Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 janvier 1928 16 janvier 1928
Description : 1928/01/16 (A29,N9). 1928/01/16 (A29,N9).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511963
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. Ne 1
LE NUMERO ; 80 CENTIMES
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Les Annales Coloniales
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Le voyage d'Amanoullah
Le roi d'Afghanistan est parti avec la,
reine son épouse à la découverte du monde
occidental. Ayant réussi à se rendre indé-
pendant de la Russie et de l'Angleterre, il
a changé son titre d'émir contre celui i e roi.
Il a voulu montrer aux pays d'Europe ce
souverain assez heureux pour avoir déjoué
les intrigues de l'impérialisme anglais et de
l'impérialisme moscovite.
Son voyage rappelle à quelque deux cents
ans de distance, celui que fit un autre
souverain, jeune, intelligent, énergique
comme lui, le tzar Pierre le Grand. Le roi
Amanoullah a expliqué à un journaliste an-
glais les - motifs du long déplacement qu'il
H- - - .1 .1"
a entrepris : « Je viens en J\1rope a-i-u uc-
claré, pour deux raisons : rapporter dans
mon pays tout ce qu'il y a de meilleur dans
la civilisation européenne et montrer à l'Eu-
rope que l'Afghanistan a sa place sur la
carte du monde. »
Nous reviendrons sur la preimere de ces
raisons. Pour ce qui est du second but, je
ne sais s'il sera atteint. Malgré les efforts
de son souverain, je crains bien que cette
partie de l'Iran ne joue pas encore de long-
temps un grand rôle dans la politique in-
ternationale ou plus exactement quen de-
hors de celles de Londres et de Moscou, les
chancelleries s'occupent beaucoup de lui. Ré-
cemment, après la suppression du califat par
Mustapha Reniai, quelques Musulmans
avaient pense à lui et avaient songé à en
faire le chef officiel de l'Islam, mais à peine
formulé, le projet avait provoqué de telles ré-
sistances qu'il avait été rapidement aban-
donné.
Le souverain afghan veut rapporter dans
son pays ce que la civilisation occidentale
lui offrira de plus beau et de plus utile. C'est
un sage dessein. ,
- L'Afghanistan est un pays étendu -
700.000 kilomètres carrés peu peuplé et
de civilisation rudimentaire. La surface de
cet immense plateau est occupé par des mon-
tagnes qui encadrent des vallées fertiles par-
tout où l'eau abonde, couvertes de sable dé-
sertique par ailleurs. Les habitants, pour la
plupart, sont nomades, pillards, et nont
qu'une idée assez imprécise de ce que peut être
un Etat. Ils ne reconnaissent l'autorité du roi
que dans la mesure qu'il peut la leur impo-
ser par la force. Lorsqu'une tribu se révolte,
..- t
le roi décide contre elle une expédition. \.,; est
um véritable guerre, avec combats sanglants,
prisonniers et butin. On pille et on prend
tout ce qui tombe sous la main : les bijoux
et les ustensiles d'argent et de cuivre, les
armes. Les femmes et les enfants sont em-
menés prisonniers, tout comme les guerriers
vaincus. Les uns et les autres prennent place
dans le cortège du vainqueur quand celui-ci
fait son entrée dans sa capitale. Puis, après
le défilé, les captifs mâles sont décimés. Les
enfants et les femmes sont parfois renvoyés
chez eux, mais il arrive qu'on vende les
mères, et leurs enfants suivent leur sort.
Ces mœurs rappellent celles des peuples
européens d'il y a quelques dizaines de siè-
cles. Les Afghans prétendent que leur pays
est le berceau du monde. C'est fort possible
et je ne vois pas pourquoi on les chicanerait
sur cette innocente prétention. Mais il faut
bien qu'ils reconnaissent que leur civilisation
n'a pas beaucoup évolué depuis l'époque où
les hommes s'échappèrent de ces régions
âpres et sauvages pour se disperser à travers
le monde.
Le roi actuel s'est donné pour tâche de ci-
viliser son peuple, de lui apporter les bien-
faits des arts qui se sont épanouis loin du
berceau du monde. Et c'est pourquoi il est
en ce moment l'hôte de l'Europe.
La tâche qu'il s'est donnée sera longue et
rude. Il a affaire à un peuple qui tient à
ses usages et sait opposer une résistance vio-
lente aux nouveautés. Un exemple entre
beaucoup : En 1924, Amanoullah il
n'était encore qu'Emir - proclama le
droit pour les filles de ses sujets de choisir
librement leurs maris. Cette réforme parut,
dans le Sud, sacrilège aux gardiens de la loi
religieuse. Ceux-ci parcourent alors le pays,
le Coran à la main et incitent les Musul-
mans à la révolte. Ils sont écoutés et voilà
les croyants en état de rébellion. Le souve-
rain ne prend pas d'abord la chose au sé-
rieux. Mais, au bout de quelques mois, le
tnouvement s'étant étendu, force lui est bien
de se rendre compte que c'est grave. Il leva
une armée pour mater les rebelles. Il lui
fallut faire vraiment la guerre, livrer des
batailles, brûler des villages et, n'ayant pu
réduire certains chefs, il négocia avec eux.
Mais'ce ne fut qu'en mars 1925 qu'un der-
.nier effort eut raison de la résistance des
rebelles et que le pays fut pacifié.
L'oeuvre de réformes ne va donc pas sans
quelque désagrément. Mais, dans beaucoup
de cas, le roi ne rencontrera pas de pareilles
"'-- - "8.-
oppositions. La construction de routes, 1 era-
blissement de voies ferrées, la création d une
ville ne provoqueront pas de rébellions. Mais
il faudra du temps avant que tout cela soit
fait. Le roi, d'ailleurs, n'entend pas mener
absolument toutes ses entreprises de front ;
ainsi, pour les voies de communication, il a
déclaré à un de nos compatriotes qui lui ren-
dait visite à Caboul, M. Maurice Pemot,
qu'il n'entreprendrait la construction des
chemins de fer que lorsque le réseau routier
serait terminé, ou plus exactement lorsque
les routes importantes seraient faites.
En somme, le souverain afghan veut don-
ner à son pays les moyens qui concourent à
la prospérité des autres peuples et son voyage
a pour objet de compléter et, si cela est pos-
sible en un si court laps de temps, d'affiner,
si je puis dire, sa connaissance de la civil i-
aatioD européenne.
Il vient en Europe pour qu'on lui pré-
sente ce qui convient le mieux à son pays.
Certes, son voyage n'aura pas un caractère
uniquement économique. Certaines démarches
seront politiques. Il ira à Londres, mais
aussi à Moscou et une visite implique l'au-
tre. Mais son séjour à Rome et à Paris ne
présentera rien de semblable.
Il serait sans aucun doute imprudent de
se représenter sous un jour brillant l'avenir
économique de ce pays où les sols fertiles
sont rares, la population peu entraînée au
labeur de l'industrie ou de l'agriculture, où
certaines institutions d'échanges comme les
banques éprouvent une grande difficulté à
s'acclimater. Mais il y a, sur ce vaste terri-
toire, de grandes possibilités économiques.
Déjà, d'ailleurs, des Allemands, des Anglais
et même des Italiens ont formé des projets
d'entreprises. Quoique occupés jusqu'ici de
questions purement intellectuelles, les Fran-
çais n'ont pas dédaigné de porter leur atten-
tion sur la mise en valeur de certaines res-
sources du sol.
Le voyage du roi d'Afghanistan va, selon
toute probabilité, donner im nouvel - essor à
ces projets qui sommeillaient ou qui hési-
taient à se produire au grand jvur. A Rome,
une usine lui a offert à titre de modèle.
d'échantillon, une voiture automobile. Dans
les autres capitales, on rivalisera de zèle
pour lui faire de ces cadeaux qui créent une
amitié qu'on se propose plus tard d'entrete-
nir. En définitive, le roi Amanoullah me
produit l'impression d'un homme qui vient
chercher des fournisseurs pour une multitude
d'articles. Que! sera le pays qui saura lui
procurer les meilleurs et les plus nombreux ?
Henry Fontanier
Député du Cantal.
vice-président de ta Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affabes étrangère».
AU CONSEIL D ETAT
-0-0-
Aux Indes Françaises
Retet de la requête d'un propriétaire
.Un propriétaire, M. Aroquias-Samynaïkër,
demeurant à Arioucoupom (Indes Françai-
ses), avait introduit une requête au Conseil
d'Etat, aux fins d'obtenir l'annulation d'une
décision du Conseil du contentieux adminis-
tratif de la colonie statuant sur une contra-
vention le condamnant à une amende e1 à la
réparation des dommages causés à un per-
tuis en maçonnerie construit par le Service
des Travaux publics dans le canal de dé-
charge de l'étang de Segattaecalame.
Le requérant faisait valoir que les dégâts
commis sur un pertuis en maçonnerie ne pou-
vaient être regardés comme relevant de la
juridiction du droit commun.
D'autre part, que le procès-verbal de
contravention rédigé le 25 août 1925, à 15
heures, a été signifié à 8 heures. Cette si-
gnification doit être déclarée nulle et, dès
lors, ne peut servir de base à une poursuite
contraventionnelle., etc.
Statuant sur cette affaire, le Conseil d'Etat
a annulé la requête dont s'agit, attendu que
si l'expédition du procès-verbal notifiée au
requérant, porte la date du 25 août 1925,
cette mention résulte d'une simple erreur
matérielle. qu'il ressort des pièces origina-
les que le procès-verbal dressé le 24 août
1925, a 15 heures, a été certifié le lendemain
25 août à 8 heures. Dès lors, le moyen in-
voqué par le requérant manque en fait.
Considérant d'autre part qu'aux termes
de l'article 4 du décret du 18 mai 1920, re-
latif à la fixation du domaine dans les éta-
blissements français de l'Inde, « les occupa-
« tions sans titre du domaine public et les
« empiètements commencés sur une partie de
« ce domaine, seront punis d'une ameJtde de
« 100 à 500 fr., et les occupants ou les em-
« piéteurs devront remettre les lieux en leur
« état primitif. »
Or, le pertuis dont s'agit dépend du
domaine public de la colonie, qu'ainsi l'em-
piètèment commis par le requérant et les dé-
gradations qui en ont été la conséquence,
tombent sous le coup de la disposition du
décret précité. Dès lors, le requérant n'est
pas fondé à soutenir nue le Conseil du con-
tentieux administratif a fait une fausse ap-
plication de la disposition dont s'agit. Il
en résulte que la requête introduite doit être
rejetée.
Querelle entre le gendarme Bernadicou
et M. Richard, Résident à Phu-Tô (Tonkin)
Cette haute juridiction a rejeté la requête
de M. Bernadicou, gendarme en retraite,
aux fins d'annulation d'un arrêté du Conseil
- - - - - - - -- -..
du Contentieux administratif de 1 Indocinne
du 19 avril 1922, statuant sur l'indemnité
fournie par le requérant contre le Protecto-
rat du Tonkin, à raison de faits ou de fautes
de service imputées à des fonctionnaires du
protectorat.
Le requérant rappelait qu'en 1911, faisant
fonction de commissaire de police à Phu-Tô
(Tonkin), des difficultés s'étaient produites
entre lui et M. Richard, Résident de la pro-
vince, à l'occasion de réquisitions de ce der-
nier auxquelles le requérant n'avait pas pu
déférer, parce qu'elles excédaient ses pou-
voirs et ses attributions. AUSSI, le Kesiaent
avait-il demandé, sans succès d'ailleurs, le
déplacement du gendarme Bernardicou, puis
la suppression de l'emploi du requérant, etc.
Ainsi que dit, le Conseil d'Etat a rejeté la
requête du gendarme Bemadicou, attendu
que les actes reprochés par le gendarme au
Résident Richard et au garde principal de la
garde indigène de l'Indochine Durou, se
rattachent à l'exercice de la police judiciaire.
L'.,., de Sldl (Manci
–o-o––
C'est mercredi prochain 18 janvier que le
sultan Sidi Mohamed fera son entrée solennelle
à Fez. Le Résident Général. M. Steeg, et les
principaux chefs, vizirs et la Cour impériale
quitteront Rabat pour Fez mercredi matin pour
recevoir le souverain. Le Garde chénnenne a
quitté Rabat par tain spécial. -
Contre les rats
It.
Nous causons, le médecin dé la
SlIté et moif en descendant liM *« £ -,
vire qu'on vient de dératiser. *
Vous ne vous tmagtttez pas la dîme for-
midable que les rats prélèvent sur nos colo-
nies; j'y ai constaté, de mes propres yeux,
les ravages inimaginables que ces pirates cau-
sent chaque année. Songez, d'une part, qu'ils
sont d'une fécondité extraordinaire, que les
rats gris font des petits dès Vâge de quatre
mois, que la femelle donne cinq à six por-
tées par an, que chaque portée est de six à
dix rejetons et que mâles et femelles vivent
plusieurs années. Songez, d'autre part, que
tout leur est bon, non seulement le riz, tuais
les fruits, les herbes, les semenccs, les lar-
ves, etc., etc. On en a vu qui, faufe de mieux,
par um opération inverse de celle qu' on
prete au pélican, mangent leurs petits quand
ils n'ont rien à se mettre sous la dent.
Si bien que le conseil partout don né
de priver les rais de nourriture pour lutter
définitivement contre eux n'a aliCltn sens aux
colonies ?
Aucun. Tout ce qui se présente est bon
pour eux et, chassés dune terre cultivée, ils
s'installent dans les champs incultes les plus
proches, d ou ils .affolal'll! en mangeant
n'importe quoi, l'heure de revenir.
Il ne reste donc qu'à détruire tous
leurs abris t
Encore un précepte inutile. les. Nis.
n'ont pas plus de difficultés à se loger qu'à
se nourrir. Ils élisent domicile dans trim-
porte quel endroit, dans un tronc d'arbre
pourri, dans un talus ; seules, les pluies
abondantes inondent leurs terriers et en
noient un grand nombre. Mais, pendant
les années de sécheresse, c'est terrible et l'on
est presque désarmé.
On peut cependant encourager les gens
à leur donner la chasse et leur accorder des
primes.
On n'y manque pas, mais réfléchissez
que toute mesure qui n'est pas partout et éga-
lement appliquée devient par là même inutile.
11 suffit de quelques domaines où la des-
truction n'est pas poursuivie avec la même
vigueur pour que tout soit à recommencer.
autre part, certains pays ont du compléter
la méthode des primes par l'établissement
d'amendes frappant ceux qui, au lieu de
chasser les rats, aiment mieux les importer
et les élever : cela rapporte plus vite et par-
fois davantage. C'est par exemple, ce qui a
été fait au Danemark, - où la loi oblige toutes
les communes à poursuivre. systématiqucment
la destruction des rats. Il y a, en France,
une loi qui accorde aux maires le droit de
prendre des arrêtés imposant à leurs (DI/ci-
toyens la destruction des campagnols. Il faut
autre chose contre les rats : les pouvoirs pu-
blics doivent prescrire l'obligation absolue,
sous peine de sanctions. Ce-la existe d'ail-
leurs dans certains pays lointains où on a
compris qu'il y avait là une question de vie
ou de mort. Dans notre Indochine, on a cal-
culé que ce pirate enlevait le dixième du pro-
duit de nos rizières. Il en enlèvera bien da-
vantage encore. Si on ajoute ce qu'il détruit
de cultures vivrières, d'arachide, de maïs, de
carme à sucre, etc., le total est formidable.
Du moins ne pourra-t-on plus Préten-
dre que la navigation elle-même est pour
les rats Tasile le plus sûr et qu'elle est, eu
partie, responsable de leurs brigandages dans
le monde.
Non, puisque vous voyez vous-même
avec quelle conscience se fait la dératisation.
C'est d'ailleurs ce que certains d'entre nous
iront dire, dans quelque temps, au Congres
de la dératisation qui aura lieu au Havre et
à Paris; mais je sais qu'on y insistera sur
les ravages des rongeurs dans nos possessions
coloniales et qu'on exigera, là plus qu'ail-
leurs, des mesures 'de destruction radicales,
énergiques.
Mario Rouet an,
Sénateur de l'ilérauti, ancien minisire
Vite-président de la Commission
sénatoriale des cotantes.
4>»–-–
AU MUSÉUM
--0-0---
La Société des Amis du Muséum s'est
réunie hier après-midi dans le grand amphi.
théâtre de cet établissement, sous la présidence
du professeur Lacroix, représentant le ministre
de l'Instruction publique empêché.
Après une a llocution de M. Doumer, pré-
sident de la Société, M. Mangin, directeur
du Muséum, a exposé les récents travaux ac-
complis, et notamment la création du vivarium,
la construction d'une nouvelle singerie provi-
soire qui abrite de beaux singes anthropomor-
phes, les travaux de préparation de la collec-
tion
tion d'Orléans, etc. Il a insisté sur la néces-
sité de crédits importants pour les travaux de
réfection qui s'imposent, afin de réparer les
dégâts que le temps a infligés aux construc-
tions du Muséum et que nous avons signalés à
plusieurs reprises. On se plaignait déjà, en
1793, de l'état lamentable de uetques-unes
d'entre elles ! Et comme nous 1 écrivions, il
y a urgence à trouver les fonds par quelque
œuvre de bienfaisance, ou auprès de quelque
mécène, ou même encore dans les recettes du
Pari mutuel ou des jeux qui ont produit pour
1927 une somme très importante.
La séance s'est terminée par une conférence
avec projections faite par M. Guy Babault sur
son voyage en Afrique centrale.
En Sorbonne
-0-0--
Le samedi 28 janvier, à 13 heures, M. G.
Coulet soutiendra les thèses suivantes pour
le doctorat, devant la Faculté des lettres de
Paris; thèse secondaire : l'Organisation ma-
térielle du théâtre populaire chez les Anna-
mites ; thèse principale : les Sociétés secrètes
en terre d'Annam.
Sons le ciel d'Afrique
-
Par ces jours moroses. de froid, de neige ou
de pluie, c'est se mettre un peu de baume au
cœur que lire les Impressions de caravane rap-
portées par Mme Marie-Thérèse Gadala sur
son voyage dans le Nord de l'Afrique.
Comme moi, mais trente ans plus tard, elle
a débuté par la Tunisie. Et Tunis 1 quelle dé-
ception à l'arrivée, en hiver. Souvent, il pleut,
et puis le quartier de la Marine, bien que
transtormé et transfiguré, est pour le touriste
novice un désenchantement. Mais ensuite,
quand l'on s'habitue à la ville, la française, si
bien ordonnée, si bien conçue avec le Belvé-
dère, Carthage, la Marsa d un côté, Hammam
Lif de l'autre, l'arabe, si captivante avec ses
souks que la civilisation européenne n' a encore
ni complètement détruits, ni même sérieusement
transtonnés !. comme on est pris.
Puis l'auteur nous conduit sous le ciel d'Afri-
que en caravane, souvenir joliment tourné
où l'on devine une âme sensible, éprise de nou-
veautés, joignant à une culture occidentale une
curiosité intelligente pour les pays et les gens
qui se révèlent à elle.
Je retrouve, à la lire, les impressions que j'ai
ressenties jadis quand je découvrais 1 étape
d'El Djem au milieu de la nuit, dans la dili-
gence à chevaux qui mettait quinze heures
d'horloge à vous faire franchir les 150 kilo-
mètres qui séparent par la route Sousse de Sfax,
- les mêmes impressions que j'ai éprouvées à
Kairouan, ville sainte. rude et farouche. qui
ne m'enthousiasma jamais plus que Fès. Mme
Gadala a eu le froid et la pluie à Gabès
r ai bien eu vers le 10 avril, un vendredi Saint,
de la neige à flots à Constantine, la seul e fois
où je visitai cette cité si originale et si pre-
nante.
La pluie, cela ne vaut pas mieux que le si-
rocco, mais c'est plus rare. Quelles lignes cette
excursionniste de choix nous aurait donné si
elle avait vu Gabès dans son cadre.
Tozeur, Nefta, Touggourt lui ont inspiré
des pages trop courtes, mais combien vivantes.
Félicitons. Mme Marie-Thérèse Gadala d'avoir
si bien compris la terre d'Afrique en lui souhai-
tant d'y retourner pour y vivre un beau livre
qu'elle nous rapportera un proche hiver.
Marcel Ruedel
BROUSSES
& BROUTILLES
00
Ah ! ces Anglais
11 existait naguère un cartel de la bougie.
Rien de commun avec feu le Cartel des gau-
ches, qui, s'il eût voulu prendre un em-
blème, aurait choisi quelque chose de moins
fumeux, quelque chose comme le soleil de
Messidoi.
Ce groupement stéarique était en outre in-
ternational. Il comprenait des fabricants an-
glais, français et italiens, lesquels, plutôt
que de se faire une concurrence ruineuse
(pour eux, pas pour le consommateur) avaient
préféré s'unir et, maîtres du marché maro-
cain, y maintenir les cours : leurs cours.
L'affaire en valait la peine : l'empire du
Maghreb a brûlé en 1927 cinq millions de
kilos de bougies.
Mais voilà que les Britanniques ont dé-
noncé l'accord et prétendu éclairer tout seuls
cette vaste portion de l'Afrique française. Ils
paraissent en chemin d'y parvenir. - Ils ont,
en tout cas, battu, dans cette course du flam-
beau bien moderne, leurs concurrents fran-
çais.
Nous n'avons pas de veine ! Nos amis
d'outre-Manche flirtent outrageusement avec
les importateurs de Rabat et de Casablanca
et. pour une fois qu'il était avantageux de
tenir la chandelle, elle nous fond dans les
doigts.
Sombres histoires
X. est du plus beau noir. C'est un athlète,
un ancien soutier devenu boxeur. Il eut le
tort de se servir de ses muscles en dehors du
ring et de mettre à mal, certaine nuit de dé-
cembre, au cours d'une vive discussion, ses
contradicteurs. Objet d'un arrêté d'expulsion,
il n'en voulut rien savoir et se fit arrêter à
Paris,
Vous vous appelez Louis Danis et vous
êtes Anglais, lui dit M. Fredin, qui prési-
dait la 128 Chambre correctionnelle.
Non, monsieur le Président, je m'ap-
pelle Edouard Edronne, répondit le noir, et
je suis natif de Sainte-Marie de la Capes-
terre, à la Guadeloupe.
On discuta sur cet état civil incertain, et
le président Fredin, non sans manifester la
crainte que l'ancien matelot ne cherchât à
« embarquer » le tribunal, se contenta, dans
le doute, de lui infliger un mois de prison.
X. a bénéficié du doute et d'un curricu-
lltllt Titœ aussi obscur qu'un combat de nè-
gres, la nuit, dans un tunnel.
gres, la nuit, dans un tunnel.
Creighton Thompson, artiste nègre de mu-
ttic-hall, est un abstinent convaincu. Invite
à chanter chez une noble dame viennoise, il
se laissa aller à boire deux verres de cognac.
En suite de quoi il assomma un agent, et
fut invité, cette fois, à se présenter devant
les juges viennois.
- -
Cependant, en Seine-et-Marne, le préfet in-
terdisait aux bistrots fontbleaudiens (ou bel-
lifontains, ou fontainebléens), de vendre du
vin et de l'alcool aux soldats indigènes.
M. Barthe, député de l'Hérault, a vigou-
reusement protesté. Avec combien de raison !
On a vu plus haut où peut mener l'absti-
nence.
Audion
DtrECHES IE l'IMICIIIE
Le roi du Çambodge à la toire de Saigon
S. M. Monivong, roi du Cambodge, arrivé
jeudi dans la matinée à Saïyon, accolllpa.
gné cie ses minisires a visité la foire.
le roi a été salué à bord de son yacht
par le gouverneur de la Cochinchine, te ré-
sident supérieur du Cambodgc, le général
commandant d'armes et le maire de Saï.
gon.
Plusieurs réceptions ont été organisées en
son honneur. (lndopacifi.)
La situation en A.O.F.
00
Le droit d'exercice
Au cours de sa dernière séance, la Section
de l'Afrique Occidentale a examitié à nou-
veau l'arrêté du 16 juin 1927 du Gouverneur
Général de l'A.O.F. instituant des taxes de
consommation dans les colonies du groupe.
Bien que les industries existantes, en vertu
d'un nouvel arrêté, puissent bénéficier du ré-
gime de l'abonnement, les industries qui se-
raient ultérieurement créées n'en seraient
pas moins soumises à l'exercice, ce qui inter-
dit toutes possibilités de développement in-
dustriel de l'Afrique Occidentale. La Section
- est convaincue que - la -- situation - des indus-
tries présentes et futures sera prochainement
unifiée.
La Section demande la prolongation des
délais spécifiés pour la livraison des matiè-
res et matériaux à la suite des adjudications
publiques en A. 0. F., qui sont insuffisants.
La situation sanitaire du benegai est ue-
venue satisfaisante et la quarantaine d\i port
de Dakar a été levée. Pour le cas où une
nouvelle épidémie de fièvre jaune se mani-
festerait, certaines modifications de détail se-
ront apportées, sur les conseils du docteur
Roubaud, de l'Institut Pasteur, aux instruc-
tions existantes.
Les gommes
La Section a examiné ensuite le condition-
nement des gommes du Sénégal et du Sou-
dan, dont il est nécessaire d'améliorer la
qualité ; les questions d'ordre douanier sou-
levées par le rapatriement en France des je-
tons métalliques précédemment envoyés en
A. O. F., et la taxation appliquée dans la
colonie à certains emballages.
Le wharf de Cotonou
Elle a enfin étudié à nouveau le problème
de la responsabilité du wharf de Cotofou en
cas de manquants ou d'avaries, et émis le
vœu que les dispositions qui spécifient l'ir-
responsabilité du wharf en cette matière
soient exclues du nouveau projet de règle-
ment actuellement en préparation.
AU TOGO
0- 0 -
Au cours de sa dernière séance, la section
du Togo-Cameroun de l'Union Coloniale a
entendu un intéressant exposé de M. le Gou-
verneur Hessling sur la nécessité d'établir
des relations routières et télégraphiques en-
tre le Togo et Ja Haute-Volta afin d'assurer
la mise en valeur de régions riches et peu-
plées, ce qu'empêche actuellement l'absence
de communications avec la côte.
Elle a également examiné le mode d'élec-
tion à la Chambre de commerce de Douala,
ainsi que le budget de cette Compagnie, et
émis notamment le vœu que les ressources de
son budget ne soient pas uniquement cons-
tituées par les recettes provenant des taxes
de conditionnement des produits, taxes que
les indigènes sont scut à >upliort,»r.
L'Aviation Coloniale
- -1)-0--'.
De Suisse au Maroc
Le C}.quLun'c Wirtli, uoiil noua avioub
annoncé le U'jpurt tlo l iiouu ointr .<11 der-
mer à bord d uue aviounello du ;.lu cuevuux
pour tenter d'atteindre salis escale Casa-
blanca, a, en raison du mauvais tempss, él.6
contraint d atterrir le soir monte, a i& lleU-
l'es dans uu v ignoblc de i-ronugnun, pies
de Cette. L'atterrissage s'est très bien eilec-
tué.
L'aviuleur comptait repartir hier de
Montpellier pour continuer son raid.
Randonnée aérienne africaine
Les deux avions de la mission aérienne
africaine sont arrivés à Tomuouetou le lo
janvier. Ils ont dû repartir pour Gao et
Niamey.
Ainsi, sans autres ennuis que ceux du
début qui immobilisèrent le troisième avion
ú. Perpignan, la mission a continué l'égulie-
rement son chemin et, après avoir atterri à
Tcmbouctou, ipoint central, elle s'achemi-
nera avec la même sûreté vers les autres
buts tixés avant renvoi de l'aria.
Il était nécessaire de souligner l'utilité
de ce voyage, qui n'a peut-être pas l'am-
pleur d'un grand raid, mais démontre la
possibilité pratique de randonnées touristi-
ques aériennes à longue distance.
Antibes-Tunis
La ligne aérienne Anlibes-Tulli a trans-
porté, pendant sa dernière période d'exploi-
tation, 386 passagers et ;.t,.) kgr. 358 de
poste.
Belgique-Congo
L'aviateur belge Medaets qiw est tombé
avec son avion près de la Forlé-sur-Aube
et avait été grièvement blessé a quitté
aujourd'hui la clinique de C.luiuniont où il
avait été transporté, pour regagner
Bruxelles.
Dakar-Toulouse
Le courrier aérien de Dakar, parti le
jeudi 12, de ecllo dernière ville, est arrivé
lo 14 à Casablanca ; il est reparti pour la
France le 15 à C h. 15, et est arrivé à Tou-
louse à 17 h. 40. Il était piioie par l'avia-
teur Négrin.
Ce voyage a été remarquable pour la fcai-
eon actuelle, car le parcours a «Hé accompli
partiellement de nuil, malgré les circons-
tances atmosphériques nettement défavo-
rables.
.,.
CONFÉRENCE
l.o dimanche ^2 janvier 1928, A 17 heures à
l'hccle Coloniale, 2, avenue de lObservatoire, le
H.P.Aupins, dont, nos lecteurs se souviennent de
la belle exposition de l'un dernier, fera une con-
férence sur l'Art N'Ocre, avec projections et ex-
position d'objets d'arts dahoméens.
LIRE EN SECONDE PAGE :
A LA CHAMBRE.
LOIS, DECRETS ET ARRETES.
EN TROISIEME PAGE :
DANS LA LEGION D'HONNEUR.
LES DÉBOUCHÉS
pour les chaussures en cuir
en Alrifae vccuteaule mapise
Avant de s'embarquer pour la Côte Occi-
dentale d Minque, le colonial a toujours soin
de placer dans ses cantines les paires ue cnaua-
sures en cuir qui lui seront nécessaires au cours
de son séjour, notamment pendant la saison
des paUies. \ette sage précaution ne i em-
peene d auteurs pas, le cas ecneant, des adres-
ser au commerce local pour remplacer ses
cnaussures usagees.
L. indigene évolué des grands centres de-
vient egatement cnaque annee un client plus
assidu au rayon de cnaussures des boutiques
européennes ; ses prererences vont au soutier
Kicneiieu en box-calt jaune ou noir. Ljes
comptoirs et magasins installes dans les princi-
pales localités de la cote et de 1 intérieur pos-
sèdent maintenant un assortiment de modèles
varies, qu il s agisse de souliers pour entants,
pour dames ou pour hommes. L article clas-
sique voisine dans les vitrines ou sur les rayons
avec 1 article tantalsle, car, à la colonie
comme en hrance, 1 eiegance de la chaussure
tient une place importante dans 1 ensemoie de
la toilette.
Si 1 on consulte les statistiques douanières
de i annee ''J¿.b, on voit que 1/1.^04 paires
de chaussures sont entrées dans les cotontes,
composant le groupe de 1 Afrique occidentale
trançéUse. truand on rapprocne ces chiitres
de ceux se rapportant au dernier recensement
de la population, et qui atteignent t j millions
et demi d habitants, dont 1 '.VVU h-uropeens,
on peut allumer qu un débouché intéressant
est promis dans T avenir aux manufactures fran-
çaises spécialisées dans 1 article en question.
Importations 19¿6..- De toutes les colo-
nies du groupe, le Sénégal est te principal
client des tabncants de chaussures. En IV^6,
le service des douanes a constaté l'entrée de
109. IU6 paires de chaussures correspondant à
63,5 des importations de ces articles en
A.O F. Ces importations accusent, en raison
des stocks antérieurs, une moins-value de
33.000 paires sur T année précédente : elles
sont toutefois en augmentation sur l' année IVZ4
pour laquelle les statistiques douanières iont
état de 101.967 paires. Les Européens habi-
tant le Sénégal et la population indigene de
cette colonie ne sont pas toutefois les uniques
acheteurs, car une petite part de cette mar-
chandise ne fait que transiter par le Sénégal
pour être écoulée sur le marché mauritanien et
soudanais.
La Guinée française, au cours des trois der-
nières années, a augmenté progressivement sa
consommation qui est passée de 17.036 paires
In t(:(¿ -a O.:d fn i9Sj, c'. à ?/.,!j¿, .::.
¡ )/6 "I!, r L d::; i-iitrecs coualéeil er<
f ,) r.
î Wy.iuey inscrit a*, troisténu: rang 1.,
!7.4/'J j"Ù(" contas 9. '!'¿ eu 192) et Ó,iI\>,;
er t ,'2. 4, c t L .IQnie qui enrcgisirc !.> KiC
Í' 'r!( pr\>t'.e,,,,)ion coxïiparativerieiii umx uoii
dernières 'nuées.
La Crue ri'ivà» .tvc-. un .hiffre v ; .u,},')
paires cai également en avance sur les impor-
tations de 1924 et 1925 qui s'élevaient respec-
tivement à 11.416 et 11.020 paires.
Enfin, les entrées du Soudan ont enregistré
un léger fléchissement sur 1925. Pendant l' an-
née 1926, elles ont atteint le chiffre de 7.907
contre 8.455 en 1925 et 5.812 en 1924.
Concurrence. Presque toutes les chaus-
sures vendues dans la colonie proviennent des
manufactures françaises qui ont exporté sur le
marché local 166.425 patres, soit 96.9 de
la consommation totale ; les seuls concurrents
qu'il convient - de citer sont l'Angleterre - qui -
vient au premier rang des fournisseurs étran-
gers avec 1.563 paires, et les Etata-Unis qui
s inscrivent pour 1.216 paires correspondant à
des pourcentages respectifs de 0,91 et de 0,70.
Valeur à l entrée. D'après le tableau
général des Douanes, les valeurs à l'entrée des
chaussures en cuir importées en 1926, en Afri-
que Occidentale française, sont les suivantes
par pays de provenance :
Paires Francs
France 166.425 5.067 828
Angleterre. 1.563 108.856
Etats-Unis 1.216 13 297
Colonies portugaises.. 50 3.310
Syrie 25 2.013
Tcho-Slovaquie 20 837
Allemagne 4 325
Belgique. 3 110
Autres pays 2.276 37.234
171.582 5.233.8\0
Les prix unitaires moyens ci-après obtenus
d'après les éléments ci-dessus présentent entre
eux des écarts sensibles dus à la qualité et au
modèle de l'article importé :
La paire.
France 30 - 45
France 30 h. 45
Angleterre 69 fr. 64
Ang l eterre *.*::::::., 10 fr. 93
Etats-Unis 10 fr. 93
Colonies portugaises 66 fr. 20
Syrie 80 fr. 52
Tchéco-Slovaquie ., 41 fr. 85
Allemagne 81 fr. 25
Belgique. 36 fr. 66
Autres pays 16 fr. 36
Les prix de vente des chaussures à la colo-
nie varient selon les modèles et les qualités
de fabrication. On peut les déterminer en ajou-
tant au prix initial pratiqué en France les frais
de transport, les droits de douane et le béné-
fice du vendeur qui est apprécié à un pourcen-
tage comprenant la rémunération des intermé-
diaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir des
offres. La plupart des maisons importatrices
de la colonie sont susceptibles de recevoir des
offres. L' Agence Economique de l'Afrique
Occidentale française, 159, boulevard Hauaa-
mann, à Paris, tient à la disposition des f.
cants et commerçants que ces articles pounaienl
LE NUMERO ; 80 CENTIMES
LUNDI SOIR, 16 JANVIER im
Les Annales Coloniales
us an*~## «I réelame» «ml reçues m
lw»w *i fourmi.
Dimctbum i Marotl RUBDSL et L.-O. THÉBAULT
rou lu rHelii fmbUii dane notr» (ownil ne pminl
être repreémtts qtfen citant la hmttm Cwanf
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Riimrtieu & Aimimistretien :
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On •'•bonus mm Cnto «ma
IM IM taWB i» mk
Le voyage d'Amanoullah
Le roi d'Afghanistan est parti avec la,
reine son épouse à la découverte du monde
occidental. Ayant réussi à se rendre indé-
pendant de la Russie et de l'Angleterre, il
a changé son titre d'émir contre celui i e roi.
Il a voulu montrer aux pays d'Europe ce
souverain assez heureux pour avoir déjoué
les intrigues de l'impérialisme anglais et de
l'impérialisme moscovite.
Son voyage rappelle à quelque deux cents
ans de distance, celui que fit un autre
souverain, jeune, intelligent, énergique
comme lui, le tzar Pierre le Grand. Le roi
Amanoullah a expliqué à un journaliste an-
glais les - motifs du long déplacement qu'il
H- - - .1 .1"
a entrepris : « Je viens en J\1rope a-i-u uc-
claré, pour deux raisons : rapporter dans
mon pays tout ce qu'il y a de meilleur dans
la civilisation européenne et montrer à l'Eu-
rope que l'Afghanistan a sa place sur la
carte du monde. »
Nous reviendrons sur la preimere de ces
raisons. Pour ce qui est du second but, je
ne sais s'il sera atteint. Malgré les efforts
de son souverain, je crains bien que cette
partie de l'Iran ne joue pas encore de long-
temps un grand rôle dans la politique in-
ternationale ou plus exactement quen de-
hors de celles de Londres et de Moscou, les
chancelleries s'occupent beaucoup de lui. Ré-
cemment, après la suppression du califat par
Mustapha Reniai, quelques Musulmans
avaient pense à lui et avaient songé à en
faire le chef officiel de l'Islam, mais à peine
formulé, le projet avait provoqué de telles ré-
sistances qu'il avait été rapidement aban-
donné.
Le souverain afghan veut rapporter dans
son pays ce que la civilisation occidentale
lui offrira de plus beau et de plus utile. C'est
un sage dessein. ,
- L'Afghanistan est un pays étendu -
700.000 kilomètres carrés peu peuplé et
de civilisation rudimentaire. La surface de
cet immense plateau est occupé par des mon-
tagnes qui encadrent des vallées fertiles par-
tout où l'eau abonde, couvertes de sable dé-
sertique par ailleurs. Les habitants, pour la
plupart, sont nomades, pillards, et nont
qu'une idée assez imprécise de ce que peut être
un Etat. Ils ne reconnaissent l'autorité du roi
que dans la mesure qu'il peut la leur impo-
ser par la force. Lorsqu'une tribu se révolte,
..- t
le roi décide contre elle une expédition. \.,; est
um véritable guerre, avec combats sanglants,
prisonniers et butin. On pille et on prend
tout ce qui tombe sous la main : les bijoux
et les ustensiles d'argent et de cuivre, les
armes. Les femmes et les enfants sont em-
menés prisonniers, tout comme les guerriers
vaincus. Les uns et les autres prennent place
dans le cortège du vainqueur quand celui-ci
fait son entrée dans sa capitale. Puis, après
le défilé, les captifs mâles sont décimés. Les
enfants et les femmes sont parfois renvoyés
chez eux, mais il arrive qu'on vende les
mères, et leurs enfants suivent leur sort.
Ces mœurs rappellent celles des peuples
européens d'il y a quelques dizaines de siè-
cles. Les Afghans prétendent que leur pays
est le berceau du monde. C'est fort possible
et je ne vois pas pourquoi on les chicanerait
sur cette innocente prétention. Mais il faut
bien qu'ils reconnaissent que leur civilisation
n'a pas beaucoup évolué depuis l'époque où
les hommes s'échappèrent de ces régions
âpres et sauvages pour se disperser à travers
le monde.
Le roi actuel s'est donné pour tâche de ci-
viliser son peuple, de lui apporter les bien-
faits des arts qui se sont épanouis loin du
berceau du monde. Et c'est pourquoi il est
en ce moment l'hôte de l'Europe.
La tâche qu'il s'est donnée sera longue et
rude. Il a affaire à un peuple qui tient à
ses usages et sait opposer une résistance vio-
lente aux nouveautés. Un exemple entre
beaucoup : En 1924, Amanoullah il
n'était encore qu'Emir - proclama le
droit pour les filles de ses sujets de choisir
librement leurs maris. Cette réforme parut,
dans le Sud, sacrilège aux gardiens de la loi
religieuse. Ceux-ci parcourent alors le pays,
le Coran à la main et incitent les Musul-
mans à la révolte. Ils sont écoutés et voilà
les croyants en état de rébellion. Le souve-
rain ne prend pas d'abord la chose au sé-
rieux. Mais, au bout de quelques mois, le
tnouvement s'étant étendu, force lui est bien
de se rendre compte que c'est grave. Il leva
une armée pour mater les rebelles. Il lui
fallut faire vraiment la guerre, livrer des
batailles, brûler des villages et, n'ayant pu
réduire certains chefs, il négocia avec eux.
Mais'ce ne fut qu'en mars 1925 qu'un der-
.nier effort eut raison de la résistance des
rebelles et que le pays fut pacifié.
L'oeuvre de réformes ne va donc pas sans
quelque désagrément. Mais, dans beaucoup
de cas, le roi ne rencontrera pas de pareilles
"'-- - "8.-
oppositions. La construction de routes, 1 era-
blissement de voies ferrées, la création d une
ville ne provoqueront pas de rébellions. Mais
il faudra du temps avant que tout cela soit
fait. Le roi, d'ailleurs, n'entend pas mener
absolument toutes ses entreprises de front ;
ainsi, pour les voies de communication, il a
déclaré à un de nos compatriotes qui lui ren-
dait visite à Caboul, M. Maurice Pemot,
qu'il n'entreprendrait la construction des
chemins de fer que lorsque le réseau routier
serait terminé, ou plus exactement lorsque
les routes importantes seraient faites.
En somme, le souverain afghan veut don-
ner à son pays les moyens qui concourent à
la prospérité des autres peuples et son voyage
a pour objet de compléter et, si cela est pos-
sible en un si court laps de temps, d'affiner,
si je puis dire, sa connaissance de la civil i-
aatioD européenne.
Il vient en Europe pour qu'on lui pré-
sente ce qui convient le mieux à son pays.
Certes, son voyage n'aura pas un caractère
uniquement économique. Certaines démarches
seront politiques. Il ira à Londres, mais
aussi à Moscou et une visite implique l'au-
tre. Mais son séjour à Rome et à Paris ne
présentera rien de semblable.
Il serait sans aucun doute imprudent de
se représenter sous un jour brillant l'avenir
économique de ce pays où les sols fertiles
sont rares, la population peu entraînée au
labeur de l'industrie ou de l'agriculture, où
certaines institutions d'échanges comme les
banques éprouvent une grande difficulté à
s'acclimater. Mais il y a, sur ce vaste terri-
toire, de grandes possibilités économiques.
Déjà, d'ailleurs, des Allemands, des Anglais
et même des Italiens ont formé des projets
d'entreprises. Quoique occupés jusqu'ici de
questions purement intellectuelles, les Fran-
çais n'ont pas dédaigné de porter leur atten-
tion sur la mise en valeur de certaines res-
sources du sol.
Le voyage du roi d'Afghanistan va, selon
toute probabilité, donner im nouvel - essor à
ces projets qui sommeillaient ou qui hési-
taient à se produire au grand jvur. A Rome,
une usine lui a offert à titre de modèle.
d'échantillon, une voiture automobile. Dans
les autres capitales, on rivalisera de zèle
pour lui faire de ces cadeaux qui créent une
amitié qu'on se propose plus tard d'entrete-
nir. En définitive, le roi Amanoullah me
produit l'impression d'un homme qui vient
chercher des fournisseurs pour une multitude
d'articles. Que! sera le pays qui saura lui
procurer les meilleurs et les plus nombreux ?
Henry Fontanier
Député du Cantal.
vice-président de ta Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affabes étrangère».
AU CONSEIL D ETAT
-0-0-
Aux Indes Françaises
Retet de la requête d'un propriétaire
.Un propriétaire, M. Aroquias-Samynaïkër,
demeurant à Arioucoupom (Indes Françai-
ses), avait introduit une requête au Conseil
d'Etat, aux fins d'obtenir l'annulation d'une
décision du Conseil du contentieux adminis-
tratif de la colonie statuant sur une contra-
vention le condamnant à une amende e1 à la
réparation des dommages causés à un per-
tuis en maçonnerie construit par le Service
des Travaux publics dans le canal de dé-
charge de l'étang de Segattaecalame.
Le requérant faisait valoir que les dégâts
commis sur un pertuis en maçonnerie ne pou-
vaient être regardés comme relevant de la
juridiction du droit commun.
D'autre part, que le procès-verbal de
contravention rédigé le 25 août 1925, à 15
heures, a été signifié à 8 heures. Cette si-
gnification doit être déclarée nulle et, dès
lors, ne peut servir de base à une poursuite
contraventionnelle., etc.
Statuant sur cette affaire, le Conseil d'Etat
a annulé la requête dont s'agit, attendu que
si l'expédition du procès-verbal notifiée au
requérant, porte la date du 25 août 1925,
cette mention résulte d'une simple erreur
matérielle. qu'il ressort des pièces origina-
les que le procès-verbal dressé le 24 août
1925, a 15 heures, a été certifié le lendemain
25 août à 8 heures. Dès lors, le moyen in-
voqué par le requérant manque en fait.
Considérant d'autre part qu'aux termes
de l'article 4 du décret du 18 mai 1920, re-
latif à la fixation du domaine dans les éta-
blissements français de l'Inde, « les occupa-
« tions sans titre du domaine public et les
« empiètements commencés sur une partie de
« ce domaine, seront punis d'une ameJtde de
« 100 à 500 fr., et les occupants ou les em-
« piéteurs devront remettre les lieux en leur
« état primitif. »
Or, le pertuis dont s'agit dépend du
domaine public de la colonie, qu'ainsi l'em-
piètèment commis par le requérant et les dé-
gradations qui en ont été la conséquence,
tombent sous le coup de la disposition du
décret précité. Dès lors, le requérant n'est
pas fondé à soutenir nue le Conseil du con-
tentieux administratif a fait une fausse ap-
plication de la disposition dont s'agit. Il
en résulte que la requête introduite doit être
rejetée.
Querelle entre le gendarme Bernadicou
et M. Richard, Résident à Phu-Tô (Tonkin)
Cette haute juridiction a rejeté la requête
de M. Bernadicou, gendarme en retraite,
aux fins d'annulation d'un arrêté du Conseil
- - - - - - - -- -..
du Contentieux administratif de 1 Indocinne
du 19 avril 1922, statuant sur l'indemnité
fournie par le requérant contre le Protecto-
rat du Tonkin, à raison de faits ou de fautes
de service imputées à des fonctionnaires du
protectorat.
Le requérant rappelait qu'en 1911, faisant
fonction de commissaire de police à Phu-Tô
(Tonkin), des difficultés s'étaient produites
entre lui et M. Richard, Résident de la pro-
vince, à l'occasion de réquisitions de ce der-
nier auxquelles le requérant n'avait pas pu
déférer, parce qu'elles excédaient ses pou-
voirs et ses attributions. AUSSI, le Kesiaent
avait-il demandé, sans succès d'ailleurs, le
déplacement du gendarme Bernardicou, puis
la suppression de l'emploi du requérant, etc.
Ainsi que dit, le Conseil d'Etat a rejeté la
requête du gendarme Bemadicou, attendu
que les actes reprochés par le gendarme au
Résident Richard et au garde principal de la
garde indigène de l'Indochine Durou, se
rattachent à l'exercice de la police judiciaire.
L'.,., de Sldl (Manci
–o-o––
C'est mercredi prochain 18 janvier que le
sultan Sidi Mohamed fera son entrée solennelle
à Fez. Le Résident Général. M. Steeg, et les
principaux chefs, vizirs et la Cour impériale
quitteront Rabat pour Fez mercredi matin pour
recevoir le souverain. Le Garde chénnenne a
quitté Rabat par tain spécial. -
Contre les rats
It.
Nous causons, le médecin dé la
SlIté et moif en descendant liM *« £ -,
vire qu'on vient de dératiser. *
Vous ne vous tmagtttez pas la dîme for-
midable que les rats prélèvent sur nos colo-
nies; j'y ai constaté, de mes propres yeux,
les ravages inimaginables que ces pirates cau-
sent chaque année. Songez, d'une part, qu'ils
sont d'une fécondité extraordinaire, que les
rats gris font des petits dès Vâge de quatre
mois, que la femelle donne cinq à six por-
tées par an, que chaque portée est de six à
dix rejetons et que mâles et femelles vivent
plusieurs années. Songez, d'autre part, que
tout leur est bon, non seulement le riz, tuais
les fruits, les herbes, les semenccs, les lar-
ves, etc., etc. On en a vu qui, faufe de mieux,
par um opération inverse de celle qu' on
prete au pélican, mangent leurs petits quand
ils n'ont rien à se mettre sous la dent.
Si bien que le conseil partout don né
de priver les rais de nourriture pour lutter
définitivement contre eux n'a aliCltn sens aux
colonies ?
Aucun. Tout ce qui se présente est bon
pour eux et, chassés dune terre cultivée, ils
s'installent dans les champs incultes les plus
proches, d ou ils .affolal'll! en mangeant
n'importe quoi, l'heure de revenir.
Il ne reste donc qu'à détruire tous
leurs abris t
Encore un précepte inutile. les. Nis.
n'ont pas plus de difficultés à se loger qu'à
se nourrir. Ils élisent domicile dans trim-
porte quel endroit, dans un tronc d'arbre
pourri, dans un talus ; seules, les pluies
abondantes inondent leurs terriers et en
noient un grand nombre. Mais, pendant
les années de sécheresse, c'est terrible et l'on
est presque désarmé.
On peut cependant encourager les gens
à leur donner la chasse et leur accorder des
primes.
On n'y manque pas, mais réfléchissez
que toute mesure qui n'est pas partout et éga-
lement appliquée devient par là même inutile.
11 suffit de quelques domaines où la des-
truction n'est pas poursuivie avec la même
vigueur pour que tout soit à recommencer.
autre part, certains pays ont du compléter
la méthode des primes par l'établissement
d'amendes frappant ceux qui, au lieu de
chasser les rats, aiment mieux les importer
et les élever : cela rapporte plus vite et par-
fois davantage. C'est par exemple, ce qui a
été fait au Danemark, - où la loi oblige toutes
les communes à poursuivre. systématiqucment
la destruction des rats. Il y a, en France,
une loi qui accorde aux maires le droit de
prendre des arrêtés imposant à leurs (DI/ci-
toyens la destruction des campagnols. Il faut
autre chose contre les rats : les pouvoirs pu-
blics doivent prescrire l'obligation absolue,
sous peine de sanctions. Ce-la existe d'ail-
leurs dans certains pays lointains où on a
compris qu'il y avait là une question de vie
ou de mort. Dans notre Indochine, on a cal-
culé que ce pirate enlevait le dixième du pro-
duit de nos rizières. Il en enlèvera bien da-
vantage encore. Si on ajoute ce qu'il détruit
de cultures vivrières, d'arachide, de maïs, de
carme à sucre, etc., le total est formidable.
Du moins ne pourra-t-on plus Préten-
dre que la navigation elle-même est pour
les rats Tasile le plus sûr et qu'elle est, eu
partie, responsable de leurs brigandages dans
le monde.
Non, puisque vous voyez vous-même
avec quelle conscience se fait la dératisation.
C'est d'ailleurs ce que certains d'entre nous
iront dire, dans quelque temps, au Congres
de la dératisation qui aura lieu au Havre et
à Paris; mais je sais qu'on y insistera sur
les ravages des rongeurs dans nos possessions
coloniales et qu'on exigera, là plus qu'ail-
leurs, des mesures 'de destruction radicales,
énergiques.
Mario Rouet an,
Sénateur de l'ilérauti, ancien minisire
Vite-président de la Commission
sénatoriale des cotantes.
4>»–-–
AU MUSÉUM
--0-0---
La Société des Amis du Muséum s'est
réunie hier après-midi dans le grand amphi.
théâtre de cet établissement, sous la présidence
du professeur Lacroix, représentant le ministre
de l'Instruction publique empêché.
Après une a llocution de M. Doumer, pré-
sident de la Société, M. Mangin, directeur
du Muséum, a exposé les récents travaux ac-
complis, et notamment la création du vivarium,
la construction d'une nouvelle singerie provi-
soire qui abrite de beaux singes anthropomor-
phes, les travaux de préparation de la collec-
tion
tion d'Orléans, etc. Il a insisté sur la néces-
sité de crédits importants pour les travaux de
réfection qui s'imposent, afin de réparer les
dégâts que le temps a infligés aux construc-
tions du Muséum et que nous avons signalés à
plusieurs reprises. On se plaignait déjà, en
1793, de l'état lamentable de uetques-unes
d'entre elles ! Et comme nous 1 écrivions, il
y a urgence à trouver les fonds par quelque
œuvre de bienfaisance, ou auprès de quelque
mécène, ou même encore dans les recettes du
Pari mutuel ou des jeux qui ont produit pour
1927 une somme très importante.
La séance s'est terminée par une conférence
avec projections faite par M. Guy Babault sur
son voyage en Afrique centrale.
En Sorbonne
-0-0--
Le samedi 28 janvier, à 13 heures, M. G.
Coulet soutiendra les thèses suivantes pour
le doctorat, devant la Faculté des lettres de
Paris; thèse secondaire : l'Organisation ma-
térielle du théâtre populaire chez les Anna-
mites ; thèse principale : les Sociétés secrètes
en terre d'Annam.
Sons le ciel d'Afrique
-
Par ces jours moroses. de froid, de neige ou
de pluie, c'est se mettre un peu de baume au
cœur que lire les Impressions de caravane rap-
portées par Mme Marie-Thérèse Gadala sur
son voyage dans le Nord de l'Afrique.
Comme moi, mais trente ans plus tard, elle
a débuté par la Tunisie. Et Tunis 1 quelle dé-
ception à l'arrivée, en hiver. Souvent, il pleut,
et puis le quartier de la Marine, bien que
transtormé et transfiguré, est pour le touriste
novice un désenchantement. Mais ensuite,
quand l'on s'habitue à la ville, la française, si
bien ordonnée, si bien conçue avec le Belvé-
dère, Carthage, la Marsa d un côté, Hammam
Lif de l'autre, l'arabe, si captivante avec ses
souks que la civilisation européenne n' a encore
ni complètement détruits, ni même sérieusement
transtonnés !. comme on est pris.
Puis l'auteur nous conduit sous le ciel d'Afri-
que en caravane, souvenir joliment tourné
où l'on devine une âme sensible, éprise de nou-
veautés, joignant à une culture occidentale une
curiosité intelligente pour les pays et les gens
qui se révèlent à elle.
Je retrouve, à la lire, les impressions que j'ai
ressenties jadis quand je découvrais 1 étape
d'El Djem au milieu de la nuit, dans la dili-
gence à chevaux qui mettait quinze heures
d'horloge à vous faire franchir les 150 kilo-
mètres qui séparent par la route Sousse de Sfax,
- les mêmes impressions que j'ai éprouvées à
Kairouan, ville sainte. rude et farouche. qui
ne m'enthousiasma jamais plus que Fès. Mme
Gadala a eu le froid et la pluie à Gabès
r ai bien eu vers le 10 avril, un vendredi Saint,
de la neige à flots à Constantine, la seul e fois
où je visitai cette cité si originale et si pre-
nante.
La pluie, cela ne vaut pas mieux que le si-
rocco, mais c'est plus rare. Quelles lignes cette
excursionniste de choix nous aurait donné si
elle avait vu Gabès dans son cadre.
Tozeur, Nefta, Touggourt lui ont inspiré
des pages trop courtes, mais combien vivantes.
Félicitons. Mme Marie-Thérèse Gadala d'avoir
si bien compris la terre d'Afrique en lui souhai-
tant d'y retourner pour y vivre un beau livre
qu'elle nous rapportera un proche hiver.
Marcel Ruedel
BROUSSES
& BROUTILLES
00
Ah ! ces Anglais
11 existait naguère un cartel de la bougie.
Rien de commun avec feu le Cartel des gau-
ches, qui, s'il eût voulu prendre un em-
blème, aurait choisi quelque chose de moins
fumeux, quelque chose comme le soleil de
Messidoi.
Ce groupement stéarique était en outre in-
ternational. Il comprenait des fabricants an-
glais, français et italiens, lesquels, plutôt
que de se faire une concurrence ruineuse
(pour eux, pas pour le consommateur) avaient
préféré s'unir et, maîtres du marché maro-
cain, y maintenir les cours : leurs cours.
L'affaire en valait la peine : l'empire du
Maghreb a brûlé en 1927 cinq millions de
kilos de bougies.
Mais voilà que les Britanniques ont dé-
noncé l'accord et prétendu éclairer tout seuls
cette vaste portion de l'Afrique française. Ils
paraissent en chemin d'y parvenir. - Ils ont,
en tout cas, battu, dans cette course du flam-
beau bien moderne, leurs concurrents fran-
çais.
Nous n'avons pas de veine ! Nos amis
d'outre-Manche flirtent outrageusement avec
les importateurs de Rabat et de Casablanca
et. pour une fois qu'il était avantageux de
tenir la chandelle, elle nous fond dans les
doigts.
Sombres histoires
X. est du plus beau noir. C'est un athlète,
un ancien soutier devenu boxeur. Il eut le
tort de se servir de ses muscles en dehors du
ring et de mettre à mal, certaine nuit de dé-
cembre, au cours d'une vive discussion, ses
contradicteurs. Objet d'un arrêté d'expulsion,
il n'en voulut rien savoir et se fit arrêter à
Paris,
Vous vous appelez Louis Danis et vous
êtes Anglais, lui dit M. Fredin, qui prési-
dait la 128 Chambre correctionnelle.
Non, monsieur le Président, je m'ap-
pelle Edouard Edronne, répondit le noir, et
je suis natif de Sainte-Marie de la Capes-
terre, à la Guadeloupe.
On discuta sur cet état civil incertain, et
le président Fredin, non sans manifester la
crainte que l'ancien matelot ne cherchât à
« embarquer » le tribunal, se contenta, dans
le doute, de lui infliger un mois de prison.
X. a bénéficié du doute et d'un curricu-
lltllt Titœ aussi obscur qu'un combat de nè-
gres, la nuit, dans un tunnel.
gres, la nuit, dans un tunnel.
Creighton Thompson, artiste nègre de mu-
ttic-hall, est un abstinent convaincu. Invite
à chanter chez une noble dame viennoise, il
se laissa aller à boire deux verres de cognac.
En suite de quoi il assomma un agent, et
fut invité, cette fois, à se présenter devant
les juges viennois.
- -
Cependant, en Seine-et-Marne, le préfet in-
terdisait aux bistrots fontbleaudiens (ou bel-
lifontains, ou fontainebléens), de vendre du
vin et de l'alcool aux soldats indigènes.
M. Barthe, député de l'Hérault, a vigou-
reusement protesté. Avec combien de raison !
On a vu plus haut où peut mener l'absti-
nence.
Audion
DtrECHES IE l'IMICIIIE
Le roi du Çambodge à la toire de Saigon
S. M. Monivong, roi du Cambodge, arrivé
jeudi dans la matinée à Saïyon, accolllpa.
gné cie ses minisires a visité la foire.
le roi a été salué à bord de son yacht
par le gouverneur de la Cochinchine, te ré-
sident supérieur du Cambodgc, le général
commandant d'armes et le maire de Saï.
gon.
Plusieurs réceptions ont été organisées en
son honneur. (lndopacifi.)
La situation en A.O.F.
00
Le droit d'exercice
Au cours de sa dernière séance, la Section
de l'Afrique Occidentale a examitié à nou-
veau l'arrêté du 16 juin 1927 du Gouverneur
Général de l'A.O.F. instituant des taxes de
consommation dans les colonies du groupe.
Bien que les industries existantes, en vertu
d'un nouvel arrêté, puissent bénéficier du ré-
gime de l'abonnement, les industries qui se-
raient ultérieurement créées n'en seraient
pas moins soumises à l'exercice, ce qui inter-
dit toutes possibilités de développement in-
dustriel de l'Afrique Occidentale. La Section
- est convaincue que - la -- situation - des indus-
tries présentes et futures sera prochainement
unifiée.
La Section demande la prolongation des
délais spécifiés pour la livraison des matiè-
res et matériaux à la suite des adjudications
publiques en A. 0. F., qui sont insuffisants.
La situation sanitaire du benegai est ue-
venue satisfaisante et la quarantaine d\i port
de Dakar a été levée. Pour le cas où une
nouvelle épidémie de fièvre jaune se mani-
festerait, certaines modifications de détail se-
ront apportées, sur les conseils du docteur
Roubaud, de l'Institut Pasteur, aux instruc-
tions existantes.
Les gommes
La Section a examiné ensuite le condition-
nement des gommes du Sénégal et du Sou-
dan, dont il est nécessaire d'améliorer la
qualité ; les questions d'ordre douanier sou-
levées par le rapatriement en France des je-
tons métalliques précédemment envoyés en
A. O. F., et la taxation appliquée dans la
colonie à certains emballages.
Le wharf de Cotonou
Elle a enfin étudié à nouveau le problème
de la responsabilité du wharf de Cotofou en
cas de manquants ou d'avaries, et émis le
vœu que les dispositions qui spécifient l'ir-
responsabilité du wharf en cette matière
soient exclues du nouveau projet de règle-
ment actuellement en préparation.
AU TOGO
0- 0 -
Au cours de sa dernière séance, la section
du Togo-Cameroun de l'Union Coloniale a
entendu un intéressant exposé de M. le Gou-
verneur Hessling sur la nécessité d'établir
des relations routières et télégraphiques en-
tre le Togo et Ja Haute-Volta afin d'assurer
la mise en valeur de régions riches et peu-
plées, ce qu'empêche actuellement l'absence
de communications avec la côte.
Elle a également examiné le mode d'élec-
tion à la Chambre de commerce de Douala,
ainsi que le budget de cette Compagnie, et
émis notamment le vœu que les ressources de
son budget ne soient pas uniquement cons-
tituées par les recettes provenant des taxes
de conditionnement des produits, taxes que
les indigènes sont scut à >upliort,»r.
L'Aviation Coloniale
- -1)-0--'.
De Suisse au Maroc
Le C}.quLun'c Wirtli, uoiil noua avioub
annoncé le U'jpurt tlo l iiouu ointr .<11 der-
mer à bord d uue aviounello du ;.lu cuevuux
pour tenter d'atteindre salis escale Casa-
blanca, a, en raison du mauvais tempss, él.6
contraint d atterrir le soir monte, a i& lleU-
l'es dans uu v ignoblc de i-ronugnun, pies
de Cette. L'atterrissage s'est très bien eilec-
tué.
L'aviuleur comptait repartir hier de
Montpellier pour continuer son raid.
Randonnée aérienne africaine
Les deux avions de la mission aérienne
africaine sont arrivés à Tomuouetou le lo
janvier. Ils ont dû repartir pour Gao et
Niamey.
Ainsi, sans autres ennuis que ceux du
début qui immobilisèrent le troisième avion
ú. Perpignan, la mission a continué l'égulie-
rement son chemin et, après avoir atterri à
Tcmbouctou, ipoint central, elle s'achemi-
nera avec la même sûreté vers les autres
buts tixés avant renvoi de l'aria.
Il était nécessaire de souligner l'utilité
de ce voyage, qui n'a peut-être pas l'am-
pleur d'un grand raid, mais démontre la
possibilité pratique de randonnées touristi-
ques aériennes à longue distance.
Antibes-Tunis
La ligne aérienne Anlibes-Tulli a trans-
porté, pendant sa dernière période d'exploi-
tation, 386 passagers et ;.t,.) kgr. 358 de
poste.
Belgique-Congo
L'aviateur belge Medaets qiw est tombé
avec son avion près de la Forlé-sur-Aube
et avait été grièvement blessé a quitté
aujourd'hui la clinique de C.luiuniont où il
avait été transporté, pour regagner
Bruxelles.
Dakar-Toulouse
Le courrier aérien de Dakar, parti le
jeudi 12, de ecllo dernière ville, est arrivé
lo 14 à Casablanca ; il est reparti pour la
France le 15 à C h. 15, et est arrivé à Tou-
louse à 17 h. 40. Il était piioie par l'avia-
teur Négrin.
Ce voyage a été remarquable pour la fcai-
eon actuelle, car le parcours a «Hé accompli
partiellement de nuil, malgré les circons-
tances atmosphériques nettement défavo-
rables.
.,.
CONFÉRENCE
l.o dimanche ^2 janvier 1928, A 17 heures à
l'hccle Coloniale, 2, avenue de lObservatoire, le
H.P.Aupins, dont, nos lecteurs se souviennent de
la belle exposition de l'un dernier, fera une con-
férence sur l'Art N'Ocre, avec projections et ex-
position d'objets d'arts dahoméens.
LIRE EN SECONDE PAGE :
A LA CHAMBRE.
LOIS, DECRETS ET ARRETES.
EN TROISIEME PAGE :
DANS LA LEGION D'HONNEUR.
LES DÉBOUCHÉS
pour les chaussures en cuir
en Alrifae vccuteaule mapise
Avant de s'embarquer pour la Côte Occi-
dentale d Minque, le colonial a toujours soin
de placer dans ses cantines les paires ue cnaua-
sures en cuir qui lui seront nécessaires au cours
de son séjour, notamment pendant la saison
des paUies. \ette sage précaution ne i em-
peene d auteurs pas, le cas ecneant, des adres-
ser au commerce local pour remplacer ses
cnaussures usagees.
L. indigene évolué des grands centres de-
vient egatement cnaque annee un client plus
assidu au rayon de cnaussures des boutiques
européennes ; ses prererences vont au soutier
Kicneiieu en box-calt jaune ou noir. Ljes
comptoirs et magasins installes dans les princi-
pales localités de la cote et de 1 intérieur pos-
sèdent maintenant un assortiment de modèles
varies, qu il s agisse de souliers pour entants,
pour dames ou pour hommes. L article clas-
sique voisine dans les vitrines ou sur les rayons
avec 1 article tantalsle, car, à la colonie
comme en hrance, 1 eiegance de la chaussure
tient une place importante dans 1 ensemoie de
la toilette.
Si 1 on consulte les statistiques douanières
de i annee ''J¿.b, on voit que 1/1.^04 paires
de chaussures sont entrées dans les cotontes,
composant le groupe de 1 Afrique occidentale
trançéUse. truand on rapprocne ces chiitres
de ceux se rapportant au dernier recensement
de la population, et qui atteignent t j millions
et demi d habitants, dont 1 '.VVU h-uropeens,
on peut allumer qu un débouché intéressant
est promis dans T avenir aux manufactures fran-
çaises spécialisées dans 1 article en question.
Importations 19¿6..- De toutes les colo-
nies du groupe, le Sénégal est te principal
client des tabncants de chaussures. En IV^6,
le service des douanes a constaté l'entrée de
109. IU6 paires de chaussures correspondant à
63,5 des importations de ces articles en
A.O F. Ces importations accusent, en raison
des stocks antérieurs, une moins-value de
33.000 paires sur T année précédente : elles
sont toutefois en augmentation sur l' année IVZ4
pour laquelle les statistiques douanières iont
état de 101.967 paires. Les Européens habi-
tant le Sénégal et la population indigene de
cette colonie ne sont pas toutefois les uniques
acheteurs, car une petite part de cette mar-
chandise ne fait que transiter par le Sénégal
pour être écoulée sur le marché mauritanien et
soudanais.
La Guinée française, au cours des trois der-
nières années, a augmenté progressivement sa
consommation qui est passée de 17.036 paires
In t(:(¿ -a O.:d fn i9Sj, c'. à ?/.,!j¿, .::.
¡ )/6 "I!, r L d::; i-iitrecs coualéeil er<
f ,) r.
î Wy.iuey inscrit a*, troisténu: rang 1.,
!7.4/'J j"Ù(" contas 9. '!'¿ eu 192) et Ó,iI\>,;
er t ,'2. 4, c t L .IQnie qui enrcgisirc !.> KiC
Í' 'r!( pr\>t'.e,,,,)ion coxïiparativerieiii umx uoii
dernières 'nuées.
La Crue ri'ivà» .tvc-. un .hiffre v ; .u,},')
paires cai également en avance sur les impor-
tations de 1924 et 1925 qui s'élevaient respec-
tivement à 11.416 et 11.020 paires.
Enfin, les entrées du Soudan ont enregistré
un léger fléchissement sur 1925. Pendant l' an-
née 1926, elles ont atteint le chiffre de 7.907
contre 8.455 en 1925 et 5.812 en 1924.
Concurrence. Presque toutes les chaus-
sures vendues dans la colonie proviennent des
manufactures françaises qui ont exporté sur le
marché local 166.425 patres, soit 96.9 de
la consommation totale ; les seuls concurrents
qu'il convient - de citer sont l'Angleterre - qui -
vient au premier rang des fournisseurs étran-
gers avec 1.563 paires, et les Etata-Unis qui
s inscrivent pour 1.216 paires correspondant à
des pourcentages respectifs de 0,91 et de 0,70.
Valeur à l entrée. D'après le tableau
général des Douanes, les valeurs à l'entrée des
chaussures en cuir importées en 1926, en Afri-
que Occidentale française, sont les suivantes
par pays de provenance :
Paires Francs
France 166.425 5.067 828
Angleterre. 1.563 108.856
Etats-Unis 1.216 13 297
Colonies portugaises.. 50 3.310
Syrie 25 2.013
Tcho-Slovaquie 20 837
Allemagne 4 325
Belgique. 3 110
Autres pays 2.276 37.234
171.582 5.233.8\0
Les prix unitaires moyens ci-après obtenus
d'après les éléments ci-dessus présentent entre
eux des écarts sensibles dus à la qualité et au
modèle de l'article importé :
La paire.
France 30 - 45
France 30 h. 45
Angleterre 69 fr. 64
Ang l eterre *.*::::::., 10 fr. 93
Etats-Unis 10 fr. 93
Colonies portugaises 66 fr. 20
Syrie 80 fr. 52
Tchéco-Slovaquie ., 41 fr. 85
Allemagne 81 fr. 25
Belgique. 36 fr. 66
Autres pays 16 fr. 36
Les prix de vente des chaussures à la colo-
nie varient selon les modèles et les qualités
de fabrication. On peut les déterminer en ajou-
tant au prix initial pratiqué en France les frais
de transport, les droits de douane et le béné-
fice du vendeur qui est apprécié à un pourcen-
tage comprenant la rémunération des intermé-
diaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir des
offres. La plupart des maisons importatrices
de la colonie sont susceptibles de recevoir des
offres. L' Agence Economique de l'Afrique
Occidentale française, 159, boulevard Hauaa-
mann, à Paris, tient à la disposition des f.
cants et commerçants que ces articles pounaienl
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