Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 juin 1927 23 juin 1927
Description : 1927/06/23 (A28,N96). 1927/06/23 (A28,N96).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451091p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. No 96
Lit AfJMEHO :y ou CENTIMES
JEUDI SOIH, 23 JUIN 1927
Les Annales Coloniales
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lui mmonces si réclamés sont roo ou
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Les ajuialbs Coloniales ne publient que des arU-
elss inédits, qui sont leur propriété exclusive.
JOURNALQUOTIDIEN
Réduction & Administration :
14, ÉN II ̃M-TUft*
paris an -
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", - RieHKMVU 1144
ABONNEMENTS
eotc U supplément illustré :
Un an 0 Moi* 8 Mot.
France et
Colonies 1201 86 9 Ii.
ttrenter 180 » 100 » 60 9
On l'abonne sans frais dans
tons les bureaux de poste.
Pour notre CendriHoa coloniale
, * –i– "i «*»» '":. -. -_. - -.
j'ai dît,leul, capital en À.Ê.JF. Mt celui dé
prob|^0*Ç ^d'cftivie, remarquable rapport présenté par M. Uon
Giraud, directeur du « Consortium forestier et
inatitime dès Grands Réseaux. français », pré-
senté à la Commissioh de la main-d' œuvre du
Conseil Supérieur de;, Colonies, et que j'ai
sous les yeux, je pourrais détacher de nom-
breux passages qui montreraient que la situa-
tion est grave. J' en retiendrai cette seule phrase
qui résume, au-reste, l'étude: « 00. La crise
est arrivée à un degré tel qu'elle compromet
la vie sociale de l'indigène et l'existence même
des populations. Apporter à cette crise les re-
mèdes qu'elle exige est un devoir d'humanité
auquel notre pays ne saurait faillir. »
J'ai dit aussi que cette question de la main-
d'oeuvre ne pouvait pas se résoudre dins l'ab-
solu, mais seulement en fonction de tous les
autres problèmes de mise en valeur. Je voudrais
appuyer cette idée (le quelques exemples em-
pruntés, pour aujourd'hui, à la seule industrie
foreatière.
Avant la guerre, le commerce des bois était
presque inexistant r Pendant la période de 1896
à 1900, l'exportation fut, en * moyenne, de
3.745 tonnes ; de 1906 à 1910, cette moyenne
atteint 52.532 tonnes ; en 1912, l'exportation
s'élève à 95.767 tonnes. La presque totalité
d? cette exportation portait sur l'okoumé et
était dirigée sur Hambourg, où les transpor-
taient les navires des Compagnies Wœrmann
et Menzel.
La incipale difficulté dç ce commerce pro-
venait des conditions d'embarquement. On de-
vait baler les billes de bois de la côte au na-
vire, au moyen de toulines. la barre gêlUét
considérablement l'opération, une partie des
boit M perdait. Souvent. les navires ne dai-
gnaient ou ne pouvaient s'arrêter ; les bois tes-
taient alors pendant des mois sur la plage.
Par'ailleurs, il n'existait aucune expIOd,\l;on
.méthodique de Ici forêt. On se contentait
d'acheter les bois à l'indigène. On devine avec
Que! soin l'exploitation était faite par ce der-
nier. ) o-*tàton était faite par ée der.
Notons enfin que les bois n'étaient, pour
inst dire, pas travaillés sur place. On ne dé-
bitait le bois qu'à la scierie de Mandji, à la
mission de Lambarén. à la scierie de MayUhl-
ba, aux messageries fluviales de Brazzaville,
aux établissements Ferrière, et dans une scierie
du Haut-Chari appartenant à une mission char-
gée de construire une route. Si bien qu'on pou-
vait assister à ce spectacle comique et triste :
sur toute la côte du Gabon, pour construire une
cabine en planches; on devait faire venir le
bdi. ouvré d'Europe.
Depuis la guene, on a fait .quelques ténta-
tives d'exploitation rationnelle.
r Les grandes Compagnies de chemins de fer
envoyèrent, en 1917, la mission du lieutenant-
colonel Salesses, Sur ses résultats favorables,
oa envoie une seconde mission chargée de choi-
sir les emplacements de concessions éventuelles.
Les concessions demandées de 75.000 hec-
tares chacune, à quelques kilomètres de Libre-
ville. - furent accordées par le décret du 19
juillet 1920. Les grands réseaux (Etat, Nord,
Est, P.-L-M., Orléans et Midi) formèrent
alors le « Consortium forestier et maritime des
Grands Réseaux français M.
Un bateau fut affrété, avec 2.500 tonnes de
matériel et une équipe de 30 Canadiens, sous la
conduite d'un major forestier canadien et d'une
douzaine de Français. Les difficultés d'installa-
- tion furent considérables. On avait assuré que
le consortium pourrait recruter les 4.500 tra-
vailleurs nécessaires à son exploitation : il n'a
jamais pu eh réunir plus de 1.600 et a dû
abandonner presque complètement l'une des
deux concessions qui lui avaient été accordées.
A côté de cette expérience faite sur une
grande échelle, avec des résultats probants, il
faut, signaler 1 oeuvre réalisée par les Compa-
gniea forestières dont les trois principales sont :
la Société Agricole Forestière et Industrielle
pour l'Afrique, - la Compagnie d'Exploitations
forestières africaines et la Compagnie Fores-
tière Sangha-Oubangui. Ces trois Sociétés
avaient pris l'initiative de former un vaste syn-
dicat de toutes les sociétés forestières du
Gabon.
Au même moment, comme par hasard on
vit nattre un autre projet. La grosse difficulté
qui entrave le développement du commerce des
bois du Gabon, disait-on, vient de l' ignorance
, sont encore nos commerçants et industriels
de la valeur de nos bois coloniaux. Aussi avait-
on songé à faire constituer par l'Etat lui-même
des stocks de bois coloniaux communs.
Un projet de loi dont la première idée
venait, dit-on, de M. Maginat qui l'avait
amorcée, comme ministre des Colonies, dès
1917 fut déposé le 29 octobre 1918.
n* après ce projet, l'Ett devàit acheter des
: bois autant que possible sciés et tout au
moins équarris et en assurer le transport jus-
au commerce et aux services publics. Le projet
rvoyait un délai maximum de 10 ans pour
Ja durée des contrats à passer avec les exploi-
tants. Le total des entQelftentA de dépenses
ne pouvait excéder 40 millions de francs.
C'était là une forme et la plus mauvaise, 1
& mon sens, qu'on pût concevoir de subven-
lion indirecte aux entreprises forestières colo-
niales. Le projet roifonui une vive opposition
.t!mIS les cercles parlementaires. H n'en a plus
été parlé. J'ai à peine besoin de dire que ce
• It" pss moi qui songerai à le tirer oe~ son
tfr*meil où je souhaite qu'il demeure toujours.
bqoà il y a ircsures urgentes à prendfe. Oh les trouve,
I-- eaPaMlor. dam- le au
Conseil supérieur des Colonies, auquel je fii-
UP fUiBiim in début de cet article.
Te les lerame ;
1T faut faire cesseï F exploitation du travail-
wnr nmdié A p» vulisc luinttrift. trans-
pl 1. 1. h M J H r
dans des comtim de vie et d'habitat ^ue l'on
devine aisément. ;
Ce travailleur, il faut le nourrir, le soigner ..:.
souvent, quand il arrive, il est dans un tel état
physique qu'il reste inapte au travail pen dant
plusieurs mois lui donner te goût, le besoin
et le profit de son travail, le fixer, lui et sa fa-
mille, au lieu même de son installation.
Il faut, par ailleurs, obliger les exploitants &
une organisation rationnelle, méthodique de
.l'exploitation. Empêcher, si je puis dire, le
sabotage et l'écrémage de la forêt. Il y avait à
la fin de 1926 375 chantiers d'exploitation au
Gabon la plupart ne disposant pas du maté-
riel et des installations normales c'est beau-
coup trop, pour un pays, énorme, il est vrai,
mais qui dispose à peine de 35 à 40.000 hom-
mes valides, de 16 à 35 ans.
Enfin, il faut créer des ports, des moyens de
transport, des chantiers à la côte, et de la côte
en France.
Ainsi le problème de la main-d' oeuvre -
qui est plus exactement le problème de la
population se lie. à celui de l'organisation
des industries forestières et rédproquemeht.
La forêt vierge n'est pas la seule richesse
exploitable de lA. E. F. 11 en est d'autrel :
le ca f é i er, 1" «
le cacaoyer, le caféier, l'hévéa,, lé coton, les
produits miniers.
Mais pour cette mise en valeur, il faut un
outillage économique, un outillage administra-
tif et un outillage capitaliste. Et tout cela man-
que à t'A E.F., comme lui manque t'outit-
lage humain.
Une politique économique dp l'A.E.F. doit
être une politique d'équilibre dans la mise en
oeuvre, rapide et intensive, de ces divers fac-
teurs.
L. A. E. F 0 est une admirable terre, pleine de
rièhesses naturelles, mais c'est une terre qui se
meurt. Et cela est indigne de nous.
Etienne AntonelH,
Député de la Haute-Savoie, protêt-
scur de législation coloniale et d'éco.
nomle politique A la l'acuité de Prott
de Lyon.
P.-S. Dans mon detnier article, rappor-
tant un passage du rappott de la section de la
Ligue des Droits de 1 Homme de Btizzaville
sur l'affaire de N'Goto, je faisais cette ré-
serve : « S'il est exact ce aue je me refuse
à croire jusqu'à plus ample informé. »
Je suis heureux de pouvoir dire que le fait,
sous la forme où il a été présenté dans ce rap-
port était inexact. En réalité, il s'agissait, me
dit-on, « de pillages à main armée commis par
des miliciens indigènes d'accord avec un chef
indigène et ses gens. Les coupables ont été con-
damnés à des peines variant de 5 atis de prison
à ia prison perpétuelle. »
Je rectifie bien volontiers.
E. A.
̃
L'Aviation Coloniale
n
France-Atrique-Amérique du Sud
M. Alvéar, président de la République Ar-
gentine, a reçu, le 16 juin, à son Palais de
Buenos-Ayres, M. Marcel Bouilloux-Lafont,
président du Conseil d'administration de la
Compagnie Aérienne Latécoère. Au cours de
cette entrevue, M. Bouilloux-Lafont, qui était
accompagné du ministre de France à Bue-
nos-Ayres, a exprimé les remerciements de sa
Société pour la concession accordée par le
Gouvernement argentin en Vue de rétablis-
sement du service aérien qui doit assurer le
transport des correspondances entre l'Eu-
rope, l'Afrique, le Brésil et la République
Argentine. M. Bouilloux-Lafon^ a fourni au
président Alvéar diverses informations rela-
tives à la façon dont fonctionnera le service
qui sera inauguré à la fin de l'année en cours.
D'autre part, M. Bouilloux-Lafont a eu une
conférence avec M, Ibanez, président de la
République du Chili; à la suite de- laquelle
un accord a été établi et les dispositions né-
cessaires ont été arrêtées en vue du prolon-
gement de la ligne postale aérienne fran-
çaise France - Afrique - Brésil-Argentine jus-
qu'à Santiago et Valparaiso.
L'avion de - Saint-Roman
D'après une dépêche de Para, les débris
d'avion dont nous avons annoncé la décou-
verte, étaient disposés en radeau fait d'une
aile de grande dimension et de deux roues.
On admet la possibilité que les aviateurs,
ayant atterri sur une ile déserte, auraient ex-
pédié ce radeau pour signaler qu'ils sont tou-
jours en vie.
Le gouverneur de l'Etat de Para a donné
des ordres pour que les épaves découvertes
soient expédiées en France dès leur arrivée
a Belem.
D'autre part, renseigne de vaisseau Poggi,
qui appartient à l'escadrille 5 du 32* régi-
ment d'aviation et qui a ravitaillé lui-même
à Agadir le pilote français, en roues et pneu-
matiques, a déclaré qu'il remit à Saint-Ro-
mah neuf roues (quatre pour le train d'at-
terrissage et cinq de rechange). Tous les
pneumatiques étaient de dimensions $00x160
et portaient comme inscription : 5 aéta. Ils
portaient en outre comme marque de fabri-
que nu Nutckinson ou Persan ou Saint-An-
dard.
L'enseigne Poggi a ajouté que les dimen-
sions 800x160 sont particulièrement carac-
téristiques, car l'escadrille 5 du 32e d'avia-
tion était la seule au Maroc possédant de tels
pneus et qu'il n'en remit qu'à Saint-Roman.
L'enseigne se demande si les aviateurs
ji'ont pas été recueillis, par un voilier long-
courrier non muni de T.S.F, et à bord du-
quel ils purent fabriquer le radeau recueilli.
Tunis-Amibes
L'hydravion de la base navale de Bizerte,
envoyé dans la région au sud de la Sardai-
gne à la recherche de l'appareil du service
Tunis-Antibes qui dut amerrir par suite d'une
panne de moteur,, a retrouvé cet appareil que
le vent avait fait dériver Vers l'est à ttne quin-
ranre de kilomètres, et qui a té pris en re-
morque par ta remonnieirr Agile pour être
ramené à Biferte où il arriva dans la nuit.
L'appareil s'est parfaitement remporté de-
rui's Mn amerrissage1 et ses passagers sont
7
9..
- Les Colonies
et 1-coseignemeimt
1 ':. '- -- ",
La Société des professeurs,
d!liistoire. et géographie a ouvert
une enquête sur 1 enseignement de
la géographie coloniale dans nos lycées et
Quelques professeurs ont déjà envoyé leur
réponse. D'autres le feront sous peu. Il ne
saurait être question de les analyser toutes
ici. Retenons-en simplement quelques-Unes
parmi les plus intéressantes.
Voici d'abord M. Vaillant, qui fut mon
prédécesseur au lycée Leconte-de-Lisle a
Vile de la Réunion et qui enseigne aujour-
d'hui Vhistoire et la géographie au lycée de
Moulins. M. Vaillant constate que les Fran-
fais de nos jours connaissent mieux les colo-
nies que ceux d'il y a trente ans. Beaucoup
tint voyagé et sont allés en Algérie, en Tuni-
sie, au Marocs en Indochine ou en A. O. F.
Ils ont donc eu l'occasion d'apprendre la
géographie sur placl!o..Ceci est vrai, mais le
nombre de -ces heureux voyageurs est tout de
même assez réduit.
Le temps consacré à Venseignement de la
géographie des colonies est cependant un
peu trop réduit, prétend M. Vaillant. Et ici
nous lui donnons raison. Mais cela n'a peut-
être pas une aussi grande importance qu'on'
se le figure, « car, ajoute-t-il, chacun sait
combien peu les Anglais sont renseignés sur
les colonies autres que les leurs. » Et cela est
exact.
M. Claude, professeur au collège de Ncuf-
c hâte au, est d accord avec M. M essimy :
« la place faite, dit-ilaux colonies dans l'en-
utgnement secondaire est insuffisante. »
C'est possible. Mais comment lui consacrer
un plus grand nombre d'heures ? M. Claude
cherche, propose ou plus exactement esquisse
quelques solutions, mais ne sait à laquelle
s'arrêter. Nous comprenons son embarras.
Pour M. Zeller, professeur au lycée KU.
ber à Strasbourg, titte - chose ne fait -pas de
doute. Les Pranfais ne savent pas la géo-
graphie, donc ignorent ou connaissent peu
les colonies. Mais cela n'est pas nouveau.
Sans remonter aux méprises que commettaient
les' contemporains de Louis XV sur la va-
leur de territoires dont ils ne soupçotmaietrt
pas la richesse, nous avons eu tout près de
nous celle que Von attribue à M. Clenlelt-
ceau au sujet de Mossoul. 1 Faut-il, se de-
mande M. Zeller, en faire grief aux maÎ-
tres cllargh de lui inculquer soixante ans,
auparavant les éléments de culture,. génère-*
le 1 »
Il concède que la place faite à renseigne-
ment de la géographie est fJeut-être un peu
restreinte, mais nos méthodes valent celles
employées dans d'autres pays. « Ce n'est,
dèclare-i-ilt la faute de personne, ce n'est
pas la nôtre en particulier, si le, Français
moyen est peu curieux de ce qui se passe au
delà de ses frontières continentales. »
On demande petit-être aux professeurs de
faire naître chez les enfants la vocation co-
loniale. Seulement le choix d'une carrière
dépend peu du maître et bien plus du milieu
familial. Et puis pourquoi aller aux colonies
si on n'a pas de relations coloniales où des
capitaux ? Pour devenir un fonctionnaire 1
On manque de colons mais manque-t-on de
fonctionnaires ? Que non, probablement.
S'agit-il de trouver des débouchés aux
produits coloniaux ? Mais est-ce le rôle de
l'Université d'en cftercher ? a N'est-ce pas
aUx coloniaux eux-mêmes, écrit M. Zeller, à
faire. à leurs produits la publicité désirable,
à solliciter le client, sans attendre que celui-
ci, rappelant du tréfonds de sa mémoire
quelque souvenir de sa douzième ou de sa
quinzième année, aille aux renseignements
pour savoir s'il est encore vrai que la Côte
d'Ivoire puisse lui fournir des hois ou la
Martinique du café ? Les colonies disposent,
en plein centre de Paris, au Palais-Royal,
d'un très bel emplacemetit, la Galerie d'Or-
léans. Au lieu d'une foire permanente
d'échantillons, on en a fait une sorte de mu-
sée, dont les vitrines poussiéreuses abritent
toujours les mêmes objets étiquetés, les mi-
mes pièces rares; comment s'étonner que nul
curieux ne s'y arrête élus ? »
Voilà des - opinions aueradivergentes.
Celle de M. Zeller est par certains côtés
curieuse et véridique. L'enquête n'est pas
finie. Tout nous permet de troire qu'elle
nous apportera des vues originales.
Henry Fontaniér.
bâpul.6 dit Canlol,
lce-présififtnl de 14 Commission
des colonies, -
Secrétaire de la Commission
des Aitaires étrangères.
:
MBTOVn
M. Carde, Gouverneur Général de l' A 0;
O. F., dont nous avons annoncé le prochain;
voyage à Paris, s'est embarqué avallt-hi, Ij
Dakar sur le Valdioia à destination de Mar-j
seille. ;
M. Maurice Viollette en France
M. Maurice VioUette, Gouverneur Général
dç r Algérie. accompagné de Mme Viollette,
est arrivé hier soir à Marseille, venant d'Al-
ger, et ce matin à Paris. Il compte séjourner
en France une dizaine de jours.
Lç Gouverneur Général, à son retour de
France, se rendra le 9 juillet en Oranie, où il
doit inaugurer le nouvel Hatel de Ville de
Mostaganem. Le 10, il présidera l'inauguration
des « Docks coopératifs de Relizare n, très
important établissement destiné 4 stoclcer les
produits et plus ujRiiiuliSveiiieiit les céréales
de la plaine de Relizane et d'une partie de
kupkàue duwChéliK -
1
: - M. Léon Penier
1 rtityMsitioi) de Montpellier
9m 1
Ainai que nous l'avons annoncé, MfrËéQn
Pépier, ministre des Colonies, a -visité
hier, accompagné de nombreux parlemen-
taires et des principales personnalités du
déparLèment, lé Foire-Exposition de Mont-
pellier.
A l'issue du banquet qui lui a été offert
pair les membres du. Congrès du reboise-
ment, le Ministre a prononpé un cordial et
entraînant discours, duquel nous extrayons
les passages suivants :
,- « Messieurs,
Je vous dois, en me levant, de grandes
excuses pour n'avoir pu être présent le
.jour de l'inauguration de votre Exposition
Internationale.
Il a bien fallu, je vous l'assure, une
sérieuse fatigue pour me contraindre à être
ainsi infidèle à une promesse que j'avais
eu tant de plaisir à faire.
C'est, en effet, une grande joie pour le
Ministre des Colonies d'apporter les félici-
tations et les remerciements" du Gouverne-
ment de la République à tous les hommes
d'initiative et. d'action qui ont médité et
réalisé l'Exposition internationale. Je ne
manquerai pas de dire à M. lie Président
du Conseil et il mes. collègues du Gouver-
nement quelle forte image de votre activité
méthodique et de votre énergie persévé-
rante, les stands de votre Exposition don-
nent -du visiteur.
M. le Maire et la Municipalité de Mont-
pellier m'ont fait un accueil (rue je n'ou-
t'lierni pas. Je suis attaché A la glorieuse
et antique université de 'Montpellier par des
liens qui me sont chers. Votre Université
rut, en effet, pour moi, à une heure où je
connus les orages de la.politique, le refuge
hi'i je vins retrouver, aux côtés d'amis très
i.hers. le calme serein de vos laboratoires
scientifiques voués au culte passionné de
la vérité.
Ui Vilc de Montpellier, par son accueil
tu cordial n renforcé ces liens universitai-
res par les lions do la roconnuissnnce. Que
M. le Maire et la Ville de Montpellier veuil-
lent bien en accepter ici l'assurance très
flim.p'l'c.et trte sincère.
.lo veux dire aussi (mes collègues du
Parlement qui m'ont fait l'honneur de leur
présence combien j'en suis fier et combien
j'en suis ômu. Il y a entre nous la vieille
rimitié des luttes pour la défense d'un idéal
commun de démocratie, le même espoir et
lu môme volonté de réaliser dans notre
République laborieuse, chaque jour davan-
tage, la prospérité de la France et loi vie
heureuse des citoyens, par le travail dans
ta liberté, par la justice dans la fraternité.
• A l'heure où toutes les forces et toutes
les ressources de la Nation doivent être
misés on œuvre pour refaire la fortune de
ta France, pour réaliser, par la prospérité
économique du pays, la sécurité et l'indé-
pendance de la politique, à cette heure, la
collaboration entre tous les ouvriers du re-
lèvement économique et les dirigeants de
l'action politique s'impose pdus que jamais,
dans une émulation permanente de travail
et d'initiative, dans un effort concerté
d'organisation et de production, pour libé-
rer notre peuple - des misères et des char-
ges que lui ont lolssées cinq ans de guerre,
et pour donner à tous les citoyens, à tous
les travailleurs, par la légitime rétribution
rte leurs peines, la sécurité et la dignité
<10 la vie matérielle, l'harmonieux et plein
développement de leur activité humaine.
Il dépend de nous tous, Gouvernement,
Industrjels, commc.rçant.s, agriculteurs, ou-
vriers, patrons ; il dépend de notre éner-
gie et de notre résolution de placer au-des-
sus de tout le salut et la prospérité du
Pnua ->
;" Messieurs, dans cet effort de relèvement
oonorniflue, les colonies auront à jouer un
grand rôle. Vous l'avez compris et ie vous
remercie d'avoir mis cette idée dans la
belle et persuasive lumière du Pavillon
Colonial de votre Exposition.
Pour payer nos dettes tituer l'antiqne richesse de la France, il
faut produire et vendre. Les colonies
offrent 5. l'activité agricole, industrielle et
commerciale de tous les Français leurs
immenses ressources naturelles qui, mises
en valeur par notre travail et par notre
intelligence, libéreront et enrichiront notre
peuple. Et non pas seulement les villes et
les régions qui seront en relation directes
Uveft les colonies, mais bien le pays tout
enklop
Messieurs, l'historien latin Sallusle expli-
que quelque part que si les anciens Ro-
mains ont nu rapidement porter au loin la
puissance de Rome, c'est qu'ils aimaient
mieux agir que parler. Cette règle de con-
duite pourrait être la nôtre. Il nous faut
travailler, travailler de toutes nos forces,
chacun à notre place, pour faire tous les
jours davantage, de la France, la patrie
des citovens libres et indépendants, riches
de leur travail, respectueux des droits de
tous, passionnés de justice et d'humanité,
tous animés d'une foi invincible au Progrès
ri la Paix. à la Démocratie.
.- ,{sieu¡'s: je '.ève mon verre en 1 hon-
neur de l'Exposition internationale de la
Ville de Montpellier et je salue en cette
Exposition rVœuvre pacifique des hommes
de bonne volonté qui travaillent à la pros-
périté de la France, à l'entente entre les
peuples, Il la grandeur et la gloire de la
Rénuiblique. il
Le Ministre, après de nombreuses mani-
festations de respectueuse sympathie, a
repris à 19 heures le rapide de Paris.
i
A la Société des Nations
ta commission des mandats a examiné
mardi matin en séance privée le mandat
sur le Cameroun français. M. Duchesne,
directeur nu ministère des Colonies, assis-
tait èt la séance et a donné à la commission
les explications demandées.
roaiLEssnnsTXts se Hmossesi-
̃ SB ,
Le Conseil colonial du Sénégal a voté un
Sfîconra de 15.000 francs pour les sinistrée
de Madagascar. Mo i
, "'P'I'r.' J 1
Lire en y page :
, Aux Délégations financières d'Algérie.
La mission Foureau-Lamy
à l'honneur
Eh ouI, il y eut encore des discours l'autre
après-midi dans la cour d'honneur des In-
valides, mais quels discours ! Toute une
brillante et glorieuse épopée y fut retracée
en termes si- émouvants que bien des audi-
teurs, même parmi ceux que l'on honorait,
avaient les yeux brouillés de larmes.
Foureou-Lamy, ces deux noms à jamais
réunis, dans le même souvenir glorieux
étaient pour plusieurs d'entre nous, évoca-
teurs des grandes randonnées sahariennes,
sous un soleil brûlant, sous ce vent qui
dessèche avec l'angoisse de mourir de soif,
que dépeignait le général Heibell, un des
membres de cette mission qui arrivait à
Zinder en guenilles, sans vivres, sans nour-
riture, mais avec ses instruments d'astro-
nomie ot ses cartouches.
Dans le médaillon qui surmonte la pla-
que commémorative de CI la première tra-
versée du Sahara par une Iroupe fran-
çaise », le profil énergique de Fernand Fou-
reau le représente tel qu'il était ij adis, à
Biskra, quand il m'emmenait Li dos de cha-
meau de Biskra à Touggourt, pour une! pre-
mière leçon, tout en m exposant les résul-
tats de ses randonnées précédentes qui de-
vaient aboutir à 1U grande aventure saha-
rienne.
Grâce à 'sa forte et judicieuse organisa-
tion la mission Foureau-Lamy n'avait ta
craindre qu'un seul ennemi, mais quel en-
nemi !. Le désert.
L'enthousiasme des chefs, la valeur mo-
rale de tous les membres du la mission, la
volonté de vaincre, devaient briser tous les
obstacles ot, quand cette glorieuse pha-
lange eut rempli sa mission principale : la
liaison de l'Algérie uu Tchad, elle para-
cheva son œuvre en coopérant à la chute de
Rabalh, le grand despote noir.
Bien des vieux coloniaux, perdus dans la
foule, étaient venus d'eux-mêmes, rendre
hommage a ces avants-coureurs de l'acti-
vité française sur les routes africaines où
plus tard ils avaient suivi les traces de
leurs glorieux initiateurs.
A Eugène Devaux
-
Attaque de Port-Etienne
- 00 -
Un important rezzou venant du Rio-de-
Oro et comprenant 80 chameaux et plus de
cent guerriers bien armés a attaqué Port-
Etienne.
Trois des plus redoutables chefs dissi-
dents de Mauritanie se trouvaient à la téte
de cette armée d'assaut : cheik Ould Lajrab
celui-là même qui assassina les pilotes
de la ligne Latécoère ; Mohammed Ma-
noum, frère d'Ouadiaha, évadé de la prison
d'Atar depuis plus d'un an et Ahmed Ould
Hammadi, un chef de bande très connu.
Alertée par un coup de feu la garnison en-
gagea la lutte qui dura plusieurs heures.
Les agresseurs linalement se retirèrent
pour se reformer à quelques kilomètres de
Port-Etienne épiant le moment favorable
vour renouveler l'attaque.
Rappelons que Port-ri tienne a été attaqué
l'année dernière par une bande de dissi-
dents qui réussit à pénétrer jusque dans les
bâtiments annexes du poste militaire, et
qu'elle ne fut repoussé qu'après un violent
combat.
Comment se fait-il que la question du
droit de suite n'ait pas été résolue au cours
de la conférence d'Alger ?
Dépêches de l'Indochine
Travaux hydrauliques
Un programme d'importants travaux d'ir-
rigation à effectuer dans la province de
Quang ifam (Annam) dont le devis s'élève à
environ quatre millions de piastres a été
approuvé par le Gouverneur général Va-
renne en commission permanente du Con-
seil du Gouvernement le 15 courant.
Les communications Saigon-Bangkok
Depuis le 9 juin, une communication télé-
graphique rapide fonctionne dans de très
bonnes conditions entre Saïgon et Bangkok
avec un appareil du type Baudot et un per-
sonnel fourni par Vindochinc au Siam.
Une liaison analogue est établie depuis le
14 mars entre Pnom-Penh et Hanglwlc.
(Indopacifi.)
«oie -
AU StHÂT
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'Exposition coloniale de Paris
La Commission sénatoriale des finances
s'est réunie mercredi à 15 heures, sous la
présidence de M. Clémentel.
Elle a entendu le rapport de M. Mario-
Houslan sur le projet voté par la Chambre
des Députés, relatif à l'Exposition Colo-
niale.
-
Le rupporieur a examine avec attention,
les diverses conventions projetées entre la
Ville dp Paris, PEtat et les Etablissements
financiers et les a exposées avec la plus
grande netteté il ses collègues. -
M. Mario Roustan, qui a reçu des félici-
tations unanimes pour son remarquable
rapport, n'a pas dissimulé oue certaines
réserves lui paraissaient devoir être faites
en ce qui concerne certaines des disposi-
tions prévues ; mais ces réserves ne sont
pas telles qu'elles doivent entraîner le re-
fus de la Commission de donner son adhé-
sion au prnjel, toutes précautions néces-
saires étant demandées au gouvernement.
Une longue discussion a suivi à laquelle
prirent part MM. Hnry' Chéron, Schra-
meck, Caillaux, Gcnouvricr, Milliès-La-
croix, Roy, Charles Dumont.
Toutes ces interventions tendaient à dé-
montrer la nécessité de demander à M.
Perrier. ministre des Colonies de bien vou-
loir venir devant la Commission pour lui
fournir certaines précisions, notalnrnent sur
la contribution financière de chacune des
colonies françaises à l'Exposition Colo-
niale, précisions, qui ne figurent pas dans
le projet du gouvernement.
La question de l'incompatibilité du man-
dat parlementaire avec la fonction de com-
missaire général de l'Exposition fut posée.
M. Chéron, rapporteur général, rappela
sur ce point quelle était la doctrine de la
Commission eii matière d'incumpatibilité.
Bien que lu Commission se montra sur
cette question très divisée, il est probable
quen raison des circonstances particuliè-
res mises en lumière par le rapporteur et
après les explications du ministre des eo.
lonies, qui s'est trouvé devant un fait ac-
compli en ce qui concerne la nomination du
commissaire général, la commission se 3 al-
liera au texte du gouvernement.
La question de la subvention aux caisses
de retraite de la pressé fit aussi l'objet d'un
échange d'observations, non en ce qui con-
cerne le principe de cette subvention, mais
sur les modalités qui permettraient de la
conformer aux règles budgétaires.
Des explications furent aussi demandées
par plusieurs commissaires, notammeilt
par MM. Schrameck et Charles Duinont
sur l'opportunité de l'Exposition Coloniale.
Ne pouvait-on attendre plus longtemps
après la remarquable Exposition de Mar-
seille afin de permettre à nos colonies de
s'affirmer dans le progrès qu'elles avaient
en cette occasion, magnifiquement montré ?
N'était-il pas plus indiqué d'attendre des
conditions plus favorables.
Des commissaires montrèrent qu'il fallait
aboutir si on ne voulait pas renoncer à
l'Exposition ou bien se contenter des « res-
tes » do l'exposition projetée à Anvers.
Finalement, M. Clémentel proposa de re-
mettre a mercredi prochain la suite de la
discussion.
M. Mario Roustan a été prié d'établir
un questionnaire qui sera, d'ici-là, soumis
à M. Pcrrier, et auquel le ministre des Co-
lonies pourra répondre lors de -cette pro-
chaine sénncc.
La Commission prendra ensuite une dé-
cision et M. Mario Roustan sera autoiisé
à déposer son rapport.
LA CULTURE DU COTON
DANS LES COLONIES
Sous la présidence de M. Maurice Ordi-
naire, la Société des Etudes. Algériennes,
réunie salle Oe Drosses, au Sénat, a en-
tendu une remarquable conférence de M.
Henri Ilir-scli,administrateui, directeur de la
Compagnie de Culture Cotonnièrc du Niger
M. Lebrun, président de la Commission
de l'armée ; le colonel Jossc, sénateur ; M.
Vnludr, député; MM. Augagneur et Gasser,
M. Poirct, gouverneur de la Guinée fran-
çaise ; M. Joucla, directeur de l'Agence Gé-
nérale des Colonies; les généraux Aubier et
de Trenliniun, le commandant Delingettc,
MM. Deslongchamps et Edwige, et de nom-
breuses personnalités assistaient à ceUq
conférence.
M. Henri Hirsch avait, dans une précé-
dente conférence, montré l'intérêt de la
question pour l'industrie cotonniàre françai.
se qui emploie 10 millions do broches,occupe
200.000 ouvriers, achète à l'étranger 3 mil-
liards de coton par an et qui exporte une
valeur au moins équivalente de produits fa-
briqués. D'autre part, le conférencier avait
montré l'effort fourni dane les colonies bri-
tanniques, italiennes, au Congo Belge pour
lo développement du colon.
Dans cette seconde communication, il
s'est attaché à examiner les conditions exi-
gées tant par la îilature que par la pro-
duction pour que la culture du coton puisse
qf" développer d'une "façon satisfaisante
dans nos Colonies.
On peut obtenir du coton au.Cambodge,
en Nouvelle-Calédonie, aux Nouvelles-Hé-
brides, en Syrie, au Maroc, peut-être à Ma-
dagascar et en Afrique Occidentale fran-
çaise.
Mais c'est surtout en Algérie, où l'on
trouve des conditions semblables à celles
qui ont permis la culture du coton en Ari-
zona et en Afrique Occidentale dans la ré-
gion -de TambouctolJ. où les expériences
faites et les résultats obtenus par la Conv-
pagnie de culture cotonnière du Niger révè-
lent des conditions identiques à celles qui
se rencontrent au Soudan Egyptien nue
l'on pourra intensifier la culture du coton
irrigué.
La culture>du coton sec semble trouver
dans certaines régions de l'A; O. F. (Togo,
Dahomey, Haute Côte d'Ivoire, etc.), un
milieu favorable a son développement.
Qu'il s'agisse du eexton sec ou du coton
irrigué, l'occroisscmcnt de cette culture
clfms. nos colonies est subordonnée à une
coordination dans l'action des groupe-
ments enfles comité qui s'y intéressent et
à l'élaboration d'un «programme technique
comportant notamment la création d'un or-
ganisme central d'études et de recherches,
ainsi nue l'établissement d'un programme
financier. -
Si ces conditions étaient remplies, nous
pourrions obtenir, dans une douzaine d'an-
nées-, pour l'ensemble de nos colonies
L!.noo tonnes de colon longue soie et. 20.000
lonnes de rnlon produit en culture s'¡'che
équivalant à environ 15 0/0 de ce qui es)
nécessaire à l'industrie française.
M. Noguès, directeur de l'Association Co-
ll. nnière coloniale indique ensuite que Içt
production cotonnièrc dnns nos colonies
s'est élevée à 7.000 tonnes en 1926, dont
une partie consommée sur place. M. Poiret
gouverneur de la (iuinéo, exposa que le dé-
vE'loppC\llwnl de la culture du coton son
n était pas très différente de la question du
développement de la productivité agricole
de l'indigène africain.
L'indigène produira volontiers du colon
lorsque le rendement qu'il obtiendra lui
procurera un proiit supérieur h celui qu'il
lire d'autres cultures ; mais pour culn, il
lui faut des oui ils et les dépensas d'aména-
gement ralionncl do 1 erres colon ne doi-
('I:' pas être loin d'atteindre, pour la cul-
lure siVlie. ce qu'elles atteignent pour la
cnillure irriguée.
A LA CHAMBRE
PROPOSITION DE RESOLUTION
La défense de FAIttérie .,'
et de l'Afrique du Nord
M. Adolphe Girod, député du Doubs 0
Président de la Commission de l'Armée a
profilé de la discussion des projets mili-
taires pour déposer sur le bureau de la
Chambre une proposition de résolution in-
vitant le Gouvernement à réaliser un pro-
gramme d'ensemble destiné A accroître la
valeur de l'armée d'Afrique et, a assurer
la défense de l'Algérie et de l'Afrique du
Nord.
Dans l'exposé des motifs M. Inirod, après
Lit AfJMEHO :y ou CENTIMES
JEUDI SOIH, 23 JUIN 1927
Les Annales Coloniales
1 - -'
lui mmonces si réclamés sont roo ou
tmr§eu Ai |wriil.. -
1 « 1-
Diki«T
Les ajuialbs Coloniales ne publient que des arU-
elss inédits, qui sont leur propriété exclusive.
JOURNALQUOTIDIEN
Réduction & Administration :
14, ÉN II ̃M-TUft*
paris an -
a a uouvm IMF
", - RieHKMVU 1144
ABONNEMENTS
eotc U supplément illustré :
Un an 0 Moi* 8 Mot.
France et
Colonies 1201 86 9 Ii.
ttrenter 180 » 100 » 60 9
On l'abonne sans frais dans
tons les bureaux de poste.
Pour notre CendriHoa coloniale
, * –i– "i «*»» '":. -. -_. - -.
j'ai dît,
prob|^0*Ç ^d'cftivie,
Giraud, directeur du « Consortium forestier et
inatitime dès Grands Réseaux. français », pré-
senté à la Commissioh de la main-d' œuvre du
Conseil Supérieur de;, Colonies, et que j'ai
sous les yeux, je pourrais détacher de nom-
breux passages qui montreraient que la situa-
tion est grave. J' en retiendrai cette seule phrase
qui résume, au-reste, l'étude: « 00. La crise
est arrivée à un degré tel qu'elle compromet
la vie sociale de l'indigène et l'existence même
des populations. Apporter à cette crise les re-
mèdes qu'elle exige est un devoir d'humanité
auquel notre pays ne saurait faillir. »
J'ai dit aussi que cette question de la main-
d'oeuvre ne pouvait pas se résoudre dins l'ab-
solu, mais seulement en fonction de tous les
autres problèmes de mise en valeur. Je voudrais
appuyer cette idée (le quelques exemples em-
pruntés, pour aujourd'hui, à la seule industrie
foreatière.
Avant la guerre, le commerce des bois était
presque inexistant r Pendant la période de 1896
à 1900, l'exportation fut, en * moyenne, de
3.745 tonnes ; de 1906 à 1910, cette moyenne
atteint 52.532 tonnes ; en 1912, l'exportation
s'élève à 95.767 tonnes. La presque totalité
d? cette exportation portait sur l'okoumé et
était dirigée sur Hambourg, où les transpor-
taient les navires des Compagnies Wœrmann
et Menzel.
La incipale difficulté dç ce commerce pro-
venait des conditions d'embarquement. On de-
vait baler les billes de bois de la côte au na-
vire, au moyen de toulines. la barre gêlUét
considérablement l'opération, une partie des
boit M perdait. Souvent. les navires ne dai-
gnaient ou ne pouvaient s'arrêter ; les bois tes-
taient alors pendant des mois sur la plage.
Par'ailleurs, il n'existait aucune expIOd,\l;on
.méthodique de Ici forêt. On se contentait
d'acheter les bois à l'indigène. On devine avec
Que! soin l'exploitation était faite par ce der-
nier. ) o-*tàton était faite par ée der.
Notons enfin que les bois n'étaient, pour
inst dire, pas travaillés sur place. On ne dé-
bitait le bois qu'à la scierie de Mandji, à la
mission de Lambarén. à la scierie de MayUhl-
ba, aux messageries fluviales de Brazzaville,
aux établissements Ferrière, et dans une scierie
du Haut-Chari appartenant à une mission char-
gée de construire une route. Si bien qu'on pou-
vait assister à ce spectacle comique et triste :
sur toute la côte du Gabon, pour construire une
cabine en planches; on devait faire venir le
bdi. ouvré d'Europe.
Depuis la guene, on a fait .quelques ténta-
tives d'exploitation rationnelle.
r Les grandes Compagnies de chemins de fer
envoyèrent, en 1917, la mission du lieutenant-
colonel Salesses, Sur ses résultats favorables,
oa envoie une seconde mission chargée de choi-
sir les emplacements de concessions éventuelles.
Les concessions demandées de 75.000 hec-
tares chacune, à quelques kilomètres de Libre-
ville. - furent accordées par le décret du 19
juillet 1920. Les grands réseaux (Etat, Nord,
Est, P.-L-M., Orléans et Midi) formèrent
alors le « Consortium forestier et maritime des
Grands Réseaux français M.
Un bateau fut affrété, avec 2.500 tonnes de
matériel et une équipe de 30 Canadiens, sous la
conduite d'un major forestier canadien et d'une
douzaine de Français. Les difficultés d'installa-
- tion furent considérables. On avait assuré que
le consortium pourrait recruter les 4.500 tra-
vailleurs nécessaires à son exploitation : il n'a
jamais pu eh réunir plus de 1.600 et a dû
abandonner presque complètement l'une des
deux concessions qui lui avaient été accordées.
A côté de cette expérience faite sur une
grande échelle, avec des résultats probants, il
faut, signaler 1 oeuvre réalisée par les Compa-
gniea forestières dont les trois principales sont :
la Société Agricole Forestière et Industrielle
pour l'Afrique, - la Compagnie d'Exploitations
forestières africaines et la Compagnie Fores-
tière Sangha-Oubangui. Ces trois Sociétés
avaient pris l'initiative de former un vaste syn-
dicat de toutes les sociétés forestières du
Gabon.
Au même moment, comme par hasard on
vit nattre un autre projet. La grosse difficulté
qui entrave le développement du commerce des
bois du Gabon, disait-on, vient de l' ignorance
, sont encore nos commerçants et industriels
de la valeur de nos bois coloniaux. Aussi avait-
on songé à faire constituer par l'Etat lui-même
des stocks de bois coloniaux communs.
Un projet de loi dont la première idée
venait, dit-on, de M. Maginat qui l'avait
amorcée, comme ministre des Colonies, dès
1917 fut déposé le 29 octobre 1918.
n* après ce projet, l'Ett devàit acheter des
: bois autant que possible sciés et tout au
moins équarris et en assurer le transport jus-
rvoyait un délai maximum de 10 ans pour
Ja durée des contrats à passer avec les exploi-
tants. Le total des entQelftentA de dépenses
ne pouvait excéder 40 millions de francs.
C'était là une forme et la plus mauvaise, 1
& mon sens, qu'on pût concevoir de subven-
lion indirecte aux entreprises forestières colo-
niales. Le projet roifonui une vive opposition
.t!mIS les cercles parlementaires. H n'en a plus
été parlé. J'ai à peine besoin de dire que ce
• It" pss moi qui songerai à le tirer oe~ son
tfr*meil où je souhaite qu'il demeure toujours.
bqoà il y a
I-- eaPaMlor. dam- le au
Conseil supérieur des Colonies, auquel je fii-
UP fUiBiim in début de cet article.
Te les lerame ;
1T faut faire cesseï F exploitation du travail-
wnr nmdié A p» vulisc luinttrift. trans-
pl 1. 1. h M J H r
dans des comtim de vie et d'habitat ^ue l'on
devine aisément. ;
Ce travailleur, il faut le nourrir, le soigner ..:.
souvent, quand il arrive, il est dans un tel état
physique qu'il reste inapte au travail pen dant
plusieurs mois lui donner te goût, le besoin
et le profit de son travail, le fixer, lui et sa fa-
mille, au lieu même de son installation.
Il faut, par ailleurs, obliger les exploitants &
une organisation rationnelle, méthodique de
.l'exploitation. Empêcher, si je puis dire, le
sabotage et l'écrémage de la forêt. Il y avait à
la fin de 1926 375 chantiers d'exploitation au
Gabon la plupart ne disposant pas du maté-
riel et des installations normales c'est beau-
coup trop, pour un pays, énorme, il est vrai,
mais qui dispose à peine de 35 à 40.000 hom-
mes valides, de 16 à 35 ans.
Enfin, il faut créer des ports, des moyens de
transport, des chantiers à la côte, et de la côte
en France.
Ainsi le problème de la main-d' oeuvre -
qui est plus exactement le problème de la
population se lie. à celui de l'organisation
des industries forestières et rédproquemeht.
La forêt vierge n'est pas la seule richesse
exploitable de lA. E. F. 11 en est d'autrel :
le ca f é i er, 1" «
le cacaoyer, le caféier, l'hévéa,, lé coton, les
produits miniers.
Mais pour cette mise en valeur, il faut un
outillage économique, un outillage administra-
tif et un outillage capitaliste. Et tout cela man-
que à t'A E.F., comme lui manque t'outit-
lage humain.
Une politique économique dp l'A.E.F. doit
être une politique d'équilibre dans la mise en
oeuvre, rapide et intensive, de ces divers fac-
teurs.
L. A. E. F 0 est une admirable terre, pleine de
rièhesses naturelles, mais c'est une terre qui se
meurt. Et cela est indigne de nous.
Etienne AntonelH,
Député de la Haute-Savoie, protêt-
scur de législation coloniale et d'éco.
nomle politique A la l'acuité de Prott
de Lyon.
P.-S. Dans mon detnier article, rappor-
tant un passage du rappott de la section de la
Ligue des Droits de 1 Homme de Btizzaville
sur l'affaire de N'Goto, je faisais cette ré-
serve : « S'il est exact ce aue je me refuse
à croire jusqu'à plus ample informé. »
Je suis heureux de pouvoir dire que le fait,
sous la forme où il a été présenté dans ce rap-
port était inexact. En réalité, il s'agissait, me
dit-on, « de pillages à main armée commis par
des miliciens indigènes d'accord avec un chef
indigène et ses gens. Les coupables ont été con-
damnés à des peines variant de 5 atis de prison
à ia prison perpétuelle. »
Je rectifie bien volontiers.
E. A.
̃
L'Aviation Coloniale
n
France-Atrique-Amérique du Sud
M. Alvéar, président de la République Ar-
gentine, a reçu, le 16 juin, à son Palais de
Buenos-Ayres, M. Marcel Bouilloux-Lafont,
président du Conseil d'administration de la
Compagnie Aérienne Latécoère. Au cours de
cette entrevue, M. Bouilloux-Lafont, qui était
accompagné du ministre de France à Bue-
nos-Ayres, a exprimé les remerciements de sa
Société pour la concession accordée par le
Gouvernement argentin en Vue de rétablis-
sement du service aérien qui doit assurer le
transport des correspondances entre l'Eu-
rope, l'Afrique, le Brésil et la République
Argentine. M. Bouilloux-Lafon^ a fourni au
président Alvéar diverses informations rela-
tives à la façon dont fonctionnera le service
qui sera inauguré à la fin de l'année en cours.
D'autre part, M. Bouilloux-Lafont a eu une
conférence avec M, Ibanez, président de la
République du Chili; à la suite de- laquelle
un accord a été établi et les dispositions né-
cessaires ont été arrêtées en vue du prolon-
gement de la ligne postale aérienne fran-
çaise France - Afrique - Brésil-Argentine jus-
qu'à Santiago et Valparaiso.
L'avion de - Saint-Roman
D'après une dépêche de Para, les débris
d'avion dont nous avons annoncé la décou-
verte, étaient disposés en radeau fait d'une
aile de grande dimension et de deux roues.
On admet la possibilité que les aviateurs,
ayant atterri sur une ile déserte, auraient ex-
pédié ce radeau pour signaler qu'ils sont tou-
jours en vie.
Le gouverneur de l'Etat de Para a donné
des ordres pour que les épaves découvertes
soient expédiées en France dès leur arrivée
a Belem.
D'autre part, renseigne de vaisseau Poggi,
qui appartient à l'escadrille 5 du 32* régi-
ment d'aviation et qui a ravitaillé lui-même
à Agadir le pilote français, en roues et pneu-
matiques, a déclaré qu'il remit à Saint-Ro-
mah neuf roues (quatre pour le train d'at-
terrissage et cinq de rechange). Tous les
pneumatiques étaient de dimensions $00x160
et portaient comme inscription : 5 aéta. Ils
portaient en outre comme marque de fabri-
que nu Nutckinson ou Persan ou Saint-An-
dard.
L'enseigne Poggi a ajouté que les dimen-
sions 800x160 sont particulièrement carac-
téristiques, car l'escadrille 5 du 32e d'avia-
tion était la seule au Maroc possédant de tels
pneus et qu'il n'en remit qu'à Saint-Roman.
L'enseigne se demande si les aviateurs
ji'ont pas été recueillis, par un voilier long-
courrier non muni de T.S.F, et à bord du-
quel ils purent fabriquer le radeau recueilli.
Tunis-Amibes
L'hydravion de la base navale de Bizerte,
envoyé dans la région au sud de la Sardai-
gne à la recherche de l'appareil du service
Tunis-Antibes qui dut amerrir par suite d'une
panne de moteur,, a retrouvé cet appareil que
le vent avait fait dériver Vers l'est à ttne quin-
ranre de kilomètres, et qui a té pris en re-
morque par ta remonnieirr Agile pour être
ramené à Biferte où il arriva dans la nuit.
L'appareil s'est parfaitement remporté de-
rui's Mn amerrissage1 et ses passagers sont
7
9..
- Les Colonies
et 1-coseignemeimt
1 ':. '- -- ",
La Société des professeurs,
d!liistoire. et géographie a ouvert
une enquête sur 1 enseignement de
la géographie coloniale dans nos lycées et
Quelques professeurs ont déjà envoyé leur
réponse. D'autres le feront sous peu. Il ne
saurait être question de les analyser toutes
ici. Retenons-en simplement quelques-Unes
parmi les plus intéressantes.
Voici d'abord M. Vaillant, qui fut mon
prédécesseur au lycée Leconte-de-Lisle a
Vile de la Réunion et qui enseigne aujour-
d'hui Vhistoire et la géographie au lycée de
Moulins. M. Vaillant constate que les Fran-
fais de nos jours connaissent mieux les colo-
nies que ceux d'il y a trente ans. Beaucoup
tint voyagé et sont allés en Algérie, en Tuni-
sie, au Marocs en Indochine ou en A. O. F.
Ils ont donc eu l'occasion d'apprendre la
géographie sur placl!o..Ceci est vrai, mais le
nombre de -ces heureux voyageurs est tout de
même assez réduit.
Le temps consacré à Venseignement de la
géographie des colonies est cependant un
peu trop réduit, prétend M. Vaillant. Et ici
nous lui donnons raison. Mais cela n'a peut-
être pas une aussi grande importance qu'on'
se le figure, « car, ajoute-t-il, chacun sait
combien peu les Anglais sont renseignés sur
les colonies autres que les leurs. » Et cela est
exact.
M. Claude, professeur au collège de Ncuf-
c hâte au, est d accord avec M. M essimy :
« la place faite, dit-ilaux colonies dans l'en-
utgnement secondaire est insuffisante. »
C'est possible. Mais comment lui consacrer
un plus grand nombre d'heures ? M. Claude
cherche, propose ou plus exactement esquisse
quelques solutions, mais ne sait à laquelle
s'arrêter. Nous comprenons son embarras.
Pour M. Zeller, professeur au lycée KU.
ber à Strasbourg, titte - chose ne fait -pas de
doute. Les Pranfais ne savent pas la géo-
graphie, donc ignorent ou connaissent peu
les colonies. Mais cela n'est pas nouveau.
Sans remonter aux méprises que commettaient
les' contemporains de Louis XV sur la va-
leur de territoires dont ils ne soupçotmaietrt
pas la richesse, nous avons eu tout près de
nous celle que Von attribue à M. Clenlelt-
ceau au sujet de Mossoul. 1 Faut-il, se de-
mande M. Zeller, en faire grief aux maÎ-
tres cllargh de lui inculquer soixante ans,
auparavant les éléments de culture,. génère-*
le 1 »
Il concède que la place faite à renseigne-
ment de la géographie est fJeut-être un peu
restreinte, mais nos méthodes valent celles
employées dans d'autres pays. « Ce n'est,
dèclare-i-ilt la faute de personne, ce n'est
pas la nôtre en particulier, si le, Français
moyen est peu curieux de ce qui se passe au
delà de ses frontières continentales. »
On demande petit-être aux professeurs de
faire naître chez les enfants la vocation co-
loniale. Seulement le choix d'une carrière
dépend peu du maître et bien plus du milieu
familial. Et puis pourquoi aller aux colonies
si on n'a pas de relations coloniales où des
capitaux ? Pour devenir un fonctionnaire 1
On manque de colons mais manque-t-on de
fonctionnaires ? Que non, probablement.
S'agit-il de trouver des débouchés aux
produits coloniaux ? Mais est-ce le rôle de
l'Université d'en cftercher ? a N'est-ce pas
aUx coloniaux eux-mêmes, écrit M. Zeller, à
faire. à leurs produits la publicité désirable,
à solliciter le client, sans attendre que celui-
ci, rappelant du tréfonds de sa mémoire
quelque souvenir de sa douzième ou de sa
quinzième année, aille aux renseignements
pour savoir s'il est encore vrai que la Côte
d'Ivoire puisse lui fournir des hois ou la
Martinique du café ? Les colonies disposent,
en plein centre de Paris, au Palais-Royal,
d'un très bel emplacemetit, la Galerie d'Or-
léans. Au lieu d'une foire permanente
d'échantillons, on en a fait une sorte de mu-
sée, dont les vitrines poussiéreuses abritent
toujours les mêmes objets étiquetés, les mi-
mes pièces rares; comment s'étonner que nul
curieux ne s'y arrête élus ? »
Voilà des - opinions aueradivergentes.
Celle de M. Zeller est par certains côtés
curieuse et véridique. L'enquête n'est pas
finie. Tout nous permet de troire qu'elle
nous apportera des vues originales.
Henry Fontaniér.
bâpul.6 dit Canlol,
lce-présififtnl de 14 Commission
des colonies, -
Secrétaire de la Commission
des Aitaires étrangères.
:
MBTOVn
M. Carde, Gouverneur Général de l' A 0;
O. F., dont nous avons annoncé le prochain;
voyage à Paris, s'est embarqué avallt-hi, Ij
Dakar sur le Valdioia à destination de Mar-j
seille. ;
M. Maurice Viollette en France
M. Maurice VioUette, Gouverneur Général
dç r Algérie. accompagné de Mme Viollette,
est arrivé hier soir à Marseille, venant d'Al-
ger, et ce matin à Paris. Il compte séjourner
en France une dizaine de jours.
Lç Gouverneur Général, à son retour de
France, se rendra le 9 juillet en Oranie, où il
doit inaugurer le nouvel Hatel de Ville de
Mostaganem. Le 10, il présidera l'inauguration
des « Docks coopératifs de Relizare n, très
important établissement destiné 4 stoclcer les
produits et plus ujRiiiuliSveiiieiit les céréales
de la plaine de Relizane et d'une partie de
kupkàue duwChéliK -
1
: - M. Léon Penier
1 rtityMsitioi) de Montpellier
9m 1
Ainai que nous l'avons annoncé, MfrËéQn
Pépier, ministre des Colonies, a -visité
hier, accompagné de nombreux parlemen-
taires et des principales personnalités du
déparLèment, lé Foire-Exposition de Mont-
pellier.
A l'issue du banquet qui lui a été offert
pair les membres du. Congrès du reboise-
ment, le Ministre a prononpé un cordial et
entraînant discours, duquel nous extrayons
les passages suivants :
,- « Messieurs,
Je vous dois, en me levant, de grandes
excuses pour n'avoir pu être présent le
.jour de l'inauguration de votre Exposition
Internationale.
Il a bien fallu, je vous l'assure, une
sérieuse fatigue pour me contraindre à être
ainsi infidèle à une promesse que j'avais
eu tant de plaisir à faire.
C'est, en effet, une grande joie pour le
Ministre des Colonies d'apporter les félici-
tations et les remerciements" du Gouverne-
ment de la République à tous les hommes
d'initiative et. d'action qui ont médité et
réalisé l'Exposition internationale. Je ne
manquerai pas de dire à M. lie Président
du Conseil et il mes. collègues du Gouver-
nement quelle forte image de votre activité
méthodique et de votre énergie persévé-
rante, les stands de votre Exposition don-
nent -du visiteur.
M. le Maire et la Municipalité de Mont-
pellier m'ont fait un accueil (rue je n'ou-
t'lierni pas. Je suis attaché A la glorieuse
et antique université de 'Montpellier par des
liens qui me sont chers. Votre Université
rut, en effet, pour moi, à une heure où je
connus les orages de la.politique, le refuge
hi'i je vins retrouver, aux côtés d'amis très
i.hers. le calme serein de vos laboratoires
scientifiques voués au culte passionné de
la vérité.
Ui Vilc de Montpellier, par son accueil
tu cordial n renforcé ces liens universitai-
res par les lions do la roconnuissnnce. Que
M. le Maire et la Ville de Montpellier veuil-
lent bien en accepter ici l'assurance très
flim.p'l'c.et trte sincère.
.lo veux dire aussi (mes collègues du
Parlement qui m'ont fait l'honneur de leur
présence combien j'en suis fier et combien
j'en suis ômu. Il y a entre nous la vieille
rimitié des luttes pour la défense d'un idéal
commun de démocratie, le même espoir et
lu môme volonté de réaliser dans notre
République laborieuse, chaque jour davan-
tage, la prospérité de la France et loi vie
heureuse des citoyens, par le travail dans
ta liberté, par la justice dans la fraternité.
• A l'heure où toutes les forces et toutes
les ressources de la Nation doivent être
misés on œuvre pour refaire la fortune de
ta France, pour réaliser, par la prospérité
économique du pays, la sécurité et l'indé-
pendance de la politique, à cette heure, la
collaboration entre tous les ouvriers du re-
lèvement économique et les dirigeants de
l'action politique s'impose pdus que jamais,
dans une émulation permanente de travail
et d'initiative, dans un effort concerté
d'organisation et de production, pour libé-
rer notre peuple - des misères et des char-
ges que lui ont lolssées cinq ans de guerre,
et pour donner à tous les citoyens, à tous
les travailleurs, par la légitime rétribution
rte leurs peines, la sécurité et la dignité
<10 la vie matérielle, l'harmonieux et plein
développement de leur activité humaine.
Il dépend de nous tous, Gouvernement,
Industrjels, commc.rçant.s, agriculteurs, ou-
vriers, patrons ; il dépend de notre éner-
gie et de notre résolution de placer au-des-
sus de tout le salut et la prospérité du
Pnua ->
;" Messieurs, dans cet effort de relèvement
oonorniflue, les colonies auront à jouer un
grand rôle. Vous l'avez compris et ie vous
remercie d'avoir mis cette idée dans la
belle et persuasive lumière du Pavillon
Colonial de votre Exposition.
Pour payer nos dettes tituer l'antiqne richesse de la France, il
faut produire et vendre. Les colonies
offrent 5. l'activité agricole, industrielle et
commerciale de tous les Français leurs
immenses ressources naturelles qui, mises
en valeur par notre travail et par notre
intelligence, libéreront et enrichiront notre
peuple. Et non pas seulement les villes et
les régions qui seront en relation directes
Uveft les colonies, mais bien le pays tout
enklop
Messieurs, l'historien latin Sallusle expli-
que quelque part que si les anciens Ro-
mains ont nu rapidement porter au loin la
puissance de Rome, c'est qu'ils aimaient
mieux agir que parler. Cette règle de con-
duite pourrait être la nôtre. Il nous faut
travailler, travailler de toutes nos forces,
chacun à notre place, pour faire tous les
jours davantage, de la France, la patrie
des citovens libres et indépendants, riches
de leur travail, respectueux des droits de
tous, passionnés de justice et d'humanité,
tous animés d'une foi invincible au Progrès
ri la Paix. à la Démocratie.
.- ,{sieu¡'s: je '.ève mon verre en 1 hon-
neur de l'Exposition internationale de la
Ville de Montpellier et je salue en cette
Exposition rVœuvre pacifique des hommes
de bonne volonté qui travaillent à la pros-
périté de la France, à l'entente entre les
peuples, Il la grandeur et la gloire de la
Rénuiblique. il
Le Ministre, après de nombreuses mani-
festations de respectueuse sympathie, a
repris à 19 heures le rapide de Paris.
i
A la Société des Nations
ta commission des mandats a examiné
mardi matin en séance privée le mandat
sur le Cameroun français. M. Duchesne,
directeur nu ministère des Colonies, assis-
tait èt la séance et a donné à la commission
les explications demandées.
roaiLEssnnsTXts se Hmossesi-
̃ SB ,
Le Conseil colonial du Sénégal a voté un
Sfîconra de 15.000 francs pour les sinistrée
de Madagascar. Mo i
, "'P'I'r.' J 1
Lire en y page :
, Aux Délégations financières d'Algérie.
La mission Foureau-Lamy
à l'honneur
Eh ouI, il y eut encore des discours l'autre
après-midi dans la cour d'honneur des In-
valides, mais quels discours ! Toute une
brillante et glorieuse épopée y fut retracée
en termes si- émouvants que bien des audi-
teurs, même parmi ceux que l'on honorait,
avaient les yeux brouillés de larmes.
Foureou-Lamy, ces deux noms à jamais
réunis, dans le même souvenir glorieux
étaient pour plusieurs d'entre nous, évoca-
teurs des grandes randonnées sahariennes,
sous un soleil brûlant, sous ce vent qui
dessèche avec l'angoisse de mourir de soif,
que dépeignait le général Heibell, un des
membres de cette mission qui arrivait à
Zinder en guenilles, sans vivres, sans nour-
riture, mais avec ses instruments d'astro-
nomie ot ses cartouches.
Dans le médaillon qui surmonte la pla-
que commémorative de CI la première tra-
versée du Sahara par une Iroupe fran-
çaise », le profil énergique de Fernand Fou-
reau le représente tel qu'il était ij adis, à
Biskra, quand il m'emmenait Li dos de cha-
meau de Biskra à Touggourt, pour une! pre-
mière leçon, tout en m exposant les résul-
tats de ses randonnées précédentes qui de-
vaient aboutir à 1U grande aventure saha-
rienne.
Grâce à 'sa forte et judicieuse organisa-
tion la mission Foureau-Lamy n'avait ta
craindre qu'un seul ennemi, mais quel en-
nemi !. Le désert.
L'enthousiasme des chefs, la valeur mo-
rale de tous les membres du la mission, la
volonté de vaincre, devaient briser tous les
obstacles ot, quand cette glorieuse pha-
lange eut rempli sa mission principale : la
liaison de l'Algérie uu Tchad, elle para-
cheva son œuvre en coopérant à la chute de
Rabalh, le grand despote noir.
Bien des vieux coloniaux, perdus dans la
foule, étaient venus d'eux-mêmes, rendre
hommage a ces avants-coureurs de l'acti-
vité française sur les routes africaines où
plus tard ils avaient suivi les traces de
leurs glorieux initiateurs.
A Eugène Devaux
-
Attaque de Port-Etienne
- 00 -
Un important rezzou venant du Rio-de-
Oro et comprenant 80 chameaux et plus de
cent guerriers bien armés a attaqué Port-
Etienne.
Trois des plus redoutables chefs dissi-
dents de Mauritanie se trouvaient à la téte
de cette armée d'assaut : cheik Ould Lajrab
celui-là même qui assassina les pilotes
de la ligne Latécoère ; Mohammed Ma-
noum, frère d'Ouadiaha, évadé de la prison
d'Atar depuis plus d'un an et Ahmed Ould
Hammadi, un chef de bande très connu.
Alertée par un coup de feu la garnison en-
gagea la lutte qui dura plusieurs heures.
Les agresseurs linalement se retirèrent
pour se reformer à quelques kilomètres de
Port-Etienne épiant le moment favorable
vour renouveler l'attaque.
Rappelons que Port-ri tienne a été attaqué
l'année dernière par une bande de dissi-
dents qui réussit à pénétrer jusque dans les
bâtiments annexes du poste militaire, et
qu'elle ne fut repoussé qu'après un violent
combat.
Comment se fait-il que la question du
droit de suite n'ait pas été résolue au cours
de la conférence d'Alger ?
Dépêches de l'Indochine
Travaux hydrauliques
Un programme d'importants travaux d'ir-
rigation à effectuer dans la province de
Quang ifam (Annam) dont le devis s'élève à
environ quatre millions de piastres a été
approuvé par le Gouverneur général Va-
renne en commission permanente du Con-
seil du Gouvernement le 15 courant.
Les communications Saigon-Bangkok
Depuis le 9 juin, une communication télé-
graphique rapide fonctionne dans de très
bonnes conditions entre Saïgon et Bangkok
avec un appareil du type Baudot et un per-
sonnel fourni par Vindochinc au Siam.
Une liaison analogue est établie depuis le
14 mars entre Pnom-Penh et Hanglwlc.
(Indopacifi.)
«oie -
AU StHÂT
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'Exposition coloniale de Paris
La Commission sénatoriale des finances
s'est réunie mercredi à 15 heures, sous la
présidence de M. Clémentel.
Elle a entendu le rapport de M. Mario-
Houslan sur le projet voté par la Chambre
des Députés, relatif à l'Exposition Colo-
niale.
-
Le rupporieur a examine avec attention,
les diverses conventions projetées entre la
Ville dp Paris, PEtat et les Etablissements
financiers et les a exposées avec la plus
grande netteté il ses collègues. -
M. Mario Roustan, qui a reçu des félici-
tations unanimes pour son remarquable
rapport, n'a pas dissimulé oue certaines
réserves lui paraissaient devoir être faites
en ce qui concerne certaines des disposi-
tions prévues ; mais ces réserves ne sont
pas telles qu'elles doivent entraîner le re-
fus de la Commission de donner son adhé-
sion au prnjel, toutes précautions néces-
saires étant demandées au gouvernement.
Une longue discussion a suivi à laquelle
prirent part MM. Hnry' Chéron, Schra-
meck, Caillaux, Gcnouvricr, Milliès-La-
croix, Roy, Charles Dumont.
Toutes ces interventions tendaient à dé-
montrer la nécessité de demander à M.
Perrier. ministre des Colonies de bien vou-
loir venir devant la Commission pour lui
fournir certaines précisions, notalnrnent sur
la contribution financière de chacune des
colonies françaises à l'Exposition Colo-
niale, précisions, qui ne figurent pas dans
le projet du gouvernement.
La question de l'incompatibilité du man-
dat parlementaire avec la fonction de com-
missaire général de l'Exposition fut posée.
M. Chéron, rapporteur général, rappela
sur ce point quelle était la doctrine de la
Commission eii matière d'incumpatibilité.
Bien que lu Commission se montra sur
cette question très divisée, il est probable
quen raison des circonstances particuliè-
res mises en lumière par le rapporteur et
après les explications du ministre des eo.
lonies, qui s'est trouvé devant un fait ac-
compli en ce qui concerne la nomination du
commissaire général, la commission se 3 al-
liera au texte du gouvernement.
La question de la subvention aux caisses
de retraite de la pressé fit aussi l'objet d'un
échange d'observations, non en ce qui con-
cerne le principe de cette subvention, mais
sur les modalités qui permettraient de la
conformer aux règles budgétaires.
Des explications furent aussi demandées
par plusieurs commissaires, notammeilt
par MM. Schrameck et Charles Duinont
sur l'opportunité de l'Exposition Coloniale.
Ne pouvait-on attendre plus longtemps
après la remarquable Exposition de Mar-
seille afin de permettre à nos colonies de
s'affirmer dans le progrès qu'elles avaient
en cette occasion, magnifiquement montré ?
N'était-il pas plus indiqué d'attendre des
conditions plus favorables.
Des commissaires montrèrent qu'il fallait
aboutir si on ne voulait pas renoncer à
l'Exposition ou bien se contenter des « res-
tes » do l'exposition projetée à Anvers.
Finalement, M. Clémentel proposa de re-
mettre a mercredi prochain la suite de la
discussion.
M. Mario Roustan a été prié d'établir
un questionnaire qui sera, d'ici-là, soumis
à M. Pcrrier, et auquel le ministre des Co-
lonies pourra répondre lors de -cette pro-
chaine sénncc.
La Commission prendra ensuite une dé-
cision et M. Mario Roustan sera autoiisé
à déposer son rapport.
LA CULTURE DU COTON
DANS LES COLONIES
Sous la présidence de M. Maurice Ordi-
naire, la Société des Etudes. Algériennes,
réunie salle Oe Drosses, au Sénat, a en-
tendu une remarquable conférence de M.
Henri Ilir-scli,administrateui, directeur de la
Compagnie de Culture Cotonnièrc du Niger
M. Lebrun, président de la Commission
de l'armée ; le colonel Jossc, sénateur ; M.
Vnludr, député; MM. Augagneur et Gasser,
M. Poirct, gouverneur de la Guinée fran-
çaise ; M. Joucla, directeur de l'Agence Gé-
nérale des Colonies; les généraux Aubier et
de Trenliniun, le commandant Delingettc,
MM. Deslongchamps et Edwige, et de nom-
breuses personnalités assistaient à ceUq
conférence.
M. Henri Hirsch avait, dans une précé-
dente conférence, montré l'intérêt de la
question pour l'industrie cotonniàre françai.
se qui emploie 10 millions do broches,occupe
200.000 ouvriers, achète à l'étranger 3 mil-
liards de coton par an et qui exporte une
valeur au moins équivalente de produits fa-
briqués. D'autre part, le conférencier avait
montré l'effort fourni dane les colonies bri-
tanniques, italiennes, au Congo Belge pour
lo développement du colon.
Dans cette seconde communication, il
s'est attaché à examiner les conditions exi-
gées tant par la îilature que par la pro-
duction pour que la culture du coton puisse
qf" développer d'une "façon satisfaisante
dans nos Colonies.
On peut obtenir du coton au.Cambodge,
en Nouvelle-Calédonie, aux Nouvelles-Hé-
brides, en Syrie, au Maroc, peut-être à Ma-
dagascar et en Afrique Occidentale fran-
çaise.
Mais c'est surtout en Algérie, où l'on
trouve des conditions semblables à celles
qui ont permis la culture du coton en Ari-
zona et en Afrique Occidentale dans la ré-
gion -de TambouctolJ. où les expériences
faites et les résultats obtenus par la Conv-
pagnie de culture cotonnière du Niger révè-
lent des conditions identiques à celles qui
se rencontrent au Soudan Egyptien nue
l'on pourra intensifier la culture du coton
irrigué.
La culture>du coton sec semble trouver
dans certaines régions de l'A; O. F. (Togo,
Dahomey, Haute Côte d'Ivoire, etc.), un
milieu favorable a son développement.
Qu'il s'agisse du eexton sec ou du coton
irrigué, l'occroisscmcnt de cette culture
clfms. nos colonies est subordonnée à une
coordination dans l'action des groupe-
ments enfles comité qui s'y intéressent et
à l'élaboration d'un «programme technique
comportant notamment la création d'un or-
ganisme central d'études et de recherches,
ainsi nue l'établissement d'un programme
financier. -
Si ces conditions étaient remplies, nous
pourrions obtenir, dans une douzaine d'an-
nées-, pour l'ensemble de nos colonies
L!.noo tonnes de colon longue soie et. 20.000
lonnes de rnlon produit en culture s'¡'che
équivalant à environ 15 0/0 de ce qui es)
nécessaire à l'industrie française.
M. Noguès, directeur de l'Association Co-
ll. nnière coloniale indique ensuite que Içt
production cotonnièrc dnns nos colonies
s'est élevée à 7.000 tonnes en 1926, dont
une partie consommée sur place. M. Poiret
gouverneur de la (iuinéo, exposa que le dé-
vE'loppC\llwnl de la culture du coton son
n était pas très différente de la question du
développement de la productivité agricole
de l'indigène africain.
L'indigène produira volontiers du colon
lorsque le rendement qu'il obtiendra lui
procurera un proiit supérieur h celui qu'il
lire d'autres cultures ; mais pour culn, il
lui faut des oui ils et les dépensas d'aména-
gement ralionncl do 1 erres colon ne doi-
('I:' pas être loin d'atteindre, pour la cul-
lure siVlie. ce qu'elles atteignent pour la
cnillure irriguée.
A LA CHAMBRE
PROPOSITION DE RESOLUTION
La défense de FAIttérie .,'
et de l'Afrique du Nord
M. Adolphe Girod, député du Doubs 0
Président de la Commission de l'Armée a
profilé de la discussion des projets mili-
taires pour déposer sur le bureau de la
Chambre une proposition de résolution in-
vitant le Gouvernement à réaliser un pro-
gramme d'ensemble destiné A accroître la
valeur de l'armée d'Afrique et, a assurer
la défense de l'Algérie et de l'Afrique du
Nord.
Dans l'exposé des motifs M. Inirod, après
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