Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 janvier 1928 30 janvier 1928
Description : 1928/01/30 (A29,N17). 1928/01/30 (A29,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512046
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VÏNGT.NEUVÏMMR ANNEES N° 17
LE NUMBRO : 10 CENTIMES
LUNDI SOIR, 30 JANVIER 1928
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Les Annales Coloniales
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Intensification de la production
agricole en A. O. F*
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- L'Afrique Occidentale française se ffrête à
la fois à I élevage et à la mise en valeur du
sol. Elle possède un bétail assez important que
l'on évalue, pour la seule race dei ovidés, à
deux ou trois millions de têtes. Malheureuse*
ment, l'élevage et rexploitation proprement
dite du sol, au lieu de se compléter comme en
France, se sont trop ignorés.
L'élevage est pratiqué par des races no-
mades faisant déplacer leurs troupeaux sur de
vastes parcours à la recherche de l'eau et, des
pâturages propices.
Les animaux paccagent toute l'année dans
les steppes et la brousse dont l'herbe ligneuse
ne fournit qu'une maigre pâture. A la saison
sèche, ils souffrent de la disette. Leur repro-
duction n'est l'objet d'aucune surveillance :
l'accouplement a lieu en liberté et les règles
de la sélection sont complètement inconnues.
La transhumance favorise le développement
d'épizooties qui déciment périodiquement la
race bovine. Tout cela nuit à la multiplication
- du cheDtel et à son amélioration.
-- La - culture de la terre est faite à la main
avec le <4 daba » ou « l'hilaire » par les tribus
sédentaires. Si les ines et les chevaux sont
employés parfois pour le transport des per-
sonnes et des marchandises, ils. ne servent ja-
mais à la traction des instruments aratoires.
Lef rares bœufs des cultivateurs vivent en li-
berté et ne sont pas àssuiettis aux travaux des
champs ; c'est un capital dont le revenu est
insignifiant. -
Avec de telles pratiques, 1 agriculture suffit
seulement aux besoins des populations autoch..
tones.
Dans tous les pays, la substitution de la
charrue à l'outil manuel et l'emploi des ani-
maux pour la traction a permis, avec le même
effort humain, de quadrupler les surfaces cul-
tivées et. d'augmenter, dans des proportions ana-
logues les récoltes produites. 11 y a donc inté-
rêt, dans des régions comme le Sénégal, le sud
de la Mauritanie et Nle Soudan, où l'on ren-
contre d'immenses étendues de terres favorables
à la culture industrielle du coton, ae l'arachide
et du riz. à pousser le noir à dresser au travail
des boeufs, des chevaux et des ânes, et à lui
procurer des instruments aratoires. Cest le
moyen d'augmenter considérablement la pro-
duction agricole dans un temps relativement
court. L'utilisation du bétail aux - travaux des
champs offre, pour 1. indigène, des avantages
encore plus imm&iiats! Elle est le point de
ldépait d'une véritable transformation écono-
inique et, zociale ; c'est la création .de l'éle-
vage, familial comportant, pour le cheptel, la
construction d'étables ou a abris, noyaux de
futures* fermes, la nécessité .de donner aux ani-
maux de travail des soins particuliers éveillant
chez le cultivateur l'idée et l'accomplissement
'd'un devoir journalier auquel il apporte bientôt
une grande vigilance j c'est aussi le moyen
d'obtenir du fumier pour fertiliser In tertes,
étendre leur rendement et augmenter leur va-
- -. - la. '1
leur. La stabulation est éminemment profitable
à Pamélioration des raCes domestiques. En fai-
sant de chaque cultivateur un é leveur. on remé-
die à la transhumance et on atténue les dangers
"des épidémies, on arrive à la création des
bâturages et des prairies, on perfectionne le
bétail, on accroît son rendement.
L'indigène, financièrement soutenu en vue de
'la constitution d'un cheptel et de l'achat d'un
matériel de culture modemt se rend compte,
en quelques années, des avantages de cette ré-
forme. 11 s'intéresse à ses bœuts et à ses ins-
truments aratoires qui sont les auxiliaires de son
eftort quotidien. Il s attache à la terre, mieux
fécondée et plus productive; qui lui apparaît
alors comme le plus sûr instrument de son bien-
être.
", Ainsi se fonde une sorte de propriété ami 1
- liale à laquelle il s'attache profondément et
-qui développe chez ces races primitives les-
qualités qui ont fait de nos paysans les artisans
les plus actifs de la prospérité de là France ;
j'amour du travail, l'économie et la prévoyance.
Mais l'effort à faire pour donner à Tagri-
'culture en A.O.F. un essdr vigoureux ne doit
-pas se bbmer à l'élevage et à la mise en valeur
du sol. It doit aussi tendre vers la création d un
outillage de transformation des produits agri-
coles. C'est ainsi qu'au Dahomey, la solutipn
-du problème agricole tient, en partie, dans T in-
dustrialisation sur place, de la production des
palmiers à huile. Lorsque les indigènes daho-
méens posséderont des concasseurs pour les
amandes et des pressoirs pour l'extraction de
l'huile, c'est 20.000 à 25.000 tonnes d'huile,
actuellement perdues, qui. pourront être récupé-
rées ; ce sera la libération d'une main-d'oeuvre
considérable qui pourrait s'employer utilement
à 1 amélioration des palmeraies.
Dans les, pays de Culture du coton, on aurait
également intérêt, à fournit aux agriculteurs indi-
sènes les égreneun "et les presses nécessaires À
a transformation du produit brut en produit
,:commercial dont le transport est plus facile et
la vente plus rémunératrice.
Il n'est pas jusqu'aux plus pauvres villages
où l'introduction d'un outillage, même modeste,
remplaçant les procédés les plus primitifs de
préparation des aliments, comme le pilage du
mil, aurait' pour résultat une meilleure utilisa-
tion de la main-aceuvre.
,". Les moyens de production de l indigène
pourraient encore Être augmentés par un ensem-
ble d'améliorations foncières dont on ne trouve
: dans l'immensité du tenitoire de VA.O.F. que
̃quelques essais. Des travaux d irrigations, a
contraction de barrages pour créer d'immenses
réservoirs, pourraient en particulier fertiliser
d'immenses étend ues actuellement incultes.
Tout ce vaste d'intensification de
Ti 1, production e dont nous venons tFes-
aanser seulement les grandes lignes : utilisation
du bétail et de la chfflTne pour la culture de
la terre, mise en œuwe d'un matériel mwïfM
dé trans format iorïcies produits récoltés, travaux
d'améliorations foncières de toute nature, exige
pour son exécution des capitaux élevés. Or,
l'immense majorité des indigènes se trouvent
dans le dénuement le plus complet. Quelques-
uns seulement, sans posséder d'ailleurs des
capitaux disponibles, sont en mesure de consa-
crer une partie de leurs ressources à la réalisa-
tion de ce programme.
Dans ces conditions, comment procurer aux
travailleurs le capital nécessaire tout au moins
à l'acquisition d une paire - de bœufs, d'une
charrue, d'une herse et de quelques accessoires.
Comment trouver les 1.400 ou 1.500 francs
indispensables pour se procurer ce minimum ?
C est ce que nous examinerons ultérieure-
ment.
'George. Nouelte,
Député de Saôn'e-ct-Loire, Secrétaire de la
Commission des Colonies, Membre de la
Commission des Mines et de la Force Mo-
trice.
Int érlm
0-0
Le Journal officiel du 29 janvier a publié
deux décrets aux termes desquels : 1" M.
Monguillot (Maurice-Antoine-François), Rési-
dent Supérieur de lr0 classe, secrétaire géné-
ral du Gouvernement Général de l'Indochine,
continuera à exercer les fonctions de- Gouver-
neur Général par intérim de l'Indochine jus-
qu'à la désignation du Gouverneur Général
titulaire ; - --- - - -. -
20 M. Chazal (René-Hector-Emile), admi-
nistrateur en chef des t Colonies, a été chargé,
par intérim. pendant r absence du titulaire, des
fonctions de Lieutenant-Gouverneur de la
Mauritanie.
t..
Réponse de M. Moogdlot à M. Vartnne
--0-0--
- M. MOhguillot, secrétaire général du Gou-
vernement Général de l'Indochine, assurant
par intérim les fonctions de Gouverneur Géné-
ral, a répondu dans les termes suivants au télé-
Famme par lequel M. Alexandre Varenne
informait qu'il ne demandait pas le renou-
vellement de sa mission :
Avec une émàtion profonde et attristée, tous
Dos amis d'Indochine accueillent votre résolu-
tion, Touchés par la fervente expression de
votre inaltérable souvenir où se retrouvent la
franchise de voire cœur et la clarté de votre
esprit généreux, tous s'associent à f hommage
solennel qui vous est rendu par le Gouverne-
ment de la République et que l'avenir ratifiera.
Ceux qui, à Vos côtés, ont été les témoins
assidus de vos efforts sans défaillance, inspirés
par le seul sentiment des intérêts généraux et
de l'honneur du nom français, de l'amour des
humbles, de la prospérité de ce pays, vous re-
mercient du témoignage d'affection que vous
leur exprimez.
En mon nom personnel, sensible à la haute
marque de confiance que vous me donnez, je
puis vous affirmer que ce n'est pas en vain
que vous iaites appel à mon esprit de justice et
de libéralisme pour continuer I'oeuùre de pro-
grès, d'ordre et* de concorde que vous n'avez
cessé de définir et de réaliser, et dont le rayon-
nement bienfaisant est inscrit dans le pays,
marque ineffaçable de la pensée française.
«dooo-
LA CATASTROPHE
DES NOUVELLES-HÉBRIDES
Ô-0-
Voici les noms des victimes européennes de
la catastrophe qui s'est produite dans la nuit
(Ai 17 au 18 janvier à Port-Vila (incendie suivi
d'une explosion de dépôt de munitions) : MM.
Charles Deligny, directeur des Comptoirs fran-
çais ; Theuret, Hugueny, employés aux mêmes
Comptoirs ; Maccoy, sujet britannique. Sont,
en outre, décédés des suites de leurs blessures:
MM. Gairido, mécanicien ; Benoit, employé
> t t n 1 i
ae la maison ae Decnaae.
Toutes les victimes françaises appartiennent
à des familles installées en Nouvelle-Calédo-
nie. La catastrophe ,a fait également une autre
victime décédée sur le coup., c'est un métropo-
litain arrivé en 1926 avec les colons recrutés
dans la région du Nord, dont on doit aviser la
famille.
(Par dépêche.)
44#>
Pour la Maison de la chimie
0
Parmi les dons inscrits sur la 26° liste dl la
souscription ouverte à l'occasion du centenaire
de Marcelin Berthelot pour la Maison de la
Chimie, figurent les versements privés recueil..
lis dans plusieurs pays sous mandat, protec-
torat ou colonies : Tunisie, 177.000 francs ;
La Réunion, 150.000 francs ; Etablissements
français d'Océanie, 30.000 francs ; Togo,
15.000 francs, etc. qui portent le total général
à ce jour à 19 millions.
Passagers de qualité
t Le paquebot Madone a quitté Marseille
samedi après-midi. à destination de la Qte
occidentale d'Afrique.
Parmi les passagers se trouvaient Mme Her-
riot, femme du mitti8. de l'Instruction pu-
blique, qui se rend à Conakry ; MM. Lapa-
lud, Gouverneur de la Côte d'tvoire, Morand,
qui va
à Grand-Bassam, et l'écrivain Paul MÕnftd,
qui débarquera à Conaby
LIRE EN SECONDE PAGE ;
AU CONSEIL D-RGOUVERNEMENT DE
L'A, E. F.
LOIS ET DECRETS
L'OCTROI
et les produits èxotiques
̃
Mangez des bananes, recom-
mande le tnédeciii, les, niérites de
ce fruit sont! au-dessus de tout
éloge. Il n'est fas-d'aliment plus n&iablc,
plus sain.' Utile dulci. L'espèce la plus ré-
pandue est la Musa paradisiaca, celle du
paradis terrestre, qui a sa place dans V/tis-
toire de notre mère commune, Eve la tenta-
trice. Celle qui fountit les variétés les plus
diverses est la Musa sapiculum, la. pomme
des sages. Sagesse, délices dit faradis : ia
bille detrisel Ifaitgez des bananes.
Mangez des boltauu, recommande Véco-
nomiste français qui est fermement convaincu
que nos provinces lointaines 'doit:cllt tous les
jours davantage contribuer à notre alimcllta-
tion. Manges des balta/les françaises. Celles
de notre Guinée sont stfcculclttfS. Elles peu-
vent bien soutenir la comparaison avec les
bananes des Canaries et de la Jamaïque. Au
prix où est la livre et la peseta. mangez
donc des bananes de VA.O.F.
C'est bien dit, s'il le peut; mais ce fruit
est fort cher, et n'en a pas qui veut. J'cn
ai déjà montre plus d'une fois les raisons
et établi qu'il y avait là un problème d'éva-
cuation et de transport au moins autant que
de production. Mais voici un attire aspect
du problème général.
Sur 100 kilos de fruit exotique, la douane
f relève, four sa part, 5 francs au tarif mi-
nimum et 30 au tarif général L'octroi de
Paris, lui, est moins discret. Il ne procède
pas avec le dos de la cuiïïer. 75 francs par
100 lÚlos! Et ailes donc, c'est des bananes!
Oui, précisément, ce sont des bananes. Il
y a fort longtemps, une quarantaine d'an-
nées cllviron, on pouvait prétendre que
c'étaicltt 'des fruits de luxe. Sauf chcs quel-
ques marchands de frimeurs exotiques, on
aurait demandé vainement des bananes à
l'épicier du coin ou à la crémière, à la frui-
tière du quartier. Maintenant., il y en a dans
toutes les boutiques, même les plus modestes.
Le marchand de marrons qui, à Vinstar des
grands magasins, veut, attirer une clientèle
plus varice, adjoint à son commerce tradi-
tionnel des oranges, des mandarines, des ci-
trons et un rayoll de baltaltcs. Quant à Crailz-
quebille, il pousse sa voiturette chargée de
régimes et, dès qu'il s'arrête au coin d'une
rue, -les aehetcuses et les acheteurs ne man-
quent pas.
Sous-cntcndez bien qu ils ou elles n'appar-
tiennent pas, en gétléral, aux vieilles fa-
milles aristocratiques définitivement rentrées
en France après Waterloo. Ce sont des gens
modestes et simples qui calculent un bout
de temps avant 'de savoir s'ils achèteront
une, deux ou trois bananes, suivant l'état de
leur porte-monnaie. Plus d'une midinette,
plus dUme dactylo ne mangera guère autre
chose, ate repas de midi, qu'une ou deux
bananes et un petit gâteau acheté à la bou-
langerie-pâtisserie la plitsupi-oche, et plus
d'une bonne femme se privera de quelque
chose pour porter au petit, fatigué, dolrnt,
'dcux bananes qu'il absorbera avec plaisir.
Et alors, je ne veux pas faire el cette
occasion le procès d cl'octroi devant l'opinion
publique. D'autrcs /c'font, et il est probable
que, bien, qu'il ait la vie dure, l'octroi suc-
combera un de ces- beaux matins sous le
poids des aausatiolls amM/Ccléfs, pour ne
pas attrister ses (léfcnseurs, je suis prêt à
leur accorder que je comprends, a la rigueur,
qu'on prélève une taxe, aussi lourde qu'on
voudra, sur les mets que les pauvres gens
uc verront, jamais que dans les vitrines des
marchands de produits à l'usagt des heu-
reux de ce monde. Qu'on frappe le caviar,
les truffes, le pâté de faisans et même
d'alouettes. le Pâté de foie sras. les bécasses
et les ortolans, je n'y fais, en ce qui me con-
cerne, aucune opposition. Mais j'en fais une,
au nom de la justice sociale et de la justice
tout court, quand, je vois qu'on grève de char-
ges exagérées des produits de consomma-
tion courante et qu'on prélève 75 centimes
sur un kilo de bananes où, quand vous a':\z
enlevé la peau, le fruit est ramené à sa plus
simple expression. Si encore on défalquait le
poids de la peau! Mais VAdministration de
Voctroi ne perd pas son temps en distinctions
subtiles : la cruelle au'elle est se bouc lte les
oreilles et nous laisse crier; nous crierons
tant et si bien qu'on finira par nous entendre
soit, à l'octroi, soit ailleurs, et qu'un miuis-
tre des colonies, appuyé par tout le Gouver-
flcment, fera comprendre aux pires sourds
qu'en attendant que l'octroi disparaisse, il
cst temps qu'il ne frappe plus le' déjeuner
de la petite, employée et qu'il épargne un
produit colonial qui devient de plus en plus
un mets national.
Mario Rùustan,
Sénateur de l'ilérault, ancien ministre
Vice-Président delta Commission
sénatoriale des Colonies.
- t
CANDIDATURES
0-0 -
GUADELOUPE
*
M. Alcide Detmont qui était parti pour la
Martinique il y a sèpt semaines, est attendu à
Paris, revenant par le prochain courrier des
Antilles. t. t
Il doit s'embarquer le mois prochain pour
rejoindre sa colonie et ses électeurs.
Al'Agence Économique de P A.O.F.
Oo:--
M.. Bordcnave. administrateur adjoint de
1" classe dos Colonies, est détaché pour une
période d'un an, à l'Agence Economique do
r Afrique Occidentale Française.
BROUSSES
1 * BIIOUTILLIS
- ..p "--
Le moi k queue et les élections
Il v a un mol qui a une queue et son his-
toire a une suite.
: D'abord, ce mol ne serait pas unique. Il
atitak -des copains dans. la région de Phan-
tiet. Lui et eux seraient des pithécanthropes
tTès réussis. Vous ne savez pas comment est
fait le pithécanthrope? Moi non plus, mais
à dire d'expert, il doit avoir beaucoup de
poils, émettre des sons inarticulés et surtout
avoir le coccyx prolongé par une queue. La
queue est essentielle, telle est le chaînon en-
tre le singe et l'homme, elle démolit l'hy-
pothèse religieuse de la création. C'est une
(lueue anticléricale.
Que d'ici quelques semaines on ait mis la
main sur quelques-uns de ces hommes inter-
médiaires, que l'on dit hanter les contre-
forts de la chaine annamitique, et l'orgueil
scientifique triomphera définitivement des
dogmes, tous les mécréants reprendront du
poil de la bête en l'espèce du poil de moï
et les élections porteront à gauche.
Audion
- '"e
Les délégations ifnancières
algériennes
-0-0---
V's délégations financières se sont réu-
nies en assemblée pléniùre, sous la prési-
dence de M. Boi-des, Gouverneur général de
iAlyérir.
_.L-'.gdmini,ytrarion a soumis aux déltbéra-
tions des délégations, une demande de crédit
tendant à (aire prendre en charge par la
colonie une somme d'un million pour que
les officiers se rendant en France continuent
à bénéficier de t'lnclcmnité algérienne. Le
crédit a été adopté.
lœ programme des grands travaux a été
abordé ensuite, M. PœntaWllt a donné lec-
ture de son rapport rédigé au nom de la
commission inlerdélégataire sur les grands
travaux. sur l'utilisation des prestations en
nature en Algérie, suivant le plan Dawes et
sur la nouvelle fixation des dotations globa-
les de certains travaux du programme de
1920.
Les différentes conclusions du rapporteur
ont été adoptées. Par dépêche.)
«t»
L'Oranie de nonreau éprouvée
--0-0.- ,
Une tempête d'une violence inouïe s'est
abattue de nouveau sur le département
d'Oran occasionnant des dégâts très impor-
tants.
Dans le port d'Oran, de nombreux bit-
teaux et chalands ont rompu leurs amarres
et plusieurs sont partis à la dérive.
lA balancelle italienne Bambinette a été
éeraséc par "Ln d'eux. Une soixantaine de
chalands chargés de charbon ont coulé ainsi
me plusieurs arues.
Les bateaux - subissent de longs retards.
Le pont de Macta a été emporté par les
eaux.
Sous la poussée formidable des vagues,
hautes comme des montagnes, la grande te-
fre, malgré sa solidité,a cédé sur une lon-
gueur de 50 mètres en son milieu.
Une vingtaine de blocs pesant chacun en-
viron 150 tonnes ont été bousculés, enlevés
rt sont tombes les uns dans le port, les au-
Ires en dehors.
.4 llnl(h lcui\ cles centaines de poteaux té-
légraphiques ont été ahattus, d'autres ont
radié sous le poids de la neige qui est tom-
bée, isolant ainsi la région.
La l'oie ferrée étant coupée yar les eaux,
toute circulation est suspendue sur la sec-
lion de Damcsnc,d. rerrégaux.
Les voyageurs ont dû être transbordés en
divers points,
La pH/if', tombée aussi aIJonllamment, a
(ail déborder les oueds. Les habitants de
Triât nn/ dû fniJ.:.. de leurs demeures, celles-
ci étant inondées.
L'eau passe par-dessus le barrage dit des
C heu rfas, de l'oued Siq, et coule A toncn/s,
Les communications téléphoniques et té-
légraphiques étant coupées avec le sud, les
télégrammes v.rgents pour Saïda, Ain-Serra
et Colomb-Béchar empruntent la télégraphie
sans fil militaire.
Le préfet d.'Oran s'est rendu sur les lieux.
La pluie continue sans interruption depuis
2-1. heures. • (Par dépêche,)
M. Th. Steeg en France
M. Steeg, Résident Général du Maroc, ae..
compagné de M. Dubroca, chef de son ca-
binet, est arrivé hier matin à Marseille par
le paquebot Médie-llj coiirrier de Casa-
blanca.
Le Résident Général a étd salue à son ar-
rivée par MM. Delpoux. chef de cabinet du
préfet des Bouches-elu-Rhône; Hubert Gi-
raud, ancien député ; Boyer et $urjo-ux di-
recteurs de l'Office général du Maroc, et
quelques amis personnels.
M. Steeg a déclaré que son voyage avait
pour but de faire approuver par le Gouver-
nement le budget du Maroc et surtout de
régler les modalités de l'emprunt que va
contracter le protectorat.
Cet emprunt, a dit M. Steegj est destiné
à Vexécution du vaste programme de travaux
publics, dressé depuis plusieurs années déjà,
principalement la construction du raccorde-
ment de la voie ferrée de Fes à Oudida.
importance de la liaisoft du réseau maro-
cain au réseau ferré algérien est trop con~
nue, au point de vue stratégique comme, au
point de vue toijimercial., pour qu'il soit né~
ccssaire d'y insister.
L'emprtmt projeté permettra également la.
réalisation des travaux dont l'emptzmt de
1920, insuffisant- par suite de la dévalorisa-
tion. du franc depuis cette époque, n'a pas
permis l'achèvement : routes aménagement
et outillage des ports.
La situation politique du Maroc est con-
nue et M. Stecg n'a fait à ce sujet aucune
déclaration.
Le Résident Général est parti par l'express
de 8 heures pour Nîmes, où réside sa fa-
mille; il se rendra ensuite à Toulouse pour
saluer les parents de son collaborateur M.
Ducroq, chef du service des renseignements,
qui trouva récemment la mort dans un acci-
dent d'automobile.
A LA CHAMBRE
PROJET DE LOI
Le Président de la Chambre a reçu de
M. le Président du .Coiiseil, ministre des
Finanees, et de M. le ministre des Travaux
publics un projet de loi ayant pour obj't
l'amélioration et l'extension du port de Moa-
taganem.
Le projet. de loi sera imprimé sous 1('
n° 5398t distribué el, fH n'y a pas d'oppo-
sition, renvoyé à la commission des tra-
vaux publics et des moyens de communica-
tion, sous réserve de l'avis de la Commis-
sion de l'Algérie, des colonies et protecto-
rats.
- oie
L'HISTOIRE
de la Colonisation française
- -
Donnant lui-même l'exemple, M. Georges
Hardy, directeur de l'Ecole Coloniale, vient
d'ajouter à la collection des manuels colo-
niaux publiés sous sa direction un manuel
de l'histoire de la colollisatiolt française (Li-
brairie Larose, 11, rue Victor-Cousin).
Composé comme une véritable thèse, cet
ouvrage aux dimensions restreintes pour un
si vaste projet, est appelé à faciliter grande-
ment le travail des étudiants ou des fonction-
naires pour qui l'histoire coloniale est ma-
tière d'examen.
Et comme les questions coloniales sont sur
le point de prendre rang dans les program-
mes d'études, il importait de savoir quels
sont les ouvrages à consulter pour l'étude
approfondie d'une quelconque de ces ques-
tions.
En parcourant les précieux index biblio-
graphiques à la fin de chacun des 17 cha-
pitres de l'étude de M. Georges Hardy, on
est surpris du grand nombre d'ouvrages sur
nos colonies ou sur l'oeuvre coloniale de la
France. Et encore n'y sont-ils pas tous cités.
(Les Compagnies à Chartes et la politique
coloniale sous Colbert, thèse du capitaine
Louis Cordier, 1906.) Mais les thèses sont
d'un prix si élevé que les éditions en sont
fort rares.
Des gravures, parfois curieuses et rare*,
illustrent l'ouvrage, évocatrices 'd'un glorieux
passé et d'un présent plein d'espoir et hom-
mages aux principaux artisans de la civili-
sation française, Richelieu, Montcalm, Du-
nleix. Mahé de Labourdonnais. Buereaud.
, -- - -- - - - - - - - -- - - -- -
Francis Garnier, Jules Ferry, Eugène Etien-
ne, Marchand, Crampel, Gentil et pour ter-
miner, un docteur vaccinant des indigènes
en Afrique Equatorîale Française.
Audacieuse, aventureuse, conquérante et co-
lonisatrice, telle nous apparaît la France
d'outre-mer dans ce livre utile à tous.
Eugène Devaux
L'Aviation Coloniale
Randonnée. africaine
Les deux avions de la mission aérienne
africaine, retour d'Afrique occidentale,
sont attendus au Bourget. Ils avaient quiî-
16 Casablanca le 29 janvier à destination de
Barcelone et Perpignan ; (lnés par Jo
mauvais temps, ils avaient dû atterrir il
Malaga, d'où ils reprirent leur vol pour
Perpignan qu'ils ont atteint le même jour
à 13 h. 55.
Casablanca-Toulouse
Un télégramme d'Almuria (Espagne an-
nonce que le pilote d'un avion de la ligne
Toulouse-Rabat, pris dans un coup de vent,
a été projeta hors de la carlingue, alors
qu'il était à G00 métros d'altitude, et a été
tué, ninsi qu'un jeune Français qui était,
tl boni comme passager.
Au siège de là Compagnie, on déclare
qu'on est très inquiet sur le sort d'un avion
commercial qui assure la liaison postale en-
Ire Casablanca et Toulouse, mais rien, af-
firme-t-on, ne permet de l'identifier nvee
l'avion dont la dépêche d'Espagne annonce
rflec.idenl..
- Notre appareil parti de Casablanca
pour Toulouse, nous dit-or.-, n'a plus donné
de ses nouvelles depuis son passugc à Tan-
ger qui eut lieu vers 10 .heures. On «aur;
signale d'autre part (l'Alicante qu'un acci-
dent, jïiortel se serait produit hier entre Ali-
cante .et Malaga. Les renseignements exacts
nous manquent encore à ce sujet. Des dé-
tails nous seront adressés dès que passible.
En Tunisie
Le général Tlirsehaucr et le colonel Yui!-
lemin sont ani".ës vendredi ii Tunis, à
Il li. 20. ils venaient de Gabés qu'ils
avaient quittée le matin. De nombreux ofii-
cicrs aviateurs les ont salués à leur des-
cente d'appareil.
Bruxelles-Congo
L'aviateur Thieffrv et ses amis Querson
et Lang, qui vont tenter le raid Belgique-
Congo, aller et retour, ont exposé a nos
conJrères belges, le but exact de leur
voyage. M: '1 hiel'fry a dit que l'on hésitait
entre trois roules : celle du Sahara, celle du
Nil et entin celle du la côte oecideulale
d'Afrique par Dakar.
M. Ihicfîry ne suit pas encore en com-
bien d'escales il fera le voyage. Il pense
passer par Oran, Adrar, Niamey, puis, au
lieu d'aller au Tchad comme il le lit dans
son premier voyage, il suivra la cùte jus-
qu'à Léopoldville. De là, il se rendra à Eli-
sabethville Et après avoir fait le tour du
Congol il reviendra par le lac Tchad, dont
les aviateurs feront le tour pour se rensei-
gner sur la lopogffopflie exacte des alentours
et voir s'il v a moyen d'installer des ter-
rains d'atterrissage au nord.
M. Thieffry espère que, grâce aux infor-
mations ainsi recueillies et qui compléte-
ront celles déjà obtenues par M. Allat'd et
lesbiennes propres, un pourra organiser
une liaison aérienne commerciale jusqu'au
Congo en 1930.
A la Banque d'Etat du Maroc
o-G
Le paquebot Maréchal-Liantep, arrivé hier
matin à Casablanca, portait un important envoi
d'or en lingots destiné à la Banque d'Etat du
Maroc. Les caisses, renfermant cet or ont été
remises dans la matinée à la Banque d'Etat
qui en prit livraison à bord et les fit transporter
immédiatement dans ses caves à Rabat.
L'ANNAM SUR LA SELLETTE
–0–
Un toMMMMiredenadocMne
soutient une thèse coloniale
en Sortante
-00--
PAR l\IIRAXE.-)IARCF:LLE DEFFINS.
Midi 15. Je suis devant la porte de lai
salle Liard où M. Coulet doit, à 1 heure,
soutenir sa thèse de lettres : L'organisation
matérielle du théâtre annamite (thèse secon-
daire). Les Sociétés secrètes en terre d'An-
nam (thèse principale).
Midi 30. Je suis toujours en arrêt de-
vant la porte fermée, comme le toutou de
la libraire quand il attend qu'un passant
complaisant appuie sur le bec de canne.
Voilà le passant. L'appariteur fait grincer sa
clef dans la serrure. Je suis seule dans la
salle.
Midi 40. Une très petite vieille ratati-
née se place derrière moi. Tout de suite, elle
me confie : « Je m'ennuie seule, dans l'ap-
partement. Je viens ici tous les jours. »
Midi 45. Le candidat et sa femme nous
rejoignent.
M. Coulet?
- Oui.
Une belle figure bronzée or rose. Des
cheveux d'argent.
Mme Coulet, jeune et élégante Saïgon-
naise au visage expressif, aux yeux admira-
bles.
- Vous connaissez la terre d'Annam?
- Je vis à Saïgon depuis douze ans.
- Fonctionnaire?
-- Professeur de lettres au lycée Chasse-
loup-Laubat. 1
- De retour définitif en France?
- Non. En congé.
- Depuis ?
- Un mois.
- Et vous avez profité de votre passage
pour vous présenter en Sorbonne?
J'ai plutôt profité de ma soutenance
pour être de passage!
1 h. moins 5. La grande salle aux lam-
bris dorés est à moitié pleine.
i heure tapant. - L'appariteur sans gi-
let blanc ni chaîne d'acier introduit le
jury. M. Bouglé, sous-directeur de l'Ecole
Normale Supérieure, président. M. Foucher,
indianiste distingué, professeur en Sorbonne.
Les sinologues, Granet et Pizeldusky, pro-
fesseur à 1 Ecole des langues orientales, M.
Mauss, sociologue, professeur aux Hautes
Etudes.
L'organisation matérielle
du théâtre annamite
i h. 5. - L'heure H. La parole est à
M. Coulet.
Face à ses pairs, le dos tourn6 au public,
le candidat, ainsi qu'il en est prié par le
président, expose brièvement sa thèse se-
condaire.
Il trace le caractère du. théâtre annamite
populaire, non dans sa forme littéraire, mais
dans son organisation matérielle. Pas de dé-
cor. Pas de costumes qui marquent le rang
social des personnages. Chaque acteur pré-
che. lui-même son rôle : Je suis un tel, fils
d'un tel, J'habite telle ville. Je viens voir
un tel. Théâtre essentiellement tradition"
nel et historique, qui n'atteint le spectateur
qu'à travers le symbole. Une musique aux
airs monotones soutient le débit scénique,
des grondements de tambour soulignent les
sentiments violent:" En comme, théâtre na-
tional et traditionnel, assez ressemblant dans
ses conventions, au théâtre grec ou romain.
Critique et questions du jury
1 h. 30. M. Granet rend hommage aux
mérites de M. Coulet. Son effort est d'autant
plus louable qu'il fut accompli au fond de
l'Indochine, sous lin climat qui n'incite pas
l'Européen au travail supplémentaire. Aus-
sitôt après, il lui reproche de ne pas avoir
décrit d'une façon précise une troupe an-
namite - entre les troupes ; les mœurs des
acteurs, la vie plus particulière de quelques-
uns d'entre eux. L'ouvrage, dit-il, aurait ga-
gné en s'appuynnt sur plus de détails tech-
n iques. Pourquoi, enfin, l'auteur n'a-t-il pas
cherché à établir une comparaison avec le
théâtre chinois?
- Je ne sais pas le chinois, s'excuse M.
Coulet.
2 heures'. Moi non plus, affirme M.
Mauss, socioiogue (ie sociologue à deux pa-
tries : la France et. l'univers). M. Mauss
comprend très bien l'effort du candidat. Il a
observe le milieu dans lequel il vivait assez
bien. Grâce à cette observation, il apporte
un document. Un dOCllmeut, même de qua-
lité relative, vaut mieux que pas de docu-
mcut. Une dissertation s'engage sur les qua-
lités populaires de ce théâtre annamite.
N'est-il pas moins « populaire D qu'une cer-
taine catégorie de théâtre, chez nous ? (La
Porteuse de. pains et les Deux Orphelines, ou
des mélodrames du genre sont évoqués qui
ne s'inspirent ni de la tradition, ni de l'his-
toire, et ne comportent pas de symboles hié-
ratiques. )
2 h. 45. M. Foucher, indianiste com-
mence par avouer avec une exquise modes-
tie, qu'il serait davantage à sa place aux
côtés du Gouvernement pour faire les hon-
neurs aux souverains Afghans. Ce n'est pas
un juge. C'est un causeur charmant que le
candidat entend. Cependant. M. Foucher a
été en Indochine voilà quelque vingt ans.
Le théâtre japonais lui est resté à la mé-
moire. Il évoque le masque noir qui devait
rendre l'acteur « invisible », les machinistes
circulant au milieu des acteurs pour empor-
ter les accessoires. Il entreprend bien - quel-
que peu le candidat sur ces CI mannequins »
que sont les acteurs annamites qui ne vivent
que par l'accessoire. Dans l'art plastique,
ajoute-t-il, n'y a-t-il pas mille sortes de boud-
dhas ? Le type en reste cependant invariable.
L'accessoire même précaire - est donc
utile dans la représentation symbolique.
3 heures. Le président lève la séance.
Le candidat nous montre sa figure. Elle
est radieuse. On l'entoure. La salle est
pleine jusqu'aux tribunes. Beaucoup d'An-
namites. Un nègre, tout au fond, les mains
sur les genoux, se tient droit comme un 2an.
La petite vieille ratatinée m'offre un bon-
bon collé sur du papicr de journal. Je le
mange pour avoir la paix. La jolie Mme
Coulet et son mari bavardent avec des amis.
3 h. 30. Appariteur. Jury.
Les Sociétés secrètes en terre d'Annam
M. Coulet a la parole.
Il faut appeler sociétés secrètes celles dont
LE NUMBRO : 10 CENTIMES
LUNDI SOIR, 30 JANVIER 1928
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Les Annales Coloniales
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1
Intensification de la production
agricole en A. O. F*
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"!–: : ̃
- L'Afrique Occidentale française se ffrête à
la fois à I élevage et à la mise en valeur du
sol. Elle possède un bétail assez important que
l'on évalue, pour la seule race dei ovidés, à
deux ou trois millions de têtes. Malheureuse*
ment, l'élevage et rexploitation proprement
dite du sol, au lieu de se compléter comme en
France, se sont trop ignorés.
L'élevage est pratiqué par des races no-
mades faisant déplacer leurs troupeaux sur de
vastes parcours à la recherche de l'eau et, des
pâturages propices.
Les animaux paccagent toute l'année dans
les steppes et la brousse dont l'herbe ligneuse
ne fournit qu'une maigre pâture. A la saison
sèche, ils souffrent de la disette. Leur repro-
duction n'est l'objet d'aucune surveillance :
l'accouplement a lieu en liberté et les règles
de la sélection sont complètement inconnues.
La transhumance favorise le développement
d'épizooties qui déciment périodiquement la
race bovine. Tout cela nuit à la multiplication
- du cheDtel et à son amélioration.
-- La - culture de la terre est faite à la main
avec le <4 daba » ou « l'hilaire » par les tribus
sédentaires. Si les ines et les chevaux sont
employés parfois pour le transport des per-
sonnes et des marchandises, ils. ne servent ja-
mais à la traction des instruments aratoires.
Lef rares bœufs des cultivateurs vivent en li-
berté et ne sont pas àssuiettis aux travaux des
champs ; c'est un capital dont le revenu est
insignifiant. -
Avec de telles pratiques, 1 agriculture suffit
seulement aux besoins des populations autoch..
tones.
Dans tous les pays, la substitution de la
charrue à l'outil manuel et l'emploi des ani-
maux pour la traction a permis, avec le même
effort humain, de quadrupler les surfaces cul-
tivées et. d'augmenter, dans des proportions ana-
logues les récoltes produites. 11 y a donc inté-
rêt, dans des régions comme le Sénégal, le sud
de la Mauritanie et Nle Soudan, où l'on ren-
contre d'immenses étendues de terres favorables
à la culture industrielle du coton, ae l'arachide
et du riz. à pousser le noir à dresser au travail
des boeufs, des chevaux et des ânes, et à lui
procurer des instruments aratoires. Cest le
moyen d'augmenter considérablement la pro-
duction agricole dans un temps relativement
court. L'utilisation du bétail aux - travaux des
champs offre, pour 1. indigène, des avantages
encore plus imm&iiats! Elle est le point de
ldépait d'une véritable transformation écono-
inique et, zociale ; c'est la création .de l'éle-
vage, familial comportant, pour le cheptel, la
construction d'étables ou a abris, noyaux de
futures* fermes, la nécessité .de donner aux ani-
maux de travail des soins particuliers éveillant
chez le cultivateur l'idée et l'accomplissement
'd'un devoir journalier auquel il apporte bientôt
une grande vigilance j c'est aussi le moyen
d'obtenir du fumier pour fertiliser In tertes,
étendre leur rendement et augmenter leur va-
- -. - la. '1
leur. La stabulation est éminemment profitable
à Pamélioration des raCes domestiques. En fai-
sant de chaque cultivateur un é leveur. on remé-
die à la transhumance et on atténue les dangers
"des épidémies, on arrive à la création des
bâturages et des prairies, on perfectionne le
bétail, on accroît son rendement.
L'indigène, financièrement soutenu en vue de
'la constitution d'un cheptel et de l'achat d'un
matériel de culture modemt se rend compte,
en quelques années, des avantages de cette ré-
forme. 11 s'intéresse à ses bœuts et à ses ins-
truments aratoires qui sont les auxiliaires de son
eftort quotidien. Il s attache à la terre, mieux
fécondée et plus productive; qui lui apparaît
alors comme le plus sûr instrument de son bien-
être.
", Ainsi se fonde une sorte de propriété ami 1
- liale à laquelle il s'attache profondément et
-qui développe chez ces races primitives les-
qualités qui ont fait de nos paysans les artisans
les plus actifs de la prospérité de là France ;
j'amour du travail, l'économie et la prévoyance.
Mais l'effort à faire pour donner à Tagri-
'culture en A.O.F. un essdr vigoureux ne doit
-pas se bbmer à l'élevage et à la mise en valeur
du sol. It doit aussi tendre vers la création d un
outillage de transformation des produits agri-
coles. C'est ainsi qu'au Dahomey, la solutipn
-du problème agricole tient, en partie, dans T in-
dustrialisation sur place, de la production des
palmiers à huile. Lorsque les indigènes daho-
méens posséderont des concasseurs pour les
amandes et des pressoirs pour l'extraction de
l'huile, c'est 20.000 à 25.000 tonnes d'huile,
actuellement perdues, qui. pourront être récupé-
rées ; ce sera la libération d'une main-d'oeuvre
considérable qui pourrait s'employer utilement
à 1 amélioration des palmeraies.
Dans les, pays de Culture du coton, on aurait
également intérêt, à fournit aux agriculteurs indi-
sènes les égreneun "et les presses nécessaires À
a transformation du produit brut en produit
,:commercial dont le transport est plus facile et
la vente plus rémunératrice.
Il n'est pas jusqu'aux plus pauvres villages
où l'introduction d'un outillage, même modeste,
remplaçant les procédés les plus primitifs de
préparation des aliments, comme le pilage du
mil, aurait' pour résultat une meilleure utilisa-
tion de la main-aceuvre.
,". Les moyens de production de l indigène
pourraient encore Être augmentés par un ensem-
ble d'améliorations foncières dont on ne trouve
: dans l'immensité du tenitoire de VA.O.F. que
̃quelques essais. Des travaux d irrigations, a
contraction de barrages pour créer d'immenses
réservoirs, pourraient en particulier fertiliser
d'immenses étend ues actuellement incultes.
Tout ce vaste d'intensification de
Ti 1, production e dont nous venons tFes-
aanser seulement les grandes lignes : utilisation
du bétail et de la chfflTne pour la culture de
la terre, mise en œuwe d'un matériel mwïfM
dé trans format iorïcies produits récoltés, travaux
d'améliorations foncières de toute nature, exige
pour son exécution des capitaux élevés. Or,
l'immense majorité des indigènes se trouvent
dans le dénuement le plus complet. Quelques-
uns seulement, sans posséder d'ailleurs des
capitaux disponibles, sont en mesure de consa-
crer une partie de leurs ressources à la réalisa-
tion de ce programme.
Dans ces conditions, comment procurer aux
travailleurs le capital nécessaire tout au moins
à l'acquisition d une paire - de bœufs, d'une
charrue, d'une herse et de quelques accessoires.
Comment trouver les 1.400 ou 1.500 francs
indispensables pour se procurer ce minimum ?
C est ce que nous examinerons ultérieure-
ment.
'George. Nouelte,
Député de Saôn'e-ct-Loire, Secrétaire de la
Commission des Colonies, Membre de la
Commission des Mines et de la Force Mo-
trice.
Int érlm
0-0
Le Journal officiel du 29 janvier a publié
deux décrets aux termes desquels : 1" M.
Monguillot (Maurice-Antoine-François), Rési-
dent Supérieur de lr0 classe, secrétaire géné-
ral du Gouvernement Général de l'Indochine,
continuera à exercer les fonctions de- Gouver-
neur Général par intérim de l'Indochine jus-
qu'à la désignation du Gouverneur Général
titulaire ; - --- - - -. -
20 M. Chazal (René-Hector-Emile), admi-
nistrateur en chef des t Colonies, a été chargé,
par intérim. pendant r absence du titulaire, des
fonctions de Lieutenant-Gouverneur de la
Mauritanie.
t..
Réponse de M. Moogdlot à M. Vartnne
--0-0--
- M. MOhguillot, secrétaire général du Gou-
vernement Général de l'Indochine, assurant
par intérim les fonctions de Gouverneur Géné-
ral, a répondu dans les termes suivants au télé-
Famme par lequel M. Alexandre Varenne
informait qu'il ne demandait pas le renou-
vellement de sa mission :
Avec une émàtion profonde et attristée, tous
Dos amis d'Indochine accueillent votre résolu-
tion, Touchés par la fervente expression de
votre inaltérable souvenir où se retrouvent la
franchise de voire cœur et la clarté de votre
esprit généreux, tous s'associent à f hommage
solennel qui vous est rendu par le Gouverne-
ment de la République et que l'avenir ratifiera.
Ceux qui, à Vos côtés, ont été les témoins
assidus de vos efforts sans défaillance, inspirés
par le seul sentiment des intérêts généraux et
de l'honneur du nom français, de l'amour des
humbles, de la prospérité de ce pays, vous re-
mercient du témoignage d'affection que vous
leur exprimez.
En mon nom personnel, sensible à la haute
marque de confiance que vous me donnez, je
puis vous affirmer que ce n'est pas en vain
que vous iaites appel à mon esprit de justice et
de libéralisme pour continuer I'oeuùre de pro-
grès, d'ordre et* de concorde que vous n'avez
cessé de définir et de réaliser, et dont le rayon-
nement bienfaisant est inscrit dans le pays,
marque ineffaçable de la pensée française.
«dooo-
LA CATASTROPHE
DES NOUVELLES-HÉBRIDES
Ô-0-
Voici les noms des victimes européennes de
la catastrophe qui s'est produite dans la nuit
(Ai 17 au 18 janvier à Port-Vila (incendie suivi
d'une explosion de dépôt de munitions) : MM.
Charles Deligny, directeur des Comptoirs fran-
çais ; Theuret, Hugueny, employés aux mêmes
Comptoirs ; Maccoy, sujet britannique. Sont,
en outre, décédés des suites de leurs blessures:
MM. Gairido, mécanicien ; Benoit, employé
> t t n 1 i
ae la maison ae Decnaae.
Toutes les victimes françaises appartiennent
à des familles installées en Nouvelle-Calédo-
nie. La catastrophe ,a fait également une autre
victime décédée sur le coup., c'est un métropo-
litain arrivé en 1926 avec les colons recrutés
dans la région du Nord, dont on doit aviser la
famille.
(Par dépêche.)
44#>
Pour la Maison de la chimie
0
Parmi les dons inscrits sur la 26° liste dl la
souscription ouverte à l'occasion du centenaire
de Marcelin Berthelot pour la Maison de la
Chimie, figurent les versements privés recueil..
lis dans plusieurs pays sous mandat, protec-
torat ou colonies : Tunisie, 177.000 francs ;
La Réunion, 150.000 francs ; Etablissements
français d'Océanie, 30.000 francs ; Togo,
15.000 francs, etc. qui portent le total général
à ce jour à 19 millions.
Passagers de qualité
t Le paquebot Madone a quitté Marseille
samedi après-midi. à destination de la Qte
occidentale d'Afrique.
Parmi les passagers se trouvaient Mme Her-
riot, femme du mitti8. de l'Instruction pu-
blique, qui se rend à Conakry ; MM. Lapa-
lud, Gouverneur de la Côte d'tvoire, Morand,
qui va
à Grand-Bassam, et l'écrivain Paul MÕnftd,
qui débarquera à Conaby
LIRE EN SECONDE PAGE ;
AU CONSEIL D-RGOUVERNEMENT DE
L'A, E. F.
LOIS ET DECRETS
L'OCTROI
et les produits èxotiques
̃
Mangez des bananes, recom-
mande le tnédeciii, les, niérites de
ce fruit sont! au-dessus de tout
éloge. Il n'est fas-d'aliment plus n&iablc,
plus sain.' Utile dulci. L'espèce la plus ré-
pandue est la Musa paradisiaca, celle du
paradis terrestre, qui a sa place dans V/tis-
toire de notre mère commune, Eve la tenta-
trice. Celle qui fountit les variétés les plus
diverses est la Musa sapiculum, la. pomme
des sages. Sagesse, délices dit faradis : ia
bille detrisel Ifaitgez des bananes.
Mangez des boltauu, recommande Véco-
nomiste français qui est fermement convaincu
que nos provinces lointaines 'doit:cllt tous les
jours davantage contribuer à notre alimcllta-
tion. Manges des balta/les françaises. Celles
de notre Guinée sont stfcculclttfS. Elles peu-
vent bien soutenir la comparaison avec les
bananes des Canaries et de la Jamaïque. Au
prix où est la livre et la peseta. mangez
donc des bananes de VA.O.F.
C'est bien dit, s'il le peut; mais ce fruit
est fort cher, et n'en a pas qui veut. J'cn
ai déjà montre plus d'une fois les raisons
et établi qu'il y avait là un problème d'éva-
cuation et de transport au moins autant que
de production. Mais voici un attire aspect
du problème général.
Sur 100 kilos de fruit exotique, la douane
f relève, four sa part, 5 francs au tarif mi-
nimum et 30 au tarif général L'octroi de
Paris, lui, est moins discret. Il ne procède
pas avec le dos de la cuiïïer. 75 francs par
100 lÚlos! Et ailes donc, c'est des bananes!
Oui, précisément, ce sont des bananes. Il
y a fort longtemps, une quarantaine d'an-
nées cllviron, on pouvait prétendre que
c'étaicltt 'des fruits de luxe. Sauf chcs quel-
ques marchands de frimeurs exotiques, on
aurait demandé vainement des bananes à
l'épicier du coin ou à la crémière, à la frui-
tière du quartier. Maintenant., il y en a dans
toutes les boutiques, même les plus modestes.
Le marchand de marrons qui, à Vinstar des
grands magasins, veut, attirer une clientèle
plus varice, adjoint à son commerce tradi-
tionnel des oranges, des mandarines, des ci-
trons et un rayoll de baltaltcs. Quant à Crailz-
quebille, il pousse sa voiturette chargée de
régimes et, dès qu'il s'arrête au coin d'une
rue, -les aehetcuses et les acheteurs ne man-
quent pas.
Sous-cntcndez bien qu ils ou elles n'appar-
tiennent pas, en gétléral, aux vieilles fa-
milles aristocratiques définitivement rentrées
en France après Waterloo. Ce sont des gens
modestes et simples qui calculent un bout
de temps avant 'de savoir s'ils achèteront
une, deux ou trois bananes, suivant l'état de
leur porte-monnaie. Plus d'une midinette,
plus dUme dactylo ne mangera guère autre
chose, ate repas de midi, qu'une ou deux
bananes et un petit gâteau acheté à la bou-
langerie-pâtisserie la plitsupi-oche, et plus
d'une bonne femme se privera de quelque
chose pour porter au petit, fatigué, dolrnt,
'dcux bananes qu'il absorbera avec plaisir.
Et alors, je ne veux pas faire el cette
occasion le procès d cl'octroi devant l'opinion
publique. D'autrcs /c'font, et il est probable
que, bien, qu'il ait la vie dure, l'octroi suc-
combera un de ces- beaux matins sous le
poids des aausatiolls amM/Ccléfs, pour ne
pas attrister ses (léfcnseurs, je suis prêt à
leur accorder que je comprends, a la rigueur,
qu'on prélève une taxe, aussi lourde qu'on
voudra, sur les mets que les pauvres gens
uc verront, jamais que dans les vitrines des
marchands de produits à l'usagt des heu-
reux de ce monde. Qu'on frappe le caviar,
les truffes, le pâté de faisans et même
d'alouettes. le Pâté de foie sras. les bécasses
et les ortolans, je n'y fais, en ce qui me con-
cerne, aucune opposition. Mais j'en fais une,
au nom de la justice sociale et de la justice
tout court, quand, je vois qu'on grève de char-
ges exagérées des produits de consomma-
tion courante et qu'on prélève 75 centimes
sur un kilo de bananes où, quand vous a':\z
enlevé la peau, le fruit est ramené à sa plus
simple expression. Si encore on défalquait le
poids de la peau! Mais VAdministration de
Voctroi ne perd pas son temps en distinctions
subtiles : la cruelle au'elle est se bouc lte les
oreilles et nous laisse crier; nous crierons
tant et si bien qu'on finira par nous entendre
soit, à l'octroi, soit ailleurs, et qu'un miuis-
tre des colonies, appuyé par tout le Gouver-
flcment, fera comprendre aux pires sourds
qu'en attendant que l'octroi disparaisse, il
cst temps qu'il ne frappe plus le' déjeuner
de la petite, employée et qu'il épargne un
produit colonial qui devient de plus en plus
un mets national.
Mario Rùustan,
Sénateur de l'ilérault, ancien ministre
Vice-Président delta Commission
sénatoriale des Colonies.
- t
CANDIDATURES
0-0 -
GUADELOUPE
*
M. Alcide Detmont qui était parti pour la
Martinique il y a sèpt semaines, est attendu à
Paris, revenant par le prochain courrier des
Antilles. t. t
Il doit s'embarquer le mois prochain pour
rejoindre sa colonie et ses électeurs.
Al'Agence Économique de P A.O.F.
Oo:--
M.. Bordcnave. administrateur adjoint de
1" classe dos Colonies, est détaché pour une
période d'un an, à l'Agence Economique do
r Afrique Occidentale Française.
BROUSSES
1 * BIIOUTILLIS
- ..p "--
Le moi k queue et les élections
Il v a un mol qui a une queue et son his-
toire a une suite.
: D'abord, ce mol ne serait pas unique. Il
atitak -des copains dans. la région de Phan-
tiet. Lui et eux seraient des pithécanthropes
tTès réussis. Vous ne savez pas comment est
fait le pithécanthrope? Moi non plus, mais
à dire d'expert, il doit avoir beaucoup de
poils, émettre des sons inarticulés et surtout
avoir le coccyx prolongé par une queue. La
queue est essentielle, telle est le chaînon en-
tre le singe et l'homme, elle démolit l'hy-
pothèse religieuse de la création. C'est une
(lueue anticléricale.
Que d'ici quelques semaines on ait mis la
main sur quelques-uns de ces hommes inter-
médiaires, que l'on dit hanter les contre-
forts de la chaine annamitique, et l'orgueil
scientifique triomphera définitivement des
dogmes, tous les mécréants reprendront du
poil de la bête en l'espèce du poil de moï
et les élections porteront à gauche.
Audion
- '"e
Les délégations ifnancières
algériennes
-0-0---
V's délégations financières se sont réu-
nies en assemblée pléniùre, sous la prési-
dence de M. Boi-des, Gouverneur général de
iAlyérir.
_.L-'.gdmini,ytrarion a soumis aux déltbéra-
tions des délégations, une demande de crédit
tendant à (aire prendre en charge par la
colonie une somme d'un million pour que
les officiers se rendant en France continuent
à bénéficier de t'lnclcmnité algérienne. Le
crédit a été adopté.
lœ programme des grands travaux a été
abordé ensuite, M. PœntaWllt a donné lec-
ture de son rapport rédigé au nom de la
commission inlerdélégataire sur les grands
travaux. sur l'utilisation des prestations en
nature en Algérie, suivant le plan Dawes et
sur la nouvelle fixation des dotations globa-
les de certains travaux du programme de
1920.
Les différentes conclusions du rapporteur
ont été adoptées. Par dépêche.)
«t»
L'Oranie de nonreau éprouvée
--0-0.- ,
Une tempête d'une violence inouïe s'est
abattue de nouveau sur le département
d'Oran occasionnant des dégâts très impor-
tants.
Dans le port d'Oran, de nombreux bit-
teaux et chalands ont rompu leurs amarres
et plusieurs sont partis à la dérive.
lA balancelle italienne Bambinette a été
éeraséc par "Ln d'eux. Une soixantaine de
chalands chargés de charbon ont coulé ainsi
me plusieurs arues.
Les bateaux - subissent de longs retards.
Le pont de Macta a été emporté par les
eaux.
Sous la poussée formidable des vagues,
hautes comme des montagnes, la grande te-
fre, malgré sa solidité,a cédé sur une lon-
gueur de 50 mètres en son milieu.
Une vingtaine de blocs pesant chacun en-
viron 150 tonnes ont été bousculés, enlevés
rt sont tombes les uns dans le port, les au-
Ires en dehors.
.4 llnl(h lcui\ cles centaines de poteaux té-
légraphiques ont été ahattus, d'autres ont
radié sous le poids de la neige qui est tom-
bée, isolant ainsi la région.
La l'oie ferrée étant coupée yar les eaux,
toute circulation est suspendue sur la sec-
lion de Damcsnc,d. rerrégaux.
Les voyageurs ont dû être transbordés en
divers points,
La pH/if', tombée aussi aIJonllamment, a
(ail déborder les oueds. Les habitants de
Triât nn/ dû fniJ.:.. de leurs demeures, celles-
ci étant inondées.
L'eau passe par-dessus le barrage dit des
C heu rfas, de l'oued Siq, et coule A toncn/s,
Les communications téléphoniques et té-
légraphiques étant coupées avec le sud, les
télégrammes v.rgents pour Saïda, Ain-Serra
et Colomb-Béchar empruntent la télégraphie
sans fil militaire.
Le préfet d.'Oran s'est rendu sur les lieux.
La pluie continue sans interruption depuis
2-1. heures. • (Par dépêche,)
M. Th. Steeg en France
M. Steeg, Résident Général du Maroc, ae..
compagné de M. Dubroca, chef de son ca-
binet, est arrivé hier matin à Marseille par
le paquebot Médie-llj coiirrier de Casa-
blanca.
Le Résident Général a étd salue à son ar-
rivée par MM. Delpoux. chef de cabinet du
préfet des Bouches-elu-Rhône; Hubert Gi-
raud, ancien député ; Boyer et $urjo-ux di-
recteurs de l'Office général du Maroc, et
quelques amis personnels.
M. Steeg a déclaré que son voyage avait
pour but de faire approuver par le Gouver-
nement le budget du Maroc et surtout de
régler les modalités de l'emprunt que va
contracter le protectorat.
Cet emprunt, a dit M. Steegj est destiné
à Vexécution du vaste programme de travaux
publics, dressé depuis plusieurs années déjà,
principalement la construction du raccorde-
ment de la voie ferrée de Fes à Oudida.
importance de la liaisoft du réseau maro-
cain au réseau ferré algérien est trop con~
nue, au point de vue stratégique comme, au
point de vue toijimercial., pour qu'il soit né~
ccssaire d'y insister.
L'emprtmt projeté permettra également la.
réalisation des travaux dont l'emptzmt de
1920, insuffisant- par suite de la dévalorisa-
tion. du franc depuis cette époque, n'a pas
permis l'achèvement : routes aménagement
et outillage des ports.
La situation politique du Maroc est con-
nue et M. Stecg n'a fait à ce sujet aucune
déclaration.
Le Résident Général est parti par l'express
de 8 heures pour Nîmes, où réside sa fa-
mille; il se rendra ensuite à Toulouse pour
saluer les parents de son collaborateur M.
Ducroq, chef du service des renseignements,
qui trouva récemment la mort dans un acci-
dent d'automobile.
A LA CHAMBRE
PROJET DE LOI
Le Président de la Chambre a reçu de
M. le Président du .Coiiseil, ministre des
Finanees, et de M. le ministre des Travaux
publics un projet de loi ayant pour obj't
l'amélioration et l'extension du port de Moa-
taganem.
Le projet. de loi sera imprimé sous 1('
n° 5398t distribué el, fH n'y a pas d'oppo-
sition, renvoyé à la commission des tra-
vaux publics et des moyens de communica-
tion, sous réserve de l'avis de la Commis-
sion de l'Algérie, des colonies et protecto-
rats.
- oie
L'HISTOIRE
de la Colonisation française
- -
Donnant lui-même l'exemple, M. Georges
Hardy, directeur de l'Ecole Coloniale, vient
d'ajouter à la collection des manuels colo-
niaux publiés sous sa direction un manuel
de l'histoire de la colollisatiolt française (Li-
brairie Larose, 11, rue Victor-Cousin).
Composé comme une véritable thèse, cet
ouvrage aux dimensions restreintes pour un
si vaste projet, est appelé à faciliter grande-
ment le travail des étudiants ou des fonction-
naires pour qui l'histoire coloniale est ma-
tière d'examen.
Et comme les questions coloniales sont sur
le point de prendre rang dans les program-
mes d'études, il importait de savoir quels
sont les ouvrages à consulter pour l'étude
approfondie d'une quelconque de ces ques-
tions.
En parcourant les précieux index biblio-
graphiques à la fin de chacun des 17 cha-
pitres de l'étude de M. Georges Hardy, on
est surpris du grand nombre d'ouvrages sur
nos colonies ou sur l'oeuvre coloniale de la
France. Et encore n'y sont-ils pas tous cités.
(Les Compagnies à Chartes et la politique
coloniale sous Colbert, thèse du capitaine
Louis Cordier, 1906.) Mais les thèses sont
d'un prix si élevé que les éditions en sont
fort rares.
Des gravures, parfois curieuses et rare*,
illustrent l'ouvrage, évocatrices 'd'un glorieux
passé et d'un présent plein d'espoir et hom-
mages aux principaux artisans de la civili-
sation française, Richelieu, Montcalm, Du-
nleix. Mahé de Labourdonnais. Buereaud.
, -- - -- - - - - - - - -- - - -- -
Francis Garnier, Jules Ferry, Eugène Etien-
ne, Marchand, Crampel, Gentil et pour ter-
miner, un docteur vaccinant des indigènes
en Afrique Equatorîale Française.
Audacieuse, aventureuse, conquérante et co-
lonisatrice, telle nous apparaît la France
d'outre-mer dans ce livre utile à tous.
Eugène Devaux
L'Aviation Coloniale
Randonnée. africaine
Les deux avions de la mission aérienne
africaine, retour d'Afrique occidentale,
sont attendus au Bourget. Ils avaient quiî-
16 Casablanca le 29 janvier à destination de
Barcelone et Perpignan ; (lnés par Jo
mauvais temps, ils avaient dû atterrir il
Malaga, d'où ils reprirent leur vol pour
Perpignan qu'ils ont atteint le même jour
à 13 h. 55.
Casablanca-Toulouse
Un télégramme d'Almuria (Espagne an-
nonce que le pilote d'un avion de la ligne
Toulouse-Rabat, pris dans un coup de vent,
a été projeta hors de la carlingue, alors
qu'il était à G00 métros d'altitude, et a été
tué, ninsi qu'un jeune Français qui était,
tl boni comme passager.
Au siège de là Compagnie, on déclare
qu'on est très inquiet sur le sort d'un avion
commercial qui assure la liaison postale en-
Ire Casablanca et Toulouse, mais rien, af-
firme-t-on, ne permet de l'identifier nvee
l'avion dont la dépêche d'Espagne annonce
rflec.idenl..
- Notre appareil parti de Casablanca
pour Toulouse, nous dit-or.-, n'a plus donné
de ses nouvelles depuis son passugc à Tan-
ger qui eut lieu vers 10 .heures. On «aur;
signale d'autre part (l'Alicante qu'un acci-
dent, jïiortel se serait produit hier entre Ali-
cante .et Malaga. Les renseignements exacts
nous manquent encore à ce sujet. Des dé-
tails nous seront adressés dès que passible.
En Tunisie
Le général Tlirsehaucr et le colonel Yui!-
lemin sont ani".ës vendredi ii Tunis, à
Il li. 20. ils venaient de Gabés qu'ils
avaient quittée le matin. De nombreux ofii-
cicrs aviateurs les ont salués à leur des-
cente d'appareil.
Bruxelles-Congo
L'aviateur Thieffrv et ses amis Querson
et Lang, qui vont tenter le raid Belgique-
Congo, aller et retour, ont exposé a nos
conJrères belges, le but exact de leur
voyage. M: '1 hiel'fry a dit que l'on hésitait
entre trois roules : celle du Sahara, celle du
Nil et entin celle du la côte oecideulale
d'Afrique par Dakar.
M. Ihicfîry ne suit pas encore en com-
bien d'escales il fera le voyage. Il pense
passer par Oran, Adrar, Niamey, puis, au
lieu d'aller au Tchad comme il le lit dans
son premier voyage, il suivra la cùte jus-
qu'à Léopoldville. De là, il se rendra à Eli-
sabethville Et après avoir fait le tour du
Congol il reviendra par le lac Tchad, dont
les aviateurs feront le tour pour se rensei-
gner sur la lopogffopflie exacte des alentours
et voir s'il v a moyen d'installer des ter-
rains d'atterrissage au nord.
M. Thieffry espère que, grâce aux infor-
mations ainsi recueillies et qui compléte-
ront celles déjà obtenues par M. Allat'd et
lesbiennes propres, un pourra organiser
une liaison aérienne commerciale jusqu'au
Congo en 1930.
A la Banque d'Etat du Maroc
o-G
Le paquebot Maréchal-Liantep, arrivé hier
matin à Casablanca, portait un important envoi
d'or en lingots destiné à la Banque d'Etat du
Maroc. Les caisses, renfermant cet or ont été
remises dans la matinée à la Banque d'Etat
qui en prit livraison à bord et les fit transporter
immédiatement dans ses caves à Rabat.
L'ANNAM SUR LA SELLETTE
–0–
Un toMMMMiredenadocMne
soutient une thèse coloniale
en Sortante
-00--
PAR l\IIRAXE.-)IARCF:LLE DEFFINS.
Midi 15. Je suis devant la porte de lai
salle Liard où M. Coulet doit, à 1 heure,
soutenir sa thèse de lettres : L'organisation
matérielle du théâtre annamite (thèse secon-
daire). Les Sociétés secrètes en terre d'An-
nam (thèse principale).
Midi 30. Je suis toujours en arrêt de-
vant la porte fermée, comme le toutou de
la libraire quand il attend qu'un passant
complaisant appuie sur le bec de canne.
Voilà le passant. L'appariteur fait grincer sa
clef dans la serrure. Je suis seule dans la
salle.
Midi 40. Une très petite vieille ratati-
née se place derrière moi. Tout de suite, elle
me confie : « Je m'ennuie seule, dans l'ap-
partement. Je viens ici tous les jours. »
Midi 45. Le candidat et sa femme nous
rejoignent.
M. Coulet?
- Oui.
Une belle figure bronzée or rose. Des
cheveux d'argent.
Mme Coulet, jeune et élégante Saïgon-
naise au visage expressif, aux yeux admira-
bles.
- Vous connaissez la terre d'Annam?
- Je vis à Saïgon depuis douze ans.
- Fonctionnaire?
-- Professeur de lettres au lycée Chasse-
loup-Laubat. 1
- De retour définitif en France?
- Non. En congé.
- Depuis ?
- Un mois.
- Et vous avez profité de votre passage
pour vous présenter en Sorbonne?
J'ai plutôt profité de ma soutenance
pour être de passage!
1 h. moins 5. La grande salle aux lam-
bris dorés est à moitié pleine.
i heure tapant. - L'appariteur sans gi-
let blanc ni chaîne d'acier introduit le
jury. M. Bouglé, sous-directeur de l'Ecole
Normale Supérieure, président. M. Foucher,
indianiste distingué, professeur en Sorbonne.
Les sinologues, Granet et Pizeldusky, pro-
fesseur à 1 Ecole des langues orientales, M.
Mauss, sociologue, professeur aux Hautes
Etudes.
L'organisation matérielle
du théâtre annamite
i h. 5. - L'heure H. La parole est à
M. Coulet.
Face à ses pairs, le dos tourn6 au public,
le candidat, ainsi qu'il en est prié par le
président, expose brièvement sa thèse se-
condaire.
Il trace le caractère du. théâtre annamite
populaire, non dans sa forme littéraire, mais
dans son organisation matérielle. Pas de dé-
cor. Pas de costumes qui marquent le rang
social des personnages. Chaque acteur pré-
che. lui-même son rôle : Je suis un tel, fils
d'un tel, J'habite telle ville. Je viens voir
un tel. Théâtre essentiellement tradition"
nel et historique, qui n'atteint le spectateur
qu'à travers le symbole. Une musique aux
airs monotones soutient le débit scénique,
des grondements de tambour soulignent les
sentiments violent:" En comme, théâtre na-
tional et traditionnel, assez ressemblant dans
ses conventions, au théâtre grec ou romain.
Critique et questions du jury
1 h. 30. M. Granet rend hommage aux
mérites de M. Coulet. Son effort est d'autant
plus louable qu'il fut accompli au fond de
l'Indochine, sous lin climat qui n'incite pas
l'Européen au travail supplémentaire. Aus-
sitôt après, il lui reproche de ne pas avoir
décrit d'une façon précise une troupe an-
namite - entre les troupes ; les mœurs des
acteurs, la vie plus particulière de quelques-
uns d'entre eux. L'ouvrage, dit-il, aurait ga-
gné en s'appuynnt sur plus de détails tech-
n iques. Pourquoi, enfin, l'auteur n'a-t-il pas
cherché à établir une comparaison avec le
théâtre chinois?
- Je ne sais pas le chinois, s'excuse M.
Coulet.
2 heures'. Moi non plus, affirme M.
Mauss, socioiogue (ie sociologue à deux pa-
tries : la France et. l'univers). M. Mauss
comprend très bien l'effort du candidat. Il a
observe le milieu dans lequel il vivait assez
bien. Grâce à cette observation, il apporte
un document. Un dOCllmeut, même de qua-
lité relative, vaut mieux que pas de docu-
mcut. Une dissertation s'engage sur les qua-
lités populaires de ce théâtre annamite.
N'est-il pas moins « populaire D qu'une cer-
taine catégorie de théâtre, chez nous ? (La
Porteuse de. pains et les Deux Orphelines, ou
des mélodrames du genre sont évoqués qui
ne s'inspirent ni de la tradition, ni de l'his-
toire, et ne comportent pas de symboles hié-
ratiques. )
2 h. 45. M. Foucher, indianiste com-
mence par avouer avec une exquise modes-
tie, qu'il serait davantage à sa place aux
côtés du Gouvernement pour faire les hon-
neurs aux souverains Afghans. Ce n'est pas
un juge. C'est un causeur charmant que le
candidat entend. Cependant. M. Foucher a
été en Indochine voilà quelque vingt ans.
Le théâtre japonais lui est resté à la mé-
moire. Il évoque le masque noir qui devait
rendre l'acteur « invisible », les machinistes
circulant au milieu des acteurs pour empor-
ter les accessoires. Il entreprend bien - quel-
que peu le candidat sur ces CI mannequins »
que sont les acteurs annamites qui ne vivent
que par l'accessoire. Dans l'art plastique,
ajoute-t-il, n'y a-t-il pas mille sortes de boud-
dhas ? Le type en reste cependant invariable.
L'accessoire même précaire - est donc
utile dans la représentation symbolique.
3 heures. Le président lève la séance.
Le candidat nous montre sa figure. Elle
est radieuse. On l'entoure. La salle est
pleine jusqu'aux tribunes. Beaucoup d'An-
namites. Un nègre, tout au fond, les mains
sur les genoux, se tient droit comme un 2an.
La petite vieille ratatinée m'offre un bon-
bon collé sur du papicr de journal. Je le
mange pour avoir la paix. La jolie Mme
Coulet et son mari bavardent avec des amis.
3 h. 30. Appariteur. Jury.
Les Sociétés secrètes en terre d'Annam
M. Coulet a la parole.
Il faut appeler sociétés secrètes celles dont
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