Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juillet 1927 30 juillet 1927
Description : 1927/07/30 (A28,N116). 1927/07/30 (A28,N116).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451110k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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JOURIPL QI'OTIDICN
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Le» annonce» et récidmes sont reçu" on
bureau du journal.
DiRECTEuite t Marcel RUEDtL et L.-G. THÉBAULT
¡" ,",f. J
Le» Annales CoNI )u pubiynlque (tes arti-
cie. inédits, Vü4 propriai exclusive.
Rédaction tr Administration »
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PARIS 0">
▼ÉLtPH. s LOIIVIItlIffl.
RIGMUJKM n-A
Un in GMoit S Moi.
France et
Colonies 120 o 65 » 35 e
Étranger 180 » 100 » 50 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
LE PLAN DAWES ET LES COLONIES
On commence à s'inquiéter dans la presse
et dans l'opinioo publique de ce qui va adve-
nir du plan Dawes qui règle le régime des
réparations auxquelles l'Allemagne est astreinte
Anvers certains des vainqueurs de 1918.
Cette inquiétude a une double origine :
d'une part, on se demande comment on diri-
gera « le Bot toujours croissant des produits
allemands qui vont être déversés sur notre mar-
ché en concurrence avec notre production, et
qu'il nous faudra, bon gré mal gré, absorber
sous peine de laisser toute espérance à la porte
du Bureau des réparations ».
Ainsi s'exprime un homme qui est à la fois
un juriste et un homme d'affaires. M. Lewan-
dowski, qui vient de consacrer un article remar-
quable à cette question.
D'un autre côté, un mouvement en faveur
de la révision du plan Dawes a pris naissance
et se développe en Allemagne avec un succès
qu'il est très facile d'imaginer, puisqu'il n'existe
pas de créancier qui n'ait la préoccupation de
se débarrasser d'une partie de sa dette.
Ce deuxième aspect de la question n'inté-
resse que d'une façon indirecte la vie coloniale,
on ne saurait en dire autant du premier. Le
développement de nos possessions d'outre-mer
est, eh effet, lié à la solution qui sera donnée
à cette partie du problème.
Le paiement des réparations se fait sous deux
formes : sous forme d'espèces ou en nature.
L'expérience a montré ce dont certains
ne semblaient pas se douter en 1919, et durant
les années qui suivirent que le transfert de
la première catégorie, c'est-à-dire en espèces
sonnantes et trébuchantes, ne peut entrer en
ligne de compte que pour une très faible pro-
portion.
Reste donc le transfert en marchandises.
Mais ici le problème se complique et devient
délicat.
Jusqu'ici, le transfert s'était opéré sans trop
gràndes difficultés. Pendant les neuf premiers
mois de l'exercice 1926-1927, 516 millions
de marks-or nous sont revenus, c'est-à-dire envi-
ron 3 milliards de francs. Après le prélève-
ment des frais d'occupation en territoires rhé-
nans et le fonctionnement du Réparation Reco-
verp A et qui frappe les importations alle-
mandes, on a réparti 56 millions de marks-or
en espèces, contre 300 millions qui ont été
transférés en marchandises.
Ces réparations ont été assez facilement
absorbées. La grève des mineurs anglais a
déterminé la cessation des exportations britan.
niques et a permis d'importer pour 161 mil-
lions de charbon et pour 34 millions d'engrais
chimiques. Les transferts en marchandises di-
verses et en produits fabriqués n'ont guère dé-
passé 100 millions, ce qui est évidemment peu
de chose pour - un pays comme le - notre.
Mais il n'en sera plus ainsi demain. A par-
tir de septembre prochain, le chiffre des an-
nuités va augmenter. Il passera de 1.500 à
h750 millions de marks-or pour atteindre, en
1926-1929, le rendement normal, c'est-à-dire
2 milliards 500 millions de marks-or. Cette
somme peut éventuellement se trouver augmen-
tée par un supplément de quelques centaines
de millions provenant de l'indice de prospérité
constatée en Allemagne.
Sur ce total, la part de la France s'élèvera
à 1.300 millions de marks-or, ce qui, au taux
actaet du change, donne environ 8 milliards
de francs. Par rapport à l'exercice 1926-1927
qui donnera environ 800 millions de marks-or,
ce seta une augmentation de 500 millions de
marks-or, soit 3 milliards de francs.
Comment allons-nous absorber pour plus de
6 milliards de francs de marchandises 7 L' An-
gleterre, la grève des mineurs ayant pris fin.
a repris ses exportations. L'activité de nos
mines de charbon a. d'autre part, augmenté
juste au moment où celle de notre industrie,
qui consomme de la houille. a fléchi. Une
crise dans la production houillère est imminente.
et pour y parer, le ministre des Travaux pu-
blics a récemment envisagé une modification
des tarifs de transports de manière à permettre
aux régions du Midi de la France de s'appro-
visionner dans le Nord.
Il faut absorber ces 6 millions de produits
de marchandises importées, sinon il se produira
un arrêt dans le paiement des réparations. Et
la production allemande se trouvant alors dé-
lestée de toute charge, jouira d'une situation
privilégiée à l'égard de celle des pays où se
fait sentir le double poids d'une dette inté-
rieure et d'une dette extérieure, l'une et l'autre
également lourdes.
Il faut les absorber sans porter atteinte à
notre vie économique, sans déterminer une aise
qui serait aussi dangereuse et aussi funeste que
te non-paiement des réparations.
Voilà le problème, on en aperçoit les dif-
ficultés, et il faut remercier les publicistes
comme M. Levandowski et M. Hyacinthe Phi-
louze qui s'efforcent, avec un succès assez lent,
il est vrai tant à notre époque on est porté à
dédaigner les questions vitales pour notre pays
-1 en instruire l'opinion publique.
La question n'est cependant pas insoluble.
Si l'opinion publique ne parait pas beaucoup
se douter de son importance, les Pouvoirs pu-
blics s'en imt préoccupés. Le Sénat en a été
saisi par un rapport - de - M. Chéron. Le Gou-
vernement a demandé des solutions au Conseil
National économique. Le ministre des Finances
a, de son côté, constitué « la Société pour le
développement de l'outillage par l'utilisation
des prestations en nature », société où sont
entrés des Représentants du commerce de 1 in-
dustrie, des finances.
Nous n* avons pas connaissance de 1 état des
travaux de cette Société qui a dû aborder itan-
tinent et avec méthode la t fiche urgente à la-
quelle éll* aait conviée.
Elle a, sans aucun doute. examiné tourtes les
petMbMMt de dévdeppMW a qu plact Mtr* pqn bm loin aemw i nafie*
terre, l'Allemagne, la Suisse, la Belgique, les
Pays-Bas.
Mais son attention s'est-elle portée sur nos
colonies ? Il faut le souhaiter sans en être cer-
tain. Il y a là un débouché considérable pour
les produits et marchandises de toutes sortes
que nous sommes appelés à recevoir de l'Alle-
magne au titre des réparations en nature.
M. Albert Sarraut et M. Daladier, alors
qu'ils étaient au Ministère des Colonies, avaient
élaboré des plans grandioses de travaux desti-
nés à donner à nos colonies l'outillage qui, en
bien des cas, leur manque. Nous ne croyons pas
que, faute de capitaux, l' exécution de ces pro-
jets soit sérieusement entamée. En appliquant
aux besoins de nos colonies une partie - des ma-
tières premières ou produits manufacturés que
nous enverront nos anciens ennemis, nous attein-
drons un double et heureux résultat.
Certes, ici encore des difficultés surgiront qui
seront de la nature de celles que l'on a rencon-
trées dans la restauration des régions libérées.
Des intérêts se prétendront lésés et nous enten-
drons de nouveaux Crespels faire opposition,
par des arguments analogues à ceux qu'évo-
quait le député du Nord à la politique dont
nous parlons. Mais il faut espérer qu'il y aura
au Ministère des Colonies un homme assez sou-
cieux de l'intéfét général pour répondre com-
me il convient.
Un seul obstacle. celui-là vraiment grave,
au moins dans certaines de nos colonies, c'est
la pénurie des travailleurs à laquelle on ne
saurait remédier autant qu'on le voudrait.
L'exemple de la ligne Brazzaville-Océan est
là pour nous en instruire.
Malgré ces réserves, il reste établi que nous
pouvons, grâce aux prestations en nature, don-
ner une impulsion des plus vives à la vie éco-
nomique de nos colonies et aider par là la mé-
tropole à résoudre un des problèmes les plus
délicats de la vie nationale.
Henry Fontan er.
(JptlM du Cantnl
Vlct-pràslilcni de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de ta Commission
des Alla"" dimmuères.
i. <>»
Exposition coloniale internationale
de 1929 à Paris
M. Bourgeois, ingénieur en chef des Ponts
et Chaussées, en service détaché, est nommé,
à dater du 1er juillet 1927 Directeur de l'Ex-
ploitation technique de l'uposiiioa Coloniale
Internationale de 1929 à Paris.
Sont nommés membres de la Commission
Permanente du Conseil Supérieur de l'Expo-
sition Coloniale Internationale de 1929 :
M. Chapaal. sénateur, ancien ministre, Pré-
sident du Comité Français des Expositions,
Président d'honneur de la Section métropoli-
taine de l' Exposition ;
M. Laroze, Gouverneur du Crédit Foncier
de France ;
M. Mahieu, Sénateur, Président du Comité
Supérieur des chemins de fer ;
M. Regnault. Ambassadeur de France,
Délégué du Ministre des Affaires étrangères.
•
• •
La pirlicipatioa de la Tunisie ,
MM. Harrioulet el, Roupé, Sous-l>irccteur
et Chef de bureuu à l'Office du Gouverne-
ment tunisien il Paris et M. d'Orgevul,
Chef de lu Publicité et de la Propagande l'l
la Direction du Commerce à Tunis, ont été
nommés Commissaires adjoints.
Dépèches de l'Indochine
- 0.0-
Un discours de M. Alexandre Varenne
M. Alexandre Varenne, présidant, le
22 juillet, à Hué, la première session de
la Cl&ambre des représentants du peuple
en présence des membres du Gouverne-
ment annamite, a invité l'assemblée à tra-
vailler en communauté de vues avec le
Gouvernement annamite, seules des réfor-
mes fécondes étant possibles dans une at-
mosphère de confiance et en suivant une
route droite et libre vers le progrès mé-
thodique et continu. « Il vous appartient
à vous, qui êtes des élus, d'être aussi des
guides et de montrer aux populations que
vous représentez le péril des mauvais
- conseils et des gestes inconsidérés. »
Le Gouverneur général rappela les me-
sures lteureuses déjà prises ou en cours de
réalisation. Il ajouta qu'il aurait pu faire
plus et mieux s'il n'avait pas été gné par
les turbulents et les impatients. Il ter.
mina ainsi : « Protéger les peuples de
l'Indochine contre les surprises et les ha-
sards, les guider dans leur évolution,
créer parmi eux l'abondance et le bien-
être, associer à leurs efforts et leurs inté-
rêts l'effort et l'intérét français, voilà le
rôle que nous remplirons jusqu'au bout
avec votre collaboration. »
Les paroles du Gouverneur Général ont
été très applaudies.
AU YUNNAN
La bataille engagée depuis plusieurs
jours aux portes de Yunnan-Fou (capitale
dl' Yunnan, province limitrophe du Tonkin),
entre le général Hou, auteur du coup d'Etat
du li juin, et les troupes dissidentes restées
fidèles au général Long Yun, ancien chef
du directoire, s'est terminée par la défaite
du premier.
Le général Hou a, en effet, abandonné la
capitale de la province. Il s'est retiré avec
une partie de sea troupes et a emporté tout
ce qu'il a pu comme armement et matériel.
Il se dirige vers la province de Kouel-
Tschou, emmenant Long Yon captif, mal-
gré les engagements pns. L'ordre est as-
taré par les forces dissidentes victorieuses,
- - -- -
Le Carburant Colonial
il
Le lendemain, un autre ingé-
nieur m'a déclaré: - A mois avis,
ce n'est ni le benzol, ni le pétrole
synthétique, ni les hutles végétales qui sont
appelés à remplacer l'essence; l'électricité,
si vous voulez, mais pas complètement;
l'alcool, vous a dit mon collègue, mais pas
complètement: le rôle essentiel est réservé
au bois et à son dérivé, le charbon de bois,
surtout aux colonies.
Le bois a fait ses preuves: songez qu'eu
1910 un autobus de la ligne M ontmartre-
Saint-Michel l'a employé avec succès; en
1925, au Congrès de Blois, à t'exposition
de Bue, au circuit franco-belge, les résultats
ont répondu aux espérances ; un an après,
mêmes démonstrations très satisfaisantes à
VExposition de Bue, ail concours de l'Allto-
mobile Club de France, a'. circuit orgamsé
par une maison 'il'aiitoptiobl!t-. oit un autobus
à gazogène de bois est vainqueur des diffi-
cultés.
Vous connaissez les démonstrations de
juin dans le sud-ouest de la Erancc: con-
cours d'appareils portatifs de carbonisation,
appareils légers et lourds, mais portatifs,
vous m1 entendez bien, pouvant aller d'un
bout à l'autre de la foret ou pouvant suivre
les scieries mobiles (ce qui répond déjà à
une des objections de mon collègue); dé-
monstration d'appareils mécaniques pour
V arrachage, V abat âge, le dé bit âge, dé brous
saillcuscs, etc., bref de l'outillage moderne
destine à r exploitation industrielle de la
forêt; circuit des véhicules à gazogène: du
24 au 29 juin, 13 véhicules à gazogène font
leur circuit de 550 kilomètres sans à coups;
ces voitures démarrent, avec aisance ci filent
à des vitesses qui vont de 20 à 60 kilo
mètres à l'heure; il y en a des petites, des
grandes et des moyennes, des torpédos de
tourisme et des omllibtl", des camionnettes
et de gros camions.
Il y avait, d'ailleurs, des carburants,
pour tous les goûts : telles voitures tilili-
saient le charbon de bois ordinaire, celui
qu'on vend chez l'épicier pour nos four-
neaux; telles autres utilisaient des compri-
més et des agglomÙés, qui coûtent plus
cher assurément, mais plus réguliers de
forme et de composition, et laissant moins
de déchet ; celle-ci brûlait du chêne, coupé
en petits morceaux, celle-là du pin mari-
time.
Vous parlez d'économie 1 L'économie est
variable suivant le gazogène, le moteur, le
poids de la voiture; mais 20 kilogs de char-
bon de bois remplacent 15 titres d'essence
environ,- je fourrais vous montrer des cal-
culs fort intéressants; un camion qui dé-
pense aux 100 kilomètres 30 litres d'essence
à 3 francs, dépense soit 48 kilogs de brai-
sette à 0 40, soit 42 kilogs d'agglomérés à
o 70; c'est-à-dire 19 20 eu 29 40 au lieu de
90; avec 40 kilogs de bois de pin, une
camionnette dépense 4 francs aux 100 kilo-
mètres, au lieu de 20 litres d'essence, c'est-
à-dire 60 francs.
Vous avez entendu l'objection : il faudra
multiplier les points de ravitaillement :
cela est juste, mais les gazogènes dont je
vous cite les exploits se rechargaient à cha-
que étape de 150 ou 100 kilomètres suivant
les voitures : ce ne sont pas des clriffrcs dé-
finitifs.
Vous avez entendit cette autre objection :
les voitures en charge éprouvent par /.> une
perte de puissance importante, et l'écono-
mie ne s'affirme que pour les voyages à
vide. Cela est vrai avec les moteurs à essence
d'aujourd'hui. Mais cela sera moins exact
demain, lorsque auront abouti les efforts
tentés pour construire des gazogènes de mo-
teurs à plus grandes cylindrées, assurant la
sur compression : nous sommes sur la VOle,
tout nous confirme dans cette idée que nous
aurons bientôt des véhicules et des moteurs
pouvant utiliser le gaz des forêts le plus
économiquement possible.
Et alors, réfléchissez à ce que vont nous
fournir les bois de nos forêts coloniales :
le jour très proche où seront mis au point
tous les appareils mécaniques qui permettent
d'exploiter industriellement la forêt avec
des économies formidables de temps et de
maiii-d'oeuz,re, grâce à nos appareils porta-
tifs de carbonisation et de distillation,
grâce aux transformations des gazogènes
des moteurs, le problème est résolu par le
bois et non par l'alcool, ou plutôt le bois,
à côté de Valfbol et un peu au-dessus de lui,
nous aide à résoudre le difficile Problème
des transports coloniaux. »
Rt, comme, lui aussi, parlait avec auto-
rité et avec compétence, je n'ai même pas
essayé de chercher une réplique et je lui ai
déclaré : « Vous avez raison. »
Mario Ronttan,
Sénateur de t' "r4UU, ancien ministre
Vice-président de la Commieston
sénatoriale des Colonfe..
-
Hyménée
Aujourd'hui à eu lieu, à midi, dans la plus
stricte intimité, le mariage de Mlle Marcelle
Carde, fille de Mme Carde et de l'éminent
Gouverneur Général de l'Afrique Occidentale
française, Commandeur de la Légion d'honneur,
avec M. Charles Jarre, administrateur adjoint
des Colonies, ancien élève breveté de l'Ecole
Coloniale, aorti major de sa promotion.
Nous adressons nos sincères voeux de bonheur
aUX jeunes époux.
.Ia
Musique araU en Frases
--0+--
Le jeudi 11 août 1927, la Société El Mou-
trlbia s'embarquera pour Marseille, Lyon
et Paris, où elle doit donner des concerts
de musique arabe.
UN SUCCÈS
Nous notons comme un succès de notre pro-
Sagande coloniale le Tait que parmi les sujets
e géographie proposés pour le concours en
vue de l' obtention du titre d'élève officier de
réserve d'artillerie (classe 1927, Ire fraction)
se trouve la question suivante :
L'Afrique Occidentale française (insister sur
la géographie économique).
Ce a quoi il fallait seulement s attendre
c'était l'ignorance de la plupart des élèves sur
ce sujet, eh bien, il paraît que non, les répon-
ses ont été satisfaisantes.
Ajoutons, d' autre part, que nous avons cons-
taté tout dernièrement que les cours de géo-
graphie coloniale de 1 Ecole Supérieure de
commerce sont très bien faits.
Un des professeurs, que nous ne voulons pas
nommer pour ne pas heurter sa grande modes-
tie, est du reste un des plus sympathiques agents
de I administration centrale du ministère des
Colonies. Alors tout s'explique.
Monof.
Le mouvement commercial
de la Côte d'Ivoire
-0
Pelldu Il t le l'r trimestre 11)27, le mouve-
ment commercial de la Côte d'Ivoire a at-
teint le chiffre de 122.001.942 fr., en aug-
mentation de 18.3IJ4.501 francs sur celui de
la même période de 1U21> où il avait été de
IOJ.727. i H francs.
Il se répartit uinsi : Importation 52 inil-
liuis 170. in lianes contre 48.l2i.OOI francs,
suit une progression de 1.0{5.873 frimes.
Importation et réexportation CD.8!M.iti8
francs contre 55.002.810 fines, donnant
ainsi une plus-value de lt.28l>.028' francs
intéressant en partie le cacao, le coton et
autres produits.
Sur les chiffres totaux du mouvement
o mtnereial, 1u part de la France s'élève
Ú <>1.5(*>.032 francs contre 52.502.07'J francs
en 1!>20.
Les transactions avec l'éll'IJlIgel' se sont
elevees à ::'7,;. i;)7 francs, contre 51 mil-
lions |i>8.0:$0. 11 en résulte une augmenta-
tion de O.I5î».82l francs qui n'intéresse qik;
l'exportation, les transactions à l'importa-
tion accusant un; IlIoius-vulue de 270.708 fr.
Los deux tiers des articles d'illlpnrtutioll
sont en progression sur la même période
de l!»20 ; les plus-values intéressent les
Il,ul'dIUllllis!' ci-après : Conserves alimen-
taires I2U 507 francs ; farine 155.271 francs ;
riz :mUl fr. ; sucre 503.357 fr. ; liqueurs
115.239 fr. ; matériaux de construction
521.S50 fr. ; pétrole 580.061 fr. ; fers 757.213
francs : vêtements confectionnés 920.731 fr.
C'¡'ro!ons automobiles 373.1130 francs, etfc.
A l'exportation, la plus-value de II mil-
lions 289.028 fr, porte principalement sur le
cacao 9.073.795 francs, l'acajou 7.1C>8.000 fr.
le coton 2.700.450 francs et le café 153.198
francs. Par contre, Ips lImomlcs tic PUhIW,
l'huile de palme, le caoutchouc accusent des
régressions assez accentuées. *
Los principaux produits ont reçu les des-
tinations suivantes : amandes de paJme :
Ftoncc 117.083 kgs ; Etranger 1.006.875 kgs ;
cacao : Fiance 3.139.095 kgs ; Ktranfjer
I53.0&7 kg ; huile de palme : Fiance 23.041
kjjs ; F.tranger 227. W>7 kg ; caoutchouc :
France 117.913 kg ; Ktrangor 34.007 kg ;
acajou : France 10.306 st. ; Ktrnnger
31.087 st. ; coton : France 313.730 kgs.
Les essais de pressoirs
à huile de palme en Côte d'Ivoire
--(' 0-.
Parmi les buts que poursuit la station expé-
riment aie du palmier à huile de La Mé (Côte
d'Ivoire), un des plus il téressants consiste dans
la diffusion dans les éléments indigènes d'un
matériel d'huilerie léger, portatif permettant,
avec un travail moindre, d'élever le pourcen-
tage d'extraction d'huile et d'en réduire le taux
d* acidité.
Après des expériences effectuées à la station
même, l'administration de cet établissement
procède, depuis l'an dernier, à des essais dans
les principaux lieux de production et dans les
villases indisènes qui retirent de la vente de
l'huile de palme le plus clair de leurs ressour-
ces. En 1925, ces essais de pressoirs eurent lieu
à Débrimou, dans la région de Dabou ; effec-
tués par comparaison avec le pressage pnmitif
antérieurement employé, ils ont été si concluants
qu'ils ont déterminé immédiatement les indi-
gènes de cette contrée à l'achat de cinquante
pressoirs.
A la suite d'un tel succès, de nouveaux essais
furent entrepris cette année dans les régions de
Yokoboué et Lozoua (cercle de Lahou) très
riches en p palmiers à huile. Les résultats ont
confirmé pleinement ceux obtenus l'an dernier
à Dabou, quant au rendement en huile, à sa
propreté et à sa faible acidité. Il n'est pas dou-
teux que les habitants de la région de Lahou
suivront rapidement l'exemple de leurs voisins
et acquerront le petit matériel dont le manie-
ment leur a été montré et qui doit procurer,
dans un avenir proche, une amélioration de la
qualité de l'huile de palme de la Côte d'Ivoire
concurremment avec une augmentation des ex-
portations.
L'Aviation Coloniale
–– dm
fTance-liadagalcar
La médaille militaire a été conférée, au
titre de la réserve de l'armée de mer, à M.
Rapin (Raymond), matelot mécanicien d'aé-
ronautique ; adjoint en qualité de mécanicien
au capitaine de corvette Guilbaud, l'a accom-
pagne volontairement dans son voyage aérien
au-dessus de l'Afrique et a fait preuve, à
cette occasion, d'une aptitude professionnelle
remarquable et des plus grandes qualités de
courap et de dlttrataent.
Demandè
08
M. CUlldacc, député de la Guudeloupe,
a adressé au ministre des Colonies une
lettre l'illfonuunt de son intention de l'in-
terpeller dès la reprise des travaux parle-
mentaires, « sur la façon singulière dont
la justice ést rendue depuis quelque temps @
à la Guadeloupe et sur le scandale perma-
nent des magistrats intérimaires dans cette
colonie ».
- «0»0-
En marte de la conférence navale
QO
Si le gros litige qui reste à liquider par La
Conférence de Genève est le nombre et le
tonnage des croiseurs de 10.000 tonnes,c'est,
comme 'e fait remarquer M. A. Thomazi
dans le Figaru, que les diverses marines
du monde ont surtout mis en chantier, de-
puis la guerre ,des croiseurs, avec un nom-
bre généralement assez faible du destroyers
el de souH-inarins. Chacune éprouvait la né-
cessité de mieux protéger ses ligm s com-
merciales et (.['assurer ses communications
avec ses territoires Woulre-mer : besogne
qui exige des navires nombreux disposant
d'une grande vitesse, d'un grand rayon
d action et de bonnes qualités Ilautiques,
Lu, conférence de Washington ayant fixé
A 10.000 tonnes le déplacement maximum
de ces bâtiments, ce sont naturellement des
croiseurs de 10.000 tonnes que la plupart
des nations maritimes ont entrepris d(
construire. L'Angleterre en a douze en
chantier, le Jupon quatre, les Etats-Unis,
deux, r Hu lie deux, lu France quatre. Il CUII-
vient d'ajouter, pour la France, que le mi-
nistre de la Marine a l'intention d'en faire
mettre un cinquième sur cale avant la lin
de l'année et que, si le Parlement s'est sé-
paré il y a quelques jours suns avoir voté
les crédits nécessaires, M, Georges Leygue»
a pris toutes les mesures qui étaient en soit
pouvoir (notamment en faisant préparer
dès maintenant les marchés relatifs à cette
commande) pour que la construction n'en
soit pas effectivement retardée.
Mais les croiseurs de 10.000 tonnes coû-
tent cher, et en bien des cas, lorsqu'il s'agit
d'opération lointaines, le nombre des uni-
tés est encore plus important que leur force
individuelle. Aussi semble-t-il que l'une des
questions sur lesquelles on s'cntendra le
plus facilement à Genève soit la limitation
du nombre de ces grands croiseurs, tandis
que l'on ne s'accorde pas, sur le nombre
et le déplacement des unités moins impor-
tantes.
Gependant, «joute M. A. Thomazi, le <
veloppement des forces légères répond à un
besoin trop universel pour qu'on puisse ac-
tuellement l'arrêter.
Il faut remarquer du reste que si lu
Gninde-Uretagne a une cinquantaine de
croiseurs en 1927, elle en avait 114 eu IBI Í.
ce qui n'a pas empêché une douzaine de
corsaires allemands de surface, avant
qu'elle ait réusei à les détruire, d'Infliger fi
sa marine marchande, des pertes qui ont
dépassé ;t,m.OOn tonnes, (Juanl Ji nous, le
manque de croiseurs a trop géné l'udiun
de notre Ilutte de la Méditerranée et notre
coopération avec la lirande-Bretagne dans
les mers lointaines, pour que nous négli-
gions cet élément non unique, mais essen-
tiel de notre relèvement naval.
Le Président du Libéria en France
M. Gaston Dournerguc a reçu, jeudi der-
nier, au château de Hambuuillet, le Prl-
sident de la République de Liberia et a 1 f
l'ert un déjeuner en son honneui'.
M. Ch. King s'est rendu hier à Vcrsailles,
où il a été l'hôte, à déjeuner, de l'ambas-
sadeur de France et de la vicomtesse de
Fontenay.
Assistaient à ce déjeuner : M. Hoka-
nowski, ministre du Commerce ; les minis-
tres de Libéria, de Tchéco-Slovaquie, d Ks-
thonie ; M. Marcel Hibière, chef de cabinet
du président du Conseil ; le comte de Saint-
Quentin, etc.
M. King qui s'intéresse particulièrement
aux travaux de l'Académie diplomatique
internationale, a pu ainsi s'entretenir lon-
guement avec le président et plusieurs
membres de cette nouvelle association.
PHILATÉLIE
Indochine
En 1900, 5 timbres changent de couleur
et deviennent :
5 centimes vert jaune .neuf 9 tr.
10 centimes carmin.,. ,. 12 fr.
15 centimes gris. 14 fr.
^5 centimes bleu lf> fr.
50 centimes brun sur bleu. 17 fr.
Ces timbres oblitérés ont une valeur
moindre, sauf en ce qui concerne le 50 cen-
times, aussi rare usé que neuf.
En mo:, un manque de vignettes donne
naissance à 2 surcharges :
3 sur 15 gris, tirage 200.000, valeur 1 fr.
15 sur 2.-) bleu, tirage 400.000, valeur *2 fr.
Fil 190i parait une nouvelle série, dite
au type « Grassfet Il, Ce type avait été pro-
posé par M. Grasset .pour les timbres de
France, ltefusé pour la France, il fitt adopté
pour rindo-Cliine. La série comprend :
1 cent. olive environ 0 00
2 cent. brun.,. 1 Il
ï cent, violet 1
l cent, vert 1 75
15 cent, brique 1 75
20 cent. rouge sur vert. , , 3 50
?,"> cent. bleu. 5
30 c ont. brun 7 50
35 cent, noir sur jauT\l .,.,..,..,.. 7 >
40 cent. noir sur bleuté .,. 7 50
5C cent, brun .,. 10 »
75 cent, rouge sur orange ,. M Il
1 fr. olive.,.,. 18 »
2h'.viotct9urorange. iô »
£ fr. violet sur lilns <à X)
!'.} fr. rouge sur vert 200 »
Une seule variété connue pour toute la
série ; c'est le 5 centimes vert non dentelé.
---- «
LE TAUX DE LA ROUPIE
t.e Gouverneur des établissements fran-
çais dans rtndc vient de faire connaître nu
ministre des Colonies qu'ft la date du 2*
juillet 1927 le taux officiel de la roupie était
dl 9 îç. la
Les cultures de primeurs
et de fruits au Maroc
–tW) -
par Louis Le Barbier.
Comme fruits de primeurs, toujours recher-
chés sur place et en Europe, le Maroc peut
abondamment fournir les traises, les cerises,
les abricots, les oranges.
Les fraises sont plus précoces d'un mois
- que celles d Algérie. Et plus savoureuses
aussi On peut produire toutes les va-
riétés d'Europe, de la fraise ananas à celle
des quatre-saisons, en passant par toutes les
désignations secondaires. Ces derniers temps,
comme pour les légumes, la consommation lo-
cale absorbait - la totalité de la production,
mais la fraise de primeur est un fruit
de luxe qui se vend cher et qui peut, par suite,
supporter des frais d'envoi relativement consi-
dérables. Qu'est-ce qui empêche donc d'en
expédier des caissettes par avion posta) ? La
rapidité du voyage est telle qu en quelques
heures le fruit savoureux récolté dans les cul-
tuies maraîchères de Casablanca arrivera sur le
carreau des Halles de Paris, pour la plus
grande joie des gourmets et <4ps gourmands.
El il arrjvcra dans un état de fraîcheur par-
faite si l'cmballage est bien fait. Car tout
réside dans cette question : un bon emballage
à la fois solide et élégant, la façon de pré-
senter aidant beaucoup à la vente. Demande
aux parfumeurs.
Comme la question production ("',l assur-v.
celle de la consommation aus-M. -.1
uf Ni/MHi ft m umtsmm
tfAMf'ÏDI MtH", (10 lî (f,f,l 1' 1^7,
Les Annales Coloniales
è 1
JOURIPL QI'OTIDICN
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Le» annonce» et récidmes sont reçu" on
bureau du journal.
DiRECTEuite t Marcel RUEDtL et L.-G. THÉBAULT
¡" ,",f. J
Le» Annales CoNI )u pubiynlque (tes arti-
cie. inédits, Vü4 propriai exclusive.
Rédaction tr Administration »
14, hl ii MTRT-Tftafeir
PARIS 0">
▼ÉLtPH. s LOIIVIItlIffl.
RIGMUJKM n-A
Un in GMoit S Moi.
France et
Colonies 120 o 65 » 35 e
Étranger 180 » 100 » 50 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
LE PLAN DAWES ET LES COLONIES
On commence à s'inquiéter dans la presse
et dans l'opinioo publique de ce qui va adve-
nir du plan Dawes qui règle le régime des
réparations auxquelles l'Allemagne est astreinte
Anvers certains des vainqueurs de 1918.
Cette inquiétude a une double origine :
d'une part, on se demande comment on diri-
gera « le Bot toujours croissant des produits
allemands qui vont être déversés sur notre mar-
ché en concurrence avec notre production, et
qu'il nous faudra, bon gré mal gré, absorber
sous peine de laisser toute espérance à la porte
du Bureau des réparations ».
Ainsi s'exprime un homme qui est à la fois
un juriste et un homme d'affaires. M. Lewan-
dowski, qui vient de consacrer un article remar-
quable à cette question.
D'un autre côté, un mouvement en faveur
de la révision du plan Dawes a pris naissance
et se développe en Allemagne avec un succès
qu'il est très facile d'imaginer, puisqu'il n'existe
pas de créancier qui n'ait la préoccupation de
se débarrasser d'une partie de sa dette.
Ce deuxième aspect de la question n'inté-
resse que d'une façon indirecte la vie coloniale,
on ne saurait en dire autant du premier. Le
développement de nos possessions d'outre-mer
est, eh effet, lié à la solution qui sera donnée
à cette partie du problème.
Le paiement des réparations se fait sous deux
formes : sous forme d'espèces ou en nature.
L'expérience a montré ce dont certains
ne semblaient pas se douter en 1919, et durant
les années qui suivirent que le transfert de
la première catégorie, c'est-à-dire en espèces
sonnantes et trébuchantes, ne peut entrer en
ligne de compte que pour une très faible pro-
portion.
Reste donc le transfert en marchandises.
Mais ici le problème se complique et devient
délicat.
Jusqu'ici, le transfert s'était opéré sans trop
gràndes difficultés. Pendant les neuf premiers
mois de l'exercice 1926-1927, 516 millions
de marks-or nous sont revenus, c'est-à-dire envi-
ron 3 milliards de francs. Après le prélève-
ment des frais d'occupation en territoires rhé-
nans et le fonctionnement du Réparation Reco-
verp A et qui frappe les importations alle-
mandes, on a réparti 56 millions de marks-or
en espèces, contre 300 millions qui ont été
transférés en marchandises.
Ces réparations ont été assez facilement
absorbées. La grève des mineurs anglais a
déterminé la cessation des exportations britan.
niques et a permis d'importer pour 161 mil-
lions de charbon et pour 34 millions d'engrais
chimiques. Les transferts en marchandises di-
verses et en produits fabriqués n'ont guère dé-
passé 100 millions, ce qui est évidemment peu
de chose pour - un pays comme le - notre.
Mais il n'en sera plus ainsi demain. A par-
tir de septembre prochain, le chiffre des an-
nuités va augmenter. Il passera de 1.500 à
h750 millions de marks-or pour atteindre, en
1926-1929, le rendement normal, c'est-à-dire
2 milliards 500 millions de marks-or. Cette
somme peut éventuellement se trouver augmen-
tée par un supplément de quelques centaines
de millions provenant de l'indice de prospérité
constatée en Allemagne.
Sur ce total, la part de la France s'élèvera
à 1.300 millions de marks-or, ce qui, au taux
actaet du change, donne environ 8 milliards
de francs. Par rapport à l'exercice 1926-1927
qui donnera environ 800 millions de marks-or,
ce seta une augmentation de 500 millions de
marks-or, soit 3 milliards de francs.
Comment allons-nous absorber pour plus de
6 milliards de francs de marchandises 7 L' An-
gleterre, la grève des mineurs ayant pris fin.
a repris ses exportations. L'activité de nos
mines de charbon a. d'autre part, augmenté
juste au moment où celle de notre industrie,
qui consomme de la houille. a fléchi. Une
crise dans la production houillère est imminente.
et pour y parer, le ministre des Travaux pu-
blics a récemment envisagé une modification
des tarifs de transports de manière à permettre
aux régions du Midi de la France de s'appro-
visionner dans le Nord.
Il faut absorber ces 6 millions de produits
de marchandises importées, sinon il se produira
un arrêt dans le paiement des réparations. Et
la production allemande se trouvant alors dé-
lestée de toute charge, jouira d'une situation
privilégiée à l'égard de celle des pays où se
fait sentir le double poids d'une dette inté-
rieure et d'une dette extérieure, l'une et l'autre
également lourdes.
Il faut les absorber sans porter atteinte à
notre vie économique, sans déterminer une aise
qui serait aussi dangereuse et aussi funeste que
te non-paiement des réparations.
Voilà le problème, on en aperçoit les dif-
ficultés, et il faut remercier les publicistes
comme M. Levandowski et M. Hyacinthe Phi-
louze qui s'efforcent, avec un succès assez lent,
il est vrai tant à notre époque on est porté à
dédaigner les questions vitales pour notre pays
-1 en instruire l'opinion publique.
La question n'est cependant pas insoluble.
Si l'opinion publique ne parait pas beaucoup
se douter de son importance, les Pouvoirs pu-
blics s'en imt préoccupés. Le Sénat en a été
saisi par un rapport - de - M. Chéron. Le Gou-
vernement a demandé des solutions au Conseil
National économique. Le ministre des Finances
a, de son côté, constitué « la Société pour le
développement de l'outillage par l'utilisation
des prestations en nature », société où sont
entrés des Représentants du commerce de 1 in-
dustrie, des finances.
Nous n* avons pas connaissance de 1 état des
travaux de cette Société qui a dû aborder itan-
tinent et avec méthode la t fiche urgente à la-
quelle éll* aait conviée.
Elle a, sans aucun doute. examiné tourtes les
petMbMMt de dévdeppMW a
terre, l'Allemagne, la Suisse, la Belgique, les
Pays-Bas.
Mais son attention s'est-elle portée sur nos
colonies ? Il faut le souhaiter sans en être cer-
tain. Il y a là un débouché considérable pour
les produits et marchandises de toutes sortes
que nous sommes appelés à recevoir de l'Alle-
magne au titre des réparations en nature.
M. Albert Sarraut et M. Daladier, alors
qu'ils étaient au Ministère des Colonies, avaient
élaboré des plans grandioses de travaux desti-
nés à donner à nos colonies l'outillage qui, en
bien des cas, leur manque. Nous ne croyons pas
que, faute de capitaux, l' exécution de ces pro-
jets soit sérieusement entamée. En appliquant
aux besoins de nos colonies une partie - des ma-
tières premières ou produits manufacturés que
nous enverront nos anciens ennemis, nous attein-
drons un double et heureux résultat.
Certes, ici encore des difficultés surgiront qui
seront de la nature de celles que l'on a rencon-
trées dans la restauration des régions libérées.
Des intérêts se prétendront lésés et nous enten-
drons de nouveaux Crespels faire opposition,
par des arguments analogues à ceux qu'évo-
quait le député du Nord à la politique dont
nous parlons. Mais il faut espérer qu'il y aura
au Ministère des Colonies un homme assez sou-
cieux de l'intéfét général pour répondre com-
me il convient.
Un seul obstacle. celui-là vraiment grave,
au moins dans certaines de nos colonies, c'est
la pénurie des travailleurs à laquelle on ne
saurait remédier autant qu'on le voudrait.
L'exemple de la ligne Brazzaville-Océan est
là pour nous en instruire.
Malgré ces réserves, il reste établi que nous
pouvons, grâce aux prestations en nature, don-
ner une impulsion des plus vives à la vie éco-
nomique de nos colonies et aider par là la mé-
tropole à résoudre un des problèmes les plus
délicats de la vie nationale.
Henry Fontan er.
(JptlM du Cantnl
Vlct-pràslilcni de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de ta Commission
des Alla"" dimmuères.
i. <>»
Exposition coloniale internationale
de 1929 à Paris
M. Bourgeois, ingénieur en chef des Ponts
et Chaussées, en service détaché, est nommé,
à dater du 1er juillet 1927 Directeur de l'Ex-
ploitation technique de l'uposiiioa Coloniale
Internationale de 1929 à Paris.
Sont nommés membres de la Commission
Permanente du Conseil Supérieur de l'Expo-
sition Coloniale Internationale de 1929 :
M. Chapaal. sénateur, ancien ministre, Pré-
sident du Comité Français des Expositions,
Président d'honneur de la Section métropoli-
taine de l' Exposition ;
M. Laroze, Gouverneur du Crédit Foncier
de France ;
M. Mahieu, Sénateur, Président du Comité
Supérieur des chemins de fer ;
M. Regnault. Ambassadeur de France,
Délégué du Ministre des Affaires étrangères.
•
• •
La pirlicipatioa de la Tunisie ,
MM. Harrioulet el, Roupé, Sous-l>irccteur
et Chef de bureuu à l'Office du Gouverne-
ment tunisien il Paris et M. d'Orgevul,
Chef de lu Publicité et de la Propagande l'l
la Direction du Commerce à Tunis, ont été
nommés Commissaires adjoints.
Dépèches de l'Indochine
- 0.0-
Un discours de M. Alexandre Varenne
M. Alexandre Varenne, présidant, le
22 juillet, à Hué, la première session de
la Cl&ambre des représentants du peuple
en présence des membres du Gouverne-
ment annamite, a invité l'assemblée à tra-
vailler en communauté de vues avec le
Gouvernement annamite, seules des réfor-
mes fécondes étant possibles dans une at-
mosphère de confiance et en suivant une
route droite et libre vers le progrès mé-
thodique et continu. « Il vous appartient
à vous, qui êtes des élus, d'être aussi des
guides et de montrer aux populations que
vous représentez le péril des mauvais
- conseils et des gestes inconsidérés. »
Le Gouverneur général rappela les me-
sures lteureuses déjà prises ou en cours de
réalisation. Il ajouta qu'il aurait pu faire
plus et mieux s'il n'avait pas été gné par
les turbulents et les impatients. Il ter.
mina ainsi : « Protéger les peuples de
l'Indochine contre les surprises et les ha-
sards, les guider dans leur évolution,
créer parmi eux l'abondance et le bien-
être, associer à leurs efforts et leurs inté-
rêts l'effort et l'intérét français, voilà le
rôle que nous remplirons jusqu'au bout
avec votre collaboration. »
Les paroles du Gouverneur Général ont
été très applaudies.
AU YUNNAN
La bataille engagée depuis plusieurs
jours aux portes de Yunnan-Fou (capitale
dl' Yunnan, province limitrophe du Tonkin),
entre le général Hou, auteur du coup d'Etat
du li juin, et les troupes dissidentes restées
fidèles au général Long Yun, ancien chef
du directoire, s'est terminée par la défaite
du premier.
Le général Hou a, en effet, abandonné la
capitale de la province. Il s'est retiré avec
une partie de sea troupes et a emporté tout
ce qu'il a pu comme armement et matériel.
Il se dirige vers la province de Kouel-
Tschou, emmenant Long Yon captif, mal-
gré les engagements pns. L'ordre est as-
taré par les forces dissidentes victorieuses,
- - -- -
Le Carburant Colonial
il
Le lendemain, un autre ingé-
nieur m'a déclaré: - A mois avis,
ce n'est ni le benzol, ni le pétrole
synthétique, ni les hutles végétales qui sont
appelés à remplacer l'essence; l'électricité,
si vous voulez, mais pas complètement;
l'alcool, vous a dit mon collègue, mais pas
complètement: le rôle essentiel est réservé
au bois et à son dérivé, le charbon de bois,
surtout aux colonies.
Le bois a fait ses preuves: songez qu'eu
1910 un autobus de la ligne M ontmartre-
Saint-Michel l'a employé avec succès; en
1925, au Congrès de Blois, à t'exposition
de Bue, au circuit franco-belge, les résultats
ont répondu aux espérances ; un an après,
mêmes démonstrations très satisfaisantes à
VExposition de Bue, ail concours de l'Allto-
mobile Club de France, a'. circuit orgamsé
par une maison 'il'aiitoptiobl!t-. oit un autobus
à gazogène de bois est vainqueur des diffi-
cultés.
Vous connaissez les démonstrations de
juin dans le sud-ouest de la Erancc: con-
cours d'appareils portatifs de carbonisation,
appareils légers et lourds, mais portatifs,
vous m1 entendez bien, pouvant aller d'un
bout à l'autre de la foret ou pouvant suivre
les scieries mobiles (ce qui répond déjà à
une des objections de mon collègue); dé-
monstration d'appareils mécaniques pour
V arrachage, V abat âge, le dé bit âge, dé brous
saillcuscs, etc., bref de l'outillage moderne
destine à r exploitation industrielle de la
forêt; circuit des véhicules à gazogène: du
24 au 29 juin, 13 véhicules à gazogène font
leur circuit de 550 kilomètres sans à coups;
ces voitures démarrent, avec aisance ci filent
à des vitesses qui vont de 20 à 60 kilo
mètres à l'heure; il y en a des petites, des
grandes et des moyennes, des torpédos de
tourisme et des omllibtl", des camionnettes
et de gros camions.
Il y avait, d'ailleurs, des carburants,
pour tous les goûts : telles voitures tilili-
saient le charbon de bois ordinaire, celui
qu'on vend chez l'épicier pour nos four-
neaux; telles autres utilisaient des compri-
més et des agglomÙés, qui coûtent plus
cher assurément, mais plus réguliers de
forme et de composition, et laissant moins
de déchet ; celle-ci brûlait du chêne, coupé
en petits morceaux, celle-là du pin mari-
time.
Vous parlez d'économie 1 L'économie est
variable suivant le gazogène, le moteur, le
poids de la voiture; mais 20 kilogs de char-
bon de bois remplacent 15 titres d'essence
environ,- je fourrais vous montrer des cal-
culs fort intéressants; un camion qui dé-
pense aux 100 kilomètres 30 litres d'essence
à 3 francs, dépense soit 48 kilogs de brai-
sette à 0 40, soit 42 kilogs d'agglomérés à
o 70; c'est-à-dire 19 20 eu 29 40 au lieu de
90; avec 40 kilogs de bois de pin, une
camionnette dépense 4 francs aux 100 kilo-
mètres, au lieu de 20 litres d'essence, c'est-
à-dire 60 francs.
Vous avez entendu l'objection : il faudra
multiplier les points de ravitaillement :
cela est juste, mais les gazogènes dont je
vous cite les exploits se rechargaient à cha-
que étape de 150 ou 100 kilomètres suivant
les voitures : ce ne sont pas des clriffrcs dé-
finitifs.
Vous avez entendit cette autre objection :
les voitures en charge éprouvent par /.> une
perte de puissance importante, et l'écono-
mie ne s'affirme que pour les voyages à
vide. Cela est vrai avec les moteurs à essence
d'aujourd'hui. Mais cela sera moins exact
demain, lorsque auront abouti les efforts
tentés pour construire des gazogènes de mo-
teurs à plus grandes cylindrées, assurant la
sur compression : nous sommes sur la VOle,
tout nous confirme dans cette idée que nous
aurons bientôt des véhicules et des moteurs
pouvant utiliser le gaz des forêts le plus
économiquement possible.
Et alors, réfléchissez à ce que vont nous
fournir les bois de nos forêts coloniales :
le jour très proche où seront mis au point
tous les appareils mécaniques qui permettent
d'exploiter industriellement la forêt avec
des économies formidables de temps et de
maiii-d'oeuz,re, grâce à nos appareils porta-
tifs de carbonisation et de distillation,
grâce aux transformations des gazogènes
des moteurs, le problème est résolu par le
bois et non par l'alcool, ou plutôt le bois,
à côté de Valfbol et un peu au-dessus de lui,
nous aide à résoudre le difficile Problème
des transports coloniaux. »
Rt, comme, lui aussi, parlait avec auto-
rité et avec compétence, je n'ai même pas
essayé de chercher une réplique et je lui ai
déclaré : « Vous avez raison. »
Mario Ronttan,
Sénateur de t' "r4UU, ancien ministre
Vice-président de la Commieston
sénatoriale des Colonfe..
-
Hyménée
Aujourd'hui à eu lieu, à midi, dans la plus
stricte intimité, le mariage de Mlle Marcelle
Carde, fille de Mme Carde et de l'éminent
Gouverneur Général de l'Afrique Occidentale
française, Commandeur de la Légion d'honneur,
avec M. Charles Jarre, administrateur adjoint
des Colonies, ancien élève breveté de l'Ecole
Coloniale, aorti major de sa promotion.
Nous adressons nos sincères voeux de bonheur
aUX jeunes époux.
.Ia
Musique araU en Frases
--0+--
Le jeudi 11 août 1927, la Société El Mou-
trlbia s'embarquera pour Marseille, Lyon
et Paris, où elle doit donner des concerts
de musique arabe.
UN SUCCÈS
Nous notons comme un succès de notre pro-
Sagande coloniale le Tait que parmi les sujets
e géographie proposés pour le concours en
vue de l' obtention du titre d'élève officier de
réserve d'artillerie (classe 1927, Ire fraction)
se trouve la question suivante :
L'Afrique Occidentale française (insister sur
la géographie économique).
Ce a quoi il fallait seulement s attendre
c'était l'ignorance de la plupart des élèves sur
ce sujet, eh bien, il paraît que non, les répon-
ses ont été satisfaisantes.
Ajoutons, d' autre part, que nous avons cons-
taté tout dernièrement que les cours de géo-
graphie coloniale de 1 Ecole Supérieure de
commerce sont très bien faits.
Un des professeurs, que nous ne voulons pas
nommer pour ne pas heurter sa grande modes-
tie, est du reste un des plus sympathiques agents
de I administration centrale du ministère des
Colonies. Alors tout s'explique.
Monof.
Le mouvement commercial
de la Côte d'Ivoire
-0
Pelldu Il t le l'r trimestre 11)27, le mouve-
ment commercial de la Côte d'Ivoire a at-
teint le chiffre de 122.001.942 fr., en aug-
mentation de 18.3IJ4.501 francs sur celui de
la même période de 1U21> où il avait été de
IOJ.727. i H francs.
Il se répartit uinsi : Importation 52 inil-
liuis 170. in lianes contre 48.l2i.OOI francs,
suit une progression de 1.0{5.873 frimes.
Importation et réexportation CD.8!M.iti8
francs contre 55.002.810 fines, donnant
ainsi une plus-value de lt.28l>.028' francs
intéressant en partie le cacao, le coton et
autres produits.
Sur les chiffres totaux du mouvement
o mtnereial, 1u part de la France s'élève
Ú <>1.5(*>.032 francs contre 52.502.07'J francs
en 1!>20.
Les transactions avec l'éll'IJlIgel' se sont
elevees à ::'7,;. i;)7 francs, contre 51 mil-
lions |i>8.0:$0. 11 en résulte une augmenta-
tion de O.I5î».82l francs qui n'intéresse qik;
l'exportation, les transactions à l'importa-
tion accusant un; IlIoius-vulue de 270.708 fr.
Los deux tiers des articles d'illlpnrtutioll
sont en progression sur la même période
de l!»20 ; les plus-values intéressent les
Il,ul'dIUllllis!' ci-après : Conserves alimen-
taires I2U 507 francs ; farine 155.271 francs ;
riz :mUl fr. ; sucre 503.357 fr. ; liqueurs
115.239 fr. ; matériaux de construction
521.S50 fr. ; pétrole 580.061 fr. ; fers 757.213
francs : vêtements confectionnés 920.731 fr.
C'¡'ro!ons automobiles 373.1130 francs, etfc.
A l'exportation, la plus-value de II mil-
lions 289.028 fr, porte principalement sur le
cacao 9.073.795 francs, l'acajou 7.1C>8.000 fr.
le coton 2.700.450 francs et le café 153.198
francs. Par contre, Ips lImomlcs tic PUhIW,
l'huile de palme, le caoutchouc accusent des
régressions assez accentuées. *
Los principaux produits ont reçu les des-
tinations suivantes : amandes de paJme :
Ftoncc 117.083 kgs ; Etranger 1.006.875 kgs ;
cacao : Fiance 3.139.095 kgs ; Ktranfjer
I53.0&7 kg ; huile de palme : Fiance 23.041
kjjs ; F.tranger 227. W>7 kg ; caoutchouc :
France 117.913 kg ; Ktrangor 34.007 kg ;
acajou : France 10.306 st. ; Ktrnnger
31.087 st. ; coton : France 313.730 kgs.
Les essais de pressoirs
à huile de palme en Côte d'Ivoire
--(' 0-.
Parmi les buts que poursuit la station expé-
riment aie du palmier à huile de La Mé (Côte
d'Ivoire), un des plus il téressants consiste dans
la diffusion dans les éléments indigènes d'un
matériel d'huilerie léger, portatif permettant,
avec un travail moindre, d'élever le pourcen-
tage d'extraction d'huile et d'en réduire le taux
d* acidité.
Après des expériences effectuées à la station
même, l'administration de cet établissement
procède, depuis l'an dernier, à des essais dans
les principaux lieux de production et dans les
villases indisènes qui retirent de la vente de
l'huile de palme le plus clair de leurs ressour-
ces. En 1925, ces essais de pressoirs eurent lieu
à Débrimou, dans la région de Dabou ; effec-
tués par comparaison avec le pressage pnmitif
antérieurement employé, ils ont été si concluants
qu'ils ont déterminé immédiatement les indi-
gènes de cette contrée à l'achat de cinquante
pressoirs.
A la suite d'un tel succès, de nouveaux essais
furent entrepris cette année dans les régions de
Yokoboué et Lozoua (cercle de Lahou) très
riches en p palmiers à huile. Les résultats ont
confirmé pleinement ceux obtenus l'an dernier
à Dabou, quant au rendement en huile, à sa
propreté et à sa faible acidité. Il n'est pas dou-
teux que les habitants de la région de Lahou
suivront rapidement l'exemple de leurs voisins
et acquerront le petit matériel dont le manie-
ment leur a été montré et qui doit procurer,
dans un avenir proche, une amélioration de la
qualité de l'huile de palme de la Côte d'Ivoire
concurremment avec une augmentation des ex-
portations.
L'Aviation Coloniale
–
fTance-liadagalcar
La médaille militaire a été conférée, au
titre de la réserve de l'armée de mer, à M.
Rapin (Raymond), matelot mécanicien d'aé-
ronautique ; adjoint en qualité de mécanicien
au capitaine de corvette Guilbaud, l'a accom-
pagne volontairement dans son voyage aérien
au-dessus de l'Afrique et a fait preuve, à
cette occasion, d'une aptitude professionnelle
remarquable et des plus grandes qualités de
courap et de dlttrataent.
Demandè
08
M. CUlldacc, député de la Guudeloupe,
a adressé au ministre des Colonies une
lettre l'illfonuunt de son intention de l'in-
terpeller dès la reprise des travaux parle-
mentaires, « sur la façon singulière dont
la justice ést rendue depuis quelque temps @
à la Guadeloupe et sur le scandale perma-
nent des magistrats intérimaires dans cette
colonie ».
- «0»0-
En marte de la conférence navale
QO
Si le gros litige qui reste à liquider par La
Conférence de Genève est le nombre et le
tonnage des croiseurs de 10.000 tonnes,c'est,
comme 'e fait remarquer M. A. Thomazi
dans le Figaru, que les diverses marines
du monde ont surtout mis en chantier, de-
puis la guerre ,des croiseurs, avec un nom-
bre généralement assez faible du destroyers
el de souH-inarins. Chacune éprouvait la né-
cessité de mieux protéger ses ligm s com-
merciales et (.['assurer ses communications
avec ses territoires Woulre-mer : besogne
qui exige des navires nombreux disposant
d'une grande vitesse, d'un grand rayon
d action et de bonnes qualités Ilautiques,
Lu, conférence de Washington ayant fixé
A 10.000 tonnes le déplacement maximum
de ces bâtiments, ce sont naturellement des
croiseurs de 10.000 tonnes que la plupart
des nations maritimes ont entrepris d(
construire. L'Angleterre en a douze en
chantier, le Jupon quatre, les Etats-Unis,
deux, r Hu lie deux, lu France quatre. Il CUII-
vient d'ajouter, pour la France, que le mi-
nistre de la Marine a l'intention d'en faire
mettre un cinquième sur cale avant la lin
de l'année et que, si le Parlement s'est sé-
paré il y a quelques jours suns avoir voté
les crédits nécessaires, M, Georges Leygue»
a pris toutes les mesures qui étaient en soit
pouvoir (notamment en faisant préparer
dès maintenant les marchés relatifs à cette
commande) pour que la construction n'en
soit pas effectivement retardée.
Mais les croiseurs de 10.000 tonnes coû-
tent cher, et en bien des cas, lorsqu'il s'agit
d'opération lointaines, le nombre des uni-
tés est encore plus important que leur force
individuelle. Aussi semble-t-il que l'une des
questions sur lesquelles on s'cntendra le
plus facilement à Genève soit la limitation
du nombre de ces grands croiseurs, tandis
que l'on ne s'accorde pas, sur le nombre
et le déplacement des unités moins impor-
tantes.
Gependant, «joute M. A. Thomazi, le <
veloppement des forces légères répond à un
besoin trop universel pour qu'on puisse ac-
tuellement l'arrêter.
Il faut remarquer du reste que si lu
Gninde-Uretagne a une cinquantaine de
croiseurs en 1927, elle en avait 114 eu IBI Í.
ce qui n'a pas empêché une douzaine de
corsaires allemands de surface, avant
qu'elle ait réusei à les détruire, d'Infliger fi
sa marine marchande, des pertes qui ont
dépassé ;t,m.OOn tonnes, (Juanl Ji nous, le
manque de croiseurs a trop géné l'udiun
de notre Ilutte de la Méditerranée et notre
coopération avec la lirande-Bretagne dans
les mers lointaines, pour que nous négli-
gions cet élément non unique, mais essen-
tiel de notre relèvement naval.
Le Président du Libéria en France
M. Gaston Dournerguc a reçu, jeudi der-
nier, au château de Hambuuillet, le Prl-
sident de la République de Liberia et a 1 f
l'ert un déjeuner en son honneui'.
M. Ch. King s'est rendu hier à Vcrsailles,
où il a été l'hôte, à déjeuner, de l'ambas-
sadeur de France et de la vicomtesse de
Fontenay.
Assistaient à ce déjeuner : M. Hoka-
nowski, ministre du Commerce ; les minis-
tres de Libéria, de Tchéco-Slovaquie, d Ks-
thonie ; M. Marcel Hibière, chef de cabinet
du président du Conseil ; le comte de Saint-
Quentin, etc.
M. King qui s'intéresse particulièrement
aux travaux de l'Académie diplomatique
internationale, a pu ainsi s'entretenir lon-
guement avec le président et plusieurs
membres de cette nouvelle association.
PHILATÉLIE
Indochine
En 1900, 5 timbres changent de couleur
et deviennent :
5 centimes vert jaune .neuf 9 tr.
10 centimes carmin.,. ,. 12 fr.
15 centimes gris. 14 fr.
^5 centimes bleu lf> fr.
50 centimes brun sur bleu. 17 fr.
Ces timbres oblitérés ont une valeur
moindre, sauf en ce qui concerne le 50 cen-
times, aussi rare usé que neuf.
En mo:, un manque de vignettes donne
naissance à 2 surcharges :
3 sur 15 gris, tirage 200.000, valeur 1 fr.
15 sur 2.-) bleu, tirage 400.000, valeur *2 fr.
Fil 190i parait une nouvelle série, dite
au type « Grassfet Il, Ce type avait été pro-
posé par M. Grasset .pour les timbres de
France, ltefusé pour la France, il fitt adopté
pour rindo-Cliine. La série comprend :
1 cent. olive environ 0 00
2 cent. brun.,. 1 Il
ï cent, violet 1
l cent, vert 1 75
15 cent, brique 1 75
20 cent. rouge sur vert. , , 3 50
?,"> cent. bleu. 5
30 c ont. brun 7 50
35 cent, noir sur jauT\l .,.,..,..,.. 7 >
40 cent. noir sur bleuté .,. 7 50
5C cent, brun .,. 10 »
75 cent, rouge sur orange ,. M Il
1 fr. olive.,.,. 18 »
2h'.viotct9urorange. iô »
£ fr. violet sur lilns <à X)
!'.} fr. rouge sur vert 200 »
Une seule variété connue pour toute la
série ; c'est le 5 centimes vert non dentelé.
---- «
LE TAUX DE LA ROUPIE
t.e Gouverneur des établissements fran-
çais dans rtndc vient de faire connaître nu
ministre des Colonies qu'ft la date du 2*
juillet 1927 le taux officiel de la roupie était
dl 9 îç. la
Les cultures de primeurs
et de fruits au Maroc
–tW) -
par Louis Le Barbier.
Comme fruits de primeurs, toujours recher-
chés sur place et en Europe, le Maroc peut
abondamment fournir les traises, les cerises,
les abricots, les oranges.
Les fraises sont plus précoces d'un mois
- que celles d Algérie. Et plus savoureuses
aussi On peut produire toutes les va-
riétés d'Europe, de la fraise ananas à celle
des quatre-saisons, en passant par toutes les
désignations secondaires. Ces derniers temps,
comme pour les légumes, la consommation lo-
cale absorbait - la totalité de la production,
mais la fraise de primeur est un fruit
de luxe qui se vend cher et qui peut, par suite,
supporter des frais d'envoi relativement consi-
dérables. Qu'est-ce qui empêche donc d'en
expédier des caissettes par avion posta) ? La
rapidité du voyage est telle qu en quelques
heures le fruit savoureux récolté dans les cul-
tuies maraîchères de Casablanca arrivera sur le
carreau des Halles de Paris, pour la plus
grande joie des gourmets et <4ps gourmands.
El il arrjvcra dans un état de fraîcheur par-
faite si l'cmballage est bien fait. Car tout
réside dans cette question : un bon emballage
à la fois solide et élégant, la façon de pré-
senter aidant beaucoup à la vente. Demande
aux parfumeurs.
Comme la question production ("',l assur-v.
celle de la consommation aus-M. -.1
transport rapide est trouvé, il u. f\.:": ';' ,.
organiser la présentation et l'cnil-.* V-e : 1
dilficulté est d'autant moinr ,.,:",:,":;
qu'il ne s'agit pas d innover, n • e.. 1
ce qui se fait d'une façon counui1' t n -\ :
par exemple,
Pour les cerises, ce n est pa1. (Wh L tcsçion
côtière qu'elles viendront. U s'ax': !,'i d >un< •
liorer la production indigène e'J Je laisser
r arbre dans son habitat norru.ti. Le ({'r¡.,irr
demande, pour venir d'une f¡tçr,n ré^ulièi ? et
utile, les sols silico-argileux, où 11 1 haïes
n'est pas trop forte, par exemple les iér,!l)1j.;
du moyen Atlas, à une certaine ,\hltudl. C'et
là qu'on trouve ceux très noml^t-Ux. d'ailleurs,
qui existent à l'état sauvage. Ce onl cï.
qu'il faut améliorer et l'on a ,}r.i: e :n inemé
à le faire, car, en général, le (lut ri
qualité assez médiocre. La fcieîfe cl P";"
de culture, d entretien, de tii.l'e, ,r>t: :<>»'(
cilement remédier à ce défaut, l e 1 'ur i'et!
voudra donner aux arbres qui ponv.̃̃; ;i< m. - •
lement à l'état pour ainsi dire ': >»ur> 1 ci ?.po'i
tané les mêmes soins que ru-us cm- recorr
mandés pour l'olivier, et où f\ u J' •
vergers plantés de cerisiers U!-,
d'une quinzaine de mètres f-n t.ju> : : "a
récoltera rapidement des ffl.lt". tx 1 » ; ù.-;.
d'aspect et de goût engage; : !
Et la vente de ces cerise- ; n e.
un prix fort rémunérateur, s : ,j,¡'" <\ *
les villes de la région côtièt : •• ..1 •,
soit dans la métropole et c. :. i .1 t
cerise, elle aussi, peut arriv : • > 1 i..
longtemps avant nos récit- 1 • ? L*.
même d'Algérie. C'est doi '.1' ,'r. n r ..r¡
meur de débouché fructueu,
L'abricotier est peut-être, fiuitiers, celui qui se plaît i ̃ f.; u; ;,'" vl .rr..
Ce bel arbre, au fruit onctueu.r, ,>f.- JI_,
souffre trop souvent des g/ i i! - de
printemps, pousse dans les : ..JIU.
di vers et demande peu d'1 ii >
pas besoin d'irrigation spécia1 : tr h;i. or n
a pu dire qu'il pousse partout où ii tombe
annuellement plus de 500 millimètres d'eau de
pluie.
Le grand centre de production, se trouve
aux environs de Marrakech, mais on pourrait
aisément en créer des plantations dans d'au-
tres centres. Remarquons en passant que ce
que nous disons de l' abricotier s'applique éga-
lement au pêcher, qu'on rencontre un peu par-
tout à l'état sauvage.
L'abricotier du Maroc produit jusqu'à 4 et
500 kilos de fruits par an et par arbre quand
il est en plein rendement. Mais, il faut le
reconnaître, ces fruits, s'ils sont d'un goût
agréable, ne sont pas d'un aspect merveilleux.
I ! i» sont trop petits, et, comme dans toutes les
variétés non sélectionnées, le noyau est trop
gros par rapport à la pulpe. Heureusement, il
est facile de remédier à ce mal. L'abricotier,
tel qu'on doit l'envisager pour une exploitation
rationnelle, doit être greffé, taillé, dirigé. On
a déjà fait, à cet égard, des expériences tout
à fait concluantes. Les variétés européennes
qui ont été importées onf donné de très beaux
résultats. Il faut les greffer lorsque l'on a des
terres profondes, sur des abricotiers indigènes.
Si le sol est rocailleux, il est préférable de les
greffer sur amandiers.
Une taille bien comprise, en maintenant les
arbres dans une dimension norma le et en les
empêchant de se développer en bois el en
hauteur, assurera à ces sujets un rendement
excellent et facilitera la récolte des fruits.
Ces abricots, eux aussi, peuvent être con-
sommés sur place, comme ils le sont déjà ;
us peuvent également arriver sur nos marchés
d' Europe, comme fruits de primeur.
Mais l'abricotier se développe et pousse si
facilement au Maroc que, d'ores et déjà, on
peut se demander s'il ne serait pas intéressant
de créer sur pl a*e des fabriques soit d'abri-
cots séchts, soit d'abricots en hoih et en con-
serve, dont l'écoulement est assuré dans tous
les grands centres d'Europe, et pour lesquels
la France est tributaire trop souvent de maisons
étrangères. La question vaut la peine d'être
étudiée sérieusement.
Dans un bon verger d'abricotiers, les arbres
peuvent être plantés à 12 mètres les uns des
autres, en tous sens.
L'orange du Maroc est, comme qualité et
apect, la sœur de celles de Valence et d'An-
dalousit", Elle en a le parfum, si elle n'en a
pas toujours la beauté. Il est certain que, suv
nos march és d'Europe, elle y serait, avec quel*
organiser la présentation et l'cnil-.* V-e : 1
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ce qui se fait d'une façon counui1' t n -\ :
par exemple,
Pour les cerises, ce n est pa1. (Wh L tcsçion
côtière qu'elles viendront. U s'ax': !,'i d >un< •
liorer la production indigène e'J Je laisser
r arbre dans son habitat norru.ti. Le ({'r¡.,irr
demande, pour venir d'une f¡tçr,n ré^ulièi ? et
utile, les sols silico-argileux, où 11 1 haïes
n'est pas trop forte, par exemple les iér,!l)1j.;
du moyen Atlas, à une certaine ,\hltudl. C'et
là qu'on trouve ceux très noml^t-Ux. d'ailleurs,
qui existent à l'état sauvage. Ce onl cï.
qu'il faut améliorer et l'on a ,}r.i: e :n inemé
à le faire, car, en général, le (lut ri
qualité assez médiocre. La fcieîfe cl P";"
de culture, d entretien, de tii.l'e, ,r>t: :<>»'(
cilement remédier à ce défaut, l e 1 'ur i'et!
voudra donner aux arbres qui ponv.̃̃; ;i< m. - •
lement à l'état pour ainsi dire ': >»ur> 1 ci ?.po'i
tané les mêmes soins que ru-us cm- recorr
mandés pour l'olivier, et où f\ u J' •
vergers plantés de cerisiers U!-,
d'une quinzaine de mètres f-n t.ju> : : "a
récoltera rapidement des ffl.lt". tx 1 » ; ù.-;.
d'aspect et de goût engage; : !
Et la vente de ces cerise- ; n e.
un prix fort rémunérateur, s : ,j,¡'" <\ *
les villes de la région côtièt : •• ..1 •,
soit dans la métropole et c. :. i .1 t
cerise, elle aussi, peut arriv : • > 1 i..
longtemps avant nos récit- 1 • ? L*.
même d'Algérie. C'est doi '.1' ,'r. n r ..r¡
meur de débouché fructueu,
L'abricotier est peut-être,
Ce bel arbre, au fruit onctueu.r, ,>f.- JI_,
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printemps, pousse dans les : ..JIU.
di vers et demande peu d'1 ii >
pas besoin d'irrigation spécia1 : tr h;i. or n
a pu dire qu'il pousse partout où ii tombe
annuellement plus de 500 millimètres d'eau de
pluie.
Le grand centre de production, se trouve
aux environs de Marrakech, mais on pourrait
aisément en créer des plantations dans d'au-
tres centres. Remarquons en passant que ce
que nous disons de l' abricotier s'applique éga-
lement au pêcher, qu'on rencontre un peu par-
tout à l'état sauvage.
L'abricotier du Maroc produit jusqu'à 4 et
500 kilos de fruits par an et par arbre quand
il est en plein rendement. Mais, il faut le
reconnaître, ces fruits, s'ils sont d'un goût
agréable, ne sont pas d'un aspect merveilleux.
I ! i» sont trop petits, et, comme dans toutes les
variétés non sélectionnées, le noyau est trop
gros par rapport à la pulpe. Heureusement, il
est facile de remédier à ce mal. L'abricotier,
tel qu'on doit l'envisager pour une exploitation
rationnelle, doit être greffé, taillé, dirigé. On
a déjà fait, à cet égard, des expériences tout
à fait concluantes. Les variétés européennes
qui ont été importées onf donné de très beaux
résultats. Il faut les greffer lorsque l'on a des
terres profondes, sur des abricotiers indigènes.
Si le sol est rocailleux, il est préférable de les
greffer sur amandiers.
Une taille bien comprise, en maintenant les
arbres dans une dimension norma le et en les
empêchant de se développer en bois el en
hauteur, assurera à ces sujets un rendement
excellent et facilitera la récolte des fruits.
Ces abricots, eux aussi, peuvent être con-
sommés sur place, comme ils le sont déjà ;
us peuvent également arriver sur nos marchés
d' Europe, comme fruits de primeur.
Mais l'abricotier se développe et pousse si
facilement au Maroc que, d'ores et déjà, on
peut se demander s'il ne serait pas intéressant
de créer sur pl a*e des fabriques soit d'abri-
cots séchts, soit d'abricots en hoih et en con-
serve, dont l'écoulement est assuré dans tous
les grands centres d'Europe, et pour lesquels
la France est tributaire trop souvent de maisons
étrangères. La question vaut la peine d'être
étudiée sérieusement.
Dans un bon verger d'abricotiers, les arbres
peuvent être plantés à 12 mètres les uns des
autres, en tous sens.
L'orange du Maroc est, comme qualité et
apect, la sœur de celles de Valence et d'An-
dalousit", Elle en a le parfum, si elle n'en a
pas toujours la beauté. Il est certain que, suv
nos march és d'Europe, elle y serait, avec quel*
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