Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 octobre 1927 03 octobre 1927
Description : 1927/10/03 (A28,N144). 1927/10/03 (A28,N144).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451138n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. "N° 14*. UL WUMCTO - 7« CENTIMES LUNDI SOIR, 8 OCTOBRE 1927.
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Les Annales Coloniales
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DmdoriUM i fààtèêl RUlDBt «I L-Qr THlâÂULf
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Les races et la ci.ilisatioD
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- ',- - - - J' - 8.. - - -
ka Monthly Lcibot Review à publié,
idànis son numéro, du mois, d'août, un
rapport dy bureau chargé des questions
nègres en Virginie occidentale sur la. si-
tuation économique de ceux-ci, dans cet
Etat, qui présente, à mon- sens, un inté-
rêt social de premier ordre, parce qu'il
sépondi une fois de plus, par des faits,
aussi précis qu'on peut les désirer, aux
vieux préjugés sur 1aptitude économique
des diverses races, qui commandent,
trop souvent, non seulement Jo à nos
mœurs, mais même à notre législation.
En Virginie occidentale où, comme on
le sait, ce préjugé des races pour des
raisons historiques diverses est plus
profond que partout ailleurs, un certain
nombre d'usines, qui avaient jusqu'à
présent refusé, d'employer des nègres, en
ont embauché. Le nombre de ceux-eni-
ployés à la- réfection des voies de che-
mins de fer et des routes a beaucoup
augmenté. Dans l'industrie du bâtiment,
par ailleurs, les nègres commentent à
trouver assez facilement des emplois
comme maçons, charpentiers, plâtriers,
plombiers. Enfin, dans les mines de
charbon, le nombre d'ouvriers nègres est
considérable : il atteignait 23.900 en
ig:25 et n'a cessé, depuis lors, d'augmen-
ter. Le pourcentage actuel de mineurs
nègres est *de "2 t, 5 o /o.
Quels ont été les résultats de cette ex-
périence ?
D'après les réponses reçues à un ques-
tionnaire adressé à 160 employeurs, oc-
cupant de 6 à 260 nègres chacun; le rap-
port conclut que « l'enquête montre que
l'ouvrier nègre est aussi régulier, aussi
ponctuel, aussi digne de confiance que le
travailleur de n'importe quelle autre race
et que son'instabilité dans les emplois
occupée n'est pas plus grande que parmi
tes 'autres" ouvriers ».
- Ainsi l'aversion des employeurs con-
tre l'emploi de la main-d'œuvre 'nègre
n'est pas justifiée par les faits. Celle des
ouvriers blancs contre ces nouveaux con-
currents, sur le marché du travail, l'est-
elle davantage ?
LèS' ouvriers nègres sont accusés par
leurs camarades blancs d'être des « jau-
nies », rebelles à la discipline syndicale,
prêts à toutes les concurrences, travail-
leurs au rabais et briseurs de grèves.
1 En 1925* une grève importante ayant
éclaté parmi les mineurs affiliés, au syn-
dicat des.« United Mine Workers », on
accusa aussitôt les ouvriers nègres de
s'être fait embaucher comme brisetirs de
«rève. Mais une enquête fut ouverte qui
prouva, irréfutablement. que l'accusa-
tion était tendancieuse et fausse : un
grand nombre d'ouvriers nègres étaient
affiliés au syndicat et, avaient fait grève
avec les autres mineurs ; il existait un
fccrtnbre aussi grand d'ouvriers de race
blanche , que de nègres embauchés sous
condition de ne pas faire partie d'un
syndicat ; les mineurs nègres syndiqués
s'étaient montrés aussi soumis aux or-
dres :' de 4eurs syndicats pendant les
grèves que les ouvriers blancs et même
ils avaient été beaucoup moins nombreux
que ceux-ci à accepter le réembauchage
subordonné à leur démission des syndi-
v «atff (ofen-sho-p, çjokditions).
Le nègre est-il, par nature, par isuite
ses défauts économiques paresse,
̃ nomadisme, etc. destiné à' alimenter
à peu près. exclusivement la catégorie des
manœuvres, des ouvriers non qualifiés de
l'industrie? Ici encore, le rapport 4ue
nous analysons permet de répondre par
des faits :
L'Etat de Virginie renferme un grand
nombre de terres qui peuvent être acqui-
ses â très "bon compte, et une active pro-
pagande a été faite près des nègres pour
les encourager à devenir fermiers. Le
nombre dès fermiers nègres est, ainsi,
passé de 504 en 1920 à y 15. en 1925, soit
une augmentation de 41 0/0, tandis que,
dans la même période, le nombre des
fermiers de race blanchie n'augmentait
que de 3.5 0/0.
s Enfin signalons :que la fréquentation
des écoles par la population scolaire nè-
gre a considérablement augmenté.
, Ainsi, dans ce milieu éfconomique nor-
mal de civilisation moderne où l'ex-
périence estvdonc encore plus probante
que dans .'un milieu colonial non évolué
la population nègre montre que, éco-
nomiquement et socialement, elle - n'est
pas, nécessairement, rejetée à un plan in-
férieur de civilisation, qu'elle peut évo-"
luer et progresser exactement comme la
population blanche.
Qu'est-ce donc qui entrave jusqu'ici
son ascension sociale ethnique ?
Le rapport, avec de nombreuses et
prudentes précautions de style, nous le
fait entrevoir. Il nous dit, par exemple,
- bien que les statuts des syndicats
des mineurs interdisent qu'aucune diffé-
rence soit faite entre les races au pôiTit
dQ vue dfe l'embauchage, 'en fait, beau-
coup demndiçats locaux repoussent les
ouvriers nègres et que « très ; souvent,
toys les mineurs adhérents au syndicat
sont affUiés:.au Ku-Klnx=!San M. - '-
Ou bien encore le rapport signale que
la tuberculose fait des ravages considé-.
rables parmi la population nègre et que
les mesures d'hygiène générale n'attei-
gnent'celle-ci que très insuffisamment.
Une campagne vigoureuse, ajoute le rap-
port, serait nécessaire, mais elle ne pour-
rait réussir que si elle était confiée à des
employés nègres et, jusqu'à présent, des
blancs seuls ont été chargés des services
officiels d'hygiène. On n'arrive pas,
avoue le rapport, cà éveiller un intérêt
suffisant pour cette question si impor-
tante, et même l'offre par l'Etat de par-
ticiper aux ftais'd'entretien d'infirmières
nègres n'a été utilisée" que par un petit
nombre de districts. Nous comprenons,
n'est-ce pas, assez bien : les autorités de
districts ne jugent pas assez intéressante
cette question de la tuberculose des
nègres. i.
Ainsi l'infériorité économique et so-
ciale des nègrsl de Virginie occidentale
est. faite, en partie, et brutalement entre-
tenue par le préjugé ethnique des
« blancs ».
Oserions-nous affirmer que cès-tristes
préjugés de filées ne se trouvent que chez
les « blancs » de Virginie occidentale ?
J'ai encore dans l'oreille l'accent d'in-
dignation et de mépris avec lequel un de
nos plus grands-fonctionnaires me par-
lait, il n'y a pas bien longtemps, de ces
« pouilleux d'Arabes », « qui n'ont rien
à faire chez nous et que notre devoir est
de garder chez eux ».
Etienne Antonelli,
Député de la liautc-Suvoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
.-.. a
11, , r »
Le statut de Tanger
–-–
Le mauvais élaïde la mer et une avarie
de moteur n'ont pas permis au yacht de air
Austen Chamberlain de toucher un port do
la péninsule. Le général Primo de Riveira,
qui était à Barcelone depuis 48 heures, s'est
embarqué à bord d'un des Vapeurs oui font
le service quotidien entre Barcelone et les
lies Baléares afin de se rencontrer avec
le ministre britannique dans une petite lo-
calité des énvirona de Palma de Majorque
Malgré les ilotes officieuses anglaises et
espagnoiea assurant qu'il s'agit d'une sim-
ple visite de courtoisie, la presse anglaise
continue à attribuer à la rencontre des
deux hommes d'Etat une certaine impor-
tance politique.
La Westminster Gazette écrit :
De même qu'à l'époque, des entretiens de no..
rudlo et de Livourne, au Guildhall on considère
l'entrevue d'aujourd'hui comme une rencontre
particulière, mais il y a lieu de penser que, dé-
sirant gagner l'appui de la Grande-Bretagne en
faveur des revendications espagnoles, le générul
Primo do Uiveru aura arrangé cette rencontre.
Le gouvernement brllannfilue, voulant que
l'administration de la zone reste aussi interna-
tionale que possible et s'oipposanA- dès lors il
la prédominance particulière a Tanger, il est difficile, dit la
Il' Westminster Gazette », a la Grande-Bretagne,
de faire quoi que ce soit permettant! une solu-
tion du problème.
D'autre part, Y Observer, parlant de l'en-
trevue de sir Austen Chamberlain et du gé-
néral Primo de Rivera, écrit :
« Que les deux lioimtnes d'Etat aient discuté
ou non lu question de Tanger, l'entrevue de
Majorque sera en elle-même un événement di-
plomatique, parce qu'elle sera le point de dé-
part d'autres .pourparlers diplomatiques. Il
Sir -Austen Chamberlain a quitté Palma
hier pour Valence (Espagne) et les côtes
marocaines,
Enfin, le, rédacteur diplomatique du Re-
Icree, écrit :
CI La nouvelle la plus inquiétante de toutes
est que le principal objet de l'entrevue de sir
Austeri Chamberlain et du général Primo de Ri-
vera a été la discussion du plan de M. Musso-
lini, qui envisage un bloc méditerranéen italo-
hispano-hellferiique, sous l'égide dç la Grànde-
Bretagne Il,
Après avoir étudié ce plan, le journal
ajoute que si la Grande-Bretagne y adhé-
rait, la sécurité, de la France serait favip-
péeita base et ce serait la fin de l'Entente
cordiale.
41»
La sfenté de Moulay Youssef
'Go
Le sultan vient d'avoir une forte crise
d'ëtouffement qui a duré plus d'une heure.
Le docteur Mani, de Tanger, qui se trou-
vait à son chevet, a pratiqué une saignée.
Hier, après une nuit excellente, le sultan
allait bien. Il comptait se réndre à Meknès
aujourd'hui, selon le programme antérieu-
rement arrêté.
.,.
ARRIVÉE
M. Maurice Viollette, Gouverneur Gd-
néral de l'Algérie, accotfibagïié de Mme Viol-
lette et de M. Frioux, directeur de son ca-
binet, a pris passage hier, sur le paquebot
Gouverneur-Genéral-Chumy, qui est arrivé
aujourd'hui à Alger.
INTERIM
1 PO
Par décret en date du 25 septembre 1927,
remdiu sur la proposition du ministre des
Colonies, M, Bénédetti Antoine, chef de
bureau hors caosse des secrétariats génè-.
raux des Colonies, en Service en Afrique
Bquatorjale Française,, a été tflrargé, par
intérim, des fonctions de secrétaire général
du (Gouvernement de cette' (possession, en
remplacement-de M. Majrcfoeasau, adminis-
trateur en chef des Colonies, rërttrant en
congé.
~• -t j
L'oubli sur la gloire
- - ,
,
Titre iitéloticoligge, titre d'un
ouvfage que vient de ÛJUfOnnèT.
-1. 1 Xcadémie - Française. Laurier
bien placé. Le Dr B or ot-Far Itère, ancien mé-'.
decin de marinet est VaUtèur.du livre, et le
lauréat récompensé par. les Quarante. C'est
Avesnes qui, dans le « Mouvement des
Idées » qu'il publie dans la Revue Hebdo-
madaire, m'a signalé cette lecture,
L'auteur a raconté la « gloire » de la cap-
ture dL.Samory. Qui ça? Vous avez bien lu?
Samory, vous savez bien : non, vous ne savez
pas? Voyons, Samory, le Soudan, le capi-
taine Gouraud. C'est a l'oubli ». Sans
doute, ces faits sont déjà si loin.
Ce fut une formidable éPoPée. Deux cellTs
tirailleurs contre une centaine de mille adver-
saires, et quels adversaires 1 Deux cents ti-
railleurs marchant dans la forêt éguattJriale,
dans, la forêt cannibale et mystérieuse. Au.
milieu de cette anarchie redoutable, un
homme, un aventurier qui avait peut-être du
génie, et qui, en tout cas, ctaiï d'une intelli-
gence surprenante. Pastetg de peuples, di-
sent les uns; sorte de Napoléon à la fois
conducteur d'armées et administrateur, or-
ganisateur admirable ; marchand d'esclaves,
disent les autres, brute sallguinaire, despote
cruel, dont la barbarie était la première
qualité. On ne parvient pas à se mettre d'ac-
cord. Avesnes a entendu plus d'une fois des
officiers qui avaient connu Samory émettre
sur cet homme des opinions tout à fait dit
f ér entes rs
En revanche, nul ne niait qu'il fût intel-
ligent. Au milieu de ces populations primi-
tives et incultes, les peuplades qui avaient
pour règle l'Islam étaient su-perieures à tous
les points de vue ; elles avaieik une loi, une
discipline, pourquoi ne pas V écrire t une ci-
vilisation. Samory n'avait aucune instruction,
mais il savait lire, èt sans cesse il lisait le
livre, le Coran. Quand les tirailleurs l'ont
surpris, il était, écrit pittoresquement Aves-
nes, dans une attitude d- oraison. Il prenait
tous les jours le texte sacré, il le commen-
tait intérieurement, il le méditait. C'était
à la fois son inspirateur et son guide; quelle
vision que celle de cet homme extraordinaire,
I régissant des peuples indomptables, et pui-
satti toute sa science de général et de roi
dans le livre des fidèles!
L'oubli est venu sur cette épopée. C'est
que l'humanité tout entière en a vécu, de-
puis, d'incomparablement plus formidables.
Elles se sont déployées sur des terres plus
Proches de nous, entre des nations qui
avaient dépouillé, pendant de très longs siè-
cles, l'animalité anpestrale, et oit on avait
le droit d'espérer que l'homme ne serait plus
un loup pour l'homme puisque, depuis, une
éternité, les hommes ne s'y mangeaient plus
entre eux. Plus d'un était en attitude d'orai-
son, plus d'un méditait les ^rattds problèmes
de la conscience contemporaine, quand l'obus
stupide les a emportés ou quand les gaz
asphyxiants les ont emprisonnés.
Mais bien des drames ont disparu de no-
tre mémoire ou s'y sont peu à peu ensevelis
depuis que le drame qui a ensanglanté le
monde s'est déroulé, frappant les spectateurs
d'une sombre épouvajitc et laissant, dans
l'âme des acteurs, des souvenirs devant les-
quels les autres' ne sont rien.
Voilà pourquoi il faut louer ceux qui, à
l'exemple d Avesnes, indiquent à la géné-
ration qui monte, les livres où sont consignés
les liéroïsmes qui ont illustré notre histoire
coloniale avant la grande guerre : ni la dis-
tance, ni le temps, ne doivent jamais jeter
l'oubli complet sur les gloires légitimes, et
s'il est naturel que certaines soient reléguées
au second plan, il est juste qu'on ne les y
laisse pas' se faner et disparaître.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des CoLonfes.
:
Mariage princier en Tunisie
̃ OH)
Au Palais des beys, à la Marsa, viept
d'avoir lieu la cérémonie du contrat de ma-
riage du mince héritier avec la fille du colonel
Mohseu Zaccaria, caïd des Nefzouas, cheva.
lier de la Légion di honneur, décoré de la
Croix de guerre, qui servit pendant la guerrè
sur le front français en qualité de tirailleur.
Toute la famille beylicale régnante et les an-
ciens beys assistaient à cette cérémonie, ainsi
que les dignitaires de la Cour et les autorités
religieuses musulmanes.
- -e.. * 1
Cinéma Colonial
« La Sirène des Tropiques »
L'on voit, dans la Sirène des Tropiques,
que réalisent actuellement MM. Etiévant et
Mario Nalpas, Pierre Batcheff passer avec
àésinvôlture sur un pont de lianes. Mais le
film ne reproduira pas un charleston que
Ratchefl exécuta sur les lianes avec Une
maestria dont Georges Melchior, Régina Dal-
thy, Régina Thomas et Joséphine Baker elle-
même restèrent suffoqués.
Pour chasser l'antilope
Bien que le guépard soit aussi féroce que
la panthère, on arrive à l'apprivoiser.
- Pour la chasse à l'antilope les chasseurs
des Indes l'emmènent alors sur la croupe
de leuir cheval, le lâchent aussitôt qu'ils
aperçoivent des antilopes, et le guépard,
redevenu féroce pour un instant, va tuer
l'antiiope q,ue le chasseur n'a. plus qu'à
ramasser. , y
- -- -.
Les obsèques Û& M. Jcmnart
Les obsèques de M. C. Jonnart, ancien
iftinistre et ambassadeur, sénateur du Pas-
ide-Cala-is sont fixées & mercredi prochain,
& 10 neures, en l'église îjRint-Thomas
tTAquin.
Dépêches de l'Indochine
Un typhon au Tonkin
27 septembre
En plusieurs points, la digue maritime
dû Tonhin a été rompue par uri récent ty-
pfwn qui a provoqué-des; pluieè exception-
nelles causant des dégdts des plus impor-
tants dans la province de Nam-Dinh et
duan; Gyen. A la suite de la rupture de la
digue maritime, plusieurs hectares de ri-
zières ont été inondées dans la province de
Bac Giang. ,.
Les dégâts paraissent importants mais
ne peuvent être évalués actuellement en
raison de l'inondation.
L'administration, locale a pris toutes les
dispositions nécessaires pour assurèr la re-
mise en état des digues et dés routes et dis-
tribuer des seàiurs
La récolte, qui paraissait être exception-
nelle, restera moyenne.
(De notre correspondant particulier.)
:
L'empereur lycéen
- CFO-
Le jeune empereur d'Annam vient de ren-
trer à Condorcet, après plusieurs semaines
d'excursions dans les Pyrénées-Orientale»,
avec résidence à Prades.
-– aie
Les Beaux-Arts Indochinois
0
'Le Comité d'organisation de la Fotte de
Saigon a eu fneureuse - idée d'organiser une
exposition indochinoise des. beaux-arts de
France et comprenant tableaux, sculptures,
gravures, céramiques et bronzes.
Les caractéristiques de cette exposition se-
ront : tout d'abord la sélection par un jury uni-
quement composé d'artistes qualifiés et profes-
sionnels ; les exposants seront assurés de la
sorte de ne trouver à leurs côtés que, des artis-
tes d'un talent éprouvé. Puis l'attribution de
récompenses aux œuvres les plus méritantes,
par ce même jury : grand prix, médailles
d'honneur, mentions honorables ; J'acqui-
sition possible par la Colonie des œuvres qui
s imposeraient à son choix. Enfin là vente que
le commissariat général de la Foire consent à
assumer et qui, si l'on tient compte du flot des
visiteurs, ne manquera point d'être assurée pour
la totalité des envois.
Le Comité d'organisation a fixé la contribu-
tion des exposants à deux piastres le mètre
carré avec un maximum de dix mètres carrés
par exposant Pour un maximum de vingt pias-
tres par conséquent, des exposants pourront as-
surer une exposition de leurs œuvres dans les
meilleures conditions requises pour la vente.
: Ajoutons, que l'exposition indochinoise des
beaux-arts se tiendra dans l'hôtel de la Société
Philharmonique placée à l'entrée' du domàine
de la Foire.
La presse ildilèle en indochiae
Le premier journal annamite de langue fran-
çaise a fait son apparition en Cochinchine, il y
a, dix ans. Le premier, numéro de la défunte
Tribune Indigène était daté du 20 août 1917.
Il n'est pas sans intérêt de jeter un regard
sur le chemin parcouru par cette presse anna-
mite durant la dernière décade, c' est-à-dire en-
tre 1917 et 1927.
En l'espace de ces dix dernières années,
nous avons assisté à la naissance de treize or-
ganes créés pour défendre exclusivement les
intérêts des indigènes. L'ordre d'ancienneté de
ces feuilles pourrait s'établir de la manière
suivante : La Tribune Indigène," Echo Anna-
mite, La Jeune Asie, La Voix Annamite, La
Cloche fêlée aujourd'hui L'A nnam, Le Flam-
beau, Le Petit Ecolier, Le Progrès Annamite,
L'Essor Indochinois, Le Jeune Annam, La
Tribune Indochinoise, L'Ere Nouvelle et Le
Nhà-Quê, *
L activité journalistique de nos compatriotes
ne devait pas se limiter au champ pourtant
suffisamment vaste qu'offre l'Indochine, aussi
quelques-uns des nôtres créèrent-ils en France,
à différentes périodes, les feuilles ci-après : La
Tribune Annamite, Le Paria, Viet-Nam-Hon,
(l'âme de l'Annam),"" Phuc Quoc (Indépen-
,
dance du Pays), L'Annam Scolaire, LEcoliet
Annamite et L'Indépendance Annamite.
Le premier de ces quatre journaux a suc-
combé sous l'indifférence des Annamites et
sous le poids des frais généraux trop lourds
pour son maigre budget. Quant aux trois sui-
vants on sait les incidents qui ont déterminé le
Gouvernement métropolitain à les suspendre.
Les dirigèants de ces trois, organes interdits
viennent de lancer un hebdomadaire qui s'inti-
tule L'Indépendance Annamite.
1 Le courâ du riz
---{)-o---
SAIGON, 29 septembre
(Cours moyen desl 100 kilos, en piastres,
sacs perdus, le long du bord, sans les
droits) :
Riz no 1, 25 brisures 10 55
Riz no 2, 40 brisures 9 22
Riz no 2, 00 %\brisures 8 40
Brisures non 1 et 2 7 33
Rrisùtes no 3 6 59
Il-risuires un 4. 5 80
Farines ".,. , , 3 97
Paddys (Cours moyen des 100 kilos, on:
piastres, sacs perdus, rendus aux usines
de Cholon) :
Paddy Vinh-Long 6 »
Paddy Go-Cong .,.,. 6 90
Paddy Bac-Lieu. 6 65
Paddy Baixan .:",. 6 85
Coprah lesi 100 kilos à Saïgon 18 50
LIS TAUX DE LA PIASTRE
a
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître: au ministre des Colonies qu'à
la date du V octobre 1927. le taux officiel de
la piastre triait de 1.2 fr. 40.
L'Aviation Coloniale
D Amsterdam à Java
Samedi matin à 7 heures, le lieutenant
Koppen, sur Fakker trimoteur baptisé
Ptgeon-Voigageur, a quitté, l'aérodrome de
ScfÜphol, près d)1 Amsterdam, avec un
liJecond ,piJote et un mécanicien,. ayant il
bord le premier courrier postal diestiué aux
Indes néerlandaises.
Koppen emporte 60 lettres et 1.483 car-
tes postales Le port de La lettre est de 10
florins, celui d'unie carte-postale de 2 flo-
rins 50, de sorte que les postes néerlan-
daises ont perçu une somme de 10.000 flo-
rins (pllus de 100.000 francs) , dont la moitié
revient à Koppen.
Vers l'Amérique du Sud, vers les Indes
et vers l'Indochine
Plusieurs grands raids seront* tentés
simultanément vers le 10 octobre, si le
temps n'est pas trop défavorable.
L'aviateur Costes et l'enseigne de vais-
seau Le Bnx se proposent de relier Paris
à Buenos-Aires en sept jours, par un vol
comportant quatre étapes.
La première, Paris-Saint-Louis (Sénégal),
atteint 3.200 kilomètres ; la seconde serait
la traversée de l'Océan Atlantique par les
lies du Cap-Vert et Fernando da Noronha.
L'appareil atteindrait Pernambouc par un
vol déplus, de 3.000 kilomètres au-dessus
de cet Atlanlique-eud qui fut fatalt à Mou-
neyree, Saint-Roman et Petit.
Les deux autres étapes seraient Pernam-
bouc-Rio-de-Janeiro et Buenos-Aires.
En tout, onze mille kilomètres de par-
cours.
Vers la même époque, Arrachart et Ri-
gnot tenteront d'atteindre Karachi, dans
l'Inde et peut-être Calcutta, d'un seul bond.
Ils s'attribueraient ainsi le record de dis-
tance. Karachi est il sept mille km, du
Bourget et Calcutta à neuf mille km.
environ.
Enfin, ChnUe et Rupin cntre,prcnd:J'l\Int
urt troisième raid vers l'Indochine.
La tentative la plus périlleuse est celle
de Costes et Lc Brix, qui auront h couvrir
3.000 kilomètres nu-dessus de l'Océan, avec
deux points d'escale de secours seulement :
Iles du Cap Vert et Fernando-da-Noronha.
Ce voyage sera cependant bien moins long
et moins dangereux que ceux au cours des-
que tant d'avinteurs ont péri ces temps
derniers.
4»
La Maison de l'Artisanat algérien
M. Maurice Viollette, Gouverneur Général
de 1. Algérie. chargé la Direction de la Mai-
son de l'Artisanat indigène algérien d'orga-
hiser dans les locaux de l'Office du Gouver-
nement Général de l'Algérie. 10, rue des
Pyramides, à Paris, une exposition des quel-
ques produits d'industries nouvelles pouvant
être établies en Algérie, ainsi que des objets
d'art et d'industries indigènes actuellement fa-
briqués dans les douars de la colonie.
L'on peut voir notamment, en parcourant
cette intéressante exposition, de beaux tapis
exécutés par la main-d'oeuvre indigène, arabe
et berbère, dans ses ateliers, dans les villages
de la montagne ou du désert, sous la tente
brune, dans le steppe immense ou le Sahara.
Et l'on constate que l'âme populaire qui
perdait sa personnalité, a retrouvé son caractère
propre, grâce à l'institution de l'Artisanat.
La tâche civilisatrice admirable que nous
avons entreprise en Afrique du Nord n'était
pas terminée. Elle est désormais en voie de
total achèvement.
f ̃
Le Brazzaville - Océan
Les travaux de construction du Brazza-
ville-Océan se poursuivent sans arrêt. De
Pointe-Noire, c'est-à-dire de l'Atlantique,
vers le massif du Mayurnbe, une centaine
de kilomètres de voie seront posés au
lor janvier 1928. On sait que la traversée
du iMayumbe exigera de très nombreux
travaux d'art : un tunnel de 1 km. 800
(sous le mont Bomba), 18 petits tunnels,
G0 ponts et viaducs assez importants, sans
compter d'innombrables ponceaux et les
multiples remblais et déblais que nécessite
l'établissement de l'infrastructure dans une
région aussi accidentée.
Pour abréger les communications entre
Pointe-Noire et l'Océan et pour faciliter les
travaux ultérieurs de construction, une
voie de 0 m. 60, sur environ MI kilomè-
tres. prolongera dans cette région, les UO
kilomètres de voie définitive (1 m. 06) qui
seront, achevés à la fin de l'année. Cette
voie de 0 m. 60 aboutira à M'Vouti, ter-
minus rte la route carrossable de Mindoull,
reliée elle-même à Brazzaville par une voie
de 0 m. 60, qui double la plate-forme de
Ja voie. définitive actuellement achevée. De
sorte que dès les premiers mois de 1928,
en utilisant la voie normale, la voie étroite
et la route, on pourra franchir assez rapi-
dement la distance qui sépare. Pointe-Noire
de Brazzaville, et tous les transports de
marchandises et de matériel se feront par
wagons ou par camions entre les deux
villes, supprimant définitivement le. por-
tage.
.,.
LES COLONIES
et la Foire Commercia'e de Nantes
---a-Q-
La glande « Foire commerciale de
l'Ouest » se tiendra à Nantes en 1928, du 5
au 16 avril.
En 1927, le Comité avait dû refuser, faute
de place, près de 200 exposants. Il a pris
cette année des dispositions qui permettront
de donner satisfaction à un plus grand nom-
bre de constructeurs et d'industriels.
En plus de l'Exposition très complète de
machines agricoles, d'électricité et d'alimen-
tation, tous les produits susceptibles d'être
vendus aux colonies y trouveront un débou.
ché certain, en raison de l'essor qui sera
donné à la. partie coloniale..
Au cours de cette manifestation, auroht
lieu ira concours d'aviculture et un concours
très important c reproducteurs bovins.
A la Chambre de Commerce
de la Côte d'Ivoire
A une récente séance de la Chambre de
commerce de la Côte. divoire, notre corres-
pondant particulier nous a 'signalé la pré-
sence de M. Paul Ainmann, le distingué pro-
fesseur de l'Institut d'Agronomie Coloniale
de Nogent-sur-Marnc, qui a entendu avec
beaucoup d'intérêt la lecture d'une lettre du
Gouverneur de la colonie, au sujet de la
fabrication d'huiles de palme et des expé-
riences qui ont été faites sous la direction
de la Station Expérimentale de La Mê, dans
la région de Dabou et plus spécialement à
Yokobué et Lauzoua, dont les Annales Co.
loniales du 30 juillet 1927 ont rendu compte.
Elles ont confirmé en tous points celles qui
ont été faites l'an dernier à Debrimou, à
savoir que la Côte d'Ivoire peut fournir des
huiles de palme à moins' de 5 d'acidité.
Le Gouverneur propose de faire acheter une
certaine quantite de fes huiles par une mai-
son de la place qui les ferait coter sur un
marché européen. Ainsi, nous saurions, dit-
il, à quoi nous en tenir sur la valeur du
ptoduit, donc si l'œuvre entreprise doit être
continuée.
Puis M. Castelli, directeur de la Station
Expérimentale de La Mê, qui a poursuivi
les expériences précitées, exposa ce qui a été
fait à Yokobué et Lauzoua et les comparai-
sons qu'il a été amené à faire entre les
huiles provenant des différents procédés de
fabrication. Il en ressort qu'avec les pres-
soirs achetés en France, en suivant les con-
seils de manipulation qu.'il indique et en
prenant la précaution de ne faire voyager
les huiles que dans des fûts métalliques bien
propres, on peut être assuré de ne présen-
ter sur les marchés européens que des huiles
ne tenant pas plus de 5 'Yr-. d'acide oléique.
Le , président, M. Barthe, attira l'attention
de l'Assemblée sur la réputation douteuse
qu'ont les huiles de palme de la Côte
d'Ivoire. Or, il importe que cette réputation
disparaisse et les expériences de Dabou nous
en apportent la possibilité. Ainsi que le de-
mande le Gouverneur, il fut décidé que des
maisons de la place fourniront à M. Cas-
telli des fûts métalliques pour l'expédition
des huiles qui vont être préparées. Chaque
fût portera les spécifications nécessaires et
l'indication du degré d'acidité.
Sur une observation de M. Goudard, il a
été décidé de signaler l'expédition de ces
huiles aux Chambres de commerce de Mar-
seille et du Havre. M. Castelli ajouta qu'il
est de toute utilité pour un exportateur de
connaître le degré d'acidité de ses huiles.
Or, il existe un procédé assez pratique de
dosage avec un matériel très simple établi
sur les indications de M. Stieltjès, de l'Ins-
titut Colonial de Marseille. 11 s'offre à en
faire la démonstration devant les agents des
factoreries. Le président dit qu'il e!¡i souhai-
table que toutes les maisons de cômmerce
procèdent à ces dosages pour que les huiles
de la Côte d'Ivoire soient achetées d'après
le degré d'acidité.
La question de la carte routière de la Côte
d'Ivoire est de nouveau à l'ordre du jour.,
Nos lecteurs ont pu lire dans les Annales
Coloniales du 10 mai 1927, la réponse du
Service géographique de l'A. 0. F., réponse
qui ne semble pas avoir satisfait l'assem-
blée.
M. Barthe demanda au nom du commerce,
que la route qui doit relier Gagnoa à Oumé,
pour l'acheminement rapide des colas vers
la voie ferrée, à Dimbokro, soit achevée
d'urgence. Il ne reste qu'un petit tronçon à
terminer du côté du Cercle de Sassandra ; le
côté Cercle Daloa étant terminé depuis long-
temps.
D'autre part, les commerçants de la ré-
gion d'Assinie demandent depuis longtemps
la route d'EHfoué-Maféré-Afiénou. Il suffirait
d'un petit effort pour leur donner satisfac-
tion, car les indigènes demandent eux-mêmes
si faire ce travail.
Le Gouverneur dit que l'Administration ne
peut tout faire à la fois. Elle est limitée,
d'une part, par les crédits, d'autre part par
la main-d'œuvre. D'ailleurs, on entreprend
en ce moment la route Lakota-Tiasalé, qui
donnera satisfaction aux transporteurs de co-
las. Il promit de farre ensuite terminer la
route Gagnoa-Oumé.
.- «ete» -–
Le marché havrais
et l'huile de palme
--0-0-
Il semblait jusqu'à présent, que le Mar-
ché de Marseille avait le monopole du trafic
de )'huHr' de palme et des palmisles.
Nous lisons avec plaisir dans le Journat
du Havre que le développement de la cul-
ture industrielle de l'Elœis et son exploita-
tion rationnelle d'après les méthodes euro-
péennes en A. O. F., intéressent grande-
ment les rolutions du Havre uveo ce groupe
de possessions. 11 suffit d'ailleurs de jeter
un coup d'œil sur les statistiques du Port
Autonome, dont celles de 1026 viennent
d'être publiées, pour se rendre compte de
la mesure très appréciable dans laquelle
le trafic havrais a déjà profité de l'exten-
sion des palmeraies artificielles et des per-
fectionnements apportés à l'extraction des
produits .du palmier à huile en A. 0. F.
Alors qu'en 1923, le Havre ne recevait
que 11.946 quintaux d'amandes de palmis-
les dont 7.02S de l'A. O. F, et 4.632 de
l'A. E. F., il en a reçu, en 1926, 28.238.200
dont 11.582 de l'A. 0. F., 2.925 du Congo
et 1.425 du Cameroun. Le reste provient
principalement de l'Afrique équatôriale an-
glaise (9.637 quintaux).
Pour l'huile de palme, la progression est
encore plus forte. En 1926, l'A. O. F. a
envoyé au Havre 20.157 quintaux (sans
compter le Cameroun, 1.043 quintaux, et
le Togo, 768 quintaux) contre 5.873 'seule-
ment en 1923.
- .,. 4
M, Léon Perrier à Voiron
M. Léon Perrier. ministre des Colonies,
entouré de MM. Vallier, sénateur, Mistral
et Buisset, députés, a présidé hier l'inaugu-
ration du nouvel hôpital de Voiron et pris
la parole à l'issue du banquet qui termina
cette cérémonie.
# -- - ,.
Les Annales Coloniales
EM mmmMmmm» M .màjtÊmmm» ÊÊÊH MMlM
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Les races et la ci.ilisatioD
1 -
- ',- - - - J' - 8.. - - -
ka Monthly Lcibot Review à publié,
idànis son numéro, du mois, d'août, un
rapport dy bureau chargé des questions
nègres en Virginie occidentale sur la. si-
tuation économique de ceux-ci, dans cet
Etat, qui présente, à mon- sens, un inté-
rêt social de premier ordre, parce qu'il
sépondi une fois de plus, par des faits,
aussi précis qu'on peut les désirer, aux
vieux préjugés sur 1aptitude économique
des diverses races, qui commandent,
trop souvent, non seulement Jo à nos
mœurs, mais même à notre législation.
En Virginie occidentale où, comme on
le sait, ce préjugé des races pour des
raisons historiques diverses est plus
profond que partout ailleurs, un certain
nombre d'usines, qui avaient jusqu'à
présent refusé, d'employer des nègres, en
ont embauché. Le nombre de ceux-eni-
ployés à la- réfection des voies de che-
mins de fer et des routes a beaucoup
augmenté. Dans l'industrie du bâtiment,
par ailleurs, les nègres commentent à
trouver assez facilement des emplois
comme maçons, charpentiers, plâtriers,
plombiers. Enfin, dans les mines de
charbon, le nombre d'ouvriers nègres est
considérable : il atteignait 23.900 en
ig:25 et n'a cessé, depuis lors, d'augmen-
ter. Le pourcentage actuel de mineurs
nègres est *de "2 t, 5 o /o.
Quels ont été les résultats de cette ex-
périence ?
D'après les réponses reçues à un ques-
tionnaire adressé à 160 employeurs, oc-
cupant de 6 à 260 nègres chacun; le rap-
port conclut que « l'enquête montre que
l'ouvrier nègre est aussi régulier, aussi
ponctuel, aussi digne de confiance que le
travailleur de n'importe quelle autre race
et que son'instabilité dans les emplois
occupée n'est pas plus grande que parmi
tes 'autres" ouvriers ».
- Ainsi l'aversion des employeurs con-
tre l'emploi de la main-d'œuvre 'nègre
n'est pas justifiée par les faits. Celle des
ouvriers blancs contre ces nouveaux con-
currents, sur le marché du travail, l'est-
elle davantage ?
LèS' ouvriers nègres sont accusés par
leurs camarades blancs d'être des « jau-
nies », rebelles à la discipline syndicale,
prêts à toutes les concurrences, travail-
leurs au rabais et briseurs de grèves.
1 En 1925* une grève importante ayant
éclaté parmi les mineurs affiliés, au syn-
dicat des.« United Mine Workers », on
accusa aussitôt les ouvriers nègres de
s'être fait embaucher comme brisetirs de
«rève. Mais une enquête fut ouverte qui
prouva, irréfutablement. que l'accusa-
tion était tendancieuse et fausse : un
grand nombre d'ouvriers nègres étaient
affiliés au syndicat et, avaient fait grève
avec les autres mineurs ; il existait un
fccrtnbre aussi grand d'ouvriers de race
blanche , que de nègres embauchés sous
condition de ne pas faire partie d'un
syndicat ; les mineurs nègres syndiqués
s'étaient montrés aussi soumis aux or-
dres :' de 4eurs syndicats pendant les
grèves que les ouvriers blancs et même
ils avaient été beaucoup moins nombreux
que ceux-ci à accepter le réembauchage
subordonné à leur démission des syndi-
v «atff (ofen-sho-p, çjokditions).
Le nègre est-il, par nature, par isuite
ses défauts économiques paresse,
̃ nomadisme, etc. destiné à' alimenter
à peu près. exclusivement la catégorie des
manœuvres, des ouvriers non qualifiés de
l'industrie? Ici encore, le rapport 4ue
nous analysons permet de répondre par
des faits :
L'Etat de Virginie renferme un grand
nombre de terres qui peuvent être acqui-
ses â très "bon compte, et une active pro-
pagande a été faite près des nègres pour
les encourager à devenir fermiers. Le
nombre dès fermiers nègres est, ainsi,
passé de 504 en 1920 à y 15. en 1925, soit
une augmentation de 41 0/0, tandis que,
dans la même période, le nombre des
fermiers de race blanchie n'augmentait
que de 3.5 0/0.
s Enfin signalons :que la fréquentation
des écoles par la population scolaire nè-
gre a considérablement augmenté.
, Ainsi, dans ce milieu éfconomique nor-
mal de civilisation moderne où l'ex-
périence estvdonc encore plus probante
que dans .'un milieu colonial non évolué
la population nègre montre que, éco-
nomiquement et socialement, elle - n'est
pas, nécessairement, rejetée à un plan in-
férieur de civilisation, qu'elle peut évo-"
luer et progresser exactement comme la
population blanche.
Qu'est-ce donc qui entrave jusqu'ici
son ascension sociale ethnique ?
Le rapport, avec de nombreuses et
prudentes précautions de style, nous le
fait entrevoir. Il nous dit, par exemple,
- bien que les statuts des syndicats
des mineurs interdisent qu'aucune diffé-
rence soit faite entre les races au pôiTit
dQ vue dfe l'embauchage, 'en fait, beau-
coup demndiçats locaux repoussent les
ouvriers nègres et que « très ; souvent,
toys les mineurs adhérents au syndicat
sont affUiés:.au Ku-Klnx=!San M. - '-
Ou bien encore le rapport signale que
la tuberculose fait des ravages considé-.
rables parmi la population nègre et que
les mesures d'hygiène générale n'attei-
gnent'celle-ci que très insuffisamment.
Une campagne vigoureuse, ajoute le rap-
port, serait nécessaire, mais elle ne pour-
rait réussir que si elle était confiée à des
employés nègres et, jusqu'à présent, des
blancs seuls ont été chargés des services
officiels d'hygiène. On n'arrive pas,
avoue le rapport, cà éveiller un intérêt
suffisant pour cette question si impor-
tante, et même l'offre par l'Etat de par-
ticiper aux ftais'd'entretien d'infirmières
nègres n'a été utilisée" que par un petit
nombre de districts. Nous comprenons,
n'est-ce pas, assez bien : les autorités de
districts ne jugent pas assez intéressante
cette question de la tuberculose des
nègres. i.
Ainsi l'infériorité économique et so-
ciale des nègrsl de Virginie occidentale
est. faite, en partie, et brutalement entre-
tenue par le préjugé ethnique des
« blancs ».
Oserions-nous affirmer que cès-tristes
préjugés de filées ne se trouvent que chez
les « blancs » de Virginie occidentale ?
J'ai encore dans l'oreille l'accent d'in-
dignation et de mépris avec lequel un de
nos plus grands-fonctionnaires me par-
lait, il n'y a pas bien longtemps, de ces
« pouilleux d'Arabes », « qui n'ont rien
à faire chez nous et que notre devoir est
de garder chez eux ».
Etienne Antonelli,
Député de la liautc-Suvoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
.-.. a
11, , r »
Le statut de Tanger
–
Le mauvais élaïde la mer et une avarie
de moteur n'ont pas permis au yacht de air
Austen Chamberlain de toucher un port do
la péninsule. Le général Primo de Riveira,
qui était à Barcelone depuis 48 heures, s'est
embarqué à bord d'un des Vapeurs oui font
le service quotidien entre Barcelone et les
lies Baléares afin de se rencontrer avec
le ministre britannique dans une petite lo-
calité des énvirona de Palma de Majorque
Malgré les ilotes officieuses anglaises et
espagnoiea assurant qu'il s'agit d'une sim-
ple visite de courtoisie, la presse anglaise
continue à attribuer à la rencontre des
deux hommes d'Etat une certaine impor-
tance politique.
La Westminster Gazette écrit :
De même qu'à l'époque, des entretiens de no..
rudlo et de Livourne, au Guildhall on considère
l'entrevue d'aujourd'hui comme une rencontre
particulière, mais il y a lieu de penser que, dé-
sirant gagner l'appui de la Grande-Bretagne en
faveur des revendications espagnoles, le générul
Primo do Uiveru aura arrangé cette rencontre.
Le gouvernement brllannfilue, voulant que
l'administration de la zone reste aussi interna-
tionale que possible et s'oipposanA- dès lors il
la prédominance
Il' Westminster Gazette », a la Grande-Bretagne,
de faire quoi que ce soit permettant! une solu-
tion du problème.
D'autre part, Y Observer, parlant de l'en-
trevue de sir Austen Chamberlain et du gé-
néral Primo de Rivera, écrit :
« Que les deux lioimtnes d'Etat aient discuté
ou non lu question de Tanger, l'entrevue de
Majorque sera en elle-même un événement di-
plomatique, parce qu'elle sera le point de dé-
part d'autres .pourparlers diplomatiques. Il
Sir -Austen Chamberlain a quitté Palma
hier pour Valence (Espagne) et les côtes
marocaines,
Enfin, le, rédacteur diplomatique du Re-
Icree, écrit :
CI La nouvelle la plus inquiétante de toutes
est que le principal objet de l'entrevue de sir
Austeri Chamberlain et du général Primo de Ri-
vera a été la discussion du plan de M. Musso-
lini, qui envisage un bloc méditerranéen italo-
hispano-hellferiique, sous l'égide dç la Grànde-
Bretagne Il,
Après avoir étudié ce plan, le journal
ajoute que si la Grande-Bretagne y adhé-
rait, la sécurité, de la France serait favip-
péeita base et ce serait la fin de l'Entente
cordiale.
41»
La sfenté de Moulay Youssef
'Go
Le sultan vient d'avoir une forte crise
d'ëtouffement qui a duré plus d'une heure.
Le docteur Mani, de Tanger, qui se trou-
vait à son chevet, a pratiqué une saignée.
Hier, après une nuit excellente, le sultan
allait bien. Il comptait se réndre à Meknès
aujourd'hui, selon le programme antérieu-
rement arrêté.
.,.
ARRIVÉE
M. Maurice Viollette, Gouverneur Gd-
néral de l'Algérie, accotfibagïié de Mme Viol-
lette et de M. Frioux, directeur de son ca-
binet, a pris passage hier, sur le paquebot
Gouverneur-Genéral-Chumy, qui est arrivé
aujourd'hui à Alger.
INTERIM
1 PO
Par décret en date du 25 septembre 1927,
remdiu sur la proposition du ministre des
Colonies, M, Bénédetti Antoine, chef de
bureau hors caosse des secrétariats génè-.
raux des Colonies, en Service en Afrique
Bquatorjale Française,, a été tflrargé, par
intérim, des fonctions de secrétaire général
du (Gouvernement de cette' (possession, en
remplacement-de M. Majrcfoeasau, adminis-
trateur en chef des Colonies, rërttrant en
congé.
~• -t j
L'oubli sur la gloire
- - ,
,
Titre iitéloticoligge, titre d'un
ouvfage que vient de ÛJUfOnnèT.
-1. 1 Xcadémie - Française. Laurier
bien placé. Le Dr B or ot-Far Itère, ancien mé-'.
decin de marinet est VaUtèur.du livre, et le
lauréat récompensé par. les Quarante. C'est
Avesnes qui, dans le « Mouvement des
Idées » qu'il publie dans la Revue Hebdo-
madaire, m'a signalé cette lecture,
L'auteur a raconté la « gloire » de la cap-
ture dL.Samory. Qui ça? Vous avez bien lu?
Samory, vous savez bien : non, vous ne savez
pas? Voyons, Samory, le Soudan, le capi-
taine Gouraud. C'est a l'oubli ». Sans
doute, ces faits sont déjà si loin.
Ce fut une formidable éPoPée. Deux cellTs
tirailleurs contre une centaine de mille adver-
saires, et quels adversaires 1 Deux cents ti-
railleurs marchant dans la forêt éguattJriale,
dans, la forêt cannibale et mystérieuse. Au.
milieu de cette anarchie redoutable, un
homme, un aventurier qui avait peut-être du
génie, et qui, en tout cas, ctaiï d'une intelli-
gence surprenante. Pastetg de peuples, di-
sent les uns; sorte de Napoléon à la fois
conducteur d'armées et administrateur, or-
ganisateur admirable ; marchand d'esclaves,
disent les autres, brute sallguinaire, despote
cruel, dont la barbarie était la première
qualité. On ne parvient pas à se mettre d'ac-
cord. Avesnes a entendu plus d'une fois des
officiers qui avaient connu Samory émettre
sur cet homme des opinions tout à fait dit
f ér entes rs
En revanche, nul ne niait qu'il fût intel-
ligent. Au milieu de ces populations primi-
tives et incultes, les peuplades qui avaient
pour règle l'Islam étaient su-perieures à tous
les points de vue ; elles avaieik une loi, une
discipline, pourquoi ne pas V écrire t une ci-
vilisation. Samory n'avait aucune instruction,
mais il savait lire, èt sans cesse il lisait le
livre, le Coran. Quand les tirailleurs l'ont
surpris, il était, écrit pittoresquement Aves-
nes, dans une attitude d- oraison. Il prenait
tous les jours le texte sacré, il le commen-
tait intérieurement, il le méditait. C'était
à la fois son inspirateur et son guide; quelle
vision que celle de cet homme extraordinaire,
I régissant des peuples indomptables, et pui-
satti toute sa science de général et de roi
dans le livre des fidèles!
L'oubli est venu sur cette épopée. C'est
que l'humanité tout entière en a vécu, de-
puis, d'incomparablement plus formidables.
Elles se sont déployées sur des terres plus
Proches de nous, entre des nations qui
avaient dépouillé, pendant de très longs siè-
cles, l'animalité anpestrale, et oit on avait
le droit d'espérer que l'homme ne serait plus
un loup pour l'homme puisque, depuis, une
éternité, les hommes ne s'y mangeaient plus
entre eux. Plus d'un était en attitude d'orai-
son, plus d'un méditait les ^rattds problèmes
de la conscience contemporaine, quand l'obus
stupide les a emportés ou quand les gaz
asphyxiants les ont emprisonnés.
Mais bien des drames ont disparu de no-
tre mémoire ou s'y sont peu à peu ensevelis
depuis que le drame qui a ensanglanté le
monde s'est déroulé, frappant les spectateurs
d'une sombre épouvajitc et laissant, dans
l'âme des acteurs, des souvenirs devant les-
quels les autres' ne sont rien.
Voilà pourquoi il faut louer ceux qui, à
l'exemple d Avesnes, indiquent à la géné-
ration qui monte, les livres où sont consignés
les liéroïsmes qui ont illustré notre histoire
coloniale avant la grande guerre : ni la dis-
tance, ni le temps, ne doivent jamais jeter
l'oubli complet sur les gloires légitimes, et
s'il est naturel que certaines soient reléguées
au second plan, il est juste qu'on ne les y
laisse pas' se faner et disparaître.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des CoLonfes.
:
Mariage princier en Tunisie
̃ OH)
Au Palais des beys, à la Marsa, viept
d'avoir lieu la cérémonie du contrat de ma-
riage du mince héritier avec la fille du colonel
Mohseu Zaccaria, caïd des Nefzouas, cheva.
lier de la Légion di honneur, décoré de la
Croix de guerre, qui servit pendant la guerrè
sur le front français en qualité de tirailleur.
Toute la famille beylicale régnante et les an-
ciens beys assistaient à cette cérémonie, ainsi
que les dignitaires de la Cour et les autorités
religieuses musulmanes.
- -e.. * 1
Cinéma Colonial
« La Sirène des Tropiques »
L'on voit, dans la Sirène des Tropiques,
que réalisent actuellement MM. Etiévant et
Mario Nalpas, Pierre Batcheff passer avec
àésinvôlture sur un pont de lianes. Mais le
film ne reproduira pas un charleston que
Ratchefl exécuta sur les lianes avec Une
maestria dont Georges Melchior, Régina Dal-
thy, Régina Thomas et Joséphine Baker elle-
même restèrent suffoqués.
Pour chasser l'antilope
Bien que le guépard soit aussi féroce que
la panthère, on arrive à l'apprivoiser.
- Pour la chasse à l'antilope les chasseurs
des Indes l'emmènent alors sur la croupe
de leuir cheval, le lâchent aussitôt qu'ils
aperçoivent des antilopes, et le guépard,
redevenu féroce pour un instant, va tuer
l'antiiope q,ue le chasseur n'a. plus qu'à
ramasser. , y
- -- -.
Les obsèques Û& M. Jcmnart
Les obsèques de M. C. Jonnart, ancien
iftinistre et ambassadeur, sénateur du Pas-
ide-Cala-is sont fixées & mercredi prochain,
& 10 neures, en l'église îjRint-Thomas
tTAquin.
Dépêches de l'Indochine
Un typhon au Tonkin
27 septembre
En plusieurs points, la digue maritime
dû Tonhin a été rompue par uri récent ty-
pfwn qui a provoqué-des; pluieè exception-
nelles causant des dégdts des plus impor-
tants dans la province de Nam-Dinh et
duan; Gyen. A la suite de la rupture de la
digue maritime, plusieurs hectares de ri-
zières ont été inondées dans la province de
Bac Giang. ,.
Les dégâts paraissent importants mais
ne peuvent être évalués actuellement en
raison de l'inondation.
L'administration, locale a pris toutes les
dispositions nécessaires pour assurèr la re-
mise en état des digues et dés routes et dis-
tribuer des seàiurs
La récolte, qui paraissait être exception-
nelle, restera moyenne.
(De notre correspondant particulier.)
:
L'empereur lycéen
- CFO-
Le jeune empereur d'Annam vient de ren-
trer à Condorcet, après plusieurs semaines
d'excursions dans les Pyrénées-Orientale»,
avec résidence à Prades.
-– aie
Les Beaux-Arts Indochinois
0
'Le Comité d'organisation de la Fotte de
Saigon a eu fneureuse - idée d'organiser une
exposition indochinoise des. beaux-arts de
France et comprenant tableaux, sculptures,
gravures, céramiques et bronzes.
Les caractéristiques de cette exposition se-
ront : tout d'abord la sélection par un jury uni-
quement composé d'artistes qualifiés et profes-
sionnels ; les exposants seront assurés de la
sorte de ne trouver à leurs côtés que, des artis-
tes d'un talent éprouvé. Puis l'attribution de
récompenses aux œuvres les plus méritantes,
par ce même jury : grand prix, médailles
d'honneur, mentions honorables ; J'acqui-
sition possible par la Colonie des œuvres qui
s imposeraient à son choix. Enfin là vente que
le commissariat général de la Foire consent à
assumer et qui, si l'on tient compte du flot des
visiteurs, ne manquera point d'être assurée pour
la totalité des envois.
Le Comité d'organisation a fixé la contribu-
tion des exposants à deux piastres le mètre
carré avec un maximum de dix mètres carrés
par exposant Pour un maximum de vingt pias-
tres par conséquent, des exposants pourront as-
surer une exposition de leurs œuvres dans les
meilleures conditions requises pour la vente.
: Ajoutons, que l'exposition indochinoise des
beaux-arts se tiendra dans l'hôtel de la Société
Philharmonique placée à l'entrée' du domàine
de la Foire.
La presse ildilèle en indochiae
Le premier journal annamite de langue fran-
çaise a fait son apparition en Cochinchine, il y
a, dix ans. Le premier, numéro de la défunte
Tribune Indigène était daté du 20 août 1917.
Il n'est pas sans intérêt de jeter un regard
sur le chemin parcouru par cette presse anna-
mite durant la dernière décade, c' est-à-dire en-
tre 1917 et 1927.
En l'espace de ces dix dernières années,
nous avons assisté à la naissance de treize or-
ganes créés pour défendre exclusivement les
intérêts des indigènes. L'ordre d'ancienneté de
ces feuilles pourrait s'établir de la manière
suivante : La Tribune Indigène," Echo Anna-
mite, La Jeune Asie, La Voix Annamite, La
Cloche fêlée aujourd'hui L'A nnam, Le Flam-
beau, Le Petit Ecolier, Le Progrès Annamite,
L'Essor Indochinois, Le Jeune Annam, La
Tribune Indochinoise, L'Ere Nouvelle et Le
Nhà-Quê, *
L activité journalistique de nos compatriotes
ne devait pas se limiter au champ pourtant
suffisamment vaste qu'offre l'Indochine, aussi
quelques-uns des nôtres créèrent-ils en France,
à différentes périodes, les feuilles ci-après : La
Tribune Annamite, Le Paria, Viet-Nam-Hon,
(l'âme de l'Annam),"" Phuc Quoc (Indépen-
,
dance du Pays), L'Annam Scolaire, LEcoliet
Annamite et L'Indépendance Annamite.
Le premier de ces quatre journaux a suc-
combé sous l'indifférence des Annamites et
sous le poids des frais généraux trop lourds
pour son maigre budget. Quant aux trois sui-
vants on sait les incidents qui ont déterminé le
Gouvernement métropolitain à les suspendre.
Les dirigèants de ces trois, organes interdits
viennent de lancer un hebdomadaire qui s'inti-
tule L'Indépendance Annamite.
1 Le courâ du riz
---{)-o---
SAIGON, 29 septembre
(Cours moyen desl 100 kilos, en piastres,
sacs perdus, le long du bord, sans les
droits) :
Riz no 1, 25 brisures 10 55
Riz no 2, 40 brisures 9 22
Riz no 2, 00 %\brisures 8 40
Brisures non 1 et 2 7 33
Rrisùtes no 3 6 59
Il-risuires un 4. 5 80
Farines ".,. , , 3 97
Paddys (Cours moyen des 100 kilos, on:
piastres, sacs perdus, rendus aux usines
de Cholon) :
Paddy Vinh-Long 6 »
Paddy Go-Cong .,.,. 6 90
Paddy Bac-Lieu. 6 65
Paddy Baixan .:",. 6 85
Coprah lesi 100 kilos à Saïgon 18 50
LIS TAUX DE LA PIASTRE
a
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître: au ministre des Colonies qu'à
la date du V octobre 1927. le taux officiel de
la piastre triait de 1.2 fr. 40.
L'Aviation Coloniale
D Amsterdam à Java
Samedi matin à 7 heures, le lieutenant
Koppen, sur Fakker trimoteur baptisé
Ptgeon-Voigageur, a quitté, l'aérodrome de
ScfÜphol, près d)1 Amsterdam, avec un
liJecond ,piJote et un mécanicien,. ayant il
bord le premier courrier postal diestiué aux
Indes néerlandaises.
Koppen emporte 60 lettres et 1.483 car-
tes postales Le port de La lettre est de 10
florins, celui d'unie carte-postale de 2 flo-
rins 50, de sorte que les postes néerlan-
daises ont perçu une somme de 10.000 flo-
rins (pllus de 100.000 francs) , dont la moitié
revient à Koppen.
Vers l'Amérique du Sud, vers les Indes
et vers l'Indochine
Plusieurs grands raids seront* tentés
simultanément vers le 10 octobre, si le
temps n'est pas trop défavorable.
L'aviateur Costes et l'enseigne de vais-
seau Le Bnx se proposent de relier Paris
à Buenos-Aires en sept jours, par un vol
comportant quatre étapes.
La première, Paris-Saint-Louis (Sénégal),
atteint 3.200 kilomètres ; la seconde serait
la traversée de l'Océan Atlantique par les
lies du Cap-Vert et Fernando da Noronha.
L'appareil atteindrait Pernambouc par un
vol déplus, de 3.000 kilomètres au-dessus
de cet Atlanlique-eud qui fut fatalt à Mou-
neyree, Saint-Roman et Petit.
Les deux autres étapes seraient Pernam-
bouc-Rio-de-Janeiro et Buenos-Aires.
En tout, onze mille kilomètres de par-
cours.
Vers la même époque, Arrachart et Ri-
gnot tenteront d'atteindre Karachi, dans
l'Inde et peut-être Calcutta, d'un seul bond.
Ils s'attribueraient ainsi le record de dis-
tance. Karachi est il sept mille km, du
Bourget et Calcutta à neuf mille km.
environ.
Enfin, ChnUe et Rupin cntre,prcnd:J'l\Int
urt troisième raid vers l'Indochine.
La tentative la plus périlleuse est celle
de Costes et Lc Brix, qui auront h couvrir
3.000 kilomètres nu-dessus de l'Océan, avec
deux points d'escale de secours seulement :
Iles du Cap Vert et Fernando-da-Noronha.
Ce voyage sera cependant bien moins long
et moins dangereux que ceux au cours des-
que tant d'avinteurs ont péri ces temps
derniers.
4»
La Maison de l'Artisanat algérien
M. Maurice Viollette, Gouverneur Général
de 1. Algérie. chargé la Direction de la Mai-
son de l'Artisanat indigène algérien d'orga-
hiser dans les locaux de l'Office du Gouver-
nement Général de l'Algérie. 10, rue des
Pyramides, à Paris, une exposition des quel-
ques produits d'industries nouvelles pouvant
être établies en Algérie, ainsi que des objets
d'art et d'industries indigènes actuellement fa-
briqués dans les douars de la colonie.
L'on peut voir notamment, en parcourant
cette intéressante exposition, de beaux tapis
exécutés par la main-d'oeuvre indigène, arabe
et berbère, dans ses ateliers, dans les villages
de la montagne ou du désert, sous la tente
brune, dans le steppe immense ou le Sahara.
Et l'on constate que l'âme populaire qui
perdait sa personnalité, a retrouvé son caractère
propre, grâce à l'institution de l'Artisanat.
La tâche civilisatrice admirable que nous
avons entreprise en Afrique du Nord n'était
pas terminée. Elle est désormais en voie de
total achèvement.
f ̃
Le Brazzaville - Océan
Les travaux de construction du Brazza-
ville-Océan se poursuivent sans arrêt. De
Pointe-Noire, c'est-à-dire de l'Atlantique,
vers le massif du Mayurnbe, une centaine
de kilomètres de voie seront posés au
lor janvier 1928. On sait que la traversée
du iMayumbe exigera de très nombreux
travaux d'art : un tunnel de 1 km. 800
(sous le mont Bomba), 18 petits tunnels,
G0 ponts et viaducs assez importants, sans
compter d'innombrables ponceaux et les
multiples remblais et déblais que nécessite
l'établissement de l'infrastructure dans une
région aussi accidentée.
Pour abréger les communications entre
Pointe-Noire et l'Océan et pour faciliter les
travaux ultérieurs de construction, une
voie de 0 m. 60, sur environ MI kilomè-
tres. prolongera dans cette région, les UO
kilomètres de voie définitive (1 m. 06) qui
seront, achevés à la fin de l'année. Cette
voie de 0 m. 60 aboutira à M'Vouti, ter-
minus rte la route carrossable de Mindoull,
reliée elle-même à Brazzaville par une voie
de 0 m. 60, qui double la plate-forme de
Ja voie. définitive actuellement achevée. De
sorte que dès les premiers mois de 1928,
en utilisant la voie normale, la voie étroite
et la route, on pourra franchir assez rapi-
dement la distance qui sépare. Pointe-Noire
de Brazzaville, et tous les transports de
marchandises et de matériel se feront par
wagons ou par camions entre les deux
villes, supprimant définitivement le. por-
tage.
.,.
LES COLONIES
et la Foire Commercia'e de Nantes
---a-Q-
La glande « Foire commerciale de
l'Ouest » se tiendra à Nantes en 1928, du 5
au 16 avril.
En 1927, le Comité avait dû refuser, faute
de place, près de 200 exposants. Il a pris
cette année des dispositions qui permettront
de donner satisfaction à un plus grand nom-
bre de constructeurs et d'industriels.
En plus de l'Exposition très complète de
machines agricoles, d'électricité et d'alimen-
tation, tous les produits susceptibles d'être
vendus aux colonies y trouveront un débou.
ché certain, en raison de l'essor qui sera
donné à la. partie coloniale..
Au cours de cette manifestation, auroht
lieu ira concours d'aviculture et un concours
très important c reproducteurs bovins.
A la Chambre de Commerce
de la Côte d'Ivoire
A une récente séance de la Chambre de
commerce de la Côte. divoire, notre corres-
pondant particulier nous a 'signalé la pré-
sence de M. Paul Ainmann, le distingué pro-
fesseur de l'Institut d'Agronomie Coloniale
de Nogent-sur-Marnc, qui a entendu avec
beaucoup d'intérêt la lecture d'une lettre du
Gouverneur de la colonie, au sujet de la
fabrication d'huiles de palme et des expé-
riences qui ont été faites sous la direction
de la Station Expérimentale de La Mê, dans
la région de Dabou et plus spécialement à
Yokobué et Lauzoua, dont les Annales Co.
loniales du 30 juillet 1927 ont rendu compte.
Elles ont confirmé en tous points celles qui
ont été faites l'an dernier à Debrimou, à
savoir que la Côte d'Ivoire peut fournir des
huiles de palme à moins' de 5 d'acidité.
Le Gouverneur propose de faire acheter une
certaine quantite de fes huiles par une mai-
son de la place qui les ferait coter sur un
marché européen. Ainsi, nous saurions, dit-
il, à quoi nous en tenir sur la valeur du
ptoduit, donc si l'œuvre entreprise doit être
continuée.
Puis M. Castelli, directeur de la Station
Expérimentale de La Mê, qui a poursuivi
les expériences précitées, exposa ce qui a été
fait à Yokobué et Lauzoua et les comparai-
sons qu'il a été amené à faire entre les
huiles provenant des différents procédés de
fabrication. Il en ressort qu'avec les pres-
soirs achetés en France, en suivant les con-
seils de manipulation qu.'il indique et en
prenant la précaution de ne faire voyager
les huiles que dans des fûts métalliques bien
propres, on peut être assuré de ne présen-
ter sur les marchés européens que des huiles
ne tenant pas plus de 5 'Yr-. d'acide oléique.
Le , président, M. Barthe, attira l'attention
de l'Assemblée sur la réputation douteuse
qu'ont les huiles de palme de la Côte
d'Ivoire. Or, il importe que cette réputation
disparaisse et les expériences de Dabou nous
en apportent la possibilité. Ainsi que le de-
mande le Gouverneur, il fut décidé que des
maisons de la place fourniront à M. Cas-
telli des fûts métalliques pour l'expédition
des huiles qui vont être préparées. Chaque
fût portera les spécifications nécessaires et
l'indication du degré d'acidité.
Sur une observation de M. Goudard, il a
été décidé de signaler l'expédition de ces
huiles aux Chambres de commerce de Mar-
seille et du Havre. M. Castelli ajouta qu'il
est de toute utilité pour un exportateur de
connaître le degré d'acidité de ses huiles.
Or, il existe un procédé assez pratique de
dosage avec un matériel très simple établi
sur les indications de M. Stieltjès, de l'Ins-
titut Colonial de Marseille. 11 s'offre à en
faire la démonstration devant les agents des
factoreries. Le président dit qu'il e!¡i souhai-
table que toutes les maisons de cômmerce
procèdent à ces dosages pour que les huiles
de la Côte d'Ivoire soient achetées d'après
le degré d'acidité.
La question de la carte routière de la Côte
d'Ivoire est de nouveau à l'ordre du jour.,
Nos lecteurs ont pu lire dans les Annales
Coloniales du 10 mai 1927, la réponse du
Service géographique de l'A. 0. F., réponse
qui ne semble pas avoir satisfait l'assem-
blée.
M. Barthe demanda au nom du commerce,
que la route qui doit relier Gagnoa à Oumé,
pour l'acheminement rapide des colas vers
la voie ferrée, à Dimbokro, soit achevée
d'urgence. Il ne reste qu'un petit tronçon à
terminer du côté du Cercle de Sassandra ; le
côté Cercle Daloa étant terminé depuis long-
temps.
D'autre part, les commerçants de la ré-
gion d'Assinie demandent depuis longtemps
la route d'EHfoué-Maféré-Afiénou. Il suffirait
d'un petit effort pour leur donner satisfac-
tion, car les indigènes demandent eux-mêmes
si faire ce travail.
Le Gouverneur dit que l'Administration ne
peut tout faire à la fois. Elle est limitée,
d'une part, par les crédits, d'autre part par
la main-d'œuvre. D'ailleurs, on entreprend
en ce moment la route Lakota-Tiasalé, qui
donnera satisfaction aux transporteurs de co-
las. Il promit de farre ensuite terminer la
route Gagnoa-Oumé.
.- «ete» -–
Le marché havrais
et l'huile de palme
--0-0-
Il semblait jusqu'à présent, que le Mar-
ché de Marseille avait le monopole du trafic
de )'huHr' de palme et des palmisles.
Nous lisons avec plaisir dans le Journat
du Havre que le développement de la cul-
ture industrielle de l'Elœis et son exploita-
tion rationnelle d'après les méthodes euro-
péennes en A. O. F., intéressent grande-
ment les rolutions du Havre uveo ce groupe
de possessions. 11 suffit d'ailleurs de jeter
un coup d'œil sur les statistiques du Port
Autonome, dont celles de 1026 viennent
d'être publiées, pour se rendre compte de
la mesure très appréciable dans laquelle
le trafic havrais a déjà profité de l'exten-
sion des palmeraies artificielles et des per-
fectionnements apportés à l'extraction des
produits .du palmier à huile en A. 0. F.
Alors qu'en 1923, le Havre ne recevait
que 11.946 quintaux d'amandes de palmis-
les dont 7.02S de l'A. O. F, et 4.632 de
l'A. E. F., il en a reçu, en 1926, 28.238.200
dont 11.582 de l'A. 0. F., 2.925 du Congo
et 1.425 du Cameroun. Le reste provient
principalement de l'Afrique équatôriale an-
glaise (9.637 quintaux).
Pour l'huile de palme, la progression est
encore plus forte. En 1926, l'A. O. F. a
envoyé au Havre 20.157 quintaux (sans
compter le Cameroun, 1.043 quintaux, et
le Togo, 768 quintaux) contre 5.873 'seule-
ment en 1923.
- .,. 4
M, Léon Perrier à Voiron
M. Léon Perrier. ministre des Colonies,
entouré de MM. Vallier, sénateur, Mistral
et Buisset, députés, a présidé hier l'inaugu-
ration du nouvel hôpital de Voiron et pris
la parole à l'issue du banquet qui termina
cette cérémonie.
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