Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 juillet 1927 05 juillet 1927
Description : 1927/07/05 (A28,N103). 1927/07/05 (A28,N103).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451098k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-IIUITIEME ANNEE. N° 103
IX mfMImO : 30 CENTIMES
MAHBI SOin, 3 JUILLET 1927
Les Annales Coloniales
il o i
Cm amwwu ad rittumn sont reçuat m
ïurtm ** ,..,.
Directeurs t Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Las Ahialbs Colomiaus ne publient tU des arW
des inédits, qui sont leur propriété uclutuf.
JOMML CMUBtEN
Réduction & Administration :
14, WH ̃NK'TftHir
PARIS O")
liiirn iinmrng is-M
RICHKLIKU t7«M
ABONNEMENTS
étwet te supplément illustré :
u. 6 Mois 8 Miii
France et
Colonies 120 » 81 » Ii.
fctraRftr 1M 9 tOI. M *
On ,'abonDe tans frais daaa
looi les bureau de post*.
La question des laines
Il est assez difficile d'avoir des statistiques
rigoureusement exactes sur la production de
la laine dans le monde. Il y a un certain
Ilombre de contrées, beaucoup trop éloignées
des méthodes modernes de production et
d'écliange, pour qu'on puisse savoir ce que
sont leurs échanges et leurs productions. Mais
après tout elles ne tiennent qu'une place
secondaire dans l'ensemble des marchés, et
l'on peut se fier aux statistiques que l'on
rencontre. Il y en a tant d'autres dont les
approximations seraient Ix-aucoup plus con-
testables, pour qui les regarderait d'un peu
près.
Le Départment of Commerce des Etals-
Unis a publié les chiffres de 1926.
1.390.000 tonnes; tel serait îi peu près le
chiffre de la production de l'univers. Dans
ce total, 450.000 tonnes sont fournies par
l'Australasie (Australie et Nouvelle-Zélan-
de), 250.000 par l'Europe (la Russie étant
nulle de ce côté), 225.000 par l'Amérique du
Sud, 152.000 par l'Amérique du Nord,
80.000 par l'Afrique du Sud.
Sur les 250.000 tonnes d'Europe, la Fran-
ce en apporte à peine 21.500 en 1926; c est
un progrès sur 1925 où elle n'apportait que
20.200 tonnes, mais un recul sur les annees
d'avant-guerre où la moyenne était de 38 a
39.000 tonnes. J'ai indiqué les raisons de
cette décadence, et j'ai signalé les efforts de
nos industriels français qui, devant cette si-
tuation, essayaient de se fournir de matières
premières aux colonies.
Quels sont les résultats ?
L'année 1926 a été défavorable, <1 une fa-
çon générale : pourtant l'Afrique française
tlu Nord a produit 36.000 tonnes, soit 2.000
tonnes de moins que l'année précédente, mais
12.000 tonnes de plus que la moyenne des
années d'avant-guerre: le Maroc est passé de
15.000 tonnes en 1925 à 17.600 en 1926.
L'A.O.F. produit, en moyenne, entre 450
et 550 tonnes.
Personne n'ignore que Madagascar est
beaucoup plus-préoccupé d'exploiter la race
ovine pour la viande que pour la laine; on
y produisait une moyenne de 2.400 tonnes
avant la guerre; à peine en a-t-on produit
400 en 1926.
Il y a un progrès en Syrie, où l'on passe
-de 4.900 tonnes en 1925 a 5.400 en 1926.
Au total, la France a eu à sa disposition en
11926 comme laine venant de la métropole et
-de ses colonies, 63.800 tonnes.
Nous sommes loin de compte, très loin
de compte. Nos industriels continuent à faire
venir ce qui leur est nécessaire de la Ré-
publique Argentine, de l'Australasie, de l'An-
gleterre, de l'Uruguay, etc., et ce qui leur
est nécessaire est cinq ou six fois égal a ce
que la production nationale et colonia le est
capable l.11: leur apporter.
Du moins, est-il juste, est-il encourageant
d'enregistrer les résultats déjà obtenus, si
insuffisants qu'ils puissent paraître. Ils pa-
raîtront moins mesquins à ceux qui n'espè-
rent pas que tout peu chanyer en un clin
d'oeil. Mon excellent collègue et ami M.
Beaumont le disait fort à propos dans son
rapport sur le Projet de Loi, portant créa-
tion d'un institut de médecine vétérinaire
exotique. Après avoir constaté, lui aussi, que
nous manquions de laine, il déclarait :
« Demander à nos colonies de remplacer
de suite l'étranger dans la fourniture de
denrées qui représentent en valeur de nom-
breux milliards chaque année, serait une
illusion, car la plupart ont peine à se suf-
lire, d'autres n'y arrivent pas, enfin quel-
ques-unes nous apportent seulement un bien
modeste appoint. Cette classification nows
dicte notre devoir et nous trace tout un
programme. Ce serait un travail intéressant
que de faire le bilan de la possibilité de ces
richesses animales en s'en inspirant poui
pousser méthodiquement son relèvement en
quantité, en qualité, au mieux des besoins
de la mère Patrie et de nos colonies. L'éle-
vage exotique bien conduit nous donnerait
certainement de consolants résultats. »
De même M. Gaston Lalanne, député, a
propos de la création de cet Institut vétéri-
naire exotique, insistait, dans son rapport à
la Chambre, sur le fait que, depuis la guer-
re, la matière textile qui alimentait notre
industrie lainière du Nord avait faibli con-
sidérablement en quantité et en qualité. Si-
tuation d'autant plus grave que la crise des
changes était déchaînée, et que l'on payait
en livres sterling les 4/5 des laines importées
et aussi les go 0/0 du fret. « On voit ce que
pouvait être une telle aggravation si l'on son-
ge que, sur 80 millions de kilogs de laine
peignée sortant de nos usines et représentant
en 1914 un milliard sept cent millions de
francs, les laines de la métropole et celles
des colonies ne figuraient dans ce total que
pour une proportion de 20 0/0. »
Il est fou de s'imaginer que cette propor-
tion va arriver d'un coup à 50 a/a, plus fou
peut être de croire qu'elle atteindra 100 0/0
dans un avenir aussi éloigné qu'on voudra.
On peut même s'interroger sur la question
de savoir si ce serait souhaitable. Contre
cette illusion, dangereuse à tous égards, M.
lieaumont a cent fols bien fait de nous pré-
munir de nouveau. Mais, encore une fois, il
est juste et raisonnable de dire qu'il y a des
efforts accomplis avec « méthode a. Je n'exa-
mine pas à cette heure si la méthode em-
ployée ici ou Jà est la meilleure entre toutes;
je laisse à des gens aussi compétents que
mon distingué collègue le soin d'en déci-
der : il ne m'appartient pas de distinguer
entre les procédés anglais et les autres, en-
tre ta méthode radicale et le metissage ; je
n'ai aucune qualité pour cela, et, comme le
gros public, je n'apprécie que les résultats.
Ils sont « consolants », et, en tont cas, ils
laissent la porte ouverte à l'espérance. Et
puis, il y a un vieux proverbe que Pythagore
aimait à répéter : commencer, c'est avoir fait
la moitié de l'ouvrage; nous avons commen-
cé; imitons le nègre légendaire : continuons.
Mario Roaatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commisston
sénatoriale des Colonies.
Au Central téléphonique
d Alger
-,"",""-
Depuis plusiMirs jours, la plupart des té-
légrammes do presse reçus- par les jour-
naux d'Alger, portent cette indication :
'lU.çi; rut T. S. F.
SVSTKME HAMUOT-VKKDAN
Ces télégrammes sont reçus par télégra-
hic SUUg fil et imprimés uuumiatiqueinent
.cOJnlllC les dépêches venues par cAble, par
les appareils Haurtot, en service au Central
d'Alger.
l.c eenlrnl d'Alger vient en ettet d'essaycr
- et les essais ont été concluants un
nouvel appareil d'un ingénieur trançois des
PT T., M. Verdan, qui, utilisant les ondes
htrt/.iennes, permet de recevoir les messa-
ftes de façon très régulière et très rapide, et
aussi bien que par fil. Ils sont imprimés
(Exactement comme les autres télégrammes,
t,ar les mêmes appareils, d'ailleurs.
Notre confrère, M. Edmond Herlureau, uc
1* « Echo d'Alger V raconte ainsi la visite
,CIU'il u faite au Central télégraphique :
Sur une tabic qui ressemblait à toutes les
inities tables.du central, trois Baudot, exndl-
ment pareils aux autres cliquetaient en cadence,
déroulant les Truites bandes bleues sur les-
quelles aparaissaienl lettre à lettre, mot. a mot,
les informations venues de Paris.
Pourlunt., un petit appareil, aux cuivres lui-
sants dont les dimensions me dépassent pns
40 centimètres sm' 2\., avait \Ié adjoint aux
trois récepteurs ordinaires. 'er(itin r(,I)oil(lit
A mon interrogatoire, M. ,"crdan répondit
en souriant :
Ça, c'est le pit'!gú il pnrnlts l
Dans cette huit.: de métal tiont, tou.e son
Invention. Kilo est «te nature à révolutionner
les méthodes (le transmission et va rendre à
l'Algérie, comme il la France, des services
ênormes.
La télégraphie sans fi, l ne permettait .jnsqu km
que l'envoi de signaux Morses, qu'il fallait tra-
uire, que tout possesseur d'un appareil ré-
cepteur iiouvait capter.
Et voici, désormais, que la transmis-
sion Fiins fil, qui se fait à la vitesse de
90 rr - 's t la minute, allure d'une conversa-
tion i; .r<\ ne subit pas, grâce à l'appareil
Venir", li moindre atération. Mieux encore, il
est 1:;.possible nux snnsillistes de surprendre le
secrcl i':-; communications.
Co-Hiiio pilr nibles, trois télégrammes diffé-
rents sont envoyés en même temps par la meme
antci'.iie, sur la même longueur d'ondes,
l/appnrcil de M. Verdan revient fi cinq ou
six mille francs.
Le premier résultat des expériences de ré-
ception récemment faites h Alger n été d'inter-
rompre la nose du câble Tamis-Marseille.
f.rftce il l'ingénieur Verdan. conclut M. Berlu-
renu, Alger peut recevoir, actuellement, en sept
heures, 1 :\::-JR7 mots de ̃télégrammes, ce qui i.,
représente pas loin de 50.000 mots i.ar jour.
(ïrftce it lui. il est devenu inutile de poser de
nouveaux cAMes.
Cirftce à lui, si nous le venons, et snms avoir
besoin de nous ruiner en emprunts ou en im-
pAts, nous pourrons, par la construction d'un
"Post d'émission, envoyer en France nos télé-
grammes par sans fit.
AU CONSEIL D'ÉTAT
--()-o-
Rejet de la requête de marchands de pri-
meurs en gros de Sidi-Bel-Abbès
Le 10 février Ift&i, l« maire de Sidi-llel-
Abbès, prenait un arrêté, aux ternies du-
quel, un certain nombre pi inieui s de cette ville, étaient mis en de-
meure d'abandonner les eniplacenienls
ipi ils occupaient dans le marché couvert de
celle ville. ,
Les intéressés ayant en vain prolesté au-
près du maire, contre celle décision qu'ils
oliinnient arbilruir.e, introduisirent alors
une requête au Conseil d'état, aux lins de
l'annulation d<; l'arrêté en question.
Dans leur recours, les requérants fai-
saient remarquer que, le maire, pour pren-
dre l'ai l été dont il s agit, s'était fondé sur
les dispositions du contrat passé avec le
fermier des droits de pluccs, aux termes
desquelles, « l'intérieur du marché est in-
« terdit aux grossistes ». Or, ajoutaient
les requérants, cette stipulation d'un con-
trat ne crée par elle-même aucune obliga-
tion. pour les tiers .celte interdiction,
loin de favoriser les eOllsouunuleurs, leur
perte un grave préjudice.
ht les requérants d'ajouter que .pour
leurs ventes au détnil, en cas de hausse in-
justifiée, ils avaient souvent rétabli la ré-
gularité des transactions.
La décision du maire ne trouve nulle-
ment sa justification dans les prescriptions
d l'article t)7 de la loi du 5 avril 1881.
(Iisai,eul-ils, cette mesure porte une atteinte
fi la liberté du commerce. elle a plutôt
été prise dans !c but d'assurer une plus
grande productivité die taxes perçues au
nom de la commune.
Le Conseil d'Etat appelé à statuer sur
cette affaire, dont l'intérêt n'échappera pas
aux - aux consommateurs et
aux municipalités des départements de l'Al-
gérie a rejeté les requêtes dont s'agit et
CI', pour les motifs suivants :
Considérant, qu'il est constant que les
requérants exerçaient la profession de mar-
chands de primeurs m gros.
Considérant que par l'arrêté attaqué, le
maire de Sidi-Hel-Ahbès, conformément
d'ailleurs aux dispositions de l'art. H du
contrat d'affermage des droits de place,
leur a interdit l'accès du marché couvert
en se fondant sur leur qualité de mnr-
chands en gros :
Que cet arrêté a été pris afin d'assurer
aux commerçants en détail l'emplacement
nécessaire à l'exercice de leur industrie et
e>i vue d'assurer l'approvisionnement des
consommateurs.
.qn'nillsi le maire de Sidi-Hcl-Abbès n'a
fait qu'user des pouvoirs qu'il tient de l'art.
97 de ta loi du 5 avril 188i.
Dès lors, les requérants ne sont pas
fondés A demander l'annulation de son
nrrct.
Intéressant développement
des exploitations forestières
a ta Cote d'Ivoire Il
be
L'industrie forestière se déve-
loppe, à la Côte d'Ivoire, dans des
conditions très satisfaisantes. Les
chiffres d'exportation de bois qui ont atteint
151.000 mètres cubes au total en 1926 contre
128.000 en 1925, seraient certainement plus
élevés encore, si la maiii-d' (tuvre était
plus- abondante .\ur les chantiers et sur-
tout si elle était mieux utilisée. Il
est incontestable en e ffet, nous l'avons si-
gnalé, dans un récent article, qu'un emploi
plus généralisé de tracteurs mécaniques et
de matériel Dccauville, permettrait à la fois
de réduire sensiblement le nombre d'hommes
occupés au débardage des billes et d'aug-
menter le tonttage de bois sorti des cltantiers.
Disons aussi que de trop nombreux exploi-
tants se refusent ou hésitent encere à exPloi-
ter des bois autres que l'acajou; ils n'ob-
tiennent très souvent, de ce fait, en raison
de la dissémination de cette dernière essence,
qu'un rendement assez faible qui, dans bien
des cas, ne justifie pas suffisamment les
travaux accomplis par les clralltias, pour
l'évac,t.tatioti 'des bois abattus.
De renseignements qui nous parviennent,
il ressort cependant qu'un progrès réel com-
mence à être constaté à ces divers points de
vue.
Tout d'abord, VAdministration locale
exige des exploitants un minimum de maté-
riel mécanique ; ensuite le relèvement des
taxes, redevance territoriale et droit d'aba-
tage, peur l'acajou notamment, engage les
titulaires de chantiers à exploiter plus inten-
sivement les super f icies dont ils ont obtenu
la concession temporaire et à couper, peu à
peu, certaines essences qu'ils délaissaient
jusqu'ici.
- L'acajou reste néanmoins la principale es-
sence exploitée. Ce bois représente en effet
près des cinq sixièmes des quantités expor-
tées de la colottie. Les variétés sont du reste
beaucoup plus nombreuses qu'on ne pourrait
le présumer. A côté du « Crand-Bassam »,
qui est toujours le plus recherché, on trouve
dans le genre Khaya, un acajou un peu
moins coloré, désigné sous le nom d' a Aca-
jou blatte * ou -de « Kvala m. (Cette va-
riété qui est presque aussi belle que la va-
riété Bassam, n'a rieH de commun avec le
White Mahogany ou acajou blanc du Golfe
de Guinée. L'acajou blanc est fourni surtout
par la région de Grand-Lahou-Sassandra,
mais on en trouve aussi quelques peuplements
au nord de Grand Bassam dans la région
d'AghovÎlle et d'A'dzopé. Dans le genre En"
tOlldfoplrragma, oit exploite davantage, avec
le « Tiama », principal représentant de cette
famille dans la zone est de la colonie, /.!
« Sipo » ou « AI ébfOIl » qui est très commun
dans toute la zone ouest; on commence d'au-
tre part, à s'intéresser à l' « Aboudikro m,
arbre qui rappelle le Bossé, par l'aspect et
l'odeur 'de son écorce, mais dont le bois se
rapproche beaucoup de celui du « liama. P.
Enfin, l'on a découvert, plusSrccemment en-
core, un acajou brun (lovoa klainéana), dési-
gné couramment dans le commerce sous le
nom de « Noyer d'Afrique ». Cette essence
est fréquente au Gabon, mais on n'en soup-
çonnait pas jusqu'ici la présence à la Côte
d'Ivoire.
Il est probable que d'autres variétés seront
repérées par la suite car, en Afrique comme
aux Antilles et dans VAmérique centrale, il
semble que cllaquc région fournisse des aca-
jous plus ou moins différents de ceux que
l' on rencontre dans la région voisillt. (On
connaît également cinq ou six variétés spé-
ciales en Gold-Coast et en Nigeria, quatre
ou cinq au Cameroun, et un nombre plus
élevé au Gabon si l'on comprend les acajous
bruns vc'.fits comme « noyers d'Afrique ».)
011 commence également à exporter de la
Côte d'Ivoire un tonnage appréciable d'au-
tres bois d'ébénisterie et de menuiserie, dont
I- « liossc », le « Makoré » fi le « Nian-
gon », qui sont de faux acajous, L' « iroko »,
l' « avodirè a, le « bahia », le « samba »
etc., etc. Ces divers bois trouvent, dès main-
tenant un écoulement assez facile sur les
marches européens et à des prix qui ne sont
pas sensiblement inférieurs à ceux des aca-
jeus. Certains d'entre eux gagneraient, à être
débités sur place; ils arriveraient en Europe
fil meilleur état 'de conservation. De Ilombreu-
ses autres essences pourraient être importées
dans les mêmes conditions qui ne présentent
aucun intérêt pour les exploitants, tont
qu'elles devront être exportées en billes.
C'est, dira-t-on, une question d'installniott
de scieries. C'est plus encore à notre aiis
une question d'amélioration des conditions
d'embarquement. Tant que la Côte d'Ivoire
n'aura pas de port, Vexpédition de bois
sciés restera difficile et onéreuse et l'indus-
trie forestière ne pourra prendre, dans la
colonie, toute l'ampleur dont elle est. suscep-
tible.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien ministre.
obel –-
Prince coréen en France
--+0--
Le paquebot japonais Ilalcouc-Mam est ar-
rivé hier matin à Marseille, ayant à bord le
prince Ghin Ri et la princesse Massako, sa
femme.
Les princes coréens ont été salués à leur
attivée par M. Moriyama, premier secrétaire
de l'ambassade japonaise à Paris.
Après vin(t-quatre heures de séjour à Mari
seille, le prince et là princesse sont partis
pour Paris ce matin.
MM. André GIe et Marc Allegret
AU CONGO
-00--.-
A propos d'un film
Films documentaires, si heureusement en
faveur grandissante auprès du public fran-
çais (quI apprendra sans se fatiguer la gran-
deur de son Empire). sous-bois equatoriaux.
femmes aux lèvres en guéridon. gibiers for-
midables. arbres à faire sauter des voûtes
de cathédrale. fleuves comme des mers.
jeux de lumière, blanc sur noir. cliers à
Emile Vuillermoz. ah! il s'agit bien de
tout cela.
J'avais sonné à la porte de M. André Gide
dans l'intention de lui demander ses impres-
sions de « cinéaste ». L'auteur des Nourritu-
res terrestres et de VImmoraliste, rebelle par
principe à l'interview, voulut bien toutefois
laisser parler à sa place M. Marc Allegret,
son compagnon de voyage au Congo et le
m réalisateur » du film, document de tout
premier ordre, que l'on peut voir en ce mo-
ment au Vieux-Colombier. Et M. Allegret me
conta, à grands traits, leur voyage de Matadi
à Fort-Lamy, à travers le Moyen-Congo, l'Ou
banglii et le Tchad. Je n'en dirai pas les
étapes. Mieux vaut évidemment les suivre
dans Voyage au Congo de M. André Gide,
qui va paraître en librairie. Elles furent sou-
vent fatigantes, mais sans autre danger que
celui de maladie, déjà suffisant, d'ailleurs,
puisque les voyageurs connurent les affres
d'une fièvre inclassable mais violente, sur le
Logone, à 12 jours de Fort-Lamy et de son
médecin.
Visions pittoresques
Certes, j'écoutai avec le plus vif intérêt
M. Marc Allegret évoquer les étranges villa-
ges des Massas et leurs hautes huttes coni-
ques, sur les bords du Logonc, et la vie quasi
édenique de certaines peuplades pastorales, et
la munificente réception que réserva aux deux
Français Houba Djamaha, le Sultan de Reï
Bouba, un géant de plus de deux mètres,
maître absolu des biens et des personnes sur
un vaste territoire, dictateur redouté et cepen-
dant vénéré et aimé. A plusieurs jours de
marche de Reï Bouba, me disait Marc Alle-
gret, les indigènes, à l'énoncé du nom du
Sultan, s'inclinent et répètent en souriant,
comme avec un sentiment filial : Djamaha,
le baba (papa).
Autres visions
Mais voici d'autres visions :
Dans le secret de la forêt, me dit M.
Marc Allegret, des agents commerciaux obli-
gent chtcotte en main et pis encore l'in-
digène à aller récolter certain produit pré-
cieux jusqu'à près de dix jours de marche de
son village. Le temps de récolter et de reve-
nir, le noir n'a pas plus (Le deux ou trois
jours par mois à passer à son humble foyer.
(Car il a un foyer, comme vous et moi, et
le « bon nègre » n'est pas une légende,
comme on le verra tout à l'heure.)
- Sous les tornades aussi brutales que fré-
quentes, il n'a, continue mon interlocuteur,
quc des abris de branchages qu'il construit
ui-même hâtivement, pour abriter une vie
pire que la mort. Au surplus, c'est là que la
maladie du sommeil le délivre arec le plus
ie zèle compatissant.
« Le produit, qui lui est paye 1 (j'indique
simplement des proportions), est revendu 5,
voire 7 ou 8.
Il me semble, cependant, que l'Admi-
nistration a fixé le prix d'achat (je me tiens,
moi aussi, aux proportions) à 3 fr. 50.
C'est exact, et je ne cite que des faits
isolés. En voici un autre : Les malheureux
esclaves ne veulent-ils pas continuer la ré-
colte ? On a vu, en jit:llet 1924, cette
désobéissance punie de mort.
« Ailleurs, les noirs se vendent entre eux
un poisson 2 jrmlcs. Certains blancs l'exigent
pour 10 sous. Mais ce n'est là que pecca-
dille, à côté de l"obligation où l'on voit par
endroit des femmes ayant des enfants au sein
de transporter de la terre à remblayer, du
matin au soir. 1
« Une grande Compagnie ceci est une
chose officiellement connue - refuse de se
soumettre aux règlements du service de santé,
lors du recrutement des travailleurs. Ce lai-
sant, elle a, aux dires de témoins véridiques,
favorisé Vextension de la maladie du som-
meil dans une région qui eu était autrefois
indemne. Elle dépeuple littéralement le
pays.
- « Les autorités, là-bas, n'ignorent pas les
faits de cet ordre. Elles font tout leur possi-
ble pour les réprimer. Mais elles ont contre
elles Vénormitè protectrice des ételldues, le
rempart 'de la brousse.
« Il ne reste donc qu'à saisir l'opinion pu-
blique, comme va d'ailleurs le faire, proba-
blement, la Ligue des Droits de l'Homme.
« Et comme vont le faire, ajoutai-je, MM.
Nouelle et Antonelli, du haut de la tribune
de la Chambre.
Le bon noir, disais-je, n'est pas une lé-
gende. Que l'on demande plutôt à André Gide
et à Marc Allegret, deux des plus récents
témoins de la vie équatorialc. On leur avait
signalé une région comme relativement peu
sûre. Ils s'y engagèrent néanmoins, mais sans
se faire accompagner d'un certain adminis-
trateur redouté. Les deux premiers villages
qu'ils traversèrent étaient vides.
Les habitants avaient fui. Puis, le bruit
se répandit en avant de notre itinéraire
avec cette stupéfiante rapidité de diffusion
des nouvelles est forêt sauvage que le
chef blanc ahhorré était resté à son poste.
Désormais, dans tous les villages, ce ne fll-
rent que chants et que fêtes à notre arri-
vée. N
De grands enfants rieurs et confiants étaient
tout heureux de voir des blancs qu'on leur
avait assuré être inoffensifs et généreux. Et
ils rivalisaient d'égards, de cadeaux et de
gentillesses puériles. Parmi les porteurs, les
domestiques .les boys de MM. Gide et Alle-
gret, pas un ne manqua à son devoir, pas un
ne commit la plus petite malhonnêteté 40
Je Hs, aux premières pages du livre ae
M. André Gide :
« En vue de la côte africaine. Ce matin,
« une hirondelle de mer contre la lisse. Elle
« ne se débat pas lorsque je la prends. Je la
Il garde quelques instants dans ma main ou-
« verte ; Pitis elle prend son vol. »
C'est mbi qot souligne les mots qui m'ont
ému : cette hittndelle me fait penser à ceux
des fils d'adoption de la France sur qui de
dures mains .sont refermées.
R. B. de Laromiguièrm
Les débouchés pour la coutellerie
en Afrique Occidentale Française
i l
1- Les colonies françaises de la Côte Occiden-
tale d'Afrique offrent à l'industrie de la cou-
tellerie un débouché qui, en 1925, a dépassé
plus de 2 millions de francs, représentant la
valeur de 211 tonnes d'articles manufacturés
dans la Métropole et à l'étranger.
Ce tonnage accuse un accroissement de
65 sur les chiffres d'avant-guerre qui cor-
respondent, à quelques tonnes près, aux im-
portations de l'année 1923 évaluées à 122.112
kilos.
L'ensemble de ces entrées figure aux statis-
tiques douanières sous la rubrique : Coutellerie
commune, coutellerie fine et rasoirs.
On sait que la seconde catégorie se distingue
de la première par le fini de ses articles, pu
la qualité de l' acier et, en ce qui concerne les
couteaux de table et de poche, par les diffé-
rentes essences et matières employées dans la
confection des manches (ébène, palissandre,
corne, ivoire, nacre, etc.).
La coutellerie commune constitue la plus
grande part des importations ; elle comprend.
notamment, des couteaux de cuisine çt do bou-
cher à manche eh hêtre, des couteaux de poche
à manche bois ordinaire ou en fer, des ciseaux
de modèle courant et des ciseaux dits « de
traite » de 5 à 6 pouces de longueur, avec
branches nickelées et pointes aimantées.
Les rasoirs importés en A. O. F. sont, en
général, des articles légers et très bon marché
à manche en bois, fer ou caoutchouc durci orné
J. arabesques.
Importatiom 1925. a) Coutellerie com-
mune. Dans la coutellerie commune, qui a
atteint en 1925 le chiffre de 202.952 kilos, la
colonie du Dahomey a enregistré plus de 43
des entrées, soit 86-301 kilos ; la Côte d'Ivoire
vient au second rang wrec un pourcentage de
20 correspondant à 53. 154 kilos ; le Séné-
gal qui. dans la plupart des importations,
occupe toujours la pKmière place, ne figure
dans la coutellerie commune qu au troisième
rang avec 42.255 kilos, ou 20 ; encore, ce
chiffre comprend-il les articles dédouanés dans
les ports de la colonie et destinés à la Mauri-
tanie et au Soudan.
La Guinée Française et le Soudan viennent
ensuite avec 16.373 kilos et 2.869 kilos ;
b) Coutellerie fine. Dans cette spécialité,
le Dahomey est encore le principal client des
fabricants avec 4.241 kilos, sur 6.848 kilos
entrés en A. O. F. au cours de 1925 ; le Sé-
négal et le Soudan Français ont importé res-
pectivement 829 kilos, 427 kilos et 86 kilos de
coutellerie fine ;
c) Rasoirs. Sur 1.017 kilos d'articles de
cette catégorie, le Dahomey et la Côte
d'Ivoire ont pris la meilleure part avec 447
kilos et 271 kilos. De son côté, le service des
Douanes de la Guinée a enregistré 227 kilos,
le Sénégal 49 kilos et le Soudan 23 kilos. -----
Concurrence. a) Couteilerie commune-
- En important en Afrique Occidentale Fran-
çaise 69.101 kilos de coutellerie commune, la
fabrication française est surpassée par l'Alle-
magne qui figure aux statistiques douanières do
1925 avec 53 %, soit 108.919 kilos ; les fa-
bricants belges interviennent pour 20.527 kilos;
l' Angleterre pour 1.973 kilos, et les Etats.
Unis, qui n' apparaissaient pas parmi les four.
nisseurs étrangers en 1924, s'inscrivent en
1925 pour 266 kilos, il faut enfin citer la Hol-
lande avec 28 kilos, et les « autres pays »
avec 2.138 kilos.
Comparées aux statistiques de l'année 1924,
les importations françaises sont en progression
de 61 en 1925 ; les importations alleman"
sont en progression de 16 en 1925; les
importations belges sont en régression de 58
er. 1925 ; les importations anglaises sont en
régression de 69 en 1925 : les importations
hollandaises sont en régression de 85 en
1925 ;
b) Coutellerie fine. Dans lil coutellerie
fine, c est la France qui a la suprématie du
marché en A. O. F. avec 3.775 kilos, soit
plus de 55 des importations contre 42 en
1924. L Allemagne vient au second rang avec
2.759 kilos gagnant 8 points sur le pourcenta
de 1924; puis la Belgique et la Hollanoa
avec 234 kilos et 41 kilos se classent avant
r Angleterre dont les expéditions sur la Côte
Occidentale d'Afrique n'ont pas dépassé 38
kilos. Ces trois dernières puissances sont en
régression sensible sur l'année 1924;
c) Rasoirs. Pour les rasoirs, la Françe
rencontre très peu de concurrents. Elle a fourni
en 1925 plus de 92 de ces articles, soit
940 kilos ; l'Allemagne vient ensuite avec 69
kilos, le reliquat des importations provient des
Etats-Unis (5 kilos) et des autres pays (3 kilos).
Valeur à l'entrée. Le montant des dé-
clarations faites dans les bureaux des Douanes
pendant l'année 1925 s' élève, pour l' ensemble
de ces articles, à 2.095.212 francs ainsi ré-
partis par catégorie et par pays de provenance :
Pays de Coutellerie Coutellerie Rasoirs
provenance commune fine
Q. ': V. O. V. Q. V.
K. F. K. F. K. F.
France 69.101 1.166 070 3.775 143.699 940 67.367
Allemagne. 108.919 515.662 2.759 73.811 69 3.409
Angteterre t. 973 26.701 38 1.817 » »
Belgique. 20.527 63.624 234 3.532 » »
Hollande.. 26 603 41 1.133 » »
Etas-Unis 266 2 .161 1 36 5 1.742
Autres pays. 2.138 23.756 » » 3 87
Totaux. 202.952 1.798.577 6.848 224.030 1.017 72.605
D'après ces chiffres, le prix moyen au kilo,
suivant l'origine de fabrication, ressort dans le
tableau ci-après :
commune fine Rasoirs
France 16 87 38 06 7166
Allemagne 4 73 26 75 49 40
Angleterre 13 53 47 81 »
Belgique 3 09 15 09 »
Hollande. 21 53 27 63 )
F-tats-Unis 8 12 38 » 348 40
Autres pays. 1111 » 29 »
Les prix de vente varient selon les marques
et qualités de fabrication. On peut les déter-
miner en ajoutant au prix initial de France les
frais de transport, les droits de douane et le
bénéfice du détaillant qui est apprécié à un
pourcentage comprenant la rémunération des
intermédiaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir des
offres. La plupart des maisons importatrices
de la colonie sont susceptibles de recevoir des
offres. L' Agence Economique de l'Afrique
Occidentale française, 159, boulevard Hauss-
mann à Paris, tient à la disposition des indus-
triels et commerçants que ces articles pour-
raient intéresser, les listes des principales firmes
installées en A. O. F.
Méthodes commerciales. La coutellerie
destinée à l'exportation est livrée quand il
s'agit de coutellerie commune (couteaux ou ci-
seaux) sur carton d'une douzaine ou en paquet
de douze articles ; la coutellerie fine est géné-
ralement livrée sous écrin ou sous boîte en
carton fort de six ou douze pièces ; les rasoirs
sont groupés par douzaines.
Les emballages se font en caisse type
« exportation » de 50 à 60 kilos.
Les méthodes commerciales employées pour
la vente et l'exportation des articles en ques-
tion sont celles communes à toutes les mar-
chandises expédiées des différents ports de la
métropole (Le Havre. Bordeaux, Marseille)
par les maisons de commerce à leurs succur-
sales. La marchandise est généralement ven-
due par le fabricant franco au port d embar-
quement. Les paiements s'effectuent soit au
comptant, soit à 30 jours ou 90 jours. Les fa-
bricants étrangers vendent FOB.
Régime douanier. - A l'entrée en Afrique
Occidentale française, les articles de coutelle-
rie sont soumis aux droits ci-après :
1° Au Sénégal, en Guinée française, au
Soudan français: 5 ad valorem pour les
articles - français ; 12 - - ad valorem - pour - les
articles étrangers ;
2° En Côte d'Ivoire-et au Dahomey, 10
ad Valorem, quelle que soit l'origine de la
marchandise.
La valeur est déterminée par le prix de
facture majoré de 25 pour tenir lieu de\tous
les frais postérieurs à l' achat. Le prix de fac-
ture est le prix de la marchandise au moment
où elle sort des magasins du commerçant expé-
diteur (emballage compris).
Pour la justification d'origine (indispensable
pour les colonies du premier groupe), les mar-
chandises métropolitaines doivent être accom-
pagnées de passavants D n ù 8 ou D n" 9 dé-
livres par 1 Administration des Douanes de
France pour bénéficier des réductions tarifaires
prévues - en leur faveur. Des certificats d'ori-
gine délivrés par les autorités municipales de
la métropole et dûment visés par la Douane
du port français d'embarquement peuvent être
admis, à titre exceptionnel, à suppléer les pas-
savants adirés sous la double condition que
les titres dont il s' agit contiennent toutes les
indications susceptibles de permettre l'identifi-
cation des 'envois -- et qu'ils fassent, en outre.
mention des dates et numéros des passavants
levés au port d' embarquement,
Ces formalités sont généralement accompl;
dans les ports par les agents transitaires des
acheteurs.
1 08080
La croisière des Antilles
0-0
La prr son lotion, pur le, a wr
corps constituas, do l'amiral Pivot (arrivé
i\ Fort-do-Frnnee lo 1er juillet à bord du
croiseur [.a. Mn"tte-Picqllf?t. a été. l'occa-
sion d'une impressionnantr manifestation
fie sympathie, plaça de la S*av
l'égard du clief de la mission française.
1Samiral et son état-major ont été reçus
aujourd'hui au palais de la réshlence du
Gouuerncur.
(Par dépécho.)
Dépêches de l'Indochine
-()--
Visite japonaise au Siam
l.e baron l\ ishitcliiro OUnni visitrra bien-
/til le Siam pour remercier de ses incita-
tions le Itoi de. Siam qiii tlll snn camarllda
de classe à l'ambridye. il y ,j 20 ans. Le
baron (Unira fera également une tournée
dans les mers du Sud
\Indopaeifi.)
i.iiu-: k,\ si;r.<)\i)|.; i>.\t;i*:
.1 M CII.\uniiE
A L.\ SOCIETE DES X.\TI().\S
Au Maroc Espagnol
Les <'01oiiik\s espagnoles, coiitinunnt leur
mouvement, ont ooeiipé JI' Djrbol Tnasa, le
l'jebel l>jessnun et le Mjebel (îiiergner, si.
tuas tous doux nu sud dc C.heehaouen, dnn
le voisiuîiiji ilr la zone française.
IX mfMImO : 30 CENTIMES
MAHBI SOin, 3 JUILLET 1927
Les Annales Coloniales
il o i
Cm amwwu ad rittumn sont reçuat m
ïurtm ** ,..,.
Directeurs t Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Las Ahialbs Colomiaus ne publient tU des arW
des inédits, qui sont leur propriété uclutuf.
JOMML CMUBtEN
Réduction & Administration :
14, WH ̃NK'TftHir
PARIS O")
liiirn iinmrng is-M
RICHKLIKU t7«M
ABONNEMENTS
étwet te supplément illustré :
u. 6 Mois 8 Miii
France et
Colonies 120 » 81 » Ii.
fctraRftr 1M 9 tOI. M *
On ,'abonDe tans frais daaa
looi les bureau de post*.
La question des laines
Il est assez difficile d'avoir des statistiques
rigoureusement exactes sur la production de
la laine dans le monde. Il y a un certain
Ilombre de contrées, beaucoup trop éloignées
des méthodes modernes de production et
d'écliange, pour qu'on puisse savoir ce que
sont leurs échanges et leurs productions. Mais
après tout elles ne tiennent qu'une place
secondaire dans l'ensemble des marchés, et
l'on peut se fier aux statistiques que l'on
rencontre. Il y en a tant d'autres dont les
approximations seraient Ix-aucoup plus con-
testables, pour qui les regarderait d'un peu
près.
Le Départment of Commerce des Etals-
Unis a publié les chiffres de 1926.
1.390.000 tonnes; tel serait îi peu près le
chiffre de la production de l'univers. Dans
ce total, 450.000 tonnes sont fournies par
l'Australasie (Australie et Nouvelle-Zélan-
de), 250.000 par l'Europe (la Russie étant
nulle de ce côté), 225.000 par l'Amérique du
Sud, 152.000 par l'Amérique du Nord,
80.000 par l'Afrique du Sud.
Sur les 250.000 tonnes d'Europe, la Fran-
ce en apporte à peine 21.500 en 1926; c est
un progrès sur 1925 où elle n'apportait que
20.200 tonnes, mais un recul sur les annees
d'avant-guerre où la moyenne était de 38 a
39.000 tonnes. J'ai indiqué les raisons de
cette décadence, et j'ai signalé les efforts de
nos industriels français qui, devant cette si-
tuation, essayaient de se fournir de matières
premières aux colonies.
Quels sont les résultats ?
L'année 1926 a été défavorable, <1 une fa-
çon générale : pourtant l'Afrique française
tlu Nord a produit 36.000 tonnes, soit 2.000
tonnes de moins que l'année précédente, mais
12.000 tonnes de plus que la moyenne des
années d'avant-guerre: le Maroc est passé de
15.000 tonnes en 1925 à 17.600 en 1926.
L'A.O.F. produit, en moyenne, entre 450
et 550 tonnes.
Personne n'ignore que Madagascar est
beaucoup plus-préoccupé d'exploiter la race
ovine pour la viande que pour la laine; on
y produisait une moyenne de 2.400 tonnes
avant la guerre; à peine en a-t-on produit
400 en 1926.
Il y a un progrès en Syrie, où l'on passe
-de 4.900 tonnes en 1925 a 5.400 en 1926.
Au total, la France a eu à sa disposition en
11926 comme laine venant de la métropole et
-de ses colonies, 63.800 tonnes.
Nous sommes loin de compte, très loin
de compte. Nos industriels continuent à faire
venir ce qui leur est nécessaire de la Ré-
publique Argentine, de l'Australasie, de l'An-
gleterre, de l'Uruguay, etc., et ce qui leur
est nécessaire est cinq ou six fois égal a ce
que la production nationale et colonia le est
capable l.11: leur apporter.
Du moins, est-il juste, est-il encourageant
d'enregistrer les résultats déjà obtenus, si
insuffisants qu'ils puissent paraître. Ils pa-
raîtront moins mesquins à ceux qui n'espè-
rent pas que tout peu chanyer en un clin
d'oeil. Mon excellent collègue et ami M.
Beaumont le disait fort à propos dans son
rapport sur le Projet de Loi, portant créa-
tion d'un institut de médecine vétérinaire
exotique. Après avoir constaté, lui aussi, que
nous manquions de laine, il déclarait :
« Demander à nos colonies de remplacer
de suite l'étranger dans la fourniture de
denrées qui représentent en valeur de nom-
breux milliards chaque année, serait une
illusion, car la plupart ont peine à se suf-
lire, d'autres n'y arrivent pas, enfin quel-
ques-unes nous apportent seulement un bien
modeste appoint. Cette classification nows
dicte notre devoir et nous trace tout un
programme. Ce serait un travail intéressant
que de faire le bilan de la possibilité de ces
richesses animales en s'en inspirant poui
pousser méthodiquement son relèvement en
quantité, en qualité, au mieux des besoins
de la mère Patrie et de nos colonies. L'éle-
vage exotique bien conduit nous donnerait
certainement de consolants résultats. »
De même M. Gaston Lalanne, député, a
propos de la création de cet Institut vétéri-
naire exotique, insistait, dans son rapport à
la Chambre, sur le fait que, depuis la guer-
re, la matière textile qui alimentait notre
industrie lainière du Nord avait faibli con-
sidérablement en quantité et en qualité. Si-
tuation d'autant plus grave que la crise des
changes était déchaînée, et que l'on payait
en livres sterling les 4/5 des laines importées
et aussi les go 0/0 du fret. « On voit ce que
pouvait être une telle aggravation si l'on son-
ge que, sur 80 millions de kilogs de laine
peignée sortant de nos usines et représentant
en 1914 un milliard sept cent millions de
francs, les laines de la métropole et celles
des colonies ne figuraient dans ce total que
pour une proportion de 20 0/0. »
Il est fou de s'imaginer que cette propor-
tion va arriver d'un coup à 50 a/a, plus fou
peut être de croire qu'elle atteindra 100 0/0
dans un avenir aussi éloigné qu'on voudra.
On peut même s'interroger sur la question
de savoir si ce serait souhaitable. Contre
cette illusion, dangereuse à tous égards, M.
lieaumont a cent fols bien fait de nous pré-
munir de nouveau. Mais, encore une fois, il
est juste et raisonnable de dire qu'il y a des
efforts accomplis avec « méthode a. Je n'exa-
mine pas à cette heure si la méthode em-
ployée ici ou Jà est la meilleure entre toutes;
je laisse à des gens aussi compétents que
mon distingué collègue le soin d'en déci-
der : il ne m'appartient pas de distinguer
entre les procédés anglais et les autres, en-
tre ta méthode radicale et le metissage ; je
n'ai aucune qualité pour cela, et, comme le
gros public, je n'apprécie que les résultats.
Ils sont « consolants », et, en tont cas, ils
laissent la porte ouverte à l'espérance. Et
puis, il y a un vieux proverbe que Pythagore
aimait à répéter : commencer, c'est avoir fait
la moitié de l'ouvrage; nous avons commen-
cé; imitons le nègre légendaire : continuons.
Mario Roaatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commisston
sénatoriale des Colonies.
Au Central téléphonique
d Alger
-,"",""-
Depuis plusiMirs jours, la plupart des té-
légrammes do presse reçus- par les jour-
naux d'Alger, portent cette indication :
'lU.çi; rut T. S. F.
SVSTKME HAMUOT-VKKDAN
Ces télégrammes sont reçus par télégra-
hic SUUg fil et imprimés uuumiatiqueinent
.cOJnlllC les dépêches venues par cAble, par
les appareils Haurtot, en service au Central
d'Alger.
l.c eenlrnl d'Alger vient en ettet d'essaycr
- et les essais ont été concluants un
nouvel appareil d'un ingénieur trançois des
PT T., M. Verdan, qui, utilisant les ondes
htrt/.iennes, permet de recevoir les messa-
ftes de façon très régulière et très rapide, et
aussi bien que par fil. Ils sont imprimés
(Exactement comme les autres télégrammes,
t,ar les mêmes appareils, d'ailleurs.
Notre confrère, M. Edmond Herlureau, uc
1* « Echo d'Alger V raconte ainsi la visite
,CIU'il u faite au Central télégraphique :
Sur une tabic qui ressemblait à toutes les
inities tables.du central, trois Baudot, exndl-
ment pareils aux autres cliquetaient en cadence,
déroulant les Truites bandes bleues sur les-
quelles aparaissaienl lettre à lettre, mot. a mot,
les informations venues de Paris.
Pourlunt., un petit appareil, aux cuivres lui-
sants dont les dimensions me dépassent pns
40 centimètres sm' 2\., avait \Ié adjoint aux
trois récepteurs ordinaires. 'er(itin r(,I)oil(lit
A mon interrogatoire, M. ,"crdan répondit
en souriant :
Ça, c'est le pit'!gú il pnrnlts l
Dans cette huit.: de métal tiont, tou.e son
Invention. Kilo est «te nature à révolutionner
les méthodes (le transmission et va rendre à
l'Algérie, comme il la France, des services
ênormes.
La télégraphie sans fi, l ne permettait .jnsqu km
que l'envoi de signaux Morses, qu'il fallait tra-
uire, que tout possesseur d'un appareil ré-
cepteur iiouvait capter.
Et voici, désormais, que la transmis-
sion Fiins fil, qui se fait à la vitesse de
90 rr - 's t la minute, allure d'une conversa-
tion i; .r<\ ne subit pas, grâce à l'appareil
Venir", li moindre atération. Mieux encore, il
est 1:;.possible nux snnsillistes de surprendre le
secrcl i':-; communications.
Co-Hiiio pilr nibles, trois télégrammes diffé-
rents sont envoyés en même temps par la meme
antci'.iie, sur la même longueur d'ondes,
l/appnrcil de M. Verdan revient fi cinq ou
six mille francs.
Le premier résultat des expériences de ré-
ception récemment faites h Alger n été d'inter-
rompre la nose du câble Tamis-Marseille.
f.rftce il l'ingénieur Verdan. conclut M. Berlu-
renu, Alger peut recevoir, actuellement, en sept
heures, 1 :\::-JR7 mots de ̃télégrammes, ce qui i.,
représente pas loin de 50.000 mots i.ar jour.
(ïrftce it lui. il est devenu inutile de poser de
nouveaux cAMes.
Cirftce à lui, si nous le venons, et snms avoir
besoin de nous ruiner en emprunts ou en im-
pAts, nous pourrons, par la construction d'un
"Post d'émission, envoyer en France nos télé-
grammes par sans fit.
AU CONSEIL D'ÉTAT
--()-o-
Rejet de la requête de marchands de pri-
meurs en gros de Sidi-Bel-Abbès
Le 10 février Ift&i, l« maire de Sidi-llel-
Abbès, prenait un arrêté, aux ternies du-
quel, un certain nombre
meure d'abandonner les eniplacenienls
ipi ils occupaient dans le marché couvert de
celle ville. ,
Les intéressés ayant en vain prolesté au-
près du maire, contre celle décision qu'ils
oliinnient arbilruir.e, introduisirent alors
une requête au Conseil d'état, aux lins de
l'annulation d<; l'arrêté en question.
Dans leur recours, les requérants fai-
saient remarquer que, le maire, pour pren-
dre l'ai l été dont il s agit, s'était fondé sur
les dispositions du contrat passé avec le
fermier des droits de pluccs, aux termes
desquelles, « l'intérieur du marché est in-
« terdit aux grossistes ». Or, ajoutaient
les requérants, cette stipulation d'un con-
trat ne crée par elle-même aucune obliga-
tion. pour les tiers .celte interdiction,
loin de favoriser les eOllsouunuleurs, leur
perte un grave préjudice.
ht les requérants d'ajouter que .pour
leurs ventes au détnil, en cas de hausse in-
justifiée, ils avaient souvent rétabli la ré-
gularité des transactions.
La décision du maire ne trouve nulle-
ment sa justification dans les prescriptions
d l'article t)7 de la loi du 5 avril 1881.
(Iisai,eul-ils, cette mesure porte une atteinte
fi la liberté du commerce. elle a plutôt
été prise dans !c but d'assurer une plus
grande productivité die taxes perçues au
nom de la commune.
Le Conseil d'Etat appelé à statuer sur
cette affaire, dont l'intérêt n'échappera pas
aux - aux consommateurs et
aux municipalités des départements de l'Al-
gérie a rejeté les requêtes dont s'agit et
CI', pour les motifs suivants :
Considérant, qu'il est constant que les
requérants exerçaient la profession de mar-
chands de primeurs m gros.
Considérant que par l'arrêté attaqué, le
maire de Sidi-Hel-Ahbès, conformément
d'ailleurs aux dispositions de l'art. H du
contrat d'affermage des droits de place,
leur a interdit l'accès du marché couvert
en se fondant sur leur qualité de mnr-
chands en gros :
Que cet arrêté a été pris afin d'assurer
aux commerçants en détail l'emplacement
nécessaire à l'exercice de leur industrie et
e>i vue d'assurer l'approvisionnement des
consommateurs.
.qn'nillsi le maire de Sidi-Hcl-Abbès n'a
fait qu'user des pouvoirs qu'il tient de l'art.
97 de ta loi du 5 avril 188i.
Dès lors, les requérants ne sont pas
fondés A demander l'annulation de son
nrrct.
Intéressant développement
des exploitations forestières
a ta Cote d'Ivoire Il
be
L'industrie forestière se déve-
loppe, à la Côte d'Ivoire, dans des
conditions très satisfaisantes. Les
chiffres d'exportation de bois qui ont atteint
151.000 mètres cubes au total en 1926 contre
128.000 en 1925, seraient certainement plus
élevés encore, si la maiii-d' (tuvre était
plus- abondante .\ur les chantiers et sur-
tout si elle était mieux utilisée. Il
est incontestable en e ffet, nous l'avons si-
gnalé, dans un récent article, qu'un emploi
plus généralisé de tracteurs mécaniques et
de matériel Dccauville, permettrait à la fois
de réduire sensiblement le nombre d'hommes
occupés au débardage des billes et d'aug-
menter le tonttage de bois sorti des cltantiers.
Disons aussi que de trop nombreux exploi-
tants se refusent ou hésitent encere à exPloi-
ter des bois autres que l'acajou; ils n'ob-
tiennent très souvent, de ce fait, en raison
de la dissémination de cette dernière essence,
qu'un rendement assez faible qui, dans bien
des cas, ne justifie pas suffisamment les
travaux accomplis par les clralltias, pour
l'évac,t.tatioti 'des bois abattus.
De renseignements qui nous parviennent,
il ressort cependant qu'un progrès réel com-
mence à être constaté à ces divers points de
vue.
Tout d'abord, VAdministration locale
exige des exploitants un minimum de maté-
riel mécanique ; ensuite le relèvement des
taxes, redevance territoriale et droit d'aba-
tage, peur l'acajou notamment, engage les
titulaires de chantiers à exploiter plus inten-
sivement les super f icies dont ils ont obtenu
la concession temporaire et à couper, peu à
peu, certaines essences qu'ils délaissaient
jusqu'ici.
- L'acajou reste néanmoins la principale es-
sence exploitée. Ce bois représente en effet
près des cinq sixièmes des quantités expor-
tées de la colottie. Les variétés sont du reste
beaucoup plus nombreuses qu'on ne pourrait
le présumer. A côté du « Crand-Bassam »,
qui est toujours le plus recherché, on trouve
dans le genre Khaya, un acajou un peu
moins coloré, désigné sous le nom d' a Aca-
jou blatte * ou -de « Kvala m. (Cette va-
riété qui est presque aussi belle que la va-
riété Bassam, n'a rieH de commun avec le
White Mahogany ou acajou blanc du Golfe
de Guinée. L'acajou blanc est fourni surtout
par la région de Grand-Lahou-Sassandra,
mais on en trouve aussi quelques peuplements
au nord de Grand Bassam dans la région
d'AghovÎlle et d'A'dzopé. Dans le genre En"
tOlldfoplrragma, oit exploite davantage, avec
le « Tiama », principal représentant de cette
famille dans la zone est de la colonie, /.!
« Sipo » ou « AI ébfOIl » qui est très commun
dans toute la zone ouest; on commence d'au-
tre part, à s'intéresser à l' « Aboudikro m,
arbre qui rappelle le Bossé, par l'aspect et
l'odeur 'de son écorce, mais dont le bois se
rapproche beaucoup de celui du « liama. P.
Enfin, l'on a découvert, plusSrccemment en-
core, un acajou brun (lovoa klainéana), dési-
gné couramment dans le commerce sous le
nom de « Noyer d'Afrique ». Cette essence
est fréquente au Gabon, mais on n'en soup-
çonnait pas jusqu'ici la présence à la Côte
d'Ivoire.
Il est probable que d'autres variétés seront
repérées par la suite car, en Afrique comme
aux Antilles et dans VAmérique centrale, il
semble que cllaquc région fournisse des aca-
jous plus ou moins différents de ceux que
l' on rencontre dans la région voisillt. (On
connaît également cinq ou six variétés spé-
ciales en Gold-Coast et en Nigeria, quatre
ou cinq au Cameroun, et un nombre plus
élevé au Gabon si l'on comprend les acajous
bruns vc'.fits comme « noyers d'Afrique ».)
011 commence également à exporter de la
Côte d'Ivoire un tonnage appréciable d'au-
tres bois d'ébénisterie et de menuiserie, dont
I- « liossc », le « Makoré » fi le « Nian-
gon », qui sont de faux acajous, L' « iroko »,
l' « avodirè a, le « bahia », le « samba »
etc., etc. Ces divers bois trouvent, dès main-
tenant un écoulement assez facile sur les
marches européens et à des prix qui ne sont
pas sensiblement inférieurs à ceux des aca-
jeus. Certains d'entre eux gagneraient, à être
débités sur place; ils arriveraient en Europe
fil meilleur état 'de conservation. De Ilombreu-
ses autres essences pourraient être importées
dans les mêmes conditions qui ne présentent
aucun intérêt pour les exploitants, tont
qu'elles devront être exportées en billes.
C'est, dira-t-on, une question d'installniott
de scieries. C'est plus encore à notre aiis
une question d'amélioration des conditions
d'embarquement. Tant que la Côte d'Ivoire
n'aura pas de port, Vexpédition de bois
sciés restera difficile et onéreuse et l'indus-
trie forestière ne pourra prendre, dans la
colonie, toute l'ampleur dont elle est. suscep-
tible.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien ministre.
obel –-
Prince coréen en France
--+0--
Le paquebot japonais Ilalcouc-Mam est ar-
rivé hier matin à Marseille, ayant à bord le
prince Ghin Ri et la princesse Massako, sa
femme.
Les princes coréens ont été salués à leur
attivée par M. Moriyama, premier secrétaire
de l'ambassade japonaise à Paris.
Après vin(t-quatre heures de séjour à Mari
seille, le prince et là princesse sont partis
pour Paris ce matin.
MM. André GIe et Marc Allegret
AU CONGO
-00--.-
A propos d'un film
Films documentaires, si heureusement en
faveur grandissante auprès du public fran-
çais (quI apprendra sans se fatiguer la gran-
deur de son Empire). sous-bois equatoriaux.
femmes aux lèvres en guéridon. gibiers for-
midables. arbres à faire sauter des voûtes
de cathédrale. fleuves comme des mers.
jeux de lumière, blanc sur noir. cliers à
Emile Vuillermoz. ah! il s'agit bien de
tout cela.
J'avais sonné à la porte de M. André Gide
dans l'intention de lui demander ses impres-
sions de « cinéaste ». L'auteur des Nourritu-
res terrestres et de VImmoraliste, rebelle par
principe à l'interview, voulut bien toutefois
laisser parler à sa place M. Marc Allegret,
son compagnon de voyage au Congo et le
m réalisateur » du film, document de tout
premier ordre, que l'on peut voir en ce mo-
ment au Vieux-Colombier. Et M. Allegret me
conta, à grands traits, leur voyage de Matadi
à Fort-Lamy, à travers le Moyen-Congo, l'Ou
banglii et le Tchad. Je n'en dirai pas les
étapes. Mieux vaut évidemment les suivre
dans Voyage au Congo de M. André Gide,
qui va paraître en librairie. Elles furent sou-
vent fatigantes, mais sans autre danger que
celui de maladie, déjà suffisant, d'ailleurs,
puisque les voyageurs connurent les affres
d'une fièvre inclassable mais violente, sur le
Logone, à 12 jours de Fort-Lamy et de son
médecin.
Visions pittoresques
Certes, j'écoutai avec le plus vif intérêt
M. Marc Allegret évoquer les étranges villa-
ges des Massas et leurs hautes huttes coni-
ques, sur les bords du Logonc, et la vie quasi
édenique de certaines peuplades pastorales, et
la munificente réception que réserva aux deux
Français Houba Djamaha, le Sultan de Reï
Bouba, un géant de plus de deux mètres,
maître absolu des biens et des personnes sur
un vaste territoire, dictateur redouté et cepen-
dant vénéré et aimé. A plusieurs jours de
marche de Reï Bouba, me disait Marc Alle-
gret, les indigènes, à l'énoncé du nom du
Sultan, s'inclinent et répètent en souriant,
comme avec un sentiment filial : Djamaha,
le baba (papa).
Autres visions
Mais voici d'autres visions :
Dans le secret de la forêt, me dit M.
Marc Allegret, des agents commerciaux obli-
gent chtcotte en main et pis encore l'in-
digène à aller récolter certain produit pré-
cieux jusqu'à près de dix jours de marche de
son village. Le temps de récolter et de reve-
nir, le noir n'a pas plus (Le deux ou trois
jours par mois à passer à son humble foyer.
(Car il a un foyer, comme vous et moi, et
le « bon nègre » n'est pas une légende,
comme on le verra tout à l'heure.)
- Sous les tornades aussi brutales que fré-
quentes, il n'a, continue mon interlocuteur,
quc des abris de branchages qu'il construit
ui-même hâtivement, pour abriter une vie
pire que la mort. Au surplus, c'est là que la
maladie du sommeil le délivre arec le plus
ie zèle compatissant.
« Le produit, qui lui est paye 1 (j'indique
simplement des proportions), est revendu 5,
voire 7 ou 8.
Il me semble, cependant, que l'Admi-
nistration a fixé le prix d'achat (je me tiens,
moi aussi, aux proportions) à 3 fr. 50.
C'est exact, et je ne cite que des faits
isolés. En voici un autre : Les malheureux
esclaves ne veulent-ils pas continuer la ré-
colte ? On a vu, en jit:llet 1924, cette
désobéissance punie de mort.
« Ailleurs, les noirs se vendent entre eux
un poisson 2 jrmlcs. Certains blancs l'exigent
pour 10 sous. Mais ce n'est là que pecca-
dille, à côté de l"obligation où l'on voit par
endroit des femmes ayant des enfants au sein
de transporter de la terre à remblayer, du
matin au soir. 1
« Une grande Compagnie ceci est une
chose officiellement connue - refuse de se
soumettre aux règlements du service de santé,
lors du recrutement des travailleurs. Ce lai-
sant, elle a, aux dires de témoins véridiques,
favorisé Vextension de la maladie du som-
meil dans une région qui eu était autrefois
indemne. Elle dépeuple littéralement le
pays.
- « Les autorités, là-bas, n'ignorent pas les
faits de cet ordre. Elles font tout leur possi-
ble pour les réprimer. Mais elles ont contre
elles Vénormitè protectrice des ételldues, le
rempart 'de la brousse.
« Il ne reste donc qu'à saisir l'opinion pu-
blique, comme va d'ailleurs le faire, proba-
blement, la Ligue des Droits de l'Homme.
« Et comme vont le faire, ajoutai-je, MM.
Nouelle et Antonelli, du haut de la tribune
de la Chambre.
Le bon noir, disais-je, n'est pas une lé-
gende. Que l'on demande plutôt à André Gide
et à Marc Allegret, deux des plus récents
témoins de la vie équatorialc. On leur avait
signalé une région comme relativement peu
sûre. Ils s'y engagèrent néanmoins, mais sans
se faire accompagner d'un certain adminis-
trateur redouté. Les deux premiers villages
qu'ils traversèrent étaient vides.
Les habitants avaient fui. Puis, le bruit
se répandit en avant de notre itinéraire
avec cette stupéfiante rapidité de diffusion
des nouvelles est forêt sauvage que le
chef blanc ahhorré était resté à son poste.
Désormais, dans tous les villages, ce ne fll-
rent que chants et que fêtes à notre arri-
vée. N
De grands enfants rieurs et confiants étaient
tout heureux de voir des blancs qu'on leur
avait assuré être inoffensifs et généreux. Et
ils rivalisaient d'égards, de cadeaux et de
gentillesses puériles. Parmi les porteurs, les
domestiques .les boys de MM. Gide et Alle-
gret, pas un ne manqua à son devoir, pas un
ne commit la plus petite malhonnêteté 40
Je Hs, aux premières pages du livre ae
M. André Gide :
« En vue de la côte africaine. Ce matin,
« une hirondelle de mer contre la lisse. Elle
« ne se débat pas lorsque je la prends. Je la
Il garde quelques instants dans ma main ou-
« verte ; Pitis elle prend son vol. »
C'est mbi qot souligne les mots qui m'ont
ému : cette hittndelle me fait penser à ceux
des fils d'adoption de la France sur qui de
dures mains .sont refermées.
R. B. de Laromiguièrm
Les débouchés pour la coutellerie
en Afrique Occidentale Française
i l
1- Les colonies françaises de la Côte Occiden-
tale d'Afrique offrent à l'industrie de la cou-
tellerie un débouché qui, en 1925, a dépassé
plus de 2 millions de francs, représentant la
valeur de 211 tonnes d'articles manufacturés
dans la Métropole et à l'étranger.
Ce tonnage accuse un accroissement de
65 sur les chiffres d'avant-guerre qui cor-
respondent, à quelques tonnes près, aux im-
portations de l'année 1923 évaluées à 122.112
kilos.
L'ensemble de ces entrées figure aux statis-
tiques douanières sous la rubrique : Coutellerie
commune, coutellerie fine et rasoirs.
On sait que la seconde catégorie se distingue
de la première par le fini de ses articles, pu
la qualité de l' acier et, en ce qui concerne les
couteaux de table et de poche, par les diffé-
rentes essences et matières employées dans la
confection des manches (ébène, palissandre,
corne, ivoire, nacre, etc.).
La coutellerie commune constitue la plus
grande part des importations ; elle comprend.
notamment, des couteaux de cuisine çt do bou-
cher à manche eh hêtre, des couteaux de poche
à manche bois ordinaire ou en fer, des ciseaux
de modèle courant et des ciseaux dits « de
traite » de 5 à 6 pouces de longueur, avec
branches nickelées et pointes aimantées.
Les rasoirs importés en A. O. F. sont, en
général, des articles légers et très bon marché
à manche en bois, fer ou caoutchouc durci orné
J. arabesques.
Importatiom 1925. a) Coutellerie com-
mune. Dans la coutellerie commune, qui a
atteint en 1925 le chiffre de 202.952 kilos, la
colonie du Dahomey a enregistré plus de 43
des entrées, soit 86-301 kilos ; la Côte d'Ivoire
vient au second rang wrec un pourcentage de
20 correspondant à 53. 154 kilos ; le Séné-
gal qui. dans la plupart des importations,
occupe toujours la pKmière place, ne figure
dans la coutellerie commune qu au troisième
rang avec 42.255 kilos, ou 20 ; encore, ce
chiffre comprend-il les articles dédouanés dans
les ports de la colonie et destinés à la Mauri-
tanie et au Soudan.
La Guinée Française et le Soudan viennent
ensuite avec 16.373 kilos et 2.869 kilos ;
b) Coutellerie fine. Dans cette spécialité,
le Dahomey est encore le principal client des
fabricants avec 4.241 kilos, sur 6.848 kilos
entrés en A. O. F. au cours de 1925 ; le Sé-
négal et le Soudan Français ont importé res-
pectivement 829 kilos, 427 kilos et 86 kilos de
coutellerie fine ;
c) Rasoirs. Sur 1.017 kilos d'articles de
cette catégorie, le Dahomey et la Côte
d'Ivoire ont pris la meilleure part avec 447
kilos et 271 kilos. De son côté, le service des
Douanes de la Guinée a enregistré 227 kilos,
le Sénégal 49 kilos et le Soudan 23 kilos. -----
Concurrence. a) Couteilerie commune-
- En important en Afrique Occidentale Fran-
çaise 69.101 kilos de coutellerie commune, la
fabrication française est surpassée par l'Alle-
magne qui figure aux statistiques douanières do
1925 avec 53 %, soit 108.919 kilos ; les fa-
bricants belges interviennent pour 20.527 kilos;
l' Angleterre pour 1.973 kilos, et les Etats.
Unis, qui n' apparaissaient pas parmi les four.
nisseurs étrangers en 1924, s'inscrivent en
1925 pour 266 kilos, il faut enfin citer la Hol-
lande avec 28 kilos, et les « autres pays »
avec 2.138 kilos.
Comparées aux statistiques de l'année 1924,
les importations françaises sont en progression
de 61 en 1925 ; les importations alleman"
sont en progression de 16 en 1925; les
importations belges sont en régression de 58
er. 1925 ; les importations anglaises sont en
régression de 69 en 1925 : les importations
hollandaises sont en régression de 85 en
1925 ;
b) Coutellerie fine. Dans lil coutellerie
fine, c est la France qui a la suprématie du
marché en A. O. F. avec 3.775 kilos, soit
plus de 55 des importations contre 42 en
1924. L Allemagne vient au second rang avec
2.759 kilos gagnant 8 points sur le pourcenta
de 1924; puis la Belgique et la Hollanoa
avec 234 kilos et 41 kilos se classent avant
r Angleterre dont les expéditions sur la Côte
Occidentale d'Afrique n'ont pas dépassé 38
kilos. Ces trois dernières puissances sont en
régression sensible sur l'année 1924;
c) Rasoirs. Pour les rasoirs, la Françe
rencontre très peu de concurrents. Elle a fourni
en 1925 plus de 92 de ces articles, soit
940 kilos ; l'Allemagne vient ensuite avec 69
kilos, le reliquat des importations provient des
Etats-Unis (5 kilos) et des autres pays (3 kilos).
Valeur à l'entrée. Le montant des dé-
clarations faites dans les bureaux des Douanes
pendant l'année 1925 s' élève, pour l' ensemble
de ces articles, à 2.095.212 francs ainsi ré-
partis par catégorie et par pays de provenance :
Pays de Coutellerie Coutellerie Rasoirs
provenance commune fine
Q. ': V. O. V. Q. V.
K. F. K. F. K. F.
France 69.101 1.166 070 3.775 143.699 940 67.367
Allemagne. 108.919 515.662 2.759 73.811 69 3.409
Angteterre t. 973 26.701 38 1.817 » »
Belgique. 20.527 63.624 234 3.532 » »
Hollande.. 26 603 41 1.133 » »
Etas-Unis 266 2 .161 1 36 5 1.742
Autres pays. 2.138 23.756 » » 3 87
Totaux. 202.952 1.798.577 6.848 224.030 1.017 72.605
D'après ces chiffres, le prix moyen au kilo,
suivant l'origine de fabrication, ressort dans le
tableau ci-après :
commune fine Rasoirs
France 16 87 38 06 7166
Allemagne 4 73 26 75 49 40
Angleterre 13 53 47 81 »
Belgique 3 09 15 09 »
Hollande. 21 53 27 63 )
F-tats-Unis 8 12 38 » 348 40
Autres pays. 1111 » 29 »
Les prix de vente varient selon les marques
et qualités de fabrication. On peut les déter-
miner en ajoutant au prix initial de France les
frais de transport, les droits de douane et le
bénéfice du détaillant qui est apprécié à un
pourcentage comprenant la rémunération des
intermédiaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir des
offres. La plupart des maisons importatrices
de la colonie sont susceptibles de recevoir des
offres. L' Agence Economique de l'Afrique
Occidentale française, 159, boulevard Hauss-
mann à Paris, tient à la disposition des indus-
triels et commerçants que ces articles pour-
raient intéresser, les listes des principales firmes
installées en A. O. F.
Méthodes commerciales. La coutellerie
destinée à l'exportation est livrée quand il
s'agit de coutellerie commune (couteaux ou ci-
seaux) sur carton d'une douzaine ou en paquet
de douze articles ; la coutellerie fine est géné-
ralement livrée sous écrin ou sous boîte en
carton fort de six ou douze pièces ; les rasoirs
sont groupés par douzaines.
Les emballages se font en caisse type
« exportation » de 50 à 60 kilos.
Les méthodes commerciales employées pour
la vente et l'exportation des articles en ques-
tion sont celles communes à toutes les mar-
chandises expédiées des différents ports de la
métropole (Le Havre. Bordeaux, Marseille)
par les maisons de commerce à leurs succur-
sales. La marchandise est généralement ven-
due par le fabricant franco au port d embar-
quement. Les paiements s'effectuent soit au
comptant, soit à 30 jours ou 90 jours. Les fa-
bricants étrangers vendent FOB.
Régime douanier. - A l'entrée en Afrique
Occidentale française, les articles de coutelle-
rie sont soumis aux droits ci-après :
1° Au Sénégal, en Guinée française, au
Soudan français: 5 ad valorem pour les
articles - français ; 12 - - ad valorem - pour - les
articles étrangers ;
2° En Côte d'Ivoire-et au Dahomey, 10
ad Valorem, quelle que soit l'origine de la
marchandise.
La valeur est déterminée par le prix de
facture majoré de 25 pour tenir lieu de\tous
les frais postérieurs à l' achat. Le prix de fac-
ture est le prix de la marchandise au moment
où elle sort des magasins du commerçant expé-
diteur (emballage compris).
Pour la justification d'origine (indispensable
pour les colonies du premier groupe), les mar-
chandises métropolitaines doivent être accom-
pagnées de passavants D n ù 8 ou D n" 9 dé-
livres par 1 Administration des Douanes de
France pour bénéficier des réductions tarifaires
prévues - en leur faveur. Des certificats d'ori-
gine délivrés par les autorités municipales de
la métropole et dûment visés par la Douane
du port français d'embarquement peuvent être
admis, à titre exceptionnel, à suppléer les pas-
savants adirés sous la double condition que
les titres dont il s' agit contiennent toutes les
indications susceptibles de permettre l'identifi-
cation des 'envois -- et qu'ils fassent, en outre.
mention des dates et numéros des passavants
levés au port d' embarquement,
Ces formalités sont généralement accompl;
dans les ports par les agents transitaires des
acheteurs.
1 08080
La croisière des Antilles
0-0
La prr son lotion, pur le, a wr
corps constituas, do l'amiral Pivot (arrivé
i\ Fort-do-Frnnee lo 1er juillet à bord du
croiseur [.a. Mn"tte-Picqllf?t. a été. l'occa-
sion d'une impressionnantr manifestation
fie sympathie, plaça de la S*av
l'égard du clief de la mission française.
1Samiral et son état-major ont été reçus
aujourd'hui au palais de la réshlence du
Gouuerncur.
(Par dépécho.)
Dépêches de l'Indochine
-()--
Visite japonaise au Siam
l.e baron l\ ishitcliiro OUnni visitrra bien-
/til le Siam pour remercier de ses incita-
tions le Itoi de. Siam qiii tlll snn camarllda
de classe à l'ambridye. il y ,j 20 ans. Le
baron (Unira fera également une tournée
dans les mers du Sud
\Indopaeifi.)
i.iiu-: k,\ si;r.<)\i)|.; i>.\t;i*:
.1 M CII.\uniiE
A L.\ SOCIETE DES X.\TI().\S
Au Maroc Espagnol
Les <'01oiiik\s espagnoles, coiitinunnt leur
mouvement, ont ooeiipé JI' Djrbol Tnasa, le
l'jebel l>jessnun et le Mjebel (îiiergner, si.
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