Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 janvier 1928 21 janvier 1928
Description : 1928/01/21 (A29,N12). 1928/01/21 (A29,N12).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451199b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME- ANNKJE. Np 12
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SAMEDPSOIH, 21 JANVIEfi iUiTtj
Les Antialét Coloniales
(41 «MMMMM et téelaniet toiM rêçuêt ow
bunmu du fouriitl.
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Dtft«4r»ui». Mar««l Au*0#v et L.-«. THIBAULT
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étft! cuprodvils qu tm citani Im Awulb Goumaim.
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MM le supplément illmstri :
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Frinot al
Cebn!Étranger.. 180 » 1Q0 « M »
On s'abonne nu bals flttaa
tw les bureau te port*.
le cutréle dw affairas coloniales
-, '- - - -
î 1
- , Sur un incident particulier, grave en lui-
IJnêtn, s*3st'-pesé^une. f0i9.de plus, meraredjbi
devant la Commission des Colonies - de la
Chambre le problème général du contrôle
des affaires financières coloniales.
Voulant me garder de fdirc le jeu des,
uns ou des autres, nie méfiant également
de la spéculation et du chantage, je mé con-
tenterai de rappeler seulement du fait par-
ticulier ce qui intéresse le fait général.
Une campagne, violente ou discrète, sui-
vant lés journaux, est engagée unjour, dans
la presse, dénonçant l'octroi à des compa-
gnies coloniales d'énormes concessions por-
tant sur des millions d'hectares et - données
sans aucune garantie, sans aucune }>ublicité;
on dénonce la manœuvre -de spéculation
financière qui est menée autour de cette af-
faire ; ow accuse, plus ou moins directe-
ment, les administrateurs -locaux et leurs
chefs, sinon de complicité, du moins de né-
gligence coupable.
Quand on connaît ce.milieu colonial et la
chaîne des affaires à laquelle se rattache le
nouveau prétendu scandale, on peut devi-
iier, au ton même de l'attaque, que celle-ci
n'est point totalement désintéressée et qu'il
travers cette nouvelle histoire de concession
on veut atteindre un homme qui s'est mon-
tré trop peu sympathique aux désirs de cer-
tains grands concessionnaires. Mais il n'im-
porte- : toute accusation, d'où qu'elle vienne,
exige examen, contrôle. '-
Examinons, objectivement.
Des dispositions ont été prises, dans une
de nos colonies, pour favoriser la culture
et l'exploitation industrielle d'un produit
colonial essentiel. s
Ces mesures sont sages, utiles, nécessai-
res. Elles sont directement inspirées, au
reste, de celles qui ont été prises dans une
colonie étrangère voisine, oii elles ont donné
d'excellents résultats. Tout homme de bonne
foi et de lion sens ne «peut que les approu-
ver.
Dans les contrats passés avec les intéres-
jéâ più> la colonie, dans l'arrêté adminis-
tratif qui fixe les conditions générales de
ces contrats particuliers, il - n'est* aucunement
Question de - concessions analogues à ces
scandaleux démembrements de la souverai-
ileté, cotigal-rant la plus honteuse exploita-
tion des Indigènes et çlès 'richesses coloniales.,
que lious avons conntfes jadis. Içi, Il s'agit
simplement d'encourager la , ploitatlort d'un crancl produit nécessaire à
- t Pttttièl d!achal'
flece produit brut est accordé aux ualnes
qui le manufacturent sur place, dans un
périmètre restreint (50 kilomètres environ;,
autour de chaque usine. Ce privilège n'est
accordé que pour une durée de cinq ou sept
ans.
- Des mesures sévères sont iptiscs peut
protéger*l'iiidigèiie contre tout abus. L'usine
de mise en œuvre ne peut Acheter le produit
que 1 dans - la mesure de ses - besoins propres
de fonctionnement. Le prix d'achat du pro-
duit brut est fixé en fonction du prix de
vente du produit ouvré sur le marché fran-
çais. L'indigène conserve la pleine liberté
de disposition pour une partie (20 %) des
produits récoltés par lui sur les terrains
domaniaux, dans le périmètre du privilège
et sur la totalité de ceux récoltés sur des
terres de réserve. Aucun privilège n'est ac-
cordé aux exploitants des usines à créer
contre les concurrences éventuelles qui pour-
ront toujours obtenir les avantages concé-
dés aux exploitants actuels et aux mêmes
conditions. t
En somme, il n'y a nullement octroi de
concession domaniale, mais réglementation
iéglémeniatioti techniquement indispen-
sable d'une industrie et d'une culture,
1 dans l'intérêt général.
Sur tous ces points, le doute n'est plus
possible quand oh a lu les documents offi-
ciels. La bonne foi, la prudence, le souci
élevé des intérêts généraux manifestés par
les administrateurs qui ont traité l'affaire
sont indiscutables, au-dessus de tout soup-
çon. On ne peut qu'adresser des félicita.
tions à tous.
ïylais voici qu'après la lecture de ces do-
cuments officiels. nous tombe sous les yeux
la notice répandue dans le publia par une
des sociétés qui a bénéficié de ces contrats.
Les affirmations de cette notiçe sont très
différentes de celles portées dans les con-
trats. Elles sont présentées de telle sorte
qu'elles doivent, nécessairement, tromper le
public.
On pluie de coticession de récolte sur de
vastes territoires. On dit bien que le lwivJ.
lège d'achat est accordé pour sept ans, mais
on ajoute qu'il sera maintenu tant que les
usines ne donneront pas un rendement con-
sidérable, qui ne peut être atteint que dans
un délai trèë éloigné.
On accuittnle- ainsi les contre-vérités, ou
lef déformations voulues pour dissimuler
l'exacte Valeur des contrats passés avec -1 Ad?
ittinîstration. Et on demande, au pjiblic
tinq, puis douze nnttiohs, .on se prépare à
, on .se Pt
lui en tlfcmarrcier ,ciQ.quante.. On pousse les
cours dës^eefions, aviuft tonte itîise en centre
de l'entreprise, à lles taUsc exorbitants.
Et, quand on signale ces- faits au minis-
tre - et -- qu'on - lui en - demande catïfirtnation,
il ne peut, après en avoir reconfm rexacti-
tude^ que déclarer son impmssnrtce à les
rëjjriiTUir. fi nTa à sa dispositron aucun
moyen tjout surveiller le marché des valeur
coloniales et jxnir empêcher les abus qui,
trop Souvent prennent le net care d'es-
Et le ministre a ndson n n'a, actirel-
lenumu aucun: moyen de répression de ces
., - VBRHfltRi "--J,"
Eh bien, il faut lui en donner et. le plus
Sapidempnt jtossible. •
On Jt{ cféthainlé 'qn^tous cë^^ofttiSte -pis-
sés par l'Administration fissent l'objet de.
décrets et fussent ainsi rendus publies. C'est
une solution, à mon avis, insuffisante. Le
public ne trouvera pas toujours. facilement
ces textes dans les journaux - officiels des
colonies et de la métropole.
Pourquoi ne pas décider que toute société
faisant appel au public devra, en même
temps qu'elle publie sa notice légale au
'journal officiel, .publier intégralement tous,
les docutçents officiels auxquels se rattache
la constitution de la société ? Pourquoi ne
pas décider que toute société faisant appel
au public devra, dans tous les documents
privés où elle fera cet appel, reproduire
intégralement les textes officiels de sa
charte. ,
Puis il faudra organiser la surveillance,
le contrôle effectifs du marché des valeurs
mobilières sur les marchés français et- de
l'introduction sur le marché français des
valeurs éventuellement émises à l'étranger,
et ne pas attendre, pour agir, les plaintes des
victimes. La. police doit nous protéger con- -
tre tous les voleurs!
Et le ministre ne pourra plus nous dire
qu'il ne peut rien contre eux. ,,;,..
Etienne Antonelli, -
Député della liauie-mavolb, projet-
scur de législation colonialé et d'éco-
nomie politique à la faculté du Droit
'ic Lyon.
A la commission
des concessions coloniales
--0-0-
Est nommé membre de la Commission des
Concessions Coloniales et du Domaine M.
Maréchal, membre de la Chambre de Com-
merce de Paris, en remplacement de M.
Soury, démissionnaire.
CANDIDATURES
On annonce aux prochaines élections légis-
latives la candidature d'Union nationale à
Nëuilly de Mi Chanel, ancien Gouverneur de
la Guyane. Il aurait comme concurrent l'édi.,
teur catholique, M. Blond, maire et conseil-
ler .général de Neuilly, et M. Chartes Ber-
trand, député sortant, journaliste et ancien
combattait. ,
M. Chanel est lui aussi. ancien combattait,
engagé volontaire dans taviatton; blessure*,
titatlons, Légion d'honneur sur le champ - de
bataille.
On parle aussi d'une autre candidature ^de
droite patronnée par l'Alliance démocratique,
celle de M. Goudart, administrateur du « So-
lex ».
<* ,
L'Aviation Coloniale
O-Or–
France-Amérique dù Sud
La belle performance accomplie 'pm' le pi-
lote Négrin de Casablanca à Toulouse mé-
rite d'au tant plus d'attirer notre attention
que ce voyage fut accompli dans do très
mauvaises conditions atmosphériques, par
une pluie torrentielle et un vent violent. sur
la plus grande partie du trajet.
D'autre part, dans cette période de l'an-
née ofi les jours sont particulièrement
courts, le départ et l'atterrissage se tirent
la nuit sans^ncun, incident sur les aéro-
dromes de Casablanca et Toulouse, spécia-
lement aménagés à cet effet.
Randonnée africaine
Les deux avions de la mission aérienne
africaine, après avoir atteint Tombou-ctou,
Gao et Niamey, sont maintenant sur le
chemin du retour. Avec la môme régularité,
les apnareils survolent le Soudan ; mer-
credi, ils étaient à Dobo Dioulasso.
La mission qui a eui, tant au Sénégal
qu'en HauteVolta et au Soudan, de nom-
breux entretiens avec les grands chefs in
digènes, rapporte en France une grande
quantité de documents sur ces régions dont
la. liaison aérienne avec la métropole est
très pénible.
Il est probable-que les avions seroht de
réjouir à Paris à la fin du mois de janvier,
ayant parcouru, environ 20.000 kilomètres.
i Suisse-Maroc
Au .moment de quitter Barcelone, l'avion-
nette pilotée par l'aviateur suisse \Virlh b.
cnpoté. L'aviateur pensait reprendre son
vol aujourd'hui à destination do Casa-
blanca.
Maroc
Les anciens officiers (active et réserve)
du 87° régiment d'aviation et du 1er aéro
nautique du Maroc se réunissent tous les
samedis, de 18 à 19 h. 30, 14, boulevard
Montmartre, dans la salle du sous-sol,
L' 'I-.tol pf$hMt$aad
en A
Au cours de sa dernière séance, la Section
de l'Afrique Equatoriale de l'Uinon Colo-
niale française a examiné la question de l'ap.:
prentissage et de l'enseignement professionnel
en A.E.F. et émis le voea que cet enseigne-
ment soit très simple et liés pratique, en har-
mil onie avec la mentalité des indigènes auxquels
il s'adresse.
Elle a également étudié les mesures qu il
conviendrait de prendre en vue d'améliorer la
qualité des caoutchoucs conpl^if, pujs, elle
t'est piéuucupé de la situation sanitaire de la
colonie et de répidëmie de Tièvie jaune qui
vient (Téclatw dans le ihi-coiv, belge, à
Matafi l Bmiu, notammont.
, : - ..-ïl
Simple* cktffraa
.'1 ':.- -* (
Voici (/uniques chiffres. A j - :
La première colonne indique les
résultais de nos importations -dans
nos colonies pendant les 11 pr(fyti$fs\piois
fa svcpiidé lcs
même-période de Vannée précédente :
• (en milliers de fratocs)
Algérie. 2.319.-807 r*-, 69.604
Tunisie.. ,-, -' 371.296 -226.431
Maroc.. 352.650 + 66.735
Afrique Occ.Franç, 794.36b –216.610
9 277.198 -–"84.058
Indochine Française 529.654 £ 04.910
Autres colonies et
pays de protec- -
torat. 815.575 - 58'963
Tableau parallèle pour nos exportations
dans nos colonies durant le même laps de
temps ;
(ctt milliers de francs)
Algérie.t 3.500.847 +508.943
1'tillisie 649.894 ♦--164.863
Maroc. 856.792 -252.713
Afrique Occ.Franç. 551.844 -339-090
Madagascar. 292.914 –t34.p6i
Indochine Française 1.014.746 -369,989
1 Attires colonies et
pa)'s de protec-
lorai. 518.437 90.000
Nous avons donc importé de nos provin-
ces lobrlaillcs, de janvier à décembre 1927,
5.490 millions et demi de francs; nom^y
avons vendu pour 7.385 millions. En 1926,
nous avions acheté de nos colonies pour
6.284 millions et nous y avions vendu pour
8.228 milliolts,
Excédent d'exportations : 1.895 millicns
de francs contre 1.944 millions potir la
même période en 19*7.
Rapprochons ces chiffres des chiffres glo-
lJau de nos importations des pays étran-
gers et de nos exportations dans ces mêmes
pays. -
Importations des pays étrangers ; 42^46
millions et demi de francs; contre 48.027
millions et demi dans les 011ZC premiers mois
de 1926. -1
Exportations dans les pays étrangers :
42.819 millions de francs co)tfrc.46,079 mil-
lions pendant les premiers mois de 1927.
Diminution des importations : 5.C81 mil-
lions; diminution des cxPOrldtiOlts, 3,260
millions,
Excédent de sorties : 2.567 millions et
demi de fratocs, en 1927 j excédent de sor-
tis ,,' 1.948 millions en 1926.
C'est ce qu'oll appelle, dans le langage
technique, « la balance visible J.
Je ne reprendrai pas Ici vieux couplets*
connus sur la mise cet valeur de nos colohies.
Mais voilà des chiffres qui font réfléchir.
Supposez, pour un instant, que les nombres
,placés dans la dernière colonne 'des deux
premiers tableaux que f ai reproduits soient
tous. précédés du signe +, que nous impor-
tions davatrtage de nos colonies et que ne us
y importions tous Irs ans davantage, la Pa-
lisse conclurait que la balance nous serait
plus favorable. Et c'est la Palisse qui, une
fois de plus, aurait raison. Les chiffres ri ont
plus le - même sens quand il s'agit, de pays
étrangers ou de provinces de la pins grande
France; souhaitons qu'en 1928, la dan¡i'rc
colonne des deux premiers tableaux of fre
une majorité de signes +.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cotonte..
4>»
Epilogue des enlèvements de Beni Meilal
Mmes Marie Prokoroff et Steillhcil, qui,
capturées par les Chleuchs, furent les otages
de ces tribus avec MM. Steeg et Maiilet,
sont arrivées jeudi soir à Paris. Elles avaient
pris le paquebot Maréchal-Lyautey pour se
rendre à Marseille.
Le fils et le beau-fils de Mme Steinheil les
attendaient à la -gare, entourés de quelques
amis. Réception simple mais, touchante.
Après quelque repos, Mmes Prokoroff et
Steinheil quitteront Paris et rejoindront leurs
familles à l'étranger.
–;
La Foire de Rabat
Le Comité de la Foire de Habal qui se
tiendra du lor au 15 avril 1928, informe Mes-
sieurs les Commerçants, Industriels et
AgriculteCirs, ainsi que toutes personnes
qui pourraient s'inléresser à la manifesta-
tion commerciale de R{ll]ml qu'il n'a accré-
dité que l'Agence Havas en ce qui concerne
la question de publicité.
Il les invite donc à refuser IBatégorique-
meht toutes les sollicitations émanant de
j ersonnes n'étant pas accréditées par ladite
Agence.
Le Commisaire général signale qu'un ser-
vice de renseignements dirigé par lui mé-
me, fonctionne tous les jours li. la perma-
nence de la Foire, sise dans les Bureaux (
de la Chamlbre de Commerce à Rabat
on livra iinnés uimums
–HVO
LQ lundi 33 jaltlvier, fi 11 heures, il rHôtel
Ovitlon, place de la Concorde, sous Ja prési-
dence de M. Henry Vaté, vicc-pirôsident de la
Chambre des députés, président du Comité de
Propagande Coloniale par le film le Gouver-
nement .génÓl'a1 de l'A. E. F. elle Petit Parisien
offriront un lwn-ch fit la première des missions
du Livre d'Or en images animées des colonies
françaises.
Conférence
--'000--
Le samedi 21 janvier, à 20 h. 30, dans la salle
des Conférences do l'Ecole Cinématographique
de la ville de Paris, 14, rue de Fleurus ( 10) 1
sous les auspices de l'.l\socj(\Uon Amlcnlc des
élôvcs et professeurs de l'Union française de ln
Jeunesse, M, norrel, administrateur des Colonies
fera une conférence sur « Lu Grande Ile de Ma-
dagascar 9.
ItOUSSBS
? * BROUTILLES
.}-, ,t'O -
- '-;' La Vérité punie
, f."ês' vingt printemps de Clisaie Koukoii,
raenne, sont charmants somme son
CWt"probablet aison pour laquelle
un négociant en bois exotiques déracina cette
jeune plante tropicale etr l'emmena à Bor-
deaux, puis à Paris.
On peut aussi présumer qu'il la tira de la
forêt vierge (sinon vierge de la forêt, ce qui,
après tout, ne regarde ni vous, ni moi) avec
moins de difficulté qu'une bille d'acajou.
Mais Paris a de puissantes séductions.
Elles dépassèrent bientôt celles de Clisaie
Koukori. Ce que voyant, le marchand de
hois laissa tomber son amie comme une
grume sans intéréti
Mais Paris offre des consolations aux coeurs
déçus. Celui de la pauvre Dahoméenne,
d'abord serré, ne manqua pas de se dilater
à la chaude atmosphère de la place Pigalle.
Là, dans un bal, la noire enfant, exaltée
par des boissons nombreuses et subtiles, vou-
lut montrer comme on danse en son pays.
Elle pendit tous ses vêtements, sans excep-
tion, au vestiaire, et apparut à la foule dans
l'appareil de la Vérité.
Elle était très attentive, la foule. Elle ad-
mirait combien le nu peut être chaste et
prenait ainsi une leçon de haute moralité.
Cependant, un furtif pnonyme se saisissait,
au vestiaire, des atours de la danseuse et
les emportait vers une destination inconnue.
Ce qui prouve, une fois de plus, que dans
notre civilisation, la Vérité doit soigneuse-
ment se cacher, sinon dans un nuits, du
moins sous des voiles. &
Nos écrivains voyagent
M. Pierre Benoit vient de s'embarquer. à
Marseille. Il visitera Melbourne et Sydney,
les Nouvelles-Hébrides, Tahiti ; enfin, la
Martinique et la Guadeloupe, gardées sans
doute pour la bonne bouche, à cause du
rhum.
Le Jardin des Plantes à Versailles?
Par décret du ministre des Beaux-Arts, un
terrain de 205 hectares, pris sur la « Plaine
des Chèvres-Loups » qui appartient au do-
maine de Versailles, a été affecté au Mu-
séum d'histoire naturelle.
C'est toujours ça. Mais le projet de trans-
fert à Versailles des plantations, et même
des animaux du Jardin des Plantes, est déjà
assez ancien pour que, belle Phyllis, on dé-
seèfe alors qu'on espère toujours.
Ôqi espère? D'abord, les habitants de la
Ville du Grand Roi.
Puis, tous les amis de la faune et de la
flore qui s'anémient sous les fumées de la
gare cPAusterlitz, capables d'obscurcir le so-
leil du même nom.
Enfin, votre serviteur dont l'opinion, d'ail-
leurs, n'a aucune importance. Je l'exprime
cependant, et c'est pour dire l'amour imtflo-
'dértt que j'ai voué à Versailles.
Là, l'air est pur, la route est large non,
je ne dis pas cela pour le plaisir de clairon-
ner une chanson nationaliste la grandeur
et la beauté régnent avec goût, et, non seu-
lement dans le parc, mais dans les rues et
les avenues, on jouit, au sortir de Paris, d'un
merveilleux repos.
Je souhaite donc, avec l'égoïste ardeur de
la passion, tout ce qui peut faire la prospé-
rité de Versailles, et, pour le jour où un
Jardin des Plantes y contribuera, un abais-
sement sensible des tarifs ferroviaires.
Audion
4»
Cinéma Colonial
Présentation
La Maison du Maltais, le film que Henri
Fescourt a tiré du roman de Jean Vignaud,
va être bientôt présenté. Tina Meller incarne
dana cette œuvre, avec une grâce émouvante,
le - rôle - de - l'amoureuse - Safia.
« Sous le ciel du Sud »
Le metteur en scène Robert Flaherty, au-
teur de Nanouk" est en ce moment à Tahiti,
où la bienveillance des autorités françaises
lui. assure tous les concours. Ces dernières
estiment, en effet, que le film de Monte Blue,
Sous le ciel dit Sud, constituera une excel-
lente propagande pour l'île.
Les tropiques à l'écran
René Leprince va commencer prochaine-
ment la réalisation d'un scénario de Jean-
Louis Bouquet. Ce sera un film maritime doté
d'une intrigue qui se déroulera partiellement
dans les régions tropicales.
Jackie Monnier, René Ferté, Alec Gilles,
Andçé Marnay et Lou Raymond sont les pro-
tagonistes de cette production.
Et bientôt l'A. E. F.
M. René Le Somptier va s'embarquer pour
l'Afrique équatoriale française, où il tournera
la Marche vers le soleil, avec Mme Marqui-
sette Bosky. Ce film de propagande coloniale
sera le premier d'une importante série. On
ne sautait trop en féliciter les Etablissements
Aubcrt.
La Guadeloupe à l'écran
Dans un intéressant Voyage à la Guade-
loupe, actuellement p jeté, les combats de
coqs, surtout, suscitent une vive curiosité.
AU SENAT
DEBATS
La réglementation forestière
de la Guadeloupe
Au cours de la séance du jeudi IO.jan-
viov, le Sénat a adopté les conclusions du
rapport de M. Machct, au nom de la Com,.
mission des Colonies et Protectorats, ten-
dant à l'adoption du projet voté par la
Chambre des députés, portant modifica-
tion a la réglementation forestière de la
Guadeloupe,
Les dispositions de cette loi se rappor-
tent. à trois points distincts concernant
respectivement : •
1° L'interdiction d'allumer du feu en fo-
rêt i (;
2° Lu coupe et l'enlèvement d'arbres
ayant plus de deux décimètres de tour ;
3° L introduction des circonstances atté-
nuantes.
AU CONSEIL D'ÉTAT
Le régime-de l'eau potable à Papeete
-- Le régime' de IJeauable à Papeete
(Nouvelle-Galédonie)
A là requête de la commune de fapcetc
(Etablissements français de l'Océanie), le
Conseil d'Etat a annulé u n'arrêté eu date du
24 mai IQ24, par lequel le Conseil du Con-
tentieux administratif des fttablissetûëïits
français de l'Océanic, avQn' rejeté sa de-
mande tendant au paiement, par le service
local de la colonie, d'une somme de t.960 fr.
pour fourniture d'eau aux bâtiments situés
hors la zone de Faieve, pendant l'année 1922.
Dans son recours, la ville de Papeete fai-
sait remarquer que c'est à tort que le Con-
seil du Contentieux administratif avait dé
claré irrecevable la demande par elle for-
mulée, motif pris de ce qu'elle n'avait pas
produit l'autorisation de plaider exigée par
l'article 63 du décret du 8 mars 1879; qu'en
effet, l'autorisation prévue par le texte pré-
cité, lequel a été rendu applicable à Papeete
par décret du 20 mai 1890, n'est nécessaire
que devant les tribunaux judiciaires et non
evant les tribunaux administratifs; qu'il y
a lieu d'appliquer aux communes des colo-
nies la règle suivie pour les communes de
la métropole avant la loi du 8 janvier 1905
et d'après laquelle l'autorisation d'ester en
justice n'était requise que pour les actions
relevant de la compétence judiciaire.
Statuant sur cette affaire, le Conseil
d'Etat a, ainsi que dit, annulé la décision
du Conseil du Contentieux administratif des
Etablissements français de l'Océanie, en date
du 9 mai 1924, pour les motifs, entre autres,
suivants :
Considérant que, si aux termes de l'ar-
ticle 63 du décret du 8 mars 1879, sur la
commune de Nouméa- rendu applicable à
la ville de Papeete par décret du 20 mai
1890, la commune ne peut introduire une ac-
tion en justice, ni, après un jugement intei-
venu, se pourvoir devant un autre degré ju-
diciaire Il sans y être autorisé par le Conseil
privé, jugeant en contentieux », ces disposi-
tions ne concernent que les actions ressortis-
sant des tribunaux de l'ordre judiciaire.
Considérant qu'en vertu de la conven-
tion du 14 mai 1907, l'Etat a cédé gratuite-
ment en toute propriété à la commune de
Papeete les canalisations amenant à certains
quartiers d'eau du Faieve. En échange de
cette cession, la commune s'est engagée ù
doter de concessions gratuites d'eau de Fuu-
tana, les immeubles que possédait l'Etat et
le service local dans la zone encore alimen-
tée par l'eau du Faieve, ainsi que les im-
meubles qu'ils pouvaient, acquérir par la
suite ;
Considérant, qu'il résulte tant des stipula-
tions de cette convention que des conditions
dans lesquelles elle est intervenue, que l'en-
gagement pris par la ville de délivrer gratui-
tement de l'eau aux bâtiments du service lo-
cal de la colonie, doit être regardé comme
limité aux seuls immeubles possédés par cette
dernière dans la zone autrefois desservie par
l'eau du Faieve.
Qu'ainsi la commune est fondée à deman-
der au service local le paiement des fpurni-
tures d'eau faites aux bâtiments qui lui ap-
ti e»ts qui lui -< t p.-
partiennent, en dehors de la zone de L,*aievc.
D5 lor9, la tolonio paiera à la. commune
de Papeete la somme de I,if>ú francs.
Les dépens sont à la rharge de la colonv.
Un «taislre aux Nouvelles-Hébrides
Le Commissaire Résident britannique à Vila
(Nouvelles-Hébrides) annonce qu'une explo-
sion et un violent incendie ont détruit dans
cette ville, pendant la nuit du 17 au 18 jan-
vier, deux entrepôts et trois petits bâtiments
appartenant à des maisons françaises.
On signale jusqu'ici 10 morts : 6 Français,
1 A nglais et 3 Chinois et Tonkinois : 7 Fran-
çais et 15 indigènes ont été grièvement blessés;
4 Français et 30 indigènes ont reçu de légères
blessures, ainsi que le commandant de la po-
lice britannique et son adjoint. U incendie a
été maîtrisé. Les dégâts sont évalués à 200.000
livres sterling,
livres ster l ing. -l b (Par dépêche.)
- 4i>
Le. quatrième lion
Marius racontait ses chasses en Afrique,
dans un café de la Canncbièrc,
Le premier soir, dit-il, je me mets à
l'affût. Le lion arrive. Je vise. Je tire. Je le
tue.
r
Le second soir, même chose. Le lion ar-
rive. Je vise. Je tire. Je le tue.
- Le troisième soir de même. Le lion ar-
rive. Je vise. Je tire. Je le tue.
A ce moment-là un étranger assis à la ta-
ble voisine, se lève et dit froidement à Ma-
rius :
Monsieur, je vous préviens que si vous
en tuez un quatrième, vous aurez affaire à
moi.
Marius semble n'avoir pas entendu. 11 con-
tinue :
Le quatrième soir, au même endroit.
Le lion arrive. Je vise. Je tire. Je le rate.
Car Marius peut se laisser emporter par
sou imagination débordante, mais, comme on
dit là-bas, il a « oublié d'être bête ».
–t-
Meuble d'ornement
Un sidi n'avait pas de plus cher désir que
de posséder un lit. C'était chez lui une envie
si puissantd qu'elle fut plus forte que son
imprévoyance congénitale. Il. économisa, au
prix de longues privations, la somme néces-
saire à l'achat d'un lit aux cuivres éclatants.
Puis, se coucha, au comble du bonheur,
sous le meuble magnifique,
Il couche là chaque nuit. Au réveil, il ad-
mire son acquisition.
Au Comité d'Action Républicaine
aux colonies françaises
0-0
Le mercredi 25 janvier, à 17 heures, à la
mairie du 9° arrondissement, rue Drouot, M.
Diagnc, député du Sénégal, président de la
Commission des .Colonies, fera une commu-
nication sur : La question de la représctltfl-
tion parlementaire des indigènes,
La collaboration
franco-annamite
-:--0 0--
Les anas et les contre-petteries furent
toujours amusements faciles de l'esprit et
eurent la faveur d'un public quij suivant le
féftnUle de- leur publicité, « aiment à rire
et faire rire en société ».
Les anas ont eu, ces dernières années,
les honneurs de nombreuses éditions régio-
nales et professionnelles, peut-on dire. Les
contre-petteries restaient, jusqu'à présent,
plaisanteries grasôes pour dîner d'hommes et
tous se rappellent en plus ou moins grand
nombre les, phrases restées en mémoire, tels
les vieux exemples d'une grammaire ioveuse,
dire : « Madame est folle de la messe, et ne
pas dire : Madame est molle. »
Les contre-petteries viennent, dans un
journal colonial, de trouver un élargisse-
ment de leur compréhension. En effet, un
journal dans lequel les jeux et fantaisies
de l'esprit sont très cultivés et qui, récem-
ment, a donné en inédit un\très cuneux
exeicice d'imagination sur la tactique élec-
torale en 1928 et la préparation financière
d'une élection dans la ualllieue. vient de
reprendre en contre-petterie les termes et les
idées d'un discours de M. le Gouverneur
général Varenne sur la politique indigène.
En reproduisant parfois les mêmes mots et
les mêmes idées, ledit journal a montré ce
qu' « il faut dire et ce qu'il ne faut pas
dire P.
Pour ceux qui avaient lu attentivement
ce discours, il est curieux de voir les con-
clusions opposées et les contre-sens auxquels
un adroit linguiste peut ainsi arriver. L on
peut d'ailleurs penser que le jeu n'est pas
fini, car ce même journal convie ses lecteurs
à y participer et l'on peut espérer que le
concours ainsi ouveit 11e manquera pas de
séduire les esprits ingénieux et amoureux
de la fantaisie qui voudront bien reprendre
le discours du Gouverneur général de l'In-
dochine pour nous apprendre ce 0 qu'il veut
dire et ne veut pas dire d.
Souhaitons, d'ailleurs, que le concours
soit uniquement réservé aux Français, air
de commentaires en transpositions, les con-
currents arriveront certainement à faire dire
à M. le Gouverneur général Varenne les
choses les plus extraordinaires. Ce jeu déjà
quelque peu bizarre de la part de ceux qui.
ce faisant, estiment se livrer à un simple
amusement et à une anodine fantaisie de
mots, deviendrait une triste plaisanterie le
jour où certains indigènes participant à ce
concours, prendraient les résultats de la fan-
taisie pour la réalité.
04..
KPtCHES DE L MCHME
---0-0---
Départ
.S. M. Mouiri/ntj, roi. du a
(/l'flt,; Su tjtoti U1. 17 ccurant (Inut, ht m alinéa
miv 1 c t/tirht rjj/l, (t, destinaiii'ïi f- 'Pnom-
Penh. /T'soi' ,I:',ljoUl', ltJ.1'U' ':-.'t rendu
rIIlSif'(/r.C' {,lis ù la foira qu'il''parcourut avec
intérêt, faisant de nombreux achats. Il vi.
sita, t'arsenal et le croiseur Jules-Michelet,
arrivé dans la matinée de samecli,
Budget général
Les recolles elfccluccs au 31 octobre lioui-
les trois premiers titres du budget général
ont atteint au total 69.289.047 piastres 81
cmits, savoir :
1° Douanes et Hégics, - 01.348.123, soit
une plus-value de 4035.923 sur le montant
des évaluations budgétaires ;
2° EnrcgisLrcment, domaines, timbres.
IV1G3.G53 piuslres 6 soit une plus-value de
1.205.319 piastres 73 ;
3° Exploitations industrielles. 2.776.971
piastres 75 soit une moins-value de 66.361
piaslres 58.
Les recettes elleelltées par les douanes et
régies depuis le 10r janvier accusent une
augmentation de 12/1-86.933 piastres sur les
recolles de la mème période de 1926.
Commission iranco-siamoise
Ltt iiaule Commission Iranco-siamoise du
Mékong, issue de la convention signée à
BangUolc en août Hr2ü par la Gouverneur
général Varenne, a tenu sa première séance
à Vienliane, lumli 16, sous la présidence
du résident supérieur du Laos Bosc. Après
la lecture d'un télégramme de bienvenue
adressé aux membres de la haute Commis-
sion par M. Alexandre Varenne, ceux-ci
adressèrent de leur côté au Gouverneur gé-
néral et au prince Traidos, minisire des Al-
faires étrangères du Siam, des télégrammes
où ils exprimèrent leur volonté d'accomplir,
dans une atmosphère de confiance récipro-
que, l'œuvre dont la réalisation consacrera
un a' venir do paix et de prospérité pour les
douxpays.
-00*
Partout on utilise
la pâte d'alfa
--Q-()--
Les A nnales Coloniales ont déjà signalé
l'emploi du papier d'Alfa dans la presque
totalité des administrations à Madagascar, nous
sommes heureux de constater qye, partout
maintenant, l'alfa est devenue vraiment une
richesse nationale, car pendant de longues
années, les Anglais profitaient de notre alfa
algérien et tunisien, 1 usinaient et nous reven-
daient le papier d'alfa un bon prix.
Voilà maintenant une richesse nationale qui
revient dans notre patrimoine. L'Afrique du
Nord vend chaque année de l'alfa, mais c'est
aux industriels français autant qu'à ceux d' ou-
tre-Manche.
Très tôt, après notre conquête de l'Algérie,
l'Alfa avait attiré l'attention des papetiers
écossais. Attention fructueuse, car, dès l'an-
née 1865, ces industriels avisés faisaient absor-
ber à leurs usines la presque totalité des expor-
tations d'alfa de l'Afrique du Nord et bénéfi-
ciaient d'un monopole mondial de la fabrica-
tion de ce papier. Il faut d'ailleurs convenir
•m ttUMtaw IW CKNTIMFJ
SAMEDPSOIH, 21 JANVIEfi iUiTtj
Les Antialét Coloniales
(41 «MMMMM et téelaniet toiM rêçuêt ow
bunmu du fouriitl.
:. - - "--
; -. '- - e- ,
Dtft«4r»ui». Mar««l Au*0#v et L.-«. THIBAULT
-. - \-..-.--,
Ton* le* vtiçles puMUt d*M tplrt foumcl ns pwnt
étft! cuprodvils qu tm citani Im Awulb Goumaim.
Jjywiljootiollll -,
M, tell Mt-TU»*
-. -" - rAiwâ cr», -
TtfeâHH. iLiuVmt 1f-f7 -'
',., HMNttlCU#lè
MOMEfeENTS
MM le supplément illmstri :
U« tri IIMi |)M«
- - -
Frinot al
Cebn!
On s'abonne nu bals flttaa
tw les bureau te port*.
le cutréle dw affairas coloniales
-, '- - - -
î 1
- , Sur un incident particulier, grave en lui-
IJnêtn, s*3st'-pesé^une. f0i9.de plus, meraredjbi
devant la Commission des Colonies - de la
Chambre le problème général du contrôle
des affaires financières coloniales.
Voulant me garder de fdirc le jeu des,
uns ou des autres, nie méfiant également
de la spéculation et du chantage, je mé con-
tenterai de rappeler seulement du fait par-
ticulier ce qui intéresse le fait général.
Une campagne, violente ou discrète, sui-
vant lés journaux, est engagée unjour, dans
la presse, dénonçant l'octroi à des compa-
gnies coloniales d'énormes concessions por-
tant sur des millions d'hectares et - données
sans aucune garantie, sans aucune }>ublicité;
on dénonce la manœuvre -de spéculation
financière qui est menée autour de cette af-
faire ; ow accuse, plus ou moins directe-
ment, les administrateurs -locaux et leurs
chefs, sinon de complicité, du moins de né-
gligence coupable.
Quand on connaît ce.milieu colonial et la
chaîne des affaires à laquelle se rattache le
nouveau prétendu scandale, on peut devi-
iier, au ton même de l'attaque, que celle-ci
n'est point totalement désintéressée et qu'il
travers cette nouvelle histoire de concession
on veut atteindre un homme qui s'est mon-
tré trop peu sympathique aux désirs de cer-
tains grands concessionnaires. Mais il n'im-
porte- : toute accusation, d'où qu'elle vienne,
exige examen, contrôle. '-
Examinons, objectivement.
Des dispositions ont été prises, dans une
de nos colonies, pour favoriser la culture
et l'exploitation industrielle d'un produit
colonial essentiel. s
Ces mesures sont sages, utiles, nécessai-
res. Elles sont directement inspirées, au
reste, de celles qui ont été prises dans une
colonie étrangère voisine, oii elles ont donné
d'excellents résultats. Tout homme de bonne
foi et de lion sens ne «peut que les approu-
ver.
Dans les contrats passés avec les intéres-
jéâ più> la colonie, dans l'arrêté adminis-
tratif qui fixe les conditions générales de
ces contrats particuliers, il - n'est* aucunement
Question de - concessions analogues à ces
scandaleux démembrements de la souverai-
ileté, cotigal-rant la plus honteuse exploita-
tion des Indigènes et çlès 'richesses coloniales.,
que lious avons conntfes jadis. Içi, Il s'agit
simplement d'encourager la ,
- t Pttttièl d!achal'
flece produit brut est accordé aux ualnes
qui le manufacturent sur place, dans un
périmètre restreint (50 kilomètres environ;,
autour de chaque usine. Ce privilège n'est
accordé que pour une durée de cinq ou sept
ans.
- Des mesures sévères sont iptiscs peut
protéger*l'iiidigèiie contre tout abus. L'usine
de mise en œuvre ne peut Acheter le produit
que 1 dans - la mesure de ses - besoins propres
de fonctionnement. Le prix d'achat du pro-
duit brut est fixé en fonction du prix de
vente du produit ouvré sur le marché fran-
çais. L'indigène conserve la pleine liberté
de disposition pour une partie (20 %) des
produits récoltés par lui sur les terrains
domaniaux, dans le périmètre du privilège
et sur la totalité de ceux récoltés sur des
terres de réserve. Aucun privilège n'est ac-
cordé aux exploitants des usines à créer
contre les concurrences éventuelles qui pour-
ront toujours obtenir les avantages concé-
dés aux exploitants actuels et aux mêmes
conditions. t
En somme, il n'y a nullement octroi de
concession domaniale, mais réglementation
iéglémeniatioti techniquement indispen-
sable d'une industrie et d'une culture,
1 dans l'intérêt général.
Sur tous ces points, le doute n'est plus
possible quand oh a lu les documents offi-
ciels. La bonne foi, la prudence, le souci
élevé des intérêts généraux manifestés par
les administrateurs qui ont traité l'affaire
sont indiscutables, au-dessus de tout soup-
çon. On ne peut qu'adresser des félicita.
tions à tous.
ïylais voici qu'après la lecture de ces do-
cuments officiels. nous tombe sous les yeux
la notice répandue dans le publia par une
des sociétés qui a bénéficié de ces contrats.
Les affirmations de cette notiçe sont très
différentes de celles portées dans les con-
trats. Elles sont présentées de telle sorte
qu'elles doivent, nécessairement, tromper le
public.
On pluie de coticession de récolte sur de
vastes territoires. On dit bien que le lwivJ.
lège d'achat est accordé pour sept ans, mais
on ajoute qu'il sera maintenu tant que les
usines ne donneront pas un rendement con-
sidérable, qui ne peut être atteint que dans
un délai trèë éloigné.
On accuittnle- ainsi les contre-vérités, ou
lef déformations voulues pour dissimuler
l'exacte Valeur des contrats passés avec -1 Ad?
ittinîstration. Et on demande, au pjiblic
tinq, puis douze nnttiohs, .on se prépare à
, on .se Pt
lui en tlfcmarrcier ,ciQ.quante.. On pousse les
cours dës^eefions, aviuft tonte itîise en centre
de l'entreprise, à lles taUsc exorbitants.
Et, quand on signale ces- faits au minis-
tre - et -- qu'on - lui en - demande catïfirtnation,
il ne peut, après en avoir reconfm rexacti-
tude^ que déclarer son impmssnrtce à les
rëjjriiTUir. fi nTa à sa dispositron aucun
moyen tjout surveiller le marché des valeur
coloniales et jxnir empêcher les abus qui,
trop Souvent prennent le net care d'es-
Et le ministre a ndson n n'a, actirel-
lenumu aucun: moyen de répression de ces
., - VBRHfltRi "--J,"
Eh bien, il faut lui en donner et. le plus
Sapidempnt jtossible. •
On Jt{ cféthainlé 'qn^tous cë^^ofttiSte -pis-
sés par l'Administration fissent l'objet de.
décrets et fussent ainsi rendus publies. C'est
une solution, à mon avis, insuffisante. Le
public ne trouvera pas toujours. facilement
ces textes dans les journaux - officiels des
colonies et de la métropole.
Pourquoi ne pas décider que toute société
faisant appel au public devra, en même
temps qu'elle publie sa notice légale au
'journal officiel, .publier intégralement tous,
les docutçents officiels auxquels se rattache
la constitution de la société ? Pourquoi ne
pas décider que toute société faisant appel
au public devra, dans tous les documents
privés où elle fera cet appel, reproduire
intégralement les textes officiels de sa
charte. ,
Puis il faudra organiser la surveillance,
le contrôle effectifs du marché des valeurs
mobilières sur les marchés français et- de
l'introduction sur le marché français des
valeurs éventuellement émises à l'étranger,
et ne pas attendre, pour agir, les plaintes des
victimes. La. police doit nous protéger con- -
tre tous les voleurs!
Et le ministre ne pourra plus nous dire
qu'il ne peut rien contre eux. ,,;,..
Etienne Antonelli, -
Député della liauie-mavolb, projet-
scur de législation colonialé et d'éco-
nomie politique à la faculté du Droit
'ic Lyon.
A la commission
des concessions coloniales
--0-0-
Est nommé membre de la Commission des
Concessions Coloniales et du Domaine M.
Maréchal, membre de la Chambre de Com-
merce de Paris, en remplacement de M.
Soury, démissionnaire.
CANDIDATURES
On annonce aux prochaines élections légis-
latives la candidature d'Union nationale à
Nëuilly de Mi Chanel, ancien Gouverneur de
la Guyane. Il aurait comme concurrent l'édi.,
teur catholique, M. Blond, maire et conseil-
ler .général de Neuilly, et M. Chartes Ber-
trand, député sortant, journaliste et ancien
combattait. ,
M. Chanel est lui aussi. ancien combattait,
engagé volontaire dans taviatton; blessure*,
titatlons, Légion d'honneur sur le champ - de
bataille.
On parle aussi d'une autre candidature ^de
droite patronnée par l'Alliance démocratique,
celle de M. Goudart, administrateur du « So-
lex ».
<* ,
L'Aviation Coloniale
O-Or–
France-Amérique dù Sud
La belle performance accomplie 'pm' le pi-
lote Négrin de Casablanca à Toulouse mé-
rite d'au tant plus d'attirer notre attention
que ce voyage fut accompli dans do très
mauvaises conditions atmosphériques, par
une pluie torrentielle et un vent violent. sur
la plus grande partie du trajet.
D'autre part, dans cette période de l'an-
née ofi les jours sont particulièrement
courts, le départ et l'atterrissage se tirent
la nuit sans^ncun, incident sur les aéro-
dromes de Casablanca et Toulouse, spécia-
lement aménagés à cet effet.
Randonnée africaine
Les deux avions de la mission aérienne
africaine, après avoir atteint Tombou-ctou,
Gao et Niamey, sont maintenant sur le
chemin du retour. Avec la môme régularité,
les apnareils survolent le Soudan ; mer-
credi, ils étaient à Dobo Dioulasso.
La mission qui a eui, tant au Sénégal
qu'en HauteVolta et au Soudan, de nom-
breux entretiens avec les grands chefs in
digènes, rapporte en France une grande
quantité de documents sur ces régions dont
la. liaison aérienne avec la métropole est
très pénible.
Il est probable-que les avions seroht de
réjouir à Paris à la fin du mois de janvier,
ayant parcouru, environ 20.000 kilomètres.
i Suisse-Maroc
Au .moment de quitter Barcelone, l'avion-
nette pilotée par l'aviateur suisse \Virlh b.
cnpoté. L'aviateur pensait reprendre son
vol aujourd'hui à destination do Casa-
blanca.
Maroc
Les anciens officiers (active et réserve)
du 87° régiment d'aviation et du 1er aéro
nautique du Maroc se réunissent tous les
samedis, de 18 à 19 h. 30, 14, boulevard
Montmartre, dans la salle du sous-sol,
L' 'I-.tol pf$hMt$aad
en A
Au cours de sa dernière séance, la Section
de l'Afrique Equatoriale de l'Uinon Colo-
niale française a examiné la question de l'ap.:
prentissage et de l'enseignement professionnel
en A.E.F. et émis le voea que cet enseigne-
ment soit très simple et liés pratique, en har-
mil onie avec la mentalité des indigènes auxquels
il s'adresse.
Elle a également étudié les mesures qu il
conviendrait de prendre en vue d'améliorer la
qualité des caoutchoucs conpl^if, pujs, elle
t'est piéuucupé de la situation sanitaire de la
colonie et de répidëmie de Tièvie jaune qui
vient (Téclatw dans le ihi-coiv, belge, à
Matafi l Bmiu, notammont.
, : - ..-ïl
Simple* cktffraa
.'1 ':.- -* (
Voici (/uniques chiffres. A j - :
La première colonne indique les
résultais de nos importations -dans
nos colonies pendant les 11 pr(fyti$fs\piois
fa svcpiidé lcs
même-période de Vannée précédente :
• (en milliers de fratocs)
Algérie. 2.319.-807 r*-, 69.604
Tunisie.. ,-, -' 371.296 -226.431
Maroc.. 352.650 + 66.735
Afrique Occ.Franç, 794.36b –216.610
9 277.198 -–"84.058
Indochine Française 529.654 £ 04.910
Autres colonies et
pays de protec- -
torat. 815.575 - 58'963
Tableau parallèle pour nos exportations
dans nos colonies durant le même laps de
temps ;
(ctt milliers de francs)
Algérie.t 3.500.847 +508.943
1'tillisie 649.894 ♦--164.863
Maroc. 856.792 -252.713
Afrique Occ.Franç. 551.844 -339-090
Madagascar. 292.914 –t34.p6i
Indochine Française 1.014.746 -369,989
1 Attires colonies et
pa)'s de protec-
lorai. 518.437 90.000
Nous avons donc importé de nos provin-
ces lobrlaillcs, de janvier à décembre 1927,
5.490 millions et demi de francs; nom^y
avons vendu pour 7.385 millions. En 1926,
nous avions acheté de nos colonies pour
6.284 millions et nous y avions vendu pour
8.228 milliolts,
Excédent d'exportations : 1.895 millicns
de francs contre 1.944 millions potir la
même période en 19*7.
Rapprochons ces chiffres des chiffres glo-
lJau de nos importations des pays étran-
gers et de nos exportations dans ces mêmes
pays. -
Importations des pays étrangers ; 42^46
millions et demi de francs; contre 48.027
millions et demi dans les 011ZC premiers mois
de 1926. -1
Exportations dans les pays étrangers :
42.819 millions de francs co)tfrc.46,079 mil-
lions pendant les premiers mois de 1927.
Diminution des importations : 5.C81 mil-
lions; diminution des cxPOrldtiOlts, 3,260
millions,
Excédent de sorties : 2.567 millions et
demi de fratocs, en 1927 j excédent de sor-
tis ,,' 1.948 millions en 1926.
C'est ce qu'oll appelle, dans le langage
technique, « la balance visible J.
Je ne reprendrai pas Ici vieux couplets*
connus sur la mise cet valeur de nos colohies.
Mais voilà des chiffres qui font réfléchir.
Supposez, pour un instant, que les nombres
,placés dans la dernière colonne 'des deux
premiers tableaux que f ai reproduits soient
tous. précédés du signe +, que nous impor-
tions davatrtage de nos colonies et que ne us
y importions tous Irs ans davantage, la Pa-
lisse conclurait que la balance nous serait
plus favorable. Et c'est la Palisse qui, une
fois de plus, aurait raison. Les chiffres ri ont
plus le - même sens quand il s'agit, de pays
étrangers ou de provinces de la pins grande
France; souhaitons qu'en 1928, la dan¡i'rc
colonne des deux premiers tableaux of fre
une majorité de signes +.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cotonte..
4>»
Epilogue des enlèvements de Beni Meilal
Mmes Marie Prokoroff et Steillhcil, qui,
capturées par les Chleuchs, furent les otages
de ces tribus avec MM. Steeg et Maiilet,
sont arrivées jeudi soir à Paris. Elles avaient
pris le paquebot Maréchal-Lyautey pour se
rendre à Marseille.
Le fils et le beau-fils de Mme Steinheil les
attendaient à la -gare, entourés de quelques
amis. Réception simple mais, touchante.
Après quelque repos, Mmes Prokoroff et
Steinheil quitteront Paris et rejoindront leurs
familles à l'étranger.
–;
La Foire de Rabat
Le Comité de la Foire de Habal qui se
tiendra du lor au 15 avril 1928, informe Mes-
sieurs les Commerçants, Industriels et
AgriculteCirs, ainsi que toutes personnes
qui pourraient s'inléresser à la manifesta-
tion commerciale de R{ll]ml qu'il n'a accré-
dité que l'Agence Havas en ce qui concerne
la question de publicité.
Il les invite donc à refuser IBatégorique-
meht toutes les sollicitations émanant de
j ersonnes n'étant pas accréditées par ladite
Agence.
Le Commisaire général signale qu'un ser-
vice de renseignements dirigé par lui mé-
me, fonctionne tous les jours li. la perma-
nence de la Foire, sise dans les Bureaux (
de la Chamlbre de Commerce à Rabat
on livra iinnés uimums
–HVO
LQ lundi 33 jaltlvier, fi 11 heures, il rHôtel
Ovitlon, place de la Concorde, sous Ja prési-
dence de M. Henry Vaté, vicc-pirôsident de la
Chambre des députés, président du Comité de
Propagande Coloniale par le film le Gouver-
nement .génÓl'a1 de l'A. E. F. elle Petit Parisien
offriront un lwn-ch fit la première des missions
du Livre d'Or en images animées des colonies
françaises.
Conférence
--'000--
Le samedi 21 janvier, à 20 h. 30, dans la salle
des Conférences do l'Ecole Cinématographique
de la ville de Paris, 14, rue de Fleurus ( 10) 1
sous les auspices de l'.l\socj(\Uon Amlcnlc des
élôvcs et professeurs de l'Union française de ln
Jeunesse, M, norrel, administrateur des Colonies
fera une conférence sur « Lu Grande Ile de Ma-
dagascar 9.
ItOUSSBS
? * BROUTILLES
.}-, ,t'O -
- '-;' La Vérité punie
, f."ês' vingt printemps de Clisaie Koukoii,
raenne, sont charmants somme son
CWt"probablet aison pour laquelle
un négociant en bois exotiques déracina cette
jeune plante tropicale etr l'emmena à Bor-
deaux, puis à Paris.
On peut aussi présumer qu'il la tira de la
forêt vierge (sinon vierge de la forêt, ce qui,
après tout, ne regarde ni vous, ni moi) avec
moins de difficulté qu'une bille d'acajou.
Mais Paris a de puissantes séductions.
Elles dépassèrent bientôt celles de Clisaie
Koukori. Ce que voyant, le marchand de
hois laissa tomber son amie comme une
grume sans intéréti
Mais Paris offre des consolations aux coeurs
déçus. Celui de la pauvre Dahoméenne,
d'abord serré, ne manqua pas de se dilater
à la chaude atmosphère de la place Pigalle.
Là, dans un bal, la noire enfant, exaltée
par des boissons nombreuses et subtiles, vou-
lut montrer comme on danse en son pays.
Elle pendit tous ses vêtements, sans excep-
tion, au vestiaire, et apparut à la foule dans
l'appareil de la Vérité.
Elle était très attentive, la foule. Elle ad-
mirait combien le nu peut être chaste et
prenait ainsi une leçon de haute moralité.
Cependant, un furtif pnonyme se saisissait,
au vestiaire, des atours de la danseuse et
les emportait vers une destination inconnue.
Ce qui prouve, une fois de plus, que dans
notre civilisation, la Vérité doit soigneuse-
ment se cacher, sinon dans un nuits, du
moins sous des voiles. &
Nos écrivains voyagent
M. Pierre Benoit vient de s'embarquer. à
Marseille. Il visitera Melbourne et Sydney,
les Nouvelles-Hébrides, Tahiti ; enfin, la
Martinique et la Guadeloupe, gardées sans
doute pour la bonne bouche, à cause du
rhum.
Le Jardin des Plantes à Versailles?
Par décret du ministre des Beaux-Arts, un
terrain de 205 hectares, pris sur la « Plaine
des Chèvres-Loups » qui appartient au do-
maine de Versailles, a été affecté au Mu-
séum d'histoire naturelle.
C'est toujours ça. Mais le projet de trans-
fert à Versailles des plantations, et même
des animaux du Jardin des Plantes, est déjà
assez ancien pour que, belle Phyllis, on dé-
seèfe alors qu'on espère toujours.
Ôqi espère? D'abord, les habitants de la
Ville du Grand Roi.
Puis, tous les amis de la faune et de la
flore qui s'anémient sous les fumées de la
gare cPAusterlitz, capables d'obscurcir le so-
leil du même nom.
Enfin, votre serviteur dont l'opinion, d'ail-
leurs, n'a aucune importance. Je l'exprime
cependant, et c'est pour dire l'amour imtflo-
'dértt que j'ai voué à Versailles.
Là, l'air est pur, la route est large non,
je ne dis pas cela pour le plaisir de clairon-
ner une chanson nationaliste la grandeur
et la beauté régnent avec goût, et, non seu-
lement dans le parc, mais dans les rues et
les avenues, on jouit, au sortir de Paris, d'un
merveilleux repos.
Je souhaite donc, avec l'égoïste ardeur de
la passion, tout ce qui peut faire la prospé-
rité de Versailles, et, pour le jour où un
Jardin des Plantes y contribuera, un abais-
sement sensible des tarifs ferroviaires.
Audion
4»
Cinéma Colonial
Présentation
La Maison du Maltais, le film que Henri
Fescourt a tiré du roman de Jean Vignaud,
va être bientôt présenté. Tina Meller incarne
dana cette œuvre, avec une grâce émouvante,
le - rôle - de - l'amoureuse - Safia.
« Sous le ciel du Sud »
Le metteur en scène Robert Flaherty, au-
teur de Nanouk" est en ce moment à Tahiti,
où la bienveillance des autorités françaises
lui. assure tous les concours. Ces dernières
estiment, en effet, que le film de Monte Blue,
Sous le ciel dit Sud, constituera une excel-
lente propagande pour l'île.
Les tropiques à l'écran
René Leprince va commencer prochaine-
ment la réalisation d'un scénario de Jean-
Louis Bouquet. Ce sera un film maritime doté
d'une intrigue qui se déroulera partiellement
dans les régions tropicales.
Jackie Monnier, René Ferté, Alec Gilles,
Andçé Marnay et Lou Raymond sont les pro-
tagonistes de cette production.
Et bientôt l'A. E. F.
M. René Le Somptier va s'embarquer pour
l'Afrique équatoriale française, où il tournera
la Marche vers le soleil, avec Mme Marqui-
sette Bosky. Ce film de propagande coloniale
sera le premier d'une importante série. On
ne sautait trop en féliciter les Etablissements
Aubcrt.
La Guadeloupe à l'écran
Dans un intéressant Voyage à la Guade-
loupe, actuellement p jeté, les combats de
coqs, surtout, suscitent une vive curiosité.
AU SENAT
DEBATS
La réglementation forestière
de la Guadeloupe
Au cours de la séance du jeudi IO.jan-
viov, le Sénat a adopté les conclusions du
rapport de M. Machct, au nom de la Com,.
mission des Colonies et Protectorats, ten-
dant à l'adoption du projet voté par la
Chambre des députés, portant modifica-
tion a la réglementation forestière de la
Guadeloupe,
Les dispositions de cette loi se rappor-
tent. à trois points distincts concernant
respectivement : •
1° L'interdiction d'allumer du feu en fo-
rêt i (;
2° Lu coupe et l'enlèvement d'arbres
ayant plus de deux décimètres de tour ;
3° L introduction des circonstances atté-
nuantes.
AU CONSEIL D'ÉTAT
Le régime-de l'eau potable à Papeete
-- Le régime' de IJeauable à Papeete
(Nouvelle-Galédonie)
A là requête de la commune de fapcetc
(Etablissements français de l'Océanie), le
Conseil d'Etat a annulé u n'arrêté eu date du
24 mai IQ24, par lequel le Conseil du Con-
tentieux administratif des fttablissetûëïits
français de l'Océanic, avQn' rejeté sa de-
mande tendant au paiement, par le service
local de la colonie, d'une somme de t.960 fr.
pour fourniture d'eau aux bâtiments situés
hors la zone de Faieve, pendant l'année 1922.
Dans son recours, la ville de Papeete fai-
sait remarquer que c'est à tort que le Con-
seil du Contentieux administratif avait dé
claré irrecevable la demande par elle for-
mulée, motif pris de ce qu'elle n'avait pas
produit l'autorisation de plaider exigée par
l'article 63 du décret du 8 mars 1879; qu'en
effet, l'autorisation prévue par le texte pré-
cité, lequel a été rendu applicable à Papeete
par décret du 20 mai 1890, n'est nécessaire
que devant les tribunaux judiciaires et non
evant les tribunaux administratifs; qu'il y
a lieu d'appliquer aux communes des colo-
nies la règle suivie pour les communes de
la métropole avant la loi du 8 janvier 1905
et d'après laquelle l'autorisation d'ester en
justice n'était requise que pour les actions
relevant de la compétence judiciaire.
Statuant sur cette affaire, le Conseil
d'Etat a, ainsi que dit, annulé la décision
du Conseil du Contentieux administratif des
Etablissements français de l'Océanie, en date
du 9 mai 1924, pour les motifs, entre autres,
suivants :
Considérant que, si aux termes de l'ar-
ticle 63 du décret du 8 mars 1879, sur la
commune de Nouméa- rendu applicable à
la ville de Papeete par décret du 20 mai
1890, la commune ne peut introduire une ac-
tion en justice, ni, après un jugement intei-
venu, se pourvoir devant un autre degré ju-
diciaire Il sans y être autorisé par le Conseil
privé, jugeant en contentieux », ces disposi-
tions ne concernent que les actions ressortis-
sant des tribunaux de l'ordre judiciaire.
Considérant qu'en vertu de la conven-
tion du 14 mai 1907, l'Etat a cédé gratuite-
ment en toute propriété à la commune de
Papeete les canalisations amenant à certains
quartiers d'eau du Faieve. En échange de
cette cession, la commune s'est engagée ù
doter de concessions gratuites d'eau de Fuu-
tana, les immeubles que possédait l'Etat et
le service local dans la zone encore alimen-
tée par l'eau du Faieve, ainsi que les im-
meubles qu'ils pouvaient, acquérir par la
suite ;
Considérant, qu'il résulte tant des stipula-
tions de cette convention que des conditions
dans lesquelles elle est intervenue, que l'en-
gagement pris par la ville de délivrer gratui-
tement de l'eau aux bâtiments du service lo-
cal de la colonie, doit être regardé comme
limité aux seuls immeubles possédés par cette
dernière dans la zone autrefois desservie par
l'eau du Faieve.
Qu'ainsi la commune est fondée à deman-
der au service local le paiement des fpurni-
tures d'eau faites aux bâtiments qui lui ap-
ti e»ts qui lui -< t p.-
partiennent, en dehors de la zone de L,*aievc.
D5 lor9, la tolonio paiera à la. commune
de Papeete la somme de I,if>ú francs.
Les dépens sont à la rharge de la colonv.
Un «taislre aux Nouvelles-Hébrides
Le Commissaire Résident britannique à Vila
(Nouvelles-Hébrides) annonce qu'une explo-
sion et un violent incendie ont détruit dans
cette ville, pendant la nuit du 17 au 18 jan-
vier, deux entrepôts et trois petits bâtiments
appartenant à des maisons françaises.
On signale jusqu'ici 10 morts : 6 Français,
1 A nglais et 3 Chinois et Tonkinois : 7 Fran-
çais et 15 indigènes ont été grièvement blessés;
4 Français et 30 indigènes ont reçu de légères
blessures, ainsi que le commandant de la po-
lice britannique et son adjoint. U incendie a
été maîtrisé. Les dégâts sont évalués à 200.000
livres sterling,
livres ster l ing. -l b (Par dépêche.)
- 4i>
Le. quatrième lion
Marius racontait ses chasses en Afrique,
dans un café de la Canncbièrc,
Le premier soir, dit-il, je me mets à
l'affût. Le lion arrive. Je vise. Je tire. Je le
tue.
r
Le second soir, même chose. Le lion ar-
rive. Je vise. Je tire. Je le tue.
- Le troisième soir de même. Le lion ar-
rive. Je vise. Je tire. Je le tue.
A ce moment-là un étranger assis à la ta-
ble voisine, se lève et dit froidement à Ma-
rius :
Monsieur, je vous préviens que si vous
en tuez un quatrième, vous aurez affaire à
moi.
Marius semble n'avoir pas entendu. 11 con-
tinue :
Le quatrième soir, au même endroit.
Le lion arrive. Je vise. Je tire. Je le rate.
Car Marius peut se laisser emporter par
sou imagination débordante, mais, comme on
dit là-bas, il a « oublié d'être bête ».
–t-
Meuble d'ornement
Un sidi n'avait pas de plus cher désir que
de posséder un lit. C'était chez lui une envie
si puissantd qu'elle fut plus forte que son
imprévoyance congénitale. Il. économisa, au
prix de longues privations, la somme néces-
saire à l'achat d'un lit aux cuivres éclatants.
Puis, se coucha, au comble du bonheur,
sous le meuble magnifique,
Il couche là chaque nuit. Au réveil, il ad-
mire son acquisition.
Au Comité d'Action Républicaine
aux colonies françaises
0-0
Le mercredi 25 janvier, à 17 heures, à la
mairie du 9° arrondissement, rue Drouot, M.
Diagnc, député du Sénégal, président de la
Commission des .Colonies, fera une commu-
nication sur : La question de la représctltfl-
tion parlementaire des indigènes,
La collaboration
franco-annamite
-:--0 0--
Les anas et les contre-petteries furent
toujours amusements faciles de l'esprit et
eurent la faveur d'un public quij suivant le
féftnUle de- leur publicité, « aiment à rire
et faire rire en société ».
Les anas ont eu, ces dernières années,
les honneurs de nombreuses éditions régio-
nales et professionnelles, peut-on dire. Les
contre-petteries restaient, jusqu'à présent,
plaisanteries grasôes pour dîner d'hommes et
tous se rappellent en plus ou moins grand
nombre les, phrases restées en mémoire, tels
les vieux exemples d'une grammaire ioveuse,
dire : « Madame est folle de la messe, et ne
pas dire : Madame est molle. »
Les contre-petteries viennent, dans un
journal colonial, de trouver un élargisse-
ment de leur compréhension. En effet, un
journal dans lequel les jeux et fantaisies
de l'esprit sont très cultivés et qui, récem-
ment, a donné en inédit un\très cuneux
exeicice d'imagination sur la tactique élec-
torale en 1928 et la préparation financière
d'une élection dans la ualllieue. vient de
reprendre en contre-petterie les termes et les
idées d'un discours de M. le Gouverneur
général Varenne sur la politique indigène.
En reproduisant parfois les mêmes mots et
les mêmes idées, ledit journal a montré ce
qu' « il faut dire et ce qu'il ne faut pas
dire P.
Pour ceux qui avaient lu attentivement
ce discours, il est curieux de voir les con-
clusions opposées et les contre-sens auxquels
un adroit linguiste peut ainsi arriver. L on
peut d'ailleurs penser que le jeu n'est pas
fini, car ce même journal convie ses lecteurs
à y participer et l'on peut espérer que le
concours ainsi ouveit 11e manquera pas de
séduire les esprits ingénieux et amoureux
de la fantaisie qui voudront bien reprendre
le discours du Gouverneur général de l'In-
dochine pour nous apprendre ce 0 qu'il veut
dire et ne veut pas dire d.
Souhaitons, d'ailleurs, que le concours
soit uniquement réservé aux Français, air
de commentaires en transpositions, les con-
currents arriveront certainement à faire dire
à M. le Gouverneur général Varenne les
choses les plus extraordinaires. Ce jeu déjà
quelque peu bizarre de la part de ceux qui.
ce faisant, estiment se livrer à un simple
amusement et à une anodine fantaisie de
mots, deviendrait une triste plaisanterie le
jour où certains indigènes participant à ce
concours, prendraient les résultats de la fan-
taisie pour la réalité.
04..
KPtCHES DE L MCHME
---0-0---
Départ
.S. M. Mouiri/ntj, roi. du a
(/l'flt,; Su tjtoti U1. 17 ccurant (Inut, ht m alinéa
miv 1 c t/tirht rjj/l, (t, destinaiii'ïi f- 'Pnom-
Penh. /T'soi' ,I:',ljoUl', ltJ.1'U' ':-.'t rendu
rIIlSif'(/r.C' {,lis ù la foira qu'il''parcourut avec
intérêt, faisant de nombreux achats. Il vi.
sita, t'arsenal et le croiseur Jules-Michelet,
arrivé dans la matinée de samecli,
Budget général
Les recolles elfccluccs au 31 octobre lioui-
les trois premiers titres du budget général
ont atteint au total 69.289.047 piastres 81
cmits, savoir :
1° Douanes et Hégics, - 01.348.123, soit
une plus-value de 4035.923 sur le montant
des évaluations budgétaires ;
2° EnrcgisLrcment, domaines, timbres.
IV1G3.G53 piuslres 6 soit une plus-value de
1.205.319 piastres 73 ;
3° Exploitations industrielles. 2.776.971
piastres 75 soit une moins-value de 66.361
piaslres 58.
Les recettes elleelltées par les douanes et
régies depuis le 10r janvier accusent une
augmentation de 12/1-86.933 piastres sur les
recolles de la mème période de 1926.
Commission iranco-siamoise
Ltt iiaule Commission Iranco-siamoise du
Mékong, issue de la convention signée à
BangUolc en août Hr2ü par la Gouverneur
général Varenne, a tenu sa première séance
à Vienliane, lumli 16, sous la présidence
du résident supérieur du Laos Bosc. Après
la lecture d'un télégramme de bienvenue
adressé aux membres de la haute Commis-
sion par M. Alexandre Varenne, ceux-ci
adressèrent de leur côté au Gouverneur gé-
néral et au prince Traidos, minisire des Al-
faires étrangères du Siam, des télégrammes
où ils exprimèrent leur volonté d'accomplir,
dans une atmosphère de confiance récipro-
que, l'œuvre dont la réalisation consacrera
un a' venir do paix et de prospérité pour les
douxpays.
-00*
Partout on utilise
la pâte d'alfa
--Q-()--
Les A nnales Coloniales ont déjà signalé
l'emploi du papier d'Alfa dans la presque
totalité des administrations à Madagascar, nous
sommes heureux de constater qye, partout
maintenant, l'alfa est devenue vraiment une
richesse nationale, car pendant de longues
années, les Anglais profitaient de notre alfa
algérien et tunisien, 1 usinaient et nous reven-
daient le papier d'alfa un bon prix.
Voilà maintenant une richesse nationale qui
revient dans notre patrimoine. L'Afrique du
Nord vend chaque année de l'alfa, mais c'est
aux industriels français autant qu'à ceux d' ou-
tre-Manche.
Très tôt, après notre conquête de l'Algérie,
l'Alfa avait attiré l'attention des papetiers
écossais. Attention fructueuse, car, dès l'an-
née 1865, ces industriels avisés faisaient absor-
ber à leurs usines la presque totalité des expor-
tations d'alfa de l'Afrique du Nord et bénéfi-
ciaient d'un monopole mondial de la fabrica-
tion de ce papier. Il faut d'ailleurs convenir
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.16%.
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