Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juillet 1927 02 juillet 1927
Description : 1927/07/02 (A28,N101). 1927/07/02 (A28,N101).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNBE. N° 101
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Les Annaleà Coloniales
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oke inédits, qui sont leur propriété ucltlltN.
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On t abonne MM frais ft»
tm lu bux«iu de Doute.
L'Allemagne désire-t-elle des Colonies 1
Cette question n'est pas nouvelle pour les
lecteurs des Annales Coloniales. Ici même,
nous avons été plusieurs à parler du mouve-
ment qui, dès le lendemain du traité de Ver-
sailles, s'était créé au delà du Rhin et s'était
manifesté par la constitution de sociétés de pro-
pagande, la publication de journaux, la distri-
bution de brochures, de tracts, d'ouvrages plus
considérables où étaient exposées les plaintes
et les revendications du Reich en matière co-
loniale. - - -
L entrée de 1 Allemagne dans la Société
des Nations donna à cette propagande un ali-
ment nouveau. Elle fournit à ceux qui la fai-
saient des arguments qui n'étaient pas sans va-
leur auprès des neutres et des pays étrangers.
Admise à s'asseoir à la table du Conseil, à
prendre part à l'Assemblée, traitée par les au-
tres puissances comme leur égale, l' Allemagne
se trouvait implicitement réhabilitée des accu-
sations qui avaient été portées contre elle con-
cernant sa mauvaise administration coloniale et
au nom desquelles elle avait été déclarée dé-
chue du droit de posséder des colonies.
Aussi la campagne reprit-elle de plus belle.
Une pression fut exercée auprès du gouverne-
ment pour qu'il sollicitât son admission à la
Commission des mandats, première étape dans
la voie qui devait aboutir à la récupération des
territoires perdus.
Aujourd'hui, &* l' Allemagne, appuyée par
l'Angleterre, a reçu un siège à la Commission
qui est chargée de contrôler la façon dont les
puissances victorieuses s'acquittent de la mis-
sion civilisatrice qui leur a été dévolue par le
traité de Versailles. Les journaux de droite es'
pèrent bien qu'on ne s'en tiendra pas là. Les
organes qui représentent la grosse industrie, le
grand commerce, la banque parlent le même
lança rc.
Cependant, l'unanimité n' existe pas dans la
presse non socialiste, - les journaux socialis-
tes ne se préoccupant pas de la question pour
le moment. Certains publicistes se demandent
si vraiment l'Allemagne a besoin de colonies.
si vra i nwnt
Et ils posent la question de savoir si les colo-
nies sont nécessaires à l'expansion économique
d'une grande nation industrielle.
La question n'est pas absolument particulière
à l'Allemagne. Elle s'est présentée déjà à l'es-
prit de maints hommes politiques fort distin-
gués de France et d'Angleterre. Nous nous
rappelons avoir lu, il y aura tantôt deux ans,
dans un grand quotidien régional, une série
d' art icles sur - cette matière - et qui étaient dus
a la plume d'un de nos parlementaires les plus
brilfants. Au problème ainsi posé il était ré-
pondu par la négative. Et les arguments don-
nés n'étaient pas d'ordre sentimental, comme le
sont souvent ceux des adversaires de la coloni-
sation, mais bien d'ordre économique.
Ce sont des raisons à peu près semblables
que nous rencontrons dans les journaux alle-
mands auxquels nous faisons allusion.
La Gazette Je Francfort s'élève contre la
politique d'expansion coloniale. Elle en con-
teste l'utilité et se demande t'il ne vaudrait
pas mieux adopter une politique différente.
L'expansion coloniale n'est pas sans danger à
un moment où le monde entier se réveille, En
Asie, en Afrique, les peuples luttent pour se
libérer. Ce sont les Chinois, ce sont les Egyp-
tiens, les Syriens, ce sont les Indiens qui s agi-
tent pour secouer la domination étrangère. La
Perse, I Afghanistan, quoique relativement in-
dépendants, veulent rejeter tout ce qui peut
tessembler à une sujétion. Pourquoi alors l'Al-
lemagne ne chercherait-elle pas « à ouvrir dans
toutes les directions la voie au commerce alle-
mand plutôt que de se confiner sur la question
de pur prestige et s'efforcer d'obtenir un man-
dat qui pourrait bien être une colonie de rebut
dont elle ne tirerait aucun profit : ce n'est plus
vers l'expansion coloniale, objet du passé, qu'il
faut tendre, c'est vers l'expansion mondiale à
laquelle s'ouvre l' avenir ».
La Gazette de Francfort est l'organe habi-
tuel des grands banquiers de la région rhénane
c'est-à-dire de l'une des régions les plus riches
de l'Allemagne, l'une de celles où l'activité
économique est portée au plus haut point.
Voici maintenant sur le même sujet l'opi-
nion d'un journaliste de Berlin dont la réputa
tion dépasse les frontières de son pays, qui est
fort connu Paris, qui collabore à des journaux
français. C est M. Georg Bernhard, directeur
(fc la Gazette de Vosa, écrivain et conféren-
cier réputé.
M. Bernhar d n' approuve pas la campagne
qui tend à taire attribuer au Ketch, sous la
forme du mandat, quelques-unes des colonies
qui lui ont été enlevées par le traité de Ver
sailles,
Il en recherche les motifs et les dénonce à
l'opinion publique. C'est une question de pres-
tige, prétendent les uns. Ce sont des nécessités
d ordre écoonomiaue, affirment les autres.
Mais, répond J\'h Bernhard, l'attribution à
19 Allemagne d'un mandat colonial, sans doute
mé d iocre, n'aurait guère d'importance décisive.
ni pour le ravitaillement en matières premières,
ni comme débouché pour le trop-plein de la
population allemande. Ce que l'Allemagne doit
s'efforcer d'obtenir, c'est la liberté pour ses
ressortissants d'exercer leur activité dans les co-
lonies des autres nations. Elle aura ainsi les
avantages de l'-activité coloniale sans en avoir
les inconvénients et les risques. Membre de la
Commission des mandats sans avoir elle-même
de mandat, elle y sera tout à son aise pour de-
• mander que cette Commission soit une vérita-
ble Commission de contrôle. ,
M. Bernhard examine ensuite la situation
mondiale, note les mouvements nationaux que
connaissent bien nos lecteurs et déclare : « On
doit s'attendre, dans le domaine colonial, à
des événements de grande envergure, à un
grand mouvement d'émancipation des peuples
de couleur. N'ayant pas elle-même de colonies,
1 Allemagne sera en excellente position ; elle
pourra être la championne crune politique 'co-
loniale civiliaatrice. »
Voilà les avantages certains de cette politi.
que prudente et habile. Que peuvent bien va'
loir à côté les questions de prestige ? A quoi
serv ira à l'Allemagne que son drapeau flotte
sur quelque coin de terre le jour où se pro-
duira la liquidation qu'entrevoit le directeur de
la Gazette de Voss ?
On peut objecter que M. Bernhard, en dé.
pit de sa célébrité, de son talent, n'est qu'une
personnalité brillante sans doute, mais un peu
isolée. Cette opinion est excessive parce que,
sans être un chef de parti, ce journaliste exerce
en matière de politique étrangère une influence
qui n'est pas contestable. Il traduit assez sou-
vent l' opinion du bourgeois moyen, de l'Alle-
mand moyen, si on nous permet d'appliquer
aux habitants du Reich l' expression dont l'heu-
press i on dont l' h eu-
reuse paternité revient à M. Herriot.
Mais voici l' organe d'un parti puissant, re-
présenté largement au gouvernement, je veux
dire le Centre catholique qui, depuis quarante
ans, joue un rôle considérable, aussi bien
- avant - que - - depuis la guerre.
Or, son organe central, la Germania, se
prononçait il y a quelques semaines contre
l'idée pour r Allemagne de solliciter de Ja So-
ciété des Nations un mandat colonial. Ejle jus-
tifiait sa thèse de la façon suivante :
« L'ère coloniale, disait-elle, est révolue.
Les avantages des possessions coloniales sont
exagérés par beaucoup d'ignorants et de pro-
fanes. Combien peu d'entre nous savent le pe-
tit nombre d'Allemands qui étaient, en 1914,
établis dans les colonies allemandes ?
« Pour exploiter une colonie, ri faut surtout
« des capitaux, et nous sommes aujourd'hui
« réduits à avoir recours aux capitaux étran-
h gers pour organiser notre propre économie.
« Ce qui devrait bien nous faire réfléchir, c'est
« que les pays mêmes qui sont les principaux
Il responsables du rapt de nos colonies, l'An-
« gleterre et la France ne seraient plus au-
« jourd'hui tout à fait nostiles à ce que nous
« récupérions une colonie, bien que, dans la
« situation actueHe, chacun des deux pays soit
« d'avis que la renonciation à un mandat colo-
« niai en faveur de - l'Allemagne - doive être
u supportée par 1 autre. Aujourd'hui, on ne
« serait pas fâché de nous voir participer à
« I impopularité des puissances coloniales ; on
« nous accepterait volontiers pour renforcer le
« front des Etats coloniaux. »
La thèse du grand journal catholique rejoint
à la fin celle des deux organes démocrates et
libéraux que nous avons cités. On ne saurait
leur faire grief d'agile; des dangers absolument
imaginaires. L'argumentation de M. Bernhard
est très impressionnante et peut nous porter à
réfléchir. Il entrevoit au problème colonial une
solution qui ne doit pas être traitée dédaigneu-
sement.
Mais, nous fera-t-on remarquer, qu'est-ce
que trois journaux alors que la plus grande par-
tie de la presse est d' un avis différent ? Que
voulez-vous que fasse leur avis perdu au milieu
d'un océan d'opinions contraires ?
Sans doute, ces opposants ne sont pas le
nombre. Mais ils ne sont pas sans influence ni
sans autorité. Et puis notre but n'est pas de
soutenir que leur sentiment va l'emporter, mais
de montrer qu'il n' y a pas, sur la question co-
loniale, unanimité en Allemagne. Nous avons
voulu renseigner nos lecteurs. C'est tout.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
L Aviation Coloniale
Dagneaux à Madagascar
Le commandant Dagnaux, parti de Paris
le 28 novembre, avait atteint Tanaparive le
22 décembre, après avoir traverse toute l'Afri-
que centrale.
Le 29 juin, à 7 heures, accompagné du ser-
gent mécanicien Treille, il quittait le terrain
d'aviation d'Arivonimavo, près de Tanana-
rive, pour Mozambique, où il aurait dû ar-
river le même jour vers Il h. 30.
Depuis, on était sans nouvelles. Ni le stea-
mer Gallieni qui surveillait le passage sur la
ligue Cap-Saint-André-Mozambique, ni le
port côtier de Besalampy à l'embouchure du
Sambao, que les aviateurs devaient survoler,
ne les avaient aperçus, pas plus qu'aucun
autre poste de la côte ouest, malgré la visi-
bilité de l'atmosphère.
Le commandant Dagnaux venait de rece-
voir des pièces de rechange. Son appareil
était en excellent état et les aviateurs avaient
effectué récemment plusieurs vols sur Tana-
narive, Antsirabé, Betafo, au-dessus du lac
Itasy, et ils avaient filmé les régions survo-
lées.
Le 15 juin, entre autres, le commandant
Dagnaux avait accompli le voyage aller et
retour dans la même journée Arivonimavo-
Majunga. Il avait transporté un courrier lé-
ger destiné au paquebot « Leconte-de-Lisle ».
1 avait effectué le voyage en 2 h. 23 et le
retour en 2 h. 5. Les diverses apparitions des
aviateurs ont chaque fois soulevé l'enthou-
siasme et l'admiration de la population eu.
ronéenne et indigène.
Nous avons été avisés hier par le minis-
tère des Colonies que le commandant Da-
gnaux et le mécanicien Treille ont été re-
trouvés sains et sauf à 100 kilomètres au
nord-ouest de Tananarive où ils ont atterri,
par suite d'une panne de moteur, exactement
à 15 kilomètres au sud de Fenoarivo qui se
trouve elle-même à 60 kilomètres au nord de
Miarinarivo.
Une automoblie a amené les aviateurs à
Tananarive.
L'avion de Baint-Homan
Les débris de l'appareil que l'on suppose
être celui du capitaine de Saint-Roman, trou-
vés au large du cap de Magoary, sont arri-
vés à Belem de Para. Les marques portées
sur l'enveloppe pneumatique de la roue re-
trouvée sont effacées. Avant d'envoyer ces
débris à Paris, le consul de France à Belem
de Para examinera certaines pièces en alu-
minium sur lesquelles restent des traces d'ins-
criptiou. -
La guerre
du caoutchouc
--0-0--
Il est curieux de constater com-
me, en ces années de paix, le mol
de vuerre revient à ellat/ue instant
dans tous les écrits, dans toutes les conver-
sations : guerre économique, guerre doua-
nière, guerre des matières premÛres, guerre
du pétrole, guerre du charbon, guerre du
caoutchouc. Les conférences économiques
internationales mettront-elles fin à ces hosti-
lités, plus profondes peut-être et non moins
meurtrières que les autres, si sur la terre les
gens de bonne volonté ne s'employaient à en
atténuer le déchaînement et à en adoucir les
conséquences. NousA V espérons, et c'est" un
des articles de foi de notre Credo. Mais, en
attelldant, les opérations se poursuivent, el
le monde étonné assiste à des conflits im-
menses pour des hégémonies formidables : la
guerre du caoutchouc nous en offre un
exemple.
J'eiitends souvent répéter autour de moi :
laissez courir le temps, et vous verrez cette
guerre-là, du moins, devenir inutile. Encore
quelques anneef, et la production du CdOt/t-
chouc naturel sera si considérable quelle
dépassera et de beaucoup les demandes. Er-
reur absolue. répondent ceux qui connaissent
bien la question, Pour les plantations de
caoutchouc, qui se multiplient sur la surface
du globe, donnent des résultats vraiment
appréciables, il faut des années et des an-
nées; un hectare planté fournit 100 kilos de
gomme au bout de cinq ans ; il faut quatre
ans de plus pour qu'il en fournisse 400 ki-
los. Aeuf ansl Comparez la lenteur de la
production du caoutchouc naturel avec la ra-
pidité vertigineuse du développement des tn
dustries qui utilisent cette matière première,
industries automobiles, industries électri-
ques, etc. L'écart durera quelques annédi, et
plus longtemps, peut-être que nous rte le
disons d'ordinaire. »
Bien plus, il résulte de calculs qui ont été
publiés, que cet écart ira plutôt en s'accen-
tuant, pendant les années qui vont suivre :
1927, 650.000 tonnes de demande pour
640.000 tonnes de production, 1928, 690.000
pour 650.000; 1929,, 730.000 pour 660.000;
1930, 750.000 pour 670.000; 1931, 800.000
pour 675.000; 1932 840.000 pour 690.000.
Aittsi les besoins du marché du monde dé-
passeraient, pendant longtemps, et de beau-
coup, les offres qui seraient faites, et si vous
me demandiez comment les experts en
caoutchouc s'arrangent pour être si sûrs de
ces choses-là, je vous renverrais à eux puis-
que je n'ai, pas plus que vous, les moyens
de vérifier ces nombres.
Ce que je sais bien, c'est que le plan Ste-
venson n'a pas eu les résultats qu'en avaient
espéré ceux qui avaient cru possibles et
avantageuses des restrictions auxquelles il
a fallu renoncer : c'est au commencement
d'application de ce plan qu'on attribue la
crise de 1925j qui a renforcé l'opinion des
experts dotlt je parlais plus haut.
Mais quelle est, dans la guerre du caout-
chouc, la position de la France? Je répète
qu'elle est excellente, et qu'elle légitime les
meilleurs espoirs. On parle constamment de
l'llévéa de l'Indochine française; n'oublions
pas nos caoutchoucs de l Afrique Occiden-
talc Française et du Congo; si en 1923 et
1924, nous avons importé de l'Indochine
3.693 et 5.001 tonnes métriques, nous avons
importé des autres colonies françaises 1.432
et 1.979 tonnes de caol/tcllouc. le sais bien
que, dans nos colonies africaines, depuis'
l'accroissement considérable des plantations
des Indes Nï:-rls"d aises et des Etats Ma-
lais, les prix ont été si peu rémunérateurs
que, sauf dans l'Afrique Equatoriale qui
exportait encore 1.727 tonnes en 1920, les
indigènes ont délaissé le caoutchouc. Mais
le caoutchouc de forêt, fourni par nos colo-
nies d'Afrique, peut, malgré les difficultés
de toutes sortes, et celles de la m ai n-d' oeuvre
en particulier, fournir un appoint.
Quoi qu'il en soit, c'est en effet VIndo-
chine française qui est la terre d élection de
l'hévéa. Déjà, en 1924, 6.795 tonnes étaient
exportées de là-bas; 20.000 hectares ont été
réservés à des plantations d'hévéa en moins
de vingt années, 20.000 hettarcs qui pou-
vaient, il y a quelque temps, produire 8.000
tonnes de caoutchouc de qualité excellente.
Nous avons donc le droit d'envisager le
grand conflit économique avec confiance;
dans une dizaine d'années, nous pouvons,
si nous ne nous décourageons pas dans nos
efforts, être nos maîtres à ce point de vue,
c'est-à-dire nos propres fournisseurs, et arri-
ver sur le champ de bataille avec une ré-
serve de munitions de bonne qualité et de
grande importance.
- A moins, objectait quelqu'un, que le
caoutchouc synthétique intervienne à son tour
au beau milieu de la bataille.
Sans doute, mais cela, c'est le secret
de demaitl, c'est l'inconnu. Ce que nous te-
nons au contraire vaut mieux que deux tu
l'auras, et encore une fois ce que nous te-
nons est pour faire en nous un sentiment de
sécurité absolue. »
Mario Roaatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colont.
8..
fll. Carde à Paris
--0-0-
M. Carde, Gouverneur général de l'Afrique
Occidentale Française, est arrivé à Paris ce
soir, à dix-neuf heures, par la gare de Lyon.
Il a été salué à la gare par de nombreux
fonctionnaires appartenant à l'Administration
centrale, aux cadrés de l'A. O. F. et des amis
penm»le.
Cinéma Colonial
- 0 -()---
« Le Jardin d'Allah »
Rex Ingram, accompagné d'Alice Terry,
des artistes français Ivan l'etrovitch, Marcel
VJbcrt, Armand Dutertre, Mme Pâquerette
et des artistes anglais Gerald Fielding et
Michael Puwell, termine à Biskra les prises
de vues du Jardin d'Allah commencées en
décembre et dont les intérieurs ont été tour-
nés à Nice.
Le Gouvernement français a attaché le
lieutenant Belkassen Yaiba Zoubir comme
officier de liaison à la mission Ingram.
Les cruautés de la mise en scène
A Tougourt, J. de Baroncelli réglait, pour
son film Duel, un plan rapproché. Gabriel
Gabrio devait se trouver debout, et Mady
Christians assise dans un fauteuil de jardin.
Or, Mady Christians voulait absolument les-
tet debout et faire asseoir Gabrio à sa place.
Ltonnemc-nt ! On se perdait en conjectures.
Enfin, la charmante artiste avoua, rougis-
sante, avoir lait, le matin même, trois heures
d'excursion à dos de chameau: Sa tendre per-
sonne, fâcheusement meurtrie, préférait, pour
un temps, la posture verticale.
Pour se rairacihir sans boire
L'un des inconvénients du métier, lors-
qu'on « tourne » dans le Sud Algérien, c'est
la soif. Si l'on boit, la transpiration qui s'en
suit inévitablement, est un désastre pour le
maquillage des artistes. Mady Christians, à
un problème vraiment pénible, a trouvé une
solution élégante : elle se rafraichit avec des
cerises. Un sac énorme lui est Apporté régu-
lièrement, chaque après-midi, et Mady Chris-
tians en fait immédiatement une généreuse
distribution, en n'ayant garde d'oublier J. de
Baioncelli et ses partenaires Gabrio et Mu*
rat, qui eîTsont friands.
Gabrio, qui doit être un homme d'ordre, a
placé au-dessus d'un vieux cache-pot, hors
d'usage, un écritcau sur lequel un peut lire :
« 'Par ici, pour les noyaux. »
Retour
M. Henri Fescourt et ses interprètes ont
quitté Sfax et ont regagné Marseille, où ils
sont arrivés le 29 juin, par le courrier de Bi-
lertc. L'habile metteur en scène s'est arrêté
à Marseille pour lourner quelques scènes de
la Maison du Maltais, avant de regagner le
studio.
M. Henri Fescourt est enchanté du travail
qu'il a pu faire avec ses collaborateurs - à
Sfax où les autorités et la population se sont
mis à leur disposition pendant deux mois.
La iunale au studio *
Fox Film fait tourner, cette année, dans
ses nouvelles comédies, des vedettes à quatre
pattes de tous les coins du monde. La sec-
tion qui leur est spécialement dévolue dans
les immenses studios de Fox Hills a été spé-
cialement aménagée en une espèce de jardin
foologique où des loges sont affectées aux
kangourous, phoques, éléphants, chevaux.
chiens, poneys, canards, lions, etc., venus
d' Austrie, d'Afrique, de l'Alaska, d'Italif,
d'Angleterre, du Canada et de l'Extrême-
La :
La vraie jungle
Dans Chang, le film que Cooper et Shoed-
sack ont rapporté de la jungle siamoise, et
qui obtint un durable succès à New-York, il
y a une chasse au boa fort impressionnante.
Chasses aux tigres, aux léopards, aux cro-
codiles et autres habitants de la jungle, sont
enregistrées de façon à constituer des docu-
ments qui méritent de prendre place dans
une cinémathèque.
Cooper et Shocdsack sont actuellement de
passage à Paris. Ils vont repartir pour de
aouveaux voyages.
Alain Gerbault et le Fire-Crest
-0
Depuis son passage aux îles Waltis, où il
dut faire réparer le Fire-C rest, nous n'avions
plus de nouvelles d'Alain Gerbault, dont on
suit avec le plus vif intérêt le voyage autour
du monde.
Le 4 avril dernier, il était aux Nouvelles-
Hébrides, à Port-Vila, dans l'île Vaté. Il est
parti de là pour se rendre en Nouvelle-Guinée,
où il a fait escale à l'île Thursday. Il a an-
noncé qu'il allait se rendre à l'île Maurice et1
de là en France, par le cap de Bonne-Espé-
rance, Sainte-Hélène, Gibraltar et Marseille.
La distance de Thursday à Maurice est de
8.870 kilOlllètres. Lorsqu'il y sera arrivé, il
aura battu son record de navigation a voile sans
escale de Gibraltar à New-York, 5.945 kilo-
mètres. Il ne rencontrera sur son passage que de
petites îles, où il ne compte pas s'arrêter.
DEPART
--0-0--
M. Maurice. Vinllette^ouvornour tlfi
rAl<4»Tit\sVsl, embarqué jeudi après-midi,il Mar-
seille, sur le Timuad, pour rejoindre Alger, où
il a débarqué hier.
-
L'elevage en A. O. F.
---0-0---
Lés derniers recensements du cheptel de
l'A. O. F. ont indiqué, en chiffres ronds,
3.800.000 bovins, 4.800.000 ovins. 5.800.000
caprins et 250.000 porcins. Les animaux de
trait et de bât sont relativement peu nombreux :
200.000 chevaux, 400.000 ânes, 100.000 cha-
meaux (Mauritanie et parties sahariennes du
Soudan et du Niger) ; mais les boeufs com-
- I • I !..
mencent à être utilises pour tes travaux UC5
champs, notamment en Guinée, où, grâce aux
efforts de l'Administration locale, les indigènes
ont, depuis la guerre, mis en culture plus de
10.000 hectares avec ce mode de labours.
Les sorties de bétail représentent environ par
a-, 52.000 boeufs, valant 14 millions de franco
22.000 moutons, vatant 600.000 francs, etc.
Presque tout ce bétail est exporté sur les Co-
lonies anglaises de la Gold Coast et de la Ni-
geria. Les produits animaux fournissent à I ex-
portation 2.300 t. de peaux de boeufs et de
moutons, valant près de 13 millions, et 600 t.
de laines, valant 3.300.000 francs. Au total,
l'élevage de l'A. O. F., animaux vivants
et produits animaux - fournit une exportation
dont la valeur oscille entre 30 et 35 millions.
UnE EN SECONDE PAGE :
A LA CHAMBRE
LE DESARMEMENT NAVAL
A la Société des Nations
-f)-
Commission des mandats
La Commission des mandats a entendu jeudi
M. Robert de Caix, sur le rapport du Gouver-
nement français, relatif au mandat de la France
en Syrie et au Liban.
M. Robert de Caix a déclaré que la rebel-
lion du Djebel Druse pouvait être considérée
comme terminée. L'ordre est complètement ré*
tabli. Soltan Attrache doit être en Arabie.
Les explications de M. de Caix ont donné
pleine satisfaction.
Il a répcndu ensuite aux questions qui lui
ont été posées au sujet du statut organique que
la France s' est engagée à élaborer.
La Commission a examiné la question de
l'admission d'un membre allemand. Après un
long échange de vues, la Commission, sur la
demande d' avis du Conseil de la S. D. N.,
s'est déclarée compétente.
Elle a chargé un comité de rédaction de pré-
parer un projet de réponse montrant les incon-
vénients techniques que pouvait présenter la
présence d'un ressortissant d'un pays dont les
colonies sont devenues pays à mandat.
Le représentant du gouvernement français,
M. de Caix, a continué, hier, à fournir à la
Commission des mandats des explications sur
l'administration de la Syrie et du Liban. Il a
notamment donné des renseignements sur la
composition des forces de police dans les terri-
toires mandatés et sur l' importance des impor-
tations de capitaux et du mouvement touristi-
que. Il a fourni également des explications sur
l'application donnée par les fonctionnaires, en
matière de douanes, au principe de l'égalité
économique que la puissance mandataire s ef-
force d'assurer à tous les étrangers, Français
compris, par un traitement identique. Il a parlé
encore de la culture cotonnière, appelée, dit-il,
à prendre un développement considérable.
lui réponse à la question qui lui avait été
posée par le Conseil de la Société des Nations,
la Commission des mandats a décidé d'émettre
un avis favorable à la nomination d'un mem-
bre allemand à la Commission des mandats.
Association professionnelle
des Administrateurs des Colonies
---().o--
Des bruits fantaisistes ont couru au sujet
d'un projet de décret ayant pour but de réa-
juster les traitements des administrateurs des
Colonies.
En réalité, rien n'a été fait jusqu'à ce jour,
et le Comité de l' A. P. A. C. tient à affir-
mer qu'il est complètement étranger à ces ru-
meurs.
Le travail de revision des traitements et de
classification des emplois coloniaux va être
confié à une Commission qui se réunira inces-
samment au Ministère des Colenies, avec la
collaboratif - des Associations et des personnels
intéressés.
Le Comité de l'A. P. A. C. saisira, à
cette occasion, le Ministre du projet qu'il
compte défendre devant la Commission, après
entente avec les Sections locales.
PROTESTATION
On nous communique le télégramme ci des-
sous, adressé par l'Union Coloniale au Secré-
taire général de la Société des Nations à
Genève :
L'Union Coloniale Française, groupant tous
les intérêts privés des colonies françaises, pro-
fondément émue par la nouvelle annonçant l'en-
trée prochaine d'un membre allemand dans la
Commission des mandats, est unanime à protes-
ter énergiquement contre pareille éventualité.
Soucieuse des réactions des opinions publia
ques, l'Union Coloniale estime dangereux le
contrôle de l'Administration des mandats par
un représentant de l'ancienne puissance possé-
dante, contrôle d'ailleurs scrupuleusement
exercé par la Commission actuelle. qui a pu
constater la parfaite impartialité et la haute
ccnscience des commissaires français.
Nous appelons votre attention sur les ré-
percussions immédiates et futures d'une mesure
qui risque de nuire à la tranquillité des payjs
sous mandat et, par conséquent, d'entraver le
progrès économique et social des populations,
mesure d'autant plus critiquable qu'elle semble
ne pas avoir été prise en toute liberté d'appré-
ciation
Signé : L'UNION COLONIAL E.
0-0-
RETOUR
M. Steeg, Résident général au Maroc, qui a
été assez gravement indisposé, va passer un
congé d'un mois en France. Il s'est embarqué
aujourd'hui à Casablanca sur le paquebot-cour-
rier Maréchal-Lyautey, de la Compagnie Pa-
quet, qui arrivera à Marseille le 5 au soir ou le
6 au matin.
obte- -
Dépêches de l'Indochine
Le tabac des Indes anglaises
Les ftrovinres les jilus importantes pour la
,'"Il"r() t/u. talxie, Birmanie, Madras, Ilen-
qale, liifrar, Bombay, en aecord avec le gou-
vernement, roM essayer de pioduire une
quantité c
Le total de l'importation, des cigarettes.
pendant l année, a atteint, l'I.UXH) roupies.
"ifin de la reluire (lit minimum, le minis-
tre. de ïAgriculture des lmles a recomman-
de la nomination d'un spécialiste des taluvs
et rétablissement d'un bureau central qui
se tiendrait constamment, au courant des
besoins du commerce, coonlonnerait les tra-
vaux en cours dans les différents centres d̃?
culture des prorinces. Iss tabacs améri-
cains \ Indes. Us y pousses,*t, parait-il, très bien.
I,Ht. )pn f'i fi,
TAUX DE LA HASTRE
–o–
Le Ctouverneiir fîrnérnl de l'lndo< hinc N it-iit
de faire roimnitiv an ministre des Colonies qu'il
la date du 30 juin 1927. le taux ofllciel .de lu
piastre était de 12 fr. 75.
AU SÉNAT
--o--
COMMISSION DES FINANCES
L'Exposition coloniale
Lu Commission sénuloriulo des Finances
s'est réunie vendredi après-midi sous la
présidence de M. Clémentel.
A l'ordre du jour figurait l'examen du
projet relatif a l Kxposilion Coloniale inter-
nationale à Paris, en l'Jx'y.
l ue discussion s'est engagée sur l'uppor-
tuuilé de cette Expuoitiull et M. Charles
Duinonl déposa uiiu motion d'ajournement
è 1 signée également de MM. Jeann.
ney, ïScliranieek, llenri Koy.
M. Charles UUfilulll lit valuir qu'il ne
convenait pas au moment où la crise du
logement sévissait chez les « mal lotis Il
de la proche banlieue et les « zÓlliers P,
d'édifier aux portes de Paris des cOllstruc-
tions qui coûteront des millions et devront
être abattues au bout de quelques mois.
Le sénateur du Jura s'elforçu, de montrer
qu'ils convenait d'attendre pour faire l'Ex-
position Culolliale, que lut réglée cette
question des u Illul lotis » et des » zOniers Il
Le délai de onze années observé autrefois
pour l'organisation des Expositions inter-
nationales pourrait être observé cette fois
en se basant sur l'Exposition coloniale de
Marseille qui s'est tenue en lîh^2. Donc,
r Expusitiun de Pans pourrait avoir lieu
eu liKW sans inconvénient, car on peut es-
pérer que d'ici là cette question irritante
des logements dans la banlieue aura reçu
une solution satisfaisante.
Au demeurant, M. Charles Dumont dé-
clara qu'il n'était nullement hostile au
principe du prix, et il s'opposait à ce que
l'Exposition eut lieu en 192y parce qu'il
considérait que la crise du logement pur la
pénurie et l'augmentation du prix de la
main-d'œuvre qui eu - résulterait dans la
période critique que nous traversons, en
serait notablement ai/gravée.
M. Lebrun combattit énergiquement la
motion d'ajournement et montra fort bien
qu'il était inipossile, h l'heurc actuelle, de
revenir sur ues engagements pris par le
Parlement en 1U20.
Déjà les colonies ont préparé leur par-
ticipation à l'Exposition de Paris, déjà, les
pays étrangers qui y prendront part ont
engagé des dépcnses, il n'y u aucune rai-
son plausible qui nous permette de ne pas
tenir les engagements pris.
Les arguments invoques par la proximité
de l'Exposition belge pourront aussi bien
être présentés en 1D33. Il n'y a donc pas
lieu ue inodiller la date prévue dans le pro-
jet voté pur la Chambre des députés.
Un passa au vote sur la motion d'ajour-
nement de l'Exposition.
Par 12 voix, contre 9, elle fut repoussée.
La Commission décida de remettre à la
prochaine SéUllCC, qu elle tiendra mercredi
prochain, la discussion des articles du
projet.
Deux amendements sont présentés. L'un
concerne les incompatibilités parlementai-
res, l'autre la subvention prévue pour les
Associations de presse.
Les terrains de Sidi-Abdallah
La Commission sénatoriale des Finances,
reunie vendredi après-midi sous la prési-
dence de M. Clémentel, a approuve les
conclusions du rapport de M. HailJel Li out
le projet adopte par la Chambre des dé-
putés, autorisant, en vue de l'édification de
liaisons ouvrières, la cession gratuite de
ceux parcelles de terrain utlectées à lu
marine à Sidi-Abdallah.
Le chemin de ter de Kayes au Niger
La Commission a l'gaklltent approuvé
les CQiielusions du rapport de M. Lebrun
a ridant à l'aduptlun du projet porliun il.,,
diticatiun du régime légal et linuncier du
chemin de fer de lvayes au Niger.
QUESTIONS ECRITES
Créances hypothécaires
dans un pays de protectorat
M. Ilotuulla, sénateur, demande it M. le minis-
tre dl:';> Finance- si, lois du décès d'un 1 1 au-
rais domicilie en France niais possédant
dus créances hypothécaires dans un pays
de protectorat, il y u lieu de faire une déchi-
rai ion particulière dana ce pays pour ces
créances qui y sunl eonsiilei'ees comme biens
immobiliers et de les comprendre dans lu
déclaration de succession générale faite en
France ail domicile, et, dans le cas uu ces
créances devraient être comprises dans la de-
claration de succession en FrwlIce, s'il n'y aunlll
pas lieu, lors de la liquidation des droits,
de faire l'imputation de ceux déjà perdus dun.s
lo pa S lk prutecturat.
Heponse. -- Au point de vue liscal, tes créan-
ces sur des personnes habitant des pays du
protectorat sont des valeurs îuobdicn-.-» tliaîi-
yères ; elles sont, connue telles, passibles do
l'impôt, en France, lors du décès du c réuni-
cier, lorsque celui-ci avait un domicile de.
fait ou de droit dans notre pays ou que sa
succession se trouve ivyic par la lui française
(.loi du 23 août lb7l, art. 3 et 4) ; le caractère
mobilier ou immobilier de ces valeurs est,
d'ailleurs, déterminé, pour la perception des
droits, conformément aux règles de notre lu.
gislation
Mans l'espèce cuivisayée, les créances hypo-
thécaires appartenant au défunt sur un débi-
teur tunisien doivent donc être comprises
dans la déclaration que les suceessibles sont
tenus de souscrire au bureau de l'Enregistre-
ment du domicile du créancier. Quant aux
droits de succession perçus en Tunisie, ils ne
peuvent être imputés sur l'impôt de mutation
par décès exigible en France.
I/examen de la question de slJ\ùi¡' si les
échéances hypothécaires sur des débiteurs do-
micilies dans un pays de protectorat doivent
être soumises à l'impôt de mutation pur déeè.^
dans ce pays lorsque le créancier était Fran-
çais el avait son domicile en France rentre
dans les attributions de» affaires étrangères.
Bonification de services
a a -
M. ( /)o/iin, sénateur demande à M. le minis-
tre des Finances pourquoi les fcvuctinmiuire-*
de l'administration du protectorat, marocain
ne bénéficient pas de la loi mi 17 a\ ri 1 r.n>-l
pour les services militaires de guerre qu'ils
ont accomplis durant leur eonlrat d'eiigagn-
ment (Question du iH mai WÎ7 ï
Réponse, T .: pratique de l'administration
du protectorat du Maroc e-d ronloinie a un
arrêt du Conseil d'Etat statuant au conten-
tieux, en date du 12 novembre l'.W». qui pré-
cisé qu'une bonification de. services úalto au
lt'mlh | vissé sous les drapeaux pendant la
Uiierre ne doit être accordée, en ce qui e.ui-
» enne le.s classes libérées le 2 aoi'it 1014, qu'aux
appelés, mobilisés ou engagés volontaires, fi
l'exclusion, par conséquent, des militaires se
vit
ment. Fil ce qui concerne ee» derniers, les
seuls >ervices de guerre don! il peu! leur être,
tenu compte pour l'a\ amceinent et pour la
retraite, sont ceux q\l'ils miraient Accompli*,
le cas échéant, après la date d'expiration de
leur dernier contrat jusqu'à leur reinoi dans
leurs foyers ou à leur rengagement.
rx NUMERO : 80 CENTIMW-^
SAMEDI ROI H. 2 JUILLET 1W7
~L 1 I C 0
"IN
Les Annaleà Coloniales
,
hm mmontu$t ,. rsçnw m
bum" du pwiw.
Dirsct«urs 1 Mareol RUEDEL ét 't/G., tHÉBAULT
Lm MwALU COLOMtALM ne pubibnI mi
oke inédits, qui sont leur propriété ucltlltN.
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Riisctùm & Administration :
84, IN Ml MNI-IMHr
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XMMtMtU «7-M
ABONNEMENTS
am k supplément illustré :
Um t Meie t tUia
PrMMtwt
Mmi– 110 • 81.
ttraaft.. 110 » 100 » M »
On t abonne MM frais ft»
tm lu bux«iu de Doute.
L'Allemagne désire-t-elle des Colonies 1
Cette question n'est pas nouvelle pour les
lecteurs des Annales Coloniales. Ici même,
nous avons été plusieurs à parler du mouve-
ment qui, dès le lendemain du traité de Ver-
sailles, s'était créé au delà du Rhin et s'était
manifesté par la constitution de sociétés de pro-
pagande, la publication de journaux, la distri-
bution de brochures, de tracts, d'ouvrages plus
considérables où étaient exposées les plaintes
et les revendications du Reich en matière co-
loniale. - - -
L entrée de 1 Allemagne dans la Société
des Nations donna à cette propagande un ali-
ment nouveau. Elle fournit à ceux qui la fai-
saient des arguments qui n'étaient pas sans va-
leur auprès des neutres et des pays étrangers.
Admise à s'asseoir à la table du Conseil, à
prendre part à l'Assemblée, traitée par les au-
tres puissances comme leur égale, l' Allemagne
se trouvait implicitement réhabilitée des accu-
sations qui avaient été portées contre elle con-
cernant sa mauvaise administration coloniale et
au nom desquelles elle avait été déclarée dé-
chue du droit de posséder des colonies.
Aussi la campagne reprit-elle de plus belle.
Une pression fut exercée auprès du gouverne-
ment pour qu'il sollicitât son admission à la
Commission des mandats, première étape dans
la voie qui devait aboutir à la récupération des
territoires perdus.
Aujourd'hui, &* l' Allemagne, appuyée par
l'Angleterre, a reçu un siège à la Commission
qui est chargée de contrôler la façon dont les
puissances victorieuses s'acquittent de la mis-
sion civilisatrice qui leur a été dévolue par le
traité de Versailles. Les journaux de droite es'
pèrent bien qu'on ne s'en tiendra pas là. Les
organes qui représentent la grosse industrie, le
grand commerce, la banque parlent le même
lança rc.
Cependant, l'unanimité n' existe pas dans la
presse non socialiste, - les journaux socialis-
tes ne se préoccupant pas de la question pour
le moment. Certains publicistes se demandent
si vraiment l'Allemagne a besoin de colonies.
si vra i nwnt
Et ils posent la question de savoir si les colo-
nies sont nécessaires à l'expansion économique
d'une grande nation industrielle.
La question n'est pas absolument particulière
à l'Allemagne. Elle s'est présentée déjà à l'es-
prit de maints hommes politiques fort distin-
gués de France et d'Angleterre. Nous nous
rappelons avoir lu, il y aura tantôt deux ans,
dans un grand quotidien régional, une série
d' art icles sur - cette matière - et qui étaient dus
a la plume d'un de nos parlementaires les plus
brilfants. Au problème ainsi posé il était ré-
pondu par la négative. Et les arguments don-
nés n'étaient pas d'ordre sentimental, comme le
sont souvent ceux des adversaires de la coloni-
sation, mais bien d'ordre économique.
Ce sont des raisons à peu près semblables
que nous rencontrons dans les journaux alle-
mands auxquels nous faisons allusion.
La Gazette Je Francfort s'élève contre la
politique d'expansion coloniale. Elle en con-
teste l'utilité et se demande t'il ne vaudrait
pas mieux adopter une politique différente.
L'expansion coloniale n'est pas sans danger à
un moment où le monde entier se réveille, En
Asie, en Afrique, les peuples luttent pour se
libérer. Ce sont les Chinois, ce sont les Egyp-
tiens, les Syriens, ce sont les Indiens qui s agi-
tent pour secouer la domination étrangère. La
Perse, I Afghanistan, quoique relativement in-
dépendants, veulent rejeter tout ce qui peut
tessembler à une sujétion. Pourquoi alors l'Al-
lemagne ne chercherait-elle pas « à ouvrir dans
toutes les directions la voie au commerce alle-
mand plutôt que de se confiner sur la question
de pur prestige et s'efforcer d'obtenir un man-
dat qui pourrait bien être une colonie de rebut
dont elle ne tirerait aucun profit : ce n'est plus
vers l'expansion coloniale, objet du passé, qu'il
faut tendre, c'est vers l'expansion mondiale à
laquelle s'ouvre l' avenir ».
La Gazette de Francfort est l'organe habi-
tuel des grands banquiers de la région rhénane
c'est-à-dire de l'une des régions les plus riches
de l'Allemagne, l'une de celles où l'activité
économique est portée au plus haut point.
Voici maintenant sur le même sujet l'opi-
nion d'un journaliste de Berlin dont la réputa
tion dépasse les frontières de son pays, qui est
fort connu Paris, qui collabore à des journaux
français. C est M. Georg Bernhard, directeur
(fc la Gazette de Vosa, écrivain et conféren-
cier réputé.
M. Bernhar d n' approuve pas la campagne
qui tend à taire attribuer au Ketch, sous la
forme du mandat, quelques-unes des colonies
qui lui ont été enlevées par le traité de Ver
sailles,
Il en recherche les motifs et les dénonce à
l'opinion publique. C'est une question de pres-
tige, prétendent les uns. Ce sont des nécessités
d ordre écoonomiaue, affirment les autres.
Mais, répond J\'h Bernhard, l'attribution à
19 Allemagne d'un mandat colonial, sans doute
mé d iocre, n'aurait guère d'importance décisive.
ni pour le ravitaillement en matières premières,
ni comme débouché pour le trop-plein de la
population allemande. Ce que l'Allemagne doit
s'efforcer d'obtenir, c'est la liberté pour ses
ressortissants d'exercer leur activité dans les co-
lonies des autres nations. Elle aura ainsi les
avantages de l'-activité coloniale sans en avoir
les inconvénients et les risques. Membre de la
Commission des mandats sans avoir elle-même
de mandat, elle y sera tout à son aise pour de-
• mander que cette Commission soit une vérita-
ble Commission de contrôle. ,
M. Bernhard examine ensuite la situation
mondiale, note les mouvements nationaux que
connaissent bien nos lecteurs et déclare : « On
doit s'attendre, dans le domaine colonial, à
des événements de grande envergure, à un
grand mouvement d'émancipation des peuples
de couleur. N'ayant pas elle-même de colonies,
1 Allemagne sera en excellente position ; elle
pourra être la championne crune politique 'co-
loniale civiliaatrice. »
Voilà les avantages certains de cette politi.
que prudente et habile. Que peuvent bien va'
loir à côté les questions de prestige ? A quoi
serv ira à l'Allemagne que son drapeau flotte
sur quelque coin de terre le jour où se pro-
duira la liquidation qu'entrevoit le directeur de
la Gazette de Voss ?
On peut objecter que M. Bernhard, en dé.
pit de sa célébrité, de son talent, n'est qu'une
personnalité brillante sans doute, mais un peu
isolée. Cette opinion est excessive parce que,
sans être un chef de parti, ce journaliste exerce
en matière de politique étrangère une influence
qui n'est pas contestable. Il traduit assez sou-
vent l' opinion du bourgeois moyen, de l'Alle-
mand moyen, si on nous permet d'appliquer
aux habitants du Reich l' expression dont l'heu-
press i on dont l' h eu-
reuse paternité revient à M. Herriot.
Mais voici l' organe d'un parti puissant, re-
présenté largement au gouvernement, je veux
dire le Centre catholique qui, depuis quarante
ans, joue un rôle considérable, aussi bien
- avant - que - - depuis la guerre.
Or, son organe central, la Germania, se
prononçait il y a quelques semaines contre
l'idée pour r Allemagne de solliciter de Ja So-
ciété des Nations un mandat colonial. Ejle jus-
tifiait sa thèse de la façon suivante :
« L'ère coloniale, disait-elle, est révolue.
Les avantages des possessions coloniales sont
exagérés par beaucoup d'ignorants et de pro-
fanes. Combien peu d'entre nous savent le pe-
tit nombre d'Allemands qui étaient, en 1914,
établis dans les colonies allemandes ?
« Pour exploiter une colonie, ri faut surtout
« des capitaux, et nous sommes aujourd'hui
« réduits à avoir recours aux capitaux étran-
h gers pour organiser notre propre économie.
« Ce qui devrait bien nous faire réfléchir, c'est
« que les pays mêmes qui sont les principaux
Il responsables du rapt de nos colonies, l'An-
« gleterre et la France ne seraient plus au-
« jourd'hui tout à fait nostiles à ce que nous
« récupérions une colonie, bien que, dans la
« situation actueHe, chacun des deux pays soit
« d'avis que la renonciation à un mandat colo-
« niai en faveur de - l'Allemagne - doive être
u supportée par 1 autre. Aujourd'hui, on ne
« serait pas fâché de nous voir participer à
« I impopularité des puissances coloniales ; on
« nous accepterait volontiers pour renforcer le
« front des Etats coloniaux. »
La thèse du grand journal catholique rejoint
à la fin celle des deux organes démocrates et
libéraux que nous avons cités. On ne saurait
leur faire grief d'agile; des dangers absolument
imaginaires. L'argumentation de M. Bernhard
est très impressionnante et peut nous porter à
réfléchir. Il entrevoit au problème colonial une
solution qui ne doit pas être traitée dédaigneu-
sement.
Mais, nous fera-t-on remarquer, qu'est-ce
que trois journaux alors que la plus grande par-
tie de la presse est d' un avis différent ? Que
voulez-vous que fasse leur avis perdu au milieu
d'un océan d'opinions contraires ?
Sans doute, ces opposants ne sont pas le
nombre. Mais ils ne sont pas sans influence ni
sans autorité. Et puis notre but n'est pas de
soutenir que leur sentiment va l'emporter, mais
de montrer qu'il n' y a pas, sur la question co-
loniale, unanimité en Allemagne. Nous avons
voulu renseigner nos lecteurs. C'est tout.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
L Aviation Coloniale
Dagneaux à Madagascar
Le commandant Dagnaux, parti de Paris
le 28 novembre, avait atteint Tanaparive le
22 décembre, après avoir traverse toute l'Afri-
que centrale.
Le 29 juin, à 7 heures, accompagné du ser-
gent mécanicien Treille, il quittait le terrain
d'aviation d'Arivonimavo, près de Tanana-
rive, pour Mozambique, où il aurait dû ar-
river le même jour vers Il h. 30.
Depuis, on était sans nouvelles. Ni le stea-
mer Gallieni qui surveillait le passage sur la
ligue Cap-Saint-André-Mozambique, ni le
port côtier de Besalampy à l'embouchure du
Sambao, que les aviateurs devaient survoler,
ne les avaient aperçus, pas plus qu'aucun
autre poste de la côte ouest, malgré la visi-
bilité de l'atmosphère.
Le commandant Dagnaux venait de rece-
voir des pièces de rechange. Son appareil
était en excellent état et les aviateurs avaient
effectué récemment plusieurs vols sur Tana-
narive, Antsirabé, Betafo, au-dessus du lac
Itasy, et ils avaient filmé les régions survo-
lées.
Le 15 juin, entre autres, le commandant
Dagnaux avait accompli le voyage aller et
retour dans la même journée Arivonimavo-
Majunga. Il avait transporté un courrier lé-
ger destiné au paquebot « Leconte-de-Lisle ».
1 avait effectué le voyage en 2 h. 23 et le
retour en 2 h. 5. Les diverses apparitions des
aviateurs ont chaque fois soulevé l'enthou-
siasme et l'admiration de la population eu.
ronéenne et indigène.
Nous avons été avisés hier par le minis-
tère des Colonies que le commandant Da-
gnaux et le mécanicien Treille ont été re-
trouvés sains et sauf à 100 kilomètres au
nord-ouest de Tananarive où ils ont atterri,
par suite d'une panne de moteur, exactement
à 15 kilomètres au sud de Fenoarivo qui se
trouve elle-même à 60 kilomètres au nord de
Miarinarivo.
Une automoblie a amené les aviateurs à
Tananarive.
L'avion de Baint-Homan
Les débris de l'appareil que l'on suppose
être celui du capitaine de Saint-Roman, trou-
vés au large du cap de Magoary, sont arri-
vés à Belem de Para. Les marques portées
sur l'enveloppe pneumatique de la roue re-
trouvée sont effacées. Avant d'envoyer ces
débris à Paris, le consul de France à Belem
de Para examinera certaines pièces en alu-
minium sur lesquelles restent des traces d'ins-
criptiou. -
La guerre
du caoutchouc
--0-0--
Il est curieux de constater com-
me, en ces années de paix, le mol
de vuerre revient à ellat/ue instant
dans tous les écrits, dans toutes les conver-
sations : guerre économique, guerre doua-
nière, guerre des matières premÛres, guerre
du pétrole, guerre du charbon, guerre du
caoutchouc. Les conférences économiques
internationales mettront-elles fin à ces hosti-
lités, plus profondes peut-être et non moins
meurtrières que les autres, si sur la terre les
gens de bonne volonté ne s'employaient à en
atténuer le déchaînement et à en adoucir les
conséquences. NousA V espérons, et c'est" un
des articles de foi de notre Credo. Mais, en
attelldant, les opérations se poursuivent, el
le monde étonné assiste à des conflits im-
menses pour des hégémonies formidables : la
guerre du caoutchouc nous en offre un
exemple.
J'eiitends souvent répéter autour de moi :
laissez courir le temps, et vous verrez cette
guerre-là, du moins, devenir inutile. Encore
quelques anneef, et la production du CdOt/t-
chouc naturel sera si considérable quelle
dépassera et de beaucoup les demandes. Er-
reur absolue. répondent ceux qui connaissent
bien la question, Pour les plantations de
caoutchouc, qui se multiplient sur la surface
du globe, donnent des résultats vraiment
appréciables, il faut des années et des an-
nées; un hectare planté fournit 100 kilos de
gomme au bout de cinq ans ; il faut quatre
ans de plus pour qu'il en fournisse 400 ki-
los. Aeuf ansl Comparez la lenteur de la
production du caoutchouc naturel avec la ra-
pidité vertigineuse du développement des tn
dustries qui utilisent cette matière première,
industries automobiles, industries électri-
ques, etc. L'écart durera quelques annédi, et
plus longtemps, peut-être que nous rte le
disons d'ordinaire. »
Bien plus, il résulte de calculs qui ont été
publiés, que cet écart ira plutôt en s'accen-
tuant, pendant les années qui vont suivre :
1927, 650.000 tonnes de demande pour
640.000 tonnes de production, 1928, 690.000
pour 650.000; 1929,, 730.000 pour 660.000;
1930, 750.000 pour 670.000; 1931, 800.000
pour 675.000; 1932 840.000 pour 690.000.
Aittsi les besoins du marché du monde dé-
passeraient, pendant longtemps, et de beau-
coup, les offres qui seraient faites, et si vous
me demandiez comment les experts en
caoutchouc s'arrangent pour être si sûrs de
ces choses-là, je vous renverrais à eux puis-
que je n'ai, pas plus que vous, les moyens
de vérifier ces nombres.
Ce que je sais bien, c'est que le plan Ste-
venson n'a pas eu les résultats qu'en avaient
espéré ceux qui avaient cru possibles et
avantageuses des restrictions auxquelles il
a fallu renoncer : c'est au commencement
d'application de ce plan qu'on attribue la
crise de 1925j qui a renforcé l'opinion des
experts dotlt je parlais plus haut.
Mais quelle est, dans la guerre du caout-
chouc, la position de la France? Je répète
qu'elle est excellente, et qu'elle légitime les
meilleurs espoirs. On parle constamment de
l'llévéa de l'Indochine française; n'oublions
pas nos caoutchoucs de l Afrique Occiden-
talc Française et du Congo; si en 1923 et
1924, nous avons importé de l'Indochine
3.693 et 5.001 tonnes métriques, nous avons
importé des autres colonies françaises 1.432
et 1.979 tonnes de caol/tcllouc. le sais bien
que, dans nos colonies africaines, depuis'
l'accroissement considérable des plantations
des Indes Nï:-rls"d aises et des Etats Ma-
lais, les prix ont été si peu rémunérateurs
que, sauf dans l'Afrique Equatoriale qui
exportait encore 1.727 tonnes en 1920, les
indigènes ont délaissé le caoutchouc. Mais
le caoutchouc de forêt, fourni par nos colo-
nies d'Afrique, peut, malgré les difficultés
de toutes sortes, et celles de la m ai n-d' oeuvre
en particulier, fournir un appoint.
Quoi qu'il en soit, c'est en effet VIndo-
chine française qui est la terre d élection de
l'hévéa. Déjà, en 1924, 6.795 tonnes étaient
exportées de là-bas; 20.000 hectares ont été
réservés à des plantations d'hévéa en moins
de vingt années, 20.000 hettarcs qui pou-
vaient, il y a quelque temps, produire 8.000
tonnes de caoutchouc de qualité excellente.
Nous avons donc le droit d'envisager le
grand conflit économique avec confiance;
dans une dizaine d'années, nous pouvons,
si nous ne nous décourageons pas dans nos
efforts, être nos maîtres à ce point de vue,
c'est-à-dire nos propres fournisseurs, et arri-
ver sur le champ de bataille avec une ré-
serve de munitions de bonne qualité et de
grande importance.
- A moins, objectait quelqu'un, que le
caoutchouc synthétique intervienne à son tour
au beau milieu de la bataille.
Sans doute, mais cela, c'est le secret
de demaitl, c'est l'inconnu. Ce que nous te-
nons au contraire vaut mieux que deux tu
l'auras, et encore une fois ce que nous te-
nons est pour faire en nous un sentiment de
sécurité absolue. »
Mario Roaatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colont.
8..
fll. Carde à Paris
--0-0-
M. Carde, Gouverneur général de l'Afrique
Occidentale Française, est arrivé à Paris ce
soir, à dix-neuf heures, par la gare de Lyon.
Il a été salué à la gare par de nombreux
fonctionnaires appartenant à l'Administration
centrale, aux cadrés de l'A. O. F. et des amis
penm»le.
Cinéma Colonial
- 0 -()---
« Le Jardin d'Allah »
Rex Ingram, accompagné d'Alice Terry,
des artistes français Ivan l'etrovitch, Marcel
VJbcrt, Armand Dutertre, Mme Pâquerette
et des artistes anglais Gerald Fielding et
Michael Puwell, termine à Biskra les prises
de vues du Jardin d'Allah commencées en
décembre et dont les intérieurs ont été tour-
nés à Nice.
Le Gouvernement français a attaché le
lieutenant Belkassen Yaiba Zoubir comme
officier de liaison à la mission Ingram.
Les cruautés de la mise en scène
A Tougourt, J. de Baroncelli réglait, pour
son film Duel, un plan rapproché. Gabriel
Gabrio devait se trouver debout, et Mady
Christians assise dans un fauteuil de jardin.
Or, Mady Christians voulait absolument les-
tet debout et faire asseoir Gabrio à sa place.
Ltonnemc-nt ! On se perdait en conjectures.
Enfin, la charmante artiste avoua, rougis-
sante, avoir lait, le matin même, trois heures
d'excursion à dos de chameau: Sa tendre per-
sonne, fâcheusement meurtrie, préférait, pour
un temps, la posture verticale.
Pour se rairacihir sans boire
L'un des inconvénients du métier, lors-
qu'on « tourne » dans le Sud Algérien, c'est
la soif. Si l'on boit, la transpiration qui s'en
suit inévitablement, est un désastre pour le
maquillage des artistes. Mady Christians, à
un problème vraiment pénible, a trouvé une
solution élégante : elle se rafraichit avec des
cerises. Un sac énorme lui est Apporté régu-
lièrement, chaque après-midi, et Mady Chris-
tians en fait immédiatement une généreuse
distribution, en n'ayant garde d'oublier J. de
Baioncelli et ses partenaires Gabrio et Mu*
rat, qui eîTsont friands.
Gabrio, qui doit être un homme d'ordre, a
placé au-dessus d'un vieux cache-pot, hors
d'usage, un écritcau sur lequel un peut lire :
« 'Par ici, pour les noyaux. »
Retour
M. Henri Fescourt et ses interprètes ont
quitté Sfax et ont regagné Marseille, où ils
sont arrivés le 29 juin, par le courrier de Bi-
lertc. L'habile metteur en scène s'est arrêté
à Marseille pour lourner quelques scènes de
la Maison du Maltais, avant de regagner le
studio.
M. Henri Fescourt est enchanté du travail
qu'il a pu faire avec ses collaborateurs - à
Sfax où les autorités et la population se sont
mis à leur disposition pendant deux mois.
La iunale au studio *
Fox Film fait tourner, cette année, dans
ses nouvelles comédies, des vedettes à quatre
pattes de tous les coins du monde. La sec-
tion qui leur est spécialement dévolue dans
les immenses studios de Fox Hills a été spé-
cialement aménagée en une espèce de jardin
foologique où des loges sont affectées aux
kangourous, phoques, éléphants, chevaux.
chiens, poneys, canards, lions, etc., venus
d' Austrie, d'Afrique, de l'Alaska, d'Italif,
d'Angleterre, du Canada et de l'Extrême-
La :
La vraie jungle
Dans Chang, le film que Cooper et Shoed-
sack ont rapporté de la jungle siamoise, et
qui obtint un durable succès à New-York, il
y a une chasse au boa fort impressionnante.
Chasses aux tigres, aux léopards, aux cro-
codiles et autres habitants de la jungle, sont
enregistrées de façon à constituer des docu-
ments qui méritent de prendre place dans
une cinémathèque.
Cooper et Shocdsack sont actuellement de
passage à Paris. Ils vont repartir pour de
aouveaux voyages.
Alain Gerbault et le Fire-Crest
-0
Depuis son passage aux îles Waltis, où il
dut faire réparer le Fire-C rest, nous n'avions
plus de nouvelles d'Alain Gerbault, dont on
suit avec le plus vif intérêt le voyage autour
du monde.
Le 4 avril dernier, il était aux Nouvelles-
Hébrides, à Port-Vila, dans l'île Vaté. Il est
parti de là pour se rendre en Nouvelle-Guinée,
où il a fait escale à l'île Thursday. Il a an-
noncé qu'il allait se rendre à l'île Maurice et1
de là en France, par le cap de Bonne-Espé-
rance, Sainte-Hélène, Gibraltar et Marseille.
La distance de Thursday à Maurice est de
8.870 kilOlllètres. Lorsqu'il y sera arrivé, il
aura battu son record de navigation a voile sans
escale de Gibraltar à New-York, 5.945 kilo-
mètres. Il ne rencontrera sur son passage que de
petites îles, où il ne compte pas s'arrêter.
DEPART
--0-0--
M. Maurice. Vinllette^ouvornour tlfi
rAl<4»Tit\sVsl, embarqué jeudi après-midi,il Mar-
seille, sur le Timuad, pour rejoindre Alger, où
il a débarqué hier.
-
L'elevage en A. O. F.
---0-0---
Lés derniers recensements du cheptel de
l'A. O. F. ont indiqué, en chiffres ronds,
3.800.000 bovins, 4.800.000 ovins. 5.800.000
caprins et 250.000 porcins. Les animaux de
trait et de bât sont relativement peu nombreux :
200.000 chevaux, 400.000 ânes, 100.000 cha-
meaux (Mauritanie et parties sahariennes du
Soudan et du Niger) ; mais les boeufs com-
- I • I !..
mencent à être utilises pour tes travaux UC5
champs, notamment en Guinée, où, grâce aux
efforts de l'Administration locale, les indigènes
ont, depuis la guerre, mis en culture plus de
10.000 hectares avec ce mode de labours.
Les sorties de bétail représentent environ par
a-, 52.000 boeufs, valant 14 millions de franco
22.000 moutons, vatant 600.000 francs, etc.
Presque tout ce bétail est exporté sur les Co-
lonies anglaises de la Gold Coast et de la Ni-
geria. Les produits animaux fournissent à I ex-
portation 2.300 t. de peaux de boeufs et de
moutons, valant près de 13 millions, et 600 t.
de laines, valant 3.300.000 francs. Au total,
l'élevage de l'A. O. F., animaux vivants
et produits animaux - fournit une exportation
dont la valeur oscille entre 30 et 35 millions.
UnE EN SECONDE PAGE :
A LA CHAMBRE
LE DESARMEMENT NAVAL
A la Société des Nations
-f)-
Commission des mandats
La Commission des mandats a entendu jeudi
M. Robert de Caix, sur le rapport du Gouver-
nement français, relatif au mandat de la France
en Syrie et au Liban.
M. Robert de Caix a déclaré que la rebel-
lion du Djebel Druse pouvait être considérée
comme terminée. L'ordre est complètement ré*
tabli. Soltan Attrache doit être en Arabie.
Les explications de M. de Caix ont donné
pleine satisfaction.
Il a répcndu ensuite aux questions qui lui
ont été posées au sujet du statut organique que
la France s' est engagée à élaborer.
La Commission a examiné la question de
l'admission d'un membre allemand. Après un
long échange de vues, la Commission, sur la
demande d' avis du Conseil de la S. D. N.,
s'est déclarée compétente.
Elle a chargé un comité de rédaction de pré-
parer un projet de réponse montrant les incon-
vénients techniques que pouvait présenter la
présence d'un ressortissant d'un pays dont les
colonies sont devenues pays à mandat.
Le représentant du gouvernement français,
M. de Caix, a continué, hier, à fournir à la
Commission des mandats des explications sur
l'administration de la Syrie et du Liban. Il a
notamment donné des renseignements sur la
composition des forces de police dans les terri-
toires mandatés et sur l' importance des impor-
tations de capitaux et du mouvement touristi-
que. Il a fourni également des explications sur
l'application donnée par les fonctionnaires, en
matière de douanes, au principe de l'égalité
économique que la puissance mandataire s ef-
force d'assurer à tous les étrangers, Français
compris, par un traitement identique. Il a parlé
encore de la culture cotonnière, appelée, dit-il,
à prendre un développement considérable.
lui réponse à la question qui lui avait été
posée par le Conseil de la Société des Nations,
la Commission des mandats a décidé d'émettre
un avis favorable à la nomination d'un mem-
bre allemand à la Commission des mandats.
Association professionnelle
des Administrateurs des Colonies
---().o--
Des bruits fantaisistes ont couru au sujet
d'un projet de décret ayant pour but de réa-
juster les traitements des administrateurs des
Colonies.
En réalité, rien n'a été fait jusqu'à ce jour,
et le Comité de l' A. P. A. C. tient à affir-
mer qu'il est complètement étranger à ces ru-
meurs.
Le travail de revision des traitements et de
classification des emplois coloniaux va être
confié à une Commission qui se réunira inces-
samment au Ministère des Colenies, avec la
collaboratif - des Associations et des personnels
intéressés.
Le Comité de l'A. P. A. C. saisira, à
cette occasion, le Ministre du projet qu'il
compte défendre devant la Commission, après
entente avec les Sections locales.
PROTESTATION
On nous communique le télégramme ci des-
sous, adressé par l'Union Coloniale au Secré-
taire général de la Société des Nations à
Genève :
L'Union Coloniale Française, groupant tous
les intérêts privés des colonies françaises, pro-
fondément émue par la nouvelle annonçant l'en-
trée prochaine d'un membre allemand dans la
Commission des mandats, est unanime à protes-
ter énergiquement contre pareille éventualité.
Soucieuse des réactions des opinions publia
ques, l'Union Coloniale estime dangereux le
contrôle de l'Administration des mandats par
un représentant de l'ancienne puissance possé-
dante, contrôle d'ailleurs scrupuleusement
exercé par la Commission actuelle. qui a pu
constater la parfaite impartialité et la haute
ccnscience des commissaires français.
Nous appelons votre attention sur les ré-
percussions immédiates et futures d'une mesure
qui risque de nuire à la tranquillité des payjs
sous mandat et, par conséquent, d'entraver le
progrès économique et social des populations,
mesure d'autant plus critiquable qu'elle semble
ne pas avoir été prise en toute liberté d'appré-
ciation
Signé : L'UNION COLONIAL E.
0-0-
RETOUR
M. Steeg, Résident général au Maroc, qui a
été assez gravement indisposé, va passer un
congé d'un mois en France. Il s'est embarqué
aujourd'hui à Casablanca sur le paquebot-cour-
rier Maréchal-Lyautey, de la Compagnie Pa-
quet, qui arrivera à Marseille le 5 au soir ou le
6 au matin.
obte- -
Dépêches de l'Indochine
Le tabac des Indes anglaises
Les ftrovinres les jilus importantes pour la
,'"Il"r() t/u. talxie, Birmanie, Madras, Ilen-
qale, liifrar, Bombay, en aecord avec le gou-
vernement, roM essayer de pioduire une
quantité c
Le total de l'importation, des cigarettes.
pendant l année, a atteint, l'I.UXH) roupies.
"ifin de la reluire (lit minimum, le minis-
tre. de ïAgriculture des lmles a recomman-
de la nomination d'un spécialiste des taluvs
et rétablissement d'un bureau central qui
se tiendrait constamment, au courant des
besoins du commerce, coonlonnerait les tra-
vaux en cours dans les différents centres d̃?
culture des prorinces. Iss tabacs améri-
cains \
I,Ht. )pn f'i fi,
TAUX DE LA HASTRE
–o–
Le Ctouverneiir fîrnérnl de l'lndo< hinc N it-iit
de faire roimnitiv an ministre des Colonies qu'il
la date du 30 juin 1927. le taux ofllciel .de lu
piastre était de 12 fr. 75.
AU SÉNAT
--o--
COMMISSION DES FINANCES
L'Exposition coloniale
Lu Commission sénuloriulo des Finances
s'est réunie vendredi après-midi sous la
présidence de M. Clémentel.
A l'ordre du jour figurait l'examen du
projet relatif a l Kxposilion Coloniale inter-
nationale à Paris, en l'Jx'y.
l ue discussion s'est engagée sur l'uppor-
tuuilé de cette Expuoitiull et M. Charles
Duinonl déposa uiiu motion d'ajournement
è 1 signée également de MM. Jeann.
ney, ïScliranieek, llenri Koy.
M. Charles UUfilulll lit valuir qu'il ne
convenait pas au moment où la crise du
logement sévissait chez les « mal lotis Il
de la proche banlieue et les « zÓlliers P,
d'édifier aux portes de Paris des cOllstruc-
tions qui coûteront des millions et devront
être abattues au bout de quelques mois.
Le sénateur du Jura s'elforçu, de montrer
qu'ils convenait d'attendre pour faire l'Ex-
position Culolliale, que lut réglée cette
question des u Illul lotis » et des » zOniers Il
Le délai de onze années observé autrefois
pour l'organisation des Expositions inter-
nationales pourrait être observé cette fois
en se basant sur l'Exposition coloniale de
Marseille qui s'est tenue en lîh^2. Donc,
r Expusitiun de Pans pourrait avoir lieu
eu liKW sans inconvénient, car on peut es-
pérer que d'ici là cette question irritante
des logements dans la banlieue aura reçu
une solution satisfaisante.
Au demeurant, M. Charles Dumont dé-
clara qu'il n'était nullement hostile au
principe du prix, et il s'opposait à ce que
l'Exposition eut lieu en 192y parce qu'il
considérait que la crise du logement pur la
pénurie et l'augmentation du prix de la
main-d'œuvre qui eu - résulterait dans la
période critique que nous traversons, en
serait notablement ai/gravée.
M. Lebrun combattit énergiquement la
motion d'ajournement et montra fort bien
qu'il était inipossile, h l'heurc actuelle, de
revenir sur ues engagements pris par le
Parlement en 1U20.
Déjà les colonies ont préparé leur par-
ticipation à l'Exposition de Paris, déjà, les
pays étrangers qui y prendront part ont
engagé des dépcnses, il n'y u aucune rai-
son plausible qui nous permette de ne pas
tenir les engagements pris.
Les arguments invoques par la proximité
de l'Exposition belge pourront aussi bien
être présentés en 1D33. Il n'y a donc pas
lieu ue inodiller la date prévue dans le pro-
jet voté pur la Chambre des députés.
Un passa au vote sur la motion d'ajour-
nement de l'Exposition.
Par 12 voix, contre 9, elle fut repoussée.
La Commission décida de remettre à la
prochaine SéUllCC, qu elle tiendra mercredi
prochain, la discussion des articles du
projet.
Deux amendements sont présentés. L'un
concerne les incompatibilités parlementai-
res, l'autre la subvention prévue pour les
Associations de presse.
Les terrains de Sidi-Abdallah
La Commission sénatoriale des Finances,
reunie vendredi après-midi sous la prési-
dence de M. Clémentel, a approuve les
conclusions du rapport de M. HailJel Li out
le projet adopte par la Chambre des dé-
putés, autorisant, en vue de l'édification de
liaisons ouvrières, la cession gratuite de
ceux parcelles de terrain utlectées à lu
marine à Sidi-Abdallah.
Le chemin de ter de Kayes au Niger
La Commission a l'gaklltent approuvé
les CQiielusions du rapport de M. Lebrun
a ridant à l'aduptlun du projet porliun il.,,
diticatiun du régime légal et linuncier du
chemin de fer de lvayes au Niger.
QUESTIONS ECRITES
Créances hypothécaires
dans un pays de protectorat
M. Ilotuulla, sénateur, demande it M. le minis-
tre dl:';> Finance- si, lois du décès d'un 1 1 au-
rais domicilie en France niais possédant
dus créances hypothécaires dans un pays
de protectorat, il y u lieu de faire une déchi-
rai ion particulière dana ce pays pour ces
créances qui y sunl eonsiilei'ees comme biens
immobiliers et de les comprendre dans lu
déclaration de succession générale faite en
France ail domicile, et, dans le cas uu ces
créances devraient être comprises dans la de-
claration de succession en FrwlIce, s'il n'y aunlll
pas lieu, lors de la liquidation des droits,
de faire l'imputation de ceux déjà perdus dun.s
lo pa S lk prutecturat.
Heponse. -- Au point de vue liscal, tes créan-
ces sur des personnes habitant des pays du
protectorat sont des valeurs îuobdicn-.-» tliaîi-
yères ; elles sont, connue telles, passibles do
l'impôt, en France, lors du décès du c réuni-
cier, lorsque celui-ci avait un domicile de.
fait ou de droit dans notre pays ou que sa
succession se trouve ivyic par la lui française
(.loi du 23 août lb7l, art. 3 et 4) ; le caractère
mobilier ou immobilier de ces valeurs est,
d'ailleurs, déterminé, pour la perception des
droits, conformément aux règles de notre lu.
gislation
Mans l'espèce cuivisayée, les créances hypo-
thécaires appartenant au défunt sur un débi-
teur tunisien doivent donc être comprises
dans la déclaration que les suceessibles sont
tenus de souscrire au bureau de l'Enregistre-
ment du domicile du créancier. Quant aux
droits de succession perçus en Tunisie, ils ne
peuvent être imputés sur l'impôt de mutation
par décès exigible en France.
I/examen de la question de slJ\ùi¡' si les
échéances hypothécaires sur des débiteurs do-
micilies dans un pays de protectorat doivent
être soumises à l'impôt de mutation pur déeè.^
dans ce pays lorsque le créancier était Fran-
çais el avait son domicile en France rentre
dans les attributions de» affaires étrangères.
Bonification de services
a a -
M. ( /)o/iin, sénateur demande à M. le minis-
tre des Finances pourquoi les fcvuctinmiuire-*
de l'administration du protectorat, marocain
ne bénéficient pas de la loi mi 17 a\ ri 1 r.n>-l
pour les services militaires de guerre qu'ils
ont accomplis durant leur eonlrat d'eiigagn-
ment (Question du iH mai WÎ7 ï
Réponse, T .: pratique de l'administration
du protectorat du Maroc e-d ronloinie a un
arrêt du Conseil d'Etat statuant au conten-
tieux, en date du 12 novembre l'.W». qui pré-
cisé qu'une bonification de. services úalto au
lt'mlh | vissé sous les drapeaux pendant la
Uiierre ne doit être accordée, en ce qui e.ui-
» enne le.s classes libérées le 2 aoi'it 1014, qu'aux
appelés, mobilisés ou engagés volontaires, fi
l'exclusion, par conséquent, des militaires se
vit
ment. Fil ce qui concerne ee» derniers, les
seuls >ervices de guerre don! il peu! leur être,
tenu compte pour l'a\ amceinent et pour la
retraite, sont ceux q\l'ils miraient Accompli*,
le cas échéant, après la date d'expiration de
leur dernier contrat jusqu'à leur reinoi dans
leurs foyers ou à leur rengagement.
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