Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 juillet 1927 28 juillet 1927
Description : 1927/07/28 (A28,N115). 1927/07/28 (A28,N115).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451109x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
INGT-HUITIEME ANNEE. - No 115.
LE NUMEftQ : - 80 CENTIMES
JECDl SOIjJH^UlLLET 1927
Les Annales Coloniales
Les annonce et réclame* spnl tWCMM au
bureau du Journal. .,
DIRECTEURS « Marodl RUEDBL #t 'L.G THÉBAÙLT
Le* Aiwales Coloniales ne publient que des Male
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tous les
L'Allemagne et la commission des mandats
- J il» -
Pépuis son entrée à la Société des Na- I
itensj l'Allemagne n'a cessé dMrçtriglieï
jjpur obtenir qu on lui fît une place à là
Commission des Mandats coloniaux.
i issiOEi des Mafidats
Naturellement, la France et les domi-
nions anglais, investis de mandats, l' Aus-
tralie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du
Sud se montrèrent peu disposes à accueil-
lir cette demande. Mais l'Allemagne a su
trouver d'autres appuis, parait-il.
Le 16 juin dernier, à une séance privée
u Conseil Exécutif de la S. D. N., M.
trie Drummond, secrétaire général de la
D. N., demanda, à l'instigation, dit-on,
:de sir Austen Chamberlain, si les crédits
inscrits dans les budgets de 1926-27 et
1928 pour faire face, le cas échéant, aux
épenses - occasionnées par l'entrée d'un
Allemand à la Commission des Mandats
feraient utilisés au cours du prochain exer-
cice. Par ce moyen indirect, par ce strata-
gème, peut-on dire, on espérait obliger le
Conseil à trancher le problème de la repré-
sentation de l'Allemagne à la Commission.
Mais le Conseil Exécutif détourna une fois
encore le coup, en décidant que la Com-
tnission des Mandats serait d'aboiti con-
sultée.
Malgré une yiolente. protestation de
k l'Union Coloniale française », présidée
paf M. FranisaMarsat, qui adressait un
télégramme, aussi long que vague dans ses
termes, à sir Eric Drummond, la Commis-
sion des Mandats, saisie de la question,
donnait un avis favorable. Cependant une
minorité, au sein de la Commission, avait
voté contre l'admission de l'Allemagne et
les journaux allemands du Vorwaerts à' la
Gazette de Cologne, en passant par la
Gazette de Voss et la Germania en marquè-
rent quelque humeur.
• Le Vorwaerts allait même jusqu'à insi-
nuer que les puissances avaient joué un dou-
ble jeu à l'égard de l'Allemagne et il expri-
mait la crainte que l'affaire de la Commis-
sion des Mandats ne devienne, étant donné
la façon dont elle a été traitée, une ques-
tion de prestige qui pourrait entraîner des
Conflits sérieux entre l'Allemagne et les au-
tres nations. -
En réalité, ces grognçments paraissent
bien un peu ridicules et inutiles. La ques-
tion reviendra, entière, devant les membres
du Conseil de-14 S. D. N., dans sa pro-
chaine Session de septembre prochain et il
est certain qu'elle y recevra la. solution dé-
bitée par l'Allemagne.
- Faut-il le regretter? Je ne le pense pat
plus aujourd'hui qu'au temps déjà' loin-
tain où je formulais, ici même, la même
opinion.
1 « L'Union Coloniale », dans son télé-
gramme historique, se déclare « soucieuse
\éac.uons des opinions pnbliquesi -49,
elle appelle l' « attention sur les répercus-
sions immédiates et futures d'une mesure
qui risque de nuire à la tranquillité du
pays sous mandat et, par conséquent, d'en-
traver le progrès économique et social des
populations. 1
En vérité, soyons sérieux, il ne s'agit
nullement, dans toute cette affaire, du pro.
grès économique et social des populations
olÓniales. C'est une question de prestige,
de simple prestige qui se pose. Les puis-
sances mandataires éprouvent une certaine
.répugnance à placer leur administration des
pays à mandat sous le contrôle de la na-
tion même à laquelle ils furent enlevés.
Et, par ailleurs, l'Allemagne, par son en-
trée à la Commission des Mandats, garde
Iespoir de, pouvoir, par une critique inces-
sante et minutieuse de la gestion des puis-
sances mandataires, prouver au monde
qu'elle fut et pourrait, au besoin. redevenir
, une excellente puissnnce coloniale.
feiien ne. prouve, mieux ces sentiments
troubles que les commentaires dont la.
presse allemande a entouré les récents inci-
dents dont les îles Samoa furent le théâtre.
On sait que ces îles, ancienne colonie al-
lemande, sont devenues des territoires à
mandat, la gestion du mandat ayant été
sonnée à la Nouvelle-Zélande. Il parait
-que le Gouverneur, délégué par le Gouver-
nement néo.zélaflflais, le général, Richard-
son, se serait rendu coupable de certains
abus de pouvoir : des chefs indigènes au-
Taient été bannis et un soulèvement général
de la population n'aurait été évité qu'à
.grand peine. -
Là dessus, la presse allemande d'embou-
cher ses grandes trompettes ;.
« Les événements de Samoa, écrit la
Gazette de Cologne, ont attiré l'attention
.-sur ce petit territoire à mandat qui, sous
l'administration allemande s'était déve-
loppé dans la paix et dans la prospérité,
en plein accord entre les représentants du
protectorat allemand et les indigènes, fiefs
de leur antique civilisation (sic!). Le fait
que les droits imprescriptibles des indigè-
nes n'ont pas été respectés et que leurs ré- 1
-clamations auprès du Gouvernement de
Nouvelle-Zélande, sont restées jusqu'à pré-
?-sent sans résultat, jette ùtte lumière crue
sur les faiblesses du système des ,mandats
et sur l'inefficacité du contrôle exercé par
la S. D. N. t
Et la Reinischc-Wcstfiilische Zeiiung. de
renchérir en dénonçant la brutalité avec la.
quelle le Conseil de la' S. D. N. réprime
toute tentative faitfc par les membres de la
Commission des Mandats en vue d'exercer
un contrôle véritable Y « Ce serait, en effet,
*tit-elte,' un thème trop délioat à aborder
.œu du régime auquel fOTTt gutifnîsus
4es colonies : le iinmde puurruil finir pat
imoir l'tmprcsçfcm que l'administration al-
lemande, dans Tes Tcrritoirefr qui lui ont été
Tavis, était Infiniment meilleure que celle
des maîtres du moment. Et l'on &nit!
que la- oorifirniattofi de cette - impression ppr
a Commission des Mandats constituertllt,
pour les intéressés, une difficulté très pé-
nibié. »
A ces rodomontades d'un pangermanisme
qui s'obstine, la meilleure réponse à faire
n'est-elle pas : « Vous voulez voir, vous
voulez critiquer? Regardez, critiquez tout
votre saoQI, mais faites-le ouvertement, cor-
rectement par les voies officielles que vous
offre le contrôle de la Commission des
Mandats. Alors le monde, auquel vous fai-
tes appel, jugera. »
Et je sais bien que derrière cette rage de
critique et de contrôle, se cachent des
arrière-pensées plus lointaines, des espoirs
malsains, mais qui ne comprendra, à la ré-
flexion que, de ce point de vue, la reven-
dicàtion honteuse de l'Allemagne est moins
redoutable si elle vient de l'intérieur de
la Commission des Mandats que du denbrs?
Etienne Antonelh,
Député de la Haute-Savoie, proie»-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique A la Faculté de Droit
de Lyon.
Le châtiment des assaillants
- ..-p.-.EtieDne
---0-0--
Lo 24 juin le rezzou qui avait attaqué sans
succès du reste, Port-Etienne sur la côte
muuritantenne, était à 200 kilomètres au
nord de Saint-Louis. Il tomba à l'improvls-
te sur une fraction des Cheikh Saad Bou, à
qui il enleva 3U0 chameaux et de nombreux
captifs, après quoi il reprit le- chemin du
mord. Le 27 il était attaqué par l'émir des
Trazzu, à la tête de ses partisans. Lo rez-
zou dut abandonner la majeure partie de
ses prises et s'enfuir en longeant la côte
vers le ltio del Oro d'où il venait, et où il
citait sur de l'impunité, grAcc ù l'absence
du droit de suite que nous ne cessons de
réclamer.
Le 29, deux écltflreurs de la bande en re-
traite massacrèrent au passage trois sujets
espagnols qui, péchant près du cap Timi-
rls, avaient débarqué pour se procurer de
l'eau douce.
Mais Tchiir des Trarfa continuait sa
poursuite. Le 2 juillet, il rejoignait les
fuyards près d'Agile, il les encerclait avec
l'aide de plusieurs tribus soumises. Moha.
med Ma mou n fut tué par Cheikhf Mouknas
qui rapporta à Port-Etienne le bonnet san-
glant de son ennemI et sans doute la tête
(scion la coutume) ; Ould Lajrab, l'assassin
des pilotes de la ligne Latécoèrc, fut tué
éflalomcnf.
Bientôt la défaite des pillards se changea
en déroute. Un détachement de méharistes,
alerté par T. S. F., arrivait ii la rescousse ;
le dernier chef du rezzou, Ahmed Ould
j-lammadi, était capturé et ses derniers
partisans se réfugieront dans les monts
bi, à 50 kilomètres ou sud d'Atar.
Le rezzou est détruit. Mais après avoir
parcouru près de 900 Miornetrea. pour arri-
ver h Iiiedd'muvre, il avait couvert, en
moins d'un mois, plus de 1.000 kilomètres
en Mauritanie, pillant et combattant sans
trêve.
Son expédition se clôture par un désastre
grAre fi l'énergie de nos soldats et de nos
officiels, ainsi qu'à l'habita politique suivie
par lo colonel Mussnt, commnndnnt mili-
taire de la Mauritanie.
* -#♦*» |
Le mouvement commercial
du Sénégal
---0-0--
Le mouvement commercial du Sénégal,
pondant le premier trimestre 1927, a atteint
le chiffre de M7.!80.0a4 francs ; il s'était
t"le\"t" pendant la môme përiod de 1926 à
S'OirSSS.ISS francs, oit, en faveur du tri-'
înest'rc éaoulé, une différence de 62.031.910
francs, de l'ordre de 13 46 0/0.
Dans ces chlrft'cs;les importations entrent
pour 25i.383.843 francs, marquant sur le ré-
cultat obtenu en 1026 une progression de
- 62.350.123 francs, soit 30 0/0 environ. -
Le commerce des exportations et des
réexportations s'élève à 273.026.711 .francs,
contre 272.823.918 francs, soit une augmen-
tation de 272.793 francs ; le mouvement des
sqjBiès a dofte été sensiblement égal. il celui
dena période de comparaison.
Dans l'ensemble du commerce général, la
répartition des pays en relation avec la
colonie subit une modification au profit' de
la métropole. La part de ceMe-ci passe de
54 4 à 64 ; celle de l'étranger tombe
de 44 7 à 35 2
Aux importations, on enregistre quelques
fluctuations dans les quantités : les conser-
ves alimentaires sont en progression de
127 7 ; le riz, de 35 4 ; les noix de
enlus, de 44 ; îles tabacs en feuille, de
15 2 ; les bières et limonades, de 14 4 o¿:
les tiqucurs, de 14 4 ; les matériaux de
construction, de 50 Le fer passe de 769
tonnes J'I 5.696 tonnes, soulignant Vimpor-
tance des constructions métalliques. La
bimbeloterie a doublé en quantité.
Par contre, la diminution atteim en quan-
tités : 27 2 pour la farine de froment :
îvWvs de 40 pour les biscuits de mer ;
4 2 pour les sucres ; 1i pour les ta-
hiles fabriqués : 29 pour les olcools ;
!);j nour les huiles de pétrole ; .60 pour
les sels ; 28 3 pour la parfumerie : 26
pour les savons : 22 pour JeR fils de co-
ton : 18 5 nt. pour les gainées. Il a été im-
porté rs voitures automobiles fin moins.
Le commerce (les exportations propre-
ment dtles s'est élevé à 259.218,782 francs
contre 260.609.798 francs en 19?6, soit 1 mil.
lion 391.016 [rîmes en moins. Ce dAficit pro-
vient d'urne baisse dans la valorisation
portée ntrx mercuriales pour les arachides,
dont les cours avaient -fléchi en décembre
tt Janvier *
ta. : régression-en quantité n'est que de
JZ12 tonnes. - .,
Une mention spécinle dnit être faite pour
le sablé minéralogène, dont il n été exporté
1.920 tonnes.
Le Carburant Colonial
ce
1
Il ln' a dit! « Ne faites ,,!i.I -.,
comme, laili- d'attirés, qui -'
sur d'autres carburants qûe VàU
cool, des espoirs que l'expérience - viertfita
vite démentir, et ne vous lancez pas darts
-un éloge inconsidéré des huiles végétales
coloniales, en y montrant des possibilités
d'avenir ui sont encore fort douteuses.
Tenez-vous en à l'alcool carburant: tous
êtes dans la bonne voie. »
Je lui ai montré des arMles où il est ques-
tion d'alimenter les moteurs d'automobiles
avec du charbon de bois, et les moteurs à
huile avec des huiles de palme, d'arachide,
d'olive. Mon ingénieur connaît bien la Ques-
tion, et il a hoché la téte en souriant, avec
une moue sceptique.
A l'entendre, le bois n'est même pas pra-
tique quand il s'agit de locomotives: c Vous
n'avez qu'à réfléchir à Vencombrement et
au poids du combustible dont vous devez
vous munir, et au danger permanent d'itt-
cettdie. » Si l'on passe aux moteurs à char-
bon de bois, la même considération de l'en-
combrement jointe à celle de la réduction
de la puissance, suffit à mettre un terme
à nos illusions: ou votre véhicule est obligé
de transporter un poids mort considérable,
ou vous lies forcés de multiplier sur la route
les ttsiftis de carbonisation au - point que,
clest encore le bon marché oui coûterait, et
de beaucoup, le plus cher. Il ne saurait y
avoir de doute : le locotracteur oit l'automo-
trice à combustible liquide, d'aptès l'expé-
rience faite sur les réseaux français, sont,
pour les transports coloniaux, F outillage le
plus sûr et le plus économique.
Quant à vos huiles végétales coloniales,
vous n'ignorez pas qu'il serait impossible de
les utilise* telles quelles dans les moteurs
d'automobiles, et que ces moteurs ne pour-
raient, en l'état actuel de la science de leur
construction, en brûler longtemps sans dom-
mage. Mais il y a l'argument commercial
qui a ici toute sa valeur: ces huiles végétales
ont tant d'autres emplois beaucoup plus ré-
munérateurs qu'on ne conçoit pas que leur
usage comme carburant pourrait se répandre.
« La vérité, c'est que si l'on cherche un
carburant qui puisse, aux colonies, ^Êt,pla-
cer l'essence de pétrole, qui ait un rende-
ment thermique riche, une composition chi-
mique invariable, il y a l'alcool, et pas
autre chose. Vous avez indiqué un "Certain
nombre de matières coloniales dont on peut
extraire de l'alcool, vous n'avez pas ¡"digué,
toutes les matières amylatées ou sucrébs,
tous les grains alcooliques que nous offrent
en grande abondance nos provinces lointai-
lies. Je suis trop modeste, (Pour avoir cette
prétention. Ce n'est pas un reproche, je
vous le jure, et je vous loue au contraire
d'avoir suivi de près toutes les expériences
dont les journaux et les revues ont parlé,
et qui tendent à fournir aux colonies de quoi
permettre la multiplication nécessaire 'des
automobiles et des automotrices. - Et des
avions. - Et des avions, tous r avtz dit.
Mais restez bien persuadé que le carburant
colonial, le vrai, j'ai envie d'ajouter: le seul
pratique, c'est l'alcool et encore l'alcool.
Le bois, indiquez que son irritable emploi
est de fournir le combustible nécessaire à la
distillation; le problème du carburant colo-
nial n'est plus d'ordre scientifique, il est
d'ordre industriel et commercial ; toute la
question est celle du prix de'revient; elle
sera vite résolue aux colonies, pour des rai-
sons que vous avez vou.-même indiquées ;
mais qu'on ne s'épuise pas en tentatives
variées et ingénieuses pour découvrir ailleurs
-que dans Valcool carburant la solution de
l'avenir. »
Et, comme molt. ingénieur parlait avec
autorité et avec tympétencc, je n'ai même
pas essayé de chercher une réplique, et je
lui ai déclaré: « Vous avez raison. »
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
,. sénatoriale des cotonies.
-a$&. 1
Exposition coloniale inltnulioaale
de Paris en 1929
----(-<.)- -
Plusieurs décrets paraissent au O. de ce
jour, nommant :
M. le maréchal Lyautey commissaire géné-
ral de l'Exposition. Nouâ en avons déjà Tendu
cotnpte.
Les commissaires généraux adjoints sont :
M. Morain (Alfred), ancien préfet de po-
lice ; M. Cayla (Léon), Gouverneur des Co-
lonies en service détaché ; M. Caylp conti-
nuera, en qualité de Commissaire général ad*
joint, à assurer les fonctions de secrétaire géné-
ral 'du Commissariat Général auxquelles il a
été appelé par décret du 28 avril 1927 ; M
Geoffroy-Saint-Hilaire, directeur de l'Office
du Protectorat français en Tunisie à Paris, est
nommé commissaire de la Tunisie : M. Gleitz^
directeur honoraire au Ministère des Colonies,
esl nommé commissaire de la C6te française
des Somalis ; M. Ginestou, chef de bureau à
l'Administration centrale du Ministère des Co-
lonies, est nommé commissaire des Etablisse-
ments français dans Illnde; M. Ducet, direc-
teur honoraire au Ministère des Colonies, est
nommé commissaire' des Etablissements françait
de rOcéanie. Ajoutons que M. Femand Chapi.
cal. sénateur, ancien ministre du Commerce,
président du « Comité Français ^dej Exposi-
tions et du Comité National des Exposition^
coloniales réunis par décret du 10 juin 1925 »,
est nommé président d'honneur de la Section
métropolitaine à l'Exposition coloniale intenta-
tiomte de 1929 à Paris, en remplacement de
M. Emile Dupont, décédé.
Al) Í CONSEIL D'ETAT
1 ----4)-0-
,.. Rejet de la requête de la Société
de réparations maritimes
w rAirique du NoM
Cette haute juridiction a annulé-ta re-
quête que, la. Société des Ateliers de Répa-
rations Maritimes de l'Afrique du Nord ?
Albert Fèvre et Cie, dont le siège est à AI-'
gér - avait introduite contre une décision
du 15 juillet 1925, par laquelle la Com-
mission Supérieure des Bénéfices de guerre
a statué sur son imposition à la 'contribu-
tion sur -les bénéfices de guerre pour les
5° et 69 périodes.
La Société soutenait que la décision
dont s'agit refusait à tort de reconnaître le
salaire dit dans tous les cas, même à dé-
faut de bénéfices - au traitement fixe de
1.500 fr. par mois alloué à M. Fèvre, gé-
rant de la Société, et de déduire ledit sa-
laire du bénéfice imposable de cette So-
ciété.
Le Conseil d'Etat n'a pas admis cette
thèse et, ainsi que dit - a rejeté la re-
quête en question pour les motifs que la
décision attaquée de la Commission Supé-
rieure des Bénéfices de guerre, a été rati-
fiée le 18 septembre 1925* et que la requête
de l'administrateur délégué de la Société,
n'a été enregistrée au Secrétariat du Con-
tentieux du Conseil d'Etat qui, le 18 décem-
bre 1925, c'est-à-dire après l'expiration du
délai de deux mois prévu par l'art. 24 de la
loi du 13 avril 1900. Dès lors la requête dont
s'agit n'est pas recevable.
Requête d'un conseiller à la Cour d'appel
de PAfriqué Occidentale Française
M. Digeon, conseiller à la Cour d'Appel
de M. l'Afrique Occidentale Française, avait
introduit une requête au Conseil d'Etat,
aux fins d'annulation d'un décret en date
du 14 mai 1925, nommant M. Merlo, pré-
sident de la Cour d'uppel de la Réunion.
Le requérant soutenait que ce décret
avait été pris cn, violation des articles
5 et 6 du décret du 5 septembre 1923, les-
quels disposent : que le tableau d'avance-
ment est établi par ordre de mérite et que
les nominations ont eu-lieu dans l'ordre de
ce tableau.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête dont
s'agit et ce pour les motifs suivants :
Aux termes de l'article 6 du décret du
5 septembre 1923, lequel institue un tableau
d'avancement pour le personnel de la ma.
gistrature- coloniale « les nominations
« ont lieu dans l'ordre du tableau, toutefois
Il pour les postes de présidents des cours
« d'appel, autres que celles qui sont visées
cc & 1 article 1* et pour les postes de Pro-
« cureur de la République, chef du service
« judiciaire, et de Président du Tribunal
« supérieur, le tableau comporte des ins-
« criptions spéciales en dehors du classe-
« ment général ».
Dès lors, en disposant que les inscrip-
tions spéciales sont faites en dehors du
classement général, le décret du 5 septem-
bre 1923 a expressément autorisé la Com-
mission de classement a établir, en ce qui
concerne certains postes qui exigent de
leurs titulaires des aptitudes particulières,
un tableau d'avancement dressé suivant un
ordre différent de celui du tableau général.
D'autre part, si l'article 6 dispose
d'une manière générale, dans son premier
alinéa, que des nominations dans la ma-
gistrature coloniale ont lieu dans l'ordre
du tableau d'avancement, il résulte des
termes mômes employés par les disposi-
tions réglementaires que le 2" alinéa dudit
article a entendu apporter une exception
à la règle sus-rappelée en ce qui touche
les magistrats appelés à occuper un des
postes qui v sont limitativement prévus et
pour lesquels doit être dressé, dans les
conditions ci-dessus exposées, le tableau
spécial institué par ledit alinéa.
Tel.* sont les motifs poujr lesquels le
Conseil d'Etat a annulé la requête de
M. Digeon.
giel
Pour les bois coloniaux
--0-0--
M. Georges Leygues, ministre de la Ma-
rine, vient d'adresser aux directeurs des diffé-
rents services de son département une circulaire
leur prescrivant de faire mettre à l'essai dans
les ateliers de la Marine les bois de nos colo-
nies françaises et d'étudier la possibilité de les
utiliser, de préférence à d'autres essences, no-
tamment aux bois d'origine étrangère. Les ser-
vices intéressés rendront compte au ministre des
résultats de ces essais.
D'ores et déjà, nos ,pouvons signaler aux
services compétents que Vlrolçp de la C&e
d'Ivoire a déjà été utilisé avec succès par les
constructeurs navals allemands. Ce bois répond,
en effet, parfaitement aux conditions exigées
pour la construction des navires. Il n'a qu'un
inconvénient, très lourd à l'état vert, il. doit
attendre un couple d'années pour pouvoir Rot-
ter et être amené aux ports de chargement.
L'Aviation Coloniale
--0-0--
Madagascar-France
A la suite d'un atterrissage dans une ré-
gion difficile près de Tchicoa, sur un banc
de sable du Zambèze (Mozambique), l'ap-
pareil - du commandant Dagnaux -- a - été - forte-
ment endommage.
Le pilote et son mécanicien, qui sont
sains et saufs, ont reçu l'ordre de regagner
la France par paquebot
Cet ordre semble n'être que l'application
des prescriptions nouvelles supprimant jus-
qu'à nouvel ordre les raids d'avions mili-
taires.
: (
Le Président du Libéria en France
oQ--
iVoccnsion de la fête nationale de la
République de Libéria, le président King, ac-
tuellement en France, a reçu, hier matin,
de nombreux témoignages de sympathie.
Une fête eut lieu le soir dans les salons
U jardins de la légation et a été particuliè-
remcnt; réussie. Elle s'est terminée par un
remen t réusside. 'artifice.
bal et un feu d'artince.
Le TanKer-Fe.
00
En ce qui concerne l'organisation du trafic
de la nouvelle "voie ferrée de Tanger à Fez,
toutes les dispositions utiles ont été prises et
la principale question, celle des douanes, a
été réglée d'une façon très satisfaisante. Les
formalités douanières s'«itollt IrftoSfa-
el-Ajrba, où elles seront réduites à leur plus
simple expression. Il peut êtiè: utile de rapr
peler qu'aucun visa spécial du passeport
n'est exigé pour circuler entre les deux zones
pour les citoyens français et espagnols. Seuls
les étrangers sont astreints à cette formalité,
Au point de vue économique, l'ouverture
au trafic de cette nouvelle ligne aura d'im.
portantes répercussions sur les relations ma.
ritimes entre la France et le Maroc.
«
ABIDJAN
0-0
Ou ne saurait reprocher à ceux qui ont
dressé le plan de la nouvelle et réelle ca-
pitale de la Côlc-d'lvoire d'avoir vu « trop
petit », comme les premiers fondateurs du
port de Dakar.
De la relation du voyage à la Côte
d'Ivoire que M. Kaoul Montmarson publie
dans la Presse, nous avons en effet noté
ceci :
Pour une population d'environ 000 Euro-
péens, Abidjan développe un réseau rou-
tier de quarante kilomètres, et atteint une
superficie égale au tiers de la ville de
Lyon.
Tête de ligne du chemin de fer, qui de
plus en plus serpente dOfaS, le Nord, ouvert
maintenant au trafic ou delà de Bouaké,
la ville eet riche de deux gares : Abidjan-
Lagune et Abidjan-Ville. Lu lacune la
borde on effet comme un lac, dont on ne
saurait arrêter la fuite. A trente-cinq kilo-
mètres environ de Bussmn, Abidjan de-
meure placée face à la mer, et comme
la barre demeurera toujours la maladie de
Bussnm, Abidjan espère, étant face à ia
mer, et retranchée sur la lagune, crever
l'étroit ruban do terre pour permettre aux
navires de venir mouiller en demi-eau
douce, dans une rade digne de toutes les
légendes. ,-
Et ce récit est tellement exact, et cette
fois de bonne propagande, qu'il me faut le
donner presque in extenso.
La Direction des chemins de fer, la Di-
rection do l'Enregistrement, celle des
P .T. T., celle encore du Service forestier,
ont Jeuir siège à Abidjan. UingervUle, ca-
pitale -du gouverneur et de ses services, est
uppelÓ ii disparaître, le siège administratif
de la Cùte d Ivoire étant prévu à Abidjan.
Ainsi, la ville attend son accroissement.
C'est pourquoi elle a voulu que fuseent éloi-
gnées les unes des autres ses maisons, et
que sa position à flanc de coteau soit net-
tement délimitée. C'est pourquoi elle a
tracé de larges avenues, prévu un pont au-
dessus de la lagune, afin que la route qui
la relie a Grand-Bossam puisse ne plus
dépendre du bac. Elle a voulu respirer,
parce que ce pays, comme tous les pays en
servitude sous le soleil, a besoin de - vête-
ments amples qui ne lui compriment point
le corps. Ainsi, ces routes, contre lesquel-
les on maugrée, parce que l'huto, occasion*
somme toute assez rare ,ne vous dispense
point do marcher, seront un jour meu-
blées. Et certainement, un jour, ilic sera-
l-on pns contraint, lorsqu'on est étranger à
lu ville et que la soif vous a obligé à rêver
de whisky, comme un forcené, d'absor-
ber auparavant trois kilomètres pour at-
teindre le misérable hôtel actuel. Espoir
ehaimant.
*̃ ofe»
La traversée de t Afflue en motocyclette
--l'I-o---
Le lieutenant aviateur Fabry, effectuant
la traversée de l'Afrique à motocyclette,
est arrivé h Elisabeth ville, tbut de son
voyage, en parfait, état.
Les œuvres d'art en Indochine
Les objets J'art de l'Extrême-Orient sont
tellement à la mode qu'ils s'en allaient les uns
«près les autres de leurs pays d'origine.
Un arrêté du Gouverneur général de l'Indo-
chine vient de réglementer cet exode, qui ne
pourra se faire que dans des conditions déter-
minées. Et un certain nombre de monuments
el d' oeuvres d'art viennent d'être « classée » qui
ne quitteront point l'Indochine.
41»
Le marché du riz à Saigon
Saigon, 26 juillet
Paddy. - Le marché reste àyeu près nul
pendant la quinzaine. Pas (Vaffaires sur
l'Europe. Les affaires sur Shanghai sont
limitées par suite de difficultés pour trou-
ver du fret. î,es affaires sont nulles sur le
Jàpon et Java. Quelques petits lots sont
traités sur Célèbes, On clôture plus ferme.
Riz. - Marché limité à Shanghaï. De-
mandes faibles en clÓfure. Les prix sont
néanmoins soutenus.
Rrisures. - Les affaires sont réduites
sur la France. Rien sur les marchés étran-
gers d'Europe. On clôture faible avec ten-
dance à la baisse. Les slocks sont assez
importants.
̃ 'Farines hAsses. - Marché réduit. L'usi-
nage du riz à Java a fourni peu de farines.
Les stocl;s sont faibles. I.rs prix en baisse.
Récolte. - Les pluies régulières et abon-
dantes dans toutes les provinces favorisè-
rent les travaux dans les provinces de Ta-
nan, Mi/tho, Cholon. Saclranz. Sadec. Sac-
(rieu. Dans les provinces de Cantho. Vinh-
long, les travaux de reconrage en cours
s'cffectuèrent dans de bonnes conditions.
TJPS exportations du riz de Saigon pen-
dant la. première quinzaine de juillet attei-
gnent 52.800 tonnes, A savoir :
Riz blanc : sur la France, 1.000 tonnes ;
sur l'étranger, 35.300 tonnes ;
tHix cargo : sur la France, 300 tonnes ;
sur Hong-Kong, 950 tonnes ;
Paddv : tout sur Iiong-Kong, 450 tonnes ;
Rrisyros : sur la France, 5.500 tonnes ;
sur l'étranger, 6.400 tonnes :
Farines : sur la France, 10C formes ; sur
rrlh'anger 2.200 tonnes.
Les exportations totares de rh par la
Cochinchine depuis le 1er janvier atteignent
916.650 tonnes.
A LA CHAMBRE
--0:0-
QUESTIONS ECRITES
Les emplois d'agents militaires
M. Georges Bonnet, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1» s'il y a-des emplois
d'agents militaires prévus pour l'Indochine : 3'
dans le cas de l'affirmative, quelles sont les con-
ditions ù, remplir par un agent militaire actuel-
lement en fonctions pour servir en cette qualit»;
dans la colonie précitée. (Question du 28 juifi
1927.)
Réponse. - Il n'est pas prévu, jusau'ù pré-
sent, d'emplois d'agents militaires aïx colo-
nies ; le personnel ae cette catégorie n'est em-
ployé que dans les corps et services relevant
du département de la guerre.
Centres mobilisateurs aux colonies ?
AI. Edouard Darlhc, député, demande a M. le
ministre de la Guerre : 1* si les candidats à l'em-
ploi d'agent militaire, qui ont subi avec succès
l'examen du 23 février 1927 et auxquels le certu
ficat d'aptitude a été délivré, seront nommés,
prochainement ; V Fi des centres mobilisateurs
seront créés aux colonies ; 3 dans le cas de l'ab
firtnative, si des agents militaires seront recrutés
pour les colonies. (Question du 29 mars 1927.)
réponse. - 1* Le travail de nomination des
candidats aux postes d'agents et de sous-agents
mlilaires ayant subi avec succès l'examen du
23 février 1927, nu titre civil, sera terminé pour
le 1er juillet 1927. Toutefois, ces candidats ne
pouvant être nommés que dans la limite des
vacances réservées, dans chaque place, au tour
civil, il est possible que tous ne puissent être
nommés d'ici la date indiquée ci-dessus ; un cer-
tain nombre d'entre eux devra attendre, dans ce
oas, que de nouveaux postes soient créés ou que
des vaoances se produisent ; 2* et 3* réponse
régativ-e.
Les fonctions de syndic de iaillites en Algérie
M. Piétri, député, signale à M. le ministre de
la Justice la situation des commis greffiers,
secrétaires et sous-secrétaires des Parquets de
l'Algérie, dont les traitements sont nettement
tnsuflisunls, et demande s'il n'y aurait pas lieu
de rapporter la dépêche ministérielle du 11 jiM-
let. 1921, qui leur fait défense de remplir ks
fonctions de syndic de faillites, de séquestre
et d'expert. (Question du 31 mars 1927.)
Réponse. - L'exercice par les commis greffiers
et par les secrétaires des Parquets d'Algér.'e
des fonctions de syndic de faillites, de séques-
tre et d'expert, avait donné lieu, avant 1921,
à de sérieux inconvénients. Les raisons qui ont
déterminé la chancellerie, le 11 juillet ont
A interdire, sur la demande mOrae des chefs
de la Cour d'Appel d'Alger, l'exercice de c< s
fonctions par ces auxiliaires de justice consr-
vent actuellement toute leur valeur. Aucun
motif nouveau ne permet donc de rapporter
cette décision.
Au Conseil Général de la
Réunion
00 -
Dans son discours d' ouverture de la première
session ordinaire du Conseil Général de La
Réunion, M. le Gouverneur Repiquet ne pou-
vait que confirmer ce que nous savions de
l'excellente situation économique et financière
de cette colonie.
Pour 1926, l'excédent des recettes a été
supérieur de 6.000.000 de francs sur les dé-
penses, et à la fin d'avril 1927, les recettes
dépassaient déjà les dépenses de 794.000 fi.
Si l'on tient compte de ce que la France
n a eu que 618.000 tonnes de sucre de bette-
rave sur les 650.000 tonnes qui lui furent né-
cessaires, la marge est assez grande pour le
sucre de canrw. de La Réunion.
Les exportations ayaat dépassé en 1926 les
importations, la balance commerciale a été ii-
vOlable.
La question si délicate de la main-d'œuvre
a été résolue par l'envoi de Madagascar des
Antandroys dont 435 ont renouvelé leur con-
trat et les représentants de la colonie au Par-
lement ont obtenu l'autorisation pour les agri-
culteurs réunionnais, d'embaucher 2.000 tra-
vailleurs malgaches. -
Le cyclone du 1" mars, suivi des pluies tor-
rentielles des 25 et 26 avril, a nécessité d'im-
portantes réparations aux ouvrages d'art et au
réseau routier. Néanmoins, les travaux de la
route de Cilaos se poursuivent, et, sous P'f'l:,
les 625 kilomètres de routes et les 116 kilo-
mètres de chemins vicinaux de la colonie per-
mettront des communications faciles et rapides
entre les centres de l'He. -
En terminant, M. Repiquet a rendu hom-
mage au geste généreux de la colonie, toujours
sensible aux malheurs d'autrui. Madagascar a
reçu de La Réunion, pour ses sinistrés de
Tamatave, 328.000 francs. Geste à proposer
en exemple, dont la colonie ne tirera pas va-
nité, mais dont son Gouverneur est fier pour
elle.
En/rine Devav.
Contre les OUBPBS BUR colonies
--0-0---
̃Me sou v en an I d'une véritable invasion
de guêpes que j'ai eu a subir à Souct-el-Ma,
en Mauritanie, sur les bords du lac Cayar,
je crois devoir des Colonies, qui auraient à se défendre
contre ce fléau dont on se dé-barrasse. d'ha-
bitude. fort diflkilemenl, un leur donnant
ce procédé qui serait très efficace,
Après avoir opéré sur le sol le ou les
orifices d'entrée par où les guôpeR pénè-
trent dans le nid souterrain, on va le soir,
lorsque toutes les bestioles sont rentrées,
placer sur ciliaquo trou un piège A muuches,
en verre, sorte d.' carafe dont. le fond est
absent, kt ligule intérieure étant garnie
d'eau savonneuse.
Ce piège, qui est généralement supporté
par un petit trépied, doit èlre enfoncé de
façon que -1m guApe sortant ne. puisse
s'échapper el suit réduite à voleter à Tinté-
rieur du piège pour tomber dans la rigole
pleine d'eau de savon où elle meurt.
Dès l'aube, les gUèpCR sortent du nid par
les orifices et reinpilissont le piège, mourant
des qu'elles lou- lient l'eau toxique. (),n en
prend de»s millieis et il faut vider le pitgc
plusieurs fois par jour, en ayant soin
d'évacuer les guêpes inertes dans l'eau
bou Ml an te. pour achever celles qui agoni-
sent cL pourraient reprendre vigueur. On
répète cette mameuvre tant qu'on voit des
insectes sortir des trous et, an bout de q
quelques jours, on peut. sans risque ni dan-
ger, déterrer le nid et 'le détruire ,'.n anéan-
tissnnt les larves, l'agression des insectes
adultes n'étant plus h redouter.
Avec ce procédé, ni piqrtre, ni incendie fi
craindre.
LE NUMEftQ : - 80 CENTIMES
JECDl SOIjJH^UlLLET 1927
Les Annales Coloniales
Les annonce et réclame* spnl tWCMM au
bureau du Journal. .,
DIRECTEURS « Marodl RUEDBL #t 'L.G THÉBAÙLT
Le* Aiwales Coloniales ne publient que des Male
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On s'ftMfcnw «mi*. fràÏt Aao.
tous les
L'Allemagne et la commission des mandats
- J il» -
Pépuis son entrée à la Société des Na- I
itensj l'Allemagne n'a cessé dMrçtriglieï
jjpur obtenir qu on lui fît une place à là
Commission des Mandats coloniaux.
i issiOEi des Mafidats
Naturellement, la France et les domi-
nions anglais, investis de mandats, l' Aus-
tralie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du
Sud se montrèrent peu disposes à accueil-
lir cette demande. Mais l'Allemagne a su
trouver d'autres appuis, parait-il.
Le 16 juin dernier, à une séance privée
u Conseil Exécutif de la S. D. N., M.
trie Drummond, secrétaire général de la
D. N., demanda, à l'instigation, dit-on,
:de sir Austen Chamberlain, si les crédits
inscrits dans les budgets de 1926-27 et
1928 pour faire face, le cas échéant, aux
épenses - occasionnées par l'entrée d'un
Allemand à la Commission des Mandats
feraient utilisés au cours du prochain exer-
cice. Par ce moyen indirect, par ce strata-
gème, peut-on dire, on espérait obliger le
Conseil à trancher le problème de la repré-
sentation de l'Allemagne à la Commission.
Mais le Conseil Exécutif détourna une fois
encore le coup, en décidant que la Com-
tnission des Mandats serait d'aboiti con-
sultée.
Malgré une yiolente. protestation de
k l'Union Coloniale française », présidée
paf M. FranisaMarsat, qui adressait un
télégramme, aussi long que vague dans ses
termes, à sir Eric Drummond, la Commis-
sion des Mandats, saisie de la question,
donnait un avis favorable. Cependant une
minorité, au sein de la Commission, avait
voté contre l'admission de l'Allemagne et
les journaux allemands du Vorwaerts à' la
Gazette de Cologne, en passant par la
Gazette de Voss et la Germania en marquè-
rent quelque humeur.
• Le Vorwaerts allait même jusqu'à insi-
nuer que les puissances avaient joué un dou-
ble jeu à l'égard de l'Allemagne et il expri-
mait la crainte que l'affaire de la Commis-
sion des Mandats ne devienne, étant donné
la façon dont elle a été traitée, une ques-
tion de prestige qui pourrait entraîner des
Conflits sérieux entre l'Allemagne et les au-
tres nations. -
En réalité, ces grognçments paraissent
bien un peu ridicules et inutiles. La ques-
tion reviendra, entière, devant les membres
du Conseil de-14 S. D. N., dans sa pro-
chaine Session de septembre prochain et il
est certain qu'elle y recevra la. solution dé-
bitée par l'Allemagne.
- Faut-il le regretter? Je ne le pense pat
plus aujourd'hui qu'au temps déjà' loin-
tain où je formulais, ici même, la même
opinion.
1 « L'Union Coloniale », dans son télé-
gramme historique, se déclare « soucieuse
\éac.uons des opinions pnbliquesi -49,
elle appelle l' « attention sur les répercus-
sions immédiates et futures d'une mesure
qui risque de nuire à la tranquillité du
pays sous mandat et, par conséquent, d'en-
traver le progrès économique et social des
populations. 1
En vérité, soyons sérieux, il ne s'agit
nullement, dans toute cette affaire, du pro.
grès économique et social des populations
olÓniales. C'est une question de prestige,
de simple prestige qui se pose. Les puis-
sances mandataires éprouvent une certaine
.répugnance à placer leur administration des
pays à mandat sous le contrôle de la na-
tion même à laquelle ils furent enlevés.
Et, par ailleurs, l'Allemagne, par son en-
trée à la Commission des Mandats, garde
Iespoir de, pouvoir, par une critique inces-
sante et minutieuse de la gestion des puis-
sances mandataires, prouver au monde
qu'elle fut et pourrait, au besoin. redevenir
, une excellente puissnnce coloniale.
feiien ne. prouve, mieux ces sentiments
troubles que les commentaires dont la.
presse allemande a entouré les récents inci-
dents dont les îles Samoa furent le théâtre.
On sait que ces îles, ancienne colonie al-
lemande, sont devenues des territoires à
mandat, la gestion du mandat ayant été
sonnée à la Nouvelle-Zélande. Il parait
-que le Gouverneur, délégué par le Gouver-
nement néo.zélaflflais, le général, Richard-
son, se serait rendu coupable de certains
abus de pouvoir : des chefs indigènes au-
Taient été bannis et un soulèvement général
de la population n'aurait été évité qu'à
.grand peine. -
Là dessus, la presse allemande d'embou-
cher ses grandes trompettes ;.
« Les événements de Samoa, écrit la
Gazette de Cologne, ont attiré l'attention
.-sur ce petit territoire à mandat qui, sous
l'administration allemande s'était déve-
loppé dans la paix et dans la prospérité,
en plein accord entre les représentants du
protectorat allemand et les indigènes, fiefs
de leur antique civilisation (sic!). Le fait
que les droits imprescriptibles des indigè-
nes n'ont pas été respectés et que leurs ré- 1
-clamations auprès du Gouvernement de
Nouvelle-Zélande, sont restées jusqu'à pré-
?-sent sans résultat, jette ùtte lumière crue
sur les faiblesses du système des ,mandats
et sur l'inefficacité du contrôle exercé par
la S. D. N. t
Et la Reinischc-Wcstfiilische Zeiiung. de
renchérir en dénonçant la brutalité avec la.
quelle le Conseil de la' S. D. N. réprime
toute tentative faitfc par les membres de la
Commission des Mandats en vue d'exercer
un contrôle véritable Y « Ce serait, en effet,
*tit-elte,' un thème trop délioat à aborder
.œu du régime auquel fOTTt gutifnîsus
4es colonies : le iinmde puurruil finir pat
imoir l'tmprcsçfcm que l'administration al-
lemande, dans Tes Tcrritoirefr qui lui ont été
Tavis, était Infiniment meilleure que celle
des maîtres du moment. Et l'on &nit!
que la- oorifirniattofi de cette - impression ppr
a Commission des Mandats constituertllt,
pour les intéressés, une difficulté très pé-
nibié. »
A ces rodomontades d'un pangermanisme
qui s'obstine, la meilleure réponse à faire
n'est-elle pas : « Vous voulez voir, vous
voulez critiquer? Regardez, critiquez tout
votre saoQI, mais faites-le ouvertement, cor-
rectement par les voies officielles que vous
offre le contrôle de la Commission des
Mandats. Alors le monde, auquel vous fai-
tes appel, jugera. »
Et je sais bien que derrière cette rage de
critique et de contrôle, se cachent des
arrière-pensées plus lointaines, des espoirs
malsains, mais qui ne comprendra, à la ré-
flexion que, de ce point de vue, la reven-
dicàtion honteuse de l'Allemagne est moins
redoutable si elle vient de l'intérieur de
la Commission des Mandats que du denbrs?
Etienne Antonelh,
Député de la Haute-Savoie, proie»-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique A la Faculté de Droit
de Lyon.
Le châtiment des assaillants
- ..-p.-.EtieDne
---0-0--
Lo 24 juin le rezzou qui avait attaqué sans
succès du reste, Port-Etienne sur la côte
muuritantenne, était à 200 kilomètres au
nord de Saint-Louis. Il tomba à l'improvls-
te sur une fraction des Cheikh Saad Bou, à
qui il enleva 3U0 chameaux et de nombreux
captifs, après quoi il reprit le- chemin du
mord. Le 27 il était attaqué par l'émir des
Trazzu, à la tête de ses partisans. Lo rez-
zou dut abandonner la majeure partie de
ses prises et s'enfuir en longeant la côte
vers le ltio del Oro d'où il venait, et où il
citait sur de l'impunité, grAcc ù l'absence
du droit de suite que nous ne cessons de
réclamer.
Le 29, deux écltflreurs de la bande en re-
traite massacrèrent au passage trois sujets
espagnols qui, péchant près du cap Timi-
rls, avaient débarqué pour se procurer de
l'eau douce.
Mais Tchiir des Trarfa continuait sa
poursuite. Le 2 juillet, il rejoignait les
fuyards près d'Agile, il les encerclait avec
l'aide de plusieurs tribus soumises. Moha.
med Ma mou n fut tué par Cheikhf Mouknas
qui rapporta à Port-Etienne le bonnet san-
glant de son ennemI et sans doute la tête
(scion la coutume) ; Ould Lajrab, l'assassin
des pilotes de la ligne Latécoèrc, fut tué
éflalomcnf.
Bientôt la défaite des pillards se changea
en déroute. Un détachement de méharistes,
alerté par T. S. F., arrivait ii la rescousse ;
le dernier chef du rezzou, Ahmed Ould
j-lammadi, était capturé et ses derniers
partisans se réfugieront dans les monts
bi, à 50 kilomètres ou sud d'Atar.
Le rezzou est détruit. Mais après avoir
parcouru près de 900 Miornetrea. pour arri-
ver h Iiiedd'muvre, il avait couvert, en
moins d'un mois, plus de 1.000 kilomètres
en Mauritanie, pillant et combattant sans
trêve.
Son expédition se clôture par un désastre
grAre fi l'énergie de nos soldats et de nos
officiels, ainsi qu'à l'habita politique suivie
par lo colonel Mussnt, commnndnnt mili-
taire de la Mauritanie.
* -#♦*» |
Le mouvement commercial
du Sénégal
---0-0--
Le mouvement commercial du Sénégal,
pondant le premier trimestre 1927, a atteint
le chiffre de M7.!80.0a4 francs ; il s'était
t"le\"t" pendant la môme përiod de 1926 à
S'OirSSS.ISS francs, oit, en faveur du tri-'
înest'rc éaoulé, une différence de 62.031.910
francs, de l'ordre de 13 46 0/0.
Dans ces chlrft'cs;les importations entrent
pour 25i.383.843 francs, marquant sur le ré-
cultat obtenu en 1026 une progression de
- 62.350.123 francs, soit 30 0/0 environ. -
Le commerce des exportations et des
réexportations s'élève à 273.026.711 .francs,
contre 272.823.918 francs, soit une augmen-
tation de 272.793 francs ; le mouvement des
sqjBiès a dofte été sensiblement égal. il celui
dena période de comparaison.
Dans l'ensemble du commerce général, la
répartition des pays en relation avec la
colonie subit une modification au profit' de
la métropole. La part de ceMe-ci passe de
54 4 à 64 ; celle de l'étranger tombe
de 44 7 à 35 2
Aux importations, on enregistre quelques
fluctuations dans les quantités : les conser-
ves alimentaires sont en progression de
127 7 ; le riz, de 35 4 ; les noix de
enlus, de 44 ; îles tabacs en feuille, de
15 2 ; les bières et limonades, de 14 4 o¿:
les tiqucurs, de 14 4 ; les matériaux de
construction, de 50 Le fer passe de 769
tonnes J'I 5.696 tonnes, soulignant Vimpor-
tance des constructions métalliques. La
bimbeloterie a doublé en quantité.
Par contre, la diminution atteim en quan-
tités : 27 2 pour la farine de froment :
îvWvs de 40 pour les biscuits de mer ;
4 2 pour les sucres ; 1i pour les ta-
hiles fabriqués : 29 pour les olcools ;
!);j nour les huiles de pétrole ; .60 pour
les sels ; 28 3 pour la parfumerie : 26
pour les savons : 22 pour JeR fils de co-
ton : 18 5 nt. pour les gainées. Il a été im-
porté rs voitures automobiles fin moins.
Le commerce (les exportations propre-
ment dtles s'est élevé à 259.218,782 francs
contre 260.609.798 francs en 19?6, soit 1 mil.
lion 391.016 [rîmes en moins. Ce dAficit pro-
vient d'urne baisse dans la valorisation
portée ntrx mercuriales pour les arachides,
dont les cours avaient -fléchi en décembre
tt Janvier *
ta. : régression-en quantité n'est que de
JZ12 tonnes. - .,
Une mention spécinle dnit être faite pour
le sablé minéralogène, dont il n été exporté
1.920 tonnes.
Le Carburant Colonial
ce
1
Il ln' a dit! « Ne faites ,,!i.I -.,
comme, laili- d'attirés, qui -'
sur d'autres carburants qûe VàU
cool, des espoirs que l'expérience - viertfita
vite démentir, et ne vous lancez pas darts
-un éloge inconsidéré des huiles végétales
coloniales, en y montrant des possibilités
d'avenir ui sont encore fort douteuses.
Tenez-vous en à l'alcool carburant: tous
êtes dans la bonne voie. »
Je lui ai montré des arMles où il est ques-
tion d'alimenter les moteurs d'automobiles
avec du charbon de bois, et les moteurs à
huile avec des huiles de palme, d'arachide,
d'olive. Mon ingénieur connaît bien la Ques-
tion, et il a hoché la téte en souriant, avec
une moue sceptique.
A l'entendre, le bois n'est même pas pra-
tique quand il s'agit de locomotives: c Vous
n'avez qu'à réfléchir à Vencombrement et
au poids du combustible dont vous devez
vous munir, et au danger permanent d'itt-
cettdie. » Si l'on passe aux moteurs à char-
bon de bois, la même considération de l'en-
combrement jointe à celle de la réduction
de la puissance, suffit à mettre un terme
à nos illusions: ou votre véhicule est obligé
de transporter un poids mort considérable,
ou vous lies forcés de multiplier sur la route
les ttsiftis de carbonisation au - point que,
clest encore le bon marché oui coûterait, et
de beaucoup, le plus cher. Il ne saurait y
avoir de doute : le locotracteur oit l'automo-
trice à combustible liquide, d'aptès l'expé-
rience faite sur les réseaux français, sont,
pour les transports coloniaux, F outillage le
plus sûr et le plus économique.
Quant à vos huiles végétales coloniales,
vous n'ignorez pas qu'il serait impossible de
les utilise* telles quelles dans les moteurs
d'automobiles, et que ces moteurs ne pour-
raient, en l'état actuel de la science de leur
construction, en brûler longtemps sans dom-
mage. Mais il y a l'argument commercial
qui a ici toute sa valeur: ces huiles végétales
ont tant d'autres emplois beaucoup plus ré-
munérateurs qu'on ne conçoit pas que leur
usage comme carburant pourrait se répandre.
« La vérité, c'est que si l'on cherche un
carburant qui puisse, aux colonies, ^Êt,pla-
cer l'essence de pétrole, qui ait un rende-
ment thermique riche, une composition chi-
mique invariable, il y a l'alcool, et pas
autre chose. Vous avez indiqué un "Certain
nombre de matières coloniales dont on peut
extraire de l'alcool, vous n'avez pas ¡"digué,
toutes les matières amylatées ou sucrébs,
tous les grains alcooliques que nous offrent
en grande abondance nos provinces lointai-
lies. Je suis trop modeste, (Pour avoir cette
prétention. Ce n'est pas un reproche, je
vous le jure, et je vous loue au contraire
d'avoir suivi de près toutes les expériences
dont les journaux et les revues ont parlé,
et qui tendent à fournir aux colonies de quoi
permettre la multiplication nécessaire 'des
automobiles et des automotrices. - Et des
avions. - Et des avions, tous r avtz dit.
Mais restez bien persuadé que le carburant
colonial, le vrai, j'ai envie d'ajouter: le seul
pratique, c'est l'alcool et encore l'alcool.
Le bois, indiquez que son irritable emploi
est de fournir le combustible nécessaire à la
distillation; le problème du carburant colo-
nial n'est plus d'ordre scientifique, il est
d'ordre industriel et commercial ; toute la
question est celle du prix de'revient; elle
sera vite résolue aux colonies, pour des rai-
sons que vous avez vou.-même indiquées ;
mais qu'on ne s'épuise pas en tentatives
variées et ingénieuses pour découvrir ailleurs
-que dans Valcool carburant la solution de
l'avenir. »
Et, comme molt. ingénieur parlait avec
autorité et avec tympétencc, je n'ai même
pas essayé de chercher une réplique, et je
lui ai déclaré: « Vous avez raison. »
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
,. sénatoriale des cotonies.
-a$&. 1
Exposition coloniale inltnulioaale
de Paris en 1929
----(-<.)- -
Plusieurs décrets paraissent au O. de ce
jour, nommant :
M. le maréchal Lyautey commissaire géné-
ral de l'Exposition. Nouâ en avons déjà Tendu
cotnpte.
Les commissaires généraux adjoints sont :
M. Morain (Alfred), ancien préfet de po-
lice ; M. Cayla (Léon), Gouverneur des Co-
lonies en service détaché ; M. Caylp conti-
nuera, en qualité de Commissaire général ad*
joint, à assurer les fonctions de secrétaire géné-
ral 'du Commissariat Général auxquelles il a
été appelé par décret du 28 avril 1927 ; M
Geoffroy-Saint-Hilaire, directeur de l'Office
du Protectorat français en Tunisie à Paris, est
nommé commissaire de la Tunisie : M. Gleitz^
directeur honoraire au Ministère des Colonies,
esl nommé commissaire de la C6te française
des Somalis ; M. Ginestou, chef de bureau à
l'Administration centrale du Ministère des Co-
lonies, est nommé commissaire des Etablisse-
ments français dans Illnde; M. Ducet, direc-
teur honoraire au Ministère des Colonies, est
nommé commissaire' des Etablissements françait
de rOcéanie. Ajoutons que M. Femand Chapi.
cal. sénateur, ancien ministre du Commerce,
président du « Comité Français ^dej Exposi-
tions et du Comité National des Exposition^
coloniales réunis par décret du 10 juin 1925 »,
est nommé président d'honneur de la Section
métropolitaine à l'Exposition coloniale intenta-
tiomte de 1929 à Paris, en remplacement de
M. Emile Dupont, décédé.
Al) Í CONSEIL D'ETAT
1 ----4)-0-
,.. Rejet de la requête de la Société
de réparations maritimes
w rAirique du NoM
Cette haute juridiction a annulé-ta re-
quête que, la. Société des Ateliers de Répa-
rations Maritimes de l'Afrique du Nord ?
Albert Fèvre et Cie, dont le siège est à AI-'
gér - avait introduite contre une décision
du 15 juillet 1925, par laquelle la Com-
mission Supérieure des Bénéfices de guerre
a statué sur son imposition à la 'contribu-
tion sur -les bénéfices de guerre pour les
5° et 69 périodes.
La Société soutenait que la décision
dont s'agit refusait à tort de reconnaître le
salaire dit dans tous les cas, même à dé-
faut de bénéfices - au traitement fixe de
1.500 fr. par mois alloué à M. Fèvre, gé-
rant de la Société, et de déduire ledit sa-
laire du bénéfice imposable de cette So-
ciété.
Le Conseil d'Etat n'a pas admis cette
thèse et, ainsi que dit - a rejeté la re-
quête en question pour les motifs que la
décision attaquée de la Commission Supé-
rieure des Bénéfices de guerre, a été rati-
fiée le 18 septembre 1925* et que la requête
de l'administrateur délégué de la Société,
n'a été enregistrée au Secrétariat du Con-
tentieux du Conseil d'Etat qui, le 18 décem-
bre 1925, c'est-à-dire après l'expiration du
délai de deux mois prévu par l'art. 24 de la
loi du 13 avril 1900. Dès lors la requête dont
s'agit n'est pas recevable.
Requête d'un conseiller à la Cour d'appel
de PAfriqué Occidentale Française
M. Digeon, conseiller à la Cour d'Appel
de M. l'Afrique Occidentale Française, avait
introduit une requête au Conseil d'Etat,
aux fins d'annulation d'un décret en date
du 14 mai 1925, nommant M. Merlo, pré-
sident de la Cour d'uppel de la Réunion.
Le requérant soutenait que ce décret
avait été pris cn, violation des articles
5 et 6 du décret du 5 septembre 1923, les-
quels disposent : que le tableau d'avance-
ment est établi par ordre de mérite et que
les nominations ont eu-lieu dans l'ordre de
ce tableau.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête dont
s'agit et ce pour les motifs suivants :
Aux termes de l'article 6 du décret du
5 septembre 1923, lequel institue un tableau
d'avancement pour le personnel de la ma.
gistrature- coloniale « les nominations
« ont lieu dans l'ordre du tableau, toutefois
Il pour les postes de présidents des cours
« d'appel, autres que celles qui sont visées
cc & 1 article 1* et pour les postes de Pro-
« cureur de la République, chef du service
« judiciaire, et de Président du Tribunal
« supérieur, le tableau comporte des ins-
« criptions spéciales en dehors du classe-
« ment général ».
Dès lors, en disposant que les inscrip-
tions spéciales sont faites en dehors du
classement général, le décret du 5 septem-
bre 1923 a expressément autorisé la Com-
mission de classement a établir, en ce qui
concerne certains postes qui exigent de
leurs titulaires des aptitudes particulières,
un tableau d'avancement dressé suivant un
ordre différent de celui du tableau général.
D'autre part, si l'article 6 dispose
d'une manière générale, dans son premier
alinéa, que des nominations dans la ma-
gistrature coloniale ont lieu dans l'ordre
du tableau d'avancement, il résulte des
termes mômes employés par les disposi-
tions réglementaires que le 2" alinéa dudit
article a entendu apporter une exception
à la règle sus-rappelée en ce qui touche
les magistrats appelés à occuper un des
postes qui v sont limitativement prévus et
pour lesquels doit être dressé, dans les
conditions ci-dessus exposées, le tableau
spécial institué par ledit alinéa.
Tel.* sont les motifs poujr lesquels le
Conseil d'Etat a annulé la requête de
M. Digeon.
giel
Pour les bois coloniaux
--0-0--
M. Georges Leygues, ministre de la Ma-
rine, vient d'adresser aux directeurs des diffé-
rents services de son département une circulaire
leur prescrivant de faire mettre à l'essai dans
les ateliers de la Marine les bois de nos colo-
nies françaises et d'étudier la possibilité de les
utiliser, de préférence à d'autres essences, no-
tamment aux bois d'origine étrangère. Les ser-
vices intéressés rendront compte au ministre des
résultats de ces essais.
D'ores et déjà, nos ,pouvons signaler aux
services compétents que Vlrolçp de la C&e
d'Ivoire a déjà été utilisé avec succès par les
constructeurs navals allemands. Ce bois répond,
en effet, parfaitement aux conditions exigées
pour la construction des navires. Il n'a qu'un
inconvénient, très lourd à l'état vert, il. doit
attendre un couple d'années pour pouvoir Rot-
ter et être amené aux ports de chargement.
L'Aviation Coloniale
--0-0--
Madagascar-France
A la suite d'un atterrissage dans une ré-
gion difficile près de Tchicoa, sur un banc
de sable du Zambèze (Mozambique), l'ap-
pareil - du commandant Dagnaux -- a - été - forte-
ment endommage.
Le pilote et son mécanicien, qui sont
sains et saufs, ont reçu l'ordre de regagner
la France par paquebot
Cet ordre semble n'être que l'application
des prescriptions nouvelles supprimant jus-
qu'à nouvel ordre les raids d'avions mili-
taires.
: (
Le Président du Libéria en France
oQ--
iVoccnsion de la fête nationale de la
République de Libéria, le président King, ac-
tuellement en France, a reçu, hier matin,
de nombreux témoignages de sympathie.
Une fête eut lieu le soir dans les salons
U jardins de la légation et a été particuliè-
remcnt; réussie. Elle s'est terminée par un
remen t réusside. 'artifice.
bal et un feu d'artince.
Le TanKer-Fe.
00
En ce qui concerne l'organisation du trafic
de la nouvelle "voie ferrée de Tanger à Fez,
toutes les dispositions utiles ont été prises et
la principale question, celle des douanes, a
été réglée d'une façon très satisfaisante. Les
formalités douanières s'«itollt IrftoSfa-
el-Ajrba, où elles seront réduites à leur plus
simple expression. Il peut êtiè: utile de rapr
peler qu'aucun visa spécial du passeport
n'est exigé pour circuler entre les deux zones
pour les citoyens français et espagnols. Seuls
les étrangers sont astreints à cette formalité,
Au point de vue économique, l'ouverture
au trafic de cette nouvelle ligne aura d'im.
portantes répercussions sur les relations ma.
ritimes entre la France et le Maroc.
«
ABIDJAN
0-0
Ou ne saurait reprocher à ceux qui ont
dressé le plan de la nouvelle et réelle ca-
pitale de la Côlc-d'lvoire d'avoir vu « trop
petit », comme les premiers fondateurs du
port de Dakar.
De la relation du voyage à la Côte
d'Ivoire que M. Kaoul Montmarson publie
dans la Presse, nous avons en effet noté
ceci :
Pour une population d'environ 000 Euro-
péens, Abidjan développe un réseau rou-
tier de quarante kilomètres, et atteint une
superficie égale au tiers de la ville de
Lyon.
Tête de ligne du chemin de fer, qui de
plus en plus serpente dOfaS, le Nord, ouvert
maintenant au trafic ou delà de Bouaké,
la ville eet riche de deux gares : Abidjan-
Lagune et Abidjan-Ville. Lu lacune la
borde on effet comme un lac, dont on ne
saurait arrêter la fuite. A trente-cinq kilo-
mètres environ de Bussmn, Abidjan de-
meure placée face à la mer, et comme
la barre demeurera toujours la maladie de
Bussnm, Abidjan espère, étant face à ia
mer, et retranchée sur la lagune, crever
l'étroit ruban do terre pour permettre aux
navires de venir mouiller en demi-eau
douce, dans une rade digne de toutes les
légendes. ,-
Et ce récit est tellement exact, et cette
fois de bonne propagande, qu'il me faut le
donner presque in extenso.
La Direction des chemins de fer, la Di-
rection do l'Enregistrement, celle des
P .T. T., celle encore du Service forestier,
ont Jeuir siège à Abidjan. UingervUle, ca-
pitale -du gouverneur et de ses services, est
uppelÓ ii disparaître, le siège administratif
de la Cùte d Ivoire étant prévu à Abidjan.
Ainsi, la ville attend son accroissement.
C'est pourquoi elle a voulu que fuseent éloi-
gnées les unes des autres ses maisons, et
que sa position à flanc de coteau soit net-
tement délimitée. C'est pourquoi elle a
tracé de larges avenues, prévu un pont au-
dessus de la lagune, afin que la route qui
la relie a Grand-Bossam puisse ne plus
dépendre du bac. Elle a voulu respirer,
parce que ce pays, comme tous les pays en
servitude sous le soleil, a besoin de - vête-
ments amples qui ne lui compriment point
le corps. Ainsi, ces routes, contre lesquel-
les on maugrée, parce que l'huto, occasion*
somme toute assez rare ,ne vous dispense
point do marcher, seront un jour meu-
blées. Et certainement, un jour, ilic sera-
l-on pns contraint, lorsqu'on est étranger à
lu ville et que la soif vous a obligé à rêver
de whisky, comme un forcené, d'absor-
ber auparavant trois kilomètres pour at-
teindre le misérable hôtel actuel. Espoir
ehaimant.
*̃ ofe»
La traversée de t Afflue en motocyclette
--l'I-o---
Le lieutenant aviateur Fabry, effectuant
la traversée de l'Afrique à motocyclette,
est arrivé h Elisabeth ville, tbut de son
voyage, en parfait, état.
Les œuvres d'art en Indochine
Les objets J'art de l'Extrême-Orient sont
tellement à la mode qu'ils s'en allaient les uns
«près les autres de leurs pays d'origine.
Un arrêté du Gouverneur général de l'Indo-
chine vient de réglementer cet exode, qui ne
pourra se faire que dans des conditions déter-
minées. Et un certain nombre de monuments
el d' oeuvres d'art viennent d'être « classée » qui
ne quitteront point l'Indochine.
41»
Le marché du riz à Saigon
Saigon, 26 juillet
Paddy. - Le marché reste àyeu près nul
pendant la quinzaine. Pas (Vaffaires sur
l'Europe. Les affaires sur Shanghai sont
limitées par suite de difficultés pour trou-
ver du fret. î,es affaires sont nulles sur le
Jàpon et Java. Quelques petits lots sont
traités sur Célèbes, On clôture plus ferme.
Riz. - Marché limité à Shanghaï. De-
mandes faibles en clÓfure. Les prix sont
néanmoins soutenus.
Rrisures. - Les affaires sont réduites
sur la France. Rien sur les marchés étran-
gers d'Europe. On clôture faible avec ten-
dance à la baisse. Les slocks sont assez
importants.
̃ 'Farines hAsses. - Marché réduit. L'usi-
nage du riz à Java a fourni peu de farines.
Les stocl;s sont faibles. I.rs prix en baisse.
Récolte. - Les pluies régulières et abon-
dantes dans toutes les provinces favorisè-
rent les travaux dans les provinces de Ta-
nan, Mi/tho, Cholon. Saclranz. Sadec. Sac-
(rieu. Dans les provinces de Cantho. Vinh-
long, les travaux de reconrage en cours
s'cffectuèrent dans de bonnes conditions.
TJPS exportations du riz de Saigon pen-
dant la. première quinzaine de juillet attei-
gnent 52.800 tonnes, A savoir :
Riz blanc : sur la France, 1.000 tonnes ;
sur l'étranger, 35.300 tonnes ;
tHix cargo : sur la France, 300 tonnes ;
sur Hong-Kong, 950 tonnes ;
Paddv : tout sur Iiong-Kong, 450 tonnes ;
Rrisyros : sur la France, 5.500 tonnes ;
sur l'étranger, 6.400 tonnes :
Farines : sur la France, 10C formes ; sur
rrlh'anger 2.200 tonnes.
Les exportations totares de rh par la
Cochinchine depuis le 1er janvier atteignent
916.650 tonnes.
A LA CHAMBRE
--0:0-
QUESTIONS ECRITES
Les emplois d'agents militaires
M. Georges Bonnet, député, demande à M. le
ministre des Colonies : 1» s'il y a-des emplois
d'agents militaires prévus pour l'Indochine : 3'
dans le cas de l'affirmative, quelles sont les con-
ditions ù, remplir par un agent militaire actuel-
lement en fonctions pour servir en cette qualit»;
dans la colonie précitée. (Question du 28 juifi
1927.)
Réponse. - Il n'est pas prévu, jusau'ù pré-
sent, d'emplois d'agents militaires aïx colo-
nies ; le personnel ae cette catégorie n'est em-
ployé que dans les corps et services relevant
du département de la guerre.
Centres mobilisateurs aux colonies ?
AI. Edouard Darlhc, député, demande a M. le
ministre de la Guerre : 1* si les candidats à l'em-
ploi d'agent militaire, qui ont subi avec succès
l'examen du 23 février 1927 et auxquels le certu
ficat d'aptitude a été délivré, seront nommés,
prochainement ; V Fi des centres mobilisateurs
seront créés aux colonies ; 3 dans le cas de l'ab
firtnative, si des agents militaires seront recrutés
pour les colonies. (Question du 29 mars 1927.)
réponse. - 1* Le travail de nomination des
candidats aux postes d'agents et de sous-agents
mlilaires ayant subi avec succès l'examen du
23 février 1927, nu titre civil, sera terminé pour
le 1er juillet 1927. Toutefois, ces candidats ne
pouvant être nommés que dans la limite des
vacances réservées, dans chaque place, au tour
civil, il est possible que tous ne puissent être
nommés d'ici la date indiquée ci-dessus ; un cer-
tain nombre d'entre eux devra attendre, dans ce
oas, que de nouveaux postes soient créés ou que
des vaoances se produisent ; 2* et 3* réponse
régativ-e.
Les fonctions de syndic de iaillites en Algérie
M. Piétri, député, signale à M. le ministre de
la Justice la situation des commis greffiers,
secrétaires et sous-secrétaires des Parquets de
l'Algérie, dont les traitements sont nettement
tnsuflisunls, et demande s'il n'y aurait pas lieu
de rapporter la dépêche ministérielle du 11 jiM-
let. 1921, qui leur fait défense de remplir ks
fonctions de syndic de faillites, de séquestre
et d'expert. (Question du 31 mars 1927.)
Réponse. - L'exercice par les commis greffiers
et par les secrétaires des Parquets d'Algér.'e
des fonctions de syndic de faillites, de séques-
tre et d'expert, avait donné lieu, avant 1921,
à de sérieux inconvénients. Les raisons qui ont
déterminé la chancellerie, le 11 juillet ont
A interdire, sur la demande mOrae des chefs
de la Cour d'Appel d'Alger, l'exercice de c< s
fonctions par ces auxiliaires de justice consr-
vent actuellement toute leur valeur. Aucun
motif nouveau ne permet donc de rapporter
cette décision.
Au Conseil Général de la
Réunion
00 -
Dans son discours d' ouverture de la première
session ordinaire du Conseil Général de La
Réunion, M. le Gouverneur Repiquet ne pou-
vait que confirmer ce que nous savions de
l'excellente situation économique et financière
de cette colonie.
Pour 1926, l'excédent des recettes a été
supérieur de 6.000.000 de francs sur les dé-
penses, et à la fin d'avril 1927, les recettes
dépassaient déjà les dépenses de 794.000 fi.
Si l'on tient compte de ce que la France
n a eu que 618.000 tonnes de sucre de bette-
rave sur les 650.000 tonnes qui lui furent né-
cessaires, la marge est assez grande pour le
sucre de canrw. de La Réunion.
Les exportations ayaat dépassé en 1926 les
importations, la balance commerciale a été ii-
vOlable.
La question si délicate de la main-d'œuvre
a été résolue par l'envoi de Madagascar des
Antandroys dont 435 ont renouvelé leur con-
trat et les représentants de la colonie au Par-
lement ont obtenu l'autorisation pour les agri-
culteurs réunionnais, d'embaucher 2.000 tra-
vailleurs malgaches. -
Le cyclone du 1" mars, suivi des pluies tor-
rentielles des 25 et 26 avril, a nécessité d'im-
portantes réparations aux ouvrages d'art et au
réseau routier. Néanmoins, les travaux de la
route de Cilaos se poursuivent, et, sous P'f'l:,
les 625 kilomètres de routes et les 116 kilo-
mètres de chemins vicinaux de la colonie per-
mettront des communications faciles et rapides
entre les centres de l'He. -
En terminant, M. Repiquet a rendu hom-
mage au geste généreux de la colonie, toujours
sensible aux malheurs d'autrui. Madagascar a
reçu de La Réunion, pour ses sinistrés de
Tamatave, 328.000 francs. Geste à proposer
en exemple, dont la colonie ne tirera pas va-
nité, mais dont son Gouverneur est fier pour
elle.
En/rine Devav.
Contre les OUBPBS BUR colonies
--0-0---
̃Me sou v en an I d'une véritable invasion
de guêpes que j'ai eu a subir à Souct-el-Ma,
en Mauritanie, sur les bords du lac Cayar,
je crois devoir
contre ce fléau dont on se dé-barrasse. d'ha-
bitude. fort diflkilemenl, un leur donnant
ce procédé qui serait très efficace,
Après avoir opéré sur le sol le ou les
orifices d'entrée par où les guôpeR pénè-
trent dans le nid souterrain, on va le soir,
lorsque toutes les bestioles sont rentrées,
placer sur ciliaquo trou un piège A muuches,
en verre, sorte d.' carafe dont. le fond est
absent, kt ligule intérieure étant garnie
d'eau savonneuse.
Ce piège, qui est généralement supporté
par un petit trépied, doit èlre enfoncé de
façon que -1m guApe sortant ne. puisse
s'échapper el suit réduite à voleter à Tinté-
rieur du piège pour tomber dans la rigole
pleine d'eau de savon où elle meurt.
Dès l'aube, les gUèpCR sortent du nid par
les orifices et reinpilissont le piège, mourant
des qu'elles lou- lient l'eau toxique. (),n en
prend de»s millieis et il faut vider le pitgc
plusieurs fois par jour, en ayant soin
d'évacuer les guêpes inertes dans l'eau
bou Ml an te. pour achever celles qui agoni-
sent cL pourraient reprendre vigueur. On
répète cette mameuvre tant qu'on voit des
insectes sortir des trous et, an bout de q
quelques jours, on peut. sans risque ni dan-
ger, déterrer le nid et 'le détruire ,'.n anéan-
tissnnt les larves, l'agression des insectes
adultes n'étant plus h redouter.
Avec ce procédé, ni piqrtre, ni incendie fi
craindre.
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