Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 juillet 1927 04 juillet 1927
Description : 1927/07/04 (A28,N102). 1927/07/04 (A28,N102).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510975
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N° 102
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Les Annales Coloniales
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DmftCTBURS : Maroel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
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cU. inmo, qui sont leur propriété omh&Ow.
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Rédaction & Administration :
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L'exposition coloniale
internationale de Paris
en 1929
86- -
Dix-huit mois seulement nous séparent de
l'inauguration de l'Exposition Coloniale In-
ternationale de Paris.
Cette grande manifestation de 1 œuvre
coloniale française, décidée en principe, de-
puis sept années, par la loi du 17 mars 1920,
plusieurs fois ajournée, est maintenant en-
trée dans la voie des réalisations. Déjà, plu-
sieurs décrets publiés depuis janvier dernier,
ont déterminé l'organisation de son Com-
missariat général, de son Conseil supérieur
et de son Comité technique, et désigné les-
membres de ces divers organes.
Et, tout dernièrement, la Chambre a
adopté le projet de loi réglant les disposi-
tions financières et administratives relatives
à cette Exposition.
Le projet prévoit un ensemble de dépenses
de 115 millions. Les recettes diverses étant
évaluées à une dizaine de millions et la Ville
de Paris ayant promis une subvention de
15 millions, le solde de 90 millions sera
couvert par une émission de bons-tickets à
lots.
L'Exposition Coloniale de 1929 s'étendra
dans le Bois de Vincennes, autour du lac
Daumesnil, sur un périmètre d'environ 110
hectares, couverts en partie par des boque-
teaux et par de grandes clairières ouvrant
des perspectives sur le lac, lequel, avec ses
deux îles, servira de centre aux fêtes.
A cette occasion, et en raison de la dis-
tance qui séparera l'Exposition du cœur
même de la capitale, la Société des Trans-
ports en Commun de la Région Parisienne
s'apprête à fair^ pour 1929, un gros effort
en prolongeant certaines lignes actuelles, en
en créant de nouvelles et en assurant de
nombreux transports-navettes par autobus.
C'est ainsi qu'elle espère être en mesure
d'amener à l'Exposition, pendant toute sa
durée, environ 32.000 voyageurs les jours de
Mmaine et 40.000 le dimanche.
- Nous ne saurions reprendre ici, dans le
cadre restreint d'un article, tout le pro-
gramme de cette Exposition. Disonâ seule.
ment que les possessions britanniques, belges,
hollandaises, danoises et espagnoles y seront
représentées.
En ce qui concerne notre domaine d'outre-
mer, chacune de nos colonies aura son palais,
dans lequel seront présentés les divers pro-
duits agricoles, industriels et artistiques que
tant de nos compatriotes ignorent encore. Il
importe de montrer à tous les visiteurs, pour
qu ils les connaissent et les appiécient, les
bois, les huiles, les phosphates, les peaux, le
riz et toutes les autres céréales de nos éta-
blissements d'outre-mer.
A côté des produits coloniaux sera grou-
pée toute la documentation relative au déve-
loppement physique, intellectuel et social des
indigènes de nos diverses colonies, de nos
pays de protectorat et des pays sous mandat
français. En plus de cette documentation,
seront également admis les travaux résumant
les progrès accomplis dans les différentes
branches de l'activité coloniale à certaines
époques.
En outre, tout ce qui aura trait à l'Algé-
rie, à la Tunisie et au Maroc sera installé
dans un bâtiment durable, en ciment armé,
qui deviendra, après l'Exposition, un Mu-
sée Colonial permanent destiné à prolonger
l'œuvre même de cette grandiose manifesta-
tion.!
Dans l'avis que nous avons eu l'honneur
de présenter à la Chambre, au nom de la
Commission des Colonies, nous avons tenu
à souligner très nettement l'opportunité de
l'Expbsitfon Coloniale Internationale, au
moment où l'opinion s'est faite à l'idée du
relèvement national pour nos colonies. Nous
écrivions notamment : « L'heure est particu-
c lièrement bien choisie, au moment où notre
« pays poursuit une œuvre de relèvement
a qui lui fait tant d'honneur, de montrer
« au monde et surtout aux Français, en
« même temps que l'œuvre maintenant ac-
c complie du développement de notre do-
« maine colonial, toutes les ressources que
t ce domaine peut nous fournir dans l'ave-
c nir, si nous savons y consacrer les efforts
g qu'il mérite.
« Il est bon, ajoutions-nous, qu'une mani-
e festation éclatante et tangible de la. valeur
« de notre empire colonial montre quelle
« collaboration nous en pouvons attendre
« pour accroître l'indépendance de notre ap-
« provisionnement en - produits aujourd'hui
« indispensables, pour contribuer à la stabi-
t lité de nos changes et pour organiser la
« défense même du pays, tout en allégeant
« nos dharges militaires. »
L'Exposition Coloniale Internationale doit
donc s'ouvrir le inr avril 1929 et durera six
mois. Elle va permettre à la métropole de
réunir autour d'elles ses filles lointaines, de
dénombrer leurs richesses, de mettre en va-
leur leurs progrès. Elle contribuera ainsi à
mieux faire connaître notre empire colonial
et l'essor de toutes nos possessions d'outre-
mer, tant en France qu'à l'étranger.
Nous ne pouvons et ne devons donc plus
souhaiter maintenant qu'une chose : que l'on
se mette à l'œuvre le plus rapidement pos-
sible, car ce n'est pas trop dç. dix-huit mois
1 pour accrottre l'indépendance de notre ap-
projets prévus.
Henri Michel*
Député des Basses-Alpe*, Vice-Prêttaent
de la Commission de latgerk, des
Colonies et des Pays de Prolectorat,
Vice-Président de la Commission de
la Mariné militaire.
Chez les IdllnlSlnleurs
COLONIAUX
l' s
Les projets à Vélude pour le réa-
justement des traitements métropo-
litains et coloniaux, s'ils ftocurènt
aux fonctionnaires dis grades élevés une
satisfaction bien légitime, ne changeront pas
sensiblement la situation des fonctionnaires
et agents de grade moyen et seront sans
effet sur cclU des jeunes, dont les traite-
ments opt été relevés, à partir de 1919, à un
niveau assez voisin de Vaugmentation du
coût de la vie.
Quel ql/eoit le bitrt fondé des mesures
prises, il est néanmoins pénible aux jeunes
de voir leurs aînés être ieuls à bénéficier
bientôt de relèvements intéressants. Car le
coût de la vie a continué à augmenter, pour
eux comme pour tout le monde.
Chez les Administrateurs des colonies, ce
fait sera d'autant plus marquant que l'avan-
cement est complètement enrayé. Sans doute,
y a-t-il eu, à des titres divers, des rappels
ou bonifications d'ancienneté qui ont con-
féré à la plupart de ces fonctionnaires des
avantages provisoires. Sans doute aussi
a-t on supprimé une classe dans chaque
grade, mais le beau résultai, quand, au lieu
de passer à deux ans ou deux ans et demi,
on passe exceptionmllement à trois ans ti
généralement à cinq ou six Mt/
Dans les grades élevés, on prend pa-
tience. Mais les jeunes trouvent la plaisan-
terie mauvaise. Il est par exemple des jeu-
nes administrateurs adjoints d t 2e classe qui,
très bien notés el proposést sortis parmi les
premiers de l'Ecole Coloniale, ont six ou
sept ans d'ancienneté el fective et qui ne
réussissent pas à obtenir l'avancement qui
leur est dlÎ. Croupissant dans leur grade, il
sont profondément décourages. Ceux d'en-
tre eux, qui étaient frecédemnnnt dans les
strvices civils, regrettent dm ire nu nt d'avoir
lâché la froie pour l'ombre en demàndant
à passer dans un cadre supériellT. L'un
d'eux me confiait récemment que certains
de ses camarades des services civils, plus
jeunes que lui et qui n'avaient pas suivi la
même voie, parce que moins capables ou
moins ambitieux, étaient actuellement ad-
joints principaux à la solde de 15 ou 16.000
francs alors que lui-même restait à une solde
sensiblement inférieure.
Comme prime à l'intelligence, au zèle, à
tout et que Von voudra, ce n'est pas très
réussi. Evidemment, il est assez difficile,
par suite des péréquations établies, de sortir
d'une telle situation. Pendant longtemps,
Vavancement extra-rapide que procurait le
développement du corps, a permis de faire
des administrateurs en chef 'de 36 ou 38 ans.
La tête est par suite composée en majeure
partie de fonctionnaires jeunes et ceux d'en-
tre eux qui ont dépassé largement la cin-
quantaine, effrayés par l'augmentation cons-
tante du coût de la vie, ne se pressent pas
de demander leur mise à la retraite. On ne
peut les en blâmer.
Il faut cependant faire quelque chose,
car le recrutement de VEcole Coloniale en
dépend.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mtntstre.
L'attaque de Fort-Etienne
00
« Il y a eu certainement quelque chose à
Port-Etienne », se dsait-on entre coloniaux,
mais le câble des u. coloni) semblait être
resté sans réponse. Et aucun communiqué offi-
ciel n'a été dopné, mais le Matin d'hier con-
firme ces renseignements complémentaires du
23 juin, et c'est bien une attaque des magasins
voisins du poste militaire qu un rezzou de cent
fusils a menée vigoureusement. Eventé par une
sentinelle le rezzou fut repoussé après un com-
bat qui dura plus de deux heures.
L'ennemi en fuite et non poursuivi tétait
refoimé au puits d'Aloudj. Survolés par l'avion
de la ligne Latécoère, les pillards ont levé leur
campement le 21 juin pour disparaître en Mau-
ritanie où il ne saurait tarder à tomber, espé-
foos-Je, sous les coups de nos méharistes vigi-
lants d'Atar.
Cet incident ne fait que confirmer l'insuffi-
sance numérique de notre aviation de r A.O.F.
qui réclame en vain une deuxième escadrille
et la nécessité d'installer un peloton de méha-
ristes à Port-Etienne avec une auto-mitraiHeuse
dont l'efficacité ne fait aucun doute. Les ré-
centes randonnées automobiles à travers le
Sahara auront prouvé que les autochenilles
Peuvent circuler partout en zone saharienne,
application de cette heureuse découverte doit
être faite en Mauritanie sans tarder.
Il est certain qu' aucun rezzou n'osera
s'exposer au feu des auto-mitrailleuses après
une première expérience.
En combinant l'avion, les méharistes et l'au-
to-mitrailleuse nous rétabliront rapidement la
.écurité sur la ligne Port-Eiienne-Dakar.
La T. S. F. dont sont munis nos pelotons
de méharistes, reliée au poste d' Atar, permet
de créer un réseau de défense difficile à fran-
chir - pour les rezzou venus du Rio de Oro ou
de la Seguiet el Hamra.
Des bataillons de troupes d'infanterie avec
leurs impedimenta seraient exposés à mourir de
soif. Seule l'organisation que je préconise ci-
dessus, en tenant compte des avis les plus
compétents, mettra fin aux attaques de nos
postes sahariens.
E. D.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'" la date du 1" juillet 1927, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 89.
LES KAPOKIERS
8.8
J,
Sous le nom de kappkieis se range toute
une série de plantes, arbres, arbustes, lianes
ou herbes, dont le fruit produit des fibres
courtes d'aspect plus ou moins semblable, au
coton et pouvant être utilisées par l'indus-
trie pour d'assez nombreux usages.
Primitivement, on réservait ce nom à deux
ou trois espèces d'arbres, les Eriodendron,
Bombax, Chorisia ; il est logique de l'éten-
dre à toutes les espèces de plantes produc-
trices de cette sorte de fibres.
Les premiers producteurs de la libre de
kapok furent les Eriodendron et les Bombax,
arbres de taille gigantesque, répandus dans
toute la zone tropicale, qui, outre leurs re-
marquables caractères extérieurs, procurent
encore par leurs fruits une graine et une fibre
cotonneuse, dont les indigènes tirent parti
depuis des siècles, ce qui a amené ceux de
Java et d'Afrique à appeler ces arbres : le
bOn arbre, et à lui attribuer des vertus féti-
chistes, à défendre de le couper et même de
l'injurier.
Jadis, ils s'en servaient, ainsi que nous le
montrent les divers ouvrages du XVI* et du
Xvir8 siècles et Barthz dans ses voyages en
Afrique sur la Benoue et le Chari, c pour y
construire des huttes dans leurs branches, ce
qui les mettait à l'abri des hommes et des
animaux; aujourd'hui, pour utiliser sa bourre
soyeuse pour leurs usages.
Les Européens connaissaient la fibre vers
1776 (Perrot), mais ne commencèrent à l'uti-
liser qu'au milieu du siècle dernier, en 1850,
et actuellement, cette utilisation tend à s'ac-
croître considérablement.
Les colonies françaises possèdent toutes ces
arbres ; on doit les exploiter, mais encore les
développer par la culture, en suivant l'exem-
ple que nous donnent les Hollandais à Java
depuis cinquante ans, les Américains aux
Philippines, les Allemands en Afrique dans
ces dernières années.
L'E- riodendron anfraetuosum, notre fro-
mager de l'A.O.F., et le Bombax, appelé éga-
lement fromager au Soudan français, ont le
même aspect : ils sont à branches étagées,
mais la tige de l'Eriodendron est armée de
piquants ; elle est verte et lisse ; celle du
Bontbax est grisâtre, terne et verruqueuse ;
l'arbre est plus grand et ses digitations sont
superposées par des petioles secondaires, alors
qu'elles sont sessiles, c'est-à-dire sans pédi-
cule, chez Y Eriodendron.
Parmi les variétés des arbres à kapok étu-
diées par M. Michotte (1), nous ne retien-
drons que celles que nous citons plus haut
comme les plus connues dans nos possessions
d'outre-mer.
L'Eriodendron anfraetuosum est appelé
Cay Gao A en Indochine, Ko au Cambodge,
Landahazobé à Madagascar, Bunan chez les
Bambaras, Banan chez les Malinkés, Ben-
tégné chez les Ouolofs, Kondé chez les Sous-
sous de la Guinée. C'est un arbre de 25 à
30 mètres, avec contreforts très développés à
la base, ce qui en est la caractéristique. Il est
originaire des Indes Orientales. Son bois est
blanchâtre ou rosé; il est utilisé par les indi-
gènes pour la construction des fenêtres et
des portes de leurs cases, d'après le R. P.
Sébére, qui dirigeait jadis le jardin d'essais
de Thiès, au Sénégal. Utilisé pour les jouets
en Indochine, il sert à confectionner des féti-
ches et des sièges au Dahomey. On trouve
aussi de grandes pirogues d'une seule pièce
en kapokier.
Notons que l'industrie allemande l'emploie
pour intérieur de meubles, découpéjen feuilles
très minces, collées à fibres croisées, donnant
des planchettes légères que l'on recouvre, en-
suite d'un placage.
L'Eriodendron exige un climat tropical et
les plantations doivent être à l'abri des
grands vents. La propagation par graines est
préférable à celle par boutures. Il y a intérêt
à faire de cette culture une culture secon-
daire comme ombrage des caféiers -¡t des
cacaoyers. Après repiquage des jeunes plants,
on peut planter 330 arbres par hectare, avec
un écartement de six mètres. La récolte nor-
male a lieu la sixième année, en augmentant
(1) Les Kapokii:hs ivr I.Kuns ri cckda.nes par
Félic-icn Michotte, Section sp^-cinlo des Cultures
Coloniales, 45, avenue Trudaine, Paris.
chaque année jusqu'à trente ans d'existence.
Une plantation de 280 arbres à l'hectare a
donne 650 kilos de fibres.
Le décorticage des gousses doit se faire
aussitôt la récolte.
Les mêmes observations s'appliquent au
Bombax buonopozense. Son bois est employé
en menuiserie, pour les pirogues et les tam-
tams. Il est largement dispersé dans toute
l'Afrique, il abonde au Sénégal, dans le Baol
et dans le Ferlo. Somme toute, il est répandu
en peuplements plus ou moins denses dans
l'Afrique tropicale.
* Les Eriodendron et les Bombax ont des
graines oléagineuses dont l'huile serait, pour
le graissage, supérieure à l'huile de ricin.
Plus facile à extraire que l'huile de coton,
l'huile des kapokiers produit un éclairage
sans fumée et éclaire une fois et demie mieux
que l'huile de coco avec 25 de moins de
consommation. Elle ne demande pas d'épura-
tion et se saponifie facilement par la soude.
Les fruits verts de YEriodenaron sont con-
sommés crus ou cuits, à défaut du Gombo,
que nous trouvons dans beaucoup de plats
sénégalais, dans le Basignebé entre autres
(le « cassoulet » des Ouolofs).
En médecine, les graines sont émollientes,
ainsi que les fleurs ; appliquées sur la tête
en cataplasme, elles guérissent des maux de
tête et des vertiges.
Les jeunes feuilles en pâte donnent un spé-
cifique contre la gonorrhée.
L'écorce verte est utilisée en décoction
contre la dysenterie, et la fleur sèche, prise
eu décoction, est efficace dans la constipa-
tion ; bouillie avec l'écorce, elle atténue les
courbatures.
C'est principalement dans l'emploi de leurs
fibres que les kapokiers doivent retenir notre
attention.
En voici les principaux usages :
Le rembourrage et la literie;
Les engins de sauvetage ;
Les couvertures ;
Les pansements ;
La conservation des fourrures:
La chapellerie ;
L'emballage ;
La filature et le tissage.
Pour un matelas, 8 à 9 kilos de kapok
remplacent 12 à 13 kilos de crin végétal.
Le kapok fournit un rem bourrage de vête-
ment plus léger et plus chaud que la laine.
Dans les engins de sauvetage, il a remplacé
avantageusement le liège : 300 grammes suf-
fisent pour porter un homme sur l'eau. On
a fabriqué pour les marines européennes et
américaines des gilets de kapok.
M. Michotte préconise l'emploi du kapok
Bombax, car sa fibre est creuse et remplie
d'air.
D'un rapport du professeur Bonnier à
l'Académie des Sciences, il résulte que les
pansements en kapok ont été utilisés avec
succès pour les grands blessés du Jardin Co-
lonial de Nogent, en 1914-1918. On peut
même en faire de la ouate thermogène.
Ennemi des insectes, le kapok conserve les
fourrures.
Pour être filé, le kapok exige un outillage
spécial très coûteux, car la fibre est droite
et raide et n'a aucun des caractères demandés
pour la filature. Au Tonkin, on ne l'a filé
qu'à la main.
En chapellerie, au Mexique, on l'a substi-
tué au poil de castor et de loutre dans la
fabrication des feutres.
Après avoir copieusement, selon sa manière, 1
enguirlandé l'action gouvernementale et la
direction scientifique sur la mise en valeur dj
nos colonies l'ingénieur Félicien Michotte,
qui sait ce qu'il vaut, rend hommage à l'in-
telligence de notre ami M. le gouverneur
Bonnccarrère qui, au Togo, a encouragé la
culture des kapokiers.
Nous ne doutons pas, avec M. Félicien
Michotte, que nos colonies tropicales arri-
veront, dans un bref délai, à produire suffi-
samment de kapok pour que nous puissions
nous passer de celui des Indes néerlandaises,
qui en sont actuellement les principales pro-
ductrices.
Eugène Devaax
PHILATÉLIE
--C-Q--
Les timbres coloniaux
L'Agence générale des colonies nous in-
forme qu'à la date du lundi ier août 1927,
l'Agence comptable des timbres-poste colo-
niaux, 36, rue Vaneau, cessera la vente des
timbres-poste ci-après désignés, qui sont sup-
primés comme dans la métropole :
Guyane française, timbres-poste à 35 cen-
times et 85 centimes ; Guadeloupe, Nouvelle-
Calédonie, Réunion, Moyen-Congo, timbres-
poste à 35 centimes : Madagascar, timbres-
poste à 35 centimes et à 85 centimes.
Saint-Pierre et Miquelon, Martinique, Ga-
bon, Océanie, timbres-poste à 35 centimes ;
Mauritanie, timbres-poste à 35 centimes et à
85 centimes.
Guinée française, Côte d'Ivoire, Daho-
mey, timbres-poste à 35 centimes et à 85 cen-
times.
Niger, Soudan français, timbres-poste à
35 centimes ; Côte des Somalis, timbres-poste
à 35 centimes et à 85 centimes ; Oubangui-
Chari, Tchad, timbres-poste à 35 centimes.
Cameroun, Togo, timbres-poste à 35 centi-
mes et à 85 centimes ; îles Wallis et Fu-
tuna, Haute-Volta, timbres-poste à 35 centi-
mes.
A moins d'épuisement, toutes les com-
mandes reçues jusqu'au 1er août inclus seront
satisfaites dans le délai d'un mois.
Cinéma Colonial
.o--
Plus vrai que nature
Sylvio Pedrelli, dans la Maison die Maltais,
était un si « vrai » pêcheur d'épongés qu'il
eut toutes les peines du monde à éluder les
offres d'un patron pêcheur qui voulait absolu-
ment l'engager dans une de ses équipes.
Vous avez tort de vous obstiner à refu-
ser, disait le Sfaxien abusé, vous ne trouve-
rez nulle part de meilleures conditions.
Mais Pedrelli préférait n'être pêcheur
d'épongés que sur l'écran.
Mlle Géniat au Maroc
Mlle Marcelle Géniat, l'éminente sociétaire
de la Comédie Française, qui abandonna la
Maison de Molière pour créer d'inoubliable
façon les Anges Gardiens de M. Marcel
Prévost à Marigny, vient de faire avec Jean
Sarment une tournée en Espagne et en Afri-
que du Nord. Elle a eu le coup de foudre
pour le Maroc.
J'ai été, dit-elle, envoûtée par Fez, cette
ville de l'intelligence que j'ai eu la bonne
chance de visiter avec le fin lettré, l'artiste
délicat qu'est Vicaire, qui défend et sauve
avec un amour passionné les trésors artisti-
ques de la vieille cité.
« J'ai vu aussi Seffrou, Ballil, ces villages
berbères si merveilleusement beaux. Puis mon
voyage s'est poursuivi sur Rabat par Meknès
et Moulay Idriss, et vers le Sud, vers Mar-
rakech, d'où je reviens.
« Fez. c'est l'Intelligence ; Rabat, ce sont
les Jardins,
Et Marrakech ? lui demandait encore
notre confrère Blossac, de l'Intransigeant,
qui avait la bonne fortune de la questionner
parmi les ruines de Chcllah-Ia-Rose.
Ce fut pour moi, lui répondit-elle, une
autre féerie. Ce fut l'inoubliable accueil de
la palmeraie infinie, que j'ai abordée au clair
de lune, après la traversée de l'aride plaine
de Benguerir. Ce fut aussi une soirée chez
les Glaoui, caïd et pacha, seigneur de la Mon-
tagne, mais aussi de la Ville immense qui
marque la première étape vers le Soudan,
avec ses murailles ocre et la foule étrange
de ses baladins, de ses conteurs, deUtes man-
geurs de serpents qui, au soir, animent la
place Djema Efna, premier carrefour du dé-
sert.
- Puisque le Maroo vous a conquise, ne
reviendrez-vous pas à la tête d'une tournée ?
J'y penserai certainement.
Ainsi, la charmante et grande artiste a-
t-elle fait, sans y songer, la plus éloquente
propagande aux beautés de l'Empire chéri-
fien. ,
M. Steeg en France
Aux déclarations que M. Steeg a faites à
son entourage avant de quitter Nabat, nous
sommes heureux de pouvoir ajouter celles
qu'il a bien voulu faire à notre envoyé spé-
.:ial avant son départ de Casablanca, avant-
hier samedi, à bord du Maréchal-Lyautey :
L'opération d'Ouezzan, qui est le modèle
des opérations marocaines, a été montée par
le général Vidalon et ses excellents collabo-
rateurs, déjà vieux Marocains ; il a con-
centré assez de forces pour que l'effet d'inti-
midation ait été complet. Mais il ne les a
déclenchées que lorsque l'action politique eut
pleinement joué. L'heure ne fut pas l'heure
des assauts meurtriers, mais l'heure de la
paix.
Examinant ensuite la situation militaire 'a44
sud et les incidents qui s'y sont produits, .11.
Steeg a déclaré :
Un de nos plus brillants explorateurs du
Sahara en automobile, René Etienne, a été
assassiné sur une piste une demi-heure avant
le convoi dont il était séparé et qui passa
sans incident. Il est difficile, dans cette ré-
gion, de maintenir la sécurité absolue, et,
cette année, la misère des tribus sahariennes
explique l'activité des djouch ; mais nos gou-
miers ont été renforcés pour garder ce loin-
tain boulevard extérieur du Maroc et il suf-
fira de quelques rafles sérieuses pour se dé-
barrasser des malandrins les plus gênants.
A la question de savoir si la situation éco-
nomique s'est améliorée dans le sud, M. Steeg
répond que des renseignements d'apparence
inconciliables circulent à ce sujet.
Personnellement, a-t-il dit, à la suite de
recherches minutieuses, j'ai découvert que
plusieurs milliers d'indigènes n'appartenant
pas au Maroc soumis, avaient, par des pas-
sages dans les montagnes du sud, envahi le
Maroc. Au début, j'avais donné l'ordre de
ne refouler personne et d'accueillir toutes les
souffrances ; mais, après enquête, j'ai pu
mesurer l'importance du mouvement. C'est
un véritable exode des tribus sahariennes qui
s'est produit ; arrivant dans des pays éprou-
vés par la sécheresse, les émigrants ont ag-
gravé nos charges. Nous les avons sauvés,
mai9 il nous en a coûté cher. Des difficultés
nouvelles sont à prévoir en automne ; nos
services dressent un programme d'efforts sé-
rieux, mais localisés.
Par ailleurs, la situation générale de la
récolte marocaine est bonne sur toute l'éten-
due du. territoire, sauf dans la région sud.
Le Résident général a tenu, en terminant,
à rendre hommage à la conscience profession-
nelle et au sentiment du devoir qu'il a trou-
vés chez tous ses collaborateurs.
A propos des heureux résultais obtenus par
le corps des officiers de renseignements, no-
tamment à l'occasion des soumissions récentes
des ImintanoitSj le Résident a déclaré :
En région militaire, je compte, pour éten-
dre largement notre contrôle, sur le renfort
des 34 officiers qui viennent de passer les
examens du cours préparatoire des affaires
indigènes. Ce cours n'a que six mois d'exis-
tence, sa durée a été cette année écourtée,
mais les maîtres de l'Institut de Rabat et
les conférenciers de l'Administration, de la
magistrature et de l'armée, qui ont apporté
leur collaboration, ont rivalisé de savoir et
de zèle. Ils' ont trouvé dans leur auditoire
d'officiers choisis après une première sélec-
tion un esprit d'émulation, je dirai même une
passion pour tout ce qui touche l'œuvre colo-
niale de la France, à laquelle ils vont se
consacrer après avoir apporté dans leur tra-
vail toute la générosité, tous les élans de la
jeunesse. Ce cours sera bientôt un centre de
préparation efficace au développement de la
vie française au Maroc.
Le statut de Tanger
Le journal A. B. C. publie un long article
sur la situation actuelle au Maroc.
Le journal signale le fait que tous les chefs
rebelles ayant eu quelque prestige parmi les
indigènes sont tués ou soumis, résultat qu'on
était très loin d'espérer il y a trois ans.
Il insiste sur la nécessité d'un désarme-
ment total des indigènes de cette zone et rap-
pelle que la politique qui consiste à leur per-
mettre de conserver leur armement et même
à leur en fournir n'est malheureusement pas
une nouveauté pour l'Espagne, qui connut les
résultats funestes de cette politique.
L'A. B. C. estime qil en est de même
en ce qui concerne la méthode de fixer l'em-
placement des postes, grands ou petits, qui,
très souvent assiégés, ne peuvent qu'être le
théâtre de sacrifices héroïques.
Le journal termine en - affirmant que les
méthodes à suivre dans la zone frontière des
deux protectorats doivent être les mêmes et
que la sûreté du grand protectorat français
du Maroc ne serait jamais assurée si la domi-
nation complète de l'Espagne ne l'est pas
dans sa zone de protectorat. Il insiste en
même temps sur la nécessité de mettre fin à
la situation trop spéciale de Tanger, de pro-
céder au désarmement complet des indigènes
dans un rayon d'une cinquantaine de kilo-
mètres où, en dehors de ceux du maghzen) il
ne doit pas rester un seul fusil.
Qoel
L'Aviation JColoniale
Le Salon aéronautique de Marseille
Sous la présidence de M. Philippar, pré-
sident des Messageries maritimes, un
grand bancluet a réuni les personnalités qui
avaient participé à l'inauguration, officielle
du Salon de l'Aéronautique : MM. Fortnnt,
directeur de l'aéronautique, Loppin, l'ami-
ral Picot et le général Domo.
Au dessert, des discours ont, été pronon-
ces par MM. Georges Philippnr, Antoni,
Oppermnn, Tlarlatier et Flirtant, au nom
du ministre du Commeive.
Une foule considérable a profité d'une
journée merveilleusement ensoleillée pour
j j visiter le Salon.
EN HBII.
Le navire britannique Dolty a recueilli
quatre vingt-seize survivants du vapeur
français Sainl-Français-Xavicr, des Etablis-
sements Bananrl, de Nouméa, qui s'est
brisé sur un récif des lies Philippines. Ce
navire transportait de la mair\-d'œuvre an-
namite en Nouvelle-Calédonie.
Le coton en Tunisie
00 -
M. Delanoue, directeur du « Groupe Tex-
tile Coopératif de Tunisie », a présenté à.
la « Société des Agriculteurs de Tunisie v
un rapport de grand intérêt sur < < les pos-
sibilités tunisiennes pour la culture du
cotonnier u.
Nous extrayons de ce rapport, |>aru dans
l.a Tunisie Agricole (organe de 3a Société
des Agriculteurs) les passages les plus
frappants, et nous soulignons tes obser-
vations les plus « pratiques Hl dans ua
texte d'ailleurs utile d'un bout a l'autre.
Une région a particulièrement re tenu notre
attention, c'est celle de Kasserinc. ISlle est en
effet tout à fait favorisée pour la culture du
cotonnier.
Les indigènes, relativement nomade, ne s'in-
téressent pas aux plantations arbustiv-es qui sont
d'un rapport éloigné. Ils enscmeiK^nt chaque
*nné<î en blé des surfaces qui leur Sonnent des
récoltes I.rè!== irrégulières. Une culture leur appor-
terait son tribut assuré, c'est le cotonnier.
La chaleur estivale ne manque assurément
pas ; ;i on ne peut pas compter s-ur l'eau de
pluie, l'eau du sol y est suffisanurnent abon-
dante, et la nappe peu profonde (5 C>u 6 mètres)
aliment une quantité de puits quis.ont pour la
plupart en inactivité.
Le sol suffisammpnt riche est enjplus grande
pfirlic formé par les nlluvions des oueds Zercud
el Merg-ielil. I)al, les illlu%,ioils (les Zerçud
Deux difficultés cnipôchent les iruli gênes de se
lancer dans la culture du cotonnifr; ce sont :
1* Les frais assez élevés qu'elle nécessite ;
2' L'obligation d'attendre plusieurs mois le
paiement de leur récolte.
Il parait flotte nécessaire pour njllenuer ces
difficultés de créer une coopérati de labours
et d'irrigation et de leur faire nu moment où ils
af porteraient leur coton brut des avances suffi-
samment élevées.
Kaironcn pourrait devenir le tJ(I'ÍlllfJle centre
«,Ioriflifi, tunisien. Dans ses environs immédiats,
!p BfiUwn comprend une quarantnirie de puits ;
un peu pius. loin. Sidi Ali bon Salem en possède
lu -, on ..n compte 10 il Sidi AbdnllAh ben Hadj
l'tn a si Seb. Chacun de ces |>i*its irriguant
deux lnvtures de cotonnifr. cpla ferait MO hec-
tares immédiatement irrigables.
Il existe également dans la rnÎ'ftl région un
certain nombre do nources dont chacune peut
facilement irriguer de 10 il 20 hectares ; oui en
compte s à Ain el Mndjeb, 1 à Aïtt l)jcloula, 1 A
Aïn Snrdrnia, 2 a Ain KouM.
/t .,.}mit fa cilen utilisant tobs ces points
nous venons de mentionner et ceux
de Kusserinc dont nous n'avons pas parlé, d'irrj-
(lUt'r 3 <'t 400 hectare* de cotonnier (l',i feraient
bénéficier la région de 2 millions ennée.
Des observations faites sur les plantations de
Ifl2ti et sur les essais des années précédentes, on
l'eut tirer au point de vue des possibilités tuni-
siennes pour la culture du cotonnier les conclu-
sions suivantes : la culture non itYifiufc ne peut
être, réellement recommandée que dans les ré-
gions à température, estivale assez élevée, où
l'eau se trouve à faible profoml0;ury dans cer-
taines terres spéciales, qui conservent parfaite-
ment l'humidile, et dans les terres riches oit les
travaux préparatoires profonds ont élé soiyneu-
sement exécutés, en temps t'oulli.
Après ces réglons qui englobent le Cap Botl,
la Plaine de Màteur et quelques parties du B6-
jaoua, nous arrivons pour la cnilture Irriguée
au Contrôle de Kairouan déjà mentionné, puis
aux vallées d'oueds : Medjcrdali, oued Mi liane :
enfin tout au Sud aux Oasis oii il est possible
do réserver des surfaces 3nié fessantes à la
culture du cotonnier.
Cette culture étant possible et rémunératrice
en Tunisie, il est à souhaiter qu' un programme
général d'irrigation, de captage (»t ds [orage de
puits soit mis à l'étude ; il est M effet constaté
que celle culture est (t'orllre familial et peut il Te
conseillée, à tout agriculteur disposant à un puits
oh voisin d'un point d'eau.
Pour les ensemencements futurs, :?OC() puits
irriguant chacun deux hectares, l'dd ferait 4.000
IlI'clare;; de cotonnier et un rendement de plus
Je lOOuO.OOO 1 ̃̃ ̃ 1
Les Russes en Vunisie
- 0 - 0 -
Les Russes s'établissent, ^notamment de-
puis 19A de plus en plus nombreux en
Tunisie, au point qu'ils ©l'eurent mainte-
nant le quatrième rang des nationalités
étrangères.
On compte dans la I\égenftû : 107 mécani-
ciens et ajusteurs, 18 ingénieurs, autant
d'électriciens, 10 conducteurs d'autos, 11
employés de chemin de fer, autant de me-
ti isiers, 8 chimistes, 5 sorriiriers et for-
gerons, 41 géomètres-dessinateurs, 38 sur-
veillants des travaux publics. 42 agricul-
teurs, 10 médecins, 1 dentiste, 2 infirmières,
13 musiciens, 10 chefs de cuisine.
Presque tous les corps de métier sont
donc représentés surtout il Tunis et dans
sa banlieue, où vit la iiioilio de ces Busses,
149 sont restés à Rizerie, fwt d'attache de
la 110tte Wrangel ; 07 ont HI contrôle civil
de tinfsn, dans les mines ; 2S au Kef,
comme ouvriers de chantiers, d'uteliers ou
employés de bureau ; Stax et Sousse en
comptent, l'une 44, l'autre 38. Enfin, partout,
même dans les endroits rV(*ccès difficile, on
trouve des Russes.
L'exposition colonial* de Vincennes
nti Sée:.,..t-
I.a Commission des fuiçïi'.rcs se réunira
mercredi prochain li juillet P,heures.
A Tordit; du jour figures en tèU' la suito
de l'examen au fond, dul>r<»jrl de loi, rela-
tif à l'exposition col»iv.iiil e n" ^7, rmnéô
P.^7^ dont noire ami M. Vkirio Roue tan 0St<
rapporteur.
–- :
DANS LA LEGION D'HONNEUR
--0-0-
Sont nommés chevaliers :
Sieur Marie (Mme Matie-Michelle Rulié),
supérieure de la. mission des Soeurs de
Rrazzaviile : « A consacré sa vie au déve.
toppemenl de rue lion civilisatrice françai-
se » i
M. Remarsy, administrateur; en chef
des colonies.
RUE OLOINOT
--0-0---
M. Georges François st, par arrôté du
ministre des Colonies, nmm(' ous-dirdeur
de la Comptabilité à PAdministration ccn*
trale, en remplacement 4e M. Joucla, nommé
directeur de l'Agence j» £ nérAle des Colonies,
et remplacé à la direction du personnel par
M. Pillias.
lM NUMERO : 90 CENTIMES
ujNnr soin, t .JUILLE", 1027
1 il l 0
Les Annales Coloniales
TM miKmfii tt rdoismu »W "fUI m
kurMM du owiw.
DmftCTBURS : Maroel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Lda Ajiialm Coumialm M puMmt qu des arU-
cU. inmo, qui sont leur propriété omh&Ow.
JOIMftlQIOTIDIIR
Rédaction & Administration :
14, IM H MM-IMMT
PARIS O-)
TÊLJÉPM» a LOUVM 1"
- RICMBUBÛ 0744
ABOMEHERTS
am Il supplément illustré ;
Un m e Mel.. mok
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CohHiiM 120 » 8i, M »
ttr.,. 188. 100 » M »
On .'aboDDe lUI trab.
tom lu bur«tu de »ob'W
L'exposition coloniale
internationale de Paris
en 1929
86- -
Dix-huit mois seulement nous séparent de
l'inauguration de l'Exposition Coloniale In-
ternationale de Paris.
Cette grande manifestation de 1 œuvre
coloniale française, décidée en principe, de-
puis sept années, par la loi du 17 mars 1920,
plusieurs fois ajournée, est maintenant en-
trée dans la voie des réalisations. Déjà, plu-
sieurs décrets publiés depuis janvier dernier,
ont déterminé l'organisation de son Com-
missariat général, de son Conseil supérieur
et de son Comité technique, et désigné les-
membres de ces divers organes.
Et, tout dernièrement, la Chambre a
adopté le projet de loi réglant les disposi-
tions financières et administratives relatives
à cette Exposition.
Le projet prévoit un ensemble de dépenses
de 115 millions. Les recettes diverses étant
évaluées à une dizaine de millions et la Ville
de Paris ayant promis une subvention de
15 millions, le solde de 90 millions sera
couvert par une émission de bons-tickets à
lots.
L'Exposition Coloniale de 1929 s'étendra
dans le Bois de Vincennes, autour du lac
Daumesnil, sur un périmètre d'environ 110
hectares, couverts en partie par des boque-
teaux et par de grandes clairières ouvrant
des perspectives sur le lac, lequel, avec ses
deux îles, servira de centre aux fêtes.
A cette occasion, et en raison de la dis-
tance qui séparera l'Exposition du cœur
même de la capitale, la Société des Trans-
ports en Commun de la Région Parisienne
s'apprête à fair^ pour 1929, un gros effort
en prolongeant certaines lignes actuelles, en
en créant de nouvelles et en assurant de
nombreux transports-navettes par autobus.
C'est ainsi qu'elle espère être en mesure
d'amener à l'Exposition, pendant toute sa
durée, environ 32.000 voyageurs les jours de
Mmaine et 40.000 le dimanche.
- Nous ne saurions reprendre ici, dans le
cadre restreint d'un article, tout le pro-
gramme de cette Exposition. Disonâ seule.
ment que les possessions britanniques, belges,
hollandaises, danoises et espagnoles y seront
représentées.
En ce qui concerne notre domaine d'outre-
mer, chacune de nos colonies aura son palais,
dans lequel seront présentés les divers pro-
duits agricoles, industriels et artistiques que
tant de nos compatriotes ignorent encore. Il
importe de montrer à tous les visiteurs, pour
qu ils les connaissent et les appiécient, les
bois, les huiles, les phosphates, les peaux, le
riz et toutes les autres céréales de nos éta-
blissements d'outre-mer.
A côté des produits coloniaux sera grou-
pée toute la documentation relative au déve-
loppement physique, intellectuel et social des
indigènes de nos diverses colonies, de nos
pays de protectorat et des pays sous mandat
français. En plus de cette documentation,
seront également admis les travaux résumant
les progrès accomplis dans les différentes
branches de l'activité coloniale à certaines
époques.
En outre, tout ce qui aura trait à l'Algé-
rie, à la Tunisie et au Maroc sera installé
dans un bâtiment durable, en ciment armé,
qui deviendra, après l'Exposition, un Mu-
sée Colonial permanent destiné à prolonger
l'œuvre même de cette grandiose manifesta-
tion.!
Dans l'avis que nous avons eu l'honneur
de présenter à la Chambre, au nom de la
Commission des Colonies, nous avons tenu
à souligner très nettement l'opportunité de
l'Expbsitfon Coloniale Internationale, au
moment où l'opinion s'est faite à l'idée du
relèvement national pour nos colonies. Nous
écrivions notamment : « L'heure est particu-
c lièrement bien choisie, au moment où notre
« pays poursuit une œuvre de relèvement
a qui lui fait tant d'honneur, de montrer
« au monde et surtout aux Français, en
« même temps que l'œuvre maintenant ac-
c complie du développement de notre do-
« maine colonial, toutes les ressources que
t ce domaine peut nous fournir dans l'ave-
c nir, si nous savons y consacrer les efforts
g qu'il mérite.
« Il est bon, ajoutions-nous, qu'une mani-
e festation éclatante et tangible de la. valeur
« de notre empire colonial montre quelle
« collaboration nous en pouvons attendre
« pour accroître l'indépendance de notre ap-
« provisionnement en - produits aujourd'hui
« indispensables, pour contribuer à la stabi-
t lité de nos changes et pour organiser la
« défense même du pays, tout en allégeant
« nos dharges militaires. »
L'Exposition Coloniale Internationale doit
donc s'ouvrir le inr avril 1929 et durera six
mois. Elle va permettre à la métropole de
réunir autour d'elles ses filles lointaines, de
dénombrer leurs richesses, de mettre en va-
leur leurs progrès. Elle contribuera ainsi à
mieux faire connaître notre empire colonial
et l'essor de toutes nos possessions d'outre-
mer, tant en France qu'à l'étranger.
Nous ne pouvons et ne devons donc plus
souhaiter maintenant qu'une chose : que l'on
se mette à l'œuvre le plus rapidement pos-
sible, car ce n'est pas trop dç. dix-huit mois
1 pour accrottre l'indépendance de notre ap-
projets prévus.
Henri Michel*
Député des Basses-Alpe*, Vice-Prêttaent
de la Commission de latgerk, des
Colonies et des Pays de Prolectorat,
Vice-Président de la Commission de
la Mariné militaire.
Chez les IdllnlSlnleurs
COLONIAUX
l' s
Les projets à Vélude pour le réa-
justement des traitements métropo-
litains et coloniaux, s'ils ftocurènt
aux fonctionnaires dis grades élevés une
satisfaction bien légitime, ne changeront pas
sensiblement la situation des fonctionnaires
et agents de grade moyen et seront sans
effet sur cclU des jeunes, dont les traite-
ments opt été relevés, à partir de 1919, à un
niveau assez voisin de Vaugmentation du
coût de la vie.
Quel ql/eoit le bitrt fondé des mesures
prises, il est néanmoins pénible aux jeunes
de voir leurs aînés être ieuls à bénéficier
bientôt de relèvements intéressants. Car le
coût de la vie a continué à augmenter, pour
eux comme pour tout le monde.
Chez les Administrateurs des colonies, ce
fait sera d'autant plus marquant que l'avan-
cement est complètement enrayé. Sans doute,
y a-t-il eu, à des titres divers, des rappels
ou bonifications d'ancienneté qui ont con-
féré à la plupart de ces fonctionnaires des
avantages provisoires. Sans doute aussi
a-t on supprimé une classe dans chaque
grade, mais le beau résultai, quand, au lieu
de passer à deux ans ou deux ans et demi,
on passe exceptionmllement à trois ans ti
généralement à cinq ou six Mt/
Dans les grades élevés, on prend pa-
tience. Mais les jeunes trouvent la plaisan-
terie mauvaise. Il est par exemple des jeu-
nes administrateurs adjoints d t 2e classe qui,
très bien notés el proposést sortis parmi les
premiers de l'Ecole Coloniale, ont six ou
sept ans d'ancienneté el fective et qui ne
réussissent pas à obtenir l'avancement qui
leur est dlÎ. Croupissant dans leur grade, il
sont profondément décourages. Ceux d'en-
tre eux, qui étaient frecédemnnnt dans les
strvices civils, regrettent dm ire nu nt d'avoir
lâché la froie pour l'ombre en demàndant
à passer dans un cadre supériellT. L'un
d'eux me confiait récemment que certains
de ses camarades des services civils, plus
jeunes que lui et qui n'avaient pas suivi la
même voie, parce que moins capables ou
moins ambitieux, étaient actuellement ad-
joints principaux à la solde de 15 ou 16.000
francs alors que lui-même restait à une solde
sensiblement inférieure.
Comme prime à l'intelligence, au zèle, à
tout et que Von voudra, ce n'est pas très
réussi. Evidemment, il est assez difficile,
par suite des péréquations établies, de sortir
d'une telle situation. Pendant longtemps,
Vavancement extra-rapide que procurait le
développement du corps, a permis de faire
des administrateurs en chef 'de 36 ou 38 ans.
La tête est par suite composée en majeure
partie de fonctionnaires jeunes et ceux d'en-
tre eux qui ont dépassé largement la cin-
quantaine, effrayés par l'augmentation cons-
tante du coût de la vie, ne se pressent pas
de demander leur mise à la retraite. On ne
peut les en blâmer.
Il faut cependant faire quelque chose,
car le recrutement de VEcole Coloniale en
dépend.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mtntstre.
L'attaque de Fort-Etienne
00
« Il y a eu certainement quelque chose à
Port-Etienne », se dsait-on entre coloniaux,
mais le câble des u. coloni) semblait être
resté sans réponse. Et aucun communiqué offi-
ciel n'a été dopné, mais le Matin d'hier con-
firme ces renseignements complémentaires du
23 juin, et c'est bien une attaque des magasins
voisins du poste militaire qu un rezzou de cent
fusils a menée vigoureusement. Eventé par une
sentinelle le rezzou fut repoussé après un com-
bat qui dura plus de deux heures.
L'ennemi en fuite et non poursuivi tétait
refoimé au puits d'Aloudj. Survolés par l'avion
de la ligne Latécoère, les pillards ont levé leur
campement le 21 juin pour disparaître en Mau-
ritanie où il ne saurait tarder à tomber, espé-
foos-Je, sous les coups de nos méharistes vigi-
lants d'Atar.
Cet incident ne fait que confirmer l'insuffi-
sance numérique de notre aviation de r A.O.F.
qui réclame en vain une deuxième escadrille
et la nécessité d'installer un peloton de méha-
ristes à Port-Etienne avec une auto-mitraiHeuse
dont l'efficacité ne fait aucun doute. Les ré-
centes randonnées automobiles à travers le
Sahara auront prouvé que les autochenilles
Peuvent circuler partout en zone saharienne,
application de cette heureuse découverte doit
être faite en Mauritanie sans tarder.
Il est certain qu' aucun rezzou n'osera
s'exposer au feu des auto-mitrailleuses après
une première expérience.
En combinant l'avion, les méharistes et l'au-
to-mitrailleuse nous rétabliront rapidement la
.écurité sur la ligne Port-Eiienne-Dakar.
La T. S. F. dont sont munis nos pelotons
de méharistes, reliée au poste d' Atar, permet
de créer un réseau de défense difficile à fran-
chir - pour les rezzou venus du Rio de Oro ou
de la Seguiet el Hamra.
Des bataillons de troupes d'infanterie avec
leurs impedimenta seraient exposés à mourir de
soif. Seule l'organisation que je préconise ci-
dessus, en tenant compte des avis les plus
compétents, mettra fin aux attaques de nos
postes sahariens.
E. D.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'" la date du 1" juillet 1927, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 89.
LES KAPOKIERS
8.8
J,
Sous le nom de kappkieis se range toute
une série de plantes, arbres, arbustes, lianes
ou herbes, dont le fruit produit des fibres
courtes d'aspect plus ou moins semblable, au
coton et pouvant être utilisées par l'indus-
trie pour d'assez nombreux usages.
Primitivement, on réservait ce nom à deux
ou trois espèces d'arbres, les Eriodendron,
Bombax, Chorisia ; il est logique de l'éten-
dre à toutes les espèces de plantes produc-
trices de cette sorte de fibres.
Les premiers producteurs de la libre de
kapok furent les Eriodendron et les Bombax,
arbres de taille gigantesque, répandus dans
toute la zone tropicale, qui, outre leurs re-
marquables caractères extérieurs, procurent
encore par leurs fruits une graine et une fibre
cotonneuse, dont les indigènes tirent parti
depuis des siècles, ce qui a amené ceux de
Java et d'Afrique à appeler ces arbres : le
bOn arbre, et à lui attribuer des vertus féti-
chistes, à défendre de le couper et même de
l'injurier.
Jadis, ils s'en servaient, ainsi que nous le
montrent les divers ouvrages du XVI* et du
Xvir8 siècles et Barthz dans ses voyages en
Afrique sur la Benoue et le Chari, c pour y
construire des huttes dans leurs branches, ce
qui les mettait à l'abri des hommes et des
animaux; aujourd'hui, pour utiliser sa bourre
soyeuse pour leurs usages.
Les Européens connaissaient la fibre vers
1776 (Perrot), mais ne commencèrent à l'uti-
liser qu'au milieu du siècle dernier, en 1850,
et actuellement, cette utilisation tend à s'ac-
croître considérablement.
Les colonies françaises possèdent toutes ces
arbres ; on doit les exploiter, mais encore les
développer par la culture, en suivant l'exem-
ple que nous donnent les Hollandais à Java
depuis cinquante ans, les Américains aux
Philippines, les Allemands en Afrique dans
ces dernières années.
L'E- riodendron anfraetuosum, notre fro-
mager de l'A.O.F., et le Bombax, appelé éga-
lement fromager au Soudan français, ont le
même aspect : ils sont à branches étagées,
mais la tige de l'Eriodendron est armée de
piquants ; elle est verte et lisse ; celle du
Bontbax est grisâtre, terne et verruqueuse ;
l'arbre est plus grand et ses digitations sont
superposées par des petioles secondaires, alors
qu'elles sont sessiles, c'est-à-dire sans pédi-
cule, chez Y Eriodendron.
Parmi les variétés des arbres à kapok étu-
diées par M. Michotte (1), nous ne retien-
drons que celles que nous citons plus haut
comme les plus connues dans nos possessions
d'outre-mer.
L'Eriodendron anfraetuosum est appelé
Cay Gao A en Indochine, Ko au Cambodge,
Landahazobé à Madagascar, Bunan chez les
Bambaras, Banan chez les Malinkés, Ben-
tégné chez les Ouolofs, Kondé chez les Sous-
sous de la Guinée. C'est un arbre de 25 à
30 mètres, avec contreforts très développés à
la base, ce qui en est la caractéristique. Il est
originaire des Indes Orientales. Son bois est
blanchâtre ou rosé; il est utilisé par les indi-
gènes pour la construction des fenêtres et
des portes de leurs cases, d'après le R. P.
Sébére, qui dirigeait jadis le jardin d'essais
de Thiès, au Sénégal. Utilisé pour les jouets
en Indochine, il sert à confectionner des féti-
ches et des sièges au Dahomey. On trouve
aussi de grandes pirogues d'une seule pièce
en kapokier.
Notons que l'industrie allemande l'emploie
pour intérieur de meubles, découpéjen feuilles
très minces, collées à fibres croisées, donnant
des planchettes légères que l'on recouvre, en-
suite d'un placage.
L'Eriodendron exige un climat tropical et
les plantations doivent être à l'abri des
grands vents. La propagation par graines est
préférable à celle par boutures. Il y a intérêt
à faire de cette culture une culture secon-
daire comme ombrage des caféiers -¡t des
cacaoyers. Après repiquage des jeunes plants,
on peut planter 330 arbres par hectare, avec
un écartement de six mètres. La récolte nor-
male a lieu la sixième année, en augmentant
(1) Les Kapokii:hs ivr I.Kuns ri cckda.nes par
Félic-icn Michotte, Section sp^-cinlo des Cultures
Coloniales, 45, avenue Trudaine, Paris.
chaque année jusqu'à trente ans d'existence.
Une plantation de 280 arbres à l'hectare a
donne 650 kilos de fibres.
Le décorticage des gousses doit se faire
aussitôt la récolte.
Les mêmes observations s'appliquent au
Bombax buonopozense. Son bois est employé
en menuiserie, pour les pirogues et les tam-
tams. Il est largement dispersé dans toute
l'Afrique, il abonde au Sénégal, dans le Baol
et dans le Ferlo. Somme toute, il est répandu
en peuplements plus ou moins denses dans
l'Afrique tropicale.
* Les Eriodendron et les Bombax ont des
graines oléagineuses dont l'huile serait, pour
le graissage, supérieure à l'huile de ricin.
Plus facile à extraire que l'huile de coton,
l'huile des kapokiers produit un éclairage
sans fumée et éclaire une fois et demie mieux
que l'huile de coco avec 25 de moins de
consommation. Elle ne demande pas d'épura-
tion et se saponifie facilement par la soude.
Les fruits verts de YEriodenaron sont con-
sommés crus ou cuits, à défaut du Gombo,
que nous trouvons dans beaucoup de plats
sénégalais, dans le Basignebé entre autres
(le « cassoulet » des Ouolofs).
En médecine, les graines sont émollientes,
ainsi que les fleurs ; appliquées sur la tête
en cataplasme, elles guérissent des maux de
tête et des vertiges.
Les jeunes feuilles en pâte donnent un spé-
cifique contre la gonorrhée.
L'écorce verte est utilisée en décoction
contre la dysenterie, et la fleur sèche, prise
eu décoction, est efficace dans la constipa-
tion ; bouillie avec l'écorce, elle atténue les
courbatures.
C'est principalement dans l'emploi de leurs
fibres que les kapokiers doivent retenir notre
attention.
En voici les principaux usages :
Le rembourrage et la literie;
Les engins de sauvetage ;
Les couvertures ;
Les pansements ;
La conservation des fourrures:
La chapellerie ;
L'emballage ;
La filature et le tissage.
Pour un matelas, 8 à 9 kilos de kapok
remplacent 12 à 13 kilos de crin végétal.
Le kapok fournit un rem bourrage de vête-
ment plus léger et plus chaud que la laine.
Dans les engins de sauvetage, il a remplacé
avantageusement le liège : 300 grammes suf-
fisent pour porter un homme sur l'eau. On
a fabriqué pour les marines européennes et
américaines des gilets de kapok.
M. Michotte préconise l'emploi du kapok
Bombax, car sa fibre est creuse et remplie
d'air.
D'un rapport du professeur Bonnier à
l'Académie des Sciences, il résulte que les
pansements en kapok ont été utilisés avec
succès pour les grands blessés du Jardin Co-
lonial de Nogent, en 1914-1918. On peut
même en faire de la ouate thermogène.
Ennemi des insectes, le kapok conserve les
fourrures.
Pour être filé, le kapok exige un outillage
spécial très coûteux, car la fibre est droite
et raide et n'a aucun des caractères demandés
pour la filature. Au Tonkin, on ne l'a filé
qu'à la main.
En chapellerie, au Mexique, on l'a substi-
tué au poil de castor et de loutre dans la
fabrication des feutres.
Après avoir copieusement, selon sa manière, 1
enguirlandé l'action gouvernementale et la
direction scientifique sur la mise en valeur dj
nos colonies l'ingénieur Félicien Michotte,
qui sait ce qu'il vaut, rend hommage à l'in-
telligence de notre ami M. le gouverneur
Bonnccarrère qui, au Togo, a encouragé la
culture des kapokiers.
Nous ne doutons pas, avec M. Félicien
Michotte, que nos colonies tropicales arri-
veront, dans un bref délai, à produire suffi-
samment de kapok pour que nous puissions
nous passer de celui des Indes néerlandaises,
qui en sont actuellement les principales pro-
ductrices.
Eugène Devaax
PHILATÉLIE
--C-Q--
Les timbres coloniaux
L'Agence générale des colonies nous in-
forme qu'à la date du lundi ier août 1927,
l'Agence comptable des timbres-poste colo-
niaux, 36, rue Vaneau, cessera la vente des
timbres-poste ci-après désignés, qui sont sup-
primés comme dans la métropole :
Guyane française, timbres-poste à 35 cen-
times et 85 centimes ; Guadeloupe, Nouvelle-
Calédonie, Réunion, Moyen-Congo, timbres-
poste à 35 centimes : Madagascar, timbres-
poste à 35 centimes et à 85 centimes.
Saint-Pierre et Miquelon, Martinique, Ga-
bon, Océanie, timbres-poste à 35 centimes ;
Mauritanie, timbres-poste à 35 centimes et à
85 centimes.
Guinée française, Côte d'Ivoire, Daho-
mey, timbres-poste à 35 centimes et à 85 cen-
times.
Niger, Soudan français, timbres-poste à
35 centimes ; Côte des Somalis, timbres-poste
à 35 centimes et à 85 centimes ; Oubangui-
Chari, Tchad, timbres-poste à 35 centimes.
Cameroun, Togo, timbres-poste à 35 centi-
mes et à 85 centimes ; îles Wallis et Fu-
tuna, Haute-Volta, timbres-poste à 35 centi-
mes.
A moins d'épuisement, toutes les com-
mandes reçues jusqu'au 1er août inclus seront
satisfaites dans le délai d'un mois.
Cinéma Colonial
.o--
Plus vrai que nature
Sylvio Pedrelli, dans la Maison die Maltais,
était un si « vrai » pêcheur d'épongés qu'il
eut toutes les peines du monde à éluder les
offres d'un patron pêcheur qui voulait absolu-
ment l'engager dans une de ses équipes.
Vous avez tort de vous obstiner à refu-
ser, disait le Sfaxien abusé, vous ne trouve-
rez nulle part de meilleures conditions.
Mais Pedrelli préférait n'être pêcheur
d'épongés que sur l'écran.
Mlle Géniat au Maroc
Mlle Marcelle Géniat, l'éminente sociétaire
de la Comédie Française, qui abandonna la
Maison de Molière pour créer d'inoubliable
façon les Anges Gardiens de M. Marcel
Prévost à Marigny, vient de faire avec Jean
Sarment une tournée en Espagne et en Afri-
que du Nord. Elle a eu le coup de foudre
pour le Maroc.
J'ai été, dit-elle, envoûtée par Fez, cette
ville de l'intelligence que j'ai eu la bonne
chance de visiter avec le fin lettré, l'artiste
délicat qu'est Vicaire, qui défend et sauve
avec un amour passionné les trésors artisti-
ques de la vieille cité.
« J'ai vu aussi Seffrou, Ballil, ces villages
berbères si merveilleusement beaux. Puis mon
voyage s'est poursuivi sur Rabat par Meknès
et Moulay Idriss, et vers le Sud, vers Mar-
rakech, d'où je reviens.
« Fez. c'est l'Intelligence ; Rabat, ce sont
les Jardins,
Et Marrakech ? lui demandait encore
notre confrère Blossac, de l'Intransigeant,
qui avait la bonne fortune de la questionner
parmi les ruines de Chcllah-Ia-Rose.
Ce fut pour moi, lui répondit-elle, une
autre féerie. Ce fut l'inoubliable accueil de
la palmeraie infinie, que j'ai abordée au clair
de lune, après la traversée de l'aride plaine
de Benguerir. Ce fut aussi une soirée chez
les Glaoui, caïd et pacha, seigneur de la Mon-
tagne, mais aussi de la Ville immense qui
marque la première étape vers le Soudan,
avec ses murailles ocre et la foule étrange
de ses baladins, de ses conteurs, deUtes man-
geurs de serpents qui, au soir, animent la
place Djema Efna, premier carrefour du dé-
sert.
- Puisque le Maroo vous a conquise, ne
reviendrez-vous pas à la tête d'une tournée ?
J'y penserai certainement.
Ainsi, la charmante et grande artiste a-
t-elle fait, sans y songer, la plus éloquente
propagande aux beautés de l'Empire chéri-
fien. ,
M. Steeg en France
Aux déclarations que M. Steeg a faites à
son entourage avant de quitter Nabat, nous
sommes heureux de pouvoir ajouter celles
qu'il a bien voulu faire à notre envoyé spé-
.:ial avant son départ de Casablanca, avant-
hier samedi, à bord du Maréchal-Lyautey :
L'opération d'Ouezzan, qui est le modèle
des opérations marocaines, a été montée par
le général Vidalon et ses excellents collabo-
rateurs, déjà vieux Marocains ; il a con-
centré assez de forces pour que l'effet d'inti-
midation ait été complet. Mais il ne les a
déclenchées que lorsque l'action politique eut
pleinement joué. L'heure ne fut pas l'heure
des assauts meurtriers, mais l'heure de la
paix.
Examinant ensuite la situation militaire 'a44
sud et les incidents qui s'y sont produits, .11.
Steeg a déclaré :
Un de nos plus brillants explorateurs du
Sahara en automobile, René Etienne, a été
assassiné sur une piste une demi-heure avant
le convoi dont il était séparé et qui passa
sans incident. Il est difficile, dans cette ré-
gion, de maintenir la sécurité absolue, et,
cette année, la misère des tribus sahariennes
explique l'activité des djouch ; mais nos gou-
miers ont été renforcés pour garder ce loin-
tain boulevard extérieur du Maroc et il suf-
fira de quelques rafles sérieuses pour se dé-
barrasser des malandrins les plus gênants.
A la question de savoir si la situation éco-
nomique s'est améliorée dans le sud, M. Steeg
répond que des renseignements d'apparence
inconciliables circulent à ce sujet.
Personnellement, a-t-il dit, à la suite de
recherches minutieuses, j'ai découvert que
plusieurs milliers d'indigènes n'appartenant
pas au Maroc soumis, avaient, par des pas-
sages dans les montagnes du sud, envahi le
Maroc. Au début, j'avais donné l'ordre de
ne refouler personne et d'accueillir toutes les
souffrances ; mais, après enquête, j'ai pu
mesurer l'importance du mouvement. C'est
un véritable exode des tribus sahariennes qui
s'est produit ; arrivant dans des pays éprou-
vés par la sécheresse, les émigrants ont ag-
gravé nos charges. Nous les avons sauvés,
mai9 il nous en a coûté cher. Des difficultés
nouvelles sont à prévoir en automne ; nos
services dressent un programme d'efforts sé-
rieux, mais localisés.
Par ailleurs, la situation générale de la
récolte marocaine est bonne sur toute l'éten-
due du. territoire, sauf dans la région sud.
Le Résident général a tenu, en terminant,
à rendre hommage à la conscience profession-
nelle et au sentiment du devoir qu'il a trou-
vés chez tous ses collaborateurs.
A propos des heureux résultais obtenus par
le corps des officiers de renseignements, no-
tamment à l'occasion des soumissions récentes
des ImintanoitSj le Résident a déclaré :
En région militaire, je compte, pour éten-
dre largement notre contrôle, sur le renfort
des 34 officiers qui viennent de passer les
examens du cours préparatoire des affaires
indigènes. Ce cours n'a que six mois d'exis-
tence, sa durée a été cette année écourtée,
mais les maîtres de l'Institut de Rabat et
les conférenciers de l'Administration, de la
magistrature et de l'armée, qui ont apporté
leur collaboration, ont rivalisé de savoir et
de zèle. Ils' ont trouvé dans leur auditoire
d'officiers choisis après une première sélec-
tion un esprit d'émulation, je dirai même une
passion pour tout ce qui touche l'œuvre colo-
niale de la France, à laquelle ils vont se
consacrer après avoir apporté dans leur tra-
vail toute la générosité, tous les élans de la
jeunesse. Ce cours sera bientôt un centre de
préparation efficace au développement de la
vie française au Maroc.
Le statut de Tanger
Le journal A. B. C. publie un long article
sur la situation actuelle au Maroc.
Le journal signale le fait que tous les chefs
rebelles ayant eu quelque prestige parmi les
indigènes sont tués ou soumis, résultat qu'on
était très loin d'espérer il y a trois ans.
Il insiste sur la nécessité d'un désarme-
ment total des indigènes de cette zone et rap-
pelle que la politique qui consiste à leur per-
mettre de conserver leur armement et même
à leur en fournir n'est malheureusement pas
une nouveauté pour l'Espagne, qui connut les
résultats funestes de cette politique.
L'A. B. C. estime qil en est de même
en ce qui concerne la méthode de fixer l'em-
placement des postes, grands ou petits, qui,
très souvent assiégés, ne peuvent qu'être le
théâtre de sacrifices héroïques.
Le journal termine en - affirmant que les
méthodes à suivre dans la zone frontière des
deux protectorats doivent être les mêmes et
que la sûreté du grand protectorat français
du Maroc ne serait jamais assurée si la domi-
nation complète de l'Espagne ne l'est pas
dans sa zone de protectorat. Il insiste en
même temps sur la nécessité de mettre fin à
la situation trop spéciale de Tanger, de pro-
céder au désarmement complet des indigènes
dans un rayon d'une cinquantaine de kilo-
mètres où, en dehors de ceux du maghzen) il
ne doit pas rester un seul fusil.
Qoel
L'Aviation JColoniale
Le Salon aéronautique de Marseille
Sous la présidence de M. Philippar, pré-
sident des Messageries maritimes, un
grand bancluet a réuni les personnalités qui
avaient participé à l'inauguration, officielle
du Salon de l'Aéronautique : MM. Fortnnt,
directeur de l'aéronautique, Loppin, l'ami-
ral Picot et le général Domo.
Au dessert, des discours ont, été pronon-
ces par MM. Georges Philippnr, Antoni,
Oppermnn, Tlarlatier et Flirtant, au nom
du ministre du Commeive.
Une foule considérable a profité d'une
journée merveilleusement ensoleillée pour
j j visiter le Salon.
EN HBII.
Le navire britannique Dolty a recueilli
quatre vingt-seize survivants du vapeur
français Sainl-Français-Xavicr, des Etablis-
sements Bananrl, de Nouméa, qui s'est
brisé sur un récif des lies Philippines. Ce
navire transportait de la mair\-d'œuvre an-
namite en Nouvelle-Calédonie.
Le coton en Tunisie
00 -
M. Delanoue, directeur du « Groupe Tex-
tile Coopératif de Tunisie », a présenté à.
la « Société des Agriculteurs de Tunisie v
un rapport de grand intérêt sur < < les pos-
sibilités tunisiennes pour la culture du
cotonnier u.
Nous extrayons de ce rapport, |>aru dans
l.a Tunisie Agricole (organe de 3a Société
des Agriculteurs) les passages les plus
frappants, et nous soulignons tes obser-
vations les plus « pratiques Hl dans ua
texte d'ailleurs utile d'un bout a l'autre.
Une région a particulièrement re tenu notre
attention, c'est celle de Kasserinc. ISlle est en
effet tout à fait favorisée pour la culture du
cotonnier.
Les indigènes, relativement nomade, ne s'in-
téressent pas aux plantations arbustiv-es qui sont
d'un rapport éloigné. Ils enscmeiK^nt chaque
*nné<î en blé des surfaces qui leur Sonnent des
récoltes I.rè!== irrégulières. Une culture leur appor-
terait son tribut assuré, c'est le cotonnier.
La chaleur estivale ne manque assurément
pas ; ;i on ne peut pas compter s-ur l'eau de
pluie, l'eau du sol y est suffisanurnent abon-
dante, et la nappe peu profonde (5 C>u 6 mètres)
aliment une quantité de puits quis.ont pour la
plupart en inactivité.
Le sol suffisammpnt riche est enjplus grande
pfirlic formé par les nlluvions des oueds Zercud
el Merg-ielil. I)al, les illlu%,ioils (les Zerçud
Deux difficultés cnipôchent les iruli gênes de se
lancer dans la culture du cotonnifr; ce sont :
1* Les frais assez élevés qu'elle nécessite ;
2' L'obligation d'attendre plusieurs mois le
paiement de leur récolte.
Il parait flotte nécessaire pour njllenuer ces
difficultés de créer une coopérati de labours
et d'irrigation et de leur faire nu moment où ils
af porteraient leur coton brut des avances suffi-
samment élevées.
Kaironcn pourrait devenir le tJ(I'ÍlllfJle centre
«,Ioriflifi, tunisien. Dans ses environs immédiats,
!p BfiUwn comprend une quarantnirie de puits ;
un peu pius. loin. Sidi Ali bon Salem en possède
lu -, on ..n compte 10 il Sidi AbdnllAh ben Hadj
l'tn a si Seb. Chacun de ces |>i*its irriguant
deux lnvtures de cotonnifr. cpla ferait MO hec-
tares immédiatement irrigables.
Il existe également dans la rnÎ'ftl région un
certain nombre do nources dont chacune peut
facilement irriguer de 10 il 20 hectares ; oui en
compte s à Ain el Mndjeb, 1 à Aïtt l)jcloula, 1 A
Aïn Snrdrnia, 2 a Ain KouM.
/t .,.}mit fa cilen utilisant tobs ces points
nous venons de mentionner et ceux
de Kusserinc dont nous n'avons pas parlé, d'irrj-
(lUt'r 3 <'t 400 hectare* de cotonnier (l',i feraient
bénéficier la région de 2 millions
Des observations faites sur les plantations de
Ifl2ti et sur les essais des années précédentes, on
l'eut tirer au point de vue des possibilités tuni-
siennes pour la culture du cotonnier les conclu-
sions suivantes : la culture non itYifiufc ne peut
être, réellement recommandée que dans les ré-
gions à température, estivale assez élevée, où
l'eau se trouve à faible profoml0;ury dans cer-
taines terres spéciales, qui conservent parfaite-
ment l'humidile, et dans les terres riches oit les
travaux préparatoires profonds ont élé soiyneu-
sement exécutés, en temps t'oulli.
Après ces réglons qui englobent le Cap Botl,
la Plaine de Màteur et quelques parties du B6-
jaoua, nous arrivons pour la cnilture Irriguée
au Contrôle de Kairouan déjà mentionné, puis
aux vallées d'oueds : Medjcrdali, oued Mi liane :
enfin tout au Sud aux Oasis oii il est possible
do réserver des surfaces 3nié fessantes à la
culture du cotonnier.
Cette culture étant possible et rémunératrice
en Tunisie, il est à souhaiter qu' un programme
général d'irrigation, de captage (»t ds [orage de
puits soit mis à l'étude ; il est M effet constaté
que celle culture est (t'orllre familial et peut il Te
conseillée, à tout agriculteur disposant à un puits
oh voisin d'un point d'eau.
Pour les ensemencements futurs, :?OC() puits
irriguant chacun deux hectares, l'dd ferait 4.000
IlI'clare;; de cotonnier et un rendement de plus
Je lOOuO.OOO
Les Russes en Vunisie
- 0 - 0 -
Les Russes s'établissent, ^notamment de-
puis 19A de plus en plus nombreux en
Tunisie, au point qu'ils ©l'eurent mainte-
nant le quatrième rang des nationalités
étrangères.
On compte dans la I\égenftû : 107 mécani-
ciens et ajusteurs, 18 ingénieurs, autant
d'électriciens, 10 conducteurs d'autos, 11
employés de chemin de fer, autant de me-
ti isiers, 8 chimistes, 5 sorriiriers et for-
gerons, 41 géomètres-dessinateurs, 38 sur-
veillants des travaux publics. 42 agricul-
teurs, 10 médecins, 1 dentiste, 2 infirmières,
13 musiciens, 10 chefs de cuisine.
Presque tous les corps de métier sont
donc représentés surtout il Tunis et dans
sa banlieue, où vit la iiioilio de ces Busses,
149 sont restés à Rizerie, fwt d'attache de
la 110tte Wrangel ; 07 ont HI contrôle civil
de tinfsn, dans les mines ; 2S au Kef,
comme ouvriers de chantiers, d'uteliers ou
employés de bureau ; Stax et Sousse en
comptent, l'une 44, l'autre 38. Enfin, partout,
même dans les endroits rV(*ccès difficile, on
trouve des Russes.
L'exposition colonial* de Vincennes
nti Sée:.,..t-
I.a Commission des fuiçïi'.rcs se réunira
mercredi prochain li juillet P,
A Tordit; du jour figures en tèU' la suito
de l'examen au fond, dul>r<»jrl de loi, rela-
tif à l'exposition col»iv.iiil e n" ^7, rmnéô
P.^7^ dont noire ami M. Vkirio Roue tan 0St<
rapporteur.
–- :
DANS LA LEGION D'HONNEUR
--0-0-
Sont nommés chevaliers :
Sieur Marie (Mme Matie-Michelle Rulié),
supérieure de la. mission des Soeurs de
Rrazzaviile : « A consacré sa vie au déve.
toppemenl de rue lion civilisatrice françai-
se » i
M. Remarsy, administrateur; en chef
des colonies.
RUE OLOINOT
--0-0---
M. Georges François st, par arrôté du
ministre des Colonies, nmm(' ous-dirdeur
de la Comptabilité à PAdministration ccn*
trale, en remplacement 4e M. Joucla, nommé
directeur de l'Agence j» £ nérAle des Colonies,
et remplacé à la direction du personnel par
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