Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 août 1927 27 août 1927
Description : 1927/08/27 (A28,N128). 1927/08/27 (A28,N128).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451122s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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SAMEDI SOIR. 27 AOUT 1027
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Les Annales- Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du joumat
Dirictburs, Mareal RuateL et L.-G. THÉBAULT
-
Les ANNALES COLONIALES e publient què tijsarlit
cles inédits, qui Nd& ~rik
cles inédits, qui sont leur prqnrfété exclusive.
JOURNaL OUOTIDIEI
Rédaction & Administration i
14, lut Kl MlBt-TlMMr
PARIS a*') *
TIILllpH. t LOUVRK 11-37
- RICHELIEU 87-"
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avec le supplément i/ustr< :
I :i an ti Moi , :: '( ,,:
France et
Colonies 12r) Il 65" 35 »
ttrangcr.. 180 1) 100 » 50 »
On r ationne sans frais dans
tous les bureaux de pot6.
PAROLES DE LA-BAS
L Avenir de l'A. O. F.
*MW
Je feçow beaucoup de lettre, de là-bas. Là-
bas, c'est la plus grande France. Nous parlons
d'elle, nous autres métropolitains, avec l'ar-
deur de notre foi et la conviction profonde
que notre dévoie est de la faire mieux cop-
naître et mieux aimer. Ils en parlent avec un
autre accent, ceux qui y ont peiné, qui y ont
souffert et gui savent trouver les mots poi-
gnants pour nous dire leurs tristesses et les
termes chaleureux pour nous faire partager
leurs espoirs.
Je réponds toujours : à tous ces inconnus
qui me suivent de loin, j' estime que je n'ai pas
le droit de ne pas envoyer un témoignage de
sympathie. Je les vois quand ils m'ont écrit
ces pages qui constituent pour le parlementaire
et le publiciste des documents vivants, savou-
reux, pittoresques, émouvants ; si plus que
tous les autres ces documents méritent d'être
soumis à une critique attentive, ils ne nous en
apportent pas moins des visions des hommes
et des choses, visions directes, plus précieuses
que les ouvrages de seconde main ou les arti-
cles de troisième : « Bien qu'il me soit arrivé
dix fois de rédiger ces pages et de les déchirer
aussitôt, je vais aujourd' hui Æous demander
cinq minutes d'audience. Vous allez me juger
sévèrement et me trouver audacieux ? Un
même amour du pays nous guide. »
Ainsi s'exprime mpn correspondant de ce
matin. Audacieux ? Non. Cebli-ci, comme
tant d'autres, lit les Annales Coloniales, il y
voit mon nom à côté de celui de mes contrères,
il attend le jour où je parlerai de l' A.O.F.,
puisque c'est là qu'est fixé son destin. Ce jour
ne vient pas assez vite, selon Jui. Eh quoi t
cet homme, tout préoccupé des affaires colo-
niales, ne va donc pas enfin montrer qu'il
s'intéresse plus particulièrement « à cette vaste
Afrique Occidentale dont les uns disent tant
de bien et d'autres tant de mal ? » Cette fois,
on va le lui reprocher affectueusement ; cette
fois, la lettre partira. « L'A.O.F. est là et
elle a vraiment besoin de la sollicitude de tous,
grands et petits, puissants ministres et petits
fonctionnaires pour réaliser des destinées qui
sont en gésine, mais qui sont. » Ça ne va
pu, ça ne va pas ; mais comme demain tout
ce)a sera magnifique 1 Heures de décourage-
ment, mornes et lasses ; heures d'espérances
et de confiante allégresse. Le rythme se sent
à travers ces grandes pages couvertes d une
écriture longue et un peu fiévreuses, avec ce-
pendant de la netteté, de l'énergie, de la déci-
sion.
Les « ennemis » sont le passé, le climat,
les habitants, et « peut-être même l'Adminis-
tration coloniale ». N'attendons pas ici l'im-
partialité du juge ou le sang-froid de 1 histo-
rien : ce témoin est un acteur du drame qui
se déroule, « Paresse, stagnation, cristallisa-
tion, stérilité », voilà comment le passé lui
apparaît : ces espaces morts, desséchés ont
été boisés et productifs ; le génie de l'homme
pouvait y maintenir la prospérité. « Ce passé
a donné naissance à des points de vue - erro-
nés : il a laissé penser que 1 Afrique, décou-
verte il y a cent ans, est un pays fini, alors
qu'il na pas, au contraire, commencé sa car-
rière. Puis, par réaction, il a donné naissance
à des engouements injustifiés qui se sont rebu-
tés aux premiers obstaclçs et qui ont porté le
plus grand tort à l'A. O. F. comme à la
France. » Je le répète, et peut-être ne le
répéterai-je plus : le témoin qui dépose ainsi
est un de ceux qui, là-bas, accomplissent cou-
rageusement leur besogne quotidienne, au mi-
lieu des difficultés dont il mesure, mieux que
bien d'autres, l'étendue ; il faut avant tout
soumettre sa déposition aux règles de la cri-
tique du témoignage ; mais tant d' autres m'ont
dit ou écrit les mêmes choses que je suis bien
forcé de faire des rapprochements, de tirer
quelques conclusions soit sur la vérité de ces
affirmations toujours les mêmes, soit sur leur
vraisemblance.
Le second ennemi, c'est le climat. « Il
s'avère un vorace mangeur d'hommes et
d'énergies, générateur de découragements (le
mot y est) et de cette paisible mais très réelle
démence qu'on appelle coup de bambou ; cli-
mat doucereusement terrible qui n'endure pas
de tares, pas de laisser-aller, qui tamise et qui
élimine brutalement. »
Le troisième c'est t'habitant. Suit un por-
trait saisissant de « ces noirs déguenillés qu as-
saillent et déciment toutes les misères pbysio-
logiques et congénitales, qui restent inertes,
chétifs, finis, quand, au contraire, il faudrait
se reprendre, réagir, vaincre dans cette lutte
contre -- les forces de - la -- nature ». - - - -
Le quatrième, c est parfois l'Administration
coloniale. Aux reproches que mon correspon-
dant lui adresse, on sent bien qu'il a eu avec
elle quelques démêlés ou que ses contacts
avec elle ont souvent été pénibles. La meil-
leure réfutation qu'il fait lui-même de ces
quelques violences de langage, c'est qu'il
compte le premier sur elle pour mettre en
déroute ces ennemis et réparer ces maux.
Car ces maux ne sont pas irrémédiables, au
contraire, et ces ennemis ne sont pas invin- !
cibles. D'abord, le pays est merveilleux ;
presque toutes les lettres de mes correspon-
dants renferment un éloge lyrique de la région
où ils sont fixés ; écoutons parler mon Français
d'A. O. F. : « L'A. O. F. est un pays riche
de toutes les richesses : maïs, manioc, igname,
mil, sorgho, riz, arachides, patates, palmiers
à huile sésame, karité, ricin, coprah, gouge,
coton, bOIs, cacao, cire, gomme, copal, cola,
piment, indigo, caoutchouc, café, sisal, dah,
or, fer, iliMnite, sel, titane, etc., etc. (dans
la ride de. j'ai trouvé d'norme. quantités
de titane à 90 %). Où chercher un pays ayant
une aussi grande variété de richesses > Ce sont
dss ricbesiét incalculables qui tant à la portée
de la main ! El combien d'autres sont encore
ignorées ? H Il y a ici, n'est-ce pas, comme
une sorte d'enthousiasme ? Dans cette énumé-
ration qu'il aurait voulu encore plus complète,
la main de mon correspondant ne s'est pas
arrêtée une seconde ; aucune hésitation, tout
cela est d'une seule venue. Et voici à présent
la strophe qui est comme un appel au travail,
à l'effort vigoureux : « Notre rôle, à nous
Européens, c'est d' extraire le joyau de sa
gangue, dans l'intérêt de notre pays comme
dans l'intérêt indiscutable 'de 1 autochtone.
Oui, l'activité est sainte, normale, féconde.
Le travail est une nécessité humaine et non
point ce fatalisme paresseux et stérile qui est
une- fnrme de la mort »
Développement lyrique, mais attendez : les
précisions sont là, comme il sied chez un
homme qui est aux prises avec les réalités :
avant tout, la question sanitaire, la question
de l' eaii, de l' alimentation, de l' assainisse-
ment, la lutte contre la fièvre jaune (ce mal
qui répand la terreur, et devant leauel tous ne
montrent pas le même courage), utte contre
la mortinalité et la mortalité infantile, contre
la syphilis, contre les tripanomiase, pian, béri-
béri, krokro, éléphantiasis, paludisme et « la
séquelle des maladies coloniales » ; écoutez
encore mon correspondant :
u Comment voulez-vous qu'une main-d'œu-
vre indigène, débile. misérable, sous-alimen-
tée, résiste à tant d'ennemis ? Il faut donc
des médecins (qu' on doit bien payer), encore
des médecins, beaucoup de médecins, des
blancs, des noirs, des Français, des Russes.
Plus tard, nous unifierons tout cela : pour le
quart - d'heure, envoyez-nous Purgon et Tho-
mas Diafoirus. Ils ne seront pas de trop pour
lutter contre les pratiques maraboutiques, les
picots, les matrones, les sorciers qui, hélas !
ont encore et auront longtemps une très réelle
et très pernicieuse influence. Voilà une par-
tie du programme. Après, car cela coûtera
beaucoup a argent, nous pourrons trouver sur
place très facilement de l'eau, l' adjuvant né-
cessaire du médecin et du maître d'école. »
L'enseignement fera le reste: le maître d'école
achèvera l'œuvre du - médecin. ----- --
cc Ainsi, nous aurons des garçons de ferme
sains, des mineurs robustes pour les prospec-
tions futures, des collaborateurs bien équili-
brés, au cerveau solide. Monsieur le minis-
tre, je ne sais pas si ces choses-là vous inté-
ressent, et je m' excuse de vous importuner.
Voyez-vous, je regarde, je réfléchis, je tiche
de comprendre et de servir mon pays avec
toute mon activité. mon intelligence et mon
cœur, mais je me fais un véritable plaisir d'ap-
porter une pierre à l'édifice que vous bâtissez
au Parlement. »
Si ces choses-là nous intéressent ? Je crois
bien, et je ne saurais voir là qu'une précaution
oratoire, arrivant vers la fin de la lettre comme
li moutarde vers la fin du dîner. Qu'ils le
sachent bien ceux qui nous lisent : bien loin
de nous « importuner », ils nous rendent ser-
vice quand ils nous donnent à leur tour l'occa-
sion de les lire, et ce sont pour nous les voix
les plus chères que celles qui viennent de là-
bas.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Cinéma Colonial
Les larmes au cinéma
Mady Christians avait à jouer une scène
très triste de Duel.
Jacques de Baroncelli, pour « créer l'atmos-
phère », avait convoqué un violoncelliste de
ses amis qui, pendant que l'on tournait, joua
de toute son âme quelques morceaux parti-
culièrement mélancoliques.
Et Mady Christians, bouleversée de cette
musique, fut aussi émouvante qu'émue.
Quand le metteur en scène fut enfin satis-
fait, il demanda à l'artiste :
Eh bien ! que pensez-vous de cette mu-
sique ?
Et Mary Christians, qui venait de rester
longtemps agenouillée sur la pierre d'un es-
calier, lui répondit :
- Elle est très douce aux oreilles, mais
bien dure aux genoux.
«– eu> -
L'Aviation Coloniale
Nos hydravions coloniaux à Copenhague
Les hydravions de Guilbaud et de Bernard,
pilotés par le lieutenant de vaisseau Nory et
par Bernard lui-même. sont arrivés à Co-
penhague. Ces deux avions figurent à l'expo-
sition aéronautique : celui de Guilbaud est
dans le stand français ; celui de Bernard, qui
ne peut entrer dans le hall, a été placé à
l'extérieur, où toute la population de la ville
pourra le voir.
Nos hydravions ont suscité le plus vif
intérêt.
Les automobiles
en Afrique du Nord
-– 08
La circulation des véhicules automobiles
dans le monde entier, d'après une statis-
tique américaine, a atteint, en 1926, le
chiffre de 27.527.738 véhicules.
1/Algérie figure dans ce total pour 27.851
et le Maroc pour 10.900.
el
Le TanKer-Fe.
0<0
Le Conseil des ministres du Gouverne-
ment espagnol a autorisé l'émission des
obligations du Chemin de fer de Tanger à
Fez.
Les FINIÉB Méridiolales
de h Lfkte
- «)41-
Les publicistcs coloniaux ita-
liens viennent de soulever une
nouvelle difficulté entre leur fa vs
et le nôtre.
Il s'agit des frontières méridionales de
la Lybie. Les cartes nous les représentent
comme étant fixées autant que peuvent l'être
des démarcations dans des pays encore im-
parfaitement connus. Les Italiens préten-
dent qu'elles sont flottantes. El le désac-
cord est d'importance, puisqu'il porte sur
des territoires dont la superficie n'est pas
inférieure à 200.000 kilomètres carrés.
Il existe cependant un certain nombre
d'actes diplomatiques qui avaient pour objet
de régler la question et dont les premiers
remontent à quelque quarante ans.
C'est d'abord tin accord franco-anglais
de 1890 qui provoqua avec la Sublime-
Porte un conflit qui ne dura pas moins de
neuf ans, puisque c'est seulement en 1899
qu'une déclaration de la France et de la
Grande-Bretagne rassura le Gouvernement
de Constantinople. La frontière n'était pas
fixée, mais les zones d'influence des deux
pays européens étaient tracét's.
L'Italie, en s'établissant fil Lybie, prit la
succession de la Turquie. Dans les accords
de 1902 qui prévoyaient son installation
dans cette partie de l'empire ottoman, Ici
frontière avait été précisée de Ghadamès à
Tummo. Pour le rfstf, il n'avait été tou-
jours question que de zones d'influence. La
situation resta ainsi jusqu'après la guerre. En
19151, une note échangée entre l'aris et
Rome confirmait les conventions précéden-
tes et réservait pour un examen prochain
la frontière au sud-est de Tummo. Les pays
visés par cet acte sont ceux sur lesquels la
Turquie aurait eu 'des droits platoniques,
c'est-à-dire le TibtSti, le liorkou et une par-
tie du Kanern et de l'Ouadai.
L' Italie ne songerait pas à revendiquer
tous ces territoires qui vont de III frontière
actuelle lybienne au lac Tchad. mais elle
prétend qu'il y a lieu d'exiger de la brattee
certaines compensations.
C'est la thèse que soutenait déjà Musso-
lini en 1923 dans une note adressee dit
Quai d'Orsay, thèse à laquelle vient de don-
ner son adhésion M. Tittoni. ancien minis-
tre des Affaires Etrangères, ancien ambas-
sadeur d'Italie à Paris, actuellement prési-
dent du Sénat.
Les fascistes 10llt valoir bien haut l'ap-
pui que leur apporte un personnage aussi
considérable et qui passe pour un homme
modéré.
Le Gouvernement français, si Von en croit
notre presse officieuse, est absolument op-
posé aux prétentions italiennes. Il soutient
que la question a été réglée en 1899, en
1902, que certaines corrections à la frontière
ont été apportées en 1919 et qu'il n'y CI
pas lieu d'y revenir.
Telle est la situation. Des négociations
vont s'engager. Il est à prévoir qu'elles
stront laborieuses si le Gouvernement de
Rome cède aux exigences de ses coloniaux
extrémistes, parmi lesquel M. Cantalupo,
dont les théories sont familières à nos lec-
teurs.
Mais l'entente est non seulement désira-
ble, mais possible. le litige ne nous paraît-
pas mériter de provoquer une tension diplo-
matique entre les deux pays. La raison et
le bon sens finiront bien par triompher.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colomes,
Secrétaire de la Commission
des Affaires itrangires.
M. Léon Perrier à Chamonix
--0-0--
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
président du Conseil Général de l' Isère, a été
chargé par le Conseil des ministres de repré-
senter le Gouvernement aux obsèques des vic-
times de l'accident de chemin de fer de la
mer de glace qui auront lieu le lundi 29 août
à Chamonix.
L'état de santé de Moulay Youssef
--0-0--
Une nouvelle alerte eut lieu avant-hier
matin au Palais impérial. En raison du
brouillard épais, le sultan eut une petite
crise d'étouffement qui dura vingt minutes.
Mais son état général -est plutôt meilleur,
et le dernier bulletin médical est favorable.
A L'OFFICIEL
---0.0-
Le « Journal Officiel du 26 août lut?, puWie
un avis de l'office du protectorat de la Répu-
blique au Maroc relatif aux conditions suivant-
lesquelles doivent être effectuées les expéditions
de plantes 4 destination du Maroc.
Dépêches de l'Indochine
00
Le commerce de l'Indochine avec le Japon
Lr> gouvernement japonais et l'opinion
publique se félicitent de la signature pro-
chaine, fixée au 29 août, d'un protocole re-
latif à un traité commercial franco-japo-
nais, dont certaines clauses concernent
l'Indochine, On pense qu'un nouveau tarif
douanier sera établi en octobre. On espère
que ces nouveaux accords marqueront le
point de départ d'une nouvelle époque, non
seulement pour les échanges commerciaux,
mais aussi pour les relations politiques.
1.1.
TAUX DI: LA PIASTRE
no -
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 25 août 1927 le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 45.
Il TMtrt 111 MNIK
---0.0-
Les théâtres municipaux du Tonkin
La saison théâtrale, qui va s'ouvrir sur les
scènes municipales d'Hanoi et d'Haïphong
mérite une attention toute particulière. On voit,
en effet, à leur tête, désormais, un homme de
goût, d'énergie, de haute culture, et passionné
d art au point d' avoi r délibérément abandonné
une brillante carrière administrative pour se
consacrer à cette double direction.
C'est une oeuvre d'importance quentreprend
M. Claude Bourrin. On a si souvent disserté
syr la vertu éducative du théâtre qu'elle n'est
plus à démontrer. S'il est vrai, cependant, que
le devoir d'éduquer est le premier de ceux qui
s'imposent aux puissances colonisatrices, il y
aurait encore beaucoup à dire sur le rôle que
peuvent jouer l'art dramatique et l'art lyrique,
sinon dans toutes nos possessions lointaines, du
moins dans celles qui ont atteint un certain
degré d'évolution ou témoignent d'une civili-
sation propre.
L' art européen est-il accessible aux popula-
tions de couleur ?. Je me bornerai aujour-
d'hui à citer un fait probablement très peu
connu hors de l'Indochine et qui ouvre un vaste
l ,,1'
cnamp a 1 optimisme : il y a quelques années,
un journaliste de Saigon, M. N'Guyen Van
Vinn, eut, de son propre mouvement, l'idée
de traduire en langue annamite le Malade Ima-
ginaire, Y Avare et le Bourgeois gentilhomme.
j^ui^iï fit. jouer ces chefs-d'œuvre par et de-
vant des indigènes, ses compatriotes. Et Mo-
lière obtint le plus vif succès. L'on pourrait
longuement épiloguer sur ce petit événement.
mais le moins que r en puisse dire, c'est qu'il
est émouvant de voir s'affirmer une fois de
plus la valeur universelle, éternelle, la signi-
fication purement humaine de la pensée fran-
çaise lorsqu'elle est exprimée par un Molière.
Il convient d'ajouter qu'en dépit de quel-
qucs mauvais bergers français ou annamites
- on peut tout espérer de la collaboration
loyale d'une race qui sait être sensible au génie
dun de nos plus profonds écrivains. -
Mais revenons aux théâtres d'Hanoi et
d Haïphong. Ils auront sans doute une clientèle
composée surtout de Français, et il est parfai-
tement légitime qu'un grand effort soit tenté
pour charmer leur exil. Quel programme M.
Claude Bourrin va-t-il donc leur offrir ? J' ou-
vre la brochure qui vient de me parvenir et j'y
trouve l' annonce d' œuvres de Messager. Mas-
senet, Lecocq, Gounod, Audran. Schubert,
Claude Tarasse. Lalo, Reynaldo Hahn, Ga-
briel Pierné. Alfred Bruneau, Bizet, Puccini,
Gluck, Xavier Leroux, Saint-Saëns, etc., pour
la partie musicale, et d'Alphonse Daudet, Al-
fred Savoii. Tchekorw, Régis Gignoux, Henri
Duvernois, Jules Renard. Jean Sarment, Pierre
Wolff, - Musset, Sach a - Guitry, - - Molière, etc.,
pour la partie dramatique.
En tête de la troupe lyrique, j'aperçois le
nom d'un excellent musicien, M. Léon Jon-
gen, premier chef d'orchestre, puis ceux de
Mlles Kirsch (de l'Opéra) et Bourgeois (de
l'Opéra-Comique) ; de la divette Lucienne De-
frenne, de MM. Bernard Tougne (débuts),
Fernand Lemaire (du Théâtre Royal de
Gand) ; Charles Mahieux (de l'Opéra) et
Charles Karl. Quant à la troupe dramatique,
elle compte des artistes comme Mlle Courtal,
de l'Odéon, Mme Galli (de l'Atelier), MM.
Pierre Asso (de l'Athénée) et Bénédict (du
Vaudeville).
Je regrette de n en pouvoir citer davantage,
faute de place, mais tout porte à croire que les
deux Compagnies choisies par M. Claude
Bourrin, qui s' y connaît, fourniront à nos com-
patriotes d'Extrême-Orient des interprétations
de premier ordre.
Mais il ne faut pas oublier que le nombre
va grandissant des Annamites assez cultivés
pour prendre intérêt, d'abord, et goût ensuite,
à nos formes d'art. Il faut se souvenir aussi de
la création récente, à Hanoi, d'un Conserva-
toire où fréquenteront certainement des indi-
gènes. Je rappellerai enfin que M. Claude
Bourrin a déjà organisé en Indochine des ma-
nifestations théâtrales absolument remarquables,
auxquelles des artistes annamites (des décora-
teurs notamment) ont magnifiquement collaboré.
L on peut dire, en résume, que le mouve-
ment qui se dessine au Tonkin s'adresse à la
fois aux Français et à l'élite autochtone. Les
souhaits que nous formons ici pour sa pleine
réussite sont donc on ne peut plus sincères. La
tâche qui attend le nouveau directeur est d'au-
tant plus lourde que sa nomination a fait naître
de plus grands espoirs. Nous avons confiance
que les Français d'Hanoï et d'Haïphong le
soutiendront de toute leur sympathie. C'est une
œuvre d'importance, répétons-le, celle qui peut
leur apporter un écho fidèle de la vie de la
métropole. Quant à nos associés de couleur,
s'il faut absolument leur « créer des besoins »
selon la formule qui exprime pour le philo-
sophe la loi la plus attristante du progrès
l'ambition, en tout cas, de leur créer des be-
soins intellectuels échappe à toute critique.
R, B de Laromiguière
Abordage en Méditerranée
00
En annonçant le 25 août 1927 qu'un va-
peur italien avait été coulé prés vde Boni-
facio, nous reproduisions une dépehe ita-
linne imputant cet accident, au paquebot
Mariette-Pacha des Messageries Maritimes
(ligne de Syrie).
Cette Société de navigation déclare (JlIe
cette information est, en tous points, fan-
taisiste,
L<' Mariette-Pacha à SOI!.. retour à Mar-
seille, n'a pas signalé le prétendu accident,
ce qui tparatt. invraisemblable sur un naviI.
qui transportait 2m hommes d'équipage et
400 passagers, ou bien le silence aurait été
gardé sur ce grave incident de mer et le
paquebot aurait laissé derrière lui, sans lui
porter secours, l'équipage du Priamar en
détresse, ce qui serait une abomination dont
il n'est pas un marin français qui soit ca-
pable.
L'Institut Pasteur
à Madagascar
-0-0- --
Une convention du plus haut intérêt a
été .passée ces temps dernier entre le Gou-
vernement (Jénérul de Madagascar et
l'Institut Pasteur de Paris :
Les dispositions principales en sont les
suivantes :
Le Gouvenirur Gcii' ial tir Mada^iisc-ur t-t D»
pciiduuc(..s met a lu disposition (.h- l'Iiislilul l'au-
teur de Paris les terrains et liiiiiieiiliUa du n-
boruluin. de Itacteriuloyie de Tanaiiarut* Min vient une filiale île l'ilistiliit l'asleur de l'an-,
vt s'appelle Institut, l'asleur de Taiiananve.
Le Guu.erneur (plierai ilt Madagascar bemra
une .subvention annuillv de deux cent quatre
\ingt mille francs a l'Institut, l'asteur de l'an-
à Lll'e de contribution forfaitaire u touti s les dis-
penses du folleliuniieiueiil de l'Institut l'asleur
de Madagascar.
Les dépenses du tiunsport sur mer entre la
France et Tananarive du personnel .-cieiitili'in<*
de l'établissement et (les familles de ee person-
nel sont à la charge de la Colonie, dans ies
mêmes conditions (juc pour les fonctionnaires
civil assimiles.
Le clioix du personnel et 1 aduiiinstratu n île
l'Institut l'asteur de Madagascar appartiennent
a l'institul Pasteur de -l'aris.
Toutefois, la, désignation du personnel euro-
¡¡(-l'Il sl'ru tuile apl'I's elltl'Ilte t'lIIrc il) lIlilli.,I.'I'I
des Colonies et le l.;üU\I'I'IlI'III' tjciieral de Mada-
gascar. Il pourra être l'ait appel au concours
des membres du corps de santé des troupes • o-
loniales qui seront alors places II. C. a la «li>-
posit.on de ITustitul l'asteur de Paris, leur solde
el accessoires étant payes par cet établissement.
Les services pratiques et les recherches pour-
suivies a l'Institut Pasteur de Madagascar sous
la direction de l'Institut l'asteur de Paris de-
vront. être institues en vue de la protection d<'
la santé publique et du développement économi-
que de la Colonie de Madagascar et Dépen-
dances.
Il sera adressé au nimi-tre îles Colonies et au
Gouverneur General de Madagascar un l't! l'porI
annuel sur le fonctionnement et les travaux
scientiliques de l'Ii'stitiil. Le personnel technique
sera à la dis|>osition du Coiiverueur (iIl('l'.11
pour tous travaux, missions ou etudes scientih-
ques intéressant la Colonie. Les indemnités de
roule et de séjour de ee personnel seront dans
ce cas payées par le budget de Madagascar.
Le personnel comprendra au moins ; un lu-
recteur, nicdeein-bacteriologislc, un bacteriolo-
1 isti adjoint au direc-
teur, un médecin bactériologiste île relève, ?ti
stage à rinslitu-t Pasteur de Par.s ou en mis-
sion spéciale dans la Colonie.
Les traitements el indemnités île ce personnel
technique supérieur seront lixés après avis du
Gouverneur lîeneral et eu tenant compte de ce
(pie toute clientèle civile et toute fonction rému-
à l'C;.\ception toutefois de celle de profes-
nérée, à l'école de médecine, doivent leur etre
inlcntilc.
Le personnel européen auxiliaire et le person-
nel indigène seront recrutes par les soins du
uirecleur de l'établissement.
L'lllslillll Pasteur de Pans reste libre d'aug-
menter l'effectif du personnel dans la mc.-ure
qu'il jugera utile, niais sans qu'il doive eu ré-
sulter aucune charge supplémentaire pour le
budget de Madagascar.
Le directeur de l lnslitul. l'asleur de Madagas-
(ar, mandataire de l'Institut l'asleur de Paru,
1 si charge, MJUS l'autorité du directeur de l'Ins-
titut l'asteur de Paris de la direction technique
cl de la gestion administrative de eut etablisse-
nienl.
L'llllillll l'asleur de Paris accepte que le .Il
recteur de l'Illstitllt Pusteur de Madagascar soit
ussisté d'un conseil de perfectionnement, qui
aura pour mission île lui indiquer les recherches
les plus prolltables a la protection de la sailli-'
publique et au développement économique de
Madagascar et de l'aider a accroître ses res-
sources ou ses moyens de travail.
Ce Comité, placé sous la présidence d'un dé-
légué du Gouverneur Général, se C.OIlIlI():it de
tluis membres français ,deux notables indigènes,
désignés par le riouverneiw délierai. Le direc-
tetit- (lu l'iiistittit Pasteur de Madagascar [ail île
droit partie de ce conseil avec, voix délibéraiîve.
Le conseil se reuniira au moins une fois pai'
un ut plus souvent, s'il est utile, sur la convo-
cation de son président.
t/institut t'astcur île Madagascar mettra à la
disposition de l'administration pour les service*
de l'assistance médicale, des hôpitaux uu dispen-
saires de la Colonie, les divers vaccins et .>û-
ruins venant de la Métropole, préventifs ùcs
maladies virulentes, suivant un tarif établi d'un
commun accord avec, le directeur de l'Institut
Pasteur de Paris. Cet accord pourra être révise
chaque année au P"r décembre si les conditions
économiques niodiheiit. le prix de revient.
Les vaccins, et éventuellement tous séruins
fabriqués par l'établissement de Tananarive, se-
ront délivrés gratuitement au gouvernement lo-
cal, qui prendra a su charge, si les conditions
économiques l'exigent, les dépenses supplémen-
taires qu'entraînera leur fabrication.
La présente convention est conclue pour une
période de dix ans a compter du 1er janvier II;.
renouvelable par tacite reconduction sauf renon-
ciation au contrai- par l'une des parties au inouïs
1111 an avant l'expiration de la période en cours.
Pendant la durée de la convention, chacune ti.-s
parties aura la faculté, de la résiliation récipro-
que pour raison majeure, en prévenant au 1110,11s
un an à l'avance.
Les détails de cette convention ne sont
évidemment pas indifférents, mais ce qu'il
convient de souligner, c'est que l'instiliil
l'asleur, l'organisme du momie qui a pro-
bablement fuit le plus pour la science uni-
verselle, cssainio présentement dans une
nouvelle partie de notre domaine colonial.
Ou'uvous-nous apporté aux indigènes, un
peu partout ? Il y u le pour et le contre.
Mais n'y elU-il en Afrique du Nord, en In-
dochine, à Madagascar et ailleurs que, l'Ins-
titut Pusteur pour représenter le bienfait,
fl'lIl(:nis, il suffirait à justifier le colonia-
lisme. C.ar voici ce que personne ne peut
nier : il fuit n'iivvc ,le vie.
TOURISME D'ÉTUDE
–0-0–
l'ne de nos grandes Sociétés industrielles,
pour reeomiailre l'intérêt qui. présente rensei-
gnement. donné dans nos grandes l'.eoles. sur
nos richesses coloniales, a. mis a la disposilion
de M, l-'clix Falck, secrétaire général de
1 Office de l'Algérie à Paris, chargé d'un
cours sur l'Algérie Heonomiquo a lT.colc. Supé-
rieure de Commerce, trois liourses de voyage
rn \lgerie pour les jeunes gens les plus méri-
tants de la Siclion Coloniale. ( :» s étudiants
s'embarqueront pour Aliter le 7 septembre ac-
roll 1
Supérieure de Commerce. Ils visiteront suc-
0 àvement Alger el ses environs, Constan-
tme. Tehess;i. le Kouif. P,allia. Timgad. l»i ot Hône.
Le 'voyage s'effectuera partie m aulom. bile et
pnrtie en chemin de fer. Les trois boursiers
devront, a leur retour, rédiger un rapport sur
leur vovng-> d'études en Algérie.
Voilft de l'ex'oellenle et utile propagande pour
l'œuvre de la Franco dans ses possessions de
la Méditerranée.
Au Conseil Général
de la Martinique
-- U-U
En ouvrant ta pi ennui e susaiuu ordinaire
du i.onseil général de la Murtmiqu»-, M. lu
Gouverneur do Cuise il pi'iiioii<'> nu dis-
cours qui rellelc la seleiilte dont jouil cette
Coluniu depuis qu il un a pris la direction.
Aussi a-l-u commence pur exprimer sa su
tislaction de se truuvcr du nouveau en
contact avec l'Assemblée locale et sa yru-
.Itlldl' pour le concours toujours pieuuux
qu :l ou a reçu.
i>a population de la .Mai Unique euinl par-
venue a un stade d'évululiun qui la rend
digne de beiielicier complètement des di-
verses lois économiques ul sociales dont
la Métropole # été dotee, le (Jouverneur a
expose ee qui a été lait pour l'application
des lois sur la 1 cgleiuentalion uu travail
cl la responsabilité des accidents du tra-
vail. 11 ne reste plus a-t-il dit qu'à rendie
applicables les Iojs relatives aux accidents
agricoles, aux gens de maison et aux ma-
ladies professionnelles.
11 a lait ensuite mention du Crédit Agri-
cole qui a été réorganisé après une assez
longue éclipsé, et il a annoncé que son ad-
ministration allait poursuivre l'institution
de l'organisme nécessaire uu fonctionne-
ment du régime des Habitations u bon mar-
ché.
/«/snicanl, a-t-il dil, notre pruyminute
commun d'œuvics nécessaires j'ai pu, d'ac-
cord uvec cutre concours, renouveler com-
plètement l'outillage de /'ellsciUIt'CI/tCllt tccii-
ni>iue. 11 a rappela ensuite que la Martini-
que, devançant tout appel à sa générosité
avait ouvert sa bourse aux sinistres de
Madagascar et de Sainle-Lucic, après avoir
adopte la ville d'Llum et après avoir voté
un million pour lu relèvement du franc.
Aprws eu préambule, |c Çoiiverneur est
passe a l'examen d,;.; questions budgé-
taires.
Il a constaté d'abord qu.; l'exercice li^'»
ueeuseru u la clôture un excédent de re-
cettes d'environ i.OUO.OUO en rappelant que
1 exercice 1!J;!ij s'est développé dans une
période d'instabilité monétaire et écono-
mique exceptionnelle et qu'il a eu a supput-
ter la eliargé énorme du réajustement des
Soldes. L'exercice l'J'J? Se développe égal.-
nient dans les conditions les plus favora-
bles, el il ajoute : c /.e budget rectificatif
que je soumets à votre Assemblée est basé
uniquement sur les e.rrêdcits de recettes
sur lesquels nous pouvons compter. L'Ad.
ministration ne vous propose uucuiï im-
pôt nouveau. Mais si l'Administration ne
t uns propose aucune lare nouvelle, elle
vous demande aussi imlammcnt de ne re-
noncer à aucune de. celles que vous avez
votées précédemment et qui sont toutes
indispensables pour réaliser le programme
sur lequel te Conseil Général et t'Adinin-is-
tration tomberont d'accord. Il
Les recettes ordinaires supplémentaires
inscrites au budget rectificatif provenant
des plus-values certaines s'élèvent à i mil-
lions .'ïlsi.iKK) fiaiics. L'n prélèvement sur la
Caisse de réserve de li anes les
porter a à ti. iSâ.Oiio. Le budget primitif arré-
lé a ÔI.:000 francs s'élèvera à ô7.8itT.n(Hi.
Sur ees crédits supplémentaires près de
5..jOU.(IO(i francs iiil'Mi ssent seulement deux
chapitres : le Matériel des Kxploilntions in-
dustrielles, 1.155.000 francs et le Plan de cam-
pagne, i. P.M.000 francs.
Apres avoir donne au (.«onseil (lénéraldes
renseignements sur l'emploi de ces crédits,
le (iouverneur a annoncé que lu programme
des travaux el le renouvellement d'outillage
économique qu'il a expliqué sera terminé
le ol décembre. A cette époque les relations
de l'Ile avec l'extérieur seront assurées par
le bon élut de ses passes, pur l'éclairage
de ses ctM.es, et, par sa station de T, S, F.
M. de Cuise a exposé ensuite ie'prograin-
rno qu'il soumet à ù ui, les
années H^\S. P.i^J et PJUO.
Après cette deuxième tranche du pro-
gramme des travaux et d'outillage écono-
mique, la Colonie pourra abord- r en lu
troisième tranche qui lui parait devoir com-
prendre les travaux qu'il a énumérés.
Après avoir exposé ainsi les projels de
son administration le (.iouverneur a dit :
« Il ne (nul pas vouloir tout faire à la fois
et il faut donner dans le budget à chaque
branche de l'activité lu plaça qui. lui est
assignée par les circonstaiH-es. »
Pour lerminer son discours. M. de Cuise
n parlé de la mission parlementaire, pré-
sidée par M. Marthe, en faisant ressiïrfir
qu'il avait Iranehé dans un sens fnvul'abl.,
fi la Colonie t mis les problèmes ardus qui
faisaient peser sur l'avenir une 111",:'fi-
Inde pleine de menaces, el que cet avenir
est maintenant assuré'
Exagération injustifiée
--. o o
J'ai souvent écrit qu'il vaudi.ii' beau» oup
mieux que les gens qui n'y connais-eiu pas
grand'ehose ne s'oi cupem pa- de no- colo-
nies ; et je puis l'écrire de uoi.vf.ui au .^ujet
d'un article de M. CaMon Au/e (tnn- le
sur la réglementation du tra-
vail à la Côte d'ivoiie. |e pui.- ceititier que,
contrairement aux dire.- de M. Ciaston Auze,
les indigènes sont plu- piolégés par < e.ite ré-
glementation que ne le >oni les employeur-
vis-à-vis d'eux.
Qu en exploitai)» forestier aille se plaindre,
au Commandant du Cercle ou de la Subdivi-
sion de l'évasion avec outils et couverture
d'un de. «es travailleurs, il lui est invniia
blement répondu qu'on n'v peut lien.
La meilleure adaptation des tt'xt(' deman-
dée par M. (jaston Auze doit consi-ter en
une protection plus assurée de l'emploveut
Le plus extraordinaire de cet artii 1" o!
'1 qu'il est expressément interdit au--: tra-
vailleurs d'avoir une montre sou- peine de
renvoi immédiat et même de châtiment- <01-
porels n. C'est de la pure fantaisie, dont
tous les exploitante forestiers vont !ill' h
eoree dén lovée.
T.e repos dominical e-t rigoureusement
observe, je l'ai constaté «ur (ou- le- chant iers
que j'ai rencontré- en mai- io-5 et. à voir
la plupart de< travailleurs «péeiali-tes renou-
veler leur contrat souvent ^an- même retour-
ner c hez eux. on ne peut - 'j ln agi!) l' r qu'ils
ne sont pas contents, pue M. C,a-ton Auze
aille voir sur place. ?nns l" parti pri- qu'ont
la plupart du temps le* enquêteurs, ri il
reconnaîtra, s'il e-t sinoVe. qu'il a été mal
renseigné.
Infènf Devaux.
iv mnomo : m cnrmua
SAMEDI SOIR. 27 AOUT 1027
1 1 0 ~c 0
Les Annales- Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du joumat
Dirictburs, Mareal RuateL et L.-G. THÉBAULT
-
Les ANNALES COLONIALES e publient què tijsarlit
cles inédits, qui Nd& ~rik
cles inédits, qui sont leur prqnrfété exclusive.
JOURNaL OUOTIDIEI
Rédaction & Administration i
14, lut Kl MlBt-TlMMr
PARIS a*') *
TIILllpH. t LOUVRK 11-37
- RICHELIEU 87-"
ABONNEMENTS
avec le supplément i/ustr< :
I :i an ti Moi , :: '( ,,:
France et
Colonies 12r) Il 65" 35 »
ttrangcr.. 180 1) 100 » 50 »
On r ationne sans frais dans
tous les bureaux de pot6.
PAROLES DE LA-BAS
L Avenir de l'A. O. F.
*MW
Je feçow beaucoup de lettre, de là-bas. Là-
bas, c'est la plus grande France. Nous parlons
d'elle, nous autres métropolitains, avec l'ar-
deur de notre foi et la conviction profonde
que notre dévoie est de la faire mieux cop-
naître et mieux aimer. Ils en parlent avec un
autre accent, ceux qui y ont peiné, qui y ont
souffert et gui savent trouver les mots poi-
gnants pour nous dire leurs tristesses et les
termes chaleureux pour nous faire partager
leurs espoirs.
Je réponds toujours : à tous ces inconnus
qui me suivent de loin, j' estime que je n'ai pas
le droit de ne pas envoyer un témoignage de
sympathie. Je les vois quand ils m'ont écrit
ces pages qui constituent pour le parlementaire
et le publiciste des documents vivants, savou-
reux, pittoresques, émouvants ; si plus que
tous les autres ces documents méritent d'être
soumis à une critique attentive, ils ne nous en
apportent pas moins des visions des hommes
et des choses, visions directes, plus précieuses
que les ouvrages de seconde main ou les arti-
cles de troisième : « Bien qu'il me soit arrivé
dix fois de rédiger ces pages et de les déchirer
aussitôt, je vais aujourd' hui Æous demander
cinq minutes d'audience. Vous allez me juger
sévèrement et me trouver audacieux ? Un
même amour du pays nous guide. »
Ainsi s'exprime mpn correspondant de ce
matin. Audacieux ? Non. Cebli-ci, comme
tant d'autres, lit les Annales Coloniales, il y
voit mon nom à côté de celui de mes contrères,
il attend le jour où je parlerai de l' A.O.F.,
puisque c'est là qu'est fixé son destin. Ce jour
ne vient pas assez vite, selon Jui. Eh quoi t
cet homme, tout préoccupé des affaires colo-
niales, ne va donc pas enfin montrer qu'il
s'intéresse plus particulièrement « à cette vaste
Afrique Occidentale dont les uns disent tant
de bien et d'autres tant de mal ? » Cette fois,
on va le lui reprocher affectueusement ; cette
fois, la lettre partira. « L'A.O.F. est là et
elle a vraiment besoin de la sollicitude de tous,
grands et petits, puissants ministres et petits
fonctionnaires pour réaliser des destinées qui
sont en gésine, mais qui sont. » Ça ne va
pu, ça ne va pas ; mais comme demain tout
ce)a sera magnifique 1 Heures de décourage-
ment, mornes et lasses ; heures d'espérances
et de confiante allégresse. Le rythme se sent
à travers ces grandes pages couvertes d une
écriture longue et un peu fiévreuses, avec ce-
pendant de la netteté, de l'énergie, de la déci-
sion.
Les « ennemis » sont le passé, le climat,
les habitants, et « peut-être même l'Adminis-
tration coloniale ». N'attendons pas ici l'im-
partialité du juge ou le sang-froid de 1 histo-
rien : ce témoin est un acteur du drame qui
se déroule, « Paresse, stagnation, cristallisa-
tion, stérilité », voilà comment le passé lui
apparaît : ces espaces morts, desséchés ont
été boisés et productifs ; le génie de l'homme
pouvait y maintenir la prospérité. « Ce passé
a donné naissance à des points de vue - erro-
nés : il a laissé penser que 1 Afrique, décou-
verte il y a cent ans, est un pays fini, alors
qu'il na pas, au contraire, commencé sa car-
rière. Puis, par réaction, il a donné naissance
à des engouements injustifiés qui se sont rebu-
tés aux premiers obstaclçs et qui ont porté le
plus grand tort à l'A. O. F. comme à la
France. » Je le répète, et peut-être ne le
répéterai-je plus : le témoin qui dépose ainsi
est un de ceux qui, là-bas, accomplissent cou-
rageusement leur besogne quotidienne, au mi-
lieu des difficultés dont il mesure, mieux que
bien d'autres, l'étendue ; il faut avant tout
soumettre sa déposition aux règles de la cri-
tique du témoignage ; mais tant d' autres m'ont
dit ou écrit les mêmes choses que je suis bien
forcé de faire des rapprochements, de tirer
quelques conclusions soit sur la vérité de ces
affirmations toujours les mêmes, soit sur leur
vraisemblance.
Le second ennemi, c'est le climat. « Il
s'avère un vorace mangeur d'hommes et
d'énergies, générateur de découragements (le
mot y est) et de cette paisible mais très réelle
démence qu'on appelle coup de bambou ; cli-
mat doucereusement terrible qui n'endure pas
de tares, pas de laisser-aller, qui tamise et qui
élimine brutalement. »
Le troisième c'est t'habitant. Suit un por-
trait saisissant de « ces noirs déguenillés qu as-
saillent et déciment toutes les misères pbysio-
logiques et congénitales, qui restent inertes,
chétifs, finis, quand, au contraire, il faudrait
se reprendre, réagir, vaincre dans cette lutte
contre -- les forces de - la -- nature ». - - - -
Le quatrième, c est parfois l'Administration
coloniale. Aux reproches que mon correspon-
dant lui adresse, on sent bien qu'il a eu avec
elle quelques démêlés ou que ses contacts
avec elle ont souvent été pénibles. La meil-
leure réfutation qu'il fait lui-même de ces
quelques violences de langage, c'est qu'il
compte le premier sur elle pour mettre en
déroute ces ennemis et réparer ces maux.
Car ces maux ne sont pas irrémédiables, au
contraire, et ces ennemis ne sont pas invin- !
cibles. D'abord, le pays est merveilleux ;
presque toutes les lettres de mes correspon-
dants renferment un éloge lyrique de la région
où ils sont fixés ; écoutons parler mon Français
d'A. O. F. : « L'A. O. F. est un pays riche
de toutes les richesses : maïs, manioc, igname,
mil, sorgho, riz, arachides, patates, palmiers
à huile sésame, karité, ricin, coprah, gouge,
coton, bOIs, cacao, cire, gomme, copal, cola,
piment, indigo, caoutchouc, café, sisal, dah,
or, fer, iliMnite, sel, titane, etc., etc. (dans
la ride de. j'ai trouvé d'norme. quantités
de titane à 90 %). Où chercher un pays ayant
une aussi grande variété de richesses > Ce sont
dss ricbesiét incalculables qui tant à la portée
de la main ! El combien d'autres sont encore
ignorées ? H Il y a ici, n'est-ce pas, comme
une sorte d'enthousiasme ? Dans cette énumé-
ration qu'il aurait voulu encore plus complète,
la main de mon correspondant ne s'est pas
arrêtée une seconde ; aucune hésitation, tout
cela est d'une seule venue. Et voici à présent
la strophe qui est comme un appel au travail,
à l'effort vigoureux : « Notre rôle, à nous
Européens, c'est d' extraire le joyau de sa
gangue, dans l'intérêt de notre pays comme
dans l'intérêt indiscutable 'de 1 autochtone.
Oui, l'activité est sainte, normale, féconde.
Le travail est une nécessité humaine et non
point ce fatalisme paresseux et stérile qui est
une- fnrme de la mort »
Développement lyrique, mais attendez : les
précisions sont là, comme il sied chez un
homme qui est aux prises avec les réalités :
avant tout, la question sanitaire, la question
de l' eaii, de l' alimentation, de l' assainisse-
ment, la lutte contre la fièvre jaune (ce mal
qui répand la terreur, et devant leauel tous ne
montrent pas le même courage), utte contre
la mortinalité et la mortalité infantile, contre
la syphilis, contre les tripanomiase, pian, béri-
béri, krokro, éléphantiasis, paludisme et « la
séquelle des maladies coloniales » ; écoutez
encore mon correspondant :
u Comment voulez-vous qu'une main-d'œu-
vre indigène, débile. misérable, sous-alimen-
tée, résiste à tant d'ennemis ? Il faut donc
des médecins (qu' on doit bien payer), encore
des médecins, beaucoup de médecins, des
blancs, des noirs, des Français, des Russes.
Plus tard, nous unifierons tout cela : pour le
quart - d'heure, envoyez-nous Purgon et Tho-
mas Diafoirus. Ils ne seront pas de trop pour
lutter contre les pratiques maraboutiques, les
picots, les matrones, les sorciers qui, hélas !
ont encore et auront longtemps une très réelle
et très pernicieuse influence. Voilà une par-
tie du programme. Après, car cela coûtera
beaucoup a argent, nous pourrons trouver sur
place très facilement de l'eau, l' adjuvant né-
cessaire du médecin et du maître d'école. »
L'enseignement fera le reste: le maître d'école
achèvera l'œuvre du - médecin. ----- --
cc Ainsi, nous aurons des garçons de ferme
sains, des mineurs robustes pour les prospec-
tions futures, des collaborateurs bien équili-
brés, au cerveau solide. Monsieur le minis-
tre, je ne sais pas si ces choses-là vous inté-
ressent, et je m' excuse de vous importuner.
Voyez-vous, je regarde, je réfléchis, je tiche
de comprendre et de servir mon pays avec
toute mon activité. mon intelligence et mon
cœur, mais je me fais un véritable plaisir d'ap-
porter une pierre à l'édifice que vous bâtissez
au Parlement. »
Si ces choses-là nous intéressent ? Je crois
bien, et je ne saurais voir là qu'une précaution
oratoire, arrivant vers la fin de la lettre comme
li moutarde vers la fin du dîner. Qu'ils le
sachent bien ceux qui nous lisent : bien loin
de nous « importuner », ils nous rendent ser-
vice quand ils nous donnent à leur tour l'occa-
sion de les lire, et ce sont pour nous les voix
les plus chères que celles qui viennent de là-
bas.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Cinéma Colonial
Les larmes au cinéma
Mady Christians avait à jouer une scène
très triste de Duel.
Jacques de Baroncelli, pour « créer l'atmos-
phère », avait convoqué un violoncelliste de
ses amis qui, pendant que l'on tournait, joua
de toute son âme quelques morceaux parti-
culièrement mélancoliques.
Et Mady Christians, bouleversée de cette
musique, fut aussi émouvante qu'émue.
Quand le metteur en scène fut enfin satis-
fait, il demanda à l'artiste :
Eh bien ! que pensez-vous de cette mu-
sique ?
Et Mary Christians, qui venait de rester
longtemps agenouillée sur la pierre d'un es-
calier, lui répondit :
- Elle est très douce aux oreilles, mais
bien dure aux genoux.
«– eu> -
L'Aviation Coloniale
Nos hydravions coloniaux à Copenhague
Les hydravions de Guilbaud et de Bernard,
pilotés par le lieutenant de vaisseau Nory et
par Bernard lui-même. sont arrivés à Co-
penhague. Ces deux avions figurent à l'expo-
sition aéronautique : celui de Guilbaud est
dans le stand français ; celui de Bernard, qui
ne peut entrer dans le hall, a été placé à
l'extérieur, où toute la population de la ville
pourra le voir.
Nos hydravions ont suscité le plus vif
intérêt.
Les automobiles
en Afrique du Nord
-– 08
La circulation des véhicules automobiles
dans le monde entier, d'après une statis-
tique américaine, a atteint, en 1926, le
chiffre de 27.527.738 véhicules.
1/Algérie figure dans ce total pour 27.851
et le Maroc pour 10.900.
el
Le TanKer-Fe.
0<0
Le Conseil des ministres du Gouverne-
ment espagnol a autorisé l'émission des
obligations du Chemin de fer de Tanger à
Fez.
Les FINIÉB Méridiolales
de h Lfkte
- «)41-
Les publicistcs coloniaux ita-
liens viennent de soulever une
nouvelle difficulté entre leur fa vs
et le nôtre.
Il s'agit des frontières méridionales de
la Lybie. Les cartes nous les représentent
comme étant fixées autant que peuvent l'être
des démarcations dans des pays encore im-
parfaitement connus. Les Italiens préten-
dent qu'elles sont flottantes. El le désac-
cord est d'importance, puisqu'il porte sur
des territoires dont la superficie n'est pas
inférieure à 200.000 kilomètres carrés.
Il existe cependant un certain nombre
d'actes diplomatiques qui avaient pour objet
de régler la question et dont les premiers
remontent à quelque quarante ans.
C'est d'abord tin accord franco-anglais
de 1890 qui provoqua avec la Sublime-
Porte un conflit qui ne dura pas moins de
neuf ans, puisque c'est seulement en 1899
qu'une déclaration de la France et de la
Grande-Bretagne rassura le Gouvernement
de Constantinople. La frontière n'était pas
fixée, mais les zones d'influence des deux
pays européens étaient tracét's.
L'Italie, en s'établissant fil Lybie, prit la
succession de la Turquie. Dans les accords
de 1902 qui prévoyaient son installation
dans cette partie de l'empire ottoman, Ici
frontière avait été précisée de Ghadamès à
Tummo. Pour le rfstf, il n'avait été tou-
jours question que de zones d'influence. La
situation resta ainsi jusqu'après la guerre. En
19151, une note échangée entre l'aris et
Rome confirmait les conventions précéden-
tes et réservait pour un examen prochain
la frontière au sud-est de Tummo. Les pays
visés par cet acte sont ceux sur lesquels la
Turquie aurait eu 'des droits platoniques,
c'est-à-dire le TibtSti, le liorkou et une par-
tie du Kanern et de l'Ouadai.
L' Italie ne songerait pas à revendiquer
tous ces territoires qui vont de III frontière
actuelle lybienne au lac Tchad. mais elle
prétend qu'il y a lieu d'exiger de la brattee
certaines compensations.
C'est la thèse que soutenait déjà Musso-
lini en 1923 dans une note adressee dit
Quai d'Orsay, thèse à laquelle vient de don-
ner son adhésion M. Tittoni. ancien minis-
tre des Affaires Etrangères, ancien ambas-
sadeur d'Italie à Paris, actuellement prési-
dent du Sénat.
Les fascistes 10llt valoir bien haut l'ap-
pui que leur apporte un personnage aussi
considérable et qui passe pour un homme
modéré.
Le Gouvernement français, si Von en croit
notre presse officieuse, est absolument op-
posé aux prétentions italiennes. Il soutient
que la question a été réglée en 1899, en
1902, que certaines corrections à la frontière
ont été apportées en 1919 et qu'il n'y CI
pas lieu d'y revenir.
Telle est la situation. Des négociations
vont s'engager. Il est à prévoir qu'elles
stront laborieuses si le Gouvernement de
Rome cède aux exigences de ses coloniaux
extrémistes, parmi lesquel M. Cantalupo,
dont les théories sont familières à nos lec-
teurs.
Mais l'entente est non seulement désira-
ble, mais possible. le litige ne nous paraît-
pas mériter de provoquer une tension diplo-
matique entre les deux pays. La raison et
le bon sens finiront bien par triompher.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colomes,
Secrétaire de la Commission
des Affaires itrangires.
M. Léon Perrier à Chamonix
--0-0--
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
président du Conseil Général de l' Isère, a été
chargé par le Conseil des ministres de repré-
senter le Gouvernement aux obsèques des vic-
times de l'accident de chemin de fer de la
mer de glace qui auront lieu le lundi 29 août
à Chamonix.
L'état de santé de Moulay Youssef
--0-0--
Une nouvelle alerte eut lieu avant-hier
matin au Palais impérial. En raison du
brouillard épais, le sultan eut une petite
crise d'étouffement qui dura vingt minutes.
Mais son état général -est plutôt meilleur,
et le dernier bulletin médical est favorable.
A L'OFFICIEL
---0.0-
Le « Journal Officiel du 26 août lut?, puWie
un avis de l'office du protectorat de la Répu-
blique au Maroc relatif aux conditions suivant-
lesquelles doivent être effectuées les expéditions
de plantes 4 destination du Maroc.
Dépêches de l'Indochine
00
Le commerce de l'Indochine avec le Japon
Lr> gouvernement japonais et l'opinion
publique se félicitent de la signature pro-
chaine, fixée au 29 août, d'un protocole re-
latif à un traité commercial franco-japo-
nais, dont certaines clauses concernent
l'Indochine, On pense qu'un nouveau tarif
douanier sera établi en octobre. On espère
que ces nouveaux accords marqueront le
point de départ d'une nouvelle époque, non
seulement pour les échanges commerciaux,
mais aussi pour les relations politiques.
1.1.
TAUX DI: LA PIASTRE
no -
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 25 août 1927 le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 45.
Il TMtrt 111 MNIK
---0.0-
Les théâtres municipaux du Tonkin
La saison théâtrale, qui va s'ouvrir sur les
scènes municipales d'Hanoi et d'Haïphong
mérite une attention toute particulière. On voit,
en effet, à leur tête, désormais, un homme de
goût, d'énergie, de haute culture, et passionné
d art au point d' avoi r délibérément abandonné
une brillante carrière administrative pour se
consacrer à cette double direction.
C'est une oeuvre d'importance quentreprend
M. Claude Bourrin. On a si souvent disserté
syr la vertu éducative du théâtre qu'elle n'est
plus à démontrer. S'il est vrai, cependant, que
le devoir d'éduquer est le premier de ceux qui
s'imposent aux puissances colonisatrices, il y
aurait encore beaucoup à dire sur le rôle que
peuvent jouer l'art dramatique et l'art lyrique,
sinon dans toutes nos possessions lointaines, du
moins dans celles qui ont atteint un certain
degré d'évolution ou témoignent d'une civili-
sation propre.
L' art européen est-il accessible aux popula-
tions de couleur ?. Je me bornerai aujour-
d'hui à citer un fait probablement très peu
connu hors de l'Indochine et qui ouvre un vaste
l ,,1'
cnamp a 1 optimisme : il y a quelques années,
un journaliste de Saigon, M. N'Guyen Van
Vinn, eut, de son propre mouvement, l'idée
de traduire en langue annamite le Malade Ima-
ginaire, Y Avare et le Bourgeois gentilhomme.
j^ui^iï fit. jouer ces chefs-d'œuvre par et de-
vant des indigènes, ses compatriotes. Et Mo-
lière obtint le plus vif succès. L'on pourrait
longuement épiloguer sur ce petit événement.
mais le moins que r en puisse dire, c'est qu'il
est émouvant de voir s'affirmer une fois de
plus la valeur universelle, éternelle, la signi-
fication purement humaine de la pensée fran-
çaise lorsqu'elle est exprimée par un Molière.
Il convient d'ajouter qu'en dépit de quel-
qucs mauvais bergers français ou annamites
- on peut tout espérer de la collaboration
loyale d'une race qui sait être sensible au génie
dun de nos plus profonds écrivains. -
Mais revenons aux théâtres d'Hanoi et
d Haïphong. Ils auront sans doute une clientèle
composée surtout de Français, et il est parfai-
tement légitime qu'un grand effort soit tenté
pour charmer leur exil. Quel programme M.
Claude Bourrin va-t-il donc leur offrir ? J' ou-
vre la brochure qui vient de me parvenir et j'y
trouve l' annonce d' œuvres de Messager. Mas-
senet, Lecocq, Gounod, Audran. Schubert,
Claude Tarasse. Lalo, Reynaldo Hahn, Ga-
briel Pierné. Alfred Bruneau, Bizet, Puccini,
Gluck, Xavier Leroux, Saint-Saëns, etc., pour
la partie musicale, et d'Alphonse Daudet, Al-
fred Savoii. Tchekorw, Régis Gignoux, Henri
Duvernois, Jules Renard. Jean Sarment, Pierre
Wolff, - Musset, Sach a - Guitry, - - Molière, etc.,
pour la partie dramatique.
En tête de la troupe lyrique, j'aperçois le
nom d'un excellent musicien, M. Léon Jon-
gen, premier chef d'orchestre, puis ceux de
Mlles Kirsch (de l'Opéra) et Bourgeois (de
l'Opéra-Comique) ; de la divette Lucienne De-
frenne, de MM. Bernard Tougne (débuts),
Fernand Lemaire (du Théâtre Royal de
Gand) ; Charles Mahieux (de l'Opéra) et
Charles Karl. Quant à la troupe dramatique,
elle compte des artistes comme Mlle Courtal,
de l'Odéon, Mme Galli (de l'Atelier), MM.
Pierre Asso (de l'Athénée) et Bénédict (du
Vaudeville).
Je regrette de n en pouvoir citer davantage,
faute de place, mais tout porte à croire que les
deux Compagnies choisies par M. Claude
Bourrin, qui s' y connaît, fourniront à nos com-
patriotes d'Extrême-Orient des interprétations
de premier ordre.
Mais il ne faut pas oublier que le nombre
va grandissant des Annamites assez cultivés
pour prendre intérêt, d'abord, et goût ensuite,
à nos formes d'art. Il faut se souvenir aussi de
la création récente, à Hanoi, d'un Conserva-
toire où fréquenteront certainement des indi-
gènes. Je rappellerai enfin que M. Claude
Bourrin a déjà organisé en Indochine des ma-
nifestations théâtrales absolument remarquables,
auxquelles des artistes annamites (des décora-
teurs notamment) ont magnifiquement collaboré.
L on peut dire, en résume, que le mouve-
ment qui se dessine au Tonkin s'adresse à la
fois aux Français et à l'élite autochtone. Les
souhaits que nous formons ici pour sa pleine
réussite sont donc on ne peut plus sincères. La
tâche qui attend le nouveau directeur est d'au-
tant plus lourde que sa nomination a fait naître
de plus grands espoirs. Nous avons confiance
que les Français d'Hanoï et d'Haïphong le
soutiendront de toute leur sympathie. C'est une
œuvre d'importance, répétons-le, celle qui peut
leur apporter un écho fidèle de la vie de la
métropole. Quant à nos associés de couleur,
s'il faut absolument leur « créer des besoins »
selon la formule qui exprime pour le philo-
sophe la loi la plus attristante du progrès
l'ambition, en tout cas, de leur créer des be-
soins intellectuels échappe à toute critique.
R, B de Laromiguière
Abordage en Méditerranée
00
En annonçant le 25 août 1927 qu'un va-
peur italien avait été coulé prés vde Boni-
facio, nous reproduisions une dépehe ita-
linne imputant cet accident, au paquebot
Mariette-Pacha des Messageries Maritimes
(ligne de Syrie).
Cette Société de navigation déclare (JlIe
cette information est, en tous points, fan-
taisiste,
L<' Mariette-Pacha à SOI!.. retour à Mar-
seille, n'a pas signalé le prétendu accident,
ce qui tparatt. invraisemblable sur un naviI.
qui transportait 2m hommes d'équipage et
400 passagers, ou bien le silence aurait été
gardé sur ce grave incident de mer et le
paquebot aurait laissé derrière lui, sans lui
porter secours, l'équipage du Priamar en
détresse, ce qui serait une abomination dont
il n'est pas un marin français qui soit ca-
pable.
L'Institut Pasteur
à Madagascar
-0-0- --
Une convention du plus haut intérêt a
été .passée ces temps dernier entre le Gou-
vernement (Jénérul de Madagascar et
l'Institut Pasteur de Paris :
Les dispositions principales en sont les
suivantes :
Le Gouvenirur Gcii' ial tir Mada^iisc-ur t-t D»
pciiduuc(..s met a lu disposition (.h- l'Iiislilul l'au-
teur de Paris les terrains et liiiiiieiiliUa du n-
boruluin. de Itacteriuloyie de Tanaiiarut* Min vient une filiale île l'ilistiliit l'asleur de l'an-,
vt s'appelle Institut, l'asleur de Taiiananve.
Le Guu.erneur (plierai ilt Madagascar bemra
une .subvention annuillv de deux cent quatre
\ingt mille francs a l'Institut, l'asteur de l'an-
à Lll'e de contribution forfaitaire u touti s les dis-
penses du folleliuniieiueiil de l'Institut l'asleur
de Madagascar.
Les dépenses du tiunsport sur mer entre la
France et Tananarive du personnel .-cieiitili'in<*
de l'établissement et (les familles de ee person-
nel sont à la charge de la Colonie, dans ies
mêmes conditions (juc pour les fonctionnaires
civil assimiles.
Le clioix du personnel et 1 aduiiinstratu n île
l'Institut l'asteur de Madagascar appartiennent
a l'institul Pasteur de -l'aris.
Toutefois, la, désignation du personnel euro-
¡¡(-l'Il sl'ru tuile apl'I's elltl'Ilte t'lIIrc il) lIlilli.,I.'I'I
des Colonies et le l.;üU\I'I'IlI'III' tjciieral de Mada-
gascar. Il pourra être l'ait appel au concours
des membres du corps de santé des troupes • o-
loniales qui seront alors places II. C. a la «li>-
posit.on de ITustitul l'asteur de Paris, leur solde
el accessoires étant payes par cet établissement.
Les services pratiques et les recherches pour-
suivies a l'Institut Pasteur de Madagascar sous
la direction de l'Institut l'asteur de Paris de-
vront. être institues en vue de la protection d<'
la santé publique et du développement économi-
que de la Colonie de Madagascar et Dépen-
dances.
Il sera adressé au nimi-tre îles Colonies et au
Gouverneur General de Madagascar un l't! l'porI
annuel sur le fonctionnement et les travaux
scientiliques de l'Ii'stitiil. Le personnel technique
sera à la dis|>osition du Coiiverueur (iIl('l'.11
pour tous travaux, missions ou etudes scientih-
ques intéressant la Colonie. Les indemnités de
roule et de séjour de ee personnel seront dans
ce cas payées par le budget de Madagascar.
Le personnel comprendra au moins ; un lu-
recteur, nicdeein-bacteriologislc, un bacteriolo-
1 isti adjoint au direc-
teur, un médecin bactériologiste île relève, ?ti
stage à rinslitu-t Pasteur de Par.s ou en mis-
sion spéciale dans la Colonie.
Les traitements el indemnités île ce personnel
technique supérieur seront lixés après avis du
Gouverneur lîeneral et eu tenant compte de ce
(pie toute clientèle civile et toute fonction rému-
à l'C;.\ception toutefois de celle de profes-
nérée, à l'école de médecine, doivent leur etre
inlcntilc.
Le personnel européen auxiliaire et le person-
nel indigène seront recrutes par les soins du
uirecleur de l'établissement.
L'lllslillll Pasteur de Pans reste libre d'aug-
menter l'effectif du personnel dans la mc.-ure
qu'il jugera utile, niais sans qu'il doive eu ré-
sulter aucune charge supplémentaire pour le
budget de Madagascar.
Le directeur de l lnslitul. l'asleur de Madagas-
(ar, mandataire de l'Institut l'asleur de Paru,
1 si charge, MJUS l'autorité du directeur de l'Ins-
titut l'asteur de Paris de la direction technique
cl de la gestion administrative de eut etablisse-
nienl.
L'llllillll l'asleur de Paris accepte que le .Il
recteur de l'Illstitllt Pusteur de Madagascar soit
ussisté d'un conseil de perfectionnement, qui
aura pour mission île lui indiquer les recherches
les plus prolltables a la protection de la sailli-'
publique et au développement économique de
Madagascar et de l'aider a accroître ses res-
sources ou ses moyens de travail.
Ce Comité, placé sous la présidence d'un dé-
légué du Gouverneur Général, se C.OIlIlI():it de
tluis membres français ,deux notables indigènes,
désignés par le riouverneiw délierai. Le direc-
tetit- (lu l'iiistittit Pasteur de Madagascar [ail île
droit partie de ce conseil avec, voix délibéraiîve.
Le conseil se reuniira au moins une fois pai'
un ut plus souvent, s'il est utile, sur la convo-
cation de son président.
t/institut t'astcur île Madagascar mettra à la
disposition de l'administration pour les service*
de l'assistance médicale, des hôpitaux uu dispen-
saires de la Colonie, les divers vaccins et .>û-
ruins venant de la Métropole, préventifs ùcs
maladies virulentes, suivant un tarif établi d'un
commun accord avec, le directeur de l'Institut
Pasteur de Paris. Cet accord pourra être révise
chaque année au P"r décembre si les conditions
économiques niodiheiit. le prix de revient.
Les vaccins, et éventuellement tous séruins
fabriqués par l'établissement de Tananarive, se-
ront délivrés gratuitement au gouvernement lo-
cal, qui prendra a su charge, si les conditions
économiques l'exigent, les dépenses supplémen-
taires qu'entraînera leur fabrication.
La présente convention est conclue pour une
période de dix ans a compter du 1er janvier II;.
renouvelable par tacite reconduction sauf renon-
ciation au contrai- par l'une des parties au inouïs
1111 an avant l'expiration de la période en cours.
Pendant la durée de la convention, chacune ti.-s
parties aura la faculté, de la résiliation récipro-
que pour raison majeure, en prévenant au 1110,11s
un an à l'avance.
Les détails de cette convention ne sont
évidemment pas indifférents, mais ce qu'il
convient de souligner, c'est que l'instiliil
l'asleur, l'organisme du momie qui a pro-
bablement fuit le plus pour la science uni-
verselle, cssainio présentement dans une
nouvelle partie de notre domaine colonial.
Ou'uvous-nous apporté aux indigènes, un
peu partout ? Il y u le pour et le contre.
Mais n'y elU-il en Afrique du Nord, en In-
dochine, à Madagascar et ailleurs que, l'Ins-
titut Pusteur pour représenter le bienfait,
fl'lIl(:nis, il suffirait à justifier le colonia-
lisme. C.ar voici ce que personne ne peut
nier : il fuit n'iivvc ,le vie.
TOURISME D'ÉTUDE
–0-0–
l'ne de nos grandes Sociétés industrielles,
pour reeomiailre l'intérêt qui. présente rensei-
gnement. donné dans nos grandes l'.eoles. sur
nos richesses coloniales, a. mis a la disposilion
de M, l-'clix Falck, secrétaire général de
1 Office de l'Algérie à Paris, chargé d'un
cours sur l'Algérie Heonomiquo a lT.colc. Supé-
rieure de Commerce, trois liourses de voyage
rn \lgerie pour les jeunes gens les plus méri-
tants de la Siclion Coloniale. ( :» s étudiants
s'embarqueront pour Aliter le 7 septembre ac-
roll 1
Supérieure de Commerce. Ils visiteront suc-
0 àvement Alger el ses environs, Constan-
tme. Tehess;i. le Kouif. P,allia. Timgad. l»i
Le 'voyage s'effectuera partie m aulom. bile et
pnrtie en chemin de fer. Les trois boursiers
devront, a leur retour, rédiger un rapport sur
leur vovng-> d'études en Algérie.
Voilft de l'ex'oellenle et utile propagande pour
l'œuvre de la Franco dans ses possessions de
la Méditerranée.
Au Conseil Général
de la Martinique
-- U-U
En ouvrant ta pi ennui e susaiuu ordinaire
du i.onseil général de la Murtmiqu»-, M. lu
Gouverneur do Cuise il pi'iiioii<'> nu dis-
cours qui rellelc la seleiilte dont jouil cette
Coluniu depuis qu il un a pris la direction.
Aussi a-l-u commence pur exprimer sa su
tislaction de se truuvcr du nouveau en
contact avec l'Assemblée locale et sa yru-
.Itlldl' pour le concours toujours pieuuux
qu :l ou a reçu.
i>a population de la .Mai Unique euinl par-
venue a un stade d'évululiun qui la rend
digne de beiielicier complètement des di-
verses lois économiques ul sociales dont
la Métropole # été dotee, le (Jouverneur a
expose ee qui a été lait pour l'application
des lois sur la 1 cgleiuentalion uu travail
cl la responsabilité des accidents du tra-
vail. 11 ne reste plus a-t-il dit qu'à rendie
applicables les Iojs relatives aux accidents
agricoles, aux gens de maison et aux ma-
ladies professionnelles.
11 a lait ensuite mention du Crédit Agri-
cole qui a été réorganisé après une assez
longue éclipsé, et il a annoncé que son ad-
ministration allait poursuivre l'institution
de l'organisme nécessaire uu fonctionne-
ment du régime des Habitations u bon mar-
ché.
/«/snicanl, a-t-il dil, notre pruyminute
commun d'œuvics nécessaires j'ai pu, d'ac-
cord uvec cutre concours, renouveler com-
plètement l'outillage de /'ellsciUIt'CI/tCllt tccii-
ni>iue. 11 a rappela ensuite que la Martini-
que, devançant tout appel à sa générosité
avait ouvert sa bourse aux sinistres de
Madagascar et de Sainle-Lucic, après avoir
adopte la ville d'Llum et après avoir voté
un million pour lu relèvement du franc.
Aprws eu préambule, |c Çoiiverneur est
passe a l'examen d,;.; questions budgé-
taires.
Il a constaté d'abord qu.; l'exercice li^'»
ueeuseru u la clôture un excédent de re-
cettes d'environ i.OUO.OUO en rappelant que
1 exercice 1!J;!ij s'est développé dans une
période d'instabilité monétaire et écono-
mique exceptionnelle et qu'il a eu a supput-
ter la eliargé énorme du réajustement des
Soldes. L'exercice l'J'J? Se développe égal.-
nient dans les conditions les plus favora-
bles, el il ajoute : c /.e budget rectificatif
que je soumets à votre Assemblée est basé
uniquement sur les e.rrêdcits de recettes
sur lesquels nous pouvons compter. L'Ad.
ministration ne vous propose uucuiï im-
pôt nouveau. Mais si l'Administration ne
t uns propose aucune lare nouvelle, elle
vous demande aussi imlammcnt de ne re-
noncer à aucune de. celles que vous avez
votées précédemment et qui sont toutes
indispensables pour réaliser le programme
sur lequel te Conseil Général et t'Adinin-is-
tration tomberont d'accord. Il
Les recettes ordinaires supplémentaires
inscrites au budget rectificatif provenant
des plus-values certaines s'élèvent à i mil-
lions .'ïlsi.iKK) fiaiics. L'n prélèvement sur la
Caisse de réserve de li anes les
porter a à ti. iSâ.Oiio. Le budget primitif arré-
lé a ÔI.:000 francs s'élèvera à ô7.8itT.n(Hi.
Sur ees crédits supplémentaires près de
5..jOU.(IO(i francs iiil'Mi ssent seulement deux
chapitres : le Matériel des Kxploilntions in-
dustrielles, 1.155.000 francs et le Plan de cam-
pagne, i. P.M.000 francs.
Apres avoir donne au (.«onseil (lénéraldes
renseignements sur l'emploi de ces crédits,
le (iouverneur a annoncé que lu programme
des travaux el le renouvellement d'outillage
économique qu'il a expliqué sera terminé
le ol décembre. A cette époque les relations
de l'Ile avec l'extérieur seront assurées par
le bon élut de ses passes, pur l'éclairage
de ses ctM.es, et, par sa station de T, S, F.
M. de Cuise a exposé ensuite ie'prograin-
rno qu'il soumet à ù ui, les
années H^\S. P.i^J et PJUO.
Après cette deuxième tranche du pro-
gramme des travaux et d'outillage écono-
mique, la Colonie pourra abord- r en lu
troisième tranche qui lui parait devoir com-
prendre les travaux qu'il a énumérés.
Après avoir exposé ainsi les projels de
son administration le (.iouverneur a dit :
« Il ne (nul pas vouloir tout faire à la fois
et il faut donner dans le budget à chaque
branche de l'activité lu plaça qui. lui est
assignée par les circonstaiH-es. »
Pour lerminer son discours. M. de Cuise
n parlé de la mission parlementaire, pré-
sidée par M. Marthe, en faisant ressiïrfir
qu'il avait Iranehé dans un sens fnvul'abl.,
fi la Colonie t mis les problèmes ardus qui
faisaient peser sur l'avenir une 111",:'fi-
Inde pleine de menaces, el que cet avenir
est maintenant assuré'
Exagération injustifiée
--. o o
J'ai souvent écrit qu'il vaudi.ii' beau» oup
mieux que les gens qui n'y connais-eiu pas
grand'ehose ne s'oi cupem pa- de no- colo-
nies ; et je puis l'écrire de uoi.vf.ui au .^ujet
d'un article de M. CaMon Au/e (tnn- le
sur la réglementation du tra-
vail à la Côte d'ivoiie. |e pui.- ceititier que,
contrairement aux dire.- de M. Ciaston Auze,
les indigènes sont plu- piolégés par < e.ite ré-
glementation que ne le >oni les employeur-
vis-à-vis d'eux.
Qu en exploitai)» forestier aille se plaindre,
au Commandant du Cercle ou de la Subdivi-
sion de l'évasion avec outils et couverture
d'un de. «es travailleurs, il lui est invniia
blement répondu qu'on n'v peut lien.
La meilleure adaptation des tt'xt(' deman-
dée par M. (jaston Auze doit consi-ter en
une protection plus assurée de l'emploveut
Le plus extraordinaire de cet artii 1" o!
'1 qu'il est expressément interdit au--: tra-
vailleurs d'avoir une montre sou- peine de
renvoi immédiat et même de châtiment- <01-
porels n. C'est de la pure fantaisie, dont
tous les exploitante forestiers vont !ill' h
eoree dén lovée.
T.e repos dominical e-t rigoureusement
observe, je l'ai constaté «ur (ou- le- chant iers
que j'ai rencontré- en mai- io-5 et. à voir
la plupart de< travailleurs «péeiali-tes renou-
veler leur contrat souvent ^an- même retour-
ner c hez eux. on ne peut - 'j ln agi!) l' r qu'ils
ne sont pas contents, pue M. C,a-ton Auze
aille voir sur place. ?nns l" parti pri- qu'ont
la plupart du temps le* enquêteurs, ri il
reconnaîtra, s'il e-t sinoVe. qu'il a été mal
renseigné.
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