Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 octobre 1927 17 octobre 1927
Description : 1927/10/17 (A28,N152). 1927/10/17 (A28,N152).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. No 152
LE NLMltao : ?0 CENTIMES
LUNDI SOIH, 17 OCTOBRE 19CT
JOURNAL eloTiolEs
Rédaction & Administration :
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PARIS (M
TtLDH. 1 bOUVM 19-V
M nocHaLoitu W-M
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Les Annales Coloniales
Lu annoncé» et réclames «oui rtçutt -
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Lu Arrales Coloniales ne publient que des arW
cies inédits, qui sont leur propriété exclusive.
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avec le supplément illustré :
Un an 6 Mois S Moil
France et
Colonies 120. 68 B U.
Étranger 180 t 100 t M >
On s'abonne sans frais dans
tous les bureau de posta.
Les chevaux du Tchad
–-–– ..1
La mission zootechniquc du commandant
de Boyve au Tchad a attiré de nouveau l'at-
tention sur une des richesses de l'Afrique
centrale : l'élevage du cheval.
Il n'est, en effet, pas nécessaire qu'un
produit ne soit pas d'exportation pour ne
pas être une source de revenus pour les pro-
ducteurs. Il en est ainsi des chevaux du
bassin tchadien sur lesquels l'administra-
teur Bruel a donné dans son « Afrique Equa-
toriale Française. une étude qui, sans être
absolument technique, n'en est pas moins
fort intéressante.
Tous les explorateurs du Tchad ont étudié
avec plus ou moins de compétence, les races
chevalines qu'ils ont rencontrées soit au Ka-
nem, soit sur les contreforts de l'Adàmiotia,
soit au Logone.
Les vétérinaires Maire, Lefebvre, I.aba-
tut et Lavaux (mort au Cameroun en 1922),
ont profité de leur séjour à l'escadron du
Chari pour fournir des renseignements très
précis sur les chevaux du Kanem et rlu
Tchad. En y ajoutant ses observations per-
sonnelles, M. le vétérinaire-major Pécaud
nous donne une étude, que l'on peut consi-
dérer comme définitive, des chevaux de notre
colonie du Tchad, M. Pécaud s'arrête à trois
types bien distincts : dongola, barbe-arabe,
poney Logone.
Le Dongola dont la taille varie entre
1 m. 48 et 1 m. 55 (ce qui est une grande
taille pour les chevaux africains) a une tête
étroite, plate et longue, profil très busqué.
Son encolure est courte, sa croupe oblique,
la queue longue, touffue et portée bas.
La robe est caractéristique : généralement
foncée, elle montre tou jours les extrémités
fortement envahies par le blanc : grandes
balzanes, large liste, belles-faces; parfois
même ce blanc envahit toute la robe et les
chevaux « pie - ne sont pas rares. Malheu-
reusement cet envahissement de la face par
le blanc a souvent des effets déplorables : le
ladre envahit la face, parfois le scrotum.
Cette dépigmentation atteint même les mu-
queuses et souvent les yeux sont cerclés ou
a vairons ».
Dans l'élevage des Kredas, il nous faut
signaler une ahondance particulière de robes
à fond rouan ou aubère. Ces chevaux sont
extrêmement réputés et appartiennent pres-
que tous à la descendance du célèbre étalon
appartenant au chef Ganastou, de la tribu
des Kredas Vria et dont voici j\'histoire et la
légende.
Cet étalon, mort en 1911, a laissé une
nombreuse lignée, qui tous portent le nom
du propriétaire île l'étalon : « rhel Ganas-
tô » (cheval de Ganastou).
Ces Krcdas. s'il faut en croire Serge der-
nier, ne possédaient pas de chevaux lors-
qu'ils arrivèrent du Nord, du pays encore
inconnu qu'ils désignent sous le nom de
« Lougoum ». Leurs premiers chevaux au-
raient été achetés (?) (ou pris) chez les Ara-
bes Dagana et Ouled Hemed que les Kredas
refoulèrent, vers la fin du XVIIIO siècle, pour
s'installer à leur place.
D'après des renseignements fournis par
les vieux chefs, les premiers chevaux pos-
sédés étaient déjà des modèles à balzanes et
nez busqué. Le père de l'étalon « Ganastou »
fut donné au cheik Ganastou par le Sultan
du Ouadai Youssouf (régna de 1874 à 1898),
pour lui permettre de reconstituer l'élcvage
qui avait été décimé par Keneticha, Aguid
el Bahr, qui les avait razziés sans pitié. Cet
étalon était de couleur rouanne, avec halza-
nes et liste. Quant à la mère du « Premier
Ganastou », elle était alezane, avec quatre
balzanes.
Une légende, racontée par Caribou, dit
qu'une jument, au pâturage, fut saillie par
un cheval tout blanc aux parties noires, ani-
mal fantastique qui disparut aussitôt. Le
produit de ce croisement qui appartenait aux
arabes, fut acheté par les Krédas et de-
vint l'ascendant des Ganastou.
Quoi qu'il en soit, les descendants de ce
fameux cheval font prime partout : leur
plus-value est considérable. On prétend que
ce sont les plus rapides du monde : « Ganas-
tounga danna bîdi » « celui qui n'a pas un
Ganastou est comme un piéton » (Carbou).
Ce sont des chevaux rapides « torsal ».
C'est au Bahr el Gazai, à Moussoro que
se trouve la meilleure région du cheval Don-
gola élevé par les Krédas et Kécherchas.
Le Barbe-Arabe, dont le front seul est
bombé, a la tête du Barbe, mais le front est
plus plat. Sa taille variÇ". de 1 m. 42 à
1 m. 46. Son encolure est courte, le dos
droit et court, le garrot moyen, un peu em-
pâté.
L'étroitesse de poitrine est le défaut de ces
chevaux. La robe généralement de couleur
foncée est de plus en plus envahie par le
blanc par suite de l'existence au Kanem
d'étalons blancs possédés par certains chefs,
on en trouve surtout à N'Gouri au Kanem.
Le canton de Dibinentchi est celui qui pos-
sède le plus de chevaux. Les principaux
marchés sont ceux de Mondo, Dibinentchi et
D jedada.
M. Pécaud signale une variété de cheval
du Kanem qui mérite le nom de cheval de
montagne, car ce poney de 1 m. 32 à 1 m. 42
se trouve dans les régions montagneuses des
Sokoros de Melfi, Dangalayes de Mongo,
montagnards du Sila, du Ouadaï.
Ces petits chevaux sont remarquables par
leur énergie, et la facilité avec laquelle ils
escaladent les cols rocheux même avec une
lourde charge. 11 y aurait intérêt à dévelop-
per l'élevage de ce poney qui tend à dispa-
raître.
Le poney du logone, appelé aussi cheval
Sara, M'baye ou plus souvent Kirdi.
Petit, 1 m. to à 1 m. 30, c'est un poney
trapu, massif, front large et plat, profil «le
tête un peu camus.
A robe foncée, parfois grise, ces chevaux
sont extrêmement rustiques, solides et résis-
tants, capables de faire de longues étapes
à petite allure. Ils ont assuré pendant long-
temps le transport du personnel entre Fort
de Possel et Fort Crampel.
Notons qu'à l'égard des trypanosomiases
animales, ils ne présentent pas une plus
grande résistance que les chevaux de plus
grande taille; ce sont des animaux très in-
téressants dont il y aurait lieu de surveiller
les croisements parfois inconsidérés, avec des
grands chevaux venant de la région d'Ali
et de Mongo.
La subdivision de Koumra, dans le Moyen-
Chari, est une excellente région d'élevage du
poney Kirdi.
Les principaux cantons l'élevage sont ceux
de Koumra, Dai, Bediondo et Goundi.
Les éleveurs de dhevaux appartiennent à
toutes les diverses peuplades qui habitent la
colonie :
Les Kredas sont en tête, avec les Arabes
et les Peuls; M. Pécaud cite aussi, comme
éleveurs importants, les Kanembous et leurs
alliés les Haddad Nichâb du Kanem et les
Toundjour de Mondo ; puis, à un moindre
degré, les Boudoumas et Kouris de la ré-
gion du lac Tchad, les Toubous du Kanem,
Boulalas et Koukas du Batha, Zhagaouas
du Nord du Ouadaï et Dadjos, Massalits ou
Soungors du Sud Ouadaien; et enfin à peu
près toutes les populations islamisées de la
colonie.
Seuls les fétichistes qui habitent des régions
infestées des tsétsés n'élèvent pas de chevaux,
sauf ceux qui habitent les rives du Logone,
qui, comme nous avons vu, sont des éleveurs
de poneys.
Sur l'élevage, le dressage, M. le vétéri-
naire-major Pécaud donne dans sa brochure
des renseignements techniques de la plus
haute importance et que pourront suivre avec
profit les directeurs de vos haras du Tchad.
On estime à 2.000 chevaux le nombre des
exportations annuelles. Il n'est, en principe,
exporté que des chevaux maies tant en Ni-
géria qu'au Dar Four, la région des glos-
sines de l'Oubangui est dangereuse à tra-
verser et peu d'expbrtations se font sur
l'Oubangui.
Il n'y a guère qu'à Mobaye, grâce à l'ab-
sence de tsé-tsé que l'on peut conserver
des chevaux. On compte au Tchad 30.000
juments affectées à la reproduction.
Le prix des chevaux a subi le contre-coup
de la dépréciation de notre monnaie-papier.
Un beau cheval qui valait en 1911 250 à
300 francs, se paie maintenant de 400 à
600 francs et peut atteindre 1.000 francs.
La jument peut atteindre jusqu'à 1.000 et
2.000 francs.
Le poney du Logone vaut 150 francs. On
voit souvent un beau cheval troqué contre
cinq et même dix ou douze vaches (la vache
valant de ioo à 200 francs).
Sans la trypanosomiase, l'élevage du che-
val devrait procurer aux gens du Tchad
d'importantes ressources. Il faut donc dé-
fendre le cheptel chevalin, comme nous dé-
fendons le cheptel humain. On en est encore
à la période des tâtonnements avec l'atoxyl,
le galyl et le novarsénobenzol.
11 faut suivre les sages conseils de M. Pé-
caud dans le choix des géniteurs. L'amélio-
ration de la race chevaline doit être locale,
hasée uniquement sur la sélection des plus
beaux types, que des mesures administra-
tives viendront maintenir sur place, à la dis-
position de l'élevage local.
L'amélioraton (les procédés d'élevage,
d'hygiène et d'alimentation pourra être fa-
cilement réalisée en appliquant le plan il ac-
tion qui avait été fixé par le colonel Ducarre
en 1911.
Ce plan d'action était basé sur :,
1 ° Des concours de reproducteurs, desti-
nés à sélectionner les animaux à porter au
Livre Généalogique;
20 Des étalons approuvés, pris parmi ceux
inscrits ;
30 Des étalons appartenant à la Colonie,
réunis sous la surveillance du vétérinaire du
Kanem ;
40 Une jumenterie modèle.
Et surtout, il faut mettre à la tête d'une
telle entreprise un praticien yersé dans
l'étude des méthodes zootechniques, préoc-
cupé surtout d'inculquer aux indigènes éle-
veurs les notions d'hygiène et de nourri-
ture.
Ce sont sans doute aussi les conclusions du
commandant de Boyve dont la mission aura
pour résultat tangible d'assurer à notre re-
production de la race chevaline de l'Afrique
Centrale * l'avenir qui doit lui être réservé.
Ernest Haudo.,
Sénateur de la Marne,
Vice président de la Commission des Douanes.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
n
MINISTERE DE LA GUERRE
Est promu au titre civil Officier de la
Légion d'honneur :
Baptifaut (Jean-Baptiste-Alexis), agent de
la Compagnie de navigation Fraissinet. Che-
valier du 12 juillet 1918.
Nous adressons à notre ami, M. Baptifaut,
nos bien cordiales félicitations pour sa pro-
motion bien méritée.
Crainte Musvlmnt cUltre 18 ville
-o-
Maigre ln résolution du gouvernement de Du-
mas, l'agitation d'un certain nombre de femmes
musulmanes pour l'nlmlition du voile continue.
Elles ont décidé, d'envoyer une délégation 1111
"hflnt -rommi!'\n ire de Frnncc il Beyrouth pour te
prier instamment d'user de son inlluenec auprès
•du çouveniennnU de Onmns nfin qu'il soit per-
mis nnx femmes musulmanes de sortir non voi-
lées.
Piano, pianissimo
»♦»
A
Positif, superlatif : on est prié
de ne pas confondre. le n'ignore
pas que qui va piano va lontano,
comme on dit dans le peuple ; mais gllÎ tPtI
pianissimo, finit par ne plus aller du tout.
En janvier' 1927, j'exposais ici même les
raisons de se hâter d'organiser la Caisse In-
tercoloniale des Retraites. Ces raisons n'ont
fait, depuis, que croître sans embellir. Voilà
quatre ans que des pères de famille, qui
servent la patrie dans ses provinces les plus
lointaines, attendent sous l'orme et ne voient
rtett venir ; chaque mois ajoute quelques
noms à la liste de ceux qui sont morts, ou
qui ont été mis à la retraite pour infirmités,
pour maladies contractées en service, et
dont les veuves n'ont que les yeux pour pleu-
rer, dont les enfants n'ont pas un morceau
de pain.
Quatre ans, c'est quelque chose ; dix mois
supplémentaires, c'est bien long, devant la
menace constante et Vappréhension perpé-
tuelle.
Quand j'écris que les fonctionnaires dont
j'ai pris la défense ne voient rien venir,
j'exagère un peu. Ils ont vu venir des pro-
messes, et des promesses si netites, si préci-
ses qu'ils ont .pu croire que leurs vaux
étaient à la veille de se réaliser.
te 13 mai dernier, M. le Ministre des
Colonies informait un de nos collègues de
la Chambre, qui était intervenu pour qu'on
réglât la question 'de la Caisse Intercolo-
niale des Retraites, que « le dossier du
projet, accompagné d'un rapport de pré-
sentation, était l'objet d'une dernière mise
au potnt, et qu'il allait être transmis dans
un délai très prochain à l'examen du Conseil
d'Etat. »
Délai très prochain ; presto, prestissimo.
Il semblait qu'il n'y eût plus que quelques
,",'n i., quelques jours à attendu,. le dossier
constitué pour la présentation, qu'était-ce
que cette « mise au point » sinon une for-
malité sans importance et qui n'empêchait
pas que le paquet, bien et dûment ficelé,
allait être apporté au Conseil d'Etat.
Ainsi raisonnaient nos fonctionnaires, et
cependant ils faisaient le gttcl, inquiets <'<,
malgré tout, défiants. On leur avait si sou-
vent raconté que la première qualité de
Messieurs les Membres du Conseil d'Etat
semblait être. la lenteur prudente et hési-
tantel Piano, pianissimo. Les semaines pas-
saient, et on recommençait à se plaindre du
peu d'empressement de la suprême assem-
blée à feuilleter le dossier, mis au point,
revu et corrigé par les soins de l'Adminis-
tration des Colonies.
Cette fois, ces reproches traditionnels se
trompaient d'adresse. Le même parlemen-
taire, que les promesses n'avaient pas rendu
joyeux, écrivait de sa belle plume à M.
le Vice-Président du Conseil d'Etat et
lui demandait de se mettre à la besogne.
M. le Vice-Président lui faisait connaître
que « le Conseil d'Etat n'était pas saisi de
demande d'avis intéressant la question de
la Caisse Inter coloniale de Retraites. »
J'ignore si mon collègue a été lui-même
saisi de stupéfaction'. C'était le 18 juillet.
Depuis, comme tous les corps constitues,
le Conseil d'Etat, s'est mis en vacances. Le
pâle automne nous annonce que Vannée mar-
che vers sa fin, et les fonctionnaires de
là-bas sont attristés de voir que le règlement
de la Caisse Inter coloniale de Retraites ne
marche pas verv la solution.
Ils adressent à leurs défenseurs des lettres
émouvantes. Je suis persuadé que si le Mi-
nistre des Colonies en a reçu 'de pareilles,
il va convoquer ceux qui sont coupables de
ce retard prolonge qui devient une vérita-
ble injustice, et qu'il leur fera entendre
qu'ils ont une singulière façon d'interpréter
la formule : « dans un délai très prochain. y,
Il y en a une qui, à l'heure actuelle, s'tm-
pose de préférence, Pcst celle-ci : « Sans
délai. » Il suffit de la prononcer sur un
certain ton .pour que la volonté de celui qui
désigne et qui a les responsabilités soit obéie
en moins de temps qu'il n'en faut pour le
sténographier.
Mario Roustan,
Sénateur de V Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des CoLontes.
–I
Comme Alain Gerbault
-0-0---
Le capitaine Thomas Drackc, Agé de 64 ans,
vient d'arriver à (jravcnd, son pays natal,
après avoir parcouru près de 25.000 inilcs sur
une goélette de sa construction.
Parti de Seatile, sur la côte du Pacifique, rll
mal. 1925, il a traversé le canal de Panama, fui;
escale à Cuba et aux. Bermudes. La traversée
(le l'Atlantique, de Charlcston (Cnrolinc du Sud)
ù Plymouth, lui a demandé 55 jours.
11 remontera, ces jours-ci, la Tamise jusqu'à
Londres, et repartira ensuite pour l'Ecosse, et,
de li\, en Norvège, puis redescendra en Médi-
traversera le canal de Suez, fera !<;
tour de
tour de l'Afrique pnr le Cap de Bonno-Kspé-
ranee, et rentrera linaleniont en Angleterre.
*.o.-
Hom rage à Paul Lapie
Le corps enseignant de la Marne a rendu
hior un pieux hommage à la mémoire de
notre ancien collaborateur Paul Lapie, rec-
teur do l'Académie de Paris, prématuré-
ment ravi à l'affection des Amis de l'Ecoie
laïque.
Il a apposé, sur la façade de la mairie
d ; Montmort, une plaque de marbre, rap.
lwlanl, en lettres d'or, que c'est dans cette
maison commune que naquit Paul Lapie l
1 septembre 1869.
Ia cérémonie s'est déroulée en présence
de Mme Paul Lapie et de son fils. Des die-
roui-s ont été prononcés par MM. Gossé,
maire de Mont mort ; ."-C. Charpentier,
conseiller général, et Le Théo, inspecteur
d'Académie.
Candidatures
0-0
M. Victor Augagneur à Lyon
Nous avons annoncé que M. Victor Auga-
gneur, ancien ministre, ancien gouverneur géné-
ral de Madagascar et de l'Afrique équatoriale,
malgré ses 74 ans, entend briguer tout comme
son ami, M. Louis Andrieux, les suffrages des
électeurs.
Il se présente à Lyon avec, comme pro-
gramme, celui du Bloc national, et comme pa-
tron M. Raymond Poincaré.
Notre confrère f Intransigeant publie à ce
sujet l'écho suivant :
M. Herriot entend barrer à M. Augagneur
la route du Palais-Bourbon.
On oient d'annoncer, en effet, que l'ancien
Gouverneur de Madagascar, dont l'âge n'a pas
éteint la combativité, sera candidat aux élec-
tions législatives dans la 3e circonscription de
Lyon. Du coup, M. Herriot abandonne la pre-
mière circonscription de Lyon, où son élection
était assurée, pour se présenter contre lui.
Vieille inimitié entre les deux hommes, di-
sent les initiés. M. Herriot, qui- recueillit la
succession de M. A ugagneur à la mairie de
Lyon, n'a jamais été en très bons termes avec
son prédécesseur. Il ne lui pardonne pas, d'au-
tre part, la campagne à laquelle donnèrent lieu
certaines opérations de ravitaillement faites par
la mairie de Lyon, campagne qui eut son écho
à la tribune du Sénat et dont il le rend respon-
sable. -
Scrutin de gladiateurs ! disait naguère M.
Herriot du scrutin crarrondimement.
Il le confirme aujourd' hui.
Nul doute que M. Edouard Herriot, malgré
ses fautes et ses faiblesses, ne batte facilement
son vieil adversaire.
Un concurrent de M. Biaise Diagne
au Sénégal
On annonce de Grenoble la candidature aux.
élections législatives, au Sénégal, de M. Mau-
pomé, commissaire de police à Grenoble, qui
se présente contre M. Diagne, député sortant,
avec un programme « socialiste indépendant ».
M. Maupomé est resté pendant cinq années à
Dakar comme commissaire central.
La rentrée des Chambres
1 --00
Par décret en date du 14 octobre, paru au
Journal Officiel du 15, le Sénat et la Cham-
bre des députés sont convoqués en session
extraordinaire pour le 3 novembre 1927.
-@il>
L'Aviation jColoniale
France-Amérique du Sud
M. de Souza-Dantas, ambassadeur du
Brésil, s'est rendu ce matin au quai d'Or-
say pour exprimer les félicitations de son
gouvernement à l'occasion de l'exploit réus-
si par les aviateurs Costes et Le Brix.
Avant son dêpuirt du Bourget pour Saint-
Louis, Le Brix eut la précaution de retour-
ner les poignets de sa ollomise, alin d'arri-
ver à l'escale (lu Sénégal avec d'impecca-
bles manchettes.
Souci d'élégance charmant et qui a son
importance.
Nouvelle étape
Les aviateurs Costes et le Brix poursui-
vant leur randoiméo vers Buenos-Ayres se
proposaient hier de se rendre de Natal ci
Uio de Janeiix), ce qui est une étape de
2.UOO kilomètres environ, peu de chose, en
vérité, en comparaison de leurs deux pre-
miers bonds : Paris-Suint-Louis, 4.000 kilo-
mètres, et Saint-Louis-Natal, par-dessus
l'Atlantique, 3.200 kilomètres.
Partis le matin il 7 h. 40 de Natal, ils se
sont un-étés ii peu près aux deux tiers du
parcours à Camvellas, port du sud de
t'Etat de Bahia, à 750 kilomètres au nord
de Uio de Janeiro, sur l'aérodrome aména-
ge par lia Compagnie Latécoère, en vue de
l'organisation du service aérien Francc-
Arnéiique du Sud.
Sans doute ont-ils craint de ne pouvoir
atteindre Hio de Janeiro avant la nuit et
ils ont préféré s'arrêter en toute sécurité
plutôt que de courir le risque d'un atter-
rissage nocturne sur un terrain inconnu.
Une croisière d'hydravions
Quatre hydravions du service d'aviation
britannique ont du quitter Plymouth ce
matin pour une longue croisière jusque
Singapour et l'Australie. Ce voyage, rap-
pelons-le, couvrira environ 40.000 kilomè-
ties. Son but est d'étudier les condi-
tions dans lesquelles une flottille d'hydra-
vions peut voler longtemps loin de ses ba-
scvs terrestres. Ces quatre appareils sont du
type « super-marine Southampton M.
Leur première étape sera Plymouth-Bor-
deaux. Ils s'achemineront ensuite vers
Marseille, Alexandrette et la Mésopotamie.
Paris-Beyrouth et retour
Le vapeur allemand Ramsès a découvert
hier un mer, par 40°i' de latitude nord et
12° 12' de longitude est, un hydravion fran-
çais allant à la dérive et transportant trois
personnes.
(k's dernières ont été prises à bord et
l'avion a été pris en remorque. Le vapeur
continue sa route sur Naples.
Scion toute vraisemblance, il s'agit de l'hydra-
vion C. A. M. S.-ôl, parti de Herre le H orto-
bre dernier, avec, à bord, le lieutenant de vais-
eii
pages Hougaut el. du second-maitre Sacquet, a
destination de Beyrouth, où ils «laient, arrivés
le 15 octobre.
Partis pour le retour à cette date, ils avaient
-
pris l'nir il 9 h. I), il destination de la Sicile,
en parlant de ln Raie de la Sude où ils étaient
nrivés le 15 octobre. 11 est probable qu'ils ne s'y
Sont pas posés comme ils en avaient manifesté
primitivement l'intention, et qu'ils ont clé con-
traints d'amerrir au sud-ouest de Naples, entre
l'llalin et la Santainuf
Paris-Saïgon
Le voyage des aviateurs français Cballe
cl Hapin se poursuit dans d08 conditions
l(;mnr]nflblcs de vitesse ot de régularité.
1)1' Paris, les aviateurs ont successivement
fait étape à Athènes, Alep, Bassora, Den-
der-Abbns. Et, hier, ils se posaient, à
Ifi h. ili, sur le terrain de Karachi.
Le successeur du "Tchad"
00
Le paquebot à moteur Brazza, venant de
aint-Nazaire et destiné à remplacer le Tchad,
un des courriers de la côte occidentale d'Afri-
que, montait la Gironde hier matin, quand, à
hauteur de la bouée 61, il fut abordé à bâbord
arrière par l'étrave du vapeur Antinous, des
Messageries Maritimes, venant du Havre.
Le choc a été tel que le Brazza, qui effec-
tuait sa première traversée, a subi d'importantes
avaries dans sa superstructure. Il a pourtant pu
monter jusqu'à Bordeaux, où il va subir les ré-
parations nécessaires. Le vapeur Antinoüs a
également subi des avaries.
Nous ne pouvons laisser le Tchad, l'ancien
Cholon, quitter la ligne de la Côte Occiden-
tale d'Afrique sans rappeler qu'il fut un des
navires les plus marins des Chargeurs Réunis.
Le passage du sLangereux rapide du Chaudron,
près de l'embouchure du Congo, était re-
marquablement effectué par ce vieux navire
grâce à ses qualités.
Le Brazza ressemble beaucoup à l'Asie,
dont il a copié la haute superstructure.
L'Exposition coloniale internationale
de Paris aora lien en 1931
-0
Confirmant l'information que nous avions
donnée les premiers il y a quinze jours, nous
recevons du commissariat général de l'Expo-
sition Coloniale le communiqué suivant :
Le Conseil Supérieur de l'Exposition Co-
loniale s'est réuni ce matin, à 10 heures, au
ministère des Colonies, sous la présidence
de M. Léon l'errier, ministre des Colonies,
pour se prononcer sur une proposition du
commissaire général, M. le maréchal Lyau-
tey, tendant à demander au Gouvernement
l'ajournement de l'Exposition de 1929 à 1931.
Les motifs principaux qui ont déterminé
M. le maréchal Lyautcy à demander cet
ajournement sont :
10 La difficulté d'obtenir pour 1929 l'adhé-
sion de certaines puissances étrangères;
20 Les retards qui sont à craindre dans la
construction du Métroplitain et le grand in-
térêt qu'il y aurait à disposer d'une ligne à
tiès grand rendement pour le service de
l'Exposition ;
30 Les délais que le maréchal Lyautey
trouve indispensables pour aménager l'Expo-
sition de synthèse du Palais du Musée Per-
manent des Colonies, avec toute l'attention
et le soin désirables.
Après un échange de vues, le Conseil Su-
périeur s'est unanimement rallié à l'avis de
M. le maréchal Lyautey.
Il appartient au Gouvernement de ratifier
cette décision et, dans ce cas, de présenter
les textes législatifs nouveaux modifiant la
date de cette importante manifestation qui
ne peut qu'avoir en 1931 tout l'éclat indis-
pensable.
« .,.
Cinéma Colonial
- O -o--
Le film de la jungle
L'expédition africaine Martin Johnson an-
nonce le film Sllmba (Le roi des bêtes) pris et
photographié par Martin et Osa Johnson.
Cette production, maintenant en prépara-
tion avec l'assistance de Ferry kamsaye,
présente un conte d'aventures. C'est un
drame pris parmi les bètes de la jungle et
le peuple africain, où l'on verra le « struggle
for life » des indigènes.
Souhaitons, sans trop oser l'espérer, que
ce film s'égale à l'immortel « Livre de la
jungle » du grand Kipling.
La « Sirène » de mauvaise humeur
Au cours de l'ultime prise de vues de la
Sirène des Tro piqlle$) qui a eu lieu sur la
scène du théâtre Mogador, on a eu chaud
un moment mais on ne l'a pas fait exprès
et par souci de la couleur locale. Joséphine
Baker était fort mécontente de son maillot
saumon pailleté d'argent qui la serrait trop
et lui paraissait trop long; en pleine scène,
sous l'éclat des projecteurs, elle arracha le
bas du maillot, appela son habilleuse, lui
demanda de rajuster sa parure de plumes
d'autruche et, enfin calmée, se remit à dan-
ser.
Inutile de dire que cet intermède inat-
tendu fit la joie du public et que, bientôt,
Joséphine Baker retrouva le sourire.
Le statut de Tanger
--0-0--
Sur l'entrevue
Chamberlain-Primo de Rivera
Dans son numéro de dimanche, 1' « Ob-
server » a publié l'entrefilet suivant :
Sir Austen Chamberlain, dont c'est aujour-
d'hui le 04° anniversaire de naissance, a déjà
répondu aux yens sans réllexion qui avaient
interprété son entrevue avec Primo de Bivera,
sans en connaitre le moindre mot.
11 n'a pas été question de marchandage ; ce
n'était qu'une courtoisie obligatoire entre
hommes d'Etat.
Le Gouvernement britannique peut conserver
en même temps des sentiments amicaux pour
l'Espagne sans cesser d'être résolu à soutenir
que l'impasse franco-espagnole à propos de
l'administration de Tanger doit être réglée par
la France et l'Espagne seules. Après quoi, la
Grande-Bretagne sera de nouveau prête à offrir
ses bOlls services l'uur le règlement délinitif du
statut de Tanger.
11 Il'y a heureusement aucune urgence.
Villégiatures coloniales
0-0-
Notre consœur Titayna, qui a écrit un fa-
meux « Voyage autour de mon amant », fait
maintenant le tour de l'Océanie. Elle vient
de quitter Tahiti pour les iles Fidji, les Nou-
velles-Hébrides, la Nouvelle-Calédonie; à la
fin du mois prochain, elle sera à Sydney,
d'où elle partira pour la Nouvelle-Guinée,
les Philippincs, etc.
Le poète Sadia Lévi, après une cure à
Cauterets, séjourne quelques semaines à Pa-
ris avant de repartir pour Oran.
-
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître nu ministre des Colonies
q'ii la date du IT» oilobre 1027, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 35.
BROUSSES
& BROUTILLES
Danger
Ce danger qui, d'ailleurs, n'a pas encore
beaucoup de gravite, concerne le touribtue en
Afrique du Nord.
On sait que les Compagnies de chemins
de fer ont organisé en Algérie, en Tunisie
et au Maroc de magnifiques circuits. Les
heureux mortels qui les ont utilisés savent
en outre que les étapes en sont assez souvent
jalonnées par de fort beaux hôtels. Et l'im-
piession rapportée de ces voyages ensoleil-
lés est généralement excellente. Mais voici
une note regrettable dans le concert de
louanges le plus justifié : la cuisine laisse
à désirer dans deux ou trois hôtels. Un
grincheux de nos amis, depuis plusieurs
mois, n'a pas encore digéré entendez-le
toutefois au figuré certain plat de len-
tilles à l'eau qui lui fut servi un soir, quel-
que part entre Tunis et Casablanca.
Nous nous d oni
Nous nous gardon, pour notre part, de
généraliser, mais d'autres, peut-être, ne de-
manderaient pas mieux que de s'acquitter
de ce soin. Il faut donc que l'industrie hô-
telière de l'Afrique du Nord .s'efforce tout
entière de ne donner aucune prise à la cri-
tique. Rien ne prédispose mieux à la bien-
veillance, à celle même d'étrangers prêts à
nous dénigrer, qu'un repas succulent. Tan-
dis qu'un plat de lentilles par trop som-
maire, malgré sa gloire biblique, peut nous
porter un réel préjudice.
Une fâcheuse disparition
Ces lignes :
« Mais comment ces présomptifs présomp-
tueux peuvent-ils bien trouver enviable la
place des puissants du jour? » ont disparu
de mes dernières Brousses, par je ne sais
quelle mallllcontrc,
Elles venaient avant :
c En ce qui concerne, par exemple, nos
colonies, voyez un peu le casse-tête. »
Du fait de cette lacune, ma prose de sa-
medi, déjà inspirée par dame Fantaisie qui
est souvent une muse dangereuse, devenait
obscure et pouvait même signifier le con-
traire de ce que je voulais dire, à savoir que,
si nous sommes à demi sortis du plus redou-
table pétrin, nous le devons aux talents et
à la probité de quelques-uns des « puissante
du jour » en question.
Audion
Les victimes de la fièvre jaune
--0-0---
Un 7 de trop
Nos lecteurs ont dû lire avec quelque
étonnement, samedi dernier, ces lignes ex-
traites d'un article de M. Blaise Diagne :
(c Si on compare ces chiffres (749 décès en
1878 et 225 en 1900) aux 784 décès échelon-
nés sur douze mois., la différence saute
aux yeux. »
Mais cet étonnement n'a pu être de ion.
gue durée. Il fallait lire : « 84 » décès éche-
lonnés ». Sinon, la démonstration de l'ho-
norable député eût été d'une tragique ironie.
Nous lui présentons néanmoins nos ex-
cuses.
Le coton en Algérie
0-0-
Les superficies plantées en coton en Algé.
rie au cours de la dernière campagne, n'ont
atteint que 3. 500 hectares, son une diminu-
tion d'à peu près 00 .( sur 1920. D'autre
part, la sécheresse a nui considérablement
à la récolte. Dans la plupart des centres de
colonisation, il a fallu restreindre les irri-
gations au grand dommage des champs de
coton. La région d'Orléansville a été par-
ticulièrement éprouvée par des :jiIUCO";, à la
fin du mois d'août dernier, et surtout pat
des parasites (le < cotton boll uorm » des
Américains), qui ont détruit presque complè-
tement certaines plantations incapables de
résister après une période de sécheresse.
Néanmoins, la situation est meilleure
qu'elle ne l'était l'an dernier à cette époque.
On estime, à l'heure actuelle, le rendement
probable à un moyenne de 9 (luintaux
bruts à l'hectare, ce qui donnerait pour
toute la colonie une production d'un millier
de tonnes. Au point de vue qualité, ces co-
tons paraissent plus courts et moins soyeux
que l'an dernier, mais on ne peut se pro.
noncer avant l'égrcnage. Le ramassage des
cotons de l'année vient de commencer. Les
installations d'égrenage commenceront à
fonctionner vers la mi-octobre.
Dans quelles conditions cette récolte
pouira être mise sur le marché? Les prix
seront certainement meilleurs que ceux qui
purent être obtenus pour la production de
l'an dernier. Certains vendeurs se sont assu-
rés de la vente d'une partie de leur produc-
tion aux alentours de 20 francs le kilo, et
nous ne pensons pas qu'ils aient lieu de le
regretter.
«««.
Le Congrès de l'Eau
et du Coton à Alger
---()-o-
Les commissaires généraux du Congres
de l'Eau el de la Journée du Colon ont fail
pari, an C.omilé d'ortfanisnlion du rctaixl ap-
porté dans la récfplinn et l'impression des
rapports devant. ,"II"t: distribués avar.t ces
mniiifeslalioiis.
b'aulre part, les semailles se trouvant
retardées en raison de la sécheresse persis-
tante. de nombreux agriculteurs de la co-
lonie ont exprime le désir de voir reporter
le,s\ Ombrés après l'époque Puis, des personnalités seienliliques des
colonies françaises et des pns étrangers
(Klals-lnis, Mexique, Angleterre, Fspa-
gne, e!e.< viennent de manifester l'inlen-
lion do participer aux travaux des Congrès
Enfin, la visite des cultures de cotonnier
ne devait plus présenter grand intérêt à
l'époque précédemment prévue, la récolte
nyont été forleur-nt. réduite dans la voilée
du Chélif. par l'insuffisance d'eau dïnign-
tions et des parasites.
Pour ces motifs. !<̃ Comité d'orgar.is-ntion
du Congrès de l'Eau et de la Journée du
Colon décide de reporter irrtU'orahlnnftnt
du lundi !> aii mardi 1? janvier la tenue de
ces manifestâtii «us et de l'Exposition t'm-
Tieve d'appareils hydrauliques du champ de
manoeuvre de Mustapha.
LE NLMltao : ?0 CENTIMES
LUNDI SOIH, 17 OCTOBRE 19CT
JOURNAL eloTiolEs
Rédaction & Administration :
- m, Mi fi MMtaiir
PARIS (M
TtLDH. 1 bOUVM 19-V
M nocHaLoitu W-M
1 r 0
Les Annales Coloniales
Lu annoncé» et réclames «oui rtçutt -
kursmu *à journal
DIRECTEURS i Mareel RUEDEL et L.-G. THÈBAULT
Lu Arrales Coloniales ne publient que des arW
cies inédits, qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un an 6 Mois S Moil
France et
Colonies 120. 68 B U.
Étranger 180 t 100 t M >
On s'abonne sans frais dans
tous les bureau de posta.
Les chevaux du Tchad
–-–– ..1
La mission zootechniquc du commandant
de Boyve au Tchad a attiré de nouveau l'at-
tention sur une des richesses de l'Afrique
centrale : l'élevage du cheval.
Il n'est, en effet, pas nécessaire qu'un
produit ne soit pas d'exportation pour ne
pas être une source de revenus pour les pro-
ducteurs. Il en est ainsi des chevaux du
bassin tchadien sur lesquels l'administra-
teur Bruel a donné dans son « Afrique Equa-
toriale Française. une étude qui, sans être
absolument technique, n'en est pas moins
fort intéressante.
Tous les explorateurs du Tchad ont étudié
avec plus ou moins de compétence, les races
chevalines qu'ils ont rencontrées soit au Ka-
nem, soit sur les contreforts de l'Adàmiotia,
soit au Logone.
Les vétérinaires Maire, Lefebvre, I.aba-
tut et Lavaux (mort au Cameroun en 1922),
ont profité de leur séjour à l'escadron du
Chari pour fournir des renseignements très
précis sur les chevaux du Kanem et rlu
Tchad. En y ajoutant ses observations per-
sonnelles, M. le vétérinaire-major Pécaud
nous donne une étude, que l'on peut consi-
dérer comme définitive, des chevaux de notre
colonie du Tchad, M. Pécaud s'arrête à trois
types bien distincts : dongola, barbe-arabe,
poney Logone.
Le Dongola dont la taille varie entre
1 m. 48 et 1 m. 55 (ce qui est une grande
taille pour les chevaux africains) a une tête
étroite, plate et longue, profil très busqué.
Son encolure est courte, sa croupe oblique,
la queue longue, touffue et portée bas.
La robe est caractéristique : généralement
foncée, elle montre tou jours les extrémités
fortement envahies par le blanc : grandes
balzanes, large liste, belles-faces; parfois
même ce blanc envahit toute la robe et les
chevaux « pie - ne sont pas rares. Malheu-
reusement cet envahissement de la face par
le blanc a souvent des effets déplorables : le
ladre envahit la face, parfois le scrotum.
Cette dépigmentation atteint même les mu-
queuses et souvent les yeux sont cerclés ou
a vairons ».
Dans l'élevage des Kredas, il nous faut
signaler une ahondance particulière de robes
à fond rouan ou aubère. Ces chevaux sont
extrêmement réputés et appartiennent pres-
que tous à la descendance du célèbre étalon
appartenant au chef Ganastou, de la tribu
des Kredas Vria et dont voici j\'histoire et la
légende.
Cet étalon, mort en 1911, a laissé une
nombreuse lignée, qui tous portent le nom
du propriétaire île l'étalon : « rhel Ganas-
tô » (cheval de Ganastou).
Ces Krcdas. s'il faut en croire Serge der-
nier, ne possédaient pas de chevaux lors-
qu'ils arrivèrent du Nord, du pays encore
inconnu qu'ils désignent sous le nom de
« Lougoum ». Leurs premiers chevaux au-
raient été achetés (?) (ou pris) chez les Ara-
bes Dagana et Ouled Hemed que les Kredas
refoulèrent, vers la fin du XVIIIO siècle, pour
s'installer à leur place.
D'après des renseignements fournis par
les vieux chefs, les premiers chevaux pos-
sédés étaient déjà des modèles à balzanes et
nez busqué. Le père de l'étalon « Ganastou »
fut donné au cheik Ganastou par le Sultan
du Ouadai Youssouf (régna de 1874 à 1898),
pour lui permettre de reconstituer l'élcvage
qui avait été décimé par Keneticha, Aguid
el Bahr, qui les avait razziés sans pitié. Cet
étalon était de couleur rouanne, avec halza-
nes et liste. Quant à la mère du « Premier
Ganastou », elle était alezane, avec quatre
balzanes.
Une légende, racontée par Caribou, dit
qu'une jument, au pâturage, fut saillie par
un cheval tout blanc aux parties noires, ani-
mal fantastique qui disparut aussitôt. Le
produit de ce croisement qui appartenait aux
arabes, fut acheté par les Krédas et de-
vint l'ascendant des Ganastou.
Quoi qu'il en soit, les descendants de ce
fameux cheval font prime partout : leur
plus-value est considérable. On prétend que
ce sont les plus rapides du monde : « Ganas-
tounga danna bîdi » « celui qui n'a pas un
Ganastou est comme un piéton » (Carbou).
Ce sont des chevaux rapides « torsal ».
C'est au Bahr el Gazai, à Moussoro que
se trouve la meilleure région du cheval Don-
gola élevé par les Krédas et Kécherchas.
Le Barbe-Arabe, dont le front seul est
bombé, a la tête du Barbe, mais le front est
plus plat. Sa taille variÇ". de 1 m. 42 à
1 m. 46. Son encolure est courte, le dos
droit et court, le garrot moyen, un peu em-
pâté.
L'étroitesse de poitrine est le défaut de ces
chevaux. La robe généralement de couleur
foncée est de plus en plus envahie par le
blanc par suite de l'existence au Kanem
d'étalons blancs possédés par certains chefs,
on en trouve surtout à N'Gouri au Kanem.
Le canton de Dibinentchi est celui qui pos-
sède le plus de chevaux. Les principaux
marchés sont ceux de Mondo, Dibinentchi et
D jedada.
M. Pécaud signale une variété de cheval
du Kanem qui mérite le nom de cheval de
montagne, car ce poney de 1 m. 32 à 1 m. 42
se trouve dans les régions montagneuses des
Sokoros de Melfi, Dangalayes de Mongo,
montagnards du Sila, du Ouadaï.
Ces petits chevaux sont remarquables par
leur énergie, et la facilité avec laquelle ils
escaladent les cols rocheux même avec une
lourde charge. 11 y aurait intérêt à dévelop-
per l'élevage de ce poney qui tend à dispa-
raître.
Le poney du logone, appelé aussi cheval
Sara, M'baye ou plus souvent Kirdi.
Petit, 1 m. to à 1 m. 30, c'est un poney
trapu, massif, front large et plat, profil «le
tête un peu camus.
A robe foncée, parfois grise, ces chevaux
sont extrêmement rustiques, solides et résis-
tants, capables de faire de longues étapes
à petite allure. Ils ont assuré pendant long-
temps le transport du personnel entre Fort
de Possel et Fort Crampel.
Notons qu'à l'égard des trypanosomiases
animales, ils ne présentent pas une plus
grande résistance que les chevaux de plus
grande taille; ce sont des animaux très in-
téressants dont il y aurait lieu de surveiller
les croisements parfois inconsidérés, avec des
grands chevaux venant de la région d'Ali
et de Mongo.
La subdivision de Koumra, dans le Moyen-
Chari, est une excellente région d'élevage du
poney Kirdi.
Les principaux cantons l'élevage sont ceux
de Koumra, Dai, Bediondo et Goundi.
Les éleveurs de dhevaux appartiennent à
toutes les diverses peuplades qui habitent la
colonie :
Les Kredas sont en tête, avec les Arabes
et les Peuls; M. Pécaud cite aussi, comme
éleveurs importants, les Kanembous et leurs
alliés les Haddad Nichâb du Kanem et les
Toundjour de Mondo ; puis, à un moindre
degré, les Boudoumas et Kouris de la ré-
gion du lac Tchad, les Toubous du Kanem,
Boulalas et Koukas du Batha, Zhagaouas
du Nord du Ouadaï et Dadjos, Massalits ou
Soungors du Sud Ouadaien; et enfin à peu
près toutes les populations islamisées de la
colonie.
Seuls les fétichistes qui habitent des régions
infestées des tsétsés n'élèvent pas de chevaux,
sauf ceux qui habitent les rives du Logone,
qui, comme nous avons vu, sont des éleveurs
de poneys.
Sur l'élevage, le dressage, M. le vétéri-
naire-major Pécaud donne dans sa brochure
des renseignements techniques de la plus
haute importance et que pourront suivre avec
profit les directeurs de vos haras du Tchad.
On estime à 2.000 chevaux le nombre des
exportations annuelles. Il n'est, en principe,
exporté que des chevaux maies tant en Ni-
géria qu'au Dar Four, la région des glos-
sines de l'Oubangui est dangereuse à tra-
verser et peu d'expbrtations se font sur
l'Oubangui.
Il n'y a guère qu'à Mobaye, grâce à l'ab-
sence de tsé-tsé que l'on peut conserver
des chevaux. On compte au Tchad 30.000
juments affectées à la reproduction.
Le prix des chevaux a subi le contre-coup
de la dépréciation de notre monnaie-papier.
Un beau cheval qui valait en 1911 250 à
300 francs, se paie maintenant de 400 à
600 francs et peut atteindre 1.000 francs.
La jument peut atteindre jusqu'à 1.000 et
2.000 francs.
Le poney du Logone vaut 150 francs. On
voit souvent un beau cheval troqué contre
cinq et même dix ou douze vaches (la vache
valant de ioo à 200 francs).
Sans la trypanosomiase, l'élevage du che-
val devrait procurer aux gens du Tchad
d'importantes ressources. Il faut donc dé-
fendre le cheptel chevalin, comme nous dé-
fendons le cheptel humain. On en est encore
à la période des tâtonnements avec l'atoxyl,
le galyl et le novarsénobenzol.
11 faut suivre les sages conseils de M. Pé-
caud dans le choix des géniteurs. L'amélio-
ration de la race chevaline doit être locale,
hasée uniquement sur la sélection des plus
beaux types, que des mesures administra-
tives viendront maintenir sur place, à la dis-
position de l'élevage local.
L'amélioraton (les procédés d'élevage,
d'hygiène et d'alimentation pourra être fa-
cilement réalisée en appliquant le plan il ac-
tion qui avait été fixé par le colonel Ducarre
en 1911.
Ce plan d'action était basé sur :,
1 ° Des concours de reproducteurs, desti-
nés à sélectionner les animaux à porter au
Livre Généalogique;
20 Des étalons approuvés, pris parmi ceux
inscrits ;
30 Des étalons appartenant à la Colonie,
réunis sous la surveillance du vétérinaire du
Kanem ;
40 Une jumenterie modèle.
Et surtout, il faut mettre à la tête d'une
telle entreprise un praticien yersé dans
l'étude des méthodes zootechniques, préoc-
cupé surtout d'inculquer aux indigènes éle-
veurs les notions d'hygiène et de nourri-
ture.
Ce sont sans doute aussi les conclusions du
commandant de Boyve dont la mission aura
pour résultat tangible d'assurer à notre re-
production de la race chevaline de l'Afrique
Centrale * l'avenir qui doit lui être réservé.
Ernest Haudo.,
Sénateur de la Marne,
Vice président de la Commission des Douanes.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
n
MINISTERE DE LA GUERRE
Est promu au titre civil Officier de la
Légion d'honneur :
Baptifaut (Jean-Baptiste-Alexis), agent de
la Compagnie de navigation Fraissinet. Che-
valier du 12 juillet 1918.
Nous adressons à notre ami, M. Baptifaut,
nos bien cordiales félicitations pour sa pro-
motion bien méritée.
Crainte Musvlmnt cUltre 18 ville
-o-
Maigre ln résolution du gouvernement de Du-
mas, l'agitation d'un certain nombre de femmes
musulmanes pour l'nlmlition du voile continue.
Elles ont décidé, d'envoyer une délégation 1111
"hflnt -rommi!'\n ire de Frnncc il Beyrouth pour te
prier instamment d'user de son inlluenec auprès
•du çouveniennnU de Onmns nfin qu'il soit per-
mis nnx femmes musulmanes de sortir non voi-
lées.
Piano, pianissimo
»♦»
A
Positif, superlatif : on est prié
de ne pas confondre. le n'ignore
pas que qui va piano va lontano,
comme on dit dans le peuple ; mais gllÎ tPtI
pianissimo, finit par ne plus aller du tout.
En janvier' 1927, j'exposais ici même les
raisons de se hâter d'organiser la Caisse In-
tercoloniale des Retraites. Ces raisons n'ont
fait, depuis, que croître sans embellir. Voilà
quatre ans que des pères de famille, qui
servent la patrie dans ses provinces les plus
lointaines, attendent sous l'orme et ne voient
rtett venir ; chaque mois ajoute quelques
noms à la liste de ceux qui sont morts, ou
qui ont été mis à la retraite pour infirmités,
pour maladies contractées en service, et
dont les veuves n'ont que les yeux pour pleu-
rer, dont les enfants n'ont pas un morceau
de pain.
Quatre ans, c'est quelque chose ; dix mois
supplémentaires, c'est bien long, devant la
menace constante et Vappréhension perpé-
tuelle.
Quand j'écris que les fonctionnaires dont
j'ai pris la défense ne voient rien venir,
j'exagère un peu. Ils ont vu venir des pro-
messes, et des promesses si netites, si préci-
ses qu'ils ont .pu croire que leurs vaux
étaient à la veille de se réaliser.
te 13 mai dernier, M. le Ministre des
Colonies informait un de nos collègues de
la Chambre, qui était intervenu pour qu'on
réglât la question 'de la Caisse Intercolo-
niale des Retraites, que « le dossier du
projet, accompagné d'un rapport de pré-
sentation, était l'objet d'une dernière mise
au potnt, et qu'il allait être transmis dans
un délai très prochain à l'examen du Conseil
d'Etat. »
Délai très prochain ; presto, prestissimo.
Il semblait qu'il n'y eût plus que quelques
,",'n i., quelques jours à attendu,. le dossier
constitué pour la présentation, qu'était-ce
que cette « mise au point » sinon une for-
malité sans importance et qui n'empêchait
pas que le paquet, bien et dûment ficelé,
allait être apporté au Conseil d'Etat.
Ainsi raisonnaient nos fonctionnaires, et
cependant ils faisaient le gttcl, inquiets <'<,
malgré tout, défiants. On leur avait si sou-
vent raconté que la première qualité de
Messieurs les Membres du Conseil d'Etat
semblait être. la lenteur prudente et hési-
tantel Piano, pianissimo. Les semaines pas-
saient, et on recommençait à se plaindre du
peu d'empressement de la suprême assem-
blée à feuilleter le dossier, mis au point,
revu et corrigé par les soins de l'Adminis-
tration des Colonies.
Cette fois, ces reproches traditionnels se
trompaient d'adresse. Le même parlemen-
taire, que les promesses n'avaient pas rendu
joyeux, écrivait de sa belle plume à M.
le Vice-Président du Conseil d'Etat et
lui demandait de se mettre à la besogne.
M. le Vice-Président lui faisait connaître
que « le Conseil d'Etat n'était pas saisi de
demande d'avis intéressant la question de
la Caisse Inter coloniale de Retraites. »
J'ignore si mon collègue a été lui-même
saisi de stupéfaction'. C'était le 18 juillet.
Depuis, comme tous les corps constitues,
le Conseil d'Etat, s'est mis en vacances. Le
pâle automne nous annonce que Vannée mar-
che vers sa fin, et les fonctionnaires de
là-bas sont attristés de voir que le règlement
de la Caisse Inter coloniale de Retraites ne
marche pas verv la solution.
Ils adressent à leurs défenseurs des lettres
émouvantes. Je suis persuadé que si le Mi-
nistre des Colonies en a reçu 'de pareilles,
il va convoquer ceux qui sont coupables de
ce retard prolonge qui devient une vérita-
ble injustice, et qu'il leur fera entendre
qu'ils ont une singulière façon d'interpréter
la formule : « dans un délai très prochain. y,
Il y en a une qui, à l'heure actuelle, s'tm-
pose de préférence, Pcst celle-ci : « Sans
délai. » Il suffit de la prononcer sur un
certain ton .pour que la volonté de celui qui
désigne et qui a les responsabilités soit obéie
en moins de temps qu'il n'en faut pour le
sténographier.
Mario Roustan,
Sénateur de V Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des CoLontes.
–I
Comme Alain Gerbault
-0-0---
Le capitaine Thomas Drackc, Agé de 64 ans,
vient d'arriver à (jravcnd, son pays natal,
après avoir parcouru près de 25.000 inilcs sur
une goélette de sa construction.
Parti de Seatile, sur la côte du Pacifique, rll
mal. 1925, il a traversé le canal de Panama, fui;
escale à Cuba et aux. Bermudes. La traversée
(le l'Atlantique, de Charlcston (Cnrolinc du Sud)
ù Plymouth, lui a demandé 55 jours.
11 remontera, ces jours-ci, la Tamise jusqu'à
Londres, et repartira ensuite pour l'Ecosse, et,
de li\, en Norvège, puis redescendra en Médi-
traversera le canal de Suez, fera !<;
tour de
tour de l'Afrique pnr le Cap de Bonno-Kspé-
ranee, et rentrera linaleniont en Angleterre.
*.o.-
Hom rage à Paul Lapie
Le corps enseignant de la Marne a rendu
hior un pieux hommage à la mémoire de
notre ancien collaborateur Paul Lapie, rec-
teur do l'Académie de Paris, prématuré-
ment ravi à l'affection des Amis de l'Ecoie
laïque.
Il a apposé, sur la façade de la mairie
d ; Montmort, une plaque de marbre, rap.
lwlanl, en lettres d'or, que c'est dans cette
maison commune que naquit Paul Lapie l
1 septembre 1869.
Ia cérémonie s'est déroulée en présence
de Mme Paul Lapie et de son fils. Des die-
roui-s ont été prononcés par MM. Gossé,
maire de Mont mort ; ."-C. Charpentier,
conseiller général, et Le Théo, inspecteur
d'Académie.
Candidatures
0-0
M. Victor Augagneur à Lyon
Nous avons annoncé que M. Victor Auga-
gneur, ancien ministre, ancien gouverneur géné-
ral de Madagascar et de l'Afrique équatoriale,
malgré ses 74 ans, entend briguer tout comme
son ami, M. Louis Andrieux, les suffrages des
électeurs.
Il se présente à Lyon avec, comme pro-
gramme, celui du Bloc national, et comme pa-
tron M. Raymond Poincaré.
Notre confrère f Intransigeant publie à ce
sujet l'écho suivant :
M. Herriot entend barrer à M. Augagneur
la route du Palais-Bourbon.
On oient d'annoncer, en effet, que l'ancien
Gouverneur de Madagascar, dont l'âge n'a pas
éteint la combativité, sera candidat aux élec-
tions législatives dans la 3e circonscription de
Lyon. Du coup, M. Herriot abandonne la pre-
mière circonscription de Lyon, où son élection
était assurée, pour se présenter contre lui.
Vieille inimitié entre les deux hommes, di-
sent les initiés. M. Herriot, qui- recueillit la
succession de M. A ugagneur à la mairie de
Lyon, n'a jamais été en très bons termes avec
son prédécesseur. Il ne lui pardonne pas, d'au-
tre part, la campagne à laquelle donnèrent lieu
certaines opérations de ravitaillement faites par
la mairie de Lyon, campagne qui eut son écho
à la tribune du Sénat et dont il le rend respon-
sable. -
Scrutin de gladiateurs ! disait naguère M.
Herriot du scrutin crarrondimement.
Il le confirme aujourd' hui.
Nul doute que M. Edouard Herriot, malgré
ses fautes et ses faiblesses, ne batte facilement
son vieil adversaire.
Un concurrent de M. Biaise Diagne
au Sénégal
On annonce de Grenoble la candidature aux.
élections législatives, au Sénégal, de M. Mau-
pomé, commissaire de police à Grenoble, qui
se présente contre M. Diagne, député sortant,
avec un programme « socialiste indépendant ».
M. Maupomé est resté pendant cinq années à
Dakar comme commissaire central.
La rentrée des Chambres
1 --00
Par décret en date du 14 octobre, paru au
Journal Officiel du 15, le Sénat et la Cham-
bre des députés sont convoqués en session
extraordinaire pour le 3 novembre 1927.
-@il>
L'Aviation jColoniale
France-Amérique du Sud
M. de Souza-Dantas, ambassadeur du
Brésil, s'est rendu ce matin au quai d'Or-
say pour exprimer les félicitations de son
gouvernement à l'occasion de l'exploit réus-
si par les aviateurs Costes et Le Brix.
Avant son dêpuirt du Bourget pour Saint-
Louis, Le Brix eut la précaution de retour-
ner les poignets de sa ollomise, alin d'arri-
ver à l'escale (lu Sénégal avec d'impecca-
bles manchettes.
Souci d'élégance charmant et qui a son
importance.
Nouvelle étape
Les aviateurs Costes et le Brix poursui-
vant leur randoiméo vers Buenos-Ayres se
proposaient hier de se rendre de Natal ci
Uio de Janeiix), ce qui est une étape de
2.UOO kilomètres environ, peu de chose, en
vérité, en comparaison de leurs deux pre-
miers bonds : Paris-Suint-Louis, 4.000 kilo-
mètres, et Saint-Louis-Natal, par-dessus
l'Atlantique, 3.200 kilomètres.
Partis le matin il 7 h. 40 de Natal, ils se
sont un-étés ii peu près aux deux tiers du
parcours à Camvellas, port du sud de
t'Etat de Bahia, à 750 kilomètres au nord
de Uio de Janeiro, sur l'aérodrome aména-
ge par lia Compagnie Latécoère, en vue de
l'organisation du service aérien Francc-
Arnéiique du Sud.
Sans doute ont-ils craint de ne pouvoir
atteindre Hio de Janeiro avant la nuit et
ils ont préféré s'arrêter en toute sécurité
plutôt que de courir le risque d'un atter-
rissage nocturne sur un terrain inconnu.
Une croisière d'hydravions
Quatre hydravions du service d'aviation
britannique ont du quitter Plymouth ce
matin pour une longue croisière jusque
Singapour et l'Australie. Ce voyage, rap-
pelons-le, couvrira environ 40.000 kilomè-
ties. Son but est d'étudier les condi-
tions dans lesquelles une flottille d'hydra-
vions peut voler longtemps loin de ses ba-
scvs terrestres. Ces quatre appareils sont du
type « super-marine Southampton M.
Leur première étape sera Plymouth-Bor-
deaux. Ils s'achemineront ensuite vers
Marseille, Alexandrette et la Mésopotamie.
Paris-Beyrouth et retour
Le vapeur allemand Ramsès a découvert
hier un mer, par 40°i' de latitude nord et
12° 12' de longitude est, un hydravion fran-
çais allant à la dérive et transportant trois
personnes.
(k's dernières ont été prises à bord et
l'avion a été pris en remorque. Le vapeur
continue sa route sur Naples.
Scion toute vraisemblance, il s'agit de l'hydra-
vion C. A. M. S.-ôl, parti de Herre le H orto-
bre dernier, avec, à bord, le lieutenant de vais-
eii
pages Hougaut el. du second-maitre Sacquet, a
destination de Beyrouth, où ils «laient, arrivés
le 15 octobre.
Partis pour le retour à cette date, ils avaient
-
pris l'nir il 9 h. I), il destination de la Sicile,
en parlant de ln Raie de la Sude où ils étaient
nrivés le 15 octobre. 11 est probable qu'ils ne s'y
Sont pas posés comme ils en avaient manifesté
primitivement l'intention, et qu'ils ont clé con-
traints d'amerrir au sud-ouest de Naples, entre
l'llalin et la Santainuf
Paris-Saïgon
Le voyage des aviateurs français Cballe
cl Hapin se poursuit dans d08 conditions
l(;mnr]nflblcs de vitesse ot de régularité.
1)1' Paris, les aviateurs ont successivement
fait étape à Athènes, Alep, Bassora, Den-
der-Abbns. Et, hier, ils se posaient, à
Ifi h. ili, sur le terrain de Karachi.
Le successeur du "Tchad"
00
Le paquebot à moteur Brazza, venant de
aint-Nazaire et destiné à remplacer le Tchad,
un des courriers de la côte occidentale d'Afri-
que, montait la Gironde hier matin, quand, à
hauteur de la bouée 61, il fut abordé à bâbord
arrière par l'étrave du vapeur Antinous, des
Messageries Maritimes, venant du Havre.
Le choc a été tel que le Brazza, qui effec-
tuait sa première traversée, a subi d'importantes
avaries dans sa superstructure. Il a pourtant pu
monter jusqu'à Bordeaux, où il va subir les ré-
parations nécessaires. Le vapeur Antinoüs a
également subi des avaries.
Nous ne pouvons laisser le Tchad, l'ancien
Cholon, quitter la ligne de la Côte Occiden-
tale d'Afrique sans rappeler qu'il fut un des
navires les plus marins des Chargeurs Réunis.
Le passage du sLangereux rapide du Chaudron,
près de l'embouchure du Congo, était re-
marquablement effectué par ce vieux navire
grâce à ses qualités.
Le Brazza ressemble beaucoup à l'Asie,
dont il a copié la haute superstructure.
L'Exposition coloniale internationale
de Paris aora lien en 1931
-0
Confirmant l'information que nous avions
donnée les premiers il y a quinze jours, nous
recevons du commissariat général de l'Expo-
sition Coloniale le communiqué suivant :
Le Conseil Supérieur de l'Exposition Co-
loniale s'est réuni ce matin, à 10 heures, au
ministère des Colonies, sous la présidence
de M. Léon l'errier, ministre des Colonies,
pour se prononcer sur une proposition du
commissaire général, M. le maréchal Lyau-
tey, tendant à demander au Gouvernement
l'ajournement de l'Exposition de 1929 à 1931.
Les motifs principaux qui ont déterminé
M. le maréchal Lyautcy à demander cet
ajournement sont :
10 La difficulté d'obtenir pour 1929 l'adhé-
sion de certaines puissances étrangères;
20 Les retards qui sont à craindre dans la
construction du Métroplitain et le grand in-
térêt qu'il y aurait à disposer d'une ligne à
tiès grand rendement pour le service de
l'Exposition ;
30 Les délais que le maréchal Lyautey
trouve indispensables pour aménager l'Expo-
sition de synthèse du Palais du Musée Per-
manent des Colonies, avec toute l'attention
et le soin désirables.
Après un échange de vues, le Conseil Su-
périeur s'est unanimement rallié à l'avis de
M. le maréchal Lyautey.
Il appartient au Gouvernement de ratifier
cette décision et, dans ce cas, de présenter
les textes législatifs nouveaux modifiant la
date de cette importante manifestation qui
ne peut qu'avoir en 1931 tout l'éclat indis-
pensable.
« .,.
Cinéma Colonial
- O -o--
Le film de la jungle
L'expédition africaine Martin Johnson an-
nonce le film Sllmba (Le roi des bêtes) pris et
photographié par Martin et Osa Johnson.
Cette production, maintenant en prépara-
tion avec l'assistance de Ferry kamsaye,
présente un conte d'aventures. C'est un
drame pris parmi les bètes de la jungle et
le peuple africain, où l'on verra le « struggle
for life » des indigènes.
Souhaitons, sans trop oser l'espérer, que
ce film s'égale à l'immortel « Livre de la
jungle » du grand Kipling.
La « Sirène » de mauvaise humeur
Au cours de l'ultime prise de vues de la
Sirène des Tro piqlle$) qui a eu lieu sur la
scène du théâtre Mogador, on a eu chaud
un moment mais on ne l'a pas fait exprès
et par souci de la couleur locale. Joséphine
Baker était fort mécontente de son maillot
saumon pailleté d'argent qui la serrait trop
et lui paraissait trop long; en pleine scène,
sous l'éclat des projecteurs, elle arracha le
bas du maillot, appela son habilleuse, lui
demanda de rajuster sa parure de plumes
d'autruche et, enfin calmée, se remit à dan-
ser.
Inutile de dire que cet intermède inat-
tendu fit la joie du public et que, bientôt,
Joséphine Baker retrouva le sourire.
Le statut de Tanger
--0-0--
Sur l'entrevue
Chamberlain-Primo de Rivera
Dans son numéro de dimanche, 1' « Ob-
server » a publié l'entrefilet suivant :
Sir Austen Chamberlain, dont c'est aujour-
d'hui le 04° anniversaire de naissance, a déjà
répondu aux yens sans réllexion qui avaient
interprété son entrevue avec Primo de Bivera,
sans en connaitre le moindre mot.
11 n'a pas été question de marchandage ; ce
n'était qu'une courtoisie obligatoire entre
hommes d'Etat.
Le Gouvernement britannique peut conserver
en même temps des sentiments amicaux pour
l'Espagne sans cesser d'être résolu à soutenir
que l'impasse franco-espagnole à propos de
l'administration de Tanger doit être réglée par
la France et l'Espagne seules. Après quoi, la
Grande-Bretagne sera de nouveau prête à offrir
ses bOlls services l'uur le règlement délinitif du
statut de Tanger.
11 Il'y a heureusement aucune urgence.
Villégiatures coloniales
0-0-
Notre consœur Titayna, qui a écrit un fa-
meux « Voyage autour de mon amant », fait
maintenant le tour de l'Océanie. Elle vient
de quitter Tahiti pour les iles Fidji, les Nou-
velles-Hébrides, la Nouvelle-Calédonie; à la
fin du mois prochain, elle sera à Sydney,
d'où elle partira pour la Nouvelle-Guinée,
les Philippincs, etc.
Le poète Sadia Lévi, après une cure à
Cauterets, séjourne quelques semaines à Pa-
ris avant de repartir pour Oran.
-
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître nu ministre des Colonies
q'ii la date du IT» oilobre 1027, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 35.
BROUSSES
& BROUTILLES
Danger
Ce danger qui, d'ailleurs, n'a pas encore
beaucoup de gravite, concerne le touribtue en
Afrique du Nord.
On sait que les Compagnies de chemins
de fer ont organisé en Algérie, en Tunisie
et au Maroc de magnifiques circuits. Les
heureux mortels qui les ont utilisés savent
en outre que les étapes en sont assez souvent
jalonnées par de fort beaux hôtels. Et l'im-
piession rapportée de ces voyages ensoleil-
lés est généralement excellente. Mais voici
une note regrettable dans le concert de
louanges le plus justifié : la cuisine laisse
à désirer dans deux ou trois hôtels. Un
grincheux de nos amis, depuis plusieurs
mois, n'a pas encore digéré entendez-le
toutefois au figuré certain plat de len-
tilles à l'eau qui lui fut servi un soir, quel-
que part entre Tunis et Casablanca.
Nous nous d oni
Nous nous gardon, pour notre part, de
généraliser, mais d'autres, peut-être, ne de-
manderaient pas mieux que de s'acquitter
de ce soin. Il faut donc que l'industrie hô-
telière de l'Afrique du Nord .s'efforce tout
entière de ne donner aucune prise à la cri-
tique. Rien ne prédispose mieux à la bien-
veillance, à celle même d'étrangers prêts à
nous dénigrer, qu'un repas succulent. Tan-
dis qu'un plat de lentilles par trop som-
maire, malgré sa gloire biblique, peut nous
porter un réel préjudice.
Une fâcheuse disparition
Ces lignes :
« Mais comment ces présomptifs présomp-
tueux peuvent-ils bien trouver enviable la
place des puissants du jour? » ont disparu
de mes dernières Brousses, par je ne sais
quelle mallllcontrc,
Elles venaient avant :
c En ce qui concerne, par exemple, nos
colonies, voyez un peu le casse-tête. »
Du fait de cette lacune, ma prose de sa-
medi, déjà inspirée par dame Fantaisie qui
est souvent une muse dangereuse, devenait
obscure et pouvait même signifier le con-
traire de ce que je voulais dire, à savoir que,
si nous sommes à demi sortis du plus redou-
table pétrin, nous le devons aux talents et
à la probité de quelques-uns des « puissante
du jour » en question.
Audion
Les victimes de la fièvre jaune
--0-0---
Un 7 de trop
Nos lecteurs ont dû lire avec quelque
étonnement, samedi dernier, ces lignes ex-
traites d'un article de M. Blaise Diagne :
(c Si on compare ces chiffres (749 décès en
1878 et 225 en 1900) aux 784 décès échelon-
nés sur douze mois., la différence saute
aux yeux. »
Mais cet étonnement n'a pu être de ion.
gue durée. Il fallait lire : « 84 » décès éche-
lonnés ». Sinon, la démonstration de l'ho-
norable député eût été d'une tragique ironie.
Nous lui présentons néanmoins nos ex-
cuses.
Le coton en Algérie
0-0-
Les superficies plantées en coton en Algé.
rie au cours de la dernière campagne, n'ont
atteint que 3. 500 hectares, son une diminu-
tion d'à peu près 00 .( sur 1920. D'autre
part, la sécheresse a nui considérablement
à la récolte. Dans la plupart des centres de
colonisation, il a fallu restreindre les irri-
gations au grand dommage des champs de
coton. La région d'Orléansville a été par-
ticulièrement éprouvée par des :jiIUCO";, à la
fin du mois d'août dernier, et surtout pat
des parasites (le < cotton boll uorm » des
Américains), qui ont détruit presque complè-
tement certaines plantations incapables de
résister après une période de sécheresse.
Néanmoins, la situation est meilleure
qu'elle ne l'était l'an dernier à cette époque.
On estime, à l'heure actuelle, le rendement
probable à un moyenne de 9 (luintaux
bruts à l'hectare, ce qui donnerait pour
toute la colonie une production d'un millier
de tonnes. Au point de vue qualité, ces co-
tons paraissent plus courts et moins soyeux
que l'an dernier, mais on ne peut se pro.
noncer avant l'égrcnage. Le ramassage des
cotons de l'année vient de commencer. Les
installations d'égrenage commenceront à
fonctionner vers la mi-octobre.
Dans quelles conditions cette récolte
pouira être mise sur le marché? Les prix
seront certainement meilleurs que ceux qui
purent être obtenus pour la production de
l'an dernier. Certains vendeurs se sont assu-
rés de la vente d'une partie de leur produc-
tion aux alentours de 20 francs le kilo, et
nous ne pensons pas qu'ils aient lieu de le
regretter.
«««.
Le Congrès de l'Eau
et du Coton à Alger
---()-o-
Les commissaires généraux du Congres
de l'Eau el de la Journée du Colon ont fail
pari, an C.omilé d'ortfanisnlion du rctaixl ap-
porté dans la récfplinn et l'impression des
rapports devant. ,"II"t: distribués avar.t ces
mniiifeslalioiis.
b'aulre part, les semailles se trouvant
retardées en raison de la sécheresse persis-
tante. de nombreux agriculteurs de la co-
lonie ont exprime le désir de voir reporter
le,s\ Ombrés après l'époque
colonies françaises et des pns étrangers
(Klals-lnis, Mexique, Angleterre, Fspa-
gne, e!e.< viennent de manifester l'inlen-
lion do participer aux travaux des Congrès
Enfin, la visite des cultures de cotonnier
ne devait plus présenter grand intérêt à
l'époque précédemment prévue, la récolte
nyont été forleur-nt. réduite dans la voilée
du Chélif. par l'insuffisance d'eau dïnign-
tions et des parasites.
Pour ces motifs. !<̃ Comité d'orgar.is-ntion
du Congrès de l'Eau et de la Journée du
Colon décide de reporter irrtU'orahlnnftnt
du lundi !> aii mardi 1? janvier la tenue de
ces manifestâtii «us et de l'Exposition t'm-
Tieve d'appareils hydrauliques du champ de
manoeuvre de Mustapha.
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