Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 août 1927 25 août 1927
Description : 1927/08/25 (A28,N127). 1927/08/25 (A28,N127).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451121c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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VINGT-IHJITIEME ANNEE. N° 127 LE NUtERO : 30 CENTIMES JEUDI SOIn, 25 AOUT 1927
Les Annales Coloniales
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Les Allemands et le colonialisme
8..
Au morrent où les milieux colonialistes al-
lemands intensifient leur propagande, marquant
leur dépit de ce que M. Streseman n'ait ob-
tenu, à Genève, qu'un siège à la Commission
des Mandats, au lieu du mandat colonial
qu'ils attendaient, au moment où le Gouver-
nement de l'Union sud-africaine pose à nou-
veau la question de la souveraineté dans les
territoires à mandat, il n'est pas seulement
juste, il peut être très utile d'être exactement
renseigné sur l'état d'esprit des milieux démo-
cratiques allemands. Sur ce point, un récent
srticle de l'ex-commandant Persius, dans la
revue Tagebuch, nous apporte de précieuses
indications.
Le commandant Persius, se plaçant princi-
palement à un point de vue économique, en-
treprend de démontrer la fausseté de la thèse
ccarapte. en Allemagne, d'après laquelle
KAllemagne a besoin de colonies : 1° pour y
envoyer son excédent de population ; 2° pour
y écouler ses produits industriels ; 3° pour en
tirer des matières premières et des produits de
tcnsommation.
Il rappelle, tout d'abord, que les colonies
tfricaines allemandes, désertiques ou situées
dans la zone équatoriale ne furent jamais et
n'auraient jamais pu devenir des « colonies de
peuplement ». L Afrique Orientale alle-
mande (997.000 km2), le Cameroun (795.000
km2) et le Togo (87.200 km2), n'avaient, en
(913, qu'une population de 7.575 blancs. En
Afrique Orientale atlemande. la plus coloni-
sée, il y avait 4.107 Allemands, 321 Britan-
niques, 203 Grecs, 180 Français. Sur les
4.107 Allemands, on comptait 551 fonction-
naires, 498 prêtres et missionnaires, 352 ingé-
nieurs, techniciens et entrepreneurs de construc-
tion attirés principalement par les travaux du
chemin de fer, 355 artisans et ouvriers, 523
commerçants, 19 médecins et 882 colons, plan-
teurs et cultivateurs. Encore convient-il de re-
marquer que sur ces 882 colons, 606 étaient
«des salariés, si bien qu'il n'y avait, en fin de
compte, l' que 276 véritables colons allemands.
Sur Timportance du débouché qu'offraient
ces colonies à l'industrie allemande on se fait
aussi, dit le commandant Persius, de grandes
illusions.
En 1913, la valeur totale des produits im-
portés par les trois colonies ne s était élevée
qu'à 98.600.000 marks. Sur ce total 41,5 mil-
liers étaient destinés à des Européens, repré-
sentant principalement du matériel de chemin
de fer, machines et matériaux de construction
05,1 millions). Les produits destinés aux indi-
gènes valaient 57,1 millions représentes sur-
tout par des produits textiles (26,8 millions) et
des produits d'alimentation (16,6 millions),
Les plus importants, les cotonnades, venaient
d'Angleterre, l' Allemagne nc livrait presque
lien.
Quant aux espérances fondées sur ces colo-
aies, pour en tirer des matières premières et
des produits de consommation, le commandant
Persius montre, sur des exemples précis, ce
qu' elles valent.
En 1913, l'exportation des trois colonies
africaines atteignaient : en Afrique Orientale,
31,5 millions dont 17,8 millions vers 1 Alle-
magne ; au Cameroun, 23,3 millions dont 19,8
¡:-our l' Allemagne ; au Togo, 9,9 millions dont
5,8 pour l' Allemagne. Le commandant Per-
ius fait remarquer, avec raison, que ces chif-
fres apparaissent dérisoires si on songe qu'en
1913, les exportations totales de l'Allemagne
Ilteinaient 10.097 millions et ses importations
10.769 millions. Prenant un exemple particu-
lier, il rappelle que l'Allemagne avait fait
venir, en 1913, de l'Afrique Orientale, pour
0,6 million de café, alors qu'elle en importait,
au total, pour 252,6 millions et que la culture
du café avait dû être quasi abandonnée, à
cause de la concurrence brésilienne.
Et le commandant Persius termine son étude
en s'élevant contre le manque de scrupules de
ta propagande colonialiste allemande. « Elle
est poussée, écrit-il, par des fanatiques, an-
tiens officiers et fonctionnaires occupés dans les
colonies, fils de hobereaux sans emploi, qui as-
pirent à des postes bien rétribués, dans les-
quels ils mèneraient une agréable vie de sei-
gneur et pourraient conduire les nègres à la
riavache. Les frais seraient payés par les
contribuables. »
On le voit, cette thèse se rattache directe-
ment à celle de Bismarck qui soutenait que
les frais des entreprises coloniales dépassaient
te profit qu'on en pouvait tirer.
Certes, l' anticolonialisme 4e Bismarck n' em-
cêcha nas l' Allemagne de se laisser entraîner
dans les aventures d'un colonialisme dont 1 au-
dace et les prétentions à la « Weltpolitik »
ne cessèrent de grandir. L'anticolonialisme
théorique d'un commandant Persius ne doit
donc pas nous faire illusion. Mais il convient,
pourtant, de ne point en mésestimer la valeur
ei la portée. Il nous montre, à tout le moins,
eue le colonialisme allemand rencontre, en AI.
frmagae même, des résistances sérieuses qui
trouvent leurs racines profondes dans une poli-
tique -- traditionnelle.
Que pèserait la campagne des colonialistes
allemands, qui ne sont, au vrai, qu'une poi-
gnée, comme le dit le commandant Persius, le
jour où les démocrates, déjà antipathiques à
toute aventure coloniale par raisonnement et
par tempérament, pourraient leur dire :
I( Pourquoi payer si cher des résultats que
nous pouvons pratiquement obtenir sans frais ?
Le régime du mandat comporte une égalité
absolue de traitement, au point de vue écono-
mique et commercial, pour tous, sans aucune
distinction de nationalité. Rien ni personne ne
vous interdit d'étendre votre activité économi-
que à ces territoires. Vous êtes assurés de trou-
ver une protection sérieuse de vos intérêts à la
Commission des Mandats de la Société des
Nations, où nous avons un représentant et dont
l' indépendance et l'objectivité du contrôle vous
donnent toutes les garanties nécessaires. Pour-
quoi, dès lors, soulever une question de sou-
veraineté, pour la vaine satisfaction d'un im-
périalisme sans portée utile? »
Mais pour atteindre ce résultat, il faut que
nous ayons de l'internationalisation des terri-
toires à mandat une conception loyale et
claire, incontestable et incontestée.
Et c'est pourquoi, pour ma part, je me ré-
jouis de l'incident soulevé par le Gouverne-
ment de l'Union sud-africaine, dans son conflit
de frontières avec la colonie portugaise de
l'Angola.
J'ai la conviction profonde que la cour su-
prême de la Haye se refusera à ratifier la thèse
de l'Union sud-africaine et à reconnaître sa
« souveraineté » sur les territoires à mandat,
pas plus, au reste, que celle de la Société des
Nations.
Le régime juridique du mandat, tel qu'il
ressort du texte du pacte de la S. D. N. et
du traité de Versailles, est indépendant de ., la
notion classique de souveraineté, comme j'ai
essayé de le montrer ailleurs. En réalité, dans
les territoires à mandat, il n' y a pas de « sou-
verain », il n'y a que des collaborateurs d'une
œuvre de colonisation où chacun joue son rôle.
dans les limites tracées par le pacte. La puis-
sance mandataire, même dans le régime du
mandat C, n'a pas reçu délégation de souve-
raineté, mais seulement délégation d'adminis-
tration. Les droits ne sont fonction que de la
mission à remplir et non de la souveraineté.
Ah ! je sais bien que ces idé.. choquent
toutes nos conceptions traditionnelles sur les
rapports internationaux. Mais les juristes du
moyen âge avaient de la « souveraineté » de
l'individu libre une notion qui se rapprochait
beaucoup de celle que nous avons, aujourd hui,
de la souveraineté des Etats. Les individus
ne sont plus « souverains » et leur vie sociale
n'en est point diminuée, les Etats finiront bien
par reconnaître que la notion de « souverai-
neté » n'est pas plus indispensable pour eux
que pour les individus.
Etienne Antonelli,
ÙàpuM de la Haute-Savoie, profes-
seur de ltafslation coloniale et d'éco-
nomie politique à la l'acuité de Droit
de Lyon.
L'accord franco-allemand
-0-0-- -
1.es conséquences « coloniales » du traité
de commerce franco-allemand du 17 août, mé-
ritent qu'on y revienne. Elles affecteront le
marché colonial exactement comme le marché
métropolitain. Peut-être même les discussions
les plus vives entre les négociateurs ont-elles
été provoquées par les demandes des Compa-
gnies de navigation allemandes touchant le
Maroc.
Au point de vue douanier, les exportations
allemandes recevront dans les colonies dites
« assimilées » le même traitement que dans
la France métropolitaine. Dans les colonies
« assimilées » où jouent des tarifs spéciaux
par - voie de dérogation, des réductions de
droits proportionnelles à celles dont les Alle-
mands bénéficient sur le marché national
français sont accordées. Exception est faite
pour l'Indochine, en raison de son projet de
traité avec le Japon. Quant ce traité aura été
conclu, il deviendra applicable à l'Allemagne
au titre de la clause de la nation la plus
favorisée.
En Tunisie et dans les colonies dites « au-
tonomes » les Allemands sont mis sur le
même pied que tous les autres étrangers.
Au Maroc, dans les pays à mandats, dans
les régions de l'Afrique occidentale et de
l'Afrique équatoriale pratiquant la « porte
ouverte », les produits allemands entreront
comme les produits français ou autres.
Les Allemands obtiennent ici un succès très
marqué en ce qui concerne le Maroc. Le
prélèvement exceptionnel de 12 qui y
faisait obstacle au commerce germanique est
supprimé.
Quant aux clauses dites « d établisse-
ment », elles peuvent avoir des suites plus
importantes encore que les dispositions doua-
nièies. Il semble qu'en ce domain, la pru-
dence nécessaire ait été observée.
Dans les pays à mandat, Français et étran-
gers, y compris les Allemands, sont égaux
depuis, d'aill
Dans les golonies, le droit d'accès et de
séjour est distingue du droit d'établissement.
En d'autres termes, les passeports qui sont
délivrés pour l'accès et le séjour n'autorisent
pas l'établissement, qui demeure nlhtière ré-
glementée localement.
Au Maroc, l'accès-séjour et l'établissement
sont confondus dans la même interdiction.
Un Allemand ne peut débarquer qu'en vertu
d'un dahir, comme par le passe.
La procédure reste extraordinaire et ses bé-
néficiaires ne peuvent être, évidemment, que
peu nombreux. Quant aux compagnies de
navigation, elles peuvent faire relâcher leurs
bateaux dans les ports du Maroc français,
mais non pas y être représentées par des
Allemands, réserve qui fait l'objet d'une
contre-lettre de M. Briand à M. de Hœsch,
ambassadeur d'Allemagne à Paris.
En résumé, nos négociateurs paraissent
avoir concilié le mieux qu'il se pouvait la
nécessité d'un accord et celle de sauvegarder
nos intérêts et nos droits, mais le traité vaudra
ce qu'en vaudra l'application, surtout au
Maroc où il conviendra de savoir nar oui
exactement sont représentées les compagnies
de navigation allemandes.
Déjà, la Compagnie de navigation alle-
mande Oldenburg - Portugiesisclie Dampf-
schiffs Rccderci. plus connue sous le nom de
« Compagnie Oldenburg » va reprendre ses
services réguliers sur les ports du Maroc.
Cette Compagnie avait cessé de toucher les
ports marocains même ceux de la zone es-
pagnole depuis la fin juillet 1914, c'est-
à-dire depuis treize ans.
Le départ du Président du Libéria
Le Président de In République de Libéria,
accompagné du ministre de Libéria fi Paris,
le baron Lehman; et de sa suite a quitté
nvnnt-hier soir Pnris par l'cxpress Paris-
Rome. Il s'arrêtera à Turin pour voir le roi
d'Italie, puis à Rome, où il verra le Pape
et M. Mussolini.
Les problimes de la main-finvre
---0.0--
« Vous avez souvent attiré Vat-
tention de vos lecteurs sur les pro-
blèmes de la maipi-d'oeiivre aux co-
lonies; vous avez pleinement raison, ce sont
les problèmes essentiels. 9 j'ai échangé
quelques idées avec ce colonial qui connaît
mieux que nous ces problèmes essentiels, et
pour cause. C'est un Africain, qui a trimé,
qui a \onquis à la force du poignet une situa-
tion t'lrviahle, et qui, ayant quitté VAfrique,
ne pense qu'à une chose, c'est à y revenir.
Sur Vindolence native de l'indigène des
pays de l'Afrique, sur sa volonté de ne rien
faire et son ingéniosité à en trouver le
moyen, quand on veut le forcer à faire quel-
que chose, mon interlocuteur m'a répété ce
que j'avais souvent entendu dire; il y ajou-
tait des faits savoureux, des anecdotes pitto-
resques, des scènes vécues.
« Mais, lui ai-je fait observer, au fur cl
à mesure que le biell-are s'accroît, il tend à
s'accroître encore; c'est la loi. Le dévelop-
pement de l'industrie et dit commerce crée
chaque jour des besoins nouveaux, même dans
les pays qui n'avaient pas de besoins. L'in-
digène travaillera pour les satisfaire, d'au-
tant plus que, vous tue l'avez montré VOIIS-
même, il a le désir inné de paraître.
Entre le misérable parqué dans une igno-
ble cabane et couchant avec tous les siens sur
une natte infecte, et l'indigène qui a une case
décente avec, au mur, le portrait, 'd'lm ancien
préskient de la République, Ici différence est
grande et elle va s'accentuant de jour en jour.
Vous m'avez dit que la tôle ondulée était le
symptôme d'une transformation profonde des
cerveaux et des mœurs; cette transformation
se poursuivant, l'indigène travaillera parce
qu'il deviendra plus difficile pour les siens
et pour lui-même.
Cela est vrai, en général, mais cela est
vrai dans la mesure on la vie est moins Ici-
cile, car il y aura longtemps encore des nè-
gres qui, plus simples que feu ffiogène, n'au-
ront pas besoin d'un tOlmeOIi, pas même 'el' Tint:
huelle, Tenez, vous connaissez la méthode
qui consistait à décider le noir à travailler
en lui faisant payer un certain nombre d'im-
pôts. Doctrine barbare et illllllmaille, allez-
vous vous écrier.? Attention! Les budgets de
quelques-unes de nos colonies sont fort pré-
caircs, et on ne remplit pas les caisses avec
des déclarations et des dissertations. Suppo-
sez que par la levée de quelques taxes on ait
pu décider des populations entières à pren-
dre le goût du travail, et à se rendre utiles
dans la suite non pas pour acquitter les im-
positions mais pour échapper aux habitudes
de paresse et de miÛrc. Votre sens moral
serait-il heurté
Eh bien! je sais des régions où le résultat
a été négatif. Avec le minimum d'efforts,
l'indigène récoltait de quoi payer la taxe im-
posée; il revenait, un beau matÎlI, avec deux
charges de palmistes ou quelques boules de
caoutchouc ; il revenait après une excursion
dans les lieux les plus proches et les plus
facilement accessibles, et, comme le bon Dieu,
le septième jour de la Création, il se reposait.
Il était tranquille envers le fisc jusqu'à l'an-
née suivante. L'esprit libre et dégagé de tout
souci, il recommençait après une courte inter-
ruption, son existence paresseuse et soit plus
grand travail était de reprendre ces palabres
interminables qui sont pour lui ce que repré-
sentent pour vous les débats du Palais-
Bourbon ou du Luxembourg. Quand il voyait
passer quelques compatriotes en route pour
un chantier, il n'avait pour eux qu'un regard
de mépris tranquille ou de pitié ironique;
mais soit visage s'éclairait quand il aperce-
vait quelque temps après un de ces voyageurs
faire la route en sens inverse, après avoir
déserté l'endroit où l'on gagnait sa vie à la
sueur de son front. »
Et, comme je l'interrogeais pour savoir si
même dans ces pays-là, il fallait renoncer à
former plus tard une main-d'oeuvre, sans la-
quelle tous nos efforts seraient, vains : « Plus
tard, oui, plus tard, m'a-t-il répliqué d'un
air rêveur, quand- Vinstruction aura fait son
œuvre; c'est sur l'enfant- qu'il faut agir; je
ne dis pas que cela ira tout seul, mais là du
moins, il y a beaucoup à attepidre. je vous
le redis une fois encore: le médecin, d'abord;
le maître d'école, ensuite ; les voilà, croyez-le,
les deux grands colonisateurs! D
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
..Ir
La santé de Moulay Youssef
-0-0-
La journée d'hier a été très bonne. Le
sultan Moulay Youssef a fait une sortie en
automobile qui n'a provoqué aucun malaise.
La nuit a été bonne, le sultan a dormi sans
interruption.
- -
LA PAIX AU MAROC
O-O
Soumission importante
l'n chef ,le hnnrl, l>jnri, des Beni Miq-
lara, a fait sa soumission nn poste de
Keehachda et a été conduit à Ouezzan.
«t» -
Les maladies des pays chauds
Les Journées Médicales d'Kgyple, organisées
par le Comité de la llerue des Maladies d<'s
Pays chauds, auront lieu, uu Caire, du 15
au décembre 11)27. *
Des conférences et communications traitant
des maladies des pnys tempérés ct. pays chauds,
seront faites par MM. les professeurs .L-t.. Fau-
l'e, Aehard, Rezaneon. Snnarelli. Ellintt, Perren-
eite, (ïaujeux, Abrami, de Martel, pérez et par
tic nombreux savants dmn.itr0.s d'autres pays.
BROUSSES
& BROUTILLES
--{)-o-
Cruelle énigme
Le Daily Express a reçu de son correspon-
dant à Hong-Kong cette dépêche troublante :
« Une femme chinoise a mis au monde
deux frères siamois dans l'hôpital du Gou-
vernement. La mère et les enfants vont bien.»
Vous l'avouerai-je? A la lecture de cette
dépêche, j'ai frémi. Une Chinoise unie par
le plus tendre lien a deux Siamois eux-mêmes
farouchement inséparables, comment ne pas
voir dans cette trinité le symbole d'un bloc
panasiatique !
Trinité explosive, évidemment, et le pis
était que l'informateur ne nous disait pas si
l'on avait coupé à temps le cordon, le cor-
don Beakford.
Mais, à la réflexion, j'ai compris que « sia-
mois » devait ressortir au langage de l'obs-
tétrique revu et augmenté par Barnum.
D'ailleurs.
J'ai été complètement rassuré lorsque j'ai
Ht que les Annamites d'Haïphong s'occu-
paient à faire de la compote de Chinois. Ce
n'est pas là besogne antieuropéenne. Elle a
même de quoi satisfaire, tout en le surpre-
nant un peu, le plus ardent de nos propagan-
(listes humanitaires, car pourvu qu'il y ait
quelque part de la marmelade, ses ingré-
dients importent peu, et pas davantage les
effets immédiats de son ingestion sur la santé
générale. Une purge, ce n'est qu'un mau-
vais moment à passer. Mais après, quelle
euphorie !
Cannibalisme
Il y a un sénateur américain qui remet
ça : il voudrait les Antilles en échange de
quelques-uns des billets que nous avens sous-
crits à son pays pour soutenir la guerre de
la justice et du droit.
C'est de l'appétit. Certains Américains
(pas tous) ont pendant longtemps mangé du
nègre. Certains autres ont engraissé, durant
sept années, avant de les dévorer, des blancs
adtlwntiqucs.
Maintenant, on en voit qui désirent goûter
du créule.
Pas possible! Il ne doit plus y avoir de
blé dans les pampas, ni de porcs dans les
abattoirs. Et l'Amérique, sans doute, est me-
nacée par la famine.
Audion
Pour l'Exposition coloniale de 1929
--0-0--
L'organisation
Auru-t-on le temps (rortfuniger complè-
tement l'exposition coloniale au Bois de
Yincennes ? C'est ce que se demandent
ceux qui ont déploré les tergiversations
lelardunt ce qu'on poinruit appeler la
.signature du « bon à tirer n. Ce n'est en
effet qu'cil lin de la session parlementaire
(uC fut votée la loi organique de l'exposi-
tion colon iule internationale de Paris en
1IJ 2',,)
Voici en. tout cas n•innicnl se .répartiront
dans l'enceinte de l'exposition, les objets
exposés, selon une classiticutiou générale
qui comprendra dix-huit grouipcs :
1° Les produits agricoles et artistiques
provenant de l'Algérie, de nos colonies, (les
pays de protectorat et des pays placés sous
noire mandat, ainsi que la documentation
relutive nu développement physique, moral,
intellectuel et social des indigènes.
2° Les mêmes produits et documents
intéressant les colonies de pays de protec-
torat étrangers et de pays sous mandat
étrangers
ao Les produits provenant de tous autres
pays, lorsqu'ils sont comparables à ceux
des colonies et pays précédemment visés.
4° Les produits agricoles industriels et
artistiques que la l'Yance exporte à desti-
nation de son domaine extérieur, ainsi que
lu documentation, relative ii son action dans
les diverses parties de ce domaine ; auprès
de ces produits et de cette documentation,
qui figureront dans la section métropoli-
taine, on pourra voir également les objets
manufacturés en France avec les matières
provenant do nos possessions d'outre-mer.
L'Aviation Coloniale
--0-0---
Angleterre-Tanger
Le lieutenant Hagg, qui a ton lé hier d'en-
tieprendre son raid L\ mpne-Tunger, avait
lion nrésumé de la miiss son
moteur. _---.--- - - ----
Trop chargé, l'appareil n'a pas pu s'en-
lever assez vite. Après avoir roulé sur tout
le parcours de l'aérodrome, il a accroché
les lits télégraphiques qui se trouvent en
bordure à l'angle ouest et, complètement
retourné, s'est, écrasé sur le sol.
I.f.s spectateurs se sont précipités sur les
lieux de l'accident craignant que le pilote
ne lui grièvement blessé ou mort, ; mais à
peine y arrivaient-ils (pie le lieuteimnL llagg
achevait, de se dégager sain et sauf des
débris de sa machine.
Citation posthume
Le (iouverneur militaire de Paris cite à
l'ordre du <'.ouvernement militaire de Paris,
pour le motif ci-après, le lieutenant ù titrt>
leniporairo (iuillauniol, pilote ù la section
des essais en vol du service teehninne et
industriel de l'aéronautique : --
l'ilote Imrs de pair, ayant fait preuve durant,
tonte sa. carrière d'un supivniu mépris du dan-
ger. eile quatre fois pcuil'inl la campagne contre
l'Allemagne, deu\ l'ois dans la campat/ne d>'
ii', titulaire de ih'it.r lODoiiinupes du sa lis fa c-
¡¡fllI pour .ses rnndrtiiih'es au-dessus drs tri/ions
nionla
l>e reloue en l'rance, s'est consacré lï:tude
scientiliqih' du vol avec la même hardiesse qu'il
déployai! au cours de ses campagnes d, a trouvé
la mort au cours d'une' expérience qu'il avait
entreprise de lui-nicine, faisant ain>i preuve de
l'esprit d'abnégation le plus sublime.
.1.
Le patriotisme des soldats algériens
---0-0--
l'occasion de leur libération, iVO réservistes
de la t™ compagnie du 20e train des équipages,
dont la plupart Algériens, se sont rendus au
cimetière du sud à Nnney où Us ont déposé
une couronne sur le monument aux morts de
la grande guerre.
Les micas de Madagascar
00 -
L'on sait que Madagascar exporte des
quantités importantes de mica. Il est sorti
de la Grande Ile, en 1925, plus de 37 tonnes
de muscovite et près de 230 tonnes de phlo-
gite et autres micas
Il y a eu augmentation nette de la pro-
duction de muscovite dans la région du lac
Alaotra (province de Moramanga) et décrois-
sance sensible dans les provinces de Fiana-
lantsoa et d'Ambositra, ce qu'expliquent les
difficultés que rencontrent les exploitants à
recruter leur main-d'œuvre et à la ravitailler
dans la partie ouest de Fianarantsoa et,d'Am-
bositra.
La production de phlogite est concentrée
dans un petit nombre de provinces, celles de
Fort-Dauphin et de Betroka, La province de
Fort-Dauphin reste de beaucoup la princi-
pale province productrice.
L attention des maisons qui construisent
en Europe et en Amérique du matériel élec-
trique a été attirée sur notre phlogite, Trois
missions, dont une venant de France (Société
Thomson-Houston), une d'Angleterre et une
d'Amérique, ont étudié les gisements sur
place.
Le mica phlogite, qui a donné lieu à une
exportation de près de trois millions de
francs, est appelé, de l'aveu de l'adminis-
tiation des mines du Canada, à devenir sur
!es marchés américains un concurrent sé-
rieux pour le mica ambré canadien. Et le
jour où la province de Fort-Dauphin sera
mieux pourvue de voies de communications
permettant le transport à la. côte, l'exporta-
tion du mica s'accroîtra.
Rappelons, d'après la fournée Industrielle.
qu'en 1923 la production du mica en plaques
a atteint pour :
Les Etats-LTnis, 936 tonnes.
L'Inde, 1.600 tonnes.
Le Canada, 400 tonnes.
Les autres pays, 31C) tonnes.
Madagascar occupe la quatrième place
dans le monde.
Les prix moyens des micas fabriqués en
1935 sont les suivants :
Muscovite : i1'1' série, 40 fr. le kilo ; 20 sé-
rie, 16 fr. ; 3'J série, 0 fr. ; 40 série, 1 fr. 50
le kilo.
Phlogitc : irc série, 20 fr. le kilo; 20 sé-
rie, S fr. ; 30 série, 3 fr. ; 40 série, 1 fr. le kg.
Les micas exportés de Madagascar sont
t cv (i d
passibles d'un droit de sortie fixé a 3 ad
valorem.
La valeur qui sert de base au calcul de la
taxe a été fixée ainsi qu'il suit pour le
deuxième trimestre de 1 <^27, aux 100 kilos net:
Muscovite claire ou à peine tachetée : iro
série, 7.600 fr. ; 20 série, 3.700 fr. ; 30 série,
:;n fr. ; 48 série, 250 francs.
Phlogite et autres : iro série, 3.800 fr. ; 2°
série, 1.850 fr. ; 3* série, 450 fr. ; 40 série,
150 francs.
Dépêches de l'Indochine
b
Au Yunnan
Le 21, /<*.< troupes de Kouetcheon tfiii tnc-
n(iraient de pênrtrcv dans le, Yumuin se
snnt tll'I'tl/{;t\. Des pourparlers amiables
sont en entirs. Itirers t/nnipes de partisans
l'l de fiirales se lieu neuf etieore et Jlollal-
seu île, l'autre, à proximité de. la voie fer-
rée. Par pnulene.e, les familles des anants
4le. la ('ompaf/nie du Chemin de Fer en ser-
vice daus cclle dernière localité ont été
rvai'iu'Gs. L'ordre et lu sécurité rè cependant à Yunnanfou, oit quelques com-
patriotes sont venus du Tonliin passer leur
villéffiuture an 11 uelle.
Un typhon aux Philippines
Un terrible typhon u. éclaté dans le nord
de l'ile Lucon, causant de grands déqdl-s'
dans les récoltes. La récolte de tabac est
considérée comme, perdue. I ne chaloupe, a
snmhré, 2(» victimes ont été en/jfouties.
Manifestations antichinoises à Haïphong
Le 17 août, à la suite d'une querelle en-
trc une femme chinoise et une femme an-
namite, des .1 nnamit(.s se sont, livrés à
des manifcslalions sinojihobcs. Plusieurs
groupes, composés d'élèves des écoles en
conqé, d'employés et de vaqabonds ont
lcnu\ de, saccager les boutiques chinoises. I
Ils ont été. dispersés par la police.
Le 18, les Chillois, réunis au siège de.
leur congrégation pour délibérer sur les
incidents annamites ont tenté sans succès
une nouvelle manifestation. Le lit, des
groupes d \)ii>a)iiites parcoui urent la ville,
en, excitant leurs compatriotes contre les
Chinois. Ils ont tenté, même de démolir les
devantures des magasins chinois et d'en-
vahir les maisons des particuliers. Us ont
assailli la doneure, du chef de. la congré-
gation de Cm/ton.
Maigri t arrestation d une trentaine
d'Annamites, les bagarres ont continué
dans ia matinée du lendemain, mais les
mesures de police ont rétabli l'ordre.
Pendant ces quatre fournées, on compte
six tuës, dont cinq Chinois, cent hlessés,
en grande majorité Chinois, une trentaine
de maisons pillées et huit incendiées dont
tme usine. Cent cinquante arrestations ont
été maintenues. Dix pillards ou .incendiai-
res, pris en flagrant, délit, seront, di'férés
devant la Cour d'assises. Cinquante-se.fd
manifestants, dont neuf Chinois, ont com-
paru devant les tribunaux et ont été con-
d.nmnés à des peines variant, de :i à <» mois
de prison.
La violence déployée par les manifes- :
la/ils serait due au fait que h's ouvriers
chinois reçoivenl, parce que plus appréciés
/a/ lc< cmjdoycurs, un sahiire. plus élevé
que les Iravaiih'urs annamites.
La journée du 22 ainsi, que la nuit furent,
calmes. Les autorités indigènes et les lur-
ces de police renforciu's exercent, une sur-
veillance aitentive et maintiennent l'or-
dre. Les notabilites annamites et chinoises
se sont réunies en vue d'étudier les
moyens suseefttiblcs de ramener le calme
dans les esprits et de mettre un terme à
une hostiUb' sans motif qui pourrait divi-
ser la pojyulalion annamite et chinoise et
que tous les gens sérieux ne peuvent que
ondarnner.
Toutes les usines, sau f les chinoises, ont
recommencé à travailler.
In dopa ci il.
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 2i août. taux de la piastre à
Saigon était de 12 fr. i
Le commerce de la Côte d'Ivoire
en 1926
0
Pendant l'année 1926, le mouvement com-
mercial de la Côte d'Ivoire s'est élevé à la
somme de 395.400.169 francs en augmenta-
tion de 172.138.281 francs sur celui de la pé-
riode correspondante de 1925.
Cette plus-value de 77 intéresse en même
temps les importations et les exportations ; les
premières pour 75.369.443 francs et les secon-
- des - pour - 96.768.838 francs. Il est intéres- -
sant de noter que la valeur des produits expor-
tés 213.819.198 francs représente 54 du
commerce total réalisant ainsi un gain de deux
points sur la balance de 1925.
Comparé aux chiffres d'avant-guerre, le
commerce de la Côte d'Ivoire qui était, en
1913, de 34.556.314 francs, accuse en 1926,
un accroissement en francs-or de 83
L'ampleur du mouvement commercial de
1926 réside surtout dans l'augmentation de
tonnage des sorties et des entrées due à la
hausse des devises étrangères qui permit à l' in-
digène de vendre à des prix très rémunéra-
teu.s les produits d' une abondante campagne
de traite. Il en est résulté. pour ce dernier, une
plus grande capacité d'achat se manifestant
immédiatement par une notable augmentation
des entrées d'articles manufacturés, conserves,
boissons, effets d'habillement, etc. Le relève-
ment de la valoration appliquée au cours de
1926 à certains produits mercurialisés en vue
de déterminer des prix de base plus conformes
à la réalité a également contribué, ntdis dans
une faible mesure, aux plus-values constatées
sur l' année 1925.
A l' exportation, les amandes de palme, le
café, le cacao, le caoutchouc et le beurre de
karité présentent sur I année précédente les
différences ci-après :
1926 1925
(kiloo)
Amandes de
palme 00.00' 15.523.010 14-581 035
Café 116 619 51.697
Cacao 6836.986 6.278-311
Caoutchouc 486-210 308-906
Beurre de karité 1.196.333 77 603
Les exportations de bois d'ébénisterie ont
atteint 137.474 mètres cubes dont 108.373 m3
d'acajou, 12.145 m3 de Tiama, 6.068 m3
d'iroko, 5.960 m3 de Bossé et 4.438 de Ma-
koré. Les sorties des autres essences : avodiré,
niangon, samba, mébrou, etc., ont été de
15.405 m3, soit en totalité 152.879 m3, chif-
fres qui n'avaient jamais été atteints en Côte
d'Ivoire et qui sont en augmentation de plus
de 44 sur 1925.
L' essor, considérable pris par la culture du
coton au cours de l'année écoulée, s'est tra-
duit par une augmentation de plus de 131
sur les exportations de 1925. Les sorties de
cotcn de la Côte d'Ivoire, en 1926, ont été
réparties comme suit sur le marché européen :
France, 1.330.566 kilos ; Allemagne, 15.631
kilos ; Belgique, l 1.078 kilos ; Angleterre,
6.045 kilos, soit sur l' ensemble, 1.369.680
kilos.
Par contre les exportations d'huile de palme
et de palmiste (15.523.010 kilos), accusent sur
1925 une régression de 1.695 tonnes. Cette
différence résulte du fait que certains récol-
tants qui se trouvent dans des régions riches
ont préféré, par suite de la baisse des cours
en fin d'année, se livrer à la récolte facile et
productrice des colas plutôt qu'à cette moins
rémunératrice des régimes de palme. ,
Parmi les principaux produits exportés, il
faut encore citer :
Peaux Lrutes de bœufs kilo.. 54-031
Poissons secs, salés ou fumés 100 • 260
Dents d'éléphants. 5.084
Noix de colas,. 34.865
Kapok 69.677
Or .,. grame' 19-272
La part de la France dans les exportations
de la colonie s'est élevée à plus de 58 %, soit
exactement 125.158.528 francs.
Comme dans toutes les colonies de
l' A. O. F. les tissus sont. en Côte d'Ivoire,
les marchandises d'importation qui atteignent,
en valeur, le plus gros chiffre. Les achats de
1926 se sont élevés à 57.934.243 francs con-
tre 32.264.605 francs en 1925, soit un accrois-
sement de 25.669.638 francs. Celle plus-va-
lue considérable, qui correspond à 346 tonnes
de plus qu'en 1925 est une preuve manifeste
de l'enrichissement de la population indigène.
Après les tissus qui, à eux cu!:;, représen-
tent 32 du commerce à 1 importation, les
principaux articles et marchandise; entrés en
Côte d'Ivoire sont :
Matériaux de construction (kilos), Ú. 786.908
Métaux 775.440
Machines et mécaniques 422.878
Autres ouvrages en métaux 3.390-339
Tabacs 244.393
Sucres 340. 507
Lait 109.818
Vins. (hectolitres) 18.527
Alcools 4.149
La valeur des articles et marchandises des-
tines à la Côte d'Ivoire et demandés en 1926
à l'industrie et au commerce français s'élève à
90.427.669 francs et représente presque 50
des importations de la colonie. Fil 1925. ce
pourcentage n'avait pas atteint 43 1. An-
g leterre vient au deuxième rang avec 2,)
puis la Hollande, 6 ",'., t' Allemagne.
les F.tats-LJnis, 4 1'2 et enfin la 1," ',.\lC
avec 3 L'Italie, la Suisse et : '-'¡;:n{"
prennent une part très minime <. * marché
local au point de \ue de> .-.v-n-r iions.
F.n résumé, la Côte d lw;re. grâce à une
organisation plus développée- de <:.:\ produc-
tion qui a procuré à ces sÍ'm cesse accrues, grâce également au de
veloppement de son outillage économique a
atteint, en 1926, un mouvement commercial
qui la place au second rang des colonies fran-
çaises de la côte occidentale d'Afrique.
VINGT-IHJITIEME ANNEE. N° 127 LE NUtERO : 30 CENTIMES JEUDI SOIn, 25 AOUT 1927
Les Annales Coloniales
i~. 1
(4i mwwu et rielamet «ont reçues m
tuivau du (ournol.
bln»Tou" i MàM) RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
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Rédaction & Administration »
14, RM fil Mlt-Tfetlir -
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ABONNEMENTS
owee le supplément illustré :
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Étranger ISO » tOI J il J
On l'inouï naa rnii «mu
bu les buful ffde Put&
Les Allemands et le colonialisme
8..
Au morrent où les milieux colonialistes al-
lemands intensifient leur propagande, marquant
leur dépit de ce que M. Streseman n'ait ob-
tenu, à Genève, qu'un siège à la Commission
des Mandats, au lieu du mandat colonial
qu'ils attendaient, au moment où le Gouver-
nement de l'Union sud-africaine pose à nou-
veau la question de la souveraineté dans les
territoires à mandat, il n'est pas seulement
juste, il peut être très utile d'être exactement
renseigné sur l'état d'esprit des milieux démo-
cratiques allemands. Sur ce point, un récent
srticle de l'ex-commandant Persius, dans la
revue Tagebuch, nous apporte de précieuses
indications.
Le commandant Persius, se plaçant princi-
palement à un point de vue économique, en-
treprend de démontrer la fausseté de la thèse
ccarapte. en Allemagne, d'après laquelle
KAllemagne a besoin de colonies : 1° pour y
envoyer son excédent de population ; 2° pour
y écouler ses produits industriels ; 3° pour en
tirer des matières premières et des produits de
tcnsommation.
Il rappelle, tout d'abord, que les colonies
tfricaines allemandes, désertiques ou situées
dans la zone équatoriale ne furent jamais et
n'auraient jamais pu devenir des « colonies de
peuplement ». L Afrique Orientale alle-
mande (997.000 km2), le Cameroun (795.000
km2) et le Togo (87.200 km2), n'avaient, en
(913, qu'une population de 7.575 blancs. En
Afrique Orientale atlemande. la plus coloni-
sée, il y avait 4.107 Allemands, 321 Britan-
niques, 203 Grecs, 180 Français. Sur les
4.107 Allemands, on comptait 551 fonction-
naires, 498 prêtres et missionnaires, 352 ingé-
nieurs, techniciens et entrepreneurs de construc-
tion attirés principalement par les travaux du
chemin de fer, 355 artisans et ouvriers, 523
commerçants, 19 médecins et 882 colons, plan-
teurs et cultivateurs. Encore convient-il de re-
marquer que sur ces 882 colons, 606 étaient
«des salariés, si bien qu'il n'y avait, en fin de
compte, l' que 276 véritables colons allemands.
Sur Timportance du débouché qu'offraient
ces colonies à l'industrie allemande on se fait
aussi, dit le commandant Persius, de grandes
illusions.
En 1913, la valeur totale des produits im-
portés par les trois colonies ne s était élevée
qu'à 98.600.000 marks. Sur ce total 41,5 mil-
liers étaient destinés à des Européens, repré-
sentant principalement du matériel de chemin
de fer, machines et matériaux de construction
05,1 millions). Les produits destinés aux indi-
gènes valaient 57,1 millions représentes sur-
tout par des produits textiles (26,8 millions) et
des produits d'alimentation (16,6 millions),
Les plus importants, les cotonnades, venaient
d'Angleterre, l' Allemagne nc livrait presque
lien.
Quant aux espérances fondées sur ces colo-
aies, pour en tirer des matières premières et
des produits de consommation, le commandant
Persius montre, sur des exemples précis, ce
qu' elles valent.
En 1913, l'exportation des trois colonies
africaines atteignaient : en Afrique Orientale,
31,5 millions dont 17,8 millions vers 1 Alle-
magne ; au Cameroun, 23,3 millions dont 19,8
¡:-our l' Allemagne ; au Togo, 9,9 millions dont
5,8 pour l' Allemagne. Le commandant Per-
ius fait remarquer, avec raison, que ces chif-
fres apparaissent dérisoires si on songe qu'en
1913, les exportations totales de l'Allemagne
Ilteinaient 10.097 millions et ses importations
10.769 millions. Prenant un exemple particu-
lier, il rappelle que l'Allemagne avait fait
venir, en 1913, de l'Afrique Orientale, pour
0,6 million de café, alors qu'elle en importait,
au total, pour 252,6 millions et que la culture
du café avait dû être quasi abandonnée, à
cause de la concurrence brésilienne.
Et le commandant Persius termine son étude
en s'élevant contre le manque de scrupules de
ta propagande colonialiste allemande. « Elle
est poussée, écrit-il, par des fanatiques, an-
tiens officiers et fonctionnaires occupés dans les
colonies, fils de hobereaux sans emploi, qui as-
pirent à des postes bien rétribués, dans les-
quels ils mèneraient une agréable vie de sei-
gneur et pourraient conduire les nègres à la
riavache. Les frais seraient payés par les
contribuables. »
On le voit, cette thèse se rattache directe-
ment à celle de Bismarck qui soutenait que
les frais des entreprises coloniales dépassaient
te profit qu'on en pouvait tirer.
Certes, l' anticolonialisme 4e Bismarck n' em-
cêcha nas l' Allemagne de se laisser entraîner
dans les aventures d'un colonialisme dont 1 au-
dace et les prétentions à la « Weltpolitik »
ne cessèrent de grandir. L'anticolonialisme
théorique d'un commandant Persius ne doit
donc pas nous faire illusion. Mais il convient,
pourtant, de ne point en mésestimer la valeur
ei la portée. Il nous montre, à tout le moins,
eue le colonialisme allemand rencontre, en AI.
frmagae même, des résistances sérieuses qui
trouvent leurs racines profondes dans une poli-
tique -- traditionnelle.
Que pèserait la campagne des colonialistes
allemands, qui ne sont, au vrai, qu'une poi-
gnée, comme le dit le commandant Persius, le
jour où les démocrates, déjà antipathiques à
toute aventure coloniale par raisonnement et
par tempérament, pourraient leur dire :
I( Pourquoi payer si cher des résultats que
nous pouvons pratiquement obtenir sans frais ?
Le régime du mandat comporte une égalité
absolue de traitement, au point de vue écono-
mique et commercial, pour tous, sans aucune
distinction de nationalité. Rien ni personne ne
vous interdit d'étendre votre activité économi-
que à ces territoires. Vous êtes assurés de trou-
ver une protection sérieuse de vos intérêts à la
Commission des Mandats de la Société des
Nations, où nous avons un représentant et dont
l' indépendance et l'objectivité du contrôle vous
donnent toutes les garanties nécessaires. Pour-
quoi, dès lors, soulever une question de sou-
veraineté, pour la vaine satisfaction d'un im-
périalisme sans portée utile? »
Mais pour atteindre ce résultat, il faut que
nous ayons de l'internationalisation des terri-
toires à mandat une conception loyale et
claire, incontestable et incontestée.
Et c'est pourquoi, pour ma part, je me ré-
jouis de l'incident soulevé par le Gouverne-
ment de l'Union sud-africaine, dans son conflit
de frontières avec la colonie portugaise de
l'Angola.
J'ai la conviction profonde que la cour su-
prême de la Haye se refusera à ratifier la thèse
de l'Union sud-africaine et à reconnaître sa
« souveraineté » sur les territoires à mandat,
pas plus, au reste, que celle de la Société des
Nations.
Le régime juridique du mandat, tel qu'il
ressort du texte du pacte de la S. D. N. et
du traité de Versailles, est indépendant de ., la
notion classique de souveraineté, comme j'ai
essayé de le montrer ailleurs. En réalité, dans
les territoires à mandat, il n' y a pas de « sou-
verain », il n'y a que des collaborateurs d'une
œuvre de colonisation où chacun joue son rôle.
dans les limites tracées par le pacte. La puis-
sance mandataire, même dans le régime du
mandat C, n'a pas reçu délégation de souve-
raineté, mais seulement délégation d'adminis-
tration. Les droits ne sont fonction que de la
mission à remplir et non de la souveraineté.
Ah ! je sais bien que ces idé.. choquent
toutes nos conceptions traditionnelles sur les
rapports internationaux. Mais les juristes du
moyen âge avaient de la « souveraineté » de
l'individu libre une notion qui se rapprochait
beaucoup de celle que nous avons, aujourd hui,
de la souveraineté des Etats. Les individus
ne sont plus « souverains » et leur vie sociale
n'en est point diminuée, les Etats finiront bien
par reconnaître que la notion de « souverai-
neté » n'est pas plus indispensable pour eux
que pour les individus.
Etienne Antonelli,
ÙàpuM de la Haute-Savoie, profes-
seur de ltafslation coloniale et d'éco-
nomie politique à la l'acuité de Droit
de Lyon.
L'accord franco-allemand
-0-0-- -
1.es conséquences « coloniales » du traité
de commerce franco-allemand du 17 août, mé-
ritent qu'on y revienne. Elles affecteront le
marché colonial exactement comme le marché
métropolitain. Peut-être même les discussions
les plus vives entre les négociateurs ont-elles
été provoquées par les demandes des Compa-
gnies de navigation allemandes touchant le
Maroc.
Au point de vue douanier, les exportations
allemandes recevront dans les colonies dites
« assimilées » le même traitement que dans
la France métropolitaine. Dans les colonies
« assimilées » où jouent des tarifs spéciaux
par - voie de dérogation, des réductions de
droits proportionnelles à celles dont les Alle-
mands bénéficient sur le marché national
français sont accordées. Exception est faite
pour l'Indochine, en raison de son projet de
traité avec le Japon. Quant ce traité aura été
conclu, il deviendra applicable à l'Allemagne
au titre de la clause de la nation la plus
favorisée.
En Tunisie et dans les colonies dites « au-
tonomes » les Allemands sont mis sur le
même pied que tous les autres étrangers.
Au Maroc, dans les pays à mandats, dans
les régions de l'Afrique occidentale et de
l'Afrique équatoriale pratiquant la « porte
ouverte », les produits allemands entreront
comme les produits français ou autres.
Les Allemands obtiennent ici un succès très
marqué en ce qui concerne le Maroc. Le
prélèvement exceptionnel de 12 qui y
faisait obstacle au commerce germanique est
supprimé.
Quant aux clauses dites « d établisse-
ment », elles peuvent avoir des suites plus
importantes encore que les dispositions doua-
nièies. Il semble qu'en ce domain, la pru-
dence nécessaire ait été observée.
Dans les pays à mandat, Français et étran-
gers, y compris les Allemands, sont égaux
depuis, d'aill
Dans les golonies, le droit d'accès et de
séjour est distingue du droit d'établissement.
En d'autres termes, les passeports qui sont
délivrés pour l'accès et le séjour n'autorisent
pas l'établissement, qui demeure nlhtière ré-
glementée localement.
Au Maroc, l'accès-séjour et l'établissement
sont confondus dans la même interdiction.
Un Allemand ne peut débarquer qu'en vertu
d'un dahir, comme par le passe.
La procédure reste extraordinaire et ses bé-
néficiaires ne peuvent être, évidemment, que
peu nombreux. Quant aux compagnies de
navigation, elles peuvent faire relâcher leurs
bateaux dans les ports du Maroc français,
mais non pas y être représentées par des
Allemands, réserve qui fait l'objet d'une
contre-lettre de M. Briand à M. de Hœsch,
ambassadeur d'Allemagne à Paris.
En résumé, nos négociateurs paraissent
avoir concilié le mieux qu'il se pouvait la
nécessité d'un accord et celle de sauvegarder
nos intérêts et nos droits, mais le traité vaudra
ce qu'en vaudra l'application, surtout au
Maroc où il conviendra de savoir nar oui
exactement sont représentées les compagnies
de navigation allemandes.
Déjà, la Compagnie de navigation alle-
mande Oldenburg - Portugiesisclie Dampf-
schiffs Rccderci. plus connue sous le nom de
« Compagnie Oldenburg » va reprendre ses
services réguliers sur les ports du Maroc.
Cette Compagnie avait cessé de toucher les
ports marocains même ceux de la zone es-
pagnole depuis la fin juillet 1914, c'est-
à-dire depuis treize ans.
Le départ du Président du Libéria
Le Président de In République de Libéria,
accompagné du ministre de Libéria fi Paris,
le baron Lehman; et de sa suite a quitté
nvnnt-hier soir Pnris par l'cxpress Paris-
Rome. Il s'arrêtera à Turin pour voir le roi
d'Italie, puis à Rome, où il verra le Pape
et M. Mussolini.
Les problimes de la main-finvre
---0.0--
« Vous avez souvent attiré Vat-
tention de vos lecteurs sur les pro-
blèmes de la maipi-d'oeiivre aux co-
lonies; vous avez pleinement raison, ce sont
les problèmes essentiels. 9 j'ai échangé
quelques idées avec ce colonial qui connaît
mieux que nous ces problèmes essentiels, et
pour cause. C'est un Africain, qui a trimé,
qui a \onquis à la force du poignet une situa-
tion t'lrviahle, et qui, ayant quitté VAfrique,
ne pense qu'à une chose, c'est à y revenir.
Sur Vindolence native de l'indigène des
pays de l'Afrique, sur sa volonté de ne rien
faire et son ingéniosité à en trouver le
moyen, quand on veut le forcer à faire quel-
que chose, mon interlocuteur m'a répété ce
que j'avais souvent entendu dire; il y ajou-
tait des faits savoureux, des anecdotes pitto-
resques, des scènes vécues.
« Mais, lui ai-je fait observer, au fur cl
à mesure que le biell-are s'accroît, il tend à
s'accroître encore; c'est la loi. Le dévelop-
pement de l'industrie et dit commerce crée
chaque jour des besoins nouveaux, même dans
les pays qui n'avaient pas de besoins. L'in-
digène travaillera pour les satisfaire, d'au-
tant plus que, vous tue l'avez montré VOIIS-
même, il a le désir inné de paraître.
Entre le misérable parqué dans une igno-
ble cabane et couchant avec tous les siens sur
une natte infecte, et l'indigène qui a une case
décente avec, au mur, le portrait, 'd'lm ancien
préskient de la République, Ici différence est
grande et elle va s'accentuant de jour en jour.
Vous m'avez dit que la tôle ondulée était le
symptôme d'une transformation profonde des
cerveaux et des mœurs; cette transformation
se poursuivant, l'indigène travaillera parce
qu'il deviendra plus difficile pour les siens
et pour lui-même.
Cela est vrai, en général, mais cela est
vrai dans la mesure on la vie est moins Ici-
cile, car il y aura longtemps encore des nè-
gres qui, plus simples que feu ffiogène, n'au-
ront pas besoin d'un tOlmeOIi, pas même 'el' Tint:
huelle, Tenez, vous connaissez la méthode
qui consistait à décider le noir à travailler
en lui faisant payer un certain nombre d'im-
pôts. Doctrine barbare et illllllmaille, allez-
vous vous écrier.? Attention! Les budgets de
quelques-unes de nos colonies sont fort pré-
caircs, et on ne remplit pas les caisses avec
des déclarations et des dissertations. Suppo-
sez que par la levée de quelques taxes on ait
pu décider des populations entières à pren-
dre le goût du travail, et à se rendre utiles
dans la suite non pas pour acquitter les im-
positions mais pour échapper aux habitudes
de paresse et de miÛrc. Votre sens moral
serait-il heurté
Eh bien! je sais des régions où le résultat
a été négatif. Avec le minimum d'efforts,
l'indigène récoltait de quoi payer la taxe im-
posée; il revenait, un beau matÎlI, avec deux
charges de palmistes ou quelques boules de
caoutchouc ; il revenait après une excursion
dans les lieux les plus proches et les plus
facilement accessibles, et, comme le bon Dieu,
le septième jour de la Création, il se reposait.
Il était tranquille envers le fisc jusqu'à l'an-
née suivante. L'esprit libre et dégagé de tout
souci, il recommençait après une courte inter-
ruption, son existence paresseuse et soit plus
grand travail était de reprendre ces palabres
interminables qui sont pour lui ce que repré-
sentent pour vous les débats du Palais-
Bourbon ou du Luxembourg. Quand il voyait
passer quelques compatriotes en route pour
un chantier, il n'avait pour eux qu'un regard
de mépris tranquille ou de pitié ironique;
mais soit visage s'éclairait quand il aperce-
vait quelque temps après un de ces voyageurs
faire la route en sens inverse, après avoir
déserté l'endroit où l'on gagnait sa vie à la
sueur de son front. »
Et, comme je l'interrogeais pour savoir si
même dans ces pays-là, il fallait renoncer à
former plus tard une main-d'oeuvre, sans la-
quelle tous nos efforts seraient, vains : « Plus
tard, oui, plus tard, m'a-t-il répliqué d'un
air rêveur, quand- Vinstruction aura fait son
œuvre; c'est sur l'enfant- qu'il faut agir; je
ne dis pas que cela ira tout seul, mais là du
moins, il y a beaucoup à attepidre. je vous
le redis une fois encore: le médecin, d'abord;
le maître d'école, ensuite ; les voilà, croyez-le,
les deux grands colonisateurs! D
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
..Ir
La santé de Moulay Youssef
-0-0-
La journée d'hier a été très bonne. Le
sultan Moulay Youssef a fait une sortie en
automobile qui n'a provoqué aucun malaise.
La nuit a été bonne, le sultan a dormi sans
interruption.
- -
LA PAIX AU MAROC
O-O
Soumission importante
l'n chef ,le hnnrl, l>jnri, des Beni Miq-
lara, a fait sa soumission nn poste de
Keehachda et a été conduit à Ouezzan.
«t» -
Les maladies des pays chauds
Les Journées Médicales d'Kgyple, organisées
par le Comité de la llerue des Maladies d<'s
Pays chauds, auront lieu, uu Caire, du 15
au décembre 11)27. *
Des conférences et communications traitant
des maladies des pnys tempérés ct. pays chauds,
seront faites par MM. les professeurs .L-t.. Fau-
l'e, Aehard, Rezaneon. Snnarelli. Ellintt, Perren-
eite, (ïaujeux, Abrami, de Martel, pérez et par
tic nombreux savants dmn.itr0.s d'autres pays.
BROUSSES
& BROUTILLES
--{)-o-
Cruelle énigme
Le Daily Express a reçu de son correspon-
dant à Hong-Kong cette dépêche troublante :
« Une femme chinoise a mis au monde
deux frères siamois dans l'hôpital du Gou-
vernement. La mère et les enfants vont bien.»
Vous l'avouerai-je? A la lecture de cette
dépêche, j'ai frémi. Une Chinoise unie par
le plus tendre lien a deux Siamois eux-mêmes
farouchement inséparables, comment ne pas
voir dans cette trinité le symbole d'un bloc
panasiatique !
Trinité explosive, évidemment, et le pis
était que l'informateur ne nous disait pas si
l'on avait coupé à temps le cordon, le cor-
don Beakford.
Mais, à la réflexion, j'ai compris que « sia-
mois » devait ressortir au langage de l'obs-
tétrique revu et augmenté par Barnum.
D'ailleurs.
J'ai été complètement rassuré lorsque j'ai
Ht que les Annamites d'Haïphong s'occu-
paient à faire de la compote de Chinois. Ce
n'est pas là besogne antieuropéenne. Elle a
même de quoi satisfaire, tout en le surpre-
nant un peu, le plus ardent de nos propagan-
(listes humanitaires, car pourvu qu'il y ait
quelque part de la marmelade, ses ingré-
dients importent peu, et pas davantage les
effets immédiats de son ingestion sur la santé
générale. Une purge, ce n'est qu'un mau-
vais moment à passer. Mais après, quelle
euphorie !
Cannibalisme
Il y a un sénateur américain qui remet
ça : il voudrait les Antilles en échange de
quelques-uns des billets que nous avens sous-
crits à son pays pour soutenir la guerre de
la justice et du droit.
C'est de l'appétit. Certains Américains
(pas tous) ont pendant longtemps mangé du
nègre. Certains autres ont engraissé, durant
sept années, avant de les dévorer, des blancs
adtlwntiqucs.
Maintenant, on en voit qui désirent goûter
du créule.
Pas possible! Il ne doit plus y avoir de
blé dans les pampas, ni de porcs dans les
abattoirs. Et l'Amérique, sans doute, est me-
nacée par la famine.
Audion
Pour l'Exposition coloniale de 1929
--0-0--
L'organisation
Auru-t-on le temps (rortfuniger complè-
tement l'exposition coloniale au Bois de
Yincennes ? C'est ce que se demandent
ceux qui ont déploré les tergiversations
lelardunt ce qu'on poinruit appeler la
.signature du « bon à tirer n. Ce n'est en
effet qu'cil lin de la session parlementaire
(uC fut votée la loi organique de l'exposi-
tion colon iule internationale de Paris en
1IJ 2',,)
Voici en. tout cas n•innicnl se .répartiront
dans l'enceinte de l'exposition, les objets
exposés, selon une classiticutiou générale
qui comprendra dix-huit grouipcs :
1° Les produits agricoles et artistiques
provenant de l'Algérie, de nos colonies, (les
pays de protectorat et des pays placés sous
noire mandat, ainsi que la documentation
relutive nu développement physique, moral,
intellectuel et social des indigènes.
2° Les mêmes produits et documents
intéressant les colonies de pays de protec-
torat étrangers et de pays sous mandat
étrangers
ao Les produits provenant de tous autres
pays, lorsqu'ils sont comparables à ceux
des colonies et pays précédemment visés.
4° Les produits agricoles industriels et
artistiques que la l'Yance exporte à desti-
nation de son domaine extérieur, ainsi que
lu documentation, relative ii son action dans
les diverses parties de ce domaine ; auprès
de ces produits et de cette documentation,
qui figureront dans la section métropoli-
taine, on pourra voir également les objets
manufacturés en France avec les matières
provenant do nos possessions d'outre-mer.
L'Aviation Coloniale
--0-0---
Angleterre-Tanger
Le lieutenant Hagg, qui a ton lé hier d'en-
tieprendre son raid L\ mpne-Tunger, avait
lion nrésumé de la miiss
moteur. _---.--- - - ----
Trop chargé, l'appareil n'a pas pu s'en-
lever assez vite. Après avoir roulé sur tout
le parcours de l'aérodrome, il a accroché
les lits télégraphiques qui se trouvent en
bordure à l'angle ouest et, complètement
retourné, s'est, écrasé sur le sol.
I.f.s spectateurs se sont précipités sur les
lieux de l'accident craignant que le pilote
ne lui grièvement blessé ou mort, ; mais à
peine y arrivaient-ils (pie le lieuteimnL llagg
achevait, de se dégager sain et sauf des
débris de sa machine.
Citation posthume
Le (iouverneur militaire de Paris cite à
l'ordre du <'.ouvernement militaire de Paris,
pour le motif ci-après, le lieutenant ù titrt>
leniporairo (iuillauniol, pilote ù la section
des essais en vol du service teehninne et
industriel de l'aéronautique : --
l'ilote Imrs de pair, ayant fait preuve durant,
tonte sa. carrière d'un supivniu mépris du dan-
ger. eile quatre fois pcuil'inl la campagne contre
l'Allemagne, deu\ l'ois dans la campat/ne d>'
ii', titulaire de ih'it.r lODoiiinupes du sa lis fa c-
¡¡fllI pour .ses rnndrtiiih'es au-dessus drs tri/ions
nionla
l>e reloue en l'rance, s'est consacré lï:tude
scientiliqih' du vol avec la même hardiesse qu'il
déployai! au cours de ses campagnes d, a trouvé
la mort au cours d'une' expérience qu'il avait
entreprise de lui-nicine, faisant ain>i preuve de
l'esprit d'abnégation le plus sublime.
.1.
Le patriotisme des soldats algériens
---0-0--
l'occasion de leur libération, iVO réservistes
de la t™ compagnie du 20e train des équipages,
dont la plupart Algériens, se sont rendus au
cimetière du sud à Nnney où Us ont déposé
une couronne sur le monument aux morts de
la grande guerre.
Les micas de Madagascar
00 -
L'on sait que Madagascar exporte des
quantités importantes de mica. Il est sorti
de la Grande Ile, en 1925, plus de 37 tonnes
de muscovite et près de 230 tonnes de phlo-
gite et autres micas
Il y a eu augmentation nette de la pro-
duction de muscovite dans la région du lac
Alaotra (province de Moramanga) et décrois-
sance sensible dans les provinces de Fiana-
lantsoa et d'Ambositra, ce qu'expliquent les
difficultés que rencontrent les exploitants à
recruter leur main-d'œuvre et à la ravitailler
dans la partie ouest de Fianarantsoa et,d'Am-
bositra.
La production de phlogite est concentrée
dans un petit nombre de provinces, celles de
Fort-Dauphin et de Betroka, La province de
Fort-Dauphin reste de beaucoup la princi-
pale province productrice.
L attention des maisons qui construisent
en Europe et en Amérique du matériel élec-
trique a été attirée sur notre phlogite, Trois
missions, dont une venant de France (Société
Thomson-Houston), une d'Angleterre et une
d'Amérique, ont étudié les gisements sur
place.
Le mica phlogite, qui a donné lieu à une
exportation de près de trois millions de
francs, est appelé, de l'aveu de l'adminis-
tiation des mines du Canada, à devenir sur
!es marchés américains un concurrent sé-
rieux pour le mica ambré canadien. Et le
jour où la province de Fort-Dauphin sera
mieux pourvue de voies de communications
permettant le transport à la. côte, l'exporta-
tion du mica s'accroîtra.
Rappelons, d'après la fournée Industrielle.
qu'en 1923 la production du mica en plaques
a atteint pour :
Les Etats-LTnis, 936 tonnes.
L'Inde, 1.600 tonnes.
Le Canada, 400 tonnes.
Les autres pays, 31C) tonnes.
Madagascar occupe la quatrième place
dans le monde.
Les prix moyens des micas fabriqués en
1935 sont les suivants :
Muscovite : i1'1' série, 40 fr. le kilo ; 20 sé-
rie, 16 fr. ; 3'J série, 0 fr. ; 40 série, 1 fr. 50
le kilo.
Phlogitc : irc série, 20 fr. le kilo; 20 sé-
rie, S fr. ; 30 série, 3 fr. ; 40 série, 1 fr. le kg.
Les micas exportés de Madagascar sont
t cv (i d
passibles d'un droit de sortie fixé a 3 ad
valorem.
La valeur qui sert de base au calcul de la
taxe a été fixée ainsi qu'il suit pour le
deuxième trimestre de 1 <^27, aux 100 kilos net:
Muscovite claire ou à peine tachetée : iro
série, 7.600 fr. ; 20 série, 3.700 fr. ; 30 série,
:;n fr. ; 48 série, 250 francs.
Phlogite et autres : iro série, 3.800 fr. ; 2°
série, 1.850 fr. ; 3* série, 450 fr. ; 40 série,
150 francs.
Dépêches de l'Indochine
b
Au Yunnan
Le 21, /<*.< troupes de Kouetcheon tfiii tnc-
n(iraient de pênrtrcv dans le, Yumuin se
snnt tll'I'tl/{;t\. Des pourparlers amiables
sont en entirs. Itirers t/nnipes de partisans
l'l de fiirales se lieu neuf etieore
seu île, l'autre, à proximité de. la voie fer-
rée. Par pnulene.e, les familles des anants
4le. la ('ompaf/nie du Chemin de Fer en ser-
vice daus cclle dernière localité ont été
rvai'iu'Gs. L'ordre et lu sécurité rè
patriotes sont venus du Tonliin passer leur
villéffiuture an 11 uelle.
Un typhon aux Philippines
Un terrible typhon u. éclaté dans le nord
de l'ile Lucon, causant de grands déqdl-s'
dans les récoltes. La récolte de tabac est
considérée comme, perdue. I ne chaloupe, a
snmhré, 2(» victimes ont été en/jfouties.
Manifestations antichinoises à Haïphong
Le 17 août, à la suite d'une querelle en-
trc une femme chinoise et une femme an-
namite, des .1 nnamit(.s se sont, livrés à
des manifcslalions sinojihobcs. Plusieurs
groupes, composés d'élèves des écoles en
conqé, d'employés et de vaqabonds ont
lcnu\ de, saccager les boutiques chinoises. I
Ils ont été. dispersés par la police.
Le 18, les Chillois, réunis au siège de.
leur congrégation pour délibérer sur les
incidents annamites ont tenté sans succès
une nouvelle manifestation. Le lit, des
groupes d \)ii>a)iiites parcoui urent la ville,
en, excitant leurs compatriotes contre les
Chinois. Ils ont tenté, même de démolir les
devantures des magasins chinois et d'en-
vahir les maisons des particuliers. Us ont
assailli la doneure, du chef de. la congré-
gation de Cm/ton.
Maigri t arrestation d une trentaine
d'Annamites, les bagarres ont continué
dans ia matinée du lendemain, mais les
mesures de police ont rétabli l'ordre.
Pendant ces quatre fournées, on compte
six tuës, dont cinq Chinois, cent hlessés,
en grande majorité Chinois, une trentaine
de maisons pillées et huit incendiées dont
tme usine. Cent cinquante arrestations ont
été maintenues. Dix pillards ou .incendiai-
res, pris en flagrant, délit, seront, di'férés
devant la Cour d'assises. Cinquante-se.fd
manifestants, dont neuf Chinois, ont com-
paru devant les tribunaux et ont été con-
d.nmnés à des peines variant, de :i à <» mois
de prison.
La violence déployée par les manifes- :
la/ils serait due au fait que h's ouvriers
chinois reçoivenl, parce que plus appréciés
/a/ lc< cmjdoycurs, un sahiire. plus élevé
que les Iravaiih'urs annamites.
La journée du 22 ainsi, que la nuit furent,
calmes. Les autorités indigènes et les lur-
ces de police renforciu's exercent, une sur-
veillance aitentive et maintiennent l'or-
dre. Les notabilites annamites et chinoises
se sont réunies en vue d'étudier les
moyens suseefttiblcs de ramener le calme
dans les esprits et de mettre un terme à
une hostiUb' sans motif qui pourrait divi-
ser la pojyulalion annamite et chinoise et
que tous les gens sérieux ne peuvent que
ondarnner.
Toutes les usines, sau f les chinoises, ont
recommencé à travailler.
In dopa ci il.
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 2i août. taux de la piastre à
Saigon était de 12 fr. i
Le commerce de la Côte d'Ivoire
en 1926
0
Pendant l'année 1926, le mouvement com-
mercial de la Côte d'Ivoire s'est élevé à la
somme de 395.400.169 francs en augmenta-
tion de 172.138.281 francs sur celui de la pé-
riode correspondante de 1925.
Cette plus-value de 77 intéresse en même
temps les importations et les exportations ; les
premières pour 75.369.443 francs et les secon-
- des - pour - 96.768.838 francs. Il est intéres- -
sant de noter que la valeur des produits expor-
tés 213.819.198 francs représente 54 du
commerce total réalisant ainsi un gain de deux
points sur la balance de 1925.
Comparé aux chiffres d'avant-guerre, le
commerce de la Côte d'Ivoire qui était, en
1913, de 34.556.314 francs, accuse en 1926,
un accroissement en francs-or de 83
L'ampleur du mouvement commercial de
1926 réside surtout dans l'augmentation de
tonnage des sorties et des entrées due à la
hausse des devises étrangères qui permit à l' in-
digène de vendre à des prix très rémunéra-
teu.s les produits d' une abondante campagne
de traite. Il en est résulté. pour ce dernier, une
plus grande capacité d'achat se manifestant
immédiatement par une notable augmentation
des entrées d'articles manufacturés, conserves,
boissons, effets d'habillement, etc. Le relève-
ment de la valoration appliquée au cours de
1926 à certains produits mercurialisés en vue
de déterminer des prix de base plus conformes
à la réalité a également contribué, ntdis dans
une faible mesure, aux plus-values constatées
sur l' année 1925.
A l' exportation, les amandes de palme, le
café, le cacao, le caoutchouc et le beurre de
karité présentent sur I année précédente les
différences ci-après :
1926 1925
(kiloo)
Amandes de
palme 00.00' 15.523.010 14-581 035
Café 116 619 51.697
Cacao 6836.986 6.278-311
Caoutchouc 486-210 308-906
Beurre de karité 1.196.333 77 603
Les exportations de bois d'ébénisterie ont
atteint 137.474 mètres cubes dont 108.373 m3
d'acajou, 12.145 m3 de Tiama, 6.068 m3
d'iroko, 5.960 m3 de Bossé et 4.438 de Ma-
koré. Les sorties des autres essences : avodiré,
niangon, samba, mébrou, etc., ont été de
15.405 m3, soit en totalité 152.879 m3, chif-
fres qui n'avaient jamais été atteints en Côte
d'Ivoire et qui sont en augmentation de plus
de 44 sur 1925.
L' essor, considérable pris par la culture du
coton au cours de l'année écoulée, s'est tra-
duit par une augmentation de plus de 131
sur les exportations de 1925. Les sorties de
cotcn de la Côte d'Ivoire, en 1926, ont été
réparties comme suit sur le marché européen :
France, 1.330.566 kilos ; Allemagne, 15.631
kilos ; Belgique, l 1.078 kilos ; Angleterre,
6.045 kilos, soit sur l' ensemble, 1.369.680
kilos.
Par contre les exportations d'huile de palme
et de palmiste (15.523.010 kilos), accusent sur
1925 une régression de 1.695 tonnes. Cette
différence résulte du fait que certains récol-
tants qui se trouvent dans des régions riches
ont préféré, par suite de la baisse des cours
en fin d'année, se livrer à la récolte facile et
productrice des colas plutôt qu'à cette moins
rémunératrice des régimes de palme. ,
Parmi les principaux produits exportés, il
faut encore citer :
Peaux Lrutes de bœufs kilo.. 54-031
Poissons secs, salés ou fumés 100 • 260
Dents d'éléphants. 5.084
Noix de colas,. 34.865
Kapok 69.677
Or .,. grame' 19-272
La part de la France dans les exportations
de la colonie s'est élevée à plus de 58 %, soit
exactement 125.158.528 francs.
Comme dans toutes les colonies de
l' A. O. F. les tissus sont. en Côte d'Ivoire,
les marchandises d'importation qui atteignent,
en valeur, le plus gros chiffre. Les achats de
1926 se sont élevés à 57.934.243 francs con-
tre 32.264.605 francs en 1925, soit un accrois-
sement de 25.669.638 francs. Celle plus-va-
lue considérable, qui correspond à 346 tonnes
de plus qu'en 1925 est une preuve manifeste
de l'enrichissement de la population indigène.
Après les tissus qui, à eux cu!:;, représen-
tent 32 du commerce à 1 importation, les
principaux articles et marchandise; entrés en
Côte d'Ivoire sont :
Matériaux de construction (kilos), Ú. 786.908
Métaux 775.440
Machines et mécaniques 422.878
Autres ouvrages en métaux 3.390-339
Tabacs 244.393
Sucres 340. 507
Lait 109.818
Vins. (hectolitres) 18.527
Alcools 4.149
La valeur des articles et marchandises des-
tines à la Côte d'Ivoire et demandés en 1926
à l'industrie et au commerce français s'élève à
90.427.669 francs et représente presque 50
des importations de la colonie. Fil 1925. ce
pourcentage n'avait pas atteint 43 1. An-
g leterre vient au deuxième rang avec 2,)
puis la Hollande, 6 ",'., t' Allemagne.
les F.tats-LJnis, 4 1'2 et enfin la 1," ',.\lC
avec 3 L'Italie, la Suisse et : '-'¡;:n{"
prennent une part très minime <. * marché
local au point de \ue de> .-.v-n-r iions.
F.n résumé, la Côte d lw;re. grâce à une
organisation plus développée- de <:.:\ produc-
tion qui a procuré à ces sÍ'm cesse accrues, grâce également au de
veloppement de son outillage économique a
atteint, en 1926, un mouvement commercial
qui la place au second rang des colonies fran-
çaises de la côte occidentale d'Afrique.
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