Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 juin 1927 18 juin 1927
Description : 1927/06/18 (A28,N93). 1927/06/18 (A28,N93).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510886
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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des inédui. qui sont ItsUf propriété exclusive.
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O* l'aMuta Mti-btli dt tow - bureaux de
La noix de Kola en Atriqne Occidentale
..8 ,.
LtttM de W. «est m produit ma curieux
qui joint à tes retfm tooiauet et médicales des
-. Wilpema. Et. domo à l'eau saur
mitre une saveur agréable, di.. le» voya-
geurs, - elle est un tonique du cœur duat elle
accélère les battements et régularise les con-
tnQÍaaI. Les Noin qui la mastiquent loque-
ment «vaut de l'avdei la tiennent pour un sti-
mulant de premier ..h. Attrti n'est-il pas de
présent 181.. précieux qu'on puisse leur faire.
Un voyageur raconte que sans ce cadeau on
n'obtient rien d* un Sénégalais et il ajoute I
qu'elle joue en Afrique un rôle analogue 1
celui de la cigarette eq France : « c'est, dit-il,
quelaue chose que l'on a constamment daaa la
bouche - qu'il est poli d'offrir à son voisin. »
Mai» ce n'est pas Mutles indigènes lui
attribuent tout. sottes de vertus. Des savants
ont étudié la place que le kolatier et son pro.
8it tiennent dans les coymm religieuses. *
Le kolatier est considéré comme un arbre sa-
cri: et entouré d'un respect superstitieux. En
1660 la tribu des Baga attaqua un polie fran-
pia parce qu'un disciplinaire avait cassé une
brancne «le cet arbre.
Quant aux emplois religieux de la noix tfs
sont innombrables. Dans les pays producteurs
elle est l'offrande type que l'on fait aux dieus.
Au Soudan c'est sur elle que l'on prête ser-
BMSt*
Elle intervient dm les relations familiales.
« L'usage veut, dit. que le jeune homme
en donne à la fiancée et les parents de la jeune
fille ont souvent recours à ion intermédiaire
pour marquer leur acceptation ou leur refus
d'une demande en mariage. S'ils envoient au
prétendant des Wu bI c'est qu'il. con-
sentent; si elles sont rouges cela veut dire
non.' »
Ailleurs elle joue dans le langage muet un
autre reIe. On raconte en effet que « chez les
lbibio. peuplade du Sud-Ouest de la Niaeria,
quand un homme veut, sans parjure, avertir un
ami de la présence d'un dénier qu il a promis
cie ne pas lui révéler, U n*a qu'à lui tendre la
W.488 façon particulière. » Ainsi du Saha-
ra à l'Atlantique, de la Nigeria à la Mauri-
tanie en attribue à ce fruit une vertu mystique
et par là fort curieuse. & &. -
Lame qui produit la kola a une «ntaine
île mètres «le hauteur; son ttonc est droitCOUIt.
laihle. et une épaisse touffe «le feuillage le
surmonte. On le rencontre rarement à l'état
sauvage;sa présence en un point désert quelcon-
que indique que ce lieu aujourd'hui abandonné
fut autieoris habité. Cest ou*i{ a besoin de
•oins multiples pour &te productif et que laissé
k lui-même il ne tarde pas à dégénérer.
Les Noirs apportent 1 son entretien une
activité tout à fait remarquable. Us défrichent
continuel lement les plantations pour les empê-
cher d'être envahies par des espèces qui les dé-
voreraient frt ils veillent à ce qu,,Il y ait au pied
da arbres des trous par où 1 en maintient une
humidité régulière.
Le kolatier a des exigences assez dficil. à
concilier : il « besoin de respirer librement et
d'être protégé contre l'ardeur du soleil. Il faut
beaucoup d expérience et d'habileté pour ré-
soudre ce délicat problème. Aussi sa atone de
culture est-elle assez restleiate. La nécessité
d'avoir de l'air interdit au kolatier la foret
deDte taDdis que d autre part le besoin 'am-
brage lui ferme la savane. On ne le rencontre
guère qu'entre le 6° et le 11* degré de latitude
et let régions les plus productives sont situées
entre le 6°30' et le 8°10'. Ces limites n'out.
évidemment rien de rigoureux. Il existe ainsi
une bande de largeur variable qui va du Sierra
Leone à la Nigeria, GUi atteint son plus ample
développement dans le pays du Admtiffl di-
minue d'importance au fut et à mesure que de
ce point-U on s'avance vers l'Est de telle sorte
qu'elle disparaît peu à peu 1 l'est du Niger.
La kola donne liem à un mouvement d'échan-
aes qoe urkç aux vertus rel igitemet de ce pro-
duit, ne peut Mm au-dessous d'une certaine
* limite. Cnrame elle répond à un besoin moral
et k une habitude séculaire, elle est constam-
ment «iemandée. En <922. dMM 19 Guinée
fnDpite, la demande était supérieure 1 l'offre
et ce phénomène est presque coûtant. Le désir
de posséder de U kola est comparable à celui
qu* avaient Je. Occidentaux k la fin du moyen
fige db se piocum des éptees.
Le commerce de la kola est resté dominé
parmi les indigènes par de vieilles idées mli-
penses oui maintiemeat entre producteurs et
marchands une spécialisation rigoureusement
pbper^ée« - - - - u' -
- Ln producteurs ont le monopole abcolu «le
la culture tandis que les fonctions commercia-
les leur sont complètement interdites. L'inter-
diction est telle que l'agriculteur n'a souvent
bas le «Irait de vendre directement son produit.
L'échange se fait dm cw UM" atWura
par l'intermédiaire des femmes, kb hmmes se
tenant k «fistanoe prêt» seulement à intervenir
on cas cie bagarre.
La commerce est entre le» mains d'ane tri.
bu manmngue les pyoula <|ui sont presque tous
Mutant. Ht vont evec leur famille d'un
borit à rautre de la boucle da Niger. Lews
ville» Mt d £ swlu|. U_pKq»ait «lu temps sauf
au moment dea fàe». cSjpendat à l'est de la
Cête-o Ivoire les Dyoula mu rmwacéb IGU.
vent par clet hommes appartenant ides. tribus
héoli". Ce» commerçant» comùueut à la li-
ante «lia pays de production une zone de peu*
plsmeal qui leur est absolument associée.
I) est assez difficile die connaître la valeur
du comomm intérieur Les ààaffl faits par
lent «m If» colonies françaises ne sont pas
relevé» et le» stuiiliqtp Ii. le dbro-
utn la et
mai qm vs mm pw m C.
-Mêgé VmÊKmâm * 811.1 JU 1. «*»
ds «t «Ment étendes a Ymjtmmm fun
îmérnm mmmw « démit là» Mal
Sud im le Nud 9
m k qu l'«» Umm
contre la Wa 7 Dan» le» pays <éi Liberia -
de la Guipée c'est le sel qui vient du Sahara.
Plus à l'Est et jusqu'à la Nigeria avec le eel
interviennent les tissus et le bétail. « Le mé-
canisme de ce commerce, écrit un géographe;
est le suivant : les kolas du Sud sont échan-
gées k Tom b ouctou contre du sel qui sert dans
le Mossi on Je Gourouarsi à acheter des trou-
peaux éthangés à leur tour contre dei kolu
ainsi que le reste du sel. Kola et sel sont les
deux pales de ce commerce qui met en relation
les parties les plus éloignées de l'Afrique occi-
dentale. »
L établissement* «les Européens n'a pli fait
«faparaltre ce trafic; il en a ifcême augmenté
l'importance en faisant régner la sécurité et en
créant des voies de communication. De plus la
mer s'est trouvée ouverte au commerce indigène
et le sens d'une partie du mouvement a été
changé. La demande extérieure reste malgré
tout assez faible si on la compose à la COIIIOID-
mation indigène mai. elle croit constamment en
valeur absolue.
Une concurrence fort vive s est établie entre
posaeuiona anglaises et possédions françaises.
Les administrations reIpedÎYef de chacune
d'elles font Nma.quabI. pour obte-
nir la supériorité sur la colonie voisine - ri-
vale.. '.o ..,-
Seulement ce commesce avec ,. l'extérieur
échappe en grande partie aux indigènes. Il
n'est même pas resté entre les mains des Euro-
péens. Des « Syriens » comme en dit, ou plus
exactement des Orientau, venus de tous les
port. de la Méditerranée, de Beyrouth,
d' Alexandrie, de Smyrne. etc., s'en sont em-
paré. Ils sont allés vers l'intérieur et ont par
endroits supplanté les planteurs noirs. Ainsi se
poursuit dans cette branche de l'activité des in-
digènes une évolution qui transforme la vie sé-
culaire de ces peupladeS.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commtukm
du COIontn
Secrétaire d* la Commission
des Affaires demeim.
Cinéma o Colonial
En Afrique du Nord
M. Fescourt continue à tourner des scènes
pittoresques à Sfax, pour la Maison dur Mal-
,
- Rex Ingram, dans le Sud Algérien,
choisit les belles images du Jardin « Allah.
Un harem à Pana
MM. Grantham Hayes et Fred Leroy
Granville ont commencé l'installation d'un
harem peur les - intérieurs de Sous le ciel
d'Orient. On y voit évoluer de jolies filles
parmi des meubles de prix et des tapis
somptueux. « Le DuM »
« Le Duel »
J. de Baroncelli a tourné la semaine der-
nière les intérieurs de son film Duel. Le dé-
corateur, Robert Gys, est en train de mon-
ter pour lui les intérieurs luxueux d'un
grand paquebot moderne.
, INTERIM
00
M. Dirat (Henri-Auguste-Alphonse), gou-
verneur de 2* classe' de» colonie», secrétaire gé-
néral du gouvernement général de l'Afrique
occidentale française, a été chargé de l'intérim
du gouvernement général de cette ion.
penoant la durée de l'absence du titilaire. au-
torisé à rentrer en France.
Délégation
M. Thalv (Gabriel-Henri-Joseph), adminis-
!-- -- I - £ i eff4mt se-
trateur en chef «les colonies, "'t se-
crétaire général du gouvernement de la Guya-
ne, a été délégué dans les fonctions de secré-
taire général du gouvernement de la Nouvelle-
CaI, en remplacement M. La Vais-
sière, administrateur en chef des colonies,
MInai., sur sa detnande, à faire valoir ses chita
à la retraite.
1 –-
Agence économique
de l'Indochine
00
Dans notre numéro du 13 juin, nous avons
annoncé que M. le Résident supérieur Albert
Garnier était admis sur sa demande à
faire valoir ses droits à une pension de re-
traite.
Au moment où ce haut fonctionnaire quitte
l'Agence Economique de l'Indochine, il est
juste de rappeler qu'il en fut le créateur.
L'oeuvre poursuivie est des plus importantes
et tous nos gouverneurs généraux de colonies
ont donné maintenant leur adhésion à la for-
mule nouvelle.
C'est par une décision d'avril 1917 que
le Conseil Supérieur du Gouvernement Gé-
néral de l'Indochine créait une Agence Eco-
nomique, qui s'ouvrait à Paris en janvier
1918. M. Garnier en était nommé directeur,
avec seulement deux collaborateurs. Les bu-
reaux, installés d'abord rue Tronchet, étaient
peu après devenus insuffisants et transférés
avenue de l'Opéra et enfin, 20, rue 3c la
Boétie.
L'Agence Economique, sous l'active et in-
telligente direction de M. Garnier, est rapi-
dement devenue pour l'Indochine non seule-
ment un centre d'informations où tous ceux
qui s'intéressent à nos possessions asiatiques,
industriels et commerçants, sont certains
d'être rapidement renseignés, mais un orga-
nisme de propagande et de tourisme de pre-
mière valeur, auquel sont joints une agence
radiotâégrapîhRnie et un service de librairie.
L'oiuvre réalisée est maintenant en pleine
expansion. Elle fait le plus grand honneur
à M. Albert Gamier.
L.-C. Tk&mH
1
Guide du touriste
en Algérie
1.'
Chaque fois que m'arrive- un
c Guide du Touriste J, chargé de
- renseigner le voyageur sur les met-
veilles qui V attendent dans - une de. nos pro-
vinces- lointaines et sur les moyens les plus
pratiques de les goûter, fifrouve à la fois
un sentiment de mélancolie et d'admiration.
Des vers chantent dans ma mémoire, ceux
de Fernand Gregh par exemple, qui a dit
si harmonieusement le charme des aventu-
reux voyages, pour qui rêve dans le calme
du port maternel :
La mer serait d'azur et d'or aux clairs matins,
Et glauque sous les ciels violets des-tempêtes.
Et rose dans les soirs vermeils comme des
fflle,
Et de pourpro et de sang sous les couchants
[éteints.
Des pays lumineux dans l'aurore éclatante
Au loin nous souriraient d'un rivage doré.
Or, voici un pays lumineux qui nous sourit
et que nous pouvons atteindre au prix de
quelques heures de traversée. c De tout l'em-
pire colonial de la France, c'est le pur
joyau, la terre de prédilection des artistes et
des rêveurs. » Ainsi commence « le Guide du
Touriste en Algérie * que vient de publier
M. Félix Falck à la librairie Etienne Chi-
ron. - Qui ne connaît, écrtt-il ensuite, la ma-
jesté de ses cèdres millénaires, la splendeur
de ses nuits argentées, le mystère de ses oasis
enchantées, ne peut s'imaginer le charme,
l'imprévu, la poésie de cet admirable pays. »
Alors, il y a beaucoup de Français, beau-
coup trop de Français qui ignorent la poésie,
l'imprévu, le charme de ce pur joyau de
l'empire colonial de la France. C'est pour
qu'il y en ait moins que M. Félix Falck a
donné au public cet ouvrage de bonne pro-
pagande. Il s'adresse au touriste de demain,
à tout V rançats qui voudra contempler les
sites magnifiques des montagnes et des dé-
filés, les rivages admirables qui n'ont
d'égaux que ceux de notre Côte d'Azur, les
ruines qui donnent une idée grandiose de la
civilisation romaine, qui fonda les a Cités
d'Or » splendides, et de cette civilisation
arabe qui créa les monuments exquis du Ma.
ghreb et du royaume des Abd El Ouadit.
Mais ne vous attendez pas à des dévelop-
pements lyriques sur les beautés de cette
terre enchanteresse. A peine trois pages sont-
elles destinées à redire que l'Algérie est le
pays du tourisme par excellence, que pour le
voyageur c les contrastes les plus colorés,
les plus violents se marient aux jouissances
artistiques les plus raffinées. » Après la
phrase finale du chapitre préliminaire : « Si
la nature, les hommes, la vie, par leurs op-
positions, y forment un ensemble d'un attrait
incomparable pour le voyageur, celui-ci
trouve dans les ressources merveilleuses
d'un passé féerique les plus pures joies de
l'esprit 9, le tribut à la littérature est payé
une bonne fois pour toutes; nous entrons
dans le domaine des renseignements prati-
ques, et nous n'en sortons plus. Notre
guide nous prend par la main, à la gare de
Lyon, à Paris, un matin d'automne ou de
printemps. Il ne nous quittera qu'au retour,
à Saïda, à l'heure où nous setrouverons l'au-
tomobile qui nous reconduira à Oran, où
nous nous embarquerons à destination de
Marseille. Tous les conseils utiles, toutes les
indications nécessaires, il nous les donne mi-
nutieusement et si, par hasard, il veut nous
offrir le régal d'une page littéraire, il l'em-
pruntera à un maître écrivain, à Charles de
Gililand ou à Léon Longuenet : fit-il pas
mieux que de les démarquer ?
Pour la joie de nos yeux, il a prodigué les
vues pittoresques et évocatrices et les photo-
graphies qui illustrent l'ouvrage sont le
meilleur, le plus vivant plaidoyer pour lq
cause du tourisme en Algérie. Bref, il fau-
dra consulter ce livre précieux avant de. pren-
dre son billet à la gare, l'emporter à bord,
le consulter pendant tout le voyage, le gar-
der une fois revenu au port maternel, ne se-
rait-ce que pour revivre les heures d'enchan-
tement. L'auteur ajouterait : et pour éprou-
ver l'envie irrésistible de revenir « dans ce
pays de captivante nostalgie ».
Le livre se termine, en effet, par ce poème
du « Jardin des Dieux - où Edmond Gojon
exprime le regret que doivent éprouver dans
leur âme tous ceux qui ont vu luire les lacs
de sel parmi les joncs fiévreux des steppes
algériennes et les cèdres portant la majesté
du ciel mêler leur rêve éternel aux tonnerres :
Maintenant que j'ai vu pâlir vers le couchant
Le lent cheminement des troupeaux et des
\feminesy
Tandis que d'une flûte un chant triste et ton.
La mélancolie [Cham
De rltnfdtll
Faisait un bruit d'âme
Au-dessus des champs.
0 mon vaste pays d'espace et de clarté.
Ma terre, se ,,.i-jl désormais que j'oublie
Ta solitude immense et fauve où l'ili goûté
Mario Rouêtem,
Sénateur de rhéraute, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
mim
M. LÉON PERRIER
à Rftimt «I à Montpellier
1 r ----0 0
M. le ministre dw Colonies quitte Pari, ce
soir se tendant dans l'Isère. U présiefera lundi
soir k Reims le Comité de Propagande Colo-
niale léce–nrat organisé daM cette ville.
Mardi soir M. Léon Petrier patrira pour
Montpellier où il visitera la foûe e&putilkxt
de celte ville qpi cwpjjiend te -4 colo-
nial
e fort ialéiesMe. -
Du fait de ce voyage l'audience ormnai(re
«la ̃wiiMiJi Wma pas lien - Ministère du
Colonie».
A LA CHAMBRE
1
• - * •
.,Matlt' d'aborder as discussion des inter-
pellations sur les grévistes de la faim em-
prisonnée à la Santé, la Chambre a adopté :
1° Un projet de loi tendant à ratifier et
convertir en loi l'arrêté du Gouverneur gé-
néral de l'Afrique équatoriale française du
15 avril 1924, portant promulgation et mise
en vigueur, dans la colonie du Gabon, de
différents textes relatifs aux douanes.
2° Un projet de loi portant suppression
de l'office colonial et remplacement de cet
organe par l'Agence générale des Colonies ;
La Chambre a été appelée ensuite à en-
tendre les conclusions de la Commission
chargée d'examiner une demande en auto-
risation de poursuites contre M. Diagne,
le rapporteur M. Miaaoffe a déclaré qu'il n'y
avait pas lieu de le priver de l'immunité
parlementaire. La Chambre a adopté ses
conclusions. i"
RAPPORT
M. Jean François, député de la Guade-
loupe a déposé il y a quelque temps une
proposition de loi tendant à créer des coin-
missions consultatives du travail et de
l'agriculture dans les colonies de la Guade-
loupe, de la Martinique et de la Réunion et
à pennettre aux gouvernements de ces co-
lonies de fixer par arrêté le prix de la
tonne de cannes en fonction des cours du
sucre. - e
M. Auguste Brttnet vient de déposer sur
le bureatl de la Chambre son rapport au
fiom de la Commission de l'Algérie, des colo-
nies et des protectorats.
Le rapporteur résume brièvement les sug-
gestions'de M. Jean François :
iLa proposition de loi de ce dernier pré-
voit l'iustitutioc.: dans les colonies précitées
de commissions consultatives du travail et
de l'agriculture qui, au début de chaque
campagne eucrière, seront appelées à fixer
les conditions d'achat et de règlement de la
tonne de cannes.
Un arrêté du Gouverneur de la colorai,)
homologuerait les propositions des commis-
sions résultant de l'entente des intéressés.
Un cas de désaccord, le Gouverneur -ta-
tuerait directement par voie d'arbitrage.
Les « commissions consultatives du tra-
vail et de l'agriculture » seraient eri outre
qualifiées pour donner leur avis sur lesi
problèmes relatifs aux rapporte entre em-
ployeurs et salariés (conditions do salai-
res, etc.).
Le député de la Guadeloupe 80 propose en
somme de rendre régulières, en leur don-
nant une base légale, et d'étendre aux au-
tres colonies intéressées, les « commis-
sions paritaires » existant déjà à la Guade-
loupe et dont les industriels eux-mêmes
avaient pris l'initiative, sur la suggestion
de la Commission des rhums et des fucres
fonctionnant pendant la guerre et loi--L le
rapporteur général était M. Gratien Lau-
dau, mais dont aucun texte n'a consacré
l'institution 4ri ne réglemente le fonctionne-
ment. -
Le rôe de ces organismes oincieux con-
siste à déterminer pour fixer la valeur
nette du quintal de sucre, rapportée à la
cotation du quintal de sucre 110 3 à la
Bourse de Paris la moyenne des frais
généraux grevant la fabrication, le trans-
port et la vente (frais de fabrication, trans-
port d'usine à bord, droite de sortie, fret,
assurance, perte de poids, frais de débar-
quement, manutention à l'arrivée, commis-
sion; de vente etc.).
La valeur des 100 kilos une fois dégagée
de ces éléments, le prix de la tonne de can-
nes est obtenu en mUilltipliant le chiffre de
son rendement en sucre (65 kilos à la Gua-
deloupe) par la valeur nette du kilo de su-
cre.
Le rapporteur se montre favorable a la
proportion de M. Jean François à la seule
condition d'une modification dans la compo-
sition des commissions consultatives qui, se-
lon lui, doivent comprendre des représen-
tants des syndicats ouvriers et des plan-
teurs et industriels intéressés.
PROJET DB LOI
Le Gouvernement a déposé sur le bureau
de 116 Chambre, un projet de loi, tendant à
mettre à la disposition du ministre de la
Guerre un nouveau contingent spécial de
Croix de la Légion d'honneur et de Mé-
dailles militaires sur lequel M. Humbert-
Ricolfi, député des Alpes-Maritimes, a dé-
posé hier, au nom de la Commission de
l'armée, un rapport favorable.
- -
Cofflfflissioi des Elides alfèrieooes
--00-
La Commission des Etudes Algériennes se
réunira le mardi 21 juin, à 17 heures, au Sénat
(salle des Brosses • rez-de-chaussée –),
sous la présidence de M. le sénateur Maurice
Ordinaire.
A Vordre du jour M. Henri Hirsclr, admi-
nistrateur, Directeur Général de la Compagnie
de Culture Cotonnière du Niger qui, dans la
séanèe du 23 mai a étudié les conditions ac-
tuelles de la production du coton dans nos
Colonies, continuera son exposé par l'étude des
possibilités d'avenir et les moyens de réalisa-
tion.
M. l'Intendant général NofUel, secrétaire
général. Directeur A l'Association cotonnière
coloniale, dira quelques mots sur le même su-
jet au point de vue spécial du coton non ini-
pé.
Dans le canal de Suez
–O-O
IAI vapeur français Cap-Saint-Jacnues,
des Chargeurs Réunis, qui avait quitté Mar-
seille à destination d'Haiphong, s'est
échoué dans la t'elle. Ventrée du canal de
Suex,
les remorqueurs n'ont pas réussi A tirer
le navire de sa position bien que 200 tonnes
de sa cargaison aient été déchargées. De
nouvelles tentatives sont en cours.
v 1 r
1 >. .,
Les déboacbés pour les machines a coudre
en Afrique Occidentale Française
1 ̃ ̃ 1 ta»
* • 1 --- »
Certaines maisons te commerce installées
en Afrique Occidentale Française et spécia-
lisées dans la vente au détail des tissus, ont
organisé, dans leurs magasins, des ateliers
de confection où utfe toain-d'ucuvre locale,
utilisant des machille à. coudre, transforme
en vêtements de toutes sottes les étoffes choi-
sies par llacheteur iJligne. Les tailleurs du
pays ont également recours à ce mode de
couture pour confectionner les spécialités qui
leur sont demandées, .1
Le nombre de machinas à coudre introdui-
tes en A.O.F. augmente; chaque année : il
était de 1.708 en 1923, die 3.688 en 1924 et de
4.676 l'année suivantes
Le modèle adopté depuis longtemps par
l'indigène celui-%ui est encore le plus
répandu en A.O.F. /–r "st la machina ordi-
naire à pédale. Cependant, le modèle à
tnain, en raison de soti prix moins élevé,
trouve un débouché facile dans les colonies
du groupe.
Importations 1925, -. Dès qu'il s'agit
d'utiliser un article exigeant de 1 autochtone
une certaine faculté d'adaptation, c'est tou-
jours la colonie du qui, en A. O. F.,
tient le record des importations. Sur 4.670
machines à coudre feçués en 1925 par les
colonies françaises de la céte occidentale
d'Afrique, le servie ds douanes du Séné-
gal a enregistré plus des deux tiers des en-
trées totales, soit j. ISG machines. Mais il
faut tenir compte qVut» certain nombre de
ces appareils ne fait que transiter par le
Sénégal pour être Witius en Mauritanie et
au Soudan français,
La Côte d'Ivoire qui, au cours des années
1923 et 1924, avait ifeçu en moyenne 200 ma-
chines par an, a demandé aux fournisseurs
français et étrangers eu 1925, 738 appareils
dont une partie a étq6 dirigée sur les cercles
de la Haute-Volta-
Le Dahomey prete le troisième rang avec
un nombre de 425 (ntre j07 en 1924.
Enfin, la Guinée tt le Soudan s'inscrivent
respectivement pouf 188 et 169 machines.
'Concierrence. t/ibctustTie française est
sérieusement concutrencée sur le marché des
machines à. coudre A.O.F.
En 1925, la fabrication allemande prenait
à elle seule plus dfc 8 des importations
avec 3.921 machina Wtt 1923, son pourcen-
tage était de 77 i et un an plus tard il
dépassait 86
L'Angleterre pread le deuxième rang des
fournisseurs avec 3)3 machines contre 225 en
1924.
La fabrication française s'inscrit au troi-
sième rangi avec 31^ machines, ce qui repré-
sente une participation de 6,7 dans les en-
trées. Au cours des années 1023 et 1924, la
part de la France nvctfcit que de 2,9 et 5,7.
Les Etats-Unis sowt en régression sur l'an-
née 1924 avec 27 Machines contre 68 et la
Belgique figure das les statistiques doua-
nières de 1925 avec n machines.
La part des « autres pays u est de 69 ap-
pareils.
Valeur à l'entrév - Le montant des dé-
clarations faites en douane, pendant l'année
1925, s'élève, por cfcs articles, à 2.621.739
francs répartis comme. suit entre lei pays
fournisseurs ;
Nombre Valeur
(Francs)
France 315 106.253
Allemagne .3.921 2.284.117
Angleterre 333 155.500
Etats-Unis 27 29.468
Belgique Il 8.341
Autres pays. 69 38.060
Totaux. 4.676 2.621.739
Les tableaux des statistiques douanières ne
faisant pas la discrimination des machines
à pied et des machines à main, il n'est pas
possible d'établir un prix moyen unitaire
par origine de fabrication.
Les prix de vente à la colonie varient sc-
Ion les marques, les modèles et les qualités
de fabrication. On peut les déterminer en
ajoutant au prix initial de France les frais
de transport, les droits de douane et le bé-
néfice du vendeur qui est apprécié à un pour-
centage comprenant la rémunération des in-
termédiaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir
des offres. La plupart des maisons im-
portatrices de la colonie sont susceptibles
de recevoir des offres. L'Agence Economique
de l'A. O. F., 159, boulevard Haussmann À
Paris, tient à la disposition des industriels
et commerçants que ces articles pourraient
intéresser les listes des principales firmes
installées en A. O. F.
Méthodes commerciales. Les machine"
à coudre à pédale destinées à l'exportation
sont livrées démontées : les têtes. sont réu-
nies dans une même caisse ; les bâtis, entre-
toises, bielles volants, pédales, tablettes, ti-
roirs et accessoires sont placés dans une se-
conde caisse. Les machines à main sont ex-
pédiées par unité ou par groupe ne dépas-
sant pas six appareils. Un emballage soigne
est recommandé pour éviter la rupture des
parties en fonte.
Les méthodes commerciales employées
pour la vente et l'exportation des articles en
question sont celles communes à toutes les
marchandises expédiées des différents ports
de la métropole (Le Havre, Bordeaux, Mar-
seille) par les maisons do commerce à leurs
succursales. La marchandise est générale-
ment vendue par le fabricant franco au port
d'embarquement. Les paiements s'effectuent,
soit au comptant, soit à 30 jours ou 90 jours.
Les fabricants étrangers vendent F.O.B.
Régime douanier. A l'entrée en A.O.F
les machines à coudre sont soumises aux
droits ci-apiès :
1° Au Sénégal, en Guinée française, au
Soudan français : 5 01.. ad valorem pour les
articles français; 12 ad valorem pour les
articles étrangers;
21, En Côte d'Ivoire et au Dahomey" 10 or.
ad valorem quelle que soit l'ogine de la
marchandise.
La valeur est déterminée par le prix de
facture majoré de 25 pour tenir lieu de
tous les frais postérieurs à l'achat. Le prix
de facture est le prix de la marchandise au
moment où elle sort des magasins du com-
merçant expéditeur (emballage compris).
LA mPlJu TION
en Afrique Occidentale Française
D'après le recenserwent effectué, en Afri-
que Occidentale française, le ier juillet
1926, le chiffre de la population, qui çst en
augmentation de t.258.395 sur le recense-
ment quinquennal (3e 1921, s'élève à 13 mil-
lions 541.611 haivita.nts, répartis comme
suit dans les colonies du groupe :
Circonscription de Dakar et
dépendances 40.152
Sénégal 1.318.287
Guinée Française 2.095.988
Côte d'Ivoire 1.724.545
Dahomey 979.609
Mauritanie H..,' 289.184
Soudan Français ., .,. ',' 2.634.982
Haute-Volta 3.240-147
Niger. 1.218.717
13.541.611
Dans ces chifir-eg. qui ne peuvent avoir
qu'un caractère approximatif, l'élément eu-
ropéen est représenté par 15.399 habitants
contre 9.650 en '19:;! r, soit une augmenta-
tion de 59 en CUV) années.
L'accroissement dii la population indigène
est dû en partie au. retour dans leur pays
d'origine de jicwnbreux: autochtones qui
avaient émigré, il y a quelques années, dans
les colonies étrangères voisines, et, d'autre
part, aux oeuvres d'assistance médicale et à
un recensement p 1u serré.
Parmi les villes de la. Côte Occidentale
d'Afrique comptant plus de 1 5.000 habi-
tants, Dakar lieet le premier rang avec
33.679 habitantséoftt 2.939 Européens; puis
c'est Porto-Novfc (T>ahomey), avec 21.643
habitants dont 6S Européens ; la vieille
capitale du S$u5g»l, Saint-Louis, compte
18.042 habitants dont 1.038 Européens, et
Bamako 15.596 habitants, dont 568 Euro-
péens.
D'après ta stiretficie de l'A. O. F. (ré-
gions désertiques non comprises), la densité
moyenne de la. copulation est de 3,62 habi-
tants au kilomètre carré, soit pour chaque
Colonie :
a
Mauritanie ".,.,..,",. 072
Sénégal 7 07
Guinée Frarç^ise 9 °4
Côte d'Ivoirc 5 47
Dahomey ,. * 9 T5
Soudan Français.. 2 85
Uaute-Volta 4., , ., 8 75
Niger ..,.. » 1 1
EN TRIPOLITAINE
--()-Q--
Le vapeur Cité-de-Nancy qui effectue lo ser-
vice postal et venait de Malte, trompé par la
brume épaisse qui régnait sur mer, laissa vers
sa gauche le port de Tripoli où il se rendait et
dut jeter l'ancre devant la thonaire de Zanour.
Des gardiens, sans doute affolés, ouvrirent un
feu de salve sur le navire dont le bordage fut
traversé par une balle qui heureusement n'at-
teignit personne.
Sur la plainte du capitaine du Cilv-dc-S'anr.y
une enquête a été ouverte immédiatement stir
ce regrettable incident.
En Syrie
---0-0--
Soltan Attrache en fuite
On mande de Conslantinople qu'à la suite
d'un violent combat qui s'est livré dans la rè*
dion de Siglia, les troupes françaises ont :',tis
en déroute les rebelles syriens,$qui ont laissé
un grand nombre de morts sur le tei ain.
A la suite de cette défaite, Soltan et Attrache
se serait précipitamment enjui vers Bagdad, et
les autorités françaises considèrent, la rébellion
comme terminée dans telle région.
(Par dépâche.)
.Ia
Les évènements de Chine
-0-0--
Coup d'Etat au Yunnan
Un coup d'Etat vient de s'accomplir à
Yunnanfou où les troupes du génc{ral Ilou-
iouilu, membre du directoire, altatiucrrnt
le 1-4 juin, à trois heures du lIIatin, celles
de son collègue le général Lonq Y un. TA
combat se déroula dans la villt chinoise
aux environs dit consulat de France durant
dix heures jusqu'à ce que le général
Long Yun, qui refusait de se rendre hors
de la présence dit représentant de la
France, fut capturé par surprise. Le consul
Upissier, délégué du ministère des Affaires
étrangères au rwman, a accepté de remplir
l'office de médiateur entre les deux adver-
saires, à la condition que le général
Long Yun et sa famille auraient la vie
sauve. Il n'y a aucune crainte à avoir an
sujet des membres de la colonie française
qui sont indemnes, en raison de la, rapide
conclusion de l'armistice et de la rentrée
des troupes dans leurs cantonnements, Le
combat, localisé dans la ville chinoise, a
laissé de nombreux morts et 200 blessés qui
sont soignés à l'hôpital français. La situa.
tinn reste calme dans les principales loca-
lités situées le long de la voie ferrée on
les trains circulent, normalement. Vne in-
cursion tentée par des pirates, le l.'l cou-
rant, sur la ligne vers Amitrhéoh, fut im-
médiatement repoussée par les troupes ré-
gulières chinoises proposées () In garde.
(Tndopnnri.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonie*
qU'à la date dit 17 juin 1027. le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 80. *
LE NUMERO : » OMTTMBB
SAMEDI SOIR, 10 JUIN lUI
Les Annales Coloniales
Ka .AN'" a , JJII. rqm ai 1
: éurm
Dmmtwimi Marocl RUBDH. et L.-G. THÉBAULT
Les Ajqulcs CouonALBB %c pttbfoni mi des erU-
des inédui. qui sont ItsUf propriété exclusive.
JMIALJHMTIIIBI 1
MêittHm&AémimhtraHë» :
MiiiiMiW
PARIS on ,
, --. iOUVIHt IMF
• MCMUNIN»
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MOIICKITS
œec le supplément illustré :
,- U* as 8 Mou »Mms
,i a- 1. - t.
FréiM tt f\ ,. ;, T. ;
CoioniM 120 • « » , If »
ttr.r.. 180 » 100 » 60 »
O* l'aMuta Mti-btli dt
La noix de Kola en Atriqne Occidentale
..8 ,.
LtttM de W. «est m produit ma curieux
qui joint à tes retfm tooiauet et médicales des
-. Wilpema. Et. domo à l'eau saur
mitre une saveur agréable, di.. le» voya-
geurs, - elle est un tonique du cœur duat elle
accélère les battements et régularise les con-
tnQÍaaI. Les Noin qui la mastiquent loque-
ment «vaut de l'avdei la tiennent pour un sti-
mulant de premier ..h. Attrti n'est-il pas de
présent 181.. précieux qu'on puisse leur faire.
Un voyageur raconte que sans ce cadeau on
n'obtient rien d* un Sénégalais et il ajoute I
qu'elle joue en Afrique un rôle analogue 1
celui de la cigarette eq France : « c'est, dit-il,
quelaue chose que l'on a constamment daaa la
bouche - qu'il est poli d'offrir à son voisin. »
Mai» ce n'est pas Mutles indigènes lui
attribuent tout. sottes de vertus. Des savants
ont étudié la place que le kolatier et son pro.
8it tiennent dans les coymm religieuses. *
Le kolatier est considéré comme un arbre sa-
cri: et entouré d'un respect superstitieux. En
1660 la tribu des Baga attaqua un polie fran-
pia parce qu'un disciplinaire avait cassé une
brancne «le cet arbre.
Quant aux emplois religieux de la noix tfs
sont innombrables. Dans les pays producteurs
elle est l'offrande type que l'on fait aux dieus.
Au Soudan c'est sur elle que l'on prête ser-
BMSt*
Elle intervient dm les relations familiales.
« L'usage veut, dit. que le jeune homme
en donne à la fiancée et les parents de la jeune
fille ont souvent recours à ion intermédiaire
pour marquer leur acceptation ou leur refus
d'une demande en mariage. S'ils envoient au
prétendant des Wu bI c'est qu'il. con-
sentent; si elles sont rouges cela veut dire
non.' »
Ailleurs elle joue dans le langage muet un
autre reIe. On raconte en effet que « chez les
lbibio. peuplade du Sud-Ouest de la Niaeria,
quand un homme veut, sans parjure, avertir un
ami de la présence d'un dénier qu il a promis
cie ne pas lui révéler, U n*a qu'à lui tendre la
W.488 façon particulière. » Ainsi du Saha-
ra à l'Atlantique, de la Nigeria à la Mauri-
tanie en attribue à ce fruit une vertu mystique
et par là fort curieuse. & &. -
Lame qui produit la kola a une «ntaine
île mètres «le hauteur; son ttonc est droitCOUIt.
laihle. et une épaisse touffe «le feuillage le
surmonte. On le rencontre rarement à l'état
sauvage;sa présence en un point désert quelcon-
que indique que ce lieu aujourd'hui abandonné
fut autieoris habité. Cest ou*i{ a besoin de
•oins multiples pour &te productif et que laissé
k lui-même il ne tarde pas à dégénérer.
Les Noirs apportent 1 son entretien une
activité tout à fait remarquable. Us défrichent
continuel lement les plantations pour les empê-
cher d'être envahies par des espèces qui les dé-
voreraient frt ils veillent à ce qu,,Il y ait au pied
da arbres des trous par où 1 en maintient une
humidité régulière.
Le kolatier a des exigences assez dficil. à
concilier : il « besoin de respirer librement et
d'être protégé contre l'ardeur du soleil. Il faut
beaucoup d expérience et d'habileté pour ré-
soudre ce délicat problème. Aussi sa atone de
culture est-elle assez restleiate. La nécessité
d'avoir de l'air interdit au kolatier la foret
deDte taDdis que d autre part le besoin 'am-
brage lui ferme la savane. On ne le rencontre
guère qu'entre le 6° et le 11* degré de latitude
et let régions les plus productives sont situées
entre le 6°30' et le 8°10'. Ces limites n'out.
évidemment rien de rigoureux. Il existe ainsi
une bande de largeur variable qui va du Sierra
Leone à la Nigeria, GUi atteint son plus ample
développement dans le pays du Admtiffl di-
minue d'importance au fut et à mesure que de
ce point-U on s'avance vers l'Est de telle sorte
qu'elle disparaît peu à peu 1 l'est du Niger.
La kola donne liem à un mouvement d'échan-
aes qoe urkç aux vertus rel igitemet de ce pro-
duit, ne peut Mm au-dessous d'une certaine
* limite. Cnrame elle répond à un besoin moral
et k une habitude séculaire, elle est constam-
ment «iemandée. En <922. dMM 19 Guinée
fnDpite, la demande était supérieure 1 l'offre
et ce phénomène est presque coûtant. Le désir
de posséder de U kola est comparable à celui
qu* avaient Je. Occidentaux k la fin du moyen
fige db se piocum des éptees.
Le commerce de la kola est resté dominé
parmi les indigènes par de vieilles idées mli-
penses oui maintiemeat entre producteurs et
marchands une spécialisation rigoureusement
pbper^ée« - - - - u' -
- Ln producteurs ont le monopole abcolu «le
la culture tandis que les fonctions commercia-
les leur sont complètement interdites. L'inter-
diction est telle que l'agriculteur n'a souvent
bas le «Irait de vendre directement son produit.
L'échange se fait dm cw UM" atWura
par l'intermédiaire des femmes, kb hmmes se
tenant k «fistanoe prêt» seulement à intervenir
on cas cie bagarre.
La commerce est entre le» mains d'ane tri.
bu manmngue les pyoula <|ui sont presque tous
Mutant. Ht vont evec leur famille d'un
borit à rautre de la boucle da Niger. Lews
ville» Mt d £ swlu|. U_pKq»ait «lu temps sauf
au moment dea fàe». cSjpendat à l'est de la
Cête-o Ivoire les Dyoula mu rmwacéb IGU.
vent par clet hommes appartenant ides. tribus
héoli". Ce» commerçant» comùueut à la li-
ante «lia pays de production une zone de peu*
plsmeal qui leur est absolument associée.
I) est assez difficile die connaître la valeur
du comomm intérieur Les ààaffl faits par
lent «m If» colonies françaises ne sont pas
relevé» et le» stuiiliqtp Ii. le dbro-
utn la et
mai qm vs mm pw m C.
-Mêgé VmÊKmâm * 811.1 JU 1. «*»
ds «t «Ment étendes a Ymjtmmm fun
îmérnm mmmw « démit là» Mal
Sud im le Nud 9
m k qu l'«» Umm
contre la Wa 7 Dan» le» pays <éi Liberia -
de la Guipée c'est le sel qui vient du Sahara.
Plus à l'Est et jusqu'à la Nigeria avec le eel
interviennent les tissus et le bétail. « Le mé-
canisme de ce commerce, écrit un géographe;
est le suivant : les kolas du Sud sont échan-
gées k Tom b ouctou contre du sel qui sert dans
le Mossi on Je Gourouarsi à acheter des trou-
peaux éthangés à leur tour contre dei kolu
ainsi que le reste du sel. Kola et sel sont les
deux pales de ce commerce qui met en relation
les parties les plus éloignées de l'Afrique occi-
dentale. »
L établissement* «les Européens n'a pli fait
«faparaltre ce trafic; il en a ifcême augmenté
l'importance en faisant régner la sécurité et en
créant des voies de communication. De plus la
mer s'est trouvée ouverte au commerce indigène
et le sens d'une partie du mouvement a été
changé. La demande extérieure reste malgré
tout assez faible si on la compose à la COIIIOID-
mation indigène mai. elle croit constamment en
valeur absolue.
Une concurrence fort vive s est établie entre
posaeuiona anglaises et possédions françaises.
Les administrations reIpedÎYef de chacune
d'elles font Nma.quabI. pour obte-
nir la supériorité sur la colonie voisine - ri-
vale.. '.o ..,-
Seulement ce commesce avec ,. l'extérieur
échappe en grande partie aux indigènes. Il
n'est même pas resté entre les mains des Euro-
péens. Des « Syriens » comme en dit, ou plus
exactement des Orientau, venus de tous les
port. de la Méditerranée, de Beyrouth,
d' Alexandrie, de Smyrne. etc., s'en sont em-
paré. Ils sont allés vers l'intérieur et ont par
endroits supplanté les planteurs noirs. Ainsi se
poursuit dans cette branche de l'activité des in-
digènes une évolution qui transforme la vie sé-
culaire de ces peupladeS.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la Commtukm
du COIontn
Secrétaire d* la Commission
des Affaires demeim.
Cinéma o Colonial
En Afrique du Nord
M. Fescourt continue à tourner des scènes
pittoresques à Sfax, pour la Maison dur Mal-
,
- Rex Ingram, dans le Sud Algérien,
choisit les belles images du Jardin « Allah.
Un harem à Pana
MM. Grantham Hayes et Fred Leroy
Granville ont commencé l'installation d'un
harem peur les - intérieurs de Sous le ciel
d'Orient. On y voit évoluer de jolies filles
parmi des meubles de prix et des tapis
somptueux. « Le DuM »
« Le Duel »
J. de Baroncelli a tourné la semaine der-
nière les intérieurs de son film Duel. Le dé-
corateur, Robert Gys, est en train de mon-
ter pour lui les intérieurs luxueux d'un
grand paquebot moderne.
, INTERIM
00
M. Dirat (Henri-Auguste-Alphonse), gou-
verneur de 2* classe' de» colonie», secrétaire gé-
néral du gouvernement général de l'Afrique
occidentale française, a été chargé de l'intérim
du gouvernement général de cette ion.
penoant la durée de l'absence du titilaire. au-
torisé à rentrer en France.
Délégation
M. Thalv (Gabriel-Henri-Joseph), adminis-
!-- -- I - £ i eff4mt se-
trateur en chef «les colonies, "'t se-
crétaire général du gouvernement de la Guya-
ne, a été délégué dans les fonctions de secré-
taire général du gouvernement de la Nouvelle-
CaI, en remplacement M. La Vais-
sière, administrateur en chef des colonies,
MInai., sur sa detnande, à faire valoir ses chita
à la retraite.
1 –-
Agence économique
de l'Indochine
00
Dans notre numéro du 13 juin, nous avons
annoncé que M. le Résident supérieur Albert
Garnier était admis sur sa demande à
faire valoir ses droits à une pension de re-
traite.
Au moment où ce haut fonctionnaire quitte
l'Agence Economique de l'Indochine, il est
juste de rappeler qu'il en fut le créateur.
L'oeuvre poursuivie est des plus importantes
et tous nos gouverneurs généraux de colonies
ont donné maintenant leur adhésion à la for-
mule nouvelle.
C'est par une décision d'avril 1917 que
le Conseil Supérieur du Gouvernement Gé-
néral de l'Indochine créait une Agence Eco-
nomique, qui s'ouvrait à Paris en janvier
1918. M. Garnier en était nommé directeur,
avec seulement deux collaborateurs. Les bu-
reaux, installés d'abord rue Tronchet, étaient
peu après devenus insuffisants et transférés
avenue de l'Opéra et enfin, 20, rue 3c la
Boétie.
L'Agence Economique, sous l'active et in-
telligente direction de M. Garnier, est rapi-
dement devenue pour l'Indochine non seule-
ment un centre d'informations où tous ceux
qui s'intéressent à nos possessions asiatiques,
industriels et commerçants, sont certains
d'être rapidement renseignés, mais un orga-
nisme de propagande et de tourisme de pre-
mière valeur, auquel sont joints une agence
radiotâégrapîhRnie et un service de librairie.
L'oiuvre réalisée est maintenant en pleine
expansion. Elle fait le plus grand honneur
à M. Albert Gamier.
L.-C. Tk&mH
1
Guide du touriste
en Algérie
1.'
Chaque fois que m'arrive- un
c Guide du Touriste J, chargé de
- renseigner le voyageur sur les met-
veilles qui V attendent dans - une de. nos pro-
vinces- lointaines et sur les moyens les plus
pratiques de les goûter, fifrouve à la fois
un sentiment de mélancolie et d'admiration.
Des vers chantent dans ma mémoire, ceux
de Fernand Gregh par exemple, qui a dit
si harmonieusement le charme des aventu-
reux voyages, pour qui rêve dans le calme
du port maternel :
La mer serait d'azur et d'or aux clairs matins,
Et glauque sous les ciels violets des-tempêtes.
Et rose dans les soirs vermeils comme des
fflle,
Et de pourpro et de sang sous les couchants
[éteints.
Des pays lumineux dans l'aurore éclatante
Au loin nous souriraient d'un rivage doré.
Or, voici un pays lumineux qui nous sourit
et que nous pouvons atteindre au prix de
quelques heures de traversée. c De tout l'em-
pire colonial de la France, c'est le pur
joyau, la terre de prédilection des artistes et
des rêveurs. » Ainsi commence « le Guide du
Touriste en Algérie * que vient de publier
M. Félix Falck à la librairie Etienne Chi-
ron. - Qui ne connaît, écrtt-il ensuite, la ma-
jesté de ses cèdres millénaires, la splendeur
de ses nuits argentées, le mystère de ses oasis
enchantées, ne peut s'imaginer le charme,
l'imprévu, la poésie de cet admirable pays. »
Alors, il y a beaucoup de Français, beau-
coup trop de Français qui ignorent la poésie,
l'imprévu, le charme de ce pur joyau de
l'empire colonial de la France. C'est pour
qu'il y en ait moins que M. Félix Falck a
donné au public cet ouvrage de bonne pro-
pagande. Il s'adresse au touriste de demain,
à tout V rançats qui voudra contempler les
sites magnifiques des montagnes et des dé-
filés, les rivages admirables qui n'ont
d'égaux que ceux de notre Côte d'Azur, les
ruines qui donnent une idée grandiose de la
civilisation romaine, qui fonda les a Cités
d'Or » splendides, et de cette civilisation
arabe qui créa les monuments exquis du Ma.
ghreb et du royaume des Abd El Ouadit.
Mais ne vous attendez pas à des dévelop-
pements lyriques sur les beautés de cette
terre enchanteresse. A peine trois pages sont-
elles destinées à redire que l'Algérie est le
pays du tourisme par excellence, que pour le
voyageur c les contrastes les plus colorés,
les plus violents se marient aux jouissances
artistiques les plus raffinées. » Après la
phrase finale du chapitre préliminaire : « Si
la nature, les hommes, la vie, par leurs op-
positions, y forment un ensemble d'un attrait
incomparable pour le voyageur, celui-ci
trouve dans les ressources merveilleuses
d'un passé féerique les plus pures joies de
l'esprit 9, le tribut à la littérature est payé
une bonne fois pour toutes; nous entrons
dans le domaine des renseignements prati-
ques, et nous n'en sortons plus. Notre
guide nous prend par la main, à la gare de
Lyon, à Paris, un matin d'automne ou de
printemps. Il ne nous quittera qu'au retour,
à Saïda, à l'heure où nous setrouverons l'au-
tomobile qui nous reconduira à Oran, où
nous nous embarquerons à destination de
Marseille. Tous les conseils utiles, toutes les
indications nécessaires, il nous les donne mi-
nutieusement et si, par hasard, il veut nous
offrir le régal d'une page littéraire, il l'em-
pruntera à un maître écrivain, à Charles de
Gililand ou à Léon Longuenet : fit-il pas
mieux que de les démarquer ?
Pour la joie de nos yeux, il a prodigué les
vues pittoresques et évocatrices et les photo-
graphies qui illustrent l'ouvrage sont le
meilleur, le plus vivant plaidoyer pour lq
cause du tourisme en Algérie. Bref, il fau-
dra consulter ce livre précieux avant de. pren-
dre son billet à la gare, l'emporter à bord,
le consulter pendant tout le voyage, le gar-
der une fois revenu au port maternel, ne se-
rait-ce que pour revivre les heures d'enchan-
tement. L'auteur ajouterait : et pour éprou-
ver l'envie irrésistible de revenir « dans ce
pays de captivante nostalgie ».
Le livre se termine, en effet, par ce poème
du « Jardin des Dieux - où Edmond Gojon
exprime le regret que doivent éprouver dans
leur âme tous ceux qui ont vu luire les lacs
de sel parmi les joncs fiévreux des steppes
algériennes et les cèdres portant la majesté
du ciel mêler leur rêve éternel aux tonnerres :
Maintenant que j'ai vu pâlir vers le couchant
Le lent cheminement des troupeaux et des
\feminesy
Tandis que d'une flûte un chant triste et ton.
La mélancolie [Cham
De rltnfdtll
Faisait un bruit d'âme
Au-dessus des champs.
0 mon vaste pays d'espace et de clarté.
Ma terre, se ,,.i-jl désormais que j'oublie
Ta solitude immense et fauve où l'ili goûté
Mario Rouêtem,
Sénateur de rhéraute, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
mim
M. LÉON PERRIER
à Rftimt «I à Montpellier
1 r ----0 0
M. le ministre dw Colonies quitte Pari, ce
soir se tendant dans l'Isère. U présiefera lundi
soir k Reims le Comité de Propagande Colo-
niale léce–nrat organisé daM cette ville.
Mardi soir M. Léon Petrier patrira pour
Montpellier où il visitera la foûe e&putilkxt
de celte ville qpi cwpjjiend te -4 colo-
nial
e fort ialéiesMe. -
Du fait de ce voyage l'audience ormnai(re
«la ̃wiiMiJi Wma pas lien - Ministère du
Colonie».
A LA CHAMBRE
1
• - * •
.,Matlt' d'aborder as discussion des inter-
pellations sur les grévistes de la faim em-
prisonnée à la Santé, la Chambre a adopté :
1° Un projet de loi tendant à ratifier et
convertir en loi l'arrêté du Gouverneur gé-
néral de l'Afrique équatoriale française du
15 avril 1924, portant promulgation et mise
en vigueur, dans la colonie du Gabon, de
différents textes relatifs aux douanes.
2° Un projet de loi portant suppression
de l'office colonial et remplacement de cet
organe par l'Agence générale des Colonies ;
La Chambre a été appelée ensuite à en-
tendre les conclusions de la Commission
chargée d'examiner une demande en auto-
risation de poursuites contre M. Diagne,
le rapporteur M. Miaaoffe a déclaré qu'il n'y
avait pas lieu de le priver de l'immunité
parlementaire. La Chambre a adopté ses
conclusions. i"
RAPPORT
M. Jean François, député de la Guade-
loupe a déposé il y a quelque temps une
proposition de loi tendant à créer des coin-
missions consultatives du travail et de
l'agriculture dans les colonies de la Guade-
loupe, de la Martinique et de la Réunion et
à pennettre aux gouvernements de ces co-
lonies de fixer par arrêté le prix de la
tonne de cannes en fonction des cours du
sucre. - e
M. Auguste Brttnet vient de déposer sur
le bureatl de la Chambre son rapport au
fiom de la Commission de l'Algérie, des colo-
nies et des protectorats.
Le rapporteur résume brièvement les sug-
gestions'de M. Jean François :
iLa proposition de loi de ce dernier pré-
voit l'iustitutioc.: dans les colonies précitées
de commissions consultatives du travail et
de l'agriculture qui, au début de chaque
campagne eucrière, seront appelées à fixer
les conditions d'achat et de règlement de la
tonne de cannes.
Un arrêté du Gouverneur de la colorai,)
homologuerait les propositions des commis-
sions résultant de l'entente des intéressés.
Un cas de désaccord, le Gouverneur -ta-
tuerait directement par voie d'arbitrage.
Les « commissions consultatives du tra-
vail et de l'agriculture » seraient eri outre
qualifiées pour donner leur avis sur lesi
problèmes relatifs aux rapporte entre em-
ployeurs et salariés (conditions do salai-
res, etc.).
Le député de la Guadeloupe 80 propose en
somme de rendre régulières, en leur don-
nant une base légale, et d'étendre aux au-
tres colonies intéressées, les « commis-
sions paritaires » existant déjà à la Guade-
loupe et dont les industriels eux-mêmes
avaient pris l'initiative, sur la suggestion
de la Commission des rhums et des fucres
fonctionnant pendant la guerre et loi--L le
rapporteur général était M. Gratien Lau-
dau, mais dont aucun texte n'a consacré
l'institution 4ri ne réglemente le fonctionne-
ment. -
Le rôe de ces organismes oincieux con-
siste à déterminer pour fixer la valeur
nette du quintal de sucre, rapportée à la
cotation du quintal de sucre 110 3 à la
Bourse de Paris la moyenne des frais
généraux grevant la fabrication, le trans-
port et la vente (frais de fabrication, trans-
port d'usine à bord, droite de sortie, fret,
assurance, perte de poids, frais de débar-
quement, manutention à l'arrivée, commis-
sion; de vente etc.).
La valeur des 100 kilos une fois dégagée
de ces éléments, le prix de la tonne de can-
nes est obtenu en mUilltipliant le chiffre de
son rendement en sucre (65 kilos à la Gua-
deloupe) par la valeur nette du kilo de su-
cre.
Le rapporteur se montre favorable a la
proportion de M. Jean François à la seule
condition d'une modification dans la compo-
sition des commissions consultatives qui, se-
lon lui, doivent comprendre des représen-
tants des syndicats ouvriers et des plan-
teurs et industriels intéressés.
PROJET DB LOI
Le Gouvernement a déposé sur le bureau
de 116 Chambre, un projet de loi, tendant à
mettre à la disposition du ministre de la
Guerre un nouveau contingent spécial de
Croix de la Légion d'honneur et de Mé-
dailles militaires sur lequel M. Humbert-
Ricolfi, député des Alpes-Maritimes, a dé-
posé hier, au nom de la Commission de
l'armée, un rapport favorable.
- -
Cofflfflissioi des Elides alfèrieooes
--00-
La Commission des Etudes Algériennes se
réunira le mardi 21 juin, à 17 heures, au Sénat
(salle des Brosses • rez-de-chaussée –),
sous la présidence de M. le sénateur Maurice
Ordinaire.
A Vordre du jour M. Henri Hirsclr, admi-
nistrateur, Directeur Général de la Compagnie
de Culture Cotonnière du Niger qui, dans la
séanèe du 23 mai a étudié les conditions ac-
tuelles de la production du coton dans nos
Colonies, continuera son exposé par l'étude des
possibilités d'avenir et les moyens de réalisa-
tion.
M. l'Intendant général NofUel, secrétaire
général. Directeur A l'Association cotonnière
coloniale, dira quelques mots sur le même su-
jet au point de vue spécial du coton non ini-
pé.
Dans le canal de Suez
–O-O
IAI vapeur français Cap-Saint-Jacnues,
des Chargeurs Réunis, qui avait quitté Mar-
seille à destination d'Haiphong, s'est
échoué dans la t'elle. Ventrée du canal de
Suex,
les remorqueurs n'ont pas réussi A tirer
le navire de sa position bien que 200 tonnes
de sa cargaison aient été déchargées. De
nouvelles tentatives sont en cours.
v 1 r
1 >. .,
Les déboacbés pour les machines a coudre
en Afrique Occidentale Française
1 ̃ ̃ 1 ta»
* • 1 --- »
Certaines maisons te commerce installées
en Afrique Occidentale Française et spécia-
lisées dans la vente au détail des tissus, ont
organisé, dans leurs magasins, des ateliers
de confection où utfe toain-d'ucuvre locale,
utilisant des machille à. coudre, transforme
en vêtements de toutes sottes les étoffes choi-
sies par llacheteur iJligne. Les tailleurs du
pays ont également recours à ce mode de
couture pour confectionner les spécialités qui
leur sont demandées, .1
Le nombre de machinas à coudre introdui-
tes en A.O.F. augmente; chaque année : il
était de 1.708 en 1923, die 3.688 en 1924 et de
4.676 l'année suivantes
Le modèle adopté depuis longtemps par
l'indigène celui-%ui est encore le plus
répandu en A.O.F. /–r "st la machina ordi-
naire à pédale. Cependant, le modèle à
tnain, en raison de soti prix moins élevé,
trouve un débouché facile dans les colonies
du groupe.
Importations 1925, -. Dès qu'il s'agit
d'utiliser un article exigeant de 1 autochtone
une certaine faculté d'adaptation, c'est tou-
jours la colonie du qui, en A. O. F.,
tient le record des importations. Sur 4.670
machines à coudre feçués en 1925 par les
colonies françaises de la céte occidentale
d'Afrique, le servie ds douanes du Séné-
gal a enregistré plus des deux tiers des en-
trées totales, soit j. ISG machines. Mais il
faut tenir compte qVut» certain nombre de
ces appareils ne fait que transiter par le
Sénégal pour être Witius en Mauritanie et
au Soudan français,
La Côte d'Ivoire qui, au cours des années
1923 et 1924, avait ifeçu en moyenne 200 ma-
chines par an, a demandé aux fournisseurs
français et étrangers eu 1925, 738 appareils
dont une partie a étq6 dirigée sur les cercles
de la Haute-Volta-
Le Dahomey prete le troisième rang avec
un nombre de 425 (ntre j07 en 1924.
Enfin, la Guinée tt le Soudan s'inscrivent
respectivement pouf 188 et 169 machines.
'Concierrence. t/ibctustTie française est
sérieusement concutrencée sur le marché des
machines à. coudre A.O.F.
En 1925, la fabrication allemande prenait
à elle seule plus dfc 8 des importations
avec 3.921 machina Wtt 1923, son pourcen-
tage était de 77 i et un an plus tard il
dépassait 86
L'Angleterre pread le deuxième rang des
fournisseurs avec 3)3 machines contre 225 en
1924.
La fabrication française s'inscrit au troi-
sième rangi avec 31^ machines, ce qui repré-
sente une participation de 6,7 dans les en-
trées. Au cours des années 1023 et 1924, la
part de la France nvctfcit que de 2,9 et 5,7.
Les Etats-Unis sowt en régression sur l'an-
née 1924 avec 27 Machines contre 68 et la
Belgique figure das les statistiques doua-
nières de 1925 avec n machines.
La part des « autres pays u est de 69 ap-
pareils.
Valeur à l'entrév - Le montant des dé-
clarations faites en douane, pendant l'année
1925, s'élève, por cfcs articles, à 2.621.739
francs répartis comme. suit entre lei pays
fournisseurs ;
Nombre Valeur
(Francs)
France 315 106.253
Allemagne .3.921 2.284.117
Angleterre 333 155.500
Etats-Unis 27 29.468
Belgique Il 8.341
Autres pays. 69 38.060
Totaux. 4.676 2.621.739
Les tableaux des statistiques douanières ne
faisant pas la discrimination des machines
à pied et des machines à main, il n'est pas
possible d'établir un prix moyen unitaire
par origine de fabrication.
Les prix de vente à la colonie varient sc-
Ion les marques, les modèles et les qualités
de fabrication. On peut les déterminer en
ajoutant au prix initial de France les frais
de transport, les droits de douane et le bé-
néfice du vendeur qui est apprécié à un pour-
centage comprenant la rémunération des in-
termédiaires et les frais généraux.
Maisons locales susceptibles de recevoir
des offres. La plupart des maisons im-
portatrices de la colonie sont susceptibles
de recevoir des offres. L'Agence Economique
de l'A. O. F., 159, boulevard Haussmann À
Paris, tient à la disposition des industriels
et commerçants que ces articles pourraient
intéresser les listes des principales firmes
installées en A. O. F.
Méthodes commerciales. Les machine"
à coudre à pédale destinées à l'exportation
sont livrées démontées : les têtes. sont réu-
nies dans une même caisse ; les bâtis, entre-
toises, bielles volants, pédales, tablettes, ti-
roirs et accessoires sont placés dans une se-
conde caisse. Les machines à main sont ex-
pédiées par unité ou par groupe ne dépas-
sant pas six appareils. Un emballage soigne
est recommandé pour éviter la rupture des
parties en fonte.
Les méthodes commerciales employées
pour la vente et l'exportation des articles en
question sont celles communes à toutes les
marchandises expédiées des différents ports
de la métropole (Le Havre, Bordeaux, Mar-
seille) par les maisons do commerce à leurs
succursales. La marchandise est générale-
ment vendue par le fabricant franco au port
d'embarquement. Les paiements s'effectuent,
soit au comptant, soit à 30 jours ou 90 jours.
Les fabricants étrangers vendent F.O.B.
Régime douanier. A l'entrée en A.O.F
les machines à coudre sont soumises aux
droits ci-apiès :
1° Au Sénégal, en Guinée française, au
Soudan français : 5 01.. ad valorem pour les
articles français; 12 ad valorem pour les
articles étrangers;
21, En Côte d'Ivoire et au Dahomey" 10 or.
ad valorem quelle que soit l'ogine de la
marchandise.
La valeur est déterminée par le prix de
facture majoré de 25 pour tenir lieu de
tous les frais postérieurs à l'achat. Le prix
de facture est le prix de la marchandise au
moment où elle sort des magasins du com-
merçant expéditeur (emballage compris).
LA mPlJu TION
en Afrique Occidentale Française
D'après le recenserwent effectué, en Afri-
que Occidentale française, le ier juillet
1926, le chiffre de la population, qui çst en
augmentation de t.258.395 sur le recense-
ment quinquennal (3e 1921, s'élève à 13 mil-
lions 541.611 haivita.nts, répartis comme
suit dans les colonies du groupe :
Circonscription de Dakar et
dépendances 40.152
Sénégal 1.318.287
Guinée Française 2.095.988
Côte d'Ivoire 1.724.545
Dahomey 979.609
Mauritanie H..,' 289.184
Soudan Français ., .,. ',' 2.634.982
Haute-Volta 3.240-147
Niger. 1.218.717
13.541.611
Dans ces chifir-eg. qui ne peuvent avoir
qu'un caractère approximatif, l'élément eu-
ropéen est représenté par 15.399 habitants
contre 9.650 en '19:;! r, soit une augmenta-
tion de 59 en CUV) années.
L'accroissement dii la population indigène
est dû en partie au. retour dans leur pays
d'origine de jicwnbreux: autochtones qui
avaient émigré, il y a quelques années, dans
les colonies étrangères voisines, et, d'autre
part, aux oeuvres d'assistance médicale et à
un recensement p 1u serré.
Parmi les villes de la. Côte Occidentale
d'Afrique comptant plus de 1 5.000 habi-
tants, Dakar lieet le premier rang avec
33.679 habitantséoftt 2.939 Européens; puis
c'est Porto-Novfc (T>ahomey), avec 21.643
habitants dont 6S Européens ; la vieille
capitale du S$u5g»l, Saint-Louis, compte
18.042 habitants dont 1.038 Européens, et
Bamako 15.596 habitants, dont 568 Euro-
péens.
D'après ta stiretficie de l'A. O. F. (ré-
gions désertiques non comprises), la densité
moyenne de la. copulation est de 3,62 habi-
tants au kilomètre carré, soit pour chaque
Colonie :
a
Mauritanie ".,.,..,",. 072
Sénégal 7 07
Guinée Frarç^ise 9 °4
Côte d'Ivoirc 5 47
Dahomey ,. * 9 T5
Soudan Français.. 2 85
Uaute-Volta 4., , ., 8 75
Niger ..,.. » 1 1
EN TRIPOLITAINE
--()-Q--
Le vapeur Cité-de-Nancy qui effectue lo ser-
vice postal et venait de Malte, trompé par la
brume épaisse qui régnait sur mer, laissa vers
sa gauche le port de Tripoli où il se rendait et
dut jeter l'ancre devant la thonaire de Zanour.
Des gardiens, sans doute affolés, ouvrirent un
feu de salve sur le navire dont le bordage fut
traversé par une balle qui heureusement n'at-
teignit personne.
Sur la plainte du capitaine du Cilv-dc-S'anr.y
une enquête a été ouverte immédiatement stir
ce regrettable incident.
En Syrie
---0-0--
Soltan Attrache en fuite
On mande de Conslantinople qu'à la suite
d'un violent combat qui s'est livré dans la rè*
dion de Siglia, les troupes françaises ont :',tis
en déroute les rebelles syriens,$qui ont laissé
un grand nombre de morts sur le tei ain.
A la suite de cette défaite, Soltan et Attrache
se serait précipitamment enjui vers Bagdad, et
les autorités françaises considèrent, la rébellion
comme terminée dans telle région.
(Par dépâche.)
.Ia
Les évènements de Chine
-0-0--
Coup d'Etat au Yunnan
Un coup d'Etat vient de s'accomplir à
Yunnanfou où les troupes du génc{ral Ilou-
iouilu, membre du directoire, altatiucrrnt
le 1-4 juin, à trois heures du lIIatin, celles
de son collègue le général Lonq Y un. TA
combat se déroula dans la villt chinoise
aux environs dit consulat de France durant
dix heures jusqu'à ce que le général
Long Yun, qui refusait de se rendre hors
de la présence dit représentant de la
France, fut capturé par surprise. Le consul
Upissier, délégué du ministère des Affaires
étrangères au rwman, a accepté de remplir
l'office de médiateur entre les deux adver-
saires, à la condition que le général
Long Yun et sa famille auraient la vie
sauve. Il n'y a aucune crainte à avoir an
sujet des membres de la colonie française
qui sont indemnes, en raison de la, rapide
conclusion de l'armistice et de la rentrée
des troupes dans leurs cantonnements, Le
combat, localisé dans la ville chinoise, a
laissé de nombreux morts et 200 blessés qui
sont soignés à l'hôpital français. La situa.
tinn reste calme dans les principales loca-
lités situées le long de la voie ferrée on
les trains circulent, normalement. Vne in-
cursion tentée par des pirates, le l.'l cou-
rant, sur la ligne vers Amitrhéoh, fut im-
médiatement repoussée par les troupes ré-
gulières chinoises proposées () In garde.
(Tndopnnri.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonie*
qU'à la date dit 17 juin 1027. le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 80. *
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