Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 octobre 1927 11 octobre 1927
Description : 1927/10/11 (A28,N149). 1927/10/11 (A28,N149).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451143z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
.VINGT..ltUITtEME ANNEE. - N° 149.
LE NUMBRQ î 80 CENTIMES
MAHDI SOIR, 11 OCTOBRE 1927
Les Annales Coloniales
LM ttMMWW et ricjatnet sont rdfw4 au
bureau au journal.
-
DIRSCTIUR» : Marcel RUa_ et L.-Q. THÉrBAULT
lM- ÂMRAtER Coloniales ne publient que des arti-
cles inédits t qui sont leur propreté exclusive.
ieutoil elètinisa
Rédaction & A din inistration:
- t4, KM <1 MlM-TMMr
PARIS Uti
TtbiPH. » LOUVRE is-U
RICHBLIBU 17-14
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un au G Mois 3 Moi*
Franoe et
colqnles - - 123 » 65 » 35 »
Étranger 180 » 9 50 »
On s'abonne aane frais dan.
tous les bureau de poste.
Les souks de Tunis
mm
- Tous ceux qui connaissent Tunis, ne fût-
-ce que pour y êtrèveiius une foisen touristes,
ont gardé un souvenit plein -d'admiration
pour ses souks où se perpétuent dans leur
.pittoresque, le travail et le commerce indi-
gènes.
Il faut aller jusqu'au Caire, à Port Saïd
,ou à Constantinople pour trouver une vision
.aussi orientale, alors que Tunis est à trente-
six heures de Marseille par les paquebots,
.à moins de huit heures d'Antibes par la ligne
.aérienne.
A la vue de ces magasins. ou s entassent
-des richesses parfois bizarres, souvent splen-
dides, de ces ateliers juxtaposés comme les
.alvéoles d'une ruche, où des artisans d'une
tnême corporation ici fabriquent les sbalra en
cuir jaune et rouge, là exécutent d'une ai-
guille artistique des broderies merveilleuses,
à côté sertissent des pierres rares dans des
bijoux massifs, plus loin cardent avec des
dardons les chéchias teintes au kermès, ail-
leurs, fignolent lés selles ornées de velours
-et d'or dont s'enorgueillissent les cavaliers
.des tribus, tissent des étoffes arachnéennes
..ou des tapis épais, on s'est étonné bien des
¡fois du maintien de ces traditions séculaires
•«qui sont encore des actualités vivantes.
: On a aussi manifesté la crainte qu'elles
tue puissent conserver longtemps leur origi-
nalité contre les empiétements d'une spécula-
tion qui se masque trop souvent du titre de
-civilisation.
A cet étonnement, nous pouvons donner
Il y a longtemps que les souks seraient dé-
sagrégés ou tout au moins auraient perdu
-leur physionomie, s'ils n'étaient protégés par
leur constitution"1nême, par leur statut an-
cien qui s'appelle la naçba et, un peu aussi,
I)ar la mesure récente qui les a fait classer
Jjarmi les monuments historiques de la ville
.âfabe, intangibles sans autorisation spéciale.
Là ttjçbti confère à celui qui en relève un
.(troit personnel et familial d'occuper une
boutique des souks dont la propriété reste
le privnègevde la ville, l'ancienne El Medina
qui a gardé sa personnalité dans l'institution
îttunicipïile de Tunis moderne. Mais l'occu-
pant de la boutique s'oblige, outre la rede-
vance fiscale qu il acquitte, à ne pas chan.
'gf!t' la destination du local. Là où l'on ven-
dit clb. l4 soie il y a deux cents ans, il con-
;11Û'; n. Vendre de la £ oie ; ne peut exhiber
*]Ùé! des parfums, dans ce qui est le mutti
̃ souk. clfe*i parfuma et ainsi "IKAir
loutte les .fcatéftovies.tài idtl. 1
Voilà cnmmeilt 'Il pu' se conserver ïq forrmi.
^mciéhno des corporations et l'aspect de cha-
que souk toujours consacré à son antique
destination.
-, te Cheikh El Medina qui est, en même
temps, Président virtuel de la Municipalité
-de Tunis, veille avec soin à l'observation de
la naçba. Il a dû réfréner plus d'une ten-
tative de la part. de certains occupants de
'boutiques ot plusieurs générations des Oeurs
ont fait fortune; de transformer leur droit
.d'ocèupation en propriété par des demandes
d'immatriculation comme bien familial. Le
"Cheikh El Medina a.aussitôt signifié à ces
prétentions des oppositions dont le tribunal
-compétent a reconnu le bien-fondé. Des ten-
tatives de cession, de vente à des tiers et no-
tamment - à des étrangers du - droit cl 'occupa-
tion conféré par la naçba a la seule descen-
dance du premier contractant et qui s'éteint
.avec elle, ont aussi été heureusement réfré-
nées. On ne peut que-louer cette vigilance de
l'administration de la Medina qui assure
seule la vitalité traditionnelle des souks.
La naçba est à la fois pour ceux qui en
Telèvent une garantie et un assujettissement,
tIJlais garantie plus efficace qu'assujetïsse-
iflent lourd à porter ,i en effet, si elle em-
pêche, dans certains cas, ceux quelle affecte,
d'agir à leur guide, élle leur imposé un ré-
gime très favorable car la situation générale
des négociants et artisans des souks est des
1 fs avantageuses.
Ceux qui en trouveraient la discipline in-
tolérable, '-"ont loute liberté de transporter
dans les autres quartiers de la ville leur né-
goce ou leur atelier. Ils s'en gardent bien,
çar ils savent qu'ils y perdraient un véritable
privilège.
Récemment, les fabricants du Souk de la
SOiè essayèrent d'introduire sur leurs métiers
v la soie artificielle. L'aminé spécial de cette
industrie" chargé d'en maintenir les tradi-
tions, n'hésita pas à déchirer les pièces im-
pures qui âUraient compromis, la réputation
séculaire des tissus du Souk. Les fabricants
tentèrent - de protester; toutes les autorités
leut donnèrent tort, et ils comprirent que leur
'plopre. intérêt était de rester artisans du beau
travail. '-
Tovjt est réglé par la naçba, y compris la
décoration extérieure des magasins et des
ateliers, pour l'ornement desquels sont seules
admises les couleurs rituéliques de l'Islntn,
- c'est-à-dire le rouge et le vert, dont les com-
binaisons réalisent, d'ailleurs, des effets
rigthtbles à l'oeil.
En somme, la nabça ne constitue nulle-
ment une astreinte à la personne puisque cha-
cun peut s'y soustraire à sa volonté en chan-
geant de quartier; c'est une sorte de servi-
titde locale et locative qui, de l'aveu de tous,
est beaucoup plus une protection qu'une
charee.
C'est grâce à elle que les souks de Tunis
çrnt Conservé leur organisation corporative,
leur 88pect pittoresque, leur réputation in-
dustrielle qui est grande dnns le monde arabe
qifils alimentent jusque dans ses lointaines
montrées africaines et asiatiques.
C'est elle aussi qui arrête à leurs confins
la spéculation dont l'avidité ne connait ni le
réspect historique ni 4e respect artistique-et.
aurait tôt £ aît d'enlever aufc-smUts^e Tunis,
toute leur beauté. - -
C'est à elle, enfin, que doit aller la recon-
naissance de ceux qui aiment à se rappeler
l'impression que leur a laissée la visite des
souks de Tunis et de ceux qui, ignorant au-
paravant l'efficacité tutélaire de sa portée,
pouvaient craindre pour la sécurité prolongée
de ces témoins d'une civilisation ancienne et
originale.
1 Pierre Taittinger,
Iiiputb de Paris, - Vice président
de la Commission de Y Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
CANDIDATURE
On annonce la. candidature de M. Victor
Augagneur, ancien député, ancien Gouverneur
Général de Madagascar, ancieri ministre des
Travaux publics, de l' Instruction publique et
de la Marine, dans le 3e arrondissement de
Lyon, 9° canton.
M. Victor Augagneur se présenterait contre
les candidats du Cartel en se réclamant du
patronage de M. Raymond Poincaré.
On se souvient que M. Victor Augagneur
n'avait pas été réélu en 1919 à Lyon sur une
liste républicaine dissidente et avait été battu
en 1924 dans le Var evr la liste du Bloc na-
tional
-–
Les sciences historiques
aux fêtes du centenaire d'Alger
-0-0-
Le Comité français des Sciences histori-
ques vient de tenir son assemblée générale
à l'Ecole des hautes études sociales, sous la
présidence de M. Glotz.. membre de rinsti-
tut, professeur à la Sorbonne, assisté de M.
Pfister, membre de l'Institut, recteur de
l'Université de Strasbourg, et en présence
des représentants des sociétés historiques et
des Universités. D'importantes résolutions
ont été prises. 11 a été décidé que le second
Congrès français des Sciences historiques
aura lieu à Alger, en 1930, pour le centenaire
de l'occupation d'Alger.
- 0610
Des noirs amateurs de vin
Au ÇQurs ne tu soltée d'avant-liier, quai de la
Purccllo, 5 Tvlarselllc. des gardiens de la paixf
ap(!rçUj'Olt. qtmtry nègres on train de soutirer
du vin a ïtca fûts cnlrbposés. il les Invitèrent
a s'en allcir mais les quatre malandrins se jeté-
l'ont sur ciK et les rotiefertt dé coups. Le gardien
Cardy sortit îSon revolver et tira trois fois il
terre. Guirtino les nègres le frappaient de plus
belle, l'agent Cnrdy lira un quutriénie coup de
feu qui ulLulgnil fi la poitrine le nègre Domini-
que Curea, vingt-deux uns,
Les compagnons du blessé prirent alors la
fuite. Coron est dans un 6tat grave.
<– ..a
Cméma Colonial
Les risques professionnels
Croquette est l'histoire d'une jeune fille de
cirque, où des lions jouent un rôle impor-
tant. On les verra travailler, tantôt avec
leurs dompteurs, tantôt avec les artistes.
La réalisation de ces scènes ne "fut pas
sans danger pour le dompteur Florient Lau-
rent comme pour les principaux interprètes
du film. Les opérateurs eux-mêmes ne furent
pas épargnés et .d'un d'eux, un jour, ne dut
son salut qu'à une fuite rapide.
Parmi ces lions, « Niger u se distinguait
tout particulièrement par sa brualité, et ce
n'est pas sans crainte que le dompteur Lau-
rent voyait les interprètes s'approcher de lui.
Cette anxiété était des plus justifiées. Peu
après la réalisation de Croquette, M. Lau-
rent a vendu « Niger » à un cirquè tiès
connu, qui se trouve en ce moment à Nice.
Or, en deux mois, l'irascible fauve a très'
grièvement blessé deux dompteurs.
-
Un circuit automobile africain
MM. Roger J. Lacor et Pierre de Varie-
mont sont partis ce malin à U heures, de
PAutomobile-Club de France, place de lu
Concorde, en camionnette, pour accomplir
un grand circuit africain.
De Paris, ils se dirigeront vers Marseille
par Itt rouie. Le bateau les transportera
jusqu'à Rabat, et, aussitôt. la randonnée
commencera.. Ils descendront vers le Séné-
gal, passant aux lisières du Hio de O10
qu'ils seront les premiers à franchir en nu..
tomobile. Après Dnkur, ilsi iront vers lïa-
mako Tombouctou, Zinder, jusqu'au
Tchad. Et dès lors ils se lanceront dans la
zone la plus difficile par suite de la rareté,
des puits, et se dirigeront vers. Tjipoli pour
- le Tibesti, - en - passant sans -- doute par
Bilhia.
Ils ne pourront compter sur" personne
pour les ravitailler en vivres et en essénee,
et c'est lfi que 'eur initiative devra être
plus qu'ailleurs tenace et improvisatrice.
Si la fortune propice aux belles audaces
les! favorise, "ils s'en reviendront à Paris
par la Sicile et l'Italie.
Ce difficile et beau voyage, qui durera,
plusieurs mois, a été étudié avec soin par
MM. Roger J. Lacor et Pierre de Varie-
nliont. Leur machine a .été pratiquement
agencée pour GOOTÏparloir, avec le minimum
d'encombrement et de poids, le maximum
de commodités utiles. *-
Cette .rfmdonné sol arienne sera une nou-
velle affirmation de l'allant, de l'énergie et
de l'endurance de noire race.
- Puissions-nous en tirer des. indications
précieuses pour les trafics à venir,
iicMMret iMmun n il Fnim
imuscmiR
---o-G-
Pendant les huit premiers mois de IQ27,
la France a vendu 4.298 voitures à l'Algérie,
1,3o à Illtnduchimt, 1.170 au Maroc, 764 à
la Tunisie, 425. à l'A. O, F. et 219 à Mada-
gascar.
Le caoutchouc africain
eo
Le caoutchouc qui, il y a quel-
que trente ans, semblait ttrie la
cause primordiale de la èrêseéce
des colons en A.O ,F" est descendu garmi Us
productions de nos colonies de ta 'C6te
d'Afrique au troisième ou quatrième rang.
En fartourant les statistiques de l'Agence
Economique de l'A.O.F., nous Voyons que
pendant les trois premiers mois de 1927 il
n'a été exporté ee 644.423 kilos de caout-
chouc contre 1.179.018 pendant la période
correspondante de 1926.
De plus, nous avons pu constdter qu'à
l'Exposition du caoutchouc, à l'occasion de
laquelle les Annales Coloniales ont publié
un superbe numéro illustré, le caoutchouc de
l'A.O.F. était de beaucoup dépassé par les
oléagineux, les bois, le cacao, les textilés.
Au Togo et au Cameroun, le caoutchouc
est encore à l'honneut et y est l'objet d'une
exploitation méthodique qui en a beaucoup
amélioré la qualité au point d'en faire un
produit comparable aux meilleurs caout-
choucs de Malacca et de Java.
Et cependant nous notons en Guinée
française pour le mois de mai 1977 une
exportation de 136.269 kilos de caoutchouc
contre 47.510 en mai 1926, soit une augmen-
tation de 88.759 kilos.
Nous sommes donc fin peu rassurés sur,
l'avenir de ce produit que M. l'Administra-
teur des Colonies Michel Perron, nous pré-
sente, dans le Bulletin de l'Agence Générale
des Colonies, comme subissant depuis une
douzaine d'années une crise très grave après
avoir connu une ère remarquable de pros-
périté.
Très au courant des choses de l'A.O.F.
M. Michel Perron étudie la région sud du
cercle de Sikasso au Soudan français. Ancien
centre de production et de transit « dit pré-
cieux latex ».
La débâcle générale des eaotite/IOties
d'Afrique à laquelle nous avons assisté de-
puis 1905 est due en grande partie à la dé-
préciation du produit et à la concurrence que
lui firent les caoutchoucs de plantation
d'Asie.
Cependànt, dès 1900, on prescrivait les
mesures les- plus diverses pour apurer l'ex-
portation de produits 'de bonne qualité, et
l'on arriva progressivement à un boji résul-
tat, mais, comme on dit en termes adminis-
tratifs, les prescriptions, cependant fort sa-
ges, ne tardèrent pas à être perdues de vue,
et, à la nionoculture-du caoutchouc (que l'on
aurait pu. appeler la monorécolte), on subs-
titua la culture d'autres plantes plus rému-
nératrices, l'agriculture se transforma, se
.perfectionna, les colas, les palmistes l'empor-
tèrent sur le caoutchouc.
Aux études dit distingué professeur Au-
guste Chevalier, le grand botaniste de la
flore africaine, succédèrent celles de M.Vuil-
let à Kôultkoro; des écoles pratiques de
culture du caoutchouc furent fondées à
Bobo-Dioulasso, à Banfora, à Sikasso et sur-
tout à Kébini et Karbasso.
l'Administratioll fil semer des Céara; le
canton de Fourou se livrâ à Vexploitation
de la liane gdhine. '>
Malgré ces efforts, la concurrence pour-
suivit son mali les bas prix des caoutchoucs
sot/datlais augmentèrent la crise. En 1906, la
qualité s'étant améliorée, lès prix locaux
d'achat remontèrent à 6 fr. et 6 fr. 25 et
sur le marché de Bordeaux les « Arwists »
remontèrent à 10 fr. 75.
Ce fut de courte durée; Vannée suivante,
la crise caoutchoutièrè reparut sur le mar-
ché européen.
Néanmoins, les cercles 'de Sikasso et de
KOIIJiaZa redoublèrent leurs efforts; les me-
sures préconisées jadis furent reprises étter-
giquement et on vit les exportations remon-
ter à la campagne 1911-1912. On comptait,
alors 1 million de plants, et 155 tonnes de
caoutchouc.
La dernière grande crise des caoutchoucs
d'Afrique éclata en juin 1912. Nous en
connaissons la répercussion. La mévente
arrêta la production. La mobilisation des
agents des factoreries en 1914 porta le coup
de grâce à cette agonie du commerce lotpl,
qui était entièrement basé sur l'achat d'un
produit Itattlrel.
En 1923, le cercle de Sikasso n'exportait
plus que 15 tonnes de caoutchouc! ! Si, en
mars 1927, la Haute-Volta a exporté 4.122
kilos de caoZltclloùc; le Soudan français n'en
exporta - pas du tout.
En février 1927, la Côte d'Ivoire en a
exporté 48.207 kilos, soit 25.009 kilos de
moins qu'en février 1926.
Artisans de leur propre malheur par la
non-observation des prescriptions adminisfra.,
tives, colons et indigènes ne doivent cepen-
dant pas se décourager. Les appétits mon-
diaux pour le uimettllOtU; laissent beaucoup
de place aux bons produits. Avoir signalé les
fautes commises, tomme l'a fait M. Michel
Perroti, c'est avoir indiqué le remède.
Dans ces régions privilégiées, pour la
culture du caoutchouc, il faut se remettre à
l'ouvrage. VAdministration, bien que dispo-
sant de moyens limités, a le souci de contrô-
ler les produits et par là de leur assutsr un
rot/g convenable parmi les autres caoutchoucs
d'Asie.
Que cette étude du passé que nous venons
d'analyser soit utile aux intéressés, c'est ce
que nous souhaitons sincèrement car la ques-
tion du caoutchouc africain est une des cros-
ses préoccupations de tous ceux qui le consi-
dèrent à bon droit comme une des princi-
pales richesses de l'Afrique noire,
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Viwpntmricnl de h commission
(tes Douanrs.
Dlpèehe* deThdochme
-< --0-0.-
Il Le marché du ri* à - Baigon
Situation générale. - Après un léger
raliertnissement te. marché est de nonweau
très calme. Les pii& ont ençore fléchi lé-
gèrement, - "-" - -.. -. -' -.-
Riz. La demande reste insignifiante.
Quelques allaires sont traitées sur l'Europe
et Cuba, mais elles ont été insignifiantes
pour enraller la baisse des prix qui conti-
nue.
Brisures. - Les prix sont en baisse.
Quelques demandes peu importantes sur
la France et sur l'Europe. Les: stocks font
faibles. Par suite du peu d'usinage ta pro-
duction sera réduite pendant les prochaines
semaines.
Farines basses. - Cours nominaux. Pas
d'affaires. Tendance faible. Stocks réduits.
Paddy. - L'approche de la prochaine ré-
colte incite les détenteurs de paddy à al-
léger leurs stocks. L'amélioration au mar-
ché semble peu probable.
Récolte. - La rareté des pluies pendant
septembre a empêché le développement
des plants des rizières hautes, qui ont souf-
fert du manque d'eau. Les riz hâtifs corn-
mencent à fleurir dans, quelques provinces.
Exportations. - Les exportations de riz
par Saigon pendant la deuxième quinzaine
de septembre ont atteint 44.119 tonnes, sa.
Riz Blanc :
Sur la France..,..,.. 1.316 tonnes
Sur l'Etranger 28.425 -
Riz cargo
t.,' - - ,.
* Sur l Etrange.r 203
Paddy :
Sur l'Etranger 298
Brisures :
Sur la France 3.978 -
Sur l'Etranger 3.631 -
Farines :
Sur la France..,..,.. 50
Sur l'Etranger 0.218 -
Exportations. - Le total des exporta-
is janvier 1927, est de 1.100,269 tonnes.
Les exportations de riz par Haïphong
Les exportations de riz par Haïphong
durant le mois de septembre, ont atteint
un total de 10.019 tonnes, savoir :
Riz blanc : -
Sur ta F'rane6 , , , , , , , 100 tonnes
Sur l'étranger 15.026 tonnes
Brisures :
Sur la France l. -700 tonnes
Sur Vétranger i 193 tonnes
Le total général des sorties de riz dIt
Torikin depuis le 1er janvier 1927 atteint
121.280 tonnes.
Le mouvement du port de Haïphong
Le mouvement du port de Ilaiphong
pour le'hiois de septembre 1927 a été de :
Entréca : 31 navires d'une jauge brute
totale de 83.282 tonnes.
Sorties : 35 navires d'une jauge brute
totale (le 90.401 tonnes, savoir :
Importations Tonnes
10 Français. , , , 10.282
6 Anglais 15.113
2 Japonais 09
4 No'rmjyicns ., , , 469
1 Hollandais 2.006
21 Clifreois 4.794
Exporta Honsi :
17 Français 17.056
5 Anglais 8.0M
2 Japonais * 3.733
3 Norvégiens 6.969
1 Hollandais 108
6 Chinois. ,.,., 6.208
Navires américains à Haïphong
Une escadrille américaine composée des
cinq destroyers Perry, Pope, Pittsburg
Ford el, Truxton, sous les ordres du com-
mandant Wallon Apkins, venant de Ilony-
Kono est arrivée à Haïphong mercredi ma-
tin. Celle escadrille appartient à. la 45e révi-
sion navale,
Des réceptions ortol été orga,nisées par la
municipalité de Haïphong.
Les navires américains ont dû quitter
Haïphong hier lundi.
Indopacifi.
-601
Une nomination
qui est un événement
-0-0-
Un Annamite, M. Lè Van Kim, après
avoir été l'un des plus brillants élèves du Lycée
d' Hanoi. vint poursuivre ses études en France.
Il .n'y perdit pas son temps. Admissible à
l'Ecole Centrale, reçu à l'Ecole des Ponts
et Chaussées, il en sortait avec le titre d'ingé-
nieur civil des Ponts et Chaussées, se classant
parmi les meilleurs. Il suivait en même temps
les cours des Facultés de Lettres et de Droit
de Paris. Au mois d'octobre 1926, iJ obtenait
à la fois les diplômes de docteur ès lettres de
l'Université et de docteur en Droit. --
Il regagna alors sa patrie. Quel allait être
le sort de cet intellectuel d'envergure ? Avant
les arrêtés de février 1926 par lesquels M. le
Gouverneur Général Vatenne a ouvert les
cadres aux Anuimites possédant les titres et
diplômes voulus, M. Le Van Kim n'aurait pu
prétendre en Indochine qu'à un emploi mo-
deste et subalterne.
An mois de mai 1927, les bureaux de l'Ins-
truction publique, à Hanoi. convinrent qu'ils
étaient en présence d'un véritable Pic de la
Mirandcle. Mais ils ne trouvèrent rien de
mieux Que de proposer au Gouverneur Général
d'en faire un « scribe de choix ». M. Va-
renne ne l'a pas entendu de cette oreille.
Par un arrêté du < mois de juillet dernier, il
a nommé l'Annamite Le Van Kim dans le
cadre des professeurs de l'enseignement supé-
rieur.
Cette mesure marque une date. Un Annamite
a obtenu le poste auquel il avait droit, et la
- ¡, t. , - .-
barrière qui avait été si solidement maintenue
entre les deux races est tombée. La formule
si souvent citée : « A titres égaux, situation
égale 11, est TraiTrtensnt passée dans les faits.
Et c'est un événement d'importance.
A LA SEMAINE DU CUIR
--0-0-
Les cuirs coloniaux
Non seulement Madagascar, l'Indochine et
le Maroc,.ainsi que nous l'écrivions hier, ont
envoyé a cette exposition des échantillons,
des peaux, des cuirs, mais aussi l'Afrique
Occidentale Française, la Tunisie ont exposé
dans des stands, fort joliment agencés, tout
ce qui concerne les cuirs bruts, ou tannés ou
travaillés. Et qui plus est, nos conseils ont
été suivis : on trouve dans ces stands des
agents documentés qui, irès complaisamment,
renseignent les visiteurs ou, ÍJlutôt, complè-
tent te que des tableaux synoptiques donnent
déjà d'abondance.
La Tannerie française doit utiliser les
cuirs de Madagascart lisons-nous sur une pan-
carte bien en vue au centre du stand agencé
par l'Agence économique de la Grande Ile.
En 1906, l'exportation des zèbres était de
4.551 tonnes. Elle atteignit 10.691 tonnes en
1923, Malgré une diminution sensible, elle
était encore de 8.062 en 1926.
La colcnie a exporté en 1925 7 tonnes 714
de peaux de caïmans et 31 tonnes 280 en 1926.
Le cheptel bovin qui était de 7.658.933
têtes en 1925, représentait une valeur de
1 milliard 581 millions de francs.
L'Afrique Occidentale Française présente
des peaux de chèvre dont l'exportation a été
de 210 tonnes en 1926. Des photographies de
la ferme-école de Oualadji nous en montrent
les beaux produits : brebis mérinos, mouton
maure.
La pelleterie exportée en 1926 a été de
38 tonnes, soit 23.821 peaux de bœufs : zébu
du Niger, taureaux de Banamba, de Bamako
et du N'Dama,
La Tunisie qui n'a pas exposé ses peaux
brutes à cause de leur mauvaise odeur, pré-
sente ses peaux tannées et de nombreux ob-
jets de cuir que les visiteurs pourront acqué.
rir dimanche prochain, jour de vente.
Au Maroc, de fort belles peaux de bœufs,
de chèvres et de moutons, qui ont atteint
86.000 quintaux, dont 25.000 quintaux pour
les peaux de bœufs, 27.000 pour les peaux de
chèvres et 34.000 pour les peaux de moutons.
Il nous restait à voir au pavillon de l'In-
dochine des peaux de buffle, de vachette, de
tigre, le tout exposé dans un cadre coquet.
N'oubliqns pas le stand où se trouve par-
tagée en deux la peau épaisse du jeune élé-
phant. du Jardin des Plantes, mort de priva-
tions et de tristesse en 1915. Bien que tannée,
cette peau est tellement épaisse et dure,
qu'on ne pourrait l'employer que comme ta-
quets d'usine. Mais les cuirs chromés en
fournissent - suffisamment.
Les matières tanahtes exposées dans un
stand comprennent entre autres de l'extrait de
mimosa du Natal que peut nous fournir en
grande quantité le mimosa de Madagascar
ainsi que nous le relations dernièrement. Il
est certain, me disait le gérant de ce stand,
que nous devons trouver dans nos essences
forestières coloniales de quoi remplacer le
quebracho du Brésil, l'oxycampèche, le pré-
gil et l'abatou, qui ne contiennent en
moyenne pas plus de 30 de tanin.
Ainsi que nous le voyons par cet aperçu
rapide, la production des cuirs de nos colo-
nies est une de nos richesses que nous de-
vons exploiter pour le plus grand bien de
nos finances et de l'essor économique de nos
pays d'outre-mer.
Bnjrène Devaux.
.,
Le statut de Tanger
O-O
Démenti de Primo de Rivera
Dans une note officieuse communiquée
hier soir à la presse, le général Primo de
Rivera dément catégoriquement les propos
que lui attribue dans une interview, le cor-
respondant du Sundaij Times ii Madrid, In-
terview que nous avions considérée comme
fantaisiste.
La note déclare que le président du Con-
seil espagnol et sir Aùston Chamberlain
n'ont pas abordé la question de Gibraltar,
'PHS plus d'ailleurs qu'ils n'ont envisagé
l'abandon du Maroc par l'Espagne.
Le général Primo de Rivera confirme
les déclarations de sir Austcn Chamber-
lain sur les demandes formulées par l'Es-
pagne à la conférence de Tanger, à savoir
qu'on lui donne des garanties nécessaires
pour que ni Tanger, ni son ihinterland ne
centinuent à être un foyer de conspiration
et urfc réunion de contrebandiers.
L'entente cordiale
est-elle née au Maroc ?
0-0
Deux livres : Documents britanniques sur les
origines de la Guerre, qui viennent de paraître
en Angleterre, rendent publics, pour la pre-
mière fois, d'importants papiers des archives de
l'Etat qui éclairent les origines de l'Entente
Cordiale.
D'après le New-York Herald, qui analyse
cet important ouvrage, c'est au Maroc que se
trouve la clé de voûte du rapprochement qui
aboutit au Traité franco-britannique en 1904.
L'Angleterre garantit à la France d'impor-
tantes concessions au Maroc en échange des
concessions françaises qui lui étaient laites en
Egypte. A la suite de ce traité, la réaction de
1 Allemagne ne se fit point attendre. Guil-
laume Il s'empressa d'avertir l'attaché mili-
taire anglais à Berlin que la Grande-Bretagne
venait de perdre toute chance de conclure ja-
mais une alliance avq l'Allemagne.
.1. ------
CROISIÈRE
0
La première escadre, commandée par le
vice-amiral Docteur, _a quitté Toulon hier
après-midi, à 15 heures, pour effectuer une
croisière sur les côtes tunisiennes. Elle fera
auiourd'hui des exercices aux îles d'Hyères.
, 4»- - -
Lili nos Mva'M de ta Ffmcb en Extrême-Ortent
-0-0--
Une dépêche de Tokio annonce que l'ami-
ral Slotz, commandant lm division navale
d'Extrême-Orient a transféré son pavillon
à Yokohama sur le Jules-Michelet, le Prt-
mauquel renlrnnl en France par Panama.
BROUfSSËS
fr BROUTILLES
C'est jeune et ça n' sait pas
Décor : le salon d'un grand hôtel pari..
tien. Une dame, appartenant- à-une vieille
famille de la Martinique, s'entretient avec
des amis. On entend des bribes de conver-
sation :
.!.. Ainsi, chère madame, vous vous plaisez
toujours là-bas? -
- Certes. la vie large. la végétation.r
le soleil. la gentillesse de la population
indigène. Et puis, nous avons d'anciennes
attaches aux Antilles : nos parents et ceux
de la grande Joséphine étaient alliés.
Puis, on parle chiffons et Salon de l'Auto..
mobile. Les amis s'en vont. Alors s'appro-
che un élégant petit jeune homme, vague-
ment connu de la Martiniquaise.
- Excusez-moi, madame, mais j'ai en..
tendu, involontairement, ce que vous disiez
tout à l'heure. Comme c'est intéressant.
Votre parenté avec Joséphine Baker. Ah J
savez-vous l'origine de sa vocation?.
- Le jeune homme ne s'est pas encore expli-
qué le fou rire de la dame. En fait de beau
harnais, cet habitué de dancings et de sta-
tions balnéaires n'a même ias songé à celui
que l'on met aux petits ânes bien lustrés de
Royan ou de la Baule.
Audion
-00-
UNE MOSQUÉE A VICHY?
Des notables musulmans de Tunis au-
raient, dit-on, commencé des démarches en
vue
raient, d'édifier à Vichy une mosquée, un ins-
titut musulman et quelques dépendances,
telles que bibliothèque, salle d'ablutions,
hôtel, etc.
C'est là une initiative des plus heureuses
et nous souhaitons que la nouvelle n'en soit
pas démentie.
Her b oristerie co l on i a l e
Herboristerie coloniale
Le 29 octobre prochain, s'ouvrira à Pa-
ris, dans l'hôtel historique de Montmor, 7\1,
rue du Temple, la première école nationale
d'herboristerie créée en France.
Fondée par la "Fédération nationale des
herboristes de France et des colonies, cette
institution a pour but principal d'assurer
aux élèves un enseignement préparatoire à
la profession, enseignement qui, quelque
étrange que cela puisse paraître, n'était
donné jusqu'à présent dans aucun établis-
sement de l'Etat.
Dans la nouvelle école, les études, à la
fois techniques et scientifiques, compren-
dront une partie théorique, l'autre pratique.
La botanique générale et médicale, la chi-
mie y seront enseignées, de même que la
physique, l'électricité, l'optique médicale,
l'anatomie, l'hygiène, la zoologie, la géolo-
gie.
L'emploi ci-w thérapeutique des plantes
médicinales fera l'objet de cours impor-
tants.
Nous engageuns vivement tous ceux qui
ont des loisirs tout en se destinant à une
carrière coloniale à se faire inscrire au se-
crétariat de l'école.
11 est, en effet, indispensable à tout colo-
nial d'avoir dos notions assez étendues de
botaniques et, par le traitement indigène de
la fièvre jaune que nous indiquions flans les
Annales Coloniales du 6 octobre, nos les-
teurs savent l'utilité des plantes indigènes
telles que le Itinldliba et le bakhés et le
bengnefalta.
E. D.
–- -éow
Succès, en Chine,
pour l'industrie française
On mundc dM-Ianoï que le ^5 septembre, à
Chupel-lsland, près Amoy (Cllinc) un phare
a été nus en service, dont le mécanisme
ultra-moderne est de fabrication française.
«««. ,
L'Aviation jColoniale
Il - -t 1 0--'
"W Les crédits de l'aéronautique
à la Commission des finances
La sous-commision nommée la semaine
dernière par la commission des Finances
pour examiner les contrats et conventions
passés avec les Compagnies de navigation
aérienne qui doivent bénéficier du crédit
de 1.400 millions reparti sur une durée de
10 années, s'est réunie hier après-midi à
la Chambre, sous la présidence de M. Mal-
vy. M. Henry Paté, rapporteur du budget
de l'Aéronautique, a fait un large exposé
des conditions dans lesquelles les subven-
tions étaient accordées aux Compagnies
de navigation et il a donné connaissance
des contrats en cours. Une discussion s'est
ouverte qui a porté moins sur le montant
des crédits ouverts que sur leur scrupu-
leuse utilisation. Les membres de la Com-
mission ont été d'accord pour reconnaître
qu'il convenait, du point de vue national,
'encourager les Sociétés qui se sont don-
né comme but de relier les continents par
la voie des airs ; le contrôle de la sous-
commission tend surtout à donner l'assu-
rance qu'aucun abus ne p'°urra-êe glisser
dans l'usage qui sera fait des crédits al-
loués A l'aviation civile.
Aucune décision n'a été prise hier et M,
Paté poursuivra l'exposé qu'il a commencé
hier.
Bruxelles-Congo
Le départ dos lieutenants Medoefs et
Vorhaogen, qui doivent entreprendre le
rnid BruxcUcs-Congo belge, est à nouveau
ajourné.
Amsterdam-les Indes Néerlandaises
T.e lieutenant Koppon .sur son avion pos-
tal Pigeon-Voyageur, a atteri hier, à 5 h,
(13 heures, heure dos Tndos) A Batavia nn
milieu d'une énorme nffluencc.
T.o trajet par étapes Anis ter dam-Bata-
via n été accompli on neuf journées de vol.
Kn 1021, l'aviateur Van Der Hoop avait
eTfootué te m''mf trajet en dix-neuf jours.
Il v a quelques mois, le pilote Geyssen-
rhwffcr, aver sjin pas^a^er américain Van
BUi'-klon1', avait mis treize jours h pareou»
LE NUMBRQ î 80 CENTIMES
MAHDI SOIR, 11 OCTOBRE 1927
Les Annales Coloniales
LM ttMMWW et ricjatnet sont rdfw4 au
bureau au journal.
-
DIRSCTIUR» : Marcel RUa_ et L.-Q. THÉrBAULT
lM- ÂMRAtER Coloniales ne publient que des arti-
cles inédits t qui sont leur propreté exclusive.
ieutoil elètinisa
Rédaction & A din inistration:
- t4, KM <1 MlM-TMMr
PARIS Uti
TtbiPH. » LOUVRE is-U
RICHBLIBU 17-14
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un au G Mois 3 Moi*
Franoe et
colqnles - - 123 » 65 » 35 »
Étranger 180 » 9 50 »
On s'abonne aane frais dan.
tous les bureau de poste.
Les souks de Tunis
mm
- Tous ceux qui connaissent Tunis, ne fût-
-ce que pour y êtrèveiius une foisen touristes,
ont gardé un souvenit plein -d'admiration
pour ses souks où se perpétuent dans leur
.pittoresque, le travail et le commerce indi-
gènes.
Il faut aller jusqu'au Caire, à Port Saïd
,ou à Constantinople pour trouver une vision
.aussi orientale, alors que Tunis est à trente-
six heures de Marseille par les paquebots,
.à moins de huit heures d'Antibes par la ligne
.aérienne.
A la vue de ces magasins. ou s entassent
-des richesses parfois bizarres, souvent splen-
dides, de ces ateliers juxtaposés comme les
.alvéoles d'une ruche, où des artisans d'une
tnême corporation ici fabriquent les sbalra en
cuir jaune et rouge, là exécutent d'une ai-
guille artistique des broderies merveilleuses,
à côté sertissent des pierres rares dans des
bijoux massifs, plus loin cardent avec des
dardons les chéchias teintes au kermès, ail-
leurs, fignolent lés selles ornées de velours
-et d'or dont s'enorgueillissent les cavaliers
.des tribus, tissent des étoffes arachnéennes
..ou des tapis épais, on s'est étonné bien des
¡fois du maintien de ces traditions séculaires
•«qui sont encore des actualités vivantes.
: On a aussi manifesté la crainte qu'elles
tue puissent conserver longtemps leur origi-
nalité contre les empiétements d'une spécula-
tion qui se masque trop souvent du titre de
-civilisation.
A cet étonnement, nous pouvons donner
Il y a longtemps que les souks seraient dé-
sagrégés ou tout au moins auraient perdu
-leur physionomie, s'ils n'étaient protégés par
leur constitution"1nême, par leur statut an-
cien qui s'appelle la naçba et, un peu aussi,
I)ar la mesure récente qui les a fait classer
Jjarmi les monuments historiques de la ville
.âfabe, intangibles sans autorisation spéciale.
Là ttjçbti confère à celui qui en relève un
.(troit personnel et familial d'occuper une
boutique des souks dont la propriété reste
le privnègevde la ville, l'ancienne El Medina
qui a gardé sa personnalité dans l'institution
îttunicipïile de Tunis moderne. Mais l'occu-
pant de la boutique s'oblige, outre la rede-
vance fiscale qu il acquitte, à ne pas chan.
'gf!t' la destination du local. Là où l'on ven-
dit clb. l4 soie il y a deux cents ans, il con-
;11Û'; n. Vendre de la £ oie ; ne peut exhiber
*]Ùé! des parfums, dans ce qui est le mutti
̃ souk. clfe*i parfuma et ainsi "IKAir
loutte les .fcatéftovies
Voilà cnmmeilt 'Il pu' se conserver ïq forrmi.
^mciéhno des corporations et l'aspect de cha-
que souk toujours consacré à son antique
destination.
-, te Cheikh El Medina qui est, en même
temps, Président virtuel de la Municipalité
-de Tunis, veille avec soin à l'observation de
la naçba. Il a dû réfréner plus d'une ten-
tative de la part. de certains occupants de
'boutiques ot plusieurs générations des Oeurs
ont fait fortune; de transformer leur droit
.d'ocèupation en propriété par des demandes
d'immatriculation comme bien familial. Le
"Cheikh El Medina a.aussitôt signifié à ces
prétentions des oppositions dont le tribunal
-compétent a reconnu le bien-fondé. Des ten-
tatives de cession, de vente à des tiers et no-
tamment - à des étrangers du - droit cl 'occupa-
tion conféré par la naçba a la seule descen-
dance du premier contractant et qui s'éteint
.avec elle, ont aussi été heureusement réfré-
nées. On ne peut que-louer cette vigilance de
l'administration de la Medina qui assure
seule la vitalité traditionnelle des souks.
La naçba est à la fois pour ceux qui en
Telèvent une garantie et un assujettissement,
tIJlais garantie plus efficace qu'assujetïsse-
iflent lourd à porter ,i en effet, si elle em-
pêche, dans certains cas, ceux quelle affecte,
d'agir à leur guide, élle leur imposé un ré-
gime très favorable car la situation générale
des négociants et artisans des souks est des
1 fs avantageuses.
Ceux qui en trouveraient la discipline in-
tolérable, '-"ont loute liberté de transporter
dans les autres quartiers de la ville leur né-
goce ou leur atelier. Ils s'en gardent bien,
çar ils savent qu'ils y perdraient un véritable
privilège.
Récemment, les fabricants du Souk de la
SOiè essayèrent d'introduire sur leurs métiers
v la soie artificielle. L'aminé spécial de cette
industrie" chargé d'en maintenir les tradi-
tions, n'hésita pas à déchirer les pièces im-
pures qui âUraient compromis, la réputation
séculaire des tissus du Souk. Les fabricants
tentèrent - de protester; toutes les autorités
leut donnèrent tort, et ils comprirent que leur
'plopre. intérêt était de rester artisans du beau
travail. '-
Tovjt est réglé par la naçba, y compris la
décoration extérieure des magasins et des
ateliers, pour l'ornement desquels sont seules
admises les couleurs rituéliques de l'Islntn,
- c'est-à-dire le rouge et le vert, dont les com-
binaisons réalisent, d'ailleurs, des effets
rigthtbles à l'oeil.
En somme, la nabça ne constitue nulle-
ment une astreinte à la personne puisque cha-
cun peut s'y soustraire à sa volonté en chan-
geant de quartier; c'est une sorte de servi-
titde locale et locative qui, de l'aveu de tous,
est beaucoup plus une protection qu'une
charee.
C'est grâce à elle que les souks de Tunis
çrnt Conservé leur organisation corporative,
leur 88pect pittoresque, leur réputation in-
dustrielle qui est grande dnns le monde arabe
qifils alimentent jusque dans ses lointaines
montrées africaines et asiatiques.
C'est elle aussi qui arrête à leurs confins
la spéculation dont l'avidité ne connait ni le
réspect historique ni 4e respect artistique-et.
aurait tôt £ aît d'enlever aufc-smUts^e Tunis,
toute leur beauté. - -
C'est à elle, enfin, que doit aller la recon-
naissance de ceux qui aiment à se rappeler
l'impression que leur a laissée la visite des
souks de Tunis et de ceux qui, ignorant au-
paravant l'efficacité tutélaire de sa portée,
pouvaient craindre pour la sécurité prolongée
de ces témoins d'une civilisation ancienne et
originale.
1 Pierre Taittinger,
Iiiputb de Paris, - Vice président
de la Commission de Y Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
CANDIDATURE
On annonce la. candidature de M. Victor
Augagneur, ancien député, ancien Gouverneur
Général de Madagascar, ancieri ministre des
Travaux publics, de l' Instruction publique et
de la Marine, dans le 3e arrondissement de
Lyon, 9° canton.
M. Victor Augagneur se présenterait contre
les candidats du Cartel en se réclamant du
patronage de M. Raymond Poincaré.
On se souvient que M. Victor Augagneur
n'avait pas été réélu en 1919 à Lyon sur une
liste républicaine dissidente et avait été battu
en 1924 dans le Var evr la liste du Bloc na-
tional
-–
Les sciences historiques
aux fêtes du centenaire d'Alger
-0-0-
Le Comité français des Sciences histori-
ques vient de tenir son assemblée générale
à l'Ecole des hautes études sociales, sous la
présidence de M. Glotz.. membre de rinsti-
tut, professeur à la Sorbonne, assisté de M.
Pfister, membre de l'Institut, recteur de
l'Université de Strasbourg, et en présence
des représentants des sociétés historiques et
des Universités. D'importantes résolutions
ont été prises. 11 a été décidé que le second
Congrès français des Sciences historiques
aura lieu à Alger, en 1930, pour le centenaire
de l'occupation d'Alger.
- 0610
Des noirs amateurs de vin
Au ÇQurs ne tu soltée d'avant-liier, quai de la
Purccllo, 5 Tvlarselllc. des gardiens de la paixf
ap(!rçUj'Olt. qtmtry nègres on train de soutirer
du vin a ïtca fûts cnlrbposés. il les Invitèrent
a s'en allcir mais les quatre malandrins se jeté-
l'ont sur ciK et les rotiefertt dé coups. Le gardien
Cardy sortit îSon revolver et tira trois fois il
terre. Guirtino les nègres le frappaient de plus
belle, l'agent Cnrdy lira un quutriénie coup de
feu qui ulLulgnil fi la poitrine le nègre Domini-
que Curea, vingt-deux uns,
Les compagnons du blessé prirent alors la
fuite. Coron est dans un 6tat grave.
<– ..a
Cméma Colonial
Les risques professionnels
Croquette est l'histoire d'une jeune fille de
cirque, où des lions jouent un rôle impor-
tant. On les verra travailler, tantôt avec
leurs dompteurs, tantôt avec les artistes.
La réalisation de ces scènes ne "fut pas
sans danger pour le dompteur Florient Lau-
rent comme pour les principaux interprètes
du film. Les opérateurs eux-mêmes ne furent
pas épargnés et .d'un d'eux, un jour, ne dut
son salut qu'à une fuite rapide.
Parmi ces lions, « Niger u se distinguait
tout particulièrement par sa brualité, et ce
n'est pas sans crainte que le dompteur Lau-
rent voyait les interprètes s'approcher de lui.
Cette anxiété était des plus justifiées. Peu
après la réalisation de Croquette, M. Lau-
rent a vendu « Niger » à un cirquè tiès
connu, qui se trouve en ce moment à Nice.
Or, en deux mois, l'irascible fauve a très'
grièvement blessé deux dompteurs.
-
Un circuit automobile africain
MM. Roger J. Lacor et Pierre de Varie-
mont sont partis ce malin à U heures, de
PAutomobile-Club de France, place de lu
Concorde, en camionnette, pour accomplir
un grand circuit africain.
De Paris, ils se dirigeront vers Marseille
par Itt rouie. Le bateau les transportera
jusqu'à Rabat, et, aussitôt. la randonnée
commencera.. Ils descendront vers le Séné-
gal, passant aux lisières du Hio de O10
qu'ils seront les premiers à franchir en nu..
tomobile. Après Dnkur, ilsi iront vers lïa-
mako Tombouctou, Zinder, jusqu'au
Tchad. Et dès lors ils se lanceront dans la
zone la plus difficile par suite de la rareté,
des puits, et se dirigeront vers. Tjipoli pour
- le Tibesti, - en - passant sans -- doute par
Bilhia.
Ils ne pourront compter sur" personne
pour les ravitailler en vivres et en essénee,
et c'est lfi que 'eur initiative devra être
plus qu'ailleurs tenace et improvisatrice.
Si la fortune propice aux belles audaces
les! favorise, "ils s'en reviendront à Paris
par la Sicile et l'Italie.
Ce difficile et beau voyage, qui durera,
plusieurs mois, a été étudié avec soin par
MM. Roger J. Lacor et Pierre de Varie-
nliont. Leur machine a .été pratiquement
agencée pour GOOTÏparloir, avec le minimum
d'encombrement et de poids, le maximum
de commodités utiles. *-
Cette .rfmdonné sol arienne sera une nou-
velle affirmation de l'allant, de l'énergie et
de l'endurance de noire race.
- Puissions-nous en tirer des. indications
précieuses pour les trafics à venir,
iicMMret iMmun n il Fnim
imuscmiR
---o-G-
Pendant les huit premiers mois de IQ27,
la France a vendu 4.298 voitures à l'Algérie,
1,3o à Illtnduchimt, 1.170 au Maroc, 764 à
la Tunisie, 425. à l'A. O, F. et 219 à Mada-
gascar.
Le caoutchouc africain
eo
Le caoutchouc qui, il y a quel-
que trente ans, semblait ttrie la
cause primordiale de la èrêseéce
des colons en A.O ,F" est descendu garmi Us
productions de nos colonies de ta 'C6te
d'Afrique au troisième ou quatrième rang.
En fartourant les statistiques de l'Agence
Economique de l'A.O.F., nous Voyons que
pendant les trois premiers mois de 1927 il
n'a été exporté ee 644.423 kilos de caout-
chouc contre 1.179.018 pendant la période
correspondante de 1926.
De plus, nous avons pu constdter qu'à
l'Exposition du caoutchouc, à l'occasion de
laquelle les Annales Coloniales ont publié
un superbe numéro illustré, le caoutchouc de
l'A.O.F. était de beaucoup dépassé par les
oléagineux, les bois, le cacao, les textilés.
Au Togo et au Cameroun, le caoutchouc
est encore à l'honneut et y est l'objet d'une
exploitation méthodique qui en a beaucoup
amélioré la qualité au point d'en faire un
produit comparable aux meilleurs caout-
choucs de Malacca et de Java.
Et cependant nous notons en Guinée
française pour le mois de mai 1977 une
exportation de 136.269 kilos de caoutchouc
contre 47.510 en mai 1926, soit une augmen-
tation de 88.759 kilos.
Nous sommes donc fin peu rassurés sur,
l'avenir de ce produit que M. l'Administra-
teur des Colonies Michel Perron, nous pré-
sente, dans le Bulletin de l'Agence Générale
des Colonies, comme subissant depuis une
douzaine d'années une crise très grave après
avoir connu une ère remarquable de pros-
périté.
Très au courant des choses de l'A.O.F.
M. Michel Perron étudie la région sud du
cercle de Sikasso au Soudan français. Ancien
centre de production et de transit « dit pré-
cieux latex ».
La débâcle générale des eaotite/IOties
d'Afrique à laquelle nous avons assisté de-
puis 1905 est due en grande partie à la dé-
préciation du produit et à la concurrence que
lui firent les caoutchoucs de plantation
d'Asie.
Cependànt, dès 1900, on prescrivait les
mesures les- plus diverses pour apurer l'ex-
portation de produits 'de bonne qualité, et
l'on arriva progressivement à un boji résul-
tat, mais, comme on dit en termes adminis-
tratifs, les prescriptions, cependant fort sa-
ges, ne tardèrent pas à être perdues de vue,
et, à la nionoculture-du caoutchouc (que l'on
aurait pu. appeler la monorécolte), on subs-
titua la culture d'autres plantes plus rému-
nératrices, l'agriculture se transforma, se
.perfectionna, les colas, les palmistes l'empor-
tèrent sur le caoutchouc.
Aux études dit distingué professeur Au-
guste Chevalier, le grand botaniste de la
flore africaine, succédèrent celles de M.Vuil-
let à Kôultkoro; des écoles pratiques de
culture du caoutchouc furent fondées à
Bobo-Dioulasso, à Banfora, à Sikasso et sur-
tout à Kébini et Karbasso.
l'Administratioll fil semer des Céara; le
canton de Fourou se livrâ à Vexploitation
de la liane gdhine. '>
Malgré ces efforts, la concurrence pour-
suivit son mali les bas prix des caoutchoucs
sot/datlais augmentèrent la crise. En 1906, la
qualité s'étant améliorée, lès prix locaux
d'achat remontèrent à 6 fr. et 6 fr. 25 et
sur le marché de Bordeaux les « Arwists »
remontèrent à 10 fr. 75.
Ce fut de courte durée; Vannée suivante,
la crise caoutchoutièrè reparut sur le mar-
ché européen.
Néanmoins, les cercles 'de Sikasso et de
KOIIJiaZa redoublèrent leurs efforts; les me-
sures préconisées jadis furent reprises étter-
giquement et on vit les exportations remon-
ter à la campagne 1911-1912. On comptait,
alors 1 million de plants, et 155 tonnes de
caoutchouc.
La dernière grande crise des caoutchoucs
d'Afrique éclata en juin 1912. Nous en
connaissons la répercussion. La mévente
arrêta la production. La mobilisation des
agents des factoreries en 1914 porta le coup
de grâce à cette agonie du commerce lotpl,
qui était entièrement basé sur l'achat d'un
produit Itattlrel.
En 1923, le cercle de Sikasso n'exportait
plus que 15 tonnes de caoutchouc! ! Si, en
mars 1927, la Haute-Volta a exporté 4.122
kilos de caoZltclloùc; le Soudan français n'en
exporta - pas du tout.
En février 1927, la Côte d'Ivoire en a
exporté 48.207 kilos, soit 25.009 kilos de
moins qu'en février 1926.
Artisans de leur propre malheur par la
non-observation des prescriptions adminisfra.,
tives, colons et indigènes ne doivent cepen-
dant pas se décourager. Les appétits mon-
diaux pour le uimettllOtU; laissent beaucoup
de place aux bons produits. Avoir signalé les
fautes commises, tomme l'a fait M. Michel
Perroti, c'est avoir indiqué le remède.
Dans ces régions privilégiées, pour la
culture du caoutchouc, il faut se remettre à
l'ouvrage. VAdministration, bien que dispo-
sant de moyens limités, a le souci de contrô-
ler les produits et par là de leur assutsr un
rot/g convenable parmi les autres caoutchoucs
d'Asie.
Que cette étude du passé que nous venons
d'analyser soit utile aux intéressés, c'est ce
que nous souhaitons sincèrement car la ques-
tion du caoutchouc africain est une des cros-
ses préoccupations de tous ceux qui le consi-
dèrent à bon droit comme une des princi-
pales richesses de l'Afrique noire,
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Viwpntmricnl de h commission
(tes Douanrs.
Dlpèehe* deThdochme
-< --0-0.-
Il Le marché du ri* à - Baigon
Situation générale. - Après un léger
raliertnissement te. marché est de nonweau
très calme. Les pii& ont ençore fléchi lé-
gèrement, - "-" - -.. -. -' -.-
Riz. La demande reste insignifiante.
Quelques allaires sont traitées sur l'Europe
et Cuba, mais elles ont été insignifiantes
pour enraller la baisse des prix qui conti-
nue.
Brisures. - Les prix sont en baisse.
Quelques demandes peu importantes sur
la France et sur l'Europe. Les: stocks font
faibles. Par suite du peu d'usinage ta pro-
duction sera réduite pendant les prochaines
semaines.
Farines basses. - Cours nominaux. Pas
d'affaires. Tendance faible. Stocks réduits.
Paddy. - L'approche de la prochaine ré-
colte incite les détenteurs de paddy à al-
léger leurs stocks. L'amélioration au mar-
ché semble peu probable.
Récolte. - La rareté des pluies pendant
septembre a empêché le développement
des plants des rizières hautes, qui ont souf-
fert du manque d'eau. Les riz hâtifs corn-
mencent à fleurir dans, quelques provinces.
Exportations. - Les exportations de riz
par Saigon pendant la deuxième quinzaine
de septembre ont atteint 44.119 tonnes, sa.
Riz Blanc :
Sur la France..,..,.. 1.316 tonnes
Sur l'Etranger 28.425 -
Riz cargo
t.,' - - ,.
* Sur l Etrange.r 203
Paddy :
Sur l'Etranger 298
Brisures :
Sur la France 3.978 -
Sur l'Etranger 3.631 -
Farines :
Sur la France..,..,.. 50
Sur l'Etranger 0.218 -
Exportations. - Le total des exporta-
is janvier 1927, est de 1.100,269 tonnes.
Les exportations de riz par Haïphong
Les exportations de riz par Haïphong
durant le mois de septembre, ont atteint
un total de 10.019 tonnes, savoir :
Riz blanc : -
Sur ta F'rane6 , , , , , , , 100 tonnes
Sur l'étranger 15.026 tonnes
Brisures :
Sur la France l. -700 tonnes
Sur Vétranger i 193 tonnes
Le total général des sorties de riz dIt
Torikin depuis le 1er janvier 1927 atteint
121.280 tonnes.
Le mouvement du port de Haïphong
Le mouvement du port de Ilaiphong
pour le'hiois de septembre 1927 a été de :
Entréca : 31 navires d'une jauge brute
totale de 83.282 tonnes.
Sorties : 35 navires d'une jauge brute
totale (le 90.401 tonnes, savoir :
Importations Tonnes
10 Français. , , , 10.282
6 Anglais 15.113
2 Japonais 09
4 No'rmjyicns ., , , 469
1 Hollandais 2.006
21 Clifreois 4.794
Exporta Honsi :
17 Français 17.056
5 Anglais 8.0M
2 Japonais * 3.733
3 Norvégiens 6.969
1 Hollandais 108
6 Chinois. ,.,., 6.208
Navires américains à Haïphong
Une escadrille américaine composée des
cinq destroyers Perry, Pope, Pittsburg
Ford el, Truxton, sous les ordres du com-
mandant Wallon Apkins, venant de Ilony-
Kono est arrivée à Haïphong mercredi ma-
tin. Celle escadrille appartient à. la 45e révi-
sion navale,
Des réceptions ortol été orga,nisées par la
municipalité de Haïphong.
Les navires américains ont dû quitter
Haïphong hier lundi.
Indopacifi.
-601
Une nomination
qui est un événement
-0-0-
Un Annamite, M. Lè Van Kim, après
avoir été l'un des plus brillants élèves du Lycée
d' Hanoi. vint poursuivre ses études en France.
Il .n'y perdit pas son temps. Admissible à
l'Ecole Centrale, reçu à l'Ecole des Ponts
et Chaussées, il en sortait avec le titre d'ingé-
nieur civil des Ponts et Chaussées, se classant
parmi les meilleurs. Il suivait en même temps
les cours des Facultés de Lettres et de Droit
de Paris. Au mois d'octobre 1926, iJ obtenait
à la fois les diplômes de docteur ès lettres de
l'Université et de docteur en Droit. --
Il regagna alors sa patrie. Quel allait être
le sort de cet intellectuel d'envergure ? Avant
les arrêtés de février 1926 par lesquels M. le
Gouverneur Général Vatenne a ouvert les
cadres aux Anuimites possédant les titres et
diplômes voulus, M. Le Van Kim n'aurait pu
prétendre en Indochine qu'à un emploi mo-
deste et subalterne.
An mois de mai 1927, les bureaux de l'Ins-
truction publique, à Hanoi. convinrent qu'ils
étaient en présence d'un véritable Pic de la
Mirandcle. Mais ils ne trouvèrent rien de
mieux Que de proposer au Gouverneur Général
d'en faire un « scribe de choix ». M. Va-
renne ne l'a pas entendu de cette oreille.
Par un arrêté du < mois de juillet dernier, il
a nommé l'Annamite Le Van Kim dans le
cadre des professeurs de l'enseignement supé-
rieur.
Cette mesure marque une date. Un Annamite
a obtenu le poste auquel il avait droit, et la
- ¡, t. , - .-
barrière qui avait été si solidement maintenue
entre les deux races est tombée. La formule
si souvent citée : « A titres égaux, situation
égale 11, est TraiTrtensnt passée dans les faits.
Et c'est un événement d'importance.
A LA SEMAINE DU CUIR
--0-0-
Les cuirs coloniaux
Non seulement Madagascar, l'Indochine et
le Maroc,.ainsi que nous l'écrivions hier, ont
envoyé a cette exposition des échantillons,
des peaux, des cuirs, mais aussi l'Afrique
Occidentale Française, la Tunisie ont exposé
dans des stands, fort joliment agencés, tout
ce qui concerne les cuirs bruts, ou tannés ou
travaillés. Et qui plus est, nos conseils ont
été suivis : on trouve dans ces stands des
agents documentés qui, irès complaisamment,
renseignent les visiteurs ou, ÍJlutôt, complè-
tent te que des tableaux synoptiques donnent
déjà d'abondance.
La Tannerie française doit utiliser les
cuirs de Madagascart lisons-nous sur une pan-
carte bien en vue au centre du stand agencé
par l'Agence économique de la Grande Ile.
En 1906, l'exportation des zèbres était de
4.551 tonnes. Elle atteignit 10.691 tonnes en
1923, Malgré une diminution sensible, elle
était encore de 8.062 en 1926.
La colcnie a exporté en 1925 7 tonnes 714
de peaux de caïmans et 31 tonnes 280 en 1926.
Le cheptel bovin qui était de 7.658.933
têtes en 1925, représentait une valeur de
1 milliard 581 millions de francs.
L'Afrique Occidentale Française présente
des peaux de chèvre dont l'exportation a été
de 210 tonnes en 1926. Des photographies de
la ferme-école de Oualadji nous en montrent
les beaux produits : brebis mérinos, mouton
maure.
La pelleterie exportée en 1926 a été de
38 tonnes, soit 23.821 peaux de bœufs : zébu
du Niger, taureaux de Banamba, de Bamako
et du N'Dama,
La Tunisie qui n'a pas exposé ses peaux
brutes à cause de leur mauvaise odeur, pré-
sente ses peaux tannées et de nombreux ob-
jets de cuir que les visiteurs pourront acqué.
rir dimanche prochain, jour de vente.
Au Maroc, de fort belles peaux de bœufs,
de chèvres et de moutons, qui ont atteint
86.000 quintaux, dont 25.000 quintaux pour
les peaux de bœufs, 27.000 pour les peaux de
chèvres et 34.000 pour les peaux de moutons.
Il nous restait à voir au pavillon de l'In-
dochine des peaux de buffle, de vachette, de
tigre, le tout exposé dans un cadre coquet.
N'oubliqns pas le stand où se trouve par-
tagée en deux la peau épaisse du jeune élé-
phant. du Jardin des Plantes, mort de priva-
tions et de tristesse en 1915. Bien que tannée,
cette peau est tellement épaisse et dure,
qu'on ne pourrait l'employer que comme ta-
quets d'usine. Mais les cuirs chromés en
fournissent - suffisamment.
Les matières tanahtes exposées dans un
stand comprennent entre autres de l'extrait de
mimosa du Natal que peut nous fournir en
grande quantité le mimosa de Madagascar
ainsi que nous le relations dernièrement. Il
est certain, me disait le gérant de ce stand,
que nous devons trouver dans nos essences
forestières coloniales de quoi remplacer le
quebracho du Brésil, l'oxycampèche, le pré-
gil et l'abatou, qui ne contiennent en
moyenne pas plus de 30 de tanin.
Ainsi que nous le voyons par cet aperçu
rapide, la production des cuirs de nos colo-
nies est une de nos richesses que nous de-
vons exploiter pour le plus grand bien de
nos finances et de l'essor économique de nos
pays d'outre-mer.
Bnjrène Devaux.
.,
Le statut de Tanger
O-O
Démenti de Primo de Rivera
Dans une note officieuse communiquée
hier soir à la presse, le général Primo de
Rivera dément catégoriquement les propos
que lui attribue dans une interview, le cor-
respondant du Sundaij Times ii Madrid, In-
terview que nous avions considérée comme
fantaisiste.
La note déclare que le président du Con-
seil espagnol et sir Aùston Chamberlain
n'ont pas abordé la question de Gibraltar,
'PHS plus d'ailleurs qu'ils n'ont envisagé
l'abandon du Maroc par l'Espagne.
Le général Primo de Rivera confirme
les déclarations de sir Austcn Chamber-
lain sur les demandes formulées par l'Es-
pagne à la conférence de Tanger, à savoir
qu'on lui donne des garanties nécessaires
pour que ni Tanger, ni son ihinterland ne
centinuent à être un foyer de conspiration
et urfc réunion de contrebandiers.
L'entente cordiale
est-elle née au Maroc ?
0-0
Deux livres : Documents britanniques sur les
origines de la Guerre, qui viennent de paraître
en Angleterre, rendent publics, pour la pre-
mière fois, d'importants papiers des archives de
l'Etat qui éclairent les origines de l'Entente
Cordiale.
D'après le New-York Herald, qui analyse
cet important ouvrage, c'est au Maroc que se
trouve la clé de voûte du rapprochement qui
aboutit au Traité franco-britannique en 1904.
L'Angleterre garantit à la France d'impor-
tantes concessions au Maroc en échange des
concessions françaises qui lui étaient laites en
Egypte. A la suite de ce traité, la réaction de
1 Allemagne ne se fit point attendre. Guil-
laume Il s'empressa d'avertir l'attaché mili-
taire anglais à Berlin que la Grande-Bretagne
venait de perdre toute chance de conclure ja-
mais une alliance avq l'Allemagne.
.1. ------
CROISIÈRE
0
La première escadre, commandée par le
vice-amiral Docteur, _a quitté Toulon hier
après-midi, à 15 heures, pour effectuer une
croisière sur les côtes tunisiennes. Elle fera
auiourd'hui des exercices aux îles d'Hyères.
, 4»- - -
Lili nos Mva'M de ta Ffmcb en Extrême-Ortent
-0-0--
Une dépêche de Tokio annonce que l'ami-
ral Slotz, commandant lm division navale
d'Extrême-Orient a transféré son pavillon
à Yokohama sur le Jules-Michelet, le Prt-
mauquel renlrnnl en France par Panama.
BROUfSSËS
fr BROUTILLES
C'est jeune et ça n' sait pas
Décor : le salon d'un grand hôtel pari..
tien. Une dame, appartenant- à-une vieille
famille de la Martinique, s'entretient avec
des amis. On entend des bribes de conver-
sation :
.!.. Ainsi, chère madame, vous vous plaisez
toujours là-bas? -
- Certes. la vie large. la végétation.r
le soleil. la gentillesse de la population
indigène. Et puis, nous avons d'anciennes
attaches aux Antilles : nos parents et ceux
de la grande Joséphine étaient alliés.
Puis, on parle chiffons et Salon de l'Auto..
mobile. Les amis s'en vont. Alors s'appro-
che un élégant petit jeune homme, vague-
ment connu de la Martiniquaise.
- Excusez-moi, madame, mais j'ai en..
tendu, involontairement, ce que vous disiez
tout à l'heure. Comme c'est intéressant.
Votre parenté avec Joséphine Baker. Ah J
savez-vous l'origine de sa vocation?.
- Le jeune homme ne s'est pas encore expli-
qué le fou rire de la dame. En fait de beau
harnais, cet habitué de dancings et de sta-
tions balnéaires n'a même ias songé à celui
que l'on met aux petits ânes bien lustrés de
Royan ou de la Baule.
Audion
-00-
UNE MOSQUÉE A VICHY?
Des notables musulmans de Tunis au-
raient, dit-on, commencé des démarches en
vue
raient, d'édifier à Vichy une mosquée, un ins-
titut musulman et quelques dépendances,
telles que bibliothèque, salle d'ablutions,
hôtel, etc.
C'est là une initiative des plus heureuses
et nous souhaitons que la nouvelle n'en soit
pas démentie.
Her b oristerie co l on i a l e
Herboristerie coloniale
Le 29 octobre prochain, s'ouvrira à Pa-
ris, dans l'hôtel historique de Montmor, 7\1,
rue du Temple, la première école nationale
d'herboristerie créée en France.
Fondée par la "Fédération nationale des
herboristes de France et des colonies, cette
institution a pour but principal d'assurer
aux élèves un enseignement préparatoire à
la profession, enseignement qui, quelque
étrange que cela puisse paraître, n'était
donné jusqu'à présent dans aucun établis-
sement de l'Etat.
Dans la nouvelle école, les études, à la
fois techniques et scientifiques, compren-
dront une partie théorique, l'autre pratique.
La botanique générale et médicale, la chi-
mie y seront enseignées, de même que la
physique, l'électricité, l'optique médicale,
l'anatomie, l'hygiène, la zoologie, la géolo-
gie.
L'emploi ci-w thérapeutique des plantes
médicinales fera l'objet de cours impor-
tants.
Nous engageuns vivement tous ceux qui
ont des loisirs tout en se destinant à une
carrière coloniale à se faire inscrire au se-
crétariat de l'école.
11 est, en effet, indispensable à tout colo-
nial d'avoir dos notions assez étendues de
botaniques et, par le traitement indigène de
la fièvre jaune que nous indiquions flans les
Annales Coloniales du 6 octobre, nos les-
teurs savent l'utilité des plantes indigènes
telles que le Itinldliba et le bakhés et le
bengnefalta.
E. D.
–- -éow
Succès, en Chine,
pour l'industrie française
On mundc dM-Ianoï que le ^5 septembre, à
Chupel-lsland, près Amoy (Cllinc) un phare
a été nus en service, dont le mécanisme
ultra-moderne est de fabrication française.
«««. ,
L'Aviation jColoniale
Il - -t 1 0--'
"W Les crédits de l'aéronautique
à la Commission des finances
La sous-commision nommée la semaine
dernière par la commission des Finances
pour examiner les contrats et conventions
passés avec les Compagnies de navigation
aérienne qui doivent bénéficier du crédit
de 1.400 millions reparti sur une durée de
10 années, s'est réunie hier après-midi à
la Chambre, sous la présidence de M. Mal-
vy. M. Henry Paté, rapporteur du budget
de l'Aéronautique, a fait un large exposé
des conditions dans lesquelles les subven-
tions étaient accordées aux Compagnies
de navigation et il a donné connaissance
des contrats en cours. Une discussion s'est
ouverte qui a porté moins sur le montant
des crédits ouverts que sur leur scrupu-
leuse utilisation. Les membres de la Com-
mission ont été d'accord pour reconnaître
qu'il convenait, du point de vue national,
'encourager les Sociétés qui se sont don-
né comme but de relier les continents par
la voie des airs ; le contrôle de la sous-
commission tend surtout à donner l'assu-
rance qu'aucun abus ne p'°urra-êe glisser
dans l'usage qui sera fait des crédits al-
loués A l'aviation civile.
Aucune décision n'a été prise hier et M,
Paté poursuivra l'exposé qu'il a commencé
hier.
Bruxelles-Congo
Le départ dos lieutenants Medoefs et
Vorhaogen, qui doivent entreprendre le
rnid BruxcUcs-Congo belge, est à nouveau
ajourné.
Amsterdam-les Indes Néerlandaises
T.e lieutenant Koppon .sur son avion pos-
tal Pigeon-Voyageur, a atteri hier, à 5 h,
(13 heures, heure dos Tndos) A Batavia nn
milieu d'une énorme nffluencc.
T.o trajet par étapes Anis ter dam-Bata-
via n été accompli on neuf journées de vol.
Kn 1021, l'aviateur Van Der Hoop avait
eTfootué te m''mf trajet en dix-neuf jours.
Il v a quelques mois, le pilote Geyssen-
rhwffcr, aver sjin pas^a^er américain Van
BUi'-klon1', avait mis treize jours h pareou»
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