Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 juillet 1927 09 juillet 1927
Description : 1927/07/09 (A28,N105). 1927/07/09 (A28,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511006
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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du inédit», qui sont leur propriété «xcht#tv«.
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Chez les Peuls dl FOlla- BlilloB
II y a Peuls et Peuls, et l'on est prié de
ne pas confondre.
On appelle Peuls, Pouls, Fouis, Foulahs
ou Foulanes, m'apprebd une géographie,
une population de la Sénégambie, laquelle
est métissée de Berbers. Suit une longue
dissertation sur leur lieu d'origine. Restons
dans le présent. Les Peuls sont ou les
Foulbé, islamisés, sédentaires; ou les Poulli,
nomades et, en partie, rebelles à l'islam.
C'est des Foulbé qu'il va s'agir ici.
Je viens de lire une très intéressante
étude sur leur alimentation, due au
Dr H. Patenostre, et parue dans les Anna-
les de Médecine et de Pharmacie : végétaux
sauvages, végétaux cultivés, animaux sauva-
ges, animaux domestiques, aliments miné-
raux, je sais tout ce qu'ils mangent et com-
ment ils font leur cuisine. Je n'étalerai pas
une science récente. En passant, je note
que les Peuls consomment des termites dont
ils prennent les mâles ailés au début de la
saison des pluies. L'auteur de ces Harmo-
niers Providentielles appelées « Etudes de
la nature » aurait versé quelques laines
d'admiration sur cette prévoyance divine
qui met le remède à côté du mal, et le Peuf
à côté du termite; quant à l'auteur de La
Vie des Termites, u eût écrit quelques stro-
phes héroïques f.;Ei apnrenant qu'avant d'être
mangés, les termites s'arrachent les ailes:
mes ailes, estomac humain, tu ne les auras
pas!
Mais ce qui m a frappé, dans cette lec-
ture, c'est ce qui a trait aux femmes; quel-
ques exemples: les jours de fête, on égorge
un animal et on confie la surveillance du
dépeçage à un homme honnête auquel on
donne un bas quartier de cuisse; le chef
reçoit l'épaule, la cuisse ou le poitrail ; le
gigot est divisé en trois: un morceau avec
os à l'oncle du chef ou à un frère aîné
(Monsieur, quoi), un morceau analogue à un
notable d'une autre famille; le jarret aux
garçons; le propriétaire de l'animal a droit
à une épaule ou à un gigot, aux entrailles
et aux viscères; il garde la peau, mais à la
condition qu'il n'y ait pas un cordonnier
dans l'assistance: application du principe
des compétences, trop souvent tnëconnu
ailleurs. Et les femmes? Jamais on ne leur
accorde rien en public; leurs maris les
départagent; il faut qu'une femme soit très
vieille et très respectée pour qu'on lui offre
la moitié du dos.
Dans quel cas sont-elles très vénérées?
Quand elles font bien la cuisine. Et voici,
traduite mot à mot, l'opinion d'un vieux
musulman:
« Certàines femmes sont réputées faire
une cuisine supérieure. Ce sont toujours des
femmes soigneuses dans la maison, comme
sur leurs vêtements. Leurs calebasses et leurs
canaris sont bien entretenus. Elles veillent
à ce que rien d'étranger ne reste parmi les
graines, pilent et vannent soigneusement, fil-
trent le lait dans un linge blanc et le cou-
vrent d'un téfa (couvercle de vannerie) neuf.
Elles connaissent la juste proportion des'con-
diments et le moment Drécis où il faut les
mettre, le temps exact Je la cuisson.
a Une telle femme doit voir ses enfants
devenir de grands personnages, car son mari
est satisfait. Et si le père est content de la
mère, les enfants seront bénis. »
J'ai oublié de dire que les canaris, ce sont
des vases de forme sphérique à ouverture
supérieure. Les grands sont réservés à l'eau,
les moyens au fonio et au riz, les petits à la
viande, les plus petits aux ablutions qui
précèdent et suivent les repas. On aura re-
marqué sur quel accent de piété finit la ti-
rade du bonhomme Chrysale musulman. -
C'est que les repas d'un homme aisé sont
parmi les préoccupations de tout premier
ordre : repas immédiatement après la prière,
apporté par la femme ; grand repas à 8 heu-
res; toute la matinée, petites friandises; à
2 heures, après la prière, plat de riz apporté
par la femme préférée; à 6 heures, grand
repas, suivi de longs palabres; enfin, la
femme qui couche avec le maître lui apporte
une calebasse de riz ou de fonio, avec sou-
vent de la viande et du beurre. La digestion
est une opération, on le voit, presque cons-
ttinte, et les Peuls mangent avec la main
droite et jamais avec la gauche, celle-ci
« étant réservée aux soins de l'autre extré-
mité du tube digestif ». Bien entendu, les
femmes ne prennent pas leur repas avec le
mari, et le plus souvent elles font leur cui-
sine à part et donnent au mari les plats
essentiels: que le mari fasse bonne chère,
c'est le seul point important, et, pendant la
saison sèche, elles se contentent de diabéré,
de patates et de manioc. L'enfant n'est
admis à table que lorsqu'il connaît et appli-
que les règles de la civilité puérile et hon-
nête. La première de toutes consiste à ne
jamais mettre la main au plat le premier:
chacun des convives y met la main en même
temps, aussitôt que la sauce a été apportée
au milieu: s'il y a un reliquat, il est pour le
plus âgé: ce serait un scandale si un enfant
se servait avant les autres persolmes, ou
prenait dans le milieu du plat, ou chipait
un morceau placé devant un autre convive;
et s'il prenait - un - morceau placé devant un
vieux pauvre, celui-ci serait assurément un
sorcier qui mangerait à son tour le petit glou-
ton. Pour éviter ces ennuis et ces malheurs,
l'enfant image avec sa mère, en attendant
que, formé aux usages du monde, il puisse
être admis au repas, debout, entre les genoux
de son pfcre.
Mais, malgré tout, la gourmandise est un
péché capital qui s'insinue même fn Séné-
gambie. Il y a des enfants qui réclament des
petits plats, à part, et on les leur fait. Il y
a des femmes qui aiment les giteaux: et elles
se les (préparent elles-mêmes, mais avant
tout le repu du mari est l'objet 'de leur
attention. « Il est très mauvais que le mari
ait faim et que la femme soit rassasiée. »
Chose curieuse : quand un enfant arrive
toujours à l'heure du repas et qu'on est
omigé de l'inviter, les Peuls disent que sa
mère s'est beaucoup privée pour son mari :
les pique-assiette ne sont jamais méprisés,
aussi les mères en tiennent-elles compte. Les
femmes stériles ne se gênent pas pour se
gaver : ce sont les plus riches en bétail, sui-
vant les Peuls, a car elles ne veulent pas en
donner à leur mari. a
Les femmes s'invitent souvent entre elles :
elles vont emprunter chez la voisine des con-
diments et, si c'est l'heure du repas, la
voisine les garde. Elles mangent lentement
et parlent beaucoup, pour montrer qu'elles
ne sont pas gourmandes; les hommes mangent
par politesse tant qu'ils peuvent. Jusqu'à
cinq ans, une petite fille mange à sa faim;
de 6 à 7 ans, la mère lui fait entendre des
leçons de modération; au contraire, on excite
les garçons à s'emplir la panse. Il n'y a
qu'une occasion où les femmes doivent par
politesse manger tant qu'elles peuvent : c'est
quand il y a baptême.
Le mariage n'est une fête que pour les
jeunes gens. Les autres personnes sont invi-
tées à la cérémonie, mais non au repas; on
leur offre des kolas et les jeunes gens atten-
dent leur départ pour se réunir. On prétend,
chez nombre de Karamoko, que ces mariages
sont des occasions de débauche, et que des
femmes mariées assez nombreuses saisissent
ce prétexte pour aller retrouver des jeunes
gens. Bref, de gros scandales auraient éclaté
à l'occasion de mariages. La nouvelle épousée
reste, bien entendu, auprès de sa mère, de sa
sœur ou, de sa tante : le mari va rejoindre les
convives de la noce.
Le Dr H. Patenostre, préoccupé avant tout
de science médicale, voit dans la connais-
sance du mode d'alimentation de cette race
une source d'informations précieuses pour
ceux qui sont chargés de veiller sur son état
sanitaire. Peut-être y a-t-il d'autres obser-
vations d"un autre genre qu'on pourrait
faire à la fin de ces chapitres instructifs,
pittoresques, amusants; j'ai voulu, en tout
cas, signaler son étude qui m'a appris beau-
coup de choses que j'ignorais et fait réfléchir
sur beaucoup d'autres que je , connaissais
déjà.
1 Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ntM«fe
Vice-président de la Commission
sénatoriale dit COlone".
Cinéma Colonial 1
--0-0--
Au Congo belge
M. Robert Montu fait en ce moment avec
succès une tournée à travers le Congo. A
Borna, au Mayumbe, à Matadi, Kinshasa, ses
représentations ont été accueilics avec autant
de faveur par les indigènes que par les
Européens.
Matteo le Maltais à Marseille
Henri Fescourt, revenant de Tunisie, s'est
arrêté à Marseille, ainsi que nous l'avons
relaté, pour y réaliser la scène de l'arrivée
en France de Mattéo le Maltais. Et l'on a pu
voir Sylvio de Pedrelli, dans un vêtement
de couleur éclatante, se promener sur la Jo-
liette et dans certaines rues de Marseille, à
l'étonnement de ceux des Marseillais qui
s'étonnent encore de quelque chose. Après
avoir terminé tous les milieux tunisiens de
son film, Henri Fescourt, rentré à Paris,
a commencé la réalisation de scènes qui re-
tracent la. vie des marchands de perles de
la capitale.
m La Sirène des Tropiques n
On vient de commencer à tourner La Si-
rène des Tropiques, scénario de Maurice De-
kobra, qui sera interprété par Joséphine
Baker. MM. Pierre Batcheff et Georges Mel-
chior tiendront dans ce film des rôles im-
portants. La mise en scène a été confiée à
MM. Henri Etiévant et Mario Nalpas. M.
Jacques Natanson assume la direction artis-
tique. :« Le Duel »
« Le Duel »
M. de Baroncclli achève dans l'un des
studios d'Epinay son film « Le Duel )1. On
a pu voir ces jours derniers le hall vitré du
studio se changer en quelques heures succes-
sivement en un pont de paquebot, une cham-
bre de style moderne et un intérieur arabe.
Le matin, une foule d'émiftrants misérable-
ment vêtus, la plupart coiffes de chéchias,
grouillait sur le navire.
- L'après-midi, dans une chambre aux ten-
tures claires, aux meubles de bois sombre,
M. Gabriel Gabrio demandait désespérément
une communication téléphonique.
Cependant, des coups de marteau, frappés
en cadence, accompagnaient les conseils de
M. de Baroncelli : c'étaient des machinistes
qui montaient le décor de style arabe pour
les scènes que l'oh tournerait le lendemain.
Les figuiers de Paria
O e
Si ce rCcei pas dans Paris même, c'est
au moins dwns les environs que nous con-
naissons plusieurs figuiers. Il y en a au
Jardin colonial de Nogent, (naturellement,
mais pas en pleine terre comme celui que
signale Excelsior et qui pousse en pleine
terre et en plein air abrité contre le
mur d'un pavillon', dans le jardin de l'Ecole
coloniale. On peut le contempler à loisir de
la rue Michelet, et s'étonner a l'envie que
ses branches soient chargées de fruits d'une
taille raisonnable. -
J'ere connais un an Pré-Saint-Gervais, au
41, de lia grande avenue, villa du Pré, por-
tant des fruits dont deux ont été jetés à
terre par le dernier orage. Il y en a un
autre au quai de Passy, sur le bord de la
Seine.
Mais, on ne saurait compter en avoir des
fruits mûre, surtout ai le soleil ne brille pas
davantage.
E. O.
La santé des indigènes
00
Les Annales Coloniales ont, à
plusieurs reprises, consacré des
- artitles ilà - la question de V hygiène
aux cotomes et aux efforts tnsufftsants qui
sont faits afin de diminuer la mortalité, sur-
tout la mortalité infantile.
Les récents ouvrages qui ont paru sur nos
possessions africaines, dus à des voyageurs
qui ont su voir et n'ont pas hésité à écrire
ce qu'ils avaient constaté, nous montrent
combien nous avions raison d'appeler l'atten-
tion de l'opinion publique sur cette question
vitale.
Nous rendrons compte sous peu de ces
récits de voyage qui posent bien d'autres
questions sur lesquelles nous aurons à don-
ner notre avis. Mais dès aujourd'hui il
convient de soumettre à nos lecteurs quel-
ques réflexions que nous soumettent certains
de nos correspondants.
L'un 'd'eux, qui a longtemps séjourne en
A. O. F., où il a dirigé de très importants
travaux, se félicite de ce qui a été tenté et
montre que les résultats obtenus ne sont pas
négligeables.
C'est ainsi que Cotonou, insalubre il y 18
vingt-cinq ans, est devenu tout à fait habi-
table depuis, grâce à nos efforts.
Mais il estime que s'il est bien de pren-
dre des précautions tendant à réduire les
ravages exercés par les maladies, si je puis
dire, indigènes, il serait encore mieux d em-
pêcher l'introduction de produits dont la
consommation détermine des troubles redou-
tables dans l'orgattisnte.
Pourquoi, par exemple, favorisc-t-on la
consommation des alcools? Pourquoi oblige-
ton les indigènes, en certaines circonstan-
ces, à en absorber des quantités considéra
blesf
C'est ainsi que lorsqu'on décharge un
navire dans un port, à Cotonou par exem-
ple, ott double, on triple, ou même on qua-
druple la ration de rhum accordée aux
piroguiers, afin de Illitu le travail. Résul-
tai: ces indigènes prennent l'habitude de
l'alcool très rapidement, quelquefois même
en moins de trois mois. Au bout de quelques
années, ces hommes, dont la nourriture
laisse parfois à désirer, dépérissent ; la race
s'abâtardit et ne tarde pas à être décimée
Par le redoutable fléau de l'alcoolisme.
Le Gouverneur Général de l'A. E. F.,
frappé, lors de son séjour au Dahomey, des
effets pernicieux de l'alcool sur les indigè-
nes, en a interdit l'importatio" dans le
groupe de colonies qu'tl administre.
Mais pourquoi son collègue de l'Afrique
Occidentale ne prend-il pas une mesure
analogue 1 Nous n'ignorons pas le côté
financier de cc problème. Mais est-ce que
ces considérations sont assez puissantes pour
faire reculer une administration qui a la
prétention de veiller sur la santé publique.
Envoyons des médecins, c'est entendu.
Payons-les, d'accord; mais n'oublions pas
les mesures préventives qui sont à notre
portée. C'est l'avis de tous nos correspon-
dants. Et nous avons à peine besoin d'ajou-
ter que nous sommes de leur avis.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de -ta Commission
des Cotonte.,
Secrétaire de la Commission
des Allmre. dimngères.
L'electrification des voies ferrées
à Madagascar
On sait à quelles difficultés se heurte le
ravitaillement en combustible du chemin
ci!' fer (le Tnmntuve h Tallunarive.
Madagascar n'est pas encore en état
d'exploiter ses propres gisements houil-
lers. Force est donc d'importer ce combus-
tible ce qui impose une charge croissante
à la colonie et réduit la capacité de trans-
port du chemin de fer, dont un envoi sur
trois doit être affecté à l'acheminement du
combustible vers l'intérieur.
Une solution est d'aulant jplus urgente,
fait justement observer la « Chronique des
Transports », que les inconvénients actuels
reparaîtront tous sur le chemin die fer du
Betsiléo (Fianarantsoa à Mannkara) autre
grande artère de pénétration qui a été ad-
jugée dans les derniers jours de 1926 et dont
ta cohstruction doit commencer inieessam-
ment.
Comme les ressources hydrauliques ne
manquent pas dans l'Ile, le gouvernement
général a vu dans l'emploi de la traction
électrique la solution du problème.
Urne mission de techniciens, rendue sur
sa demande à Madagascar en vue d'étudier
les facilités d'éloctriflcation des voies fer-
rées, vient de signaler des conclusions net-
tement favorables tant en oc qui Concerne
le Tamatave-Tananarive que le chemin de
fer de Betsiléo. ..,
Guidés par la préoccupation de réduire
les frais au minimum les techniciens ont
été conduits à adopter un mode d'électri-
cation qui diffère complètement de celui
qu'emploient les chemins de fer français,
mais qui se rapprocha die celui qu'ont.
adopté les chemins de fer suédois. Ils ont
préconisé, en effet, l'alimentation directe
des locomotives par le courant de produc-
tion sans transformation ni abaissemcnt,
soit Dar d'u courant monophasé 16 périodes
h 20.000 volts. Cette solution permet de
supprimer les postes de transformation et
les sous-staMgns qui subsistent n'ont plus
d'autre objet que d'assurer la régularité de
la distribution d'énergie le long de la ligne.
La locomotive, sorte d'usine roulante, fait
subir elle-même au courant les modifica-
tions voulues.
Chaque voie sera alimentée par deux usi-
nes, de 17.000 et 13.000 c. v. pour la pre-
mière, de 26.000 et 13.000 c. v. pour le che-
min de fer du Betsiléo. Les projets sti,
dès maintenant assez au point pour n'avoir
plus a subir que des retouches de détail.
Au surplus, rappelons les articles traités
de main de maître dans les Annales Volo-
Maies sur cette quesflon par notre éminent
collaborateur M. Mario Rousfhn.
Un manifeste du Kaomintang
0 0 -
Le Congrès de la Confédération du Kuo-
mintang, en Europe, puplie un manifeste où
nous lisons notamment :
Sur l'ordre du Comité Central exécutif du
Kuomintang, à Nanking, nous avons organisé
un Comité pour la réorganisation du parti Kuo-
mintang, en Europe, en vue d'éliminer les
communistes, les politiciens scandaleux, les
spéculateurs politiques, les hommes méprisa-
bles, en un mot, tous les indésirables, du sein
de notre parti que nous avons déclaré officiel-
lement le 22 mai 1927.
Les tâches de la réorganisation étant termi -
nées ces temps derniers, nous avons convoqué
un Congrès oui est composé de 38 membres,
représentant 2 fédérations siégeant dans dif-
férentes villes européennes, et qui a eu lieu
dans la salle du Grand-Orient, 16, rue Cadet,
à Paris.
Les délégations ont manifesté leur désir una-
nime d'appuyer le Comité Central exécutif du
Kuomintang à Nanking et le Gouvernement
national de Nanking.
Après cette réorganisation intérieure, notre
parti pourra activer d'ores et déjà la marche
de la révolution nationale qui a pour but d'éle-
ver la Chine au rang des grandes puissances,
et de revendiquer la liberté intégrale. Pour y
parvenir, le premier pas est d'abolir les traités
inégaux en combattant l'impérialisme mondial.
Les nations opprimées ont un territoire de
90.000.000 de kilomètres carrés sur 134 mit-
lions de kilomètres carrés d'étendue du globe
et une population de 1.250.000.000 sur I mil-
liard 750-000.000 que comprend la planète.
Nous devons coopérer avec cette majorité écra-
sante de la population mondiale pour nous li-
bérer en renversant l'impérialisme internatio-
nal..
En raison des intérêts opposés, l' antago-
nisme des impérialistes n'a cessé de s' accen-
tuer.
D'autre part le militarisme chinois n'a ja-
mais connu défaite pareille à celle qu'il subit
en ce moment.
Nous sommes convaincus que la Chine sera
unifiée par le Gouvernement de Nanking avant
même fa fin de r année. L'Unification de la
Chine signifiera la fin des traités inégaux. Nous
disons la fin des traités inégaux, car nous nous
proposons -- de négocier avec les puissances
étrangères de nouveaux traités sur - un pied
d'égalité, pacifiquement, sans recourir à la vio-
lence, tant que cela, nous sera possible. C'est
dans ce sens que npus envisageons la libéra-
tion de la nation chinoise.
Pour le Congrès de la Confédération,
Le Secrétaire Général du Comité exécutif :
Yei KWANG Yee.
Obte-
Dépêches de l'Indochine
--0-0--
Départ
Le yvncrul Claudel, membre, du- Conseil
suiiêvieur de lit yuerre, ayant terminé l'ins-
pection des corps de troupe dit groupe d'In-
dochine, s'est embarqué il llaïphoiuj, à des-
tination de Honij-Kot+g et de Shanghai.
Les recettes du budget général
Les recettes effectuées "u 30 avril, pour
les trois premiers titres tlu budget général
ont atteint au total 27.5H.520 piastres sa-
voir : -
1° Douanes, Régies : 2M 11.006 piastres,
soit une plus-value de 1.580.000 sur le mon-
tant des douzièmes (JclIUS des évaluation
budgétaires.
2° Enregistrement, Domaines, Timbre :
2.267.559 piastres, soit une plus-value de
304.225 piastres, 70.
3° Exploitation industrielle : 1.112.301
piastres, soit une plus-value de 5.027 pias-
tres.
Les recettes effectuées pur les douanes
et régies depuis le jbr janvier accusent une
augmentation de 5.575.404 piastres sur les
recettes de la mème période en 1926.
La houille des Indes anglaises
Les statistiques montrent que l'extraction
de la houille dans les diverses provinces
des Dides anglaises en 1920 fut :
Pour Assam de 9.000 tonnes.
Pour Baluchistan de 5.137.000 tonmcs.
Pour Bengale de 13.9i2.000 tonnes.
Pour Bihar et Orissa de 635.000 tonnes.
Pour Provinces Centrales de 68.000 ton-
nes.
Le Transsibérien
Le service normal du Transsibérien est
rétabli. Les négociations pour le rétablis-
sement dit service des wagons-lits ont été
arrêtées à Moscou, la Compagnie des
wagons-lits exigeant préalablement le re-
tour de ses wagons saisis en Russie depuis
la Révolution et les soviets refusant de les
remire, par crainte de créer un précédent
qui provoquerait de nombreuses réclama-
tions de ce genre.
Correspondances pour le Tonkin
0-0 -
A\}al'Ur du 15 juillet, les lettres et cartes
postales recommandées à destination dit Ton-
kin pourront Siltfrie (cllcmin de fer transsibérien) U est
rappelé que les objets île toute nature il ache-
miner par la voie sibérienne doivent porter, la
mention, très apparente, via transsibérien ou
via Sibérie et dre, obligatoirement, affranchis
au tarif international.
L'Aviation Coloniale
France-Madagascar
Le capitaine de corvette (îuilbauff (l"it
on se rappelle le remarquable raid en
hydravion Krunec-Mndagnscar et retour,
vient d'être nommé officier de la Légion
d'honneur, au titre de la Marine.
Voici le texte de sa citation :
Chef de la formation, chargé du voyage né-
rien Frnncc-Madagnscar. Bien qu'arrété au cen-
tre africain par un accident de matériel, a ef-
fectué son retour en France a une allure de re-
eord par les grands 'acs africains, le Nil, la
1 Méditerranée orientale et Bizerte.
AU SÉNAT 1
DANS LES COMMISSIONS
La coimnissioii des linauces se léuiiiru le
lutidi 11 juillet littf u. 14 Iwuies.
A rorure du jour iigurc 1 exumcii, du
tond, un projet ue lui, leiiUunl u. compléter
ia loi du Z6 décembre WlJ, uutonsu.nl la
perception des droite, produits et revenus
applicables au budget spécial de l Algérie
pour l'exercice 1921. in" HJU, U14.ec mt).
Al. llervey, rapporteur.
A la Commission des Colonies
La Commission sénatoriale des Colonies
s'est remue sous la présidence du général
Aiessiniy.
Elle a nommé M. Muchet rapporteur du
projet adopte par la Chambre des Députes
concernant la réglementation des exploita-
tions forestières de la li uuueluue.
La Commission a approuvé l'avis de M.
Uulmn sur les droits de sortie de l'Indo-
chine.
La Sous-Commission des chemins de fer
transafricains
Au cours du la réunion du la Commission
sénatoriale des ColUlues, le général Mes-
suny qui présiduit, a tait un exposé sur
l'opportunité de nommer une sous-coni-
mission qui serait spécialement chargée
d'étudier tout ce qui concerne les chemins
de fer transufncams, notamment le traus-
sulmricn.
Cette suggestion a été adoptée par la
Commission qui a désigné séance tenante
six de ses membres pour faire (partie de
cette sous-commission.
Ce sont le général Mcssimy, MM. Mol-
lard, Lucien Hubert, Tournuri, Luurainc et
Albert Lebrun.
De sou côté la Commission de l'Algérie,
réunie sous la présidence du général bour-
geois a accueilli favorablement la proposi-
tiun du général Messimy.
Elle a désigné pour - faire partie de la
nouvelle sous-commission, U: général
Bourgeois, MM. Chagnaud, Ilcrvey, Le
Hais, Mallieu et Maurice Ordinaire.
La collaboration de délégués de la Coin-
missiun des Truvuux publics a été ciivistt-
gée. Cette Commission n'a pas encore pris
de décision sur cette question.
Le chemin de fer transsaharien
La nouvelle sous-commission dont nous
avons annoncé plus haut la cOllstitution,
composée de six délégués de chacune des
Commissions des Colonies et des Protecto-
rats et de l'Algérie et qui comprendra en-
core ix représentants de la Commission
des Truvuux Publics, s'est réunie hier
après-midi au Sénat.
Mlle a nommé comme président M. Albert
Mil hieu, sénateur du Nord.
Elle a décidé de se saisir de toutes les
questions concernant la construction des li-
gnes de chemins de fer transafricain et no-
tamment du transsahurien, en un mot du
réseau de chemins de fer nationaux et in-
ternationaux reliant nos colonies entre elles
et les faisant communiquer avec les colo-
nies anglaises et belges.
A l'unanimité, la sous-commission a dé-
cidé d'uttir.'r l'attention du président du
Conseil sur la nécessité de mettre sans re-
tard en exécution la construction du che-
min de fer transsaliarien en utilisant les
piestations eu nature de l'Allemagne.
Elle a décidé également de lui demander
de ne confier qu'a un seul ministre, celui
des Travaux publics, l'attribution de tout
ce qui, dans celt, question, pourrait relever
des ministères de l'Intérieur, pour l'Algé-
rie, des Affaires étrangères, pour la Tuni-
sie et le Maroc, des Colonies pour l'Afrique
Occidentale et l'Afrique équatoriale, de la
(luerre pour les territoires qui sont soumis
à son autorité.
–-– maé--
A l'Académie Française
----cH)--
Le palmarès
Parmi les lauréats de l'Académie Fran-
çaise, nous ielevons :
Pour le Prix Montyon : M. Talliard, rec-
teur de l'Académie d'Alger (1.000 francs) :
L'Algérie dans la littérature française (thèse
de doctorat que les Annales Coloniales ont
analysée). Henri Lorin : L Egypte d'au-
jourd'hui. le pays et les hommes (1.000 fi ).
-- L.-S-J. Laveille : L'/ÎTangile au centre
de l'Afrique (500 francs). - C.-fi. lîeslicr :
L'apôtre dit Congo : Mgr Augonard (500
francs).
A l'Académie de médecine
0-0-
M. Camus, au nom de la Commission de
vaccine, a réclamé un service sanitaire d'im-
migration chargé, dans l'Afrique du Nord,
de la préparation hygiénique et de la vac-
cination des travailleurs avant leur embar-
quemcllt, et un certificat de vaccination ré-
cente que devront produire unîtes personne
entrant en France, à l'exception des Invei-
nants et des touristes.
-iel -
L'esçadre de la Méditerranée
--()-o--
De retour des côtes marocaines, la pre-
mière escadre de la Méditerranée, sons le
tommandement du vice-amiral Violette, est
arrivée à Alger.
r--
Quest-ce à dire ?
---0-0--
Le correspondant du Daily Express à Mel-
bourne télégraphie qu'une enquête va être ou-
verte par les autorités douanières de Towns-
ville (Queensland), à propos d'une accusation
de trafic d'esclaves portée contre un navire
actuellement ancré dans la baie de Queens-
land, que l'on dit être un bateau colonial fran-
çais et qui a à bord quatre cent quatre-vingts
coolies entourés de gardes armés.
Mais ne serait-ce pas le Saint-François-Xa-
vier. porteur de coolies annamites à destination
de la Nouvelle-Calédonie, et dont nous avons
récemment annoncé l'échouage et le sauve-
tage >
Nous serions donc accusés de « traite des
jaunes » ?
Non, mais !.
Les béliers d'Australie
en Afrique du Nord
0-0-
La Tunisie a reçu récemment, comme noua
l'avons relaté, ii béliers mérinos d'Austra-
lie par les soins de l'Union Ovine de l'Afri-
que du Nord. A peu près en même temps,
débarquaient à Casablanca, en parfait état,
24 béliers de même provenance
Ces animaux avaient été spécialement choi-
sis par M. Paul Wenz, correspondant de
l'Union Ovine en Australie, et ils étaient
accompagnés durant leur voyage par un ma-
nager australien engagé par cette Associa-
tion.
L'influence de ces géniteurs ne manquera
pas d'être très favorable à l'amélioration des
laines des troupeaux où ils seront placés et
de nouvelles importations seront effectuées
dans l'avenir si leur acclimatement est sa-
tisfaisant.
Les ventes publiques de laines
en Afrique du Nord
A la deuxième série de ventes publiques
aux enchères de laines organisées par la So-
ciété Nord-Africaine de Ventes Publiques
il a été offert à Alger, le 27 juin. 1-80.000
kilos; à Ounjda. le 1q juin ,f)O() kilo et à
Casablanca, le icr juillet, IO.()()O kilos, tou-
tes quantités en nouveau progrès sur la "l:' ir
précédente,
Les acheteurs métropolitains ont pu suivn-
ces ventes moyennant une absence totale rit-
France limitée à 10 jours, mais quelques
maisons seulement ont participé à cette série,
parce que la situation générale du marché
des laines était défavorable- Les {otation.
ont été influencées par cette situation. Tou-
tefois, les laines « otun Il ont été adjugée:*
entre S fr. et 13 fr- 10 le kilo et les laine*
arabes ont coté de 6 à S francs. A Casablanca,
la plupart des lots ont été retirés par les
vendeurs, les limites n'ayant pas été at-
teintes.
L'importance des quantités piésentée- et la
qualité des lots offerts doivent retenir l'at-
tention de l'industrie et du négoce lainiers.
Ils constituent une nouvelle indication du dé-
veloppement que prendra rapidement en
Afrique du Nord le système (le vente aux
enchères de laines aussitôt que les acheteur*
prendront résolument le chemin de ce nou-
veau marché.
LInE K\! SKCONIiK PAC.M :
.1 LA CtlAMimK
LE nESAIlMi:Mf:\T A U' IL
L'KXPOSITIOX CO LU. /,,,,,.; Di: LA !<<>-
(11 ELLE
m
La statistique agricole
EN ALGERIE
La série C des renseignements statistiques
agricoles (J) de l'Algérie fournit d'intéres-
santes précisions sur la culture des agrumes, de
la vigne, des plantes à essences, des pommes
de terre, des betteraves et du coton en 1926.
Les chiffres ci-dessous, que nous détachons
de ce document, qui a le mérite d'être très
complet et très clair, portent sur les trois dé-
partements et les territoires du Sm).
I. - - AGRUMES
Orangers : 371.111 quintaux, produits par
4.734 hectares.
Mandariniers ; 542.900 quintaux. produit>
par 3.614 hectares.
Citronniers, cédraticrs, etc. : 55.582 (juin-
taux, produits par 924 hectares.
(Les superficies plantées en agrumes accu-
sent une augmentation de 900 hectares envi-
ron sur l'année 1925.)
Il. - VIGNES ET VINS
8.402.636 hectolitres pour une superficie de
vignes de 206.087 hectares.
(La récolte de vin avait atteint 12.422.000
hectol itres en 1925, soit une diminution de
plus de 4 millions d'hectolitres en 1926.)
III. PLANTES A ESSENCES
ET AROMATIQUES
Géranium rosat : 71-069 kilos d'essence
pour 3.958 hectares cultivés par 186 plan-
teurs.
Diccrs (bigaradier à lfeurs, lavande, cassie,
verveine, citronnellc, etc.) : 180 kilos d'es-
sence pour 24 hectares cultivés par 9 planteurs.
(La sécheresse prolongée a causé des dépé-
rissements importants.)
IV. POMMES DE TERRE
DE PRINTEMPS ET D'ETE
388.61 ) quintaux produits par 9.010 hec-
tares.
(La production avait été de 428.000 quin-
taux en 1925.)
V. ---- BETTERAVES FOURRAGERES
36.454 quintaux pour 271 hectares cultivés
par 204 plcûUeurs excl usi vement européens.
(La culture des betteraves fourragères n' oc-
cupait que 227 hectares en 1925. Les bette-
raves sucricres ne sont cultivées qu'à titre d es-
sai, en raison de ce qu'il n'cxiste pas de su-
crerie en Algérie ; en outre, la distillerie de
(1) Rappelons ( 111 «1 le fou. tiuiuiein-'ni de lu
statistique agricole, réorganisé par un arrête
du i murs r.i £ >, est le suivant, :
L;i statistique annuelle cal divisée eu 3 t-e-
rios :
Serin A, concernant les ̃rcn
recueillir a la iin de l'hiver ;
Série R, concernant, les \'t'lI";t'kl\(\\1ll'III,. !l
recueillir il la tin de l'été ;
j?érie C, concernant les renseignements 1\
reeueillir à la lin de l'automne.
Des commissions communales sont. 'MiisU-
tuées pour réunir dans chaque commune l^s
renseignements afférents à chaque série. Les
documents de base ainsi obtenus sont ensuite
centralisés et contrôlés pour l'arrondissement
par des Commissions d'arrondissement, puis
au r.hff-)if)t du département nar les Services île
la Préfecture, et enfin h Al^er par les Ser-
vices du Gouvernement général (Direction de
l'Agriculture, du Commerce et de lu Colonisa-
tion).
- ra NUMERO - : m ÇVNT1MHB
SAM KLM SOI M, U JLILLLT IM27
1 le
Les Annales Coloniales
ma ..-met. rddmu MW rqua -
du omrml
Dimotbum i M. RUEDEL. et L.&G. THÉBAULT
LM Ajouum Colohulo ne publiant ni é$$orU-
du inédit», qui sont leur propriété «xcht#tv«.
JNINLJUTIBIER
Rê4acH– & Administrent» :
MLtMttNMMMttf
PARIS Pt
-. ,.,
- RICIflttJBU tf-M
ABONNEiEiTS
avm k supplément illustré :
Oa m • Mai* t Mtii
Fnm il
C
On < tbonM aau frftlt feaa
tau )M bumam de pute
Chez les Peuls dl FOlla- BlilloB
II y a Peuls et Peuls, et l'on est prié de
ne pas confondre.
On appelle Peuls, Pouls, Fouis, Foulahs
ou Foulanes, m'apprebd une géographie,
une population de la Sénégambie, laquelle
est métissée de Berbers. Suit une longue
dissertation sur leur lieu d'origine. Restons
dans le présent. Les Peuls sont ou les
Foulbé, islamisés, sédentaires; ou les Poulli,
nomades et, en partie, rebelles à l'islam.
C'est des Foulbé qu'il va s'agir ici.
Je viens de lire une très intéressante
étude sur leur alimentation, due au
Dr H. Patenostre, et parue dans les Anna-
les de Médecine et de Pharmacie : végétaux
sauvages, végétaux cultivés, animaux sauva-
ges, animaux domestiques, aliments miné-
raux, je sais tout ce qu'ils mangent et com-
ment ils font leur cuisine. Je n'étalerai pas
une science récente. En passant, je note
que les Peuls consomment des termites dont
ils prennent les mâles ailés au début de la
saison des pluies. L'auteur de ces Harmo-
niers Providentielles appelées « Etudes de
la nature » aurait versé quelques laines
d'admiration sur cette prévoyance divine
qui met le remède à côté du mal, et le Peuf
à côté du termite; quant à l'auteur de La
Vie des Termites, u eût écrit quelques stro-
phes héroïques f.;Ei apnrenant qu'avant d'être
mangés, les termites s'arrachent les ailes:
mes ailes, estomac humain, tu ne les auras
pas!
Mais ce qui m a frappé, dans cette lec-
ture, c'est ce qui a trait aux femmes; quel-
ques exemples: les jours de fête, on égorge
un animal et on confie la surveillance du
dépeçage à un homme honnête auquel on
donne un bas quartier de cuisse; le chef
reçoit l'épaule, la cuisse ou le poitrail ; le
gigot est divisé en trois: un morceau avec
os à l'oncle du chef ou à un frère aîné
(Monsieur, quoi), un morceau analogue à un
notable d'une autre famille; le jarret aux
garçons; le propriétaire de l'animal a droit
à une épaule ou à un gigot, aux entrailles
et aux viscères; il garde la peau, mais à la
condition qu'il n'y ait pas un cordonnier
dans l'assistance: application du principe
des compétences, trop souvent tnëconnu
ailleurs. Et les femmes? Jamais on ne leur
accorde rien en public; leurs maris les
départagent; il faut qu'une femme soit très
vieille et très respectée pour qu'on lui offre
la moitié du dos.
Dans quel cas sont-elles très vénérées?
Quand elles font bien la cuisine. Et voici,
traduite mot à mot, l'opinion d'un vieux
musulman:
« Certàines femmes sont réputées faire
une cuisine supérieure. Ce sont toujours des
femmes soigneuses dans la maison, comme
sur leurs vêtements. Leurs calebasses et leurs
canaris sont bien entretenus. Elles veillent
à ce que rien d'étranger ne reste parmi les
graines, pilent et vannent soigneusement, fil-
trent le lait dans un linge blanc et le cou-
vrent d'un téfa (couvercle de vannerie) neuf.
Elles connaissent la juste proportion des'con-
diments et le moment Drécis où il faut les
mettre, le temps exact Je la cuisson.
a Une telle femme doit voir ses enfants
devenir de grands personnages, car son mari
est satisfait. Et si le père est content de la
mère, les enfants seront bénis. »
J'ai oublié de dire que les canaris, ce sont
des vases de forme sphérique à ouverture
supérieure. Les grands sont réservés à l'eau,
les moyens au fonio et au riz, les petits à la
viande, les plus petits aux ablutions qui
précèdent et suivent les repas. On aura re-
marqué sur quel accent de piété finit la ti-
rade du bonhomme Chrysale musulman. -
C'est que les repas d'un homme aisé sont
parmi les préoccupations de tout premier
ordre : repas immédiatement après la prière,
apporté par la femme ; grand repas à 8 heu-
res; toute la matinée, petites friandises; à
2 heures, après la prière, plat de riz apporté
par la femme préférée; à 6 heures, grand
repas, suivi de longs palabres; enfin, la
femme qui couche avec le maître lui apporte
une calebasse de riz ou de fonio, avec sou-
vent de la viande et du beurre. La digestion
est une opération, on le voit, presque cons-
ttinte, et les Peuls mangent avec la main
droite et jamais avec la gauche, celle-ci
« étant réservée aux soins de l'autre extré-
mité du tube digestif ». Bien entendu, les
femmes ne prennent pas leur repas avec le
mari, et le plus souvent elles font leur cui-
sine à part et donnent au mari les plats
essentiels: que le mari fasse bonne chère,
c'est le seul point important, et, pendant la
saison sèche, elles se contentent de diabéré,
de patates et de manioc. L'enfant n'est
admis à table que lorsqu'il connaît et appli-
que les règles de la civilité puérile et hon-
nête. La première de toutes consiste à ne
jamais mettre la main au plat le premier:
chacun des convives y met la main en même
temps, aussitôt que la sauce a été apportée
au milieu: s'il y a un reliquat, il est pour le
plus âgé: ce serait un scandale si un enfant
se servait avant les autres persolmes, ou
prenait dans le milieu du plat, ou chipait
un morceau placé devant un autre convive;
et s'il prenait - un - morceau placé devant un
vieux pauvre, celui-ci serait assurément un
sorcier qui mangerait à son tour le petit glou-
ton. Pour éviter ces ennuis et ces malheurs,
l'enfant image avec sa mère, en attendant
que, formé aux usages du monde, il puisse
être admis au repas, debout, entre les genoux
de son pfcre.
Mais, malgré tout, la gourmandise est un
péché capital qui s'insinue même fn Séné-
gambie. Il y a des enfants qui réclament des
petits plats, à part, et on les leur fait. Il y
a des femmes qui aiment les giteaux: et elles
se les (préparent elles-mêmes, mais avant
tout le repu du mari est l'objet 'de leur
attention. « Il est très mauvais que le mari
ait faim et que la femme soit rassasiée. »
Chose curieuse : quand un enfant arrive
toujours à l'heure du repas et qu'on est
omigé de l'inviter, les Peuls disent que sa
mère s'est beaucoup privée pour son mari :
les pique-assiette ne sont jamais méprisés,
aussi les mères en tiennent-elles compte. Les
femmes stériles ne se gênent pas pour se
gaver : ce sont les plus riches en bétail, sui-
vant les Peuls, a car elles ne veulent pas en
donner à leur mari. a
Les femmes s'invitent souvent entre elles :
elles vont emprunter chez la voisine des con-
diments et, si c'est l'heure du repas, la
voisine les garde. Elles mangent lentement
et parlent beaucoup, pour montrer qu'elles
ne sont pas gourmandes; les hommes mangent
par politesse tant qu'ils peuvent. Jusqu'à
cinq ans, une petite fille mange à sa faim;
de 6 à 7 ans, la mère lui fait entendre des
leçons de modération; au contraire, on excite
les garçons à s'emplir la panse. Il n'y a
qu'une occasion où les femmes doivent par
politesse manger tant qu'elles peuvent : c'est
quand il y a baptême.
Le mariage n'est une fête que pour les
jeunes gens. Les autres personnes sont invi-
tées à la cérémonie, mais non au repas; on
leur offre des kolas et les jeunes gens atten-
dent leur départ pour se réunir. On prétend,
chez nombre de Karamoko, que ces mariages
sont des occasions de débauche, et que des
femmes mariées assez nombreuses saisissent
ce prétexte pour aller retrouver des jeunes
gens. Bref, de gros scandales auraient éclaté
à l'occasion de mariages. La nouvelle épousée
reste, bien entendu, auprès de sa mère, de sa
sœur ou, de sa tante : le mari va rejoindre les
convives de la noce.
Le Dr H. Patenostre, préoccupé avant tout
de science médicale, voit dans la connais-
sance du mode d'alimentation de cette race
une source d'informations précieuses pour
ceux qui sont chargés de veiller sur son état
sanitaire. Peut-être y a-t-il d'autres obser-
vations d"un autre genre qu'on pourrait
faire à la fin de ces chapitres instructifs,
pittoresques, amusants; j'ai voulu, en tout
cas, signaler son étude qui m'a appris beau-
coup de choses que j'ignorais et fait réfléchir
sur beaucoup d'autres que je , connaissais
déjà.
1 Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ntM«fe
Vice-président de la Commission
sénatoriale dit COlone".
Cinéma Colonial 1
--0-0--
Au Congo belge
M. Robert Montu fait en ce moment avec
succès une tournée à travers le Congo. A
Borna, au Mayumbe, à Matadi, Kinshasa, ses
représentations ont été accueilics avec autant
de faveur par les indigènes que par les
Européens.
Matteo le Maltais à Marseille
Henri Fescourt, revenant de Tunisie, s'est
arrêté à Marseille, ainsi que nous l'avons
relaté, pour y réaliser la scène de l'arrivée
en France de Mattéo le Maltais. Et l'on a pu
voir Sylvio de Pedrelli, dans un vêtement
de couleur éclatante, se promener sur la Jo-
liette et dans certaines rues de Marseille, à
l'étonnement de ceux des Marseillais qui
s'étonnent encore de quelque chose. Après
avoir terminé tous les milieux tunisiens de
son film, Henri Fescourt, rentré à Paris,
a commencé la réalisation de scènes qui re-
tracent la. vie des marchands de perles de
la capitale.
m La Sirène des Tropiques n
On vient de commencer à tourner La Si-
rène des Tropiques, scénario de Maurice De-
kobra, qui sera interprété par Joséphine
Baker. MM. Pierre Batcheff et Georges Mel-
chior tiendront dans ce film des rôles im-
portants. La mise en scène a été confiée à
MM. Henri Etiévant et Mario Nalpas. M.
Jacques Natanson assume la direction artis-
tique. :« Le Duel »
« Le Duel »
M. de Baroncclli achève dans l'un des
studios d'Epinay son film « Le Duel )1. On
a pu voir ces jours derniers le hall vitré du
studio se changer en quelques heures succes-
sivement en un pont de paquebot, une cham-
bre de style moderne et un intérieur arabe.
Le matin, une foule d'émiftrants misérable-
ment vêtus, la plupart coiffes de chéchias,
grouillait sur le navire.
- L'après-midi, dans une chambre aux ten-
tures claires, aux meubles de bois sombre,
M. Gabriel Gabrio demandait désespérément
une communication téléphonique.
Cependant, des coups de marteau, frappés
en cadence, accompagnaient les conseils de
M. de Baroncelli : c'étaient des machinistes
qui montaient le décor de style arabe pour
les scènes que l'oh tournerait le lendemain.
Les figuiers de Paria
O e
Si ce rCcei pas dans Paris même, c'est
au moins dwns les environs que nous con-
naissons plusieurs figuiers. Il y en a au
Jardin colonial de Nogent, (naturellement,
mais pas en pleine terre comme celui que
signale Excelsior et qui pousse en pleine
terre et en plein air abrité contre le
mur d'un pavillon', dans le jardin de l'Ecole
coloniale. On peut le contempler à loisir de
la rue Michelet, et s'étonner a l'envie que
ses branches soient chargées de fruits d'une
taille raisonnable. -
J'ere connais un an Pré-Saint-Gervais, au
41, de lia grande avenue, villa du Pré, por-
tant des fruits dont deux ont été jetés à
terre par le dernier orage. Il y en a un
autre au quai de Passy, sur le bord de la
Seine.
Mais, on ne saurait compter en avoir des
fruits mûre, surtout ai le soleil ne brille pas
davantage.
E. O.
La santé des indigènes
00
Les Annales Coloniales ont, à
plusieurs reprises, consacré des
- artitles ilà - la question de V hygiène
aux cotomes et aux efforts tnsufftsants qui
sont faits afin de diminuer la mortalité, sur-
tout la mortalité infantile.
Les récents ouvrages qui ont paru sur nos
possessions africaines, dus à des voyageurs
qui ont su voir et n'ont pas hésité à écrire
ce qu'ils avaient constaté, nous montrent
combien nous avions raison d'appeler l'atten-
tion de l'opinion publique sur cette question
vitale.
Nous rendrons compte sous peu de ces
récits de voyage qui posent bien d'autres
questions sur lesquelles nous aurons à don-
ner notre avis. Mais dès aujourd'hui il
convient de soumettre à nos lecteurs quel-
ques réflexions que nous soumettent certains
de nos correspondants.
L'un 'd'eux, qui a longtemps séjourne en
A. O. F., où il a dirigé de très importants
travaux, se félicite de ce qui a été tenté et
montre que les résultats obtenus ne sont pas
négligeables.
C'est ainsi que Cotonou, insalubre il y 18
vingt-cinq ans, est devenu tout à fait habi-
table depuis, grâce à nos efforts.
Mais il estime que s'il est bien de pren-
dre des précautions tendant à réduire les
ravages exercés par les maladies, si je puis
dire, indigènes, il serait encore mieux d em-
pêcher l'introduction de produits dont la
consommation détermine des troubles redou-
tables dans l'orgattisnte.
Pourquoi, par exemple, favorisc-t-on la
consommation des alcools? Pourquoi oblige-
ton les indigènes, en certaines circonstan-
ces, à en absorber des quantités considéra
blesf
C'est ainsi que lorsqu'on décharge un
navire dans un port, à Cotonou par exem-
ple, ott double, on triple, ou même on qua-
druple la ration de rhum accordée aux
piroguiers, afin de Illitu le travail. Résul-
tai: ces indigènes prennent l'habitude de
l'alcool très rapidement, quelquefois même
en moins de trois mois. Au bout de quelques
années, ces hommes, dont la nourriture
laisse parfois à désirer, dépérissent ; la race
s'abâtardit et ne tarde pas à être décimée
Par le redoutable fléau de l'alcoolisme.
Le Gouverneur Général de l'A. E. F.,
frappé, lors de son séjour au Dahomey, des
effets pernicieux de l'alcool sur les indigè-
nes, en a interdit l'importatio" dans le
groupe de colonies qu'tl administre.
Mais pourquoi son collègue de l'Afrique
Occidentale ne prend-il pas une mesure
analogue 1 Nous n'ignorons pas le côté
financier de cc problème. Mais est-ce que
ces considérations sont assez puissantes pour
faire reculer une administration qui a la
prétention de veiller sur la santé publique.
Envoyons des médecins, c'est entendu.
Payons-les, d'accord; mais n'oublions pas
les mesures préventives qui sont à notre
portée. C'est l'avis de tous nos correspon-
dants. Et nous avons à peine besoin d'ajou-
ter que nous sommes de leur avis.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de -ta Commission
des Cotonte.,
Secrétaire de la Commission
des Allmre. dimngères.
L'electrification des voies ferrées
à Madagascar
On sait à quelles difficultés se heurte le
ravitaillement en combustible du chemin
ci!' fer (le Tnmntuve h Tallunarive.
Madagascar n'est pas encore en état
d'exploiter ses propres gisements houil-
lers. Force est donc d'importer ce combus-
tible ce qui impose une charge croissante
à la colonie et réduit la capacité de trans-
port du chemin de fer, dont un envoi sur
trois doit être affecté à l'acheminement du
combustible vers l'intérieur.
Une solution est d'aulant jplus urgente,
fait justement observer la « Chronique des
Transports », que les inconvénients actuels
reparaîtront tous sur le chemin die fer du
Betsiléo (Fianarantsoa à Mannkara) autre
grande artère de pénétration qui a été ad-
jugée dans les derniers jours de 1926 et dont
ta cohstruction doit commencer inieessam-
ment.
Comme les ressources hydrauliques ne
manquent pas dans l'Ile, le gouvernement
général a vu dans l'emploi de la traction
électrique la solution du problème.
Urne mission de techniciens, rendue sur
sa demande à Madagascar en vue d'étudier
les facilités d'éloctriflcation des voies fer-
rées, vient de signaler des conclusions net-
tement favorables tant en oc qui Concerne
le Tamatave-Tananarive que le chemin de
fer de Betsiléo. ..,
Guidés par la préoccupation de réduire
les frais au minimum les techniciens ont
été conduits à adopter un mode d'électri-
cation qui diffère complètement de celui
qu'emploient les chemins de fer français,
mais qui se rapprocha die celui qu'ont.
adopté les chemins de fer suédois. Ils ont
préconisé, en effet, l'alimentation directe
des locomotives par le courant de produc-
tion sans transformation ni abaissemcnt,
soit Dar d'u courant monophasé 16 périodes
h 20.000 volts. Cette solution permet de
supprimer les postes de transformation et
les sous-staMgns qui subsistent n'ont plus
d'autre objet que d'assurer la régularité de
la distribution d'énergie le long de la ligne.
La locomotive, sorte d'usine roulante, fait
subir elle-même au courant les modifica-
tions voulues.
Chaque voie sera alimentée par deux usi-
nes, de 17.000 et 13.000 c. v. pour la pre-
mière, de 26.000 et 13.000 c. v. pour le che-
min de fer du Betsiléo. Les projets sti,
dès maintenant assez au point pour n'avoir
plus a subir que des retouches de détail.
Au surplus, rappelons les articles traités
de main de maître dans les Annales Volo-
Maies sur cette quesflon par notre éminent
collaborateur M. Mario Rousfhn.
Un manifeste du Kaomintang
0 0 -
Le Congrès de la Confédération du Kuo-
mintang, en Europe, puplie un manifeste où
nous lisons notamment :
Sur l'ordre du Comité Central exécutif du
Kuomintang, à Nanking, nous avons organisé
un Comité pour la réorganisation du parti Kuo-
mintang, en Europe, en vue d'éliminer les
communistes, les politiciens scandaleux, les
spéculateurs politiques, les hommes méprisa-
bles, en un mot, tous les indésirables, du sein
de notre parti que nous avons déclaré officiel-
lement le 22 mai 1927.
Les tâches de la réorganisation étant termi -
nées ces temps derniers, nous avons convoqué
un Congrès oui est composé de 38 membres,
représentant 2 fédérations siégeant dans dif-
férentes villes européennes, et qui a eu lieu
dans la salle du Grand-Orient, 16, rue Cadet,
à Paris.
Les délégations ont manifesté leur désir una-
nime d'appuyer le Comité Central exécutif du
Kuomintang à Nanking et le Gouvernement
national de Nanking.
Après cette réorganisation intérieure, notre
parti pourra activer d'ores et déjà la marche
de la révolution nationale qui a pour but d'éle-
ver la Chine au rang des grandes puissances,
et de revendiquer la liberté intégrale. Pour y
parvenir, le premier pas est d'abolir les traités
inégaux en combattant l'impérialisme mondial.
Les nations opprimées ont un territoire de
90.000.000 de kilomètres carrés sur 134 mit-
lions de kilomètres carrés d'étendue du globe
et une population de 1.250.000.000 sur I mil-
liard 750-000.000 que comprend la planète.
Nous devons coopérer avec cette majorité écra-
sante de la population mondiale pour nous li-
bérer en renversant l'impérialisme internatio-
nal..
En raison des intérêts opposés, l' antago-
nisme des impérialistes n'a cessé de s' accen-
tuer.
D'autre part le militarisme chinois n'a ja-
mais connu défaite pareille à celle qu'il subit
en ce moment.
Nous sommes convaincus que la Chine sera
unifiée par le Gouvernement de Nanking avant
même fa fin de r année. L'Unification de la
Chine signifiera la fin des traités inégaux. Nous
disons la fin des traités inégaux, car nous nous
proposons -- de négocier avec les puissances
étrangères de nouveaux traités sur - un pied
d'égalité, pacifiquement, sans recourir à la vio-
lence, tant que cela, nous sera possible. C'est
dans ce sens que npus envisageons la libéra-
tion de la nation chinoise.
Pour le Congrès de la Confédération,
Le Secrétaire Général du Comité exécutif :
Yei KWANG Yee.
Obte-
Dépêches de l'Indochine
--0-0--
Départ
Le yvncrul Claudel, membre, du- Conseil
suiiêvieur de lit yuerre, ayant terminé l'ins-
pection des corps de troupe dit groupe d'In-
dochine, s'est embarqué il llaïphoiuj, à des-
tination de Honij-Kot+g et de Shanghai.
Les recettes du budget général
Les recettes effectuées "u 30 avril, pour
les trois premiers titres tlu budget général
ont atteint au total 27.5H.520 piastres sa-
voir : -
1° Douanes, Régies : 2M 11.006 piastres,
soit une plus-value de 1.580.000 sur le mon-
tant des douzièmes (JclIUS des évaluation
budgétaires.
2° Enregistrement, Domaines, Timbre :
2.267.559 piastres, soit une plus-value de
304.225 piastres, 70.
3° Exploitation industrielle : 1.112.301
piastres, soit une plus-value de 5.027 pias-
tres.
Les recettes effectuées pur les douanes
et régies depuis le jbr janvier accusent une
augmentation de 5.575.404 piastres sur les
recettes de la mème période en 1926.
La houille des Indes anglaises
Les statistiques montrent que l'extraction
de la houille dans les diverses provinces
des Dides anglaises en 1920 fut :
Pour Assam de 9.000 tonnes.
Pour Baluchistan de 5.137.000 tonmcs.
Pour Bengale de 13.9i2.000 tonnes.
Pour Bihar et Orissa de 635.000 tonnes.
Pour Provinces Centrales de 68.000 ton-
nes.
Le Transsibérien
Le service normal du Transsibérien est
rétabli. Les négociations pour le rétablis-
sement dit service des wagons-lits ont été
arrêtées à Moscou, la Compagnie des
wagons-lits exigeant préalablement le re-
tour de ses wagons saisis en Russie depuis
la Révolution et les soviets refusant de les
remire, par crainte de créer un précédent
qui provoquerait de nombreuses réclama-
tions de ce genre.
Correspondances pour le Tonkin
0-0 -
A\}al'Ur du 15 juillet, les lettres et cartes
postales recommandées à destination dit Ton-
kin pourront
rappelé que les objets île toute nature il ache-
miner par la voie sibérienne doivent porter, la
mention, très apparente, via transsibérien ou
via Sibérie et dre, obligatoirement, affranchis
au tarif international.
L'Aviation Coloniale
France-Madagascar
Le capitaine de corvette (îuilbauff (l"it
on se rappelle le remarquable raid en
hydravion Krunec-Mndagnscar et retour,
vient d'être nommé officier de la Légion
d'honneur, au titre de la Marine.
Voici le texte de sa citation :
Chef de la formation, chargé du voyage né-
rien Frnncc-Madagnscar. Bien qu'arrété au cen-
tre africain par un accident de matériel, a ef-
fectué son retour en France a une allure de re-
eord par les grands 'acs africains, le Nil, la
1 Méditerranée orientale et Bizerte.
AU SÉNAT 1
DANS LES COMMISSIONS
La coimnissioii des linauces se léuiiiru le
lutidi 11 juillet littf u. 14 Iwuies.
A rorure du jour iigurc 1 exumcii, du
tond, un projet ue lui, leiiUunl u. compléter
ia loi du Z6 décembre WlJ, uutonsu.nl la
perception des droite, produits et revenus
applicables au budget spécial de l Algérie
pour l'exercice 1921. in" HJU, U14.ec mt).
Al. llervey, rapporteur.
A la Commission des Colonies
La Commission sénatoriale des Colonies
s'est remue sous la présidence du général
Aiessiniy.
Elle a nommé M. Muchet rapporteur du
projet adopte par la Chambre des Députes
concernant la réglementation des exploita-
tions forestières de la li uuueluue.
La Commission a approuvé l'avis de M.
Uulmn sur les droits de sortie de l'Indo-
chine.
La Sous-Commission des chemins de fer
transafricains
Au cours du la réunion du la Commission
sénatoriale des ColUlues, le général Mes-
suny qui présiduit, a tait un exposé sur
l'opportunité de nommer une sous-coni-
mission qui serait spécialement chargée
d'étudier tout ce qui concerne les chemins
de fer transufncams, notamment le traus-
sulmricn.
Cette suggestion a été adoptée par la
Commission qui a désigné séance tenante
six de ses membres pour faire (partie de
cette sous-commission.
Ce sont le général Mcssimy, MM. Mol-
lard, Lucien Hubert, Tournuri, Luurainc et
Albert Lebrun.
De sou côté la Commission de l'Algérie,
réunie sous la présidence du général bour-
geois a accueilli favorablement la proposi-
tiun du général Messimy.
Elle a désigné pour - faire partie de la
nouvelle sous-commission, U: général
Bourgeois, MM. Chagnaud, Ilcrvey, Le
Hais, Mallieu et Maurice Ordinaire.
La collaboration de délégués de la Coin-
missiun des Truvuux publics a été ciivistt-
gée. Cette Commission n'a pas encore pris
de décision sur cette question.
Le chemin de fer transsaharien
La nouvelle sous-commission dont nous
avons annoncé plus haut la cOllstitution,
composée de six délégués de chacune des
Commissions des Colonies et des Protecto-
rats et de l'Algérie et qui comprendra en-
core ix représentants de la Commission
des Truvuux Publics, s'est réunie hier
après-midi au Sénat.
Mlle a nommé comme président M. Albert
Mil hieu, sénateur du Nord.
Elle a décidé de se saisir de toutes les
questions concernant la construction des li-
gnes de chemins de fer transafricain et no-
tamment du transsahurien, en un mot du
réseau de chemins de fer nationaux et in-
ternationaux reliant nos colonies entre elles
et les faisant communiquer avec les colo-
nies anglaises et belges.
A l'unanimité, la sous-commission a dé-
cidé d'uttir.'r l'attention du président du
Conseil sur la nécessité de mettre sans re-
tard en exécution la construction du che-
min de fer transsaliarien en utilisant les
piestations eu nature de l'Allemagne.
Elle a décidé également de lui demander
de ne confier qu'a un seul ministre, celui
des Travaux publics, l'attribution de tout
ce qui, dans celt, question, pourrait relever
des ministères de l'Intérieur, pour l'Algé-
rie, des Affaires étrangères, pour la Tuni-
sie et le Maroc, des Colonies pour l'Afrique
Occidentale et l'Afrique équatoriale, de la
(luerre pour les territoires qui sont soumis
à son autorité.
–-– maé--
A l'Académie Française
----cH)--
Le palmarès
Parmi les lauréats de l'Académie Fran-
çaise, nous ielevons :
Pour le Prix Montyon : M. Talliard, rec-
teur de l'Académie d'Alger (1.000 francs) :
L'Algérie dans la littérature française (thèse
de doctorat que les Annales Coloniales ont
analysée). Henri Lorin : L Egypte d'au-
jourd'hui. le pays et les hommes (1.000 fi ).
-- L.-S-J. Laveille : L'/ÎTangile au centre
de l'Afrique (500 francs). - C.-fi. lîeslicr :
L'apôtre dit Congo : Mgr Augonard (500
francs).
A l'Académie de médecine
0-0-
M. Camus, au nom de la Commission de
vaccine, a réclamé un service sanitaire d'im-
migration chargé, dans l'Afrique du Nord,
de la préparation hygiénique et de la vac-
cination des travailleurs avant leur embar-
quemcllt, et un certificat de vaccination ré-
cente que devront produire unîtes personne
entrant en France, à l'exception des Invei-
nants et des touristes.
-iel -
L'esçadre de la Méditerranée
--()-o--
De retour des côtes marocaines, la pre-
mière escadre de la Méditerranée, sons le
tommandement du vice-amiral Violette, est
arrivée à Alger.
r--
Quest-ce à dire ?
---0-0--
Le correspondant du Daily Express à Mel-
bourne télégraphie qu'une enquête va être ou-
verte par les autorités douanières de Towns-
ville (Queensland), à propos d'une accusation
de trafic d'esclaves portée contre un navire
actuellement ancré dans la baie de Queens-
land, que l'on dit être un bateau colonial fran-
çais et qui a à bord quatre cent quatre-vingts
coolies entourés de gardes armés.
Mais ne serait-ce pas le Saint-François-Xa-
vier. porteur de coolies annamites à destination
de la Nouvelle-Calédonie, et dont nous avons
récemment annoncé l'échouage et le sauve-
tage >
Nous serions donc accusés de « traite des
jaunes » ?
Non, mais !.
Les béliers d'Australie
en Afrique du Nord
0-0-
La Tunisie a reçu récemment, comme noua
l'avons relaté, ii béliers mérinos d'Austra-
lie par les soins de l'Union Ovine de l'Afri-
que du Nord. A peu près en même temps,
débarquaient à Casablanca, en parfait état,
24 béliers de même provenance
Ces animaux avaient été spécialement choi-
sis par M. Paul Wenz, correspondant de
l'Union Ovine en Australie, et ils étaient
accompagnés durant leur voyage par un ma-
nager australien engagé par cette Associa-
tion.
L'influence de ces géniteurs ne manquera
pas d'être très favorable à l'amélioration des
laines des troupeaux où ils seront placés et
de nouvelles importations seront effectuées
dans l'avenir si leur acclimatement est sa-
tisfaisant.
Les ventes publiques de laines
en Afrique du Nord
A la deuxième série de ventes publiques
aux enchères de laines organisées par la So-
ciété Nord-Africaine de Ventes Publiques
il a été offert à Alger, le 27 juin. 1-80.000
kilos; à Ounjda. le 1q juin ,f)O() kilo et à
Casablanca, le icr juillet, IO.()()O kilos, tou-
tes quantités en nouveau progrès sur la "l:' ir
précédente,
Les acheteurs métropolitains ont pu suivn-
ces ventes moyennant une absence totale rit-
France limitée à 10 jours, mais quelques
maisons seulement ont participé à cette série,
parce que la situation générale du marché
des laines était défavorable- Les {otation.
ont été influencées par cette situation. Tou-
tefois, les laines « otun Il ont été adjugée:*
entre S fr. et 13 fr- 10 le kilo et les laine*
arabes ont coté de 6 à S francs. A Casablanca,
la plupart des lots ont été retirés par les
vendeurs, les limites n'ayant pas été at-
teintes.
L'importance des quantités piésentée- et la
qualité des lots offerts doivent retenir l'at-
tention de l'industrie et du négoce lainiers.
Ils constituent une nouvelle indication du dé-
veloppement que prendra rapidement en
Afrique du Nord le système (le vente aux
enchères de laines aussitôt que les acheteur*
prendront résolument le chemin de ce nou-
veau marché.
LInE K\! SKCONIiK PAC.M :
.1 LA CtlAMimK
LE nESAIlMi:Mf:\T A U' IL
L'KXPOSITIOX CO LU. /,,,,,.; Di: LA !<<>-
(11 ELLE
m
La statistique agricole
EN ALGERIE
La série C des renseignements statistiques
agricoles (J) de l'Algérie fournit d'intéres-
santes précisions sur la culture des agrumes, de
la vigne, des plantes à essences, des pommes
de terre, des betteraves et du coton en 1926.
Les chiffres ci-dessous, que nous détachons
de ce document, qui a le mérite d'être très
complet et très clair, portent sur les trois dé-
partements et les territoires du Sm).
I. - - AGRUMES
Orangers : 371.111 quintaux, produits par
4.734 hectares.
Mandariniers ; 542.900 quintaux. produit>
par 3.614 hectares.
Citronniers, cédraticrs, etc. : 55.582 (juin-
taux, produits par 924 hectares.
(Les superficies plantées en agrumes accu-
sent une augmentation de 900 hectares envi-
ron sur l'année 1925.)
Il. - VIGNES ET VINS
8.402.636 hectolitres pour une superficie de
vignes de 206.087 hectares.
(La récolte de vin avait atteint 12.422.000
hectol itres en 1925, soit une diminution de
plus de 4 millions d'hectolitres en 1926.)
III. PLANTES A ESSENCES
ET AROMATIQUES
Géranium rosat : 71-069 kilos d'essence
pour 3.958 hectares cultivés par 186 plan-
teurs.
Diccrs (bigaradier à lfeurs, lavande, cassie,
verveine, citronnellc, etc.) : 180 kilos d'es-
sence pour 24 hectares cultivés par 9 planteurs.
(La sécheresse prolongée a causé des dépé-
rissements importants.)
IV. POMMES DE TERRE
DE PRINTEMPS ET D'ETE
388.61 ) quintaux produits par 9.010 hec-
tares.
(La production avait été de 428.000 quin-
taux en 1925.)
V. ---- BETTERAVES FOURRAGERES
36.454 quintaux pour 271 hectares cultivés
par 204 plcûUeurs excl usi vement européens.
(La culture des betteraves fourragères n' oc-
cupait que 227 hectares en 1925. Les bette-
raves sucricres ne sont cultivées qu'à titre d es-
sai, en raison de ce qu'il n'cxiste pas de su-
crerie en Algérie ; en outre, la distillerie de
(1) Rappelons ( 111 «1 le fou. tiuiuiein-'ni de lu
statistique agricole, réorganisé par un arrête
du i murs r.i £ >, est le suivant, :
L;i statistique annuelle cal divisée eu 3 t-e-
rios :
Serin A, concernant les ̃rcn
recueillir a la iin de l'hiver ;
Série R, concernant, les \'t'lI";t'kl\(\\1ll'III,. !l
recueillir il la tin de l'été ;
j?érie C, concernant les renseignements 1\
reeueillir à la lin de l'automne.
Des commissions communales sont. 'MiisU-
tuées pour réunir dans chaque commune l^s
renseignements afférents à chaque série. Les
documents de base ainsi obtenus sont ensuite
centralisés et contrôlés pour l'arrondissement
par des Commissions d'arrondissement, puis
au r.hff-)if)t du département nar les Services île
la Préfecture, et enfin h Al^er par les Ser-
vices du Gouvernement général (Direction de
l'Agriculture, du Commerce et de lu Colonisa-
tion).
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