Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 11 août 1927 11 août 1927
Description : 1927/08/11 (A28,N121). 1927/08/11 (A28,N121).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451115n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - N° 121
LE NUMERO : 80 GBMTÏME8
JEUDI SOIR, 11 AOUT 1927
Les Annales Coloniales
Ut annonces et rëclamet ,ota' reÇU4 - GU
bureau du Journal.
OtRBCTBURe : MafM) 'RU..L': et. L.lfe. THÉBAULT
d i >
Let AnALES CoLOIUALBS ne publient qjie des arttn ,
clèe inédits, qui sont leur pro prU'II eCJls."e!:':
MUmMf 9TIDIIN
Médactiçn & AdtninistrafîoM i
M, lu MMllHtaMf
PARIS (III)
TÉLÉTH. « LOUVRB IHV
- RICHELIEUI744
- ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un ao 6 Moi. 8 Mol.
France et
Colonies 120» 65 » 35 »
Étranger 180 > 100 > 50 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
LE PARTI;/*NNAmiTE
- - - w 'I._:" _: -
- - (;
L'action inconsidérée du « Parti aiMfajnitç,#
de l'Indépendance » dans ses meêtiltpfà'Ma-r:
seille, Aix, Montpellier, T oUJoUJe, BOrdeaux,
Le Havre,. Lijle a sou levé jde^iwst^cotesta»--
tions dans une partie de là presse ançaise.
C'était fatal. Les propagandistes de r Abnam
en France ne peuvent que p en"prendie à eux-
mêmes si on les a considérés comme des anti-
français, des xénophobes et des séparatistes.
Ils ont beau aujourd'hui protester dans leur
- £ A- ---
journal La Nation Annamite, contre ces épi.
thètes, la manière dont ijs ont déIendu. leur
cause devait fatalement les faire considérer
otnme des ennemis de la France.
En effet- on ne pouvait les juger autrement
En effet, qu'ils publiaient une sorte de décla-
»]cs lors qu
Mtion de guerre à la situation réciproque ac-
llellè de l'Annam et de la France qu ils préci-
sent eux-mêmes dans deI «( statuts du parti an-
namite dé l'Indépendance » où on lit ce qui
-dit :
« S'inspirant des principes hautement recon-
nus par la France et Je monde civilisé du drpit
oc résistance à l'oppression et du droit des peu-
:J" à disposer d'eux-mêmes, poursuivant en
i iome temps la collaboratioh véritable des peu-
ples et des races, le parti annamite se pro-
pose : a) comme but, l'indépendance de l'An-
nam, suivie d'une alliance avec la France et
l'une participation à la S. des N. ; b) comme
moyens : 10 la formation et une élite dorga-
nisateurs et l'organisation de la masse ; 2° le
concours de tous les Français, de tous les
hommes de coeur qui, indépendamment de
¡('ur opinion politique, de leur foi religieuse et
rie leur situation sociale, reconnaissent la légi-
¡mité de notre cause. »
Après la lecture de ce manifeste, M.
Jguyen the Truyen, directeur de « La Nation
Annamite M, peut se défendre et déclarer que
", c t Darti n'est ni « séparatiste », ni « commu-
n'mte )Jt ni « nationaliste », il ne peut rassurer
s nquiétude de ses contradicteurs. Pareil ma-
in teste, après la révolte d' Ab.EI.Krim au Ma-
roc et des Druses en Syrie, devait attirer
! attention de l'opinion publique en France.
'contient-il pas en termes explicites le dé-
lé" hement comptet de l'Annam 'de la France?
Si cela est bien écât dans le manifeste, c'est
U « séparation ». C'est en vain que la proposi-
tion « d'alliance » avec le peuple français se
présenterait comme moyen de rectification.
Certes, nous n'acceptons pas, nous non
plué, la théorie de l'assimilation brutale. Nous
110.8 plus nous ne doutons de la vertu d'un peu-
ple 20 millions d'habitants - qui a pu
(1 petidant des millénaires vivre dans l'ordre
,t la paix, qui a tu réaliser .l'unité de race,
dt tradition, de lansue. et qui, depuis un demi-
!-i;cle de servitude, trouve le moyen de s'ag.
su iiler rapidement les sciences et les institutions
orr'identales », mais comme nous ne voulons
n' apporter le progrès sans violet les droits lé-
gitimes et les intérêts des annamites, nous ne
<. >inprcnons pas que des impatients nous re-
poussent quand nous voulons servir leur pays.
,
Sans doute un jour, les Annamites seront ca-
pables de gérer leurs affaires.- Mais-les , em-
pèch ons-nous de (dire cet apprentissage en leur
ffflnt - nre collaboration ï Eji aménageant
industriellement le pays d' Annant, en créant
des écoles: des hôpitaux, nous conduisons-
nous comme des hommes sans conscience et
sans cœur et froissons-nous l'intérêt général de
de l'Annam ? Oui, j'entends l'objection : « ce
que nous combattons ce n'est pas l'influence
française, mais une poignée de financiers et
d* innombrables fonctionnaires famél iques,
u Coloniser un pays ce n'est pas le civiliser ».
Nous sommes d'accord. La France tirerait pro-
fil. de sa position en Annam « avec moins de
risque et plus d'élégance en concluant une
bonne alliance commerciale et militaire avec
l' Annam dégagée de ses chaînes ». Peut-être.
Mais cela c est l'avenir.
Pour le « Parti annamite de 1 Indépen- 1
dance M, les vrais ennemis de la France en
Annam ce sont les banquiers, les chefs des
charbonnages du Tonkin, des distilleries et du
caoutchouc, qui font suer coolies et contribua-
bles, qui ruinent l'artisanat annamite et bous-
culent habitudes et mœurs locales. Ces « ex-
ploiteurs » seraient les meilleurs auxiliaires des
communistes, c'est-à-dire des révoltés et des
mécontents. Voilà l'argument contre l'adminis-
tration, française. Nous ne sommes pas de ceux
qui pensent que les colonies ne sont faites que
pour enrichir les colons et les' financiers. Màis,
le régime des concessions dans un pays neuf,
qui exige de gros capitaux, pour être mis en
valeur et équipé, ne doit pas être considéré
comme composé de parasites dont il faut se
débarrasser. Le Gouvernement local a le de-
voir de surveiller les concessionnaires et de
protéger l'indigène contre les abus.
Quand M. Mguyen the Truyen, porte-pa-
role du Parti annamite s'écrie avec véhémence
que les Annamites sont des esclaves qui veu-
lent devenir libres et sont 22 millions d'oppri-
més qui veulent former une nation indépen-
dante, il se sert d'un premier terme qui est
d'exagération et d'un second terme qui peut
apparaître comme une provocation à la France.
Les Annamites et les Français ont mieux à
faire que de s'opposer avec amertume les uns
aux autres. Ils ont le devoir, les uns comme
les autres d associer leurs efforts pour faire de
l'Annam un pays prospère dans la paix inté-
rieure et la justice. La France n'en demande
pas davantage. Elle veut pour l'Annamite la
liberté et l'appeler progressivement à gérer en
plein accord avec lui les intérêts généraux de
pays. Français et Annamites ne doivent pas
être des rivaux, ils doivent être des collabora-
teurs dans rœuvrc commune qui ne peut qu'ac-
croître la grandeur de l'Annam et l'influence
française toute de liberté et de civilisation en
en Indo-Chine.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
Le Roi fln CamotAge esi mort
Le roi Sisowath est mort à Phnom-Penh le
q août à 16 heures. Il s 'est éteint sans sou f-
frances au milieu des membres de la famille
* o vale dans sa 87° année. La France perd en
tin un souverain loyal.'
Sa santé, qui avait été très longtemps ro-
uste, s'était altérée depuis quelques années,
le souverain du CaàtBodge ayaftt été atteint de
la cataracte pour laquelle il avait été opéré par
un spécialiste français. L'opératïon; qui remon-
tait à l'année 191.2,. avait pleinement réussi;
mais en 1925, une affection nouvelle de la
vue s'était déclarée.
Par sa bonté et Ja simplicité de ses manières,
il était très populaire dans son royaume. Son
intervention & permis à l'Administration fran-
çaise d'introduire au Cambodge d'importantes
réformes dans 1*Administration, la. Justice et
lfe9 Finances.
Dana un voyage qu'il fit en France en 1906,
il avait amené avec lui les célèbres danseuses
cambodgiennes de son palais, dont l'art et la
grâce séduisirent le public parisien.
Il aimait à rappeleif l'accueil chaleureux qu'il
avait trbuvé auprès des. Pouvoirs publics, ainsi
que. les fêtes qui avaient été données en son
honneur. M. Georges Leygues, alors ministre
des Colonies, eut pour lui. les plus délicates
attentions.
Sisowath ne devint roi qu'en. 1904, aliors
qu'il avait 65 ans. Il succédait à son frère qui
1 avait nommé toi en second, ou « obborach M,
en 1870. Il te trouvait être ainsi au courant des
'affaires du royaume. <
Il 9 toujours fait preuve du plus grand atta-
chement à nptre paysi Pendant la guene, il
collabora par une active propagande au Recru-
tement des tirailleurs et travailleurs cambod-
aiem
Il était Grand'Oroix de l.. Légion d hon-
neur.
* Il laisse cjnq 61. et six filles.
Conformément à la tradition qui tient lieu
de constitution écrite, la dévolution du pou-
voir est assolée par le GsflseH des dignitaires.
Ce Conseil s'est réuni aussitôt fflm la mon
du souverain et s'est prononcé en faveur du
fil, aîné de Sisowath, qui l'avait» d ailleurs,
recommand é pour son successeur, le prince Mo-
mvoM.
Ce prince, qui était l'enfant préféré, est
Agé de 51 ans. Chef de tourillon de la Légion
touftiitère, Setrttaite général du Pliais Royal,
rrësidem du Conseil de la ffcmilje Tle,
Commandeur 4* lt Légion d'honneùr, il est
nèrvhnS et liés populaire. n suivra 1er tradi-
tions* de «m père. U comme loi, on ami
détoné de la France.
Le statut de Tanger
-:000-
Les délégations française et espagnole
qui viennent de suspendre leurs, travaux,
ont remis à la presse un communiqué d'où
il résulte que l'on ne saurait parler de. rup-
ture et qu il s'agit uniquement" d'un ajour-
nement provisoire, destiné à prendre fin
au mois d'octobre prochain.
Les délégués français ont rqpondu, il y
a peu de jours, au mémorandum espagnol,
le dernier en date, car il y en'a eu plu-
sieurs.
Dans leur réponse, MM. de Beaumarchais
et de Saint-Quentin ont exprimé l'impossi-
bilité où ils se trouvaient de faire droit
aux revendications du général Primo de
Rivera.
Les représentants de la France ne peu-
vent pas, en effet, admettre que Tanger
et ses environs immédiats soient occupés
à l'avenir *par les seules troupes espa-
gnoles.
Les négociations en sont là. On Ae doit
naturellement pas perdre l'espoir d'un
accord futur. La France, et l'Espagne ont
des motifs si importants, des raisons si
vitales de s'entendre et de rester unies, ne
serait-ce que pour préserver le Maroc de
nouveaux troubles, que Nn doit .faire
(tonflance à l'esprit de conciliation des re-
présentants des deux pays amis.
; , • =
Dépêches de l'Indochine
Réunion de représentants du peuple
au Tonkin
La session otdinaire de la Chambre des
Représentants. du Peuple au Tonkin, a été
ouverte lundi matin à Hanoï par le Rési-
dent supérieur P. 1. Graffeuil, en présence
des chefs de service du protectorat et des
notabilités françaises et annamites.
Le' Résident supérieur Gratleuit après
avoir rappelé le plan de réorganisation ad-
ministrative tracé l'an passé par le Rési-
dent supérieur Robin et marqué son inten-
tion d'en- assurer la complète application,,
appelle particulièrement Vattention des re-
présentants du peuple parmi les nombreu-
ses questions soumises, sur deux points
importants ; primo, la réforme de rensei-
gnement populaire par l'institution des éco-
les commerciales, secondo, la réforme de
l'immnl'ricuk¡tfon foncière,, rétablissement
des banques provinciales de crédit agricole
en application d'un arrêté du Gouverneur
vénérai Varcnne, Après avoit rpppelé l'ef-
fort financier du protectorat et du budget
général pmr venir mK aide aux sinistrés
des defttières inondations, le Résident su-
périeur OraffeuU a terminé son discours
en jfisisafjit wppel auso mus élus
pour mener b - bien dunè rorrtrg et la mm-
qulUité jmbliqms, SŒGr du progrès m{I',
riel et WWM4 Vwuvrç cnfreprtse ]Mr' in
France m Tonkin. INDoPAOn.
lmopam.
Tamatave renaît.
CH) -
Il me soutient d'avoir entendu III
braves gens exprimer, à Végété défi
Japonais relevant leurs ruines «Ptèsî
un séjstnet d^es sentiments d'admiration, fis*
lrs- doivf!"lf aujôiïrd-hui, aux habitants, tant
indigènes qu1 européens, de T amatave. On
eût excusé nos compatriotes de la Grande lie
de se laisse; aller au découragement et
d'abandonner les lieux dévastés par l'el-
frayant cataclysme du 3 mars dertuer. Bâti-
ments publics effondrés, ponts couPés; appro-
visionnements anéantis, navires broyés, mai-
sons rasées. et des morts et des blessés : .il
y avait de quoi renoncer. Mais non! L'atta-
chement du sol où l'on a peiné, espéré, aimé,
souffert, est Plus fort que tout. Tamatave re-
naît maintenant, et la preuve en est dans des
chiffres, plus éloquents que l'élor¡uence. En-
core ceux que je vais reproduire sont-ils cer-
tainement dépassés à l'heure actteelle.
En 44 jours (du 7 mai au 19 juin inclus),
il. a été débarqué au port de Tamatave 8.466
tonnes, soit 192 tonnes par jour.
La moyenne en décembre 1926, janvier et
février 1927, était de 202 tonnes. Et le 9 juin,
On arrivait à débarquer 434 tonnes.
Quant aux embarquemcnts, ils se sont chif- 1
frés, du 14 mai au 19 juin inclus, c'est-à-dire
en 37 jours, par 2.434 tonnes, soit 66 tonnes
par jour.
13 chalands sont au travail depuis plus
d'un mois, dont 7 aux sociétés et aux parti-
culiers représentant 380 tonnes et 6 à l'Ad-
ministration représentant 215 tonnes. En tout
595 tonnes. En outre 4 chalands (210 tonnes
au total) sont en réparation, 1 chaland (50
tonnes) est en construction, 7 chalands (365
tonnes) attendus avant fin juillet par des
particuliers, sont sans doute désormais à pied
d'œuvre, 8 chalands (240 tonnesj ont été
commandés par VAdministration, qui loue
ces engins de transport aux sociétés dit
wharf ci dit batelagli. Au total, Tantatave
aura sous peu 33 chalands d'un tonnage to
tal de 1.460 tonnes, soit seulement 140 tonnes
de moins qu'avant le cyclone.
Trois remorqueurs travaillent sans relâche
(respectivement de 30 HP, 90 IIP. et 6o/7/)
Un autre de 45 HP achève ses
EnfinÎlcs remorqueurs Il Lorraine » et « Al-
sace » ont été renfloués et un remorqueur
neuf est attendu par la Société du commerce
extérieur.
Les quai. ont été entièrement refaits et
l'on dispose actuellement d'autant de postes
d'accostage à T amatave qu'avant le cyclone.
Cinq grues sont en état de travailler et deux
autres grues sont en cours do remise en état.
Etelin, les magasins de la Chambre de
commerce, de la Société du Wharf, des Ma-
gasins Ghtéraux, des Magasins de la Douane
et de la Compagnie Lyonnaise disposent
d'une capacité totale de l'ordre de 40.000
mètres cubes, et ceux de divers propriétaires,
de quelque 20.000 mètres cubes.
Les magasins, néanmoins, sont en général
très encombrés. C'est pourquoi VAdministra-
tion construit sur divers emplacements de
nouveaux magasins ou hangars occupant une
surface d'environ 4.350 mètres carrés et re-
présentant un cube d'importance. Elle étudie
en outre la construction de 2.000 mètres car-
rés de magasins (8.000 mètres cubes) à proxi-
mité des Magasins Généraux.
Dans quelques mois, sous la vigoureuse im-
pulsion de M. Marcel Olivier, il ne restera
plus du cataclysme qu'un dramatique souve-
nir et la fierté d'avoir reconstitué l'œuvre dé-
truite par la cruauté aveugle des élémeuts,
Maurice BouiLloux-Lafont
Député au Finistère.
Vtce-Préicident ae la Chambre.
* .««*. -
L hôpital musulman de Paris 1
S. Exc. Si Kaddour ben Ghabrit, chef du
protocole du sultan du Maroc, qui est de
passage à Rabat pour quelques jours, a
pu, avant son départ pour la France, s'en-
tretenir avec notre correspondant du fu-
tur hôpital musulman qui va être cons-
truit à Paris et aux renseignements que
noue avons déjà donnés à ce sujet, Si
Kaddour ben Ghabrit a ajouté ce qui sut :
On estime qu'il faudra huit millions pour réa-
User I'oetivre entreprise eL que deux années se-
ront, nécessaires pour les travaux. Il y aura
deux cents lits. Les Mtiments auront plusieurs
̃étages et, un parc-jardin sera réservé aux con-
valescents. Les fonds utilisés pour l'édification
de l'hôpital indigène de Paris ne proviendront
pas de souscription publique, une autre formule
a été adoptée. On a dressé la listé des notables
riches de chaque pays d'Islam et des mission-
naires bénévoles iront de porte en porte sol-
liciter les contributions individuelles. 11 est
donc fort probable qu'aucune difficulté llnan-
cière ne surgira.
Lorsque cette œuvre sera un fait accompli, la
France aura réalisé pour ses protégés coloniaux
tout ce qu'il est humainement possible de faire
pour qu'ils puisssent se considérer en France
comme dans leur pays d'origine.
Le commerce allemand et le aroc
D'après notre confrère la Volonté, des
informations parvenues au Maroc font on..
naître que le ministère du Commerce serait
favorable à la suppression, demandée par
l'Allemagne, des articles du Traité de Ver-
sailles relatifs au Maroc. Ces articles pré-
voyaient que les sujets allemands ne pour-
raient plus se réinstaller au Maroc, y com-
pris Tanger, sans l'assentiment du gouver-
nement français, et que l'Allemagne ne
pourrait reprendre ses relations commer-
ciales avec le Maroc que sons certaines
conditions d'autorisations et de taxes spé-
ciales.
En fait, ajoute notre confrère, il est ma-
tériellement impossible, à l'heure actuelle,
aux marchandises allemandes de pénétrer
au Maroc.
Les groupements, commerciaux _du pays
font des démarches auprès du gouverne-
ment peflir que le « statu qup » soit main-
tenu.
» –i ̃
Le Grand-Vlfir en Europe I
S. E," æ Mokri, grand vizir clu Sultan tin
Í"l'r,(' vonar/. rie 'o^tfîaue, a été a
mi I inu' "ûinirpssariat de Franco,
un rniMence Qe M. 'îirar«, par le Délégué
général.
A LA CHAMBRE
LA SITUATION AU MAROC DU SUD
; M. Jirnest -Lafont, député de la Loire,
VIent. d'adresser au mirïîsti'e des Affaires-
éituRgèffcs umr téttrd ciarfe Rnjtreiife ir rin-
forlne qu'à la rentrée de la Chambre il lui
demandera, à la trihune, des « éclaircisse-
ments sur la situation au Maroc », parti-
culièrement dans le territoire du pacha de
Marakech.
QUESTION ECRITE
Fils d'étrangers nés à Alger
M. André Martji, dÓputé, demande ù M. le
ministre de lu Guerre si un fils d'étranger, né
le 4 janvier 189<;. à Alger, libéré du service mi-
litaire, le 29 septembre 'HHU, après i an 11
mois et 22 jours de services, marié et père de
deux enfants, doit encore accomplir un an de
service ; ajoute qu'il s'ugit de M. S. 13., dé-
mobilisé par le J50 escadron du lmin il Orange.
(Qifestiou du 20 mai J;»27).
J-Mporlsc. lin application de l'article 16 do
la loi du Ilr avril 1V3, l'mtércssé, recensé avec
lu classe J927, comme omis de la classe JyIS
(llis d'étranger), doit accomplir les trois ans
de service actif imposés à cette dernière clasSe,
Appelé ii l'udivilé le 13 mai (pour compter du
JO) 1 il lui restait alors à effectuer trois ans
inoins ses services untéricurs (t an 11 mois 22
jours), soit I an et x jours. Toutefois, par me-
sure de bienveillance, tenant compte de la sl-
tuation de famille de l'intéressé ainsi que du
temps qu'il a déjà passé sous les drapeaux, il
sera dispensé de la période d'activité qui lui
reste encore à accomplir el des instructions
sont données pour qu'il soit renvoyé dans ses
foyers sans délai.
Les huiles Tunisiennes
----
Les huiles tunisiennes peuvent soutenir au-
jourd'hui la comparaison avec les huiles ita-
l iennes, espagnoles, portugaises et fran-
çaises et (lisons-nous dans le Bulletin de
l'Office du Protectorat) être utilisées dans
la fabrication des conserves alimentaires.
Le fait est dû, d'une part, à l'outillage
moderne dont les usines tunisiennes sont
munies et, d'autre part, a la grande expé-
rience des oléiculteurs de la Régence.
Les huiles tunisiennes contiennent peut-
être de la margarine en excès, mais cela ne
nuit nullement à leur bon goût et à leur
finesse. Le seul inconvénient, peu grave
d'ailleurs, qui en résulte, c'est qu'elles figent
plus facilement que les autres. Toutefois, à
ce point de vue là, les huiles de Tunisie
peuvent être classées en deux groupes :
Celles du premier groupe, comprenant les
huiles du Nord (Bizerte, Tunis, Grombalia,
Soliman, Nabeul, Ghardimaou), ont beau-
coup de ressemblance avec celles du type
Hari. Ce sont des huiles dites « infigeables »,
robustes, nerveuses. assez colorées, très in-
diquées pour « remonter » certaines qualités
u. plates a manquant de corps. Elles sont
plus fruitées que les huiles de Bari ou de
Provence. Mais leur « fruité » est très lé-
gèrement amer et s'atténue sensiblement pour
disparaître après trois ou quatre mois de
fabrication. On peut même dire qu'elles ga-
gnent à la conservation.
Les huiles du Centre (Sousse et Sfax) for-
ment le second groupe; elles sont peu frui-
tées, d'une très grande finesse, de beau-
coup de douceur et se concrètent plus facile-
ment que les précédentes" sous l'action du
froid. Fort appréciées par la consommation
française pour la délicatesse de leur bou-
quet, elles sont aussi recherchées par le com-
merce qui les utilise pour les coupages et la
confection de ses divers types. Les grosses
exportations de Tunisie sur les régions pro-
ductrices d'huiles d'olives en sont la meil-
leure preuve : en 1026, 6.054.7*s kilos ont
été exportés sur la France et 13.528.637 ki-
los sur l'Italie.
Les huiles du premier groupe sont recher-
(hées par les fabricants de conserves de
poissons.
Certaines maisons françaises de conserves
alimentaires ayant fait des essais avec les
huiles d'olives raffinées, mais non vierges,
c'est-à-dire ayant subi des manipulations
chimiques, ont eu des déboires, les produits
ainsi traités ne s'étant pas conservés. Les
huiles raffinées, bien que neutres et de belle
apparence, ne se conservent pas. Il en est
ainsi, par exemple, des huiles d'arachides
qui sont toutes raffinées; elles ne pourront
jamais remplar les huiles d'olives vierges,
les nombreuses -- expériences malheureuses
tentées jusqu'ici en font foi. Les conserves
à l'huile d'arachide, comme d'ailleurs à
l'huile d'olive raffinée, tournent à la moisis.
Wire au bout de quelques mois.
Les fabriques de thon installées en Tuni-
sie utilisent de préférence les huiles infigea-
bles pour le remplissage de leurs boîtes. (On
Bait que le thon destiné à la conserve est cuit
dans l'eau salée.)
Les fabricants de conserves de sardines,
appelés « sardiniers », viennent régulière-
ment en Tunisie, depuis plusieurs années,
effectuer leurs achats. Ils donnent la préfé-
tence à des huiles de basse acidité dans les
deux qualités suivantes : « bonne boudha-
ble » et 1 bonne première pression » ; la
première sert à la cuisson, la seconde à la
« couverture ».
L'expérience a donné de si bons résultats
que les sardiniers reviennent toutes les an-
nées depuis plus de six ans et de plus en
plus nombreux.
COURAGEUX CHASSEUR*
----o.a-
M. Havenga, ministre des Finances de.
M. Haven f chaemmt dans le « Kru q er
l'Afrique du Sud, chassait dans le a Kruger
national Park », au Transvaal, lorsquven
arrivant dans une clairière, il se trouva
face à face avec un énorme lion.
Sans hésiter une seconde, il nt feu sur
l'animal- qu'il blessa. Le lion s'enfuit, mais
on a l'emmvê non cadavre un peu plus
tard, fi, une courte distance de la clairière.
Réglementation de la récolté ,
du caoutchouc
en Afrique Occidentale Française
0"0
.Un décret du 15 septembre 1912 a régle-
fflffnté-la récolte, a circulation et la vente du
caoutchouc en Afrique Occidentale française.
En vue d'empêcher une exploitation abusive
et de garantir la conservation des peuplements
naturels qui, seuls, actuellement, fournissent
le latex exporté par cette possession, certaines
colonies du groupe ont demandé que soit mo-
difiée la durée d interdiction de la saignée des
essences à caoutchouc qui, aux termes de l'ar-
ticle 4 de ce décret, ne pouvait excéder un
maximum de trois mois.
D'autre part, si 4e maximum de la durée
d. interdiction figurait dans le texte en question,
aucun minimum n'avait été fixé par lui, si bien
qu'il n' existait en fait aucune garantie pour la
conservation des Deuctements.
Un décret du 26 juillet 1927 vient de re-
médier à cet inconvénient en décidant que la
durée de l'interdiction de saignée, qui ne
pourra être moindre de trois mois, sera fixée
chaque année par arrêté du Lieutenant-Gou-
verneur en Consei l d' administration en tenant
compte des conditions particulières (différences
de saisons, diversité des essences) à chacune
des colonies intéressées.
LA CARTOGRAPHIE
DE LVL 0; F.
--0-0----
Les précieuses archives cartographiques
de l'A. O. F. viennent d'être classées
méthodiquement et le Gouverneur (iénérul
en a publié un inventaire.
Nulle part, écrit M. le Gouverneur Géné-
l'al Carde, dans la préfacu de cette bro-
chure, cette conll'ibuliull aux travaux car-
tographiques n'a été plus importante qu'en
Afrique Occidentale. 11 était équitable
d'apurer le recensement et l'examen de
lu forte proportion de la documentation
manuscrite fournie par de nombreux agents
il tous les échelons de la hiérarchie. Il
fallait aussi donner aux auteurs de ces
Iravuux, !liai-liculièreiii lit méritoires, l'os.
surunce que le fruit de leur labeur n'était
pas méconnu.
Le travail du commandant de Martonnc,
chef du service géographique, est, ajoute
M. Carde, une oeuvre de probité scientifi-
que et un acte de piété envers l'effort
fourni par ses prédécesseurs.
Cet Inventaire - contient le signalement et
la description de tous les documents car-
togruphiques, relatifs à l'Afrique occiden-
tale, existant iL Dakar au 31 décembre 1925.
Ces documents sont au nombre de 2.293,
dont 1.301 imprimés et 932 manuscrits. Ils
sont dus ii 4i:{. auteurs.
Quelle est la valeur absolue de la collec-
tion cartographique répertoriée, et,par voio
de conséquence, quello contribution peut-on
estimer que fournira cet inventaire à la
bibliographie cartographique de l'Ouest
africain ?
La lecture de nombreux périodiques géo-
graphiques français et étrangers, l'exa-
men de la Bibliographie de l'A. 0. F. de
nloulia, des Bibliographies géographiques
des Annales de Hiioqruphie et do Ln lido-
graphie, permet de se faire une opinion à
ce surjet, lïn ce qui concerne 1ns enclnv.'S
élrnngcrps, les ni rliives carlogrnphiquc's du
Gouvernement général sont j n cou 1 pli-les,
mais ceci n'est qu'un accessoire. Au con-
traire, pour l'ensemble du territoire frau'
çais cnAfriqm; occidentale, ces archives,
Ielles qu'elles ont été complétées au cours
des dcrnières annécs, contiennent à. peu de
chose près lout ce qui existe d'important et
offrant un intérêt actuel ; elles offrent éga-
lement une documentation importante d'or-
dre. l'élrospertif. La documenlalion impri-
mée est particulièrement copieuse au Sou-
dan (122 nos) el en Côte-d'lvoirê (95 nos),
intéressante en Mauritanie, au Sénégal, -en
Guinée et au Dahomey (respectivement. 43,
39,:34 et 33 nOS), faible au Niger et en Hau"
tc-Volla (13 et 5 n08). Enfin le Gouverne-
ment général possède une moisson à peu
près unique de renseignements manuscrits,
de valeur scientifique très inégale il est
vrai, et dont la répartition par colonie est
la suivante : Soudan et Sénégal 154 et 149
numéros, CÓlc-d'{voire 123, Guinée et Mau-
ritanie 105, Hautc-Volta, Niger et Dahomey
de 47 à 43 nos, le tout non compris les
H7 nos manuscrits concernant les tienmi-
lalions des diverses colonies.
Les documents manuscrits existant à ce
jour sont en train de revêtir uav intérêt pu-
rement rétrospectif.
Ils n'en doivent pas moins être conservés
avec soin, mais il est à souhaiter qu'ils
soient prolongés par une (nouvelle moisson
de documents analogncs, appuyés sur des
basés de plus en plus solides et se rappro-
chant progressivement davantage de la réa-
lité.
Si nous avons souligné ci-dessus dans le
souhait, du commandant de Ma.rtonne les
mots : « appuyés sur des bases plus soli-
des », c'est que nous voudrions que les élé-
ments de topographie, voire de cartographie
soient enseignés avec beaucoup jle soins
dans les écoles où les jeunes gens se pré-
parent à la carrière coloniale : Saint-Cyr et
aint-Mnixent pour les militaires, Ecole Co-
loniale poair les civils.
Il faudrait aussi surtout, me disait un car-
tographe éminent qui nous devons la plu-
part de nos cartes coloniales il faudrait
aussi que les agents de l'Adminis\'rntio!",'
coloniale ne soient pas déhordiés par une
fastidieuse paperasserie qui les force i) ac-
célérer Pnllnre de leurs tournées adminis-
tratives et les empêche de faire de ces hons
et simples. levés d'itinéraires de jadis. De
rcxaclilnde des documents primitifs dépend
celle des travaux d'assemblage et, par con-
séquent des cartes définitives.
TA est le secret d'une bonne cartographie
Cr, mialo vers laquelle nous !l','Ous achemi-
nions de plus en plus.
no f.
Cartographie du Congo belge
--o--
Le Comité spécial du Kntangn, dont nous
connaissons deift, les publications cartographi-
ques dune rare vnlcur, vient de publier la
feuille It Knmbove n Sud C-35-0. «Habile cVnprfts
les levées de son service géographique et aéo*
logique effectués en 1924 et 1925.
..t - "port de la Réunion
t. port de la Réunion
ft- --00-
- '(m ne sait que trop l'insuffisance du port
ou plutôt du chenal de la Pointe des GaleLs,
et les difficultés auxquelles se heurte le
trafic^ d'importation et d'exportation de la
Réunion. En attendant que l'Ue soit pour-
vue d'un vrai port, J'Adminjstralion a dé-
cidé d'utiliser à nouveau Je mouillage de
Saint-Paul et de faire reconstruire le wharf
qui se trouvait précédemment, à cet endroit.
Les travaux de reconstruction se poursui-
vent actuellement, et un matériel d'acco-
nage, de manutention et de magasinage
sera reconstitué il Saint-Paul.
Mais ce ne sont là, malheureusement, que
des mesures provisoires.
In; pection
du Ministre des Colonies Britanniques
Le 22 juillet dernier, ainsi que nous
t'avons relaté, M. Aincry, secrétaire
d'Etat pour les Colonies britanniques, quit-
tait Southampton à destination de l'Afri-
que du Sud. Avant son départ, M. Amery
a expliqué que le but de son inspection est
de maintenir, non seulement par le
contrôle, mais par le contact, cette entente
mutuelle que les expériences des dernières
conférences de l'iimpirc ont prouvé être le
seul clément essentiel de la coopération
impériale.
A Pretoria, M. Amcry rencontrera le gé-
néral Jlertzog. Après sa tournée dans les
pays de l'Union, il compte séjourner une
quinzaine de joues en Rhodésia du Sud
et s'arrêter un jour à Livingstone, en
Rhodésia du Nord. Après avoir visité Fidji,
il se rendra en Australie.
Il y a quelque dix-sept ans que le Sous-
Secretuire d'Etat aux Colonies britanni-
ques a vu le Mont de la Table et il s'at-
tendait à se remémorer des centaines de
scènes splendides ; sans aucun doute,
ajouta M. Amcry, je trouverai de grands
changements tant dans l'agriculture que
dans l'industrie.
–-–
GOL DCOAST
Au cours d'un grand banquet donné b.
Londres en l'honneur de Sir Albert Kitson,
directeur du Geologicul Survey ù. la Gold-
Coust, Sir Gordon Guggisberg, Gouverneur
do cette Colonie, a déclaré que le commerce
d'exportation de l'Afrique Occidentale en
Bubstances géologiques a acquis toute son
ampleur. A son arrivée il la Gold Coast en
1913, commença- l'exportation du manga-
nèse dont on expédie maintenant chaque
année de 250.000 à 400.0000 tonnes. Cette
dernière colonie n'a pas encore exporté de
bauxite, mais c'est une question de temps,
et elle ipourra le faire dans des propor-
tions plus importantes que n'importe quel
autre pays -- du monde.
Dans sa J'épullse, Sir Albert Kitson a
tenu a associer à ces éloges les autres sa-
vants qui se sont livrés il des recherches
géologiques -dans les diverses parties de
l'Afrique, notamment le docteur Teale, qui
est actuellement chargé du Geological Sur-
vey au THnganyilw.
Ajoutons que. l'avenir du port de Tnko-
radi est. basé plus que jamais sur l'oxploi-
ta lion des richesses minières de la Gold
Coast.
1 ---
EN TRIPOLITAINE
-{)-o-
Succès des Italiens
Après une attaque soudaine, par sept
(groupes de troupes italiennes, des rebelles
du njeJwl-Hmsa et de Foiiaied, ren-
cerckuncnl éluil accompli. Le gros des
groupes rebelles était alors entièrement en-
fermé dans un cercle de plus de 70 JÜlumè-
tres. Une lutte acharnée commenta immé-
diatement et les points principaux de la
ligne entière étaient au pouvoir des truu-
ies italiennes, qui pénétraient dans une
zone très difficile, Au fur et à mesure que
le cercle se restreignait, les rebelles ten-
taient de se sauver, mais, malgré une
lutte acharnée, ils ne purent y parvenir,
Un détachement d'automobiles blindées,
renforcé par une compagnie de clwsReurs,
forçait la roule uù, depuis plusieurs mois,
le trafic était impossible, obligeait les re-
belles à .la fuite cl entrait au cœur de leur
zone.
Le dernier rempart de la défense des re-
belles, dans des positions presque inac-
cessibles, fut .encerclé et détruit.
Il semble que, depuis le commencement
des opérations, 350 rebelles réguliers, suns
compter d'autres individus armés de fusils,
se trouvaient dnns la zone iivee. leur fa-
mille, ainsi qu'un millier de bnuifs el de
chameaux.
Dans ces opérations, les rebelles eurent
150 morts comptés sur le tcVt "^11 s per-
dirent 71 fnsils, 300 tètes de bétail, ainsi
que 10.000 brebis, chèvres, etc. Le reste
du bétail se trouve mort dans le fond du
ravin, au milieu des cadavres.
Une cinquantaine do femmes el d'en-
fants, du. matériel et des denrées, sont
tombés entre les mains des Italiens, dont
les pertes sont relativement légères.
44*.
La peste du Sénégal
-0-0-
Le vapeur (norvégien Dansitoi.nî,, qui vient
d'arriver dans le port suédois de Caevlc,
venanl de Hulisquc (Sénégal), avait à bord
trois hommes de son équipage atteints
d'une maladie que Ton soupçonnait être la
peste bubunnique ; le vapeur avait fait es-
cale, en cours de route, à Rotterdam, où il
s'était déchargé et avait pris une antre
charge pour Oievle.
L'analyse médicale connue aujourd'hui
confirme qu'il s'agit bien de trois cas de
peste.
Le président du Libéria en France
< e
lM', King, Président de la République de
Libéria, arrivé aujourd'hui à Vichy a été
reçu par la municipal il é.
11 assistera demain à. un banquet offert
en son honneur.
1 M. King partira dimanche matin pour
Saint-Nectairc.
LE NUMERO : 80 GBMTÏME8
JEUDI SOIR, 11 AOUT 1927
Les Annales Coloniales
Ut annonces et rëclamet ,ota' reÇU4 - GU
bureau du Journal.
OtRBCTBURe : MafM) 'RU..L': et. L.lfe. THÉBAULT
d i >
Let AnALES CoLOIUALBS ne publient qjie des arttn ,
clèe inédits, qui sont leur pro prU'II eCJls."e!:':
MUmMf 9TIDIIN
Médactiçn & AdtninistrafîoM i
M, lu MMllHtaMf
PARIS (III)
TÉLÉTH. « LOUVRB IHV
- RICHELIEUI744
- ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un ao 6 Moi. 8 Mol.
France et
Colonies 120» 65 » 35 »
Étranger 180 > 100 > 50 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
LE PARTI;/*NNAmiTE
- - - w 'I._:" _: -
- - (;
L'action inconsidérée du « Parti aiMfajnitç,#
de l'Indépendance » dans ses meêtiltpfà'Ma-r:
seille, Aix, Montpellier, T oUJoUJe, BOrdeaux,
Le Havre,. Lijle a sou levé jde^iwst^cotesta»--
tions dans une partie de là presse ançaise.
C'était fatal. Les propagandistes de r Abnam
en France ne peuvent que p en"prendie à eux-
mêmes si on les a considérés comme des anti-
français, des xénophobes et des séparatistes.
Ils ont beau aujourd'hui protester dans leur
- £ A- ---
journal La Nation Annamite, contre ces épi.
thètes, la manière dont ijs ont déIendu. leur
cause devait fatalement les faire considérer
otnme des ennemis de la France.
En effet- on ne pouvait les juger autrement
En effet, qu'ils publiaient une sorte de décla-
»]cs lors qu
Mtion de guerre à la situation réciproque ac-
llellè de l'Annam et de la France qu ils préci-
sent eux-mêmes dans deI «( statuts du parti an-
namite dé l'Indépendance » où on lit ce qui
-dit :
« S'inspirant des principes hautement recon-
nus par la France et Je monde civilisé du drpit
oc résistance à l'oppression et du droit des peu-
:J" à disposer d'eux-mêmes, poursuivant en
i iome temps la collaboratioh véritable des peu-
ples et des races, le parti annamite se pro-
pose : a) comme but, l'indépendance de l'An-
nam, suivie d'une alliance avec la France et
l'une participation à la S. des N. ; b) comme
moyens : 10 la formation et une élite dorga-
nisateurs et l'organisation de la masse ; 2° le
concours de tous les Français, de tous les
hommes de coeur qui, indépendamment de
¡('ur opinion politique, de leur foi religieuse et
rie leur situation sociale, reconnaissent la légi-
¡mité de notre cause. »
Après la lecture de ce manifeste, M.
Jguyen the Truyen, directeur de « La Nation
Annamite M, peut se défendre et déclarer que
", c t Darti n'est ni « séparatiste », ni « commu-
n'mte )Jt ni « nationaliste », il ne peut rassurer
s nquiétude de ses contradicteurs. Pareil ma-
in teste, après la révolte d' Ab.EI.Krim au Ma-
roc et des Druses en Syrie, devait attirer
! attention de l'opinion publique en France.
'contient-il pas en termes explicites le dé-
lé" hement comptet de l'Annam 'de la France?
Si cela est bien écât dans le manifeste, c'est
U « séparation ». C'est en vain que la proposi-
tion « d'alliance » avec le peuple français se
présenterait comme moyen de rectification.
Certes, nous n'acceptons pas, nous non
plué, la théorie de l'assimilation brutale. Nous
110.8 plus nous ne doutons de la vertu d'un peu-
ple 20 millions d'habitants - qui a pu
(1 petidant des millénaires vivre dans l'ordre
,t la paix, qui a tu réaliser .l'unité de race,
dt tradition, de lansue. et qui, depuis un demi-
!-i;cle de servitude, trouve le moyen de s'ag.
su iiler rapidement les sciences et les institutions
orr'identales », mais comme nous ne voulons
n' apporter le progrès sans violet les droits lé-
gitimes et les intérêts des annamites, nous ne
<. >inprcnons pas que des impatients nous re-
poussent quand nous voulons servir leur pays.
,
Sans doute un jour, les Annamites seront ca-
pables de gérer leurs affaires.- Mais-les , em-
pèch ons-nous de (dire cet apprentissage en leur
ffflnt - nre collaboration ï Eji aménageant
industriellement le pays d' Annant, en créant
des écoles: des hôpitaux, nous conduisons-
nous comme des hommes sans conscience et
sans cœur et froissons-nous l'intérêt général de
de l'Annam ? Oui, j'entends l'objection : « ce
que nous combattons ce n'est pas l'influence
française, mais une poignée de financiers et
d* innombrables fonctionnaires famél iques,
u Coloniser un pays ce n'est pas le civiliser ».
Nous sommes d'accord. La France tirerait pro-
fil. de sa position en Annam « avec moins de
risque et plus d'élégance en concluant une
bonne alliance commerciale et militaire avec
l' Annam dégagée de ses chaînes ». Peut-être.
Mais cela c est l'avenir.
Pour le « Parti annamite de 1 Indépen- 1
dance M, les vrais ennemis de la France en
Annam ce sont les banquiers, les chefs des
charbonnages du Tonkin, des distilleries et du
caoutchouc, qui font suer coolies et contribua-
bles, qui ruinent l'artisanat annamite et bous-
culent habitudes et mœurs locales. Ces « ex-
ploiteurs » seraient les meilleurs auxiliaires des
communistes, c'est-à-dire des révoltés et des
mécontents. Voilà l'argument contre l'adminis-
tration, française. Nous ne sommes pas de ceux
qui pensent que les colonies ne sont faites que
pour enrichir les colons et les' financiers. Màis,
le régime des concessions dans un pays neuf,
qui exige de gros capitaux, pour être mis en
valeur et équipé, ne doit pas être considéré
comme composé de parasites dont il faut se
débarrasser. Le Gouvernement local a le de-
voir de surveiller les concessionnaires et de
protéger l'indigène contre les abus.
Quand M. Mguyen the Truyen, porte-pa-
role du Parti annamite s'écrie avec véhémence
que les Annamites sont des esclaves qui veu-
lent devenir libres et sont 22 millions d'oppri-
més qui veulent former une nation indépen-
dante, il se sert d'un premier terme qui est
d'exagération et d'un second terme qui peut
apparaître comme une provocation à la France.
Les Annamites et les Français ont mieux à
faire que de s'opposer avec amertume les uns
aux autres. Ils ont le devoir, les uns comme
les autres d associer leurs efforts pour faire de
l'Annam un pays prospère dans la paix inté-
rieure et la justice. La France n'en demande
pas davantage. Elle veut pour l'Annamite la
liberté et l'appeler progressivement à gérer en
plein accord avec lui les intérêts généraux de
pays. Français et Annamites ne doivent pas
être des rivaux, ils doivent être des collabora-
teurs dans rœuvrc commune qui ne peut qu'ac-
croître la grandeur de l'Annam et l'influence
française toute de liberté et de civilisation en
en Indo-Chine.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
Le Roi fln CamotAge esi mort
Le roi Sisowath est mort à Phnom-Penh le
q août à 16 heures. Il s 'est éteint sans sou f-
frances au milieu des membres de la famille
* o vale dans sa 87° année. La France perd en
tin un souverain loyal.'
Sa santé, qui avait été très longtemps ro-
uste, s'était altérée depuis quelques années,
le souverain du CaàtBodge ayaftt été atteint de
la cataracte pour laquelle il avait été opéré par
un spécialiste français. L'opératïon; qui remon-
tait à l'année 191.2,. avait pleinement réussi;
mais en 1925, une affection nouvelle de la
vue s'était déclarée.
Par sa bonté et Ja simplicité de ses manières,
il était très populaire dans son royaume. Son
intervention & permis à l'Administration fran-
çaise d'introduire au Cambodge d'importantes
réformes dans 1*Administration, la. Justice et
lfe9 Finances.
Dana un voyage qu'il fit en France en 1906,
il avait amené avec lui les célèbres danseuses
cambodgiennes de son palais, dont l'art et la
grâce séduisirent le public parisien.
Il aimait à rappeleif l'accueil chaleureux qu'il
avait trbuvé auprès des. Pouvoirs publics, ainsi
que. les fêtes qui avaient été données en son
honneur. M. Georges Leygues, alors ministre
des Colonies, eut pour lui. les plus délicates
attentions.
Sisowath ne devint roi qu'en. 1904, aliors
qu'il avait 65 ans. Il succédait à son frère qui
1 avait nommé toi en second, ou « obborach M,
en 1870. Il te trouvait être ainsi au courant des
'affaires du royaume. <
Il 9 toujours fait preuve du plus grand atta-
chement à nptre paysi Pendant la guene, il
collabora par une active propagande au Recru-
tement des tirailleurs et travailleurs cambod-
aiem
Il était Grand'Oroix de l.. Légion d hon-
neur.
* Il laisse cjnq 61. et six filles.
Conformément à la tradition qui tient lieu
de constitution écrite, la dévolution du pou-
voir est assolée par le GsflseH des dignitaires.
Ce Conseil s'est réuni aussitôt fflm la mon
du souverain et s'est prononcé en faveur du
fil, aîné de Sisowath, qui l'avait» d ailleurs,
recommand é pour son successeur, le prince Mo-
mvoM.
Ce prince, qui était l'enfant préféré, est
Agé de 51 ans. Chef de tourillon de la Légion
touftiitère, Setrttaite général du Pliais Royal,
rrësidem du Conseil de la ffcmilje Tle,
Commandeur 4* lt Légion d'honneùr, il est
nèrvhnS et liés populaire. n suivra 1er tradi-
tions* de «m père. U comme loi, on ami
détoné de la France.
Le statut de Tanger
-:000-
Les délégations française et espagnole
qui viennent de suspendre leurs, travaux,
ont remis à la presse un communiqué d'où
il résulte que l'on ne saurait parler de. rup-
ture et qu il s'agit uniquement" d'un ajour-
nement provisoire, destiné à prendre fin
au mois d'octobre prochain.
Les délégués français ont rqpondu, il y
a peu de jours, au mémorandum espagnol,
le dernier en date, car il y en'a eu plu-
sieurs.
Dans leur réponse, MM. de Beaumarchais
et de Saint-Quentin ont exprimé l'impossi-
bilité où ils se trouvaient de faire droit
aux revendications du général Primo de
Rivera.
Les représentants de la France ne peu-
vent pas, en effet, admettre que Tanger
et ses environs immédiats soient occupés
à l'avenir *par les seules troupes espa-
gnoles.
Les négociations en sont là. On Ae doit
naturellement pas perdre l'espoir d'un
accord futur. La France, et l'Espagne ont
des motifs si importants, des raisons si
vitales de s'entendre et de rester unies, ne
serait-ce que pour préserver le Maroc de
nouveaux troubles, que Nn doit .faire
(tonflance à l'esprit de conciliation des re-
présentants des deux pays amis.
; , • =
Dépêches de l'Indochine
Réunion de représentants du peuple
au Tonkin
La session otdinaire de la Chambre des
Représentants. du Peuple au Tonkin, a été
ouverte lundi matin à Hanoï par le Rési-
dent supérieur P. 1. Graffeuil, en présence
des chefs de service du protectorat et des
notabilités françaises et annamites.
Le' Résident supérieur Gratleuit après
avoir rappelé le plan de réorganisation ad-
ministrative tracé l'an passé par le Rési-
dent supérieur Robin et marqué son inten-
tion d'en- assurer la complète application,,
appelle particulièrement Vattention des re-
présentants du peuple parmi les nombreu-
ses questions soumises, sur deux points
importants ; primo, la réforme de rensei-
gnement populaire par l'institution des éco-
les commerciales, secondo, la réforme de
l'immnl'ricuk¡tfon foncière,, rétablissement
des banques provinciales de crédit agricole
en application d'un arrêté du Gouverneur
vénérai Varcnne, Après avoit rpppelé l'ef-
fort financier du protectorat et du budget
général pmr venir mK aide aux sinistrés
des defttières inondations, le Résident su-
périeur OraffeuU a terminé son discours
en jfisisafjit wppel auso mus élus
pour mener b - bien dunè rorrtrg et la mm-
qulUité jmbliqms, SŒGr du progrès m{I',
riel et WWM4 Vwuvrç cnfreprtse ]Mr' in
France m Tonkin. INDoPAOn.
lmopam.
Tamatave renaît.
CH) -
Il me soutient d'avoir entendu III
braves gens exprimer, à Végété défi
Japonais relevant leurs ruines «Ptèsî
un séjstnet d^es sentiments d'admiration, fis*
lrs- doivf!"lf aujôiïrd-hui, aux habitants, tant
indigènes qu1 européens, de T amatave. On
eût excusé nos compatriotes de la Grande lie
de se laisse; aller au découragement et
d'abandonner les lieux dévastés par l'el-
frayant cataclysme du 3 mars dertuer. Bâti-
ments publics effondrés, ponts couPés; appro-
visionnements anéantis, navires broyés, mai-
sons rasées. et des morts et des blessés : .il
y avait de quoi renoncer. Mais non! L'atta-
chement du sol où l'on a peiné, espéré, aimé,
souffert, est Plus fort que tout. Tamatave re-
naît maintenant, et la preuve en est dans des
chiffres, plus éloquents que l'élor¡uence. En-
core ceux que je vais reproduire sont-ils cer-
tainement dépassés à l'heure actteelle.
En 44 jours (du 7 mai au 19 juin inclus),
il. a été débarqué au port de Tamatave 8.466
tonnes, soit 192 tonnes par jour.
La moyenne en décembre 1926, janvier et
février 1927, était de 202 tonnes. Et le 9 juin,
On arrivait à débarquer 434 tonnes.
Quant aux embarquemcnts, ils se sont chif- 1
frés, du 14 mai au 19 juin inclus, c'est-à-dire
en 37 jours, par 2.434 tonnes, soit 66 tonnes
par jour.
13 chalands sont au travail depuis plus
d'un mois, dont 7 aux sociétés et aux parti-
culiers représentant 380 tonnes et 6 à l'Ad-
ministration représentant 215 tonnes. En tout
595 tonnes. En outre 4 chalands (210 tonnes
au total) sont en réparation, 1 chaland (50
tonnes) est en construction, 7 chalands (365
tonnes) attendus avant fin juillet par des
particuliers, sont sans doute désormais à pied
d'œuvre, 8 chalands (240 tonnesj ont été
commandés par VAdministration, qui loue
ces engins de transport aux sociétés dit
wharf ci dit batelagli. Au total, Tantatave
aura sous peu 33 chalands d'un tonnage to
tal de 1.460 tonnes, soit seulement 140 tonnes
de moins qu'avant le cyclone.
Trois remorqueurs travaillent sans relâche
(respectivement de 30 HP, 90 IIP. et 6o/7/)
Un autre de 45 HP achève ses
EnfinÎlcs remorqueurs Il Lorraine » et « Al-
sace » ont été renfloués et un remorqueur
neuf est attendu par la Société du commerce
extérieur.
Les quai. ont été entièrement refaits et
l'on dispose actuellement d'autant de postes
d'accostage à T amatave qu'avant le cyclone.
Cinq grues sont en état de travailler et deux
autres grues sont en cours do remise en état.
Etelin, les magasins de la Chambre de
commerce, de la Société du Wharf, des Ma-
gasins Ghtéraux, des Magasins de la Douane
et de la Compagnie Lyonnaise disposent
d'une capacité totale de l'ordre de 40.000
mètres cubes, et ceux de divers propriétaires,
de quelque 20.000 mètres cubes.
Les magasins, néanmoins, sont en général
très encombrés. C'est pourquoi VAdministra-
tion construit sur divers emplacements de
nouveaux magasins ou hangars occupant une
surface d'environ 4.350 mètres carrés et re-
présentant un cube d'importance. Elle étudie
en outre la construction de 2.000 mètres car-
rés de magasins (8.000 mètres cubes) à proxi-
mité des Magasins Généraux.
Dans quelques mois, sous la vigoureuse im-
pulsion de M. Marcel Olivier, il ne restera
plus du cataclysme qu'un dramatique souve-
nir et la fierté d'avoir reconstitué l'œuvre dé-
truite par la cruauté aveugle des élémeuts,
Maurice BouiLloux-Lafont
Député au Finistère.
Vtce-Préicident ae la Chambre.
* .««*. -
L hôpital musulman de Paris 1
S. Exc. Si Kaddour ben Ghabrit, chef du
protocole du sultan du Maroc, qui est de
passage à Rabat pour quelques jours, a
pu, avant son départ pour la France, s'en-
tretenir avec notre correspondant du fu-
tur hôpital musulman qui va être cons-
truit à Paris et aux renseignements que
noue avons déjà donnés à ce sujet, Si
Kaddour ben Ghabrit a ajouté ce qui sut :
On estime qu'il faudra huit millions pour réa-
User I'oetivre entreprise eL que deux années se-
ront, nécessaires pour les travaux. Il y aura
deux cents lits. Les Mtiments auront plusieurs
̃étages et, un parc-jardin sera réservé aux con-
valescents. Les fonds utilisés pour l'édification
de l'hôpital indigène de Paris ne proviendront
pas de souscription publique, une autre formule
a été adoptée. On a dressé la listé des notables
riches de chaque pays d'Islam et des mission-
naires bénévoles iront de porte en porte sol-
liciter les contributions individuelles. 11 est
donc fort probable qu'aucune difficulté llnan-
cière ne surgira.
Lorsque cette œuvre sera un fait accompli, la
France aura réalisé pour ses protégés coloniaux
tout ce qu'il est humainement possible de faire
pour qu'ils puisssent se considérer en France
comme dans leur pays d'origine.
Le commerce allemand et le aroc
D'après notre confrère la Volonté, des
informations parvenues au Maroc font on..
naître que le ministère du Commerce serait
favorable à la suppression, demandée par
l'Allemagne, des articles du Traité de Ver-
sailles relatifs au Maroc. Ces articles pré-
voyaient que les sujets allemands ne pour-
raient plus se réinstaller au Maroc, y com-
pris Tanger, sans l'assentiment du gouver-
nement français, et que l'Allemagne ne
pourrait reprendre ses relations commer-
ciales avec le Maroc que sons certaines
conditions d'autorisations et de taxes spé-
ciales.
En fait, ajoute notre confrère, il est ma-
tériellement impossible, à l'heure actuelle,
aux marchandises allemandes de pénétrer
au Maroc.
Les groupements, commerciaux _du pays
font des démarches auprès du gouverne-
ment peflir que le « statu qup » soit main-
tenu.
» –i ̃
Le Grand-Vlfir en Europe I
S. E," æ Mokri, grand vizir clu Sultan tin
Í"l'r,(' vonar/. rie 'o^tfîaue, a été a
mi I inu' "ûinirpssariat de Franco,
un rniMence Qe M. 'îirar«, par le Délégué
général.
A LA CHAMBRE
LA SITUATION AU MAROC DU SUD
; M. Jirnest -Lafont, député de la Loire,
VIent. d'adresser au mirïîsti'e des Affaires-
éituRgèffcs umr téttrd ciarfe Rnjtreiife ir rin-
forlne qu'à la rentrée de la Chambre il lui
demandera, à la trihune, des « éclaircisse-
ments sur la situation au Maroc », parti-
culièrement dans le territoire du pacha de
Marakech.
QUESTION ECRITE
Fils d'étrangers nés à Alger
M. André Martji, dÓputé, demande ù M. le
ministre de lu Guerre si un fils d'étranger, né
le 4 janvier 189<;. à Alger, libéré du service mi-
litaire, le 29 septembre 'HHU, après i an 11
mois et 22 jours de services, marié et père de
deux enfants, doit encore accomplir un an de
service ; ajoute qu'il s'ugit de M. S. 13., dé-
mobilisé par le J50 escadron du lmin il Orange.
(Qifestiou du 20 mai J;»27).
J-Mporlsc. lin application de l'article 16 do
la loi du Ilr avril 1V3, l'mtércssé, recensé avec
lu classe J927, comme omis de la classe JyIS
(llis d'étranger), doit accomplir les trois ans
de service actif imposés à cette dernière clasSe,
Appelé ii l'udivilé le 13 mai (pour compter du
JO) 1 il lui restait alors à effectuer trois ans
inoins ses services untéricurs (t an 11 mois 22
jours), soit I an et x jours. Toutefois, par me-
sure de bienveillance, tenant compte de la sl-
tuation de famille de l'intéressé ainsi que du
temps qu'il a déjà passé sous les drapeaux, il
sera dispensé de la période d'activité qui lui
reste encore à accomplir el des instructions
sont données pour qu'il soit renvoyé dans ses
foyers sans délai.
Les huiles Tunisiennes
---
Les huiles tunisiennes peuvent soutenir au-
jourd'hui la comparaison avec les huiles ita-
l iennes, espagnoles, portugaises et fran-
çaises et (lisons-nous dans le Bulletin de
l'Office du Protectorat) être utilisées dans
la fabrication des conserves alimentaires.
Le fait est dû, d'une part, à l'outillage
moderne dont les usines tunisiennes sont
munies et, d'autre part, a la grande expé-
rience des oléiculteurs de la Régence.
Les huiles tunisiennes contiennent peut-
être de la margarine en excès, mais cela ne
nuit nullement à leur bon goût et à leur
finesse. Le seul inconvénient, peu grave
d'ailleurs, qui en résulte, c'est qu'elles figent
plus facilement que les autres. Toutefois, à
ce point de vue là, les huiles de Tunisie
peuvent être classées en deux groupes :
Celles du premier groupe, comprenant les
huiles du Nord (Bizerte, Tunis, Grombalia,
Soliman, Nabeul, Ghardimaou), ont beau-
coup de ressemblance avec celles du type
Hari. Ce sont des huiles dites « infigeables »,
robustes, nerveuses. assez colorées, très in-
diquées pour « remonter » certaines qualités
u. plates a manquant de corps. Elles sont
plus fruitées que les huiles de Bari ou de
Provence. Mais leur « fruité » est très lé-
gèrement amer et s'atténue sensiblement pour
disparaître après trois ou quatre mois de
fabrication. On peut même dire qu'elles ga-
gnent à la conservation.
Les huiles du Centre (Sousse et Sfax) for-
ment le second groupe; elles sont peu frui-
tées, d'une très grande finesse, de beau-
coup de douceur et se concrètent plus facile-
ment que les précédentes" sous l'action du
froid. Fort appréciées par la consommation
française pour la délicatesse de leur bou-
quet, elles sont aussi recherchées par le com-
merce qui les utilise pour les coupages et la
confection de ses divers types. Les grosses
exportations de Tunisie sur les régions pro-
ductrices d'huiles d'olives en sont la meil-
leure preuve : en 1026, 6.054.7*s kilos ont
été exportés sur la France et 13.528.637 ki-
los sur l'Italie.
Les huiles du premier groupe sont recher-
(hées par les fabricants de conserves de
poissons.
Certaines maisons françaises de conserves
alimentaires ayant fait des essais avec les
huiles d'olives raffinées, mais non vierges,
c'est-à-dire ayant subi des manipulations
chimiques, ont eu des déboires, les produits
ainsi traités ne s'étant pas conservés. Les
huiles raffinées, bien que neutres et de belle
apparence, ne se conservent pas. Il en est
ainsi, par exemple, des huiles d'arachides
qui sont toutes raffinées; elles ne pourront
jamais remplar les huiles d'olives vierges,
les nombreuses -- expériences malheureuses
tentées jusqu'ici en font foi. Les conserves
à l'huile d'arachide, comme d'ailleurs à
l'huile d'olive raffinée, tournent à la moisis.
Wire au bout de quelques mois.
Les fabriques de thon installées en Tuni-
sie utilisent de préférence les huiles infigea-
bles pour le remplissage de leurs boîtes. (On
Bait que le thon destiné à la conserve est cuit
dans l'eau salée.)
Les fabricants de conserves de sardines,
appelés « sardiniers », viennent régulière-
ment en Tunisie, depuis plusieurs années,
effectuer leurs achats. Ils donnent la préfé-
tence à des huiles de basse acidité dans les
deux qualités suivantes : « bonne boudha-
ble » et 1 bonne première pression » ; la
première sert à la cuisson, la seconde à la
« couverture ».
L'expérience a donné de si bons résultats
que les sardiniers reviennent toutes les an-
nées depuis plus de six ans et de plus en
plus nombreux.
COURAGEUX CHASSEUR*
----o.a-
M. Havenga, ministre des Finances de.
M. Haven f chaemmt dans le « Kru q er
l'Afrique du Sud, chassait dans le a Kruger
national Park », au Transvaal, lorsquven
arrivant dans une clairière, il se trouva
face à face avec un énorme lion.
Sans hésiter une seconde, il nt feu sur
l'animal- qu'il blessa. Le lion s'enfuit, mais
on a l'emmvê non cadavre un peu plus
tard, fi, une courte distance de la clairière.
Réglementation de la récolté ,
du caoutchouc
en Afrique Occidentale Française
0"0
.Un décret du 15 septembre 1912 a régle-
fflffnté-la récolte, a circulation et la vente du
caoutchouc en Afrique Occidentale française.
En vue d'empêcher une exploitation abusive
et de garantir la conservation des peuplements
naturels qui, seuls, actuellement, fournissent
le latex exporté par cette possession, certaines
colonies du groupe ont demandé que soit mo-
difiée la durée d interdiction de la saignée des
essences à caoutchouc qui, aux termes de l'ar-
ticle 4 de ce décret, ne pouvait excéder un
maximum de trois mois.
D'autre part, si 4e maximum de la durée
d. interdiction figurait dans le texte en question,
aucun minimum n'avait été fixé par lui, si bien
qu'il n' existait en fait aucune garantie pour la
conservation des Deuctements.
Un décret du 26 juillet 1927 vient de re-
médier à cet inconvénient en décidant que la
durée de l'interdiction de saignée, qui ne
pourra être moindre de trois mois, sera fixée
chaque année par arrêté du Lieutenant-Gou-
verneur en Consei l d' administration en tenant
compte des conditions particulières (différences
de saisons, diversité des essences) à chacune
des colonies intéressées.
LA CARTOGRAPHIE
DE LVL 0; F.
--0-0----
Les précieuses archives cartographiques
de l'A. O. F. viennent d'être classées
méthodiquement et le Gouverneur (iénérul
en a publié un inventaire.
Nulle part, écrit M. le Gouverneur Géné-
l'al Carde, dans la préfacu de cette bro-
chure, cette conll'ibuliull aux travaux car-
tographiques n'a été plus importante qu'en
Afrique Occidentale. 11 était équitable
d'apurer le recensement et l'examen de
lu forte proportion de la documentation
manuscrite fournie par de nombreux agents
il tous les échelons de la hiérarchie. Il
fallait aussi donner aux auteurs de ces
Iravuux, !liai-liculièreiii lit méritoires, l'os.
surunce que le fruit de leur labeur n'était
pas méconnu.
Le travail du commandant de Martonnc,
chef du service géographique, est, ajoute
M. Carde, une oeuvre de probité scientifi-
que et un acte de piété envers l'effort
fourni par ses prédécesseurs.
Cet Inventaire - contient le signalement et
la description de tous les documents car-
togruphiques, relatifs à l'Afrique occiden-
tale, existant iL Dakar au 31 décembre 1925.
Ces documents sont au nombre de 2.293,
dont 1.301 imprimés et 932 manuscrits. Ils
sont dus ii 4i:{. auteurs.
Quelle est la valeur absolue de la collec-
tion cartographique répertoriée, et,par voio
de conséquence, quello contribution peut-on
estimer que fournira cet inventaire à la
bibliographie cartographique de l'Ouest
africain ?
La lecture de nombreux périodiques géo-
graphiques français et étrangers, l'exa-
men de la Bibliographie de l'A. 0. F. de
nloulia, des Bibliographies géographiques
des Annales de Hiioqruphie et do Ln lido-
graphie, permet de se faire une opinion à
ce surjet, lïn ce qui concerne 1ns enclnv.'S
élrnngcrps, les ni rliives carlogrnphiquc's du
Gouvernement général sont j n cou 1 pli-les,
mais ceci n'est qu'un accessoire. Au con-
traire, pour l'ensemble du territoire frau'
çais cnAfriqm; occidentale, ces archives,
Ielles qu'elles ont été complétées au cours
des dcrnières annécs, contiennent à. peu de
chose près lout ce qui existe d'important et
offrant un intérêt actuel ; elles offrent éga-
lement une documentation importante d'or-
dre. l'élrospertif. La documenlalion impri-
mée est particulièrement copieuse au Sou-
dan (122 nos) el en Côte-d'lvoirê (95 nos),
intéressante en Mauritanie, au Sénégal, -en
Guinée et au Dahomey (respectivement. 43,
39,:34 et 33 nOS), faible au Niger et en Hau"
tc-Volla (13 et 5 n08). Enfin le Gouverne-
ment général possède une moisson à peu
près unique de renseignements manuscrits,
de valeur scientifique très inégale il est
vrai, et dont la répartition par colonie est
la suivante : Soudan et Sénégal 154 et 149
numéros, CÓlc-d'{voire 123, Guinée et Mau-
ritanie 105, Hautc-Volta, Niger et Dahomey
de 47 à 43 nos, le tout non compris les
H7 nos manuscrits concernant les tienmi-
lalions des diverses colonies.
Les documents manuscrits existant à ce
jour sont en train de revêtir uav intérêt pu-
rement rétrospectif.
Ils n'en doivent pas moins être conservés
avec soin, mais il est à souhaiter qu'ils
soient prolongés par une (nouvelle moisson
de documents analogncs, appuyés sur des
basés de plus en plus solides et se rappro-
chant progressivement davantage de la réa-
lité.
Si nous avons souligné ci-dessus dans le
souhait, du commandant de Ma.rtonne les
mots : « appuyés sur des bases plus soli-
des », c'est que nous voudrions que les élé-
ments de topographie, voire de cartographie
soient enseignés avec beaucoup jle soins
dans les écoles où les jeunes gens se pré-
parent à la carrière coloniale : Saint-Cyr et
aint-Mnixent pour les militaires, Ecole Co-
loniale poair les civils.
Il faudrait aussi surtout, me disait un car-
tographe éminent qui nous devons la plu-
part de nos cartes coloniales il faudrait
aussi que les agents de l'Adminis\'rntio!",'
coloniale ne soient pas déhordiés par une
fastidieuse paperasserie qui les force i) ac-
célérer Pnllnre de leurs tournées adminis-
tratives et les empêche de faire de ces hons
et simples. levés d'itinéraires de jadis. De
rcxaclilnde des documents primitifs dépend
celle des travaux d'assemblage et, par con-
séquent des cartes définitives.
TA est le secret d'une bonne cartographie
Cr, mialo vers laquelle nous !l','Ous achemi-
nions de plus en plus.
no f.
Cartographie du Congo belge
--o--
Le Comité spécial du Kntangn, dont nous
connaissons deift, les publications cartographi-
ques dune rare vnlcur, vient de publier la
feuille It Knmbove n Sud C-35-0. «Habile cVnprfts
les levées de son service géographique et aéo*
logique effectués en 1924 et 1925.
..t - "port de la Réunion
t. port de la Réunion
ft- --00-
- '(m ne sait que trop l'insuffisance du port
ou plutôt du chenal de la Pointe des GaleLs,
et les difficultés auxquelles se heurte le
trafic^ d'importation et d'exportation de la
Réunion. En attendant que l'Ue soit pour-
vue d'un vrai port, J'Adminjstralion a dé-
cidé d'utiliser à nouveau Je mouillage de
Saint-Paul et de faire reconstruire le wharf
qui se trouvait précédemment, à cet endroit.
Les travaux de reconstruction se poursui-
vent actuellement, et un matériel d'acco-
nage, de manutention et de magasinage
sera reconstitué il Saint-Paul.
Mais ce ne sont là, malheureusement, que
des mesures provisoires.
In; pection
du Ministre des Colonies Britanniques
Le 22 juillet dernier, ainsi que nous
t'avons relaté, M. Aincry, secrétaire
d'Etat pour les Colonies britanniques, quit-
tait Southampton à destination de l'Afri-
que du Sud. Avant son départ, M. Amery
a expliqué que le but de son inspection est
de maintenir, non seulement par le
contrôle, mais par le contact, cette entente
mutuelle que les expériences des dernières
conférences de l'iimpirc ont prouvé être le
seul clément essentiel de la coopération
impériale.
A Pretoria, M. Amcry rencontrera le gé-
néral Jlertzog. Après sa tournée dans les
pays de l'Union, il compte séjourner une
quinzaine de joues en Rhodésia du Sud
et s'arrêter un jour à Livingstone, en
Rhodésia du Nord. Après avoir visité Fidji,
il se rendra en Australie.
Il y a quelque dix-sept ans que le Sous-
Secretuire d'Etat aux Colonies britanni-
ques a vu le Mont de la Table et il s'at-
tendait à se remémorer des centaines de
scènes splendides ; sans aucun doute,
ajouta M. Amcry, je trouverai de grands
changements tant dans l'agriculture que
dans l'industrie.
–-–
GOL DCOAST
Au cours d'un grand banquet donné b.
Londres en l'honneur de Sir Albert Kitson,
directeur du Geologicul Survey ù. la Gold-
Coust, Sir Gordon Guggisberg, Gouverneur
do cette Colonie, a déclaré que le commerce
d'exportation de l'Afrique Occidentale en
Bubstances géologiques a acquis toute son
ampleur. A son arrivée il la Gold Coast en
1913, commença- l'exportation du manga-
nèse dont on expédie maintenant chaque
année de 250.000 à 400.0000 tonnes. Cette
dernière colonie n'a pas encore exporté de
bauxite, mais c'est une question de temps,
et elle ipourra le faire dans des propor-
tions plus importantes que n'importe quel
autre pays -- du monde.
Dans sa J'épullse, Sir Albert Kitson a
tenu a associer à ces éloges les autres sa-
vants qui se sont livrés il des recherches
géologiques -dans les diverses parties de
l'Afrique, notamment le docteur Teale, qui
est actuellement chargé du Geological Sur-
vey au THnganyilw.
Ajoutons que. l'avenir du port de Tnko-
radi est. basé plus que jamais sur l'oxploi-
ta lion des richesses minières de la Gold
Coast.
1 ---
EN TRIPOLITAINE
-{)-o-
Succès des Italiens
Après une attaque soudaine, par sept
(groupes de troupes italiennes, des rebelles
du njeJwl-Hmsa et de Foiiaied, ren-
cerckuncnl éluil accompli. Le gros des
groupes rebelles était alors entièrement en-
fermé dans un cercle de plus de 70 JÜlumè-
tres. Une lutte acharnée commenta immé-
diatement et les points principaux de la
ligne entière étaient au pouvoir des truu-
ies italiennes, qui pénétraient dans une
zone très difficile, Au fur et à mesure que
le cercle se restreignait, les rebelles ten-
taient de se sauver, mais, malgré une
lutte acharnée, ils ne purent y parvenir,
Un détachement d'automobiles blindées,
renforcé par une compagnie de clwsReurs,
forçait la roule uù, depuis plusieurs mois,
le trafic était impossible, obligeait les re-
belles à .la fuite cl entrait au cœur de leur
zone.
Le dernier rempart de la défense des re-
belles, dans des positions presque inac-
cessibles, fut .encerclé et détruit.
Il semble que, depuis le commencement
des opérations, 350 rebelles réguliers, suns
compter d'autres individus armés de fusils,
se trouvaient dnns la zone iivee. leur fa-
mille, ainsi qu'un millier de bnuifs el de
chameaux.
Dans ces opérations, les rebelles eurent
150 morts comptés sur le tcVt "^11 s per-
dirent 71 fnsils, 300 tètes de bétail, ainsi
que 10.000 brebis, chèvres, etc. Le reste
du bétail se trouve mort dans le fond du
ravin, au milieu des cadavres.
Une cinquantaine do femmes el d'en-
fants, du. matériel et des denrées, sont
tombés entre les mains des Italiens, dont
les pertes sont relativement légères.
44*.
La peste du Sénégal
-0-0-
Le vapeur (norvégien Dansitoi.nî,, qui vient
d'arriver dans le port suédois de Caevlc,
venanl de Hulisquc (Sénégal), avait à bord
trois hommes de son équipage atteints
d'une maladie que Ton soupçonnait être la
peste bubunnique ; le vapeur avait fait es-
cale, en cours de route, à Rotterdam, où il
s'était déchargé et avait pris une antre
charge pour Oievle.
L'analyse médicale connue aujourd'hui
confirme qu'il s'agit bien de trois cas de
peste.
Le président du Libéria en France
< e
lM', King, Président de la République de
Libéria, arrivé aujourd'hui à Vichy a été
reçu par la municipal il é.
11 assistera demain à. un banquet offert
en son honneur.
1 M. King partira dimanche matin pour
Saint-Nectairc.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.06%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.06%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451115n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451115n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451115n/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451115n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451115n
Facebook
Twitter