Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1928 05 janvier 1928
Description : 1928/01/05 (A29,N3). 1928/01/05 (A29,N3).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451190m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. iww N* 8
LE NUMERO : 90 CENTIMES
JEUDI SOIR, 5 JANVIER 19^8
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Les Armâtes Ctltniales
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Les annonces et réclames coiil riffle m
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Tous tes etrUeUs publiée dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en oitant te» ABALM Goumui.
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avec k supplément illustré:
U. M 6 ltola libli
Franot et
Colonies 110 » 69 » 81 »
franger.. tll l 100 » 60 »
On t'tbomè Mue flmto dans
tom les bureau di paria.
L'Allemagne et rAfnque
Le ministère des Affaires étrangères d'Al-
lemagne achève la 'publication des docu-
ments diploniatiues dJavant-suette par les
vdlumes XXVI à XL, qui pprtent sur les
années 1908 à 1914.
Le très remarquable résumé que donne
des derniers volumes, V Europe Nouvelle,
dans son numéro du 31 décembre dernier
suffit à nous éclairer sur les méthodes et l'es-
prit de cette politique coloniale allemande
d'avant-guerre et à nous faire la plus trou-
blante et la plus suggestive leçon.près-
guerre.
Tout le monde connaît la célèbre brochure,
publiée en 1913, sans signature, sous le ti-
tre Deutsche Weltpolitik und keiM-Krieg et
qui fut alors attribuée au prince Lichnowsky,.
ambassadeur d'Allemagne- à Londres ou à
quelqu'un de son entourage. La thèse colo-
niale qui y était soutenue était la suivante :
11 n'est pas possible de poursuivre, en
même temps, une politique de combat contre
l'Angleterre et une politique d'expansion
mondiale, une « Weltpolitik D. Mais l'ac-
cord avec l'Angleterre paraît ppssibte. Il
faut renoncer aux visées sur la Mésopotamie,
laisser' l'Angleterre débattre avec la Russie
la question de la liaison de l'Inde à l'Egypte
et rechercher des compensations en Afrique
Centrale > Celles-ci" seront d autant plus ai.
sées à obtenir qu'elles seront réalisées sur le
dos des petites puissancès, la Belgique et le
Portugal. Sans doute, on ne menacera pas
celles^i d'une brutale conquête mais simple-
ment d'une emprise économique, à la suite
d'un accord pacifique qui affirmera l'inca-
pacité de ces petites puissances à. mettre en
valeur un immense domaine colonial qui est
à la taille de la seule Allemagne. La neutra-
lité anglaise a été promise offieiellément, à
la tribune des t Cdhimunes », par lord
Grey; la France a été payée en Afrique du
Nord; la Russie est totalement désintéres-
sée de ces questions africaines. Ainsi la paix
de l'Europe est assurée (Kein Krieg) et la
politique allemande trouve une œuvre à sa
taille (Deutsche Wëltpolitik). -
Cètte thè^e, qui se lieurta à l'hostilité d'au-
tres milietix pangehnanlstes qui rêvaient non
d'un « Mittel-Atrika l, mais d'un « Mittel-
Europa. étalànt, orgueilleusement, la. puis-
sance germanique de etille- au golfe peral-
que, n'était pas seulement cellfc de
LidhnoWsky, tatus biwvcelle de Guillaume It
lutahéme. -
Les documents diplomatiques, putfllés au-
Joufè'Huij noua eh apportent la preuw*
: : avril t'ç.ii» àu îftomeiit où les ïtart-
oais sô préparent a au Maroc,
Giiillaumé II, écrit à. son chancelier :
« .«. Tant mieux pour nous si les Fran-
çais s'engagent -à fond dans t'aventure ma-
irocaine avec leurs troupes et leur argent.
Je suis d'avis qu'il n'est pas du tout dans
notre intérêt de les en empêcher»
Et comme, quelques jos plus tard, Von
Kiderlen a signifié à la France que FAUc-
magne reprendra sa liberté si l'expédition
militaire de Fez a lieu, Guillaume Iî lui
fait écrire, le jà avril, par von Jenisch :
« Sur la conception de Sa Majesté, Vo-
tre Excellencé est suffisamment instruite.
L'Emperereur ne veut absolument pas que
nous empêchions les Français de, s'engager
sérieusement au Maroc. 9 -
Et Von Kiderlen, dans son mémoire du
3 mai 1911 va montrer comment il interprète
cette volonté :
Si les Français s'établissent à Fez
par souci de leurs compatriotes, nous ayons
aussi le droit de protéger nos compatriotes
menaces. Nous avons de grandes firmes alle-
mandes à Mogador et à Agadir. Des vais-
seauJt allemands pourraient se rendre dans
ces ports pour protéger ces firmes. En pos-
session d'un gage de ce genre, nous suivrions
-en toute tranquillité le développement de
l'affaire marocaine. Nous verrions alors si la
France serait 'disposée à nous offrir des com-
pensations appropriées dans son domaine co-
loftial, compensations en vertu desquelles
IIOtls pourrions alors abandonner le" deux
ports en question,*. »
Puis c'est, au début de juin, une note de
Zimmermann : l'opinion française est divi-
sée. Le moment est venu pour l'Allemagne
de sortir de sa réserve. Qu'elle envoie quatre
croiseurs à Mogador et à Agadir. Qu'elle
fasse savoir partout qu'elle ne sonp;e pas à
,Ince et à l'EApa-
Créer des difficultés à la France et à l'Espa-
gne mais qu'elle veut seulement prendre ses
précautions. Et Zimmermann termine sa
note en insinuant qu'on pourra alors parler
du Congo comme compensation éventuelle;
L'envol de la e Pànther » est décidé.
Guillaume II affirme encore qu'il ne veut
pas faire un geste de menace mais amorcer
d' amicales a négociations.
-- ..-- - -.
Déjà, les sto et 21 juin, von Kiderlen
avait eu un entretien avec M. Tules Cambon,
où il avait été question de compensations
possibles :
« Cambon, écrit von Riderlen, se mon-
tra visiblement soulagé à l'idée que nous
pourrions renoncer à des exigences territo-
riales au Maroc, J'ai dit alors à Cambon
que nous auritms des difficultés avec notre
Opinion publique' si nous nous décidions
pour une renonciation de ce genre. Elle ne
serait possible que si la France nous offrait,
autre -- part, des compensations considé-
rables. s
Et comnrcy dès le 10 juillet, Bethmarm-
JftAlweg allumai à Guillaume II qu'on
porté déjà du Gongo, tin Togo, etc., tfelui-
- m: "écrit dons ses notes insrBimrlâs* ; v Que
flfttes-vous dl Je vous ai donné detnc friis
l'autorisation vonltnr et vous négociez en-
COffl
Et pendant tout le temps qrro durent ces
négociations, Guillaume II, von Kiderlen,
Bethmann-Hol 1 weg, demeurent convaincus,
tous les documents publiés en font foi, que
la paix n'est pas sérieusement menacée.
Seulement. sans être sérieusement mena-
cée, la paix reste à la merci d'un caprice
d'humeur de ce grand fat qu'est Guil-
laume II. Celui qui en 1909 écrivait, dans
une note marginale d'un document de
Bethmann-Hollweg : « Si n"ts avons l'in-
tention de trouver avec les Français une base
commune d'action, nous ferons bien de tenir
compte de leur vanité. » se fâchait ridicu-
lement parce que M. Caillaux se permettait
de prendre des vacances au mois d'août
1911, au cours des négociations et écrivait
ces phrases monumentales : « Notre in-
termédiaire doit aller trouver sans retard
M. Caillaux et lui expliquer qu'il aura, dans
les vingt-quatre heures, à demander pardon
de m'avoir - traité d'une façon aussi impu-
dentef Sinon, je romps les négociationst
Qu'on lui donne donc une belle suée! » Quel-
ques jours plus tard, il se fâche encore parce
que les négociations traînent trop à son gré :
« Il faut, écrit-il, que les Français, bon gré
mal gré, sautent le fossé; sinon on leur dolt-
nera l'éperon. » Avec de tels impulsifs va-
niteux on peut tout craindre, n'est-ce pas!
Seulement. sans être sérieusement me-
nacée, la paix reste à la merci d'une ma-
nœuvre des partis impérialistes. Tandis que
Guillaume II négocie les « compensations »
du Congo, les pangermanistèS VetitittM à
réclamer. des acquisitions terrltbNl' .t\]Y.J.a-
roc si bien que von Schoen.;v,^,^çptx^^re,
doit avertir le chancelier qu'oi\ à
Paris, à mettre I%n. doute la \l©yauté\yalW
mande et qu'il faut se hâter d'en^firtinlnvA
L'histoire des négociations - de uig i.-P %,doit
nous être une toujours vivante leçotr'Au-
jourd'hui comme alors, les ambitions colo-
niales allemandes ne peuvent s'exprimer
qu'à travers les machinations tortueuses d'une
diplomatie qui, n'ayant aucun terrain ferme
sous les pieds, s'efforce de faire nattre l'oc-
casion de réclamer des « compensations P.
Seule une politique loyale, claire à propos
de nos « territoires à mandat » nous per-
mettra de déjouer la manœuvre et de sau-
vegarder la paix.
Etienne Antonelli,
, Député, de la liaute-Savoie, pfoM
r1 Ur de législation coloniale et d'èco-
.nomie politique 4 ta Faculté de Droit
, it Lyon.
, .ta
BROUSSES
: * BROUTILLBS
--0+-
Injure en deçà de la Méditerranée.
( Gargotier u, au nord de la Méditerra-
née. est tout le contraire d'un compliment.
Traitez de ce nom un hôteliei–de la Côte
d'Azut (ou de régions plus septentrionales).
Je Vous promets qu'il ne vous enverra pas,
en remerciement, une gerbe de mimosas. Et
bien heureux serez-vous s'il ne vous fait pas
parvenir une invitation à comparoir.
La même appellation, en Algérie, n'est pas
absolument dithyrambique, mais elle n'est
pas non plus injurieuse. Elle est neutre,
elle est grise, pour ainsi dire sans passion
et, pour tout dire, officielle.
La profession de gargotier figure, en effet?
dans le Journal Officiel, parmi ce lles qui
sont soumises, en Algérie, à certaines im-
positions, et elle s'y trouve classée entre la
profession de maître de pension bourgeoise,
au jour, au mois ou à l'année, ayant de 4 à
6 pensionnaires et la profession de débitant
de tabacs à fumer, à priser ou » à mâcher H,
de façon à ne pas sortir de la rubrique ali-
mentaire.
Maintenant, vous pouvez toujours quali-
fier de gargotier un traiteur d'Alger, pour
voir. Si, d'une poigne vengeresse, .il vous
éblouit de trente-six chandelles, vous vous
consolerez en vous disant que vous avez la
loi pour vous.
Eve victorieuse
Mrs Keith Miller et le capitaine Lanças-
ter venaient de quitter Tavoy (Birmanie), à
bord de leur aviette. Ils volaient à toute vi-
tesse dans le ciel asiatique, lorsqu'ils s'aper-
çurent qu'un tiers, qui n'avait pas été in-
vité, voyageait avec eux. C'était un serpent
de dimensions aussi belles que ses inten.
tions, apparemment, l'étaient peu. Le capi-
taine ne pouvait sans péril lâcher les com..
mandes. Ce fut Mrs Miller qui prit l'offen-
sive contre l'ennemi du genre humain, qui
était d'ailleurs le sien propre, pat suite
d'une vieille histoire de pomme, assez con.
nue pour qu'il ne soit pas besoin de la ra-
conter. D'une badine qui ne badinait pas,
elle exécuta le serpent au moment où cet
animal, dégoûté d'essayer en vain de son
pouvoir fascinateur, commençait à se deman-
der ce qu'il était venu faire en cette galère.
Tout est bien qui finit bien, concluez-vous,
et ce n'est là qu'un fait divers d'un carac.
tère dramatique assez particulier.
Eh t bien, vous me faites de la peine. Corn,
ment! Vous ne voyez pas le symbole? Ce
serpent qui tente d'escalader le ciel, mais,
bon Dieu, c'est le diable, c'est Satan, c'est
l'Archange maudit qui veut ajouter un cha*
pitre au bouquin de Milton et qui, logique.
ment, pour s'élever vers la forteresse divine,
emprunte l'avion, dernier fruit de l'arbre de
la Science. Mais, sublime revanche, il ren-
contre Eve en chemin, l'Eve moderne qui
(je ne dis pas cela spécialement pour Mrs
Miller), à mesure qu'elle raccourcit ses vê-
tements et s'approche de la nudité intégrale,
reconquiert l'innocence édénique.
En vérité, je vous le dis, Dieu a pardonné
à la femme et, dans sa suprême bonté, il
en a fait l'instrument de son triomphe défi-
nitif. Et ça, ce n'est pas rien.
̃ r Avdion
LIRE EN 28. PAGE t
LOIS ET DECHETS,
A L'OFFICIEL.
, TANOUR.
VHYDBAVLIQVE MAROCAINE.
Le manganèse au Maroc
-
L'agriculture, et Vélevage consti-
tuent jusqu'à l'heure présenic 1#5
deux principales ressources du Ma-
roc. M jJis il semble probable que dans-m
laps de lemps assez court, V exploitation dài
richesses minières ajoutera de nouveaux élé-
ments de prospérité à ceux que fournissent
déjà la culture jles céréales et le bétail..
On a beaucoup écrit sur les richesses du
sous-sol marocain. On a vu un peu partout
des gisements de fer, de cuivre, de pétrole.
Il faut attendre une prospection plus com-
plète du territoire pour qu on puisse se pro-
noncer avec quelque certitude. L'abondance
des phosphates seuls est prouvée. Et cela ést
intéressant pour la métropole qui est et res-
tera vraisemblablement encore longtemps un
pays essentiellement agricole, c'est-à-dire un
pays qui a Un grand besoin d'engrais pour
donner à son agriculture un essor qui est bien
lent à se produire.
Cependant, parmi les ressources minières
du Maroc, il en est une sur l'importance de
laquelle on commence à avoir des précisions
utiles ; c'est la Htatlgallèse, Le Protectorat
en possède une quantité considérable au
point que, dans quelques années, il sera au
nombre des grands pays producteurs.
Des recherches entreprises avant la guerre,
interrompues durant les hostilités, reprises
après Varmistice et menées depuis avec une
grande activité ont abouti à la découverte ci
à la reconnaissance détaillée d'un puissant
gisement situé dans la région de Botl-Arfa,
c'cst-à-dire à 300 kilomètres environ du
sud d'Oudjda. Il est évidemment difficile de
se prononcer sur la réserve minérale du gite,
mais les techniciens qui passent pour le con-
naître, pensent qu'il peut donner lieu à une
exploitation qui ne durera pas moins de plu-
sieurs générations. Le minerai, d'autre part,
est proclamé d'une excellente qualité.
On ne saurait méconnaîtrè la valeur "d'un
pareil gisement. Le manganèse occupe dans
l'industrie métallmgique une place de plus
en plus graAde. La consommation mondiale
augmente d'année en awtèe. L'industrie fran-
faue- en importe tous les ans plus de 600.000
tonnes. Pendant le premier semestre de 1927
l'importation a dépassé 348.000 tonnes en
augmentation de 60.000 tonnes sur celle de
ta èétiûde correspondante de 1926..
À l'heure actuelle les principaux pays pro-
ducteurs sont la Russic, l'Inde, la colonie
anglaise de la CiJie de l'a, et le Brésil. La
Production russe a sérieusement baisse depuis
quelque dit ans, mais les gisements du tau-
case n%èn restent pas moin} les plus riches
parmi deux qui sànt présentement connus/ li
y a tout lieu de crotte que la Russie repren-
dra la tête des pays producteurs dans un
temps dont nous ne saurions déterminer la
durée. ,
t'Inde occupe dujourd'hui le premier
rang, NIais quelques-unes de ses mines dOII-
nent des signes d'épuisement. Les mines de
la Côte de l'Or anglaise sont riches; seule-
ment les difficultés d'exploitation provenant
surtout de la pénurie de la main-d'œuvre
sont grandes. Quant à la production du Bré-
sil, elle a attdnt son apogée et l'on parle dû
la décadence, de quelques-unes de ses mines.
,De ces constatations, tirées de l'examen de
la situation des grands pays producteurs, il
résulte que les mines du Maroc, si elles sont
telles qu'on nous les décrit, sont appeléet
au plus bel avenir. Cela paraît d'autanl plus
i
vraisemblable qu'en dehors du minerai de
manganèse proprement dit, elles fournissent
ou peuvent fournir du protoxyde de manga-
nèse utilisé pour les aciers fins, les aciers spé-
ciaux et les aciers-manganèse et dit bioxyde
chimique ou peroxyde de manganèse que l'on
emploie dans l'industrie du verre, dans l'hl-
dustrie électrique ci la téléphonie sans fil.
Un seul inconvénient pour Vinstant, mais
qui ne sera que temporaire ; ce sont les diffi-
cultés des transports. Bou-Arfa est, avons-
nous dit, à 300 kilomètres d' Oudida. On
projete la construction d'une voie ferrée.
On pense que dans quelque trois ou qua-
tre ans, la mine prendra, dans la production
mondiale, place au troisième ou quatrième
rane.
Il est à prévoir que la voie ferrée servira
aussi à la colonisation. Et ainsi, comme cela
s'est passé dans d'autres pays, la mine et
le chemin de fer contribueront à l'essor de
l'agriculture et aux progrès du peuplement.
Henry Fontanier
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
>
DEPECHES IE mmiwiE
---0-0--
A la Commission du Mékong
Le lieutenant-colonel Bourgeois, sous-
chef (Vélat-maior général du commandant
supérieur des troupes d'Indochine et le
commandant siamois Louangram ont été
désignés pour remplir les fonctions d'ex.
perts militaires près la haute Commission
permanente du Mékong qui se réunira pour
-
la première (ois à Vien-Tiane, le 16 janvier
lJraellain. Le secrétaire d'ambassade de
Set'ceu représentera la légation de France
à Bangkok auprès de la délégation fran-
ralse.
Chemins de fer Indochinois
Les recettes des chemins de 1er pour l'en-
semble de tous les réseaux d intérêt géné-
ral du lor janvier à fin août 1927, se sont
élevées à 5.ÇH5.192 piastres avec une* plus-
value de 75.67a piastres sur celles de la
môme période do 1926.
TAUX OFFICIEL DE LA PIASTRE
Le RouvOTncur génial c10 Fïndochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du le' janvier 1.928 le taux offldel de
la piastre était de 12 fr. W.
Leê inondations
en Afrique du Nord
La situation s'améliore en Oranle
La baisse des eaux. dans le résion inondée,
itMMMHt devoir continuer, et la situation s amé-
liore. Avant-hier, une liaison par voie terrée en-
tre jviostaganem et Uran a été tentee avec
transbordement à la lVlaeta, à travers les dunes
et sur des passerelles provisoires. Mais la reus-
site en a paru tellement aléatoire qu elle a été
abandonnée.
A la demande du général Naulin. le maté--
riel du génie de la metropoie viendra en ren,
tort, pour ettectUec les travaux urgents et réta
blir la circulation sur la route d'tilan à Alger,
coupée, comme l'on sait, sur divers points en-
tre le bilg et Kelizane,
Elles devront être rétablies en modifiant le
tracé de la voie terrée et du pont du chemin
de ter.
De l'avis de M. Bordes, qui comme nous
l'annonçons. s'était rendu sur les lieux sinis-
tres, tout le travail d un mois a été détruit en
quelques heures par les eaux dévastatrices.
Le désastre est toutefois plus localisé que
celui du Zâ novembre, mais les conséquences
en sont aussi graves.
Dans Perrégaux même, on constate une amé-
lioration sensible de la situation, notamment
aux ateliers des chemins de ter de l'Etat algé-
rien, où grâce aux efforts considérables du per-
sonnel, tP. travail a complètement repris.
-^Pe-toute façon, d'ici peu de temps, les
t em p g Aie s
voyageurs allant au Maroc ou d'Oran sur Al-
ger pourront continuer leur voyage via Arzew
par un simple changement de train à Perrégaux
dans les gares de l'Etat algérien et du
P.-L.-M.
Le gouverneur général,. après avoir été sa-
lué à la gare par le maire et les conseillers
municipaux, qui lui ont exprimé , la vive re-
connaissance des populations pour son activité
et sa sollicitude, est reparti pour Alger.
Ajoutons que toutes mesures sont prises pour
mener rapidement à bien les travaux nécessaires
et rétablir aussi vite que possible les communi-
cations et le trafic.
Le littoral algérien se trouve scindé en
deux parties; que seule une compagnie de na-
vigation peut relier. (Par dépêche.)
, Au Maroc
-- Les plus louables efforts ont été faits par la
Résidence Générale pour pallier aux difficul-
tés que rencontraient colons et indigènes par
suite des inondations. On a envisagé un système
d avance aux sinistrés analogue à celui adopté
lors des ravages causés par le sirocco en 19*4.
La partie du Maroc, située entre Rabat et
la frontière du Maroc esipagnol, a été particu-
lièrement atteinte par les récentes perturbations
atmosphériques. Les inondations ayant entraîné
1 interruption des communications postales et
télégraphiques,, afin de remédier aux graves
conséquences de cet état de choses, une liaison
aérienne a été établie entre Rabat et Aibaoua,
pour assurer le service postal et le ravitaillement
des régions les olus ébrouvées bar l'inoiidntirin
La décrue tend à s'accentuer, mais la pluit
est de nouveau tombée hier.
,M. Steeg a ajourné son voyage en France
en raison de la situation générale.
-- - aiel
La grande pitié des orangers
Le bulletin du Comité technique de l'ali-
mentation annonce que la récolte des agru-
mes (oranges, mandarines et citions) a été
déficitaire en 1026-27 en Alcene. Elle n'a
guère dépassé 2.000 tonnes, tandis qu'on
avait enregistré de forts tonnages au cours
des années précédentes : 8.000 tonnes en
1923-24, et près de 12.000 tonnes en 192 5-26.
On attribue le déficit de la dernière campa-
gne à la récolte tout exceptionnelle de l'an-
née précédente qui a épuisé les arbres. Les
producteurs d'agrumes, notamment dans la
plaine de Mitidja, se plaignent des lourdes
charges qui pèsent sur eux.
N'ont-ils pas raison ?
Les frets, tarifs ferroviaires, taxes diver-
ses, octroi de la. Ville de Paris, etc., ne
leur permettent pas de concurrencer sur les
marché de la métropole les ; produits simi-
laires d'Espagne et d'Italie.
Les Annales Coloniales le constataient
dans notre récente enquête aux Halles Cen-
trales.
Il est fort à craindre que ces charges qui
écrasent le producteur, ne diminuent son
effort, tout au moins l'incitent à vendre sur
place aux étrangers une production si né-
cessaire à la métropole.
Le grand désastre de l'Olanie vient
d'éprouver cruellement tous les producteurs
d'agrumes. Le moment n'est-il pas choisi
pour alléger le producteur, ne fût-ce pour
commencer que par cette taxe atnticoloniale
dite d'importation et perçue par la Douane
au débarquement en France ?
Cette mesure serait accueillie. avec soula-
gement par nos agriculteurs oranais et avec
joie par toute l'Algérie qui a droit, ne l'ou-
blions pas, à l'applicabilité des tarifs de la
métropole.
-
Solennité judiciaire
----Q-O--
La Cour suprême s'est réunie en robes
ronges, dans sa grande rhambre, sous la
présidence du président André, IIH"ur rece-
voir le serment et pmcéder à l'installation
da deux nouveaux membres, dont M. Blon-
denu, premier président do la Coût1 d'appel
de Rabat (Maroc), nommé conseiller à la
Conr de cassation en remplacement de M.
Fabry, décédé,
Le raz de marée de la Martinique
1 0-0
C'est le 30 décembre que s'est produit le
soulèvement des eaux, dont la nouvelle nous
est parvenue avant-hier. Il a été violent.
Les communes du Prêcheur, de la Goaiid'-
Rivière, du Macouba, du Lorrain ont épwuvé
des déttats matériels importants ; mais il n'y a
pas de victimes.
Le Gouverneur s'est rendu sur les lfeux.
L'AvialionColonialc
Randonnée aérienne
Après les nombreuses péripéties que.
nous relatons ci-dessous, .un des avions ue
la mission aérienne aincame, Çlui du com-
inamunu uainu, a aterri a Agaair le é jan-
vier, & 16 b. bu, malgré des conUiliQng ul-
mospllel'jques peu lavorames, ujant cou-
vert i.OUO kilomètres depuis, son aepart. Le
comniandunt 4jama et M. le depuie Frousi
son passager ont du repartir aujourd'hui
pour JJulwr.
Voici maintenant en résumé les différen-
tes phases de la première partie de cette
rundonnée aérienne.
Jusqu'à" Perpignan, sauf une panne de
l'avion du sergent Lal'anclière à Lyon, tout
alla bien.
De l'aérodrome de la Liabanère, l'appa-
reil du commandant UamPt prit le premier
son envol à 7 11. 13.
Le second appareil, piloté par l'adjudant
Cellard, ayant à bord M. Ponzio, adminis-
trateur des Colonies, voulut partir à son
tuur, mais, au moment du QCCOllagu, la bé-
quille du train arrière dérapa sur ie ciment
ut s'encastra dans le soi : l'appareil IMt im-
mobilisé et plusieurs longerons lausses.
A 7 h. 37, le sergent Lafanchére decollu,
ayant pris comme passager M. PonzlU,
l'adjudant Cellard et le sergent mécanicien
restèrent à Perpignan, pour réparer leur
appareil sérieusement endommagé.
Le 3 janvier, l'avion du sergent Lafan-
chère atterrit à l'aérodrome dg Rabat. Le
lendenwin, il atterrissait à Casablanca à
midi,, et reprenait à 14 h. 50 la direction
d'Agadir où il espérait arriver le soir
môme. Le temps était beau avec un fort
vent d'est.
Espagne-Maroc
Deux avions de l'armée espagnole, ayant
à bord trois' officiers espagnols et un ofil-
cier belge, ont atterri hier à l'aérodrome
de Rabat.
Alicante-Oran
L'hydravion, dont nous avons annoncé
la chute en mer et le sauvetage par le va-
peur anglais British Knight, est le Sahel,
piloté par l'aviateur Chamont, qui assure le
service Alicante-Oran. 11 avait amerri en
Méditerranée à 50 kilomètres du Gap Palos,
non loin de Carthagène.
Le navire est arrivé à Gibraltar et a dé-
barqué l'équipage du Sahel*
Malte-Tunis
Le Gouvernement de l'ile de Malte étudie
actuellement un projet de liaison aérienne
entre La Valette et Tunis d'une part, et
La Valette et Palerme, d'autre part.
Ce projet a été discuté le 12 courant par
le Parlement maltais, qui a décidé de cons-
tituer une Commission chargée d'élaborer
les modalités d'Installation de ces services
aériens. -
L'aviateur anglais Alan Cobham qui, il
y a quelque temps, avait été contraint par
suite d'une nanne d'atterrir à Malte et d'in-
terrompre ainsi un grand raid, eLzt demeuré
dans l'ne où il s'occupe précisément de ta
question des relations aériennes avec iti
Sicile et la Tunisie eu oouîrs d'élaboration.
Oran-Casablanca-Oran-Alicante
Noire confrère FEcho d'Alger regrettu la
suppression des lignes aériennes Oran-Ca-
stiL?lancu et Oran-Alicantd ;
Je h> bien que ces tigres tluiunl deiicilatres,
écrit M. Pierre Edmond, je sais aussi que dans
les premiers jours de janvier commenceront les
essais sur Alyer-Marscitlc d'un nouvel avion,
le Lnlé 23, mis en service par la Société France-
Algérie, et dont les caractéristiques semblent
répondre fi celles que l'on désirait pour un
avion trtinsilic-cliterranécii. le n'ignore pas non
lilus que si ces essais donnent des résultats fa-
vorables,la ligne Marseille-Alger sera continuée
sur Casablanca et deviendra ainsi la première
étape de la grande voie Marseille-Algcr-Casa-
Dnlmr-Amériquc du Sud. Mais. avant que
cette ligne, dont on comprend tout l'intérêt,
parvienne ii fonctionner de Taçon normale, il
faudra du tenips.
En attendant, l'Algérie se trouve dépourvue
totalement d'aviation civile.
C'est regrettable.
C'est regrettable parce que, si peu importantes
que fussent les doux lignes qui nous restaient,
elles prouvaient des possibllill's. elles habi-
tuaient le public a l'aviation, lui démontraient
la sécurité des vols aériens bien organisés et
les services qu'ils rendent ; elles constituaient,
en somme, une intéressante et nécessaire pu-
blicité.
Il eut fallu augmenter leur nombre. On les
supprime.
Ce n'est certainement, pas pour favoriser le
progrés et augmenter notre prestige sur les
populations indigènes.
Les observations ci-dessus semblent d'au-
tant plus justifiées qu'en raison des diffi-
cultés de communication ducs aux inonda-
tions, et sur la proposition de M. Bordes,
Gouverneur Général de l'Algérie, une partie
du branchement aérien Alicante-Alger, dont
le trafic avait été arrûlé depuis le 1er jan-
vier, est maintenu en activité. Il s'agit du
tronçon Alger-Oran. les avions, sur ce par-
cours, suppléeront dans la mesure du pos-
sible au manque de liaison rapide.
Pour les inondés du Maroc
On sait que la partie du Maroc située en-
tre Rabat et la frontière du Maroc espagnol
a été particulièrement atteinte par les ré-
centes perturbations atmosphériques.
Les inondations ayant enlralné l'inter-
ruption des communications postales et té-
légraphiques, afin de remédier aux graves
conséquences de cet état de choses, le Hé-
sident général a décidé d'établir une liaison
aérienne entre Rabat et. Arbaona pour assu-
rer le service postal et le ravitaillement des
régions les plus éprouvées par l'inonda-
tion.
Déférant au désir de M. Sloeg, la Compa-
gne Générale Aéroposlnle qui, depuis plus
de 6 ans assure on sail avec quel succès
la liaison aévloçnc Toulouse-Casablanca,
a mis ses avions a la disposition du gou-
vernement chéri fi on pour l'organisation du
service de secours.
Ainsi, lundis que les vieux moyens de
transports défaillants : chemins do fer, au-
tomobiles, devaient s incliner ne\ani. ies
éléments révoltés, l'avion poursuivait son
chemin h travers la tempête.
Quel plus convaincant exemple peut-on
trouver des possibilités , d e l'aéronautique
marchande, et quel plus bel éloge peut-on
faire de nol rc aviation commerciale.
Rappelons, en outre, le concours pré-
tcnx ci spontané que les aviateurs des li-
gnes T.r\t{coèl'cs ont apporté dans la pour-
suite des rezzniiK de Mauritanie.
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
00 -
MINISTERE DES AFFAIRES
ETRANGERES
Sont nommés au grade de chevalier :
MM. Knobel (Frédéric-Alphonse-Victor-
Achille), secrétaire d'ambassade de 2e
classe, Services particulièrement distingués
à l'ambassade du France à Washington, où
il a été chargé de la représentation de la
Tunisie et du Maroc à la conférence inter-
nationale de radiotélégraphie.
M. Lévi .Daniel-Abraham), consul de 3e
classe. A dirigé avec compétence et distinc-
tion le consulat de France à Bombay.
M. Fleury (Serge-Napoléon-Victor-Mau-
rice), rédacteur traducteur au service d'in-
formation et de presse au ministère des Af-
faires étrangères. Services particulièrement
distingués au haut commissariat de France
en Syrie.
MINISTERE DE LA GUERRE
Est promu à la dignité de grand croix :
Le médecin inspecteur Calmette, des trou-
pes coloniales.
Sont promus commandeurs ;
Le colonel Sauve, du parc d'artillerie
d'Alger ; le colonel Couen, du 5° tirailleurs.
MINISTERE DU COMMERCE
Est promu commandeur :
M. André Citroën.
Est promu officier :
M. Rastoin, président de la Chambre de
Commerce de. Marseille.
MARINE MARCHANDE
Est promu à la dignité de grand croix :
M. Dul Piuz, président du Conseil d'ad-
ministration de la Compagnie Générale
Transatlantique.
Est promu commandeur :
M. Rosengart, commissaire général du
Salon nuuUque.
Est promu officier :
M. Pilliurd, administrateur des Message-
ries Maritimes.
Sont nommés chevaliers :
M. DIane, avion du service de l'exploita-
tion de la Compagnie Paquet ; M. Fombcr-
ttaux, agent des Messageries Maritimes a
Colombo ; M. Picone, scaphandrier à Bou-
gie (Algérie; ; M. Savigny, agent général
des Chargeurs Réunis au Havro
Au Coftseil Général
de ta Réunion
0o.
M. Jules Repiquet, Gouverneur de la 1
Réunion, ouvrant * pour la sixième fois iint-
session ordinaire du Conseil général de *
Réunion, a exposé de" ant rett ̃ 'f.. )"
tiojet de budget dû ;>••̃;vit- Iw.û ppt:..
l'exercice 1028. arrêté en if ( nit:^ c'. tu dé-
penses, l\ la somme de 38.974.fr-.mca, y
compris les opération5 d'urchc fjy;i y hpurent
puur 4.867.268 fr.ims.
Le diïtmg-uc Govvc/ivur nutr .u": -1
l'exercice écoulé ;i -s'é 1
brillant 52.500.000 francs de recettes en
excédent de 6.427.000 francs sur les dépen-
ses - les constatations financières pour les
huit premiers mois de l'année courante sont, 1
elles aussi, satisfaisantes.
Au dernier août, la balance des comptes
présentait un disponible net de 1.884.256
francs 72. La situation de l'exercice en
cours s'établit donc facilement; elle est in-
contestablement bonne. Non seulement
l'équilibre des recettes et des dépenses de
la colonie doit être tenu pour largement as-
suré, mais il est même permis d'espérer qu'à
la clôture un excédent appréciable de recet-
tes apparaîtra.
Les motifs de confiance
M. Repiquet analyse ensuite le projet de
budget pour 1928.
Le projet, dit-il, a été pré pare avec une
prudence extrême.
Les recettes ont été calculées modérément
et au plus près.
Au pessimisme que paraissait légitUner,
ces temps derniers, le fléchisscment annonce
des prix du Sllcre, de la vanille ct des essoi-
ces à parfum, un optimisme raisonné permet
d'opposer les considérations siùvantes.
La consommation dit sucre s'est générali-
sée depuis le début du siècle, elle suit une
progression rapide. Aussi la rupture d'équi-
libre entre la production et la consommation
ne peut-eile être qu accidentelle.
D'ailleurs, la confiance en la fin prochaine
du malaise économique signalé est générale,
à en juger par les sommes considérables que
l'industrie sucrière réunionnaise n'a pas hé-
sité à consacrer au perfectionnement de
Voutillage de plusieurs de ses usines.
La création envisagée d'une nouvelle usine
dans la partie du Vent, la construction
d'une voie ferrée particulière à Saint-Benoit
destinée au transport des (alllles, - l'électrili-
cation projetée de l'île avec tous les avan-
tages à en attendre, notamment le Irllife-
ment des sables coraliens de Saint-Gilles
pour la fabrication du nitrate de chaux in-
dispensable aux cultures, sont autant de con-
ditions favorables à la prospérité de l'agri-
culture ci de la colonie elle-même. «
Les dépenses
Passant aux dépenses, le Gouverneur dé-
CI arc :
En face de recettes budgétaires stricte-
ment prévues, nous avons inscrit des prévi-
sions de dépenses aussi réduites que possi-
blo.
C'est ainsi que nos demandes de crédit
pour la main-d'œuvre employée par les Tra-
vaux publics sont en diminution de 2 mil-
Nous 68.255 francs par rapport aux illsaip-
tions portées à ce titre aux budgets primitif
et supplémentaire de K>-7-
Le projet de plan de campagne ne com-
porte que les travaux les plus urgents qui
pourront ctre exécutés de façon certaine
avant le 31 décembre 1928.
Si mesurée qu'ait été Vévaluation dr nos
reteflu, nous trouverons néanmoins la PM-
sibilité de faire face à toutes les charges de
111. colonie en personnel et matériel.
Les propositions qui vous sont soumises
dotent, en effet, de 6,993.000 francs les cha-
LE NUMERO : 90 CENTIMES
JEUDI SOIR, 5 JANVIER 19^8
-:r:. ;.<. "'l-':\.--- .I' ",. "-. 1
Les Armâtes Ctltniales
a:". J. - - - - - - -
Les annonces et réclames coiil riffle m
tawvpu 4b tournai.
biRMTCURS I IflÉiMMl ItUtDtL «t L.
Tous tes etrUeUs publiée dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en oitant te» ABALM Goumui.
ittAulJgOTlBfBI
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JMéèeUv* MÀMmMM i
à4, «ii «̃ iKÉM-tbkiiar
0" miumroffluw
- p- la- uk)
LOUVIVB lt-1* - »
RIOHÉLIKU ff<|4
tBOMttEWEWTt
avec k supplément illustré:
U. M 6 ltola libli
Franot et
Colonies 110 » 69 » 81 »
franger.. tll l 100 » 60 »
On t'tbomè Mue flmto dans
tom les bureau di paria.
L'Allemagne et rAfnque
Le ministère des Affaires étrangères d'Al-
lemagne achève la 'publication des docu-
ments diploniatiues dJavant-suette par les
vdlumes XXVI à XL, qui pprtent sur les
années 1908 à 1914.
Le très remarquable résumé que donne
des derniers volumes, V Europe Nouvelle,
dans son numéro du 31 décembre dernier
suffit à nous éclairer sur les méthodes et l'es-
prit de cette politique coloniale allemande
d'avant-guerre et à nous faire la plus trou-
blante et la plus suggestive leçon.près-
guerre.
Tout le monde connaît la célèbre brochure,
publiée en 1913, sans signature, sous le ti-
tre Deutsche Weltpolitik und keiM-Krieg et
qui fut alors attribuée au prince Lichnowsky,.
ambassadeur d'Allemagne- à Londres ou à
quelqu'un de son entourage. La thèse colo-
niale qui y était soutenue était la suivante :
11 n'est pas possible de poursuivre, en
même temps, une politique de combat contre
l'Angleterre et une politique d'expansion
mondiale, une « Weltpolitik D. Mais l'ac-
cord avec l'Angleterre paraît ppssibte. Il
faut renoncer aux visées sur la Mésopotamie,
laisser' l'Angleterre débattre avec la Russie
la question de la liaison de l'Inde à l'Egypte
et rechercher des compensations en Afrique
Centrale > Celles-ci" seront d autant plus ai.
sées à obtenir qu'elles seront réalisées sur le
dos des petites puissancès, la Belgique et le
Portugal. Sans doute, on ne menacera pas
celles^i d'une brutale conquête mais simple-
ment d'une emprise économique, à la suite
d'un accord pacifique qui affirmera l'inca-
pacité de ces petites puissances à. mettre en
valeur un immense domaine colonial qui est
à la taille de la seule Allemagne. La neutra-
lité anglaise a été promise offieiellément, à
la tribune des t Cdhimunes », par lord
Grey; la France a été payée en Afrique du
Nord; la Russie est totalement désintéres-
sée de ces questions africaines. Ainsi la paix
de l'Europe est assurée (Kein Krieg) et la
politique allemande trouve une œuvre à sa
taille (Deutsche Wëltpolitik). -
Cètte thè^e, qui se lieurta à l'hostilité d'au-
tres milietix pangehnanlstes qui rêvaient non
d'un « Mittel-Atrika l, mais d'un « Mittel-
Europa. étalànt, orgueilleusement, la. puis-
sance germanique de etille- au golfe peral-
que, n'était pas seulement cellfc de
LidhnoWsky, tatus biwvcelle de Guillaume It
lutahéme. -
Les documents diplomatiques, putfllés au-
Joufè'Huij noua eh apportent la preuw*
: : avril t'ç.ii» àu îftomeiit où les ïtart-
oais sô préparent a au Maroc,
Giiillaumé II, écrit à. son chancelier :
« .«. Tant mieux pour nous si les Fran-
çais s'engagent -à fond dans t'aventure ma-
irocaine avec leurs troupes et leur argent.
Je suis d'avis qu'il n'est pas du tout dans
notre intérêt de les en empêcher»
Et comme, quelques jos plus tard, Von
Kiderlen a signifié à la France que FAUc-
magne reprendra sa liberté si l'expédition
militaire de Fez a lieu, Guillaume Iî lui
fait écrire, le jà avril, par von Jenisch :
« Sur la conception de Sa Majesté, Vo-
tre Excellencé est suffisamment instruite.
L'Emperereur ne veut absolument pas que
nous empêchions les Français de, s'engager
sérieusement au Maroc. 9 -
Et Von Kiderlen, dans son mémoire du
3 mai 1911 va montrer comment il interprète
cette volonté :
Si les Français s'établissent à Fez
par souci de leurs compatriotes, nous ayons
aussi le droit de protéger nos compatriotes
menaces. Nous avons de grandes firmes alle-
mandes à Mogador et à Agadir. Des vais-
seauJt allemands pourraient se rendre dans
ces ports pour protéger ces firmes. En pos-
session d'un gage de ce genre, nous suivrions
-en toute tranquillité le développement de
l'affaire marocaine. Nous verrions alors si la
France serait 'disposée à nous offrir des com-
pensations appropriées dans son domaine co-
loftial, compensations en vertu desquelles
IIOtls pourrions alors abandonner le" deux
ports en question,*. »
Puis c'est, au début de juin, une note de
Zimmermann : l'opinion française est divi-
sée. Le moment est venu pour l'Allemagne
de sortir de sa réserve. Qu'elle envoie quatre
croiseurs à Mogador et à Agadir. Qu'elle
fasse savoir partout qu'elle ne sonp;e pas à
,Ince et à l'EApa-
Créer des difficultés à la France et à l'Espa-
gne mais qu'elle veut seulement prendre ses
précautions. Et Zimmermann termine sa
note en insinuant qu'on pourra alors parler
du Congo comme compensation éventuelle;
L'envol de la e Pànther » est décidé.
Guillaume II affirme encore qu'il ne veut
pas faire un geste de menace mais amorcer
d' amicales a négociations.
-- ..-- - -.
Déjà, les sto et 21 juin, von Kiderlen
avait eu un entretien avec M. Tules Cambon,
où il avait été question de compensations
possibles :
« Cambon, écrit von Riderlen, se mon-
tra visiblement soulagé à l'idée que nous
pourrions renoncer à des exigences territo-
riales au Maroc, J'ai dit alors à Cambon
que nous auritms des difficultés avec notre
Opinion publique' si nous nous décidions
pour une renonciation de ce genre. Elle ne
serait possible que si la France nous offrait,
autre -- part, des compensations considé-
rables. s
Et comnrcy dès le 10 juillet, Bethmarm-
JftAlweg allumai à Guillaume II qu'on
porté déjà du Gongo, tin Togo, etc., tfelui-
- m: "écrit dons ses notes insrBimrlâs* ; v Que
flfttes-vous dl Je vous ai donné detnc friis
l'autorisation vonltnr et vous négociez en-
COffl
Et pendant tout le temps qrro durent ces
négociations, Guillaume II, von Kiderlen,
Bethmann-Hol 1 weg, demeurent convaincus,
tous les documents publiés en font foi, que
la paix n'est pas sérieusement menacée.
Seulement. sans être sérieusement mena-
cée, la paix reste à la merci d'un caprice
d'humeur de ce grand fat qu'est Guil-
laume II. Celui qui en 1909 écrivait, dans
une note marginale d'un document de
Bethmann-Hollweg : « Si n"ts avons l'in-
tention de trouver avec les Français une base
commune d'action, nous ferons bien de tenir
compte de leur vanité. » se fâchait ridicu-
lement parce que M. Caillaux se permettait
de prendre des vacances au mois d'août
1911, au cours des négociations et écrivait
ces phrases monumentales : « Notre in-
termédiaire doit aller trouver sans retard
M. Caillaux et lui expliquer qu'il aura, dans
les vingt-quatre heures, à demander pardon
de m'avoir - traité d'une façon aussi impu-
dentef Sinon, je romps les négociationst
Qu'on lui donne donc une belle suée! » Quel-
ques jours plus tard, il se fâche encore parce
que les négociations traînent trop à son gré :
« Il faut, écrit-il, que les Français, bon gré
mal gré, sautent le fossé; sinon on leur dolt-
nera l'éperon. » Avec de tels impulsifs va-
niteux on peut tout craindre, n'est-ce pas!
Seulement. sans être sérieusement me-
nacée, la paix reste à la merci d'une ma-
nœuvre des partis impérialistes. Tandis que
Guillaume II négocie les « compensations »
du Congo, les pangermanistèS VetitittM à
réclamer. des acquisitions terrltbNl' .t\]Y.J.a-
roc si bien que von Schoen.;v,^,^çptx^^re,
doit avertir le chancelier qu'oi\ à
Paris, à mettre I%n. doute la \l©yauté\yalW
mande et qu'il faut se hâter d'en^firtinlnvA
L'histoire des négociations - de uig i.-P %,doit
nous être une toujours vivante leçotr'Au-
jourd'hui comme alors, les ambitions colo-
niales allemandes ne peuvent s'exprimer
qu'à travers les machinations tortueuses d'une
diplomatie qui, n'ayant aucun terrain ferme
sous les pieds, s'efforce de faire nattre l'oc-
casion de réclamer des « compensations P.
Seule une politique loyale, claire à propos
de nos « territoires à mandat » nous per-
mettra de déjouer la manœuvre et de sau-
vegarder la paix.
Etienne Antonelli,
, Député, de la liaute-Savoie, pfoM
r1 Ur de législation coloniale et d'èco-
.nomie politique 4 ta Faculté de Droit
, it Lyon.
, .ta
BROUSSES
: * BROUTILLBS
--0+-
Injure en deçà de la Méditerranée.
( Gargotier u, au nord de la Méditerra-
née. est tout le contraire d'un compliment.
Traitez de ce nom un hôteliei–de la Côte
d'Azut (ou de régions plus septentrionales).
Je Vous promets qu'il ne vous enverra pas,
en remerciement, une gerbe de mimosas. Et
bien heureux serez-vous s'il ne vous fait pas
parvenir une invitation à comparoir.
La même appellation, en Algérie, n'est pas
absolument dithyrambique, mais elle n'est
pas non plus injurieuse. Elle est neutre,
elle est grise, pour ainsi dire sans passion
et, pour tout dire, officielle.
La profession de gargotier figure, en effet?
dans le Journal Officiel, parmi ce lles qui
sont soumises, en Algérie, à certaines im-
positions, et elle s'y trouve classée entre la
profession de maître de pension bourgeoise,
au jour, au mois ou à l'année, ayant de 4 à
6 pensionnaires et la profession de débitant
de tabacs à fumer, à priser ou » à mâcher H,
de façon à ne pas sortir de la rubrique ali-
mentaire.
Maintenant, vous pouvez toujours quali-
fier de gargotier un traiteur d'Alger, pour
voir. Si, d'une poigne vengeresse, .il vous
éblouit de trente-six chandelles, vous vous
consolerez en vous disant que vous avez la
loi pour vous.
Eve victorieuse
Mrs Keith Miller et le capitaine Lanças-
ter venaient de quitter Tavoy (Birmanie), à
bord de leur aviette. Ils volaient à toute vi-
tesse dans le ciel asiatique, lorsqu'ils s'aper-
çurent qu'un tiers, qui n'avait pas été in-
vité, voyageait avec eux. C'était un serpent
de dimensions aussi belles que ses inten.
tions, apparemment, l'étaient peu. Le capi-
taine ne pouvait sans péril lâcher les com..
mandes. Ce fut Mrs Miller qui prit l'offen-
sive contre l'ennemi du genre humain, qui
était d'ailleurs le sien propre, pat suite
d'une vieille histoire de pomme, assez con.
nue pour qu'il ne soit pas besoin de la ra-
conter. D'une badine qui ne badinait pas,
elle exécuta le serpent au moment où cet
animal, dégoûté d'essayer en vain de son
pouvoir fascinateur, commençait à se deman-
der ce qu'il était venu faire en cette galère.
Tout est bien qui finit bien, concluez-vous,
et ce n'est là qu'un fait divers d'un carac.
tère dramatique assez particulier.
Eh t bien, vous me faites de la peine. Corn,
ment! Vous ne voyez pas le symbole? Ce
serpent qui tente d'escalader le ciel, mais,
bon Dieu, c'est le diable, c'est Satan, c'est
l'Archange maudit qui veut ajouter un cha*
pitre au bouquin de Milton et qui, logique.
ment, pour s'élever vers la forteresse divine,
emprunte l'avion, dernier fruit de l'arbre de
la Science. Mais, sublime revanche, il ren-
contre Eve en chemin, l'Eve moderne qui
(je ne dis pas cela spécialement pour Mrs
Miller), à mesure qu'elle raccourcit ses vê-
tements et s'approche de la nudité intégrale,
reconquiert l'innocence édénique.
En vérité, je vous le dis, Dieu a pardonné
à la femme et, dans sa suprême bonté, il
en a fait l'instrument de son triomphe défi-
nitif. Et ça, ce n'est pas rien.
̃ r Avdion
LIRE EN 28. PAGE t
LOIS ET DECHETS,
A L'OFFICIEL.
, TANOUR.
VHYDBAVLIQVE MAROCAINE.
Le manganèse au Maroc
-
L'agriculture, et Vélevage consti-
tuent jusqu'à l'heure présenic 1#5
deux principales ressources du Ma-
roc. M jJis il semble probable que dans-m
laps de lemps assez court, V exploitation dài
richesses minières ajoutera de nouveaux élé-
ments de prospérité à ceux que fournissent
déjà la culture jles céréales et le bétail..
On a beaucoup écrit sur les richesses du
sous-sol marocain. On a vu un peu partout
des gisements de fer, de cuivre, de pétrole.
Il faut attendre une prospection plus com-
plète du territoire pour qu on puisse se pro-
noncer avec quelque certitude. L'abondance
des phosphates seuls est prouvée. Et cela ést
intéressant pour la métropole qui est et res-
tera vraisemblablement encore longtemps un
pays essentiellement agricole, c'est-à-dire un
pays qui a Un grand besoin d'engrais pour
donner à son agriculture un essor qui est bien
lent à se produire.
Cependant, parmi les ressources minières
du Maroc, il en est une sur l'importance de
laquelle on commence à avoir des précisions
utiles ; c'est la Htatlgallèse, Le Protectorat
en possède une quantité considérable au
point que, dans quelques années, il sera au
nombre des grands pays producteurs.
Des recherches entreprises avant la guerre,
interrompues durant les hostilités, reprises
après Varmistice et menées depuis avec une
grande activité ont abouti à la découverte ci
à la reconnaissance détaillée d'un puissant
gisement situé dans la région de Botl-Arfa,
c'cst-à-dire à 300 kilomètres environ du
sud d'Oudjda. Il est évidemment difficile de
se prononcer sur la réserve minérale du gite,
mais les techniciens qui passent pour le con-
naître, pensent qu'il peut donner lieu à une
exploitation qui ne durera pas moins de plu-
sieurs générations. Le minerai, d'autre part,
est proclamé d'une excellente qualité.
On ne saurait méconnaîtrè la valeur "d'un
pareil gisement. Le manganèse occupe dans
l'industrie métallmgique une place de plus
en plus graAde. La consommation mondiale
augmente d'année en awtèe. L'industrie fran-
faue- en importe tous les ans plus de 600.000
tonnes. Pendant le premier semestre de 1927
l'importation a dépassé 348.000 tonnes en
augmentation de 60.000 tonnes sur celle de
ta èétiûde correspondante de 1926..
À l'heure actuelle les principaux pays pro-
ducteurs sont la Russic, l'Inde, la colonie
anglaise de la CiJie de l'a, et le Brésil. La
Production russe a sérieusement baisse depuis
quelque dit ans, mais les gisements du tau-
case n%èn restent pas moin} les plus riches
parmi deux qui sànt présentement connus/ li
y a tout lieu de crotte que la Russie repren-
dra la tête des pays producteurs dans un
temps dont nous ne saurions déterminer la
durée. ,
t'Inde occupe dujourd'hui le premier
rang, NIais quelques-unes de ses mines dOII-
nent des signes d'épuisement. Les mines de
la Côte de l'Or anglaise sont riches; seule-
ment les difficultés d'exploitation provenant
surtout de la pénurie de la main-d'œuvre
sont grandes. Quant à la production du Bré-
sil, elle a attdnt son apogée et l'on parle dû
la décadence, de quelques-unes de ses mines.
,De ces constatations, tirées de l'examen de
la situation des grands pays producteurs, il
résulte que les mines du Maroc, si elles sont
telles qu'on nous les décrit, sont appeléet
au plus bel avenir. Cela paraît d'autanl plus
i
vraisemblable qu'en dehors du minerai de
manganèse proprement dit, elles fournissent
ou peuvent fournir du protoxyde de manga-
nèse utilisé pour les aciers fins, les aciers spé-
ciaux et les aciers-manganèse et dit bioxyde
chimique ou peroxyde de manganèse que l'on
emploie dans l'industrie du verre, dans l'hl-
dustrie électrique ci la téléphonie sans fil.
Un seul inconvénient pour Vinstant, mais
qui ne sera que temporaire ; ce sont les diffi-
cultés des transports. Bou-Arfa est, avons-
nous dit, à 300 kilomètres d' Oudida. On
projete la construction d'une voie ferrée.
On pense que dans quelque trois ou qua-
tre ans, la mine prendra, dans la production
mondiale, place au troisième ou quatrième
rane.
Il est à prévoir que la voie ferrée servira
aussi à la colonisation. Et ainsi, comme cela
s'est passé dans d'autres pays, la mine et
le chemin de fer contribueront à l'essor de
l'agriculture et aux progrès du peuplement.
Henry Fontanier
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
>
DEPECHES IE mmiwiE
---0-0--
A la Commission du Mékong
Le lieutenant-colonel Bourgeois, sous-
chef (Vélat-maior général du commandant
supérieur des troupes d'Indochine et le
commandant siamois Louangram ont été
désignés pour remplir les fonctions d'ex.
perts militaires près la haute Commission
permanente du Mékong qui se réunira pour
-
la première (ois à Vien-Tiane, le 16 janvier
lJraellain. Le secrétaire d'ambassade de
Set'ceu représentera la légation de France
à Bangkok auprès de la délégation fran-
ralse.
Chemins de fer Indochinois
Les recettes des chemins de 1er pour l'en-
semble de tous les réseaux d intérêt géné-
ral du lor janvier à fin août 1927, se sont
élevées à 5.ÇH5.192 piastres avec une* plus-
value de 75.67a piastres sur celles de la
môme période do 1926.
TAUX OFFICIEL DE LA PIASTRE
Le RouvOTncur génial c10 Fïndochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du le' janvier 1.928 le taux offldel de
la piastre était de 12 fr. W.
Leê inondations
en Afrique du Nord
La situation s'améliore en Oranle
La baisse des eaux. dans le résion inondée,
itMMMHt devoir continuer, et la situation s amé-
liore. Avant-hier, une liaison par voie terrée en-
tre jviostaganem et Uran a été tentee avec
transbordement à la lVlaeta, à travers les dunes
et sur des passerelles provisoires. Mais la reus-
site en a paru tellement aléatoire qu elle a été
abandonnée.
A la demande du général Naulin. le maté--
riel du génie de la metropoie viendra en ren,
tort, pour ettectUec les travaux urgents et réta
blir la circulation sur la route d'tilan à Alger,
coupée, comme l'on sait, sur divers points en-
tre le bilg et Kelizane,
Elles devront être rétablies en modifiant le
tracé de la voie terrée et du pont du chemin
de ter.
De l'avis de M. Bordes, qui comme nous
l'annonçons. s'était rendu sur les lieux sinis-
tres, tout le travail d un mois a été détruit en
quelques heures par les eaux dévastatrices.
Le désastre est toutefois plus localisé que
celui du Zâ novembre, mais les conséquences
en sont aussi graves.
Dans Perrégaux même, on constate une amé-
lioration sensible de la situation, notamment
aux ateliers des chemins de ter de l'Etat algé-
rien, où grâce aux efforts considérables du per-
sonnel, tP. travail a complètement repris.
-^Pe-toute façon, d'ici peu de temps, les
t em p g Aie s
voyageurs allant au Maroc ou d'Oran sur Al-
ger pourront continuer leur voyage via Arzew
par un simple changement de train à Perrégaux
dans les gares de l'Etat algérien et du
P.-L.-M.
Le gouverneur général,. après avoir été sa-
lué à la gare par le maire et les conseillers
municipaux, qui lui ont exprimé , la vive re-
connaissance des populations pour son activité
et sa sollicitude, est reparti pour Alger.
Ajoutons que toutes mesures sont prises pour
mener rapidement à bien les travaux nécessaires
et rétablir aussi vite que possible les communi-
cations et le trafic.
Le littoral algérien se trouve scindé en
deux parties; que seule une compagnie de na-
vigation peut relier. (Par dépêche.)
, Au Maroc
-- Les plus louables efforts ont été faits par la
Résidence Générale pour pallier aux difficul-
tés que rencontraient colons et indigènes par
suite des inondations. On a envisagé un système
d avance aux sinistrés analogue à celui adopté
lors des ravages causés par le sirocco en 19*4.
La partie du Maroc, située entre Rabat et
la frontière du Maroc esipagnol, a été particu-
lièrement atteinte par les récentes perturbations
atmosphériques. Les inondations ayant entraîné
1 interruption des communications postales et
télégraphiques,, afin de remédier aux graves
conséquences de cet état de choses, une liaison
aérienne a été établie entre Rabat et Aibaoua,
pour assurer le service postal et le ravitaillement
des régions les olus ébrouvées bar l'inoiidntirin
La décrue tend à s'accentuer, mais la pluit
est de nouveau tombée hier.
,M. Steeg a ajourné son voyage en France
en raison de la situation générale.
-- - aiel
La grande pitié des orangers
Le bulletin du Comité technique de l'ali-
mentation annonce que la récolte des agru-
mes (oranges, mandarines et citions) a été
déficitaire en 1026-27 en Alcene. Elle n'a
guère dépassé 2.000 tonnes, tandis qu'on
avait enregistré de forts tonnages au cours
des années précédentes : 8.000 tonnes en
1923-24, et près de 12.000 tonnes en 192 5-26.
On attribue le déficit de la dernière campa-
gne à la récolte tout exceptionnelle de l'an-
née précédente qui a épuisé les arbres. Les
producteurs d'agrumes, notamment dans la
plaine de Mitidja, se plaignent des lourdes
charges qui pèsent sur eux.
N'ont-ils pas raison ?
Les frets, tarifs ferroviaires, taxes diver-
ses, octroi de la. Ville de Paris, etc., ne
leur permettent pas de concurrencer sur les
marché de la métropole les ; produits simi-
laires d'Espagne et d'Italie.
Les Annales Coloniales le constataient
dans notre récente enquête aux Halles Cen-
trales.
Il est fort à craindre que ces charges qui
écrasent le producteur, ne diminuent son
effort, tout au moins l'incitent à vendre sur
place aux étrangers une production si né-
cessaire à la métropole.
Le grand désastre de l'Olanie vient
d'éprouver cruellement tous les producteurs
d'agrumes. Le moment n'est-il pas choisi
pour alléger le producteur, ne fût-ce pour
commencer que par cette taxe atnticoloniale
dite d'importation et perçue par la Douane
au débarquement en France ?
Cette mesure serait accueillie. avec soula-
gement par nos agriculteurs oranais et avec
joie par toute l'Algérie qui a droit, ne l'ou-
blions pas, à l'applicabilité des tarifs de la
métropole.
-
Solennité judiciaire
----Q-O--
La Cour suprême s'est réunie en robes
ronges, dans sa grande rhambre, sous la
présidence du président André, IIH"ur rece-
voir le serment et pmcéder à l'installation
da deux nouveaux membres, dont M. Blon-
denu, premier président do la Coût1 d'appel
de Rabat (Maroc), nommé conseiller à la
Conr de cassation en remplacement de M.
Fabry, décédé,
Le raz de marée de la Martinique
1 0-0
C'est le 30 décembre que s'est produit le
soulèvement des eaux, dont la nouvelle nous
est parvenue avant-hier. Il a été violent.
Les communes du Prêcheur, de la Goaiid'-
Rivière, du Macouba, du Lorrain ont épwuvé
des déttats matériels importants ; mais il n'y a
pas de victimes.
Le Gouverneur s'est rendu sur les lfeux.
L'AvialionColonialc
Randonnée aérienne
Après les nombreuses péripéties que.
nous relatons ci-dessous, .un des avions ue
la mission aérienne aincame, Çlui du com-
inamunu uainu, a aterri a Agaair le é jan-
vier, & 16 b. bu, malgré des conUiliQng ul-
mospllel'jques peu lavorames, ujant cou-
vert i.OUO kilomètres depuis, son aepart. Le
comniandunt 4jama et M. le depuie Frousi
son passager ont du repartir aujourd'hui
pour JJulwr.
Voici maintenant en résumé les différen-
tes phases de la première partie de cette
rundonnée aérienne.
Jusqu'à" Perpignan, sauf une panne de
l'avion du sergent Lal'anclière à Lyon, tout
alla bien.
De l'aérodrome de la Liabanère, l'appa-
reil du commandant UamPt prit le premier
son envol à 7 11. 13.
Le second appareil, piloté par l'adjudant
Cellard, ayant à bord M. Ponzio, adminis-
trateur des Colonies, voulut partir à son
tuur, mais, au moment du QCCOllagu, la bé-
quille du train arrière dérapa sur ie ciment
ut s'encastra dans le soi : l'appareil IMt im-
mobilisé et plusieurs longerons lausses.
A 7 h. 37, le sergent Lafanchére decollu,
ayant pris comme passager M. PonzlU,
l'adjudant Cellard et le sergent mécanicien
restèrent à Perpignan, pour réparer leur
appareil sérieusement endommagé.
Le 3 janvier, l'avion du sergent Lafan-
chère atterrit à l'aérodrome dg Rabat. Le
lendenwin, il atterrissait à Casablanca à
midi,, et reprenait à 14 h. 50 la direction
d'Agadir où il espérait arriver le soir
môme. Le temps était beau avec un fort
vent d'est.
Espagne-Maroc
Deux avions de l'armée espagnole, ayant
à bord trois' officiers espagnols et un ofil-
cier belge, ont atterri hier à l'aérodrome
de Rabat.
Alicante-Oran
L'hydravion, dont nous avons annoncé
la chute en mer et le sauvetage par le va-
peur anglais British Knight, est le Sahel,
piloté par l'aviateur Chamont, qui assure le
service Alicante-Oran. 11 avait amerri en
Méditerranée à 50 kilomètres du Gap Palos,
non loin de Carthagène.
Le navire est arrivé à Gibraltar et a dé-
barqué l'équipage du Sahel*
Malte-Tunis
Le Gouvernement de l'ile de Malte étudie
actuellement un projet de liaison aérienne
entre La Valette et Tunis d'une part, et
La Valette et Palerme, d'autre part.
Ce projet a été discuté le 12 courant par
le Parlement maltais, qui a décidé de cons-
tituer une Commission chargée d'élaborer
les modalités d'Installation de ces services
aériens. -
L'aviateur anglais Alan Cobham qui, il
y a quelque temps, avait été contraint par
suite d'une nanne d'atterrir à Malte et d'in-
terrompre ainsi un grand raid, eLzt demeuré
dans l'ne où il s'occupe précisément de ta
question des relations aériennes avec iti
Sicile et la Tunisie eu oouîrs d'élaboration.
Oran-Casablanca-Oran-Alicante
Noire confrère FEcho d'Alger regrettu la
suppression des lignes aériennes Oran-Ca-
stiL?lancu et Oran-Alicantd ;
Je h> bien que ces tigres tluiunl deiicilatres,
écrit M. Pierre Edmond, je sais aussi que dans
les premiers jours de janvier commenceront les
essais sur Alyer-Marscitlc d'un nouvel avion,
le Lnlé 23, mis en service par la Société France-
Algérie, et dont les caractéristiques semblent
répondre fi celles que l'on désirait pour un
avion trtinsilic-cliterranécii. le n'ignore pas non
lilus que si ces essais donnent des résultats fa-
vorables,la ligne Marseille-Alger sera continuée
sur Casablanca et deviendra ainsi la première
étape de la grande voie Marseille-Algcr-Casa-
Dnlmr-Amériquc du Sud. Mais. avant que
cette ligne, dont on comprend tout l'intérêt,
parvienne ii fonctionner de Taçon normale, il
faudra du tenips.
En attendant, l'Algérie se trouve dépourvue
totalement d'aviation civile.
C'est regrettable.
C'est regrettable parce que, si peu importantes
que fussent les doux lignes qui nous restaient,
elles prouvaient des possibllill's. elles habi-
tuaient le public a l'aviation, lui démontraient
la sécurité des vols aériens bien organisés et
les services qu'ils rendent ; elles constituaient,
en somme, une intéressante et nécessaire pu-
blicité.
Il eut fallu augmenter leur nombre. On les
supprime.
Ce n'est certainement, pas pour favoriser le
progrés et augmenter notre prestige sur les
populations indigènes.
Les observations ci-dessus semblent d'au-
tant plus justifiées qu'en raison des diffi-
cultés de communication ducs aux inonda-
tions, et sur la proposition de M. Bordes,
Gouverneur Général de l'Algérie, une partie
du branchement aérien Alicante-Alger, dont
le trafic avait été arrûlé depuis le 1er jan-
vier, est maintenu en activité. Il s'agit du
tronçon Alger-Oran. les avions, sur ce par-
cours, suppléeront dans la mesure du pos-
sible au manque de liaison rapide.
Pour les inondés du Maroc
On sait que la partie du Maroc située en-
tre Rabat et la frontière du Maroc espagnol
a été particulièrement atteinte par les ré-
centes perturbations atmosphériques.
Les inondations ayant enlralné l'inter-
ruption des communications postales et té-
légraphiques, afin de remédier aux graves
conséquences de cet état de choses, le Hé-
sident général a décidé d'établir une liaison
aérienne entre Rabat et. Arbaona pour assu-
rer le service postal et le ravitaillement des
régions les plus éprouvées par l'inonda-
tion.
Déférant au désir de M. Sloeg, la Compa-
gne Générale Aéroposlnle qui, depuis plus
de 6 ans assure on sail avec quel succès
la liaison aévloçnc Toulouse-Casablanca,
a mis ses avions a la disposition du gou-
vernement chéri fi on pour l'organisation du
service de secours.
Ainsi, lundis que les vieux moyens de
transports défaillants : chemins do fer, au-
tomobiles, devaient s incliner ne\ani. ies
éléments révoltés, l'avion poursuivait son
chemin h travers la tempête.
Quel plus convaincant exemple peut-on
trouver des possibilités , d e l'aéronautique
marchande, et quel plus bel éloge peut-on
faire de nol rc aviation commerciale.
Rappelons, en outre, le concours pré-
tcnx ci spontané que les aviateurs des li-
gnes T.r\t{coèl'cs ont apporté dans la pour-
suite des rezzniiK de Mauritanie.
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
00 -
MINISTERE DES AFFAIRES
ETRANGERES
Sont nommés au grade de chevalier :
MM. Knobel (Frédéric-Alphonse-Victor-
Achille), secrétaire d'ambassade de 2e
classe, Services particulièrement distingués
à l'ambassade du France à Washington, où
il a été chargé de la représentation de la
Tunisie et du Maroc à la conférence inter-
nationale de radiotélégraphie.
M. Lévi .Daniel-Abraham), consul de 3e
classe. A dirigé avec compétence et distinc-
tion le consulat de France à Bombay.
M. Fleury (Serge-Napoléon-Victor-Mau-
rice), rédacteur traducteur au service d'in-
formation et de presse au ministère des Af-
faires étrangères. Services particulièrement
distingués au haut commissariat de France
en Syrie.
MINISTERE DE LA GUERRE
Est promu à la dignité de grand croix :
Le médecin inspecteur Calmette, des trou-
pes coloniales.
Sont promus commandeurs ;
Le colonel Sauve, du parc d'artillerie
d'Alger ; le colonel Couen, du 5° tirailleurs.
MINISTERE DU COMMERCE
Est promu commandeur :
M. André Citroën.
Est promu officier :
M. Rastoin, président de la Chambre de
Commerce de. Marseille.
MARINE MARCHANDE
Est promu à la dignité de grand croix :
M. Dul Piuz, président du Conseil d'ad-
ministration de la Compagnie Générale
Transatlantique.
Est promu commandeur :
M. Rosengart, commissaire général du
Salon nuuUque.
Est promu officier :
M. Pilliurd, administrateur des Message-
ries Maritimes.
Sont nommés chevaliers :
M. DIane, avion du service de l'exploita-
tion de la Compagnie Paquet ; M. Fombcr-
ttaux, agent des Messageries Maritimes a
Colombo ; M. Picone, scaphandrier à Bou-
gie (Algérie; ; M. Savigny, agent général
des Chargeurs Réunis au Havro
Au Coftseil Général
de ta Réunion
0o.
M. Jules Repiquet, Gouverneur de la 1
Réunion, ouvrant * pour la sixième fois iint-
session ordinaire du Conseil général de *
Réunion, a exposé de" ant rett ̃ 'f.. )"
tiojet de budget dû ;>••̃;vit- Iw.û ppt:..
l'exercice 1028. arrêté en if ( nit:^ c'. tu dé-
penses, l\ la somme de 38.974.fr-.mca, y
compris les opération5 d'urchc fjy;i y hpurent
puur 4.867.268 fr.ims.
Le diïtmg-uc Govvc/ivur nutr .u": -1
l'exercice écoulé ;i -s'é 1
brillant 52.500.000 francs de recettes en
excédent de 6.427.000 francs sur les dépen-
ses - les constatations financières pour les
huit premiers mois de l'année courante sont, 1
elles aussi, satisfaisantes.
Au dernier août, la balance des comptes
présentait un disponible net de 1.884.256
francs 72. La situation de l'exercice en
cours s'établit donc facilement; elle est in-
contestablement bonne. Non seulement
l'équilibre des recettes et des dépenses de
la colonie doit être tenu pour largement as-
suré, mais il est même permis d'espérer qu'à
la clôture un excédent appréciable de recet-
tes apparaîtra.
Les motifs de confiance
M. Repiquet analyse ensuite le projet de
budget pour 1928.
Le projet, dit-il, a été pré pare avec une
prudence extrême.
Les recettes ont été calculées modérément
et au plus près.
Au pessimisme que paraissait légitUner,
ces temps derniers, le fléchisscment annonce
des prix du Sllcre, de la vanille ct des essoi-
ces à parfum, un optimisme raisonné permet
d'opposer les considérations siùvantes.
La consommation dit sucre s'est générali-
sée depuis le début du siècle, elle suit une
progression rapide. Aussi la rupture d'équi-
libre entre la production et la consommation
ne peut-eile être qu accidentelle.
D'ailleurs, la confiance en la fin prochaine
du malaise économique signalé est générale,
à en juger par les sommes considérables que
l'industrie sucrière réunionnaise n'a pas hé-
sité à consacrer au perfectionnement de
Voutillage de plusieurs de ses usines.
La création envisagée d'une nouvelle usine
dans la partie du Vent, la construction
d'une voie ferrée particulière à Saint-Benoit
destinée au transport des (alllles, - l'électrili-
cation projetée de l'île avec tous les avan-
tages à en attendre, notamment le Irllife-
ment des sables coraliens de Saint-Gilles
pour la fabrication du nitrate de chaux in-
dispensable aux cultures, sont autant de con-
ditions favorables à la prospérité de l'agri-
culture ci de la colonie elle-même. «
Les dépenses
Passant aux dépenses, le Gouverneur dé-
CI arc :
En face de recettes budgétaires stricte-
ment prévues, nous avons inscrit des prévi-
sions de dépenses aussi réduites que possi-
blo.
C'est ainsi que nos demandes de crédit
pour la main-d'œuvre employée par les Tra-
vaux publics sont en diminution de 2 mil-
Nous 68.255 francs par rapport aux illsaip-
tions portées à ce titre aux budgets primitif
et supplémentaire de K>-7-
Le projet de plan de campagne ne com-
porte que les travaux les plus urgents qui
pourront ctre exécutés de façon certaine
avant le 31 décembre 1928.
Si mesurée qu'ait été Vévaluation dr nos
reteflu, nous trouverons néanmoins la PM-
sibilité de faire face à toutes les charges de
111. colonie en personnel et matériel.
Les propositions qui vous sont soumises
dotent, en effet, de 6,993.000 francs les cha-
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