Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1927 01 septembre 1927
Description : 1927/09/01 (A28,N130). 1927/09/01 (A28,N130).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451124m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
1
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Les Annales Coloniales
LM MMMMMM et ,'erame. sont reçus au
bureau du tournai.
Dinctiun I Maroal RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
u. Amau Coloniales ne publient que des arti-
cie. inédits, qui sont leur propriété exclusive.
itwmi «aoTiMM
Rédaction &\A étkinistrafton i
14, RU il Mig-TWW
PARIS (1")
TÉlim. t LOUVHB 1M7
RICHKLIKU 17.
ABONNEMENTS
mm le supplément illustré :
Un an 8 Mol. 8 Moii
Fram et
CelonlM 120. 66 » 35 »
Étreaur - 180 » 100 » 50 »
On s'abonne mu frais dans
tom lu bureau te posta.
l'organisation du travail aux colonies
AU CAMEROUN
Je viens dire le Rapport annuel du Gouver-
nement français sur l'Administration sous man-
.* at des territoires du Cameroun pour l'année
(916. Le chapitre premier, qui traite de la
législation sociale, m'a paru fort intéressant ; je
vais parler plus spécialement de ce qui a trait à
organisation du travail. Cette partie répond
< la deuxième catégorie des demandes posées
• ar la Commission des Mandats de la Société
es Nations.
Le rapport distingue entre la main-d' œuvre
tililée pour les services publics et celle qui est
hUsée pour les * particuliers.
Quand il s' agit de services publics, tout ce
ai a trait au portage est minutieusement réglé :
éditions du portage, taux des salaires et mode
M paiement, nombre de porteurs et poids des
> images, distances et gîtes d'étapes, conditions
ce recrutement, vivres, etc. Charge non exces-
ve peur la population, dit la prose adminis-
ative ; charge qu'on se préoccupe cependant
il 'alléger, et qu'on ne maintient, après tout, que
> i où rien ne saurait la remplacer.
Pour les prestations, aucune limitation n'était
erévue sous la domination allemande ; une ra-
on en nature n'était accordée que pour les
tavaux des voies ferrées ou des routes. Dès le
but Je l'occupation française, les choses
hangent : pour les grands travaux d'intérêt
énéral, l'indigène reçoit un salaire ; il n' en
cçoit pas pour .les travaux « d'intérêt local ou
jmmun » qui servent aux groupements. Mais,
jtre que la démarcation était parfois malaisée,
en n était prévu pour la nature des travaux,
¡, date de leur exécution, la durée du service
i r aussi la prestation n'était pas un impôt en
ature équitable, car les coutumes admettaient
rop de privilèges et d' exemptions. -
Tout cela est fixé depuis 1921 : la presta-
ion est d'une durée de dix jours, elle est dé-
, aréc personnelle, sauf versement de 1 franc
M journée due, la période d'exécution est
; tée par entente entre les chefs des circonscrip-
ons et les chefs des groupes ou vill ages, de
çon à ne plus gêner les travaux agricoles.
En 1925, le versement par journée due est
r êvé à 2 francs ou 1 fr. 50. Restait à fixer la
'!élimitaaion entre les travaux d'intérêt général
« les autres. Au mois d'août 1926, un projet
!e règlement était soumis au ministre, projet
é laboré après consultation des administrateurs,
.ss chefs de circonscription, de subdivision et
iie la Chambre de Commerce du Cameroun :
à numération limitative des travaux à exécuter
Ht? les prestataires, ration en nature obligatoi-
vment fournie à tout homme travaillant à plus
e 25 kilomètres de son village, nécessité d'éta-
Mir un programme rédigé par les chefs des cir.
.MMcriptions avec ta collaboration du Conseil
es notables avant de commencer les travaux,
1 c. ; bref, en cherche à éviter tout arbitraire,
t. ut abus, toute fausse interprétation.
C'est, à peu de chose près, remarque le
apport, le système de la taxe vicinale tel qu'il
( "t appliqué dans la métropole. Ajoutons : mu-
Lifû mutandis. Et surtout, la prestation ne sert
qu'à l'exécution de travaux reconnus indispen-
sables au développement du bien-être générali,
cl, si ce régime était supprimé, ces travaux ne
pourraient être que compromis ou ralentis par
les nécessités budgétaires, sans compter qu on
serait acculé à recruter la main-d'œuvre par le
procédé de réquisition. Les droits des indigènes
sont, d'autre part. - très nettement affirmés : au
bout de dix jours, le travailleur peut regagner
son village, et nul ne peut l'en empêcher ; s'il
reste davantage, il est payé d'après les condi-
tions locales du marché du travail ; rémunéra-
tion à la fois collective et individuelle: r Admi
nistration traite avec les chefs indigènes à raison
de 2.000 francs le kilomètre ou plus, suivant
la nature du terrain ; sur cette base forfaitaire,
la répartition des salaires est faite entre les tra-
vailleurs, sans Que jamais les sommes ne soient
temises aux chefs indigènes.
Pour les grands travaux, notamment pour
ceux du chemin de fer du Centre, c'est le ré-
gime de la réquisition qui est appliqué. Il ne
saurait y en avoir d'autre. Le rapport énumère
les précautions prises et les garanties données :
le recrutement forcé est limité aux circonscrip-
lions voisines des chantiers, il est opéré par les
administrateurs de ces circonscriptions sur .l' ordre
des autorités .Iocales, le triage est fait sévère-
ment soit par le médecin, soit, s'il n'y en a
pas, par les chefs c'e circonscription ou de sub -
division ; le travailleur acheminé soit par la
route, soit par la voie ferrée, après avoir reçu
tes vivres nécessaires, subit à son arrivée une
seconde visite médicale devant le médecin chef
chargé du service des travaux neufs ; on le
garde en observation pendant quelques jours,
puis on le munit d'une couverture et on l'en-
voie reioindre ses -- camarades. -- Ceux-ci --- sont
groupés - sous la conduite d un sous-officier ou
d'un agent civil, en sections de 100 à 400
hommes, composées d'individus du même
groupe technique et ayant à leur tête les chefs
qui les ont accompagnés.
Suivent les règlements relatifs à la nourri-
ture, dont les rations varient suivant qu'elles
comportent eu non des arachides, aux soins mé-
dicaux, aux licenciements, aux salaires (Ofr. 50
par jour pendant les six premiers mois, 0 fr. 85
pour les autres, plus une prime de 0 fr. 15 par
jour pour assiduité) ; cette prime ne tente pas
certaines races, surtout celles de la côte, qui
n' ont rien de plus pressé que de déserter à - la
première occasion, persuadées sans doute que
rhomme qui travaille est un animal dépravé.
Ajoutez à cela qu'à mesure que les industries
nQTicde ou autres se développent, elles râflent
ee qu'elles peuvent sur les chantiers, si bien
qu'on a grand* peine à maintenir les effectifs.
Bref, il est temps que ces travaux finissent ; ils
vont finir, et il ne restera plus que les travaux
de parachèvement ou de superstructure ; « la
lourde charge » sera terminée, l'essentiel est
qu'on ait fait tout ce qui était humainement
possible pour la tendre plus supportable.
Passons à l'autre .lDain-d'œme.
Actuellement (if n'en a pas toujours été ainsi),
le principe appliqué est celui de l'interdiction
formelle d' opérer aucun recrutement de travail-
leurs pour le compte des particuliers. Le Code
du Tavail est constitué par le décret du 4 août
1922 et du 9 juillet 1925. On en verra les prin-
cipales dispositions. Elles ont trait à l'émigra.
tion individuelle, car il convenait de conserver
au territoire sa main-d oeuvre ; au recrutement
des ouvriers qui doivent servir hors de (leur cir-
conscription d'origine ; ici, le contrat de travail
est obligatoire et ne peut durer moins de quinze
jours ni plus de deux ans, il maintient les char-
ges de l'employeur en ce qui concerne l'hygiène
et les soins médicaux ; au contrôle technique
des dispositions sanitairès ; à la surveillance des
chantiers ; aux conseils d'arbitrage ou i doivent
connaitre des contestations individuelles ou col-
lectives entre employeurs et employés indi-
gènes.
Evidemment, ceux qui ont besoin de main-
d' oeuvre, les employeurs, n' ont pas toujours
accueilli ces mesures avec faveur. « Ils eussent
préféré l'état antérieur des choses où les ma-
nœuvres, consentant à s'embaucher, compre-
naient surtout des déracinés, des vagabonds,
passant de chantiers en chantiers, mal payés,
vivant de rapines. » Les employeurs se con-
tentaient « d'ajouter à un maigre salaire une
sorte d'indemnité de vivres, le chop money »
et « manifestaient une complète indifférence à
l'égard de la santé des travailleurs ». Il faut
avouer, d'autre part, que les difficultés pour se
procurer de la main-d' œuvre se sont multipliées
par le jeu de la loi de l'offre et de la demande,
par l'augmentation du nombre des entreprises,
par l'élévation des prix payés aux produits agri-
coles, enfin par l'apathie native de l'indigène
et son amour du changement. Mais le rapport
fait passer au-dessus de toute autre considéra-
tion la nécessité « d'imposer à chacun de justes
obligations, d'assurer la protection des travail-
leurs sans sacrifier les intérêts des employeurs,
et, par une série de mesures appropriées et
parfaitement justifiées, de ramener chacun à la
stricte obligation de ses 'engagements ».
En France, nous ne pouvons qu'approuver ce
tangage : la Société des Nations l'approuvera
r» i t a
aussi. Sans doute, les indigènes eux-mêmes
n'ont pas compris les avantages du contrat de
travail ; par suite d'une confusion fâcheuse, ils
ont cru que le seul but de cet acte était de
les attacher plus étroitement à l'employeur, et
ils ont déserté les chantiers quand on a appli-
qué le nouveau régime. D'autres déserteurs
étaient des irréguliers, gens en conflit avec les
autorités indigènes, et qui avaient quitté le vil-
lage pour couper soit aux prestations, soit au
recrutement pour les grands travaux publics ;
réclamés par les chefs, ils se disaient que les
formalités du contrat les forceraient à dévoiler
leur identité et les exposeraient à des sanctions.
Ils prenaient donc la fuite. Malgré tout, le
nombre des salariés indigènes est passé de 4.000
o-n 1Q77 i A non l'!n 1923 à 14 000 en 1924.
En résumé, au questionnaire de la Commis-
sion des Mandats, l'Administration peut ré-
pondre : iles décrets du 4 août 1922 et du 9
juillet 1925 forment un Code complet qui pro-
tège le travail libre ; nous en surveillons l'exér
cution minutieusement ; le contrat de travail est
rigoureusement obligatoire, les indigènes en ont
été prévenus, et le savent si bien qu'il serait
impossible désormais à un particulier d'obtenir
du travail forcé ; l'inexécution du contrat de
travail est sanctionnée par les clauses pénales
du contrat de travail, et, en cas de contesta-
tion, par la justice civile (Conseil d'arbitrage) ;
les contrats sont établis devant l'administrateur,
et les clauses qu'il comporte sont contenues
dans l'autorisation du recrutement ; l'inspecteur
du travail surveille les entreprises privées, et
.l'inspecteur sanitaire du travail aussi, au point
de vue de l'hygiène.
Les problèmes de a main-d'œuvre sont les
premiers de tous dans la politique coloniale :
on voit connnent au Cameroun la France les
a résolus ; il y a mieux à faire encore, mais ce
qui a été fait suffit à nous permettre d'affirmer
que -- nous n'avons pas à redouter le jugement
des autres peuples.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Autour du Tanger-Fez
--<1-0--
Nous avons - annoncé dans notre numéro du
--- -.. ---- --------- - - ---- -- --
27 août que le Conseil des Ministres du Gou-
vernement espagnol avait autorisé l'émission des
obligations du Chemin de fer de Tanger à Fez.
Cette opération est assurée par un groupe
financier espagnol différent du groupe financier
français qui continue à patronner les émissions
du Tanger-Fez pour assurer r achèvement de
la ligne et son électrification.
L'indocbine et le Japon
M. Briand, ministre des Affaires étrangères,
et le vicomte Ishii, ambassadeur du Japon,
viennent de signer un protocole fixant le régime
de l'établissement et de la navigation dans les
rapports entre l'Indochine et le Japon.
Le régime ainsi établi est, de part et d' au-
tre, celui de la nation la plus favorisée. Il est
toutefois entendu que le Japon ne pourra ré-
clamer le traitement spécial réservé aux ressor-
tissants de certaines régions limitrophes de 1 In-
dochine.
- -- - - -
L Indochme avait été exclue des clauses
de l'accord maritime passé entre la France et
le Japon le 19 août 1911. Les dispositions qui
viennent d'être signées avaient été prévues dans
cet accord et devaient intervenir ultérieurement.
Les stipulations de ce protocole seront incor-
porées dans le Traité de commerce et de navi -
gation actuellement en voie de négociation et
que les hautes parties contractantes entendent
conclure avant le 1" janvier prochain.
LES POISSONS
DU CAMfROIJN
---0.0--
1
Mangeons du poisson. Voilà,
un leit motiv que nous entendons*
fréquemment en France. Il est éga-
lement vrai aux colonies. Mais quels pois-
sons 1 La faune icht yologique est infiniment
variée selon les nters et les côtes. Un homme
s'est attaché à nous initier à ces produits
coloniaux de mer et d'eau 'douce.
C'est le professeur Gruvel du Muséum.
Grâce à lui et aussi à l'heureuse initiative
de M. le gouverneur Marchand, commis-
saire de la République au Cameroun, nous
possédons maintenant un inventaire complet
de la faune ichtyologique du Cameroutl.
Dans le but d'étudier et de créer l'indus-
trie des pèches au Camaolm, M. Th. Mo-
nod, docteur es sciences, assistant du Mu-
séum, s'est rendu dans le pays et en a étu-
dié les différentes espèces de poissons, les
façons diverses de les capturer, de les pré-
parer, de les conserver et de les consommer.
Et ce, afin de fixer une exploitation métho-
dique et rationnelle des richesses aquatiques
du Territoire qui doivent apporter un ap-
point précieux à l'olimoltatioll des indigènes
dont la ration ordinaire comprend trop sou-
vent presque exclusivement des hydrates de
carbone et des graisses.
M. Monod a considéré dans le Ca meroun
cinq régions distinctes : il la zone des palé-
tuviers; 2° le littoral maritime ; 3 e les eaux
douces de la forêt équatorialc; 40 les hauts
plateaux; 5" les bassins lIigÙoolclwdirfls
(Rétioué et l.ogone-Cliun). La description
qu'il fait de ces régions est fort intéressante
et mériterait qu'on s'y arrête, mais c'est
aux poissons que nous avons affaire.
Parmi les 1 10 espèces de la baie du Ca-
meroun, on compte le fameux capitaine (Po-
lynemus qua.lritilés) des rivières du Sud et
de l'Oubangui qui atteint jusqu'à 1 ni. 50
de longueur et pèse jusqu'à 35 kilos; la
perche (Kpinephelus), dont le poids va jus-
qu'à 1 10 kilos avec 1 m. 70 de longueur.
C'est à un crustacé, sorte d'écrevisse (Cal-
lianassa turnuerana) que le Cameroun doit
s eu nom.
On sait que les navigateurs portugais 'don-
nèrent à l'actuelle baie du Cameroun le nom
de € Rio dos Camaraos » ou a Rivière des
Crevettes o. On admit généralement qu'il
s'agit là de crevettes ordinaires ; les Palae-
monidae, en effet sont très abondants dans
r estuaire et représenté* fia* plusieurs lor.
mes. Il est cependant bien peu probable que
l'attention des Portugais ait été éveillée par
tes Crustacés au point de leur faire donner
à la rivière nouvellement découverte le nom
de ces animaux, formes banales sur la côte
occidentale d'Afrique.
Un phh:oinèm ixtro.otd'n-ùre av-Jtf Unp
pé les navigateurs et c'est très certainement
l'observation d'un passage de Cil ll ianass.t
qui poussa les hardis marins, meilleurs navi-
gateurs que zoologistes, à quilifier leur dé-
eouvtrte de a Ri^ièr-: des Crevettis J. On
assiste, en effet, dans la Haie de Douai a, à
l'apparition saisonnier; de quantités prodi-
gieuses de ces prétendues « crevettes Il qui
sent l'objet d'une pèche très importante de
la part des indigènes.
Du nom portugais, parfois orthographié
(Camerones) est venu le nom anglais « Ri-
ver Cameroons » d'où l'allemand « K tme-
run » et le français « Cameroun 9.
Sur les bancs de sable de la région de
Djebole, dans la baie de Douala, on pêche
les mbetJtoe, ou Callianassa qui n'apparais-
sent que tous les trois ans, précurJetirs de la
pluie. Le mâle contient un principe irritant
qui pique la gorge, on en fait seulement de
l'huile provenant de l'abdomen.
les huîtres de palétuvier (frs bonnes
avtc du riz) un gastéropode, une pourpre
font partie am; le lamentin de la' faune
di la baie.
De nombreuses et fort curieuses légendes
courent sur - des poissons fabuleux ou
« miengu a les hommes d'eau qui, tous les
trois ans ouvrent les portes aux crustacés.
Au moment où s'élèvelt salinité des eaux
de l'estuaire (de février à mai) on pêche
l'alose (Ethmalosa dorsalis) dont la chair
- est -- très fine, - mais qui -- a - beaucoup d'arêtes.
La pêche indigène n'est pas très pratiquée
dans la baie du Cameroun, et le poisson
n'y est pas en grande abondance. Une so-
ciété de pêche allemande (Wnrtembergischc
Kamcrungesellschaft) n'y a pas réussi.
Le littoral maritime bordé comme celui
de la Côte d'Ivoire par la sylve équatoriale
présente une faune ichtyologique analogue
Les Batangas qui habitent la côte sont fami-
liarisés qvec l'eau. Ils vont en pirogue el
voile jusqu'à Fernando-Po.
Pour la pêcfie, :ls emploient, un esquif
minuscule et individuel en parasolicr. (I e
commandant de Boyve dont nous 1 dations
la mission au Tchad a traversé ce lac sur une
pirogue en paratolier.) Et avec cette piro-
gue, les gens de Kriln passent courageuse-
ment la barre.
Les femmes pèchent dans les rivières de
très grosses et excellentes crevettes, de la
taille des langoustines d'Euro pe que l'on
peut voir souvent citez Prunier.
On trouve aussi sur cette côte la lan-
gouste de Mauritanie, des crabes, des our-
sins et une Imttre plate recherchée par les
Européens.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-président de la Commission
des vouants,
–.-. –-
TAUX DE LA PIASTRE
--0-0--
Le Gouverneur Général de l'lnd( ¡l'hi!\!' ¡('nl
de faire connaître au Ministre dos V.nionifs qu'à
la date dn 31 août 1927 le taux ofliHH do lu
piastre était de 12 fr. 45.
BROUSSES
& BROUTILLES
--0-0-
Le progrès
Un professeur allemand, le docteur Heck,
spécialiste de l'organisation des jardins zoo-
logiques, vient de publier un curieux article
dans un journal d'outre-Rhin.
D'après ce savant, l'orang-outang, autre-
fois, supportait très mal d'être déraciné. Il
montrait, sous les ciels d'Europe, un facies
morose, une humeur acariâtre, une tendance
au « cafard » chaque jour plus accentué et,
pour tout dire, un fichu caractère. On s'en
serait, mon Dieu, à la rigueur accommodé,
autour des grilles qui tenaient captif l'ani-
mal, si cet animal n'avait poussé l'atrabile
jusqu'à en mourir. 11 ne pouvait être ques-
tion de le laisser élever en paix sa petite
famille dans res forêts indonésiennes, car,
sans lui, je vous le demande, qu'est-ce que
les foules dominicales auraient bien pu faire
de leurs loisirs ? Et comment les anthropo-
logues auraient-ils jpesuré leur degré de pa-
renté avec la gent quadrumane
Mais la Science, heureusement, était un
peu là. On ne capture plus l'orang-outang
avec la brutalité que comportent les battues,
les pièges et les dures cordes « idoines ».
On l'endort gentiment au moyen de fumées
imesthésiantes et, dûment cadenassé dans sa
cage, il ne se souvient plus, à son réveil} de
sa liberté et parait tout à fait content de son
sort.
Le tout, on le voit, était de savoir s'y
prendre.
Espérons qu'avant la prochaine guerre,
fous les peuples posséderont le secret de ces
fumées biooheureuses. Alors, vainqueurs et
vaincus ne connaîtront plus de mauvaise
paix.
Auclion
Le Congrès de l'Eau
à Alger
1 :'psl en octobre pioclmin, rnppelons-le,
qu'uni u lieu cette nnporUmte manifesta-
tion.
Ni>us lisons duns VEcho d'Alger, sous lu
sjgnntuiM! 'le M. Moatli, ingénieur agricole,
ceinmissuire général du t'.ongiès, un ex-
posé des questions qui seront traitées à
cotte occasion.
Tout ré que l'Afrique du Nord,écrit. M. Moultl,
lomptu de suuints et d'ingénieurs, d'agronomes
et manifestation ; de nombreux Métropolitain*
prendront part aux tniM.mx de ce Congrès, qui
fera é|>oque dans l'histoire économique nont-
alriciiine.
l.fs précipitations imnos|i|it t iques, les irriga-
tions au moyen d'eaux provenant soit des bar-
rntfes, soit, iio sondages à toute profondeur, les
problèmes météorologiques, •feront l'ohjcl d'im-
portantes emniuuicuii >ns.
Le Congrès entendra des communications in-
téressantes sur les moyens de lutter contre Ion
ointes de <4iêle dévastatrice, pour les taire ré-
sv»rl»er en oluie tiieiifuisante.
Les pli énoinènes tic condensation nocturne de
vapeurs atmosphériques et ce qui a trait il l'Iiy-
dro^enèse seront ex|>osés par des praticiens et
di-s ingénieurs, ce qui suscitera des discussions
du plus haut intérêt au point de Mie pratique.
L'inlliience des forêts sur le régime des pluie*
et îles sources, les bienfaits du rol>oisoment, se-
ront développés j ar des techniciens éprouves.
Les recherches des nappes souterraines an
moyen de baguettes, de pendules et d'appareils
rmlio-leluriqaes seront étudiées dans une section
spéciale du congrès avec toutes les précisions
voulues pour dissiper les fausses interprétations;
une journée sera spécialement consacrée; nu
cours du congrès ù des recherches d'eau dans les
environs d'Alger et. sous la direction d'un jury
préscntant.Joutos lt s garanties au point île vue
da contrôle des opérations.
Le (Vmgrès s'occupera également des besoins
en eau des populations, des cultures et du bé-
Inil, des irrigations et des drainages, ninsi que
de la mise en valeur des terres chlorurée*».
Une section spéciale est, réservée aux appa-
reils d'elexâge. des eaux, ainsi qu'à leur utili-
sation industrielle.
Des difficultés administratives sont, dues il
l'absence d'un statut définitif des eaux en Algé-
rie. Lo congrès auri à étudier la législation se
rnp|Hiitant aux eaux souterraines, ce qui lui
sera facilité j-ar la documentation précieuse que
d'éniinonts rapporteurs apporteront sur la lé-
gislation des eaux dans l'Algérie dii Nord et
dans l'Algérie du Sud.
I) autres communications concernant tes ine-
tliodes de cultures à employer dans nos pays
nord-nfirienins, les possibilités d'iirigation et
d'iutcnsiiiicaliou des cultures fourragères et frui-
tières retiendront, certainement l'attention de
tous ceux qui s'intercss.'nt à l'avenir agricole de
l'Algérie, de la 'Hinisie et, du Maroc.
le paludisme, dans ses rapports avec, tes irri-
ta lions, sera traité par le sa\ant directeur de
l'Institut Pasteur d'Algérie.
finfln, la mise en valeur des ressources ther-
mo-minérales sera l'une des questions qui clô
tareront les travaux (te ce congres.
Le but est d'arriver en Algérie cl, dans les
protectorats voisins à employer tous les moyens
possibles pour améliorer lo climat, et faire re-
monter à la surface, en vin? des irrigations,
les immenses richesses hydriques souterraines
encore inexploitées.
(III admire - lo not, n'est pas do trop -
rel. immense nro^n mine qui, n'en doutons
pas, sera étudié de façon i\ fournir rapide-
ment dos résultais pratiques. Il y a, dans
i i mu relié au progrès de l'Afrique du Nord,
une largeur de vues, une énergie ordon-
née, une volonté réalisatrice qui pourraient
souvent servir d'exemple à notre vieille
métropole.
Un professeur d'Alger
se noie dans le Serein
0-0-
Mlle I.éa Morel, 2:î ans, professeur à Alger, ci
en vacances au phalanstère établi à Ponligny
(Yonne), par M. Disjardins, membre de l'Ins-
titut, longeait la iiv.ère 1e Serein, lorsqu'à la
suite d'un malaise ou d'une perte d'équilibre,
elle est tombée dans l'eau et s'est noyée.
-- -
Inspection des colonic- s o
0-0-
Par décret en date du 27 aoiH 1927, ont
été promus dans le corps de 1'lnspdinn
des (:nlnnips nu grade, d'Inspecteur (le 2e
classe, MM. Mérat (Louis), Sol (Bernard)
<1 Pntfès (Pierre), pour compter du 1er sep-
tembre 1927.
NOTRE PAVILLON
ET NOS COLONIES
00
Les grandes croisières de notre flotte de
guerre, tant en Méditerranée que dans la Bal-
tique et l'Atlantique, ont montré notre pavil-
lon national là où sa présence était devenue de
plus en plus rare.
C'est une heureuse façon de prouver notre
souci de protéger efficacement les grandes
routes maritimes suivies par notre flotte de
commerce.
Sous cette protection pcar ainsi dire jusqu'à
nos jours tacite ou discrètr, notre marine mar-
chande a fait œuvre utile.
Un progrès continu et qui se poursuit est
nettement accusé pour nos importations.
Dans le trafic entre les colonies et la mé-
tropole, quelques parties peuvent encore être
gagnées par notre pavillon. C'est ainsi que,
dans le transport des arachides provenant de
la Côte Occidentale d'Afrique, le pavillon
français laisse encore échapper annuellement
environ 450.000 tonnes de ce produ.t. Seuls,
des bateaux charbonniers dégages des servi-
tudes de régularité semblent pouvoir les recueil-
lir. Or, la France n'a presque pas de flotte
charbonnière maritime, et le ravitaillement de
notre Afrique Occidentale, notamment, est fait
par des tramps de toute provenance. Un effort
est sans doute à faire de ce côté-là.
Les pertes subies par notre marine mar-
chande pendant la guerre sont maintenant am -
plement réparées : notre flotte, de 1914 à nos
jours, s'est accrue d'un million de tonnes, et
elle s'est beaucoup modernisée. Cet effort très
important, pour coucourir utilement au redres-
sement économique de notre pays. doit être
accompagné d' un effort analogue dans l' orga-
nisation de nos installations à terre. Mais il ne
faut pas jeter le discrédit sur nos flottes de
guerre et de commerce qui. avec des moyens
souvent précaires, ont reconstitué leur person-
nel et leur matériel : cinquante-deux bâtiments
tels que le Mariette-Pacha et le Champollion,
ont accru l' armement français.
Il suffit, pour que l'effort soit complet, que
notre politique coloniale s' emploie à supprimer
les entraves et à faciliter partout le développe-
ment de nos relations commerciales, en moder-
nisant l'outillage économique de nos ports, tant
métropolitains que coloniaux.
M. Carde, le distingué Gouverneur Général
de l'A.O.F., porte toute son attention sur cette
question et a déjà amélioré les ports de Dakar
et Conakry.
Pour la question d'un port véritable à la
Côte d'I voire, c' est une question délicate et
difficile à résoudre.
E. D.
00*
Tamatave renaît.
0
Le courrier de l'Océan Indien, le paquebot
Gcnéral- V oyron, est arrivé mardi matin à Mar-
G énéra l - Vo 1
seille, ramenant de Madagascar, La Réunion
et des ports de la Côte orientale d'Afrique,
cinq cent douze passagers. Parmi eux, se trou-
vait S. E. Déjéronde Zellaka, ministre du
Commerce et des Finances du Gouvernement
éthiopien, accompagné de sa femme et d'une
suite nombreuse. Il se rend à Genève pour
représenter l'Ethiopie à la Société des Nations.
-- Les - nouvelles -- rapportées - - de - Madagascar par
le Général- V oyron sont des meilleures : le port
de Tamatave, sous l'énergique impulsion du
Gouverneur Général Olivier, a repris déjà sa
physionomie de jadis. Les travaux des ports
de La Réunion sont en grand progrès.
C'est par le Général- Voyron qu' est rentré en
Europe l'équipage du navire norvégien Ga-
drun, qui avait été jeté par une tempête sur la
côte Est de Madagascar.
Aux îles Wallis
-t-()---
Nous avons récemment annoncé que sur la
demande du roi d'Uvéa (tles Wallis), le Gou-
verneur de la Nouvelle-Calédonie avait pro-
noncé une peine d'internement à Nouméa con-
tre des indigènes ayant provoqué l'arrêt des
travaux d'utilité publique dans ces îles. Le
courrier nous a apporté les renseignements sui-
vants sur cette rébellion.
Deux grandes maisons de commerce de Non
méa ayant fait une tentative de liaison com-
merciale entre la Nouvelle-Calédonie et les
Wallis, leurs représentants éprouvèrent une
opposition systématique et même de l obstruc-
tion de la part des inchgenes.
Ceux-ci, à l'arrivée du vaneur Pervenche,
spécialement affrété à cette occasion, se mon-
tèrent nettement hostiles aux passagers et à
l'équipage, réclamant des prix exorbitants pour
ravitailler en eau douce le navire et pour le
moindre travail, exécuté d'ailleurs avec une len-
teur calculée et une mauvaise volonté évidente.
Devant cet état d'es; rit à l'égard des Fran-
çais, les transactions commerciales ne pouvaient
qu'ct.e nulles, et le vapeur Pervenche quitta
les îles Wallis pour n'y plus revenir, au grand
détriment de notre pres'.ige.
Il 1 1. 1 -. -. 1 -
!:.nhardls par ce succès que constituait ie
boycottage du commerce français, des agita-
teurs indigènes continuèrent leur politique net-
tement antifrançaise parmi la population.
A l' occasion <'c l' exécution det travaux dé-
clarés d'utilité l)uUi.\I(, effectués par des pres-
tataire. ces mêmes agitateurs. menèrent une
campagne sourde contre le Résident de France,
créant à ce dernier de sérieuses difficultés dans
le recrutement de la main-d'œuvre locale et
rrcnaçam ainsi l'entre rise des travaux envisa-
P. "0:
Cent! niant encore leur propagande extré-
nisle. ils prêchèrent la révolte contre l'auto-
rité du roi et des chefs de districts, incitant les
indigènes à les suivre dans un soulèvement,
dans un chambardement rénéral de l'île.
C'est po-jr mettre fin à cette agitation que le
Gouverneur de !a Nouvelle-Calédonie a pro-
noncé la peine d? l'internement à Nouméa con-
tre les meneurs sur la demande de leur roi.
Contre l'eudémis
-()-o-
Le vin, le pauvre vin n'a pus seulement
contre lui la fureur vertueuse, froide et te-
nue*; d(&- prolubitionnistes. Il est, comme
on sait, menacé, dans le seiti même de s&
mère la vig'lif', par une foule d'ennemis
dont le plus redoutable est, eji Algérie, la
chenille d'eiidéniis.
nieuses contre cet insecte néfaste. K11 voici
une qui nous est signalée par M. Jtoeh Lin-
court, dans Ui Tell.
Notre confrère, de passage a Olled-cl-
.Mleutf. avait remarqué l'aspect luxuriant
d'un vignoble appartenant à MM. Retour-
nât et l'heliiie <-t qui faisait un contraste
Irappant. avec le lAeheux état des vignobles
'oisiIlS, où les grappes, pour la plupart,
étaient eomplètoiii'CSit détruites ou en voie
de nourriture.
Il questionna l'un fies propriétaires, te
I)r Pheline, qui lui répondit en ces ternies :
-, 1 domine vous t'avez rnnslalC, notre vigne
e*t ''omplMiitée en InUu^ Nous avons pensé (|ui;
puisque la nicotine était le remède contre l'eu-
(ieiuis, il fallait trouver un moyen d'application
autre (pie celui employé jusqu'il ce jour en pul-
^risalions. Ce moyen coûteux ne donne sou-
vent pus lo résultat espéré, les indignes em-
ployés à ce travail s'a<'quittent plus ou moins
i.ien «le leur tâche, et. une pluie inopinée peut
on détruire tous les effets bienfaisants attendus.
Ni'iis nous soiiiiiw s demandé si des plantations
d" tabac, entre !e.s rannées de plants de vieilli
ne donneraient pas le résultai recherché, et c'e^t
pourquoi \01is voyez, dans la plus grande partie
de imli\> ignoble, des niants le tabac.
Vous pouvez remarquer qu'au milieu du dé-
sastre iimninl qui nous entoure, notre vigno
pré-ente une récolte parfaitement saine et même
particulièrement beile. Vous jiouvez, constater
•l'ie dans ce pet iï. coin où, volontairement., au-
miii plant de ta] ae n'a {,le" planté, quelques
yraiqx'> déjà sont contaminées et d'autres com-
mencent a être envahies par le parasite.
N'est-ce pas là une garantie que l'expérience
a don ni* le résultai recherché ̃{ Nous pensons
fiii'il est permis de se demander si l'installation
(le nicotine sou- cette i..rnie vivante ne serait
pas salutaire, -i la <'omphmtation de tabac dans
les vimi-'s ne- serait pas en lin le véritable vain-
queur de l'eudéinis, et. -'il n'y aurait pas lieu
de généraliser cette méthode.
M. Hlll'h Linenurl souhaitait, dans son
ailicle du Ti'll, que l'expérience de MM.
IMieline e! Urtoiirnul fût largement diffusée
par la presse^ ('est, pour r.otiv port, cfiose
faite. Kspérons que d'util rcs expériences
coiiiirmei'oul les résultais de la première
• t. qu'une fois de plus, des journalistes,
semeurs professionnels d'informations et
d'idiVs. nui'onl jeté au vent lin peu k'rai't'i qui fermera.
R. B. L.
PHILATÉLIE
Kouang Tchéou Wan
Kouang Tehéou, ville dlIllnise située t'n
face de l'Ile de llaï Kaui, nous a été cédée
II. hail pur la Chinc, £ n ISW. Pour les phila-
télistes, elle fait partie de ce que l'on
nomme les bureaux indochinois.
Dès WOti, le bureau postal de Kouang
Tchéou est doté d'une série spéciale en
surcharfîe sur timbres d'Indo-C.nine
t y | « • ¡..troll!,t' pour les - e. et 5 fr. et type
19(H Grasset, pour les autres valcuis.
I-a surohar^je comporte l'indication
Kouang Tchéou Wan et la valeur eu mon-
naie chinoise.
Le tiia^e de ces timbres a été très faible,
a'ussi la série atteint-elle un prix élevé :
elle comprend :
1 cent, tirage Li.tMiu valeur 1T> fr. envir.
iî )> >> Ivî.noo d t :) Il Il
i » D l'tHM ;> I) il Il
:-1 Il Il I;!,(H) Il 15 Il Il
10 Il II IN'. (I(l() Il I; >) Il
là il 11 (;.tHI d 10 n 11
20 Il h I. 410\) Il ;10 Il Il
25 » u l"«?.(Ml() n 15 Il »
:111 Il \, 1. oon x A? Il Il
.'ÎÔ JI il L III tH )) :{0 il Il
40 Il , L flun n Il Il
40 »i 1 n ,?0 11 1»
5o » 7.1(10 d 4() i» 11
7i> n » t. 0"10 D 17") Il Il
1 franc >» 5.»'iini Il 100 » Il
2 Il Il l.CiOO d 150 Il Il
5 Il Il ^.900 Il 180 n u
10 Ii Il 4.350 n 180 Il Il
Naturellement, les liants prix ont tenté
les faussaires et il y a Iveuucoup de fausses
surcharges sur timbres authentiques d'Indo-
Chiiie, à l'état oblitéré surtout, et des faux
de toute pièce, timbre et surcharge, assez
dangereux. Il convient de n'acquérir ces
timbres qu'avec garantie.
La santé de Moulay Youssef
La santé du sultan continue i\ s'amélio-
rer. D'après le communique publié hier ma-
lin, la dernière nuit a été bonne et les mé-
decins se montrent satisfaits de l'état gé-
néral.
Dans les oasis du Sd. MeîiZacen N'garli,
le célébré agitateur', redouble sa propagan-
de, faisant courir le bruit de la mort du
sultan du Maroc.
U déclaré que les Français cachent soi-
gneusement cet événement, car ils savent,
qu'il est, lui, le Mailre de l'Heure et quo
le jour mi le Maroc saura la vérité il sera
proclame sullan ainsi que cela est écrit.
, .Ia
L accord franco-allemand
et le Maroc
––0-0–
l'n daliir eu préparation mettra on appli-
cation. à partir du (i septembre, confor-
mément aux instructions du ministre tles
Affaires étrangères, les dispositions spé-
ciales concernant le Maroc, que nous avons
exposées dans les ,\/il/II/I',., Coloniales du
L's) août dernier.
-– ,-, -
Lt Aviation Coloniale
Bruxelles-Conçra
L'avion Reinc-b'lisabeth, avec lequel les
aviateurs Modaets et Vothaegen doivent
tenter le raid vile
de battre le record de la distance, a fait hier
aprfcs-midi des essais qui ont donné pleine
satisfaction.
Le départ aura lieu dans quelques jours.
V INGtP-HU ITH5ME ANNHR "- N* 130
La NUMBRO : 10 dffTIMBB
JEtinl SOIB, 1er SKPTMMIIRK Jl7
Les Annales Coloniales
LM MMMMMM et ,'erame. sont reçus au
bureau du tournai.
Dinctiun I Maroal RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
u. Amau Coloniales ne publient que des arti-
cie. inédits, qui sont leur propriété exclusive.
itwmi «aoTiMM
Rédaction &\A étkinistrafton i
14, RU il Mig-TWW
PARIS (1")
TÉlim. t LOUVHB 1M7
RICHKLIKU 17.
ABONNEMENTS
mm le supplément illustré :
Un an 8 Mol. 8 Moii
Fram et
CelonlM 120. 66 » 35 »
Étreaur - 180 » 100 » 50 »
On s'abonne mu frais dans
tom lu bureau te posta.
l'organisation du travail aux colonies
AU CAMEROUN
Je viens dire le Rapport annuel du Gouver-
nement français sur l'Administration sous man-
.* at des territoires du Cameroun pour l'année
(916. Le chapitre premier, qui traite de la
législation sociale, m'a paru fort intéressant ; je
vais parler plus spécialement de ce qui a trait à
organisation du travail. Cette partie répond
< la deuxième catégorie des demandes posées
• ar la Commission des Mandats de la Société
es Nations.
Le rapport distingue entre la main-d' œuvre
tililée pour les services publics et celle qui est
hUsée pour les * particuliers.
Quand il s' agit de services publics, tout ce
ai a trait au portage est minutieusement réglé :
éditions du portage, taux des salaires et mode
M paiement, nombre de porteurs et poids des
> images, distances et gîtes d'étapes, conditions
ce recrutement, vivres, etc. Charge non exces-
ve peur la population, dit la prose adminis-
ative ; charge qu'on se préoccupe cependant
il 'alléger, et qu'on ne maintient, après tout, que
> i où rien ne saurait la remplacer.
Pour les prestations, aucune limitation n'était
erévue sous la domination allemande ; une ra-
on en nature n'était accordée que pour les
tavaux des voies ferrées ou des routes. Dès le
but Je l'occupation française, les choses
hangent : pour les grands travaux d'intérêt
énéral, l'indigène reçoit un salaire ; il n' en
cçoit pas pour .les travaux « d'intérêt local ou
jmmun » qui servent aux groupements. Mais,
jtre que la démarcation était parfois malaisée,
en n était prévu pour la nature des travaux,
¡, date de leur exécution, la durée du service
i r aussi la prestation n'était pas un impôt en
ature équitable, car les coutumes admettaient
rop de privilèges et d' exemptions. -
Tout cela est fixé depuis 1921 : la presta-
ion est d'une durée de dix jours, elle est dé-
, aréc personnelle, sauf versement de 1 franc
M journée due, la période d'exécution est
; tée par entente entre les chefs des circonscrip-
ons et les chefs des groupes ou vill ages, de
çon à ne plus gêner les travaux agricoles.
En 1925, le versement par journée due est
r êvé à 2 francs ou 1 fr. 50. Restait à fixer la
'!élimitaaion entre les travaux d'intérêt général
« les autres. Au mois d'août 1926, un projet
!e règlement était soumis au ministre, projet
é laboré après consultation des administrateurs,
.ss chefs de circonscription, de subdivision et
iie la Chambre de Commerce du Cameroun :
à numération limitative des travaux à exécuter
Ht? les prestataires, ration en nature obligatoi-
vment fournie à tout homme travaillant à plus
e 25 kilomètres de son village, nécessité d'éta-
Mir un programme rédigé par les chefs des cir.
.MMcriptions avec ta collaboration du Conseil
es notables avant de commencer les travaux,
1 c. ; bref, en cherche à éviter tout arbitraire,
t. ut abus, toute fausse interprétation.
C'est, à peu de chose près, remarque le
apport, le système de la taxe vicinale tel qu'il
( "t appliqué dans la métropole. Ajoutons : mu-
Lifû mutandis. Et surtout, la prestation ne sert
qu'à l'exécution de travaux reconnus indispen-
sables au développement du bien-être générali,
cl, si ce régime était supprimé, ces travaux ne
pourraient être que compromis ou ralentis par
les nécessités budgétaires, sans compter qu on
serait acculé à recruter la main-d'œuvre par le
procédé de réquisition. Les droits des indigènes
sont, d'autre part. - très nettement affirmés : au
bout de dix jours, le travailleur peut regagner
son village, et nul ne peut l'en empêcher ; s'il
reste davantage, il est payé d'après les condi-
tions locales du marché du travail ; rémunéra-
tion à la fois collective et individuelle: r Admi
nistration traite avec les chefs indigènes à raison
de 2.000 francs le kilomètre ou plus, suivant
la nature du terrain ; sur cette base forfaitaire,
la répartition des salaires est faite entre les tra-
vailleurs, sans Que jamais les sommes ne soient
temises aux chefs indigènes.
Pour les grands travaux, notamment pour
ceux du chemin de fer du Centre, c'est le ré-
gime de la réquisition qui est appliqué. Il ne
saurait y en avoir d'autre. Le rapport énumère
les précautions prises et les garanties données :
le recrutement forcé est limité aux circonscrip-
lions voisines des chantiers, il est opéré par les
administrateurs de ces circonscriptions sur .l' ordre
des autorités .Iocales, le triage est fait sévère-
ment soit par le médecin, soit, s'il n'y en a
pas, par les chefs c'e circonscription ou de sub -
division ; le travailleur acheminé soit par la
route, soit par la voie ferrée, après avoir reçu
tes vivres nécessaires, subit à son arrivée une
seconde visite médicale devant le médecin chef
chargé du service des travaux neufs ; on le
garde en observation pendant quelques jours,
puis on le munit d'une couverture et on l'en-
voie reioindre ses -- camarades. -- Ceux-ci --- sont
groupés - sous la conduite d un sous-officier ou
d'un agent civil, en sections de 100 à 400
hommes, composées d'individus du même
groupe technique et ayant à leur tête les chefs
qui les ont accompagnés.
Suivent les règlements relatifs à la nourri-
ture, dont les rations varient suivant qu'elles
comportent eu non des arachides, aux soins mé-
dicaux, aux licenciements, aux salaires (Ofr. 50
par jour pendant les six premiers mois, 0 fr. 85
pour les autres, plus une prime de 0 fr. 15 par
jour pour assiduité) ; cette prime ne tente pas
certaines races, surtout celles de la côte, qui
n' ont rien de plus pressé que de déserter à - la
première occasion, persuadées sans doute que
rhomme qui travaille est un animal dépravé.
Ajoutez à cela qu'à mesure que les industries
nQTicde ou autres se développent, elles râflent
ee qu'elles peuvent sur les chantiers, si bien
qu'on a grand* peine à maintenir les effectifs.
Bref, il est temps que ces travaux finissent ; ils
vont finir, et il ne restera plus que les travaux
de parachèvement ou de superstructure ; « la
lourde charge » sera terminée, l'essentiel est
qu'on ait fait tout ce qui était humainement
possible pour la tendre plus supportable.
Passons à l'autre .lDain-d'œme.
Actuellement (if n'en a pas toujours été ainsi),
le principe appliqué est celui de l'interdiction
formelle d' opérer aucun recrutement de travail-
leurs pour le compte des particuliers. Le Code
du Tavail est constitué par le décret du 4 août
1922 et du 9 juillet 1925. On en verra les prin-
cipales dispositions. Elles ont trait à l'émigra.
tion individuelle, car il convenait de conserver
au territoire sa main-d oeuvre ; au recrutement
des ouvriers qui doivent servir hors de (leur cir-
conscription d'origine ; ici, le contrat de travail
est obligatoire et ne peut durer moins de quinze
jours ni plus de deux ans, il maintient les char-
ges de l'employeur en ce qui concerne l'hygiène
et les soins médicaux ; au contrôle technique
des dispositions sanitairès ; à la surveillance des
chantiers ; aux conseils d'arbitrage ou i doivent
connaitre des contestations individuelles ou col-
lectives entre employeurs et employés indi-
gènes.
Evidemment, ceux qui ont besoin de main-
d' oeuvre, les employeurs, n' ont pas toujours
accueilli ces mesures avec faveur. « Ils eussent
préféré l'état antérieur des choses où les ma-
nœuvres, consentant à s'embaucher, compre-
naient surtout des déracinés, des vagabonds,
passant de chantiers en chantiers, mal payés,
vivant de rapines. » Les employeurs se con-
tentaient « d'ajouter à un maigre salaire une
sorte d'indemnité de vivres, le chop money »
et « manifestaient une complète indifférence à
l'égard de la santé des travailleurs ». Il faut
avouer, d'autre part, que les difficultés pour se
procurer de la main-d' œuvre se sont multipliées
par le jeu de la loi de l'offre et de la demande,
par l'augmentation du nombre des entreprises,
par l'élévation des prix payés aux produits agri-
coles, enfin par l'apathie native de l'indigène
et son amour du changement. Mais le rapport
fait passer au-dessus de toute autre considéra-
tion la nécessité « d'imposer à chacun de justes
obligations, d'assurer la protection des travail-
leurs sans sacrifier les intérêts des employeurs,
et, par une série de mesures appropriées et
parfaitement justifiées, de ramener chacun à la
stricte obligation de ses 'engagements ».
En France, nous ne pouvons qu'approuver ce
tangage : la Société des Nations l'approuvera
r» i t a
aussi. Sans doute, les indigènes eux-mêmes
n'ont pas compris les avantages du contrat de
travail ; par suite d'une confusion fâcheuse, ils
ont cru que le seul but de cet acte était de
les attacher plus étroitement à l'employeur, et
ils ont déserté les chantiers quand on a appli-
qué le nouveau régime. D'autres déserteurs
étaient des irréguliers, gens en conflit avec les
autorités indigènes, et qui avaient quitté le vil-
lage pour couper soit aux prestations, soit au
recrutement pour les grands travaux publics ;
réclamés par les chefs, ils se disaient que les
formalités du contrat les forceraient à dévoiler
leur identité et les exposeraient à des sanctions.
Ils prenaient donc la fuite. Malgré tout, le
nombre des salariés indigènes est passé de 4.000
o-n 1Q77 i A non l'!n 1923 à 14 000 en 1924.
En résumé, au questionnaire de la Commis-
sion des Mandats, l'Administration peut ré-
pondre : iles décrets du 4 août 1922 et du 9
juillet 1925 forment un Code complet qui pro-
tège le travail libre ; nous en surveillons l'exér
cution minutieusement ; le contrat de travail est
rigoureusement obligatoire, les indigènes en ont
été prévenus, et le savent si bien qu'il serait
impossible désormais à un particulier d'obtenir
du travail forcé ; l'inexécution du contrat de
travail est sanctionnée par les clauses pénales
du contrat de travail, et, en cas de contesta-
tion, par la justice civile (Conseil d'arbitrage) ;
les contrats sont établis devant l'administrateur,
et les clauses qu'il comporte sont contenues
dans l'autorisation du recrutement ; l'inspecteur
du travail surveille les entreprises privées, et
.l'inspecteur sanitaire du travail aussi, au point
de vue de l'hygiène.
Les problèmes de a main-d'œuvre sont les
premiers de tous dans la politique coloniale :
on voit connnent au Cameroun la France les
a résolus ; il y a mieux à faire encore, mais ce
qui a été fait suffit à nous permettre d'affirmer
que -- nous n'avons pas à redouter le jugement
des autres peuples.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Autour du Tanger-Fez
--<1-0--
Nous avons - annoncé dans notre numéro du
--- -.. ---- --------- - - ---- -- --
27 août que le Conseil des Ministres du Gou-
vernement espagnol avait autorisé l'émission des
obligations du Chemin de fer de Tanger à Fez.
Cette opération est assurée par un groupe
financier espagnol différent du groupe financier
français qui continue à patronner les émissions
du Tanger-Fez pour assurer r achèvement de
la ligne et son électrification.
L'indocbine et le Japon
M. Briand, ministre des Affaires étrangères,
et le vicomte Ishii, ambassadeur du Japon,
viennent de signer un protocole fixant le régime
de l'établissement et de la navigation dans les
rapports entre l'Indochine et le Japon.
Le régime ainsi établi est, de part et d' au-
tre, celui de la nation la plus favorisée. Il est
toutefois entendu que le Japon ne pourra ré-
clamer le traitement spécial réservé aux ressor-
tissants de certaines régions limitrophes de 1 In-
dochine.
- -- - - -
L Indochme avait été exclue des clauses
de l'accord maritime passé entre la France et
le Japon le 19 août 1911. Les dispositions qui
viennent d'être signées avaient été prévues dans
cet accord et devaient intervenir ultérieurement.
Les stipulations de ce protocole seront incor-
porées dans le Traité de commerce et de navi -
gation actuellement en voie de négociation et
que les hautes parties contractantes entendent
conclure avant le 1" janvier prochain.
LES POISSONS
DU CAMfROIJN
---0.0--
1
Mangeons du poisson. Voilà,
un leit motiv que nous entendons*
fréquemment en France. Il est éga-
lement vrai aux colonies. Mais quels pois-
sons 1 La faune icht yologique est infiniment
variée selon les nters et les côtes. Un homme
s'est attaché à nous initier à ces produits
coloniaux de mer et d'eau 'douce.
C'est le professeur Gruvel du Muséum.
Grâce à lui et aussi à l'heureuse initiative
de M. le gouverneur Marchand, commis-
saire de la République au Cameroun, nous
possédons maintenant un inventaire complet
de la faune ichtyologique du Cameroutl.
Dans le but d'étudier et de créer l'indus-
trie des pèches au Camaolm, M. Th. Mo-
nod, docteur es sciences, assistant du Mu-
séum, s'est rendu dans le pays et en a étu-
dié les différentes espèces de poissons, les
façons diverses de les capturer, de les pré-
parer, de les conserver et de les consommer.
Et ce, afin de fixer une exploitation métho-
dique et rationnelle des richesses aquatiques
du Territoire qui doivent apporter un ap-
point précieux à l'olimoltatioll des indigènes
dont la ration ordinaire comprend trop sou-
vent presque exclusivement des hydrates de
carbone et des graisses.
M. Monod a considéré dans le Ca meroun
cinq régions distinctes : il la zone des palé-
tuviers; 2° le littoral maritime ; 3 e les eaux
douces de la forêt équatorialc; 40 les hauts
plateaux; 5" les bassins lIigÙoolclwdirfls
(Rétioué et l.ogone-Cliun). La description
qu'il fait de ces régions est fort intéressante
et mériterait qu'on s'y arrête, mais c'est
aux poissons que nous avons affaire.
Parmi les 1 10 espèces de la baie du Ca-
meroun, on compte le fameux capitaine (Po-
lynemus qua.lritilés) des rivières du Sud et
de l'Oubangui qui atteint jusqu'à 1 ni. 50
de longueur et pèse jusqu'à 35 kilos; la
perche (Kpinephelus), dont le poids va jus-
qu'à 1 10 kilos avec 1 m. 70 de longueur.
C'est à un crustacé, sorte d'écrevisse (Cal-
lianassa turnuerana) que le Cameroun doit
s eu nom.
On sait que les navigateurs portugais 'don-
nèrent à l'actuelle baie du Cameroun le nom
de € Rio dos Camaraos » ou a Rivière des
Crevettes o. On admit généralement qu'il
s'agit là de crevettes ordinaires ; les Palae-
monidae, en effet sont très abondants dans
r estuaire et représenté* fia* plusieurs lor.
mes. Il est cependant bien peu probable que
l'attention des Portugais ait été éveillée par
tes Crustacés au point de leur faire donner
à la rivière nouvellement découverte le nom
de ces animaux, formes banales sur la côte
occidentale d'Afrique.
Un phh:oinèm ixtro.otd'n-ùre av-Jtf Unp
pé les navigateurs et c'est très certainement
l'observation d'un passage de Cil ll ianass.t
qui poussa les hardis marins, meilleurs navi-
gateurs que zoologistes, à quilifier leur dé-
eouvtrte de a Ri^ièr-: des Crevettis J. On
assiste, en effet, dans la Haie de Douai a, à
l'apparition saisonnier; de quantités prodi-
gieuses de ces prétendues « crevettes Il qui
sent l'objet d'une pèche très importante de
la part des indigènes.
Du nom portugais, parfois orthographié
(Camerones) est venu le nom anglais « Ri-
ver Cameroons » d'où l'allemand « K tme-
run » et le français « Cameroun 9.
Sur les bancs de sable de la région de
Djebole, dans la baie de Douala, on pêche
les mbetJtoe, ou Callianassa qui n'apparais-
sent que tous les trois ans, précurJetirs de la
pluie. Le mâle contient un principe irritant
qui pique la gorge, on en fait seulement de
l'huile provenant de l'abdomen.
les huîtres de palétuvier (frs bonnes
avtc du riz) un gastéropode, une pourpre
font partie am; le lamentin de la' faune
di la baie.
De nombreuses et fort curieuses légendes
courent sur - des poissons fabuleux ou
« miengu a les hommes d'eau qui, tous les
trois ans ouvrent les portes aux crustacés.
Au moment où s'élèvelt salinité des eaux
de l'estuaire (de février à mai) on pêche
l'alose (Ethmalosa dorsalis) dont la chair
- est -- très fine, - mais qui -- a - beaucoup d'arêtes.
La pêche indigène n'est pas très pratiquée
dans la baie du Cameroun, et le poisson
n'y est pas en grande abondance. Une so-
ciété de pêche allemande (Wnrtembergischc
Kamcrungesellschaft) n'y a pas réussi.
Le littoral maritime bordé comme celui
de la Côte d'Ivoire par la sylve équatoriale
présente une faune ichtyologique analogue
Les Batangas qui habitent la côte sont fami-
liarisés qvec l'eau. Ils vont en pirogue el
voile jusqu'à Fernando-Po.
Pour la pêcfie, :ls emploient, un esquif
minuscule et individuel en parasolicr. (I e
commandant de Boyve dont nous 1 dations
la mission au Tchad a traversé ce lac sur une
pirogue en paratolier.) Et avec cette piro-
gue, les gens de Kriln passent courageuse-
ment la barre.
Les femmes pèchent dans les rivières de
très grosses et excellentes crevettes, de la
taille des langoustines d'Euro pe que l'on
peut voir souvent citez Prunier.
On trouve aussi sur cette côte la lan-
gouste de Mauritanie, des crabes, des our-
sins et une Imttre plate recherchée par les
Européens.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-président de la Commission
des vouants,
–.-. –-
TAUX DE LA PIASTRE
--0-0--
Le Gouverneur Général de l'lnd( ¡l'hi!\!' ¡('nl
de faire connaître au Ministre dos V.nionifs qu'à
la date dn 31 août 1927 le taux ofliHH do lu
piastre était de 12 fr. 45.
BROUSSES
& BROUTILLES
--0-0-
Le progrès
Un professeur allemand, le docteur Heck,
spécialiste de l'organisation des jardins zoo-
logiques, vient de publier un curieux article
dans un journal d'outre-Rhin.
D'après ce savant, l'orang-outang, autre-
fois, supportait très mal d'être déraciné. Il
montrait, sous les ciels d'Europe, un facies
morose, une humeur acariâtre, une tendance
au « cafard » chaque jour plus accentué et,
pour tout dire, un fichu caractère. On s'en
serait, mon Dieu, à la rigueur accommodé,
autour des grilles qui tenaient captif l'ani-
mal, si cet animal n'avait poussé l'atrabile
jusqu'à en mourir. 11 ne pouvait être ques-
tion de le laisser élever en paix sa petite
famille dans res forêts indonésiennes, car,
sans lui, je vous le demande, qu'est-ce que
les foules dominicales auraient bien pu faire
de leurs loisirs ? Et comment les anthropo-
logues auraient-ils jpesuré leur degré de pa-
renté avec la gent quadrumane
Mais la Science, heureusement, était un
peu là. On ne capture plus l'orang-outang
avec la brutalité que comportent les battues,
les pièges et les dures cordes « idoines ».
On l'endort gentiment au moyen de fumées
imesthésiantes et, dûment cadenassé dans sa
cage, il ne se souvient plus, à son réveil} de
sa liberté et parait tout à fait content de son
sort.
Le tout, on le voit, était de savoir s'y
prendre.
Espérons qu'avant la prochaine guerre,
fous les peuples posséderont le secret de ces
fumées biooheureuses. Alors, vainqueurs et
vaincus ne connaîtront plus de mauvaise
paix.
Auclion
Le Congrès de l'Eau
à Alger
1 :'psl en octobre pioclmin, rnppelons-le,
qu'uni u lieu cette nnporUmte manifesta-
tion.
Ni>us lisons duns VEcho d'Alger, sous lu
sjgnntuiM! 'le M. Moatli, ingénieur agricole,
ceinmissuire général du t'.ongiès, un ex-
posé des questions qui seront traitées à
cotte occasion.
Tout ré que l'Afrique du Nord,écrit. M. Moultl,
lomptu de suuints et d'ingénieurs, d'agronomes
et
prendront part aux tniM.mx de ce Congrès, qui
fera é|>oque dans l'histoire économique nont-
alriciiine.
l.fs précipitations imnos|i|it t iques, les irriga-
tions au moyen d'eaux provenant soit des bar-
rntfes, soit, iio sondages à toute profondeur, les
problèmes météorologiques, •feront l'ohjcl d'im-
portantes emniuuicuii >ns.
Le Congrès entendra des communications in-
téressantes sur les moyens de lutter contre Ion
ointes de <4iêle dévastatrice, pour les taire ré-
sv»rl»er en oluie tiieiifuisante.
Les pli énoinènes tic condensation nocturne de
vapeurs atmosphériques et ce qui a trait il l'Iiy-
dro^enèse seront ex|>osés par des praticiens et
di-s ingénieurs, ce qui suscitera des discussions
du plus haut intérêt au point de Mie pratique.
L'inlliience des forêts sur le régime des pluie*
et îles sources, les bienfaits du rol>oisoment, se-
ront développés j ar des techniciens éprouves.
Les recherches des nappes souterraines an
moyen de baguettes, de pendules et d'appareils
rmlio-leluriqaes seront étudiées dans une section
spéciale du congrès avec toutes les précisions
voulues pour dissiper les fausses interprétations;
une journée sera spécialement consacrée; nu
cours du congrès ù des recherches d'eau dans les
environs d'Alger et. sous la direction d'un jury
préscntant.Joutos lt s garanties au point île vue
da contrôle des opérations.
Le (Vmgrès s'occupera également des besoins
en eau des populations, des cultures et du bé-
Inil, des irrigations et des drainages, ninsi que
de la mise en valeur des terres chlorurée*».
Une section spéciale est, réservée aux appa-
reils d'elexâge. des eaux, ainsi qu'à leur utili-
sation industrielle.
Des difficultés administratives sont, dues il
l'absence d'un statut définitif des eaux en Algé-
rie. Lo congrès auri à étudier la législation se
rnp|Hiitant aux eaux souterraines, ce qui lui
sera facilité j-ar la documentation précieuse que
d'éniinonts rapporteurs apporteront sur la lé-
gislation des eaux dans l'Algérie dii Nord et
dans l'Algérie du Sud.
I) autres communications concernant tes ine-
tliodes de cultures à employer dans nos pays
nord-nfirienins, les possibilités d'iirigation et
d'iutcnsiiiicaliou des cultures fourragères et frui-
tières retiendront, certainement l'attention de
tous ceux qui s'intercss.'nt à l'avenir agricole de
l'Algérie, de la 'Hinisie et, du Maroc.
le paludisme, dans ses rapports avec, tes irri-
ta lions, sera traité par le sa\ant directeur de
l'Institut Pasteur d'Algérie.
finfln, la mise en valeur des ressources ther-
mo-minérales sera l'une des questions qui clô
tareront les travaux (te ce congres.
Le but est d'arriver en Algérie cl, dans les
protectorats voisins à employer tous les moyens
possibles pour améliorer lo climat, et faire re-
monter à la surface, en vin? des irrigations,
les immenses richesses hydriques souterraines
encore inexploitées.
(III admire - lo not, n'est pas do trop -
rel. immense nro^n mine qui, n'en doutons
pas, sera étudié de façon i\ fournir rapide-
ment dos résultais pratiques. Il y a, dans
i i mu relié au progrès de l'Afrique du Nord,
une largeur de vues, une énergie ordon-
née, une volonté réalisatrice qui pourraient
souvent servir d'exemple à notre vieille
métropole.
Un professeur d'Alger
se noie dans le Serein
0-0-
Mlle I.éa Morel, 2:î ans, professeur à Alger, ci
en vacances au phalanstère établi à Ponligny
(Yonne), par M. Disjardins, membre de l'Ins-
titut, longeait la iiv.ère 1e Serein, lorsqu'à la
suite d'un malaise ou d'une perte d'équilibre,
elle est tombée dans l'eau et s'est noyée.
-- -
Inspection des colonic- s o
0-0-
Par décret en date du 27 aoiH 1927, ont
été promus dans le corps de 1'lnspdinn
des (:nlnnips nu grade, d'Inspecteur (le 2e
classe, MM. Mérat (Louis), Sol (Bernard)
<1 Pntfès (Pierre), pour compter du 1er sep-
tembre 1927.
NOTRE PAVILLON
ET NOS COLONIES
00
Les grandes croisières de notre flotte de
guerre, tant en Méditerranée que dans la Bal-
tique et l'Atlantique, ont montré notre pavil-
lon national là où sa présence était devenue de
plus en plus rare.
C'est une heureuse façon de prouver notre
souci de protéger efficacement les grandes
routes maritimes suivies par notre flotte de
commerce.
Sous cette protection pcar ainsi dire jusqu'à
nos jours tacite ou discrètr, notre marine mar-
chande a fait œuvre utile.
Un progrès continu et qui se poursuit est
nettement accusé pour nos importations.
Dans le trafic entre les colonies et la mé-
tropole, quelques parties peuvent encore être
gagnées par notre pavillon. C'est ainsi que,
dans le transport des arachides provenant de
la Côte Occidentale d'Afrique, le pavillon
français laisse encore échapper annuellement
environ 450.000 tonnes de ce produ.t. Seuls,
des bateaux charbonniers dégages des servi-
tudes de régularité semblent pouvoir les recueil-
lir. Or, la France n'a presque pas de flotte
charbonnière maritime, et le ravitaillement de
notre Afrique Occidentale, notamment, est fait
par des tramps de toute provenance. Un effort
est sans doute à faire de ce côté-là.
Les pertes subies par notre marine mar-
chande pendant la guerre sont maintenant am -
plement réparées : notre flotte, de 1914 à nos
jours, s'est accrue d'un million de tonnes, et
elle s'est beaucoup modernisée. Cet effort très
important, pour coucourir utilement au redres-
sement économique de notre pays. doit être
accompagné d' un effort analogue dans l' orga-
nisation de nos installations à terre. Mais il ne
faut pas jeter le discrédit sur nos flottes de
guerre et de commerce qui. avec des moyens
souvent précaires, ont reconstitué leur person-
nel et leur matériel : cinquante-deux bâtiments
tels que le Mariette-Pacha et le Champollion,
ont accru l' armement français.
Il suffit, pour que l'effort soit complet, que
notre politique coloniale s' emploie à supprimer
les entraves et à faciliter partout le développe-
ment de nos relations commerciales, en moder-
nisant l'outillage économique de nos ports, tant
métropolitains que coloniaux.
M. Carde, le distingué Gouverneur Général
de l'A.O.F., porte toute son attention sur cette
question et a déjà amélioré les ports de Dakar
et Conakry.
Pour la question d'un port véritable à la
Côte d'I voire, c' est une question délicate et
difficile à résoudre.
E. D.
00*
Tamatave renaît.
0
Le courrier de l'Océan Indien, le paquebot
Gcnéral- V oyron, est arrivé mardi matin à Mar-
G énéra l - Vo 1
seille, ramenant de Madagascar, La Réunion
et des ports de la Côte orientale d'Afrique,
cinq cent douze passagers. Parmi eux, se trou-
vait S. E. Déjéronde Zellaka, ministre du
Commerce et des Finances du Gouvernement
éthiopien, accompagné de sa femme et d'une
suite nombreuse. Il se rend à Genève pour
représenter l'Ethiopie à la Société des Nations.
-- Les - nouvelles -- rapportées - - de - Madagascar par
le Général- V oyron sont des meilleures : le port
de Tamatave, sous l'énergique impulsion du
Gouverneur Général Olivier, a repris déjà sa
physionomie de jadis. Les travaux des ports
de La Réunion sont en grand progrès.
C'est par le Général- Voyron qu' est rentré en
Europe l'équipage du navire norvégien Ga-
drun, qui avait été jeté par une tempête sur la
côte Est de Madagascar.
Aux îles Wallis
-t-()---
Nous avons récemment annoncé que sur la
demande du roi d'Uvéa (tles Wallis), le Gou-
verneur de la Nouvelle-Calédonie avait pro-
noncé une peine d'internement à Nouméa con-
tre des indigènes ayant provoqué l'arrêt des
travaux d'utilité publique dans ces îles. Le
courrier nous a apporté les renseignements sui-
vants sur cette rébellion.
Deux grandes maisons de commerce de Non
méa ayant fait une tentative de liaison com-
merciale entre la Nouvelle-Calédonie et les
Wallis, leurs représentants éprouvèrent une
opposition systématique et même de l obstruc-
tion de la part des inchgenes.
Ceux-ci, à l'arrivée du vaneur Pervenche,
spécialement affrété à cette occasion, se mon-
tèrent nettement hostiles aux passagers et à
l'équipage, réclamant des prix exorbitants pour
ravitailler en eau douce le navire et pour le
moindre travail, exécuté d'ailleurs avec une len-
teur calculée et une mauvaise volonté évidente.
Devant cet état d'es; rit à l'égard des Fran-
çais, les transactions commerciales ne pouvaient
qu'ct.e nulles, et le vapeur Pervenche quitta
les îles Wallis pour n'y plus revenir, au grand
détriment de notre pres'.ige.
Il 1 1. 1 -. -. 1 -
!:.nhardls par ce succès que constituait ie
boycottage du commerce français, des agita-
teurs indigènes continuèrent leur politique net-
tement antifrançaise parmi la population.
A l' occasion <'c l' exécution det travaux dé-
clarés d'utilité l)uUi.\I(, effectués par des pres-
tataire. ces mêmes agitateurs. menèrent une
campagne sourde contre le Résident de France,
créant à ce dernier de sérieuses difficultés dans
le recrutement de la main-d'œuvre locale et
rrcnaçam ainsi l'entre rise des travaux envisa-
P. "0:
Cent! niant encore leur propagande extré-
nisle. ils prêchèrent la révolte contre l'auto-
rité du roi et des chefs de districts, incitant les
indigènes à les suivre dans un soulèvement,
dans un chambardement rénéral de l'île.
C'est po-jr mettre fin à cette agitation que le
Gouverneur de !a Nouvelle-Calédonie a pro-
noncé la peine d? l'internement à Nouméa con-
tre les meneurs sur la demande de leur roi.
Contre l'eudémis
-()-o-
Le vin, le pauvre vin n'a pus seulement
contre lui la fureur vertueuse, froide et te-
nue*; d(&- prolubitionnistes. Il est, comme
on sait, menacé, dans le seiti même de s&
mère la vig'lif', par une foule d'ennemis
dont le plus redoutable est, eji Algérie, la
chenille d'eiidéniis.
une qui nous est signalée par M. Jtoeh Lin-
court, dans Ui Tell.
Notre confrère, de passage a Olled-cl-
.Mleutf. avait remarqué l'aspect luxuriant
d'un vignoble appartenant à MM. Retour-
nât et l'heliiie <-t qui faisait un contraste
Irappant. avec le lAeheux état des vignobles
'oisiIlS, où les grappes, pour la plupart,
étaient eomplètoiii'CSit détruites ou en voie
de nourriture.
Il questionna l'un fies propriétaires, te
I)r Pheline, qui lui répondit en ces ternies :
-, 1 domine vous t'avez rnnslalC, notre vigne
e*t ''omplMiitée en InUu^ Nous avons pensé (|ui;
puisque la nicotine était le remède contre l'eu-
(ieiuis, il fallait trouver un moyen d'application
autre (pie celui employé jusqu'il ce jour en pul-
^risalions. Ce moyen coûteux ne donne sou-
vent pus lo résultat espéré, les indignes em-
ployés à ce travail s'a<'quittent plus ou moins
i.ien «le leur tâche, et. une pluie inopinée peut
on détruire tous les effets bienfaisants attendus.
Ni'iis nous soiiiiiw s demandé si des plantations
d" tabac, entre !e.s rannées de plants de vieilli
ne donneraient pas le résultai recherché, et c'e^t
pourquoi \01is voyez, dans la plus grande partie
de imli\> ignoble, des niants le tabac.
Vous pouvez remarquer qu'au milieu du dé-
sastre iimninl qui nous entoure, notre vigno
pré-ente une récolte parfaitement saine et même
particulièrement beile. Vous jiouvez, constater
•l'ie dans ce pet iï. coin où, volontairement., au-
miii plant de ta] ae n'a {,le" planté, quelques
yraiqx'> déjà sont contaminées et d'autres com-
mencent a être envahies par le parasite.
N'est-ce pas là une garantie que l'expérience
a don ni* le résultai recherché ̃{ Nous pensons
fiii'il est permis de se demander si l'installation
(le nicotine sou- cette i..rnie vivante ne serait
pas salutaire, -i la <'omphmtation de tabac dans
les vimi-'s ne- serait pas en lin le véritable vain-
queur de l'eudéinis, et. -'il n'y aurait pas lieu
de généraliser cette méthode.
M. Hlll'h Linenurl souhaitait, dans son
ailicle du Ti'll, que l'expérience de MM.
IMieline e! Urtoiirnul fût largement diffusée
par la presse^ ('est, pour r.otiv port, cfiose
faite. Kspérons que d'util rcs expériences
coiiiirmei'oul les résultais de la première
• t. qu'une fois de plus, des journalistes,
semeurs professionnels d'informations et
d'idiVs. nui'onl jeté au vent lin peu
R. B. L.
PHILATÉLIE
Kouang Tchéou Wan
Kouang Tehéou, ville dlIllnise située t'n
face de l'Ile de llaï Kaui, nous a été cédée
II. hail pur la Chinc, £ n ISW. Pour les phila-
télistes, elle fait partie de ce que l'on
nomme les bureaux indochinois.
Dès WOti, le bureau postal de Kouang
Tchéou est doté d'une série spéciale en
surcharfîe sur timbres d'Indo-C.nine
t y | « • ¡..troll!,t' pour les - e. et 5 fr. et type
19(H Grasset, pour les autres valcuis.
I-a surohar^je comporte l'indication
Kouang Tchéou Wan et la valeur eu mon-
naie chinoise.
Le tiia^e de ces timbres a été très faible,
a'ussi la série atteint-elle un prix élevé :
elle comprend :
1 cent, tirage Li.tMiu valeur 1T> fr. envir.
iî )> >> Ivî.noo d t :) Il Il
i » D l'tHM ;> I) il Il
:-1 Il Il I;!,(H) Il 15 Il Il
10 Il II IN'. (I(l() Il I; >) Il
là il 11 (;.tHI d 10 n 11
20 Il h I. 410\) Il ;10 Il Il
25 » u l"«?.(Ml() n 15 Il »
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.'ÎÔ JI il L III tH )) :{0 il Il
40 Il , L flun n Il Il
40 »i 1 n ,?0 11 1»
5o » 7.1(10 d 4() i» 11
7i> n » t. 0"10 D 17") Il Il
1 franc >» 5.»'iini Il 100 » Il
2 Il Il l.CiOO d 150 Il Il
5 Il Il ^.900 Il 180 n u
10 Ii Il 4.350 n 180 Il Il
Naturellement, les liants prix ont tenté
les faussaires et il y a Iveuucoup de fausses
surcharges sur timbres authentiques d'Indo-
Chiiie, à l'état oblitéré surtout, et des faux
de toute pièce, timbre et surcharge, assez
dangereux. Il convient de n'acquérir ces
timbres qu'avec garantie.
La santé de Moulay Youssef
La santé du sultan continue i\ s'amélio-
rer. D'après le communique publié hier ma-
lin, la dernière nuit a été bonne et les mé-
decins se montrent satisfaits de l'état gé-
néral.
Dans les oasis du Sd. MeîiZacen N'garli,
le célébré agitateur', redouble sa propagan-
de, faisant courir le bruit de la mort du
sultan du Maroc.
U déclaré que les Français cachent soi-
gneusement cet événement, car ils savent,
qu'il est, lui, le Mailre de l'Heure et quo
le jour mi le Maroc saura la vérité il sera
proclame sullan ainsi que cela est écrit.
, .Ia
L accord franco-allemand
et le Maroc
––0-0–
l'n daliir eu préparation mettra on appli-
cation. à partir du (i septembre, confor-
mément aux instructions du ministre tles
Affaires étrangères, les dispositions spé-
ciales concernant le Maroc, que nous avons
exposées dans les ,\/il/II/I',., Coloniales du
L's) août dernier.
-– ,-, -
Lt Aviation Coloniale
Bruxelles-Conçra
L'avion Reinc-b'lisabeth, avec lequel les
aviateurs Modaets et Vothaegen doivent
tenter le raid vile
de battre le record de la distance, a fait hier
aprfcs-midi des essais qui ont donné pleine
satisfaction.
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