Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 juin 1927 16 juin 1927
Description : 1927/06/16 (A28,N92). 1927/06/16 (A28,N92).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451087s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - No 98
- LE NUMERO : :.f.-CBNTiMI'B
JEUDI SOIR, 16 JUIN 195*7.
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1 tl^N. I liOMVIlk lHy
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IBONRERENTS
mm Il supplément illustré:
Unes 6 Mois 8 mou
France et
Colonies 120. 66 1 86 »
Étraqer 188. 100» 60t.
On s'abonne sans frais dans
tout les bureau de poste.
-, -
Pour noire Cendrilloa coloniale
- - 1-
Le dernier Bultëtm écohoinique de l'Afri-
que. équatoriale française nous apporte, sur
ta vie économique de cette grande colonie
des renseigneritent qu'il convient de rnéditêr.
Nous apprenons que le mouvement com-
mercial de l' â. -t4. F. s'est élevé, pendant le
2e trimestre de ipi6, à 65.646.069 francs,
se décomposant ainsi : importation, 38 mil-
liôns* 460.282 francs; exportation : 26 mil*
lions 5^5-7^7 francs. La comparaisoh de ces
chiffres avec ceux de la période correspon-
dante de 1925 fait ressoir, en faveur de
1926, une. plus-value de 77,75 o o aux im-
portations et de 120 0/0 aux exportations.
Certes la plps-value est sensible. Mais on
ne peut s'empêcher de trouver encore bien
misérables ces chiffres qui, à eux seuls, accu-
sent la lamentable misère économique de cet
kmménsfe "pays, qui. renferme pourtant des
richesses considérables, reconnues mais si
peu ou si mal exploitées !
Il y a quelques jours, on rappelait à la
tribune de la Chambre que nos colonies, et
plus particulièrement l'A. E. F. possédaient
tous les bois nécessaires à la fabrication des
allumettes et qu'il suffisait de les y aller
chercher, pour se libérer du monopole de
fait du fameux trust suédois.
--- Oui; mais il faut les y aller chercher ?
J murmurait, dans un sourire sceptique, M.
---' Poincaré. x -
Pourquoi n'y va-t-on pas ? -
La forêt gabonaise et congolaise couvre
426.000 kmq. avec prèSLde 600 espèces com-
mercialement utilisables, quelques-unes, com-
me l'Okoumé, qu'on ne trouve guère ailleurs,
représentant un véritable monopole,
Les travaux de MM. Chevalier. lieutenant-
colonel Salasses, commandant Bertin ont
constitué un catalogué, qu'on peut considé-
rer comme a peu près parfait, de cette ri-
chesse.
Une commission d'essai des bois colo-
niaux, instituée au ministère des Colonies a
soumrs à des essais probants tous les bois
rapportés par M. le Commandant Bertin, les
dussant en 7 catégories, correspondant aux
divers usages, de l'industrie.
A côté de cette mine aérienne, Que cons-
titue la forêt, VA. E. F. possècfisclès ri-
chesses minières souterraines considérables,
dont certaines sont, dès maintenant, bien con-
nues.
Dès le. début de notre installation au Ga-
bon, de Brazza signalait la région minière
de Boko-Songo. De 1892 à 1895 l'ingénieur
des mines Regntlult, les capitaines Le Cha-
kelier et Lamy signalaient un grand nombre
de gisements dans les Vallées de la Loubébé,
de la Lourifi occidentale, de la Djoué, de la
Como. -
Le gîte de Mindouli enfin était concédé
en 1904. Ce gîte est formé de cuivre argen-
tifère exploitable en partie à ciel ouvert et
en' partie par galeries. Les minerais y sont
d'une teneur en métal tout à fait exception-
nelle. Certains atteignent 25 et 30 070 de
cuivre, quelquesuns même 60 0/0. Des
carbonates silicatés, qu'on appelle des « mi-
nerais pauvres 9, contiennent encore - 10 à
25 0/0. de métal. Pour juger de la richesse
île ces minerais il faut se souvenir de la te-
nelir des principales mines connues : celle
du Boléo varie d'e 4 à- 5 0/0, celle du Rio
Tinto. de 1 à 3 0/0.
Pourquoi ces richesses économiques consi-
dérables ne. sont-elles pas exploitées comme
lIes devraient l'être ? La principale raison,
il faut, .sans aucun doute, l'aller chercher
dans l'absence du matériel humain.
Cet immense pays est habité par quelques.
millions à peiiie\de nègres très primitifs,
dont beaucoup pour ne pas dire la plu-
partj au-dessous du 8° (sauf les Babinga) -
sont encore aux confins sociaux de l'anthro-
pophagie.
Ces populations jadis décimées par la
traite le sont, aujourd'hui, par les maladies,
malgré lés efforts considérables qui ont été
faits et se poursuivent dans la lutte. contre
la maladie du sommeil.
Elles sont paresseuses de nature; donc
mal nourries et aussi paresseuses parce que
mal nourries.:
Dans les dernières statistiques commercia-
les du Bulletin économique de PA. E. F.
nous notons que les augmentations principa-
les, aux importations, portent sur les denrées
d'alimentation.
L'importation de poissons secs à été, pen-
dant le 2® semestre de 1926, de 227.787 kilos
contre 174.779 kilos en 1925 j celle du riz
de 2.130.339 kilos contre 603.192 kilos, en
>9253 celle du sucre de 56.800 kilos contre
46.337 kilos, en 1925.
Les commentaires qui Accompagnent la pu*
Iblication de ces chiffres sont particulière-
ment suggestifs. Nous lisons : 8 L'augmen-
tation quoique visant les rte de toutes sortes,
est surtout sensible pour les riz en brisures
consommés par les noifs, cette denrée ayant
tendance à remplacer, de plus en plus, les
produits Vivriers insuffisamment produits
dans la colonie, au Gabon surtout où les
, chantiers" forestiers attirent la plus grande
partie de la main-duction en denrées vivtièTes est très iftfi*
rieure aux besoins de la population.,. »
Aussi le premier souci doït-ttre le dévelop-
pement de -ce matériel humain. Pour tela, il
faut le nourrir et l'Inciter au travail pa1
l'appât du gain et du-, bien-être et non il
f am bien le eTe par la méthodes actuel -
tes, sur. lesquelles ce passage d'un récent
compte Tendu tie 1a section de Btaczsvffle de
la Ligue des Droits de llïormne, s'il est
̃ftact) ce que je me refuse à trdlifff jusqu à-
plus ample lirftJfTïfêj nous instruirait nuit-in-
SBTBDTPnt.
, '< A NtGoto, le chef de subdivision n'a pu
fournir qtWMo travailleursHmr lës-i go de-
mandés. 11$ sont arrivés1; à Brazzaville dans
un état lamentable, rien n'ayant été prévu
ni organisé pour la route (abris, vivres, cou-
vertures). Dans ce recrutement, qui ressem-
blait étrangement à une chasse à l'homme
organisée, plus de trente hommes ou femmes
ont étl brûlés vifs ou tués, conséquente fa-
tale des ordres reçus. »
Un observateur, impartial et désintéressé,
M. André Gide, écrit dans la Nouvelle Re-
vue Française : - Le chemin de fer de
Brazzaville-Océan est un effroyable consom-
mateur de vies humaines. A combien de dé-
cès nouveaux la colonie devra-toile son bien-
être futur ? 9
Mais le problème de la main-d'œuvre, du
matériel humain ne peut. être résolu dans
l'absolu sans le lier aux autres, à tous ceux
de la mise en valeur économique générale.
J'ai voulu seulement dégager les grandes
lignes du problème. Avant de porter un juge-
ment sur ce qui a été fait et ce qui reste à
faire, une étude plus approfondie est néces-
saire. J'y reviendrai.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, prote.-
seur de législation coloniale et d'êco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon. , - - -. : -
,.,
BROUSSES
* BROUTILLES
---O-
Tristesse d'Abd-el-Krim
Un journaliste a interviewé Abd-el-Krim,
en sa résidence fleurie de la Réunion.
- Ça va, ça va. en ce qui concerne ma
santé physique, a déclaré l'ex-incendiaire. Et
la France, je dois le reconnaître, a été à
- mon égard tout ce qu'il y a de bien. Mais
c'est le moral qui ne va pas. Je me languis
de ma chère patrie ri faine, et çà, voyez vous,
c'est terrible. La France est magnanime.
J'espère qu'elle mettra fin à mon exil.
Comment donc! Et avec çà? La Légion
d'honneur? Et -les arcs de triomphe aux con-
.fins du Rif ? C'èst peut-être le souhait secret
et narquois de l'intervieweur, qui est Italien.
La phobie du noir
Une jeune Cubain avait été envoyé par ses
bons parents à Paris, pour y parfaire son
éducation. Aussitôt arrivé, il chercha entre le
carrefour Drouot et le .Sacré-Cœur, les éta-
blissements les plus propres à hausser son
moral et son esprit.
C'est chose cutieuse que tant de jeunes
étrangers bien intentionnés se trompent de
rive et confondent Montmartre avec la
Montagne Sainte-Geneviève.
Pénétrant donc dans un dancing voisin de
la place Pigalle, il aperçut des nôirs, et vit
rouge. Rapide comme la flèche, furieux
comme Ajax, il bondit au milieu du jazz.
L'instant d'après, l'on ne vit plus, l'on n'en-
tendit plus, parmi les décombres et les vic-
times de cet assaut; qu'un gémissant ban.
joïste coiffé d'un saxophone.
- Huit jours de prison avec sursis,. a pro-
noncé hier, évangéliquement, le président
Tronche-Maquàire, qui est Martiniquais.
Bien jugé 1 Le Tribunal avait affaire à un
jeune cornichon, mais un cornichon repen-
tant.
Audion
à «M» -
Dépèches de l'Indochine
0-0 -
Mouvement maritime
Les mouvement.t du port de Saigon pour
mai 1927 se répartissent ainsi :
Entrée : 67 navires, iauge brute totale
301.000 tonnes.
Sortie : 73 nuvirés, iauge brute totale
30&224 tonnes.
Savoir :
Importations-
21 lfiançais) 16.753 lonnes de marchandi-
ses. -
11- anglais 8.562 ionnes de marchandises.
1 américain, 4.781. tonnes de marchan-
dises.
9 japonais, 6.395 tonnes de marchandi-
ses. -
12 norvégiens, 7.863 tonnes de marchan-
dises.
10 chinois, 3.170 tonnes de marchandises.
3 hollanaais. 4.368 tonnes de marchan-
't:I'-.J:
- Importations :
25 français, 45.265 tonnes de marchan-
dises.
10 anglais, 22.622 tonnés de marchan-
dises.
12 japonais, 48.232 tonnes de marchai
dises.
11 norvégiens, 14.567 tonnés de marchan-
dises.
12 chinois, 27.214 tonnes de marchan-
dises.
9 hollantlads, 2.425" tonnes de marchan-
disesf. -
Lé départ de M. PasÇnier
Le Résident supérieur Pasquier, s'est
embarqué sur le d Artagmàfl, à destination
de la Francer Il' reçue à bord les souhaits
de bon voyage du gouverneur de la Cochin.
chine et de diverses personnalités.
L'orçanisatton militaire
Le général Clqiïdel, membre du Conseil
supérieur de la Guerre, envoyé en mission
pour traiter avec les autorités locales les
questions relatives à l'organisation mflCtm.
m en Indochine, est arrivé à Hanoi dans
la matinée du 11, venant de Saigon parla
voie de terré, après avoir inspecté la gffl
nison de Hue. Les honneurs militaires lai
ont été rendus à son arrivée.
, ,'. JU
TJOT PB LA raflPWE « -
- -' -
Le GGbv"l'lh,uf" de riimoohtne vtmt
de faire connaître au mftnsire des QoloniGS'tnnt
la date du 1J jUin 1W7, lè tau* tffflfcleT de ni
piastre était de 18 Tf. 35. 1
AUTMR
DU MClMttlIS1
..-.. :
te' président Roosevvlt décla-
rait il 4L o, quelques .annèest sur bd
m>tan -dë-- ptophHe 'f.,.t --Il
frëHdte, que l'ère di la Méditerranée était.
closei celle de VAtlantique sur sdn dèclth,
et que l'ère du Pacifique allait s'ouvrir.
Il est probable que l'ancien président dès
Etats-Unis de l'Amérique du Nord enten-
dait par ère du Pacifique, la domination
de la Grande République anglo-saxonne sur
les rivages du plus grand de nos océans.
Si telles étaient ses vues, elles n'ont pas
reçu de. la réalité la satisfaction qu'il en
escomptait. Car l'ère du Pacifique n'est
pas appelée à devenir celle de- V hégémonie
américaine dans celle partie du monde..
Sans doute, le Pacifique est en train. de
devenir le centre des préoccupations inter-
nationales, encore qu'il existe d'autres pro-
blèmes dont l'importance n'est pas négli-
geable, mais pour si forte qu'y soit l'in-
fluence yankee, elle n'est pas la seule et
rien fie dit qu'elle soit destinée à y pren-
dre une forme exclusive.
Les compétitions sont en effet nombreu-
ses, et ardentes quelle que soit la forme
plus ou moins habile dont elles puissent
s'envelopper. Et parfois, celles qui s'affir-
ment de la façon l" moins brutale ne sont
pas les moins dPres. Russic, Japon, Angle-
terre sont en rivalité, et les app'o'ence_dJlÇ.-
irinâles de l'action moscovite ne doivent pas
nous en cacher les visées plus terre à terre,
plus matérielles.
C'est ce que -M. André Dubosq exPlitJue 1
dans un ouvrage que je viens de lire
d'une seule traite, tant on éprouve de sa-
tisfaction à. suivre cet expose si clair, si
simple et où l'on sent non pas le désir de
défendre une doctrine, mais celui d'ins-
truire, de donner un tableau exact de Ja
réalité.
L'auteur, qu'il est inutile de présenter
aux lecteurs de ce journal, a voyagé plu-
sieurs fois et vécu en Extrême-Orient et a
pu vérifier sur place l'exactitude des concep-
tions de la diplomatie européenne. D'un
voyage à Vautre, il a vu l'évolution des es-
prits et comme il n'a pas de préjugé et
qu'il n'a d'autre culte que celui de la vérité,
il ne s'est pas. obstin dans des thèses qui
peuvent flatter nos préjugés, mais n'en sont
pas moins erronées.
- Mais il n'y a pas que la Russie, que le
Japon, que les Etats-Unis ou que la Gran-
de-Bretagne qui soient intéresséâ dans la
question. La France et la Hollande qui
possèdent de grandes colonies dans ces pa-
rages ont aussi leur mot à dire.. :
E. M. André Dubosq qui n'est pas de.
ceux qui ont des yeux pour ne point hoir,
a noté l'évolution des esprits dans notre
Indo-Chine, et sigtialé les. difficultés de
notre situation pour que nous ne soyons pas
exposés un jour aux pires déceptions. Il
indique rapidement, trop rapidement 'même,
la nécessité d'un changement dans notre po-
litique et l'habileté qu'il y aurait à ne pas
l'opérer trop tard.
Il insiste aussi sur le côté éCOItomiquc,
et montre qu'il y aurait maladresse sinon
danger à vouloir isoler notre colonie du
monde économique dont elle fait partie.
C'est l'avis d'esprits aussi avertis des phé-
nomènes de l'économie mondiale que M.
Demangeon, professeur à la Sorbonne. C'est
aussi celui de nombreux hommes d'Etat
japonais ainsi qu'ont pu s'en rendre cotrtpte
nos lecteurs par les articles publiés ici mê.
me sur cette question.
, Quant à la solution de la question 'du
Pacifique, M. Dubosq, après avoir exposé
les données du problème, la voit dans la
volonté pour les puissances, de « faire taire
leur égoïsme, de s'entretenit dans le senti-
ment plus élevé de la justice humaine, de
l'intérêt solidaire et total de la collectivité
des vivants ». Enregistrons ce vœu et sou-
haitons que rien n en entrave la réalisa-
tion.
Encore un mot. t'ouvrage de M. Du-
bosq, nous en avons dit tout l'intérêt, il
nous reste à lui adresser une critique qui
est aussi un regret. C'est qu'il est un peu
bref. Sans doute, la collection dans laquelle
il parait, est surtout une entreprise de vul-
garisation. Mais, nous ne pensons pas, pour
notre part, que lé but' ne serait pas atteint
si quelques chapitres avaient un peu plus
de développement.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Lt AviatioD Coloniate
Paris-Saigoa
Pelletier-Doiey et Oonin. ont décollé
avant«hier à 16 h. 10, à deatination de
Karachi.
A peine arrivés à 4 kilomètres du Bour-
et, ayant pris très peu Me hauteur, l'avion,
pour des raisons encore mal définies, a
piquë du nez, à proximité de la Patte-d'Oie
et s'est écrasé sur le sol.
Du port aérien du Bourget on vit distinc-
tement une colonne de fumée s'élever du
lieu où était tombé l'avion, puis des flam-
mes s'élevèrent. -
Le capitaine FelletleivDoisy et le capi-
taine Gonin ont réussi à se qegqer au sol
alors que leur avion prenait feu et ils sont
indemnes l'un et l'autre. Mais leur appareil
a été entièrement détruit dans l'immense
brasier des 5.000 litres de qui ont
fait explosion au contact du Sol,
Incident s'est produit à 16 to. 16 exac-
tement, V ,
I* raid portmai* -
L'hydravion du commandant portraçais
Geires a été détroit entre Para et la
Guyana française, L&riatanr et ses com-
pagnons ont été recueillis par un bateau
pêoDe. ,-
$U JtNAT
- aiàiA'rs
f NoùiihaUdn dans là Commission
'- de la Harine
Au -tours dé la séance que le Sénat a
tenue mardi aprè-midi .M .Doumer, prési.
dent, a proclamé élu membre de la Com-
1 mission de la Marine M. Saurin, sénateur
d'Oran, en remplacement de M. Riotteau,
sénateur de la Manche* décédé.
Le contingent des vias tunisiens
Au cours de l'interpellation de M. Re-
gilier sur la crise du vin devant le Sénat,
la question a été posée de l'importation en-
France des vins algériens et tunisiens.
La récolte de 1926 a été de 40.788.000 hectoli-
Ires, a dit le sénateur de l'Allier.
Avec celle de l'Algérie et de la Tunisie, on
disposait en tout de 54" millions d'hectolitres.
Or la consommation exigeait environ 60 millions
d'hectolitres. On aurai pu supprimer certaines
restrictions à-1 Piimportation «1 ; on n'a rien fait.
,En février il est vrai on a augmenté de cent
muni hectolitres le contingent des vins tunisiens
pouvant être importé en France- Mais cela était
tnsuutsant.
On répond & cela qu'il n'y avait plus de vin
à exporter en Tunisie. C'est inexact.
M. Victor Bérnrd. - En effet, Les vins tuni-
siens ont été surabondants tout l'hiver et se
sont vendus sur place pour rien. Puis lorsque
le contingent a été augmenté, les vins tunisiens
ont été introduits en France au prix des vins
français.
M. Marcel Reanier. 7" Poutquoi les colonies
que l'on veut, dit-on. développer au point de vue
économique sont-elles contingentées pour l'ex-
J>ojiaU°n «n ftance de Iduvs produite - ? (Très-
trè8 "bien 1) ,
± wla décourage les producteurs. Certains pen-
sent a renoncer a leurs Dlantations de vignes.
- M. Maurice Sarraut dit que dans les trois der-
♦îiores nnnéos les plantations en vigne ont aue
monté tint Tunisie.
M. Marcel Regnier conteste cette affirmation.
Il riiclomo pour la Tunisie la suppression * du
contingentement.
- Les vignerons de Tunisie, dit-il, sont pour
la plupart des Français. (Applaudissements.)
M. Queuille, ministre de l'Agriculture, apporte
la thèsa du Gouvernement sur la question des
Vins tunisiens :
M.'Quouille. - M. Negnier aious dit qu'il aurait
Tallu favoriser par diverses mesures l'importa-
tion dity, nous des vins étrangers. En ce qui
concerne la Tunisie, elle pouvait faire entrer en
France 500.000 h-ectos, cela en vertu d'un déoret
pris avant notre arrivée au pouvoir.
Ce chiffre de 500.000 hectos ropfésentait, sem-
blait-il, ce qui pouvait en 1926 venir de Tunisie
on France, étant donné que la récolte tunisienne
,Ó\oil évoluée à 700.000 hectos.
J'ai cependant, conformément aux conclusions
dune Commission réunie aux Affaires étrangè-
res, fait rèlever d'abord de 100.000 le chiffre do
500.000 hectos fixé pour le contingent des vins
tunisiens à importer en France.
On dit de supprimer le contingent. Mais cela
n'aboulIrait-il ptu à faire entrer en France, com-
me tunisiens, des vins étrangers ?
J'ajoute que le résident général ri Tunis a été
d'avis de porter de 100.000 à 135.000 hectolitres
le contingent supplémentaire Finalement, c'est
le citiffro de 135.000 qui a été fixê.
M. Maroct Reanier, Si le résident général a
déjà consenti 135.000 au lieu de 100.000. ne
croyez-vous pas qu'il était a un cîiiffrc encore
supérieur ?
Et si vous craignez que des fraudeurs ne fas-
sent entrer on Franco comme tunisiens des vins
étrangers, n'est-co pas reconnaître qu'il y a de*
vins étrangers encore disponibles ?
-- Tant qu'il y aura un contingentement (leq
vins tunisiens, observe M. V. nérord. il faudra
bien prendre garde de fixer ..le contingent fi
contre-temps. Malheureusement" c'est ce qui a
été fait cette année.
Je crois, d'ailleurs, ajoute-t-il. que le contin-
pentemr-nt nuit eux producteurs tunisiens sans
servir le producteur français. Il n'est utile qu'fi
h spéculation.
Enfin, je signale qu'il serait nécessaire de fa-
voriser le transport, ft. l'heure actuelle presque
impossible, des vins tunisiens en France.
Ce sont là deux questions distinctes :
1° cëUe du régime douanier entre la Tuni-
sie et la 'France ; 20 celle des dates aux-
quellesi un contingent supplémentaire a été
adopté.
- Sur le premier point, dit M. Queuille, je ré-
pondrai qu'un projet de loi est déposé.
Quant à la date, je répondrai que si même
tille, eût été antérieure, le résultat pour le
consommateur eût été le même En l'absence
de la loi sur la spéculation illicite. la spéculation
se serait produite en France au lieu de se pra-
tiquer en Tunisie.
- Est-il à vctre connaissance, lui demande
M. Maurice Sarraut. que le maire d'une grande
ville vous ait demandé l'autorisation d'intro-
duire en France 30.000 hectolitres et que l'auto-
risation! lui ayant été accordée, ce maire n'a pu
en bénéficier ?
M. Queuill.e..- C'est exact
Les prix des vins tunisiens que l'on a offerts
étaient supérieurs à ceux des vins français.
M. Morio Roustan plaide, au nom du groupe
viticole, la cause des producteurs français.
Il ne croit pas, pour conjurer la crise, a 1 effi-
cacité ile l'entrée des vins tunisiens :
- Il n'y en a plus, dit-il.
Il en resterait encore 35.000, prétend-on. Est-ce
avec cela qu'on compte faire baisser le prix du
vin-?
Un ordre du jour de confi. ance dans le
Gouvernement pour sauvegarder les inté-
rêts des consommateurs et ceux des pro-
ducteurs, adopté A mains levées a été la
sanction de ce débat.
dans LES COMMISSIONS
L'arsenal de Sidi-Abdallah
La Commission sénatoriale de la Marine
s'est réunie mardi après-midi sous la pré-
sidence de M. de Kerguézec.
Elle a entendu et approuvé le rapport de
M. Fenoux tendant à la ratification du
projet, voté par la Chambre, relatif à la
cession de parcelles de terrains apparte-
nant à la marine, à Sidi-Abdallah.
A Genève
0>0
L'agriculture coloniale
Au .cours de ses discussions, la « Confé-
rence économique internationale » qui s'est
tenue à Genève, s'est occupée de tous les
grands problèmes économiques généraux,
mais elle s'est désintéressée, des questions
coloniailes, sauf cependant en ce qui con-
cerne l'agriculture coloniale à laquelle son
volumineux Rapport d'ensemble a consa-
cré quelques lignes ainsi conçues :
La Conférence préconise l'étude des moyens
qui peuvent. am 1er Colonies et partfcal.rç-
ment dans les GolonTes tropicales ou subtropi-
cales, favoriser TafrlcnHure des indigènes pour
augntÇTfter leur propre bien-être et accroître la
richesse générale, <
A IvA CABE
11 ̃♦» 1̃
DAM. LES COMMISSIONS
La Représentation Algérienne et Coloniale
La Commission du Suffrage Universel à
poursuivi hier l'examen de la réforme élec-
torale et en particulier du projet de section-
nement des circonscriptions.
La décision définitive interviendra incee-
sament. De l'ensemble des délibérations de
la Commission il ressort que le nombre des
députés serait fixé de 607 à 609.
En ce qui concerne les colonies, le débat
s'est engagé hier, la question du nombre
des députés d'Algérie a été notamment,
posée. On sait qu'aux termes de la loi votée
en 1910, le nombre des députés d'Algérie
a été porté à 2 députés.
Sur la proposition de M. Mallarmé il a
été décidé qu'il y aurait 3 députés pour les
circonscriptions d'Oran et d'Algérie.
D'autre part la Commisiosn, avant de se
prononcer sur le nombre des députés de
l'arrondissement de Constantine, a décidé
d'entendre MM. Morinaud et Thomson,
après quoi elle statuera.
Les autres députés coloniaux ont l'inten-
tion de demander ègalement l'augmentation
des députés de leurs circonscriptions.
Il est probable que ces demandes d'aug-
mentation seront soutenues par tous les
adversaires du scrutin d'arrondissement
désireux, ainsi, de faire augmenter le nom-
bre des députés d'une manière très Impor-
tante, de façon à faire échouer la réforme.
La Commission de l'Algérie et des Goloniesi
;-",,- ; -. KMt le tnuuHMdurim
La Commission d'Algérie et des Colonies
réunie hier ù la Chambre, a adopté sur le
rapport de M. Roux-Freissineng, le projet
de loi concernant la Cuisse foncière agri-
cole qui supprime l'intervention des éta-
blissements de crédit. La Commission a
également voté le rapport de M. Roux-
Froissineng sur la proposition de loi de M.
de Warren, tendant à ouvrir un crédit de
18 millions pour terminer les études rela-
tives au projet de chemin de fer lrunssa-
harien.
La Commission a décidé, en outre, de
demander l'avis des délégations financiè-
res en ce qui concerne le projet réglemen-
tant les eaux souterraines dans le Sahara.
M. Léon Perrier est entendu
à la Commission des Finances
La Commission des Financee de la
Chambre a examiné le projet de renouvel-
lement du privilège de la Bapque do l'Afri-
que Occidentale Française. -
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
a été entendu, il a exposé les caractéristi-
ques du projet. Les dispositions de ce pro-
jet sont les mômes que celles votéos pour
la Banque de Madagascar. Le Président
du Conseil d'administration est également
directeur de la Banque. M. Léon Perrier a
indiqué qu'il acceptait que ces deux fonc-
tions soient distinctes. Le Ministre a égale-
ment accepté que ce soit le gouvernement
qui lixe le montant des jetons de présence.
M. Léon Perrier a marqué qu'il fallait
aboutir rapidement car chaque mois qui
s'écoule coûte 1.300.000 francs au Trésor.
Le ministre des Colonies, en terminant,
a vivement insisté pour que la Commission
des Colonies vote rapidement le projet.
La situation est donc la suivante : Dé-
sormais nous nous trouverons en présence
d'une banque contrôlée par l'Etat, ce ne
sera donc plus une banque purement pri-
vée-.
Le Président de la Banque de l'A. O. F.
sera nommé par le gouvernement et aura
le droit de veto. La nomination du directeur
général devra être approuvée par l'Etat.
Après le départ du ministre, aucune dis-
cussion n'a eu lieu.
Le débat reprendra la semaine prochaine
au plus tôt, devant la Commission des Fi-
nances, de nombreux membres ayant des
objections ou des suggestions a présenter.
DEBATS
Le budget algérien
Parmi les projets de loi votés hier, par la
Chambre des Députés, avant d'aborder la
discussion des propositions de loi relative
aux appellations d origine, signalons celui
qui a pour but de compléter la loi du 28
décembre 1926 autorisant la perception des
droits, produits et revenus applicables au
budget spécial de l'Algérie, pour l'exercice
1987.
Ce projet fut d'ailleurs voté sans discus-
sion à l'unanimité des 401 votants.
RAPPORT
Les Tribunaux de la Réunion,
de la Martinique et de la Guadeloupe
M. Gasparin, député de la Réunion, a dé-
posé hier après-midi, le rapport qu'il était
chargé de rédiger par la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
sur le projet de loi relatif aux articles 542 à
552 des ordonnances du 19 déceirubre 1827
et du 12 octobre 1828 portant application
du Code d'instruction criminelle à la Réu-
nion, a la Martinique et à la Guadeloupe, le
chapitre II du litre V du Code d'instruction
criminelle métropolitain relatif aux ren-
vois d'un tribunal à un autre pour cause
de sûreté publique ou de suspicion légi-
timè.
Ce projet de loi a pour but de remédier
aux inconvénients qui se sont manifestés
dans la .procédure actuellement suivie aux
Antilles et à la Réunion en ce qui concerne
le renvoi d'un tribunal à un autre en ma-
tière pénale.
Le Code d'iuslruction criminelle métropoli-
tain, dans ses urticles 542 à 55K inclus, permet
à la Cour de cassation, saisie par une requête
en suspicion légitime ou pour sûreté publique,
de renvoyer, en matière criminelle, correction-
nelle et de police, la connaissance d'u.ne ulïaire
d'une cour d'appel ou d'ussises à une uutre,
d'un tribunal correctionnel ou de police à un
autre tribunal rie lDème qualité, d'un juge d'ins-
truction ù un outre juge d'instruction.
Cette matière a été réglée, en ce qui concerne
les Antiljps et la Réunion pnr deux textes qui
font exception il la règle rtablie pour la métro-
pole. Ils dérident en effet l¡Ut:', dans ces colo-
nies, il appartient au Conseil privé, (institué en
conseil de contentieux, de statuer, imi matière
criminelle, sur les demandes de renvoi.
Or, depuis lu loi du 27 juillet. ISKO portant
institution du jury aux Antilles et à la Réu-
nion, le Conseil privé de la Martinique peut,
cil vertu de l'article 9 de cette loi, renvoyer une
affaire il l'une des deux cours d'assises de la
Guudeloupe. Par contre, le Conseil privé de la
Guadeloupe ne peut renvoyer que devunt la cour
d'assises de Masse-Terre ou devant celle de
Pointe-il-Pitre, l'nrlidc U de Ja loi du 27 juillet
1880 nréciléo avant été, en ce qui concerne cette
dernière colonie, abrogé par la loi du 12 avril
1892. A la Réunion, le renvoi ne peut égale-
ment se faire que dans la colonie, d'une cour
d'assises il l'autre.
Le régime auquel se trouvent ainsi soumis ces
territoires ne permet pus toujours de soustraire
certaines affaires aux passions locales, et il en
est résulté parfois uu criminel, une carence
judiciaire aboutissant ii de véritables dénis de
justice.
Pour faire cesser cet état de choses, le Uou.
vernement a pensé qu'il était nécessaire de
faire rentrer ces trois colonies dons le droit
commun en rendant applicable à lu Martinique
fl la Guadeloupe et à la Réunion le chapitre 11
du titre V du Code d'instruction criminelle
mélropollloin, qui donne pouvoir il la Cour de
cassation de désigner une cour de son choix
dams les cas de suspicion légitime ou dans ceux
qui intéressent la sécurité publique. Vue telle
mesure aum pour effet d'abroger les articles
512 il 553 (les vieilles ordonnances précitées
atnsi que les dispositions de l'article 9 de la
loi dit 27 juillet 1880 modifiées par la loi du
12 avril 18!r.?
La. Commission de l'Algérie, par la voix de
M. (ïnsparui, s'est prononcée en faveur d* cette
utile réforme.
DANS LES GROUPES
Les amitiés, franco-musulmanes
Le Groupe des Amitiés Franco-lridigèncs
et Musulmanes, comprenant pfus de cent-
vingt adhérents, sénateurs et députée, a.
tenu hier après-midi, à 15 heures, au Pa-
lais-Bourbon, sa séance de constitution.
Il a décidé de nommer un Comité direc-
leur provisoire, comprenant des sénateurs
et députés et un secrétaire général, chargé
d'unifier l'action du nouvel organisme.
Ont été élus membres du Comité direc-
teur :
MM. Chaumet, de J.ouvene), Lebrun, Re-
né Renoult, Lucien îlubeit, FraHçuis-Mar-
sal, sénateurs ;
MM. Barety, Auguste Brunet, Diagne.
Evain, Aiigoulvaiit, Mnrinnud, Outrey,
François Poncet, Roux-Freissineng, de
Warren, Bouilloux-Lafont., Cazals, Chau-
lemps, Dariac, Franklin-Boujllon, général
Girod, Moubt, Delmont, députés.
M. Gratien Candace, député, qui a pris
l'initiative de la constitution du groupe a
été choisi comme secrétaire généra).
Le Transsaharien
M Raymond Poincaté, président du Con-
seil, ministre des Finances, a reçu hier matin
une délégation du Comité du Transsaharien à
laquelle s'étaient jointes diverses personnalités
qui se sont depuis plusieurs années attachées à
l'étude de cette question d'intérêt national.
Cette délégation, conduite par M. de War-
ren, député, président du Comité Algérie-Tu-
nisie-Mafoc, était composée de MM. Mahieu,
sénateur ; Le Trocquer, Diagne, Baréty, Mo-
rinaud. Roux-Freissineng, députés ; Robert
David, ancien sous-secrétaire d'Etat ; Robert
Raynaud, secrétaire général du Comité Algé-
rie-Tunisie-Maroc ; Sabatier, président du Co-
mité de l'Afrique du Nord ; Aug. Terrier, se-
crétaire général du Comité de l'Afrique fran-
çaise, et du Vivier de Streel, président du Co-
mité National du Rail arricain.
Un échange de vues a eu lieu entre la délé-
gation et le président du Conseil.
Que sortira-t-il de l'activité intense qui se
manifeste autour de cette idée ferroviaire ? Per-
sonne n'en sait encore rien. Ce que nous savons
bien, nous, c'est qu'il y a trente ans, une émi-
nente personnalité des Annales Coloniales fut
'des toutes premières à étudier les possibilités
de liaison, transsaharienne par voie ferrée, et
- que, en ce domaine comme en beaucoup d au
très, on n'utilise pas toujours toutes les compé-
tences.
–1
LrRrç EN SECONDE PAGE :
M. TPDIV PEnn 1ER A BORDEAUX
LES IMPORTATIONS'
11 llrp tccifeililt FraDt-aisl
en 1020
--0-0--
D'après les chiffres provisoires actuellement
connus, les importations de l'Afrique Occiden-
tale française, en 1926, ont atteint 1.483 mil-
lions 103.725 francs, soit un tiers en plus de
la valeur des importations de 1925, qui s'éle-
vaient à 1.114.9/0.591 francs.
Bien que la dépréciation du franc ait contrir
bué à enfler le chiffre de l'année 1926, l'ac-
croissement constaté n'en provient pas moins,
pour une part appréciable, d'une augmentation
réelle du tonnage importé. D' autre part, si l'on
rapproche ces résultats des importations d'avant-
guerre arrêtées à 151.574.300 francs, on ob-
tient pour 1926 une plus-value de 1.331 mil-
lions 529.425 francs qui représente 85.722.296
francs-or, soit un accroissement effectif de plus
des trois quarts du chiffre de - 1913. -
L'entrée des produits et articl es manufacturés
dans un pays étant fonction de la capacité
d'achat de ses habitants, il faut en conclure que
les colonies du groupe de l'A.O.F. ont, au
cours de ces dernières années, été en progrès
constant grâce aux mesures prises par l'Admi-
nistration pour faciliter le développement éco-
nomique des territoires dont elle a la charge.
A l'exception des guinées, du riz et des
alcools et eaux-de-vie, tous les articles impor-
tés en 1926 accusent d'importantes augmenta-
tions de tonnage.
Parmi les principales importations, ce sont
toujours les tissus oe coton qui sont à la base
nes articles demandés à la métropole et 1
rétrnnger. 8.006.809 kilos de tissus ont été
- LE NUMERO : :.f.-CBNTiMI'B
JEUDI SOIR, 16 JUIN 195*7.
HT - - ]4', ": ..,,,- ',\'-'-'I';' ..t. -' C J ,
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- - W. Q. J. ;- --. ',. - 1 ..;: ,-. - "'-
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Lés Annales Coloniales
.fat mhohm« ét totomei «ml rpçuu m
HlfMII du f/ommol. -
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- - Il. - 1 -
t .1. -
ekwoir- TMÊBÀU LT
-.. L. -. --. t. -'.
lm 'AllJlALII.CoLOlwa n* «m dei ail*.
etet fetédil#, qui «ont. tour propriété e*ëlûtfv«.
fllJaI1111. :
Réduction S^AtMfftUtraHàii r
Mvttèpiijiliiif
PAitis i-)
1 tl^N. I liOMVIlk lHy
, rionbmmi «Mm
IBONRERENTS
mm Il supplément illustré:
Unes 6 Mois 8 mou
France et
Colonies 120. 66 1 86 »
Étraqer 188. 100» 60t.
On s'abonne sans frais dans
tout les bureau de poste.
-, -
Pour noire Cendrilloa coloniale
- - 1-
Le dernier Bultëtm écohoinique de l'Afri-
que. équatoriale française nous apporte, sur
ta vie économique de cette grande colonie
des renseigneritent qu'il convient de rnéditêr.
Nous apprenons que le mouvement com-
mercial de l' â. -t4. F. s'est élevé, pendant le
2e trimestre de ipi6, à 65.646.069 francs,
se décomposant ainsi : importation, 38 mil-
liôns* 460.282 francs; exportation : 26 mil*
lions 5^5-7^7 francs. La comparaisoh de ces
chiffres avec ceux de la période correspon-
dante de 1925 fait ressoir, en faveur de
1926, une. plus-value de 77,75 o o aux im-
portations et de 120 0/0 aux exportations.
Certes la plps-value est sensible. Mais on
ne peut s'empêcher de trouver encore bien
misérables ces chiffres qui, à eux seuls, accu-
sent la lamentable misère économique de cet
kmménsfe "pays, qui. renferme pourtant des
richesses considérables, reconnues mais si
peu ou si mal exploitées !
Il y a quelques jours, on rappelait à la
tribune de la Chambre que nos colonies, et
plus particulièrement l'A. E. F. possédaient
tous les bois nécessaires à la fabrication des
allumettes et qu'il suffisait de les y aller
chercher, pour se libérer du monopole de
fait du fameux trust suédois.
--- Oui; mais il faut les y aller chercher ?
J murmurait, dans un sourire sceptique, M.
---' Poincaré. x -
Pourquoi n'y va-t-on pas ? -
La forêt gabonaise et congolaise couvre
426.000 kmq. avec prèSLde 600 espèces com-
mercialement utilisables, quelques-unes, com-
me l'Okoumé, qu'on ne trouve guère ailleurs,
représentant un véritable monopole,
Les travaux de MM. Chevalier. lieutenant-
colonel Salasses, commandant Bertin ont
constitué un catalogué, qu'on peut considé-
rer comme a peu près parfait, de cette ri-
chesse.
Une commission d'essai des bois colo-
niaux, instituée au ministère des Colonies a
soumrs à des essais probants tous les bois
rapportés par M. le Commandant Bertin, les
dussant en 7 catégories, correspondant aux
divers usages, de l'industrie.
A côté de cette mine aérienne, Que cons-
titue la forêt, VA. E. F. possècfisclès ri-
chesses minières souterraines considérables,
dont certaines sont, dès maintenant, bien con-
nues.
Dès le. début de notre installation au Ga-
bon, de Brazza signalait la région minière
de Boko-Songo. De 1892 à 1895 l'ingénieur
des mines Regntlult, les capitaines Le Cha-
kelier et Lamy signalaient un grand nombre
de gisements dans les Vallées de la Loubébé,
de la Lourifi occidentale, de la Djoué, de la
Como. -
Le gîte de Mindouli enfin était concédé
en 1904. Ce gîte est formé de cuivre argen-
tifère exploitable en partie à ciel ouvert et
en' partie par galeries. Les minerais y sont
d'une teneur en métal tout à fait exception-
nelle. Certains atteignent 25 et 30 070 de
cuivre, quelquesuns même 60 0/0. Des
carbonates silicatés, qu'on appelle des « mi-
nerais pauvres 9, contiennent encore - 10 à
25 0/0. de métal. Pour juger de la richesse
île ces minerais il faut se souvenir de la te-
nelir des principales mines connues : celle
du Boléo varie d'e 4 à- 5 0/0, celle du Rio
Tinto. de 1 à 3 0/0.
Pourquoi ces richesses économiques consi-
dérables ne. sont-elles pas exploitées comme
lIes devraient l'être ? La principale raison,
il faut, .sans aucun doute, l'aller chercher
dans l'absence du matériel humain.
Cet immense pays est habité par quelques.
millions à peiiie\de nègres très primitifs,
dont beaucoup pour ne pas dire la plu-
partj au-dessous du 8° (sauf les Babinga) -
sont encore aux confins sociaux de l'anthro-
pophagie.
Ces populations jadis décimées par la
traite le sont, aujourd'hui, par les maladies,
malgré lés efforts considérables qui ont été
faits et se poursuivent dans la lutte. contre
la maladie du sommeil.
Elles sont paresseuses de nature; donc
mal nourries et aussi paresseuses parce que
mal nourries.:
Dans les dernières statistiques commercia-
les du Bulletin économique de PA. E. F.
nous notons que les augmentations principa-
les, aux importations, portent sur les denrées
d'alimentation.
L'importation de poissons secs à été, pen-
dant le 2® semestre de 1926, de 227.787 kilos
contre 174.779 kilos en 1925 j celle du riz
de 2.130.339 kilos contre 603.192 kilos, en
>9253 celle du sucre de 56.800 kilos contre
46.337 kilos, en 1925.
Les commentaires qui Accompagnent la pu*
Iblication de ces chiffres sont particulière-
ment suggestifs. Nous lisons : 8 L'augmen-
tation quoique visant les rte de toutes sortes,
est surtout sensible pour les riz en brisures
consommés par les noifs, cette denrée ayant
tendance à remplacer, de plus en plus, les
produits Vivriers insuffisamment produits
dans la colonie, au Gabon surtout où les
, chantiers" forestiers attirent la plus grande
partie de la main-
rieure aux besoins de la population.,. »
Aussi le premier souci doït-ttre le dévelop-
pement de -ce matériel humain. Pour tela, il
faut le nourrir et l'Inciter au travail pa1
l'appât du gain et du-, bien-être et non il
f am bien le eTe par la méthodes actuel -
tes, sur. lesquelles ce passage d'un récent
compte Tendu tie 1a section de Btaczsvffle de
la Ligue des Droits de llïormne, s'il est
̃ftact) ce que je me refuse à trdlifff jusqu à-
plus ample lirftJfTïfêj nous instruirait nuit-in-
SBTBDTPnt.
, '< A NtGoto, le chef de subdivision n'a pu
fournir qtWMo travailleursHmr lës-i go de-
mandés. 11$ sont arrivés1; à Brazzaville dans
un état lamentable, rien n'ayant été prévu
ni organisé pour la route (abris, vivres, cou-
vertures). Dans ce recrutement, qui ressem-
blait étrangement à une chasse à l'homme
organisée, plus de trente hommes ou femmes
ont étl brûlés vifs ou tués, conséquente fa-
tale des ordres reçus. »
Un observateur, impartial et désintéressé,
M. André Gide, écrit dans la Nouvelle Re-
vue Française : - Le chemin de fer de
Brazzaville-Océan est un effroyable consom-
mateur de vies humaines. A combien de dé-
cès nouveaux la colonie devra-toile son bien-
être futur ? 9
Mais le problème de la main-d'œuvre, du
matériel humain ne peut. être résolu dans
l'absolu sans le lier aux autres, à tous ceux
de la mise en valeur économique générale.
J'ai voulu seulement dégager les grandes
lignes du problème. Avant de porter un juge-
ment sur ce qui a été fait et ce qui reste à
faire, une étude plus approfondie est néces-
saire. J'y reviendrai.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, prote.-
seur de législation coloniale et d'êco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon. , - - -. : -
,.,
BROUSSES
* BROUTILLES
---O-
Tristesse d'Abd-el-Krim
Un journaliste a interviewé Abd-el-Krim,
en sa résidence fleurie de la Réunion.
- Ça va, ça va. en ce qui concerne ma
santé physique, a déclaré l'ex-incendiaire. Et
la France, je dois le reconnaître, a été à
- mon égard tout ce qu'il y a de bien. Mais
c'est le moral qui ne va pas. Je me languis
de ma chère patrie ri faine, et çà, voyez vous,
c'est terrible. La France est magnanime.
J'espère qu'elle mettra fin à mon exil.
Comment donc! Et avec çà? La Légion
d'honneur? Et -les arcs de triomphe aux con-
.fins du Rif ? C'èst peut-être le souhait secret
et narquois de l'intervieweur, qui est Italien.
La phobie du noir
Une jeune Cubain avait été envoyé par ses
bons parents à Paris, pour y parfaire son
éducation. Aussitôt arrivé, il chercha entre le
carrefour Drouot et le .Sacré-Cœur, les éta-
blissements les plus propres à hausser son
moral et son esprit.
C'est chose cutieuse que tant de jeunes
étrangers bien intentionnés se trompent de
rive et confondent Montmartre avec la
Montagne Sainte-Geneviève.
Pénétrant donc dans un dancing voisin de
la place Pigalle, il aperçut des nôirs, et vit
rouge. Rapide comme la flèche, furieux
comme Ajax, il bondit au milieu du jazz.
L'instant d'après, l'on ne vit plus, l'on n'en-
tendit plus, parmi les décombres et les vic-
times de cet assaut; qu'un gémissant ban.
joïste coiffé d'un saxophone.
- Huit jours de prison avec sursis,. a pro-
noncé hier, évangéliquement, le président
Tronche-Maquàire, qui est Martiniquais.
Bien jugé 1 Le Tribunal avait affaire à un
jeune cornichon, mais un cornichon repen-
tant.
Audion
à «M» -
Dépèches de l'Indochine
0-0 -
Mouvement maritime
Les mouvement.t du port de Saigon pour
mai 1927 se répartissent ainsi :
Entrée : 67 navires, iauge brute totale
301.000 tonnes.
Sortie : 73 nuvirés, iauge brute totale
30&224 tonnes.
Savoir :
Importations-
21 lfiançais) 16.753 lonnes de marchandi-
ses. -
11- anglais 8.562 ionnes de marchandises.
1 américain, 4.781. tonnes de marchan-
dises.
9 japonais, 6.395 tonnes de marchandi-
ses. -
12 norvégiens, 7.863 tonnes de marchan-
dises.
10 chinois, 3.170 tonnes de marchandises.
3 hollanaais. 4.368 tonnes de marchan-
't:I'-.J:
- Importations :
25 français, 45.265 tonnes de marchan-
dises.
10 anglais, 22.622 tonnés de marchan-
dises.
12 japonais, 48.232 tonnes de marchai
dises.
11 norvégiens, 14.567 tonnés de marchan-
dises.
12 chinois, 27.214 tonnes de marchan-
dises.
9 hollantlads, 2.425" tonnes de marchan-
disesf. -
Lé départ de M. PasÇnier
Le Résident supérieur Pasquier, s'est
embarqué sur le d Artagmàfl, à destination
de la Francer Il' reçue à bord les souhaits
de bon voyage du gouverneur de la Cochin.
chine et de diverses personnalités.
L'orçanisatton militaire
Le général Clqiïdel, membre du Conseil
supérieur de la Guerre, envoyé en mission
pour traiter avec les autorités locales les
questions relatives à l'organisation mflCtm.
m en Indochine, est arrivé à Hanoi dans
la matinée du 11, venant de Saigon parla
voie de terré, après avoir inspecté la gffl
nison de Hue. Les honneurs militaires lai
ont été rendus à son arrivée.
, ,'. JU
TJOT PB LA raflPWE « -
- -' -
Le GGbv"l'lh,uf" de riimoohtne vtmt
de faire connaître au mftnsire des QoloniGS'tnnt
la date du 1J jUin 1W7, lè tau* tffflfcleT de ni
piastre était de 18 Tf. 35. 1
AUTMR
DU MClMttlIS1
..-.. :
te' président Roosevvlt décla-
rait il 4L o, quelques .annèest sur bd
m>tan -dë-- ptophHe 'f.,.t --Il
frëHdte, que l'ère di la Méditerranée était.
closei celle de VAtlantique sur sdn dèclth,
et que l'ère du Pacifique allait s'ouvrir.
Il est probable que l'ancien président dès
Etats-Unis de l'Amérique du Nord enten-
dait par ère du Pacifique, la domination
de la Grande République anglo-saxonne sur
les rivages du plus grand de nos océans.
Si telles étaient ses vues, elles n'ont pas
reçu de. la réalité la satisfaction qu'il en
escomptait. Car l'ère du Pacifique n'est
pas appelée à devenir celle de- V hégémonie
américaine dans celle partie du monde..
Sans doute, le Pacifique est en train. de
devenir le centre des préoccupations inter-
nationales, encore qu'il existe d'autres pro-
blèmes dont l'importance n'est pas négli-
geable, mais pour si forte qu'y soit l'in-
fluence yankee, elle n'est pas la seule et
rien fie dit qu'elle soit destinée à y pren-
dre une forme exclusive.
Les compétitions sont en effet nombreu-
ses, et ardentes quelle que soit la forme
plus ou moins habile dont elles puissent
s'envelopper. Et parfois, celles qui s'affir-
ment de la façon l" moins brutale ne sont
pas les moins dPres. Russic, Japon, Angle-
terre sont en rivalité, et les app'o'ence_dJlÇ.-
irinâles de l'action moscovite ne doivent pas
nous en cacher les visées plus terre à terre,
plus matérielles.
C'est ce que -M. André Dubosq exPlitJue 1
dans un ouvrage que je viens de lire
d'une seule traite, tant on éprouve de sa-
tisfaction à. suivre cet expose si clair, si
simple et où l'on sent non pas le désir de
défendre une doctrine, mais celui d'ins-
truire, de donner un tableau exact de Ja
réalité.
L'auteur, qu'il est inutile de présenter
aux lecteurs de ce journal, a voyagé plu-
sieurs fois et vécu en Extrême-Orient et a
pu vérifier sur place l'exactitude des concep-
tions de la diplomatie européenne. D'un
voyage à Vautre, il a vu l'évolution des es-
prits et comme il n'a pas de préjugé et
qu'il n'a d'autre culte que celui de la vérité,
il ne s'est pas. obstin dans des thèses qui
peuvent flatter nos préjugés, mais n'en sont
pas moins erronées.
- Mais il n'y a pas que la Russie, que le
Japon, que les Etats-Unis ou que la Gran-
de-Bretagne qui soient intéresséâ dans la
question. La France et la Hollande qui
possèdent de grandes colonies dans ces pa-
rages ont aussi leur mot à dire.. :
E. M. André Dubosq qui n'est pas de.
ceux qui ont des yeux pour ne point hoir,
a noté l'évolution des esprits dans notre
Indo-Chine, et sigtialé les. difficultés de
notre situation pour que nous ne soyons pas
exposés un jour aux pires déceptions. Il
indique rapidement, trop rapidement 'même,
la nécessité d'un changement dans notre po-
litique et l'habileté qu'il y aurait à ne pas
l'opérer trop tard.
Il insiste aussi sur le côté éCOItomiquc,
et montre qu'il y aurait maladresse sinon
danger à vouloir isoler notre colonie du
monde économique dont elle fait partie.
C'est l'avis d'esprits aussi avertis des phé-
nomènes de l'économie mondiale que M.
Demangeon, professeur à la Sorbonne. C'est
aussi celui de nombreux hommes d'Etat
japonais ainsi qu'ont pu s'en rendre cotrtpte
nos lecteurs par les articles publiés ici mê.
me sur cette question.
, Quant à la solution de la question 'du
Pacifique, M. Dubosq, après avoir exposé
les données du problème, la voit dans la
volonté pour les puissances, de « faire taire
leur égoïsme, de s'entretenit dans le senti-
ment plus élevé de la justice humaine, de
l'intérêt solidaire et total de la collectivité
des vivants ». Enregistrons ce vœu et sou-
haitons que rien n en entrave la réalisa-
tion.
Encore un mot. t'ouvrage de M. Du-
bosq, nous en avons dit tout l'intérêt, il
nous reste à lui adresser une critique qui
est aussi un regret. C'est qu'il est un peu
bref. Sans doute, la collection dans laquelle
il parait, est surtout une entreprise de vul-
garisation. Mais, nous ne pensons pas, pour
notre part, que lé but' ne serait pas atteint
si quelques chapitres avaient un peu plus
de développement.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Lt AviatioD Coloniate
Paris-Saigoa
Pelletier-Doiey et Oonin. ont décollé
avant«hier à 16 h. 10, à deatination de
Karachi.
A peine arrivés à 4 kilomètres du Bour-
et, ayant pris très peu Me hauteur, l'avion,
pour des raisons encore mal définies, a
piquë du nez, à proximité de la Patte-d'Oie
et s'est écrasé sur le sol.
Du port aérien du Bourget on vit distinc-
tement une colonne de fumée s'élever du
lieu où était tombé l'avion, puis des flam-
mes s'élevèrent. -
Le capitaine FelletleivDoisy et le capi-
taine Gonin ont réussi à se qegqer au sol
alors que leur avion prenait feu et ils sont
indemnes l'un et l'autre. Mais leur appareil
a été entièrement détruit dans l'immense
brasier des 5.000 litres de qui ont
fait explosion au contact du Sol,
Incident s'est produit à 16 to. 16 exac-
tement, V ,
I* raid portmai* -
L'hydravion du commandant portraçais
Geires a été détroit entre Para et la
Guyana française, L&riatanr et ses com-
pagnons ont été recueillis par un bateau
pêoDe. ,-
$U JtNAT
- aiàiA'rs
f NoùiihaUdn dans là Commission
'- de la Harine
Au -tours dé la séance que le Sénat a
tenue mardi aprè-midi .M .Doumer, prési.
dent, a proclamé élu membre de la Com-
1 mission de la Marine M. Saurin, sénateur
d'Oran, en remplacement de M. Riotteau,
sénateur de la Manche* décédé.
Le contingent des vias tunisiens
Au cours de l'interpellation de M. Re-
gilier sur la crise du vin devant le Sénat,
la question a été posée de l'importation en-
France des vins algériens et tunisiens.
La récolte de 1926 a été de 40.788.000 hectoli-
Ires, a dit le sénateur de l'Allier.
Avec celle de l'Algérie et de la Tunisie, on
disposait en tout de 54" millions d'hectolitres.
Or la consommation exigeait environ 60 millions
d'hectolitres. On aurai pu supprimer certaines
restrictions à-1 Piimportation «1 ; on n'a rien fait.
,En février il est vrai on a augmenté de cent
muni hectolitres le contingent des vins tunisiens
pouvant être importé en France- Mais cela était
tnsuutsant.
On répond & cela qu'il n'y avait plus de vin
à exporter en Tunisie. C'est inexact.
M. Victor Bérnrd. - En effet, Les vins tuni-
siens ont été surabondants tout l'hiver et se
sont vendus sur place pour rien. Puis lorsque
le contingent a été augmenté, les vins tunisiens
ont été introduits en France au prix des vins
français.
M. Marcel Reanier. 7" Poutquoi les colonies
que l'on veut, dit-on. développer au point de vue
économique sont-elles contingentées pour l'ex-
J>ojiaU°n «n ftance de Iduvs produite - ? (Très-
trè8 "bien 1) ,
± wla décourage les producteurs. Certains pen-
sent a renoncer a leurs Dlantations de vignes.
- M. Maurice Sarraut dit que dans les trois der-
♦îiores nnnéos les plantations en vigne ont aue
monté tint Tunisie.
M. Marcel Regnier conteste cette affirmation.
Il riiclomo pour la Tunisie la suppression * du
contingentement.
- Les vignerons de Tunisie, dit-il, sont pour
la plupart des Français. (Applaudissements.)
M. Queuille, ministre de l'Agriculture, apporte
la thèsa du Gouvernement sur la question des
Vins tunisiens :
M.'Quouille. - M. Negnier aious dit qu'il aurait
Tallu favoriser par diverses mesures l'importa-
tion dity, nous des vins étrangers. En ce qui
concerne la Tunisie, elle pouvait faire entrer en
France 500.000 h-ectos, cela en vertu d'un déoret
pris avant notre arrivée au pouvoir.
Ce chiffre de 500.000 hectos ropfésentait, sem-
blait-il, ce qui pouvait en 1926 venir de Tunisie
on France, étant donné que la récolte tunisienne
,Ó\oil évoluée à 700.000 hectos.
J'ai cependant, conformément aux conclusions
dune Commission réunie aux Affaires étrangè-
res, fait rèlever d'abord de 100.000 le chiffre do
500.000 hectos fixé pour le contingent des vins
tunisiens à importer en France.
On dit de supprimer le contingent. Mais cela
n'aboulIrait-il ptu à faire entrer en France, com-
me tunisiens, des vins étrangers ?
J'ajoute que le résident général ri Tunis a été
d'avis de porter de 100.000 à 135.000 hectolitres
le contingent supplémentaire Finalement, c'est
le citiffro de 135.000 qui a été fixê.
M. Maroct Reanier, Si le résident général a
déjà consenti 135.000 au lieu de 100.000. ne
croyez-vous pas qu'il était a un cîiiffrc encore
supérieur ?
Et si vous craignez que des fraudeurs ne fas-
sent entrer on Franco comme tunisiens des vins
étrangers, n'est-co pas reconnaître qu'il y a de*
vins étrangers encore disponibles ?
-- Tant qu'il y aura un contingentement (leq
vins tunisiens, observe M. V. nérord. il faudra
bien prendre garde de fixer ..le contingent fi
contre-temps. Malheureusement" c'est ce qui a
été fait cette année.
Je crois, d'ailleurs, ajoute-t-il. que le contin-
pentemr-nt nuit eux producteurs tunisiens sans
servir le producteur français. Il n'est utile qu'fi
h spéculation.
Enfin, je signale qu'il serait nécessaire de fa-
voriser le transport, ft. l'heure actuelle presque
impossible, des vins tunisiens en France.
Ce sont là deux questions distinctes :
1° cëUe du régime douanier entre la Tuni-
sie et la 'France ; 20 celle des dates aux-
quellesi un contingent supplémentaire a été
adopté.
- Sur le premier point, dit M. Queuille, je ré-
pondrai qu'un projet de loi est déposé.
Quant à la date, je répondrai que si même
tille, eût été antérieure, le résultat pour le
consommateur eût été le même En l'absence
de la loi sur la spéculation illicite. la spéculation
se serait produite en France au lieu de se pra-
tiquer en Tunisie.
- Est-il à vctre connaissance, lui demande
M. Maurice Sarraut. que le maire d'une grande
ville vous ait demandé l'autorisation d'intro-
duire en France 30.000 hectolitres et que l'auto-
risation! lui ayant été accordée, ce maire n'a pu
en bénéficier ?
M. Queuill.e..- C'est exact
Les prix des vins tunisiens que l'on a offerts
étaient supérieurs à ceux des vins français.
M. Morio Roustan plaide, au nom du groupe
viticole, la cause des producteurs français.
Il ne croit pas, pour conjurer la crise, a 1 effi-
cacité ile l'entrée des vins tunisiens :
- Il n'y en a plus, dit-il.
Il en resterait encore 35.000, prétend-on. Est-ce
avec cela qu'on compte faire baisser le prix du
vin-?
Un ordre du jour de confi. ance dans le
Gouvernement pour sauvegarder les inté-
rêts des consommateurs et ceux des pro-
ducteurs, adopté A mains levées a été la
sanction de ce débat.
dans LES COMMISSIONS
L'arsenal de Sidi-Abdallah
La Commission sénatoriale de la Marine
s'est réunie mardi après-midi sous la pré-
sidence de M. de Kerguézec.
Elle a entendu et approuvé le rapport de
M. Fenoux tendant à la ratification du
projet, voté par la Chambre, relatif à la
cession de parcelles de terrains apparte-
nant à la marine, à Sidi-Abdallah.
A Genève
0>0
L'agriculture coloniale
Au .cours de ses discussions, la « Confé-
rence économique internationale » qui s'est
tenue à Genève, s'est occupée de tous les
grands problèmes économiques généraux,
mais elle s'est désintéressée, des questions
coloniailes, sauf cependant en ce qui con-
cerne l'agriculture coloniale à laquelle son
volumineux Rapport d'ensemble a consa-
cré quelques lignes ainsi conçues :
La Conférence préconise l'étude des moyens
qui peuvent. am 1er Colonies et partfcal.rç-
ment dans les GolonTes tropicales ou subtropi-
cales, favoriser TafrlcnHure des indigènes pour
augntÇTfter leur propre bien-être et accroître la
richesse générale, <
A IvA CABE
11 ̃♦» 1̃
DAM. LES COMMISSIONS
La Représentation Algérienne et Coloniale
La Commission du Suffrage Universel à
poursuivi hier l'examen de la réforme élec-
torale et en particulier du projet de section-
nement des circonscriptions.
La décision définitive interviendra incee-
sament. De l'ensemble des délibérations de
la Commission il ressort que le nombre des
députés serait fixé de 607 à 609.
En ce qui concerne les colonies, le débat
s'est engagé hier, la question du nombre
des députés d'Algérie a été notamment,
posée. On sait qu'aux termes de la loi votée
en 1910, le nombre des députés d'Algérie
a été porté à 2 députés.
Sur la proposition de M. Mallarmé il a
été décidé qu'il y aurait 3 députés pour les
circonscriptions d'Oran et d'Algérie.
D'autre part la Commisiosn, avant de se
prononcer sur le nombre des députés de
l'arrondissement de Constantine, a décidé
d'entendre MM. Morinaud et Thomson,
après quoi elle statuera.
Les autres députés coloniaux ont l'inten-
tion de demander ègalement l'augmentation
des députés de leurs circonscriptions.
Il est probable que ces demandes d'aug-
mentation seront soutenues par tous les
adversaires du scrutin d'arrondissement
désireux, ainsi, de faire augmenter le nom-
bre des députés d'une manière très Impor-
tante, de façon à faire échouer la réforme.
La Commission de l'Algérie et des Goloniesi
;-",,- ; -. KMt le tnuuHMdurim
La Commission d'Algérie et des Colonies
réunie hier ù la Chambre, a adopté sur le
rapport de M. Roux-Freissineng, le projet
de loi concernant la Cuisse foncière agri-
cole qui supprime l'intervention des éta-
blissements de crédit. La Commission a
également voté le rapport de M. Roux-
Froissineng sur la proposition de loi de M.
de Warren, tendant à ouvrir un crédit de
18 millions pour terminer les études rela-
tives au projet de chemin de fer lrunssa-
harien.
La Commission a décidé, en outre, de
demander l'avis des délégations financiè-
res en ce qui concerne le projet réglemen-
tant les eaux souterraines dans le Sahara.
M. Léon Perrier est entendu
à la Commission des Finances
La Commission des Financee de la
Chambre a examiné le projet de renouvel-
lement du privilège de la Bapque do l'Afri-
que Occidentale Française. -
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
a été entendu, il a exposé les caractéristi-
ques du projet. Les dispositions de ce pro-
jet sont les mômes que celles votéos pour
la Banque de Madagascar. Le Président
du Conseil d'administration est également
directeur de la Banque. M. Léon Perrier a
indiqué qu'il acceptait que ces deux fonc-
tions soient distinctes. Le Ministre a égale-
ment accepté que ce soit le gouvernement
qui lixe le montant des jetons de présence.
M. Léon Perrier a marqué qu'il fallait
aboutir rapidement car chaque mois qui
s'écoule coûte 1.300.000 francs au Trésor.
Le ministre des Colonies, en terminant,
a vivement insisté pour que la Commission
des Colonies vote rapidement le projet.
La situation est donc la suivante : Dé-
sormais nous nous trouverons en présence
d'une banque contrôlée par l'Etat, ce ne
sera donc plus une banque purement pri-
vée-.
Le Président de la Banque de l'A. O. F.
sera nommé par le gouvernement et aura
le droit de veto. La nomination du directeur
général devra être approuvée par l'Etat.
Après le départ du ministre, aucune dis-
cussion n'a eu lieu.
Le débat reprendra la semaine prochaine
au plus tôt, devant la Commission des Fi-
nances, de nombreux membres ayant des
objections ou des suggestions a présenter.
DEBATS
Le budget algérien
Parmi les projets de loi votés hier, par la
Chambre des Députés, avant d'aborder la
discussion des propositions de loi relative
aux appellations d origine, signalons celui
qui a pour but de compléter la loi du 28
décembre 1926 autorisant la perception des
droits, produits et revenus applicables au
budget spécial de l'Algérie, pour l'exercice
1987.
Ce projet fut d'ailleurs voté sans discus-
sion à l'unanimité des 401 votants.
RAPPORT
Les Tribunaux de la Réunion,
de la Martinique et de la Guadeloupe
M. Gasparin, député de la Réunion, a dé-
posé hier après-midi, le rapport qu'il était
chargé de rédiger par la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
sur le projet de loi relatif aux articles 542 à
552 des ordonnances du 19 déceirubre 1827
et du 12 octobre 1828 portant application
du Code d'instruction criminelle à la Réu-
nion, a la Martinique et à la Guadeloupe, le
chapitre II du litre V du Code d'instruction
criminelle métropolitain relatif aux ren-
vois d'un tribunal à un autre pour cause
de sûreté publique ou de suspicion légi-
timè.
Ce projet de loi a pour but de remédier
aux inconvénients qui se sont manifestés
dans la .procédure actuellement suivie aux
Antilles et à la Réunion en ce qui concerne
le renvoi d'un tribunal à un autre en ma-
tière pénale.
Le Code d'iuslruction criminelle métropoli-
tain, dans ses urticles 542 à 55K inclus, permet
à la Cour de cassation, saisie par une requête
en suspicion légitime ou pour sûreté publique,
de renvoyer, en matière criminelle, correction-
nelle et de police, la connaissance d'u.ne ulïaire
d'une cour d'appel ou d'ussises à une uutre,
d'un tribunal correctionnel ou de police à un
autre tribunal rie lDème qualité, d'un juge d'ins-
truction ù un outre juge d'instruction.
Cette matière a été réglée, en ce qui concerne
les Antiljps et la Réunion pnr deux textes qui
font exception il la règle rtablie pour la métro-
pole. Ils dérident en effet l¡Ut:', dans ces colo-
nies, il appartient au Conseil privé, (institué en
conseil de contentieux, de statuer, imi matière
criminelle, sur les demandes de renvoi.
Or, depuis lu loi du 27 juillet. ISKO portant
institution du jury aux Antilles et à la Réu-
nion, le Conseil privé de la Martinique peut,
cil vertu de l'article 9 de cette loi, renvoyer une
affaire il l'une des deux cours d'assises de la
Guudeloupe. Par contre, le Conseil privé de la
Guadeloupe ne peut renvoyer que devunt la cour
d'assises de Masse-Terre ou devant celle de
Pointe-il-Pitre, l'nrlidc U de Ja loi du 27 juillet
1880 nréciléo avant été, en ce qui concerne cette
dernière colonie, abrogé par la loi du 12 avril
1892. A la Réunion, le renvoi ne peut égale-
ment se faire que dans la colonie, d'une cour
d'assises il l'autre.
Le régime auquel se trouvent ainsi soumis ces
territoires ne permet pus toujours de soustraire
certaines affaires aux passions locales, et il en
est résulté parfois uu criminel, une carence
judiciaire aboutissant ii de véritables dénis de
justice.
Pour faire cesser cet état de choses, le Uou.
vernement a pensé qu'il était nécessaire de
faire rentrer ces trois colonies dons le droit
commun en rendant applicable à lu Martinique
fl la Guadeloupe et à la Réunion le chapitre 11
du titre V du Code d'instruction criminelle
mélropollloin, qui donne pouvoir il la Cour de
cassation de désigner une cour de son choix
dams les cas de suspicion légitime ou dans ceux
qui intéressent la sécurité publique. Vue telle
mesure aum pour effet d'abroger les articles
512 il 553 (les vieilles ordonnances précitées
atnsi que les dispositions de l'article 9 de la
loi dit 27 juillet 1880 modifiées par la loi du
12 avril 18!r.?
La. Commission de l'Algérie, par la voix de
M. (ïnsparui, s'est prononcée en faveur d* cette
utile réforme.
DANS LES GROUPES
Les amitiés, franco-musulmanes
Le Groupe des Amitiés Franco-lridigèncs
et Musulmanes, comprenant pfus de cent-
vingt adhérents, sénateurs et députée, a.
tenu hier après-midi, à 15 heures, au Pa-
lais-Bourbon, sa séance de constitution.
Il a décidé de nommer un Comité direc-
leur provisoire, comprenant des sénateurs
et députés et un secrétaire général, chargé
d'unifier l'action du nouvel organisme.
Ont été élus membres du Comité direc-
teur :
MM. Chaumet, de J.ouvene), Lebrun, Re-
né Renoult, Lucien îlubeit, FraHçuis-Mar-
sal, sénateurs ;
MM. Barety, Auguste Brunet, Diagne.
Evain, Aiigoulvaiit, Mnrinnud, Outrey,
François Poncet, Roux-Freissineng, de
Warren, Bouilloux-Lafont., Cazals, Chau-
lemps, Dariac, Franklin-Boujllon, général
Girod, Moubt, Delmont, députés.
M. Gratien Candace, député, qui a pris
l'initiative de la constitution du groupe a
été choisi comme secrétaire généra).
Le Transsaharien
M Raymond Poincaté, président du Con-
seil, ministre des Finances, a reçu hier matin
une délégation du Comité du Transsaharien à
laquelle s'étaient jointes diverses personnalités
qui se sont depuis plusieurs années attachées à
l'étude de cette question d'intérêt national.
Cette délégation, conduite par M. de War-
ren, député, président du Comité Algérie-Tu-
nisie-Mafoc, était composée de MM. Mahieu,
sénateur ; Le Trocquer, Diagne, Baréty, Mo-
rinaud. Roux-Freissineng, députés ; Robert
David, ancien sous-secrétaire d'Etat ; Robert
Raynaud, secrétaire général du Comité Algé-
rie-Tunisie-Maroc ; Sabatier, président du Co-
mité de l'Afrique du Nord ; Aug. Terrier, se-
crétaire général du Comité de l'Afrique fran-
çaise, et du Vivier de Streel, président du Co-
mité National du Rail arricain.
Un échange de vues a eu lieu entre la délé-
gation et le président du Conseil.
Que sortira-t-il de l'activité intense qui se
manifeste autour de cette idée ferroviaire ? Per-
sonne n'en sait encore rien. Ce que nous savons
bien, nous, c'est qu'il y a trente ans, une émi-
nente personnalité des Annales Coloniales fut
'des toutes premières à étudier les possibilités
de liaison, transsaharienne par voie ferrée, et
- que, en ce domaine comme en beaucoup d au
très, on n'utilise pas toujours toutes les compé-
tences.
–1
LrRrç EN SECONDE PAGE :
M. TPDIV PEnn 1ER A BORDEAUX
LES IMPORTATIONS'
11 llrp tccifeililt FraDt-aisl
en 1020
--0-0--
D'après les chiffres provisoires actuellement
connus, les importations de l'Afrique Occiden-
tale française, en 1926, ont atteint 1.483 mil-
lions 103.725 francs, soit un tiers en plus de
la valeur des importations de 1925, qui s'éle-
vaient à 1.114.9/0.591 francs.
Bien que la dépréciation du franc ait contrir
bué à enfler le chiffre de l'année 1926, l'ac-
croissement constaté n'en provient pas moins,
pour une part appréciable, d'une augmentation
réelle du tonnage importé. D' autre part, si l'on
rapproche ces résultats des importations d'avant-
guerre arrêtées à 151.574.300 francs, on ob-
tient pour 1926 une plus-value de 1.331 mil-
lions 529.425 francs qui représente 85.722.296
francs-or, soit un accroissement effectif de plus
des trois quarts du chiffre de - 1913. -
L'entrée des produits et articl es manufacturés
dans un pays étant fonction de la capacité
d'achat de ses habitants, il faut en conclure que
les colonies du groupe de l'A.O.F. ont, au
cours de ces dernières années, été en progrès
constant grâce aux mesures prises par l'Admi-
nistration pour faciliter le développement éco-
nomique des territoires dont elle a la charge.
A l'exception des guinées, du riz et des
alcools et eaux-de-vie, tous les articles impor-
tés en 1926 accusent d'importantes augmenta-
tions de tonnage.
Parmi les principales importations, ce sont
toujours les tissus oe coton qui sont à la base
nes articles demandés à la métropole et 1
rétrnnger. 8.006.809 kilos de tissus ont été
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