Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 14 janvier 1928 14 janvier 1928
Description : 1928/01/14 (A29,N8). 1928/01/14 (A29,N8).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451195p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. - No 8
LE NUMBRO : 10 CENTIMES
,.P';
0 ;
,,JO -.j-i JKVN.VÏKR im
Les AnllaJes Coloniales
Ut annonce» et réclame» sont reçut» tu
fedfMNi 4m tournai.
Dirbctiurs 1 M. RUEDEL et LG. THÉBAUL T
Tout la albus pubma deu maire tournai ne neuaant
être "",du', fïen eUtni la Amum r–n r
JOUllll OUOTIDIEI
Rédaction & Administration : -
S4, IM «a ̃•It-TUMT
PARIS a-)
TtliM. t LOUVRK 19-89
- KtCHtHKU W44
t ,;.: -r.
V: q% 4- "!.rs
illustré :
un, m Pl" a Wou
,es", - -
= n. 64. r, il
ttrawr.. 1.
on rtbonai - tels lui
ém 118 kONUI de Pflflte.
Hfî- L'ACTION SANITAIRE AU MAROC
.,
1'1 .-–-
Les grands pionniers de toute colonisation
ont été le médecin et l'ingénieur. C'est leur
action combinée qui a permis de mettre en
valeur les terres coloniales en rapprochant, par
surcroît, les indigènes des colonisateurs.
Cette action s'est passée au Maroc comme
dans nos autres possessions. Seulement, au
Maroc, on a pu profiter des expériences anté-
rieures faites sous d'autres latitudes.
Récemment, le Dr Colombani, directeur de
l'Assistance médicale et de l'hygiène publique
au Maroc, rappelait l'organisation de l'hygiène
publique dans ce pays.
A l'aube de toute pénétration en pays in-
connu, le rôle du médecin est apparu comme
un rôle de premier plan aux chefs militaires ou
civils. Ce rôle est double : il est humanitaire
en ce sens qu'il restreint le champ de la ma-
ladie et de la mort ; il est utilitaire, comme
r a si bien fait ressortir le général Galliéni à
Madagascar, en ce sens que ses efforts tendent
à conserver le capital humain indigène pour
un rendement normal de la main-d oeuvre dont
le besoin s'impose dès le premier jour pour la
mise en oeuvre du pays nouvellement occupé.
L'organisation sanitaire au Maroc a compris
que pour que l'oeuvre soit au rendement maxi-
mum, il était indispensable qu'à sa tête fût
réalisée l'unité de direction technique et admi-
nistrative.
Un médecin, directeur du Service de la
Santé et de l'hygiène publiques, assisté de
médecins attachés à la direction, est à la tête
du commandement sanitaire. Il concentre en
lui la direction de tous les services de la santé
publique : assistance médicale européenne et
indigène dans les villes et les campagnes,
hygiène urbaine, rurale et maritime, prophylaxie
et tout ce qui concerne la protection sanitaire
du pays. Chef de tout le personnel technique
et administratif de tous les services, il en est
également l'administrateur responsable. La
liaison entre le service de santé militaire et
la direction des services sanitaires est constante,
d'autre part, sur le terrain de l'assistance mé-
dicale et de la prophylaxie.
L'assistance médicale indigène a précédé la
venue des colons et la formation des centres
de colonisation. Ainsi sont nés et se sont dé-
veloppés les organismes de cette assistance :
infirmeries et hôpitaux. Mais, à côté de ces
organismes sont venues se juxtaposer des orga-
nisations sanitaires militaires (infirmerie de
poste, infirmerie-ambulance, hôpital de cam-
pagne ), où le colon a pu trouver asile. C'est
de là qu'est sortie l'idée des « hôpitaux jume-
lés ». A mesure que la pacification se poursuit,
l'hôpital militaire se vide et, par suite de l'ac-
croissement de la population, l'hôpital civil se
remplit. Par l'hôpital jumelé, on a évité les
dépenses des doubles emplois.
A côté de ces établissements d'assistance
fixe, on a conçu et réalisé au Maroc le sys-
tème de l'auistance médicale mobile dont les
moyens sont un véritable dispensaire de consul..
tation en marche et un organe de dépistage des
maladies épidémiques et contagieuses. Les
groupes sanitaires mobiles ont déjà à leur actif
de belles pages d'histoire médicale et sociale.
L'indigène le plus farouche se laisse attendrir
devant celui qui sait alléger la souffrance.
L assistance médicale au Maroc s est de
bonne heure spécialisée. C'est grâce à l'entrée
en scène de spécialistes conduits au Maroc par
h guerre qu'aujourd'hui les principales villes
du Maroc ont des dispensaires radiologiques,
ophtalmologiques, antivénériens, autitubercu.
leux et des formations sanitaires, vaccinogènes
et antirabiques (il a été fait. en 1926, plus de
500.000 vaccinations contre la variole).
La convergence des moyens sanitaires n' a
pas été oubliée. Dans une ville comme Casa-
lanca, par exemple, supposons qu'un foyer
de typhus s'allume dans un des grands chan-
tiers installés au pourtour de la ville, aussitôt
le médecin du bureau d'hygiène, le médecin
régional et le médecin de la santé maritime
confèrent tous trois sous l'autorité du con-
trôleur en chef de la région et les mesures dé-
cidées sont immédiatement exécutées (isolement
du chantier infecté, nettoyage et désinfection
des ouvriers, malades dirigés sur le lazaret ré-
gional).
Il existe enfin, au Maroc, un Conseil central
d'hygiène du Protectorat dont la mission et
'dont le rôle sont de fournir les directives géné-
rales dans la lutte contre la maladie et les
mauvaises conditions d'hygiène qui la crée ou
l'entretient. -
Le domaine de l assistance médicale com-
prend actuellement : 10 hôpitaux ou grandes
infirmeries de région ; 12 infirmeries indigènes
qui sont de véritables petits hôpitaux de petites
villes ou de centres de colonisation, et en plus
les infirmeries indigènes de bourgades ou de
postes, 15 sections sanitaires mobiles qui vien-
nent compléter l'oeuvre de surveillance sani.
taire et d'assistance aux tribus. A ces efforts
d'ordre sanitaire viennent s'ajouter les dispen-
saires des grandes villes (Tanger. Larache, etc.)
et les cliniques de prophylaxie spéciale (syphi-
lis. tuberculose, matadies cutanées).
Tous ces moyens de combat employés contre
la maladie sont mis en action par 130 méde-
cins civils et militaires, secondés par 250 infir-
miers indigènes. En créant une catégorie supé-
rieure d'infirmien et d'infirmières européens,
recrutés par concours, dont la classe de début
est de 12.000 francs, le ministre de l'Hygiène
a voulu marquer sa volonté d'accrottre la va-
leur des collaborateurs du corps médical.
On peut se rendre compte de l'effort accom-
pli lorsqu'on sait que l'assistance médicale s'or-
ganisait en 1913 avec 25 médecins civils et le
concours des médecins militaires, 20 infirmiers
européens, 50 infirmiers indigènes, et comme
budget total, 500.000 francs. -.
En 1926, le immbie des médecins civils a
plus que triplf, le nombre des infirmiers ) qua-
druplf, les infirmiers indigènes sont passés de
50 à 250, et le budget de 500.000 Ju délut
est monté à 12 milliou,
En 1926, le nombre des consultations don-
nées sur tout le territoire du Protectorat a dé-
passé 940.000 pour un semestre ; le nombre
des malades hospitalisés dans les diverses for-
mations sanitaires a été de 17.173. et les tour-
nées médicales ont eu à leur actif plus de
52.000 vaccinations en tribùs seulement (vaccin
jennerien, virus-vaccin antirabique), tandis que
les cliniques spéciales des villes voyaient pas-
ser 102.000 consultants.
Ce bilan montre à l'évidence que l'assis-
tance médicale au Maroc a subi une vigoureuse
impulsion, et comme c'est un des moyens les
plus propices d'attirance vis-à-vis Je l' 'o¡lIènt'.
l'effort n' a pas été inutile non plus pour la
pacification du pays.
Charles Debierre
Sénateur du Nord
Membre de la Commission
des A(faires étrangères.
AU CONSEIL D ETAT
Annulation d'une décision du maire
de Tananarive
l '.c maire de Tananarive ayant refusé à
Mme Ranorovelo et à M. Bigot, propriétai-
res, l'autorisation d'effectuer des travaux
confortatifs à la façade de leur immeuble
sis rue Amiral-Pierre, lesdits propriétaires
introduisirent alors une requête au Conseil
d'Etat aux fins d'annulation de la décision
de refus du maire.
Les requérants faisaient observer que l'ad-
ministration ne pouvait interdire des travaux
n'ayant pas pour objet de modifier l'aspect
de la façade de l'immeuble, sur lequel elle
ne pouvait faire valoir aucun droit découlant
de l'arrèté d'homologation du plan d'aligne-
ment de la rue Amiral-Pierre, en date du
17 septembre 1020., etc.
Statuant sur cette affaire, le Conseil d'Etat
a annulé la décision du maire de Tanana-
rive, attendu qu'il résulte de l'examen des
plans que la largeur de la rue Amiral-Pierre
sera, par l'exécution du plan général de
l'alignement approuvé le 17 septembre 1920
par le Gouverneur Général de Madagascar,
élargie sur toute sa longueur, dans une pro-
portion considérable et que l'élargissement
doit s'effectuer presque exclusivement du
côté où se trouve l'immeuble des requérants.
Dans ces conditions, sans qu'il y ait lieu
d'avoir égard à l'importance de l'entreprise
imposée audit immeuble l'opération de
voirie ne pouvant être réalisée qu'après ces-
sion annotée ou par voie d'expropriation.
('i1 suit de là que l'administrateur-maire
de Tananarive, en refusant aux requérants
l'autorisation d'effectuer des travaux confor-
tatifs au mur de la façade de cet immeuble,
a excédé ses pouvoirs. Dès lors, la décision
du maire de Tananarive en date du 6 juin
1914 est annulée.
M. Duveraoy quitte la résidesce da Maroc
-0-0--
De source officielle, on annonce le départ
du Maroc de M. Duvemoy, secrétaire général
du Protectorat, qui serait nommé au Conseil
d'Etat.
-
Les inondations en Afrique da Nord
- -«CSO-
Au Maroc espagnol
Par suite des pluies diluviennes do ces jours
derniers fouod Ixiukkos a débordé, musant des
dégâts considérables nux campagnes riveraines.
Cinq indigènes ont péri noyés.
----- t –-–,. -
L'Exposition coloniale
inter n ationale
--0-0--
Les bureaux du Commissariat de l'Afrique
Occidentale Française à l'Exposition Colo
niale Internationale de Paris sont transférés,
à dater du 15 janvier prochain, 56, rue du
Faubourg-Saint-Honoré (8e), Elysée-Building,
28 étage. Téléphone : Elysée 67-93 à 95 et
91-90 à 99.
-
Le riz à la rescousse
Dernièrement, bien que la récolte de fro-
ment de la métropole soit nettement insuf-
fisante, le seigle (que l'étranger, l'Allema-
gne notamment, peut seul nous fournir) a
encore été admis comme succédané, mais le
manioc et même le riz, ont été repoussés.
Cependant, le Conseil supérieur des Colo-
nies vient de manifester un peu d'émotion.
Un de ses rapporteurs a protesté contre cette
façon de procéder, et il a demandé que le
riz soit admis pour 2 dans la fabrication
de notre pain.
Encore que ce vœu soit bien modeste, on
se demande s'il sera accueilli favorablement
par l'administration intéressée.
L'Aviation Coloniale
De Suisse au Maroc
La capitaine Wirth, pilotant une uv ton-
nelle de 20 chevaux, est iparli de Thoune
(Suisse), hier malin, a 9 h. 55, pour tenter
d'atteindre sans escale Casablanca. Bien
que l'appareil ait He) surchargé, le départ
s'est effectué dans d'excellentes conditions.
A 10 h. 20, Wirth a survolé la ville de
lterne ct. est parti dans la direction de
Poiitarlier.
Une convention aérienne franco-espagnole
Les négociations pour la conclusion d'un
accord au sujet d'une ligne aérienne entre
la Franco et l'Espagne ont abouti jeudi à
l'établissement d'un texte qui sera soumis à
l'approbation des deux gouvernements.
C'est pour (Mer ce résultat que le général
Primo de Rivera a offert jeudi soir, en
l'honneur du général Fortant, un d'ner au-
quel assistaient l'ambassadeur et l'ambas-
sadrice de France, les négociateurs français
et espagnols ainsi que le général Jordana.
Nous devons nous intéresser à cette con-
vention d'autant plus que nos lignes aérien-
nes de Toulouse au Maroc et à Dakar ont
des escales à Alicante en territoire espa-
gnol.
Le Maroc sons Louis XIV
- l' 1
Quand, Van dernier, feu Moulay
Youssef visitait le château de
Versailles, il fut se dire : « Nous
en avons autant à LJlekllès. » Car il savait
beaucoup de choses et entr' autres que son
grand aïeul Moulay Ismaël avait fait de sa
cafitale Meknes un « Versailles Marocain ».
Ce sultan, qui fut un des plus grands,
tout en parcourant ses Etats pour réprimer
les fréquentes rebellions de ses caïds dont
celle 'de son frère Moulay Harrotin avait,
dès son avènement en avril 1672, témoigné
le désir d'entretenir de bons rapports avec la
France, tenant surtout à être un souverain
moderne.
Du reste, une vieille prédiction d'origine
touatienne avait almoncé sa venue depuis un
temps immémorial. Et cette prédiction en-
visageait l'avenir bien au delà du règne de
Moulay Ismaël qui, après une durée de qua-
rante ou cinquante-six. ans, serait remplacé
par un de ses fils, puis par un autre et ainsi
de suite jusqu'à six, ou dit-on encore, sept.
Cette prédiction envisageait la venue d'un
sultan de l'Est, se servant de l'appui des
Chrétiens contre les Turcs, puis des Turcs
contre eux-mêmes. Ce sultan s'emparera des
Ksour du L}l'Zab, d'Ouargla, de Ghodamès
et de Tunis, puis descendra jusqu'à Mar-
rakech et ainsi de suile' jusqu'à la venue de
l'Emir entre la quarantième et cinquantième
année, dans le XIUO siècle (vers 1983)1
Cette prédiction citée in extenso par M.
A.-S.-P. Martin dans son histoire marocaine
de 1504 à 1912, a été trctduite par Sidi
Bahaïa, sur une copie 'de Sidi Abdallah betr
Sidi Ahmed El/labib, mort vers 1610. Sidi
BalraÏlI. t'uf comme descendant direct le se-
crétaire du Caïd du Timmi en 1905.
M oui a v Ismaël ne fil pas mentir la tradi-
tion, car il étendit soit pouvoir au Touat,
au Sous, ou il établit durement son auto-
rité. Il divisa soit empire en grands com-
mandements, inaugurant la politique des
grands caïds.
Et quand il s'éteignit le 22 mars 1727,
Motllay Ismaël laissait un empire pacifié au
point qu'une juive pouvait traverser seule,
d'Otldida à l'Oued Noutt, sans devoir rien
craindre.
Le devin touatien n'avait pas prévu ce que
le règne de ce grand sultan aurait d'original,
car il ignorait que les chrétiens se mêleraient
de plus en plus aux affaires marocaines.
Sous le règne de Louis XIV, contemporain
de celui de Moulay Ismaël, l'influence fran-
çaise au Maroc devait atteindre son apogée.
Comme le rappelle M. Georges llardy,
dans une étude sur les relations de la France
et du Maroc sous Louis XIV dans la Revue
de l'Histoire des Colonies Françaises, le
sultan ilf oulay Ismaël se proposait comme
modèle Louis XIV dont la renommée allait
grandissant et l'alliance de la France devait
être à ses yeux non moins flatteuse qu'utile.
Mais cela n'alla pas aussi facilement nue
la légoltie le prétend. T.a lutte de Colbert
contre les Barbaresques faisait bloquer Safi
par l'escadre de Château-Renaud et les né-
gociations étaient retardées d'autant. Enfin,
en janvier 1682, Mohammed Turin, ambas-
sadeur du sultan, venait à Paris et établis-
sait un projet de traité poitr six ans.
En juin 1682, le baron de Saint-Arnaud,
capitaine de vaisseau, qui avait accompagné
Dnquesne dans soit expédition de Chio con
tre les Trifolitains, se rendit au Maroc four
régler la confirmation du traite, tuais le ni
chat des captifs marocains qui étaient, sur les
galères du roi resta en suspens et le traité
signé le 13 décembre 1682 ne fut qu'un
demi-succcs.
De longues tergiversations s'opposèrent
pendant longtemps à Vétablissement d'une
paix définitive malgré l'envoi en France
de l'amiral marocain Ben Aycha qui ne fut
régler la question du rachat des esclaves ni
celle d'une alliance à former contre les
Algériens.
Néanmoins, Ben Aycha avait été si bioll
accueilli à la Cour (;i'eiit-il pas un flirt avec
une grande dame, Mme Le Camus-Melles- 1
sott), qu'il vanta à son maître le charme des
femmes françaises, ce qui n'était, pas fait
pour déplaire à un collectionneur comme
Moulay Ismaël qui, déjà en 168r, lors du
premier voyage de Ben Aycha, avait mani-
festé le désir d'épouser une Prançaise, afin
de resserrer les liens un peu lâches qui le
rattachaient à la France.
Veuve du prince de Conii depuis 1685,
Mlle de Blois, fille de Mlle de La V allier c
et de Louis XIV, avait été indiquée au sul-
tait du Maroc comme un parti fort aval/ta-
ceux.
J Mais, malgré un effort épisiolaire plein de
promesses et de flatteries, Moulay Ismaël ne
reçut qu'une réponse ironique qui aurait pu
ménager davantage l'empereur du Maroc car
on lui écrivait que t le roi de France, le plus
« grand, le plus puissant, le pltis fidèle
« observateur de la religion chrétienne ne
« pouvait donner les mains à une pareille
a proposition, à moins que Sa Majesté CIlI-
e rtfienne veuille bien se faire chrétien et
« faire embrasser la religion chrétienne par
t tous ses sujets. »
Cette rebuffade n'empêcha pas Moulay
Ismaël de proposer de nouveau à Louis X IV
une alliance de grand style, offrant le se-
cours de ses troupes contre la maison d'Au-
triche, exprimant à Louis XIV « le regret
de ne pas être de ses amis t. On ne lui ré-
fondit que sur le rachat de vingt esclaves.
De tous ces incidents, on peut, conclure
que dans ses rapports avec le Maroc, le
Grand Roi avait une belle partie à jouer,
mais son orgueil et celui de ses agents a tout
fait manquer.
*-
Edonard Néron.
Sénateur de la Havte-UHre,
Vice-préttâent de la Commotion
te* DOM",..
Mouvement de gouverneurs
des colonies
,. --0-0--
MUTATIONS
Par décrets du 13 janvier 1928 :
M. de Guise, Gouverneur de 2e classe des
colonies, précédemment Gouverneur de la
Martinique, est nommé Gouverneur des Eta-
blissements Français de l'Inde.
M. Gerbinis, Gouverneur de iro classe des
colonies, précédemment Gouverneur de la
Guadeloupe, est nommé Gouverneur de la
Martinique.
M. Fournier, Gouverneur de 3e classe des
Colonies, précédemment Lieutenant-Gouver-
neur de la Mauritanie, est nommé Lieute-
nant-Gouverneur de la Haute-Volta.
M. Juvanon, Gouverneur de 3° classe, pré-
cédemment Gouverneur de la Guyane, est
nommé Gouverneur des îles Saint-Pierre et
Miquelon.
M. Reste, Gouverneur de 3" classe des co-
lonies, précédemment Lieutenant-Gouverneur
du Tchad, a été nommé Lieutenant-Gouver-
neur du Dahomey.
RETRAITE
M. Fourn, Gouverneur de IfC ( lasse des co-
lonies précédemment Lieutenant-Gouverneur
du Dahomey, est admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
Nous regrettons que l'impitoyable loi de
la retraite fasse partir des services actifs M.
Fourn qui a su mener à tin haut degré de
"yfrotpéritê le Dahomey qu'il gouverne depuis
de longues anllées.
NOMINATIONS
M. Tellier, administrateur en chef, a été
nommé Gouverneur de 30 classe des colonies
et affecté à la Guadeloupe.
Cette nomination se.ra appréciée dans le
monde colonial. Les services rendus par le
nouveau Gouverneur à Saint-Louis, à Dji-
bouti et à Basse-Tore le désignaient depuis
longtemps four les feuilles de chêne.
M. Choteau, administrateur en chef des
colonies, a été nommé Gouverneur de 3" clas-
se des colonies et affecté à la Mauritanie.
Sa collaboration à ta direction des Finan-
ces à Dakar l'avait mis en vue pour Vintérim
du Gouvernement dit Dahomey qu'il a assuré
dans de favorables conditions.
M. Maillet, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de y classe
des colonies et chargé du Gouvernement de
la Guyane.
Dans les fonctions de secrétaire général du
Sénégal ce haut fonctionnaire avait fait
preuve des plus brillantes qualités adminis-
tratives qui l'avaient désigné pour présider
à VAssociation amicale des Administrateurs
des Colonies.
M. Siadous, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de 30 classe
des colonies et chargé du Gouvernement des
Etablissements français de l'Océanie.
Collaborateur de M. Bonnecarrère au To-
go, il l'a secondé avec autant d'intelligence
que de dévouement et a assuré son intérim
avec une distinction qui lui mérite aujour-
d'hui les feuilles de. chênc.
M. Deittr, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de 3" classe
des colonies et, en cette qualité, Lieutenant-
Gouverneur du Tchad.
Possède une brillante carrière africaine,
faite à Madagascar et en Afrique Equatoriale
où il a donna les preuves de son énergie.
M. Giraud, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de y classe,
placé hors cadres et chargé de la direction
de l'Agence Economique de l'Afrique Occi-
dentale Française.
Chargé des questions économiques à Da-
kar est depuis plusieurs années l'actif et très
compétent et très apprécié collaborateur de
M. Carde, Gouverneur Général de l'Afrique
Occidentale française.
Félicitons en fin M. Léon Perrier des choix
très heureux qu'il a faits. Certes, il est d'au-
tres hommes qui peuvent légitimement, par-
mi les administrateurs, prétendre aussi à de-
venir Gouverneurs. Mais ceux qui sont lIom-
més aujourd'hui le sont grâce à leurs quali-
tés Prolessio Pi Pi elles, à leur exp érience, et ces
avancements font honneur à la fois au mi-
nistre qui a su discerner les hommes et aux
hauts fonctionnaires qui en sont l'objet.
RAPPEL D'ANCIENNETE
Par arrêté du ministre des Colonies en
date du 13 janvier 1928, les Gouverneurs des
colonies dont les noms suivent ont conservé
les rappels d'ancienneté pour service mili-
taire indiqués ci-aprcs :
MM. Tellier, 2 ans 10 mois 3 jours.
Choteau, 10 mois Il jours.
Maillet, 10 mois 10 jours.
Siadous, 10 mois 7 jours.
Dcitte, 10 mois 5 jours.
INTERIM
M. Pètre (Léon), administrateur en chef
des colonies, a été désigné pour remplir, pen-
dant le congé de M. Honnccarrère, par inté-
rim, les fonctions de commissaire de la R-
publique au Togo, intérim actuellement fait
par M. Siadous, nommé Gouverneur.
-000.
Les singes parlent-ils ?
---00--
A l'Institut de l'histoire comparée de la
littérature et des langues d'Occident et
d'Orient, à Leningrad, sont annexés des la-
boratoires d'anatomie et de physiologie, pour
l'étude de la parole humaine.
D'après la Krasnaïa GtlZcta, dans le labo-
ratoire de physiologie, on étudiera égale-
ment le langage des singes, pour en suivre
l'évolution jusqu'au langage humain. Le sa-
vant chargé de cette étude a déjà installé
dans la cage des singes, au Jardin zoologi-
que, un gramophone spécial, pour enregistrer
les sons émis par ces animaux.
Il est toutefois certain que certains singes,
les gorilles entr'autres, ont un son de voix
semblable à celui de la voix humaine : tous
ceux qui les ont entendus dans la forêt se-
ront de cet avis.
TAUX DE LA PIASTRE:
--0-0--
Le Gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître nu ministre des colonies qu'A la
date du 12 janvier t'M9 te taux officiel de la pias-
tre était de 12 fr. 00.
L'industrie papetière
--O-(\--
Une audience, à laquelle assistait M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, a été accordée
hier soir aux représentants du Syndicat des
Fabricants de papier de France par le prési-
dent du Conseil. Ils étaient accompagnés de
MM. Paganon, Mistral, Falcoz, Astier, dé-
putés. Un projet spécial sera déposé à la
Chambre dès que le Gouvernement aura en
mains le rapport de M. Colson.
On sait que l'Isère, la Savoie et r Ardèche
sont des centres importants de fabrication de
papier. En outre, 1 utilisation de l'alfa et du
papvrus coloniaux est l'une des questions aux-
quelles M. Léon Perrier, soucieux de réaliser
le plus promptement et le plus largement pos-
sible l'aide des colonies à la métropole, ac-
corde une toute particulière attention.
LE CACAO
--0-0--
Sa production mondiale
Grâce à ses possessions africaines de
l'ouest, la Gold Coast burtout, la Grande-
Bretagne tient la moitié de la production
mondiale du cacao. Cette production a été
de 481.411 tonnes en 192O, dont 286.157 four-
nies par l'Angleterre. Les importations de
cacao en France, cette même année, ont at-
teint 51.403 tonnes contre 45.000 livrées à la
consommation. L'exportation du cacao des
colonies françaises ne représente avec 25.000
tonnes, qu'un peu plus de la moitié de la
consommation métropolitaine. Ces 25.000
tonnes viennent surtout de la Côte d'Ivoire
et du Togo, 12.000 tonnes, et du Cameroun,
8.700 tonnes.
Nos lecteurs savent avec quelle intensité
est poussée la culture du cacao dans nos co-
lonies de l'A. O. F. et dans les territoires
du Togo et du Cameroun. L'administration
de ces régions a obtenu de l'indigène qu'il
crée lui-même et entretienne des plantations
de cacao dont il est du reste très hcr.
La Pologne et les produits coloniaux
Il osl fiVelioux de consliilei' qiio lu Polo-
gne qui impot'lu do grilkses quantités do
produits eoloniuux et exotiques, en reçoive
la majeuredum et Londres, qui pratiquent lù 1111 tran-
sit avantageux.
Los irlntions commerciales de la Pologne
avec l'Afrique du Nord, et notamment
l'Algérie, semblent promettre de devenir
intéressantes. Muis la Pologne (lui im-
jjorte do J10 ii 35.000 tonnes de riz par
un, pourrait fort bien s'adressel' à notre
Indochine pour les lui fournir. D'autre part,
certains de nos grands ports comme lo Ha-
vre, Dunkerque, pourraIent, tout aussi bien
que Hambourg et Rotterdam, semible-t-il,
livrer à la Pologne le coton, le café, lo
thé, etc., dont elle hnportc tilt, tonnage
grandissant.
Nos commerçants et nos courtiers sont,
certainement, aussi avertis et. aussi bien
placés que ceux des ports allemands ou hol-
landais. Avantagés par ta possibilité de se
ravitailler, pour certains produits, dans nos
propres colonies, il semble qu'ils devraient
nouvoir créer, en Pologne, un roun-int d'af-
faii'es, en produits coloniaux et exotiques,
dont, ils seraient, les premiers ù hénMidcr.
Cinéma Colonial
--o--
L'Histoire à l'écran
On dit que MM. Dupuy-Mazuel et Jaeger-
Schmidt seraient, en ce moment, en Algérie,
pour assister à des prises de vues qui au-
raient pour but de réaliser les épisodes de
la conquête de ce pays.
« Amours exotiques »
Un rôle de sorcier, dans l'ieuvre de M.
Léon Poirier, est tenu par un vieux Malga-
che qui joue avec beaucoup de naturel.
« Nyonga »
M. Jean Tedesco, dans ce << film nègre in-
terprété par des nègres », nous montre la
filh d'un chef de tribu, fiancée à un guerrier
et devenant le jouet d'un sorcier qui se sert
d'elle et de son fiancé pour assouvir une
vengeance personnelle qui entraine la mort
des deux jeunes gens.
Il y a dans ce film de très beaux paysages
de fleuves et de chutes d'eau, mais des scè-
nes de danses et un combat entre deux tri-
bus nègres, qui auraient pu être plus pit-
toresques.
Départ
Joséphine Baker va quitter Paris pour plus
d'un an, à destination de l'étranger. Après
(Itioi, elle regagnera la France pour y tour-
ner de nouveaux films.
AU MUSÉUM
--0.0-- --
Contrairement à ce que prétendent des gens
soi-disant bien renseignés, les animaux sau-
vages se reproduisent en captivité.
Voici, en effet, le relevé des naissances
enrgistrées dans la ménagerie nationale du
Muséum au cours de 1927 trois oursons
noirs, deux singes makis, dix paons, quatre
boucs sénégalais, une vache naine, trois mou-
flons. à manchettes, quatre coyottcs, des
ratons, une algazellc, un porc-épic - et une
gazelle. Chez la gent ailée, des oies, des goé-
lands, des perdrix marocaines et des paons.
Ce beau résultat a été obtenu à la suite
de soins nombreux de la part du personnel
- cependant restreint - qui, avec un rare
dévouement, a surveillé avec la plus grande
attention la gestation, t enfantement des di-
vers animaux et l'élevage difficultueux et
compliqué des nouveau-nés.
-– .1.
PHILATÉLIE
Parmi les timbres coloniaux qui ont été
vendus dans la collection de M. M. qui
avait obtenu une des plus hautes récompen-
ses à l'Exposition philatélique internatio-
nale de Paris en 1805, nous avons noté : Ca-
meroun 1025 : 4. 150 fr. ; Congo, 5 s. 20 c.
brique sur vert tçjoo : 7.900 fr.
A LA CHAMBRE
PROJET DE LOI
A été déposé sur le bureau. de lu. Chuui-
bre :
lu projet de loi de M. le Président du
Conseil, ministre des Finances, et de M. !e
ministre de la guerre, portant déclasse-
ment d'une partie de l'enceinte de Sétif,
classement d'une parcelle de lermfrt dans la
zone des fortifications de cette place et ap-
probation de la convention passée entre
l'Ktut et le Gouvernement général de l'Al-
gérie au sujet de l'échange de terrains in-
tervenu.
Le projet de loi sera imprimé sous le n0
53^'J, distribué et. s'il n'y a pas d'opposi-
tion, renvoyé à la commission de l'urinée,
sons réserve- de l'avis de la commission des
marchés et des spéculations.
DEPOT DE RAPPORT
M. le Président «;e la Chambre a reçu de
M. Auguste hruiH't ; 111 rapport, fait au nom
de la commission de l'Algérie, des colonies
et des protectorats, sur le projet, de lui l'e-
latif au régime des* aliénés à la Héuniori.
Le rapport sera imprimé sous le n° Kllet distribué.
DEPOT D AVIS
M. le Président île la Chambre a reçu
de M. de Tinguy «in Pouét un avis, pré-
sente au nom de la commission des finan-
ces. sur le projet de loi portant renouvelle-
ment du privil^'e d'émission de la banque
de l'Afrique occidentale.
l/avis sera imprimé sous le n" l>>15 et
distribué.
De M. Simon Meynaud un avis, présenté
nu nom île la commission des marchés et
des spéculations, sur le projet de loi autori-
sant ia rétrocession a la colonie du Congo
lx-lge d'une parcelle de terrain sise à Kins-
lUISil.
l/nvrs sera imprimé sous le n° 5321 et
distribué.
PROPOSITIONS DE LA CONFERENCE
Conformément ù l'article !)i du règle-
ment, le président de ta Chambre avait
convoqué pour le jeudi 12 janvier 11128, MM.
les des grandes commissions et
MM. les présidents des groupes.
l^i conférence du jeudi 12 janvier 1028
n. décidé que, pour le règlement de l'ordre
du jôur, les propositions suivantes seront
soumises h l'approbation de la Chambre :
Inscrire en télé de -l'ordre du jour de
la 3" séance qui suivra celle du jeudi 12
janvier P.>28 (sous réserve qu'il n'y aura
pas de débat, conformément aux articles
97 à un du règlement) les affuires suivantes:
Projet de loi autorisant la rétrocession il
la colonie du Congo belge d'une parcelle de
terrain sise il Kinshasa (sous réserve du
dépôt et de la distribution préalables de
1 avis de la commission des marchés et des
spéculations).
Projet de loi ayant pour objet d'autori-
ser la cession à In colonie de la Guadeloupe
de l'uncienne Ivatterie Gustave-ln à Saint-
Parlhélemv (sous réserve du dépôt et de la
distribution préalables de l'avis de la com-
mission des marchés et des spéculations).
Projet. de loi ayant pour objet d'autoriser
la cession à la colonie de la Guyane des
bAtiments et des terrains du fort Cépérou
h Cayenne 'sous réserve du dépôt et de dis-
tribution préalables de, l'avis de la commis-
sion des marchés et des spéculations).
Proj et de loi rendant applicable aux An-
tilles et ¡'t la n"'IIT; ¡un la loi du 27 mars
1923 modifiant l'article :M7 du code pénal
sur l'avorfrnwnl.
Proposition de ioi de M. E. Morinaud
tendant à instituer dans les Conseils muni-
cipaux d'Algérie un poste adjoint indigène
choisi parmi les conseillers élus par les in-
digènes.
Projet de loi tendant à rendre applicables
aux mutiles de guerre d( 100 p. 100 pour
blessure reçue au cours tics opérations du
Maroc et du Levant, les dispositions do In
loi du 20 décembre 1023.
Projet de loi portant approbation des
comptes définitifs exercice 1020 des co-
lonies dont des emprunts sont gara.nt.is par
l'Etat.
Projet de loi concernant l'exploitation des
services maritimes postaux et d'intérêt gé-
néral enre ! a France, le Mexique, les A util
les et l'Amérique centrale.
--_----- ..-.------
Une maladie parasitaire du cocotier
aux Etablissements français
de l'Océanie
Le coprah étant le principal produit rému-
nérateur dans les archipels des Etablissements
français de l'Océanie, le chef de la station
agronomique et d'élevage de Tahiti a publié
au Journal officiel de la colonie un important
rapport sur les dégâts occasionnés à certaines
plantations de cocotiers par l'insecte Aspidio-
tus destructor.
Au cours d'une visite des plantations de
quelques districts, le chef de la Station agro-
nomique ayant constaté les ravages assez sé-
rieux causés à une centaine de cocotiers dis-
persés sur diverses cocoteraies pap une maladie
parasitaire, préleva diverses parties des coco-
tiers contaminés : feuilles, fleurs, fruits, afin de
pouvoir procéder, à la Station agronomique, à
des recherches aussi complètes .que possible
sur la cause du mal.
Voici les renseignements qu il donne dans
son rapport :
Ainsi qu'un premier examen superficiel effec-
tué sur les plantations elles-mêmes le lui avait
fait prévoir, la maladie en question est causée
par un insecte de la nombreuse famille des
cochenilles, répandues un peu partout dans le
monde entier et plus connues sous les noms
vulgaires de « Poux des plantes », « Gallin-
sectes », etc.
Cet insecte minuscule atteignant à la fin de
la saison sèche le terme final du cycle de ses
diverses métamorphoses, il a été assez heureux
pour l'obtenir, en laboratoire, sous la dernière
forme qu'il revêt et qui est celle de l'insecta
parfait
I L'examen attentif de ses formes, dimensions
LE NUMBRO : 10 CENTIMES
,.P';
0 ;
,,JO -.j-i JKVN.VÏKR im
Les AnllaJes Coloniales
Ut annonce» et réclame» sont reçut» tu
fedfMNi 4m tournai.
Dirbctiurs 1 M. RUEDEL et LG. THÉBAUL T
Tout la albus pubma deu maire tournai ne neuaant
être "",du', fïen eUtni la Amum r–n r
JOUllll OUOTIDIEI
Rédaction & Administration : -
S4, IM «a ̃•It-TUMT
PARIS a-)
TtliM. t LOUVRK 19-89
- KtCHtHKU W44
t ,;.: -r.
V: q% 4- "!.rs
illustré :
un, m Pl" a Wou
,es", - -
= n. 64. r, il
ttrawr.. 1.
on rtbonai - tels lui
ém 118 kONUI de Pflflte.
Hfî- L'ACTION SANITAIRE AU MAROC
.,
1'1 .-–-
Les grands pionniers de toute colonisation
ont été le médecin et l'ingénieur. C'est leur
action combinée qui a permis de mettre en
valeur les terres coloniales en rapprochant, par
surcroît, les indigènes des colonisateurs.
Cette action s'est passée au Maroc comme
dans nos autres possessions. Seulement, au
Maroc, on a pu profiter des expériences anté-
rieures faites sous d'autres latitudes.
Récemment, le Dr Colombani, directeur de
l'Assistance médicale et de l'hygiène publique
au Maroc, rappelait l'organisation de l'hygiène
publique dans ce pays.
A l'aube de toute pénétration en pays in-
connu, le rôle du médecin est apparu comme
un rôle de premier plan aux chefs militaires ou
civils. Ce rôle est double : il est humanitaire
en ce sens qu'il restreint le champ de la ma-
ladie et de la mort ; il est utilitaire, comme
r a si bien fait ressortir le général Galliéni à
Madagascar, en ce sens que ses efforts tendent
à conserver le capital humain indigène pour
un rendement normal de la main-d oeuvre dont
le besoin s'impose dès le premier jour pour la
mise en oeuvre du pays nouvellement occupé.
L'organisation sanitaire au Maroc a compris
que pour que l'oeuvre soit au rendement maxi-
mum, il était indispensable qu'à sa tête fût
réalisée l'unité de direction technique et admi-
nistrative.
Un médecin, directeur du Service de la
Santé et de l'hygiène publiques, assisté de
médecins attachés à la direction, est à la tête
du commandement sanitaire. Il concentre en
lui la direction de tous les services de la santé
publique : assistance médicale européenne et
indigène dans les villes et les campagnes,
hygiène urbaine, rurale et maritime, prophylaxie
et tout ce qui concerne la protection sanitaire
du pays. Chef de tout le personnel technique
et administratif de tous les services, il en est
également l'administrateur responsable. La
liaison entre le service de santé militaire et
la direction des services sanitaires est constante,
d'autre part, sur le terrain de l'assistance mé-
dicale et de la prophylaxie.
L'assistance médicale indigène a précédé la
venue des colons et la formation des centres
de colonisation. Ainsi sont nés et se sont dé-
veloppés les organismes de cette assistance :
infirmeries et hôpitaux. Mais, à côté de ces
organismes sont venues se juxtaposer des orga-
nisations sanitaires militaires (infirmerie de
poste, infirmerie-ambulance, hôpital de cam-
pagne ), où le colon a pu trouver asile. C'est
de là qu'est sortie l'idée des « hôpitaux jume-
lés ». A mesure que la pacification se poursuit,
l'hôpital militaire se vide et, par suite de l'ac-
croissement de la population, l'hôpital civil se
remplit. Par l'hôpital jumelé, on a évité les
dépenses des doubles emplois.
A côté de ces établissements d'assistance
fixe, on a conçu et réalisé au Maroc le sys-
tème de l'auistance médicale mobile dont les
moyens sont un véritable dispensaire de consul..
tation en marche et un organe de dépistage des
maladies épidémiques et contagieuses. Les
groupes sanitaires mobiles ont déjà à leur actif
de belles pages d'histoire médicale et sociale.
L'indigène le plus farouche se laisse attendrir
devant celui qui sait alléger la souffrance.
L assistance médicale au Maroc s est de
bonne heure spécialisée. C'est grâce à l'entrée
en scène de spécialistes conduits au Maroc par
h guerre qu'aujourd'hui les principales villes
du Maroc ont des dispensaires radiologiques,
ophtalmologiques, antivénériens, autitubercu.
leux et des formations sanitaires, vaccinogènes
et antirabiques (il a été fait. en 1926, plus de
500.000 vaccinations contre la variole).
La convergence des moyens sanitaires n' a
pas été oubliée. Dans une ville comme Casa-
lanca, par exemple, supposons qu'un foyer
de typhus s'allume dans un des grands chan-
tiers installés au pourtour de la ville, aussitôt
le médecin du bureau d'hygiène, le médecin
régional et le médecin de la santé maritime
confèrent tous trois sous l'autorité du con-
trôleur en chef de la région et les mesures dé-
cidées sont immédiatement exécutées (isolement
du chantier infecté, nettoyage et désinfection
des ouvriers, malades dirigés sur le lazaret ré-
gional).
Il existe enfin, au Maroc, un Conseil central
d'hygiène du Protectorat dont la mission et
'dont le rôle sont de fournir les directives géné-
rales dans la lutte contre la maladie et les
mauvaises conditions d'hygiène qui la crée ou
l'entretient. -
Le domaine de l assistance médicale com-
prend actuellement : 10 hôpitaux ou grandes
infirmeries de région ; 12 infirmeries indigènes
qui sont de véritables petits hôpitaux de petites
villes ou de centres de colonisation, et en plus
les infirmeries indigènes de bourgades ou de
postes, 15 sections sanitaires mobiles qui vien-
nent compléter l'oeuvre de surveillance sani.
taire et d'assistance aux tribus. A ces efforts
d'ordre sanitaire viennent s'ajouter les dispen-
saires des grandes villes (Tanger. Larache, etc.)
et les cliniques de prophylaxie spéciale (syphi-
lis. tuberculose, matadies cutanées).
Tous ces moyens de combat employés contre
la maladie sont mis en action par 130 méde-
cins civils et militaires, secondés par 250 infir-
miers indigènes. En créant une catégorie supé-
rieure d'infirmien et d'infirmières européens,
recrutés par concours, dont la classe de début
est de 12.000 francs, le ministre de l'Hygiène
a voulu marquer sa volonté d'accrottre la va-
leur des collaborateurs du corps médical.
On peut se rendre compte de l'effort accom-
pli lorsqu'on sait que l'assistance médicale s'or-
ganisait en 1913 avec 25 médecins civils et le
concours des médecins militaires, 20 infirmiers
européens, 50 infirmiers indigènes, et comme
budget total, 500.000 francs. -.
En 1926, le immbie des médecins civils a
plus que triplf, le nombre des infirmiers ) qua-
druplf, les infirmiers indigènes sont passés de
50 à 250, et le budget de 500.000 Ju délut
est monté à 12 milliou,
En 1926, le nombre des consultations don-
nées sur tout le territoire du Protectorat a dé-
passé 940.000 pour un semestre ; le nombre
des malades hospitalisés dans les diverses for-
mations sanitaires a été de 17.173. et les tour-
nées médicales ont eu à leur actif plus de
52.000 vaccinations en tribùs seulement (vaccin
jennerien, virus-vaccin antirabique), tandis que
les cliniques spéciales des villes voyaient pas-
ser 102.000 consultants.
Ce bilan montre à l'évidence que l'assis-
tance médicale au Maroc a subi une vigoureuse
impulsion, et comme c'est un des moyens les
plus propices d'attirance vis-à-vis Je l' 'o¡lIènt'.
l'effort n' a pas été inutile non plus pour la
pacification du pays.
Charles Debierre
Sénateur du Nord
Membre de la Commission
des A(faires étrangères.
AU CONSEIL D ETAT
Annulation d'une décision du maire
de Tananarive
l '.c maire de Tananarive ayant refusé à
Mme Ranorovelo et à M. Bigot, propriétai-
res, l'autorisation d'effectuer des travaux
confortatifs à la façade de leur immeuble
sis rue Amiral-Pierre, lesdits propriétaires
introduisirent alors une requête au Conseil
d'Etat aux fins d'annulation de la décision
de refus du maire.
Les requérants faisaient observer que l'ad-
ministration ne pouvait interdire des travaux
n'ayant pas pour objet de modifier l'aspect
de la façade de l'immeuble, sur lequel elle
ne pouvait faire valoir aucun droit découlant
de l'arrèté d'homologation du plan d'aligne-
ment de la rue Amiral-Pierre, en date du
17 septembre 1020., etc.
Statuant sur cette affaire, le Conseil d'Etat
a annulé la décision du maire de Tanana-
rive, attendu qu'il résulte de l'examen des
plans que la largeur de la rue Amiral-Pierre
sera, par l'exécution du plan général de
l'alignement approuvé le 17 septembre 1920
par le Gouverneur Général de Madagascar,
élargie sur toute sa longueur, dans une pro-
portion considérable et que l'élargissement
doit s'effectuer presque exclusivement du
côté où se trouve l'immeuble des requérants.
Dans ces conditions, sans qu'il y ait lieu
d'avoir égard à l'importance de l'entreprise
imposée audit immeuble l'opération de
voirie ne pouvant être réalisée qu'après ces-
sion annotée ou par voie d'expropriation.
('i1 suit de là que l'administrateur-maire
de Tananarive, en refusant aux requérants
l'autorisation d'effectuer des travaux confor-
tatifs au mur de la façade de cet immeuble,
a excédé ses pouvoirs. Dès lors, la décision
du maire de Tananarive en date du 6 juin
1914 est annulée.
M. Duveraoy quitte la résidesce da Maroc
-0-0--
De source officielle, on annonce le départ
du Maroc de M. Duvemoy, secrétaire général
du Protectorat, qui serait nommé au Conseil
d'Etat.
-
Les inondations en Afrique da Nord
- -«CSO-
Au Maroc espagnol
Par suite des pluies diluviennes do ces jours
derniers fouod Ixiukkos a débordé, musant des
dégâts considérables nux campagnes riveraines.
Cinq indigènes ont péri noyés.
----- t –-–,. -
L'Exposition coloniale
inter n ationale
--0-0--
Les bureaux du Commissariat de l'Afrique
Occidentale Française à l'Exposition Colo
niale Internationale de Paris sont transférés,
à dater du 15 janvier prochain, 56, rue du
Faubourg-Saint-Honoré (8e), Elysée-Building,
28 étage. Téléphone : Elysée 67-93 à 95 et
91-90 à 99.
-
Le riz à la rescousse
Dernièrement, bien que la récolte de fro-
ment de la métropole soit nettement insuf-
fisante, le seigle (que l'étranger, l'Allema-
gne notamment, peut seul nous fournir) a
encore été admis comme succédané, mais le
manioc et même le riz, ont été repoussés.
Cependant, le Conseil supérieur des Colo-
nies vient de manifester un peu d'émotion.
Un de ses rapporteurs a protesté contre cette
façon de procéder, et il a demandé que le
riz soit admis pour 2 dans la fabrication
de notre pain.
Encore que ce vœu soit bien modeste, on
se demande s'il sera accueilli favorablement
par l'administration intéressée.
L'Aviation Coloniale
De Suisse au Maroc
La capitaine Wirth, pilotant une uv ton-
nelle de 20 chevaux, est iparli de Thoune
(Suisse), hier malin, a 9 h. 55, pour tenter
d'atteindre sans escale Casablanca. Bien
que l'appareil ait He) surchargé, le départ
s'est effectué dans d'excellentes conditions.
A 10 h. 20, Wirth a survolé la ville de
lterne ct. est parti dans la direction de
Poiitarlier.
Une convention aérienne franco-espagnole
Les négociations pour la conclusion d'un
accord au sujet d'une ligne aérienne entre
la Franco et l'Espagne ont abouti jeudi à
l'établissement d'un texte qui sera soumis à
l'approbation des deux gouvernements.
C'est pour (Mer ce résultat que le général
Primo de Rivera a offert jeudi soir, en
l'honneur du général Fortant, un d'ner au-
quel assistaient l'ambassadeur et l'ambas-
sadrice de France, les négociateurs français
et espagnols ainsi que le général Jordana.
Nous devons nous intéresser à cette con-
vention d'autant plus que nos lignes aérien-
nes de Toulouse au Maroc et à Dakar ont
des escales à Alicante en territoire espa-
gnol.
Le Maroc sons Louis XIV
- l' 1
Quand, Van dernier, feu Moulay
Youssef visitait le château de
Versailles, il fut se dire : « Nous
en avons autant à LJlekllès. » Car il savait
beaucoup de choses et entr' autres que son
grand aïeul Moulay Ismaël avait fait de sa
cafitale Meknes un « Versailles Marocain ».
Ce sultan, qui fut un des plus grands,
tout en parcourant ses Etats pour réprimer
les fréquentes rebellions de ses caïds dont
celle 'de son frère Moulay Harrotin avait,
dès son avènement en avril 1672, témoigné
le désir d'entretenir de bons rapports avec la
France, tenant surtout à être un souverain
moderne.
Du reste, une vieille prédiction d'origine
touatienne avait almoncé sa venue depuis un
temps immémorial. Et cette prédiction en-
visageait l'avenir bien au delà du règne de
Moulay Ismaël qui, après une durée de qua-
rante ou cinquante-six. ans, serait remplacé
par un de ses fils, puis par un autre et ainsi
de suite jusqu'à six, ou dit-on encore, sept.
Cette prédiction envisageait la venue d'un
sultan de l'Est, se servant de l'appui des
Chrétiens contre les Turcs, puis des Turcs
contre eux-mêmes. Ce sultan s'emparera des
Ksour du L}l'Zab, d'Ouargla, de Ghodamès
et de Tunis, puis descendra jusqu'à Mar-
rakech et ainsi de suile' jusqu'à la venue de
l'Emir entre la quarantième et cinquantième
année, dans le XIUO siècle (vers 1983)1
Cette prédiction citée in extenso par M.
A.-S.-P. Martin dans son histoire marocaine
de 1504 à 1912, a été trctduite par Sidi
Bahaïa, sur une copie 'de Sidi Abdallah betr
Sidi Ahmed El/labib, mort vers 1610. Sidi
BalraÏlI. t'uf comme descendant direct le se-
crétaire du Caïd du Timmi en 1905.
M oui a v Ismaël ne fil pas mentir la tradi-
tion, car il étendit soit pouvoir au Touat,
au Sous, ou il établit durement son auto-
rité. Il divisa soit empire en grands com-
mandements, inaugurant la politique des
grands caïds.
Et quand il s'éteignit le 22 mars 1727,
Motllay Ismaël laissait un empire pacifié au
point qu'une juive pouvait traverser seule,
d'Otldida à l'Oued Noutt, sans devoir rien
craindre.
Le devin touatien n'avait pas prévu ce que
le règne de ce grand sultan aurait d'original,
car il ignorait que les chrétiens se mêleraient
de plus en plus aux affaires marocaines.
Sous le règne de Louis XIV, contemporain
de celui de Moulay Ismaël, l'influence fran-
çaise au Maroc devait atteindre son apogée.
Comme le rappelle M. Georges llardy,
dans une étude sur les relations de la France
et du Maroc sous Louis XIV dans la Revue
de l'Histoire des Colonies Françaises, le
sultan ilf oulay Ismaël se proposait comme
modèle Louis XIV dont la renommée allait
grandissant et l'alliance de la France devait
être à ses yeux non moins flatteuse qu'utile.
Mais cela n'alla pas aussi facilement nue
la légoltie le prétend. T.a lutte de Colbert
contre les Barbaresques faisait bloquer Safi
par l'escadre de Château-Renaud et les né-
gociations étaient retardées d'autant. Enfin,
en janvier 1682, Mohammed Turin, ambas-
sadeur du sultan, venait à Paris et établis-
sait un projet de traité poitr six ans.
En juin 1682, le baron de Saint-Arnaud,
capitaine de vaisseau, qui avait accompagné
Dnquesne dans soit expédition de Chio con
tre les Trifolitains, se rendit au Maroc four
régler la confirmation du traite, tuais le ni
chat des captifs marocains qui étaient, sur les
galères du roi resta en suspens et le traité
signé le 13 décembre 1682 ne fut qu'un
demi-succcs.
De longues tergiversations s'opposèrent
pendant longtemps à Vétablissement d'une
paix définitive malgré l'envoi en France
de l'amiral marocain Ben Aycha qui ne fut
régler la question du rachat des esclaves ni
celle d'une alliance à former contre les
Algériens.
Néanmoins, Ben Aycha avait été si bioll
accueilli à la Cour (;i'eiit-il pas un flirt avec
une grande dame, Mme Le Camus-Melles- 1
sott), qu'il vanta à son maître le charme des
femmes françaises, ce qui n'était, pas fait
pour déplaire à un collectionneur comme
Moulay Ismaël qui, déjà en 168r, lors du
premier voyage de Ben Aycha, avait mani-
festé le désir d'épouser une Prançaise, afin
de resserrer les liens un peu lâches qui le
rattachaient à la France.
Veuve du prince de Conii depuis 1685,
Mlle de Blois, fille de Mlle de La V allier c
et de Louis XIV, avait été indiquée au sul-
tait du Maroc comme un parti fort aval/ta-
ceux.
J Mais, malgré un effort épisiolaire plein de
promesses et de flatteries, Moulay Ismaël ne
reçut qu'une réponse ironique qui aurait pu
ménager davantage l'empereur du Maroc car
on lui écrivait que t le roi de France, le plus
« grand, le plus puissant, le pltis fidèle
« observateur de la religion chrétienne ne
« pouvait donner les mains à une pareille
a proposition, à moins que Sa Majesté CIlI-
e rtfienne veuille bien se faire chrétien et
« faire embrasser la religion chrétienne par
t tous ses sujets. »
Cette rebuffade n'empêcha pas Moulay
Ismaël de proposer de nouveau à Louis X IV
une alliance de grand style, offrant le se-
cours de ses troupes contre la maison d'Au-
triche, exprimant à Louis XIV « le regret
de ne pas être de ses amis t. On ne lui ré-
fondit que sur le rachat de vingt esclaves.
De tous ces incidents, on peut, conclure
que dans ses rapports avec le Maroc, le
Grand Roi avait une belle partie à jouer,
mais son orgueil et celui de ses agents a tout
fait manquer.
*-
Edonard Néron.
Sénateur de la Havte-UHre,
Vice-préttâent de la Commotion
te* DOM",..
Mouvement de gouverneurs
des colonies
,. --0-0--
MUTATIONS
Par décrets du 13 janvier 1928 :
M. de Guise, Gouverneur de 2e classe des
colonies, précédemment Gouverneur de la
Martinique, est nommé Gouverneur des Eta-
blissements Français de l'Inde.
M. Gerbinis, Gouverneur de iro classe des
colonies, précédemment Gouverneur de la
Guadeloupe, est nommé Gouverneur de la
Martinique.
M. Fournier, Gouverneur de 3e classe des
Colonies, précédemment Lieutenant-Gouver-
neur de la Mauritanie, est nommé Lieute-
nant-Gouverneur de la Haute-Volta.
M. Juvanon, Gouverneur de 3° classe, pré-
cédemment Gouverneur de la Guyane, est
nommé Gouverneur des îles Saint-Pierre et
Miquelon.
M. Reste, Gouverneur de 3" classe des co-
lonies, précédemment Lieutenant-Gouverneur
du Tchad, a été nommé Lieutenant-Gouver-
neur du Dahomey.
RETRAITE
M. Fourn, Gouverneur de IfC ( lasse des co-
lonies précédemment Lieutenant-Gouverneur
du Dahomey, est admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
Nous regrettons que l'impitoyable loi de
la retraite fasse partir des services actifs M.
Fourn qui a su mener à tin haut degré de
"yfrotpéritê le Dahomey qu'il gouverne depuis
de longues anllées.
NOMINATIONS
M. Tellier, administrateur en chef, a été
nommé Gouverneur de 30 classe des colonies
et affecté à la Guadeloupe.
Cette nomination se.ra appréciée dans le
monde colonial. Les services rendus par le
nouveau Gouverneur à Saint-Louis, à Dji-
bouti et à Basse-Tore le désignaient depuis
longtemps four les feuilles de chêne.
M. Choteau, administrateur en chef des
colonies, a été nommé Gouverneur de 3" clas-
se des colonies et affecté à la Mauritanie.
Sa collaboration à ta direction des Finan-
ces à Dakar l'avait mis en vue pour Vintérim
du Gouvernement dit Dahomey qu'il a assuré
dans de favorables conditions.
M. Maillet, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de y classe
des colonies et chargé du Gouvernement de
la Guyane.
Dans les fonctions de secrétaire général du
Sénégal ce haut fonctionnaire avait fait
preuve des plus brillantes qualités adminis-
tratives qui l'avaient désigné pour présider
à VAssociation amicale des Administrateurs
des Colonies.
M. Siadous, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de 30 classe
des colonies et chargé du Gouvernement des
Etablissements français de l'Océanie.
Collaborateur de M. Bonnecarrère au To-
go, il l'a secondé avec autant d'intelligence
que de dévouement et a assuré son intérim
avec une distinction qui lui mérite aujour-
d'hui les feuilles de. chênc.
M. Deittr, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de 3" classe
des colonies et, en cette qualité, Lieutenant-
Gouverneur du Tchad.
Possède une brillante carrière africaine,
faite à Madagascar et en Afrique Equatoriale
où il a donna les preuves de son énergie.
M. Giraud, administrateur en chef des co-
lonies, a été nommé Gouverneur de y classe,
placé hors cadres et chargé de la direction
de l'Agence Economique de l'Afrique Occi-
dentale Française.
Chargé des questions économiques à Da-
kar est depuis plusieurs années l'actif et très
compétent et très apprécié collaborateur de
M. Carde, Gouverneur Général de l'Afrique
Occidentale française.
Félicitons en fin M. Léon Perrier des choix
très heureux qu'il a faits. Certes, il est d'au-
tres hommes qui peuvent légitimement, par-
mi les administrateurs, prétendre aussi à de-
venir Gouverneurs. Mais ceux qui sont lIom-
més aujourd'hui le sont grâce à leurs quali-
tés Prolessio Pi Pi elles, à leur exp érience, et ces
avancements font honneur à la fois au mi-
nistre qui a su discerner les hommes et aux
hauts fonctionnaires qui en sont l'objet.
RAPPEL D'ANCIENNETE
Par arrêté du ministre des Colonies en
date du 13 janvier 1928, les Gouverneurs des
colonies dont les noms suivent ont conservé
les rappels d'ancienneté pour service mili-
taire indiqués ci-aprcs :
MM. Tellier, 2 ans 10 mois 3 jours.
Choteau, 10 mois Il jours.
Maillet, 10 mois 10 jours.
Siadous, 10 mois 7 jours.
Dcitte, 10 mois 5 jours.
INTERIM
M. Pètre (Léon), administrateur en chef
des colonies, a été désigné pour remplir, pen-
dant le congé de M. Honnccarrère, par inté-
rim, les fonctions de commissaire de la R-
publique au Togo, intérim actuellement fait
par M. Siadous, nommé Gouverneur.
-000.
Les singes parlent-ils ?
---00--
A l'Institut de l'histoire comparée de la
littérature et des langues d'Occident et
d'Orient, à Leningrad, sont annexés des la-
boratoires d'anatomie et de physiologie, pour
l'étude de la parole humaine.
D'après la Krasnaïa GtlZcta, dans le labo-
ratoire de physiologie, on étudiera égale-
ment le langage des singes, pour en suivre
l'évolution jusqu'au langage humain. Le sa-
vant chargé de cette étude a déjà installé
dans la cage des singes, au Jardin zoologi-
que, un gramophone spécial, pour enregistrer
les sons émis par ces animaux.
Il est toutefois certain que certains singes,
les gorilles entr'autres, ont un son de voix
semblable à celui de la voix humaine : tous
ceux qui les ont entendus dans la forêt se-
ront de cet avis.
TAUX DE LA PIASTRE:
--0-0--
Le Gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître nu ministre des colonies qu'A la
date du 12 janvier t'M9 te taux officiel de la pias-
tre était de 12 fr. 00.
L'industrie papetière
--O-(\--
Une audience, à laquelle assistait M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, a été accordée
hier soir aux représentants du Syndicat des
Fabricants de papier de France par le prési-
dent du Conseil. Ils étaient accompagnés de
MM. Paganon, Mistral, Falcoz, Astier, dé-
putés. Un projet spécial sera déposé à la
Chambre dès que le Gouvernement aura en
mains le rapport de M. Colson.
On sait que l'Isère, la Savoie et r Ardèche
sont des centres importants de fabrication de
papier. En outre, 1 utilisation de l'alfa et du
papvrus coloniaux est l'une des questions aux-
quelles M. Léon Perrier, soucieux de réaliser
le plus promptement et le plus largement pos-
sible l'aide des colonies à la métropole, ac-
corde une toute particulière attention.
LE CACAO
--0-0--
Sa production mondiale
Grâce à ses possessions africaines de
l'ouest, la Gold Coast burtout, la Grande-
Bretagne tient la moitié de la production
mondiale du cacao. Cette production a été
de 481.411 tonnes en 192O, dont 286.157 four-
nies par l'Angleterre. Les importations de
cacao en France, cette même année, ont at-
teint 51.403 tonnes contre 45.000 livrées à la
consommation. L'exportation du cacao des
colonies françaises ne représente avec 25.000
tonnes, qu'un peu plus de la moitié de la
consommation métropolitaine. Ces 25.000
tonnes viennent surtout de la Côte d'Ivoire
et du Togo, 12.000 tonnes, et du Cameroun,
8.700 tonnes.
Nos lecteurs savent avec quelle intensité
est poussée la culture du cacao dans nos co-
lonies de l'A. O. F. et dans les territoires
du Togo et du Cameroun. L'administration
de ces régions a obtenu de l'indigène qu'il
crée lui-même et entretienne des plantations
de cacao dont il est du reste très hcr.
La Pologne et les produits coloniaux
Il osl fiVelioux de consliilei' qiio lu Polo-
gne qui impot'lu do grilkses quantités do
produits eoloniuux et exotiques, en reçoive
la majeure
sit avantageux.
Los irlntions commerciales de la Pologne
avec l'Afrique du Nord, et notamment
l'Algérie, semblent promettre de devenir
intéressantes. Muis la Pologne (lui im-
jjorte do J10 ii 35.000 tonnes de riz par
un, pourrait fort bien s'adressel' à notre
Indochine pour les lui fournir. D'autre part,
certains de nos grands ports comme lo Ha-
vre, Dunkerque, pourraIent, tout aussi bien
que Hambourg et Rotterdam, semible-t-il,
livrer à la Pologne le coton, le café, lo
thé, etc., dont elle hnportc tilt, tonnage
grandissant.
Nos commerçants et nos courtiers sont,
certainement, aussi avertis et. aussi bien
placés que ceux des ports allemands ou hol-
landais. Avantagés par ta possibilité de se
ravitailler, pour certains produits, dans nos
propres colonies, il semble qu'ils devraient
nouvoir créer, en Pologne, un roun-int d'af-
faii'es, en produits coloniaux et exotiques,
dont, ils seraient, les premiers ù hénMidcr.
Cinéma Colonial
--o--
L'Histoire à l'écran
On dit que MM. Dupuy-Mazuel et Jaeger-
Schmidt seraient, en ce moment, en Algérie,
pour assister à des prises de vues qui au-
raient pour but de réaliser les épisodes de
la conquête de ce pays.
« Amours exotiques »
Un rôle de sorcier, dans l'ieuvre de M.
Léon Poirier, est tenu par un vieux Malga-
che qui joue avec beaucoup de naturel.
« Nyonga »
M. Jean Tedesco, dans ce << film nègre in-
terprété par des nègres », nous montre la
filh d'un chef de tribu, fiancée à un guerrier
et devenant le jouet d'un sorcier qui se sert
d'elle et de son fiancé pour assouvir une
vengeance personnelle qui entraine la mort
des deux jeunes gens.
Il y a dans ce film de très beaux paysages
de fleuves et de chutes d'eau, mais des scè-
nes de danses et un combat entre deux tri-
bus nègres, qui auraient pu être plus pit-
toresques.
Départ
Joséphine Baker va quitter Paris pour plus
d'un an, à destination de l'étranger. Après
(Itioi, elle regagnera la France pour y tour-
ner de nouveaux films.
AU MUSÉUM
--0.0-- --
Contrairement à ce que prétendent des gens
soi-disant bien renseignés, les animaux sau-
vages se reproduisent en captivité.
Voici, en effet, le relevé des naissances
enrgistrées dans la ménagerie nationale du
Muséum au cours de 1927 trois oursons
noirs, deux singes makis, dix paons, quatre
boucs sénégalais, une vache naine, trois mou-
flons. à manchettes, quatre coyottcs, des
ratons, une algazellc, un porc-épic - et une
gazelle. Chez la gent ailée, des oies, des goé-
lands, des perdrix marocaines et des paons.
Ce beau résultat a été obtenu à la suite
de soins nombreux de la part du personnel
- cependant restreint - qui, avec un rare
dévouement, a surveillé avec la plus grande
attention la gestation, t enfantement des di-
vers animaux et l'élevage difficultueux et
compliqué des nouveau-nés.
-– .1.
PHILATÉLIE
Parmi les timbres coloniaux qui ont été
vendus dans la collection de M. M. qui
avait obtenu une des plus hautes récompen-
ses à l'Exposition philatélique internatio-
nale de Paris en 1805, nous avons noté : Ca-
meroun 1025 : 4. 150 fr. ; Congo, 5 s. 20 c.
brique sur vert tçjoo : 7.900 fr.
A LA CHAMBRE
PROJET DE LOI
A été déposé sur le bureau. de lu. Chuui-
bre :
lu projet de loi de M. le Président du
Conseil, ministre des Finances, et de M. !e
ministre de la guerre, portant déclasse-
ment d'une partie de l'enceinte de Sétif,
classement d'une parcelle de lermfrt dans la
zone des fortifications de cette place et ap-
probation de la convention passée entre
l'Ktut et le Gouvernement général de l'Al-
gérie au sujet de l'échange de terrains in-
tervenu.
Le projet de loi sera imprimé sous le n0
53^'J, distribué et. s'il n'y a pas d'opposi-
tion, renvoyé à la commission de l'urinée,
sons réserve- de l'avis de la commission des
marchés et des spéculations.
DEPOT DE RAPPORT
M. le Président «;e la Chambre a reçu de
M. Auguste hruiH't ; 111 rapport, fait au nom
de la commission de l'Algérie, des colonies
et des protectorats, sur le projet, de lui l'e-
latif au régime des* aliénés à la Héuniori.
Le rapport sera imprimé sous le n° Kllet distribué.
DEPOT D AVIS
M. le Président île la Chambre a reçu
de M. de Tinguy «in Pouét un avis, pré-
sente au nom de la commission des finan-
ces. sur le projet de loi portant renouvelle-
ment du privil^'e d'émission de la banque
de l'Afrique occidentale.
l/avis sera imprimé sous le n" l>>15 et
distribué.
De M. Simon Meynaud un avis, présenté
nu nom île la commission des marchés et
des spéculations, sur le projet de loi autori-
sant ia rétrocession a la colonie du Congo
lx-lge d'une parcelle de terrain sise à Kins-
lUISil.
l/nvrs sera imprimé sous le n° 5321 et
distribué.
PROPOSITIONS DE LA CONFERENCE
Conformément ù l'article !)i du règle-
ment, le président de ta Chambre avait
convoqué pour le jeudi 12 janvier 11128, MM.
les des grandes commissions et
MM. les présidents des groupes.
l^i conférence du jeudi 12 janvier 1028
n. décidé que, pour le règlement de l'ordre
du jôur, les propositions suivantes seront
soumises h l'approbation de la Chambre :
Inscrire en télé de -l'ordre du jour de
la 3" séance qui suivra celle du jeudi 12
janvier P.>28 (sous réserve qu'il n'y aura
pas de débat, conformément aux articles
97 à un du règlement) les affuires suivantes:
Projet de loi autorisant la rétrocession il
la colonie du Congo belge d'une parcelle de
terrain sise il Kinshasa (sous réserve du
dépôt et de la distribution préalables de
1 avis de la commission des marchés et des
spéculations).
Projet de loi ayant pour objet d'autori-
ser la cession à In colonie de la Guadeloupe
de l'uncienne Ivatterie Gustave-ln à Saint-
Parlhélemv (sous réserve du dépôt et de la
distribution préalables de l'avis de la com-
mission des marchés et des spéculations).
Projet. de loi ayant pour objet d'autoriser
la cession à la colonie de la Guyane des
bAtiments et des terrains du fort Cépérou
h Cayenne 'sous réserve du dépôt et de dis-
tribution préalables de, l'avis de la commis-
sion des marchés et des spéculations).
Proj et de loi rendant applicable aux An-
tilles et ¡'t la n"'IIT; ¡un la loi du 27 mars
1923 modifiant l'article :M7 du code pénal
sur l'avorfrnwnl.
Proposition de ioi de M. E. Morinaud
tendant à instituer dans les Conseils muni-
cipaux d'Algérie un poste adjoint indigène
choisi parmi les conseillers élus par les in-
digènes.
Projet de loi tendant à rendre applicables
aux mutiles de guerre d( 100 p. 100 pour
blessure reçue au cours tics opérations du
Maroc et du Levant, les dispositions do In
loi du 20 décembre 1023.
Projet de loi portant approbation des
comptes définitifs exercice 1020 des co-
lonies dont des emprunts sont gara.nt.is par
l'Etat.
Projet de loi concernant l'exploitation des
services maritimes postaux et d'intérêt gé-
néral enre ! a France, le Mexique, les A util
les et l'Amérique centrale.
--_----- ..-.------
Une maladie parasitaire du cocotier
aux Etablissements français
de l'Océanie
Le coprah étant le principal produit rému-
nérateur dans les archipels des Etablissements
français de l'Océanie, le chef de la station
agronomique et d'élevage de Tahiti a publié
au Journal officiel de la colonie un important
rapport sur les dégâts occasionnés à certaines
plantations de cocotiers par l'insecte Aspidio-
tus destructor.
Au cours d'une visite des plantations de
quelques districts, le chef de la Station agro-
nomique ayant constaté les ravages assez sé-
rieux causés à une centaine de cocotiers dis-
persés sur diverses cocoteraies pap une maladie
parasitaire, préleva diverses parties des coco-
tiers contaminés : feuilles, fleurs, fruits, afin de
pouvoir procéder, à la Station agronomique, à
des recherches aussi complètes .que possible
sur la cause du mal.
Voici les renseignements qu il donne dans
son rapport :
Ainsi qu'un premier examen superficiel effec-
tué sur les plantations elles-mêmes le lui avait
fait prévoir, la maladie en question est causée
par un insecte de la nombreuse famille des
cochenilles, répandues un peu partout dans le
monde entier et plus connues sous les noms
vulgaires de « Poux des plantes », « Gallin-
sectes », etc.
Cet insecte minuscule atteignant à la fin de
la saison sèche le terme final du cycle de ses
diverses métamorphoses, il a été assez heureux
pour l'obtenir, en laboratoire, sous la dernière
forme qu'il revêt et qui est celle de l'insecta
parfait
I L'examen attentif de ses formes, dimensions
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.44%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.44%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451195p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451195p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451195p/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451195p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451195p