Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 septembre 1927 03 septembre 1927
Description : 1927/09/03 (A28,N131). 1927/09/03 (A28,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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•ooe lee buiWMK de poète.
Un témoisnase
Un ami qui a passé prè* de trente an; de sa
vie en Extrême-Orient, mais que le hasard des
affaires avait éloigné depui, longtemps de la
Cochinchine où il n' est retourné que depuis
quelques mois, m'écrit. Je me contenterai de
retrancher de sa lettre les passages d'un carac-
tère personnel, voulant laisser à ce témoignage,
tout à tait désintéressé d' un spectateur qui sait
voir et qui peut comparer, toute sa spontanéité.
« Grands dieux, m'écrit donc cet ami, quelle
transformation a subie la Cochinchine en ces
quinze dernières années 1
C'est ici que j'ai fait mes débuts dans la
vie coloniale. il y a quelque vingt-cinq ans 1
Combien différente la Cochinchine de cette
époque et celle d' aujourd hui.
Je retrouve un pays en pleine évolution so-
ciale. qui fait reffet d'un adolescent qui
s'émancipe. un peu trop hâtivement, peut-
être. mais parce qu aussi, peut-être, il a été
tenu en laisse, trop étroitement, dans sa jeu-
-- nesse.
Pour moi, cette évolution ne m'étonne point.
J'ai toujours tenu l' Annamite pour un individu
éminemment perfectible, capable de s' assimiler
de la civilisation occidentale, tout comme son
frère le Nippon que je connais bien, comme
tu sais tout ce qu'il voudra s'assimiler.
Mais l' Annamite, plus encore que le Nippon,
n'abdiquera jamais certains de ses préjugés an-
cestraux, ne renoncera jamais à sa culture tra-
ditionnelle profonde et c'est ce sentiment ata-
vique qui vient du tréfonds de son être moral
qui fait, pour lui, comme pour beaucoup
d'orientaux, le trouble de l'heure présente.
Nous assistons, en ce moment, à une sorte
d'éclosion sociale tendant, spontanément, vers
une émancipation.
Mais qu aucune exagération voulue ou in-
consciente ne vienne défigurer ce mouvement et
le rapetisser au niveau d'un mouvement na-
tionaliste ou impérialiste, conçu à la mode oc-
cidentale.
11 n' est point question d'affranchissement au
sens où nous entendons ce mot couramment. Un
esprit nouveau se fait jour. Le sentiment con-
fus encore, mal exprimé par nos formules oc-
cidentales, se forme et grandit d'une vie anna-
mite s' affirmant pleinement, de toutes ses vir-
tualités, en collaboration confiante et loyale
avec la nation tutrice ou plus exactement avec
la culture tutrice qui aura été le ferment actif
de son émancipation morale, intellectuelle et
économique.
Un parti s est formé qui, parfaitement cons-
cient des services que les Annamites instruits
dans nos écoles sont susceptibles de nous ren-
dre et nous rendent déjà effectivement, vou-
drait qu'une part plus grande soit faite à rélite
évoluée, dans l' administration du pays.
Est-ce là un programme subversif, révolu-
tionnaire? Je n' y vois rien, pour ma part, qui
puisse permettre de qualifier ainsi ces doléances
raisonnables, logiques.
Mais du heurt de cette tendance nouvelle
contre une politique coloniale, chère à quel-
ques mauvais bergers, est né un malaise indé-
niable dont la persistance pourrait compromet-
tre notre oeuvre ici. Et pourtant une simple
politique de justice, de bonté, d'honnêteté et
aussi de fermeté, suffirait, à mon sentiment,
pour dissiper le malentendu qui sépare actuel-
lement les deux races.
L'œuvre à entreprendre est une œuvre qui
nécessite, qui implique, qui impose la colla-
boration confiante, loyale et sincère de tous ses
artisans.
Mais il faut agir sans retard, alors qu'il est
possible de s'appuyer encore sur un élément
annamite calme, pondéré, conscient de ses as-
pirations, de ses droits, très résolu à les faire
valoir mais ennemi de la violence et, surtout.
non encore dépassé, débordé pat les extré-
mistes. » , -- - » ,
- -- ,
Bien entendu, je n ai pas la naïveté de trou-
ver là des idées très originales sur un problème
très troublant. Mais il m'a semblé que ces
quelques phrases, replacées dans leur atmo-
sphère, prenaient une tonalité intéressante.
Elles n'ont pas été écrites par un « colonial de
cabinet », comme on dit dédaigneusement dans
certains milieux, ni par un administrateur sou-
cieux de plaire à ceux dont dépend, directe-
ment ou indirectement, un « avancement » tou-
jours attendu. Elles - expriment, s implement.
sans littérature comme sans arriere-pensee,
l'opinion d'un homme d'action, mêlé depuis
près de trente ans à la vie des affaires en Ex-
trême-Orient, qui a vécu tour à tour, en Co-
chinchine, au Tonkin, en Chine et au Japon.
C'est une opinion qui offre je me permets
de le croire des garanties d'objectivité que
ne présentent pas toujours celle des cc mauvais
bergers » dont parle la lettre, et qu onrencon-
tre quelquefois dans les couloirs de la Chambre
comme à l'ombre des « hévéas ».
Et ce témoignage, désintéressé, non préparé,
jeté au hasard, au milieu d'une lettre à un vieux
camarade de jeunesse, m'impressionne forte-
ment. Et quelques-unes des formules de mon
- ami tournent et retournent dans mon esprit in-
quiet.
C'est tout d'abord le « ne rapetissons pas
ce mouvement au niveau d'un mouvement natio-
naliste ou impérialiste conçu à la mode occiden-
tale. »
*
Eh oui, plus j'y réfléchis, plus je crois qu'il
existe une façon occidentale de concevoir le
nationalisme et l'impérialisme, née d'un mé-
lange confus de sentiments ataviques étroits et
artificiels car nos nations occidentales sont
Beoeraphiquement étroites et historiquement arti-
ficielles et d intérêts capitalistes, solidement
organisés pour l'explojlation'des sentiments et des
richesses. Et cet impérialisme, il est particulière-
ment vivace ardent dans l'âme des Occidentaux
qui vivent aux colonies où ils connaissent, direc-
tement et durement, le heurt d'autres races, d'au-
tres humanités. Mais cet impérialisme, ce na-
tionalisme n'est pas, ne peut pas être de même
nature que celui de ces races, différentes de
la nôtre, qui aspirent à une cultftfajpttérielle
qu'elles nous envient, tout en repoussant une
culture morale et sentimentale qu elles dédai-
gnent avec injustice comme on dédaigne ce
qu'on ignore parce que nous ne leur en
avons montré trop souvent que les plus vilains
aspects de lucre et de dll" Pour ces peu-
ples, qui ne constituent pas des « Etats », au
sens occidental du mot, l'impérialisme, le na-
tional isme ne sont que des aspirations ethniques
vagues, très compréhensives, vers une vie so-
ciale nouvelle. El nous ne comprenons rien
à ces mouvements quand nous les ramenons au
niveau de nos conceptions occidentales.
Et je pense encore à ce « malaise indénia-
ble dont la persistance pourrait compromettre
notre œuvre » et à cet appel simple, mais
émouvant précisément de toute sa simplicité :
« Mais il faut agir sans retard. »
Etienne Antonelli,
Député de ta lluulc-ùavoie, pru/es-
seur de législation coloniale et d'eco-
nomie potutque à la i aculié de Drva
de Lyon.
BROUSSES
* ttmiUÏILLES
La fessée ?
Deux de nos contrôles de la Grande llv ne
sent pas d'accord au sujet de la peine uu
louet. Ue châtiment ayant été rétabli par un
btat d'Ameruluc, le J amatave écrivait ;
Il laut uire que c'est sur Lies otuncs que cette
pendille esi exerceo ; on lie \Olt pus bien ce
4Ui-empecnerait ici de 1 exercer sur les indigè-
Hl';o, hue seiuil bien autrement eilicuce que les
peine de collège ou llu couvent que nous Ueccr-
uous U nos sujets.
UccKiement, noire humanitarisme, stupide à
1 excès, tUtt. mille luis ptus ue mal que de uien.
A quoi Y Indépendant de Madagascar ré-
plique ;
ou qui luit plus de mal encore, ce sont des
uriicles comme le votre. Comment pourrez-vous
vous plttindre dis campagnes Lolchevistes quand
'UliS irouvez Il stupidement liuinunituires » ceux
qui relusent d'employer le louet contre les ui-
kligelles ?
iM-rire de puivilles choses est d'autant plus
coupable et impardonnable que c'est donner de
lu grande majorité des colons une idée que
vous savez luusse.
Comment ! Vous uréconiseriex ¡IUU!' des hom-
mes un traitement que la loi Gruiumoiit interdit
pour les unimuux Y
Cnliii, j'entends dire que l'indigène étant un
enfant, il faut lo corriger comme tel.
Lxcu,t,-z-iijoi, illitis jiii uiht autre conception
Ue l'éducation des enfants. Je prélére en être
uilllé que redouté.
Oui, confrère, moi ausbi, encore qu'une
fessée (donnée avec la main) soit quelque-
fois un réflexe irrésistible et d'ailleurs un
traitement non dépourvu de vertus hygiéni-
ques qui ressortissent au massage. Mais un
père normal ne l'applique jamais sans être
aussitôt saisi de remords.
Par contre, beaucoup d'honnêtes gens ver-
raient d'un bon œil apparaître dans l'arse-
nal des lois la peine du fouet (et disparaître
en même temps la peine capitale). il y a,
dans les villes, des blancs ils sont m'mc
généralement blafards, en raison de leurs
travaux spéciaux et nocturnes que des ra-
tions méthodiquement progressives de coups
de lanière ramèneraient sans doute à une
plus juste conccption\de la morale vulgaire.
Mais aux colonies? Ah! là, c'est différent.
Soumettre les indigènes à cette méthode
éducative? Impossible ! Après tout, ils ne
nous ont pas demandé de les élever. Fouet-
ter les blancs et non les gens de couleur ?
Egalement impossible. Car il faut sauver la
face.
Si j'ose dire.
Audion
aloi
Femmes de cœur
-0-0--
Tout Tunis connaît Sœur Louise, qui dirige
avec un admirable dévouement le Fourneau
des Pauvres du passage Saint-Jean. On sait
moins surtout en France que cette reli-
gieuse a dans sa vie un épisode héroïque.
Sœur Louise se trouvait, en 1921, en Asie-
Mineure, à Aïdin, lors du massacre des chré-
tiens. Elle y sauva, au prix de dangers mortels,
des centaines de malheureux.
Jamais Croix de la Légion d'honneur ne fut
plus méritée que celle que lui décerna alors le
Gouvernement. Mais la meilleure récompense
de Sœur Louise, c'est sans doute la reconnais.
sance de ceux qui eurent à souffrir. de ces pé-
nibles événements.
11 y a quelques jours, les représentants de
la colonie des Smymiotes de Tunis se sont ren-
dus au Fourneau des Pauvres pour renouveler
à sa directrice l'expression de leur dévouement.
Parmi les délégués de la Colonie, se trou-
vaient, en même temps que des catholiques,
des représentants du culte orthodoxe.
11 faut saluer bien bas l'humble et héroïque
religieuse de Saint-Vincent-de-Paul, dont toute
l'existence est vouée à la plus agissante charité.
Le Sénégal possède aussi une héroïne en la
Mère Thérèse, déjà connue de nos lecteurs.
Enfin, Brazzaville compte parmi ses habi-
tantes une femme digne de toute notre vénéra-
tion en la Mère Marie, qui, née en 1859, est
arrivée à Brazzaville comme sœur de Saint-Jo-
seph de Cluiw le 14 avril 1892, après dix ans
de Sénégal. Et depuis lors, la Révérende Mère
Marie-Didier n'a cessé de se dévouer corps et
âme , pour secourir toutes les misères humaines.
Elle n'est rentrée en France que trois fois
en quarante-cinq ans, ne quittant Brazzaville
que pour installer et visiter ses religieuses dans
l'Oubangui et pour parcourir les missions du
Moyen-Congo. - -
Titulaire du Prix Montyon en 1913, elle a
reçu la Ugion d'honneur le 14 juillet dernier,
juste récompense d'une dévouée collaboratrice
de Mgr Augouard, le grand Prélat de l'A.
E. F.
L'Allemagne
et les mandats coloniaux
00
Il est probable que la question
des mandats coloniaux sera sinon
examinée dans les séances publi-
ques de la présente Assemblée de Genève,
du moins discutée dans des réunions de
comités.
Nos lecteurs savent la campagne qui a été
faite à ce sujet en Allemagne depuis neuf
ans. Des ligues ont été constituées dont
l'objet était de protester contre la spolia-
tion dont leur pays avait été victime et de
revendiquer pour lui le droit de posséder
des territoires exotiques indispensables à
son développement économique.
Des conférences, la publication de jour-
naux, de tracts avaient été les moyens habi-
tuels par lesquels les coloniaux de Germanie
avaient tenté d'agir et sur Vopinion publi-
que et sur le Gouvernement.
Mais voilà qu'un courant nouveau se ma-
nifeste et qui s'oppose au précédent.
Il trouve dans !e journal catholique la
Germania, dans le démocrate le Berliner
Tageblatt, dans le Courrier de la Bourse,
ses organes habituels.
La thèse est simple : les alliés, au traité
de Versailles, enlevèrent à VAllemagne ses
colonies et les annexèrent sous divers pré-
textes à leurs possessions. Grand bien leur
fasse. Ne perdons pas notre temps à récri-
miner et à revenir sur un passé qui ne
revivra pas quoi que nous fassions.
Examinons plutôt la question en gens
pratiques. Voyons si notre pays à intérêt
ou non à administrer ppur son compte des
colonies. Ne nous laissons pas guider par
la question de prestige, bonne tout au plus
à satisfaire des esprits puérils et vaniteux.
! '( nons nous en à la réalité et suivons ses
suggestions.
La question de prestige a perdu beaucoup
dj son intérêt depuis que VAllemagne est
admise à Genève, qu'elle occupe un siège
permanent au Conseil de la S. D. N. et
qu'elle fait partie, traitant d'égale à égale
avec les puissances qui l'ont vaincue, du
directoire qui contrôle ou est censc contrôler
la politique mondiale.
Il y a bien les matières premières, mais
les anciennes colonies allemandes n'en pos-
sédaient guère.
En revanche, les difficutés tic font que
commencer pour les états colonisateurs et
elles iront grandissant. Il leur faudra faire
le. frais d'administratilln et d'équipement
économique de pays qu'ils devront laisser
plus ou moins ouverts aux entreprises et ait
trafic internationaux. Où sera alors l'avan-
tage 1 On peut sans paradoxe se le de-
mandcr.
Dans ces conditions où réside la sagesse?
Est-ce qu'elle ne consisterait pas à se con-
tenter d'exiger un régime de liberté sans
restrictions dans les possessions d'outre-mer,
pays sous-mandat, ou c%l/il.:s l
Telle est la politique que conseillent, des
fublicistis influents tels que M. Théodore
Wolf, directeur dit Berliner Tageblatt ou
des journaux aussi puissants que la Cer-
mania.
Certes, les tenants de l'ancienne politi-
que, ceux qui revendiquent des territoires
coloniaux sont nombreux et jouissent encore
d'llfIe grande autorité auprès des Pouvoirs
publics. Et l'oit peut supposer que leur thèse
ne sera pas abandonnée tout de suite.
Mais il convient de marquer l'existence
du mouvement - contraire.
A vrai dire, la nouvelle théorie ne sera
pas adoptée par les grandes nations sans 'de
forles résistances. En y réfléchissant, les
puissances coloniales la trouveront plus dan-
gereuse que la vieille. Son application en-
traînerait des changements considérables
dans les conceptions ordinaires en cette ma-
tière. C'est pourquoi nous serions étonnés
si elle trouvait un accueil empressé auprès
des Etats intéressés.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
A la Société des Nations
-
Le successeur de M. de Jouvenel
Ainsi que nous l'avions laissé pressentir.
notre ami, M. Lucien Hubert, président de la
Commission Sénatoriale des Affaires étrangères,
vient d'être nommé membre suppléant de la
délégation française au Conseil de la Société
des Nations en remplacement de M. de Jou-
venel, démissionnaire.
Nous adressons au distingué sénateur des
Ardennes nos félicitations cordiales.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
00
MINISTERE DES FINANCES
Est promu ollicier :
M. Jules Perreau, sous-directeur de la
Banque de l'Indochine.
Sont nommés chevaliers :
M. Marchai, directeur-adjoint des finan-
ces à Habat, M. Coulondon-Rongier, sous-
directeur de la Compagnie Algérienne à
Alger.
..8
L'étégance à Brazzaville
--0-.0-
Dans son compte rendu de la fête du 14 juil-
let à Brazzaville, l'Information coloniale de
Kinshasa signale qu'à la soirée au Gouverne-
ment Général, l'abondance des jolies toilettes
a fait se demander comment on peut être si bien
habillée, si loin de Paris, et c'est tout à l'hon-
neur de la société féminine des deux côtés du
Pool.
L'INFLUENCE FRANÇAISE AU TIBESTI
-.0 .N,:'
Quand eu 1902, l'italic s'illtalla eu Tai.
pouiaine, la lion livre avait été précisée de
V^iiadaincs à '1 uuiuiu. l'our le rCSl.tù ajoutait
iretirt- distingué collaborateur, Jkl. r oui amer
dans les Annales Lolomales uu 27 aout der-
nier, il n'avait été question," comme en 1JS99,
que de zones d'inlluence.
I a situation resta ainsi jutqu après la
guerre. L11 1919, une note echangce entre
fans et Rome continuait les conventions
précédentes et réservait pour un examen pro-
chain la tronnère au suu-cst de j'ummo. Les
pays visés par cet acte sont ceux sur lesquels
ta Turquie aurait eu des droits platoniques,
c'est-à-uire le Tibesti, le Borkou et une par-
tie du Kanem et de l'Ouadai.
11 était donc très intéressant de pouvoir
picttre au point cette question tout au moins
sur le Tibesti d'après les renseignements que
vient de mu fournir un de nos amis arrivant
de ces régions.
Le Tibesti fut occupe pour la première
fois par la colonne Loeller en 1913-1914, qui
faillit échouer par suite d'un ravitaillement
niai organisé par la portion centrale de Zin-
der. Les Touuous se réfugièrent dans leurs
mohtagnes et ne nous inquiétèrent que par
quelques embuscades dont l'une coûta la vie
nu sergent Gonailloud surpris à l'abreuvoir.
Deux postes furent construits : Zouar et Bar-
daï, solides blockhaus de pierre occupes par
des garnisons suffisantes, l'eu à peu, les
Toubous s'apprivoisent, des recensements
sont entrepris. Mais peu après, à la stupé-
faction générale, le 'libesti était abandonné.
Malgré une période critique qui s'étendit
sur le Sahara, provoquée par les émissaires
senoussistes et l'argent allemand, il n'y eut
pas de menace sériedfce contre nos postes du
libesti, solides et bicn tenus par de bonnes
garnisons. Ce sont les chefs qui tlanchcnt.
Interprétant d'une façon tendancieuse un té-
légramme du commandant supétieur envisa-
geant « éventuellement Il l'évacuation des
deux postes, le chef du poste de Bardai éva-
cue et donne l'ordre écrit à son lieutenant
d'évacuer pareillement Zouar et de se re-
plier vers Faya. Une grande partie des vi-
vres, des munitions, du matériel sont aban-
donnés, /enfouis, dans les deux postes éva-
cués. Contrairement à ce qu'alfirma plus
tard le chef de poshl de Bardai, qui préten-
dait avoir fait sauter sa poudrière, on at-
tend encore la force senoussiste considéra-
ble qui descendait du nord pour assiéger les
deux postes, force à laquelle son faible effec-
tif n'aurait pas permis de résister efficace-
ment.
Depuis l'évacuation, les deux postes n ont
pas été réoccupés. La raison principale ré-
side dans la difficulté que l'on éprouverait
& les ravitailler. La colonne Loefler, par les
transports qu'elle a occasionnés et le ravi-
taillement des deux garnisons jusqu'en 1917,
ont déterminé des pertes considérables dans
le cheptel camelin de la colonie du Niger,
concurremment avec les pertes de même Ot-
dre produites par la révolte des Touareg
(siège d'Agadès par Kaousen), répression,
colonnes Mourin de pacification, etc.
Actuellement encore, on éprouve de gros-
ses diffifultés à ravitailler en mil et en
viande sur pied tt garnison de Bilma qui,
perdue à 600 kilomètres au nord du lac
Tchad, dans une oasis trop pauvre pour
nourrir même ses habitants, doit tout atten-
dre du sud. Quelle peine n'aurait-on -- pas
pour alimenter - des postes dont le plus éloi-
gné, Bardaï, est à 20 jours de Bilma dans
une région montagneuse de parcours diffi-
cile, de ressources à peu près nulles?' D'au-
tre part, l'action de ces deux garnisons fixes
sur une population essentiellement nomade
et très disséminée, serait d'une efficacité res-
tleinte.
Depuis l'évacuation jusqu'à l'année 1922,
le Tibesti resta plus ou moins abandonné à
lui-même, centre d'agitations, refuge de
razzieurs. En 1922 et 1923, le capitaine Rot-
ticr, commandant le cercle de Bilma, effec-
tue à plusieurs reprises des tournées de po-
lice dans le massif. Il dresse une carte, pu-
blie une monographie dans le Bulletin du
Comité de l'Afrique Française, il obtient la
soumission de la plupart des chefs toubbous.
En 1925 et 1926, défense est faite aux com-
mandants du cercle de bilma de se lendic
au libesti. Lu capitaine, puut a\ulf ennemi
cet oïdie en se rendant a tJaidai a la leu-
coinre de NI. brUllcau de LaWlIC, est relevé
de son comniaiidcinem par le gouvcineui
par lhlcllm \jaunel 19-jj. 1:.11 noveiiioie
192(1, le touiiuaudam kouiei, ac compagne uu
capitaine bouteil, est envoyé d :\gauc:> Cil
mission au 1 ibeati. t'aitie ue Bituut au de-
but de novembre, la mission arrive a 1* aya
cil teviier 19.Î7 sans aucun incident, aptes
avoir parcouru le itbcsu et pris contact avec
les chets.
En 1927, la situation est la suivante : le
Tibesti qui dépend Cil parue de la colonie
du Niger, en partie de celle du Tchad, est
il peu près pacilié et soumis.
Le résultat a été acquis tant par les dillé-
reutes tournées et missions enectuees, que
par la patiente politique de pacilication et
d'apprivoisement exercee lentement par les
commandants de cercle de bilma, menie
lorsqu'il leur était interdit de se reiu're au
libesti. Lu cliet loubbou, le derdé Mai Lhal-
tanu y commande sous notre contrôle. Mais
son autouté est toute nominale sur de nom-
breuses fraCtions, les 'Toubbous, turbulents
et pillards, se battent entre eux et tonnent
des rezzous vers le Borkou ou le Kauuar. Lu
octobre 19-O, un razzi a enlevé So chameaux
à des nomades du cote de (Jouiu familiaux
que la mission Rottiei-Bouteil parvint a tairc
restituer en partlc), Panlll les inconvénients
que présente la situation actuelle, il y a
lieu de signaler en premier heu que la dua-
lité de commandement (/Tchad et Alger; nuit
à la pacification complète : les chets loub-
IXJUS leconnus par le ^igei ne sont souvent
pas Il paSOlltl, grata >i auprès du Tchad ; pcn-
dant longtemps, le Tibesti a été twrrain de
chasse et de contre-rezzou des sections rnéha-
ristes de t'aya, tandis que Bilma s'ellorçail
d'apprivoiser les Toubbous par des méthodes
tout autres ; apprivoisés par Bilma, Ils
étaient razziés par Faya.
En second lieu, Bilma, trop éloigné de
Boudai, ne peut pas soutenir eiticaccmcut le
Derdé, si on ne laisse pas toute latitude au
commandant de cel¡Llc de Bilma d'aller au
Tibesti. Mal soutenu, le Derdé voit son au-
torité méconnue, les Toubbous lui refusent
le tribut qu'il doit nous verser annuelle-
ment, et l'obligent mllc à fermer les yeux
itur les rezzous qu'ils sont toujours tentés de
former vers le Tchad ou vers le Niger.
Enfin, une politique de désintéressement
eu de demi-abandon à l'égaid du Tibesti ne
peut qu'encourager les prétentions italiennes
sur les territoires au sud de Tummo, bien
que les troupes italiennes aient été, depuis
la guerre, parfaitement incapables de s'aven-
turer même jusqu'à Mourzouck.
D'autre part, si les Italiens donnaient un
j(;ur suite à teurs projets d'occuper en tota-
lité le territoire de la Tripolitaine, le Ti-
besti offrirait un refuge idéal à tous les mé-
ccntetits ou fanatiques senoussistes de leui
zone, refuge d'où il serait très difficile de
les déloger, d'abord en raison de la conti-
guration du pays, et secondement en raison
de la valeur militaire réelle des Fezzanais,
Arabes autrement gueriiers que les Toub-
bous.
Puur remédier à ces inconvénients et pro-
fiter de notre occupation de 1913-1914, il
faut, selon mon jeune ami, supprimer la
dualité de commandement en attribuant le
Tibesti à la colonie du Tchad. (Faya est
plus près du cœur du massif que Bilma.) De
fréquentes tournées asseoiront notre - autorité
sur le pays. Il nous appartient de soutenir
le Derdé et d'empêcher la formation des rez-
zous, de réprimer le brigandage, les ven-
detta, les luttes de fraction à fraction,
d'exiger l'impôt. Ces tournées rendraient
inutile la réoccupation des postes de Bardai
et de Zouar vraiment trop « en l'air » et tiop
difficiles à ravitailler.
Etant donné le caractère volcanique du
Tibesti reconnu par le colonel Tilho, on a
toute chance d'y découvrir des richesses mi-
nières qui feront aussi bien notre affaire que
celles des Italiens.
Eufrène De vaux.
Les origines d'un fétiche
Tout le monde a vu ces « mains de Fathma»,
dor, d'argent ou de cuivre, que l' on trouve
dans maintes boutiques de l'Afrique du Nord
et même à Paris, sur les grands boulevards.
Ce bijou a une histoire ou tout au moins une
légende qui nous est contée par le commandant
Rocas, dans le Tell : - - - --
« Lorsque le prophète Mahomet établit la
religion de l' Islam, quatre sectes s'y rallièrent,
l'une après l' autre, et la cinquième, les lba-
dites, c'est-à-dire les Mozabites, ne s' y ral-
lièrent qu'en dernier lieu.
« C'est pour ce fait que les musulmans les
qualifient, en terme de reproche et quelque peu
de mépris, du nom de Khemissine, c'est-à-dire
ceux venus en cinquième rang (khemès, cin-
quième)
« Lorsque les Mozabites demandèrent leur
admission, Mohamet y consentit, mais ses pa-
rents, ses amis lui firent très respectueusement
observer que ces mécréants ne méritaient pas
une telle faveur.
« C'est alors que Mahomet prit la main de
sa fille Fathma, la lui fit ouvrir, et en suivant
de son doigt, les uns après les autres, chacun
des doigts de son enfant jusqu'à la paume, il
dit aux protestataires :
« Voyez comme les doigts de cette main,
chacun des groupements venus à I Islam, y com-
pris le cinquième, aboutit au même point : Al-
lah ! le Grand, le Magnanime ! Cette paume
représente le point où tous se réunissent pour
honorer le Tout-Puissant. »
- -
« Lt c est à la suite de cela que la « mailr
de Fathma » devint emblème sacré, destiné à
porer bonheur à celui qui le porte sur lui. ou
le peint sur sa porte ou sur sa maison. »
Le plus curieux est que nombre d'Israélites
de l'Afrique du Nord et pas mal d'Européens
portent ce fétiche et croient plus ou moins
consciemment à la vertu propitiatoire des cinq
doigts de la fille de Mahomet.
La cannelle en Annam
--0-0-
L'écorce du cannelier en Indochine, et plus
particulièrement en Annam. est l'objet d'une
exploitation et d'un commerce intenses qui sem-
blaient susceptibles de s'étendre si les événe-
ments de Chine n'étaient venus troubler l' acti-
vité commerciale de ce pays.
La majeure partie des écorces est fournie par
des canneliers sauvages, la culture du cannelier
n'étant qu'exceptionnelle. En réalité, c'est
maintenant la culture qui, de beaucoup, livre
au marché les quantités d'écorces les plus im-
portantes ; l'écorce recueillie en forêt sur des
arbres spontanés ou sub-spontanés, n' intervient
qu'irrégulièrement et pour une part assez mi-
nime.
Les canneliers ont une aire géographique très
étendue dans la péninsule indochinoise. On en
trouve dans les hautes régions du Tonkin et
sur le versant Occidental du Laos. Mais au point
de vue économique, c'est surtout le versant
oriental de la chaîne annamitique, et plus par-
ticulièrement le Nord et le Centrc-Annam qui
offrent de l'intérêt.
Il est très difficile de dire quelle est rimpor
tance exacte des cultures de cannelle dans le
Centre-Annaim : une bonne part d' entre elles
se trouve en région moï, où il est malaisé de
circuler, et très souvent les canneliers sont
cultivés en mélange avec le théier ou d autres
arbres fruitiers. Certains cultivateurs ont plu-
sieurs centaines d'arbres, mais beaucoup d' au-
tres possèdent quelques dizaines d' arbres seule-
1 ~nt autour de leur habitation.
En 1918, dans le Quang- Nam, et pour une
région comprenant surtout les plantations anna-
mites, on estimait à plus de 400 hectares les
superficies cultivées en cannelier. Ce chiffre
était certainement très au-dossous de la réalité,
et il semble probable que le cannelier occupe
plusieurs milliers d'hectares à l'heure actuelle.
Inspection des Colonies
-0-0---
Révision des soldes
Le Président de la République u signé le
28 août 1U27 un décret portant révision des sol-
des des fonctionnaires du Corps de l'Inspection
des Colonies (Journal Officiel du 2 Septembre).
Aux termes de Ce décret, applicuble à compter
du 1" août 19^6, les tarifs 1 (A), l (B), I (L)
annexés au décret du 15 février 1927 relatifs
aux soldes d'activité, do non-activité, de dis-
!K>nibilité, des fonctionnaires du Corps de l'Ins-
pection 'les Colonius sont annulés et remplacée
par les tarifs ci-après :
TABLEAU 1 (A)
Solde de présence -- Activité
Grades Solde nette
par an
Inspecteur général de )r"' classe :
•2® échelon \n) 70.5(X) [r.
1er échelon ,..,.,.,. 63.4r«0 n
Inspecteur général de 2e classe 47 Wt »
Inspecteur de l,H cl a.-se ïl.'Jtt'» n
Inspecteur de 2" dusse 33.372 »
Inspecteur de :\ cla:s' :
Apn-s i ans de grade ou après
3'î ans de servie»! 30.450 »
Avant '» ans de irrude :W,I;o"¿ »
fa) Le ministre des Colonies arrêt»; annuel-
lement la liste des inspecteurs généraux do lr*
c'asse ayant droit à la solde de 'Z" échelon dan?
la limite de la de l'effectif, ces inspec
tours généraux étant pris dans l'ordro d'un-
cienneté.
TABLEAU 1 (B)
Solde de non-activité
titi (IC
lict'iici'-vn'nt '/-̃ roi'/is, stiiifjrcs'iiun d'emplois,
de rcntirc de ntpliidé à l'ennemi ou d'infir-
mités temporaires.
tirades .Solde nette p. an
Inspecteur général de Ir classe:
̃2' échelon J2, I rr.
lpr éehclon 2'.>.700 »
Inspecteur général de 2° dusse 22.230 »
Inspecteur de 1r" classe t'J.i!; 1t
Inspecteur de 2" clause t;>.i'>2i u
Inspceleiir de 3" classe :
Apres i n us de gr.ide ou 3^
de service Ii.2'.tt »
Avant i ans de grade 12
(tffirierx sortis de l'iietivité par retrait
ou Suspension d emploi i l)
Grades .Solde nette p.
Inspecteur général d.. lr" classe :
2e échelon :!;J, ;)0;1
l'"r échelon 22. iJ50
Iiispeet.jiir général de 2" classe 17.172
Inspecteur de lr'- classe l-l.«>;>8
Inspecteur de 2 classe I2.07S
!n.s)'e<;t''))r de 3" classe :
Apres 1 ans de grade ou 32 ans
de servie,. ",.,. 11.010
Avant l ans de grade y.720
(h Les fonctionnaires jour lesquels il »
prévu une solde progressive ont «iroit à. ce
suide d'api'es leur an> ieiineté nu moment où
m Hit .sorhs de l'activité, sans que l'aucieiun
ultérieure dans la position de tli'!\OIlbll
puisse leur ouvrir des droits à une solde
¡. HI actuili- supérieure.
TABLEAU t (C)
Solde de disponibilité
rendant tes six premiers mois
Grades Solde nette p.
Inspecteur général de 1^ classe :
2" échelon (1) 70.:>06
I"" échelon Ü;\ ,Í:IO
Inspecteur général de 2° classe "; ,,.
Apres les su- premier* mots
Inspecteur général de lr» classe :
2" échelon (l) 32.'HH
lrr échelon 20.700
Inspecteur général de 2e classe 22.230
(1) Le ministre arrête annuellement la lk
des inspecteurs généraux de lr* classe uyn
droit a la solde du 0" echelon, dans la h'm
de la moitié clc l'elfectif, ces inspecteurs géi
raux étant pris dans l'ordre d'ancienneté.
A L'OFFICIEL
---0-0---
2 septembre 1027J
Les produits de provenance tunisienne
l.xlrail du relevé des produits d'origine et 1
provenance, tunisiennes importés en France (
;'n Alunir, pendant ta deuxième, déeaitc 1
mois d'août |'J2? ;
Quantités totale-f imputées à l'arrivée. -
P^ .'eufs, 11; t< tes ; moutons, 3:»û teUs ; amande
i..»82 quintaux ; vins de raisins frais, j.228 lie
et de grignons, t'»7.a
quintaux l'ioinl» en niasse, brut, saiunon
barres ou plaques 11011 argentifères, 2t'>.'J71 <1111
taux ; 'l apis, tUul mètres carrés.
L'Aviation Coloniale
Bruxelles-Congo
11 est probable que Medaets et Verh.iegi
partiront lundi prochain de Belgique ve
5 h. 30 pour tenter leur raid sans e*ca
Mruxel les-I.éopoldville.
L'Affaire du "Lotus"
\.a Cour permanente du justice interiu
tionale tiendra le 7 septembre une audicac
publique pour prononcer son arrêt Jan
l'affaire dit Lotus entre la France et I
T urquie.
Lancement d'un paquebo
Hier matin a eu lieu A la Scyno lo lanci
ment du paquebot Kl-Biar,destiné à 1
iiglle \Ial'slllk-.\I,(l', Cl paqllebut u. PU))
dimensions lUi III. 50 hors tout, 15 metre
tic largeur d s m. '.>0 de creux sur quill
«n ponl supérieur ; son port on lourd et
de ;>.).< KM i Imiiics, sa jau^o brute de .f..ln
h iineaux lu. îiiiii'hine alternative a un
f» l ee de o.imio (,l\#v.nix : suivant les prévi
Rions le navirp réalisera aux essais de v:
tesse Ki mi'uds. Il pourra transporter 1
passagers de priorité, 8 passagers de Il
classe, IO.. passagers de classe, M) pas-
sagers de 3° classe.
4«*>
Dépêches de l'Indochine
Au Yunnan
f' inyônirur l\unu.r, dont, la libcratinn
riait impatiemment, alfemlue, rst encore
retenti, à Utlqlllln par [,// Chao Tsonq, pour
de.t raisons inexpliiiuécs.
Taux de la piastre
f.e Gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître au ministre des col on tes QU'¡\, u
data du S septembre 1027, le toux officiel do la
piastre était de 12 fr. 40
or NUMBltO : 80 CKNTIMBB
sammm soin, n siiPTE\mnr. iov7
Les Annales Coloniales
Les annonce» et réclames $me reçue* m
bureau du tournai.
DIRECTEURS I Maroel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
LI. AKHALES GOLORIALM ne publient que des arti.
clet inédits, qui sont leur propriété exclusive.
» JQUIIMIJIIOTIDIEI
Réduction & Administration 9
M, IM II Mt-IMIT
PARIS 0*0
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Un m • Mots BMtli
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Cotonln 120 0 66 » SB »
Étranger 180 » 100 » 60 »
On s'abonne uuu fraie (Une
•ooe lee buiWMK de poète.
Un témoisnase
Un ami qui a passé prè* de trente an; de sa
vie en Extrême-Orient, mais que le hasard des
affaires avait éloigné depui, longtemps de la
Cochinchine où il n' est retourné que depuis
quelques mois, m'écrit. Je me contenterai de
retrancher de sa lettre les passages d'un carac-
tère personnel, voulant laisser à ce témoignage,
tout à tait désintéressé d' un spectateur qui sait
voir et qui peut comparer, toute sa spontanéité.
« Grands dieux, m'écrit donc cet ami, quelle
transformation a subie la Cochinchine en ces
quinze dernières années 1
C'est ici que j'ai fait mes débuts dans la
vie coloniale. il y a quelque vingt-cinq ans 1
Combien différente la Cochinchine de cette
époque et celle d' aujourd hui.
Je retrouve un pays en pleine évolution so-
ciale. qui fait reffet d'un adolescent qui
s'émancipe. un peu trop hâtivement, peut-
être. mais parce qu aussi, peut-être, il a été
tenu en laisse, trop étroitement, dans sa jeu-
-- nesse.
Pour moi, cette évolution ne m'étonne point.
J'ai toujours tenu l' Annamite pour un individu
éminemment perfectible, capable de s' assimiler
de la civilisation occidentale, tout comme son
frère le Nippon que je connais bien, comme
tu sais tout ce qu'il voudra s'assimiler.
Mais l' Annamite, plus encore que le Nippon,
n'abdiquera jamais certains de ses préjugés an-
cestraux, ne renoncera jamais à sa culture tra-
ditionnelle profonde et c'est ce sentiment ata-
vique qui vient du tréfonds de son être moral
qui fait, pour lui, comme pour beaucoup
d'orientaux, le trouble de l'heure présente.
Nous assistons, en ce moment, à une sorte
d'éclosion sociale tendant, spontanément, vers
une émancipation.
Mais qu aucune exagération voulue ou in-
consciente ne vienne défigurer ce mouvement et
le rapetisser au niveau d'un mouvement na-
tionaliste ou impérialiste, conçu à la mode oc-
cidentale.
11 n' est point question d'affranchissement au
sens où nous entendons ce mot couramment. Un
esprit nouveau se fait jour. Le sentiment con-
fus encore, mal exprimé par nos formules oc-
cidentales, se forme et grandit d'une vie anna-
mite s' affirmant pleinement, de toutes ses vir-
tualités, en collaboration confiante et loyale
avec la nation tutrice ou plus exactement avec
la culture tutrice qui aura été le ferment actif
de son émancipation morale, intellectuelle et
économique.
Un parti s est formé qui, parfaitement cons-
cient des services que les Annamites instruits
dans nos écoles sont susceptibles de nous ren-
dre et nous rendent déjà effectivement, vou-
drait qu'une part plus grande soit faite à rélite
évoluée, dans l' administration du pays.
Est-ce là un programme subversif, révolu-
tionnaire? Je n' y vois rien, pour ma part, qui
puisse permettre de qualifier ainsi ces doléances
raisonnables, logiques.
Mais du heurt de cette tendance nouvelle
contre une politique coloniale, chère à quel-
ques mauvais bergers, est né un malaise indé-
niable dont la persistance pourrait compromet-
tre notre oeuvre ici. Et pourtant une simple
politique de justice, de bonté, d'honnêteté et
aussi de fermeté, suffirait, à mon sentiment,
pour dissiper le malentendu qui sépare actuel-
lement les deux races.
L'œuvre à entreprendre est une œuvre qui
nécessite, qui implique, qui impose la colla-
boration confiante, loyale et sincère de tous ses
artisans.
Mais il faut agir sans retard, alors qu'il est
possible de s'appuyer encore sur un élément
annamite calme, pondéré, conscient de ses as-
pirations, de ses droits, très résolu à les faire
valoir mais ennemi de la violence et, surtout.
non encore dépassé, débordé pat les extré-
mistes. » , -- - » ,
- -- ,
Bien entendu, je n ai pas la naïveté de trou-
ver là des idées très originales sur un problème
très troublant. Mais il m'a semblé que ces
quelques phrases, replacées dans leur atmo-
sphère, prenaient une tonalité intéressante.
Elles n'ont pas été écrites par un « colonial de
cabinet », comme on dit dédaigneusement dans
certains milieux, ni par un administrateur sou-
cieux de plaire à ceux dont dépend, directe-
ment ou indirectement, un « avancement » tou-
jours attendu. Elles - expriment, s implement.
sans littérature comme sans arriere-pensee,
l'opinion d'un homme d'action, mêlé depuis
près de trente ans à la vie des affaires en Ex-
trême-Orient, qui a vécu tour à tour, en Co-
chinchine, au Tonkin, en Chine et au Japon.
C'est une opinion qui offre je me permets
de le croire des garanties d'objectivité que
ne présentent pas toujours celle des cc mauvais
bergers » dont parle la lettre, et qu onrencon-
tre quelquefois dans les couloirs de la Chambre
comme à l'ombre des « hévéas ».
Et ce témoignage, désintéressé, non préparé,
jeté au hasard, au milieu d'une lettre à un vieux
camarade de jeunesse, m'impressionne forte-
ment. Et quelques-unes des formules de mon
- ami tournent et retournent dans mon esprit in-
quiet.
C'est tout d'abord le « ne rapetissons pas
ce mouvement au niveau d'un mouvement natio-
naliste ou impérialiste conçu à la mode occiden-
tale. »
*
Eh oui, plus j'y réfléchis, plus je crois qu'il
existe une façon occidentale de concevoir le
nationalisme et l'impérialisme, née d'un mé-
lange confus de sentiments ataviques étroits et
artificiels car nos nations occidentales sont
Beoeraphiquement étroites et historiquement arti-
ficielles et d intérêts capitalistes, solidement
organisés pour l'explojlation'des sentiments et des
richesses. Et cet impérialisme, il est particulière-
ment vivace ardent dans l'âme des Occidentaux
qui vivent aux colonies où ils connaissent, direc-
tement et durement, le heurt d'autres races, d'au-
tres humanités. Mais cet impérialisme, ce na-
tionalisme n'est pas, ne peut pas être de même
nature que celui de ces races, différentes de
la nôtre, qui aspirent à une cultftfajpttérielle
qu'elles nous envient, tout en repoussant une
culture morale et sentimentale qu elles dédai-
gnent avec injustice comme on dédaigne ce
qu'on ignore parce que nous ne leur en
avons montré trop souvent que les plus vilains
aspects de lucre et de dll" Pour ces peu-
ples, qui ne constituent pas des « Etats », au
sens occidental du mot, l'impérialisme, le na-
tional isme ne sont que des aspirations ethniques
vagues, très compréhensives, vers une vie so-
ciale nouvelle. El nous ne comprenons rien
à ces mouvements quand nous les ramenons au
niveau de nos conceptions occidentales.
Et je pense encore à ce « malaise indénia-
ble dont la persistance pourrait compromettre
notre œuvre » et à cet appel simple, mais
émouvant précisément de toute sa simplicité :
« Mais il faut agir sans retard. »
Etienne Antonelli,
Député de ta lluulc-ùavoie, pru/es-
seur de législation coloniale et d'eco-
nomie potutque à la i aculié de Drva
de Lyon.
BROUSSES
* ttmiUÏILLES
La fessée ?
Deux de nos contrôles de la Grande llv ne
sent pas d'accord au sujet de la peine uu
louet. Ue châtiment ayant été rétabli par un
btat d'Ameruluc, le J amatave écrivait ;
Il laut uire que c'est sur Lies otuncs que cette
pendille esi exerceo ; on lie \Olt pus bien ce
4Ui-empecnerait ici de 1 exercer sur les indigè-
Hl';o, hue seiuil bien autrement eilicuce que les
peine de collège ou llu couvent que nous Ueccr-
uous U nos sujets.
UccKiement, noire humanitarisme, stupide à
1 excès, tUtt. mille luis ptus ue mal que de uien.
A quoi Y Indépendant de Madagascar ré-
plique ;
ou qui luit plus de mal encore, ce sont des
uriicles comme le votre. Comment pourrez-vous
vous plttindre dis campagnes Lolchevistes quand
'UliS irouvez Il stupidement liuinunituires » ceux
qui relusent d'employer le louet contre les ui-
kligelles ?
iM-rire de puivilles choses est d'autant plus
coupable et impardonnable que c'est donner de
lu grande majorité des colons une idée que
vous savez luusse.
Comment ! Vous uréconiseriex ¡IUU!' des hom-
mes un traitement que la loi Gruiumoiit interdit
pour les unimuux Y
Cnliii, j'entends dire que l'indigène étant un
enfant, il faut lo corriger comme tel.
Lxcu,t,-z-iijoi, illitis jiii uiht autre conception
Ue l'éducation des enfants. Je prélére en être
uilllé que redouté.
Oui, confrère, moi ausbi, encore qu'une
fessée (donnée avec la main) soit quelque-
fois un réflexe irrésistible et d'ailleurs un
traitement non dépourvu de vertus hygiéni-
ques qui ressortissent au massage. Mais un
père normal ne l'applique jamais sans être
aussitôt saisi de remords.
Par contre, beaucoup d'honnêtes gens ver-
raient d'un bon œil apparaître dans l'arse-
nal des lois la peine du fouet (et disparaître
en même temps la peine capitale). il y a,
dans les villes, des blancs ils sont m'mc
généralement blafards, en raison de leurs
travaux spéciaux et nocturnes que des ra-
tions méthodiquement progressives de coups
de lanière ramèneraient sans doute à une
plus juste conccption\de la morale vulgaire.
Mais aux colonies? Ah! là, c'est différent.
Soumettre les indigènes à cette méthode
éducative? Impossible ! Après tout, ils ne
nous ont pas demandé de les élever. Fouet-
ter les blancs et non les gens de couleur ?
Egalement impossible. Car il faut sauver la
face.
Si j'ose dire.
Audion
aloi
Femmes de cœur
-0-0--
Tout Tunis connaît Sœur Louise, qui dirige
avec un admirable dévouement le Fourneau
des Pauvres du passage Saint-Jean. On sait
moins surtout en France que cette reli-
gieuse a dans sa vie un épisode héroïque.
Sœur Louise se trouvait, en 1921, en Asie-
Mineure, à Aïdin, lors du massacre des chré-
tiens. Elle y sauva, au prix de dangers mortels,
des centaines de malheureux.
Jamais Croix de la Légion d'honneur ne fut
plus méritée que celle que lui décerna alors le
Gouvernement. Mais la meilleure récompense
de Sœur Louise, c'est sans doute la reconnais.
sance de ceux qui eurent à souffrir. de ces pé-
nibles événements.
11 y a quelques jours, les représentants de
la colonie des Smymiotes de Tunis se sont ren-
dus au Fourneau des Pauvres pour renouveler
à sa directrice l'expression de leur dévouement.
Parmi les délégués de la Colonie, se trou-
vaient, en même temps que des catholiques,
des représentants du culte orthodoxe.
11 faut saluer bien bas l'humble et héroïque
religieuse de Saint-Vincent-de-Paul, dont toute
l'existence est vouée à la plus agissante charité.
Le Sénégal possède aussi une héroïne en la
Mère Thérèse, déjà connue de nos lecteurs.
Enfin, Brazzaville compte parmi ses habi-
tantes une femme digne de toute notre vénéra-
tion en la Mère Marie, qui, née en 1859, est
arrivée à Brazzaville comme sœur de Saint-Jo-
seph de Cluiw le 14 avril 1892, après dix ans
de Sénégal. Et depuis lors, la Révérende Mère
Marie-Didier n'a cessé de se dévouer corps et
âme , pour secourir toutes les misères humaines.
Elle n'est rentrée en France que trois fois
en quarante-cinq ans, ne quittant Brazzaville
que pour installer et visiter ses religieuses dans
l'Oubangui et pour parcourir les missions du
Moyen-Congo. - -
Titulaire du Prix Montyon en 1913, elle a
reçu la Ugion d'honneur le 14 juillet dernier,
juste récompense d'une dévouée collaboratrice
de Mgr Augouard, le grand Prélat de l'A.
E. F.
L'Allemagne
et les mandats coloniaux
00
Il est probable que la question
des mandats coloniaux sera sinon
examinée dans les séances publi-
ques de la présente Assemblée de Genève,
du moins discutée dans des réunions de
comités.
Nos lecteurs savent la campagne qui a été
faite à ce sujet en Allemagne depuis neuf
ans. Des ligues ont été constituées dont
l'objet était de protester contre la spolia-
tion dont leur pays avait été victime et de
revendiquer pour lui le droit de posséder
des territoires exotiques indispensables à
son développement économique.
Des conférences, la publication de jour-
naux, de tracts avaient été les moyens habi-
tuels par lesquels les coloniaux de Germanie
avaient tenté d'agir et sur Vopinion publi-
que et sur le Gouvernement.
Mais voilà qu'un courant nouveau se ma-
nifeste et qui s'oppose au précédent.
Il trouve dans !e journal catholique la
Germania, dans le démocrate le Berliner
Tageblatt, dans le Courrier de la Bourse,
ses organes habituels.
La thèse est simple : les alliés, au traité
de Versailles, enlevèrent à VAllemagne ses
colonies et les annexèrent sous divers pré-
textes à leurs possessions. Grand bien leur
fasse. Ne perdons pas notre temps à récri-
miner et à revenir sur un passé qui ne
revivra pas quoi que nous fassions.
Examinons plutôt la question en gens
pratiques. Voyons si notre pays à intérêt
ou non à administrer ppur son compte des
colonies. Ne nous laissons pas guider par
la question de prestige, bonne tout au plus
à satisfaire des esprits puérils et vaniteux.
! '( nons nous en à la réalité et suivons ses
suggestions.
La question de prestige a perdu beaucoup
dj son intérêt depuis que VAllemagne est
admise à Genève, qu'elle occupe un siège
permanent au Conseil de la S. D. N. et
qu'elle fait partie, traitant d'égale à égale
avec les puissances qui l'ont vaincue, du
directoire qui contrôle ou est censc contrôler
la politique mondiale.
Il y a bien les matières premières, mais
les anciennes colonies allemandes n'en pos-
sédaient guère.
En revanche, les difficutés tic font que
commencer pour les états colonisateurs et
elles iront grandissant. Il leur faudra faire
le. frais d'administratilln et d'équipement
économique de pays qu'ils devront laisser
plus ou moins ouverts aux entreprises et ait
trafic internationaux. Où sera alors l'avan-
tage 1 On peut sans paradoxe se le de-
mandcr.
Dans ces conditions où réside la sagesse?
Est-ce qu'elle ne consisterait pas à se con-
tenter d'exiger un régime de liberté sans
restrictions dans les possessions d'outre-mer,
pays sous-mandat, ou c%l/il.:s l
Telle est la politique que conseillent, des
fublicistis influents tels que M. Théodore
Wolf, directeur dit Berliner Tageblatt ou
des journaux aussi puissants que la Cer-
mania.
Certes, les tenants de l'ancienne politi-
que, ceux qui revendiquent des territoires
coloniaux sont nombreux et jouissent encore
d'llfIe grande autorité auprès des Pouvoirs
publics. Et l'oit peut supposer que leur thèse
ne sera pas abandonnée tout de suite.
Mais il convient de marquer l'existence
du mouvement - contraire.
A vrai dire, la nouvelle théorie ne sera
pas adoptée par les grandes nations sans 'de
forles résistances. En y réfléchissant, les
puissances coloniales la trouveront plus dan-
gereuse que la vieille. Son application en-
traînerait des changements considérables
dans les conceptions ordinaires en cette ma-
tière. C'est pourquoi nous serions étonnés
si elle trouvait un accueil empressé auprès
des Etats intéressés.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
A la Société des Nations
-
Le successeur de M. de Jouvenel
Ainsi que nous l'avions laissé pressentir.
notre ami, M. Lucien Hubert, président de la
Commission Sénatoriale des Affaires étrangères,
vient d'être nommé membre suppléant de la
délégation française au Conseil de la Société
des Nations en remplacement de M. de Jou-
venel, démissionnaire.
Nous adressons au distingué sénateur des
Ardennes nos félicitations cordiales.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
00
MINISTERE DES FINANCES
Est promu ollicier :
M. Jules Perreau, sous-directeur de la
Banque de l'Indochine.
Sont nommés chevaliers :
M. Marchai, directeur-adjoint des finan-
ces à Habat, M. Coulondon-Rongier, sous-
directeur de la Compagnie Algérienne à
Alger.
..8
L'étégance à Brazzaville
--0-.0-
Dans son compte rendu de la fête du 14 juil-
let à Brazzaville, l'Information coloniale de
Kinshasa signale qu'à la soirée au Gouverne-
ment Général, l'abondance des jolies toilettes
a fait se demander comment on peut être si bien
habillée, si loin de Paris, et c'est tout à l'hon-
neur de la société féminine des deux côtés du
Pool.
L'INFLUENCE FRANÇAISE AU TIBESTI
-.0 .N,:'
Quand eu 1902, l'italic s'illtalla eu Tai.
pouiaine, la lion livre avait été précisée de
V^iiadaincs à '1 uuiuiu. l'our le rCSl.tù ajoutait
iretirt- distingué collaborateur, Jkl. r oui amer
dans les Annales Lolomales uu 27 aout der-
nier, il n'avait été question," comme en 1JS99,
que de zones d'inlluence.
I a situation resta ainsi jutqu après la
guerre. L11 1919, une note echangce entre
fans et Rome continuait les conventions
précédentes et réservait pour un examen pro-
chain la tronnère au suu-cst de j'ummo. Les
pays visés par cet acte sont ceux sur lesquels
ta Turquie aurait eu des droits platoniques,
c'est-à-uire le Tibesti, le Borkou et une par-
tie du Kanem et de l'Ouadai.
11 était donc très intéressant de pouvoir
picttre au point cette question tout au moins
sur le Tibesti d'après les renseignements que
vient de mu fournir un de nos amis arrivant
de ces régions.
Le Tibesti fut occupe pour la première
fois par la colonne Loeller en 1913-1914, qui
faillit échouer par suite d'un ravitaillement
niai organisé par la portion centrale de Zin-
der. Les Touuous se réfugièrent dans leurs
mohtagnes et ne nous inquiétèrent que par
quelques embuscades dont l'une coûta la vie
nu sergent Gonailloud surpris à l'abreuvoir.
Deux postes furent construits : Zouar et Bar-
daï, solides blockhaus de pierre occupes par
des garnisons suffisantes, l'eu à peu, les
Toubous s'apprivoisent, des recensements
sont entrepris. Mais peu après, à la stupé-
faction générale, le 'libesti était abandonné.
Malgré une période critique qui s'étendit
sur le Sahara, provoquée par les émissaires
senoussistes et l'argent allemand, il n'y eut
pas de menace sériedfce contre nos postes du
libesti, solides et bicn tenus par de bonnes
garnisons. Ce sont les chefs qui tlanchcnt.
Interprétant d'une façon tendancieuse un té-
légramme du commandant supétieur envisa-
geant « éventuellement Il l'évacuation des
deux postes, le chef du poste de Bardai éva-
cue et donne l'ordre écrit à son lieutenant
d'évacuer pareillement Zouar et de se re-
plier vers Faya. Une grande partie des vi-
vres, des munitions, du matériel sont aban-
donnés, /enfouis, dans les deux postes éva-
cués. Contrairement à ce qu'alfirma plus
tard le chef de poshl de Bardai, qui préten-
dait avoir fait sauter sa poudrière, on at-
tend encore la force senoussiste considéra-
ble qui descendait du nord pour assiéger les
deux postes, force à laquelle son faible effec-
tif n'aurait pas permis de résister efficace-
ment.
Depuis l'évacuation, les deux postes n ont
pas été réoccupés. La raison principale ré-
side dans la difficulté que l'on éprouverait
& les ravitailler. La colonne Loefler, par les
transports qu'elle a occasionnés et le ravi-
taillement des deux garnisons jusqu'en 1917,
ont déterminé des pertes considérables dans
le cheptel camelin de la colonie du Niger,
concurremment avec les pertes de même Ot-
dre produites par la révolte des Touareg
(siège d'Agadès par Kaousen), répression,
colonnes Mourin de pacification, etc.
Actuellement encore, on éprouve de gros-
ses diffifultés à ravitailler en mil et en
viande sur pied tt garnison de Bilma qui,
perdue à 600 kilomètres au nord du lac
Tchad, dans une oasis trop pauvre pour
nourrir même ses habitants, doit tout atten-
dre du sud. Quelle peine n'aurait-on -- pas
pour alimenter - des postes dont le plus éloi-
gné, Bardaï, est à 20 jours de Bilma dans
une région montagneuse de parcours diffi-
cile, de ressources à peu près nulles?' D'au-
tre part, l'action de ces deux garnisons fixes
sur une population essentiellement nomade
et très disséminée, serait d'une efficacité res-
tleinte.
Depuis l'évacuation jusqu'à l'année 1922,
le Tibesti resta plus ou moins abandonné à
lui-même, centre d'agitations, refuge de
razzieurs. En 1922 et 1923, le capitaine Rot-
ticr, commandant le cercle de Bilma, effec-
tue à plusieurs reprises des tournées de po-
lice dans le massif. Il dresse une carte, pu-
blie une monographie dans le Bulletin du
Comité de l'Afrique Française, il obtient la
soumission de la plupart des chefs toubbous.
En 1925 et 1926, défense est faite aux com-
mandants du cercle de bilma de se lendic
au libesti. Lu capitaine, puut a\ulf ennemi
cet oïdie en se rendant a tJaidai a la leu-
coinre de NI. brUllcau de LaWlIC, est relevé
de son comniaiidcinem par le gouvcineui
par lhlcllm \jaunel 19-jj. 1:.11 noveiiioie
192(1, le touiiuaudam kouiei, ac compagne uu
capitaine bouteil, est envoyé d :\gauc:> Cil
mission au 1 ibeati. t'aitie ue Bituut au de-
but de novembre, la mission arrive a 1* aya
cil teviier 19.Î7 sans aucun incident, aptes
avoir parcouru le itbcsu et pris contact avec
les chets.
En 1927, la situation est la suivante : le
Tibesti qui dépend Cil parue de la colonie
du Niger, en partie de celle du Tchad, est
il peu près pacilié et soumis.
Le résultat a été acquis tant par les dillé-
reutes tournées et missions enectuees, que
par la patiente politique de pacilication et
d'apprivoisement exercee lentement par les
commandants de cercle de bilma, menie
lorsqu'il leur était interdit de se reiu're au
libesti. Lu cliet loubbou, le derdé Mai Lhal-
tanu y commande sous notre contrôle. Mais
son autouté est toute nominale sur de nom-
breuses fraCtions, les 'Toubbous, turbulents
et pillards, se battent entre eux et tonnent
des rezzous vers le Borkou ou le Kauuar. Lu
octobre 19-O, un razzi a enlevé So chameaux
à des nomades du cote de (Jouiu familiaux
que la mission Rottiei-Bouteil parvint a tairc
restituer en partlc), Panlll les inconvénients
que présente la situation actuelle, il y a
lieu de signaler en premier heu que la dua-
lité de commandement (/Tchad et Alger; nuit
à la pacification complète : les chets loub-
IXJUS leconnus par le ^igei ne sont souvent
pas Il paSOlltl, grata >i auprès du Tchad ; pcn-
dant longtemps, le Tibesti a été twrrain de
chasse et de contre-rezzou des sections rnéha-
ristes de t'aya, tandis que Bilma s'ellorçail
d'apprivoiser les Toubbous par des méthodes
tout autres ; apprivoisés par Bilma, Ils
étaient razziés par Faya.
En second lieu, Bilma, trop éloigné de
Boudai, ne peut pas soutenir eiticaccmcut le
Derdé, si on ne laisse pas toute latitude au
commandant de cel¡Llc de Bilma d'aller au
Tibesti. Mal soutenu, le Derdé voit son au-
torité méconnue, les Toubbous lui refusent
le tribut qu'il doit nous verser annuelle-
ment, et l'obligent mllc à fermer les yeux
itur les rezzous qu'ils sont toujours tentés de
former vers le Tchad ou vers le Niger.
Enfin, une politique de désintéressement
eu de demi-abandon à l'égaid du Tibesti ne
peut qu'encourager les prétentions italiennes
sur les territoires au sud de Tummo, bien
que les troupes italiennes aient été, depuis
la guerre, parfaitement incapables de s'aven-
turer même jusqu'à Mourzouck.
D'autre part, si les Italiens donnaient un
j(;ur suite à teurs projets d'occuper en tota-
lité le territoire de la Tripolitaine, le Ti-
besti offrirait un refuge idéal à tous les mé-
ccntetits ou fanatiques senoussistes de leui
zone, refuge d'où il serait très difficile de
les déloger, d'abord en raison de la conti-
guration du pays, et secondement en raison
de la valeur militaire réelle des Fezzanais,
Arabes autrement gueriiers que les Toub-
bous.
Puur remédier à ces inconvénients et pro-
fiter de notre occupation de 1913-1914, il
faut, selon mon jeune ami, supprimer la
dualité de commandement en attribuant le
Tibesti à la colonie du Tchad. (Faya est
plus près du cœur du massif que Bilma.) De
fréquentes tournées asseoiront notre - autorité
sur le pays. Il nous appartient de soutenir
le Derdé et d'empêcher la formation des rez-
zous, de réprimer le brigandage, les ven-
detta, les luttes de fraction à fraction,
d'exiger l'impôt. Ces tournées rendraient
inutile la réoccupation des postes de Bardai
et de Zouar vraiment trop « en l'air » et tiop
difficiles à ravitailler.
Etant donné le caractère volcanique du
Tibesti reconnu par le colonel Tilho, on a
toute chance d'y découvrir des richesses mi-
nières qui feront aussi bien notre affaire que
celles des Italiens.
Eufrène De vaux.
Les origines d'un fétiche
Tout le monde a vu ces « mains de Fathma»,
dor, d'argent ou de cuivre, que l' on trouve
dans maintes boutiques de l'Afrique du Nord
et même à Paris, sur les grands boulevards.
Ce bijou a une histoire ou tout au moins une
légende qui nous est contée par le commandant
Rocas, dans le Tell : - - - --
« Lorsque le prophète Mahomet établit la
religion de l' Islam, quatre sectes s'y rallièrent,
l'une après l' autre, et la cinquième, les lba-
dites, c'est-à-dire les Mozabites, ne s' y ral-
lièrent qu'en dernier lieu.
« C'est pour ce fait que les musulmans les
qualifient, en terme de reproche et quelque peu
de mépris, du nom de Khemissine, c'est-à-dire
ceux venus en cinquième rang (khemès, cin-
quième)
« Lorsque les Mozabites demandèrent leur
admission, Mohamet y consentit, mais ses pa-
rents, ses amis lui firent très respectueusement
observer que ces mécréants ne méritaient pas
une telle faveur.
« C'est alors que Mahomet prit la main de
sa fille Fathma, la lui fit ouvrir, et en suivant
de son doigt, les uns après les autres, chacun
des doigts de son enfant jusqu'à la paume, il
dit aux protestataires :
« Voyez comme les doigts de cette main,
chacun des groupements venus à I Islam, y com-
pris le cinquième, aboutit au même point : Al-
lah ! le Grand, le Magnanime ! Cette paume
représente le point où tous se réunissent pour
honorer le Tout-Puissant. »
- -
« Lt c est à la suite de cela que la « mailr
de Fathma » devint emblème sacré, destiné à
porer bonheur à celui qui le porte sur lui. ou
le peint sur sa porte ou sur sa maison. »
Le plus curieux est que nombre d'Israélites
de l'Afrique du Nord et pas mal d'Européens
portent ce fétiche et croient plus ou moins
consciemment à la vertu propitiatoire des cinq
doigts de la fille de Mahomet.
La cannelle en Annam
--0-0-
L'écorce du cannelier en Indochine, et plus
particulièrement en Annam. est l'objet d'une
exploitation et d'un commerce intenses qui sem-
blaient susceptibles de s'étendre si les événe-
ments de Chine n'étaient venus troubler l' acti-
vité commerciale de ce pays.
La majeure partie des écorces est fournie par
des canneliers sauvages, la culture du cannelier
n'étant qu'exceptionnelle. En réalité, c'est
maintenant la culture qui, de beaucoup, livre
au marché les quantités d'écorces les plus im-
portantes ; l'écorce recueillie en forêt sur des
arbres spontanés ou sub-spontanés, n' intervient
qu'irrégulièrement et pour une part assez mi-
nime.
Les canneliers ont une aire géographique très
étendue dans la péninsule indochinoise. On en
trouve dans les hautes régions du Tonkin et
sur le versant Occidental du Laos. Mais au point
de vue économique, c'est surtout le versant
oriental de la chaîne annamitique, et plus par-
ticulièrement le Nord et le Centrc-Annam qui
offrent de l'intérêt.
Il est très difficile de dire quelle est rimpor
tance exacte des cultures de cannelle dans le
Centre-Annaim : une bonne part d' entre elles
se trouve en région moï, où il est malaisé de
circuler, et très souvent les canneliers sont
cultivés en mélange avec le théier ou d autres
arbres fruitiers. Certains cultivateurs ont plu-
sieurs centaines d'arbres, mais beaucoup d' au-
tres possèdent quelques dizaines d' arbres seule-
1 ~nt autour de leur habitation.
En 1918, dans le Quang- Nam, et pour une
région comprenant surtout les plantations anna-
mites, on estimait à plus de 400 hectares les
superficies cultivées en cannelier. Ce chiffre
était certainement très au-dossous de la réalité,
et il semble probable que le cannelier occupe
plusieurs milliers d'hectares à l'heure actuelle.
Inspection des Colonies
-0-0---
Révision des soldes
Le Président de la République u signé le
28 août 1U27 un décret portant révision des sol-
des des fonctionnaires du Corps de l'Inspection
des Colonies (Journal Officiel du 2 Septembre).
Aux termes de Ce décret, applicuble à compter
du 1" août 19^6, les tarifs 1 (A), l (B), I (L)
annexés au décret du 15 février 1927 relatifs
aux soldes d'activité, do non-activité, de dis-
!K>nibilité, des fonctionnaires du Corps de l'Ins-
pection 'les Colonius sont annulés et remplacée
par les tarifs ci-après :
TABLEAU 1 (A)
Solde de présence -- Activité
Grades Solde nette
par an
Inspecteur général de )r"' classe :
•2® échelon \n) 70.5(X) [r.
1er échelon ,..,.,.,. 63.4r«0 n
Inspecteur général de 2e classe 47 Wt »
Inspecteur de l,H cl a.-se ïl.'Jtt'» n
Inspecteur de 2" dusse 33.372 »
Inspecteur de :\ cla:s' :
Apn-s i ans de grade ou après
3'î ans de servie»! 30.450 »
Avant '» ans de irrude :W,I;o"¿ »
fa) Le ministre des Colonies arrêt»; annuel-
lement la liste des inspecteurs généraux do lr*
c'asse ayant droit à la solde de 'Z" échelon dan?
la limite de la de l'effectif, ces inspec
tours généraux étant pris dans l'ordro d'un-
cienneté.
TABLEAU 1 (B)
Solde de non-activité
titi (IC
lict'iici'-vn'nt '/-̃ roi'/is, stiiifjrcs'iiun d'emplois,
de rcntirc de ntpliidé à l'ennemi ou d'infir-
mités temporaires.
tirades .Solde nette p. an
Inspecteur général de Ir classe:
̃2' échelon J2, I rr.
lpr éehclon 2'.>.700 »
Inspecteur général de 2° dusse 22.230 »
Inspecteur de 1r" classe t'J.i!; 1t
Inspecteur de 2" clause t;>.i'>2i u
Inspceleiir de 3" classe :
Apres i n us de gr.ide ou 3^
de service Ii.2'.tt »
Avant i ans de grade 12
(tffirierx sortis de l'iietivité par retrait
ou Suspension d emploi i l)
Grades .Solde nette p.
Inspecteur général d.. lr" classe :
2e échelon :!;J, ;)0;1
l'"r échelon 22. iJ50
Iiispeet.jiir général de 2" classe 17.172
Inspecteur de lr'- classe l-l.«>;>8
Inspecteur de 2 classe I2.07S
!n.s)'e<;t''))r de 3" classe :
Apres 1 ans de grade ou 32 ans
de servie,. ",.,. 11.010
Avant l ans de grade y.720
(h Les fonctionnaires jour lesquels il »
prévu une solde progressive ont «iroit à. ce
suide d'api'es leur an> ieiineté nu moment où
m Hit .sorhs de l'activité, sans que l'aucieiun
ultérieure dans la position de tli'!\OIlbll
puisse leur ouvrir des droits à une solde
¡. HI actuili- supérieure.
TABLEAU t (C)
Solde de disponibilité
rendant tes six premiers mois
Grades Solde nette p.
Inspecteur général de 1^ classe :
2" échelon (1) 70.:>06
I"" échelon Ü;\ ,Í:IO
Inspecteur général de 2° classe "; ,,.
Apres les su- premier* mots
Inspecteur général de lr» classe :
2" échelon (l) 32.'HH
lrr échelon 20.700
Inspecteur général de 2e classe 22.230
(1) Le ministre arrête annuellement la lk
des inspecteurs généraux de lr* classe uyn
droit a la solde du 0" echelon, dans la h'm
de la moitié clc l'elfectif, ces inspecteurs géi
raux étant pris dans l'ordre d'ancienneté.
A L'OFFICIEL
---0-0---
2 septembre 1027J
Les produits de provenance tunisienne
l.xlrail du relevé des produits d'origine et 1
provenance, tunisiennes importés en France (
;'n Alunir, pendant ta deuxième, déeaitc 1
mois d'août |'J2? ;
Quantités totale-f imputées à l'arrivée. -
P^ .'eufs, 11; t< tes ; moutons, 3:»û teUs ; amande
i..»82 quintaux ; vins de raisins frais, j.228 lie
et de grignons, t'»7.a
quintaux l'ioinl» en niasse, brut, saiunon
barres ou plaques 11011 argentifères, 2t'>.'J71 <1111
taux ; 'l apis, tUul mètres carrés.
L'Aviation Coloniale
Bruxelles-Congo
11 est probable que Medaets et Verh.iegi
partiront lundi prochain de Belgique ve
5 h. 30 pour tenter leur raid sans e*ca
Mruxel les-I.éopoldville.
L'Affaire du "Lotus"
\.a Cour permanente du justice interiu
tionale tiendra le 7 septembre une audicac
publique pour prononcer son arrêt Jan
l'affaire dit Lotus entre la France et I
T urquie.
Lancement d'un paquebo
Hier matin a eu lieu A la Scyno lo lanci
ment du paquebot Kl-Biar,destiné à 1
iiglle \Ial'slllk-.\I,(l', Cl paqllebut u. PU))
dimensions lUi III. 50 hors tout, 15 metre
tic largeur d s m. '.>0 de creux sur quill
«n ponl supérieur ; son port on lourd et
de ;>.).< KM i Imiiics, sa jau^o brute de .f..ln
h iineaux lu. îiiiii'hine alternative a un
f» l ee de o.imio (,l\#v.nix : suivant les prévi
Rions le navirp réalisera aux essais de v:
tesse Ki mi'uds. Il pourra transporter 1
passagers de priorité, 8 passagers de Il
classe, IO.. passagers de classe, M) pas-
sagers de 3° classe.
4«*>
Dépêches de l'Indochine
Au Yunnan
f' inyônirur l\unu.r, dont, la libcratinn
riait impatiemment, alfemlue, rst encore
retenti, à Utlqlllln par [,// Chao Tsonq, pour
de.t raisons inexpliiiuécs.
Taux de la piastre
f.e Gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître au ministre des col on tes QU'¡\, u
data du S septembre 1027, le toux officiel do la
piastre était de 12 fr. 40
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