Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 août 1927 30 août 1927
Description : 1927/08/30 (A28,N129). 1927/08/30 (A28,N129).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511236
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VJNGT-UUTIBME ANNEE, - N° 129
M MUMBIO : m CSNTINM
! SOIR. 30 AOUT 1927
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Les Annales Coloniales
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Les ARMALEfi COLONIALES ne publient que des arti-
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Métropole et Colonies
̃ i 1 1
Le maréchal Lyautey qui a été nomipé ré-
cemment commi ssaire général - à l'Exposition
.st8lll.It29. e Bsë, l" y a quelques
joun. ton sentiment sur le rôle que lg» cojo-
nie^ sont appelées à ioyet èiiis l'avenir écono-
mique de la eopg e.
Le sujet n'est celtes pas nouveau, mais il
y a toujours - intérêt à. revenir stir une question
de cette importance, et À recueillir des avis qui
émanent selon la formait courante de person-
DeS autorisées.
L oeuvre de redressement financier ne sera
durable que si elle « s'appuie sur une situation
économique solide et stable ». C'est là. ajoute
te maréchal, qu'apparaît le grand rôle des colo-
nies, c'est là que se pose l'inquiétant problème
des matières premières qui est ici la base de
toute la Question éconcfenique moderne.
L'une des raisons qui expliquent le dévelop-
pement : économique sur tant de points admira-
Me des Etats-Uni. est que la puissante fédéra-
tion de l'Amérique du Nord possède sur son
propre sol à la fois la presque totalité des ma-
tières premières et alimentaires nécessaires à
son industrie, et à sa subsistance et une popula-
tion de consommateurs de plus de 120 millions
d'individus. --
La situation des Etats-Unis est donc privi-
légiée, et aucun pays ne réunit des conditions
de prospérité aussi nombreuses. Ils possèdent
m leur propre territoire non seulement -les cé-
réales des pays tempérés et celles dès pays tro-
picaux : le blé et le riz, non seulement les pro-
duits que les Européens ont été longtemps obli-
gés d' aller chercher au loin comme le coton
et le sucre, mais encore tous les métaux qui
sont indispensables à l'établissement des indus-
tries métallurgiques.
Les pays d'Europe ne jouissant pas de pa-
reils avantages sont obligés de se les procurer
par l'occupation de tefritoires plus ou moins
lointains qui leur serviront de fournisseurs de
matières premières et de clients pour les produits
de leurs industries. Les colonies complètent
ainsi le territoire métropolitain.
Il est indipensable qu'il en soit ainsi. « De
toute nécessité, déclare le nouveau commis-
saire général, si nous" voulons nous trouver en
bonne posture dans la lutte économique qui
chaque jour devient plus difficilet il faut de-
mander à nos colonies ce que 1 Amérique a
trouvé sur son propre sol, ce que l'Angleterre.
la Hollande, la Belgique s'efforcent de trouver
dans leurs possessions d'outre-mer : des matiè-
tes premières et des marchés. »
Il faut intensifier notre effort. Les nationa-
lismes économiques éclosent de toutes parts.
Clfôque Etat s entoure de tarifs douaniers.
L'Amérique a donné l'exemple, traduisant
dans sa législation tarifaire la doctrine de Mon-
ioët L'Angleterre rompt elle-même avec sa
vieille tradition libre-échangiste et s'efforce
d'entraîner ses Dominions qui résistent dans un
.protectionnisme outrancier. Elle veut suppri-
mer le plus possible ses. achats à l'étranger.
Ce sont là des tentatives qui doivent éveiller
et retenir notre attention.
Certes aucune nation ne peut songer à se
suffire elle-même, mais. « celles-là sèront les
mieux armées pour la lutte économique qui
dans la répartition des matières premières au-
ront la meilleure place. »
Enfin les colonies ont fourni pendant la
guerre 650.000 combattants.
Elles ont contribué à 'la victoire finale en
prenant leur part de l'effort què la métropole
aurait eu quelque peine à soutenir par ses
seules forces.
Leur population s'accroît. Elle s'accroîtra
encore davantage et plus rapidement lorsque
fa lutte contre lëâ maladies aura pris une forme
plus scientifique. et qu'on aura «" généralisé les
moyens propres à les combattre. Il nous faut
donner tous nos soins aux œuvres d'hygiène et
de salubrité puMiqueY Car en cultivant la race
nous cultiverons. le. sol. L'exposition coloniale
de 1929 mettra en évidence la valeur et l'uti-
lité de nos colonies.
Telles sont les vues que le maréchal Lyau-
tey a confiées au collaborateur d'un grand jour-
nal du matin. On ne saurait soutenir qu'elles
-sont absolument originales, mais elles tradui-
sent si bien une-opinion courante qu'elles mé-
ritent d'être examinées d'un peu près.
11 y aurait lieu d'abord de présenter quelques
observations sut l'application de la doctrine de
Monroë, sur -la vie économique, je ne pense
pas que lès Etats-Unis, quand ils s'entourent
d'une haute barrière de tarifs douaniers s'en
inspirent autant qu'on le prétend. L'histoire de
teur politiqué douanière nous laisse Voir chez
les gouvernants de Washington d'autres préoc-
cupations. Il s'agit pour eux beaucoup moins
de réaliser une doctrine que de donner à leurs
concitoyens les meilleures conditions de vie.
Leur protectionnisme ne se limite pas simple-
ment au domaine écopotniqUé, il retend au
domaine démographique. On s'efforce de limi-
ter par des moyens divers 1 immigration sinon
même de l'interdire. On a ferjné brutalement
lès pottes de l'Union 4ux jaunes et particuliè-
lehtènt aux Japonais. On la laissé entrebâillée
pour les hommes de race blanche, mais on la
pousse un peu plus chaqjie jour., par le moyen
d'une réglementation de plus en .plui minu-
tieuse, de plus en plus rigoureuse. Lh jour n'est
pas loin où il ne sera plus pratiquement possi-
ble pour un Européen d'aller s'établir aux
Etah-Unis, L'avenir nous dira si cette politi-
que aura d'heureuses eGnséquences. Il n'est pas
interdit deV penser qu'elle se traduira par une
lentèiiT dans le développement économique
edmme 110ft. Ji remarqué en Australie.
Le nationalisme économique n'est pas sans
danger. Les Etats-Unis qui ont des rêves im.
périalistes, ne manqueront pas de s'apercevoir
- avant peu de temps que l'on ne peut
fvétendre à la fois fermer ses portes aux pto*
duits élranvers et faim pénétrer les siens chez
les autres. Il existe dans les relations écononri-
tjnes des règles et des tratâtrens de réciprcKfité
que l'on ne peut enfreindre Im^lemps,
Dë même, constituer avec, lêr colonies un
tout économique oul çe Buf6se £ -4ui-ipëine est
une idée qui a ttdrnf de -nombre#*; epprits, des
hommes politiques depuis Colbert, pais elle
s'est heurtée quand oo a vou lu la faite passer
dans la réalité, à des obstacles quasi insurmon-
iables.
M. Joseph Chamberlain, il y a quelque
trente ans, imagina de l'appliquer à 1 empire
britannique, Inai., il souleva les résistances et
dei Dominions et de la métropole. Depuis, la
guerre a fait apparaître la nécessité d'armer les
pay s, aussi bien au point de vue économique,
qu au point de vue militaire.
Mais si c'est là une des leçons de la guerre,
il en est d'autres qui ne s'imposent pas moins
à notre intention. C'est celle en particulier de
l'interdépendance économique de tous les peu.
pies que notait 'M. Poincaré à la conférence
interparlementaire qui vient de se réunir
Paris.
Si les peuples sont solidaires au point de vue
économique, la conséquence de ce phénomène
c'est que le nationalise est contraire à la réa-
lité des choses, en contradiction avec les exi-
gences tnéme « de notre civilisation.
Vouloir donc souder' économiquement nos
colonies à la métropole me semble un rêve
dangereux et même irréalisable. Irréalisable
parce que si nous voulons diriger le développe-
ment de nos possession» -en fonction- de ce lui dé
la France, nous nous trouverons devant des dif-
ficultés insurmontables. La vie: économique de
nos colonies est autant conditionnée par leur
situation géographique que par leur statut po-
litique. Penser qu'on peut sans inconvénient
faire d'elles en n'importe quel point du globe
des prolongements, au point de vue de la pro-
duction et des échanges, de la mère-patrie est
une thèse qui ne soutient pas l'épreuve du rai-
sonnement et des faits. Les Anglais l'ont
éprouvé au Canada, et là réside une des sources
les plus graves des difficultés qu'ils rencontrent
dans Itide'.
Mais cette politique est dangereuse parce
qu'elle conduit inévitablement à des conflits
avec tes
avec les pays qui on, un grand essor industriel
et que on a privés de colonies ou qui sont
arrivés trop tard dans la course aux conquêtes
coloniales. C'est un problème de politioue co-
loniale et internationale qu'on ne résoudra pas
en raisonnant à ce sujet comme on le faisait à
l'époque de Louis XIV. Il faut que les. gou-
vernements adoptent leur politique, leurs con-
ceptions coloniales aux nécessités de leur épo-
que.
11 est possible que nous allions et ce n' est
pas un des moindres dangers ;que court la paix
- vers une période de nationalisme colonial,
ti je pùis employer cette expression. Mais je
ment dans notre histoire coloniale et que rapi-
dement on sera obligé de se rallier à des doc-
trines plus libérales.
Henry Fon tant er*
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
Le Montra tt II Msu
-0-0-
Le commerce die la Tunisie avec les dif-
férents pays se répartit de la façon sui-
vante :
Au premier rang, figurent, comme on
sait, la France, ses possessions nord-
africaines et ses Colonies, dont le com-
merce total atteint, en chiffres ronds,
1 milliards 745 millions 82.000 francs, se dé-
composant ainsi : a) France métropoli-
taine, 1 milliard 478.444.000 ; b) posses-
sions françaises, 26G.868.0f)0 ; (Algérie,
250.476.000 ; Maroc, 10.303.000 ; Colonies
françaises diverses, 5.889.000).
Parmi les pays étrangers, l'Italie vient
en 16le. Le trafic de l'Italie proprement dit
atteint 334.157.000 francs., gi on y ajoute
celui de la Tripolitaine, colonie italienne,
soit 23 144.000, on obtient un .total de
357.301.000 francs.
Ensuite l'Angleterre compte pour 94 mil-
lions 233.000 francs. Si on joint le trafic de
Malte (41.623.000), des Indes anglaises
(5.714.000) et du Canada (1.813.000), on ob-
tient un total de 143.383.000 francs pour
l'Empire britannique.
Les transactions entre la Tunisie et la
Belgique atteignent 76.033.000 francs ;
celles dès Etats-Unis 62,618.000 francs.
Viennent ensuite la Hollande avec
25.739.000 francs pour la Métropole et
1.697.000 francs pour les Colonies hollan-
daises (au total, 27.436.000 francs), puis
l'Egypte, avec 25.651,000 francs, la Chine
(20,234,000), la Grèce (18.739.000), la Rou-
manie (17.567.000), l'Espaghé (16.688.000),
T Allemagne (11.685.000),- le Brésil (11 mil-
lions 432.000), etc.
Rappelons que le total du triafic de la
Tunisie s'est élevé, en 1926, à 2 milliards
630 millions 56.000 francs.
LES HUILES DE L'AFRIQUE DU NORD 1
Les prévisions officielles pour la..pro-
chaine campagne des huHes. dans l'Afri-
que du Nord, sont au-dessous de tla moyen-
ne: la récolte sera déficitaire.
On prévoit, pour l'ensçmble, un total de
550.000 quintaux métriques, contre 690.000
quintaux produits en 1925-26.
La Tunisie tient la tète, dans ces prévi-
sions, avec 400.000 quintaux ; l'Algérie es..
Compte ensuite un rendement de 110.000
quintaux contre 250.000 l'année précédente;
enfin, le Maroc donnera probablement
45.000 quintaux contre 100,000 en lm.
Notons que l'Afrique du Nord donne en-
viron le quart de la production 4e l'Es-
pagne, Je plus gros producteur d'huiler
d'olives du mumfe, et la moitié de celle de
la Grèm.
La Syrie dhimffl cette année, une ré-
colte d'environ 140.000 qnitrtaux.
- Uie natarallsatioa sensallM>elie
T 1
en Tubie ,
-.,., w .-
A
Nous avùHs indiqué les opposi-
tions qu'ont rencontrées tItjW fP
-monde - indigène les Premiers M".
sulmans tunisiens qui se sont fait naturaliser.
Français. -
Ils ont eu raison des hostilités déchaînées
contre èux. Leur nombre s'accroît rapide-
ment, et, groupés dans la Ligue des. Mu-
sulmans français, sous la présidence de M8
Kebaïli, avocat au barreau de Tunis, ils
sont aujourd'hui assurés de ne pas être mo-
lestés. -
Une naturalisation qui a produit une im-
pression. profonde, est celle qui vient de pa-
raître au Journal Officiel de la République
française, de M. Tidjani Misoun;, juge au
tribunal de VOuzara.
La Ligue des Musulmans français l'a cé,
lébrée comme une victoire pour sa cayse.
Elle a organisé une réception pour fêter le
nouvel adhèrent de marque qui. venait re-
joindre ses membres, et, à cette occasion,
'deux allocutions ont été prononcées, sur les-
quelles nous revenons parce qu'elles illus-
trent admirablement la question de la natu-
ralisation française des Musulmas tuni-
sient.
Me Kebaïli, Président de la Ligue des
Musulmans français, s'adressant au nouveau
naturalisé, s'est exprimé en ces termes :
« Mon cher ami, - 1
« Nous éprouvons une satisfaction pro-
fonde à voir un frère de notre race, que nous
connaissons, que nous estimons, que notis
aimons, nous rejoindre dans une seconde fra-
ternité : celle de la grande famille française.
« Vous serez en butte, et vous le savez
bien, aux critiques des sectaires, des jaloux,
des coeurs racornis et des esprits atrophiés.
A ces attaques, vous ne répondrez que par le
dédain; mais nous, nous leur opposerons
toute la sympathie que nous vous portons,
toute l'admiration que nous ressentons pour
vous.
a Quant aux musulmans de bonne foi, mais
insuffisamment éclairés qui, surtout au dé-
but, neônt pas compris notre mouvement, ils
ne pourront pas ne pas s'émouvoir de votre
geste. Ils réfléchiront que pour être accompli
par l'homme que vous êtes, il faut- peut-être
que ce geste ne soit pas ce qu'ils.avaient cru
d'abord.
- -- - - - -.
Il Ils comprendront qu'un homme comme
vous n'est pas un renégat ; que, s'il prend
un nouveau titre, c'est que ce titre repré-
sente pour lui un progrès, n'exige de sa part
aucune abdication, aucun renoncement, mais,
au contraire, lui permet de mieux servir tou-
tes les affections, de mieux observer toutes
les lois morales que son cœur et sa conscience
ont le désir de conserver.
Il Voilà ce que nous disons à nos frères
tunisiens et musulmans auxquels nous
n'avons retiré, en devenant Français, aucun
de nos sentiments de dévouement et d'amour.
c; Votre acte le leur dira plus haut encore
que nos paroles.
Il Le jour où votre naturalisation vous a
classé parmi les musulmans français, a été
pour notre ligue un jour de joie et de fierté.
C'est avec bonheur .qu'au nom de tous .les
nôtres, de plus en plus nombreux sur tous
les points de la Tunisie, je vous demande
la pertuission-de vous donner l'accolade fra-
ternelle. »
M. Tidjani Mizouni a répondu :
Mon cher Président, mes chers amis,
« Je vous remercie de votre accueil. Ouï,
je suis venu vous rejoindre parce que j'ai la
conviction que vous faites ici l'œuvre la
meilleure pour la Tunisie dont l'intérêt est
d'être de plus en plus liée à la France.
« Depuis longtemps, depuis que ma men-
talité d'homme s'est formée, je carcssais
l'idée de devenir citoyen français. Ma famille
a compris que la France assure à la Tunisie,
par sa protection, la liberté et la vie, et a
montré, en toute occasion, son loyal dévoue-
ment à l'ccuvre de la France. Quatre de mes
frères ont combattu dans la Grande Guerre,
et y ont reçu de glorieuses blessures.
« C'est vous dire que la propagande de la
Ligue' des Mustilmans français n'avait pas
manqué d'attirer mon attention. -
« Votre œuvre n'aura pas désormais d'ar-
tisan plus dévoué que moi. -
(( Nous arriverons, j'en suis persuade, a
convaincre tout ce qui pense dans ce pays
qu'en travaillant pour la naturalisation
française des musulmans tunisiens,' et sur-
tout en y faisant accéder leur élite, notre Li-
gue travaille pour le bien de la Tunisie en-
core plus que pour la France.
« Il faudra bien qu'on se rende à l'évi-
dence en reconnaissant que notre naturalisa-
tion française n'a rien d'incompatible avec
notre belle religion.
Il Cette naturalisation est un contrat social
inspiré à nos individualités par l'attiranée de
l'idéal français sur notre esprit, et ce con-
trat ne nous demande, ne nous conseille au-
cune restriction du côté de notre religion.
Il Il me semble que nus Ulémas respectés
pourraient rendre hommage à la vérité en se
prononçant dans ce sens.
« Et nous, mon cher président, mes chers
camarades, c'est à. cette œuvre (l'entrée des
musulmans dans la grande famille française)
que nous travaillerons ensemble, conscients
d'y manifester à la fois notre dévouement à
la Tunisie et notre amour pour la France. >»
Les sentiments exprimés dans ces deux
allocutions feront mieux comprendre que
tous les exposés théoriques la physionomie
el la portée dans les milieux musulmans de
V œuvre de naturalisation qui se poursuit ac-
tuellement en Tunisie.
Dans son ensemble, par les résultats
qu'elle obtient parmi les divers éléments de
la population, cette œuvre est le meilleur
moyen d'assurer à notre situation en Tuni-
sie des assises inébranlables.
C'est pourquoi il importe de, la favoriser
chez ceux qui-y adhèrent volontiers, mais
aussi de la pfotéger, au besoin, contre, ceux
qui essaient de lit contrarier et' se permettent
de la combattre.
Ernest fMu,
Sénateur de la Marne,
Vicc prtsftent de la Commission des Douanes.
UCCOMÙMXMMFMME
- 1 AVEC SES COMMES
., ––o-o––
- Le* montant globol- de nos importations
felgst .étevé du Xf janvier eu 31 igUlet del'
riîer^à 31rl86.398.000 francs et pehdant &
inois de juillet seul à 4.068.183.000 francs
et nos exportations ont atteint 31-'milliards
.451.S57.000 francs pendant les sept pre-
iniéfe mois de l'année et 4.499.160.000
francs le mois dernier.
Ci-dessous, nous donnons la valeur de
nos importations et de nos exportations, en
provenance et à destination des colonies
françaises et pays de protectorat, pendant
les sept premiers moie de 1927.
Voici d'abord les chiffres concernant les
Importations (en milliers de francs) de la
métropole pendant cette période et les diffé-
rences en plus et en moins par rapport à
la période correspondante de 1926 ;
Importations
7 premiers Différence
mois 1927 avec 1926
Algérie .,.,. 1.465.465 - 96.920
Tunisie 287.230 98.5W
Maroc 149.235 J9.082
Afrique Occ. française. 581.958 - 82.525
Madagascar 152.990 83.197
Indochine française 378.973 - 93.825
Autres colonies et pays de 1
protectorat 527.395 + 47.130
Le tableau suivant donne le montant des
exportations (également en milliers de
francs) de la métropole sur les colonies
françaises et pays de protectorat.
7 premiers Différence
,.; mois 1927 avec 1926
Algérie 2.07^.914 + 233^538
Tunisie 440.11R - 35.639
Maroc 553.450 139.451
Afrique Occ. française. 330.7W> 124.393
Madagascar 185.883 - 22.197
Indochine frunçaise 009.542 - 50.338
Autres colonies et pays
de protectorat ». 339.001 + 52.947
Il ressort de cea tableaux que nos impor-
tations en provenance des colonies françai-
ses et pays de protectorat ont été, durant
les premier mois de 1927, de 3.493 mil
lions de francs, au lieu de 3.920 millions
pondant la même période de 1920, et nos
ventes s'v sont élevées à 4.593 millions,
contre 4.678 millions.
De la bonne propagande
coloniale
Si nous nous en rapportons à une description
de « la vie à Dakar », par Mlle Anne Quéril-
lac. dans un récent numéro de l'Ouest Africain,
nous ne pouvons que désirer y faire un long sé-
jour. Réjouissons-nous aussi et surtout qu'il n'y
ait pas que des dénigreurs de nos colonies.
A Dakar, lisons-nous, les cafés rivalisent
d'élégance discrète, la température, de novem-
bre à juin, n'excède par 18 ou 20°. Si la pé-
riode d'hivernage est parfois pénible, la salu-
brité de la ville est parfaite, grâce aux efforts
i d'un service sanitaire aussi dévoué qu'actif.
Les enfants peuvent poursuivent leurs études
comme eh France.
Dans l'ombre fraîche des grands magasins,
on peut, comme à Paris et à Bordeaux se vêtir,
se coiffer, s'étonner même d'une occasion sé-
duisante.
Fonctionnaires, officiers, commerçants entre-
tiennent des relations cordiales et suivies.
Cinéma et café concert occupent les tièdes
soirées. Par fois, une troupe lyrique ou dra-
matique, en route vers l'Amérique du Sud, fait
escale à Dakar, et trouve dans le théâtre qui
1" abrite au passage, un public enthousiaste et
charmé.
Les nuits de réception, au palais du gouver-
neur général ou chez les chefs de service, uni-
formes et. toilettes du soir brillent sous les lus-
tres, tandis que, plus loin, les dancings font
recette. On en compte plusieurs à Dakar. Plus
tard les noctambules achèveront la nuit dans
des bars sélects de l'endroit.
D'autres, en auto privée ou en taxis car
il en existe à Dakar, iront dans la nuit
bleue, faire quelques kilomètres sur la route de
Rufisque, et viendront se restaurer à Bel-Air :
le lever de l'aurore sur les flots.
Qui hésitera maintenant à aller à Dakar
après avoir lu cette description un peu trop op-
timiste peut être, mais très proche de la vé-
rité.
M. Léon Perrier à Chamonix
---0-0-- -
Ainsi que nous l'avions annoncé, M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, a représenté
hier le Gouvernement aux obsèques des vic-
times de l'accident de Chamon.
Devant seize cercueils alignés, au milieu
d'un silence pesant, en termes émus, M. Léon
Perrier a pris la parole.
- - Ceux, dit-il, qui sont là, devant nous,
étaient partis VPfs l'air pur et vivifiant, vers
la lumière de nos ctmes ; leurs yeux se sont
clos pour l'éternité dans l'horrible fracas d'une
catastrophe. Cela nous montre combien sont
proches, de la douleur, et le bonheur et la joie.
lîn-terminant, je tiens adresser, nu nom du
Gouvernement de la République, un public
hommage au conducteur Ribcrli qui vient de
recevoir la médaille d'or des belles actions,
pour avoir sauvé la seconde voiture par son
admirable sang-Iroid.
Mi Léon Perrier est rentré ce matin à Paris
et a repris la direction des services de son mi-
nistère.
M. Lugne-Poe et sa troupe
en Algérie
M. Lugne-Poé, présentement occupé il
rerhonler pour son théâtre de l'Oeuvre
f/Annnncr. [aile à Marin, de M. Pnul Ctnu-
dûl, avec une musique de scène, dea décors
et des cosluimns nouveaux, annonce qu'il
partira en octobre pour l'Algérie, où sa
troupe jouera les diverses pièces de son
rêipertoire.
L'Aviation Coloniale
Les avions de commerce
Notre confrère Le Temps ,du 30 août 1927,
se. faisant l'écho des affirmations récentes de
la, déchéance ¡.de, notre aéronautique, préco-
nise une cc concentration » de nos sopiétés
aériennes.
« Six compagnies se partagent aujourd'hui
le réseau aérien que l'Etat français subven-
tionne, écrit le Temps.
« Ces compagnies, individuellement fai-
bles, sont en face de sociétés étrangères puis-
santes, qui, vigoureusement aidées par leurs
gouvernements respectifs, ne peuvent man-
quer de dominer chacune d'elles, isolées
comme elles le sont les unes des autres.
Qu'elles se groupent, au contraire, que les
pouvoirs publics leur donnent la possibilité
de voir loin, d'établir un large programme
d'exploitation à longue échéance et d'obte-
nir ainsi le crédit qui leur manque, et les
voilà armées pour prendre part à la rude
concurrence internationale.
« Un tel groupement ne nécessite pas,
d'ailleurs, obligatoirement, une fusion des
sociétés- existantes. La création d'une société
urique comme la Lufthansa allemande ou
l'Impérial Airways anglaises n'est nulle-
ment indispensable; nous la jugeons même
peu désirable en raison de son manque de
souplesse. Une combinaison a été envisagée
lécemment, qui est de nature à donner
pleine satisfaction. Elle consiste à créer un
groupe financier national, qui, apportant le
complément de capitaux nécessaire, s'assu-
rerait le contrôle de toutes nos compagnies
exploitantes.
» Ce groupe réatiserait l'unité commer-
ciale et technique de notre aviation mar-
chande. Grâce à lui, les compagnies fran-
çaises cesseraient de se jalouser, de se faire
à l'étranger, là où elles se rencontrent, une
âpre concurrence qui, sans avantage pour
l'intérêt national, leur est nuisible à toutes.
Grâce à lui encore on verrait disparaître
la prépondérance des constructeurs dans
l'exploitation, condition indispensable pour
pouvoir faire appel, à chaque instant, ati
meilleur matériel français..,
Et notrq confrère d'ajouter en concluant :
(( Mais il importe également que les pou-
voirs publics, se rendant pleinement compte
de l'intérêt primordial que présente pour la
France la formation d'une aviation commer-
ciale puissante, consentent à lui marquer
leur sollicitude en allouant aux obligations
d.u groupement une grfrantic d'intérêt.
Ainsi, dans les conditions les meilleures,
avec le minimum de charges, l'aviation com-
merciale française trouverait les possibilités
de crédit économique qui lui font aujour-
d'hui totalement défaut.
« Ce programme de réformes implique
l'harmonisation des efforts des compagnies.
Nul doute qu'elles ne s'y prêtent. Si des hé-
sitations venaient, malgré tout, à se mani-
fester, suscitées par des amours-propres
d'ailleurs très compréhensibles, il ne se peut
pas qu'elles persistent devant cette double
considération : l'intérêt général à servir et
les avantages d'une consolidation grâce à
laquelle les entreprises gagneraient indivi-
duellement, de façon évidente, en stabilité
"et en puissance.
« En résumé, avec cet ensemble de mesu-
res, tous les intérêts légitimes sont pleine-
ment sauvegardés. Le programme ne répond
pas seulement aux nécessités immédiates.
Favorisant les vues d'avenir, il stimule les
prévoyances utiles. C'est le succès assuré
de la grande œuvre nationale pour laquelle
se passionne si heureusement l'opinion pu-
blique : la cause de l'aviation commerciale
française. M
DANS LA LEGION D'HONNEUR
--Oô--
MINISTERE DES PENSIONS
Est promu officier :
M. Ferdinand Bachon, docteur en méde-
cinc, président de la Fédération Nord-Afri-
caine à Alger.
- Est nommé chevalier :
Le docteur Biscos, vice-président de l'In-
terfédération Nord-Africaine des victimes
de la guerre.
Dépêches de l'Indochine
Haïphong a retrouvé le calme
Le retour à la vie normale se confirme à
llaïplwng. Aucun incident ne s'est produit
au cours des journées- et des nuits des 23
et 21. août. Les mesures prises s'affirment
elleclivcs. A la suite de la réunion des nota-
bilités chinoises el annamites, le calme et
la confiance renaissent dans les esprits.
Indopacifi.
Au Yunnan
Le bureau des Affaires étrangères a pré-
venu oificieUemenl les ministres et les con-
suls des nations intéressées de la reprise du
pouvoir par le général Ong-llun.
Plusieurs milliers de paysans de l'Est et
du Sud. ont pris les armes (le leur propre
initiative et ont obligé les soldats de Koueit-
cl(éioH à reculer.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-0--
Le Gouverncur Générai (le l'Indochine vient
do t'iiiro connaître au ministre des Colonies
qu'à la dalc du 28 omit 19"27 le taux officiel de
la pinsliv ôtnU de 12 fr. -'i5.
Un scandalè colonial
en Allemagne
-00
La firme coloniale Hans Tietgen, de Ham-
bourg, vient de cesser ses paiements avec un
passif d'environ 12 millions de notice monnaie.
En l'absence de toute comptabilité régulière,
flh Y" mœuvres frauduleuses du directeur pa-
raissent hors de doute.
Une succursa le de cette firme s'était spécia-
lisée dans le règlement des indemnités xjues
par l'Etat aux Allemands qui ont perdu leurs
comptoirs et leurs propriétés d'Afrique, On
croit que Hans Tietgen a gardé pour son usage
les indemnités touchées au nom de ses clients.
Les stations d'essais
al Dahomey
̃0.O'–
; , Les- janlas M Mations- d'aaaia agricoles au
Dahomey sont agi e de quatre : le jarditf
de Porto-Nowov 1 ione de Niaouli, de
Savalou et de ÇbtaiotT.
Le Jardin de PwWNouo est principalement
un jardin botauikrjlte OÙ sont conservées et soi-
gnées les collectjote d'arbres, d' arbustes et de
plantes qui peuvent offrir à de titres divers un
intérêt pour la. cie-. Une partie est réservée
aux plantes .ar_ti.es d'ornement destinées aux
villes de PortoNoVo et de Cotontou. Le jardin
comprend éga.IMt une pépinière d'arbres
fruitiers pour le% Afférents cercles de la colo-
nie ; une derni^to parcelle est consacrée aux
plantes économiques industrielles (caféiers et
cacaoyers) et pliwrtjaceutiques (coca, copalfera
officinalis, can^hri-er, ylang-ylang, canellier,
muscadier). En .96, le jardin de Porto-Novo
a livré 1.709 wbtes fruitiers, 1.600 plantes
ornementales, 3.000 oeilletons d'ananas,
2 kgs 500 de gf%itfes de citrus divers, etc. Ce
jardin sert aussi ti l'instruction pratique des élè-
ves de l'école d'apiculture de la colonie qui,
réorganisée réceittinent, tend à fournir, par une
sélection très séwieuse des agents indigènes
d' agriculture pofcséxl&nt une instruction équiva-
lente à celle ( 8 écoles régionales d'agricul-
ture de France,
La station Jk Niaouli (à 7 kms d'Allada)
est consacrée ail* cultures de la région sud du
Dahomey et principalement au caféier. En
1926, cette staltah a délivré 45.800 plants de
caféiers et a setfcié 15 kgs 500 de graines de
variété Niaouli, 1 .8 æo de graines de Libe-
ria, 5 kgs de StcrWphylla ce qui a permis de
repiquer plus ta 110.000 plants. Quelques
milliers de planés de cacaoyers ont été cédés
et 10.500 fèves etriées. Les plants de kolatiers
ont un très gratta succès auprès des indigènes
et 10 kgs de noi^c C>nt été semés de nouveau en
1926. Enfin. la stMion qui avait 30.000 pieds
de tecks en plptintere» les a tous transplantés
dans les divers chantons de la région et a semé
61 kgs de grains. Des études ont été entre-
prises sur le rejetatnetit moyen par pied de
chaque variété e caféiers : le Niaouli donne
2 kgs 240 de '-ai fraîches et 0 kg 560 de
café marchand e::t le Kouilou, le plus produc-
tif, donne 3 kgs 830 de baies fraîches et
0 kg 990 de ca fé marchand. Des études pré-
cises ont été -fatt& pour déterminer le rende-
ment moyen de taies fraîches en café sec et
marchand. De teli& une sélection méthodique
des variétés ctllives a été entreprise ; elle
porte sur 15 !S de Niaouli, 4 de sténo*
phylla, 3 de I
duction de la slMiari a atteinte en 1926 4 ton-
nes de café sec -et marchand ; une petite usine
pour le traitement des graines y fonctionne qui
comprend, outre ds aires de séchage, un dé-
cortiqueur, des trieurs classeurs, des tarares et
un polisseur dépvcheur ; tous ces appareils mus
par un moteur, La station dte Niaouli est dotée
également d'une; cole professionnelle où les
fils de cultivateurs de la région, qui y sont
admis pour un e née9 reçoivent une instruction
pratique sur l-el cultures du sud : palmier à
huile, caféiers, cracsoyers. On y entreprend en-
fin un peu d'étava^e <$e porcs et de volailles
de race provenait de France.
La station dt- Saoalou, créée en 1924 est
destinée à l'alnIi(}¥Mion du coton. Son empla-
cement a été (Kioi^i à dessein, après une lon-
gue protection du cercle, comme représentant
la moyenne des geitaitis de culture de la région.
Les constructions comprennent une maison
d'habitation eur\?en;rle, un hangar, des cases
pour les indign\Cs, une bergerie et une porche-
rie. Les travau, poursuivis à -- la station portent :
1 0 sur la. sélec*i0*i pédigrée de cotonniers de
trois variétés G", Mirsutum, G. Peruvianum et
G. Barbadense ; 3° sur la production de se-
mences amélioi$>eg par sélection en masse pour
les distribuer allil indigènes en attendant les ré-
sultats de la$6fcçcfcioH pédigrée ; 3° des essais
comparatifs de tetidtments entre les G. Hir-
sutum et les C. f^eruvianum. Pour la sélection
pédigrée il estteau compte non seulement de la
valeur commerc51\1 du coton produit, mais en-
core de toutes tas rt-ticularités de culture et de
rendement ; c'st ainsi qu'entrent en jeu les
facteurs suivant^ : durée moyenne de la végéta-
tion, nombre 'ds capsules par plante, poids
d'une capsule, nombre de loges, nombre de
graines par loige, rendement en lint, poids
de 100 graines, Itat-ifldex, longueur de la fibre.
nombre de jolies filtre le semis et la première
cueillette. Les rés-ultats obtenus en 1926, après
3 années de section, marquent une notable
amélioration siu tes années précédentes. Pour
ée qui concède la sélection massale, les es-
sais ont été jXWfcuivis et permettront en 1928
une première: dSstHWion aux. indigènes de grai-
nes d'une grande homogénéité.
La station hé Cotenou comprend une planta-
tion de cocotier* ainsi qu'une plantation de
filaos, arbres qui réussissent très bieh. dans la
région et qui servent au reboisement. On y a
récolté en 192*6 environ 20.000 noix de coto,
dont 5.00015.000 plants snt en pépinière. Quant aux
filaos, les pépinières ont 28.000 plants prêts à
être plantés en bordure de la mer.
En dehors de ces grandes stations d'essais,
il faut noter à gaiement pour le développement
agricole du C?ahomey, l'école professionnelle
de labourage (té pjogo-u, dans la - région
moyenne de la colonie. Cette école enseigne le
labourage à 1^ charrue à de jeunes indigènes
dont le stagt çôfc d' une aimée ; les moniteurs
sont aussi ciek indigènes formés à l'école de
Kankan, ea Guùfléfe Française. Comme maté-
riel, l'école kûifVprend 5 charrues de modèles
différents et chanettes ; V mq paires de
bœufs dressé eeWtituent les attelages.
Enfin; 1« Dahomey entretient à Satreté,
Pobé, AthLàfcrè ^t Zagnanado, sous la direc.
tion de monilyufe agricoles, des pépinières de
caféiers, d'¡¡rte d ornement et d'arbres frui-
M MUMBIO : m CSNTINM
! SOIR. 30 AOUT 1927
JOUmLJjtfOTIDIIN
1 -
Réfaction & Administration i
x-to tu.mr l'
p'" rt
TlliPH. t liOUVIIB 11^17
- RI6HBLIBU «7-M
Les Annales Coloniales
Ut annonces et réctamw Wei - reçeos au
- * bureau du tournai. -
binsoireu" 8 mareoi - ( L.-G. TMÊ6AULT
Les ARMALEfi COLONIALES ne publient que des arti-
.cle. inédits, qui sont leur propriété exclusive.
..GIIIEIEITS
ovfc fa supplément illustré t
Un aD 6 Mote 8 Mol.
FriHft M - - -
CQlWtf < < 1^0 » 65 1 35 •
* ÉtrIVtpt' 180 » 100 3 60 »
On, "AJ)obJl, sans frais dans
Wi Jes bureaux de poste.
-.. - -
•
Métropole et Colonies
̃ i 1 1
Le maréchal Lyautey qui a été nomipé ré-
cemment commi ssaire général - à l'Exposition
.st8lll.It29. e Bsë, l" y a quelques
joun. ton sentiment sur le rôle que lg» cojo-
nie^ sont appelées à ioyet èiiis l'avenir écono-
mique de la eopg e.
Le sujet n'est celtes pas nouveau, mais il
y a toujours - intérêt à. revenir stir une question
de cette importance, et À recueillir des avis qui
émanent selon la formait courante de person-
DeS autorisées.
L oeuvre de redressement financier ne sera
durable que si elle « s'appuie sur une situation
économique solide et stable ». C'est là. ajoute
te maréchal, qu'apparaît le grand rôle des colo-
nies, c'est là que se pose l'inquiétant problème
des matières premières qui est ici la base de
toute la Question éconcfenique moderne.
L'une des raisons qui expliquent le dévelop-
pement : économique sur tant de points admira-
Me des Etats-Uni. est que la puissante fédéra-
tion de l'Amérique du Nord possède sur son
propre sol à la fois la presque totalité des ma-
tières premières et alimentaires nécessaires à
son industrie, et à sa subsistance et une popula-
tion de consommateurs de plus de 120 millions
d'individus. --
La situation des Etats-Unis est donc privi-
légiée, et aucun pays ne réunit des conditions
de prospérité aussi nombreuses. Ils possèdent
m leur propre territoire non seulement -les cé-
réales des pays tempérés et celles dès pays tro-
picaux : le blé et le riz, non seulement les pro-
duits que les Européens ont été longtemps obli-
gés d' aller chercher au loin comme le coton
et le sucre, mais encore tous les métaux qui
sont indispensables à l'établissement des indus-
tries métallurgiques.
Les pays d'Europe ne jouissant pas de pa-
reils avantages sont obligés de se les procurer
par l'occupation de tefritoires plus ou moins
lointains qui leur serviront de fournisseurs de
matières premières et de clients pour les produits
de leurs industries. Les colonies complètent
ainsi le territoire métropolitain.
Il est indipensable qu'il en soit ainsi. « De
toute nécessité, déclare le nouveau commis-
saire général, si nous" voulons nous trouver en
bonne posture dans la lutte économique qui
chaque jour devient plus difficilet il faut de-
mander à nos colonies ce que 1 Amérique a
trouvé sur son propre sol, ce que l'Angleterre.
la Hollande, la Belgique s'efforcent de trouver
dans leurs possessions d'outre-mer : des matiè-
tes premières et des marchés. »
Il faut intensifier notre effort. Les nationa-
lismes économiques éclosent de toutes parts.
Clfôque Etat s entoure de tarifs douaniers.
L'Amérique a donné l'exemple, traduisant
dans sa législation tarifaire la doctrine de Mon-
ioët L'Angleterre rompt elle-même avec sa
vieille tradition libre-échangiste et s'efforce
d'entraîner ses Dominions qui résistent dans un
.protectionnisme outrancier. Elle veut suppri-
mer le plus possible ses. achats à l'étranger.
Ce sont là des tentatives qui doivent éveiller
et retenir notre attention.
Certes aucune nation ne peut songer à se
suffire elle-même, mais. « celles-là sèront les
mieux armées pour la lutte économique qui
dans la répartition des matières premières au-
ront la meilleure place. »
Enfin les colonies ont fourni pendant la
guerre 650.000 combattants.
Elles ont contribué à 'la victoire finale en
prenant leur part de l'effort què la métropole
aurait eu quelque peine à soutenir par ses
seules forces.
Leur population s'accroît. Elle s'accroîtra
encore davantage et plus rapidement lorsque
fa lutte contre lëâ maladies aura pris une forme
plus scientifique. et qu'on aura «" généralisé les
moyens propres à les combattre. Il nous faut
donner tous nos soins aux œuvres d'hygiène et
de salubrité puMiqueY Car en cultivant la race
nous cultiverons. le. sol. L'exposition coloniale
de 1929 mettra en évidence la valeur et l'uti-
lité de nos colonies.
Telles sont les vues que le maréchal Lyau-
tey a confiées au collaborateur d'un grand jour-
nal du matin. On ne saurait soutenir qu'elles
-sont absolument originales, mais elles tradui-
sent si bien une-opinion courante qu'elles mé-
ritent d'être examinées d'un peu près.
11 y aurait lieu d'abord de présenter quelques
observations sut l'application de la doctrine de
Monroë, sur -la vie économique, je ne pense
pas que lès Etats-Unis, quand ils s'entourent
d'une haute barrière de tarifs douaniers s'en
inspirent autant qu'on le prétend. L'histoire de
teur politiqué douanière nous laisse Voir chez
les gouvernants de Washington d'autres préoc-
cupations. Il s'agit pour eux beaucoup moins
de réaliser une doctrine que de donner à leurs
concitoyens les meilleures conditions de vie.
Leur protectionnisme ne se limite pas simple-
ment au domaine écopotniqUé, il retend au
domaine démographique. On s'efforce de limi-
ter par des moyens divers 1 immigration sinon
même de l'interdire. On a ferjné brutalement
lès pottes de l'Union 4ux jaunes et particuliè-
lehtènt aux Japonais. On la laissé entrebâillée
pour les hommes de race blanche, mais on la
pousse un peu plus chaqjie jour., par le moyen
d'une réglementation de plus en .plui minu-
tieuse, de plus en plus rigoureuse. Lh jour n'est
pas loin où il ne sera plus pratiquement possi-
ble pour un Européen d'aller s'établir aux
Etah-Unis, L'avenir nous dira si cette politi-
que aura d'heureuses eGnséquences. Il n'est pas
interdit deV penser qu'elle se traduira par une
lentèiiT dans le développement économique
edmme 110ft. Ji remarqué en Australie.
Le nationalisme économique n'est pas sans
danger. Les Etats-Unis qui ont des rêves im.
périalistes, ne manqueront pas de s'apercevoir
- avant peu de temps que l'on ne peut
fvétendre à la fois fermer ses portes aux pto*
duits élranvers et faim pénétrer les siens chez
les autres. Il existe dans les relations écononri-
tjnes des règles et des tratâtrens de réciprcKfité
que l'on ne peut enfreindre Im^lemps,
Dë même, constituer avec, lêr colonies un
tout économique oul çe Buf6se £ -4ui-ipëine est
une idée qui a ttdrnf de -nombre#*; epprits, des
hommes politiques depuis Colbert, pais elle
s'est heurtée quand oo a vou lu la faite passer
dans la réalité, à des obstacles quasi insurmon-
iables.
M. Joseph Chamberlain, il y a quelque
trente ans, imagina de l'appliquer à 1 empire
britannique, Inai., il souleva les résistances et
dei Dominions et de la métropole. Depuis, la
guerre a fait apparaître la nécessité d'armer les
pay s, aussi bien au point de vue économique,
qu au point de vue militaire.
Mais si c'est là une des leçons de la guerre,
il en est d'autres qui ne s'imposent pas moins
à notre intention. C'est celle en particulier de
l'interdépendance économique de tous les peu.
pies que notait 'M. Poincaré à la conférence
interparlementaire qui vient de se réunir
Paris.
Si les peuples sont solidaires au point de vue
économique, la conséquence de ce phénomène
c'est que le nationalise est contraire à la réa-
lité des choses, en contradiction avec les exi-
gences tnéme « de notre civilisation.
Vouloir donc souder' économiquement nos
colonies à la métropole me semble un rêve
dangereux et même irréalisable. Irréalisable
parce que si nous voulons diriger le développe-
ment de nos possession» -en fonction- de ce lui dé
la France, nous nous trouverons devant des dif-
ficultés insurmontables. La vie: économique de
nos colonies est autant conditionnée par leur
situation géographique que par leur statut po-
litique. Penser qu'on peut sans inconvénient
faire d'elles en n'importe quel point du globe
des prolongements, au point de vue de la pro-
duction et des échanges, de la mère-patrie est
une thèse qui ne soutient pas l'épreuve du rai-
sonnement et des faits. Les Anglais l'ont
éprouvé au Canada, et là réside une des sources
les plus graves des difficultés qu'ils rencontrent
dans Itide'.
Mais cette politique est dangereuse parce
qu'elle conduit inévitablement à des conflits
avec tes
avec les pays qui on, un grand essor industriel
et que on a privés de colonies ou qui sont
arrivés trop tard dans la course aux conquêtes
coloniales. C'est un problème de politioue co-
loniale et internationale qu'on ne résoudra pas
en raisonnant à ce sujet comme on le faisait à
l'époque de Louis XIV. Il faut que les. gou-
vernements adoptent leur politique, leurs con-
ceptions coloniales aux nécessités de leur épo-
que.
11 est possible que nous allions et ce n' est
pas un des moindres dangers ;que court la paix
- vers une période de nationalisme colonial,
ti je pùis employer cette expression. Mais je
dement on sera obligé de se rallier à des doc-
trines plus libérales.
Henry Fon tant er*
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
Le Montra tt II Msu
-0-0-
Le commerce die la Tunisie avec les dif-
férents pays se répartit de la façon sui-
vante :
Au premier rang, figurent, comme on
sait, la France, ses possessions nord-
africaines et ses Colonies, dont le com-
merce total atteint, en chiffres ronds,
1 milliards 745 millions 82.000 francs, se dé-
composant ainsi : a) France métropoli-
taine, 1 milliard 478.444.000 ; b) posses-
sions françaises, 26G.868.0f)0 ; (Algérie,
250.476.000 ; Maroc, 10.303.000 ; Colonies
françaises diverses, 5.889.000).
Parmi les pays étrangers, l'Italie vient
en 16le. Le trafic de l'Italie proprement dit
atteint 334.157.000 francs., gi on y ajoute
celui de la Tripolitaine, colonie italienne,
soit 23 144.000, on obtient un .total de
357.301.000 francs.
Ensuite l'Angleterre compte pour 94 mil-
lions 233.000 francs. Si on joint le trafic de
Malte (41.623.000), des Indes anglaises
(5.714.000) et du Canada (1.813.000), on ob-
tient un total de 143.383.000 francs pour
l'Empire britannique.
Les transactions entre la Tunisie et la
Belgique atteignent 76.033.000 francs ;
celles dès Etats-Unis 62,618.000 francs.
Viennent ensuite la Hollande avec
25.739.000 francs pour la Métropole et
1.697.000 francs pour les Colonies hollan-
daises (au total, 27.436.000 francs), puis
l'Egypte, avec 25.651,000 francs, la Chine
(20,234,000), la Grèce (18.739.000), la Rou-
manie (17.567.000), l'Espaghé (16.688.000),
T Allemagne (11.685.000),- le Brésil (11 mil-
lions 432.000), etc.
Rappelons que le total du triafic de la
Tunisie s'est élevé, en 1926, à 2 milliards
630 millions 56.000 francs.
LES HUILES DE L'AFRIQUE DU NORD 1
Les prévisions officielles pour la..pro-
chaine campagne des huHes. dans l'Afri-
que du Nord, sont au-dessous de tla moyen-
ne: la récolte sera déficitaire.
On prévoit, pour l'ensçmble, un total de
550.000 quintaux métriques, contre 690.000
quintaux produits en 1925-26.
La Tunisie tient la tète, dans ces prévi-
sions, avec 400.000 quintaux ; l'Algérie es..
Compte ensuite un rendement de 110.000
quintaux contre 250.000 l'année précédente;
enfin, le Maroc donnera probablement
45.000 quintaux contre 100,000 en lm.
Notons que l'Afrique du Nord donne en-
viron le quart de la production 4e l'Es-
pagne, Je plus gros producteur d'huiler
d'olives du mumfe, et la moitié de celle de
la Grèm.
La Syrie dhimffl cette année, une ré-
colte d'environ 140.000 qnitrtaux.
- Uie natarallsatioa sensallM>elie
T 1
en Tubie ,
-.,., w .-
A
Nous avùHs indiqué les opposi-
tions qu'ont rencontrées tItjW fP
-monde - indigène les Premiers M".
sulmans tunisiens qui se sont fait naturaliser.
Français. -
Ils ont eu raison des hostilités déchaînées
contre èux. Leur nombre s'accroît rapide-
ment, et, groupés dans la Ligue des. Mu-
sulmans français, sous la présidence de M8
Kebaïli, avocat au barreau de Tunis, ils
sont aujourd'hui assurés de ne pas être mo-
lestés. -
Une naturalisation qui a produit une im-
pression. profonde, est celle qui vient de pa-
raître au Journal Officiel de la République
française, de M. Tidjani Misoun;, juge au
tribunal de VOuzara.
La Ligue des Musulmans français l'a cé,
lébrée comme une victoire pour sa cayse.
Elle a organisé une réception pour fêter le
nouvel adhèrent de marque qui. venait re-
joindre ses membres, et, à cette occasion,
'deux allocutions ont été prononcées, sur les-
quelles nous revenons parce qu'elles illus-
trent admirablement la question de la natu-
ralisation française des Musulmas tuni-
sient.
Me Kebaïli, Président de la Ligue des
Musulmans français, s'adressant au nouveau
naturalisé, s'est exprimé en ces termes :
« Mon cher ami, - 1
« Nous éprouvons une satisfaction pro-
fonde à voir un frère de notre race, que nous
connaissons, que nous estimons, que notis
aimons, nous rejoindre dans une seconde fra-
ternité : celle de la grande famille française.
« Vous serez en butte, et vous le savez
bien, aux critiques des sectaires, des jaloux,
des coeurs racornis et des esprits atrophiés.
A ces attaques, vous ne répondrez que par le
dédain; mais nous, nous leur opposerons
toute la sympathie que nous vous portons,
toute l'admiration que nous ressentons pour
vous.
a Quant aux musulmans de bonne foi, mais
insuffisamment éclairés qui, surtout au dé-
but, neônt pas compris notre mouvement, ils
ne pourront pas ne pas s'émouvoir de votre
geste. Ils réfléchiront que pour être accompli
par l'homme que vous êtes, il faut- peut-être
que ce geste ne soit pas ce qu'ils.avaient cru
d'abord.
- -- - - - -.
Il Ils comprendront qu'un homme comme
vous n'est pas un renégat ; que, s'il prend
un nouveau titre, c'est que ce titre repré-
sente pour lui un progrès, n'exige de sa part
aucune abdication, aucun renoncement, mais,
au contraire, lui permet de mieux servir tou-
tes les affections, de mieux observer toutes
les lois morales que son cœur et sa conscience
ont le désir de conserver.
Il Voilà ce que nous disons à nos frères
tunisiens et musulmans auxquels nous
n'avons retiré, en devenant Français, aucun
de nos sentiments de dévouement et d'amour.
c; Votre acte le leur dira plus haut encore
que nos paroles.
Il Le jour où votre naturalisation vous a
classé parmi les musulmans français, a été
pour notre ligue un jour de joie et de fierté.
C'est avec bonheur .qu'au nom de tous .les
nôtres, de plus en plus nombreux sur tous
les points de la Tunisie, je vous demande
la pertuission-de vous donner l'accolade fra-
ternelle. »
M. Tidjani Mizouni a répondu :
Mon cher Président, mes chers amis,
« Je vous remercie de votre accueil. Ouï,
je suis venu vous rejoindre parce que j'ai la
conviction que vous faites ici l'œuvre la
meilleure pour la Tunisie dont l'intérêt est
d'être de plus en plus liée à la France.
« Depuis longtemps, depuis que ma men-
talité d'homme s'est formée, je carcssais
l'idée de devenir citoyen français. Ma famille
a compris que la France assure à la Tunisie,
par sa protection, la liberté et la vie, et a
montré, en toute occasion, son loyal dévoue-
ment à l'ccuvre de la France. Quatre de mes
frères ont combattu dans la Grande Guerre,
et y ont reçu de glorieuses blessures.
« C'est vous dire que la propagande de la
Ligue' des Mustilmans français n'avait pas
manqué d'attirer mon attention. -
« Votre œuvre n'aura pas désormais d'ar-
tisan plus dévoué que moi. -
(( Nous arriverons, j'en suis persuade, a
convaincre tout ce qui pense dans ce pays
qu'en travaillant pour la naturalisation
française des musulmans tunisiens,' et sur-
tout en y faisant accéder leur élite, notre Li-
gue travaille pour le bien de la Tunisie en-
core plus que pour la France.
« Il faudra bien qu'on se rende à l'évi-
dence en reconnaissant que notre naturalisa-
tion française n'a rien d'incompatible avec
notre belle religion.
Il Cette naturalisation est un contrat social
inspiré à nos individualités par l'attiranée de
l'idéal français sur notre esprit, et ce con-
trat ne nous demande, ne nous conseille au-
cune restriction du côté de notre religion.
Il Il me semble que nus Ulémas respectés
pourraient rendre hommage à la vérité en se
prononçant dans ce sens.
« Et nous, mon cher président, mes chers
camarades, c'est à. cette œuvre (l'entrée des
musulmans dans la grande famille française)
que nous travaillerons ensemble, conscients
d'y manifester à la fois notre dévouement à
la Tunisie et notre amour pour la France. >»
Les sentiments exprimés dans ces deux
allocutions feront mieux comprendre que
tous les exposés théoriques la physionomie
el la portée dans les milieux musulmans de
V œuvre de naturalisation qui se poursuit ac-
tuellement en Tunisie.
Dans son ensemble, par les résultats
qu'elle obtient parmi les divers éléments de
la population, cette œuvre est le meilleur
moyen d'assurer à notre situation en Tuni-
sie des assises inébranlables.
C'est pourquoi il importe de, la favoriser
chez ceux qui-y adhèrent volontiers, mais
aussi de la pfotéger, au besoin, contre, ceux
qui essaient de lit contrarier et' se permettent
de la combattre.
Ernest fMu,
Sénateur de la Marne,
Vicc prtsftent de la Commission des Douanes.
UCCOMÙMXMMFMME
- 1 AVEC SES COMMES
., ––o-o––
- Le* montant globol- de nos importations
felgst .étevé du Xf janvier eu 31 igUlet del'
riîer^à 31rl86.398.000 francs et pehdant &
inois de juillet seul à 4.068.183.000 francs
et nos exportations ont atteint 31-'milliards
.451.S57.000 francs pendant les sept pre-
iniéfe mois de l'année et 4.499.160.000
francs le mois dernier.
Ci-dessous, nous donnons la valeur de
nos importations et de nos exportations, en
provenance et à destination des colonies
françaises et pays de protectorat, pendant
les sept premiers moie de 1927.
Voici d'abord les chiffres concernant les
Importations (en milliers de francs) de la
métropole pendant cette période et les diffé-
rences en plus et en moins par rapport à
la période correspondante de 1926 ;
Importations
7 premiers Différence
mois 1927 avec 1926
Algérie .,.,. 1.465.465 - 96.920
Tunisie 287.230 98.5W
Maroc 149.235 J9.082
Afrique Occ. française. 581.958 - 82.525
Madagascar 152.990 83.197
Indochine française 378.973 - 93.825
Autres colonies et pays de 1
protectorat 527.395 + 47.130
Le tableau suivant donne le montant des
exportations (également en milliers de
francs) de la métropole sur les colonies
françaises et pays de protectorat.
7 premiers Différence
,.; mois 1927 avec 1926
Algérie 2.07^.914 + 233^538
Tunisie 440.11R - 35.639
Maroc 553.450 139.451
Afrique Occ. française. 330.7W> 124.393
Madagascar 185.883 - 22.197
Indochine frunçaise 009.542 - 50.338
Autres colonies et pays
de protectorat ». 339.001 + 52.947
Il ressort de cea tableaux que nos impor-
tations en provenance des colonies françai-
ses et pays de protectorat ont été, durant
les premier mois de 1927, de 3.493 mil
lions de francs, au lieu de 3.920 millions
pondant la même période de 1920, et nos
ventes s'v sont élevées à 4.593 millions,
contre 4.678 millions.
De la bonne propagande
coloniale
Si nous nous en rapportons à une description
de « la vie à Dakar », par Mlle Anne Quéril-
lac. dans un récent numéro de l'Ouest Africain,
nous ne pouvons que désirer y faire un long sé-
jour. Réjouissons-nous aussi et surtout qu'il n'y
ait pas que des dénigreurs de nos colonies.
A Dakar, lisons-nous, les cafés rivalisent
d'élégance discrète, la température, de novem-
bre à juin, n'excède par 18 ou 20°. Si la pé-
riode d'hivernage est parfois pénible, la salu-
brité de la ville est parfaite, grâce aux efforts
i d'un service sanitaire aussi dévoué qu'actif.
Les enfants peuvent poursuivent leurs études
comme eh France.
Dans l'ombre fraîche des grands magasins,
on peut, comme à Paris et à Bordeaux se vêtir,
se coiffer, s'étonner même d'une occasion sé-
duisante.
Fonctionnaires, officiers, commerçants entre-
tiennent des relations cordiales et suivies.
Cinéma et café concert occupent les tièdes
soirées. Par fois, une troupe lyrique ou dra-
matique, en route vers l'Amérique du Sud, fait
escale à Dakar, et trouve dans le théâtre qui
1" abrite au passage, un public enthousiaste et
charmé.
Les nuits de réception, au palais du gouver-
neur général ou chez les chefs de service, uni-
formes et. toilettes du soir brillent sous les lus-
tres, tandis que, plus loin, les dancings font
recette. On en compte plusieurs à Dakar. Plus
tard les noctambules achèveront la nuit dans
des bars sélects de l'endroit.
D'autres, en auto privée ou en taxis car
il en existe à Dakar, iront dans la nuit
bleue, faire quelques kilomètres sur la route de
Rufisque, et viendront se restaurer à Bel-Air :
le lever de l'aurore sur les flots.
Qui hésitera maintenant à aller à Dakar
après avoir lu cette description un peu trop op-
timiste peut être, mais très proche de la vé-
rité.
M. Léon Perrier à Chamonix
---0-0-- -
Ainsi que nous l'avions annoncé, M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, a représenté
hier le Gouvernement aux obsèques des vic-
times de l'accident de Chamon.
Devant seize cercueils alignés, au milieu
d'un silence pesant, en termes émus, M. Léon
Perrier a pris la parole.
- - Ceux, dit-il, qui sont là, devant nous,
étaient partis VPfs l'air pur et vivifiant, vers
la lumière de nos ctmes ; leurs yeux se sont
clos pour l'éternité dans l'horrible fracas d'une
catastrophe. Cela nous montre combien sont
proches, de la douleur, et le bonheur et la joie.
lîn-terminant, je tiens adresser, nu nom du
Gouvernement de la République, un public
hommage au conducteur Ribcrli qui vient de
recevoir la médaille d'or des belles actions,
pour avoir sauvé la seconde voiture par son
admirable sang-Iroid.
Mi Léon Perrier est rentré ce matin à Paris
et a repris la direction des services de son mi-
nistère.
M. Lugne-Poe et sa troupe
en Algérie
M. Lugne-Poé, présentement occupé il
rerhonler pour son théâtre de l'Oeuvre
f/Annnncr. [aile à Marin, de M. Pnul Ctnu-
dûl, avec une musique de scène, dea décors
et des cosluimns nouveaux, annonce qu'il
partira en octobre pour l'Algérie, où sa
troupe jouera les diverses pièces de son
rêipertoire.
L'Aviation Coloniale
Les avions de commerce
Notre confrère Le Temps ,du 30 août 1927,
se. faisant l'écho des affirmations récentes de
la, déchéance ¡.de, notre aéronautique, préco-
nise une cc concentration » de nos sopiétés
aériennes.
« Six compagnies se partagent aujourd'hui
le réseau aérien que l'Etat français subven-
tionne, écrit le Temps.
« Ces compagnies, individuellement fai-
bles, sont en face de sociétés étrangères puis-
santes, qui, vigoureusement aidées par leurs
gouvernements respectifs, ne peuvent man-
quer de dominer chacune d'elles, isolées
comme elles le sont les unes des autres.
Qu'elles se groupent, au contraire, que les
pouvoirs publics leur donnent la possibilité
de voir loin, d'établir un large programme
d'exploitation à longue échéance et d'obte-
nir ainsi le crédit qui leur manque, et les
voilà armées pour prendre part à la rude
concurrence internationale.
« Un tel groupement ne nécessite pas,
d'ailleurs, obligatoirement, une fusion des
sociétés- existantes. La création d'une société
urique comme la Lufthansa allemande ou
l'Impérial Airways anglaises n'est nulle-
ment indispensable; nous la jugeons même
peu désirable en raison de son manque de
souplesse. Une combinaison a été envisagée
lécemment, qui est de nature à donner
pleine satisfaction. Elle consiste à créer un
groupe financier national, qui, apportant le
complément de capitaux nécessaire, s'assu-
rerait le contrôle de toutes nos compagnies
exploitantes.
» Ce groupe réatiserait l'unité commer-
ciale et technique de notre aviation mar-
chande. Grâce à lui, les compagnies fran-
çaises cesseraient de se jalouser, de se faire
à l'étranger, là où elles se rencontrent, une
âpre concurrence qui, sans avantage pour
l'intérêt national, leur est nuisible à toutes.
Grâce à lui encore on verrait disparaître
la prépondérance des constructeurs dans
l'exploitation, condition indispensable pour
pouvoir faire appel, à chaque instant, ati
meilleur matériel français..,
Et notrq confrère d'ajouter en concluant :
(( Mais il importe également que les pou-
voirs publics, se rendant pleinement compte
de l'intérêt primordial que présente pour la
France la formation d'une aviation commer-
ciale puissante, consentent à lui marquer
leur sollicitude en allouant aux obligations
d.u groupement une grfrantic d'intérêt.
Ainsi, dans les conditions les meilleures,
avec le minimum de charges, l'aviation com-
merciale française trouverait les possibilités
de crédit économique qui lui font aujour-
d'hui totalement défaut.
« Ce programme de réformes implique
l'harmonisation des efforts des compagnies.
Nul doute qu'elles ne s'y prêtent. Si des hé-
sitations venaient, malgré tout, à se mani-
fester, suscitées par des amours-propres
d'ailleurs très compréhensibles, il ne se peut
pas qu'elles persistent devant cette double
considération : l'intérêt général à servir et
les avantages d'une consolidation grâce à
laquelle les entreprises gagneraient indivi-
duellement, de façon évidente, en stabilité
"et en puissance.
« En résumé, avec cet ensemble de mesu-
res, tous les intérêts légitimes sont pleine-
ment sauvegardés. Le programme ne répond
pas seulement aux nécessités immédiates.
Favorisant les vues d'avenir, il stimule les
prévoyances utiles. C'est le succès assuré
de la grande œuvre nationale pour laquelle
se passionne si heureusement l'opinion pu-
blique : la cause de l'aviation commerciale
française. M
DANS LA LEGION D'HONNEUR
--Oô--
MINISTERE DES PENSIONS
Est promu officier :
M. Ferdinand Bachon, docteur en méde-
cinc, président de la Fédération Nord-Afri-
caine à Alger.
- Est nommé chevalier :
Le docteur Biscos, vice-président de l'In-
terfédération Nord-Africaine des victimes
de la guerre.
Dépêches de l'Indochine
Haïphong a retrouvé le calme
Le retour à la vie normale se confirme à
llaïplwng. Aucun incident ne s'est produit
au cours des journées- et des nuits des 23
et 21. août. Les mesures prises s'affirment
elleclivcs. A la suite de la réunion des nota-
bilités chinoises el annamites, le calme et
la confiance renaissent dans les esprits.
Indopacifi.
Au Yunnan
Le bureau des Affaires étrangères a pré-
venu oificieUemenl les ministres et les con-
suls des nations intéressées de la reprise du
pouvoir par le général Ong-llun.
Plusieurs milliers de paysans de l'Est et
du Sud. ont pris les armes (le leur propre
initiative et ont obligé les soldats de Koueit-
cl(éioH à reculer.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-0--
Le Gouverncur Générai (le l'Indochine vient
do t'iiiro connaître au ministre des Colonies
qu'à la dalc du 28 omit 19"27 le taux officiel de
la pinsliv ôtnU de 12 fr. -'i5.
Un scandalè colonial
en Allemagne
-00
La firme coloniale Hans Tietgen, de Ham-
bourg, vient de cesser ses paiements avec un
passif d'environ 12 millions de notice monnaie.
En l'absence de toute comptabilité régulière,
flh Y" mœuvres frauduleuses du directeur pa-
raissent hors de doute.
Une succursa le de cette firme s'était spécia-
lisée dans le règlement des indemnités xjues
par l'Etat aux Allemands qui ont perdu leurs
comptoirs et leurs propriétés d'Afrique, On
croit que Hans Tietgen a gardé pour son usage
les indemnités touchées au nom de ses clients.
Les stations d'essais
al Dahomey
̃0.O'–
; , Les- janlas M Mations- d'aaaia agricoles au
Dahomey sont agi e de quatre : le jarditf
de Porto-Nowov 1 ione de Niaouli, de
Savalou et de ÇbtaiotT.
Le Jardin de PwWNouo est principalement
un jardin botauikrjlte OÙ sont conservées et soi-
gnées les collectjote d'arbres, d' arbustes et de
plantes qui peuvent offrir à de titres divers un
intérêt pour la. cie-. Une partie est réservée
aux plantes .ar_ti.es d'ornement destinées aux
villes de PortoNoVo et de Cotontou. Le jardin
comprend éga.IMt une pépinière d'arbres
fruitiers pour le% Afférents cercles de la colo-
nie ; une derni^to parcelle est consacrée aux
plantes économiques industrielles (caféiers et
cacaoyers) et pliwrtjaceutiques (coca, copalfera
officinalis, can^hri-er, ylang-ylang, canellier,
muscadier). En .96, le jardin de Porto-Novo
a livré 1.709 wbtes fruitiers, 1.600 plantes
ornementales, 3.000 oeilletons d'ananas,
2 kgs 500 de gf%itfes de citrus divers, etc. Ce
jardin sert aussi ti l'instruction pratique des élè-
ves de l'école d'apiculture de la colonie qui,
réorganisée réceittinent, tend à fournir, par une
sélection très séwieuse des agents indigènes
d' agriculture pofcséxl&nt une instruction équiva-
lente à celle ( 8 écoles régionales d'agricul-
ture de France,
La station Jk Niaouli (à 7 kms d'Allada)
est consacrée ail* cultures de la région sud du
Dahomey et principalement au caféier. En
1926, cette staltah a délivré 45.800 plants de
caféiers et a setfcié 15 kgs 500 de graines de
variété Niaouli, 1 .8 æo de graines de Libe-
ria, 5 kgs de StcrWphylla ce qui a permis de
repiquer plus ta 110.000 plants. Quelques
milliers de planés de cacaoyers ont été cédés
et 10.500 fèves etriées. Les plants de kolatiers
ont un très gratta succès auprès des indigènes
et 10 kgs de noi^c C>nt été semés de nouveau en
1926. Enfin. la stMion qui avait 30.000 pieds
de tecks en plptintere» les a tous transplantés
dans les divers chantons de la région et a semé
61 kgs de grains. Des études ont été entre-
prises sur le rejetatnetit moyen par pied de
chaque variété e caféiers : le Niaouli donne
2 kgs 240 de '-ai fraîches et 0 kg 560 de
café marchand e::t le Kouilou, le plus produc-
tif, donne 3 kgs 830 de baies fraîches et
0 kg 990 de ca fé marchand. Des études pré-
cises ont été -fatt& pour déterminer le rende-
ment moyen de taies fraîches en café sec et
marchand. De teli& une sélection méthodique
des variétés ctllives a été entreprise ; elle
porte sur 15 !S de Niaouli, 4 de sténo*
phylla, 3 de I
duction de la slMiari a atteinte en 1926 4 ton-
nes de café sec -et marchand ; une petite usine
pour le traitement des graines y fonctionne qui
comprend, outre ds aires de séchage, un dé-
cortiqueur, des trieurs classeurs, des tarares et
un polisseur dépvcheur ; tous ces appareils mus
par un moteur, La station dte Niaouli est dotée
également d'une; cole professionnelle où les
fils de cultivateurs de la région, qui y sont
admis pour un e née9 reçoivent une instruction
pratique sur l-el cultures du sud : palmier à
huile, caféiers, cracsoyers. On y entreprend en-
fin un peu d'étava^e <$e porcs et de volailles
de race provenait de France.
La station dt- Saoalou, créée en 1924 est
destinée à l'alnIi(}¥Mion du coton. Son empla-
cement a été (Kioi^i à dessein, après une lon-
gue protection du cercle, comme représentant
la moyenne des geitaitis de culture de la région.
Les constructions comprennent une maison
d'habitation eur\?en;rle, un hangar, des cases
pour les indign\Cs, une bergerie et une porche-
rie. Les travau, poursuivis à -- la station portent :
1 0 sur la. sélec*i0*i pédigrée de cotonniers de
trois variétés G", Mirsutum, G. Peruvianum et
G. Barbadense ; 3° sur la production de se-
mences amélioi$>eg par sélection en masse pour
les distribuer allil indigènes en attendant les ré-
sultats de la$6fcçcfcioH pédigrée ; 3° des essais
comparatifs de tetidtments entre les G. Hir-
sutum et les C. f^eruvianum. Pour la sélection
pédigrée il estteau compte non seulement de la
valeur commerc51\1 du coton produit, mais en-
core de toutes tas rt-ticularités de culture et de
rendement ; c'st ainsi qu'entrent en jeu les
facteurs suivant^ : durée moyenne de la végéta-
tion, nombre 'ds capsules par plante, poids
d'une capsule, nombre de loges, nombre de
graines par loige, rendement en lint, poids
de 100 graines, Itat-ifldex, longueur de la fibre.
nombre de jolies filtre le semis et la première
cueillette. Les rés-ultats obtenus en 1926, après
3 années de section, marquent une notable
amélioration siu tes années précédentes. Pour
ée qui concède la sélection massale, les es-
sais ont été jXWfcuivis et permettront en 1928
une première: dSstHWion aux. indigènes de grai-
nes d'une grande homogénéité.
La station hé Cotenou comprend une planta-
tion de cocotier* ainsi qu'une plantation de
filaos, arbres qui réussissent très bieh. dans la
région et qui servent au reboisement. On y a
récolté en 192*6 environ 20.000 noix de coto,
dont 5.000
filaos, les pépinières ont 28.000 plants prêts à
être plantés en bordure de la mer.
En dehors de ces grandes stations d'essais,
il faut noter à gaiement pour le développement
agricole du C?ahomey, l'école professionnelle
de labourage (té pjogo-u, dans la - région
moyenne de la colonie. Cette école enseigne le
labourage à 1^ charrue à de jeunes indigènes
dont le stagt çôfc d' une aimée ; les moniteurs
sont aussi ciek indigènes formés à l'école de
Kankan, ea Guùfléfe Française. Comme maté-
riel, l'école kûifVprend 5 charrues de modèles
différents et chanettes ; V mq paires de
bœufs dressé eeWtituent les attelages.
Enfin; 1« Dahomey entretient à Satreté,
Pobé, AthLàfcrè ^t Zagnanado, sous la direc.
tion de monilyufe agricoles, des pépinières de
caféiers, d'¡¡rte d ornement et d'arbres frui-
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