Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 janvier 1928 12 janvier 1928
Description : 1928/01/12 (A29,N7). 1928/01/12 (A29,N7).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les AitmaÊÊs Coloniales
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PORTS AFRICAINS
Deuz. importantes études viennent d'être
publiées sur les grands ports ,.ord-àfrica.ins,
l'une dans le bulletin ,t}e la Société de Géo
- graphie d'Alger par le capitaine Peyronnet,
l'autre, dans le bulletin du Coniité de.
l'Afrique Française par M. Edouard Payen.
• Avec ce dernier, nous pouvons dire, au-
jourd'hui, que < la puissance colonisatrice,
aidée par les Chambres de Commerce, les
gouvernements locaux et l'initiative pri-
vée, a créé des organismes puissants à l'amé-
lioration desquels on travaille quasi sans re-
lâche. »
A Alger, utie loi du 21 avril 1921 a sanc-
tionné un nouveau programme d'extension
du port vers le sud-est, qui comprend la
création de deux bassins à Mustapha et à
Hamma et d'un avant port. A Oran, une loi
du 30 avril 1924 a fixé le programme des
travaux de nouvel agrandissement du port
vers lEst : transformation de Favant-port
actuel en bassin et Construction d'un nou-
vel avant-port. A Casablanca, le programme
prévu en 1913 est exécuté et, dès mainte-
nant offre au commerce un port magnifique
avec 150 hectares en eau calme, une grande
jetée de 2.080 mètres par fonds de 17 mè-
tres bu-dessous des plus basses mers; 1.57°
mètres de quais, non compris les quais spé-
- ciaux pour lés phosphates qul^sont presque
achevés.
Ainsi de Tunis-La Goulette à Casablanca,
la France a équipé un ensemble de ports
répondant .parfaitement aux besoins d'au-
jourd'hui et même de demain avec ses ports
v spécialisés comme Sfax, pour les phospha-
tes, Bône pour lès produits miniers, Bizerte
et Fedhala pour les huiles lourdes et ses
grands ports de Tunis-La Goulette, Alger,
Oran, Casablanca.
Mais, malgré les efforts remarquables qui
y ont été faits, on peut dire que l'A. O. F.
n'a pas encore l'outillage économique mari-
time que réclame sa merveilleuse expansion.
Ïd, il reste encore beaucoup à faire et 1-oeu-
yfe est urgente.
--- -- 1 _,
Il 4utlit de se rappeler quen 1900 16
mduyeipent du commerce extérieur de
VA, O. F, atteignait à peine une centaine
de millions deffartès* qu'en 1914 il avait
légèrement dépassé 235 millions dé francs et
qu'il a atteint eti 19*6, le chiffra dé 3 mil-
liards pour se rendre compte du'mervéilleux
essor de ce pays. Pàutqi appôtur d'autres
témoignages? La production de l'arachide
qui était de 20.000 twtjes, il y a quarante
ansa atteint, en 500.000^ tonnes. Et
la culture du palmier à huile, du karité, du
- -. - -
coton, dû eacao.. l e^ploitation debOtB de M
Côte d voire ont dépassé, aujourd'hui,
lèr. des essais et des expériences. Le ter-
rain est préparé pour l'activité économique
fructueuse. C'est l'heure, l'heure psycholo
gique, si l'on peut dire, de l'aménagement
de l'outillage économique et en première U-
gne, des d 0, clest-à-diri des ports.
Or, l'Afrique Occidentale française ne
possède vraiment qu'un grand port mo-
derne. Ce n'est pas assez.
Sans doute Dakar, aménagé est devenu
une grande et belle ville et un jçrand port,
le plus grand de l'Atlantique aux dépens de
Las Paimas et de Boutam.
Les premières installations datent de 1859
à 1862 i époque où la Compagnie des Mes-
sageries Maritimes y achète des terrains et
y construit des hangars. Plus tard on cons-
truisit une jetée. De 1808 à 1908 on dé-
pense 21 millions pour 1 aménagement d'un
port principalement militaire. Enfin, à par-
tir de 1910, on aménage le port de com-
merce: : la dépense s'élève à 12 millions.
Mais, dès maintenant, le port est devenu
ttop petit, son outillage est insuffisant. On
a dû prévoir 71 millier pour mettre Dakar
en état de jouer le rôle qui l'attend dans !e
proche avenir. Beaucoup de bons esprits,
expérimentés et prudents, craignent que nous
ne-voyions encore « trop petit P. M. Ronme,
avec la merveilleuse vision de l'avenir, q»:'il
apporta ici comme en bien d'autres matières,
avait dressé un vaste plan t il s'agissait de
joindre Gorée' à la côte par une digue et
d'englober Rufisque dans l'enceinte des je-
tées. Ce plan fut, alors, jugé excessif, et
repoussé. Il faudra peut-être, U11 jour pro-
chain, v revenir.
Il est légitimé de faire porter tout l'ef-
fort, au Sénégal, sur le grand port de
Dakar. Le vieux port de Rufisque, port cen-
tral des arachides, sera sans doute sacrifié.
Raqlack même, débouché, dès aujourd'hui,
d'un grand nombre de produits du Soudan
et qui prendra peutatre, dans un avenir
e t. qui pir
assez éloigné, figure de grand port peut
être actuellement négligé au profit de Dakar,
cat il est parfois dangereux d'éparpiller les
efforts.
Mais l'A. 0. F. ne peut pas n'avoir !
qu'une, porte de sortie. La Guinée doit, de
toute nécessité; avoir son port. Elle a Ço-
nakry, la bélle Conakry trni fut l'oeuvre
personnelle du Gouverneur Ballay. Le port
men protégé d'une part par les contreforts
du Rakëulima et, d'autre part, par le
groupe des lies de Los offre une rade, où
la tner est rarement très agitée, mais qui
est peu profonde et où les bateaux d'un
fort tonnage sont obligés de mouiller loin
du rivage. L'appontement en bois, même
prolongé de deux cents mètres, comme il
gft est question, restera insuffisant. Sans.
doofe, on prétend que Conakry restera ton-
Jours un port médiocre tant que le trafic du
Chemin de fer Kanlcan-Conakiy ne donnera
pas JMUS de résultats. < Mais ne pourrait-on
IIHÉffir laiilition et soutenir, avrO
,«,ult f de railon, que Tanière pays ne
pourra se dérotopper, éuuuuilijâuemeiir, tant
-tu'B n'aurai fQfm le détonftr qui lui est
--
nécessaire-?. N'est-il, pas Óvident; par exetn-
pie, que la Guinée ne ptra pas concur-
rencer l'Amérique et fournir à la métropole
les ananas-et les bananes, tant que l'instal-
lation du frigorifique, toujours attendu, ne
sera pas achevée? -
Enfin, se pose la- question dji port de la
Côte d'Ivoire. On connait la situation, vrai-
ment paradoxale, de cette colonie/ La fo-
rêt équatoriale y occupe le tiers environ de la
superficie. Cette forêt a constitué, pendant
longtemps, une véritable barrière entre le
Soudan et la mer. Mais on y a ouvert une
trouée par une ligne de chemin, de fer qui
part d'Abidjan, sur la lagune Ebrié, atteint
le N'zi affluent du Bandama à Dimbokro,
à 183 kilomètres d'Abidjan, Bouâké, à 306'
kilomètres et Niangbo (453 kilomètres) ter-
minus actuel, pour se diriger, plus tord,
-par Korhogo et Bobo-Dioulasso vers Ouaga-
dougou et le Soudan Mossi. Mais Abidjan,
aussi incroyable que cela puisse sembler, est
un terminus de chemin de fer, mais n'était
pas un port jusqu'ici. Celui-ci se trouvait
placé à quelques kilomètres de là, à Grand
Bassam.
Le wharf de Grand Bassam ayant été em-
porté par une tempête on a décidé de
faire cesser ce paradoxe. Un wharf nou-
veau, mais provisoire, a été reconstruit à
Grand Bassam en attendant, celui, beaucoup
plus grand et pourvu de tout le matériel mo-
derne qui doit être construit en face d'Abid-
jan. Les travaux ont été adjugés en décem-
bre 1915' et il semble qu'on soit enfin d'ac-
cord pour construire le wharf, lui-même, à
Vridi si ce n'est à Port-Bouët.
Ici encore on peut craindre que nous ne
fassions preuve de trop grande timidité. De-
puis longtemps des études ont été entreprises
et des plans établis pour la construction
d'un véritable port. Mais les études conti-
nuent 1 Et, cependant nos voisins les An-
glais poursuivent, avec leur ivité coutu-
mière, la construction Idu port de Takoradi,
en Gold Coast, qui leur coûtera, dit-on, un
milliard.
Etienne ÀntonétU9
Député dé la liaute-savole, pro/nt-
téur de législation coloniale et d'éet-
nomle politique A ta Faculté de Drott
LvOR. '-
1111 1 ̃ , 1 ̃' 1 *
Les Mdêtésiiidifètts de fftyeyatce
affiche d« Sëcègil ea tftit
Les Sociétés indigènes de prévoyance, de
secours et de prêts mutuels agricoles de l'Afri.
que Occidentale Française, dont la création te.
monte au 29 juin 1910, ont vu leur statut ori-
ginal modifié par des décrets des 8 janvier
1915. 30 juillet 1919 et 5 décembre Iv23.
Elles ont pour but d'aider au développe..
ment des cultures et de l'élevage, de la récolte
et de ta préparation des produits agricoles et
de cueillette, ainsi qu'à l'amélioration des con-
ditions culturales notamment par un meilleur
sélectionnement des graines de semence. Elles
permettent à. leurs adhérents, par des prêts à
longs termes en nature ou en argent, de main-
tenir et de développer leurs cultures, d'amélio-
rer et d'augmenter leur outillage et leurs trou-
oeaux.
..- - Au cours de l'année t926, les quinze Socié..
tés indigènes de prévoyance du Sénégal -.
colonie où cette forme de mutualité est parti-
culièrement développée -'– se sont efforcées de
réaliser le programme qui leur avait été tracé ;
extension des cultures vivrières, essais de cul-
tures industrielles nouvelles, sélection et dis-
tribution des graines de semence, construction
de magasins de stockage, forage de puits.
Malgré la modicité dés cotisations (1 franc
par sociétaire et par an), l'actif net de ces
organismes est passé de 1.067,769 francs, en
1914, à 10.185.4% francs en 1925, pour.
atteindre H. 129.006 fr. 95 au 31 décembre
1926, dont 3.095.604 fr. 84 de numéraire et
de titres en portefeuille, 1.845.024 fr. 68 de
matériel et d'immeubles et 6.179.337 fr. 56
représentant la valeur des semences prêtées aux
cultivateurs et remboursables à la récolte. Le
reliquat de l'actif, soit. 039 fr. 87, est inscrit
au compte « Profits et Pertes ».
Pendant l'année 1926.. il a été construit par
les soins de ces Sociétés, 19 magasins destinés
au stockage des graines, et 91 puits ont été
forés ou aménagés dans les cercles suivants :
Diourhel, 28 ; Kaolack, 15 ; Tbiès, 13 ; Lou-
ga, 11 ; Podor, 9 ; Bignona, 7 ; Kédouaou,
5, et Bàkel, 3.
.-– –-
Retour du Sftharà
--0-0---
La mission scientifique danoise Olufsen,
après un séjour prolongé dans les possessions
africaine françaises, et après avoir réuni d'im-
portantes collections, est de rétour à Dakar.
Elle compte être en France dans le courant
de ce mmi.
à MEME EÇNMMME lE l'A.I.F.
M. l'ingénieur principal Boâc, adjoint au
directeur du Chemin de fer de Thiès au
Niger, est détaché à l'Agence Economique
Niger, l'Afrique - Occidentale Française - à Paris.
de
En l'honneur de M. Perrier
Les Fédérations Nationales des Anciens
Coloniaux et des Associations et Syndicats.
des Fonctionnaires coloniaux, ont reçu cet
après-midi, à 17 heures, au Syndicat de la
Presse Coloniale, M. Léon Perrier.
Le ntmmra des Colonies, dans une vi-
brante allocution très applaudie, a rappelé
m efforts et sa Sollicitude pour améliorer
la ait
Le plan de M. Coppak
>9 - **'
M i Cojppola est un de ces fubli-
cistes italiens qui, dcook de Ion-,
eue s -anniês se ̃ s.(jnt'¡tt, ; -Ici
hérauts de la "fmttqfle colôwwle. ffià,
avant la guerre, il frècoflisait la conquête
de terntoires où l'Italie fomrsit déverser le
trop plein de sa population..
Avec Vavènement du ;gouvernement fas-
ciste, M. Coppola trâum dans les Pouvoirs
publics un appui plus tratit que celui que
lui donnaient les ministres de la monarchie
parlementaire qui n'avaient pas les mêmes
raisons que M. Mussolini pour Revendiquer
des terres de peuplement. M. Coppola fut
même pendant quelque teprtps sous-secrétaire
d'Etat aux Colonies, Mais ce passage au
pouvoir n'a htodtfié tes idées ni les façons
de faire 'de ce partisan de. la plus grande
Italie. -
Il vient ite faire à un de nos confrères du
Matin des déclarations qui confirment ses
articles de l' Idea Nazionale et de la Tri-
buna. Il divise les terres coloniales en trois
groupes :
il Les colonies conquises avant la guerre;
20 Les colonies partagées entre les alliés
au moment du traité de Versailles;
3° Les territoires.. encore itldtpelldanls.
L'Italie lia sur les premières aucune visée.
Sur les secondes, elle prétend avoir autant
de droits que la France, l'Angleterre, les Do.
minions britanniques et le -latoFn'-qW-- ont
précédé à'- leur annexion Wunt façdn plus
ou moins franche.
Quant aux territoires indépendants, elle
dct/lande qu'on lui laisse la voie libre.
M. Coppola n'ignore pas que la revision
des mandats soulèverait de grandes diffi-
cultés. Mais il pense que- si la France don-
nait le bon exemple en abandonnant les
mandats qui lui ont été confiés et que si, en.
suite, elle consentait à s'entendre avec l'Ita-
lie, l'opération s'en trouverait constsérable-
ment facilitée. Cela n'est pas douteux. Mais
rien ne dit que la Grande-Bretagne et ns
dominions imiteraient ce geste auquel je ne
vois, pour ma fart, aucun inconvénient.
M. Coppola n'est pas lui non plus très
certain du bon accueil que feraient les An-
glo-Saxons à cette proposition et comme il
se rend parfaitement compte que le refus do
l'empire britannique entraînerait celui de la
France, il tourne ses vues vers la troiiième
catégorie de territoires, ceux qu'il considère
comme res nullius, c'est-à-dire bons à pren-.
dre, Il regardé d'une façon toute- particu-
lière V Ethiopie, Ce pays est bien membre
de la Société des Mations qui a garapti son
indépendance.. - t -
Mais cette sittlatiÕn ne le gêne guérei *ear
il sait que la garantie de la Société des N 04
tions n'a pas empêché VAlbanie de devenir
vassale de l'Italie, et pourquoi ce qui a réussi
sur les bords de VAdriatique ne serait pas
possible sur ceux de la Mer Rougel Seule-
ment, l'Abyssinie, comme tous les pays que
l'on suppose riches, suscite des convoitises.
On parle de capitaux américains qui sont en
train de s'investir dans de grandes entrepri-
ses. Et ceci n'est pas pour favoriser les vi-
sées italiennes. Les Yankees n'aiment pas à
être dépossédés de ce qu'ils se sont appro-
prié et ils savellt se défendre.
- D'autre part, ce pays alimente l'une des
branches du Nil dont les eaux font la ri-
chesse du Soudan Oriental et de l'Egypte,
territoires particulièrement chers à l'Angle-
terre. Il n'est pas du tout sûr que Londres
ne verrait pas sans quelque inquiétude, une
domination européenne s'établir dans un
pays d'ot l'on peut à son gré agir sur la
prospérité de régions que la Grande-Brcia-
ptte considère comme si etmes.
- De quelque côté qu'il se tourne, M. Cop-
pola aperçoit des difficultés : difficultés à
propos de la revision générale des mandats,
difficultés à propos de VEthiopie. Que faire
alorsi Renoncer à toute expansioll ?. Ja-
mais de la vic., C'est totalement impossible.
Il taut trouver cependant une solution. Il
pense l'avoir rencontrée. Elle est assez sim-
ple. La voici : la France a besoin que sa
sécurité lui soit garantie par alliances. Ge-
etève, Locarno, combinaisons idéologiques- et
sàns valeur positive. Une, bonne alliance se-
rait préférable. L'Italie offre la sienneEn
échange la France abandonne la Syrie et
Djibouti avec son chemin de fer. A ce prix
la grande amitié latine est de nouveau scel-
lée. Chacun y trouve son compte et tout le
monde est content. Et voilà, ce n'est, pas
compliqué. Suggestion d'un isolé et sans im-
portance, direz-vous 1 Errcur, suggestion
gouvernementale i Pas absolument. Plus
probablement l'une et l'autre.
Hmnry F ont amer
Député du Cantal.
Vlce-prèsidmt de ta Commission
des Colonies.
secrém" de ta Commission
det Aftatrei éfranoèret.
fi-
Les visées coloniales de l'ilalle
––0-0
Les visées coloniales de l'Italie se précisent
de plus en plus : selon ce qui se dit dans cer-
tains milieux coloniaux italiens, l'Italie se ver-
rait avec plaisir garantir :
1° La possession d'un hinterland tripolitain
suffisamment large:
2° La liberté des communications directes
entre la Tripolitaine et le Tchad ;
3° L'obtention de zones d'influence au Ca-
meroun.
Ce triple avantage constituerait I:O.Jr les Ita-
liens une solution des problèmes des débou-
chés, des colonies et des umdite.
LIRE EN SECONDE PAGE !
LA CHAMBRE ET LÉ SENAT,
VAVîXTtUN COLONIALE,
UNE GRANDE TOURISTE, par Eufiène De-
vaux. * ,
Ligb INONDATIONS 'ALGERIENNES.
1 .-.. - 1
A la Conqûisioa de l'Algérie
.a..c.loDi., et des Prottelorth
- - "", $
La -0Onurli68ipn de ̃ l'Algérie, dçs colonies
-,.-/ tectorats s'est réunie hier à 15 h.
La ommission, en une brève séance, a
décidé de se réunir à nouveau mercredi pro-
chain, pour entendre M. Léon Perrier, mi-
nistre des Colonies -:
i Il Sur la question du travail dans les co-
lonies, l'emploi de la main-d'œuvre indi-
gène, la politique générale du Gouvernement
en cette matière;
20 Sur le régime des concessions aux colo-
3ies et pkis spécialement sur la concession
destinée à Ito culture cotonnière au Moyen-
Congo.
M. Henri Fontânier proposait la remise à
quinzaine de cette audition,, mais la date de
mercredi 18 VIra été téteftue.par.la Com-
mission. J :
Lé financier
dans la circonscription
–0-0–
Wotre excellent confrère Candide publie
Vêcho suivant 4
M. Octave Homberg, en dépit de sa mésa-
venture avec M. Pierre Hamp, ne clpit pas
avoir perdu tout espoir de se présenter aux
élections. Car il vient très souvent au mi-
nistère de l'Intérieur. Il y vient même de
plus en plus souvent. Il semble d'ailleurs
assez abattu, assez fatigué.
T* Ce pauvre homme 1 disent les huissiers
le nom d'Octave Homberg ne dit pas
grand'chose,. il fait pitié de le voir comme
ça si triste. Et comme il est pâle. Il doit être
malade, pour sûr.
C'est, expliqua un journaliste, qu'il a
beaucoup de soucis.
Des soucis d'argent? demandèrent les
huissiers candides.
Le journaliste sourit à peine.
Oui. C'est cela; justement : des soucis
d'argent 1
Parfaitement Petites affaires, petits sou-
ctst grosses affaires, gros soucis, Et c'est le
cas de l'animateur de l'Indochinoise de cul-
tures tropicales, des Raffineries et Sucreries
de l'Indochine, des Minerais de la Grande
Ile, dont les cours, après avoir atteint des
chiffres astronomiques, ont suivi depuis dix-
huit mois une dégringolade ¡chl.vellf..
Mais tout cela n'empêche pas Ilatnitid, et
on salt combien est fraternelle et Protectrice
celle gui unit M. Octave Homberg à M. Al-
16ert Sarraut dont à la fin de 1934, le finan-
cier allait faire le directeur politique, 'mai-
erement appointé. d'une de ses feuilles.
- Il veut en faire demain à tiouveait, malgré
sa santé et son âge. un gouverneur général de
VIndochinej pour le, plus grand bien de ses
affaires mal handicapées ou-mieux Hamp-
divapées,
v lîàutefaiSi M. Raymond Poincaré, dont on
connaît la haute probité, ne veut point se
prêter à cette manœuvre avant les élections.
et après, le meunier, son fils ou l'âne.
moie
L'iMMHnriMawM MU
Vermandé qu'on appelle le « Landru Nan-
céen « avait étranglé sa femme, puis avait
convenablement incinéré le cadavre dans le
calorifère de son imprimerie.
Il s'apprêtait à partir avec sa maîtresse
11 s'apprêtait à Partit avec sa tnattresse
*
quand on l'arrêta. -
Or, savez-vous quel était le rêve du beau
Vermandé?
Habiter l'Indochine.
Voilà une recrue que l'Indochine ne regret-
tera pas!
DtrECDES it mutant
Distribution de prix
Lundi eut lieu, à Saïgon, sous la prést-
dence du Gouverneur Blanchard de la
Brosse, la distribution des prix du concours
des Ecoles industrielles, dont le développe-
ment s'est poursuivi activement ces temps
derniers en Cochinchine, grâce à la sollici-
tude de Vadministration locale et dont les
résultats déjà acquis permettent d'apprécier
les grands services qu'elles sont suscepti-
bles de rendre. Le Gouverneur après avoir
montré Vimportance du travail manuel, fit
ressortir comment la clarté française et la
finesse annamite devaient aboutir aux
chc[s-d'œ'Uvre d'élégance et de précision
présentés. ,- - - -- -
(Indo-Paçifi.)
Les exportations de riz
Les exportations de riz par llaïphong, du,..
rant le mois de décembre, ont atteint au
total 28.007 tonnes, savoir :
Riz blanc :
Sur la France.. Tonnes 799
Sur t'étranger 26.845
.Brisures :
"- Sur la France ,.: 327
Sur l'étranaer -- 126
Le total générai des sorties de riz du Ton-
Irin pendant l'année 1927 atteint 176.724 ton-
nei.
p, Mouvement maritime
Les mouvements du port de Haïphong en
décembre 1927 ont été les suivants :
Entrées : 38 navires sont entrés, repré-
sentant une fange brute totale dé 100.074
tonnes.
Sorties : 44 navires sont sortis, représen-
tant une iauge brute totale de 121.962 ton-
nes, savoir :
Imnortations :
17 français Tonnes 6.221
9 anglais P. 2-OZI
7 japonais • ••*%.» • «>"31 838
2 norvégiens sur lest
1 hollandais. 1.851
2 chinois la
Exportations :
7 français 24.362
10 anglais 16.135
7 japonais 24.124
5 norvégiens r 14.837
1 hollandais 1VMII ITT 58
1 allemand Ve * » ̃ • • HH 5M
ft Chinois "1" 6.784
, VAIM n ILA PL4«» 1
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de t'Indochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à la
dM du 8 janvier 1928 le taux officiel de la pias-
tw «tait de le fr. 36.
Mort du prince Istnall
héritier du trône beylical
- de Tunis
0-0 ̃*- •
Le prince IsmaU bey, bey du camp, héri-
tier présomptif du IrOne. beylical, est mort
mardi matin, à 7 heures, des suites de, la fiè-
vre typhoïde.
Le prince était alité depuis quelques jours,
mais son état de santé ne semblait pas faire
redouter une. issue fatale, si une. violente hé-
morragiet ne s'était pas déclarée, chez le ma-
lade dans la nuit de lundi à mardi.
Le défunt était fils du bey Mohamed Ali,
qui monta sur le trône le 29 octobre 1882 à
la mort de Sadok Bey, signataire du traité
du Bardo, qui assura le. protectorat français
dans la régence.
Par suite de. Vavènement de Mohamed el
Habid Bey, le souverain régnant actuel, le
prince IsmaU, né le 1 janvier 1859, devint,
comme aîné de la famille Husseinite, bey du
Camp et héritier présomptif.
M. Lucien Saint, Résident Général, en-
touré des autorités civiles et militaires, des
membres du corps consulaire, des représen-
tants élus des. administrations locales, de la
magistrature et. de. nombreux reprétentants
de la colonie française, assistait aux funérail-
les dfi prince Ismaîl, qui se déroulèrent so-
lennellement hier à 10 heures, en présence de
toutes les autorités du protectorat et d'une
foule considérable. Sous une pluie fineu tom-
bant sans interruption, les troupes, étaient, for-
mées en carré, place de. la Kasbah. Les hon-
neurs militaires furent rendus au défunt,
grand officier de la Légion d'honneur, par
un détachement de cavalerie, un bataillon du
48 zouaves, avec le drapeau du régiment, et
par les troupes d'artillerie, et d'infanterie, ley-
licales.
Le prince IsmaU a été inhumé au tombeau
des bey s à Tombet-el-Beyt
Le nouveau bey du camp est le frère du
défunt) le prince Ahmed, cousin du bey ré-
gnant.
(Par dépêche.)
--
M. LICIOR - aloi ilit lar Ir leur paris
Le Résident Général doit quitter prochai-
nement Tunis pour se rendre à Paris où il
séjournera pendant quelques jours pour ré-
gler différentes affaires concernant t? protec-
torat. 4
La date de son départ n'est pas encore
fixée.
M. Lucien plaint attend, pour la décider,
d'être en possession de tous les dossiers re-
latifs aux questions qu'il va traiter et dont
certains ne sont pas encore complètement
préparés.
En conséquence, il ne pense pas être en
mesure de partir avant la seconde quinzaine
de janvier.
C'est le moment, comme on J'a vu d'au-
tre part, où M. Steeg doit également rentrer
en France.
.----_. - .,.
Prochain voyage de M. Steeg
---0-0-
M. Steeg, au cours de la. séance Con-
seil dit. Gouvernement qui s'est réuni le 10
ja.,.nier à Rabat, a. annoncé son intention de
retarder son voyage en France jusqu'au 25
janvier, au lieu de partir le 1 5, ainsi que
nous l'avions annoncé.
: =_
Au Jardin des Plantes
----0-0-
L'activité et le désir de progrès régnent
toujours au Jardin des Plantes.
L'aquarium d'études, auquel on ne cesse
de travailler, sera ouvert au public dans la
semaine de Pâques. Il y pourra voir jous les
poissons d'eau douce élevés en France et une
curieuse exposition de ces « poissons d'orne-
ment », qui vont du banal poisson rouge à
l'étrange poisson chinois.
Les laboratoires viennent de recevoir des
bocaux remplis de reptiles et de batraciens
qui baignent dans l'alcool. Ils proviennent
de l'Afrique Orientale, limitrophe du Congo
Belge.
M. le professeur Bourdel donne sur la mé-
nagerie qu'il administre avec tant de zèle
dévoué et de haute compétence, les plus in-
téressants détails. Depuis le ior janvier, elle
a reçu un curieux chien Vivenm, ou chien
de martre, provenant du Tonkin. C'est un
animal brun à rayures noires, comme celles
du zèbre, et tenant des « canidés » et des
« vivérinés ». Il y a encore, parmi les nou-
veaux pensionnaires, deux singes-macaques
japonais; des canards exotiques; et l'on
attend très prochainement une famille
d'orangs, de Sumatra : le mâle, la femelle
et son « jeune », qui enrichiront la rare col-
lection d'anthropomorphes du Jardin des
Plantes où figurent sept chimpanzés et un
gorille.
«M.
Pour l'Afrique Equatoriale
-0-0---
C'est dans le courant de cette année, comme
les Annales Coloniales ont été les premières à
l'annoncer, qu' auront lieu les élections au Con-
seil Supérieur des Colonies,
Notre ami Pierre Valude, député du Cher,
ancien ministre, a été sollicité par un - grand
nombre de colons du Gabon et du Moyen
Congo de poser sa candidature.
On ne sait encore si le délégué sortant, M.
Dubosc, ancien administrateur des Colonies, se
représentera devant ses électeurs à cette consul-
tation dont le premier tour aura lieu le 7 octobre
prochain.
INOW
Pour les magistrats coloniaux
010-
La Commission d'avancement de la magis-
trature qui se réunit actuellement au Ministère
des Colonies aura fini ses travaux samedi pro-
chain.
mi*
Parmi les gouverneurs
Nous croyons savoir qu'un important mou-
vement de gouverneurs (nominations et muta-
tions) sera joomis à la signature du Président
de la République à un très prochain Conseil
des ministres.
Le programme économique
de M. Pierre .nI..
-.0 7
Nous sommes heureux de donner cwles-
sous lc& -grandes lignes du programme éco-
nomique dont M. Pierre bordes, gouver-
neur général du l'Algérie, poursuit inlassa-
blement l'exécution.
Continuant le programme qu'il s'est tou-
jours assigné dans les différents postes de
sa carrière algérienne, il place aiu premier
plan les questions concernant La vie écono-
mique de l'Algérie.
Comme directeur des Territoires du Sud,
il lit terminer le chemin de 1er de Diskru
à Touggourt, qui a rendu de si grands ser-
vices et qui est une des rares lignes qui
donnent des bénéfices appréciables, et à la
même époque, il mène une active campagne
de creusement de puits artésiens qui ont
largement contribué à la richesse de ces ré-
gions.
- Les ravages causés par les récentes inon-
dations et le programme de reconstiuttion
des régions sinistrés priment les préoccu-
pations du gouverneur de l'Algérie.
Appelé à Nancy au moment le plus criti-
que de la reconstitution de§ régions dévas-
tées, M. Bordes a pu, en ne s'embarrassant
pas de tout le fatras des règlements admi-
nistratifs, mener à bien le développement
des coopératives de reconstruction, qui ont
permis un relèvement rapide des régions
dévastées.
Son expérience de ces problèmes est
d'une grande utilifcmëfu moment où un cata-
clysme sans précédent a ravagé une des
porties les plus riches du pays. La vue dt
Mostaganem et de Peri'égaux n'est pas loin
de ressembler aux ruines douloureuses de
Gerbevillers el de Nomeny.
Prenant exemple sur ces héroïques et la-
borieuses populations lorraines, M. le Gou-
verneur général souhaite que les Algériens
sii mettent IAveq ardeur à la tàche et, en
1930, ils étonneront le monde par la splen-
deur de lour redressement.
M. Bordes fait encore le vœu qu'à cette
époque, nombreux viennent les métropoli-
tains, les étrangers. Sans doute, aucune
organisation d'exposition spéciale n'aura-t-
elle lieu. La meilleure exposition ne sera-t-
elle pas l'Algérie elle-même, l'Algérie au
travail dans l'tunion de tous ses entants eu-
ropéens et indigènes qui, suns distinction
d'origine, sont des « Algériens Français II.
Mais s'il y a un crime, déclare M. Bor-
des, qu'il 11e faut pag laisser commettre
dons ce pays, c'est la perte de la plus petite
goutte d'eau gui peut être utile. Dévelop-
11er, Je plus possible, d'accord avec les as-
pseemr, blées algériennes, Ja construction 4c
barrages d'irrigation. Résoudre la question
d'adduction ll'e:m dans les villes et villa-
ges, est l'idéç maîtresse du Gouverneur gé-
ri«'niL hn sa qualité ù secrétaire itfnéral
du Gou> crnenioul ),¡din'cnt.u\.j(lfi en eau
pc table uii MioheJfct el t'ort-Nalional avait
élu étudiée. Le projet, enfoui sons dç nom-
breux dossiers pousstfmix, était reslc ta
l'état de projet. Aujourd'hui, remis au jour,
l'inauguration dw colle importante canulJsa.
tion ne tardera pas à être chose faite.
L'électrification des centres ruraux et des
campagnes, l'exploitation, d'une façon ac-
tive, des ressourses minières et minérales,
seront l'objet de tous les soins de M. Bor-
des.
Quant à la politique routière intéressant
tout pailiculièremont son Gouvernement, la
réalisation d'un programme nettement éta-
bli sera poursuivie activement. Enfin, les
services administratifs bénéficieront de
tous les rajeunissements et simplifications
utiles.
L'installation de nouveaux circuits télé-
phoniques interurbains qui permettront des
communications utiles et urgentes est en
voie de solution.
L'intensification des relations d'affaires
de la Métropole avec notre grande colonie,
étant un des buts essentiels de l'action al-
gérienne, une politique énergique visera à
faire venir en Algérie le plus grand nom-
bre de capitaux français disponibles, afin
que la colonie donne tout son rendement au
point de vue industriel.
M. Pierre Pordes ayant déjà dirigé biil-
lamment le cabinet du ministre du Com-
merce et de l'Industrie, ainsi que celui du
ministre des Travaux publics, des Postes et
Télégraphes, et, de plus, occupé les fonc:
tions de secrétaire général des chemins de
fer de l'Etat, le Gouverneur général de l'Al-
gérie se trouve particuîièremeat familiarisé
avec ces problèmes qui seront, personne
n'en doutera, solutionnés avec l'esprit du
suite le plus parfait, une volonté inébran-
lable, pour le Imeilleur avenir de l'Algérie.
► ?
Diorama d'une oasis algérienne
M. Pierre Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, a fait confectionner un superbe
diorama-relief représentant la cueillette des
dattes dans une oasis algérienne.
L'oasis dont il s'agit est du type oasis de
rivière, créée au pied d'une montagne, com-
me celle d'El Kantara.
Le diorama s'illumine au moyen de lam-
pes électriques blanches ordinaires et de lam-
pes bleues, de façon à faire voir alternati-
vement le paysage avec l'aspect qu'il a
d'abord de jour et ensuite par une belle nuit
étoilée.
Cette oasis miniature et d'un beau cachet
touristique se trouve exposée à Alger, 9, bou-
levard Carnot, dans la vitrine de l'Agence
officielle des Chemins de fer de l'Etat.
Et c'est de la bonne propagande touristi-
que pour les régions sahariennes.
La promotion coloniale
--600--
La promotion de la Légion d'honneur du
Ministère des Colonies sera incessamment pu-
bliée.
Inlérim
-0
M. Lanes (Georges-Joseph-Eugène), Procu-
reur Général, chef du Service judiciaire de
l'Inde, a été chargé de l'intérim du Gouver-
nement de cette colonie pendant la durée de
l'absence du Gouverneur titulaire.
ti mmcRO : lioBNTIMD
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Les AitmaÊÊs Coloniales
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PORTS AFRICAINS
Deuz. importantes études viennent d'être
publiées sur les grands ports ,.ord-àfrica.ins,
l'une dans le bulletin ,t}e la Société de Géo
- graphie d'Alger par le capitaine Peyronnet,
l'autre, dans le bulletin du Coniité de.
l'Afrique Française par M. Edouard Payen.
• Avec ce dernier, nous pouvons dire, au-
jourd'hui, que < la puissance colonisatrice,
aidée par les Chambres de Commerce, les
gouvernements locaux et l'initiative pri-
vée, a créé des organismes puissants à l'amé-
lioration desquels on travaille quasi sans re-
lâche. »
A Alger, utie loi du 21 avril 1921 a sanc-
tionné un nouveau programme d'extension
du port vers le sud-est, qui comprend la
création de deux bassins à Mustapha et à
Hamma et d'un avant port. A Oran, une loi
du 30 avril 1924 a fixé le programme des
travaux de nouvel agrandissement du port
vers lEst : transformation de Favant-port
actuel en bassin et Construction d'un nou-
vel avant-port. A Casablanca, le programme
prévu en 1913 est exécuté et, dès mainte-
nant offre au commerce un port magnifique
avec 150 hectares en eau calme, une grande
jetée de 2.080 mètres par fonds de 17 mè-
tres bu-dessous des plus basses mers; 1.57°
mètres de quais, non compris les quais spé-
- ciaux pour lés phosphates qul^sont presque
achevés.
Ainsi de Tunis-La Goulette à Casablanca,
la France a équipé un ensemble de ports
répondant .parfaitement aux besoins d'au-
jourd'hui et même de demain avec ses ports
v spécialisés comme Sfax, pour les phospha-
tes, Bône pour lès produits miniers, Bizerte
et Fedhala pour les huiles lourdes et ses
grands ports de Tunis-La Goulette, Alger,
Oran, Casablanca.
Mais, malgré les efforts remarquables qui
y ont été faits, on peut dire que l'A. O. F.
n'a pas encore l'outillage économique mari-
time que réclame sa merveilleuse expansion.
Ïd, il reste encore beaucoup à faire et 1-oeu-
yfe est urgente.
--- -- 1 _,
Il 4utlit de se rappeler quen 1900 16
mduyeipent du commerce extérieur de
VA, O. F, atteignait à peine une centaine
de millions deffartès* qu'en 1914 il avait
légèrement dépassé 235 millions dé francs et
qu'il a atteint eti 19*6, le chiffra dé 3 mil-
liards pour se rendre compte du'mervéilleux
essor de ce pays. Pàutqi appôtur d'autres
témoignages? La production de l'arachide
qui était de 20.000 twtjes, il y a quarante
ansa atteint, en 500.000^ tonnes. Et
la culture du palmier à huile, du karité, du
- -. - -
coton, dû eacao.. l e^ploitation debOtB de M
Côte d voire ont dépassé, aujourd'hui,
lèr. des essais et des expériences. Le ter-
rain est préparé pour l'activité économique
fructueuse. C'est l'heure, l'heure psycholo
gique, si l'on peut dire, de l'aménagement
de l'outillage économique et en première U-
gne, des d 0, clest-à-diri des ports.
Or, l'Afrique Occidentale française ne
possède vraiment qu'un grand port mo-
derne. Ce n'est pas assez.
Sans doute Dakar, aménagé est devenu
une grande et belle ville et un jçrand port,
le plus grand de l'Atlantique aux dépens de
Las Paimas et de Boutam.
Les premières installations datent de 1859
à 1862 i époque où la Compagnie des Mes-
sageries Maritimes y achète des terrains et
y construit des hangars. Plus tard on cons-
truisit une jetée. De 1808 à 1908 on dé-
pense 21 millions pour 1 aménagement d'un
port principalement militaire. Enfin, à par-
tir de 1910, on aménage le port de com-
merce: : la dépense s'élève à 12 millions.
Mais, dès maintenant, le port est devenu
ttop petit, son outillage est insuffisant. On
a dû prévoir 71 millier pour mettre Dakar
en état de jouer le rôle qui l'attend dans !e
proche avenir. Beaucoup de bons esprits,
expérimentés et prudents, craignent que nous
ne-voyions encore « trop petit P. M. Ronme,
avec la merveilleuse vision de l'avenir, q»:'il
apporta ici comme en bien d'autres matières,
avait dressé un vaste plan t il s'agissait de
joindre Gorée' à la côte par une digue et
d'englober Rufisque dans l'enceinte des je-
tées. Ce plan fut, alors, jugé excessif, et
repoussé. Il faudra peut-être, U11 jour pro-
chain, v revenir.
Il est légitimé de faire porter tout l'ef-
fort, au Sénégal, sur le grand port de
Dakar. Le vieux port de Rufisque, port cen-
tral des arachides, sera sans doute sacrifié.
Raqlack même, débouché, dès aujourd'hui,
d'un grand nombre de produits du Soudan
et qui prendra peutatre, dans un avenir
e t. qui pir
assez éloigné, figure de grand port peut
être actuellement négligé au profit de Dakar,
cat il est parfois dangereux d'éparpiller les
efforts.
Mais l'A. 0. F. ne peut pas n'avoir !
qu'une, porte de sortie. La Guinée doit, de
toute nécessité; avoir son port. Elle a Ço-
nakry, la bélle Conakry trni fut l'oeuvre
personnelle du Gouverneur Ballay. Le port
men protégé d'une part par les contreforts
du Rakëulima et, d'autre part, par le
groupe des lies de Los offre une rade, où
la tner est rarement très agitée, mais qui
est peu profonde et où les bateaux d'un
fort tonnage sont obligés de mouiller loin
du rivage. L'appontement en bois, même
prolongé de deux cents mètres, comme il
gft est question, restera insuffisant. Sans.
doofe, on prétend que Conakry restera ton-
Jours un port médiocre tant que le trafic du
Chemin de fer Kanlcan-Conakiy ne donnera
pas JMUS de résultats. < Mais ne pourrait-on
IIHÉffir laiilition et soutenir, avrO
,«,ult f de railon, que Tanière pays ne
pourra se dérotopper, éuuuuilijâuemeiir, tant
-tu'B n'aurai fQfm le détonftr qui lui est
--
nécessaire-?. N'est-il, pas Óvident; par exetn-
pie, que la Guinée ne ptra pas concur-
rencer l'Amérique et fournir à la métropole
les ananas-et les bananes, tant que l'instal-
lation du frigorifique, toujours attendu, ne
sera pas achevée? -
Enfin, se pose la- question dji port de la
Côte d'Ivoire. On connait la situation, vrai-
ment paradoxale, de cette colonie/ La fo-
rêt équatoriale y occupe le tiers environ de la
superficie. Cette forêt a constitué, pendant
longtemps, une véritable barrière entre le
Soudan et la mer. Mais on y a ouvert une
trouée par une ligne de chemin, de fer qui
part d'Abidjan, sur la lagune Ebrié, atteint
le N'zi affluent du Bandama à Dimbokro,
à 183 kilomètres d'Abidjan, Bouâké, à 306'
kilomètres et Niangbo (453 kilomètres) ter-
minus actuel, pour se diriger, plus tord,
-par Korhogo et Bobo-Dioulasso vers Ouaga-
dougou et le Soudan Mossi. Mais Abidjan,
aussi incroyable que cela puisse sembler, est
un terminus de chemin de fer, mais n'était
pas un port jusqu'ici. Celui-ci se trouvait
placé à quelques kilomètres de là, à Grand
Bassam.
Le wharf de Grand Bassam ayant été em-
porté par une tempête on a décidé de
faire cesser ce paradoxe. Un wharf nou-
veau, mais provisoire, a été reconstruit à
Grand Bassam en attendant, celui, beaucoup
plus grand et pourvu de tout le matériel mo-
derne qui doit être construit en face d'Abid-
jan. Les travaux ont été adjugés en décem-
bre 1915' et il semble qu'on soit enfin d'ac-
cord pour construire le wharf, lui-même, à
Vridi si ce n'est à Port-Bouët.
Ici encore on peut craindre que nous ne
fassions preuve de trop grande timidité. De-
puis longtemps des études ont été entreprises
et des plans établis pour la construction
d'un véritable port. Mais les études conti-
nuent 1 Et, cependant nos voisins les An-
glais poursuivent, avec leur ivité coutu-
mière, la construction Idu port de Takoradi,
en Gold Coast, qui leur coûtera, dit-on, un
milliard.
Etienne ÀntonétU9
Député dé la liaute-savole, pro/nt-
téur de législation coloniale et d'éet-
nomle politique A ta Faculté de Drott
LvOR. '-
1111 1 ̃ , 1 ̃' 1 *
Les Mdêtésiiidifètts de fftyeyatce
affiche d« Sëcègil ea tftit
Les Sociétés indigènes de prévoyance, de
secours et de prêts mutuels agricoles de l'Afri.
que Occidentale Française, dont la création te.
monte au 29 juin 1910, ont vu leur statut ori-
ginal modifié par des décrets des 8 janvier
1915. 30 juillet 1919 et 5 décembre Iv23.
Elles ont pour but d'aider au développe..
ment des cultures et de l'élevage, de la récolte
et de ta préparation des produits agricoles et
de cueillette, ainsi qu'à l'amélioration des con-
ditions culturales notamment par un meilleur
sélectionnement des graines de semence. Elles
permettent à. leurs adhérents, par des prêts à
longs termes en nature ou en argent, de main-
tenir et de développer leurs cultures, d'amélio-
rer et d'augmenter leur outillage et leurs trou-
oeaux.
..- - Au cours de l'année t926, les quinze Socié..
tés indigènes de prévoyance du Sénégal -.
colonie où cette forme de mutualité est parti-
culièrement développée -'– se sont efforcées de
réaliser le programme qui leur avait été tracé ;
extension des cultures vivrières, essais de cul-
tures industrielles nouvelles, sélection et dis-
tribution des graines de semence, construction
de magasins de stockage, forage de puits.
Malgré la modicité dés cotisations (1 franc
par sociétaire et par an), l'actif net de ces
organismes est passé de 1.067,769 francs, en
1914, à 10.185.4% francs en 1925, pour.
atteindre H. 129.006 fr. 95 au 31 décembre
1926, dont 3.095.604 fr. 84 de numéraire et
de titres en portefeuille, 1.845.024 fr. 68 de
matériel et d'immeubles et 6.179.337 fr. 56
représentant la valeur des semences prêtées aux
cultivateurs et remboursables à la récolte. Le
reliquat de l'actif, soit. 039 fr. 87, est inscrit
au compte « Profits et Pertes ».
Pendant l'année 1926.. il a été construit par
les soins de ces Sociétés, 19 magasins destinés
au stockage des graines, et 91 puits ont été
forés ou aménagés dans les cercles suivants :
Diourhel, 28 ; Kaolack, 15 ; Tbiès, 13 ; Lou-
ga, 11 ; Podor, 9 ; Bignona, 7 ; Kédouaou,
5, et Bàkel, 3.
.-– –-
Retour du Sftharà
--0-0---
La mission scientifique danoise Olufsen,
après un séjour prolongé dans les possessions
africaine françaises, et après avoir réuni d'im-
portantes collections, est de rétour à Dakar.
Elle compte être en France dans le courant
de ce mmi.
à MEME EÇNMMME lE l'A.I.F.
M. l'ingénieur principal Boâc, adjoint au
directeur du Chemin de fer de Thiès au
Niger, est détaché à l'Agence Economique
Niger, l'Afrique - Occidentale Française - à Paris.
de
En l'honneur de M. Perrier
Les Fédérations Nationales des Anciens
Coloniaux et des Associations et Syndicats.
des Fonctionnaires coloniaux, ont reçu cet
après-midi, à 17 heures, au Syndicat de la
Presse Coloniale, M. Léon Perrier.
Le ntmmra des Colonies, dans une vi-
brante allocution très applaudie, a rappelé
m efforts et sa Sollicitude pour améliorer
la ait
Le plan de M. Coppak
>9 - **'
M i Cojppola est un de ces fubli-
cistes italiens qui, dcook de Ion-,
eue s -anniês se ̃ s.(jnt'¡tt, ; -Ici
hérauts de la "fmttqfle colôwwle. ffià,
avant la guerre, il frècoflisait la conquête
de terntoires où l'Italie fomrsit déverser le
trop plein de sa population..
Avec Vavènement du ;gouvernement fas-
ciste, M. Coppola trâum dans les Pouvoirs
publics un appui plus tratit que celui que
lui donnaient les ministres de la monarchie
parlementaire qui n'avaient pas les mêmes
raisons que M. Mussolini pour Revendiquer
des terres de peuplement. M. Coppola fut
même pendant quelque teprtps sous-secrétaire
d'Etat aux Colonies, Mais ce passage au
pouvoir n'a htodtfié tes idées ni les façons
de faire 'de ce partisan de. la plus grande
Italie. -
Il vient ite faire à un de nos confrères du
Matin des déclarations qui confirment ses
articles de l' Idea Nazionale et de la Tri-
buna. Il divise les terres coloniales en trois
groupes :
il Les colonies conquises avant la guerre;
20 Les colonies partagées entre les alliés
au moment du traité de Versailles;
3° Les territoires.. encore itldtpelldanls.
L'Italie lia sur les premières aucune visée.
Sur les secondes, elle prétend avoir autant
de droits que la France, l'Angleterre, les Do.
minions britanniques et le -latoFn'-qW-- ont
précédé à'- leur annexion Wunt façdn plus
ou moins franche.
Quant aux territoires indépendants, elle
dct/lande qu'on lui laisse la voie libre.
M. Coppola n'ignore pas que la revision
des mandats soulèverait de grandes diffi-
cultés. Mais il pense que- si la France don-
nait le bon exemple en abandonnant les
mandats qui lui ont été confiés et que si, en.
suite, elle consentait à s'entendre avec l'Ita-
lie, l'opération s'en trouverait constsérable-
ment facilitée. Cela n'est pas douteux. Mais
rien ne dit que la Grande-Bretagne et ns
dominions imiteraient ce geste auquel je ne
vois, pour ma fart, aucun inconvénient.
M. Coppola n'est pas lui non plus très
certain du bon accueil que feraient les An-
glo-Saxons à cette proposition et comme il
se rend parfaitement compte que le refus do
l'empire britannique entraînerait celui de la
France, il tourne ses vues vers la troiiième
catégorie de territoires, ceux qu'il considère
comme res nullius, c'est-à-dire bons à pren-.
dre, Il regardé d'une façon toute- particu-
lière V Ethiopie, Ce pays est bien membre
de la Société des Mations qui a garapti son
indépendance.. - t -
Mais cette sittlatiÕn ne le gêne guérei *ear
il sait que la garantie de la Société des N 04
tions n'a pas empêché VAlbanie de devenir
vassale de l'Italie, et pourquoi ce qui a réussi
sur les bords de VAdriatique ne serait pas
possible sur ceux de la Mer Rougel Seule-
ment, l'Abyssinie, comme tous les pays que
l'on suppose riches, suscite des convoitises.
On parle de capitaux américains qui sont en
train de s'investir dans de grandes entrepri-
ses. Et ceci n'est pas pour favoriser les vi-
sées italiennes. Les Yankees n'aiment pas à
être dépossédés de ce qu'ils se sont appro-
prié et ils savellt se défendre.
- D'autre part, ce pays alimente l'une des
branches du Nil dont les eaux font la ri-
chesse du Soudan Oriental et de l'Egypte,
territoires particulièrement chers à l'Angle-
terre. Il n'est pas du tout sûr que Londres
ne verrait pas sans quelque inquiétude, une
domination européenne s'établir dans un
pays d'ot l'on peut à son gré agir sur la
prospérité de régions que la Grande-Brcia-
ptte considère comme si etmes.
- De quelque côté qu'il se tourne, M. Cop-
pola aperçoit des difficultés : difficultés à
propos de la revision générale des mandats,
difficultés à propos de VEthiopie. Que faire
alorsi Renoncer à toute expansioll ?. Ja-
mais de la vic., C'est totalement impossible.
Il taut trouver cependant une solution. Il
pense l'avoir rencontrée. Elle est assez sim-
ple. La voici : la France a besoin que sa
sécurité lui soit garantie par alliances. Ge-
etève, Locarno, combinaisons idéologiques- et
sàns valeur positive. Une, bonne alliance se-
rait préférable. L'Italie offre la sienneEn
échange la France abandonne la Syrie et
Djibouti avec son chemin de fer. A ce prix
la grande amitié latine est de nouveau scel-
lée. Chacun y trouve son compte et tout le
monde est content. Et voilà, ce n'est, pas
compliqué. Suggestion d'un isolé et sans im-
portance, direz-vous 1 Errcur, suggestion
gouvernementale i Pas absolument. Plus
probablement l'une et l'autre.
Hmnry F ont amer
Député du Cantal.
Vlce-prèsidmt de ta Commission
des Colonies.
secrém" de ta Commission
det Aftatrei éfranoèret.
fi-
Les visées coloniales de l'ilalle
––0-0
Les visées coloniales de l'Italie se précisent
de plus en plus : selon ce qui se dit dans cer-
tains milieux coloniaux italiens, l'Italie se ver-
rait avec plaisir garantir :
1° La possession d'un hinterland tripolitain
suffisamment large:
2° La liberté des communications directes
entre la Tripolitaine et le Tchad ;
3° L'obtention de zones d'influence au Ca-
meroun.
Ce triple avantage constituerait I:O.Jr les Ita-
liens une solution des problèmes des débou-
chés, des colonies et des umdite.
LIRE EN SECONDE PAGE !
LA CHAMBRE ET LÉ SENAT,
VAVîXTtUN COLONIALE,
UNE GRANDE TOURISTE, par Eufiène De-
vaux. * ,
Ligb INONDATIONS 'ALGERIENNES.
1 .-.. - 1
A la Conqûisioa de l'Algérie
.a..c.loDi., et des Prottelorth
- - "", $
La -0Onurli68ipn de ̃ l'Algérie, dçs colonies
-,.-/ tectorats s'est réunie hier à 15 h.
La ommission, en une brève séance, a
décidé de se réunir à nouveau mercredi pro-
chain, pour entendre M. Léon Perrier, mi-
nistre des Colonies -:
i Il Sur la question du travail dans les co-
lonies, l'emploi de la main-d'œuvre indi-
gène, la politique générale du Gouvernement
en cette matière;
20 Sur le régime des concessions aux colo-
3ies et pkis spécialement sur la concession
destinée à Ito culture cotonnière au Moyen-
Congo.
M. Henri Fontânier proposait la remise à
quinzaine de cette audition,, mais la date de
mercredi 18 VIra été téteftue.par.la Com-
mission. J :
Lé financier
dans la circonscription
–0-0–
Wotre excellent confrère Candide publie
Vêcho suivant 4
M. Octave Homberg, en dépit de sa mésa-
venture avec M. Pierre Hamp, ne clpit pas
avoir perdu tout espoir de se présenter aux
élections. Car il vient très souvent au mi-
nistère de l'Intérieur. Il y vient même de
plus en plus souvent. Il semble d'ailleurs
assez abattu, assez fatigué.
T* Ce pauvre homme 1 disent les huissiers
le nom d'Octave Homberg ne dit pas
grand'chose,. il fait pitié de le voir comme
ça si triste. Et comme il est pâle. Il doit être
malade, pour sûr.
C'est, expliqua un journaliste, qu'il a
beaucoup de soucis.
Des soucis d'argent? demandèrent les
huissiers candides.
Le journaliste sourit à peine.
Oui. C'est cela; justement : des soucis
d'argent 1
Parfaitement Petites affaires, petits sou-
ctst grosses affaires, gros soucis, Et c'est le
cas de l'animateur de l'Indochinoise de cul-
tures tropicales, des Raffineries et Sucreries
de l'Indochine, des Minerais de la Grande
Ile, dont les cours, après avoir atteint des
chiffres astronomiques, ont suivi depuis dix-
huit mois une dégringolade ¡chl.vellf..
Mais tout cela n'empêche pas Ilatnitid, et
on salt combien est fraternelle et Protectrice
celle gui unit M. Octave Homberg à M. Al-
16ert Sarraut dont à la fin de 1934, le finan-
cier allait faire le directeur politique, 'mai-
erement appointé. d'une de ses feuilles.
- Il veut en faire demain à tiouveait, malgré
sa santé et son âge. un gouverneur général de
VIndochinej pour le, plus grand bien de ses
affaires mal handicapées ou-mieux Hamp-
divapées,
v lîàutefaiSi M. Raymond Poincaré, dont on
connaît la haute probité, ne veut point se
prêter à cette manœuvre avant les élections.
et après, le meunier, son fils ou l'âne.
moie
L'iMMHnriMawM MU
Vermandé qu'on appelle le « Landru Nan-
céen « avait étranglé sa femme, puis avait
convenablement incinéré le cadavre dans le
calorifère de son imprimerie.
Il s'apprêtait à partir avec sa maîtresse
11 s'apprêtait à Partit avec sa tnattresse
*
quand on l'arrêta. -
Or, savez-vous quel était le rêve du beau
Vermandé?
Habiter l'Indochine.
Voilà une recrue que l'Indochine ne regret-
tera pas!
DtrECDES it mutant
Distribution de prix
Lundi eut lieu, à Saïgon, sous la prést-
dence du Gouverneur Blanchard de la
Brosse, la distribution des prix du concours
des Ecoles industrielles, dont le développe-
ment s'est poursuivi activement ces temps
derniers en Cochinchine, grâce à la sollici-
tude de Vadministration locale et dont les
résultats déjà acquis permettent d'apprécier
les grands services qu'elles sont suscepti-
bles de rendre. Le Gouverneur après avoir
montré Vimportance du travail manuel, fit
ressortir comment la clarté française et la
finesse annamite devaient aboutir aux
chc[s-d'œ'Uvre d'élégance et de précision
présentés. ,- - - -- -
(Indo-Paçifi.)
Les exportations de riz
Les exportations de riz par llaïphong, du,..
rant le mois de décembre, ont atteint au
total 28.007 tonnes, savoir :
Riz blanc :
Sur la France.. Tonnes 799
Sur t'étranger 26.845
.Brisures :
"- Sur la France ,.: 327
Sur l'étranaer -- 126
Le total générai des sorties de riz du Ton-
Irin pendant l'année 1927 atteint 176.724 ton-
nei.
p, Mouvement maritime
Les mouvements du port de Haïphong en
décembre 1927 ont été les suivants :
Entrées : 38 navires sont entrés, repré-
sentant une fange brute totale dé 100.074
tonnes.
Sorties : 44 navires sont sortis, représen-
tant une iauge brute totale de 121.962 ton-
nes, savoir :
Imnortations :
17 français Tonnes 6.221
9 anglais P. 2-OZI
7 japonais • ••*%.» • «>"31 838
2 norvégiens sur lest
1 hollandais. 1.851
2 chinois la
Exportations :
7 français 24.362
10 anglais 16.135
7 japonais 24.124
5 norvégiens r 14.837
1 hollandais 1VMII ITT 58
1 allemand Ve * » ̃ • • HH 5M
ft Chinois "1" 6.784
, VAIM n ILA PL4«» 1
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de t'Indochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à la
dM du 8 janvier 1928 le taux officiel de la pias-
tw «tait de le fr. 36.
Mort du prince Istnall
héritier du trône beylical
- de Tunis
0-0 ̃*- •
Le prince IsmaU bey, bey du camp, héri-
tier présomptif du IrOne. beylical, est mort
mardi matin, à 7 heures, des suites de, la fiè-
vre typhoïde.
Le prince était alité depuis quelques jours,
mais son état de santé ne semblait pas faire
redouter une. issue fatale, si une. violente hé-
morragiet ne s'était pas déclarée, chez le ma-
lade dans la nuit de lundi à mardi.
Le défunt était fils du bey Mohamed Ali,
qui monta sur le trône le 29 octobre 1882 à
la mort de Sadok Bey, signataire du traité
du Bardo, qui assura le. protectorat français
dans la régence.
Par suite de. Vavènement de Mohamed el
Habid Bey, le souverain régnant actuel, le
prince IsmaU, né le 1 janvier 1859, devint,
comme aîné de la famille Husseinite, bey du
Camp et héritier présomptif.
M. Lucien Saint, Résident Général, en-
touré des autorités civiles et militaires, des
membres du corps consulaire, des représen-
tants élus des. administrations locales, de la
magistrature et. de. nombreux reprétentants
de la colonie française, assistait aux funérail-
les dfi prince Ismaîl, qui se déroulèrent so-
lennellement hier à 10 heures, en présence de
toutes les autorités du protectorat et d'une
foule considérable. Sous une pluie fineu tom-
bant sans interruption, les troupes, étaient, for-
mées en carré, place de. la Kasbah. Les hon-
neurs militaires furent rendus au défunt,
grand officier de la Légion d'honneur, par
un détachement de cavalerie, un bataillon du
48 zouaves, avec le drapeau du régiment, et
par les troupes d'artillerie, et d'infanterie, ley-
licales.
Le prince IsmaU a été inhumé au tombeau
des bey s à Tombet-el-Beyt
Le nouveau bey du camp est le frère du
défunt) le prince Ahmed, cousin du bey ré-
gnant.
(Par dépêche.)
--
M. LICIOR - aloi ilit lar Ir leur paris
Le Résident Général doit quitter prochai-
nement Tunis pour se rendre à Paris où il
séjournera pendant quelques jours pour ré-
gler différentes affaires concernant t? protec-
torat. 4
La date de son départ n'est pas encore
fixée.
M. Lucien plaint attend, pour la décider,
d'être en possession de tous les dossiers re-
latifs aux questions qu'il va traiter et dont
certains ne sont pas encore complètement
préparés.
En conséquence, il ne pense pas être en
mesure de partir avant la seconde quinzaine
de janvier.
C'est le moment, comme on J'a vu d'au-
tre part, où M. Steeg doit également rentrer
en France.
.----_. - .,.
Prochain voyage de M. Steeg
---0-0-
M. Steeg, au cours de la. séance Con-
seil dit. Gouvernement qui s'est réuni le 10
ja.,.nier à Rabat, a. annoncé son intention de
retarder son voyage en France jusqu'au 25
janvier, au lieu de partir le 1 5, ainsi que
nous l'avions annoncé.
: =_
Au Jardin des Plantes
----0-0-
L'activité et le désir de progrès régnent
toujours au Jardin des Plantes.
L'aquarium d'études, auquel on ne cesse
de travailler, sera ouvert au public dans la
semaine de Pâques. Il y pourra voir jous les
poissons d'eau douce élevés en France et une
curieuse exposition de ces « poissons d'orne-
ment », qui vont du banal poisson rouge à
l'étrange poisson chinois.
Les laboratoires viennent de recevoir des
bocaux remplis de reptiles et de batraciens
qui baignent dans l'alcool. Ils proviennent
de l'Afrique Orientale, limitrophe du Congo
Belge.
M. le professeur Bourdel donne sur la mé-
nagerie qu'il administre avec tant de zèle
dévoué et de haute compétence, les plus in-
téressants détails. Depuis le ior janvier, elle
a reçu un curieux chien Vivenm, ou chien
de martre, provenant du Tonkin. C'est un
animal brun à rayures noires, comme celles
du zèbre, et tenant des « canidés » et des
« vivérinés ». Il y a encore, parmi les nou-
veaux pensionnaires, deux singes-macaques
japonais; des canards exotiques; et l'on
attend très prochainement une famille
d'orangs, de Sumatra : le mâle, la femelle
et son « jeune », qui enrichiront la rare col-
lection d'anthropomorphes du Jardin des
Plantes où figurent sept chimpanzés et un
gorille.
«M.
Pour l'Afrique Equatoriale
-0-0---
C'est dans le courant de cette année, comme
les Annales Coloniales ont été les premières à
l'annoncer, qu' auront lieu les élections au Con-
seil Supérieur des Colonies,
Notre ami Pierre Valude, député du Cher,
ancien ministre, a été sollicité par un - grand
nombre de colons du Gabon et du Moyen
Congo de poser sa candidature.
On ne sait encore si le délégué sortant, M.
Dubosc, ancien administrateur des Colonies, se
représentera devant ses électeurs à cette consul-
tation dont le premier tour aura lieu le 7 octobre
prochain.
INOW
Pour les magistrats coloniaux
010-
La Commission d'avancement de la magis-
trature qui se réunit actuellement au Ministère
des Colonies aura fini ses travaux samedi pro-
chain.
mi*
Parmi les gouverneurs
Nous croyons savoir qu'un important mou-
vement de gouverneurs (nominations et muta-
tions) sera joomis à la signature du Président
de la République à un très prochain Conseil
des ministres.
Le programme économique
de M. Pierre .nI..
-.0 7
Nous sommes heureux de donner cwles-
sous lc& -grandes lignes du programme éco-
nomique dont M. Pierre bordes, gouver-
neur général du l'Algérie, poursuit inlassa-
blement l'exécution.
Continuant le programme qu'il s'est tou-
jours assigné dans les différents postes de
sa carrière algérienne, il place aiu premier
plan les questions concernant La vie écono-
mique de l'Algérie.
Comme directeur des Territoires du Sud,
il lit terminer le chemin de 1er de Diskru
à Touggourt, qui a rendu de si grands ser-
vices et qui est une des rares lignes qui
donnent des bénéfices appréciables, et à la
même époque, il mène une active campagne
de creusement de puits artésiens qui ont
largement contribué à la richesse de ces ré-
gions.
- Les ravages causés par les récentes inon-
dations et le programme de reconstiuttion
des régions sinistrés priment les préoccu-
pations du gouverneur de l'Algérie.
Appelé à Nancy au moment le plus criti-
que de la reconstitution de§ régions dévas-
tées, M. Bordes a pu, en ne s'embarrassant
pas de tout le fatras des règlements admi-
nistratifs, mener à bien le développement
des coopératives de reconstruction, qui ont
permis un relèvement rapide des régions
dévastées.
Son expérience de ces problèmes est
d'une grande utilifcmëfu moment où un cata-
clysme sans précédent a ravagé une des
porties les plus riches du pays. La vue dt
Mostaganem et de Peri'égaux n'est pas loin
de ressembler aux ruines douloureuses de
Gerbevillers el de Nomeny.
Prenant exemple sur ces héroïques et la-
borieuses populations lorraines, M. le Gou-
verneur général souhaite que les Algériens
sii mettent IAveq ardeur à la tàche et, en
1930, ils étonneront le monde par la splen-
deur de lour redressement.
M. Bordes fait encore le vœu qu'à cette
époque, nombreux viennent les métropoli-
tains, les étrangers. Sans doute, aucune
organisation d'exposition spéciale n'aura-t-
elle lieu. La meilleure exposition ne sera-t-
elle pas l'Algérie elle-même, l'Algérie au
travail dans l'tunion de tous ses entants eu-
ropéens et indigènes qui, suns distinction
d'origine, sont des « Algériens Français II.
Mais s'il y a un crime, déclare M. Bor-
des, qu'il 11e faut pag laisser commettre
dons ce pays, c'est la perte de la plus petite
goutte d'eau gui peut être utile. Dévelop-
11er, Je plus possible, d'accord avec les as-
pseemr, blées algériennes, Ja construction 4c
barrages d'irrigation. Résoudre la question
d'adduction ll'e:m dans les villes et villa-
ges, est l'idéç maîtresse du Gouverneur gé-
ri«'niL hn sa qualité ù secrétaire itfnéral
du Gou> crnenioul ),¡din'cnt.u\.j(lfi en eau
pc table uii MioheJfct el t'ort-Nalional avait
élu étudiée. Le projet, enfoui sons dç nom-
breux dossiers pousstfmix, était reslc ta
l'état de projet. Aujourd'hui, remis au jour,
l'inauguration dw colle importante canulJsa.
tion ne tardera pas à être chose faite.
L'électrification des centres ruraux et des
campagnes, l'exploitation, d'une façon ac-
tive, des ressourses minières et minérales,
seront l'objet de tous les soins de M. Bor-
des.
Quant à la politique routière intéressant
tout pailiculièremont son Gouvernement, la
réalisation d'un programme nettement éta-
bli sera poursuivie activement. Enfin, les
services administratifs bénéficieront de
tous les rajeunissements et simplifications
utiles.
L'installation de nouveaux circuits télé-
phoniques interurbains qui permettront des
communications utiles et urgentes est en
voie de solution.
L'intensification des relations d'affaires
de la Métropole avec notre grande colonie,
étant un des buts essentiels de l'action al-
gérienne, une politique énergique visera à
faire venir en Algérie le plus grand nom-
bre de capitaux français disponibles, afin
que la colonie donne tout son rendement au
point de vue industriel.
M. Pierre Pordes ayant déjà dirigé biil-
lamment le cabinet du ministre du Com-
merce et de l'Industrie, ainsi que celui du
ministre des Travaux publics, des Postes et
Télégraphes, et, de plus, occupé les fonc:
tions de secrétaire général des chemins de
fer de l'Etat, le Gouverneur général de l'Al-
gérie se trouve particuîièremeat familiarisé
avec ces problèmes qui seront, personne
n'en doutera, solutionnés avec l'esprit du
suite le plus parfait, une volonté inébran-
lable, pour le Imeilleur avenir de l'Algérie.
► ?
Diorama d'une oasis algérienne
M. Pierre Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, a fait confectionner un superbe
diorama-relief représentant la cueillette des
dattes dans une oasis algérienne.
L'oasis dont il s'agit est du type oasis de
rivière, créée au pied d'une montagne, com-
me celle d'El Kantara.
Le diorama s'illumine au moyen de lam-
pes électriques blanches ordinaires et de lam-
pes bleues, de façon à faire voir alternati-
vement le paysage avec l'aspect qu'il a
d'abord de jour et ensuite par une belle nuit
étoilée.
Cette oasis miniature et d'un beau cachet
touristique se trouve exposée à Alger, 9, bou-
levard Carnot, dans la vitrine de l'Agence
officielle des Chemins de fer de l'Etat.
Et c'est de la bonne propagande touristi-
que pour les régions sahariennes.
La promotion coloniale
--600--
La promotion de la Légion d'honneur du
Ministère des Colonies sera incessamment pu-
bliée.
Inlérim
-0
M. Lanes (Georges-Joseph-Eugène), Procu-
reur Général, chef du Service judiciaire de
l'Inde, a été chargé de l'intérim du Gouver-
nement de cette colonie pendant la durée de
l'absence du Gouverneur titulaire.
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