Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 décembre 1927 27 décembre 1927
Description : 1927/12/27 (A28,N192). 1927/12/27 (A28,N192).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511859
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- LE NUMERO : 3ù -- u ,', ', v.\ yj £ t
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Les Annales ÙMoniales
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Les ennonces et réclamet sont MfUM Mt
bureau du tournai.
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M, IM n Mi-mur
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TtllPH. t LOUVMK «t-97
- IIICH.I.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Uo tn 0 Mol* 3 Moi*
France et
Colonies 120. 65. 35 a
Etranger 180 > 100 » 50 »
On s'abonna saas trais dans
ton les bureau de poste.
Les colonies au Sénat
«»• ̃
La (facuwion du budget des Colonies au
Sénat a été aussi rapide qu'à la Chambre. Elle
n'a pas été cependant sans intérêt.
Les questions intéressant notre domaine co-
lonial n y ont pas toutes été abordées, mais
quelques-unes ont été traitées avec une certaine
ampleur. Nous exprimerons seulement un regret
ou, si l'on préfère, nous ferons une constata-
tion, c'est que, dans un débat de cette impor-
tance, l'intervention du ministre des Colonies
ait été réduite à des proportions aussi exiguës.
Il faut sans doute jftttter le budget rapidement
et, pour atteindre ce but, il convient de ne pas
multiplier les longs discours. D'accord. Mais
il est en tout une mesure qu'il faut observer.
Et j'ai bien peur qu'en cette circonstance on
n'ait enfreint cette sage règle. Il est fort pos-
sible que M. le ministre des Colonies, s'il
avait obéi à ses sentiments, eût fait le discours
que l'on attendait de lui. Mais il était sous
1 œil impitoyable et vigilant de M. le prési-
dent du Conseil, qui n'apprécie rien tant chez
ses collaborateurs que la brièveté.
M. Messimy a prononc é un discours d'une
logique serrée et impressionnante. On est du
reste et cette remarque a un sens tout à
fait général facilement logique lorsqu' on
laisse de côté systématiquement les faits qui
contredisent ou simplement affaiblissent votre
thèse. En entendant M. Messimy, j'avais in-
volontairement ce sentiment,
Le sénateur de l'Ain est partisan de la po-
litique des grands travaux et sa thèse, au fond,
est justifiée, si ces travaux répondent aux
vrais besoins des régions où ils doivent être
réalisés et ne sont pas de mauvaises en-
treprises financières destinées à écouler quel-
ques tonnes de rails, de boulons et de divers
autres produits de -- la métallurgie. -
Il a esquissé les grands traits des travaux
dont la réalisation, selon lui, est urgente. Et
en particulier, il a indiqué pour l'Afrique occi-
dentale, équatoriale et septentrionale un pro-
gramme de voies ferrées qui n'est certes pas
nouveau puisque, pour une bonne part, il re-
produit. si je ne me trompe, le grand projet
Berthelot. mais qui n'en reste pas moins inté-
ressant. Quelques remarques cependant : je sui,
surpris qu'un homme aussi averti que cet an-
cien ministre des Colonies donne dans cette
billevesée qu'est la construction du Transsaha-
rien qui, du point de vue économique, est une
erreur, pour ne pas dire davantage. Là-dessus,
l' accord est unanime parmi les personnes qui
ont étudié, sans préoccupations personnelles, la
vie économique de l'Attique occidentale.
D autre part, je ne crois pas, en Afrique,
aux grands transcontinentaux dirigés du nord
wau sud. Je *ar.^peut-être mal informé, mais je
ne pense pas qu' en Angleterre on ait jamais
attribué au fameux chemin de fer du Cap au
Caire une bien grosse importance économique.
Dans l'esprit de ceux qui en furent il y a quel-
que vingt ans les protagonistes les plus ardents,
oseph Chamberlain, Cecil Rhodes, cette voie
était par-dessus tout une voie impériale. Sa
construction devait avoir une signification poli-
tique : elle était la forme tangible, symbolique
de la mainmise britannique sur le continent
noir,
Or. je ne sais pas si, dans l'établissement
de notre programme ferroviaire, nous devons
nous laisser guider par des préoccupations de
cet ordre. Pour ma part, poser la question c'est
la résoudre et par la négative. -
La nature, 1 observation des conditions mê-
mes des échanges nous indiquent que les voies
transversales sont celles qui répondent le mieux
aux besoins des diverses colonies. Les voies de
l'Afrique du Nord elles-mêmes n'échappent
pas à cette règle puisqu'en dépit de leur direc-
tion elles remplissent l'objet même des lignes
transversales, qui est de créer les relations les
plus directes avec l'extérieur, c'est-à-dire avec
a mer. Et cela est si vrai que les Anglais,
pour assurer l'évacuation du coton du Soudan
angto-égyptien, ne veulent pas s'en remettre à
la voie qui remonte le Nil, mais en ont cons-
truit une qui, de Port-Soudan sur la mer
Rouge, atteint la vallée du grand fleuve.
( Ces réserves faites, on ne saurait qu être
d'accord avec M. Messimy lorsqu'il demande
aue l'on poursuive l'aménagement économique
de nos colonies. Et il cite l'exemple de l'An-
gleterre et même celui de la Belgique. Cette
dernière, malgré la guerre, a donné à l'outil-
lage économique du Congo une grande impul-
sion. « Aujourd'hui, dit-il, elle a 2,000 kilo-
mètres qui réunissent entre eux, d'abord les
biefs navigables du Congo, puis ce grand
fleuve à la côte est ; bientôt, par deux lignes
nouvelles, il sera joint à la côte ouest. » En
1910, le Congo belge ne comptait que 400 ki-
lomètres de chemins de fer. Les progrès ont
été rapides et considérables.
Des constatations semblables peuvent être
faites quand on examine la situation des colo-
nies anglaises. M. Messimy a fait passer sous
les yeux du Sénat des chiffres impressionnants.
Et il a rappelé un discours fort énergique de
lord Amery, ministre des Colonies britanni-
ques, et un autre non moins remarquable du
sous-secrétaire d'Etat au même département,
M. Orsmry OOle, Celui-ci s'est exprimé sur
cette question en ces termes : « Le dévelop-
« pement de l'Afrique d si large-
« ment de l'extension des facilités de
« transport que ce problème est, de tous, celui
« qui a le plus d'importance. Sans la facilité
« des transports, il ne peut y avoir ni admi-
« nistration convenable, ni commerce sérieux.
« Le premier devoir de tout gouvernement en
<( Afrique est de prévoir un programme et
« d'exécuter celui-ci de façon continue, de
« mani ère à développer sans arrêt les moyens
« de transport. Un tel plan doit être vaste,
« continue rhomme d'Etat anal ais, et par là
« je veux dire qu'il ne doit pu y avoir une
« question de transport par eau, de transport
« par chemins de fer, de transport par tore,
« coMne si ces questions étaient toutes trois
u séparées par des cloisons anchet, Les bois
« systèmes doivent être envisagés comme un
« tout et doivent être basés sur la mer, c'est-
« à-dire sur les ports. »
Voilà incontestablement des vues larges et
justes du problème et je comprends que
M. Messimy les ait faites siennes. Nous osons
espérer que notre Ministère des Colonies ne
pense pas autrement.
M. Messimy, poursuivant son expose, a en-
visagé ensuite les moyens de réaliser ce vaste
plan d'outillage économique. II a fait allusion,
plutôt qu'il n'en a traité, à l'utilisation du
plan Dawes. Il est regrettable qu'il n'ait pas
insisté davantage sut ce point et examiné même
un peu longuement une question qui est, ainsi
qu'il a été montré ici même, dans les colon-
nes des Annales Coloniales, d'une importance
capitale pour l'équipement de nos possessions
d outre-mer.
Il préconise le système des emprunts par les
colonies et montre que celles-ci sont parfaite-
ment capables d' en supporter le poids. Sa dé-
monstration est bien menée, mais je ne suis
pas très sûr que les comparaisons qu'il fait
entre nos colonies et celles de l'Angleterre
soient tout à fait exactes. La méthode qui con-
siste à apprécier les charges fiscales que sup-
porte un pays en les calculant par tête d'habi-
tant n'a souvent que les apparences de l'exac-
titude et nous donne de la réalité une vue qui
n'est pas tout à fait juste.
M. Messimy nous a paru négliger quelques
éléments essentiels de la comparaison et en par-
ticulier les éléments démographiques.
Mais la grande lacune de ce discours vigou-
reux n'est pas là. M. Messimy a cité les An-
glais, les Belges, il a montré leurs efforts, il
a invoqué l'autorité des ministres britanniques,
il a considéré le côté financier du prohlème,
mais a oublié ou a négligé d'examiner la
question de la main-d'oeuvre. C'est cependant
un point capital.
Le rapporteur, M. Lebrun, le lui a rappelé
en termes fort justes. « Pour exécuter de
grands travaux aux colonies, a dit le sénateur
de ivieurihe-ei-Iosellet voies ferrées, routes.
ports, hydraulique, etc., il faut tout à la fois
des techniciens, des capitaux, du matériel et
de la main-d'oeuvre ». C'est l'évidence même.
Ces éléments sont tous indispensables, et si
l'un manque, les plus beaux projets ne risquent
pas d'être jamais réalisés.
M. Lebrun le marque avec beaucoup de
force : techniciens, capitaux, matériel, de tout
cela la France dispose au moins dans une cer-
taine mesure. Mais la main-d' œuvre manque
en partie, et a c'est la seule question qui limite
actuellement l'effort que conseille et sollicite
M. Messimy ».
M. le rapporteur cite alors Madagascar, où
le gouverneur général est obligé de recourir à
la réquisition pour peupler les chantiers de tra-
vail. Aucune résistance ne s'est, paraît-il, pro-
duite, mais il n' en reste pas moins que « la
mesure est d'un ordre un peu exceptionnel n.
-- C'est -- ensuite le cas - du - chemin - de fer de
Brazzaville-Océan, dont la triste histoire est
assez connue. Au Cameroun, le prolongement
de la voie jusqu'à Yaoundé a été salué par la
population avec ioie, parce que sa terminaison
mettait fin aux lourds sacrifices qu'elle avait
supportés. La réquisition fut pour les habitants
fort lourde et l' on en eut un écho à Genève
à la Commission des mandats.
Même en Indochine, où la densité de la po-
pulation est assez considérable, la question se
pose. Et M. Varenne, dans un discours, dé-
clare qu'elle « doit d'abord être examinée,
faire l'objet d'une étude très approfondie, très
précise, très détaillée. « Nous pouvons donc
affirmer que le problème des grands travaux
en Indochine n'est plus commandé ni limité
par des possibilités financières, mais entière-
ment par les conditions d'exécution et de pos-
sibilités matérielles. » Le raisonnement est va-
lable pour l'Afrique occidentale.
Le débat ne fut donc pas complet. Aucun
débat parlementaire ne l'est en réalité. U fut
rapide, mais ne fut pas sans utilité. Il a con-
tribué à poser en toute clarté les termes du
grave et difficile problème de l'équipement
économique de nos colonies. Certaines illusions
furent dissipées, et l'on se rendit peut-être
mieux compte de certaines possibilités. Ce fut,
somme toute, quelques quarts d'heure bien
employés,
Henry F ont an ter
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Araires étrangères.
L'avènement de Sidi Mohamed
Accompagné de M. Th. Steeg, Résident
Général, le jeune sultan Sidi Mohamed se
rendra mercredi à Fez, où il arrivera vers
15 heures, en chemin de fer. Après sa ré-
ception en gare par les autorités civiles et
militaires, le souverain fera, à cheval, par
la porte Dab-Segma, son entrée officielle
dans sa capitale du Nord. II recevra en-
suite, au Dar el Maghzen, le Résident Gé-
néral, - le général de Chambrun et les auto-
rités françaises.
.,.
Ciiim soewmu n canton
_.-o 0
Mgr Lemaitre, archevêque de Cartbage,
et primat d'Afrique, avait exprimé le désir
que le congrès eucharistique international
fût tenu à Carthagc en 1930.
Le Pape, jugeant en dernier ressort du
lieu de réunion, vient de décider que ce
premier congrès, tenu en Afrique, aurait
icti à Carthagc en 1930.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Au Sénat
A la Chambre
A l'Institut de Médecine Coloniale
Exposition Coloniale de Paris
A l'Officiel
Décrets et arrêtét
Le bon MÉ* triomphe
Je reçois de la Grande Ile la
fiouveïle que la Direction *de J* As-
sistance Médicale avec l'abfraba-
tion du Gouvernement Général auràit décidé
de supprimer les médecins mobiles. Déjà ces
derniers ne font plus de tournées, J'ai déjà
déploré dans les Annales Coloniales un sys-
tème qui coût ail très cher et m donnait au-
cun résultat. Le médecin mobile, quand il ne
remplaçait pas tin médecin chargé d' un ser-
vice d hôpital ci indisponible, visitait une ou
deux fois au maximum par mois les villagev
de son district. Au cours de ce dé placement,
il voyait quantité de malade s, faisant de
simples pansements en ajoutant également
quelques conseils et revenait 15 jours ou un
mois après.
Il ne faut pas s1 étonner si les résultats
médicaux obtenus depuis 30 ans de ce régime
sont nuls.
Un journal local faisait récemment état de
ce que le dernier recensement aurait fail res-
sortir une augmentation de populatioll de
200.000 habitants. Cela est surprenant et fil
contradiction avec les constatations annuelles
du service de santé car la mortalité tllfall-
tile est Itélas! stationnairc.
IPar gui le médecin mobile va-t-il être
remplacé? Mes nombreux amis et correspon-
dants de la Grande lie m'indiquent un seul
système e fficace : multiplier les postes médi-
caux où l'on suivra le malade journelletHejtt
jusqu'à guérison. Partout où existe une école
on devrait installer un poste médical qui au
rait ainsi la facilité de surveiller les enfants
et diminuerait leur mortalité, l'n infirmier
expérimenté à défaut de médecin suf firait.
Les malades graves devraient être dirigés par
ses soins sur V hôpital, le plus voisin.
Certes, il ne faut Pas songer à soigner par
ce moyen toute la population mal vache, mais
que Ici moitié du iaritoire, ou tout au moins
les régions les plus peuplées, soient couvertes
de postes médicaux, bien pourvus en médi-
caments et ou aura au moins la certitude que
Vargent dépensé l'est d'une façon Profitable
à la population indigène qui seule, d'ailleurs,
fournit les fonds dépenses par VAssistance
Médicale.
M. le Gouverneur Général Marcel Olivier,
qui a décidé cette mesure, s'est justement,
tendu compte des véritables nécessites médi-
cales auxquelles il y avait lieu d'apporter
une prompte solution.
Maurice Bouilioux-Lmfont,
Député au Finistère.
Vtce.l'r,.tden, de la Chambre,
L'Aviation Coloniale"
Paris-Hanoi
Les dilii'tillés que nous avions signalées,
éiulit aplanies, lu GcoJ'ges-Uuynl'IHCI' quitta
Adulia le 21 drct'inbre à inicM. A ;!;J kilomè-
tres à Fou.si do Tursou, iprd-s de Morsiva,
un violent orage foira l'avion à atterrir.
Un hauban profilé de l'aile gauche était
brisé.
Après avoir réparé leur avion, le colonel
Antoinat et ses compliquons quittèrent Mer-
sina et arrivèrent à Alexandrette le 25 dé-
cembre.
Les autorités turques ont uillé de leur
mieux les aviateurs français.
France-Amérique du Sud
M. l\i'utino, ministre de liolivie à Paris,
accompagné de son conseiller, s'est rendu
au quai d'Orsuy 'pour exprimer à M. Aris-
tide llriund, ministre des affaires étrangè-
res, les félicitations de son Gouvernement
il l'occasion du nouveau mill réalisé par les
Aviateurs français Cœks el Lu Brix.
De son coté, .M. Aristide hriniid a chargé
les représentants de la Franco à Santiago
et à La Pnz d'exprimer aux gouverne-
ments des deux pays les vifs retnereie-
ments du Gouvernement franouis.
Randonnée africaine
La mission aérienne qui doit se rendre
en Afrique occidentale française attendait
depuis plusieurs jours une amélioration des
conditions atmosphériques. Kilo a tcnCé
avant-hier après-midi, de prendre le départ
du liourget pour gagner Gliiltcauroux.
Les trois appareils ont quitté l'aérodrome
à 13 h.;.G et sont partis aussitôt en direc-
tion du sud. Ils étaient pilotés réciproque-
mont : le premier, ipar le commandant
Gaina ; le. second ipur l'adjudant Celunl,
avec comme passager, M ,Poinsot, adminis-
trateur colonial ; le troisième, par le ser-
gent La Pannetièro, accompagné du scr-
gon t-méean ic.ien 4 toiteu il.
Quelques minutes après le départ, l'adju.
(iunt Culard venait, se poser sur le terrain,
le mauvais temps ne lui permettant pas de
poursuivie son voyage. Les deux autres
appareils durent faire également demi-tour;
le ̃commandant fiama atterrissait it 11 li. 10,
le sergent La Pannetièro à H h. li.
La mission ne quiMera Le liourget que
lorsque les conditions atmosphériques
seront franchement favorables.
Toulouse-Casablanca
L'n appareil assurant le service de la
poste aérienne Toulouse-Casablanca est
venu tomber à la mer près d'Almeria. Des
touristes qui avaient aperçu l'accident se
sont précipités dans un canot pour aller
au secours de l'équipage et ils ont réussi
à sauver le pilote ainsi que les sacs de
dépêches.
Une causerie du commandant Dagneaux
A l'issue du banquet de l'Ecole Supé-
rieure d'Aéronautique, le Commandant Da-
aneaux a fait une causerie sur son récent
voyage en avion de Paris k Madagascar.
«Oeob
CinémajColonial
--n. n
« Dans l'ombre du harem n
Le montage de la grande production :
Dans l'Ombre d" Harem, IVruvre brillante
qui a été réalisée par MM. Léon Mathot et
André Liabel, d'après la pièce de Lucien
Besnard, sera bientôt termine.
Après le désastre algérien
L'aide de l'Etat
Le Gouvernement a déposé sur le bureau de
lai Chambre le projet de loi portant ouverture
d'une subvention au Gouvernement Général
de l'Algérie en raison des inondations de no-
vembre 1927.
Les crédits demandés sont de 100 millions
de francs, ainsi que nous l'avons annoncé.
Dans l'exposé des motifs, le Gouvernement
indique qu'il est encore impossible de fixer
d'une manière très précise le montant des dé-
gâts. -- u --
1 outefois, d ores et déjà, on estime à plus
de 200 millions le total approximatif des pertes
subies par les services publics. (Routes, bar-
rages et ports, 95 millions; Chemins de fer de
l'Etat, 55 millions; P.-L.-M., 35 millions;
services des P.T.T., 16 millions; services
d' assistance, 2 millions.)
En ce qui concerne les services de la voirie
départementale, les chiffres s'annoncent tris
élevés. La dispersion des dégâts sur des che-
mins disséminés, dans des régions dévastées
et encore couvertes d eau, ne permet pas d ap-
précier exactement les pertes subies.
La remise en état d'utilisation de ces voies
de communication laisse prévoir une dépense
d'environ 50 millions. Il en est de même pour
U catégorie des pertes communales et pour
la catégorie des capitaux particuliers. Il ne
parait pas exagéré, en raison de l'étendue des
dégâts, de fixer à près de 150 millions le taux
d'évaluation de ces ruines.
En résumé, l'on peut estimer à près de 400
millions le chiffre des crédits qu'il serait utile
d'envisager pour compenser les ruines suppor-
tées par les collectivités et les particuliers.
M. Albert Sarraut, entendu par la Commis-
sion, a insisté pour qu'une décision soit prise
le plus rapidement possible. Avant de se pro-
noncer, la Commission a voulu connaître les
conclusions de son rapporteur.
Dans une réunion tenue au cours de la soi-
rée, la Commission des Finances, statuant sur
le projet, a réduit de 100 à 60 millions la
somme demandée par le Gouvernement, en se
réservant d'examiner plus tard les moyens d'ai-
der l'Algérie dans 1 oeuvre de restauration de
la région dévastée.
Souscription publique à Versailles
Le maire de Versailles vient de lancer un
appel en faveur des victimes des inondations
d Algérie. Les événements douloureux qui ont
jeté la désolation et la ruine dans l'une des
plus belles régions de l'Algérie, dit cet ap-
pel, doivent inciter tous les Français à porter
secours - aux nombreuses victimes. - Aussi le
maire de Versailles est-il persuadé que ses
concitoyens auront à coeur de répondre à l'ap-
pel des pouvoirs constitués. II y joint son ap-
pel le plus pressant et ouvre une souscription
publique à 1 Hôtel de Ville.
Condoléances
Le maréchal Franchet d'Esperey a adressé
au maire de Mostaganem la lettre suivante :
« Monsieur le Maire,
u Rentrant d'une mission en Pologne, j' ap-
prends l'affreux désastre qui a frappé ma ville
natale.
(( Je vous prie, Monsieur le Maire, d être
mon interprète auprès des familles des v ictimes
en leur disant toute ma sympathie et de gar-
der pour vous l'assurance de ma considération
la pius distinguée.
« Signé : Franchet d'Esperey. »
Le maire, M. Lemoine, a vivement remer-
cié le maréchal, au nom des habitants de
Mostaganem.
On retrouve une victime
A mesure que s'effectue le nettoyage du
port de Mostaganem, on découvre de nouveaux
cadavres de victimes des inondations. C'est
ainsi qu'on a retiré de dessous un chaland le
corps de Mme Reine Bergel. Son mari et leurs
deux enfants figurent parmi les victimes déjà
inhumées.
..-
Une œuvre admirable
–0-0–
L'Association Valentin Haüy, que préside
le général Balfourier, vient de mettre en
fonctionnement une nouvelle presse d'im-
primerie poujt un journal destiné aux aveu-
gles. C'est un pas de pl\:s accompli dans la
réalisation de l'oeuvre de pitié la plus ad-
mirable, peut-être, qui soit au monde.
On sait que l'association possède une très
importante bibliothèque imprimée en carac-
tères Braille. Certes, chaque ouvrage tient
une place considérable. Les Misérables, par
exemple, occupent 40 ill oetavo, plus lourds,
de beaucoup, que les livres ordinaires. La
bibliothèque Valentin Haüy, néanmoins,
avec ses 95.000 volumes, permet à de très
nombreux aveugles de connaître les meilleu-
res joies de l'esprit.
Elle le permet d'autant mieux et c'est
ce que l'on sait moins que ces volumes
sont en perpétuelle circulation. L'Associa-
tion les envoie jusqu'à Madagascar et en In-
docltinc,
Sur ce point, du moins, on ne niera pas
Vi supériorité fle la race blanche. Et c'est
encore elle, au total, qui peut compter à
son actif les plus beaux gestes de frater-
nité.
R. B. L.
Canhritlage de chefs.' eRres chintis
00 ---
Parmi les objets de grande valeur dérobes
au {cours du cambriolage de Sainte-Anne
d'Auray, se trouvait un calice d'or de Mgr
lîecel, que l'amiral Lafont, Gouverneur de
l'Indochine, lui avait offert. Ce calice était
orné de riches mosaïques et d'émaux, travail
d'artistes chinois.
Un autre calice d'or emporté fut donné
par les marins bretons qui ont sauvé les
chrétiens de Chine ; il avait été acheté par
Mgr Favier avec le produit de la souscrip-
tion de ces derniers.
Au Conseil de Gouvernement
de l'A. O. F.
La Commission permanente du Conseil de
Gouvernement de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise, investie, par mesure exceptionnelle, en
raison de la situation sanitaire du Sénégal, des
pouvoirs de ce Consei l, s' est réunie à Dakar
le 5 décembre dernier. A cette occasion, M. le
Gouverneur Général Carde a exposé, dans un
discours magistral, le bilan de la situation de
la colonie à la fin de l' année 1927, et le pro-
giamme d' action envisagé pour l' année qui va
commencer.
il s est, tout d abord, étendu longuement sur
l'état sanitaire de la colonie : après avoir rap-
pelé les graves épidémies de fièvre jaune qui
ont, depuis un siècle et demi, cruellement
frappé le Sénégal, à intervalle de quinze ou
vingt années, M. Carde a retracé les phases de
U dernière poussée qui a provoqué 34 cas dont
29 décès en 1926 et, cette année même jus-
qu'au 1er décembre, 184 cas avec 128 décès
parmi la population blanche (européenne et sy-
rienne) du Sénégal, qui s'élève, d'après les
derniers recensements de 1926, à 9.595 per-
sonnes, donnant ainsi une proportion de cas
de 1,91 Les mesures les plus urgentes ont
été prises immédiatement pour enrayer la pro-
pagation du fléau, mais surtout une série d im-
portantes mesures ont été édictées récemment
qui permettront dans l'avenir sinon d'éviter le
retour de la menace, mais d'en juguler les effets.
L'assainissement urbain, oeuvre capitale, conti-
nue naturellement à être poursuivi sur un plan
méthodique (il n'est pas sans intérêt d'indiquer,
à ce propos, que l'aménagement de la ville
de Dakar a déjà coûté, à des titres divers, aux
finances publiques plus de 200 millions de
francs), cependant qu'une énergique organisa-
tion prophylactique, dotée de moyens puis-
sants, a entrepris, sous la direction d'un prati-
cien qui a fait ses preuves, une lutte impitoya-
ble contre les stegomyas sous toutes leurs for-
mes (insectes et larves).
Passant aux indices d'activité économique du
pays, M. Carde a souligné les progrès récents
réalisés par notre groupe de possessions de
t Ouest-Africain ; alors qu'en 1925 le com-
merce général de la colonie avait atteint 2 mil-
liards 14 millions, enregistrant des chiffres-re-
cord pour tous les postes importants, il s'est
élevé, par un nouveau bond, en 1926, à près
de 3 milliards. Si la baisse de notre devise
nationale est intervenue pour une part dans
cette augmentation de trafic exprimé en valeur,
il importe de constater qu'en poids, le tonnage
des exportations, indice le plus sûr de la vita-
lité et de la mise en valeur du pays, a triplé
par rapport aux chiffres d'avant-guerre. Quant
à l'année 1927, qui a eu à supporter les effets
combinés du rajustement des prix et d'un ra-
lentissement des exportations d'oléagineux, dû
à la sécheresse exceptionnelle de 1926, elle
n'en présente pas moins, d'après les indica-
tions actuellement connues, des résultats pres-
que aussi satisf aisants que ceux de l'année
précédente.
Après avoir énuméré les principales amélio-
rations apportées au cours de l'année 1927
dans les différents domaines économiques ainsi
qu'en matière de recherches scientifiques,
M. Carde a brossé à grands traits le pro-
gramme des grands travaux qui vont être pour-
suivis au cours de l'année 1928 et qui béné-
ficieront de - la participation des prestations - all.
mandes auxquelles 1 Afrique Occidentale
Française vient d'être admise grâce à un
contrat avantageux pour les finances lo-
cales. L'avancement des voies ferrées au Sé-
négal (ligne de Louga à Linguère), en Côte
d'Ivoire vers Bobo-Dioulasso et au Dahomey
(lignes de Cotonou à Porto-Novo et de Savé
au Niger) va pouvoir être ainsi plus activement
poussé.
Les travaux du port de Dakar, qui ont subi
un ralentissement du fait de la situation sa-
nitaire, vont être repris avec célérité, ceux de
Kaolak et de Conakry amorcés en cours d'an-
née. A la Côte d'Ivoire, le wharf de Vridi
sera probablement achevé en fin 1928 et la
jonction avec Abidjan très avancée; enfin, au
Dahomey, l' allongement du wharf de Cotonou
sera réalisé dans quelques mois, ainsi que la
construction du nouveau phare sur cette même
rade.
En ce qui concerne les travaux hydrauli-
ques, auxquels le Gouverneur Général de
1 A.O.F. attache tant d'importance, non seu-
lement par les possibilités qu'ils ouvrent de
nouvelles cultures dans des régions actuelle-
ment peu fertiles, mais surtout du point de
vue d'une augmentation de rendement des pro-
duits alimentaires à l'usage des indigènes, ils
sont poursuivis sans interruption ; déjà les ins-
tallations du Félou, de Kayes et de Paparah,
sur le Sénégal, sont virtuellement terminées; le
premier tronçon du canal de Sotuba, sur le
Niger, le sera en fin d'année 1928.
La situation financière de la colonie, fonc-
tion de sa remarquable prospérité, permet de
prévoir sans crainte la poursuite de ce vaste
programme d'outillage économique. L'excé-
dent des recettes pour les différents budgets de
l'Afrique Occidentale Française s' est élevé
en 1926 à 135.700.000 francs ; pour 1927, il
est évalué à près de 125 millions de francs. Le
versement de ce dernier excédent aux caisses
de réserve du Gouvernement Général et des
diverses colonies portera l'avoir de ces caisses,
qui était déjà de 135 millions à la clôture de
1 exercice 1926. à 260 millions de francs.
C'est sur ces disponibilités, suivant la politi-
que qu'il a adoptée depuis sa prise de fonc-
tions, que M. Carde se propose de continuer
le programme de mise en valeur du pays. En
fait, 219 millions (126 millions pour le budget
général et 93 millions pour les budgets locaux)
seront consacrés en 1928 à des travaux d'utilité
publique qui constituent l'équipement écono-
mique indispensable à l'essor des territoires
de 1" Afrique Occidentale Française.
La vente métropolitaine
des produits coloniaux
Les viandes fraîches
et frigorifiées
PAR MIRANE-MARCELLE DEFFINS
130 en-dessous de zéro. Le baroniètie se
met de la partie. I.es rues sont hlanches, les
nez rouges. Les viandes frigorifiées le sont
certainement moins que nous. Qual\t aux
viandes fraiches, importées d'Algéric et du
Maroc, elles ne seront sur le marché que
dans trois ou quatre mois. On nous en parle
comme d'une chose passée et qui va revenir.
On les attend.
Le mouton qui arrive en grand nombre et
en bon état à la Villette, vets mars ou avril,
est apprécié et d'un appoint intéressant. On
le retrouvera après les mesures de con-
trôle et l'ahatage - l peu près sur tous
les étals de la capitale. Le Ixeuf est moins
estimé. Mais on nous dit du bien du porc qui.
généralement, est très gras -- voire tiop
gras. 11 entre d'ailleurs dans de faibles pro-
portions, à l'état de viande fraîche, dans la
consommation parisienne. Les villes du sud
de la Fiance sont plus favorisées.
L'élevage du porc est cependant productif
en terre française d'Afrique. Il est d'ailleurs
plutôt pratiqué par le colon que par l'indi-
gène. On l'engraisse à peu près partout. D'où
vient sa rareté sur le marché métropolitain ?
Uniquement des façons que fait le porc
quand il est en mer. Il n'aime pas se pro-
mener sur l'eau. Tout comme une femme
"t mêmes certains hommes il n'a pas. le
dl'ur marin. Son passage ('oÙte cher à son
expéditeur, puisqu'il nécessite, au débarque-
ment, repos et traitement dans un parc mari-
time avant son envoi à la boucherie.
Aux Halles, une année de bouchers, en
serpillière blanche maculée de rouge (on di-
rait aussi bien des peintres avant renversé
leur pot de minium sur leur blouse) est aux
nrises avec les bo ufs et les veaux des étables
métropolitaines. On nous parle volontiers,
malgré cela, du mouton colonial qui se vcirfd
bien ici. au contraire du hu'uf de même ori-
gine.
Dans les boucheries hippophagiques,
d l'arbi » n'est pas dédaigné. Le petit cheval
arabe, une fois débité, vaut par la qualité d
sa viande tout comme un autre sinoi
par la quantité de son rendement.
Dans les maisons d'alimentation, on trm;
ve encoie du Ixruf gelé en boite, principale
ment expédié de Madagascar. L'important-
firme ma lgache, la S. A. IZ. P. A., cii es,
en outie, grand fournisseur.
Mais l'âge d'or du bumf gelé fut surtou'
de i<)^i à 1023. M. Mouquet, rhef commer-
cial des Etablissements Yiilète, nous dit l'iiu
pressionnante consommation qu'on en L
dans les régions libérées au temps de leu
reconstitution.
Aujourd'hui, le biruf assaisonné de Mad;
gascar est peu demandé dans nos villes, stil
tisarnment ravitaillées en viande fraîche,
des prix aborda bles, sinon par l'Intendant
qui met en concurrence, en bon commerçan
les producteurs de la Métropole et ceux di
colonies. Et ce n'est pas toujours la Métri
pole qui prend commande,
Le grand secret des entrepôts îrigorifique
Les frigorifiques ne sont pas seulement d<
espèces de fours crématoires à rcbours,
arrive qu'ils soient parfois de grands coffre
forts à chiffres secrets et à clefs mystéritq
ses où l'on enferme des trésors précieux (
viandes dans un but qu'il est à peine titi'.
de préciser. Ils sont, au reste, d'importatic
Ils
Les entrepôts de Bercy, de Vaugirard, ci:
tre autres, parlent clair et franc. Moutons
bovins et porcs algériens, marocains ou mal-
gachl's. sont entreposés là avec les plus -
grands soins. Seul, en réalité, le mouton fait
prime. Mais, si bon nombre de boucheries
frigorifiques !iont dispersées aux quatre coin
de Paris, si les marchés découverts possèdent
souvent, au moins un étal de côtelettes, pots-
au-feu et quartiers de porcs congelés qui s'of-
frent à la clientèle, il faut bien avouer que
les apports de nos colonies y figurent en
moins grande part que les produits du chep-
tel argentin.
Cependant, le change élevé a sérieusement
réduit l'avantage des importations américai-
nes eu France, par raison de mévente.
A prix égal, la viande Irait lu? est préférée
à la viande congelée. Nos producteur colo-
niaux ont-ils profilé de la situation ? Nulle
part on ne m'a signalé une augmentation
de leurs apports. Eux seuls pourraient nous
le dire.
Ayant eu la lionne fortune de joindre dans
ses bureaux, à la Bourse du Commerce. M.
I.anoix, l'actif et distingué directeur des Eta-
blissements Ravilly, nous lui avons demandé
de nous dévoiler les secrets de cet important.
entrepôt Irigoiifique que les Etablissements
posèdcnt Ü Maison-Carrée, près Alger.
M. I.anoix le lit avec une parfaite bonne
grâce.
D'où proviennent, lui demandons-nous,
les animaux (pie. vous entreposez ?
Nous sommes acheteurs de moutons,
principalement dans le Sud algérien et la
province d'Oranie, de bovins et île porcs, un
peu partout dans la (olonie,
l.'abatage a lieu ?
- A notre abattoir. Ensuite, les \iande>
sont mises en congélation avec beaucoup de
soin : refroidissement, essuyage, égouttage
sont minutieusement pratiqués.
Il faut vous dire aussi que nous n'ache-
tons nos moutons qu'après les pluies.
-- A cette époque, les bêtes sont plus gras-
ses.
- Elles sont à point. C'est ainsi que nous
fournissons toujours une viande de première
qualité à nos acheteurs.
Etes-vous vendeur en France continen-
la le ?
- - Nous avons troi s maison* de débit
Pari*, à l'entour de la lbun-e. Et notre clien-
tèle s'étendait largement dans le Nord et
dan* l'Est, où. soit dit en passant, le poic
congelé était particulièrement goÙtt;, I n ce
moment non* veiulon-. de la viande Imiihe.
,--- Et pouiquoi ?
l a consommation indigène absoi be la
presque totalité de notie production de Mai-
son-Carrée.
- ï.rs Etablissements Ravilly iv peuvent-
ils installer un autre entrepôt, dans ce cas ?
- Certes. Nous ne l'avons pas fait dans le
seul intérêt du paysan français qu'une trop
grande abondance de viande congelée anie-
- LE NUMERO : 3ù -- u ,', ', v.\ yj £ t
M A Ml M Si >IU. ̃: l)i» I M i i i i !•; Ik!;
4 W*qp W.~q 0
Les Annales ÙMoniales
- J~ es î~ 1 il s
Les ennonces et réclamet sont MfUM Mt
bureau du tournai.
DmccTKUits : Marwl JRUEDEL et L.-G. THÈBAULT
Tou Us articles publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant les Anuut COMXtAm.
JOMMLCMTtMtt
Réfaction & Administration :
M, IM n Mi-mur
PAKis an
TtllPH. t LOUVMK «t-97
- IIICH.I.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Uo tn 0 Mol* 3 Moi*
France et
Colonies 120. 65. 35 a
Etranger 180 > 100 » 50 »
On s'abonna saas trais dans
ton les bureau de poste.
Les colonies au Sénat
«»• ̃
La (facuwion du budget des Colonies au
Sénat a été aussi rapide qu'à la Chambre. Elle
n'a pas été cependant sans intérêt.
Les questions intéressant notre domaine co-
lonial n y ont pas toutes été abordées, mais
quelques-unes ont été traitées avec une certaine
ampleur. Nous exprimerons seulement un regret
ou, si l'on préfère, nous ferons une constata-
tion, c'est que, dans un débat de cette impor-
tance, l'intervention du ministre des Colonies
ait été réduite à des proportions aussi exiguës.
Il faut sans doute jftttter le budget rapidement
et, pour atteindre ce but, il convient de ne pas
multiplier les longs discours. D'accord. Mais
il est en tout une mesure qu'il faut observer.
Et j'ai bien peur qu'en cette circonstance on
n'ait enfreint cette sage règle. Il est fort pos-
sible que M. le ministre des Colonies, s'il
avait obéi à ses sentiments, eût fait le discours
que l'on attendait de lui. Mais il était sous
1 œil impitoyable et vigilant de M. le prési-
dent du Conseil, qui n'apprécie rien tant chez
ses collaborateurs que la brièveté.
M. Messimy a prononc é un discours d'une
logique serrée et impressionnante. On est du
reste et cette remarque a un sens tout à
fait général facilement logique lorsqu' on
laisse de côté systématiquement les faits qui
contredisent ou simplement affaiblissent votre
thèse. En entendant M. Messimy, j'avais in-
volontairement ce sentiment,
Le sénateur de l'Ain est partisan de la po-
litique des grands travaux et sa thèse, au fond,
est justifiée, si ces travaux répondent aux
vrais besoins des régions où ils doivent être
réalisés et ne sont pas de mauvaises en-
treprises financières destinées à écouler quel-
ques tonnes de rails, de boulons et de divers
autres produits de -- la métallurgie. -
Il a esquissé les grands traits des travaux
dont la réalisation, selon lui, est urgente. Et
en particulier, il a indiqué pour l'Afrique occi-
dentale, équatoriale et septentrionale un pro-
gramme de voies ferrées qui n'est certes pas
nouveau puisque, pour une bonne part, il re-
produit. si je ne me trompe, le grand projet
Berthelot. mais qui n'en reste pas moins inté-
ressant. Quelques remarques cependant : je sui,
surpris qu'un homme aussi averti que cet an-
cien ministre des Colonies donne dans cette
billevesée qu'est la construction du Transsaha-
rien qui, du point de vue économique, est une
erreur, pour ne pas dire davantage. Là-dessus,
l' accord est unanime parmi les personnes qui
ont étudié, sans préoccupations personnelles, la
vie économique de l'Attique occidentale.
D autre part, je ne crois pas, en Afrique,
aux grands transcontinentaux dirigés du nord
wau sud. Je *ar.^peut-être mal informé, mais je
ne pense pas qu' en Angleterre on ait jamais
attribué au fameux chemin de fer du Cap au
Caire une bien grosse importance économique.
Dans l'esprit de ceux qui en furent il y a quel-
que vingt ans les protagonistes les plus ardents,
oseph Chamberlain, Cecil Rhodes, cette voie
était par-dessus tout une voie impériale. Sa
construction devait avoir une signification poli-
tique : elle était la forme tangible, symbolique
de la mainmise britannique sur le continent
noir,
Or. je ne sais pas si, dans l'établissement
de notre programme ferroviaire, nous devons
nous laisser guider par des préoccupations de
cet ordre. Pour ma part, poser la question c'est
la résoudre et par la négative. -
La nature, 1 observation des conditions mê-
mes des échanges nous indiquent que les voies
transversales sont celles qui répondent le mieux
aux besoins des diverses colonies. Les voies de
l'Afrique du Nord elles-mêmes n'échappent
pas à cette règle puisqu'en dépit de leur direc-
tion elles remplissent l'objet même des lignes
transversales, qui est de créer les relations les
plus directes avec l'extérieur, c'est-à-dire avec
a mer. Et cela est si vrai que les Anglais,
pour assurer l'évacuation du coton du Soudan
angto-égyptien, ne veulent pas s'en remettre à
la voie qui remonte le Nil, mais en ont cons-
truit une qui, de Port-Soudan sur la mer
Rouge, atteint la vallée du grand fleuve.
( Ces réserves faites, on ne saurait qu être
d'accord avec M. Messimy lorsqu'il demande
aue l'on poursuive l'aménagement économique
de nos colonies. Et il cite l'exemple de l'An-
gleterre et même celui de la Belgique. Cette
dernière, malgré la guerre, a donné à l'outil-
lage économique du Congo une grande impul-
sion. « Aujourd'hui, dit-il, elle a 2,000 kilo-
mètres qui réunissent entre eux, d'abord les
biefs navigables du Congo, puis ce grand
fleuve à la côte est ; bientôt, par deux lignes
nouvelles, il sera joint à la côte ouest. » En
1910, le Congo belge ne comptait que 400 ki-
lomètres de chemins de fer. Les progrès ont
été rapides et considérables.
Des constatations semblables peuvent être
faites quand on examine la situation des colo-
nies anglaises. M. Messimy a fait passer sous
les yeux du Sénat des chiffres impressionnants.
Et il a rappelé un discours fort énergique de
lord Amery, ministre des Colonies britanni-
ques, et un autre non moins remarquable du
sous-secrétaire d'Etat au même département,
M. Orsmry OOle, Celui-ci s'est exprimé sur
cette question en ces termes : « Le dévelop-
« pement de l'Afrique d si large-
« ment de l'extension des facilités de
« transport que ce problème est, de tous, celui
« qui a le plus d'importance. Sans la facilité
« des transports, il ne peut y avoir ni admi-
« nistration convenable, ni commerce sérieux.
« Le premier devoir de tout gouvernement en
<( Afrique est de prévoir un programme et
« d'exécuter celui-ci de façon continue, de
« mani ère à développer sans arrêt les moyens
« de transport. Un tel plan doit être vaste,
« continue rhomme d'Etat anal ais, et par là
« je veux dire qu'il ne doit pu y avoir une
« question de transport par eau, de transport
« par chemins de fer, de transport par tore,
« coMne si ces questions étaient toutes trois
u séparées par des cloisons anchet, Les bois
« systèmes doivent être envisagés comme un
« tout et doivent être basés sur la mer, c'est-
« à-dire sur les ports. »
Voilà incontestablement des vues larges et
justes du problème et je comprends que
M. Messimy les ait faites siennes. Nous osons
espérer que notre Ministère des Colonies ne
pense pas autrement.
M. Messimy, poursuivant son expose, a en-
visagé ensuite les moyens de réaliser ce vaste
plan d'outillage économique. II a fait allusion,
plutôt qu'il n'en a traité, à l'utilisation du
plan Dawes. Il est regrettable qu'il n'ait pas
insisté davantage sut ce point et examiné même
un peu longuement une question qui est, ainsi
qu'il a été montré ici même, dans les colon-
nes des Annales Coloniales, d'une importance
capitale pour l'équipement de nos possessions
d outre-mer.
Il préconise le système des emprunts par les
colonies et montre que celles-ci sont parfaite-
ment capables d' en supporter le poids. Sa dé-
monstration est bien menée, mais je ne suis
pas très sûr que les comparaisons qu'il fait
entre nos colonies et celles de l'Angleterre
soient tout à fait exactes. La méthode qui con-
siste à apprécier les charges fiscales que sup-
porte un pays en les calculant par tête d'habi-
tant n'a souvent que les apparences de l'exac-
titude et nous donne de la réalité une vue qui
n'est pas tout à fait juste.
M. Messimy nous a paru négliger quelques
éléments essentiels de la comparaison et en par-
ticulier les éléments démographiques.
Mais la grande lacune de ce discours vigou-
reux n'est pas là. M. Messimy a cité les An-
glais, les Belges, il a montré leurs efforts, il
a invoqué l'autorité des ministres britanniques,
il a considéré le côté financier du prohlème,
mais a oublié ou a négligé d'examiner la
question de la main-d'oeuvre. C'est cependant
un point capital.
Le rapporteur, M. Lebrun, le lui a rappelé
en termes fort justes. « Pour exécuter de
grands travaux aux colonies, a dit le sénateur
de ivieurihe-ei-Iosellet voies ferrées, routes.
ports, hydraulique, etc., il faut tout à la fois
des techniciens, des capitaux, du matériel et
de la main-d'oeuvre ». C'est l'évidence même.
Ces éléments sont tous indispensables, et si
l'un manque, les plus beaux projets ne risquent
pas d'être jamais réalisés.
M. Lebrun le marque avec beaucoup de
force : techniciens, capitaux, matériel, de tout
cela la France dispose au moins dans une cer-
taine mesure. Mais la main-d' œuvre manque
en partie, et a c'est la seule question qui limite
actuellement l'effort que conseille et sollicite
M. Messimy ».
M. le rapporteur cite alors Madagascar, où
le gouverneur général est obligé de recourir à
la réquisition pour peupler les chantiers de tra-
vail. Aucune résistance ne s'est, paraît-il, pro-
duite, mais il n' en reste pas moins que « la
mesure est d'un ordre un peu exceptionnel n.
-- C'est -- ensuite le cas - du - chemin - de fer de
Brazzaville-Océan, dont la triste histoire est
assez connue. Au Cameroun, le prolongement
de la voie jusqu'à Yaoundé a été salué par la
population avec ioie, parce que sa terminaison
mettait fin aux lourds sacrifices qu'elle avait
supportés. La réquisition fut pour les habitants
fort lourde et l' on en eut un écho à Genève
à la Commission des mandats.
Même en Indochine, où la densité de la po-
pulation est assez considérable, la question se
pose. Et M. Varenne, dans un discours, dé-
clare qu'elle « doit d'abord être examinée,
faire l'objet d'une étude très approfondie, très
précise, très détaillée. « Nous pouvons donc
affirmer que le problème des grands travaux
en Indochine n'est plus commandé ni limité
par des possibilités financières, mais entière-
ment par les conditions d'exécution et de pos-
sibilités matérielles. » Le raisonnement est va-
lable pour l'Afrique occidentale.
Le débat ne fut donc pas complet. Aucun
débat parlementaire ne l'est en réalité. U fut
rapide, mais ne fut pas sans utilité. Il a con-
tribué à poser en toute clarté les termes du
grave et difficile problème de l'équipement
économique de nos colonies. Certaines illusions
furent dissipées, et l'on se rendit peut-être
mieux compte de certaines possibilités. Ce fut,
somme toute, quelques quarts d'heure bien
employés,
Henry F ont an ter
Député du Cantal.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Araires étrangères.
L'avènement de Sidi Mohamed
Accompagné de M. Th. Steeg, Résident
Général, le jeune sultan Sidi Mohamed se
rendra mercredi à Fez, où il arrivera vers
15 heures, en chemin de fer. Après sa ré-
ception en gare par les autorités civiles et
militaires, le souverain fera, à cheval, par
la porte Dab-Segma, son entrée officielle
dans sa capitale du Nord. II recevra en-
suite, au Dar el Maghzen, le Résident Gé-
néral, - le général de Chambrun et les auto-
rités françaises.
.,.
Ciiim soewmu n canton
_.-o 0
Mgr Lemaitre, archevêque de Cartbage,
et primat d'Afrique, avait exprimé le désir
que le congrès eucharistique international
fût tenu à Carthagc en 1930.
Le Pape, jugeant en dernier ressort du
lieu de réunion, vient de décider que ce
premier congrès, tenu en Afrique, aurait
icti à Carthagc en 1930.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Au Sénat
A la Chambre
A l'Institut de Médecine Coloniale
Exposition Coloniale de Paris
A l'Officiel
Décrets et arrêtét
Le bon MÉ* triomphe
Je reçois de la Grande Ile la
fiouveïle que la Direction *de J* As-
sistance Médicale avec l'abfraba-
tion du Gouvernement Général auràit décidé
de supprimer les médecins mobiles. Déjà ces
derniers ne font plus de tournées, J'ai déjà
déploré dans les Annales Coloniales un sys-
tème qui coût ail très cher et m donnait au-
cun résultat. Le médecin mobile, quand il ne
remplaçait pas tin médecin chargé d' un ser-
vice d hôpital ci indisponible, visitait une ou
deux fois au maximum par mois les villagev
de son district. Au cours de ce dé placement,
il voyait quantité de malade s, faisant de
simples pansements en ajoutant également
quelques conseils et revenait 15 jours ou un
mois après.
Il ne faut pas s1 étonner si les résultats
médicaux obtenus depuis 30 ans de ce régime
sont nuls.
Un journal local faisait récemment état de
ce que le dernier recensement aurait fail res-
sortir une augmentation de populatioll de
200.000 habitants. Cela est surprenant et fil
contradiction avec les constatations annuelles
du service de santé car la mortalité tllfall-
tile est Itélas! stationnairc.
IPar gui le médecin mobile va-t-il être
remplacé? Mes nombreux amis et correspon-
dants de la Grande lie m'indiquent un seul
système e fficace : multiplier les postes médi-
caux où l'on suivra le malade journelletHejtt
jusqu'à guérison. Partout où existe une école
on devrait installer un poste médical qui au
rait ainsi la facilité de surveiller les enfants
et diminuerait leur mortalité, l'n infirmier
expérimenté à défaut de médecin suf firait.
Les malades graves devraient être dirigés par
ses soins sur V hôpital, le plus voisin.
Certes, il ne faut Pas songer à soigner par
ce moyen toute la population mal vache, mais
que Ici moitié du iaritoire, ou tout au moins
les régions les plus peuplées, soient couvertes
de postes médicaux, bien pourvus en médi-
caments et ou aura au moins la certitude que
Vargent dépensé l'est d'une façon Profitable
à la population indigène qui seule, d'ailleurs,
fournit les fonds dépenses par VAssistance
Médicale.
M. le Gouverneur Général Marcel Olivier,
qui a décidé cette mesure, s'est justement,
tendu compte des véritables nécessites médi-
cales auxquelles il y avait lieu d'apporter
une prompte solution.
Maurice Bouilioux-Lmfont,
Député au Finistère.
Vtce.l'r,.tden, de la Chambre,
L'Aviation Coloniale"
Paris-Hanoi
Les dilii'tillés que nous avions signalées,
éiulit aplanies, lu GcoJ'ges-Uuynl'IHCI' quitta
Adulia le 21 drct'inbre à inicM. A ;!;J kilomè-
tres à Fou.si do Tursou, iprd-s de Morsiva,
un violent orage foira l'avion à atterrir.
Un hauban profilé de l'aile gauche était
brisé.
Après avoir réparé leur avion, le colonel
Antoinat et ses compliquons quittèrent Mer-
sina et arrivèrent à Alexandrette le 25 dé-
cembre.
Les autorités turques ont uillé de leur
mieux les aviateurs français.
France-Amérique du Sud
M. l\i'utino, ministre de liolivie à Paris,
accompagné de son conseiller, s'est rendu
au quai d'Orsuy 'pour exprimer à M. Aris-
tide llriund, ministre des affaires étrangè-
res, les félicitations de son Gouvernement
il l'occasion du nouveau mill réalisé par les
Aviateurs français Cœks el Lu Brix.
De son coté, .M. Aristide hriniid a chargé
les représentants de la Franco à Santiago
et à La Pnz d'exprimer aux gouverne-
ments des deux pays les vifs retnereie-
ments du Gouvernement franouis.
Randonnée africaine
La mission aérienne qui doit se rendre
en Afrique occidentale française attendait
depuis plusieurs jours une amélioration des
conditions atmosphériques. Kilo a tcnCé
avant-hier après-midi, de prendre le départ
du liourget pour gagner Gliiltcauroux.
Les trois appareils ont quitté l'aérodrome
à 13 h.;.G et sont partis aussitôt en direc-
tion du sud. Ils étaient pilotés réciproque-
mont : le premier, ipar le commandant
Gaina ; le. second ipur l'adjudant Celunl,
avec comme passager, M ,Poinsot, adminis-
trateur colonial ; le troisième, par le ser-
gent La Pannetièro, accompagné du scr-
gon t-méean ic.ien 4 toiteu il.
Quelques minutes après le départ, l'adju.
(iunt Culard venait, se poser sur le terrain,
le mauvais temps ne lui permettant pas de
poursuivie son voyage. Les deux autres
appareils durent faire également demi-tour;
le ̃commandant fiama atterrissait it 11 li. 10,
le sergent La Pannetièro à H h. li.
La mission ne quiMera Le liourget que
lorsque les conditions atmosphériques
seront franchement favorables.
Toulouse-Casablanca
L'n appareil assurant le service de la
poste aérienne Toulouse-Casablanca est
venu tomber à la mer près d'Almeria. Des
touristes qui avaient aperçu l'accident se
sont précipités dans un canot pour aller
au secours de l'équipage et ils ont réussi
à sauver le pilote ainsi que les sacs de
dépêches.
Une causerie du commandant Dagneaux
A l'issue du banquet de l'Ecole Supé-
rieure d'Aéronautique, le Commandant Da-
aneaux a fait une causerie sur son récent
voyage en avion de Paris k Madagascar.
«Oeob
CinémajColonial
--n. n
« Dans l'ombre du harem n
Le montage de la grande production :
Dans l'Ombre d" Harem, IVruvre brillante
qui a été réalisée par MM. Léon Mathot et
André Liabel, d'après la pièce de Lucien
Besnard, sera bientôt termine.
Après le désastre algérien
L'aide de l'Etat
Le Gouvernement a déposé sur le bureau de
lai Chambre le projet de loi portant ouverture
d'une subvention au Gouvernement Général
de l'Algérie en raison des inondations de no-
vembre 1927.
Les crédits demandés sont de 100 millions
de francs, ainsi que nous l'avons annoncé.
Dans l'exposé des motifs, le Gouvernement
indique qu'il est encore impossible de fixer
d'une manière très précise le montant des dé-
gâts. -- u --
1 outefois, d ores et déjà, on estime à plus
de 200 millions le total approximatif des pertes
subies par les services publics. (Routes, bar-
rages et ports, 95 millions; Chemins de fer de
l'Etat, 55 millions; P.-L.-M., 35 millions;
services des P.T.T., 16 millions; services
d' assistance, 2 millions.)
En ce qui concerne les services de la voirie
départementale, les chiffres s'annoncent tris
élevés. La dispersion des dégâts sur des che-
mins disséminés, dans des régions dévastées
et encore couvertes d eau, ne permet pas d ap-
précier exactement les pertes subies.
La remise en état d'utilisation de ces voies
de communication laisse prévoir une dépense
d'environ 50 millions. Il en est de même pour
U catégorie des pertes communales et pour
la catégorie des capitaux particuliers. Il ne
parait pas exagéré, en raison de l'étendue des
dégâts, de fixer à près de 150 millions le taux
d'évaluation de ces ruines.
En résumé, l'on peut estimer à près de 400
millions le chiffre des crédits qu'il serait utile
d'envisager pour compenser les ruines suppor-
tées par les collectivités et les particuliers.
M. Albert Sarraut, entendu par la Commis-
sion, a insisté pour qu'une décision soit prise
le plus rapidement possible. Avant de se pro-
noncer, la Commission a voulu connaître les
conclusions de son rapporteur.
Dans une réunion tenue au cours de la soi-
rée, la Commission des Finances, statuant sur
le projet, a réduit de 100 à 60 millions la
somme demandée par le Gouvernement, en se
réservant d'examiner plus tard les moyens d'ai-
der l'Algérie dans 1 oeuvre de restauration de
la région dévastée.
Souscription publique à Versailles
Le maire de Versailles vient de lancer un
appel en faveur des victimes des inondations
d Algérie. Les événements douloureux qui ont
jeté la désolation et la ruine dans l'une des
plus belles régions de l'Algérie, dit cet ap-
pel, doivent inciter tous les Français à porter
secours - aux nombreuses victimes. - Aussi le
maire de Versailles est-il persuadé que ses
concitoyens auront à coeur de répondre à l'ap-
pel des pouvoirs constitués. II y joint son ap-
pel le plus pressant et ouvre une souscription
publique à 1 Hôtel de Ville.
Condoléances
Le maréchal Franchet d'Esperey a adressé
au maire de Mostaganem la lettre suivante :
« Monsieur le Maire,
u Rentrant d'une mission en Pologne, j' ap-
prends l'affreux désastre qui a frappé ma ville
natale.
(( Je vous prie, Monsieur le Maire, d être
mon interprète auprès des familles des v ictimes
en leur disant toute ma sympathie et de gar-
der pour vous l'assurance de ma considération
la pius distinguée.
« Signé : Franchet d'Esperey. »
Le maire, M. Lemoine, a vivement remer-
cié le maréchal, au nom des habitants de
Mostaganem.
On retrouve une victime
A mesure que s'effectue le nettoyage du
port de Mostaganem, on découvre de nouveaux
cadavres de victimes des inondations. C'est
ainsi qu'on a retiré de dessous un chaland le
corps de Mme Reine Bergel. Son mari et leurs
deux enfants figurent parmi les victimes déjà
inhumées.
..-
Une œuvre admirable
–0-0–
L'Association Valentin Haüy, que préside
le général Balfourier, vient de mettre en
fonctionnement une nouvelle presse d'im-
primerie poujt un journal destiné aux aveu-
gles. C'est un pas de pl\:s accompli dans la
réalisation de l'oeuvre de pitié la plus ad-
mirable, peut-être, qui soit au monde.
On sait que l'association possède une très
importante bibliothèque imprimée en carac-
tères Braille. Certes, chaque ouvrage tient
une place considérable. Les Misérables, par
exemple, occupent 40 ill oetavo, plus lourds,
de beaucoup, que les livres ordinaires. La
bibliothèque Valentin Haüy, néanmoins,
avec ses 95.000 volumes, permet à de très
nombreux aveugles de connaître les meilleu-
res joies de l'esprit.
Elle le permet d'autant mieux et c'est
ce que l'on sait moins que ces volumes
sont en perpétuelle circulation. L'Associa-
tion les envoie jusqu'à Madagascar et en In-
docltinc,
Sur ce point, du moins, on ne niera pas
Vi supériorité fle la race blanche. Et c'est
encore elle, au total, qui peut compter à
son actif les plus beaux gestes de frater-
nité.
R. B. L.
Canhritlage de chefs.' eRres chintis
00 ---
Parmi les objets de grande valeur dérobes
au {cours du cambriolage de Sainte-Anne
d'Auray, se trouvait un calice d'or de Mgr
lîecel, que l'amiral Lafont, Gouverneur de
l'Indochine, lui avait offert. Ce calice était
orné de riches mosaïques et d'émaux, travail
d'artistes chinois.
Un autre calice d'or emporté fut donné
par les marins bretons qui ont sauvé les
chrétiens de Chine ; il avait été acheté par
Mgr Favier avec le produit de la souscrip-
tion de ces derniers.
Au Conseil de Gouvernement
de l'A. O. F.
La Commission permanente du Conseil de
Gouvernement de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise, investie, par mesure exceptionnelle, en
raison de la situation sanitaire du Sénégal, des
pouvoirs de ce Consei l, s' est réunie à Dakar
le 5 décembre dernier. A cette occasion, M. le
Gouverneur Général Carde a exposé, dans un
discours magistral, le bilan de la situation de
la colonie à la fin de l' année 1927, et le pro-
giamme d' action envisagé pour l' année qui va
commencer.
il s est, tout d abord, étendu longuement sur
l'état sanitaire de la colonie : après avoir rap-
pelé les graves épidémies de fièvre jaune qui
ont, depuis un siècle et demi, cruellement
frappé le Sénégal, à intervalle de quinze ou
vingt années, M. Carde a retracé les phases de
U dernière poussée qui a provoqué 34 cas dont
29 décès en 1926 et, cette année même jus-
qu'au 1er décembre, 184 cas avec 128 décès
parmi la population blanche (européenne et sy-
rienne) du Sénégal, qui s'élève, d'après les
derniers recensements de 1926, à 9.595 per-
sonnes, donnant ainsi une proportion de cas
de 1,91 Les mesures les plus urgentes ont
été prises immédiatement pour enrayer la pro-
pagation du fléau, mais surtout une série d im-
portantes mesures ont été édictées récemment
qui permettront dans l'avenir sinon d'éviter le
retour de la menace, mais d'en juguler les effets.
L'assainissement urbain, oeuvre capitale, conti-
nue naturellement à être poursuivi sur un plan
méthodique (il n'est pas sans intérêt d'indiquer,
à ce propos, que l'aménagement de la ville
de Dakar a déjà coûté, à des titres divers, aux
finances publiques plus de 200 millions de
francs), cependant qu'une énergique organisa-
tion prophylactique, dotée de moyens puis-
sants, a entrepris, sous la direction d'un prati-
cien qui a fait ses preuves, une lutte impitoya-
ble contre les stegomyas sous toutes leurs for-
mes (insectes et larves).
Passant aux indices d'activité économique du
pays, M. Carde a souligné les progrès récents
réalisés par notre groupe de possessions de
t Ouest-Africain ; alors qu'en 1925 le com-
merce général de la colonie avait atteint 2 mil-
liards 14 millions, enregistrant des chiffres-re-
cord pour tous les postes importants, il s'est
élevé, par un nouveau bond, en 1926, à près
de 3 milliards. Si la baisse de notre devise
nationale est intervenue pour une part dans
cette augmentation de trafic exprimé en valeur,
il importe de constater qu'en poids, le tonnage
des exportations, indice le plus sûr de la vita-
lité et de la mise en valeur du pays, a triplé
par rapport aux chiffres d'avant-guerre. Quant
à l'année 1927, qui a eu à supporter les effets
combinés du rajustement des prix et d'un ra-
lentissement des exportations d'oléagineux, dû
à la sécheresse exceptionnelle de 1926, elle
n'en présente pas moins, d'après les indica-
tions actuellement connues, des résultats pres-
que aussi satisf aisants que ceux de l'année
précédente.
Après avoir énuméré les principales amélio-
rations apportées au cours de l'année 1927
dans les différents domaines économiques ainsi
qu'en matière de recherches scientifiques,
M. Carde a brossé à grands traits le pro-
gramme des grands travaux qui vont être pour-
suivis au cours de l'année 1928 et qui béné-
ficieront de - la participation des prestations - all.
mandes auxquelles 1 Afrique Occidentale
Française vient d'être admise grâce à un
contrat avantageux pour les finances lo-
cales. L'avancement des voies ferrées au Sé-
négal (ligne de Louga à Linguère), en Côte
d'Ivoire vers Bobo-Dioulasso et au Dahomey
(lignes de Cotonou à Porto-Novo et de Savé
au Niger) va pouvoir être ainsi plus activement
poussé.
Les travaux du port de Dakar, qui ont subi
un ralentissement du fait de la situation sa-
nitaire, vont être repris avec célérité, ceux de
Kaolak et de Conakry amorcés en cours d'an-
née. A la Côte d'Ivoire, le wharf de Vridi
sera probablement achevé en fin 1928 et la
jonction avec Abidjan très avancée; enfin, au
Dahomey, l' allongement du wharf de Cotonou
sera réalisé dans quelques mois, ainsi que la
construction du nouveau phare sur cette même
rade.
En ce qui concerne les travaux hydrauli-
ques, auxquels le Gouverneur Général de
1 A.O.F. attache tant d'importance, non seu-
lement par les possibilités qu'ils ouvrent de
nouvelles cultures dans des régions actuelle-
ment peu fertiles, mais surtout du point de
vue d'une augmentation de rendement des pro-
duits alimentaires à l'usage des indigènes, ils
sont poursuivis sans interruption ; déjà les ins-
tallations du Félou, de Kayes et de Paparah,
sur le Sénégal, sont virtuellement terminées; le
premier tronçon du canal de Sotuba, sur le
Niger, le sera en fin d'année 1928.
La situation financière de la colonie, fonc-
tion de sa remarquable prospérité, permet de
prévoir sans crainte la poursuite de ce vaste
programme d'outillage économique. L'excé-
dent des recettes pour les différents budgets de
l'Afrique Occidentale Française s' est élevé
en 1926 à 135.700.000 francs ; pour 1927, il
est évalué à près de 125 millions de francs. Le
versement de ce dernier excédent aux caisses
de réserve du Gouvernement Général et des
diverses colonies portera l'avoir de ces caisses,
qui était déjà de 135 millions à la clôture de
1 exercice 1926. à 260 millions de francs.
C'est sur ces disponibilités, suivant la politi-
que qu'il a adoptée depuis sa prise de fonc-
tions, que M. Carde se propose de continuer
le programme de mise en valeur du pays. En
fait, 219 millions (126 millions pour le budget
général et 93 millions pour les budgets locaux)
seront consacrés en 1928 à des travaux d'utilité
publique qui constituent l'équipement écono-
mique indispensable à l'essor des territoires
de 1" Afrique Occidentale Française.
La vente métropolitaine
des produits coloniaux
Les viandes fraîches
et frigorifiées
PAR MIRANE-MARCELLE DEFFINS
130 en-dessous de zéro. Le baroniètie se
met de la partie. I.es rues sont hlanches, les
nez rouges. Les viandes frigorifiées le sont
certainement moins que nous. Qual\t aux
viandes fraiches, importées d'Algéric et du
Maroc, elles ne seront sur le marché que
dans trois ou quatre mois. On nous en parle
comme d'une chose passée et qui va revenir.
On les attend.
Le mouton qui arrive en grand nombre et
en bon état à la Villette, vets mars ou avril,
est apprécié et d'un appoint intéressant. On
le retrouvera après les mesures de con-
trôle et l'ahatage - l peu près sur tous
les étals de la capitale. Le Ixeuf est moins
estimé. Mais on nous dit du bien du porc qui.
généralement, est très gras -- voire tiop
gras. 11 entre d'ailleurs dans de faibles pro-
portions, à l'état de viande fraîche, dans la
consommation parisienne. Les villes du sud
de la Fiance sont plus favorisées.
L'élevage du porc est cependant productif
en terre française d'Afrique. Il est d'ailleurs
plutôt pratiqué par le colon que par l'indi-
gène. On l'engraisse à peu près partout. D'où
vient sa rareté sur le marché métropolitain ?
Uniquement des façons que fait le porc
quand il est en mer. Il n'aime pas se pro-
mener sur l'eau. Tout comme une femme
"t mêmes certains hommes il n'a pas. le
dl'ur marin. Son passage ('oÙte cher à son
expéditeur, puisqu'il nécessite, au débarque-
ment, repos et traitement dans un parc mari-
time avant son envoi à la boucherie.
Aux Halles, une année de bouchers, en
serpillière blanche maculée de rouge (on di-
rait aussi bien des peintres avant renversé
leur pot de minium sur leur blouse) est aux
nrises avec les bo ufs et les veaux des étables
métropolitaines. On nous parle volontiers,
malgré cela, du mouton colonial qui se vcirfd
bien ici. au contraire du hu'uf de même ori-
gine.
Dans les boucheries hippophagiques,
d l'arbi » n'est pas dédaigné. Le petit cheval
arabe, une fois débité, vaut par la qualité d
sa viande tout comme un autre sinoi
par la quantité de son rendement.
Dans les maisons d'alimentation, on trm;
ve encoie du Ixruf gelé en boite, principale
ment expédié de Madagascar. L'important-
firme ma lgache, la S. A. IZ. P. A., cii es,
en outie, grand fournisseur.
Mais l'âge d'or du bumf gelé fut surtou'
de i<)^i à 1023. M. Mouquet, rhef commer-
cial des Etablissements Yiilète, nous dit l'iiu
pressionnante consommation qu'on en L
dans les régions libérées au temps de leu
reconstitution.
Aujourd'hui, le biruf assaisonné de Mad;
gascar est peu demandé dans nos villes, stil
tisarnment ravitaillées en viande fraîche,
des prix aborda bles, sinon par l'Intendant
qui met en concurrence, en bon commerçan
les producteurs de la Métropole et ceux di
colonies. Et ce n'est pas toujours la Métri
pole qui prend commande,
Le grand secret des entrepôts îrigorifique
Les frigorifiques ne sont pas seulement d<
espèces de fours crématoires à rcbours,
arrive qu'ils soient parfois de grands coffre
forts à chiffres secrets et à clefs mystéritq
ses où l'on enferme des trésors précieux (
viandes dans un but qu'il est à peine titi'.
de préciser. Ils sont, au reste, d'importatic
Ils
Les entrepôts de Bercy, de Vaugirard, ci:
tre autres, parlent clair et franc. Moutons
bovins et porcs algériens, marocains ou mal-
gachl's. sont entreposés là avec les plus -
grands soins. Seul, en réalité, le mouton fait
prime. Mais, si bon nombre de boucheries
frigorifiques !iont dispersées aux quatre coin
de Paris, si les marchés découverts possèdent
souvent, au moins un étal de côtelettes, pots-
au-feu et quartiers de porcs congelés qui s'of-
frent à la clientèle, il faut bien avouer que
les apports de nos colonies y figurent en
moins grande part que les produits du chep-
tel argentin.
Cependant, le change élevé a sérieusement
réduit l'avantage des importations américai-
nes eu France, par raison de mévente.
A prix égal, la viande Irait lu? est préférée
à la viande congelée. Nos producteur colo-
niaux ont-ils profilé de la situation ? Nulle
part on ne m'a signalé une augmentation
de leurs apports. Eux seuls pourraient nous
le dire.
Ayant eu la lionne fortune de joindre dans
ses bureaux, à la Bourse du Commerce. M.
I.anoix, l'actif et distingué directeur des Eta-
blissements Ravilly, nous lui avons demandé
de nous dévoiler les secrets de cet important.
entrepôt Irigoiifique que les Etablissements
posèdcnt Ü Maison-Carrée, près Alger.
M. I.anoix le lit avec une parfaite bonne
grâce.
D'où proviennent, lui demandons-nous,
les animaux (pie. vous entreposez ?
Nous sommes acheteurs de moutons,
principalement dans le Sud algérien et la
province d'Oranie, de bovins et île porcs, un
peu partout dans la (olonie,
l.'abatage a lieu ?
- A notre abattoir. Ensuite, les \iande>
sont mises en congélation avec beaucoup de
soin : refroidissement, essuyage, égouttage
sont minutieusement pratiqués.
Il faut vous dire aussi que nous n'ache-
tons nos moutons qu'après les pluies.
-- A cette époque, les bêtes sont plus gras-
ses.
- Elles sont à point. C'est ainsi que nous
fournissons toujours une viande de première
qualité à nos acheteurs.
Etes-vous vendeur en France continen-
la le ?
- - Nous avons troi s maison* de débit
Pari*, à l'entour de la lbun-e. Et notre clien-
tèle s'étendait largement dans le Nord et
dan* l'Est, où. soit dit en passant, le poic
congelé était particulièrement goÙtt;, I n ce
moment non* veiulon-. de la viande Imiihe.
,--- Et pouiquoi ?
l a consommation indigène absoi be la
presque totalité de notie production de Mai-
son-Carrée.
- ï.rs Etablissements Ravilly iv peuvent-
ils installer un autre entrepôt, dans ce cas ?
- Certes. Nous ne l'avons pas fait dans le
seul intérêt du paysan français qu'une trop
grande abondance de viande congelée anie-
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