Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 septembre 1927 08 septembre 1927
Description : 1927/09/08 (A28,N133). 1927/09/08 (A28,N133).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451127v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. Ne 133.
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JOUDI-SOIR. 8 SEPTEMBRE 1927
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Controverses sur le mandat
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f Jè waM «iittè m* tttdfociétkm peu
mjpote le fait d'exposer ici Ici diecUllÏons qui
ont eu lieu à ootre Commission des Mandats
coloniaux, à propos de la XXIV. Conférence
de l'Union Interparlementaire. Discussions cour-
toises, aerrées. précises en même temps que cor-
diales. Il serait vraiment injuste de ne pas ren.
oi hommage à la bonhomie spirituelle avec la-
quelle a présidé aux débats le très distingué
M. Hemlkeerk. ancien président du Conseil
des Pays-Bas, membre de la Chambre Haute,
comme il me déplairait de ne pas rendre à
M. le D* Schnee, ancien gouverneur de l'Afri.
que Orientale allemande, membre du Reichs-
tag, ce témoignage qu'il a examiné les problè-
mes si délicats que soulevait la question, avec
une conscience minutieuse et un souci de l'exac-
titude, qui sont des qualités dont le résultat
est d'établir une entente fondée sur la raison
et sur la bonne foi.
Nous pourrons parler ici des idées qui ont
été discutées et adoptées, quand la Commission
plénière aura désigné son rapporteur et que le
rapport aura été publié. Mais on est frappé
des controverses que fait naître le système des
mandats. On tourne et on retourne l'article 22
du Pacte de Versailles, on y trouve ce qui y
est et aussi ce qui n y est pas, on discute à
perte de vue .tt je ne dis pas qu'on ait tort ;
ttait, di ribins, les grandes lignes devaient
apparaître en toute clarté. C'est en 1918 que
le général Smuts, gouverneur général de
l'Afrique du Sud, membre du Cabinet de
guerre britannique, était chargé par son gouver-
nement d'écrire une brochure en faveur de la
Société des Nations, afin de fournir une base
aux discussions de la Conférence de Paris :
« L'Europe, écrivait-il, est en train de liqui-
der, et ta société des Nations doit être l'héri-
tière de cette gtande succession. L'utilité du
mandat est d'assurer le contrôle de l'action
civilisatrice des territoires coloniaux dans l'in-
térêt des indigènes d'abord, mais aussi dans
l'intérêt de toutes les nations, d'assurer le main-
tien de la porte ouverte et de la liberté éco-
nomique. » Vous n'avez à relire le fameux
article 22 ; vous retrouverez la même inspira-
tipoet presque les mêmes termes dans le tente
- « Irait aux colonies et territoires qui, à la
suite de la guerre, ont cessé d'être sous la
souveraineté des Elats qui les gouvernaient et
(p étaient « habités par des peuples encore
incapables de se diriger eux-mêmes dans les
conditions particulièrement difficiles du monde
IBodeme. »
« Le bien-être et le développement - cet
Ipeuples forme un principe sacré de civilisation
et- il convient d'incorporer dans le présent
itfe des garanties pour l'accomplissement de
cette mission. »
Supposez que la Socdet Nations eùt elle-
même les moyens de gérer ces colonies et ces
territoires ; elle le» administrerait elle-même,
conformément à ces principes. Privée de ces
moyens, elle en confie la gérance à des nations
civilisées dont l'expérience, les ressources, la
situation géographique, etc. paraissent te mieux
indiquées pour assumer cette charge. le mieux
Je sais bien que cela est trop simple pour
lès doctean, et que les dissertations scolasti-
ques pooMent de toutes parts autour de cette
id6e. A qui est la souveraineté ? A la Société
da NaIiona) A la Société mais aussi aux
puissances alliées et associées au profit des-
que lles dans la Partie IV du Traité de Ver-
sailles, Section I, article 119, l'Allemape a
.-cé à tous ses droits et titres sur ses pos-
atasions d" outle-mer ? D'autres opinions sont
Omises, et c'est biea ptt qmmd on abaIde l'exa-
men des droits de la puissance mandataire. Car
-- wn élève de lycée, candidat au bacca-
Utfréjpt, sait que le droit est l' alluvion du de-
- qu'à chaque devoir correspond un
pt réciproquement; mais quand on parle
Ssystème clet mandats, en s enteDd beaucoup
s vite sur l'énumération des devoirs que sur
jM < te des dmb.
Du moins, la limite de ces droits me semble-
trelle marquée avec une sûreté qui devrait dé-
sarmer les controverses, .{'écris : qui devrait,
cm les controverses ne s arrêtent pu pour si
0eu. Non., il est impossible de demander si les
territoires sous mandat IOIIt des ÎobI,
simplement grevéfs comme d'une servitude, du
droit de surveillante de la Société des Nations.
Si Ton veut faire allusion à telle ou telle ten-
tative d'une puissance mandataire peut conqué-
iir un certain nombre de droit. résultant de la
souveraineté territoriale, tout en respectant
grosso modo les limitations qu'impoee le pacte
de là Société des Nat, ce sont d'autres
question* ; ce sont des questions de fait, et il
et nécessaire de les vérifier d'abord, pour les
condamner ensuite. Mais qu'il s'agisse des man-
W A. B ou C, le même principe juridique se
trouve à la base du système : la part de l'in-
Mtrention de la puissance mandataire est de
fins en plus importante suivait que les peuples
qtt elle administre sent plus Mnétét, ou, pour
dire, sont moins aptes à s'administrer
ÉU niCuies ; mais ce qui distingue le système
Ap mandats de tous les autres systèmes colo-
niaux, c'est le contrôle supérieur de la Société
clet Nations. tNOUI avioqg la colonie, nous
= le protectorat ; le naandat est tout autre
aïoke, et nos hommes dtEtat français n'ont ja-
mais cessé de le proclamer : « L'idée de man-
dtt. est une idée entièrement neuve ; mais il
etit. certain que par la nouveauté même elle
doit nous appeler à une méthode d'adminis-
tration différente de toutes celles qui ont été
pratiouées dans le passé. Ainsi s'exprimait
M. Brunei, président du Conseil ; M. Poin-
- ne tenait pas un autre langage.
Gomment ce contrôle apmew. ed-il com-
fUris ) Comment pourrait-il être renforcé ) Com-
ment pomait-il être sollicité par les e la-ab
cua-mfaies ? Ces peina b et bien d'aallel, res-
MM* loMdèmi» encoae. rebiat de trm-
sistanoes plus ou moins obstinées. Mais le
deuxième alinéa de l'article 22 cfui s'applique
à tout l'article af6rme que la meilleure méthode
de réaliser pratiquement le principe proclamé
par la Société des Nations, c'est de confier
« la tutelle » des peuples non capables de se
diriger eux-mêmes aux nations développées, qui
doivent exercer cette tutelle en qualité de man-
dataires et au nom de la Société ». Tutelle :
le mot a fait verser des torrents d'encre. On a
écrit qu'il s'appliquerait tout au plus aux man-
dats B et C, comme à l'administration directe,
mais que, pour le mandat A (comme pour le
protectorat d ailleurs), c est le terme « cura-
telle » qui conviendrait le mieux à allie de la
liberté relative dont jouit le pupille. La tu-
telle est une fonction juridique confiée à une
personne capable et qui consiste à prendre soin
de la personne d'un incapable et à administrer
ses biens. La curatelle est autre chose : tandis
que le tuteur gère, c'est-à-dire agit au nom
du pupille et le représente, le curateur n'admi-
nistre pas et n'accomplit aucun acte par lui-
même ; il assiste le mineur dans le cas où cela
est nécessaire, mais c'est toujours le mineur qui
agit en personne. Il est difficile d'affirmer que
les habitants de certains territoires du Sud-
Ouest Atricain et certaines tl. du Pacihqu.
Austral, expressément désignés par l'article 22.
ne sont pas considérés dans le système des
mandats comme des « incapables » dont la
puissance mandataire administre les biens et
dont elle prend soin. Mais il parait plus con-
forme à 1 esprit du gacte de la Société des
Nations d'employer le mot « curatelle » que
celui de « tutelle n; ou plutôt, l'esprit du
texte tant discuté est que « la mission sacrée de
civilisation » qui doit guider la puissance man-
dataire consiste à transformer peu à peu la tu-
telle d'autant plus étroite que le peuple indi-
gène est moins civilisé, en une curatelle d'au-
tant plus libérale que les progrès du peuple
indigène deviennent plus grands et plus nom-
breux.
Et de cela il faudrait que la Société des
Nations de qui les puissances mandataires tien-
nent leur mandat fût lè juge souverain ; mais
ce serait là, si je continuais, manquer à la
promesse que je me suis faite de ne rien dévoi-
1er des délibérations de la Commission des
mandats coloniaux réunie à propos de la
XXlve Conférence de l'Union Interpulemen-
taire : j'y reviendrai en temps utile.
Mario Romatan,
Sénateur de rhérouis, ancien ministre
Vice-président de ta CommOét&n
ténatortale det CoteMe.
8.a
A la Société des Nations
an
Commission dea mandata
M. Albert von RechenberR. ancien Gou-
verneur général de l'Est africain allemand,
a été désigné par le Gouvernement allemand
comme délégué à la Commission perma-
nente des mandats.
8..
L'accord Franco - Allemand
et le Maroc
oo
En application des nouveaux accords com-
merciaux franco-allemands, en ce qui concerne
le Maroc, on annonce que le premier navire
allemand qui touchera les ports marocains de-
puis 1914 est un vapeur de la Oldenburg Unie,
dont le départ de Hambourg est prévu pour le
17 teptemLre. Cette compagnie avait continué
son trafic avec les ports espagnols du - Maroc,
mais aucun de ses navires n'avait plus touché
la zone française.
M Marcel Olivier
visite le Sud de la Grande lie
––o-o––
M. Marcel Olivier, Gouverneur général de
Madaaucu t accompagné d'un haut fonction-
naire des Travaux Publics, et désireux de s t en..
quérir lui-même des besoins du Sud de la
Grande Ile en moyens de communication, effec-
tue une tournée générale dans le Sud-Est et le
Sud-Ouest, avec, comme itinéraire, Antsirabé,
Ambositra, Fianarantsoa, Mananjary, Fara fan-
ganà, Fort-Dauphin et Tuléar.
"eh,
BROUSSES
* BROUTILLES
Soyons beaux joaeun
Il est, ma foi, assez pénible pour notre
amour-propre, l'arrêt de La Haye, bien que
nous soyons arrivés au poteau a un cheveu
du gagnant.
Ce président dont la voix compte double,
dans un aréopage de douze juges, ça ne
donne tout de même pas autant de garanties
que si ces douze étaient. treize, avec des
voix égales. Il est humain de se trompé.
Alors, pourquoi accorder à un homme la fa-
culté de se tromper doublement?
Mais nous devons nous montrer beaux
joueurs. Nous sommes certainement la na-
tion du monde qui a le plus ardent désir de
substituer au règne de la force le règne de
la justice. Nous devons donc donner l'exem-
ple d'une franche acceptation de la loi,
Muitte à essayer de l'améliorer si elle est
imparfaite ou incomplète.
1 Audion
ttt
Uu consul belge à disparu
00
Le consul de Belgique il Batavia, M.
, Kniyt, a. disparu, èl bord. du. paquebot Plan.
t.
LES POISSONS
SU CAMEROUN
#
1fo
.", -.
A
Dans un précèdent article foi
examiné la pêche sur le littoral ma-
ritime du Cameroun.
Les eaux douces de la forêt équatorïalè
ont une forte teneur en matière organique
et semblent peu favorables au développe-
ment d'une faune ichtyologique abondante.
Les gens de la forêt habitent en général
loin des rivières où pullulent les glossinis,
ils sont donc peu accoutumés à l'eau et
ignorent tout ou à peu près tout de.la pêche.
(Il n'en est pas de même pour ceux de la
Côte d'Ivoire qui sont volontiers sur le bord
des rivières et pèchent beaucoup de POIS-
sons. )
Cependant les Doualas et les Isos d'Ako-
nolinga, sur le Nyong se livrent à la pêche
avec de curieux engins qui sont autant de
pièges.
Par analogie avec les sylvestres de la
Côte d'Ivoire, ceux du Cameroun pèchent
à l'aide de poisons végétaux : ils emploient
une belle légumineuse aux fleurs violettes,
la Tepfusia Vogelii, parfois cultivée par
champs entiers pour l'intoxication 'du pois-
son : les rameaux feuillus du « momo »
sont pilis fuis mélangés avec de lu vue
(comme nous faisons fout amorcer) et c'est
un jeune garçon vterge ou n'ayant pas eu de
relations sexuelles depuis trois jours qui
répand cette tâte dans l'eau en criant :
Ekeme à qui l assistance refond en chœur :
a Hu-e P. Paralysé, le poisson se répand
à la surface 'de 1 eau et est facilement cap-
turé.
A la Côte d'Ivoire, les indigènes em-
ploient un fruit semblable à une grosse
orange. Ce procédé à l'inconvénient de
rendre l'eau de la rivière dangereuse pour
les indigènes à qui elle donne la dysenterie.
Ce mode de pêche est donc à interdire.
Sortant de la forêt vierge on arrive aux
hauts plateaux d'une altitude moyenne de
i.ooo mètres et dont les eaux douces com-
prennent surtout des ruisseaux et des petites
rivières sans importance souvent, coupées de
rapides.
Dans le district de Foumbon hérissé de
volcans éteints, on trouve des lacs de cra-
tères aux eaux limpides et d'un! profondeur
inconnue.
On y rencontre il" batraciens, un crabe,
des lopéfodes, des ostracodes, des insectes
et une éponge. De nombreuses légendes en-
veloppent Ctf lacs : souvent ce sont des
morts qui hantent ces humides demeures et
qu'il faut se garder de déranger; ailleurs,
c'est un lac, dont l'eau rend tous ceux qui
la boivent autrement que dans une tasse
d'argent.
Une falaise abrupte qui termine le pla-
teau central du Cameroun tombe sur la ré-
gion des bassins nigero-tchadiem ou sont
des SavtnlCS.
Les oiseaux aquatiques v pulluUnt : ca-
nard armé (Plectropterus gambensis), oie
d'Egypte (Chenalopex cegyptiacus) spatu-
les, hérons, aigrettes, marabouts, etc.
Le lamantin se trouve dans la Bénoué et
dans les lacs de Leré, où il est l'objet d'un
certain culte. La faune ichtyologique de la
zone soudanaise est d'une grande richesse :
un coup de senne à Kenada (sur la Renoué)
a fourni 512 beaux poissons du genre Ci-
thariaus. Les indigènes donnent aux pois-
sons des noms bizarres : le mangeur d'herbe,
le chien d'eau, le scorpion d'eau, le mouton
d'eau, la pantoufle du chef d'Ibi, et enfin
le Samatelefi ou la querelle avec l'épouse,
tant il a d'arêtes que la femme ne pou-
vant arriver à les enlever toutes est répri-
mandée par son mari.
Bénoué, Logone, le Mayo Kebi, inter-
rompu par la chute Gauthiot (du nom du
regretté secrétaire général de la Société de
Géographie commerciale de Paris), donnent
abondamment du POiSSOll, mais la pêche
n'est pas exercée partout avec la même in-
tensité.
M. Monod signale la présence à Garoua,
dans la Bénoué d'une raie d'eau douce
(Dasybatus sp) connue du Calabar (Nigeria)
et déjà signalée en 1909 par H. Marquad-
sen.
Des divers engins de pêche, M. Monod
donne dans le Bulletin Mensuel de l'Agence
Economique des Territoires Africains soùs
mandat une description détaillée.
Gros importateurs de poisson, 1.349.519
kilos en 1926 et 152.493 kilos de poisson
en conserve, le Cameroun est un débouché
formidable pour les importations de fois-
son qui viennent, hélasl pour la majorité,
de l'étranget.
Mieux exploitée, la pêche pourrait, en par-
tie, remédier à cet inconvénient. Mais il tout
constater avec M. Monod que le Cameroun
possède peu d! tribus professionnelles de
la pêche. comparables aux Besos et aux So.
monos du Niger.
Ce sont les bassins nigero-tchadicns qui
présentent le plus d'avenir au point de vue
de la pèche, mais il faut que les commu-
nications avec le Sud soient rendues plus
faciles, c'est à quoi s'emploie VAdministra-
tion du Cameroun avec une louable persé-
vérance.
Edouard Néron,
sénateur de la Haute-Loire,
'ice-préstdent de la Commission
des Douanes.
(• VIOT m LA nm
U Gouverneur Jtén" de l'Indochine vient
dé mire connaître nu ministre d<$'Qokmfe»
.qu'k la dato- on S tÉpfflhn tOPy 1* taak offl-
etel tfo lob pimium de Il fr. A
Dépêches de l'Indochine
08
Au lm»n
L'ingénieur PakJus, prisonnier des pira-
tes chinois depuis le 17 mvr& dÊèniçr, irana-
féré samedi hlAngano, lieu de sa déten-
tion, à Mong-Tseu, lut acheminé lundi sur
Yunnanfou où il devait arriver par le che-
min de fer dans la soirée, escorté par des
pirates. Mais le chef des pirates. Lichat-
song, relusa de libérer son prisonnier à
Mong-Tseu, afin de le remettre entre les
mains du chef du directoire, général Long-
Yun. (Indopacift.)
L'ingénieur Patoux est arrivé au consulat
de Yvnnan Fou le 5 septembre fatigué mais
en bonne santé.
(Par dépêche de notre correspondant)
La elportalilll de t hdecHte
–- 04>-
Les principalco exportations de l'Indochi-
ne, de 1920 à 1920, ont été les suivantes, par
ordre d'importance :
a) Le riz, 1.188.000 tonnas en 1920 et
1.597.000 tonnes en 192G (la moyenne an*
oucHe, pour les six dernières années est de
1.433.000 tonnes) ; b) la houille, 572.000 ton-
nes en 1920 et 800.000 tonnes en 1926
(moyenne annuelle, 691.000 tonnes) ; c) le
ciment, avec une moyenne annuelle de
00.500 tonnes ; d) le minerai de zinc, 41.000
tonnes en 1920, 47.500 tonnes en 19E26
(moyenne, annuelle, 38.000 tonnes) ; e) le
caoutchouc, 3.142 tonnes en 1920, 8.778 ton-
nes).
La production et l'exportation de ces pro-
duits sont en constante aumentation, no-
tamment en ce qui concerne le riz, la houille
et le caoutchouc. Les sorties de ce derniei
produit atteindront certainement, cette an-
née de 9 à 10.000 tonnes.
8.1
Le cours du riz
SAIGON, 5 SEPTEMBRE
(Cours moyens des 100 kilos, on piastres,
Mu'a perdus, le lonou du bord. sans les droits).
Kir. il" 1, 25 brisures :te.OO
Kiz n" 2, 40 brisures !J,96
niz n* 2, "iO brisures 4.14
Brisures iios 1 e* 2 7.8Z
Brisures tio 3. 7.08
Urisurpsn" i 5.93
"'Rrlru.s 4.28
tr Paddys (cours moyens des 100 kilos, en pias-
tre» sucs perdus, rendus aux usines de Cho-
lon).
t*addy Vinh-Long 6.50
faddy (io-Cong 7.00
Paddy Bac-Lieu 6.01
Paddy Uuixau 7.03
Coprah (les 100 kilos à Saigon) 18.50
TONK/N
":'s fournis par l'Association des Expor-
tateurs de céréales et graines du Tonkin) (cours
moyens de la seiuuine, lob Halphong-frunce,
en piastres, les 100 kilos, tous droits compris
sur FritnCe).
Riz Tonkin. Sons brisures incoUî
Hiz Tonkin. 15/25 0/0 brisures. 11.45
Riz Tonkin 35/45 brisures 10. IO
Brisures 11* 0 illcoté
Brisures n- 1 et 2 8.0O
Mais blanc incoté
Muts roux 5.70
Hicin 13.
SAIGON. SEPTEMBRE
(Cours moyens des 100 kilos, en piastres,
sucs perdus, le tout! du bord, suns les droits).
Hiz n" 1. 25 0/0 Brisures :. 10.90
Hiz1 11" 2. 40 0/0 Brisures U.80
Hiz not. 50 0/0 Brisures 9.14
Brisures Il o. 1 et i 7.82
ttrisurcs n* 3 7.08
ÛrisUres n° 4 5.93
tsarines , , 36
Paddys (cours moyens des 100 kilos, en l'ius-
tros, sues perdus, rendus aux usines de Cho-
ton).
Ptuidy Vlnh-Long G.47
Puddy Co-Cong. G.WJ
Paddy Bac-Lieu U.M
d dyy Baixuu 6.99
Coprnh (les 100 kilos à Saigon) 18.50
'r : '-f. d,'" Lotus
,.. lU, &Ife u
La Cour permanente de justice internatio-
nale a rendu hier à 3 heures, en séance pu-
blique, son arrêt dans l'affaire du Lotos.
L'arrêt donne raison à la thèse tisoutenait Mohamed Essad pacha, ministre
des Affaires étrangères de Turquie, au nom
du Gouvernement d'Angora.
La Cour a déclaré qu'en intentant des
poursuites pénales contre le lieutenant Des-
taons, la Turquie n'a pas agi en contradic-
tion avec les principes du droit international
qu'il lui incombe d'observer aux termes du
traité de Lausanne.
Le jugement peut se résumer ainsi :
Le droit international ne comporte aucune
règle empêchant la Turquie du moment
que les dommages c4j4tds par l'abordage so
sont produits sur un natire 4urc d'exercer
des poursuites pénales contre le fauteur, du
seul fait que ce dernier se trouvait sur un
navire franfais.
De même, la Cour ne trouve aucune règle
défendant à l'Etat dont retèvg un nafJtreo-'
se sont manifestés les effets d'un délit per-
pétré à bord d'un autre naviret de considérer
ce délit eomme commis sur son frofre ter-
ritoire et, par suite, comme justiciable de ses
tribunaux..
Ceci est vrai également en cas d'abordage.
Le vote a donné six voix à la thèse fran-
çaise que soutenait le professeur Basdevant,
et six voix à la thèse turque. Mais celle-ci
l'a emporté, en raison de la voix prépondé-
rante du président.
Les juges de la majorité étaient : MM. Hu-
ber, président (Suisse) ; Bustamante (Cuba) ;
Oda (Japon); Anzilotti (Italie), Pessoa (Bré-
sil); Feiri Daim bey (Turquie).
Les juges de la minorité MM. Loder
(Pays-Bas) ; Weiss (France) ; lord Finlay (An.
gleterre) ; Nyholn (Danemark) ; Altamira
(Espagne) ; Moore (Etats-Unis).
Après lecture de l'arrêt, les six juges de la
minorité ont fait connaître les raisons oui
les ont amenés à ne pas se rallier à l'lrtêt
de la Cour. L'opinion générale des juges
dissidents est qu'on ne saurait accepter
qu'en deftam du droit international positif,
il existe une espèce de droit des gens disant
qú'il eqK Qu'il n'y ait pas de règle défen-
dant, «V'iCTdn. pour établis., que. cette action
D est, p il 1..
les nllrcielHlls dr MMIIJ Y OUIIII
a li Mtt dl Paris
--0-0--
Le chambellan du sultan du Maroc vient
d'adresser au président du Conseil munici-
pal la lettre suivante en remerciement de
l'ouvrage qui lui a été adressé relatant son
voyage en France ?
1,1 « Sa Majesté chérifionne a bien reçu l'exem-
plaire de l'ouvrage édité par vos soins, rela-
tif nu voyage en France de Sa Majesté Mouluy
Youssef, sultan du Maroc, et il l'inauguration
de l'Institut Musulman e Puris. Ce présent ma-
gnifique que vous lui avez fait transmettre si
gracieusement a trouvé uunrès Ih, Sa Majesté
l'accueil le plus chaleureux.
« Destiné à perpétuer à travers l'histoire
le souvenir de ce voyage mémorable, ce livre
a rempli d'admiration mon auguste maître par
les douces visions qu'il évoque a chaque page,
par les descriptions charmantes des vastes ré-
gions qu'il a visitées, et tout particulièrement
par la réception enthousiaste que la belle ville
de Paris lui a réservée.
« Il rappelle aussi l'iulluguration grandiose
de l'Institut Musulman érigé uu coeur même
de la capitale de la France glorieuse, pour
permettre la pratique du culte musulman.
« Sa Majesté chérillenne me charge oujour-
d'hui de vous exprimer sa satisfaction la plus
vive et l'expression de sa profonde gratitude.
« Elle est heureuse enfin que ce présent
soit pour elle un - témoignage vivant de la sym-
pathie que vous lui rlumifcstez.
« Je vous prie d'agréer, Monsieur le Prési-
dent, l'hommage de ma haute considération.
« Signé : Ifeami Abadou. »
M. Léon Riotor, président du Conseil mu-
nicipal, a répondu aussitôt au Résident Gé-
néral p. i., pour remercier le sultan de cette
lettre :
« Monsieur le Résident. général,
« Vous avez bien voulu trunsineUre au pré-
sident du Conseil municipal de Paris, une let-
tre autographe rédigée par le chambellan de
Sa Majesté le sultan du Maroc au nom de
celle-ci.
« Il y évoque les claires visions que le Sul-
tan a rupportées de son voyage et tout parti-
culièrement les souvenirs émus de la récep-
tion enthousiaste que lu Ville de Paris lui u
réservée.
« Il exprime en outre la .satisfaction la plus
vive de Sa Majesté Chérilienne et de sa pro-
fonde gratitude.
Il J'ai l'honneur de vous prier, Monsieur le
Itésident général, de vouloir liien faire porter
a la connaissance de Sa Majesté Chérifienne
l'assurullce que les sentiments qu'elle a bien
voulu exprimer vont au cœur de la population
parisienne a laquelle je m'empresse de les com-
muniquer..
mU
La santé de Moulay Youssef
-o--
[jc sultan, qui est maintenant en parfaite
santé, présidera vendredi et samedi la fête du
Mouloud. Il recevra les caïds et les délégués
des tribus, puis il assistera à la « Heyda »
comme d'habitude, en montant à cheval.
Dignitaires marocains à Vichy
L'ancien sultan du Maroc, Moulay Hafid,
est arrivé à Vichy pour y fai re une cure.
Un certain nombre de personnalités maro-
caines sont également les hôtes de Vichy, no-
tamment Si Kadour ben Ghabrit, ministre plé-
nipotentiaire. 1.1 4
L'Aviation Coloniale
Londres-Le Cap
L'aviateur anglais Bentley, qui ae rend
dans Je sud de l'Afrique, à bord cI'un avion
léger, a atterri avant-hier à Ledba, près de
Tripoli, venant de l'tle de Madte, où il avait
fait escale après son arrêt à Nice.
Bruxelles-Congo
Le départ des officiers belges est immi*
nent et l'opinion publique tout entière ee
passionne pour La randonnée Bruxellcs-Léo-
poldville sans escale. Le rayon d'action
prévu pouvant atteindre 8.000 kilomètres,
l'avion a été aménagé pour emporter les
4.100 litres d'essence. Au sujet de a con-
sommation, celle-ci atteindrait 3.500 litres
si le parcours ne comportait que 7.000 kilo-
mètres et 2.500 seulement pour un voyage
de 5.500 kilomètres. Willy Cqpjpens, qui a
pris la part la. plus active à la préparation
du raid actuel, est parti pour le Caire où il
préparera l'étape du retour.
Le départ aura lieu demain à 4 h. 1/2 du
matin si le femps le permet.
L'Institut météorologique consulté conti-
nuellement annonce une dépression ame-
nant le mauvais temps sur la Fnanee et 8lir
la Befglquc. Néanmoins, il faîl beau sur la
Méditerranée et dans le cas aussi long que Bruxencs-Léopolville, l'es-
sentiel est évidemment d'avoir du temps fa-
vorable a.n-dessus des régions africaines.
..1 -–
Inspection des Colonies
Un congé hors cadres et sans solde a été
accordé à M. l'Inspecteur de première classe
des colonies Merly (Charles-Marie) du 17 oc-
tobre 1927 au 2 mars 1929, date à laquelle
l'intéressé sera admis sur sa demande à la
tetraite pour ancienneté de services.
1..
Les céréales de l'Afriqae Ai Nont
–)«–
L'Institut international d'Agriculture de
Rome vient de publier les résultats de la
production de trois principales céréales,
depuis 1921, de la plupart des pays du
Monde.
Pour l'Afrique du Nord (Algfrie, Tunisie,
et Protectorat français au Maroc), on enre-
gistre, en 1927, 17 millions 400.000 quintaux
de froment, 17 millions <100.000 quintaux
d'orge et 4.100.000 quintaux d'avoine.
Voici au surplus les résultats notés de-
puis 1021 dans nos trois possessions :
Productions dans les trois pays de l'Afrique
du Nord
(En millions de qùintnuxï
Années Froment Orge Avoine
- - -- -
1927 17,4 17,6 4.A
1926 14,4 12,0 1.7
IMn 17.4 18,0 t's
1924 12,5 14,5 1,7
1923 .,. 18,0 19.9 3,3
t9!:L~ 9.? 1. 1.3
mt 17,0 17.9 2A
Les dttnchts pour la
Mittiirii ce culvr.
nllrip MMjktiafiia
Le mode d'éclairage utilisé en Airique Oc*
cidentale Française varie selon les localités
et l'évolution des populations. Dans les vil.
lages éloignés des centres, l'autochtone
éclaire sa case par des procédés très rudi-
mentaires, dans les localités pourvues d'un
ou plusieurs comptoirs, l'indigène-a recours
a la bougie; dans les résidences mieux des-
servies et plus' européanisées, la bougie, à
son tour, est parfois délaissée pour la lampe
d'éclairage ; enfin, dans les centres plus fa,
vorisés pourvus de l'électricité, la lampe à
essence, pétrole ou acétylène n'en continue
pa# moins à jouer son rôle dans les différents
modes d'éclairage adoptés par la population
européenne et indigène.
En dehors de la lampe « tempête Il en fe-r-
blanc, très répandue, mais qui ne peut être-
classée dans la catégorie des articles de lam-
pisterie faisant l'objet de cette note, on
trouve en Afrique Occidentale tous les mo-
dèles d'appareils depuis la lampe à essence
à intérieur feutré, jusqu'à la lampe à incan-
descence par l'essence ou le benzol en pas-
sant par le modèle classique à pétrole à bec
plus ou moins perfectionné, et la lampe à
carbure de calcium. Il est bon d'ajouter qufl
dans chaque spécialité, il y a place beaucoup
plus pour l'article bon marché que pour l'ar-
ticle de luxe.
Pour se convaincre du développement pris
en A.O.F. au cours de ces dernières années,
par l'importation de ces articles, il suffit de
se reporter aux tableaux des statistiques
douanières. Ceux-ci accusent, en effet, pour
l'année 1923 : 67.144 k. ; pour l'année 1924 :
116.486 k., et pour l'année 1925 152.855 k.,
soit une progression moyenne annuelle de
plus de 52
Importation. - Le Sénégal, le Dahomey et
la Côte d'ivoire font une consommation à
peu près égale d'articles de lampisterie.
C'est cependant le Sénégal qui, en 1925, a
pris la tête des importations, alors qu'en
1924, il ne venait qu'au troisième rang après
avoir été devancé par les deux colonies pré-
citées. Le chiffre de ses entrées a atteint
42.773 k. ; celui du Dahomey est de 40.999 k.
et, de première en 1924, la 'Côte d'Ivoire ré-
trograde à la troisième place en 1925 avec un
tonnage de 40.840 k. 11 faut tenir compte,
toutefois, que le Sénégal et la Côte d'Ivoire
n'absorbent pas la totalité des articles dd.
douanés dans leurs ports respectifs. Un cet-
tain nombre d'appareils ne fait que transiter
sur ces territoires pour être vendu dans les
comptoirs de la Mauritanie et du Soudan
d'une part, et de la Haute-Volta d'autre
part.
La Guinée française a vu ses entrées d'ar-
ticles de lampisterie augmenter de 80 en
1925 avec 18.801 k. et le Soudan, avec 9.442
kilos, a triplé ses importations de l'année
ptécédente.
D'après les statistiques actuellement con-
nues pour 1926, les importations du Daho-
mey et de la Guinée sont en augmentation
de 31 et de 51 sur les chiffres de 1925.
Concurrence. - L'industrie française ren-
contre sur le marché de cette spécialité, en
Afrique Occidentale, une sérieuse concur-
rence dans la fabrication allemande qui @ a in-
troduit en 1925 : 97.475 k. d'articles, soit
63 des entrées totales.
La France se classe au second rang avec
un pourcentage de 28 correspondant à
43.464 k.
Le Portugal et ses colonies prennent la
troisième place avec 5.614 k.
En 1925, les importations provenant de la
Grande-Bretagne ont marqué un fléchisse.
ment sur celles de -- 1024 en n'atteignant que
2.622 k.
Les articles des Etats-Unis sont également
en régression : ils figurent aux statistiques
de 1925 pour 1.794 k. contre 3.887 k. en 1924.
Par contre, la fabrication belge qui avait
expédié en 1923, 78 k., a élevé le chiffre de
ses exportations à 177 k. en 1924 et à 683 k.
l'année suivante.
Valeur à l'entrée. - Le montant d&e dé-
clarations faites en douane pendant l'année
1925 s'est élevé, pour ces articles, à la somme
de 1.696.313 francs, répartis comme suit en-
tre les divers pays de provenance :
Kilos i rancs
France 43-364 581.236
Allemagne 97-475 979-241
Portugal. 5.014 17.806
Angleterre 2.022 2.ü21
Etats-Unis '-794 73-120
Belgique 683 0.804
Autres pays l -3"3 9.485
Total. 152.855 1.696.313
D'après ces déclarations, le prix moyen au
kilo à l'entrée dans la colonie, des articles
et accessoires en question est le suivant, par
pays d'origine :
Portugal 3,17
Autres pays 7,27
Belgique 9.90
Allemagne 10,04
Angleterre 1°.91
France - - - - *3)4o
Etats-Unis .U-", 40,75
Les prix de vente à la colonie varient se-
lon les marques, les modèles et les qualités
de fabrication. On peut les déterminer en
ajoutant au prix initial de France les frais
de transport, les droits de douane et le bé-
néfice du vendeur qui est apprécié à un pour-
centage comprenant la rémunération des in-
teimédiaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir des
offres. - La plupart des maisons importa.
ttices de la colonie sont susceptibles de re-
cevoir des offres. L'Agence Economique de
l'A. O. F., 159, boulevard Haussmann, à
Paris, tient à la disposition de> industriels
et commerçants intéressés, les listes des
principales firmes installées en A.O. F.
Méthodes commerciales. I.es articles de
lampisterie en cuivre ou en laiton destinés
à l'exportation doivent faire l'objet d'un em-
ballage robuste; ils sont exprdiés sur la co-
lonie dan, des caisses type '( Exportation.
de 50 à 6a k.
Les méthodes commerciales employées pour
la vente et l'exportation de ces articles sont
celles communes à toutcc les marchandises
expédiées dt' différents ports de la métro-
paie (Le Havre, Bardeaux, Marseille) par
ft maisons de commerce à leurs succursales.
ES "UMBRO - * CEKTiWN
JOUDI-SOIR. 8 SEPTEMBRE 1927
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Controverses sur le mandat
8'8
f Jè waM
mjpote le fait d'exposer ici Ici diecUllÏons qui
ont eu lieu à ootre Commission des Mandats
coloniaux, à propos de la XXIV. Conférence
de l'Union Interparlementaire. Discussions cour-
toises, aerrées. précises en même temps que cor-
diales. Il serait vraiment injuste de ne pas ren.
oi hommage à la bonhomie spirituelle avec la-
quelle a présidé aux débats le très distingué
M. Hemlkeerk. ancien président du Conseil
des Pays-Bas, membre de la Chambre Haute,
comme il me déplairait de ne pas rendre à
M. le D* Schnee, ancien gouverneur de l'Afri.
que Orientale allemande, membre du Reichs-
tag, ce témoignage qu'il a examiné les problè-
mes si délicats que soulevait la question, avec
une conscience minutieuse et un souci de l'exac-
titude, qui sont des qualités dont le résultat
est d'établir une entente fondée sur la raison
et sur la bonne foi.
Nous pourrons parler ici des idées qui ont
été discutées et adoptées, quand la Commission
plénière aura désigné son rapporteur et que le
rapport aura été publié. Mais on est frappé
des controverses que fait naître le système des
mandats. On tourne et on retourne l'article 22
du Pacte de Versailles, on y trouve ce qui y
est et aussi ce qui n y est pas, on discute à
perte de vue .tt je ne dis pas qu'on ait tort ;
ttait, di ribins, les grandes lignes devaient
apparaître en toute clarté. C'est en 1918 que
le général Smuts, gouverneur général de
l'Afrique du Sud, membre du Cabinet de
guerre britannique, était chargé par son gouver-
nement d'écrire une brochure en faveur de la
Société des Nations, afin de fournir une base
aux discussions de la Conférence de Paris :
« L'Europe, écrivait-il, est en train de liqui-
der, et ta société des Nations doit être l'héri-
tière de cette gtande succession. L'utilité du
mandat est d'assurer le contrôle de l'action
civilisatrice des territoires coloniaux dans l'in-
térêt des indigènes d'abord, mais aussi dans
l'intérêt de toutes les nations, d'assurer le main-
tien de la porte ouverte et de la liberté éco-
nomique. » Vous n'avez à relire le fameux
article 22 ; vous retrouverez la même inspira-
tipoet presque les mêmes termes dans le tente
- « Irait aux colonies et territoires qui, à la
suite de la guerre, ont cessé d'être sous la
souveraineté des Elats qui les gouvernaient et
(p étaient « habités par des peuples encore
incapables de se diriger eux-mêmes dans les
conditions particulièrement difficiles du monde
IBodeme. »
« Le bien-être et le développement - cet
Ipeuples forme un principe sacré de civilisation
et- il convient d'incorporer dans le présent
itfe des garanties pour l'accomplissement de
cette mission. »
Supposez que la Socdet Nations eùt elle-
même les moyens de gérer ces colonies et ces
territoires ; elle le» administrerait elle-même,
conformément à ces principes. Privée de ces
moyens, elle en confie la gérance à des nations
civilisées dont l'expérience, les ressources, la
situation géographique, etc. paraissent te mieux
indiquées pour assumer cette charge. le mieux
Je sais bien que cela est trop simple pour
lès doctean, et que les dissertations scolasti-
ques pooMent de toutes parts autour de cette
id6e. A qui est la souveraineté ? A la Société
da NaIiona) A la Société mais aussi aux
puissances alliées et associées au profit des-
que lles dans la Partie IV du Traité de Ver-
sailles, Section I, article 119, l'Allemape a
.-cé à tous ses droits et titres sur ses pos-
atasions d" outle-mer ? D'autres opinions sont
Omises, et c'est biea ptt qmmd on abaIde l'exa-
men des droits de la puissance mandataire. Car
-- wn élève de lycée, candidat au bacca-
Utfréjpt, sait que le droit est l' alluvion du de-
- qu'à chaque devoir correspond un
pt réciproquement; mais quand on parle
Ssystème clet mandats, en s enteDd beaucoup
s vite sur l'énumération des devoirs que sur
jM < te des dmb.
Du moins, la limite de ces droits me semble-
trelle marquée avec une sûreté qui devrait dé-
sarmer les controverses, .{'écris : qui devrait,
cm les controverses ne s arrêtent pu pour si
0eu. Non., il est impossible de demander si les
territoires sous mandat IOIIt des ÎobI,
simplement grevéfs comme d'une servitude, du
droit de surveillante de la Société des Nations.
Si Ton veut faire allusion à telle ou telle ten-
tative d'une puissance mandataire peut conqué-
iir un certain nombre de droit. résultant de la
souveraineté territoriale, tout en respectant
grosso modo les limitations qu'impoee le pacte
de là Société des Nat, ce sont d'autres
question* ; ce sont des questions de fait, et il
et nécessaire de les vérifier d'abord, pour les
condamner ensuite. Mais qu'il s'agisse des man-
W A. B ou C, le même principe juridique se
trouve à la base du système : la part de l'in-
Mtrention de la puissance mandataire est de
fins en plus importante suivait que les peuples
qtt elle administre sent plus Mnétét, ou, pour
dire, sont moins aptes à s'administrer
ÉU niCuies ; mais ce qui distingue le système
Ap mandats de tous les autres systèmes colo-
niaux, c'est le contrôle supérieur de la Société
clet Nations. tNOUI avioqg la colonie, nous
= le protectorat ; le naandat est tout autre
aïoke, et nos hommes dtEtat français n'ont ja-
mais cessé de le proclamer : « L'idée de man-
dtt. est une idée entièrement neuve ; mais il
etit. certain que par la nouveauté même elle
doit nous appeler à une méthode d'adminis-
tration différente de toutes celles qui ont été
pratiouées dans le passé. Ainsi s'exprimait
M. Brunei, président du Conseil ; M. Poin-
- ne tenait pas un autre langage.
Gomment ce contrôle apmew. ed-il com-
fUris ) Comment pourrait-il être renforcé ) Com-
ment pomait-il être sollicité par les e la-ab
cua-mfaies ? Ces peina b et bien d'aallel, res-
MM* loMdèmi» encoae. rebiat de trm-
sistanoes plus ou moins obstinées. Mais le
deuxième alinéa de l'article 22 cfui s'applique
à tout l'article af6rme que la meilleure méthode
de réaliser pratiquement le principe proclamé
par la Société des Nations, c'est de confier
« la tutelle » des peuples non capables de se
diriger eux-mêmes aux nations développées, qui
doivent exercer cette tutelle en qualité de man-
dataires et au nom de la Société ». Tutelle :
le mot a fait verser des torrents d'encre. On a
écrit qu'il s'appliquerait tout au plus aux man-
dats B et C, comme à l'administration directe,
mais que, pour le mandat A (comme pour le
protectorat d ailleurs), c est le terme « cura-
telle » qui conviendrait le mieux à allie de la
liberté relative dont jouit le pupille. La tu-
telle est une fonction juridique confiée à une
personne capable et qui consiste à prendre soin
de la personne d'un incapable et à administrer
ses biens. La curatelle est autre chose : tandis
que le tuteur gère, c'est-à-dire agit au nom
du pupille et le représente, le curateur n'admi-
nistre pas et n'accomplit aucun acte par lui-
même ; il assiste le mineur dans le cas où cela
est nécessaire, mais c'est toujours le mineur qui
agit en personne. Il est difficile d'affirmer que
les habitants de certains territoires du Sud-
Ouest Atricain et certaines tl. du Pacihqu.
Austral, expressément désignés par l'article 22.
ne sont pas considérés dans le système des
mandats comme des « incapables » dont la
puissance mandataire administre les biens et
dont elle prend soin. Mais il parait plus con-
forme à 1 esprit du gacte de la Société des
Nations d'employer le mot « curatelle » que
celui de « tutelle n; ou plutôt, l'esprit du
texte tant discuté est que « la mission sacrée de
civilisation » qui doit guider la puissance man-
dataire consiste à transformer peu à peu la tu-
telle d'autant plus étroite que le peuple indi-
gène est moins civilisé, en une curatelle d'au-
tant plus libérale que les progrès du peuple
indigène deviennent plus grands et plus nom-
breux.
Et de cela il faudrait que la Société des
Nations de qui les puissances mandataires tien-
nent leur mandat fût lè juge souverain ; mais
ce serait là, si je continuais, manquer à la
promesse que je me suis faite de ne rien dévoi-
1er des délibérations de la Commission des
mandats coloniaux réunie à propos de la
XXlve Conférence de l'Union Interpulemen-
taire : j'y reviendrai en temps utile.
Mario Romatan,
Sénateur de rhérouis, ancien ministre
Vice-président de ta CommOét&n
ténatortale det CoteMe.
8.a
A la Société des Nations
an
Commission dea mandata
M. Albert von RechenberR. ancien Gou-
verneur général de l'Est africain allemand,
a été désigné par le Gouvernement allemand
comme délégué à la Commission perma-
nente des mandats.
8..
L'accord Franco - Allemand
et le Maroc
oo
En application des nouveaux accords com-
merciaux franco-allemands, en ce qui concerne
le Maroc, on annonce que le premier navire
allemand qui touchera les ports marocains de-
puis 1914 est un vapeur de la Oldenburg Unie,
dont le départ de Hambourg est prévu pour le
17 teptemLre. Cette compagnie avait continué
son trafic avec les ports espagnols du - Maroc,
mais aucun de ses navires n'avait plus touché
la zone française.
M Marcel Olivier
visite le Sud de la Grande lie
––o-o––
M. Marcel Olivier, Gouverneur général de
Madaaucu t accompagné d'un haut fonction-
naire des Travaux Publics, et désireux de s t en..
quérir lui-même des besoins du Sud de la
Grande Ile en moyens de communication, effec-
tue une tournée générale dans le Sud-Est et le
Sud-Ouest, avec, comme itinéraire, Antsirabé,
Ambositra, Fianarantsoa, Mananjary, Fara fan-
ganà, Fort-Dauphin et Tuléar.
"eh,
BROUSSES
* BROUTILLES
Soyons beaux joaeun
Il est, ma foi, assez pénible pour notre
amour-propre, l'arrêt de La Haye, bien que
nous soyons arrivés au poteau a un cheveu
du gagnant.
Ce président dont la voix compte double,
dans un aréopage de douze juges, ça ne
donne tout de même pas autant de garanties
que si ces douze étaient. treize, avec des
voix égales. Il est humain de se trompé.
Alors, pourquoi accorder à un homme la fa-
culté de se tromper doublement?
Mais nous devons nous montrer beaux
joueurs. Nous sommes certainement la na-
tion du monde qui a le plus ardent désir de
substituer au règne de la force le règne de
la justice. Nous devons donc donner l'exem-
ple d'une franche acceptation de la loi,
Muitte à essayer de l'améliorer si elle est
imparfaite ou incomplète.
1 Audion
ttt
Uu consul belge à disparu
00
Le consul de Belgique il Batavia, M.
, Kniyt, a. disparu, èl bord. du. paquebot Plan.
t.
LES POISSONS
SU CAMEROUN
#
1fo
.", -.
A
Dans un précèdent article foi
examiné la pêche sur le littoral ma-
ritime du Cameroun.
Les eaux douces de la forêt équatorïalè
ont une forte teneur en matière organique
et semblent peu favorables au développe-
ment d'une faune ichtyologique abondante.
Les gens de la forêt habitent en général
loin des rivières où pullulent les glossinis,
ils sont donc peu accoutumés à l'eau et
ignorent tout ou à peu près tout de.la pêche.
(Il n'en est pas de même pour ceux de la
Côte d'Ivoire qui sont volontiers sur le bord
des rivières et pèchent beaucoup de POIS-
sons. )
Cependant les Doualas et les Isos d'Ako-
nolinga, sur le Nyong se livrent à la pêche
avec de curieux engins qui sont autant de
pièges.
Par analogie avec les sylvestres de la
Côte d'Ivoire, ceux du Cameroun pèchent
à l'aide de poisons végétaux : ils emploient
une belle légumineuse aux fleurs violettes,
la Tepfusia Vogelii, parfois cultivée par
champs entiers pour l'intoxication 'du pois-
son : les rameaux feuillus du « momo »
sont pilis fuis mélangés avec de lu vue
(comme nous faisons fout amorcer) et c'est
un jeune garçon vterge ou n'ayant pas eu de
relations sexuelles depuis trois jours qui
répand cette tâte dans l'eau en criant :
Ekeme à qui l assistance refond en chœur :
a Hu-e P. Paralysé, le poisson se répand
à la surface 'de 1 eau et est facilement cap-
turé.
A la Côte d'Ivoire, les indigènes em-
ploient un fruit semblable à une grosse
orange. Ce procédé à l'inconvénient de
rendre l'eau de la rivière dangereuse pour
les indigènes à qui elle donne la dysenterie.
Ce mode de pêche est donc à interdire.
Sortant de la forêt vierge on arrive aux
hauts plateaux d'une altitude moyenne de
i.ooo mètres et dont les eaux douces com-
prennent surtout des ruisseaux et des petites
rivières sans importance souvent, coupées de
rapides.
Dans le district de Foumbon hérissé de
volcans éteints, on trouve des lacs de cra-
tères aux eaux limpides et d'un! profondeur
inconnue.
On y rencontre il" batraciens, un crabe,
des lopéfodes, des ostracodes, des insectes
et une éponge. De nombreuses légendes en-
veloppent Ctf lacs : souvent ce sont des
morts qui hantent ces humides demeures et
qu'il faut se garder de déranger; ailleurs,
c'est un lac, dont l'eau rend tous ceux qui
la boivent autrement que dans une tasse
d'argent.
Une falaise abrupte qui termine le pla-
teau central du Cameroun tombe sur la ré-
gion des bassins nigero-tchadiem ou sont
des SavtnlCS.
Les oiseaux aquatiques v pulluUnt : ca-
nard armé (Plectropterus gambensis), oie
d'Egypte (Chenalopex cegyptiacus) spatu-
les, hérons, aigrettes, marabouts, etc.
Le lamantin se trouve dans la Bénoué et
dans les lacs de Leré, où il est l'objet d'un
certain culte. La faune ichtyologique de la
zone soudanaise est d'une grande richesse :
un coup de senne à Kenada (sur la Renoué)
a fourni 512 beaux poissons du genre Ci-
thariaus. Les indigènes donnent aux pois-
sons des noms bizarres : le mangeur d'herbe,
le chien d'eau, le scorpion d'eau, le mouton
d'eau, la pantoufle du chef d'Ibi, et enfin
le Samatelefi ou la querelle avec l'épouse,
tant il a d'arêtes que la femme ne pou-
vant arriver à les enlever toutes est répri-
mandée par son mari.
Bénoué, Logone, le Mayo Kebi, inter-
rompu par la chute Gauthiot (du nom du
regretté secrétaire général de la Société de
Géographie commerciale de Paris), donnent
abondamment du POiSSOll, mais la pêche
n'est pas exercée partout avec la même in-
tensité.
M. Monod signale la présence à Garoua,
dans la Bénoué d'une raie d'eau douce
(Dasybatus sp) connue du Calabar (Nigeria)
et déjà signalée en 1909 par H. Marquad-
sen.
Des divers engins de pêche, M. Monod
donne dans le Bulletin Mensuel de l'Agence
Economique des Territoires Africains soùs
mandat une description détaillée.
Gros importateurs de poisson, 1.349.519
kilos en 1926 et 152.493 kilos de poisson
en conserve, le Cameroun est un débouché
formidable pour les importations de fois-
son qui viennent, hélasl pour la majorité,
de l'étranget.
Mieux exploitée, la pêche pourrait, en par-
tie, remédier à cet inconvénient. Mais il tout
constater avec M. Monod que le Cameroun
possède peu d! tribus professionnelles de
la pêche. comparables aux Besos et aux So.
monos du Niger.
Ce sont les bassins nigero-tchadicns qui
présentent le plus d'avenir au point de vue
de la pèche, mais il faut que les commu-
nications avec le Sud soient rendues plus
faciles, c'est à quoi s'emploie VAdministra-
tion du Cameroun avec une louable persé-
vérance.
Edouard Néron,
sénateur de la Haute-Loire,
'ice-préstdent de la Commission
des Douanes.
(• VIOT m LA nm
U Gouverneur Jtén" de l'Indochine vient
dé mire connaître nu ministre d<$'Qokmfe»
.qu'k la dato- on S tÉpfflhn tOPy 1* taak offl-
etel tfo lob pimium de Il fr. A
Dépêches de l'Indochine
08
Au lm»n
L'ingénieur PakJus, prisonnier des pira-
tes chinois depuis le 17 mvr& dÊèniçr, irana-
féré samedi hlAngano, lieu de sa déten-
tion, à Mong-Tseu, lut acheminé lundi sur
Yunnanfou où il devait arriver par le che-
min de fer dans la soirée, escorté par des
pirates. Mais le chef des pirates. Lichat-
song, relusa de libérer son prisonnier à
Mong-Tseu, afin de le remettre entre les
mains du chef du directoire, général Long-
Yun. (Indopacift.)
L'ingénieur Patoux est arrivé au consulat
de Yvnnan Fou le 5 septembre fatigué mais
en bonne santé.
(Par dépêche de notre correspondant)
La elportalilll de t hdecHte
–- 04>-
Les principalco exportations de l'Indochi-
ne, de 1920 à 1920, ont été les suivantes, par
ordre d'importance :
a) Le riz, 1.188.000 tonnas en 1920 et
1.597.000 tonnes en 192G (la moyenne an*
oucHe, pour les six dernières années est de
1.433.000 tonnes) ; b) la houille, 572.000 ton-
nes en 1920 et 800.000 tonnes en 1926
(moyenne annuelle, 691.000 tonnes) ; c) le
ciment, avec une moyenne annuelle de
00.500 tonnes ; d) le minerai de zinc, 41.000
tonnes en 1920, 47.500 tonnes en 19E26
(moyenne, annuelle, 38.000 tonnes) ; e) le
caoutchouc, 3.142 tonnes en 1920, 8.778 ton-
La production et l'exportation de ces pro-
duits sont en constante aumentation, no-
tamment en ce qui concerne le riz, la houille
et le caoutchouc. Les sorties de ce derniei
produit atteindront certainement, cette an-
née de 9 à 10.000 tonnes.
8.1
Le cours du riz
SAIGON, 5 SEPTEMBRE
(Cours moyens des 100 kilos, on piastres,
Mu'a perdus, le lonou du bord. sans les droits).
Kir. il" 1, 25 brisures :te.OO
Kiz n" 2, 40 brisures !J,96
niz n* 2, "iO brisures 4.14
Brisures iios 1 e* 2 7.8Z
Brisures tio 3. 7.08
Urisurpsn" i 5.93
"'Rrlru.s 4.28
tr Paddys (cours moyens des 100 kilos, en pias-
tre» sucs perdus, rendus aux usines de Cho-
lon).
t*addy Vinh-Long 6.50
faddy (io-Cong 7.00
Paddy Bac-Lieu 6.01
Paddy Uuixau 7.03
Coprah (les 100 kilos à Saigon) 18.50
TONK/N
":'s fournis par l'Association des Expor-
tateurs de céréales et graines du Tonkin) (cours
moyens de la seiuuine, lob Halphong-frunce,
en piastres, les 100 kilos, tous droits compris
sur FritnCe).
Riz Tonkin. Sons brisures incoUî
Hiz Tonkin. 15/25 0/0 brisures. 11.45
Riz Tonkin 35/45 brisures 10. IO
Brisures 11* 0 illcoté
Brisures n- 1 et 2 8.0O
Mais blanc incoté
Muts roux 5.70
Hicin 13.
SAIGON. SEPTEMBRE
(Cours moyens des 100 kilos, en piastres,
sucs perdus, le tout! du bord, suns les droits).
Hiz n" 1. 25 0/0 Brisures :. 10.90
Hiz1 11" 2. 40 0/0 Brisures U.80
Hiz not. 50 0/0 Brisures 9.14
Brisures Il o. 1 et i 7.82
ttrisurcs n* 3 7.08
ÛrisUres n° 4 5.93
tsarines , , 36
Paddys (cours moyens des 100 kilos, en l'ius-
tros, sues perdus, rendus aux usines de Cho-
ton).
Ptuidy Vlnh-Long G.47
Puddy Co-Cong. G.WJ
Paddy Bac-Lieu U.M
d dyy Baixuu 6.99
Coprnh (les 100 kilos à Saigon) 18.50
'r : '-f. d,'" Lotus
,.. lU, &Ife u
La Cour permanente de justice internatio-
nale a rendu hier à 3 heures, en séance pu-
blique, son arrêt dans l'affaire du Lotos.
L'arrêt donne raison à la thèse ti
des Affaires étrangères de Turquie, au nom
du Gouvernement d'Angora.
La Cour a déclaré qu'en intentant des
poursuites pénales contre le lieutenant Des-
taons, la Turquie n'a pas agi en contradic-
tion avec les principes du droit international
qu'il lui incombe d'observer aux termes du
traité de Lausanne.
Le jugement peut se résumer ainsi :
Le droit international ne comporte aucune
règle empêchant la Turquie du moment
que les dommages c4j4tds par l'abordage so
sont produits sur un natire 4urc d'exercer
des poursuites pénales contre le fauteur, du
seul fait que ce dernier se trouvait sur un
navire franfais.
De même, la Cour ne trouve aucune règle
défendant à l'Etat dont retèvg un nafJtreo-'
se sont manifestés les effets d'un délit per-
pétré à bord d'un autre naviret de considérer
ce délit eomme commis sur son frofre ter-
ritoire et, par suite, comme justiciable de ses
tribunaux..
Ceci est vrai également en cas d'abordage.
Le vote a donné six voix à la thèse fran-
çaise que soutenait le professeur Basdevant,
et six voix à la thèse turque. Mais celle-ci
l'a emporté, en raison de la voix prépondé-
rante du président.
Les juges de la majorité étaient : MM. Hu-
ber, président (Suisse) ; Bustamante (Cuba) ;
Oda (Japon); Anzilotti (Italie), Pessoa (Bré-
sil); Feiri Daim bey (Turquie).
Les juges de la minorité MM. Loder
(Pays-Bas) ; Weiss (France) ; lord Finlay (An.
gleterre) ; Nyholn (Danemark) ; Altamira
(Espagne) ; Moore (Etats-Unis).
Après lecture de l'arrêt, les six juges de la
minorité ont fait connaître les raisons oui
les ont amenés à ne pas se rallier à l'lrtêt
de la Cour. L'opinion générale des juges
dissidents est qu'on ne saurait accepter
qu'en deftam du droit international positif,
il existe une espèce de droit des gens disant
qú'il eqK Qu'il n'y ait pas de règle défen-
dant, «V'iCTdn. pour établis., que. cette action
D est, p il 1..
les nllrcielHlls dr MMIIJ Y OUIIII
a li Mtt dl Paris
--0-0--
Le chambellan du sultan du Maroc vient
d'adresser au président du Conseil munici-
pal la lettre suivante en remerciement de
l'ouvrage qui lui a été adressé relatant son
voyage en France ?
1,1 « Sa Majesté chérifionne a bien reçu l'exem-
plaire de l'ouvrage édité par vos soins, rela-
tif nu voyage en France de Sa Majesté Mouluy
Youssef, sultan du Maroc, et il l'inauguration
de l'Institut Musulman e Puris. Ce présent ma-
gnifique que vous lui avez fait transmettre si
gracieusement a trouvé uunrès Ih, Sa Majesté
l'accueil le plus chaleureux.
« Destiné à perpétuer à travers l'histoire
le souvenir de ce voyage mémorable, ce livre
a rempli d'admiration mon auguste maître par
les douces visions qu'il évoque a chaque page,
par les descriptions charmantes des vastes ré-
gions qu'il a visitées, et tout particulièrement
par la réception enthousiaste que la belle ville
de Paris lui a réservée.
« Il rappelle aussi l'iulluguration grandiose
de l'Institut Musulman érigé uu coeur même
de la capitale de la France glorieuse, pour
permettre la pratique du culte musulman.
« Sa Majesté chérillenne me charge oujour-
d'hui de vous exprimer sa satisfaction la plus
vive et l'expression de sa profonde gratitude.
« Elle est heureuse enfin que ce présent
soit pour elle un - témoignage vivant de la sym-
pathie que vous lui rlumifcstez.
« Je vous prie d'agréer, Monsieur le Prési-
dent, l'hommage de ma haute considération.
« Signé : Ifeami Abadou. »
M. Léon Riotor, président du Conseil mu-
nicipal, a répondu aussitôt au Résident Gé-
néral p. i., pour remercier le sultan de cette
lettre :
« Monsieur le Résident. général,
« Vous avez bien voulu trunsineUre au pré-
sident du Conseil municipal de Paris, une let-
tre autographe rédigée par le chambellan de
Sa Majesté le sultan du Maroc au nom de
celle-ci.
« Il y évoque les claires visions que le Sul-
tan a rupportées de son voyage et tout parti-
culièrement les souvenirs émus de la récep-
tion enthousiaste que lu Ville de Paris lui u
réservée.
« Il exprime en outre la .satisfaction la plus
vive de Sa Majesté Chérilienne et de sa pro-
fonde gratitude.
Il J'ai l'honneur de vous prier, Monsieur le
Itésident général, de vouloir liien faire porter
a la connaissance de Sa Majesté Chérifienne
l'assurullce que les sentiments qu'elle a bien
voulu exprimer vont au cœur de la population
parisienne a laquelle je m'empresse de les com-
muniquer..
mU
La santé de Moulay Youssef
-o--
[jc sultan, qui est maintenant en parfaite
santé, présidera vendredi et samedi la fête du
Mouloud. Il recevra les caïds et les délégués
des tribus, puis il assistera à la « Heyda »
comme d'habitude, en montant à cheval.
Dignitaires marocains à Vichy
L'ancien sultan du Maroc, Moulay Hafid,
est arrivé à Vichy pour y fai re une cure.
Un certain nombre de personnalités maro-
caines sont également les hôtes de Vichy, no-
tamment Si Kadour ben Ghabrit, ministre plé-
nipotentiaire. 1.1 4
L'Aviation Coloniale
Londres-Le Cap
L'aviateur anglais Bentley, qui ae rend
dans Je sud de l'Afrique, à bord cI'un avion
léger, a atterri avant-hier à Ledba, près de
Tripoli, venant de l'tle de Madte, où il avait
fait escale après son arrêt à Nice.
Bruxelles-Congo
Le départ des officiers belges est immi*
nent et l'opinion publique tout entière ee
passionne pour La randonnée Bruxellcs-Léo-
poldville sans escale. Le rayon d'action
prévu pouvant atteindre 8.000 kilomètres,
l'avion a été aménagé pour emporter les
4.100 litres d'essence. Au sujet de a con-
sommation, celle-ci atteindrait 3.500 litres
si le parcours ne comportait que 7.000 kilo-
mètres et 2.500 seulement pour un voyage
de 5.500 kilomètres. Willy Cqpjpens, qui a
pris la part la. plus active à la préparation
du raid actuel, est parti pour le Caire où il
préparera l'étape du retour.
Le départ aura lieu demain à 4 h. 1/2 du
matin si le femps le permet.
L'Institut météorologique consulté conti-
nuellement annonce une dépression ame-
nant le mauvais temps sur la Fnanee et 8lir
la Befglquc. Néanmoins, il faîl beau sur la
Méditerranée et dans le cas
sentiel est évidemment d'avoir du temps fa-
vorable a.n-dessus des régions africaines.
..1 -–
Inspection des Colonies
Un congé hors cadres et sans solde a été
accordé à M. l'Inspecteur de première classe
des colonies Merly (Charles-Marie) du 17 oc-
tobre 1927 au 2 mars 1929, date à laquelle
l'intéressé sera admis sur sa demande à la
tetraite pour ancienneté de services.
1..
Les céréales de l'Afriqae Ai Nont
–)«–
L'Institut international d'Agriculture de
Rome vient de publier les résultats de la
production de trois principales céréales,
depuis 1921, de la plupart des pays du
Monde.
Pour l'Afrique du Nord (Algfrie, Tunisie,
et Protectorat français au Maroc), on enre-
gistre, en 1927, 17 millions 400.000 quintaux
de froment, 17 millions <100.000 quintaux
d'orge et 4.100.000 quintaux d'avoine.
Voici au surplus les résultats notés de-
puis 1021 dans nos trois possessions :
Productions dans les trois pays de l'Afrique
du Nord
(En millions de qùintnuxï
Années Froment Orge Avoine
- - -- -
1927 17,4 17,6 4.A
1926 14,4 12,0 1.7
IMn 17.4 18,0 t's
1924 12,5 14,5 1,7
1923 .,. 18,0 19.9 3,3
t9!:L~ 9.? 1. 1.3
mt 17,0 17.9 2A
Les dttnchts pour la
Mittiirii ce culvr.
nllrip MMjktiafiia
Le mode d'éclairage utilisé en Airique Oc*
cidentale Française varie selon les localités
et l'évolution des populations. Dans les vil.
lages éloignés des centres, l'autochtone
éclaire sa case par des procédés très rudi-
mentaires, dans les localités pourvues d'un
ou plusieurs comptoirs, l'indigène-a recours
a la bougie; dans les résidences mieux des-
servies et plus' européanisées, la bougie, à
son tour, est parfois délaissée pour la lampe
d'éclairage ; enfin, dans les centres plus fa,
vorisés pourvus de l'électricité, la lampe à
essence, pétrole ou acétylène n'en continue
pa# moins à jouer son rôle dans les différents
modes d'éclairage adoptés par la population
européenne et indigène.
En dehors de la lampe « tempête Il en fe-r-
blanc, très répandue, mais qui ne peut être-
classée dans la catégorie des articles de lam-
pisterie faisant l'objet de cette note, on
trouve en Afrique Occidentale tous les mo-
dèles d'appareils depuis la lampe à essence
à intérieur feutré, jusqu'à la lampe à incan-
descence par l'essence ou le benzol en pas-
sant par le modèle classique à pétrole à bec
plus ou moins perfectionné, et la lampe à
carbure de calcium. Il est bon d'ajouter qufl
dans chaque spécialité, il y a place beaucoup
plus pour l'article bon marché que pour l'ar-
ticle de luxe.
Pour se convaincre du développement pris
en A.O.F. au cours de ces dernières années,
par l'importation de ces articles, il suffit de
se reporter aux tableaux des statistiques
douanières. Ceux-ci accusent, en effet, pour
l'année 1923 : 67.144 k. ; pour l'année 1924 :
116.486 k., et pour l'année 1925 152.855 k.,
soit une progression moyenne annuelle de
plus de 52
Importation. - Le Sénégal, le Dahomey et
la Côte d'ivoire font une consommation à
peu près égale d'articles de lampisterie.
C'est cependant le Sénégal qui, en 1925, a
pris la tête des importations, alors qu'en
1924, il ne venait qu'au troisième rang après
avoir été devancé par les deux colonies pré-
citées. Le chiffre de ses entrées a atteint
42.773 k. ; celui du Dahomey est de 40.999 k.
et, de première en 1924, la 'Côte d'Ivoire ré-
trograde à la troisième place en 1925 avec un
tonnage de 40.840 k. 11 faut tenir compte,
toutefois, que le Sénégal et la Côte d'Ivoire
n'absorbent pas la totalité des articles dd.
douanés dans leurs ports respectifs. Un cet-
tain nombre d'appareils ne fait que transiter
sur ces territoires pour être vendu dans les
comptoirs de la Mauritanie et du Soudan
d'une part, et de la Haute-Volta d'autre
part.
La Guinée française a vu ses entrées d'ar-
ticles de lampisterie augmenter de 80 en
1925 avec 18.801 k. et le Soudan, avec 9.442
kilos, a triplé ses importations de l'année
ptécédente.
D'après les statistiques actuellement con-
nues pour 1926, les importations du Daho-
mey et de la Guinée sont en augmentation
de 31 et de 51 sur les chiffres de 1925.
Concurrence. - L'industrie française ren-
contre sur le marché de cette spécialité, en
Afrique Occidentale, une sérieuse concur-
rence dans la fabrication allemande qui @ a in-
troduit en 1925 : 97.475 k. d'articles, soit
63 des entrées totales.
La France se classe au second rang avec
un pourcentage de 28 correspondant à
43.464 k.
Le Portugal et ses colonies prennent la
troisième place avec 5.614 k.
En 1925, les importations provenant de la
Grande-Bretagne ont marqué un fléchisse.
ment sur celles de -- 1024 en n'atteignant que
2.622 k.
Les articles des Etats-Unis sont également
en régression : ils figurent aux statistiques
de 1925 pour 1.794 k. contre 3.887 k. en 1924.
Par contre, la fabrication belge qui avait
expédié en 1923, 78 k., a élevé le chiffre de
ses exportations à 177 k. en 1924 et à 683 k.
l'année suivante.
Valeur à l'entrée. - Le montant d&e dé-
clarations faites en douane pendant l'année
1925 s'est élevé, pour ces articles, à la somme
de 1.696.313 francs, répartis comme suit en-
tre les divers pays de provenance :
Kilos i rancs
France 43-364 581.236
Allemagne 97-475 979-241
Portugal. 5.014 17.806
Angleterre 2.022 2.ü21
Etats-Unis '-794 73-120
Belgique 683 0.804
Autres pays l -3"3 9.485
Total. 152.855 1.696.313
D'après ces déclarations, le prix moyen au
kilo à l'entrée dans la colonie, des articles
et accessoires en question est le suivant, par
pays d'origine :
Portugal 3,17
Autres pays 7,27
Belgique 9.90
Allemagne 10,04
Angleterre 1°.91
France - - - - *3)4o
Etats-Unis .U-", 40,75
Les prix de vente à la colonie varient se-
lon les marques, les modèles et les qualités
de fabrication. On peut les déterminer en
ajoutant au prix initial de France les frais
de transport, les droits de douane et le bé-
néfice du vendeur qui est apprécié à un pour-
centage comprenant la rémunération des in-
teimédiaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir des
offres. - La plupart des maisons importa.
ttices de la colonie sont susceptibles de re-
cevoir des offres. L'Agence Economique de
l'A. O. F., 159, boulevard Haussmann, à
Paris, tient à la disposition de> industriels
et commerçants intéressés, les listes des
principales firmes installées en A.O. F.
Méthodes commerciales. I.es articles de
lampisterie en cuivre ou en laiton destinés
à l'exportation doivent faire l'objet d'un em-
ballage robuste; ils sont exprdiés sur la co-
lonie dan, des caisses type '( Exportation.
de 50 à 6a k.
Les méthodes commerciales employées pour
la vente et l'exportation de ces articles sont
celles communes à toutcc les marchandises
expédiées dt' différents ports de la métro-
paie (Le Havre, Bardeaux, Marseille) par
ft maisons de commerce à leurs succursales.
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