Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 07 janvier 1928 07 janvier 1928
Description : 1928/01/07 (A29,N4). 1928/01/07 (A29,N4).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511911
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VlfaGT-N&UVlEMiB ANNEE. N® i
c :" :.-.
m1 '"Éf(O I
LE NUMÉRO t 30 CENTIMES
SAMEDI SOIR, 7 JANVIER 1928
Les Anna/es -, Cvïoniàtes
, ", '.c - ,'" 'n, ,: 00. - ,"o. ,> ,; ",'. ,q.
", ( ,",o.,.Qc.,-",,:," ,.,.- ",": ,'.
jwo onàonuo et réetamet tonI reçue# m
ouem w idurna. 1
- «1 1 -- -,« -- .,
; OiÉMTMMt i MarMI Ù;'.,.,"L'" ;
- -. - _-. - --
t' "&r' imrna iw Pnom -
,,-,,'üw.. o-.--
owe ~v~ 1 - -. -
- iougoil Volloi.ca
Rédaction & Administration i
1 - -. ! - 'r
- 14, !M«lll«ll-TlNMr
PARIS 0-) - -
ttUftPH. t LOUVRE 114V
.;. -Wamaucu aff-m
-llO, I.TI
avtc l« supplément illustré ;
Um 8 IMs llMi
Ffuot èt - - -
COIonl" 120* 65 > U, a
ÉtrtRfiP. , 180> 100» M»
On t'abonna MM ftala AHI
taaa jaa bornai 4a tôSST
L'Agriculture en Indochine
- .:
De par la nature de son soi et de par son
climat, l'Indochine est un pays essentiellement
agricole. Les espaces fertilés sont étendus et
ils ne sont pas encore tous mis en valeujr.
L'humidité abondante. alliée au moins dans
les plaines à une chaleur élevée, favorise une
végétation luxuriante. Les ressources, - les pos-
sibilités agricoles sont donc considérables, «et
il est à. prévoir, qu'en dépit des progrès ra-
pides de l'industrie, l'exploitation du sol res-
tera pendant de longues années la forme domi-
nante de l'activité économique.
Malheureusement, les procédés agricoles
sont encore rudimentaires, et il est nécessaire
de faire appel à des méthodes plus modernes,
plus scientifiques, non seulement pour mieux
cultiver le sol, mais aussi pour tirer un meilleur
parti de ses produits.
Le rôle de l administration est dans ce do-
maine de toute première importance. Sans
doute, leS' populations auxquelles elle a affaire
ont atteint un degré déjà avancé de civilisatr
tion. et nous sommes loin des indigènes de
l'Afrique Equatoriale ou de l'Afrique Occi-
dentale. Mais elles ont encore beaucoup à
apprendre, quoi que puissent en penser cer-
tains de nos compatriotes qui confondent faci-
lement les manifestations de l'art avec la tech-
nique agricole ou industrielle. Il va sans - dire
que cette oeuvre - d'éducation ne dbit pas impli-
quer un asservissement quelconque de l'indi-
gène, si atténué que pût en être le caractère.
Le rapport de M. Lebrun sur le budget des
Colonies nous montre, avec quelque complai-
sance peut-être, les efforts qui sont faits dans
ce sens. Ainsi pour le riz. chacun sait que
cette céréale est la grande culture de l'lndo..
chine. Plus de 5 millions d'hectares lui sont
consacrés. La dernière récolte a donné environ
7 millions de tonnes de paddy, ce qui équi-
vaut à 4,620:000 tonnes de riz alimentaire.
Sur cette quantité de 7 millions de tonnes, 5
: millions sont nécessaires à la consommation la.
cale ou sont employés pour les semences ou
les distillations, de sorte que 2 millions de
tonnes restent disponibles pour l'exportation.
L'exportation qui ne se fait pas sous forme
de paddy, se dirige 'surtout vers les - pays
d'Extrême-Orient : Chine, Japon, Indes Néer-
landaises. Philippines. La part de l'Eutope et
ceUe des Etats-Unis sont faibles. Le fait peut
liarrfîtfe surprenant si l'on songe que le riz d'ln-
dochine a une saveur agréable et d'excellentes
qualités nutritives" Mais cela s'explique fort
bien si l'on tient compte que ce riz manque
d nomogénéité et qu'il content une trop forte
- proportion de brisures. Et ceci écarte les ache.
teurs européens ou américains. <
11 faut donc, si on veut les attirer réduire
les variétés de graines ët rénjédief aux défec-
tuosités de l'ûsinige tel que le pratiquent les
Chinois. L'administration s'est préoccupée de
ce dduble problème. -
Depuis 1913.' des stations expérimentales
ont étl établies sur différents points de la Co-
cmnctiine. Elles avaient pour mission d'étudier
les meilleures méthodes de culture et la sélec-
tion des paddys. Des résultats intéressants sont
déjà apparus. Seulement, l'expérience a dé-
montré que la méthodb la plus scientifique pour
sélectionner le paddy c'est-à-dire la mé-
thode de sélection génétique par culture pédi-
grce telle qu'on la pratique au laboratoire de
Saigon ne peut exercer qu'une action fort
lente sur l'amélioration générale des paddys.
Aussi emploie-t-on de préférence dans les sta-
tions - rizicbles la - méthode plus rapide de la
sélection mécanique, « ce qui consiste, dit une
note officielle, à trier d'abord dans les semen-
ces des variétés locales les mieux adaptées à j
la région, afin d'en rejeter les grains défec-
tueux par leur poids spécifique, leurs formes
et leurs dimensions, puis à éliminer soigneuse-
ment dans les semis provenant de ces graines
tous les plans retardataires, chétifs, malades,
ou peu conformes au type moyen de la variété
en culture ».
Ce procédé -donne des résultats rapides.
Grâce à lui, jes stations nzicoles sont en me-
sure de mettre à la .disposition des cultivateurs
des quantités de plus en plus importantes de
paddys sélectionnés. On peut, sans excès d'op-
timisme, espérer que l'on arrivera à améliorer
̃ graduellement la qualité des riz d'Indochine
et' à leur acquérir une meilleure réputation sur
les-marchés mondiaux.
De son côté, le Gouvernement de la cechin-
chine a institué en 1923 des concours de pad-
dys avec primes. Les concours ont lieu chaque
année aux chefs-lieux des provinces qui pro-
duisent du riz. -
Les stations rizicoles s'occupent aussi de la
recherche des meilleures méthodes de culture.
Elles procèdent à des essais d'engrais. Il y a,
de ce côté, beaucoup à faire. Les indigènes
ont besoin de faire des progrès. Le rendement
à l'hectare est d'environ 1,100 à 1.200 kilos ;
il atteint 2.600 dans les rizières où l'on fait
deux récoltes. Ces rendements sont bien infé-
rieurs à ceux des autres pays producteurs de
riz. L'hectare, pour une seule récolte, donne
en effet 1.700 kilos aux. Indes anglaises, 2.000
à java, plus de 4.000 au Japon, de 3.600 en
Italie., de 5.800 en Espagne.
L'initiative privée joint ses efforts à ceux
de l'administration. Des firmes françaises ont
conshnit des usines de triage, des rizeries, avec
un matériel moderne. Elles offrent desPrlme.
aux lots de paddy de choix. Des rizeries bien
outillées se créent ainsi un peu partout sur tout
le territoire de l'Union indochinoise.
Un Syndicat d'industriels s'est même cons-
titué afin de faire procéder à une étude appro-
fondie des moyens de perfectionner cette cul-
ture capitale. ÏLa envoyé & l'étranger des
techniciens faire une empiète sur les meilleurs
prtJP&dés de production et usinage.
- Dès efforts semblables sont faits :poart]ael-
cney autres cultures, mais pw pour toutes,
Oest ainsi que la canne à mm e est alti.
"vêe mr peu pum, surtout en Anranr4t en
Coehinahine, où elle a donné naissance & une
véritahle industrie sucrièrè indigme, semble
nésligée. Les procédés de fabrication du sucre
restent des pjus primitifs. Aussi l'Indochine
doit-elle importer tous les ans 15.000 tonnes
de sucre raffiné.
Le thé, en revanche, est l'objet. d'une plus
grande attention Depuis quelques années,. on
se préoccupe d'améliorer tee procédés decél-
ture, de cueillette et de préparation indigènes
qui donnaient des produits de qualité inférieure.
On achète en certains endroits les feuilles aux
îndiaènes, on en surveille la récolte, et en les
traitant selon les meilleures méthpdes, on ob-
tient un produit d'excellente qualité qui peut
concurrencer sur les marchés européens le thé
des autres pays. Lëi résultats te sont inscrits
dans les statistiques des exportations qui sont
passées de 756 tonnes en 1924 -à 1.147 en
1926.
Des efforts analogues sont faits pour le café
que les colons commencent à cultiver avec suc-
cès. Le café d'Indochine, ou plus exactement
de l'Annam et du Tonkin, est-très apprécié en
France. Les es kin, est très apprécié en
France. Les espaces plantés en caféiers sont
encore relativement restreints. Il existe au Dar-
lac et au Kontum d'immenses espaces qui pour-
raient le produire. Il est vraisemblable qu'avant
longtemps cette cuture auta pris une extension
considérable. Les statistiques officielles 'nous.
apprennent, en effet, que 250.000 hectares
sont déjà accordés à titre de concessions et que
les travaux préparatoires aux plantations ont
déjà commencé. Seulement, cet essor risque
d'être tué dans rœuf, si l'on peut dire, par le
manque de main-d'œuvre. Les populations in-
digènes sont peu nombreuses et encore primi-
tives, et il n'est pas sûr que l'on pourra se
procurer des travailleurs annamites ou chinois.
Il existe en Indochine des territoires fort
étendus susceptibles d'être cultivés en coton,
et non seulement au Cambodge, mais dans
toutes les parties de l'Union. Mais nous
n avons trouvé aucune trace d'efforts pour en
augmenter l'importance. Cependant, l'industrie
lpcale prend de l'extension, et la métropole
manque de cette matière première qu'elle re-
cherche pour ses usines.
- La sériciculture, au contraire, qui est prati.
quée depuis'des temps immémoriaux, est l'ob-
jet de préoccupations plus vives. Des encou-
ragements sont depuis longtemps accordés à la
culture du mûrier. Des mOtales modèles ont
été créées sur de'nombreux polnjl; des boutures
ou des graines des meilleures variétés sont
mises à la disposition des planteurs indigènes.
Des établissements de sélection et de grâi-
nage, de nombreuses magnaneries mo d è les ont
été établis partout où la sériciculture est en
honneur.
L'administration s'est efforcée d'améliorer
les procédés trop primitifs de dévidage et de
filature des Annamites, Des appareils à dé-
vider, d un modèle presque aussi -simple que
celui des indigènes, mais cependant plus per-
fectionné, ont été mis à la disposition de nom-
breux filateurs. Le résultat ne s'est pas fait
longtemps attendre. Les grèges ainsi obtenues
peuvent s'exporter, et elles se vendent de. 3 à
4 piastres plus cher le kilo que celles que l'on
obtenait avec l'appareil indigène.
Des primes, des subventions sont distribuées.
Enfin, des écoles de filature et de tissage ont
été créées en Annam, au Cambodge et en
Cochinchine.
Il faut, en terminant, signaler le dévelop-
pement qu'a pris en Indochine, et plus parti-
culièrement en Cochinchine la culture de l'hé-
véa. Cette culture a été introduite, il y a une
vingtaine d'années. Depuis une huitaine d'an-
nées, l'exportation augmente avec une pro-
gression continue et marquée. Certains se ba-
sant sur les résultats déjà enregistrés, prévoient
que, dans dix ou douze ans, l'Indochine
pourra exporter 40.000 tonnes de caoutchouc.
Aihsi donc, des efforts sérieux ont été faits.
lIs ne se sont pas étendus à toutes les formes
de la production agricole. Cela se comprend
un peu : il faut bien faire un choix, sous peine
de disperser son activité et de la gaspiller.
Il est d'ailleurs nécessaire de ne pas limi-
ter son attention à ces questions purement
techniques. Les progrès de l'agriculture dé-
pendent aussi d'autres conditions : le dévelop-
pement "du Crédit agricole, la réalisation de
travaux hydrauliques sont au nombre de - ces
conditions. Dans son discours du 21 octobre,
M. Vafenne a annoncé que ceux-ci seraient
poursuivis avec vigueur, et qu'ainsi l'agricul-
ture connaîtrait un nouvel essor. Il faut espérer
que ce ne seront pas là de vaines paroles et
que son successeur tiendra la main à ce que
cette promesse se réalise.
Henry, Fontanier
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des colonies.
Secrétaire de la Commission
des A/faim étrangère*.
A la Martinique
-0-0-
On anuonce le décès il. Fort-de-France de
M. Robert Sévère, Trôrc dai député de la
Martinique 01 do M. Gouasard, maire et
Conseiller Général.
mw !
Réservistes indigènes
-'0-0-
Dans le courant du mois de janvier, l'au-
torité militaire indochinoisc va convoquer
douze ou quinze cents réservistes indigènes,
afin ~de leur faire accomplir une courte pé-
riode d'instruction militaire.
En A. O. Fry au Sénégal en particulier,
les convocations de réservistes se font depuis
longtemps, mais avant la guerre elles don-
naient peu de résultats, car faute d'état ci-
vil bien déterminé, c'étaient toujours les
mêmes que les chefs de village envoyaient
« foire rc réservistes.
IIM1 wmwil VHHHR
, ,
, Qui donc a dit qu'à chagfte pro-
verbe, si vénérable et si antique
soidl, .O!, peut en opposer un autre
qui affirme exactement le contraire ek afxtc-'
la même vérité 1 Je pense à celui que La
Fontaine a traduit par les vers célèbres :
Hélas l on voit que de tout temps,
Les petits ont pâti des sottises des grands.
y ai fresque envie .d'écrire à mon (oUr >,
On constate qu'en plus d'un temps,
Les petits ont profit des sottises des grands.
Les grands, ce sont les Etats-Unis, grande
nation entre toutes, pros.pè,ef opulente; les
petits, ce. sont les ilôts de Saint-Pierre et
MiquçloU; la sottise des grands, c'est cette
lot absurde de la prohibition, que les qua-
kers, méthodistes, puritains et autres sÎt-
taires ont imposée à la libre Amérique et
contre laquelle elle regimbe avec ténacité; le
profit des petits, c'est le superéquilibre du
budget d'une colonie française qui, jusguc-
là, essayait vainement, chaque année, de
joindre les deux bouts.
Et ce Il' était vraiment pas la faute de
Saint-Pierre et illiquelon. Ces derniers lam-
beaux de nos fossessions de Terre Neuve
dont l'Angleterre s'est emparée en 1713, ne
constituent certes pas une Terre Promise.
Saint-Pierre est un grand rocher de 33 kilo-
mètres -carrés, flanqué d'écueils, mec -
bonne rade mais peu. commode à aborder;
la Grande et la Petite lf/iqttelOlf ne valent
pas davantagc, avec leurs ports médiocres et
dangereux, selon les vents. Sol illfertile, cli-
mat rigoureux, glaces entourant les îles du-
rant l'hiver, brumes ir fais ses en été, pro-
ductions végétales à feu près nulles, produc-
tions minérales insignifiantes; ces îlots ne
représenteraient pour nous que des some..
nirs, chers à plus d'un fit te il est vrai, s'ils
n'étaient pas le centre de ravitaillement de
nos hardis morutiers. Mais cela ne stif it'Pas
pour créer des recettes qui les fassent vibic.
Heureusement pour l'archipel, la lot
Volstcdd a été votle par les Etats-Unis, De-
puis cette date mémorable, Saint-Pierre et
Miquelon ont été fréquentés far des ba-
teaux nombreux transportant les Ufluturs
proscrites, au point que les seuls dtoits de
douane et taxes assimilées qui pèsent sur les
boissons fermentées et spiritueux tint suffi, à
ramener la prospérité dans les finances de
cette colonie, que les dieux en naissant
n'avaient pas formée pour être heureuse. Les
boissons hygiéniques et lés alcools de con.
sommation sont débarqués, entreposésv et
chargés de nouveau sur d'autres navires qui,
avec des complicités non gratuites, irâttspor-
téilt sut la terre sacrée de la prohibition les
breuvages frappés par la loi niais regrettés
et réclamés par tous ceux qui n'ont fas les
moyens ni le temfs de venir, frendre utttr
bouteille de Chantfagne- à Montmartre.
Protestations du gouvernement américain.
A quoi notre gouvernement aurait pu répon-
dre ; Que vOulez^Vous que nom y fassions t
Saint-Pierre et Miquelon sont des colonies
françaises et la France n'a pas voie de loi
sur la prohibition, Il est même certain qu'elle
n'en votera jamais. Elle se contente sage-
ment de réglementer le commerce des vins et
spiritueux, elle s'efforce de combattre l'al-
coolisme par les moyens licites et notamment
par Vélévation des droits sur Valcool; mais,
patrie de la liberté, dle. se garde bien JMm-
poser à ses nationaux une loi contre laquelle
la conscience publique se révolterait. Saint-
Pierre et. Miquclon, provinces lointaines de
la Fraitce, ne peuvent ni ellcot/rager ni pour-
suivre le trafic dont vous vous plaigniez;
elles 11'ont aucune qualité pour cela; les vtns
et spiritueux qui y sont débarqués paient les
droits et les taxes; d'aùtrcs navires étralt-
gers viennent les y reprendre; en vertu de
quelle loi irions-nous les soumettre à
une enquête illégitime pour savoir quelle est
leur destinationt
Il aurait même pu ajouta, notre gouver-
nement : cette enquête serait, d'ailleurs,
complètement inutile, inefficace. Quand 01t
voit les mille et mille tours far lesquels Vin-
géniosité de ceux qui violent quotidienne-
ment la loi échappe au contrôle de ceux qui
sont chargés de Vappliquer, on a bien le sen-
timent que toute mesure de ce genre ne sert
absolument à rien. Pour venir à bout d'eeie
entreprise, dont tout le monde, sauf les fa-
natiques de la sécheresse, a montré l'impos-
ihiilté, il faudrait, que les fraudeurs n'eus-
sent pas rencontré eti Amérique autant de
collaborateurs qu'ils en ont ft{!.llvé. ct que les
citoyens eux-mêmes eussent donné une adhé-
sion morale à cette loi qu'ils rendent impuis-
sante par une conjuration silencieuse et per-
manente bien plus forte que la Ligue des
Abstinents. 1
Le Gouvernement français a pris une au-
tre attitude. Nous ne saurions l'lm blâmer.
Avec nos amis et. alliés d.'Amérique, tout doit
être tenté pour que les relations demeurent
cordiales et fraternelles. Des pourparlers
ont été engagés. Nous souhaitons qu'ils se
terminent, à la satisfaction de tous. Mais
nous nous demandons comment des provinces
françaises pourront a/iïer à la répression
d'une contrebande qui est pratiquée p'ar des
étrangers. Contrebande aux yeux des * Etats-
Unis, commerce licite auX yeux de la
Frmce, Le problème n'est pas commode. Si
encore on était sur qu'en écoutant les récla-
mations de l'Amérique on ferait plaisir à la
grande majorité des Américainsl Mais on
est sdr du contraire : la prospérité même du
commerce qui a lieu h Suint-Pierre et Ari-
quelon en est une preuve certaine, trréttda.
bit, Alors !
Mano XvwiMiif
Sénateur de VRdfàUtg, atteign mtrsutrt
V.,rf!s._dft& de la Commwsitm
aucomte fin coioinsr.
- L'Aviation Coloniale
- , '0'0 -
Randonnée africaine
L'adjudant Cellelrd, de la. mission aé-
rienne africaine, ayant effectué la répara-
tion de. son appareil, M m ÎVQI d'essai s.ur la
ville de Perpignan. A l'atterrissage, un
coup ,de vent renversa l'avion sur l'aile..
L'appareil fit un téte-à-queue, faussant qua-
tre plongerons de la terminaison du fuse-
lage.
L'appareil, rendu indisponible '}JOUT plu-
sieurs jOu, sera dépanné par une équipe
du centre de Cazaux. L'adjudant Cellar re-
joindra ensuite :son. régime" nt au Bourget.
Les deux autres avions. continuent leur
iroute vers Dakar avec escale probable au
Cap Juby.
Antibes-Tunis
Le pilote POnce et le sans-filiste Maillard
qui, récemment, au cours de la traversée
de la Méditerranée, étaient tombés en mer
avec leur hydravion ef dont on était resté
72 heures sans nouvelles, viennent de re-
prendre leur service après quelques JOUirs
de repos.
Ils sont arrivés à Tunis», avec trois .passa-
fc-rs. Ils ont été reçus au port aérien de
Tunis par des personnalités de l'aéronau-
tique.
Funérailles
Les funérailles du pilote René .Mercier et
du radiotélégraphiste Gaston Mattei, victi-
mes de l'accident d'aviation de Marignane,
auront lieu lundi prochain à. Oran aussitôt
l'arrivée diupaqueJîot Figuig.
Bruxelles-Congo
L'aviateur Thieffry-qui au printemps 19^5
avait si brillamment accompli le premier
raid Bruxelles-Congo va retenter l'cxpé-
rience au mois de janvier.
Le raid serait accompli par un COO His-
pano sur avion Zacco, entièrement métal-
lique, appareil de conception et de construc.
tions belges, Il prendrait il bord, comme pi-
lote, l'adjudant Lang, comme mécanicien,
l'aviateur De Bruycker.
Les oQviaLeurs partiraient vers le n jan-
vier.
Le raid serait, cette fois, accompli en 4
étapes : Bruxclles-Oran : Oran-Adrnr ;
Adnar-Niamoy ; Niamey-Kinsliasa. Cette
performance constituerait un sensible pro-
grès sur l'expérience tentée en 1925 et cou-
ronnerait à ses débuts les efforts tentés par
quelques industriels dans la réalisation
d'un appareil belge.
AU CONSEIL D" AT
Requête de la ville d'Oran
te Conseil d'Etat a rejeté la requête que
la ville d'Oran avait introduite, aux fins
d'obtenir l'annulation 1 to d'une décision du
ministre de Itlattiiieur, notifiée le 13 mars
1926, confirmant un arrêté du 22 septembre
19*5, par lequel le ptéfet d'Oran a refusé
d'approuver la délibération que le Conseil
municipal avait prise le 15 juillet 1925, re-
lativement à la composition et au fonction-
nement de la commission d'avancement de
service de la police; et a° en tant que be-
soin, annuler ledit arrêté.
La ville d'Oran soutenait que les déci-
sions dont s'agit étaient entachées de viola-
tion de la loi, en ce qu'elles ont refusé d'ad-
mettre que la délibération du Conseil muni-
cipal d Oran, en date du 15 juillet 1925,
fixant la composition et le fonctionnement de
la commission en question, ne tombait pas
sous l'application de l'article 88 de la loi
du 5 avril 1884;.
Ainsi que dit, le Conseil a rejeté la re-
quête de la ville d'Oran pour les motifs,
entre autres, que pour demander l'an-
nulation des décisions attaquées, la ville
d'Oran se fonde uniquement sur ce que la
délibération précitée n'était pas de la caté-
gorie de celles qui sont soumises à l'appro-
bation du préfet.
Considérant qu'aux termes de l'article 88
de la loi du 5 août 1884,
d Dans les communes de plus de 5.000
« habitants, le Conseil municipal, dans le
« délai de six mois, par délibération sou-
« mise à l'approbation préfectorale, déter-
« minera les règles concernant le recrute-
Il ment, l'avancement et la discipline des ti-
« tulaires des emplois communaux. »
Considérant - que la délibération du 15
juillet 1925 a été pris" par application de
l'article 88 de la loi du 5 avril 1884, et
qu'elle était, dès lors, soumise à l'approba-
tion préfectorale.
Il suit de là que la ville d'Oran n'est
pas fondée à soutenir que la délibération
dont s'agit était une délibération réglemen-
taire, et que le préfet, en refusant de l'ap-
prouver, et le ministre de l'Intérieur en con-
firmant la décision du préfet, ont commis
une violation dé la loi.
Dès lors, la requête de la ville d'Oran
est rejetéc.
Indemnité à payer
Courant 1924, la Compagnie des Message-
ries Fluviales en Cochincliine introduisait
une requête au Conseil d'Etat aux fins d'ob-
tenir l'nnnulatioll d'un arrêté du Conseil du
Contentieux administratif de la Cochinchine,
refusant toute compensation à raison des
conditions extracontractuclles.
Le Conseil d'EtaC ayant reconnu qu'une
indemnité était due à là Compagnie, avait
prescrit une expertise, à l'enet de détermi-
ner le montant de l'indemnité dont s'agit.
Cette affaire après dépôt du rapport i
des experts est revenue ces jours derniers
devant cette haute juridiction qui, statuant
au fond, a décidé que la colonie de l'Indo-
chine paierait à la Compagnie requérante,
à titre d'indemnité globale et y compris tous
intérêts, la somme de 1.600.000 francs.
Arrivées
Parmi les passagers arrivés hier matin à
Marseille par le paquebot Porthos se trou,
voient le Prince Sav.ang, ills du roi de
l.aos, et M. Docq, attaché de Cabinet du
Gouverneur à Saigon.
A bord du même courrier d'Extrême-
Orient, fle trouvait M. Antlré Pa toux, ingé-
nieur À Ranoï, qui a été prisonnier des pi-
rates du Ynnnan pondant plus de cinq
mois. M. Patoux osl. maintenant en excel-
lente santé.
BROUSSES
& BROUTILLES
- jÇa fume au Théâtre Français
Un Excellent comique de cafécollcelt, SU
-noel, lëtait particulièrement âpplaudi, avant
la guerre, dans un monologue intitulé « Ça
fume à la Bastoche », qui évoquait plaisam-
ment les traditions révolutionnaires du quar-
tier de la Bastille.
Eh 1 bien, ça fume aujourd'hui au Théâtre-
Français. L'on n'y voit pas encore do'barri-
cades, mais l'on s'y dispute ferme, lèvent de
la révolte y soulève les robeg, les toges et les
péplums, et l'union ne s'y fait que pour s'as-
seoir sur le décret de Moscou ou pour démon-
trer à l'administrateur la nécessite où sont les
Parisiens d'aller respirer le plus souvent pos-
sible extra-muros.
La dernière de ces demoiselles, d'ailleurs
charmante, en proie à la bougeotte, est
Mlle" Bretty. Mais il s'agit d'une bougeotte à
longue portée : Mlle Bretty projette une
grande tournée en Extrême-Orient.
En un cas pareil, la critique est désarmée.
Elle n'a même qu'à féliciter la jolie artiste et
à lui souhaiter bon voyage, sinon prompt
retour.
Audion
Cinéma Colonial
--Sous, les tropiques, à Epinay
C'était un grand village nègre, construit
dans le parc du studio d'Epinay. Les pail-
lottes, bien « finies », bien léchées, un peu
trop peut-être, donnaient des "idées de vie
édénique. Dans le village, plus de deux cents
noirs évoluaient, s'amusant beaucoup de leur
travail. Car on travaillait ferme à la réali-
sation de la Sirène des Tropiques, dont la
présentation a eu lieu ces jours derniers.
Nouvelle sensationnelle
En 1804, la jeune République des Etats-
Unis décida d envoyer une flottille pour
poursuivre les pirates barbarcsques qui,
ayant les côtes tripolitaincs pour bases, atta-
quaient à l'improviste tous les bâtiments
sans distinction de pavillon, amenant marins
et passagers en captivité à Tripoli. Une flot-
tille quitte Boston pour la Méditerranée.
Après une bataille acharnée et longtemps
indécise, la flotille ennemie, suprême espoir
des barbares, est détruije et les troupes de
débarquement s'emparent de Tripoli où les
attendaient de nombreux prisonniers.
Ainsi, le "film américain Vaincra ou mourir
nous apprend que la conquête de Tripoli est
due aux Etats-Unis. Que va dire le Duce de
cette nouvelle?
LA CAISSE DÉPARGNE
de r Afrique Occidentale Française
ou
Au 30 juin 1927, la Caisse d'épargne de
l'Afrique Occidentale française, dont la créa-*
tion remonte au 22 juillet 1920, mais qui est
entrée en fonctionnement le 1er octobre 1922
seulement, avait enregistré 5.310 inscriptions
suivies de 14.223 versements représentant dans
l'ensemble une somme de 9.072.729 francs
et procédé à 7.131 remboursements s'élevant
à la somme de 6.470.942 francs. Le solde
créditeur des déposants, à la même date, était
arrêté à 2.709.278 francs (intérêts compris),
soit pour 5.310 titulaires une moyenne de 500
francs environ par livret.
Le Siège central de la Caisse d'épargne de
l'A.O.F. est à Dakar ; elle a des succursales
au Sénégal, en Guinée française et au Daho-
mey. Dans ces trois colonies, 22 bureaux de
poste participent aux opérations d'épargne.
Les Annales Coloniale9 ont donné la situation
des Caisses de ces succursales au fur et à
mesure de leur publication aux J. O. de ces
colonies.
Aux termes de la réglementation actuelle,
les comptes ouverts aux particuliers ne peuvent
dépasser 12.000 francs ; ceux dès Sociétés de
Secours mutuels et de bienfaisance, des coo-
pératives et des institutions spécialement agréées
par le Gouverneur Général de l'A.O.F. peu-
vent atteindre 50.000 francs. L'intérêt servi
est de 4 l'an.
Afin de faciliter les opérations des déposants
rentrant en France, l'Administration locale en-
visage un service de transfert entre les caisses
de la colonie et celles de la métropole.
L'ouverture d'une quatrième succursale à
Niamey, chef-lieu de la colonie du Niger, est
prévue pour 1928.
*te.
Le Chemin de fer
de la Casamance
0*0–
En plus de la ligne LouRa-J.inguère, qui
s'embranche sur la ligne Dakar-Saint-1.ouis
et s'enfonce dans le Djoloff, la ligne de la
Cnsamance, prévuc en même temps que. la
précédente dans le programme ferroviaire
de l'A. 0. F., partira de Kolda à l'est de
- Ziguinchor et - suivra. -- la rive droite du fleuve
jusqu'en amont de Sedhiou.
Le point d'origine avait Été fixé primiti-
vement à Sedhiou à 100 kilomètres de l'em-
bouchure de la Casamance. mais les sonda-
ges ont révélé des seuils très importants ne
permettant pas en toute saison aux gros
navires de remonter jusqu'à Scdhiou.
L'administration de la colonie a choisi la
voie de o m. 60, mais en adoptant pour le
gabarit, l'infrastructure et les ouvrages d'nrt
les caractéristiques convenant à une voie de
1 mètre.
En raison des frais considérables de la.
construction de cette voie ferrée, qui seront
supérieurs aux prévisions de l'administration
Y Outillage Colonial fait remarquer qu'il se-
rait extrêmement intéressant, pour la colo-
nie, de pouvoir recourir aux prestations en
nature de l'Allemagne et d'obtenir ainsi la
fourniture du matériel de voie à des condi-
tions particulièrement favorables.
LIBÉRIA
----0-0--
Kn prési?nm d«*R ministres do, France, de
r.rnndn-nrelagne ot des Elll,b;;-T;nifo', M.
King, président dcfln. république de T/ibé*
l in, a pivlé sormcnl, mercredi, ponr son
troisième mandat rie président.
La vente métropolitaine
des produits coloniaux
-. A début- de: qurtwrs d'éléphants.
PAR MIRANE-MARCELLE DEFFINS.
A tiéfaut de gigot de lion, ou de noix d'élé-
phant, j'ai trouvé à la Madeleine un réas-
sortiment de fruits et de légumes coloniaux.
Il y a là la super-production exotique
française. Celle dont le nom suffit à évoquer
pour le profane et l'autre, un soleil ardent,
du ciel blc\i à l'infini, des sables, des bur-
nous, des pagnes, des casques blancs, dès
hommes' noirs et des femmes aux longs yeux
à fleur des voiles candides.
Voici les ananas provenant de la Guinée
et de la Martinique. Les avocats, arrivés en
octobre et hovembre de la Guadeloupe et
qui fournissent, un beurre végétal dont la
crème verte, relevée de sel et de poivre,
donne un hors-d'œuvre exquis. Les anones,
au parfum de vanille, offrent, en revanche,
une crème blanche, régal des gourmets.
Selon les saisons, ce sont les ignames, les
patates douces, les choux calaibes, que la
clientèle attend des Antilles. Des cum-quats,
minuscules mandarines, à peine plus grosses
qu'une cerise et que l'on mange avec la
peau si douce.
Les citrons doux de Tunisie, les grenades
d'Algérie remplacent, ou voisinent tour à
tour, avec les physalis, autres petites cerises
appelées galamment : autour en chemise ;
les pamplemousses, Jes plaquetnincs, sœurs
des beaux kakis rouges.
Xoix de coco, cacahuètes, cannes à sucre
ont leur place dans ces vitrines à l'étalage
précieux.
Sur les rayons, à l'intérieur, légumes et
fruits en conserves sont des chefs-d'œuvre de
gourmandise. Les cœurs de palmiers, cueil-
lis à la Réunion sont plus fins, nous dit-on,
que les plus délicates asperges. Et les raci-
nes de manioc sont très en faveur pour l'ini-
tié des régals tropicaux.
Les lctchis, les rombavac. la papaye sont
desserts qui ennoblissent la table de Lucul-
lus au teint bronzé, quand il dîne, à Paris,
chez Lucullus.
- Vous vous approvisionnez directement
chez le producteur, demandons-nous à M.
Hédlard fils, au milieu de la bousculade des
clients au visage blanc ou teinté ?
Directement. La plupart de nos fruits
et légumes sont acLlia et ï9 luliart de nos fruits
et légumes sont achetés aux petits produc-
teurs dispersés à travers nos terres colonia-
les. A l'exception des conserves de la Réu-
nion. Là-bas, il existe une industrie de la
conserve très bien achalandée.
Où recrutez-vous votre clientèle ?
Elle vient d'elle-même à nous. Nous
avons beaucoup de créoles des Antilles, de
la Réunion j et des Mauriciens aussi. Mais,
nous ne manquons ni de Parisiens, croyez-
le, ni mémo de Lillois, de Marseillais, de
Bretons. Les premiers de passage à Paris
ou s'y étant fixés, les autres se trouvant dé-
finitivement de retour dans la mère patrie.
11 est vrai que loin du pays natal ou
d'élection, le fumet d'un plat est un moyen
souverain pour raviver le souvenir. Un
fruit fondant dans la bouche a tôt fait de
peupler d'arbres et de ciel, et de teinter de
couleur locale les murs (troits d'un logis
d'exilé.
Mais oui. Et puis, ajoutez a ces exilés
leurs amis dont le goftt s'est formé à la ta-
ble exotique. Vous aurez l'ensemble très va-
rie de notre clientèle.
En guise ct'au revoir, M. llediard nous
jette :
M. René Maran est un de nos plus fidè-
les clients.
Il n'en a pas de moins noir?, il en a cer-
tainement de plus reluisant?.
Si certains produits coloniaux, rarement
vendus ici, ont la vertu baudelairienne de
susciter « des cocotiers absents les fantômes
éPars », par ailleurs, l'Algérie et la Tuni-
sic apportent sur le marché combien d'hec-
tolitres de vin que boivent ceux-là qui n'ont
même jamais vu la Mediterrance?
Dans la révision des tarifs douaniers,
ncst-il pas question, nous dirait notre émi-
nent collaborateur, M. Ernest Haudos, vice-
président de la Commission des douanes au
Sénat, d'accorder à la Tunisie une franchise
d'un contingentement de 650.000 hectolitres
de vin ! C'est reconnaître clairement le be-
soin sérieux de cet apport. C'est aussi un
geste de solidarité de la pan d'une métro-
pole grande productrice de vin comme la
France.
Poissons secs, salés, fumés sont consom-
més dans toute la France. D'après les der-
niers travaux de la statistique générale,
l'Indochine nous en importe plus de 2.000 ki-
los par année. C'est peu à côté des envois
de Saint-Pierre et Miquclon qui, dans le
même temps, nous en expédient pour une
valeur de 27,289.175 francs.
Le riz, entier blan'\ que nous fournit la
Guinée, l'indoclune et Madagascar et ses
dépendances, chiffre en général un écoule-
ment de 100.420.651 kilo:" Madagascar y
représente un apport de 57.3S8.324 kilos. Et
nous ne parlons pas des brisures de riz, ni
des farines et poussières. Pour le maïs, c'est
encore par près de 50 millions de kilos que
nous en usons, et ce chiffre est un peu dé-
passé par le manioc.
Les huiles de palmes entrent dans le com-
merce de la métropole pour -27.325.523 fr.
I.c Dahomey se place comme premier four-
nisseur avec des importations s'élevant à
14.512.31Ô francs.
l.es coton et laine, qu'un bon nombre de
nos colonies nous envoie avec des va-
riantes allant de 300 kilo? pour le Moyen-
Congo, 052 kilos pour le Tchad contre
40R.277 kilos pour l'Indochine se trou-
vent absorbés par lo marché national bien
en deçà de ses besoins.
Venus du Sénégal, du Soudan, de la Gui-
née, du Dahomey, de la Côte d'Ivoire, de
Madagascar et de l'Indochine, 248.000 kilos
environ de kapok ne sont pas seulement uti-
lisés pour la confection de milliers de cous-
sins à la mode. 6.523.530 kilos d'excellent
café des Antilles, notamment, et aussi de la.
côte, française des Somalis (qui est vendeur
de 1.320.977 kilos à elle seule) laissent loin
derrière eux, comme qualité. les Satttos nmé-
ricains.
Mais nos colonies nous vendent encore du
c :" :.-.
m1 '"Éf(O I
LE NUMÉRO t 30 CENTIMES
SAMEDI SOIR, 7 JANVIER 1928
Les Anna/es -, Cvïoniàtes
, ", '.c - ,'" 'n, ,: 00. - ,"o. ,> ,; ",'. ,q.
", ( ,",o.,.Qc.,-",,:," ,.,.- ",": ,'.
jwo onàonuo et réetamet tonI reçue# m
ouem w idurna. 1
- «1 1 -- -,« -- .,
; OiÉMTMMt i MarMI Ù;'.,.,"L'" ;
- -. - _-. - --
t' "&r' imrna iw Pnom -
,,-,,'üw.. o-.--
owe ~v~ 1 - -. -
- iougoil Volloi.ca
Rédaction & Administration i
1 - -. ! - 'r
- 14, !M«lll«ll-TlNMr
PARIS 0-) - -
ttUftPH. t LOUVRE 114V
.;. -Wamaucu aff-m
-llO, I.TI
avtc l« supplément illustré ;
Um 8 IMs llMi
Ffuot èt - - -
COIonl" 120* 65 > U, a
ÉtrtRfiP. , 180> 100» M»
On t'abonna MM ftala AHI
taaa jaa bornai 4a tôSST
L'Agriculture en Indochine
- .:
De par la nature de son soi et de par son
climat, l'Indochine est un pays essentiellement
agricole. Les espaces fertilés sont étendus et
ils ne sont pas encore tous mis en valeujr.
L'humidité abondante. alliée au moins dans
les plaines à une chaleur élevée, favorise une
végétation luxuriante. Les ressources, - les pos-
sibilités agricoles sont donc considérables, «et
il est à. prévoir, qu'en dépit des progrès ra-
pides de l'industrie, l'exploitation du sol res-
tera pendant de longues années la forme domi-
nante de l'activité économique.
Malheureusement, les procédés agricoles
sont encore rudimentaires, et il est nécessaire
de faire appel à des méthodes plus modernes,
plus scientifiques, non seulement pour mieux
cultiver le sol, mais aussi pour tirer un meilleur
parti de ses produits.
Le rôle de l administration est dans ce do-
maine de toute première importance. Sans
doute, leS' populations auxquelles elle a affaire
ont atteint un degré déjà avancé de civilisatr
tion. et nous sommes loin des indigènes de
l'Afrique Equatoriale ou de l'Afrique Occi-
dentale. Mais elles ont encore beaucoup à
apprendre, quoi que puissent en penser cer-
tains de nos compatriotes qui confondent faci-
lement les manifestations de l'art avec la tech-
nique agricole ou industrielle. Il va sans - dire
que cette oeuvre - d'éducation ne dbit pas impli-
quer un asservissement quelconque de l'indi-
gène, si atténué que pût en être le caractère.
Le rapport de M. Lebrun sur le budget des
Colonies nous montre, avec quelque complai-
sance peut-être, les efforts qui sont faits dans
ce sens. Ainsi pour le riz. chacun sait que
cette céréale est la grande culture de l'lndo..
chine. Plus de 5 millions d'hectares lui sont
consacrés. La dernière récolte a donné environ
7 millions de tonnes de paddy, ce qui équi-
vaut à 4,620:000 tonnes de riz alimentaire.
Sur cette quantité de 7 millions de tonnes, 5
: millions sont nécessaires à la consommation la.
cale ou sont employés pour les semences ou
les distillations, de sorte que 2 millions de
tonnes restent disponibles pour l'exportation.
L'exportation qui ne se fait pas sous forme
de paddy, se dirige 'surtout vers les - pays
d'Extrême-Orient : Chine, Japon, Indes Néer-
landaises. Philippines. La part de l'Eutope et
ceUe des Etats-Unis sont faibles. Le fait peut
liarrfîtfe surprenant si l'on songe que le riz d'ln-
dochine a une saveur agréable et d'excellentes
qualités nutritives" Mais cela s'explique fort
bien si l'on tient compte que ce riz manque
d nomogénéité et qu'il content une trop forte
- proportion de brisures. Et ceci écarte les ache.
teurs européens ou américains. <
11 faut donc, si on veut les attirer réduire
les variétés de graines ët rénjédief aux défec-
tuosités de l'ûsinige tel que le pratiquent les
Chinois. L'administration s'est préoccupée de
ce dduble problème. -
Depuis 1913.' des stations expérimentales
ont étl établies sur différents points de la Co-
cmnctiine. Elles avaient pour mission d'étudier
les meilleures méthodes de culture et la sélec-
tion des paddys. Des résultats intéressants sont
déjà apparus. Seulement, l'expérience a dé-
montré que la méthodb la plus scientifique pour
sélectionner le paddy c'est-à-dire la mé-
thode de sélection génétique par culture pédi-
grce telle qu'on la pratique au laboratoire de
Saigon ne peut exercer qu'une action fort
lente sur l'amélioration générale des paddys.
Aussi emploie-t-on de préférence dans les sta-
tions - rizicbles la - méthode plus rapide de la
sélection mécanique, « ce qui consiste, dit une
note officielle, à trier d'abord dans les semen-
ces des variétés locales les mieux adaptées à j
la région, afin d'en rejeter les grains défec-
tueux par leur poids spécifique, leurs formes
et leurs dimensions, puis à éliminer soigneuse-
ment dans les semis provenant de ces graines
tous les plans retardataires, chétifs, malades,
ou peu conformes au type moyen de la variété
en culture ».
Ce procédé -donne des résultats rapides.
Grâce à lui, jes stations nzicoles sont en me-
sure de mettre à la .disposition des cultivateurs
des quantités de plus en plus importantes de
paddys sélectionnés. On peut, sans excès d'op-
timisme, espérer que l'on arrivera à améliorer
̃ graduellement la qualité des riz d'Indochine
et' à leur acquérir une meilleure réputation sur
les-marchés mondiaux.
De son côté, le Gouvernement de la cechin-
chine a institué en 1923 des concours de pad-
dys avec primes. Les concours ont lieu chaque
année aux chefs-lieux des provinces qui pro-
duisent du riz. -
Les stations rizicoles s'occupent aussi de la
recherche des meilleures méthodes de culture.
Elles procèdent à des essais d'engrais. Il y a,
de ce côté, beaucoup à faire. Les indigènes
ont besoin de faire des progrès. Le rendement
à l'hectare est d'environ 1,100 à 1.200 kilos ;
il atteint 2.600 dans les rizières où l'on fait
deux récoltes. Ces rendements sont bien infé-
rieurs à ceux des autres pays producteurs de
riz. L'hectare, pour une seule récolte, donne
en effet 1.700 kilos aux. Indes anglaises, 2.000
à java, plus de 4.000 au Japon, de 3.600 en
Italie., de 5.800 en Espagne.
L'initiative privée joint ses efforts à ceux
de l'administration. Des firmes françaises ont
conshnit des usines de triage, des rizeries, avec
un matériel moderne. Elles offrent desPrlme.
aux lots de paddy de choix. Des rizeries bien
outillées se créent ainsi un peu partout sur tout
le territoire de l'Union indochinoise.
Un Syndicat d'industriels s'est même cons-
titué afin de faire procéder à une étude appro-
fondie des moyens de perfectionner cette cul-
ture capitale. ÏLa envoyé & l'étranger des
techniciens faire une empiète sur les meilleurs
prtJP&dés de production et usinage.
- Dès efforts semblables sont faits :poart]ael-
cney autres cultures, mais pw pour toutes,
Oest ainsi que la canne à mm e est alti.
"vêe mr peu pum, surtout en Anranr4t en
Coehinahine, où elle a donné naissance & une
véritahle industrie sucrièrè indigme, semble
nésligée. Les procédés de fabrication du sucre
restent des pjus primitifs. Aussi l'Indochine
doit-elle importer tous les ans 15.000 tonnes
de sucre raffiné.
Le thé, en revanche, est l'objet. d'une plus
grande attention Depuis quelques années,. on
se préoccupe d'améliorer tee procédés decél-
ture, de cueillette et de préparation indigènes
qui donnaient des produits de qualité inférieure.
On achète en certains endroits les feuilles aux
îndiaènes, on en surveille la récolte, et en les
traitant selon les meilleures méthpdes, on ob-
tient un produit d'excellente qualité qui peut
concurrencer sur les marchés européens le thé
des autres pays. Lëi résultats te sont inscrits
dans les statistiques des exportations qui sont
passées de 756 tonnes en 1924 -à 1.147 en
1926.
Des efforts analogues sont faits pour le café
que les colons commencent à cultiver avec suc-
cès. Le café d'Indochine, ou plus exactement
de l'Annam et du Tonkin, est-très apprécié en
France. Les es kin, est très apprécié en
France. Les espaces plantés en caféiers sont
encore relativement restreints. Il existe au Dar-
lac et au Kontum d'immenses espaces qui pour-
raient le produire. Il est vraisemblable qu'avant
longtemps cette cuture auta pris une extension
considérable. Les statistiques officielles 'nous.
apprennent, en effet, que 250.000 hectares
sont déjà accordés à titre de concessions et que
les travaux préparatoires aux plantations ont
déjà commencé. Seulement, cet essor risque
d'être tué dans rœuf, si l'on peut dire, par le
manque de main-d'œuvre. Les populations in-
digènes sont peu nombreuses et encore primi-
tives, et il n'est pas sûr que l'on pourra se
procurer des travailleurs annamites ou chinois.
Il existe en Indochine des territoires fort
étendus susceptibles d'être cultivés en coton,
et non seulement au Cambodge, mais dans
toutes les parties de l'Union. Mais nous
n avons trouvé aucune trace d'efforts pour en
augmenter l'importance. Cependant, l'industrie
lpcale prend de l'extension, et la métropole
manque de cette matière première qu'elle re-
cherche pour ses usines.
- La sériciculture, au contraire, qui est prati.
quée depuis'des temps immémoriaux, est l'ob-
jet de préoccupations plus vives. Des encou-
ragements sont depuis longtemps accordés à la
culture du mûrier. Des mOtales modèles ont
été créées sur de'nombreux polnjl; des boutures
ou des graines des meilleures variétés sont
mises à la disposition des planteurs indigènes.
Des établissements de sélection et de grâi-
nage, de nombreuses magnaneries mo d è les ont
été établis partout où la sériciculture est en
honneur.
L'administration s'est efforcée d'améliorer
les procédés trop primitifs de dévidage et de
filature des Annamites, Des appareils à dé-
vider, d un modèle presque aussi -simple que
celui des indigènes, mais cependant plus per-
fectionné, ont été mis à la disposition de nom-
breux filateurs. Le résultat ne s'est pas fait
longtemps attendre. Les grèges ainsi obtenues
peuvent s'exporter, et elles se vendent de. 3 à
4 piastres plus cher le kilo que celles que l'on
obtenait avec l'appareil indigène.
Des primes, des subventions sont distribuées.
Enfin, des écoles de filature et de tissage ont
été créées en Annam, au Cambodge et en
Cochinchine.
Il faut, en terminant, signaler le dévelop-
pement qu'a pris en Indochine, et plus parti-
culièrement en Cochinchine la culture de l'hé-
véa. Cette culture a été introduite, il y a une
vingtaine d'années. Depuis une huitaine d'an-
nées, l'exportation augmente avec une pro-
gression continue et marquée. Certains se ba-
sant sur les résultats déjà enregistrés, prévoient
que, dans dix ou douze ans, l'Indochine
pourra exporter 40.000 tonnes de caoutchouc.
Aihsi donc, des efforts sérieux ont été faits.
lIs ne se sont pas étendus à toutes les formes
de la production agricole. Cela se comprend
un peu : il faut bien faire un choix, sous peine
de disperser son activité et de la gaspiller.
Il est d'ailleurs nécessaire de ne pas limi-
ter son attention à ces questions purement
techniques. Les progrès de l'agriculture dé-
pendent aussi d'autres conditions : le dévelop-
pement "du Crédit agricole, la réalisation de
travaux hydrauliques sont au nombre de - ces
conditions. Dans son discours du 21 octobre,
M. Vafenne a annoncé que ceux-ci seraient
poursuivis avec vigueur, et qu'ainsi l'agricul-
ture connaîtrait un nouvel essor. Il faut espérer
que ce ne seront pas là de vaines paroles et
que son successeur tiendra la main à ce que
cette promesse se réalise.
Henry, Fontanier
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des colonies.
Secrétaire de la Commission
des A/faim étrangère*.
A la Martinique
-0-0-
On anuonce le décès il. Fort-de-France de
M. Robert Sévère, Trôrc dai député de la
Martinique 01 do M. Gouasard, maire et
Conseiller Général.
mw !
Réservistes indigènes
-'0-0-
Dans le courant du mois de janvier, l'au-
torité militaire indochinoisc va convoquer
douze ou quinze cents réservistes indigènes,
afin ~de leur faire accomplir une courte pé-
riode d'instruction militaire.
En A. O. Fry au Sénégal en particulier,
les convocations de réservistes se font depuis
longtemps, mais avant la guerre elles don-
naient peu de résultats, car faute d'état ci-
vil bien déterminé, c'étaient toujours les
mêmes que les chefs de village envoyaient
« foire rc réservistes.
IIM1 wmwil VHHHR
, ,
, Qui donc a dit qu'à chagfte pro-
verbe, si vénérable et si antique
soidl, .O!, peut en opposer un autre
qui affirme exactement le contraire ek afxtc-'
la même vérité 1 Je pense à celui que La
Fontaine a traduit par les vers célèbres :
Hélas l on voit que de tout temps,
Les petits ont pâti des sottises des grands.
y ai fresque envie .d'écrire à mon (oUr >,
On constate qu'en plus d'un temps,
Les petits ont profit des sottises des grands.
Les grands, ce sont les Etats-Unis, grande
nation entre toutes, pros.pè,ef opulente; les
petits, ce. sont les ilôts de Saint-Pierre et
MiquçloU; la sottise des grands, c'est cette
lot absurde de la prohibition, que les qua-
kers, méthodistes, puritains et autres sÎt-
taires ont imposée à la libre Amérique et
contre laquelle elle regimbe avec ténacité; le
profit des petits, c'est le superéquilibre du
budget d'une colonie française qui, jusguc-
là, essayait vainement, chaque année, de
joindre les deux bouts.
Et ce Il' était vraiment pas la faute de
Saint-Pierre et illiquelon. Ces derniers lam-
beaux de nos fossessions de Terre Neuve
dont l'Angleterre s'est emparée en 1713, ne
constituent certes pas une Terre Promise.
Saint-Pierre est un grand rocher de 33 kilo-
mètres -carrés, flanqué d'écueils, mec -
bonne rade mais peu. commode à aborder;
la Grande et la Petite lf/iqttelOlf ne valent
pas davantagc, avec leurs ports médiocres et
dangereux, selon les vents. Sol illfertile, cli-
mat rigoureux, glaces entourant les îles du-
rant l'hiver, brumes ir fais ses en été, pro-
ductions végétales à feu près nulles, produc-
tions minérales insignifiantes; ces îlots ne
représenteraient pour nous que des some..
nirs, chers à plus d'un fit te il est vrai, s'ils
n'étaient pas le centre de ravitaillement de
nos hardis morutiers. Mais cela ne stif it'Pas
pour créer des recettes qui les fassent vibic.
Heureusement pour l'archipel, la lot
Volstcdd a été votle par les Etats-Unis, De-
puis cette date mémorable, Saint-Pierre et
Miquelon ont été fréquentés far des ba-
teaux nombreux transportant les Ufluturs
proscrites, au point que les seuls dtoits de
douane et taxes assimilées qui pèsent sur les
boissons fermentées et spiritueux tint suffi, à
ramener la prospérité dans les finances de
cette colonie, que les dieux en naissant
n'avaient pas formée pour être heureuse. Les
boissons hygiéniques et lés alcools de con.
sommation sont débarqués, entreposésv et
chargés de nouveau sur d'autres navires qui,
avec des complicités non gratuites, irâttspor-
téilt sut la terre sacrée de la prohibition les
breuvages frappés par la loi niais regrettés
et réclamés par tous ceux qui n'ont fas les
moyens ni le temfs de venir, frendre utttr
bouteille de Chantfagne- à Montmartre.
Protestations du gouvernement américain.
A quoi notre gouvernement aurait pu répon-
dre ; Que vOulez^Vous que nom y fassions t
Saint-Pierre et Miquelon sont des colonies
françaises et la France n'a pas voie de loi
sur la prohibition, Il est même certain qu'elle
n'en votera jamais. Elle se contente sage-
ment de réglementer le commerce des vins et
spiritueux, elle s'efforce de combattre l'al-
coolisme par les moyens licites et notamment
par Vélévation des droits sur Valcool; mais,
patrie de la liberté, dle. se garde bien JMm-
poser à ses nationaux une loi contre laquelle
la conscience publique se révolterait. Saint-
Pierre et. Miquclon, provinces lointaines de
la Fraitce, ne peuvent ni ellcot/rager ni pour-
suivre le trafic dont vous vous plaigniez;
elles 11'ont aucune qualité pour cela; les vtns
et spiritueux qui y sont débarqués paient les
droits et les taxes; d'aùtrcs navires étralt-
gers viennent les y reprendre; en vertu de
quelle loi irions-nous les soumettre à
une enquête illégitime pour savoir quelle est
leur destinationt
Il aurait même pu ajouta, notre gouver-
nement : cette enquête serait, d'ailleurs,
complètement inutile, inefficace. Quand 01t
voit les mille et mille tours far lesquels Vin-
géniosité de ceux qui violent quotidienne-
ment la loi échappe au contrôle de ceux qui
sont chargés de Vappliquer, on a bien le sen-
timent que toute mesure de ce genre ne sert
absolument à rien. Pour venir à bout d'eeie
entreprise, dont tout le monde, sauf les fa-
natiques de la sécheresse, a montré l'impos-
ihiilté, il faudrait, que les fraudeurs n'eus-
sent pas rencontré eti Amérique autant de
collaborateurs qu'ils en ont ft{!.llvé. ct que les
citoyens eux-mêmes eussent donné une adhé-
sion morale à cette loi qu'ils rendent impuis-
sante par une conjuration silencieuse et per-
manente bien plus forte que la Ligue des
Abstinents. 1
Le Gouvernement français a pris une au-
tre attitude. Nous ne saurions l'lm blâmer.
Avec nos amis et. alliés d.'Amérique, tout doit
être tenté pour que les relations demeurent
cordiales et fraternelles. Des pourparlers
ont été engagés. Nous souhaitons qu'ils se
terminent, à la satisfaction de tous. Mais
nous nous demandons comment des provinces
françaises pourront a/iïer à la répression
d'une contrebande qui est pratiquée p'ar des
étrangers. Contrebande aux yeux des * Etats-
Unis, commerce licite auX yeux de la
Frmce, Le problème n'est pas commode. Si
encore on était sur qu'en écoutant les récla-
mations de l'Amérique on ferait plaisir à la
grande majorité des Américainsl Mais on
est sdr du contraire : la prospérité même du
commerce qui a lieu h Suint-Pierre et Ari-
quelon en est une preuve certaine, trréttda.
bit, Alors !
Mano XvwiMiif
Sénateur de VRdfàUtg, atteign mtrsutrt
V.,rf!s._dft& de la Commwsitm
aucomte fin coioinsr.
- L'Aviation Coloniale
- , '0'0 -
Randonnée africaine
L'adjudant Cellelrd, de la. mission aé-
rienne africaine, ayant effectué la répara-
tion de. son appareil, M m ÎVQI d'essai s.ur la
ville de Perpignan. A l'atterrissage, un
coup ,de vent renversa l'avion sur l'aile..
L'appareil fit un téte-à-queue, faussant qua-
tre plongerons de la terminaison du fuse-
lage.
L'appareil, rendu indisponible '}JOUT plu-
sieurs jOu, sera dépanné par une équipe
du centre de Cazaux. L'adjudant Cellar re-
joindra ensuite :son. régime" nt au Bourget.
Les deux autres avions. continuent leur
iroute vers Dakar avec escale probable au
Cap Juby.
Antibes-Tunis
Le pilote POnce et le sans-filiste Maillard
qui, récemment, au cours de la traversée
de la Méditerranée, étaient tombés en mer
avec leur hydravion ef dont on était resté
72 heures sans nouvelles, viennent de re-
prendre leur service après quelques JOUirs
de repos.
Ils sont arrivés à Tunis», avec trois .passa-
fc-rs. Ils ont été reçus au port aérien de
Tunis par des personnalités de l'aéronau-
tique.
Funérailles
Les funérailles du pilote René .Mercier et
du radiotélégraphiste Gaston Mattei, victi-
mes de l'accident d'aviation de Marignane,
auront lieu lundi prochain à. Oran aussitôt
l'arrivée diupaqueJîot Figuig.
Bruxelles-Congo
L'aviateur Thieffry-qui au printemps 19^5
avait si brillamment accompli le premier
raid Bruxelles-Congo va retenter l'cxpé-
rience au mois de janvier.
Le raid serait accompli par un COO His-
pano sur avion Zacco, entièrement métal-
lique, appareil de conception et de construc.
tions belges, Il prendrait il bord, comme pi-
lote, l'adjudant Lang, comme mécanicien,
l'aviateur De Bruycker.
Les oQviaLeurs partiraient vers le n jan-
vier.
Le raid serait, cette fois, accompli en 4
étapes : Bruxclles-Oran : Oran-Adrnr ;
Adnar-Niamoy ; Niamey-Kinsliasa. Cette
performance constituerait un sensible pro-
grès sur l'expérience tentée en 1925 et cou-
ronnerait à ses débuts les efforts tentés par
quelques industriels dans la réalisation
d'un appareil belge.
AU CONSEIL D" AT
Requête de la ville d'Oran
te Conseil d'Etat a rejeté la requête que
la ville d'Oran avait introduite, aux fins
d'obtenir l'annulation 1 to d'une décision du
ministre de Itlattiiieur, notifiée le 13 mars
1926, confirmant un arrêté du 22 septembre
19*5, par lequel le ptéfet d'Oran a refusé
d'approuver la délibération que le Conseil
municipal avait prise le 15 juillet 1925, re-
lativement à la composition et au fonction-
nement de la commission d'avancement de
service de la police; et a° en tant que be-
soin, annuler ledit arrêté.
La ville d'Oran soutenait que les déci-
sions dont s'agit étaient entachées de viola-
tion de la loi, en ce qu'elles ont refusé d'ad-
mettre que la délibération du Conseil muni-
cipal d Oran, en date du 15 juillet 1925,
fixant la composition et le fonctionnement de
la commission en question, ne tombait pas
sous l'application de l'article 88 de la loi
du 5 avril 1884;.
Ainsi que dit, le Conseil a rejeté la re-
quête de la ville d'Oran pour les motifs,
entre autres, que pour demander l'an-
nulation des décisions attaquées, la ville
d'Oran se fonde uniquement sur ce que la
délibération précitée n'était pas de la caté-
gorie de celles qui sont soumises à l'appro-
bation du préfet.
Considérant qu'aux termes de l'article 88
de la loi du 5 août 1884,
d Dans les communes de plus de 5.000
« habitants, le Conseil municipal, dans le
« délai de six mois, par délibération sou-
« mise à l'approbation préfectorale, déter-
« minera les règles concernant le recrute-
Il ment, l'avancement et la discipline des ti-
« tulaires des emplois communaux. »
Considérant - que la délibération du 15
juillet 1925 a été pris" par application de
l'article 88 de la loi du 5 avril 1884, et
qu'elle était, dès lors, soumise à l'approba-
tion préfectorale.
Il suit de là que la ville d'Oran n'est
pas fondée à soutenir que la délibération
dont s'agit était une délibération réglemen-
taire, et que le préfet, en refusant de l'ap-
prouver, et le ministre de l'Intérieur en con-
firmant la décision du préfet, ont commis
une violation dé la loi.
Dès lors, la requête de la ville d'Oran
est rejetéc.
Indemnité à payer
Courant 1924, la Compagnie des Message-
ries Fluviales en Cochincliine introduisait
une requête au Conseil d'Etat aux fins d'ob-
tenir l'nnnulatioll d'un arrêté du Conseil du
Contentieux administratif de la Cochinchine,
refusant toute compensation à raison des
conditions extracontractuclles.
Le Conseil d'EtaC ayant reconnu qu'une
indemnité était due à là Compagnie, avait
prescrit une expertise, à l'enet de détermi-
ner le montant de l'indemnité dont s'agit.
Cette affaire après dépôt du rapport i
des experts est revenue ces jours derniers
devant cette haute juridiction qui, statuant
au fond, a décidé que la colonie de l'Indo-
chine paierait à la Compagnie requérante,
à titre d'indemnité globale et y compris tous
intérêts, la somme de 1.600.000 francs.
Arrivées
Parmi les passagers arrivés hier matin à
Marseille par le paquebot Porthos se trou,
voient le Prince Sav.ang, ills du roi de
l.aos, et M. Docq, attaché de Cabinet du
Gouverneur à Saigon.
A bord du même courrier d'Extrême-
Orient, fle trouvait M. Antlré Pa toux, ingé-
nieur À Ranoï, qui a été prisonnier des pi-
rates du Ynnnan pondant plus de cinq
mois. M. Patoux osl. maintenant en excel-
lente santé.
BROUSSES
& BROUTILLES
- jÇa fume au Théâtre Français
Un Excellent comique de cafécollcelt, SU
-noel, lëtait particulièrement âpplaudi, avant
la guerre, dans un monologue intitulé « Ça
fume à la Bastoche », qui évoquait plaisam-
ment les traditions révolutionnaires du quar-
tier de la Bastille.
Eh 1 bien, ça fume aujourd'hui au Théâtre-
Français. L'on n'y voit pas encore do'barri-
cades, mais l'on s'y dispute ferme, lèvent de
la révolte y soulève les robeg, les toges et les
péplums, et l'union ne s'y fait que pour s'as-
seoir sur le décret de Moscou ou pour démon-
trer à l'administrateur la nécessite où sont les
Parisiens d'aller respirer le plus souvent pos-
sible extra-muros.
La dernière de ces demoiselles, d'ailleurs
charmante, en proie à la bougeotte, est
Mlle" Bretty. Mais il s'agit d'une bougeotte à
longue portée : Mlle Bretty projette une
grande tournée en Extrême-Orient.
En un cas pareil, la critique est désarmée.
Elle n'a même qu'à féliciter la jolie artiste et
à lui souhaiter bon voyage, sinon prompt
retour.
Audion
Cinéma Colonial
--
C'était un grand village nègre, construit
dans le parc du studio d'Epinay. Les pail-
lottes, bien « finies », bien léchées, un peu
trop peut-être, donnaient des "idées de vie
édénique. Dans le village, plus de deux cents
noirs évoluaient, s'amusant beaucoup de leur
travail. Car on travaillait ferme à la réali-
sation de la Sirène des Tropiques, dont la
présentation a eu lieu ces jours derniers.
Nouvelle sensationnelle
En 1804, la jeune République des Etats-
Unis décida d envoyer une flottille pour
poursuivre les pirates barbarcsques qui,
ayant les côtes tripolitaincs pour bases, atta-
quaient à l'improviste tous les bâtiments
sans distinction de pavillon, amenant marins
et passagers en captivité à Tripoli. Une flot-
tille quitte Boston pour la Méditerranée.
Après une bataille acharnée et longtemps
indécise, la flotille ennemie, suprême espoir
des barbares, est détruije et les troupes de
débarquement s'emparent de Tripoli où les
attendaient de nombreux prisonniers.
Ainsi, le "film américain Vaincra ou mourir
nous apprend que la conquête de Tripoli est
due aux Etats-Unis. Que va dire le Duce de
cette nouvelle?
LA CAISSE DÉPARGNE
de r Afrique Occidentale Française
ou
Au 30 juin 1927, la Caisse d'épargne de
l'Afrique Occidentale française, dont la créa-*
tion remonte au 22 juillet 1920, mais qui est
entrée en fonctionnement le 1er octobre 1922
seulement, avait enregistré 5.310 inscriptions
suivies de 14.223 versements représentant dans
l'ensemble une somme de 9.072.729 francs
et procédé à 7.131 remboursements s'élevant
à la somme de 6.470.942 francs. Le solde
créditeur des déposants, à la même date, était
arrêté à 2.709.278 francs (intérêts compris),
soit pour 5.310 titulaires une moyenne de 500
francs environ par livret.
Le Siège central de la Caisse d'épargne de
l'A.O.F. est à Dakar ; elle a des succursales
au Sénégal, en Guinée française et au Daho-
mey. Dans ces trois colonies, 22 bureaux de
poste participent aux opérations d'épargne.
Les Annales Coloniale9 ont donné la situation
des Caisses de ces succursales au fur et à
mesure de leur publication aux J. O. de ces
colonies.
Aux termes de la réglementation actuelle,
les comptes ouverts aux particuliers ne peuvent
dépasser 12.000 francs ; ceux dès Sociétés de
Secours mutuels et de bienfaisance, des coo-
pératives et des institutions spécialement agréées
par le Gouverneur Général de l'A.O.F. peu-
vent atteindre 50.000 francs. L'intérêt servi
est de 4 l'an.
Afin de faciliter les opérations des déposants
rentrant en France, l'Administration locale en-
visage un service de transfert entre les caisses
de la colonie et celles de la métropole.
L'ouverture d'une quatrième succursale à
Niamey, chef-lieu de la colonie du Niger, est
prévue pour 1928.
*te.
Le Chemin de fer
de la Casamance
0*0–
En plus de la ligne LouRa-J.inguère, qui
s'embranche sur la ligne Dakar-Saint-1.ouis
et s'enfonce dans le Djoloff, la ligne de la
Cnsamance, prévuc en même temps que. la
précédente dans le programme ferroviaire
de l'A. 0. F., partira de Kolda à l'est de
- Ziguinchor et - suivra. -- la rive droite du fleuve
jusqu'en amont de Sedhiou.
Le point d'origine avait Été fixé primiti-
vement à Sedhiou à 100 kilomètres de l'em-
bouchure de la Casamance. mais les sonda-
ges ont révélé des seuils très importants ne
permettant pas en toute saison aux gros
navires de remonter jusqu'à Scdhiou.
L'administration de la colonie a choisi la
voie de o m. 60, mais en adoptant pour le
gabarit, l'infrastructure et les ouvrages d'nrt
les caractéristiques convenant à une voie de
1 mètre.
En raison des frais considérables de la.
construction de cette voie ferrée, qui seront
supérieurs aux prévisions de l'administration
Y Outillage Colonial fait remarquer qu'il se-
rait extrêmement intéressant, pour la colo-
nie, de pouvoir recourir aux prestations en
nature de l'Allemagne et d'obtenir ainsi la
fourniture du matériel de voie à des condi-
tions particulièrement favorables.
LIBÉRIA
----0-0--
Kn prési?nm d«*R ministres do, France, de
r.rnndn-nrelagne ot des Elll,b;;-T;nifo', M.
King, président dcfln. république de T/ibé*
l in, a pivlé sormcnl, mercredi, ponr son
troisième mandat rie président.
La vente métropolitaine
des produits coloniaux
-. A début- de: qurtwrs d'éléphants.
PAR MIRANE-MARCELLE DEFFINS.
A tiéfaut de gigot de lion, ou de noix d'élé-
phant, j'ai trouvé à la Madeleine un réas-
sortiment de fruits et de légumes coloniaux.
Il y a là la super-production exotique
française. Celle dont le nom suffit à évoquer
pour le profane et l'autre, un soleil ardent,
du ciel blc\i à l'infini, des sables, des bur-
nous, des pagnes, des casques blancs, dès
hommes' noirs et des femmes aux longs yeux
à fleur des voiles candides.
Voici les ananas provenant de la Guinée
et de la Martinique. Les avocats, arrivés en
octobre et hovembre de la Guadeloupe et
qui fournissent, un beurre végétal dont la
crème verte, relevée de sel et de poivre,
donne un hors-d'œuvre exquis. Les anones,
au parfum de vanille, offrent, en revanche,
une crème blanche, régal des gourmets.
Selon les saisons, ce sont les ignames, les
patates douces, les choux calaibes, que la
clientèle attend des Antilles. Des cum-quats,
minuscules mandarines, à peine plus grosses
qu'une cerise et que l'on mange avec la
peau si douce.
Les citrons doux de Tunisie, les grenades
d'Algérie remplacent, ou voisinent tour à
tour, avec les physalis, autres petites cerises
appelées galamment : autour en chemise ;
les pamplemousses, Jes plaquetnincs, sœurs
des beaux kakis rouges.
Xoix de coco, cacahuètes, cannes à sucre
ont leur place dans ces vitrines à l'étalage
précieux.
Sur les rayons, à l'intérieur, légumes et
fruits en conserves sont des chefs-d'œuvre de
gourmandise. Les cœurs de palmiers, cueil-
lis à la Réunion sont plus fins, nous dit-on,
que les plus délicates asperges. Et les raci-
nes de manioc sont très en faveur pour l'ini-
tié des régals tropicaux.
Les lctchis, les rombavac. la papaye sont
desserts qui ennoblissent la table de Lucul-
lus au teint bronzé, quand il dîne, à Paris,
chez Lucullus.
- Vous vous approvisionnez directement
chez le producteur, demandons-nous à M.
Hédlard fils, au milieu de la bousculade des
clients au visage blanc ou teinté ?
Directement. La plupart de nos fruits
et légumes sont acLlia et ï9 luliart de nos fruits
et légumes sont achetés aux petits produc-
teurs dispersés à travers nos terres colonia-
les. A l'exception des conserves de la Réu-
nion. Là-bas, il existe une industrie de la
conserve très bien achalandée.
Où recrutez-vous votre clientèle ?
Elle vient d'elle-même à nous. Nous
avons beaucoup de créoles des Antilles, de
la Réunion j et des Mauriciens aussi. Mais,
nous ne manquons ni de Parisiens, croyez-
le, ni mémo de Lillois, de Marseillais, de
Bretons. Les premiers de passage à Paris
ou s'y étant fixés, les autres se trouvant dé-
finitivement de retour dans la mère patrie.
11 est vrai que loin du pays natal ou
d'élection, le fumet d'un plat est un moyen
souverain pour raviver le souvenir. Un
fruit fondant dans la bouche a tôt fait de
peupler d'arbres et de ciel, et de teinter de
couleur locale les murs (troits d'un logis
d'exilé.
Mais oui. Et puis, ajoutez a ces exilés
leurs amis dont le goftt s'est formé à la ta-
ble exotique. Vous aurez l'ensemble très va-
rie de notre clientèle.
En guise ct'au revoir, M. llediard nous
jette :
M. René Maran est un de nos plus fidè-
les clients.
Il n'en a pas de moins noir?, il en a cer-
tainement de plus reluisant?.
Si certains produits coloniaux, rarement
vendus ici, ont la vertu baudelairienne de
susciter « des cocotiers absents les fantômes
éPars », par ailleurs, l'Algérie et la Tuni-
sic apportent sur le marché combien d'hec-
tolitres de vin que boivent ceux-là qui n'ont
même jamais vu la Mediterrance?
Dans la révision des tarifs douaniers,
ncst-il pas question, nous dirait notre émi-
nent collaborateur, M. Ernest Haudos, vice-
président de la Commission des douanes au
Sénat, d'accorder à la Tunisie une franchise
d'un contingentement de 650.000 hectolitres
de vin ! C'est reconnaître clairement le be-
soin sérieux de cet apport. C'est aussi un
geste de solidarité de la pan d'une métro-
pole grande productrice de vin comme la
France.
Poissons secs, salés, fumés sont consom-
més dans toute la France. D'après les der-
niers travaux de la statistique générale,
l'Indochine nous en importe plus de 2.000 ki-
los par année. C'est peu à côté des envois
de Saint-Pierre et Miquclon qui, dans le
même temps, nous en expédient pour une
valeur de 27,289.175 francs.
Le riz, entier blan'\ que nous fournit la
Guinée, l'indoclune et Madagascar et ses
dépendances, chiffre en général un écoule-
ment de 100.420.651 kilo:" Madagascar y
représente un apport de 57.3S8.324 kilos. Et
nous ne parlons pas des brisures de riz, ni
des farines et poussières. Pour le maïs, c'est
encore par près de 50 millions de kilos que
nous en usons, et ce chiffre est un peu dé-
passé par le manioc.
Les huiles de palmes entrent dans le com-
merce de la métropole pour -27.325.523 fr.
I.c Dahomey se place comme premier four-
nisseur avec des importations s'élevant à
14.512.31Ô francs.
l.es coton et laine, qu'un bon nombre de
nos colonies nous envoie avec des va-
riantes allant de 300 kilo? pour le Moyen-
Congo, 052 kilos pour le Tchad contre
40R.277 kilos pour l'Indochine se trou-
vent absorbés par lo marché national bien
en deçà de ses besoins.
Venus du Sénégal, du Soudan, de la Gui-
née, du Dahomey, de la Côte d'Ivoire, de
Madagascar et de l'Indochine, 248.000 kilos
environ de kapok ne sont pas seulement uti-
lisés pour la confection de milliers de cous-
sins à la mode. 6.523.530 kilos d'excellent
café des Antilles, notamment, et aussi de la.
côte, française des Somalis (qui est vendeur
de 1.320.977 kilos à elle seule) laissent loin
derrière eux, comme qualité. les Satttos nmé-
ricains.
Mais nos colonies nous vendent encore du
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.3%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.3%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64511911/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64511911/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64511911/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64511911
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64511911