Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 septembre 1927 24 septembre 1927
Description : 1927/09/24 (A28,N140). 1927/09/24 (A28,N140).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511340
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINfiT-HÏIITIRME ANNEE. N° 140.
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Les Annales Coloniales
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Le plai Dawes et nos Colnles
41» ̃ -
Voici de nouveau sur le tapis la quesbao du
plan Dawes et de l'outillage de notre domaine
colonial. Il a sufft d'une note officielle parue
dans la presse pour que le problème fût de
nouveau agité. Tant mieux. Il n'en est pas de
plus considérable à l'heure présente, si on
laisse de côté le problème immédiat de notre
relèvement financier et économique auquel ce-
lui-là est d'ailleurs très étroitement lié.
Je ne parle pas de la nécessité où nous nous
trouvons de ne pas laisser inemployés les six
milliards de prestations annuelles environ que
TAllemagne s'est engagée à nous fournir.
D'autres l'ont montré avec précision et avec
énergie. Ce serait là une faute grave, une « ca-
rence », a-t-on dit, dont nous aurions à pâtir,
aux yeux du monde entier, et dont 1 Allema-
gne serait naturellement la première à tirer pro-
fit. Elle aurait trop de raisons de déclarer que
nous avons eu les yeux plus gros que le ven-
tre, d indisposer contre nous les autres nations
et d'essayer d'alléger le fardeau dont elle dé-
nonce constamment la lourdeur, trop forte,
assure-t-elle, pour ses épaules.
Je me place au seul point de vue de la mise
en valeur de nos colonies. Encore une fois,
c'est un thème à développements oratoires et
à amplifications lyriques, un thème riche, opu-
lent, inépuisable.. Je ne l'orchestrerai pas de
nouveau. Mais je répéterai, après tant d autres,
je répéterai, après l'avoir affirmé très souvent
moi-même, que nous avons là une occasion ex-
ceptionnette, unique, de passer des paroles aux
réalisations, et des laïus aux actes. Et je redi-
rai encore que nous serions coupables si nous
I&issions passer cette occasion, coupables envers
nous-mêmes, envers les populations dont nous
avons la tutelle, envers le monde entier, soli-
daire dans toutes ses parties.
Qu' on ne nous reproche pas de ne pas voir
que nous risquons d'être coupables envers l'in-
dustrie française. Cet argument ne vaut rien et
nous l'avons les uns et les autres réduit à
néant. Que l'industrie française fC:"lIlse
(si elle le peut) tout ce qui est indis-
pensable à la métropole, qu'elle tâche
de conquérir (si elle en est capable) les
marchés étrangers où il lui paraît que la lutte
contre les industries concurrentes la conduira
aa succès, c'est son devoir : c'est notre devoir
à tous de l'y aider, de l'y encourager, et, au
beaoin même, de réclamer qu'elle ne soit pas
abandonnée en état d'infériorité manifeste sur
ses rivales. Mais quand il s'agit d'équiper nos
provinces lointaines, c 'est-à-dire quand il
a* agit de faire face à des nécessités immédiates,
1 des besoins de toute nature ; quand il s' agit
d'exécuter des plans qui réclament des capi-
taux formidables.. des efforts nombreux, des
activités diverses et de longs mois, la ques-
tion ne se pose plus. C'est à l'industrie fran-
çaise que 1 on reprocherait d avoir les yeux
plus gros que le ventre si, par une ambition
légitime peut-être. par des préoccupations d'in-
térêt exagérées certainement, elle s opposait en
quelque façon à des travaux immenses qu eUe
n'a aucun espoir d'entreprendre et de mener à
bien ene-meme.
Plus tard, observera quelquun. Non, nous
avons assez attendu, nous avons trop attendu.
Et c'est pour cela que nous ne voulons plus
attendre ; on nous a assez dit : demain ; nous
diaoos maintenant : aujourd'hui. Et nous ajou-
tons : nous ne nous contenterons plus aujour-
d'hui de ce aue nous acceptions hier, à une
époque où l'opinion publique ne nous aurait
pas suivis puce qu'elle ne connaissait pas assez
clairement et ce qu'il y avait à faire et com-
ment cela pouvait être fait. Il y a 6 milliards
(d'autres écrivent 8) à absorber. Nous exigeons
qu'ils soient absorbés, et que là-dessus soient
réservées aux colonies non pas des sommes in-
suffisantes, destinées à des travaux de second
ordre, mais les sommes nécessaires aux travaux
dont dépendent la vie, la prospérité. la richesse
de ces provinces françaises, dont nous avons
toujours loué les ressources sans mettre ces res-
sources en valeur. Dans quelles limites ? Dans
la limite de crédit de chacune de ces provinces
et de la possibilité du recrutement de la main-
d' oeuvre. Ce sont là les seules considérations
qui doivent nous arrêter. Pour le reste, la for-
mule reste la même que celle qui était pro-
clamée pendant la guerre terrible où nous avons
si durement acheté les avantages du plan
Dawes : jusqu'au bout.
J'ai lu, dans les journaux, les pians traés
par certains de nos confrères. En les réunissant
tous, en les comparant, en les coordonnant, on
aurait un magnifique plan général ; chacun
ayant montré plus spécialement l'utilité de cha-
cune des parties, il suffirait de rapprocher les
uns des autres les arguments développés, et de
classer chaque chose suivant- sa véritable im-
portance. Transsaharien, réclame celui-ci ; port
de Papeete, réclame celui-là ; cet autre met au
premier rang les travaux du port de Djibouti,
cet autre ceux de Madagascar, cet autre ceux
de l'A. O. F., cet autre ceux de l'A. E. F.,
etc., etc. Que l'on choisisse dans la série tous
les travaux sans lesquels il est démontré que
tous nos discours sur le développement de
telle ou telle colonie ne sont que paroles vaines
et manifestations creuses, et que Ton arrête un
programme sans autres restrictions que celles
que j ai signalées.
'Ce Je vais plus loin : qu'on se garde d exagérer
celle qui vient du crédit de nos provinces loin-
taines. Ou tout ce que nous écrivons, tout ce
que nous lisons sur leur avenir est faux et men-
songer, ou leurs richesses inexploitées sont
réelles. Dans le premier $as, sauf s'il y a un
intérêt stratégique indiscutable qui nous pousse
à les garder, il faut partir de ces pays en sau-
vant les frusques. Dans le second, ces pays
payeront demain beaucoup mieux qu'aujour-
d'hui ceux qui leur auront fait confiance ; car
er.fin, le résultat certain des travaux d'outil..
lage sera précisément de tirer parti de ces
richesses inexploitées ou mal exploitées, de dé-
velopper les revenus tirés des domaines agri-
coles, des établissements industriels, des mai-
sons de commerce. On le voit déjà par ce qui
se passe dès que l'outillase, si imparfait soit-il,
est perfectionné dans une colonie : le budget
s'améliore' et, à chaque augmentation des som-
mes accordées à des travaux bien compris, cor-
respond une augmentation des revenus de la
colonie elle-même. Voilà ce qu'il faut répon-
dre à ceux qui craignent que les longs crédits
ccor jés par tEiat présentent l' inconvénient
des créances douteuses à longue échéance.
La hardiesse est, cette fois encore, la véri-
table sagesse. Pas de projets chiqués, pas de
timidités hésitantes. Répondons carrément à
l'industrie française qu' elle aurait grand tort de
voir là une menace pour ses bénéfices ; qu'elle
sera appelée, par la mise en valeur des colonies
françaises, a passer au premier rang des four-
nisseurs quan d leur prospérité attirera des com-
mandes annuelles, et que sa part sera certaine
dans les travaux d'entretien qui succéderont aux
travaux d'établissement. Puis, regardons de
haut et de loin : c'est la meilleure rnéthode
pour s'entraîner à voir très exactement quand
l'heure est venue de regarder de près. De l'au-
dace et encore de l'audace : le - Français méri-
terait cette accusation qu'il n est pas un peuple
colonial s'il laissait croire qu'il compte mettre
en valeur son empire magnifique par une poli-
tique de fesse-mathieu ou de gagne-petit.
Mario Rouaton,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
A LA CHAMBRE
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Le budget des Colonies
à la Commission des finances
Lu COlllluiMiou des tinunces a entendu
hier le rapport de M. Archiinbuud sur loe
budget des (Colonies.
Elle u adopté une augmentation de cré-
dits réclamée ipur le Gouveiiu ineut, PHUI'
permettre d'augmenter la défense militaire
de l'Indochine et d'y envoyer do nouveaux
effectifs. Le crédit scia de K) millions.
Elle a également adopté le budget annexe
du chemin de fer de la Héunion.
Sur la proposition du rapporteur, elle, a
accepté d'augmenter la pension d<' Mine
Suvorgnun de Bruzza, veuve du hardi
explorateur auquel nous devons le COli go.
M. Carde rejoint son poste
oo
Comme nous l'annonçons d'autre part, M.
0»nle, (iouverneur Général de l'A. O. l'.,
rejoindra son poste par le paijuehot Medie //,
de la Compagnie Paquet. Pour s'embarquer
à Marseille le 28 de ce mois, M. Carde
quittera Paris par la gare de Lyon, mardi
prochain, à 9 heures du matin.
Une aissisa sur la lièvre iilllt
ta A. 0. F.
0-0
Des cas de fièvre jaune, dispersés dans
l'étendue de l'Afrique Occidentale Française,
spécialement au Sénégal, s'étant produits
avec une certaine continuité depuis l'année
dernière, le Gouverneur Général M. Carde,
actuellement en congé, va rejoindre son
poste par le paquebot partant de Marseille
le 28 septembre. Il sera accompagné du mé-
decin inspecteur général Lasnet qui se trouve
également en congé et qui va reprendre la
direction des services sanitaires de la colo-
nie. De plus. sur la demande de M. Carde,
l'Institut Pasteur a mis à la disposition du
Gouvernement Général l'un de ses membres
les plus distingués. M, le docteur Pettit, de
l'Académie de Médecine, que ses études par-
ticulières ont spécialement désigné. Le doc-
teur Pettit sera le chef d'une mission médicale
qui va rechercher dans le domaine scientir
fique. et tout en approfondissant les études
antérieures, notamment les travaux de M. le
professeur Marchoux, l'origine de la maladie
et ses modes de transmission. Le départ de
cette mission va suivre, à quelques jours d'in-
tervalle, celui du Gouverneur Général, de la-
çon que ses études puissent se poursuivre
avant la fin de la période d'hivernage, qui a
toujours été la plus favorable à la propaga-
tion de la maladie.
nSPART
--0-0--
ra l M. Raphaël Antonetti, Gouverneur Géné-
rai de l'A. E. F,, rejoignant son poste à
Brazzaville, après avoir passé quelques mois
en France, quittera Paris le lundi 26 courant
à 10 heures du matin, par la Gare d'Orsay,
se rendant à Bordeaux, où il s'embarquera le
lendemain 27 à bord du paquebot Tchad.
accompagné de Mme Antonetti.
Dépêches de l'Indochine
- 00
Au Yunnan
A l'heure actuelle, on ttiqnxile une acti-
vité considérable dans toute la vqllée du
Yang-Tsé, dans le Yunnan et au Kouamj-
Sou. Dans la première de ces provinces, le
Gouverneur s occupe à désarmer les coma
mûris tes. Par ailleurs, les forces nordistes
avance ni une fois (It. plus vers le sud en
suivant la voie le ,.,.t't Tien- Tsin-Poukéou.
PHILOSOPHE V
L'autre nuit, boulevard Roclicchouart, une
petite bonne femme se poudrait le nez et les
joues devant une lanterne d'auto formant mi-
l'oir.
Vint à passer un noir, noir comme le lion
du même nom. Il contempla l'oiselle noc-
turne en train de se refaire une blancheur
et, la désignant de la main, dit, indulgent,
aux consommateurs d'un café voisin :
Les femmes.
Mais peut-être était-il un peu jaloux.
LE CRÉDIT AGRICOLE
EN ALGÉRIE
- 00 ̃
Dans un pays de colonisation
comme l'Algérie, le crèdiUfagricole
est chose essentielle. Le crédit seul
peut fournir les moyens d'action, indispensa-
bles pour mettre en pleine valeur un sol
d'une fécondité merveilleuse, mais qui, sur
des étendues immenses, est encore vierge ou
livré tout récemment à ta culture dont il
faut par conséquent créer entièrement ou tu
tout cas développez V exploitation.
Les colons déjà aisés trouvent en s'adres
sant aux banques Vappui financier qui leur
est utile.
Mais il n'en est point de même dcs autres.
Aussi, depuis fort longtemps, s'occupe-t"on
d'organisa ce crédit soùs ses diverses for-
mes :
Le crédit à court terme qui permet à
l'agriculteur de subvenir aux dépenses cou-
rantes et qui, en principe, ne dépasse pas la
campagne agricole (une anIlÜ).
Le crédit à moyen terme qui doit couvrir
h!! frais auxquels une seule récolte ne pour-
rait suffire (achat d'animaux, de matérid,
plantation d'arbres, etc.).
Le- crédit à long terme, destiné soit à
l'achat même de la terre, soit à la réalisa-
tion sur le fonds, d'améliorations importan-
tes (constructions, défrichements, dessèche-
ments, de.).
De là les Caisses de Crédit Agricole Mu-
tuel (locales et régionales) qui, répondant à
un pressant besoin, ont pris dès le premier
instant un développement très large. Il s'est
étendu, d'ailleurs, à toutes les branches de la
coopération et de la mutualité agricolfs
(caisses d'assurance. ra'Ut'$ coopérativo, ta-
bacoops, docks coopératifs à céréales, fie.).
Le décret du 26 novembre 1925 a régula-
rise toutes ces institutions. C'est la charte eu
Algérie, des Caisses de Crédit Agricole Mu-
tuel et des Sociétés Coopératives Agricoles.
Ces associations diverses ont contribué
puissamment à développer le crédit à court
terme. parait suf fisamment assuré depuis
que oit a obtenu, après de longs et tenaces
ti forts, de la Banque de l'Algérie, lors de
la dernière augmollalic", du chiffre d'émis-
sion des billets, l'engagement formel d'af-
fecter 100 millions aux prêts agricoles a
court terme - - avec promesse que les fi fets
à 90 jours pourraient être prorogés deux
fois, comme il est d'usage pour les crédits
de campagne accordés au commerce.
Encore faudra-t-il que ces 100 millions
soient totalement réserves aux colons.
Quant au crédit à moyen et à long terme,
le décret du 26 novembre 1925 s'en préoc-
cupe bien. Il tixe- la didrée du premier : « de
1 à 6 ans » et celle du second. de 6 à 2
ans t. (Ellt" est pratiquement de 10 à 15
ans. )
.4 la différence des crédits à court et
moyen terme, qui sont consentis par les Cais-
ses Agricoles an fallx normal de l'intérêt,
ceux à long tertpe le seront à un taux de fa-
veur qui pourra, suivant les cas, varier de 2
à 6 et même descendre à 1 pour les
mutilés.
Mais tout cela ne donnait point aux Cais-
ses Agricoles le principal, c'est-à-dire les
ressources nécessaires pour effectuer des
prêts à moyen ou à long terme.
On avait, pour obtenir ces ressources, Cll-
visagé, en premier - lieu, la constitution d'une
Banque Agricole, mais on n a point abouti.
Et on a résolu, alors, de la remplacer par
une Caisse Foncière Agricole.
Cette Caisse devait, tout d'abord, être
- - - 11
créée avec le triple concours de la colonie,
des Caisses Agricoles et de certains Etablis-
sements Financiers qui auraient participé
également à son administration.
Mais cette conception a rencontre au Par-
lement des adversaires que choquait cette
participation des Banques et qui voulaient en
tout cas neutraliser l'actifl» de ces derrières
par l'intervention de la Caisse Nationale de
France. Par suite de cette opposition, on a
renoncé à la collaboration des Etablissements
Financiers. La Caisse Foncière sera organi-
sée par la Colonie et les Caisses de Crédit
Agricole Mutuel. - ,
La Banque de l'Algérie consent à l Algé-
rie un prêt de 30 millions portant intérêt à
2 seulement, jusqu'à l'expiration du pri-
vilège (1945) sur lesquels 18 millions se-
ront consacrés au crédit à moyen et à long
terme (les 12 millions restants sont affectés
à d'autres œuvres, habitations à bon marché
notamment)
Les emprunts faits par la Caisse pourront
êtrf garantis par le Gottvçrnçmépt Qçpéral
de l'Algrrie, dans les limitas préalablement
fixées par les Délégations financières,
La loi portant création de la Caisse Fo".
cière Agricole, vient d'être votée par le Par-
lement à la fin de la session dernière.
La Caisse Foncière, en comblant une la-
-- 1 1
cune très fâcheuse, permettra enfin ie jonc-
tionnement des crédits à moyen et à long
terme que les colons (les petits colons) ré-
clament avec tant d'insistance depuis si
longtemps dtjà. Ellr donnerç à M'CM pas
douter, une impulsion toute nouvelle à la
colonisation qui pourra ainsi se procurer de
nouveaux moyens de travail et de progrès.
Elle ne sera pas moins utile aux indigènes
- auxquels toutes les institutions agricoles
sont ouvertes. Il conviendra peut çtr< pour
ceux d'entre eux qui sont soumis encore an
régime de la propriété collective de prendre
certaines dispositions spéciales et appro
priées. Des Caisses Régionales devront y
pourvoir et elles le feront certainement.
La prospérité de la colonisation f tançai s t
et celle de Vagriculture indigène sont inti-
mement liées et doivent être également et
parallèlement assurées.
L'avenir même de l'Algérie en dépend.
R.Frei88Ïn.,
Député --- tforan
Politique indigène
Go
AU CAMEROUN
Il est impossible de parler de politique in-
digène ou «'év«lut»on nonle sans citer les ef-
forts entrepris dans l'ordre pédagogique et u-
nitaire ainsi que les résultats obtenus.
Il a toujours été dans les préoccupations de
l'administration française d'arracher les indi-
gènes aux conditions dans lesquelles ils vi-
vaient avant notre arrivée. Ignorance complète,
défaut d'hygiène, sous-alimentation.
Au Cameroun, comme partout ailleurs, la
campagne, a été entreprise vigoureusement, ce
qui ne veut pas dire que l'élément autochtone
a été brusquement arraché à ses coutumes et'à
ses croyances, ce qui serait une grave faute po-
litique. L'évolution doit se faire, mais par pa-
liers et dans le cadre millénaire que nous avons
trouvé.
( L'enseignement est un des meilleurs moyens
d'assurer cette transformation progressive, aus-
si le Gouvernement et les missions ont-ils tenu
à te développer tout spécialement. On compte
au Cameroun 74 écoles officielles tant pour
I enseignement général que pour l'enseigne-
ment professionnel, car l' administration n'a pas
manqué de compléter les notions acquises sur
les bancs des -- écoles -- par des notions pratiques
permettant aux jeunes élèves de trouver facile-
ment un métier intéressant et rémunérateur.
Il existe dans tout le tenitoire 47 écoles de
.village, 10 écoles régionales et 1 école supé-
rieure groupant 78 moniteurs, 17 instituteurs
européens et 4.709 élèves. A ces effectif se
t'oignent ceux de l'enseignement privé qui sont
es suivants : 38 écoles reconnues formant 110
classes fréquentées par 4.915 jeunes élèves ré-
guliers. Ces écoles fonctionnent sur le modèle
des écoles officielles et sont d'ailleurs ratta-
chées au service de rEnseignement. A côté de
ces établissements, existent- dans de multiples
villages de brousse des écoles non reconnues
où 58.000 auditeurs environ apprennent, en
même temps que le catéchisme, les premiers
éléments du français parlé. Les missions, qui
s attachent aussi à développer l'enseignement
professionnel, possèdent plusieurs écoles dans
esquelles sont tormés des artisans de toute
sortes : menuisiers, forgerons, tailleurs, impri-
meurs, agriculteurs.
En même temps qu'elle développait l'ensei-
gnement. l' administration française !e préoc-
cupait de faire pénétrer partout l'assistance mé-
dicale pour soustraire la population aux maux
nombreux et divers qui l' accablaient.
C'est ainsi qu'elle emploie 29 médecins. 15
agents sanitaires assistés de 246 infirmiers et
infirmières indigènes, qu'elle a ouvert 14 hôpi-
taux comprenant 870 lits et 22 dispensaires.
L'activité de ces diverses formations sani-
laires se manifeste par 722.842 consultations
données à 307.124 indigènes; 25.674 person-
nes ont été hospitalisées et réunissent 241.249
journées. C'est donc un chiffre total de
332.797 malades qui ont, en 1926, bénéficié
gratuitement de l'assistance médicale du Ter-
ritoire.
A ces chiffres, il faut encore ajouter les
soins donnés par tout le personnel de la mis-
sion constituée en 1926 pour lutter contre la
maladie du sommeil.
Ce rapide expos é montre clairement les ef-
forts de la Puissance mandataire pour amélio-
rer d'une façon tangible le sort moral et physi-
que des populations placées sous sa tutelle. Les
quelques chiffres que nous citons ci-dessous ré-
sumeront d'une manière éloquente la part faite
dans les ressources locales aux œuvres d'inté.
rêt social ou économique, c'est-à-dire dans
l'intérêt direct, et immédiat des indigènes.
Le budget de 1927 engage 11.225.488 fr
de cette manière, dont par exemple :
627.763 fr. pour l' administration générale
indigène.
1.315.000 fr. de remises aux chefs.
60.000 fr. de subventions aux mutuelles
agricoles et d'élevage.
921.195 fr. pour l' instruction publique.
90.500 fr, pour l'enseignement profession-
nel.
24.400 fr, de subvention pour l'enseigne-
ment privé.
Enfin, 7.824.503 fr. qui représentent le
budget de la santé publique et de la lutte con-
tre la maladie du sommeil.
Il va sans dire que dans ces chiffres /ne
figurent pas les sommes affectés au programme
de grands travaux publics entrepris aussi dans
l'intérêt de la population locale. Nous avons
simplement voulu montrer aujourd'hui 1" œuvre
accompl ie par la France dans le domaine so-
cial, oeuvre que n'a pas manqué de reconnaî-
tre et d'apprécier la Commission des Mandah
de Genève.
«k*. ---
Une station climatiqae ai Maroc
---0-0-
Pai suite du nombre de plus en plus grand
de familles s'installant au Mar-oç, U est" inté-
ressant de savoir qu'il existe au seuil de Ra-
bat et de Meknès, une Suisse marocaine au
climat tempéré à la fois par les pressions
atmosphériques du Grand Atlas et par la
haute brise du large de l'Atlantique, un point
idéal qui permettra de respirer à larges
traits, au cours des heures accablantes d'un,
été suffocant.
Le point idéal n'est autre que le plateau
d'Oulmès, situé a 1.300 mètres d'altitude,
avec ses chênes géants aux ramures puissan-
tes, ses vastes forôts de chênes verts, ses cas.
cades, ses ruisseaux capricieux, ses jardins et
ses sources minérales,
La température qui atteint aux heures les
plus chaudes de la journée de 27 à 30°, des-
cend chaque soir entre 18 et 20°. Cette Jppi-
pérature sèche ne fatigue pas ; l'on respire
facilement, l'on dort bien et la couverture en
laine s'impose.
Nous avons donc sur ce plateau d'Oulmès
facile à atteindre une excellente station cli-
matique qu'il suffira d'aménager pour pou.
voir à peu de frais se reposer, envoyer les
colonies scolaires d'enfants et, en un mot,
supporter aisément le climat du Maroc.
BROUSSES
4p BROUTILLES
Les Etats malais ne rêvent-ils que pIaie8
et dross ?
Voici que le Siam et ils Etats malais
s'eng.irlatident depuis qu'un journal de
Singapore a insinue que le iiiam négligeait
ses obligations internationales cuncernant la
consommation du drobb.
Cependant, le Gouvernement siamois ayant
icndu plus sévère le contrôle sur cette con-
sommation, va perdre en iy.27 quelque 4 mil-
lions de ticaux.
Les journaux siamois paraiscnt donc ton
dés à é:lire :
.VOItS avouons que nous sommes irrites de
la façon dont les journaux des Détroits non*
font la leçon. La Malatsie anglaise n'a cer-
tainement aucune raison de prendre une atti-
tude de supériorité quant a la question de
l'opium. Il'après certains témoignages, le
Siam aurait une « fausse » conception de son
devoir; il est regrettable que le journal de
Singapore n'ait pas vérifie ses témoignages
avant de faire des déclarations aussi fausses.
Avant de signer un accord international, nous
avons fait certaines réserves [en 1924), et
Genève ne protesta point contre ces réserves.
Le Stam se proposant de mettre tri vigueur
un système d'enregistrement et ae restric-
tions dans un délai de trots ails n'avait pas
à modifier le régime établi. Il a continué à
débiter de l'opium à prix fixe à des fumeurs
enregistres, et à payer les détaillants avec te
dross que l'on consomme dans les fumeries.
Les détaillants ont le (iroit de vendre ce
dross à n'importe qui : mais en réalité, les
seuls acheteurs sont des fumeurs enregistrés :
ce qui met fin à toutes les protestations.
ous avons répété à différentes reprises
que nous n'aimions pas ce systèmet mais il
fut instauré avec l'approbation des pays in-
téressà, Quand les puissances reconnurent
qu'il nous était impossible de mettre en pra-
tique l'enregistrement et les restrictions, tant
que nous ne pouvions pas mettre un terme à
la contrebande j nous décidâmes d'adhérer à
l'Acte en nous réservant de vendre du dross
à des personnes pourvues d'un certificat mé-
dical déclarant qu'elles étaient intoxiquées.
Cette convention est mise en vigueur, et nous
sommes persuadés que Genève sera satisfaite.
Il n'en sera peut-être pas de même du
« Straits Times fi qui se propose de nous faire
encore la leçon en dépit du fait aue le Siarn.
loin de négliger ses tie7'oir internationaux,
en a devancé la réalisation.
Et, en somme, cette réponse aux aménités
du Straits Times est parfaitement digne,
d'une évidente bonne foi et suffisamment
calme, par bonheur. Car il ne faut pas faire
cc Kriss, Kriss » à des Malais déjà plus exci-
tés sur la question de l'opium que des fox
terriers sur une potée de rats.
Cela dit avec l'amour de la paix qui me
caractérise, je souhaite que l'on parvienne à
la suppression complète de tous les poison,
avec lesquels maint gouvernement qui, peut-
être, se croit paternel, abrutit et décime ses
sujets pour leur- conserver un père.
Que demain, mais il n'y a pas de dan-
ger l'Etat français fasse flanquer à l'eau
tous les stocks de tabac ! Certes, pendant
quelques jours, je serai bien en peine, mais
du fond du cœur je bénirai l'Etat.
Audion
Les cooveuls maçonniques
0-0
Grande Loge de France
Au cours de ses deux réunions d'hier, le
couvent do lu Urunde Loge de Frunce u
consacré presque exclusivement ses tra-
vaux aux questions intérieures, et plus
spécialement à l'orphelinut maçonnique.
A l'issue de ses débats, il a, en séance
pléniére adopté l'ordre du jour suivant :
« Le couvent de la Grande Loge de
France a nppris avec émotion que des ar-
restations ont été opérées et 112s intruc-
tions ouvertes contre les citoyens Lecoinle
A Paris, Antonelli et Farges au Maruc,
pour avoir proclamé après une récente et
double exécution, leur foi en l'innocence
des victimes, foi partagée par une grande
partie de l'opinion française.
« Une fois de plus le couvent de la
Giande Loge de France proteste avec indi-
gnation contre cette nouvelle atteinte à la
liberté individuelle. •>
Grand Orient de France
Le .ronvent, du Grand Orient a constitué
t'°ll (:ou,sl'ii do l'O^lre do la façon suivante :
.piésident Arthur Groussier, ancien député;
vjeO'-présidents Dupré et André Lebey.
Dans ses séances, le couvent du Grand
Orient de France, après avoir réglé quel-
ques questions intérieures, n longuement
discuté la question coloniale, qui est au
premier plan des préoccupations maçon-
niques et a concrète sa pensée dans la rt
solution suivante :
Le eonvent demande : 1° que soit réso-
lue, dans un sens humanitaire, la ques-
tion de la main-d'œuvre indigène ; que
celle-ci ne soit pas réduite, par un recru-
tement intensif ; que toutes mesures de
tous ordros soient prises pour assurer son
alimentation, sa santé, son bien-être et
son éducation intellectuelle, morale et so-
ciale ; 2° qu'une active propagande soit
organisée en vue de créer, en France, une
mentalité coloniale : ; que soient exécu-
tés. dans les délais les plus courts et par
ordre d'importance, d'une part l'intensi-
fication de la production. d'autre pnrt.
l'évaciiation normale et régulière des pro-
duits coloniaux de toute nature ; t° qu'une
étude approfondie soit faite des rondilions
dVohange des produits coloniaux 1'1 nié-
tropolitains, des moyens financiers et do
l'organisation bancaire i'i créer 011 -i dévo
lopper. indispensables à l'exécution dl'
travaux de foute nature précitée; r>* qu'une
oganisation économique de nature m sau-
vegarder la fois les, droits de l'F.tal, des
colonies, des colons et des indigènes, soit
.n,'isilJ.{pt) : qu'en tout cas le régime des
concessions, tel qu'il a été appliqué jus-
qu'ici, ne soit, pas continué, ainsi que le
contingentement, et, toutes pratiques ana-
logues : Go que soit étudiée l'organisaWnn>
administrative de collaboration infttgène.
puis l'émancipation complète, terme nbli-
gntoire de l'évolution Ilu). doit présider i\
notre occupation coloniale
Cilônial
Il La Bhiàne des Tropiques Il
Sous la direction artistique de Jacques Na-
tanson, MM. Henri Etiévant et Mario Nal-
pas poursuivent la réalisation de la Sirène
des Tropiques.
Les intérieurs comportant une vingtaine de
décors, au milieu desquels Joséphine Baker a
prodigué sa verve, sont terminés. On tourne
maintenant en extérieur, dans une reconsti-
tution complète d'un village nègre, avec une
figuration très nombreuse qui, comme bien
on pense, n'a. pas été très tacile à grouper.
Aux côtés de Joséphine Baker, on sait que
nous verrons l'ierre Balchetf, Georges Mel-
chior, Régina Dalthy et Régina Thomas.
Or, Joséphine Baker -s'appelle maintenant
Papitou, danseuse fantasque imaginée par
Maurice Dekobra.
Elle tournait récemment une !'dlIc dans un
décor représentant la case paternelle aux An-
tilles. Dans cette scène, Papitou est navrée.
Elle revient de chez son propriétaire qui a
pris avec elle certaines familiarités.
Ensuite, Papitou revient prêter serment.
Nous ne savons trop pourquoi M. Etitvant,
metteur en scène, fit répéter la scène plu-
sieurs fois. Joséphine Bakér prêtait mal ser-
ment.
Un premier plan. Il faut que Papitou
pleure et Joséphine Baker réclame un oignon.
C'est au tour du chien Jicki d'entrer en
scène. Hélas! le chien Jicki éprouve un fu-
rieux désir de se gratter l'oreille. On attend
que ce soit fini. On ne saurait croire comme
il est difficile d'attendre le bon plaisir d'un
chien. On perdit là une demi-heure et José-
phine Baker, les yeux pleins de larmes,
pleure bien plus qu'il ne convient. Ce n'est
pas la méchanceté de Jicki qui la fait pleu-
rer. C'est l'oignon.
« A l'ombre du Harem la
A traveis une grille finement stulptée, ou
aperçoit, étendu sur les coussins, un riche
caïd algérien qui sommeille. Une femme, une
Européenne, drapée dans un châle espagnol,
s'avance vers lui. Soudain derrière elle la
porte se referme. La jeune femme se re-
tourne, pousse un cri. elle est prisonnière.
C'est une scène de A l'ombre dit Harem
qu'interprètent Louise Lagrange et Léon Ma-
thot, metteur en scène avec M. André Lia-
bel.
A Bucarest
On vient de tourner à Bucarest une comé-
die ayant pour titre Lakmé au harem, dans
laquelle les Cathling Girls ont le type orien-
ta!, ce qui est assez pittoresque.
En Angleterre
On va reconstituer dans un studio anglais
une partie de la cité de Changhaï, pour le
film les Nouvelles aventures d'un lieutenant
de vaisseau. W. P. Kellings en est le metteur
en scène.
b .11
L'eolrèe en franchise
de nos produits coloniaax
--<>-0--
Moire concitoyen se rend de plus en plus
clairement compte qu'un empire colonial
n'est pas un luxe, mais une nécessité pour
une nation comme la France, et que toute
mesure contribuant à élever une barrière
de quelque nature qu'elle soit, entre la mé-
tropole et ses colonies, constitue un véri-
table crime de lèse-patrie. Lorsque la ma-
jorité des Français sera bien pénétrée de
cette conviction, l'étape la plus importante
sera IJeut-t-Itre franchie sur la voie qui
conduit à la restauration définitive de no-
tre puissance économuluc.
Commentant sans les dtcr, les Annales
Coloniales, selon les usages de VHotnme Li-
bre, telles sont les réflexions fort justes de
M. Louis Schwartz dans L'Homme Libre
à la suite de la constatation de l'admission
en franchise du café, du cacao et de la
vanille en provenance de nos colonies.
C'était en effet, bien regrettable de nous
voir tout à fait tributaires de l'étranger
pour des denrées dont la production est de
plus en plus assurée par nos colonies. Je
signalais l'autre jour l'excellent café Mia-
ouli du Dahomey, je puis y ajouter la va-
nille qui dans le Bas Dahomey est assu-
rée d'un succès prochain. Quant au cacuo,
les résultats remarquables obtenus ces
dernières années à la Côte d'Ivoire per-
mettent d'envisager à bref délai un ap-
provisionnement de la métropole exclusi-
vement par cette colonie.
M. (itie
les succédanés du blé on n'ait [tas ac-
cordé aux farineux coloniaux la place qui
levir revient, à son avis. Mais, si je 111'cn
souviens bien, il n'y a que le fonio, de
l'avis îles savants compétents, qui puisse
être sans danger employé comme succé-
dané du blé, le riz, le maïs étant consi-
dérés comme insuffisants, si ce n'est no-
cifs.
Une faut donc pas nous desoler, mais
nous réjouir avec M. Louis Schwartz. de
voir le marché métropolitain ouvert à nos
produits coloniaux.
Eugène Devaux
---
Le mouvement commercia
de Sénégal en 1926
Le mouvement commercial d'ensemble du
Sénégal pendant l'année 1926, s'est élevé à
1.795.944.65$trano, offrant, une ptus-vahn
c).()72 francs sur celui de l'annéi
'IPS. Cette plus-value se répartit ainsi
-il.072,-40 francs aux imp'\llattlln, et 2,
millions 57.4.13 francs aux exportations.
La progression du mouvement commercial
est de l'ordre de 40 Le fait qui domine
la situation économique de l'année iv-'1
la hausse générale des prix suitout pendant
le premier semestre. La hausse .1 eu pour
effet de stimuler la production dans des pro-
portions imprévisibles et pai voie de consé-
quence la consommation, de sorte qu'on cii-
registre à la fois de fortes majorations des
peix et un accroissement des quantités
La prospérité du Sénégal étant basée sur
la culture de l'arachide, et les prix payés
aux cultivateur* allant en croissant, les en.
semencements se sont développés. Avant 1914..
en payait aux indigènes en moyenne d< Tt..
ES IfUMBlO ; w cwium
SAMEDI SOIR. 2i SEFTtBnE 1927
I. J À -.
Les Annales Coloniales
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I.. 0B ÉMAB AM|
Le plai Dawes et nos Colnles
41» ̃ -
Voici de nouveau sur le tapis la quesbao du
plan Dawes et de l'outillage de notre domaine
colonial. Il a sufft d'une note officielle parue
dans la presse pour que le problème fût de
nouveau agité. Tant mieux. Il n'en est pas de
plus considérable à l'heure présente, si on
laisse de côté le problème immédiat de notre
relèvement financier et économique auquel ce-
lui-là est d'ailleurs très étroitement lié.
Je ne parle pas de la nécessité où nous nous
trouvons de ne pas laisser inemployés les six
milliards de prestations annuelles environ que
TAllemagne s'est engagée à nous fournir.
D'autres l'ont montré avec précision et avec
énergie. Ce serait là une faute grave, une « ca-
rence », a-t-on dit, dont nous aurions à pâtir,
aux yeux du monde entier, et dont 1 Allema-
gne serait naturellement la première à tirer pro-
fit. Elle aurait trop de raisons de déclarer que
nous avons eu les yeux plus gros que le ven-
tre, d indisposer contre nous les autres nations
et d'essayer d'alléger le fardeau dont elle dé-
nonce constamment la lourdeur, trop forte,
assure-t-elle, pour ses épaules.
Je me place au seul point de vue de la mise
en valeur de nos colonies. Encore une fois,
c'est un thème à développements oratoires et
à amplifications lyriques, un thème riche, opu-
lent, inépuisable.. Je ne l'orchestrerai pas de
nouveau. Mais je répéterai, après tant d autres,
je répéterai, après l'avoir affirmé très souvent
moi-même, que nous avons là une occasion ex-
ceptionnette, unique, de passer des paroles aux
réalisations, et des laïus aux actes. Et je redi-
rai encore que nous serions coupables si nous
I&issions passer cette occasion, coupables envers
nous-mêmes, envers les populations dont nous
avons la tutelle, envers le monde entier, soli-
daire dans toutes ses parties.
Qu' on ne nous reproche pas de ne pas voir
que nous risquons d'être coupables envers l'in-
dustrie française. Cet argument ne vaut rien et
nous l'avons les uns et les autres réduit à
néant. Que l'industrie française fC:"lIlse
(si elle le peut) tout ce qui est indis-
pensable à la métropole, qu'elle tâche
de conquérir (si elle en est capable) les
marchés étrangers où il lui paraît que la lutte
contre les industries concurrentes la conduira
aa succès, c'est son devoir : c'est notre devoir
à tous de l'y aider, de l'y encourager, et, au
beaoin même, de réclamer qu'elle ne soit pas
abandonnée en état d'infériorité manifeste sur
ses rivales. Mais quand il s'agit d'équiper nos
provinces lointaines, c 'est-à-dire quand il
a* agit de faire face à des nécessités immédiates,
1 des besoins de toute nature ; quand il s' agit
d'exécuter des plans qui réclament des capi-
taux formidables.. des efforts nombreux, des
activités diverses et de longs mois, la ques-
tion ne se pose plus. C'est à l'industrie fran-
çaise que 1 on reprocherait d avoir les yeux
plus gros que le ventre si, par une ambition
légitime peut-être. par des préoccupations d'in-
térêt exagérées certainement, elle s opposait en
quelque façon à des travaux immenses qu eUe
n'a aucun espoir d'entreprendre et de mener à
bien ene-meme.
Plus tard, observera quelquun. Non, nous
avons assez attendu, nous avons trop attendu.
Et c'est pour cela que nous ne voulons plus
attendre ; on nous a assez dit : demain ; nous
diaoos maintenant : aujourd'hui. Et nous ajou-
tons : nous ne nous contenterons plus aujour-
d'hui de ce aue nous acceptions hier, à une
époque où l'opinion publique ne nous aurait
pas suivis puce qu'elle ne connaissait pas assez
clairement et ce qu'il y avait à faire et com-
ment cela pouvait être fait. Il y a 6 milliards
(d'autres écrivent 8) à absorber. Nous exigeons
qu'ils soient absorbés, et que là-dessus soient
réservées aux colonies non pas des sommes in-
suffisantes, destinées à des travaux de second
ordre, mais les sommes nécessaires aux travaux
dont dépendent la vie, la prospérité. la richesse
de ces provinces françaises, dont nous avons
toujours loué les ressources sans mettre ces res-
sources en valeur. Dans quelles limites ? Dans
la limite de crédit de chacune de ces provinces
et de la possibilité du recrutement de la main-
d' oeuvre. Ce sont là les seules considérations
qui doivent nous arrêter. Pour le reste, la for-
mule reste la même que celle qui était pro-
clamée pendant la guerre terrible où nous avons
si durement acheté les avantages du plan
Dawes : jusqu'au bout.
J'ai lu, dans les journaux, les pians traés
par certains de nos confrères. En les réunissant
tous, en les comparant, en les coordonnant, on
aurait un magnifique plan général ; chacun
ayant montré plus spécialement l'utilité de cha-
cune des parties, il suffirait de rapprocher les
uns des autres les arguments développés, et de
classer chaque chose suivant- sa véritable im-
portance. Transsaharien, réclame celui-ci ; port
de Papeete, réclame celui-là ; cet autre met au
premier rang les travaux du port de Djibouti,
cet autre ceux de Madagascar, cet autre ceux
de l'A. O. F., cet autre ceux de l'A. E. F.,
etc., etc. Que l'on choisisse dans la série tous
les travaux sans lesquels il est démontré que
tous nos discours sur le développement de
telle ou telle colonie ne sont que paroles vaines
et manifestations creuses, et que Ton arrête un
programme sans autres restrictions que celles
que j ai signalées.
'Ce Je vais plus loin : qu'on se garde d exagérer
celle qui vient du crédit de nos provinces loin-
taines. Ou tout ce que nous écrivons, tout ce
que nous lisons sur leur avenir est faux et men-
songer, ou leurs richesses inexploitées sont
réelles. Dans le premier $as, sauf s'il y a un
intérêt stratégique indiscutable qui nous pousse
à les garder, il faut partir de ces pays en sau-
vant les frusques. Dans le second, ces pays
payeront demain beaucoup mieux qu'aujour-
d'hui ceux qui leur auront fait confiance ; car
er.fin, le résultat certain des travaux d'outil..
lage sera précisément de tirer parti de ces
richesses inexploitées ou mal exploitées, de dé-
velopper les revenus tirés des domaines agri-
coles, des établissements industriels, des mai-
sons de commerce. On le voit déjà par ce qui
se passe dès que l'outillase, si imparfait soit-il,
est perfectionné dans une colonie : le budget
s'améliore' et, à chaque augmentation des som-
mes accordées à des travaux bien compris, cor-
respond une augmentation des revenus de la
colonie elle-même. Voilà ce qu'il faut répon-
dre à ceux qui craignent que les longs crédits
ccor jés par tEiat présentent l' inconvénient
des créances douteuses à longue échéance.
La hardiesse est, cette fois encore, la véri-
table sagesse. Pas de projets chiqués, pas de
timidités hésitantes. Répondons carrément à
l'industrie française qu' elle aurait grand tort de
voir là une menace pour ses bénéfices ; qu'elle
sera appelée, par la mise en valeur des colonies
françaises, a passer au premier rang des four-
nisseurs quan d leur prospérité attirera des com-
mandes annuelles, et que sa part sera certaine
dans les travaux d'entretien qui succéderont aux
travaux d'établissement. Puis, regardons de
haut et de loin : c'est la meilleure rnéthode
pour s'entraîner à voir très exactement quand
l'heure est venue de regarder de près. De l'au-
dace et encore de l'audace : le - Français méri-
terait cette accusation qu'il n est pas un peuple
colonial s'il laissait croire qu'il compte mettre
en valeur son empire magnifique par une poli-
tique de fesse-mathieu ou de gagne-petit.
Mario Rouaton,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
A LA CHAMBRE
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Le budget des Colonies
à la Commission des finances
Lu COlllluiMiou des tinunces a entendu
hier le rapport de M. Archiinbuud sur loe
budget des (Colonies.
Elle u adopté une augmentation de cré-
dits réclamée ipur le Gouveiiu ineut, PHUI'
permettre d'augmenter la défense militaire
de l'Indochine et d'y envoyer do nouveaux
effectifs. Le crédit scia de K) millions.
Elle a également adopté le budget annexe
du chemin de fer de la Héunion.
Sur la proposition du rapporteur, elle, a
accepté d'augmenter la pension d<' Mine
Suvorgnun de Bruzza, veuve du hardi
explorateur auquel nous devons le COli go.
M. Carde rejoint son poste
oo
Comme nous l'annonçons d'autre part, M.
0»nle, (iouverneur Général de l'A. O. l'.,
rejoindra son poste par le paijuehot Medie //,
de la Compagnie Paquet. Pour s'embarquer
à Marseille le 28 de ce mois, M. Carde
quittera Paris par la gare de Lyon, mardi
prochain, à 9 heures du matin.
Une aissisa sur la lièvre iilllt
ta A. 0. F.
0-0
Des cas de fièvre jaune, dispersés dans
l'étendue de l'Afrique Occidentale Française,
spécialement au Sénégal, s'étant produits
avec une certaine continuité depuis l'année
dernière, le Gouverneur Général M. Carde,
actuellement en congé, va rejoindre son
poste par le paquebot partant de Marseille
le 28 septembre. Il sera accompagné du mé-
decin inspecteur général Lasnet qui se trouve
également en congé et qui va reprendre la
direction des services sanitaires de la colo-
nie. De plus. sur la demande de M. Carde,
l'Institut Pasteur a mis à la disposition du
Gouvernement Général l'un de ses membres
les plus distingués. M, le docteur Pettit, de
l'Académie de Médecine, que ses études par-
ticulières ont spécialement désigné. Le doc-
teur Pettit sera le chef d'une mission médicale
qui va rechercher dans le domaine scientir
fique. et tout en approfondissant les études
antérieures, notamment les travaux de M. le
professeur Marchoux, l'origine de la maladie
et ses modes de transmission. Le départ de
cette mission va suivre, à quelques jours d'in-
tervalle, celui du Gouverneur Général, de la-
çon que ses études puissent se poursuivre
avant la fin de la période d'hivernage, qui a
toujours été la plus favorable à la propaga-
tion de la maladie.
nSPART
--0-0--
ra l M. Raphaël Antonetti, Gouverneur Géné-
rai de l'A. E. F,, rejoignant son poste à
Brazzaville, après avoir passé quelques mois
en France, quittera Paris le lundi 26 courant
à 10 heures du matin, par la Gare d'Orsay,
se rendant à Bordeaux, où il s'embarquera le
lendemain 27 à bord du paquebot Tchad.
accompagné de Mme Antonetti.
Dépêches de l'Indochine
- 00
Au Yunnan
A l'heure actuelle, on ttiqnxile une acti-
vité considérable dans toute la vqllée du
Yang-Tsé, dans le Yunnan et au Kouamj-
Sou. Dans la première de ces provinces, le
Gouverneur s occupe à désarmer les coma
mûris tes. Par ailleurs, les forces nordistes
avance ni une fois (It. plus vers le sud en
suivant la voie le ,.,.t't Tien- Tsin-Poukéou.
PHILOSOPHE V
L'autre nuit, boulevard Roclicchouart, une
petite bonne femme se poudrait le nez et les
joues devant une lanterne d'auto formant mi-
l'oir.
Vint à passer un noir, noir comme le lion
du même nom. Il contempla l'oiselle noc-
turne en train de se refaire une blancheur
et, la désignant de la main, dit, indulgent,
aux consommateurs d'un café voisin :
Les femmes.
Mais peut-être était-il un peu jaloux.
LE CRÉDIT AGRICOLE
EN ALGÉRIE
- 00 ̃
Dans un pays de colonisation
comme l'Algérie, le crèdiUfagricole
est chose essentielle. Le crédit seul
peut fournir les moyens d'action, indispensa-
bles pour mettre en pleine valeur un sol
d'une fécondité merveilleuse, mais qui, sur
des étendues immenses, est encore vierge ou
livré tout récemment à ta culture dont il
faut par conséquent créer entièrement ou tu
tout cas développez V exploitation.
Les colons déjà aisés trouvent en s'adres
sant aux banques Vappui financier qui leur
est utile.
Mais il n'en est point de même dcs autres.
Aussi, depuis fort longtemps, s'occupe-t"on
d'organisa ce crédit soùs ses diverses for-
mes :
Le crédit à court terme qui permet à
l'agriculteur de subvenir aux dépenses cou-
rantes et qui, en principe, ne dépasse pas la
campagne agricole (une anIlÜ).
Le crédit à moyen terme qui doit couvrir
h!! frais auxquels une seule récolte ne pour-
rait suffire (achat d'animaux, de matérid,
plantation d'arbres, etc.).
Le- crédit à long terme, destiné soit à
l'achat même de la terre, soit à la réalisa-
tion sur le fonds, d'améliorations importan-
tes (constructions, défrichements, dessèche-
ments, de.).
De là les Caisses de Crédit Agricole Mu-
tuel (locales et régionales) qui, répondant à
un pressant besoin, ont pris dès le premier
instant un développement très large. Il s'est
étendu, d'ailleurs, à toutes les branches de la
coopération et de la mutualité agricolfs
(caisses d'assurance. ra'Ut'$ coopérativo, ta-
bacoops, docks coopératifs à céréales, fie.).
Le décret du 26 novembre 1925 a régula-
rise toutes ces institutions. C'est la charte eu
Algérie, des Caisses de Crédit Agricole Mu-
tuel et des Sociétés Coopératives Agricoles.
Ces associations diverses ont contribué
puissamment à développer le crédit à court
terme. parait suf fisamment assuré depuis
que oit a obtenu, après de longs et tenaces
ti forts, de la Banque de l'Algérie, lors de
la dernière augmollalic", du chiffre d'émis-
sion des billets, l'engagement formel d'af-
fecter 100 millions aux prêts agricoles a
court terme - - avec promesse que les fi fets
à 90 jours pourraient être prorogés deux
fois, comme il est d'usage pour les crédits
de campagne accordés au commerce.
Encore faudra-t-il que ces 100 millions
soient totalement réserves aux colons.
Quant au crédit à moyen et à long terme,
le décret du 26 novembre 1925 s'en préoc-
cupe bien. Il tixe- la didrée du premier : « de
1 à 6 ans » et celle du second. de 6 à 2
ans t. (Ellt" est pratiquement de 10 à 15
ans. )
.4 la différence des crédits à court et
moyen terme, qui sont consentis par les Cais-
ses Agricoles an fallx normal de l'intérêt,
ceux à long tertpe le seront à un taux de fa-
veur qui pourra, suivant les cas, varier de 2
à 6 et même descendre à 1 pour les
mutilés.
Mais tout cela ne donnait point aux Cais-
ses Agricoles le principal, c'est-à-dire les
ressources nécessaires pour effectuer des
prêts à moyen ou à long terme.
On avait, pour obtenir ces ressources, Cll-
visagé, en premier - lieu, la constitution d'une
Banque Agricole, mais on n a point abouti.
Et on a résolu, alors, de la remplacer par
une Caisse Foncière Agricole.
Cette Caisse devait, tout d'abord, être
- - - 11
créée avec le triple concours de la colonie,
des Caisses Agricoles et de certains Etablis-
sements Financiers qui auraient participé
également à son administration.
Mais cette conception a rencontre au Par-
lement des adversaires que choquait cette
participation des Banques et qui voulaient en
tout cas neutraliser l'actifl» de ces derrières
par l'intervention de la Caisse Nationale de
France. Par suite de cette opposition, on a
renoncé à la collaboration des Etablissements
Financiers. La Caisse Foncière sera organi-
sée par la Colonie et les Caisses de Crédit
Agricole Mutuel. - ,
La Banque de l'Algérie consent à l Algé-
rie un prêt de 30 millions portant intérêt à
2 seulement, jusqu'à l'expiration du pri-
vilège (1945) sur lesquels 18 millions se-
ront consacrés au crédit à moyen et à long
terme (les 12 millions restants sont affectés
à d'autres œuvres, habitations à bon marché
notamment)
Les emprunts faits par la Caisse pourront
êtrf garantis par le Gottvçrnçmépt Qçpéral
de l'Algrrie, dans les limitas préalablement
fixées par les Délégations financières,
La loi portant création de la Caisse Fo".
cière Agricole, vient d'être votée par le Par-
lement à la fin de la session dernière.
La Caisse Foncière, en comblant une la-
-- 1 1
cune très fâcheuse, permettra enfin ie jonc-
tionnement des crédits à moyen et à long
terme que les colons (les petits colons) ré-
clament avec tant d'insistance depuis si
longtemps dtjà. Ellr donnerç à M'CM pas
douter, une impulsion toute nouvelle à la
colonisation qui pourra ainsi se procurer de
nouveaux moyens de travail et de progrès.
Elle ne sera pas moins utile aux indigènes
- auxquels toutes les institutions agricoles
sont ouvertes. Il conviendra peut çtr< pour
ceux d'entre eux qui sont soumis encore an
régime de la propriété collective de prendre
certaines dispositions spéciales et appro
priées. Des Caisses Régionales devront y
pourvoir et elles le feront certainement.
La prospérité de la colonisation f tançai s t
et celle de Vagriculture indigène sont inti-
mement liées et doivent être également et
parallèlement assurées.
L'avenir même de l'Algérie en dépend.
R.Frei88Ïn.,
Député --- tforan
Politique indigène
Go
AU CAMEROUN
Il est impossible de parler de politique in-
digène ou «'év«lut»on nonle sans citer les ef-
forts entrepris dans l'ordre pédagogique et u-
nitaire ainsi que les résultats obtenus.
Il a toujours été dans les préoccupations de
l'administration française d'arracher les indi-
gènes aux conditions dans lesquelles ils vi-
vaient avant notre arrivée. Ignorance complète,
défaut d'hygiène, sous-alimentation.
Au Cameroun, comme partout ailleurs, la
campagne, a été entreprise vigoureusement, ce
qui ne veut pas dire que l'élément autochtone
a été brusquement arraché à ses coutumes et'à
ses croyances, ce qui serait une grave faute po-
litique. L'évolution doit se faire, mais par pa-
liers et dans le cadre millénaire que nous avons
trouvé.
( L'enseignement est un des meilleurs moyens
d'assurer cette transformation progressive, aus-
si le Gouvernement et les missions ont-ils tenu
à te développer tout spécialement. On compte
au Cameroun 74 écoles officielles tant pour
I enseignement général que pour l'enseigne-
ment professionnel, car l' administration n'a pas
manqué de compléter les notions acquises sur
les bancs des -- écoles -- par des notions pratiques
permettant aux jeunes élèves de trouver facile-
ment un métier intéressant et rémunérateur.
Il existe dans tout le tenitoire 47 écoles de
.village, 10 écoles régionales et 1 école supé-
rieure groupant 78 moniteurs, 17 instituteurs
européens et 4.709 élèves. A ces effectif se
t'oignent ceux de l'enseignement privé qui sont
es suivants : 38 écoles reconnues formant 110
classes fréquentées par 4.915 jeunes élèves ré-
guliers. Ces écoles fonctionnent sur le modèle
des écoles officielles et sont d'ailleurs ratta-
chées au service de rEnseignement. A côté de
ces établissements, existent- dans de multiples
villages de brousse des écoles non reconnues
où 58.000 auditeurs environ apprennent, en
même temps que le catéchisme, les premiers
éléments du français parlé. Les missions, qui
s attachent aussi à développer l'enseignement
professionnel, possèdent plusieurs écoles dans
esquelles sont tormés des artisans de toute
sortes : menuisiers, forgerons, tailleurs, impri-
meurs, agriculteurs.
En même temps qu'elle développait l'ensei-
gnement. l' administration française !e préoc-
cupait de faire pénétrer partout l'assistance mé-
dicale pour soustraire la population aux maux
nombreux et divers qui l' accablaient.
C'est ainsi qu'elle emploie 29 médecins. 15
agents sanitaires assistés de 246 infirmiers et
infirmières indigènes, qu'elle a ouvert 14 hôpi-
taux comprenant 870 lits et 22 dispensaires.
L'activité de ces diverses formations sani-
laires se manifeste par 722.842 consultations
données à 307.124 indigènes; 25.674 person-
nes ont été hospitalisées et réunissent 241.249
journées. C'est donc un chiffre total de
332.797 malades qui ont, en 1926, bénéficié
gratuitement de l'assistance médicale du Ter-
ritoire.
A ces chiffres, il faut encore ajouter les
soins donnés par tout le personnel de la mis-
sion constituée en 1926 pour lutter contre la
maladie du sommeil.
Ce rapide expos é montre clairement les ef-
forts de la Puissance mandataire pour amélio-
rer d'une façon tangible le sort moral et physi-
que des populations placées sous sa tutelle. Les
quelques chiffres que nous citons ci-dessous ré-
sumeront d'une manière éloquente la part faite
dans les ressources locales aux œuvres d'inté.
rêt social ou économique, c'est-à-dire dans
l'intérêt direct, et immédiat des indigènes.
Le budget de 1927 engage 11.225.488 fr
de cette manière, dont par exemple :
627.763 fr. pour l' administration générale
indigène.
1.315.000 fr. de remises aux chefs.
60.000 fr. de subventions aux mutuelles
agricoles et d'élevage.
921.195 fr. pour l' instruction publique.
90.500 fr, pour l'enseignement profession-
nel.
24.400 fr, de subvention pour l'enseigne-
ment privé.
Enfin, 7.824.503 fr. qui représentent le
budget de la santé publique et de la lutte con-
tre la maladie du sommeil.
Il va sans dire que dans ces chiffres /ne
figurent pas les sommes affectés au programme
de grands travaux publics entrepris aussi dans
l'intérêt de la population locale. Nous avons
simplement voulu montrer aujourd'hui 1" œuvre
accompl ie par la France dans le domaine so-
cial, oeuvre que n'a pas manqué de reconnaî-
tre et d'apprécier la Commission des Mandah
de Genève.
«k*. ---
Une station climatiqae ai Maroc
---0-0-
Pai suite du nombre de plus en plus grand
de familles s'installant au Mar-oç, U est" inté-
ressant de savoir qu'il existe au seuil de Ra-
bat et de Meknès, une Suisse marocaine au
climat tempéré à la fois par les pressions
atmosphériques du Grand Atlas et par la
haute brise du large de l'Atlantique, un point
idéal qui permettra de respirer à larges
traits, au cours des heures accablantes d'un,
été suffocant.
Le point idéal n'est autre que le plateau
d'Oulmès, situé a 1.300 mètres d'altitude,
avec ses chênes géants aux ramures puissan-
tes, ses vastes forôts de chênes verts, ses cas.
cades, ses ruisseaux capricieux, ses jardins et
ses sources minérales,
La température qui atteint aux heures les
plus chaudes de la journée de 27 à 30°, des-
cend chaque soir entre 18 et 20°. Cette Jppi-
pérature sèche ne fatigue pas ; l'on respire
facilement, l'on dort bien et la couverture en
laine s'impose.
Nous avons donc sur ce plateau d'Oulmès
facile à atteindre une excellente station cli-
matique qu'il suffira d'aménager pour pou.
voir à peu de frais se reposer, envoyer les
colonies scolaires d'enfants et, en un mot,
supporter aisément le climat du Maroc.
BROUSSES
4p BROUTILLES
Les Etats malais ne rêvent-ils que pIaie8
et dross ?
Voici que le Siam et ils Etats malais
s'eng.irlatident depuis qu'un journal de
Singapore a insinue que le iiiam négligeait
ses obligations internationales cuncernant la
consommation du drobb.
Cependant, le Gouvernement siamois ayant
icndu plus sévère le contrôle sur cette con-
sommation, va perdre en iy.27 quelque 4 mil-
lions de ticaux.
Les journaux siamois paraiscnt donc ton
dés à é:lire :
.VOItS avouons que nous sommes irrites de
la façon dont les journaux des Détroits non*
font la leçon. La Malatsie anglaise n'a cer-
tainement aucune raison de prendre une atti-
tude de supériorité quant a la question de
l'opium. Il'après certains témoignages, le
Siam aurait une « fausse » conception de son
devoir; il est regrettable que le journal de
Singapore n'ait pas vérifie ses témoignages
avant de faire des déclarations aussi fausses.
Avant de signer un accord international, nous
avons fait certaines réserves [en 1924), et
Genève ne protesta point contre ces réserves.
Le Stam se proposant de mettre tri vigueur
un système d'enregistrement et ae restric-
tions dans un délai de trots ails n'avait pas
à modifier le régime établi. Il a continué à
débiter de l'opium à prix fixe à des fumeurs
enregistres, et à payer les détaillants avec te
dross que l'on consomme dans les fumeries.
Les détaillants ont le (iroit de vendre ce
dross à n'importe qui : mais en réalité, les
seuls acheteurs sont des fumeurs enregistrés :
ce qui met fin à toutes les protestations.
ous avons répété à différentes reprises
que nous n'aimions pas ce systèmet mais il
fut instauré avec l'approbation des pays in-
téressà, Quand les puissances reconnurent
qu'il nous était impossible de mettre en pra-
tique l'enregistrement et les restrictions, tant
que nous ne pouvions pas mettre un terme à
la contrebande j nous décidâmes d'adhérer à
l'Acte en nous réservant de vendre du dross
à des personnes pourvues d'un certificat mé-
dical déclarant qu'elles étaient intoxiquées.
Cette convention est mise en vigueur, et nous
sommes persuadés que Genève sera satisfaite.
Il n'en sera peut-être pas de même du
« Straits Times fi qui se propose de nous faire
encore la leçon en dépit du fait aue le Siarn.
loin de négliger ses tie7'oir internationaux,
en a devancé la réalisation.
Et, en somme, cette réponse aux aménités
du Straits Times est parfaitement digne,
d'une évidente bonne foi et suffisamment
calme, par bonheur. Car il ne faut pas faire
cc Kriss, Kriss » à des Malais déjà plus exci-
tés sur la question de l'opium que des fox
terriers sur une potée de rats.
Cela dit avec l'amour de la paix qui me
caractérise, je souhaite que l'on parvienne à
la suppression complète de tous les poison,
avec lesquels maint gouvernement qui, peut-
être, se croit paternel, abrutit et décime ses
sujets pour leur- conserver un père.
Que demain, mais il n'y a pas de dan-
ger l'Etat français fasse flanquer à l'eau
tous les stocks de tabac ! Certes, pendant
quelques jours, je serai bien en peine, mais
du fond du cœur je bénirai l'Etat.
Audion
Les cooveuls maçonniques
0-0
Grande Loge de France
Au cours de ses deux réunions d'hier, le
couvent do lu Urunde Loge de Frunce u
consacré presque exclusivement ses tra-
vaux aux questions intérieures, et plus
spécialement à l'orphelinut maçonnique.
A l'issue de ses débats, il a, en séance
pléniére adopté l'ordre du jour suivant :
« Le couvent de la Grande Loge de
France a nppris avec émotion que des ar-
restations ont été opérées et 112s intruc-
tions ouvertes contre les citoyens Lecoinle
A Paris, Antonelli et Farges au Maruc,
pour avoir proclamé après une récente et
double exécution, leur foi en l'innocence
des victimes, foi partagée par une grande
partie de l'opinion française.
« Une fois de plus le couvent de la
Giande Loge de France proteste avec indi-
gnation contre cette nouvelle atteinte à la
liberté individuelle. •>
Grand Orient de France
Le .ronvent, du Grand Orient a constitué
t'°ll (:ou,sl'ii do l'O^lre do la façon suivante :
.piésident Arthur Groussier, ancien député;
vjeO'-présidents Dupré et André Lebey.
Dans ses séances, le couvent du Grand
Orient de France, après avoir réglé quel-
ques questions intérieures, n longuement
discuté la question coloniale, qui est au
premier plan des préoccupations maçon-
niques et a concrète sa pensée dans la rt
solution suivante :
Le eonvent demande : 1° que soit réso-
lue, dans un sens humanitaire, la ques-
tion de la main-d'œuvre indigène ; que
celle-ci ne soit pas réduite, par un recru-
tement intensif ; que toutes mesures de
tous ordros soient prises pour assurer son
alimentation, sa santé, son bien-être et
son éducation intellectuelle, morale et so-
ciale ; 2° qu'une active propagande soit
organisée en vue de créer, en France, une
mentalité coloniale : ; que soient exécu-
tés. dans les délais les plus courts et par
ordre d'importance, d'une part l'intensi-
fication de la production. d'autre pnrt.
l'évaciiation normale et régulière des pro-
duits coloniaux de toute nature ; t° qu'une
étude approfondie soit faite des rondilions
dVohange des produits coloniaux 1'1 nié-
tropolitains, des moyens financiers et do
l'organisation bancaire i'i créer 011 -i dévo
lopper. indispensables à l'exécution dl'
travaux de foute nature précitée; r>* qu'une
oganisation économique de nature m sau-
vegarder la fois les, droits de l'F.tal, des
colonies, des colons et des indigènes, soit
.n,'isilJ.{pt) : qu'en tout cas le régime des
concessions, tel qu'il a été appliqué jus-
qu'ici, ne soit, pas continué, ainsi que le
contingentement, et, toutes pratiques ana-
logues : Go que soit étudiée l'organisaWnn>
administrative de collaboration infttgène.
puis l'émancipation complète, terme nbli-
gntoire de l'évolution Ilu). doit présider i\
notre occupation coloniale
Cilônial
Il La Bhiàne des Tropiques Il
Sous la direction artistique de Jacques Na-
tanson, MM. Henri Etiévant et Mario Nal-
pas poursuivent la réalisation de la Sirène
des Tropiques.
Les intérieurs comportant une vingtaine de
décors, au milieu desquels Joséphine Baker a
prodigué sa verve, sont terminés. On tourne
maintenant en extérieur, dans une reconsti-
tution complète d'un village nègre, avec une
figuration très nombreuse qui, comme bien
on pense, n'a. pas été très tacile à grouper.
Aux côtés de Joséphine Baker, on sait que
nous verrons l'ierre Balchetf, Georges Mel-
chior, Régina Dalthy et Régina Thomas.
Or, Joséphine Baker -s'appelle maintenant
Papitou, danseuse fantasque imaginée par
Maurice Dekobra.
Elle tournait récemment une !'dlIc dans un
décor représentant la case paternelle aux An-
tilles. Dans cette scène, Papitou est navrée.
Elle revient de chez son propriétaire qui a
pris avec elle certaines familiarités.
Ensuite, Papitou revient prêter serment.
Nous ne savons trop pourquoi M. Etitvant,
metteur en scène, fit répéter la scène plu-
sieurs fois. Joséphine Bakér prêtait mal ser-
ment.
Un premier plan. Il faut que Papitou
pleure et Joséphine Baker réclame un oignon.
C'est au tour du chien Jicki d'entrer en
scène. Hélas! le chien Jicki éprouve un fu-
rieux désir de se gratter l'oreille. On attend
que ce soit fini. On ne saurait croire comme
il est difficile d'attendre le bon plaisir d'un
chien. On perdit là une demi-heure et José-
phine Baker, les yeux pleins de larmes,
pleure bien plus qu'il ne convient. Ce n'est
pas la méchanceté de Jicki qui la fait pleu-
rer. C'est l'oignon.
« A l'ombre du Harem la
A traveis une grille finement stulptée, ou
aperçoit, étendu sur les coussins, un riche
caïd algérien qui sommeille. Une femme, une
Européenne, drapée dans un châle espagnol,
s'avance vers lui. Soudain derrière elle la
porte se referme. La jeune femme se re-
tourne, pousse un cri. elle est prisonnière.
C'est une scène de A l'ombre dit Harem
qu'interprètent Louise Lagrange et Léon Ma-
thot, metteur en scène avec M. André Lia-
bel.
A Bucarest
On vient de tourner à Bucarest une comé-
die ayant pour titre Lakmé au harem, dans
laquelle les Cathling Girls ont le type orien-
ta!, ce qui est assez pittoresque.
En Angleterre
On va reconstituer dans un studio anglais
une partie de la cité de Changhaï, pour le
film les Nouvelles aventures d'un lieutenant
de vaisseau. W. P. Kellings en est le metteur
en scène.
b .11
L'eolrèe en franchise
de nos produits coloniaax
--<>-0--
Moire concitoyen se rend de plus en plus
clairement compte qu'un empire colonial
n'est pas un luxe, mais une nécessité pour
une nation comme la France, et que toute
mesure contribuant à élever une barrière
de quelque nature qu'elle soit, entre la mé-
tropole et ses colonies, constitue un véri-
table crime de lèse-patrie. Lorsque la ma-
jorité des Français sera bien pénétrée de
cette conviction, l'étape la plus importante
sera IJeut-t-Itre franchie sur la voie qui
conduit à la restauration définitive de no-
tre puissance économuluc.
Commentant sans les dtcr, les Annales
Coloniales, selon les usages de VHotnme Li-
bre, telles sont les réflexions fort justes de
M. Louis Schwartz dans L'Homme Libre
à la suite de la constatation de l'admission
en franchise du café, du cacao et de la
vanille en provenance de nos colonies.
C'était en effet, bien regrettable de nous
voir tout à fait tributaires de l'étranger
pour des denrées dont la production est de
plus en plus assurée par nos colonies. Je
signalais l'autre jour l'excellent café Mia-
ouli du Dahomey, je puis y ajouter la va-
nille qui dans le Bas Dahomey est assu-
rée d'un succès prochain. Quant au cacuo,
les résultats remarquables obtenus ces
dernières années à la Côte d'Ivoire per-
mettent d'envisager à bref délai un ap-
provisionnement de la métropole exclusi-
vement par cette colonie.
M. (itie
les succédanés du blé on n'ait [tas ac-
cordé aux farineux coloniaux la place qui
levir revient, à son avis. Mais, si je 111'cn
souviens bien, il n'y a que le fonio, de
l'avis îles savants compétents, qui puisse
être sans danger employé comme succé-
dané du blé, le riz, le maïs étant consi-
dérés comme insuffisants, si ce n'est no-
cifs.
Une faut donc pas nous desoler, mais
nous réjouir avec M. Louis Schwartz. de
voir le marché métropolitain ouvert à nos
produits coloniaux.
Eugène Devaux
---
Le mouvement commercia
de Sénégal en 1926
Le mouvement commercial d'ensemble du
Sénégal pendant l'année 1926, s'est élevé à
1.795.944.65$trano, offrant, une ptus-vahn
'IPS. Cette plus-value se répartit ainsi
-il.072,-40 francs aux imp'\llattlln, et 2,
millions 57.4.13 francs aux exportations.
La progression du mouvement commercial
est de l'ordre de 40 Le fait qui domine
la situation économique de l'année iv-'1
la hausse générale des prix suitout pendant
le premier semestre. La hausse .1 eu pour
effet de stimuler la production dans des pro-
portions imprévisibles et pai voie de consé-
quence la consommation, de sorte qu'on cii-
registre à la fois de fortes majorations des
peix et un accroissement des quantités
La prospérité du Sénégal étant basée sur
la culture de l'arachide, et les prix payés
aux cultivateur* allant en croissant, les en.
semencements se sont développés. Avant 1914..
en payait aux indigènes en moyenne d< Tt..
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