Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-11-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 novembre 1927 24 novembre 1927
Description : 1927/11/24 (A28,N174). 1927/11/24 (A28,N174).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451167c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
WlNGT-HUITIEMID ANNEE. N'" 174
LE UMERO ; 30 CENTIMES
JEUDI SOn. 2.1 N'UVE-MURE 1027
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- Les Annales Coloniales
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JOURNAL OUOTtDIEN
KiiacUon & Administration :
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Commentaires sur les statistiques
..a
Je continue mes commentaires sur les statis-
tiques. Je reprends le dernier Bulletin Econo-
mique de l'A ,E.F. : après les importations, les
Exportations.
Quatre articles apparaissent en diminution
fclus ou moins importante à qui consulte le ta-
iMeau :
Le café en fèves, 90.708 kilos en 1925 ;
77.751 kilos en 1926, soit une diminution de
12.957 kilos (mais une augmentation de
339.444 flancs (374.745 en 1925, 514.819 en
il926). Pourquoi les exportations de café en
ves ont-elles diminué ? Parce eue les cul-
tures sont « délaissées », nous dit-on. Par-
ibleu ! M. de la Palisse, administrateur, n'eût
as mieux dit. Mais n' st-ce pas l'instant et
de moment de se demand-r pour quelles raisons
précises ces cultures sont « délaissées », ne fût-
•ce que pour discerner entre les causes qui peu-
vent être combattues et celles qui ne le peuvent
pas?
Mêmes observations pour la gomme copal :
100.089 kilos pour 150.122 francs en 1925 ;
189.744 kilos pour 179.496 francs en 1926;
aleur en plus, 29.374 francs ; quantité en
tmoins, 10.345. On nous fait observer que c'est
eeu- de chose dans l'ensemble des exportations.
Précisément. Petit poisson peut-il devenir
grand et comment, jusqu'ici, n'a-t-il pas pu
grandir, ou plutôt commérit se fait-il qu'il ait
rapetissé ?
Voici des chiffres > plus surprenants : caout-
chouc, 1925 : 6.802.000 francs représentant
3.775.468 kilos ; 1926 : 1.756.350 francs re..
iprésentant 24.208.276 francs ; saut formidable
de 17.405.376 francs en vflleur. diminution de
19.138 kilos en poids. Ce n'est pas en tout
t&at de cause, parce que lé caoutchouc est
moins payé qu'il est moins exporté, ce n'est
pas davantage, que je sache, parce qu'il en
est moins demandé. La - seule explication que
je rencontre, c'est que les sortie» irrégulières
«t été encouragées par le chiffre élevé de la
taxe de récolte. On aurait exporté peut-être
plus de 'kilos de caoutchouc que l' année, pré-
céd ente, mais on en aurait exporté davantage
d'une façon frauduleuse. Soit.
Exemple très caractéristique : le fléchisse-
ment sur l'exportation des dents d'éléphants est
Me 45.202 kilos et de 2.246.361 fr. (143.453
tilol contre 98.251, 9.671.003 francs contre
7.370.642). Ne vous pressez pas de conclure
qm cela va plut mal de ce côté. Cela va
ÉÙeux, au ccntraire ; cela prouve que la prohi-
bition de sortie édictée pour les défenses pé-
tant moins de 2 kilos produit d'heureux ré-
citais (à moins qu'ici encore les sorties irré-
-- gulières.) - - --
Regardons les articles qui sont en augmen-
tation : saluons les exportations de graines de
ricin : 0.0 en 1925 ; 365.141 kilos, 365.141
francs en 1926. Je parlerai un jour de cette
culture, elle en vaut la peine. Pour le bétail
vivant, on nous signale une augmentation de
898 têtes et de 2.127.010 francs (38.607 têtes
contre 39.505 ; 2.638.645 francs contre 4 mil-
lions 765.655) i la différence vient de ce qu'on
a exporté davantage de (boeufs du Tchad, par
su ite. de la monté s de la livre. Les^rfésames
it tde 557.895 kilos à 715.731, les artiàn-
dei. os fcriilme, de 9.193.390 à 9.344.068, ki-
los ; lés huïlçs dé' palme, de 148.487 kilos à
1 66.081 ; progrès sans doute, et qui est du aux
prix élevés qui, toute l'année - 1926, cnt été
offerts à l'indigène. Assurément, il faut s'en
réjouir, mais il convient de ne pas oublier cjue
ces progrès ne sont rien à çêté de ce qu ils
pourraient être, qu'on n' exploite qu'une très
faible partie des pa lnieraies de l'A. E.. F. et
que la production réelle des sésames n'est rien
-à côté de la prospérité possible, surtout dans les
régions du Bas-Oubangui ! Décernons un prix
d'encouragement, - et pas plus.
En revanche, réjouissons-nous des augmen-
tions des bois exportés. Nous l'avons souvent
Pelit : parmi les exportatiolll. de l'A. E.F ., ce
Et les bois oui sont à la. première place, et
M., constituent la principa le, sinon l'unique ri-
sse du Gqbdn. Ici, toute amélioration prend
vue importance sans égale. Pour les bois d'ébé-
lilterie, nous remarquons une augmentation de
2.196 tonnes en poids, de 1.934.251 en valeur
(11.955 tonnes contre 9.799. 4.580.865 freaics
contre 2,646*614) ;-pour l'acajou, une augmen-
tation de 703 tonnes et de 377.134 fr. (5.862
tonnes contre 6.565. 1.736.504 francs contre
2.113.638) ; pour l'okoumé, une augmentation
de 27.388 tonnes et de 13.136,820 francs
1202.337 tonnes contre 229.725, 21.791.585
francs contre 34.928.415) ; cette essence se
répand d'autant plu. que ses applications indus-
trielles se multiplient, et les marchés de l'Eu-
tppe lui réservent une place de plus en plus
grande ; n'est-il pas bon, d'autre part, de sa-
voir que, si les cours élevés ont stimulé les
exportations de ces bois. la période de séche-
resse a empêché, en 1926: die transporter une
grands quantité de bois d'okoumé pendant les
inois qu'on appelle généralemènt les mois de
pluie ? - -
Autant de commentaires qui semblent fort
utiles. Mais en .voici un dont nul ne contestera
l'utilité. D'où viement tes importations en
- A, E. F. ? Où vont les exportations ? Quels
sont, dans tout cet a, les fournisseurs de cette
Colonie ? Quels sont ses clients ? Ces chiffres,
forjt intéressants en eux-mêmes, ne prennent
toute Icur valeur que si Ton n'ignore pas la
de la France et celle des autres pays dans
les importations et les exportations.
La France a import. en 1926, pour 30 mil-
lions 491.490 francs de plu. qu'en 1925 (45
millions 891.722 contre 76.384.212). C'est
très bien. Et cependant,- le pourcentage des
hnsmatiom françaises, qui était de 52 en
I3§, n'est pÛa qpe de 45 «ffl9Z5. li
colonies françaises (boeufs du Cameroun, Jpote-
mis sws die là Mtuntairie, Tic imtochhtoht
au Ó1ft 1" eIiith ae 1925 k
-1916. mm ebntte '.3I8i012.
Qui a fourni les 55 des importations ?
Le pourcentage des importations anglaises pas-
se de 14 à moins de 10 %, à la suite des
longs mois de grèves dans les houillères et sur-
tout de l'ascension de la livre. Mais les impor-
tations des colonies anglaises s'élèvent de
388.222 francs à 2.995.086 ; elles sont repré-
sentées par les fournitures de la Nigeria et du
Soudan égyptien à la colonie du Tchad. Les
importations d'Allemagne s'élèvent de 1 mil-
lion 330.224 francs à 19.600.582 (11,5
environ) : ne pas conclure que le commerce
allemahd a fait d progrès gigantesques, mais
se souvenir qu'au titre des prestations l'indus-
trie allemande livre le matériel du Brazzaville-
Océan. La part du Congo belge a doublé :
12,5 la part de la Belgique a aussi aug-
menté de 6,3 à 7 : phénomène dû au
mouvement des changes ; les Etats-Unis ont vu
leuts importations croître légèrement (4,31 %).
Pour les exportations, la France prend la tête
décidément : le pourcentage passe de 23,84
à 40 ; de 15.962.030 francs, les exporta.
tions en France atteignent 42.023.979 irancs ,
au nombre des causes qui expliquent ce relève-
ment, on range les efforts des grands groupe-
ments industriels et commerciaux pour attirer
en France les bois de l'A.E.F., la création des
marchés de Bordeaux et du Havre pour le
caoutchouc et l'ivoire.
Apiès, vient le Congo belge, largo inter-
Càllo : 21.724.586 francs en 1926, alors qu'en
1925 le chiffre- était 16.002.876 ; cependant,
le pourcentage s'abaisse de 24 à 20
Pourquoi ? Parce que les maisons de com-
merce établies sur le territoire français ont pu
expédier directement en Europe, par suite de
l'amélioration des transports belges. D'ailleurs,
la majeure partie des produits exportés au
Congo belge est réexportée dans les autres
oays, y compris la France.
Les meilleurs clients de l'A.E.F. sont la
Belgique, avec 10,741.319 francs (10,2 %,
et 1 Allemagne avec 10,381.478 fr. (10 %) ;
à noter que l'Allemagne demande presque
uniquement des bois du Gabon (comme l'Italie,
d'ailleurs, 2,8 %). Puis, viennent la Hollande
(6,4 %), les colonies anglaises citées, l'An-
gleterre avec moins de 3
C'est ce travail de rapprochement, de re-
cherche, d'explication qu'il faut faire quand on
veut vraiment trouver dans une statistique une
idée précise du développement économique
d'une colonie. C'est ennuyeux ? Je m en
excuse, c'est peut-être un peu ma faute. Mais,
ennuyeux, non, cet effort doit toujours être fait.
On ne lit pas les statistiques comme on lit les
journaux prétendus « amusants ».
Mario Rouetan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de ta Commission
sénatoriale des Colonies.
h .000 –:–
La session du grand Conseil
de Tunisie
--0-0--
Voici de nouveaux détails sur la journée
d'ouverture du Grand Conseil.
Illl,l1,.1i son discours, M. Lucien Saillt, Rési-
dent Géllérfll, a fasse en revue l'œuvre ac-
complie par le Grand Conseil depuis sa créa-
lion en iq22 : fixation au sol des indigènes,
développement de la culture française, tra-
vaux rJgiollaux: écoles, collèges, assistance
publique, routes, pistes, alimentation en eau,
voies ferrées, etc.
M. Lucien Saint a ajouté :
Une des manifestations les plus éloquentes
de votre volonté pour assurer le développe-
ment de cet outillage économique générateur
de la production, je la trouve dans la créa-
tion du chapitre X de votre budget, dont la
signification n'est peut-être pas apparue à
tous sous son véritable jour. Vous avez voulu
prendre une assurance contre les aléas des
excédents budgétaires en incorporant à votre
budget des dépenses permanentes un crédit
important exclusivement affecté aux travaux
neufs. Tous ces services rendus à la cause
commune vous donnent droit à la reconnais-
sance de ceux qui vous ont mandatés pour
venir ici collaborer avec le gouvernement qui,
de son côté, connaît tout le prix d'un tel
concours.
En remettant, en 1922, aux mains des re-
présentants de. la colonie française et de la
pôpulation indigène des pouvoirs nouveaux,
le Gouvernement faisait preuve d'une har-
diesse confinant à la témérité, disaient quel-
ques-uns. Je n'ai pas reculé devant la res-
ponsabilité parce que j'escomptais la con-
fiance de tous ceux qui mettent le souci de
l'intérêt de la Tunisie au premier plan de
leurs préoccupations. Vous n'avez pas trahi
cette confiance. Je souhaite que la consul-
tation à laquelle nous procéderons l'an pro-
chain assure de nouveau au Gouvernement
votre précieux concours *pour le - plus gr t-id
bien de la Tunisie.
L'assemblée a aussitôt commencé ses tra-
vaux, comme il a été} (lit, par Vélection du
bureau.
-me • (Par dépéche.) -
-,
PHILATÉLIE
–o-o–
Tunisie
La Tunisie émettra, le inr décembre pro-
dmin, de nouveaux timbres-poste, dont les
figurines commémoreront l'expédition en
auto-chenilles de Gabès au lac Tchad, orga-
nisée par le résident- général M. Lucien Saint.
L'émission est faite au profit de l'O\1vre de
l'Enfance, que dirige à Tunis avec tant de
dévouement Mme Lucien Saint. Cette œuvre,
qui a pour but de recueillir les enfants indi*
gtnes délaissés et de venir en aide aux famil-
tc? pauvres, est la meilleure des propagandes
françaises dans le protectorat. ,
L'émission comprend sept timbres de cou.
leurs différentes, dont la collection complète
sera vendue 22 fr. 30. la différence entre cette
somme et la valeur d'affranchissement devant
ttm versée à Vtcuvre,
Les demandes doivent être adressées au
directeur îles postes et télégraphes à Tunis.
Le budaet des Colonies
ta discussion du budget des co-
lonies s'est. faite à une allure qui a.
dû combler de joie M. le Président
du Conseil. Commencée à la fin de la séanïk
dé mardi soir, elle s'est terminée mercredi à
midi. Elle n'a pas duré cinq heures.
Voilà qui est aller vite en besogne. le dirai
même que c'est aller un peu vite. Car, si con-
sacrer Imit jours à la marine est excessif,
j' allai écrire scandaleux, expédier en deux
courtes séances les colonies ne l'est pas
moins.
Certes, quand on examine les questions
coloniales, convient-il de ne pas tomber dans
un pessimisme qui vous fait voir tout en noir,
mais il y a loin d'une critique sérieuse, docu-
mentée, sévère, à l'espèce d'aballdon de con-
trôle que consent la Chambre.
La vie dans les colonies est un peu comme
dans la métropole : le meilleur et le pire s' j,
couœotent si je puis dire. La discussion du
budget devrait être l'occasion de dégager
l'un et L'autre. Il n'en est malheureusement
rien. les orateurs ne manquent pas de faire
allusion à la nécessité d'instituer un grand
débat sur la politique coloniale : un débat
qtli ne serait, ni un dénigrement systémati-
que, ni une apologie sans nuance et sans ré-
serve, Vun et l'autre étant d'ailleurs égale-
ment éloignés de la vérité. Ce débat toujours
annoncé ne vient jamais.
Et. cependant il est utile, nécessaire i indis-
pensable. A ^l'exception dés communistes qui
préconisent l'abandon des colonies, les dif-
férents partis s'accordent pour penser que
nous ne pouvons pas abandonner à eux-mê-
mes les territoires dont nous avons la charge.
Pour certains, nous pouvons et je dirai
volontiers nous devons envisager des modi-f
ficatiohs int^portantes dans les liens politi-
ques qui les rattachent fi la métropole, mais
je ne crois qu'ils soient nombreux ceux qui
demandent que - nous nous retirions de l'III-
dochine comme de l'A. E. F. Georges Pé-
rin, l'ami de Clemenceau, demandait il y a
quarante ans, l'évacitatiopt du J'oltkhl. ht-
terrogé un jour par un collègue, sur le point
de savoir ce qu'il ferait s'il arrivait au pou-
voir il répondit sans hésiter .- « J'ordonnerais
le retrait des troupes. » M. Clemenceau lui
fil remarquer qu'il était bien catégorique.
Aujourd'hui, rares sont les parlementaires
qui, devenus millistres, réaliseraient le vœu
de l'ancien député de Limoges. La plupart
se rangeraient plutôt à l'avis qu'exprimait
Jaurès en 1903, lorsqu'il déclarait que la
dislocation de l'empire anglais ne serait pas
un bienfait pour la civilisation. Sa réflexion
s'applique évidemment à l'empire français.
Mais si tel est le sentiment du plus grand
nombre, pourquoi ne pas aborder franche-
ment les multiples aspects du problème co-
lonial? Nous avons eu l'occasion de l'indi-
quer à propos du rapport de M. Archimbaud
ét notre intention n'est pas d'v revenir, mais
on ne saurait passer sous silence la multi-
plicité dis questions qui se posent à propos
de. notre domination coloniale.
L'on est assez porté à s'imaginer que le
problème politique et celui des fonction-
naires sont les plus importants. Sans doute ils
tiennent une grande place, mais sont loin de
constituer les uniques préoccupations d'un
ministre des Colonies conscient de sa tâche.
Il serait utile donc qu'un Parlement fran-
çais examinât ces questions à loisir, étudiât
entre autres choses Vorganisation économi-
que dont on ne se préoccupe guère que lors-
qu'à clate un scandale.
Mais ce n'est pas encore cette fois-ci que
la Chambre aura abordé ces vastes problèmes.
Ce ne sera pas avant la fin de la législature
malgré l'espoir que nourrissent certains opti-
mistes. Nous contimierons à laisser les cho-
ses aller leur train. Cela dure depuis déjà
pas mal d'années. Pourquoi vouloir troubler
le cours des choses?
Henry Fontànier
Député du Canlal.
','fce-p"dderU de la Commission
des Colonies.
-0400--
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
---t.--
MINISTERE DES COLONIES
Ont été promus ou nommés dans l'ordre
national de la Légion dMionneur :
Au grade d'officier (au titre civil)
MM.
Achalmic (Pierro-Jcnin), directeur du labo-
ratoire colonial de l'oécole des hautes étu-
des près le Muséum d'histoire naturelle.
Hensoh (Jean-Henri-Emile), gouverneur de
30 dusse des colonies. Gouverneur des lies
Saint-Pierre et Miqudlon.
Moulin (Jean-Fram £ ois-Maurice), sous-di-
recteur au ministère ;. des Colonies. Chef du
service colonial de Marseille.
.tt grade de chevalier (au titre .ivi.l)
MM.
Couteau Jcnn-Louis-Pierre), avocat défen-
seur i\ Madagascar. Président de la Cham-
bre de commerce de Majunga.
Duj.unt, (PklTc-Llon), administrateur de
L10 classe des colonies.
Giabicani (Antoine-Marie), inspecteur de
Ira c:assc des douanes. Chef du service des
douanes à -la Réunion.
'Grcnnrd (Jules-Fernand-Ajax), directeur
de ia succursale de la Banque de l'Lndo-
rhlr,fJ à Solgon. ,
Olivcda (Pcrnand), administrateur de 1rc
classe des colonies.
Périnaud (Charles-Jules), négocia-nt en
Afriqiur occidentale française.
Lccîercq (Paul-Auguslin), administrateur
de sociétés coloniales.
Uaslareaiul (Ernesl-Philibert), industriel
à Saint-Louis fM{lt'ie.Galante)..
- Vauza.nges (Jeam-Baptiste), Industriel à
Forl-doFrance 'Martinique).
Moycr (Alfred-Jacob), (lirecteur général ne
la wimpngnic crexploilultons lorestiôros
nfiicfiines.
L'avnement de Sîdi-Nohaaied
S. M. Mohamed ben Youssef, que l'on
appelle officiellement Sidi Mollamed, a
adressé au Président de la République le té-
légramme suivant :
k Jtobat,. 23 novembre. - Profondément touché
des condoléances que vous avez bien voulu
nous adresser à l'occasion du malheur irré-
parable (lui vient de frapper la famille chéri-
lienne et le peuple marocain, nous prions Vo-
tre Excellente d'agréer l'expression de notre
profonde gratitude pour la part qu'elle prend
avec la noble nation française et le gouverne-
ment de la République a notre immense afflic-
tion. Duns les enseignements de notre père
vénéré et dans le propre exemple .de sa vie,
nous avions puisé les sentiments de sincère
attachement) qui nous animent envers la na-
tion protectrice à aui le Maroc est redevable
du progrès, de la & prospérité - et - de - la paix.
Aussi ces sentiments oe trouveront-ils - mdéfcc.
tiblement associés dans notre cœur au culte
pieux que nous vouons à la mémoire du grand
sultan Moulay Youssef dont le nom restera
Inséparable de l'amitié qui, pour toujours, unit
Je Maroc et la France. Nous remercions vive-
ment Votre Excellence de ses félicitations et
de ses vœux a l'occasion de notre avènement,
assuré que nous sommes' de trouver auprès
de l'éminent représentant de la France au Ma-
roc le concours vigilant et éclairé qui a permis
à notre père bien aimé de poursuivre ces deux
années d'amicale collaboration à laquelle est
due la pacification de l'empire chériflen. Nous
consacrerons tous nos efforls à continuer l'am.
vre de rénovation de notre pays avec le puis-
sant appui du gouvernement de la République.
Nous prions Votre Excellence d'agréer l'assu-
rance de notre inaltérable amitié.
Mohamed ben Youssef.
-–- mtm 1
Ce D'lalt pas lut
Notre confrère Candide prétend que le
portrait du nouveau sultan que tous les jour-
naux français ont reproduit, est, en réalité,
celui du jeune Abadou, favori et compagnon
de jeux des fils de Moulay Youssef. Il les
accompagna toujours et partout durant leur
séjour en France. Or, l'enfant qui est au-
jourd'hui sultan du Maroc - restait volontiers
en arrière avec modestie. Vêtu d'un simple
burnous blanc, il n'attirait guère l'attention
et les agents du service d'ordre le bouscu-
laient lorsqu'il voulait s'avancer un peu. Les
photos que l'on prit furent donc celles de ses
frères, et de leur ami. C'est celui-ci que les
journaux ont reproduit avec un bel ensem-
ble. Et cela provoqua chez le jeune sultan
une douce hilarité.
golem
L'industrie automobile
et les colonies
- 0-0-
Dans les statistiques de la production euro-
Féenne d'automobiles, on relève que, pendant
t année 1926, la France continue à tenir la tête
avec une production de 200.000 véhicules, dont
environ 60.000 pour l'exportation.
On ne connaît pas encore les chiffres pour
l'année 1927, cependant on constate pour les
neuf premiers mois de l'année une légère baisse
dans les exportations, alors que les importations
ont sensiblement augmenté. -
Les colonies françaises ont absorbé un assez
grand nombre de voitures, comme il ressort des
chiffres ci-après :
Algérie 4.826 voitures
Indochine 1.528
Maroc I .417 -
Tunisie, 882
Afrique Occidentale franç. 469
Madagascar 299
-– -040-
Cinéma Colonial
ou
« Les ombres blanches des mers du Sud »
M. Robert Flaherty, le créateur de Na-
nouh et de Moana, commence un nouveau
film, White shadows of the Ssuih Seas (Les
Ombres blanches des mers du Sud). Pour la
première fois, il se servira d'acteurs. Les
extérieurs seront réalisés à Tahiti afin que
les acteurs puissent comprendre l'esprit des
mers du Sud avant de venir travailler au stu-
dio.
« Je ne doute pas du succès, déclare M.
Flaherty, car le charme dégagé par ces films
vous prend malgré vous.
« J'emploierai le plus d'indigènes que je
pourrai, car ce sont des acteurs merveilleux.
Ils ne jouent pas, ils sont inconscients. Les
bébés et les animaux sont les meilleurs ac-
teurs : ils sont absolument naturels.
te Il n'y a pas assez de naturel dans les
films, ajouta-t-il. John Collons, qui a adapté
Rain (Pluie) de Somerset Maughan, a bien
compris l'atmosphère des tropiques. C'est une
erreur de croire que les Polynésiens soient
des sauvages ; ce sont des grands Tyriques
extrêmement doux. »
41»
Académie de Médecine
--O-
Les vaccinations
Du rapport général du docteur Camus sur
les vaccinations pratiquées en France et au Ma.
toc en 1926, aux colonies en 1925, il résulte
ce qui suit : tandis qu'au Maroc et dans nos
cotonies, les vaccinations augmentent de nom-
bre et la variole est en notable diminution, en
France même les opérations - vaccinales vont en
diminuant dans beaucoup de circonscriptions ;
les seules augmentations importantes sont cons-
tatées passagèrement dans les régions où des
menaces d'épidémie se produisent. La cause
principale du fonctionnement défectueux du
service réside dans l'absence de préparation des
listes d'assujettis. La variole a été signalée, en
1926, dans une dizaine de départements.
Il faut aussi signaler le zèle des formations
sanitaires coloniales qui ne s'est jamais ralenti
dans leurs nombreuses missions de vaccination.
L'hygiène publique en Algérie
M. Brouardel a déposé un rapport dont la
conclusion demande que- t* Académie émette un
avis favorable à l'application de l'article 8 de
la toi du 17 iuin 1915, relatif à l'expropriation
pour cause d'insalubrité publique.
Lire en seconde page :
L'AVIATION coloniale ;
Lois, DÉCRETS ET ARRÊTÉS.
Le Salon de la Société Coloniale
des Altistes Français
----0-0-
La Société Coloniale des Artistes Français
nous montre à la galerie Bcrnheim une fort
jolie exposition présentée de la façon la plus
attrayante.
Toutes nos colonies se trouvent représen-
tées : l'Algérie, avec les figures de J. Bou-
chaud d'une dimension petite mais d'un des-
sin et d'un sentiment très délicats ; les puis-
santes notations colorées de Dabat, les mo-
tifs décoratifs de Suréda, les paysages de
P.-E. Dubois, de Marquet, de Suzanne Fré-
mont (« Dans le Jardin du Caïd n), Aubry,
Bascoulès, et les dessins de Mlle Adrienne
Jouclard, La Tunisie, avec Aublet, toujours
égal à lui-même, Dabadie et Mme Martin
Gourdault qui, tous les trois, habitant ce
pays depuis longtemps, savent en rendre
toutq la lumière, puis Mlle J. Thil qui pré-
sente une robuste vue d'El Djem, et enfin
MM. Borga, Ruffe et Berjonneau.
Le Maroc est représenté par la mosquée à
Fez de Marcel Vicaire, les fontaines, jar-
dins et cafés maures de Jean-Julien, les ter-
rasses à Rabat de J. Baldoui et les envois
divers de Beaume, Drouet-Cordier, de Broca,
Gabriel Rousseau, Jeanne Gauzy et Brin-
deau de Jarny. De Madagascar, Mariel a dé-
peint les hovas, leurs cases et leurs rizières,
Jean Maxence la place La Bourdonnais à
Port-Louis de l'île Maurice qui semble 'd'une
naïveté très savante.
Du Congo, Brenet nous rapporte un retour
de chasse au tigre, Marcel Gaillard son
M'bolo, et Nivelt un portrait du roi de
Mouèsi dans la Haute-Volta. De la Guade-
loupe et de la Martinique, nous voyons les
envois de Mmes Germaine Casse et de Bay-
scr-Gratry.
Port-Saïd a son peintre délicat et sensible
en la personne de Raoul du Gardier.
L'Asie est représentée par Jouve avec un
chef de la bonzeric d'Angkor Vat et par
Fouqueray avec une scène sauvage de la côte
de Malabar. Signalons de ces deux 'artistes
des expositions particulières très intéressan-
tes, ouvertes actuellement à la galerie Char-
pentier pour Jouve, qui y fait défiler tous
lcis 'fauves de la jungle, et à la galerie G.
Petit pour Fouqueray qui se montre un fou-
gueux coloriste dans ses scènes de l'Annam,
du Bosphore et de la Grèce ; puis les paysa-
ges de la baie d'Alpng par Pouchin et Oli-
vier, les marines d'Auguste Matisse, les
Annamites de Geo-Michcl, J.-J. Rousseau et
Hcrnaftose, puis la « Synthèse Océanienne »,
pastiche des toiles hindoues par Louise Ja-
nin. Notons aussi un portrait du grand co-
lonial que fut le colonel Montcil par l'artiste
Patricot.
Les vignettes originales des nouveaux tim-
bres de Madagascar, par Henry Cayon, ont
été particulièrement appréciées. Elles ont
été gravées par M. Houriez, dont le travail
mérite une mention spéciale.
En sculpture, de beaux bois de Barberis
qui révèlent un talent très sûr, des bronzes
de Landowski et de Monard dont l'éloge
n'est plus à faire ; d'autres de Poisson) Marx,
Pierre Lenoir, un marbre de Marius Sain,
des porcelaines de Sèvres, .souvenirs du
voyage au Soudan de Mlle Quinquaud, des
plats de Linossicr, des paravents de Dunan
et deux écrans en tapisserie de la manufac-
turc de Beauvais, d'après Capiello et. Gaudis-
sard.
Tamaris.
Le Salon d'Automne
0-0
Le Salon d'Automne qui vient de s'ouvrir
est moins intéressant et moins réussi que
ceux des années précédentes. A part la ré-
trospective du regretté Ottman, dont l'ensem-
ble des œuvres confirme un réel talent, le
Salon n'offre pas d'attractions particulières,
car ce n'en est pas une que le placement sur
l'escalier des meilleures œuvres de ceux qui
sont sociétaires.
C'est à la toile de Mlle DufaU que je don-
nerais la palme : à Antibes, une famille mo-
derne prenant le bain de soleil dans le désha-
billé à la mode, scène fort bien vue et décrite
avec un art subtil. Le maître Desvallières en
une suite de petites illustrations gouachées
fait preuve comme à son habitude d'un sen-
timent religieux ému et vibrant. Les danseu-
ses de Maillol sont élégantes, le nu de Scil-
tian a beaucoup de caractère, celui de Char-
lot est très réussi. Le Van Dongen est quel-
conque.
Peu de sujets orientaux : deux figures de
Suréda, une fantaisie cambodgienne très lu-
mineuse de Mario Cavaglieri, les femmes
orientales de Kars, Mondzain et Matisse, et
enfin des maisons blanches claquant sur une
mer bleue par Alexandrini.
Citons aussi les espagnols de Delétang, les
lions de Waldemar, Jorgensen, les tigres de
P. E. Kohl et les sujets exotiques de Louis
Riou.
Parmi les petites expositions qui nous inté-
ressent, signalons à la Galerie Druet celle de
Pedro Figari dont les scènes de la Pampa,
les noces nègres, les danses créoles et les
bals de mulâtres sont saisis avec une acuité
de fin coloriste; puis à la galerie Georges-
Petit les bonnes aquarelles du capitaine de
Corvette J. C. Caude qui nous promène à
Corfou, Salonique, Constantinople et surtout
en Annam, sur le Mékong et dans la baie
d'Along.
T.
-aiel -----
Le retour de M. Alexandre Vareitne
0-0-
Le paquebot d'A i-lagnan, courrier d'Extrê-
me-Orient, à bord duquel a pris passage M.
Alexandre Varenne, Gouverneur Général de
l'Indochine, est attendu demain matin à 8 h.
à Marseille.
Le Gouverneur Général est accompagné de
Mme Varenne, de sa nièce, de MM. Le Pro-
vost, chef de cabinet ; Clerc, chef du Secréta-
riat particulier, et Pourtier, attaché au Cabinet.
M. Alexandre Varenne est attendu à Paris
dans la matinée de samedi.
-
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de fnim connaître au ministre des Colonies qu'ft
la date du 23 novembre 1927 le taux or':cl de
la piastre était de 12 fr. 80.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
La sous-commission de la Banque
de l'Afrique occidentale
La sous-commission de la Commission
des Finances et de la Commission des Colo-
nies, churgée d'examiner le projet- de-loi
portant renouvellement du privilège de la
Banque de l'Afrique Occidentale, s est réu-
nie ce matin à 10 heures.
Après ifri échange de vues, la sous-com-
mission a décidé de n'apporter aucune mo-
dification à la convention passée avec la
Banque et à ses statuts. Elle a seulement
modifié sur certains points, les termes du
,projet de loi déposé par le Gouvernement.
Les modifications adoptées porteraient :
Sur Los tranches d'émission d'augmen-
tation de capital, qui ne pourraknt être
inférieures à un certain chiffre.
eut, la souscription des Français et des
indigènes à ces augmetutations de capital ;
enfin sur la dislinction faite entre les
fonctions de directeur et de président du-
Conseil de iki Banque.
PROJET DE LOI
LtEzpstion Coloniale Internationale
Se ralliant .au désir exprimé par le Com-
missaire général et le Conseil Supérieur de
l'exposition, le Gouvernement demande
aux Chambres, par le projet de loi qu'il
vient de déposer, d'autoriser le ministre
des Colonies et la Ville de Paris, a ptroroger
de deux (lnnées les- délais fixés par la con-
vention du, 9 mai 1927.
De ce fait l'exposition coloniale interna-
tionale de Parts serait reportée à t931.
Dans l'exposé des motifs, le Gouverne-
ment rappelle que la loi du 9 avril 192G; re-
lative a l'Exposition a déjà donné au Gou-
vernement la faculté de retarder par décret
l'ouverture de cette exposition jusqu'à l'an-
née 1930.
Cette disposition n'a pas été modifiée'
pair la loi du 22 juillet 1927, relative à la
mémo exposition. Au moment, en effet, où.
le Gouvernement a présenté au Parlement
la teneur de cette dernière loi, il était en
droit de penser que la préparation de la ma-
nifestation projetée pourrait être achevée
avant le printemps de 1929.
Mais le texte proposé pmr le Gouverne-
ment n'ayant été adopté définitivement qu'à
la fin de la session ordinaire de 1927. les
travaux de construction de la section de li-
gne du métropolitain destinée à desservir
rlixpoflitlnn n'ont pu étre commencés qu'au
mois de juitlet, alors qu'on avait primiti-
vement. envisagé l'ouiverture des chantiers
au mois de mai.
Le Conseil Supérieur de l'Exposition et
après lui le Gouvernement a Hé amené fi
envisager le report h 1931 de l'ouverture
de cette importante manifestation. Il v a
lieu de noter à ce sujet que l'année 1930 a
déjèt été retenue par la Belgique pour son
Rxiposition Internationale Coloniale et Mari-
time. D'ici à 193.1, il sera d'ailleurs possible
d'nchever la construction de la liane n° 8
du-Métropolitain, dont une section seule au-
rait pu desservir l'Exposition en 1929, ft de
donner .ainsi nu problème du transport des
visiteurs la solution la plus favorable.
PROPOSITION DE LOI
Institution d'un poste d'adjoint indigène
dans les Conseils municipaux d'Algérie
Hans stfi séance du 8 avril 1927, le Con-
seil municipal de Constantine a adopté à
l'unanimité le vœu suivant :
Le Conseil municipal,
Considérant, l'urrêt du Conseil (l'Elnt qui an-
nule las élections comme udjoints de français
indigènes non naturalisés :
Considérant qu'il est uliie de conlicr la sur-
veillanoe des Intérêts indigènes dans les commu-
nes à des adjoints indigènes spécinlement nom-
més à cet effet pnr le Conseil municipal ;
Considérant qu'il convient de compléter dans
ce sens la loi du 4 février 1911) :
Emet le vœu :
Que cette lot soit complétée par un article qui
sera ainsi libellé :
« Les conseils municipaux, dans les commu-
nes do plein exercice, élisent parmi les élus in-
digènes un conseiller qui sora chargé des ques-
tions Intéressant les indigènes musulmans. Cet
adjoint ne sera pas compris dans le nombre
des adjoints fixé par la loi du 27 juillet 1923.
Estimant que le vœu du Conseil muni-
cipal de Constantine doit être transformé
en loi, notre ami et collaborateur, M. Mori-
naud, vient de déposer un texte dans ce
sens. Bien mieux, il voudrait voir étendre
cette mesure à toutes les communes nlaé-
riennes importantes (celles, par exemple
qui comptent plus de vingt conseillers, in-
digènes compris).
Dans la pensée de l'auteur de la propo-
sition, l'adjoint choisi par le Conseil muni-
cipal parmi les élus des indigènes serait
uniquement chargé de la surveillance et du
contrôle des affaires indigènes : sur ces
questions, il ferait des propositions am
maire qui statuerait dans la limite de ses
pouvoirs, tels qu'ils sont définis par la loi
municipale.
Le maire d'une ville, de grande on de
moyenne importance, dans laquelle il y a en
général des milliers d'indigènes, sera tou-
jours heureux d'avoir près de lui, pour le
renseigner sur les besoins et les intérêt?,
des indigènes, un eollaiboratour pris par-
mi ces derniers et qui aura tonte son. con-
fiance.
AU SftWAT
DANS LES COMMISSIONS
Les chemins de fer algériens d'intérêt local
La Commission sénatoriale de§ Travaux
Puhlics, (réunie sous la présidencif de M.
démcntel, a adopté hier les conclusions du
rapport de M. Maurice Ordinaire, Tendant
il l'adoption, sans modITicn ti Qn, du projet
voté par la Chambre, concernant le rachat
des chemins de fer algériens d'intérêt lo-
cal.
Commission des Douanes
Réunie sous la présidence de M. Chapsal,
celle Commission a nommé M. Auher rap-
porteur du Iprojet tendant il ratilior l'ar-
rÓté du gouverneur général do l'Afrique
équalorkilo française du 15 avril 102V, por-
tant promulgation et mise en vigueur dons
la colonie lin Dnhon do diffnv.nls textes re-
latifs aux douanes.
Notre excellent collaborateur et ami M.
Xéron a été chargé de présenter un rapport
LE UMERO ; 30 CENTIMES
JEUDI SOn. 2.1 N'UVE-MURE 1027
1 l (: 0
- Les Annales Coloniales
Lu omomm tg résuma rqm «
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DiÉMTfeUM t Màroil RUBDBL et L.G. THÊBAULT
LM Amw CoMWtïM ne publient que des or*
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JOURNAL OUOTtDIEN
KiiacUon & Administration :
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ABONNEMENTS
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*em 1m taviM êe nA
Commentaires sur les statistiques
..a
Je continue mes commentaires sur les statis-
tiques. Je reprends le dernier Bulletin Econo-
mique de l'A ,E.F. : après les importations, les
Exportations.
Quatre articles apparaissent en diminution
fclus ou moins importante à qui consulte le ta-
iMeau :
Le café en fèves, 90.708 kilos en 1925 ;
77.751 kilos en 1926, soit une diminution de
12.957 kilos (mais une augmentation de
339.444 flancs (374.745 en 1925, 514.819 en
il926). Pourquoi les exportations de café en
ves ont-elles diminué ? Parce eue les cul-
tures sont « délaissées », nous dit-on. Par-
ibleu ! M. de la Palisse, administrateur, n'eût
as mieux dit. Mais n' st-ce pas l'instant et
de moment de se demand-r pour quelles raisons
précises ces cultures sont « délaissées », ne fût-
•ce que pour discerner entre les causes qui peu-
vent être combattues et celles qui ne le peuvent
pas?
Mêmes observations pour la gomme copal :
100.089 kilos pour 150.122 francs en 1925 ;
189.744 kilos pour 179.496 francs en 1926;
aleur en plus, 29.374 francs ; quantité en
tmoins, 10.345. On nous fait observer que c'est
eeu- de chose dans l'ensemble des exportations.
Précisément. Petit poisson peut-il devenir
grand et comment, jusqu'ici, n'a-t-il pas pu
grandir, ou plutôt commérit se fait-il qu'il ait
rapetissé ?
Voici des chiffres > plus surprenants : caout-
chouc, 1925 : 6.802.000 francs représentant
3.775.468 kilos ; 1926 : 1.756.350 francs re..
iprésentant 24.208.276 francs ; saut formidable
de 17.405.376 francs en vflleur. diminution de
19.138 kilos en poids. Ce n'est pas en tout
t&at de cause, parce que lé caoutchouc est
moins payé qu'il est moins exporté, ce n'est
pas davantage, que je sache, parce qu'il en
est moins demandé. La - seule explication que
je rencontre, c'est que les sortie» irrégulières
«t été encouragées par le chiffre élevé de la
taxe de récolte. On aurait exporté peut-être
plus de 'kilos de caoutchouc que l' année, pré-
céd ente, mais on en aurait exporté davantage
d'une façon frauduleuse. Soit.
Exemple très caractéristique : le fléchisse-
ment sur l'exportation des dents d'éléphants est
Me 45.202 kilos et de 2.246.361 fr. (143.453
tilol contre 98.251, 9.671.003 francs contre
7.370.642). Ne vous pressez pas de conclure
qm cela va plut mal de ce côté. Cela va
ÉÙeux, au ccntraire ; cela prouve que la prohi-
bition de sortie édictée pour les défenses pé-
tant moins de 2 kilos produit d'heureux ré-
citais (à moins qu'ici encore les sorties irré-
-- gulières.) - - --
Regardons les articles qui sont en augmen-
tation : saluons les exportations de graines de
ricin : 0.0 en 1925 ; 365.141 kilos, 365.141
francs en 1926. Je parlerai un jour de cette
culture, elle en vaut la peine. Pour le bétail
vivant, on nous signale une augmentation de
898 têtes et de 2.127.010 francs (38.607 têtes
contre 39.505 ; 2.638.645 francs contre 4 mil-
lions 765.655) i la différence vient de ce qu'on
a exporté davantage de (boeufs du Tchad, par
su ite. de la monté s de la livre. Les^rfésames
it tde 557.895 kilos à 715.731, les artiàn-
dei. os fcriilme, de 9.193.390 à 9.344.068, ki-
los ; lés huïlçs dé' palme, de 148.487 kilos à
1 66.081 ; progrès sans doute, et qui est du aux
prix élevés qui, toute l'année - 1926, cnt été
offerts à l'indigène. Assurément, il faut s'en
réjouir, mais il convient de ne pas oublier cjue
ces progrès ne sont rien à çêté de ce qu ils
pourraient être, qu'on n' exploite qu'une très
faible partie des pa lnieraies de l'A. E.. F. et
que la production réelle des sésames n'est rien
-à côté de la prospérité possible, surtout dans les
régions du Bas-Oubangui ! Décernons un prix
d'encouragement, - et pas plus.
En revanche, réjouissons-nous des augmen-
tions des bois exportés. Nous l'avons souvent
Pelit : parmi les exportatiolll. de l'A. E.F ., ce
Et les bois oui sont à la. première place, et
M., constituent la principa le, sinon l'unique ri-
sse du Gqbdn. Ici, toute amélioration prend
vue importance sans égale. Pour les bois d'ébé-
lilterie, nous remarquons une augmentation de
2.196 tonnes en poids, de 1.934.251 en valeur
(11.955 tonnes contre 9.799. 4.580.865 freaics
contre 2,646*614) ;-pour l'acajou, une augmen-
tation de 703 tonnes et de 377.134 fr. (5.862
tonnes contre 6.565. 1.736.504 francs contre
2.113.638) ; pour l'okoumé, une augmentation
de 27.388 tonnes et de 13.136,820 francs
1202.337 tonnes contre 229.725, 21.791.585
francs contre 34.928.415) ; cette essence se
répand d'autant plu. que ses applications indus-
trielles se multiplient, et les marchés de l'Eu-
tppe lui réservent une place de plus en plus
grande ; n'est-il pas bon, d'autre part, de sa-
voir que, si les cours élevés ont stimulé les
exportations de ces bois. la période de séche-
resse a empêché, en 1926: die transporter une
grands quantité de bois d'okoumé pendant les
inois qu'on appelle généralemènt les mois de
pluie ? - -
Autant de commentaires qui semblent fort
utiles. Mais en .voici un dont nul ne contestera
l'utilité. D'où viement tes importations en
- A, E. F. ? Où vont les exportations ? Quels
sont, dans tout cet a, les fournisseurs de cette
Colonie ? Quels sont ses clients ? Ces chiffres,
forjt intéressants en eux-mêmes, ne prennent
toute Icur valeur que si Ton n'ignore pas la
de la France et celle des autres pays dans
les importations et les exportations.
La France a import. en 1926, pour 30 mil-
lions 491.490 francs de plu. qu'en 1925 (45
millions 891.722 contre 76.384.212). C'est
très bien. Et cependant,- le pourcentage des
hnsmatiom françaises, qui était de 52 en
I3§, n'est pÛa qpe de 45 «ffl9Z5. li
colonies françaises (boeufs du Cameroun, Jpote-
mis sws die là Mtuntairie, Tic imtochhtoht
au Ó1ft 1" eIiith ae 1925 k
-1916. mm ebntte '.3I8i012.
Qui a fourni les 55 des importations ?
Le pourcentage des importations anglaises pas-
se de 14 à moins de 10 %, à la suite des
longs mois de grèves dans les houillères et sur-
tout de l'ascension de la livre. Mais les impor-
tations des colonies anglaises s'élèvent de
388.222 francs à 2.995.086 ; elles sont repré-
sentées par les fournitures de la Nigeria et du
Soudan égyptien à la colonie du Tchad. Les
importations d'Allemagne s'élèvent de 1 mil-
lion 330.224 francs à 19.600.582 (11,5
environ) : ne pas conclure que le commerce
allemahd a fait d progrès gigantesques, mais
se souvenir qu'au titre des prestations l'indus-
trie allemande livre le matériel du Brazzaville-
Océan. La part du Congo belge a doublé :
12,5 la part de la Belgique a aussi aug-
menté de 6,3 à 7 : phénomène dû au
mouvement des changes ; les Etats-Unis ont vu
leuts importations croître légèrement (4,31 %).
Pour les exportations, la France prend la tête
décidément : le pourcentage passe de 23,84
à 40 ; de 15.962.030 francs, les exporta.
tions en France atteignent 42.023.979 irancs ,
au nombre des causes qui expliquent ce relève-
ment, on range les efforts des grands groupe-
ments industriels et commerciaux pour attirer
en France les bois de l'A.E.F., la création des
marchés de Bordeaux et du Havre pour le
caoutchouc et l'ivoire.
Apiès, vient le Congo belge, largo inter-
Càllo : 21.724.586 francs en 1926, alors qu'en
1925 le chiffre- était 16.002.876 ; cependant,
le pourcentage s'abaisse de 24 à 20
Pourquoi ? Parce que les maisons de com-
merce établies sur le territoire français ont pu
expédier directement en Europe, par suite de
l'amélioration des transports belges. D'ailleurs,
la majeure partie des produits exportés au
Congo belge est réexportée dans les autres
oays, y compris la France.
Les meilleurs clients de l'A.E.F. sont la
Belgique, avec 10,741.319 francs (10,2 %,
et 1 Allemagne avec 10,381.478 fr. (10 %) ;
à noter que l'Allemagne demande presque
uniquement des bois du Gabon (comme l'Italie,
d'ailleurs, 2,8 %). Puis, viennent la Hollande
(6,4 %), les colonies anglaises citées, l'An-
gleterre avec moins de 3
C'est ce travail de rapprochement, de re-
cherche, d'explication qu'il faut faire quand on
veut vraiment trouver dans une statistique une
idée précise du développement économique
d'une colonie. C'est ennuyeux ? Je m en
excuse, c'est peut-être un peu ma faute. Mais,
ennuyeux, non, cet effort doit toujours être fait.
On ne lit pas les statistiques comme on lit les
journaux prétendus « amusants ».
Mario Rouetan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de ta Commission
sénatoriale des Colonies.
h .000 –:–
La session du grand Conseil
de Tunisie
--0-0--
Voici de nouveaux détails sur la journée
d'ouverture du Grand Conseil.
Illl,l1,.1i son discours, M. Lucien Saillt, Rési-
dent Géllérfll, a fasse en revue l'œuvre ac-
complie par le Grand Conseil depuis sa créa-
lion en iq22 : fixation au sol des indigènes,
développement de la culture française, tra-
vaux rJgiollaux: écoles, collèges, assistance
publique, routes, pistes, alimentation en eau,
voies ferrées, etc.
M. Lucien Saint a ajouté :
Une des manifestations les plus éloquentes
de votre volonté pour assurer le développe-
ment de cet outillage économique générateur
de la production, je la trouve dans la créa-
tion du chapitre X de votre budget, dont la
signification n'est peut-être pas apparue à
tous sous son véritable jour. Vous avez voulu
prendre une assurance contre les aléas des
excédents budgétaires en incorporant à votre
budget des dépenses permanentes un crédit
important exclusivement affecté aux travaux
neufs. Tous ces services rendus à la cause
commune vous donnent droit à la reconnais-
sance de ceux qui vous ont mandatés pour
venir ici collaborer avec le gouvernement qui,
de son côté, connaît tout le prix d'un tel
concours.
En remettant, en 1922, aux mains des re-
présentants de. la colonie française et de la
pôpulation indigène des pouvoirs nouveaux,
le Gouvernement faisait preuve d'une har-
diesse confinant à la témérité, disaient quel-
ques-uns. Je n'ai pas reculé devant la res-
ponsabilité parce que j'escomptais la con-
fiance de tous ceux qui mettent le souci de
l'intérêt de la Tunisie au premier plan de
leurs préoccupations. Vous n'avez pas trahi
cette confiance. Je souhaite que la consul-
tation à laquelle nous procéderons l'an pro-
chain assure de nouveau au Gouvernement
votre précieux concours *pour le - plus gr t-id
bien de la Tunisie.
L'assemblée a aussitôt commencé ses tra-
vaux, comme il a été} (lit, par Vélection du
bureau.
-me • (Par dépéche.) -
-,
PHILATÉLIE
–o-o–
Tunisie
La Tunisie émettra, le inr décembre pro-
dmin, de nouveaux timbres-poste, dont les
figurines commémoreront l'expédition en
auto-chenilles de Gabès au lac Tchad, orga-
nisée par le résident- général M. Lucien Saint.
L'émission est faite au profit de l'O\1vre de
l'Enfance, que dirige à Tunis avec tant de
dévouement Mme Lucien Saint. Cette œuvre,
qui a pour but de recueillir les enfants indi*
gtnes délaissés et de venir en aide aux famil-
tc? pauvres, est la meilleure des propagandes
françaises dans le protectorat. ,
L'émission comprend sept timbres de cou.
leurs différentes, dont la collection complète
sera vendue 22 fr. 30. la différence entre cette
somme et la valeur d'affranchissement devant
ttm versée à Vtcuvre,
Les demandes doivent être adressées au
directeur îles postes et télégraphes à Tunis.
Le budaet des Colonies
ta discussion du budget des co-
lonies s'est. faite à une allure qui a.
dû combler de joie M. le Président
du Conseil. Commencée à la fin de la séanïk
dé mardi soir, elle s'est terminée mercredi à
midi. Elle n'a pas duré cinq heures.
Voilà qui est aller vite en besogne. le dirai
même que c'est aller un peu vite. Car, si con-
sacrer Imit jours à la marine est excessif,
j' allai écrire scandaleux, expédier en deux
courtes séances les colonies ne l'est pas
moins.
Certes, quand on examine les questions
coloniales, convient-il de ne pas tomber dans
un pessimisme qui vous fait voir tout en noir,
mais il y a loin d'une critique sérieuse, docu-
mentée, sévère, à l'espèce d'aballdon de con-
trôle que consent la Chambre.
La vie dans les colonies est un peu comme
dans la métropole : le meilleur et le pire s' j,
couœotent si je puis dire. La discussion du
budget devrait être l'occasion de dégager
l'un et L'autre. Il n'en est malheureusement
rien. les orateurs ne manquent pas de faire
allusion à la nécessité d'instituer un grand
débat sur la politique coloniale : un débat
qtli ne serait, ni un dénigrement systémati-
que, ni une apologie sans nuance et sans ré-
serve, Vun et l'autre étant d'ailleurs égale-
ment éloignés de la vérité. Ce débat toujours
annoncé ne vient jamais.
Et. cependant il est utile, nécessaire i indis-
pensable. A ^l'exception dés communistes qui
préconisent l'abandon des colonies, les dif-
férents partis s'accordent pour penser que
nous ne pouvons pas abandonner à eux-mê-
mes les territoires dont nous avons la charge.
Pour certains, nous pouvons et je dirai
volontiers nous devons envisager des modi-f
ficatiohs int^portantes dans les liens politi-
ques qui les rattachent fi la métropole, mais
je ne crois qu'ils soient nombreux ceux qui
demandent que - nous nous retirions de l'III-
dochine comme de l'A. E. F. Georges Pé-
rin, l'ami de Clemenceau, demandait il y a
quarante ans, l'évacitatiopt du J'oltkhl. ht-
terrogé un jour par un collègue, sur le point
de savoir ce qu'il ferait s'il arrivait au pou-
voir il répondit sans hésiter .- « J'ordonnerais
le retrait des troupes. » M. Clemenceau lui
fil remarquer qu'il était bien catégorique.
Aujourd'hui, rares sont les parlementaires
qui, devenus millistres, réaliseraient le vœu
de l'ancien député de Limoges. La plupart
se rangeraient plutôt à l'avis qu'exprimait
Jaurès en 1903, lorsqu'il déclarait que la
dislocation de l'empire anglais ne serait pas
un bienfait pour la civilisation. Sa réflexion
s'applique évidemment à l'empire français.
Mais si tel est le sentiment du plus grand
nombre, pourquoi ne pas aborder franche-
ment les multiples aspects du problème co-
lonial? Nous avons eu l'occasion de l'indi-
quer à propos du rapport de M. Archimbaud
ét notre intention n'est pas d'v revenir, mais
on ne saurait passer sous silence la multi-
plicité dis questions qui se posent à propos
de. notre domination coloniale.
L'on est assez porté à s'imaginer que le
problème politique et celui des fonction-
naires sont les plus importants. Sans doute ils
tiennent une grande place, mais sont loin de
constituer les uniques préoccupations d'un
ministre des Colonies conscient de sa tâche.
Il serait utile donc qu'un Parlement fran-
çais examinât ces questions à loisir, étudiât
entre autres choses Vorganisation économi-
que dont on ne se préoccupe guère que lors-
qu'à clate un scandale.
Mais ce n'est pas encore cette fois-ci que
la Chambre aura abordé ces vastes problèmes.
Ce ne sera pas avant la fin de la législature
malgré l'espoir que nourrissent certains opti-
mistes. Nous contimierons à laisser les cho-
ses aller leur train. Cela dure depuis déjà
pas mal d'années. Pourquoi vouloir troubler
le cours des choses?
Henry Fontànier
Député du Canlal.
','fce-p"dderU de la Commission
des Colonies.
-0400--
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
---t.--
MINISTERE DES COLONIES
Ont été promus ou nommés dans l'ordre
national de la Légion dMionneur :
Au grade d'officier (au titre civil)
MM.
Achalmic (Pierro-Jcnin), directeur du labo-
ratoire colonial de l'oécole des hautes étu-
des près le Muséum d'histoire naturelle.
Hensoh (Jean-Henri-Emile), gouverneur de
30 dusse des colonies. Gouverneur des lies
Saint-Pierre et Miqudlon.
Moulin (Jean-Fram £ ois-Maurice), sous-di-
recteur au ministère ;. des Colonies. Chef du
service colonial de Marseille.
.tt grade de chevalier (au titre .ivi.l)
MM.
Couteau Jcnn-Louis-Pierre), avocat défen-
seur i\ Madagascar. Président de la Cham-
bre de commerce de Majunga.
Duj.unt, (PklTc-Llon), administrateur de
L10 classe des colonies.
Giabicani (Antoine-Marie), inspecteur de
Ira c:assc des douanes. Chef du service des
douanes à -la Réunion.
'Grcnnrd (Jules-Fernand-Ajax), directeur
de ia succursale de la Banque de l'Lndo-
rhlr,fJ à Solgon. ,
Olivcda (Pcrnand), administrateur de 1rc
classe des colonies.
Périnaud (Charles-Jules), négocia-nt en
Afriqiur occidentale française.
Lccîercq (Paul-Auguslin), administrateur
de sociétés coloniales.
Uaslareaiul (Ernesl-Philibert), industriel
à Saint-Louis fM{lt'ie.Galante)..
- Vauza.nges (Jeam-Baptiste), Industriel à
Forl-doFrance 'Martinique).
Moycr (Alfred-Jacob), (lirecteur général ne
la wimpngnic crexploilultons lorestiôros
nfiicfiines.
L'avnement de Sîdi-Nohaaied
S. M. Mohamed ben Youssef, que l'on
appelle officiellement Sidi Mollamed, a
adressé au Président de la République le té-
légramme suivant :
k Jtobat,. 23 novembre. - Profondément touché
des condoléances que vous avez bien voulu
nous adresser à l'occasion du malheur irré-
parable (lui vient de frapper la famille chéri-
lienne et le peuple marocain, nous prions Vo-
tre Excellente d'agréer l'expression de notre
profonde gratitude pour la part qu'elle prend
avec la noble nation française et le gouverne-
ment de la République a notre immense afflic-
tion. Duns les enseignements de notre père
vénéré et dans le propre exemple .de sa vie,
nous avions puisé les sentiments de sincère
attachement) qui nous animent envers la na-
tion protectrice à aui le Maroc est redevable
du progrès, de la & prospérité - et - de - la paix.
Aussi ces sentiments oe trouveront-ils - mdéfcc.
tiblement associés dans notre cœur au culte
pieux que nous vouons à la mémoire du grand
sultan Moulay Youssef dont le nom restera
Inséparable de l'amitié qui, pour toujours, unit
Je Maroc et la France. Nous remercions vive-
ment Votre Excellence de ses félicitations et
de ses vœux a l'occasion de notre avènement,
assuré que nous sommes' de trouver auprès
de l'éminent représentant de la France au Ma-
roc le concours vigilant et éclairé qui a permis
à notre père bien aimé de poursuivre ces deux
années d'amicale collaboration à laquelle est
due la pacification de l'empire chériflen. Nous
consacrerons tous nos efforls à continuer l'am.
vre de rénovation de notre pays avec le puis-
sant appui du gouvernement de la République.
Nous prions Votre Excellence d'agréer l'assu-
rance de notre inaltérable amitié.
Mohamed ben Youssef.
-–- mtm 1
Ce D'lalt pas lut
Notre confrère Candide prétend que le
portrait du nouveau sultan que tous les jour-
naux français ont reproduit, est, en réalité,
celui du jeune Abadou, favori et compagnon
de jeux des fils de Moulay Youssef. Il les
accompagna toujours et partout durant leur
séjour en France. Or, l'enfant qui est au-
jourd'hui sultan du Maroc - restait volontiers
en arrière avec modestie. Vêtu d'un simple
burnous blanc, il n'attirait guère l'attention
et les agents du service d'ordre le bouscu-
laient lorsqu'il voulait s'avancer un peu. Les
photos que l'on prit furent donc celles de ses
frères, et de leur ami. C'est celui-ci que les
journaux ont reproduit avec un bel ensem-
ble. Et cela provoqua chez le jeune sultan
une douce hilarité.
golem
L'industrie automobile
et les colonies
- 0-0-
Dans les statistiques de la production euro-
Féenne d'automobiles, on relève que, pendant
t année 1926, la France continue à tenir la tête
avec une production de 200.000 véhicules, dont
environ 60.000 pour l'exportation.
On ne connaît pas encore les chiffres pour
l'année 1927, cependant on constate pour les
neuf premiers mois de l'année une légère baisse
dans les exportations, alors que les importations
ont sensiblement augmenté. -
Les colonies françaises ont absorbé un assez
grand nombre de voitures, comme il ressort des
chiffres ci-après :
Algérie 4.826 voitures
Indochine 1.528
Maroc I .417 -
Tunisie, 882
Afrique Occidentale franç. 469
Madagascar 299
-– -040-
Cinéma Colonial
ou
« Les ombres blanches des mers du Sud »
M. Robert Flaherty, le créateur de Na-
nouh et de Moana, commence un nouveau
film, White shadows of the Ssuih Seas (Les
Ombres blanches des mers du Sud). Pour la
première fois, il se servira d'acteurs. Les
extérieurs seront réalisés à Tahiti afin que
les acteurs puissent comprendre l'esprit des
mers du Sud avant de venir travailler au stu-
dio.
« Je ne doute pas du succès, déclare M.
Flaherty, car le charme dégagé par ces films
vous prend malgré vous.
« J'emploierai le plus d'indigènes que je
pourrai, car ce sont des acteurs merveilleux.
Ils ne jouent pas, ils sont inconscients. Les
bébés et les animaux sont les meilleurs ac-
teurs : ils sont absolument naturels.
te Il n'y a pas assez de naturel dans les
films, ajouta-t-il. John Collons, qui a adapté
Rain (Pluie) de Somerset Maughan, a bien
compris l'atmosphère des tropiques. C'est une
erreur de croire que les Polynésiens soient
des sauvages ; ce sont des grands Tyriques
extrêmement doux. »
41»
Académie de Médecine
--O-
Les vaccinations
Du rapport général du docteur Camus sur
les vaccinations pratiquées en France et au Ma.
toc en 1926, aux colonies en 1925, il résulte
ce qui suit : tandis qu'au Maroc et dans nos
cotonies, les vaccinations augmentent de nom-
bre et la variole est en notable diminution, en
France même les opérations - vaccinales vont en
diminuant dans beaucoup de circonscriptions ;
les seules augmentations importantes sont cons-
tatées passagèrement dans les régions où des
menaces d'épidémie se produisent. La cause
principale du fonctionnement défectueux du
service réside dans l'absence de préparation des
listes d'assujettis. La variole a été signalée, en
1926, dans une dizaine de départements.
Il faut aussi signaler le zèle des formations
sanitaires coloniales qui ne s'est jamais ralenti
dans leurs nombreuses missions de vaccination.
L'hygiène publique en Algérie
M. Brouardel a déposé un rapport dont la
conclusion demande que- t* Académie émette un
avis favorable à l'application de l'article 8 de
la toi du 17 iuin 1915, relatif à l'expropriation
pour cause d'insalubrité publique.
Lire en seconde page :
L'AVIATION coloniale ;
Lois, DÉCRETS ET ARRÊTÉS.
Le Salon de la Société Coloniale
des Altistes Français
----0-0-
La Société Coloniale des Artistes Français
nous montre à la galerie Bcrnheim une fort
jolie exposition présentée de la façon la plus
attrayante.
Toutes nos colonies se trouvent représen-
tées : l'Algérie, avec les figures de J. Bou-
chaud d'une dimension petite mais d'un des-
sin et d'un sentiment très délicats ; les puis-
santes notations colorées de Dabat, les mo-
tifs décoratifs de Suréda, les paysages de
P.-E. Dubois, de Marquet, de Suzanne Fré-
mont (« Dans le Jardin du Caïd n), Aubry,
Bascoulès, et les dessins de Mlle Adrienne
Jouclard, La Tunisie, avec Aublet, toujours
égal à lui-même, Dabadie et Mme Martin
Gourdault qui, tous les trois, habitant ce
pays depuis longtemps, savent en rendre
toutq la lumière, puis Mlle J. Thil qui pré-
sente une robuste vue d'El Djem, et enfin
MM. Borga, Ruffe et Berjonneau.
Le Maroc est représenté par la mosquée à
Fez de Marcel Vicaire, les fontaines, jar-
dins et cafés maures de Jean-Julien, les ter-
rasses à Rabat de J. Baldoui et les envois
divers de Beaume, Drouet-Cordier, de Broca,
Gabriel Rousseau, Jeanne Gauzy et Brin-
deau de Jarny. De Madagascar, Mariel a dé-
peint les hovas, leurs cases et leurs rizières,
Jean Maxence la place La Bourdonnais à
Port-Louis de l'île Maurice qui semble 'd'une
naïveté très savante.
Du Congo, Brenet nous rapporte un retour
de chasse au tigre, Marcel Gaillard son
M'bolo, et Nivelt un portrait du roi de
Mouèsi dans la Haute-Volta. De la Guade-
loupe et de la Martinique, nous voyons les
envois de Mmes Germaine Casse et de Bay-
scr-Gratry.
Port-Saïd a son peintre délicat et sensible
en la personne de Raoul du Gardier.
L'Asie est représentée par Jouve avec un
chef de la bonzeric d'Angkor Vat et par
Fouqueray avec une scène sauvage de la côte
de Malabar. Signalons de ces deux 'artistes
des expositions particulières très intéressan-
tes, ouvertes actuellement à la galerie Char-
pentier pour Jouve, qui y fait défiler tous
lcis 'fauves de la jungle, et à la galerie G.
Petit pour Fouqueray qui se montre un fou-
gueux coloriste dans ses scènes de l'Annam,
du Bosphore et de la Grèce ; puis les paysa-
ges de la baie d'Alpng par Pouchin et Oli-
vier, les marines d'Auguste Matisse, les
Annamites de Geo-Michcl, J.-J. Rousseau et
Hcrnaftose, puis la « Synthèse Océanienne »,
pastiche des toiles hindoues par Louise Ja-
nin. Notons aussi un portrait du grand co-
lonial que fut le colonel Montcil par l'artiste
Patricot.
Les vignettes originales des nouveaux tim-
bres de Madagascar, par Henry Cayon, ont
été particulièrement appréciées. Elles ont
été gravées par M. Houriez, dont le travail
mérite une mention spéciale.
En sculpture, de beaux bois de Barberis
qui révèlent un talent très sûr, des bronzes
de Landowski et de Monard dont l'éloge
n'est plus à faire ; d'autres de Poisson) Marx,
Pierre Lenoir, un marbre de Marius Sain,
des porcelaines de Sèvres, .souvenirs du
voyage au Soudan de Mlle Quinquaud, des
plats de Linossicr, des paravents de Dunan
et deux écrans en tapisserie de la manufac-
turc de Beauvais, d'après Capiello et. Gaudis-
sard.
Tamaris.
Le Salon d'Automne
0-0
Le Salon d'Automne qui vient de s'ouvrir
est moins intéressant et moins réussi que
ceux des années précédentes. A part la ré-
trospective du regretté Ottman, dont l'ensem-
ble des œuvres confirme un réel talent, le
Salon n'offre pas d'attractions particulières,
car ce n'en est pas une que le placement sur
l'escalier des meilleures œuvres de ceux qui
sont sociétaires.
C'est à la toile de Mlle DufaU que je don-
nerais la palme : à Antibes, une famille mo-
derne prenant le bain de soleil dans le désha-
billé à la mode, scène fort bien vue et décrite
avec un art subtil. Le maître Desvallières en
une suite de petites illustrations gouachées
fait preuve comme à son habitude d'un sen-
timent religieux ému et vibrant. Les danseu-
ses de Maillol sont élégantes, le nu de Scil-
tian a beaucoup de caractère, celui de Char-
lot est très réussi. Le Van Dongen est quel-
conque.
Peu de sujets orientaux : deux figures de
Suréda, une fantaisie cambodgienne très lu-
mineuse de Mario Cavaglieri, les femmes
orientales de Kars, Mondzain et Matisse, et
enfin des maisons blanches claquant sur une
mer bleue par Alexandrini.
Citons aussi les espagnols de Delétang, les
lions de Waldemar, Jorgensen, les tigres de
P. E. Kohl et les sujets exotiques de Louis
Riou.
Parmi les petites expositions qui nous inté-
ressent, signalons à la Galerie Druet celle de
Pedro Figari dont les scènes de la Pampa,
les noces nègres, les danses créoles et les
bals de mulâtres sont saisis avec une acuité
de fin coloriste; puis à la galerie Georges-
Petit les bonnes aquarelles du capitaine de
Corvette J. C. Caude qui nous promène à
Corfou, Salonique, Constantinople et surtout
en Annam, sur le Mékong et dans la baie
d'Along.
T.
-aiel -----
Le retour de M. Alexandre Vareitne
0-0-
Le paquebot d'A i-lagnan, courrier d'Extrê-
me-Orient, à bord duquel a pris passage M.
Alexandre Varenne, Gouverneur Général de
l'Indochine, est attendu demain matin à 8 h.
à Marseille.
Le Gouverneur Général est accompagné de
Mme Varenne, de sa nièce, de MM. Le Pro-
vost, chef de cabinet ; Clerc, chef du Secréta-
riat particulier, et Pourtier, attaché au Cabinet.
M. Alexandre Varenne est attendu à Paris
dans la matinée de samedi.
-
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de fnim connaître au ministre des Colonies qu'ft
la date du 23 novembre 1927 le taux or':cl de
la piastre était de 12 fr. 80.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
La sous-commission de la Banque
de l'Afrique occidentale
La sous-commission de la Commission
des Finances et de la Commission des Colo-
nies, churgée d'examiner le projet- de-loi
portant renouvellement du privilège de la
Banque de l'Afrique Occidentale, s est réu-
nie ce matin à 10 heures.
Après ifri échange de vues, la sous-com-
mission a décidé de n'apporter aucune mo-
dification à la convention passée avec la
Banque et à ses statuts. Elle a seulement
modifié sur certains points, les termes du
,projet de loi déposé par le Gouvernement.
Les modifications adoptées porteraient :
Sur Los tranches d'émission d'augmen-
tation de capital, qui ne pourraknt être
inférieures à un certain chiffre.
eut, la souscription des Français et des
indigènes à ces augmetutations de capital ;
enfin sur la dislinction faite entre les
fonctions de directeur et de président du-
Conseil de iki Banque.
PROJET DE LOI
LtEzpstion Coloniale Internationale
Se ralliant .au désir exprimé par le Com-
missaire général et le Conseil Supérieur de
l'exposition, le Gouvernement demande
aux Chambres, par le projet de loi qu'il
vient de déposer, d'autoriser le ministre
des Colonies et la Ville de Paris, a ptroroger
de deux (lnnées les- délais fixés par la con-
vention du, 9 mai 1927.
De ce fait l'exposition coloniale interna-
tionale de Parts serait reportée à t931.
Dans l'exposé des motifs, le Gouverne-
ment rappelle que la loi du 9 avril 192G; re-
lative a l'Exposition a déjà donné au Gou-
vernement la faculté de retarder par décret
l'ouverture de cette exposition jusqu'à l'an-
née 1930.
Cette disposition n'a pas été modifiée'
pair la loi du 22 juillet 1927, relative à la
mémo exposition. Au moment, en effet, où.
le Gouvernement a présenté au Parlement
la teneur de cette dernière loi, il était en
droit de penser que la préparation de la ma-
nifestation projetée pourrait être achevée
avant le printemps de 1929.
Mais le texte proposé pmr le Gouverne-
ment n'ayant été adopté définitivement qu'à
la fin de la session ordinaire de 1927. les
travaux de construction de la section de li-
gne du métropolitain destinée à desservir
rlixpoflitlnn n'ont pu étre commencés qu'au
mois de juitlet, alors qu'on avait primiti-
vement. envisagé l'ouiverture des chantiers
au mois de mai.
Le Conseil Supérieur de l'Exposition et
après lui le Gouvernement a Hé amené fi
envisager le report h 1931 de l'ouverture
de cette importante manifestation. Il v a
lieu de noter à ce sujet que l'année 1930 a
déjèt été retenue par la Belgique pour son
Rxiposition Internationale Coloniale et Mari-
time. D'ici à 193.1, il sera d'ailleurs possible
d'nchever la construction de la liane n° 8
du-Métropolitain, dont une section seule au-
rait pu desservir l'Exposition en 1929, ft de
donner .ainsi nu problème du transport des
visiteurs la solution la plus favorable.
PROPOSITION DE LOI
Institution d'un poste d'adjoint indigène
dans les Conseils municipaux d'Algérie
Hans stfi séance du 8 avril 1927, le Con-
seil municipal de Constantine a adopté à
l'unanimité le vœu suivant :
Le Conseil municipal,
Considérant, l'urrêt du Conseil (l'Elnt qui an-
nule las élections comme udjoints de français
indigènes non naturalisés :
Considérant qu'il est uliie de conlicr la sur-
veillanoe des Intérêts indigènes dans les commu-
nes à des adjoints indigènes spécinlement nom-
més à cet effet pnr le Conseil municipal ;
Considérant qu'il convient de compléter dans
ce sens la loi du 4 février 1911) :
Emet le vœu :
Que cette lot soit complétée par un article qui
sera ainsi libellé :
« Les conseils municipaux, dans les commu-
nes do plein exercice, élisent parmi les élus in-
digènes un conseiller qui sora chargé des ques-
tions Intéressant les indigènes musulmans. Cet
adjoint ne sera pas compris dans le nombre
des adjoints fixé par la loi du 27 juillet 1923.
Estimant que le vœu du Conseil muni-
cipal de Constantine doit être transformé
en loi, notre ami et collaborateur, M. Mori-
naud, vient de déposer un texte dans ce
sens. Bien mieux, il voudrait voir étendre
cette mesure à toutes les communes nlaé-
riennes importantes (celles, par exemple
qui comptent plus de vingt conseillers, in-
digènes compris).
Dans la pensée de l'auteur de la propo-
sition, l'adjoint choisi par le Conseil muni-
cipal parmi les élus des indigènes serait
uniquement chargé de la surveillance et du
contrôle des affaires indigènes : sur ces
questions, il ferait des propositions am
maire qui statuerait dans la limite de ses
pouvoirs, tels qu'ils sont définis par la loi
municipale.
Le maire d'une ville, de grande on de
moyenne importance, dans laquelle il y a en
général des milliers d'indigènes, sera tou-
jours heureux d'avoir près de lui, pour le
renseigner sur les besoins et les intérêt?,
des indigènes, un eollaiboratour pris par-
mi ces derniers et qui aura tonte son. con-
fiance.
AU SftWAT
DANS LES COMMISSIONS
Les chemins de fer algériens d'intérêt local
La Commission sénatoriale de§ Travaux
Puhlics, (réunie sous la présidencif de M.
démcntel, a adopté hier les conclusions du
rapport de M. Maurice Ordinaire, Tendant
il l'adoption, sans modITicn ti Qn, du projet
voté par la Chambre, concernant le rachat
des chemins de fer algériens d'intérêt lo-
cal.
Commission des Douanes
Réunie sous la présidence de M. Chapsal,
celle Commission a nommé M. Auher rap-
porteur du Iprojet tendant il ratilior l'ar-
rÓté du gouverneur général do l'Afrique
équalorkilo française du 15 avril 102V, por-
tant promulgation et mise en vigueur dons
la colonie lin Dnhon do diffnv.nls textes re-
latifs aux douanes.
Notre excellent collaborateur et ami M.
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