Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juin 1927 02 juin 1927
Description : 1927/06/02 (A28,N85). 1927/06/02 (A28,N85).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451080w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N° 86
LE NUMERO : 80 CENTIMES
JEUDI *Om, 2 .11 IN 1927
1
1 1 1 1
Les Annales Colonî
Lu auwmm et rdcienu font ftÇMM m
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DIRICTBURS i Marool RUEDEL et L.-G. THeBAUL T
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JOURNAL QMOTtDtEtt
Réduction & Administration :
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VÉLAM. 1 LOUVmi 19-97
RICHKLIKU 97-94
IlallEIEITS
ma le supplément illustré :
U* M < Met* llioi.
Franc* et
Colonies 120. 66 » 31 »
Êtraaoer - 180 » 100 » M »
On l'abonne uns frala dam
tous les bureaux de poste.
La 4' Conférence Nord-Africaine
8.e
La quatrième conférence annuelle nord-
africaine s'est tenue à Alger du 7 au 10 mai
1927.
Comme l'an dernier, à Tunis, MM. Lu-
cien Saint, Maurice Viollette, Steeg et Du-
chène ont examiné, avec la collaboration de
leurs principaux chefs de services, un grand
nombre - je dirai même un trop grand
nombre - de questions communes à l'Algé-
rie, la Tunisie, le Maroc et l'A.O.F.
L'ordre du jour comportait l'étude de
quarante-trois questions parmi lesquelles je
cite, au hasard : application du régime de
transit international aux transports effectués
sur la ligne ferrée Casablanca-Tunis ; tou-
risme; union douanière de la Tunisie avec
la France et l'Algérie et unification des régi-
mes fiscaux des deux pays; politique générale
de l'alfa; chemins de fer; liaison sanitaire,
tuberculose ; liaisons intersahariennes :
a) par automobiles; b) par avions; rénova-
tion des arts indigènes ; solutions apportées
à la question agraire et au régime foncier
en Afrique du Nord, etc.
Cinq séances suffirent à la Commission
pour épuiser son ordre du jour et pour voter
sur chacune des questions, des résolutions
ou décisions. Ai-je besoin d'ajouter que le
texte même des résolutions votées prouve que
la Commission dut se borner à affirmer l'ac-
cord d'ensemble des diverses administra-
tions mises en présence, sur les questions
examinées.
Kt je suis ainsi amené à redire, après la
lecture attentive du compte rendu officiel des
travaux de la conférence d' Alger, ce que je
disais, ici-même, l'an dernier, après la con-
---- férence - de - Tunis.
La conception qui a présidé à la création
de cette conférence nord-africaine est excel-
lente. Elle me paraît très certainement pré-
férable à celle d'un organisme d'unité admi-
nistrative de superposition comme pourrait
l'être un « ministère de rAfrique du Nord
ou de l'Afrique Française ib.
Mais les méthodes de travail ilu, la confé-
rence laissent encore beaucoup à désirer,
dans la pratiquc. Disons le mot : l'orga-
nisme ne paraît pas au point.
Il semble que sur le modèle de ce qui a
été fait pour les organisations techniques de
la S.D.N., il conviendrait de doter la con-
férence annuelle nord-africaine d'un secré-
tariat permanent chargé de préparer, en ac-
cord avec les gouvernements intéressés, l'or-
dre du jour de la conférence, de faciliter,
comme organe de liaison, l'étude prélimi-
naire (les questions portées a cet ordre du
jour, de régler l'organisation matérielle, de la
conférence, d'assurer le contrôle de l'applica-
tion des décisions prises par la conférence
pour en rendre compte à celle-ci à la réu-
;nion suivante.
Je prendrai un exemple qui illustrera, me
semble-t-il, assez clairement ma pensée sur
:lç rôle que j'attribue, à ce a secrétariat per-
manent ».
Etudiant la vaste question des relations
sahariennes, la conférence a émis le vœu
qu'un poste radio de grande puissance soit
- créé en vue de relier directement, par T.S.F.,
l'Afrique du Nord au poste soudanais de
Bamako et que tout convoi d'automobiles,
tout groupe d'avions, tout détachement
méhariste se déplaçant dans le Sahara soit
pourvu-d'appareils leur permettant de se te-
nir constamment en liaison avec le réseau
radio.
D'autre part, Lt conférence, constatant
que (lès maintenant, des relations intersaha-
riennes par automobile sont de réalisation f a-
cite et courante, a tracé le programme à sui-
vre pour hâter l'établissement de liaisons
complètes par automobile et par avion entre
l'Afriqye du Nord et le Soudan. Ce pro-
gramme comporte en particulier : a) la conti-
nuation de l'aménagement et (le l'équipe-
ment du réseau de pistes déterminé dans ses
grandes lignes à la conférence de Tunis;
'b) l'achèvement de la mise en état de la
voie transsaharienne occidentale et de la créa-
tion d'une piste orientale; c) l'installation
de terra ins d'atterrissage et (le terrains de
secours sur la ligne Adrar-Hoggar avec pro-
longement ultérieur vers le Soudan ; d) l'éta-
blissement de cartes des parcours sahariens
utilisables par les avions et les automobiles.
La conférence a reconnu, enfin, qu'il y
avait utilité à organiser, par une réunion des
services techniques des quatre pays, la coo-
pération des services météorologiques de l'Al-
gérie, de la Tunisie, du Maroc et de l'A.
O. F., en vue de la protection de la naviga-
tion aérienne. Elle a décidé, en conséquence,
-qu'un projet d'organisation d'ensemble, dans
.le sens indiqué ci-dessus, sera soumis à la
--- prochaine conférence. -
- Il est bien évident qu on trouve dans ces
divers vœux et résolutions l'amorce d'un
programme d'ensemble des liaisons commer-
,ciales et sociales entre les diverses parties
de notre domaine africain, à travers ie Sa-
hara. Sur un point spécial même, celui de
la protection météorologique de la naviga*
tion aérienne, la conférence elle-même a dé-
cidé qu'un projet d'ensemhle lui serait sou-
mis à sa prochaine réunion.
Mais qui donc préparera ce projet d'en-
semble, ou, plus exactement, qui coordon-
nera les divers projets préparés par les,,
.pays intéressés? Qui en suivra l'exécution et
en rendra compte aux futures conférences.
Et ces questions pourraient être posées
pour toutes, ou presque toutes les questions
abordées par la conférence.
Certes, les gouvernements doivent conser-
ver leur entière .liberté d'action et il n'en-
tre point du tout èans ma pensée de leur
faire imposer, par uai organisme quelconque
de superposition des solutions qu'ils n'au-
raient point approuvées. Mais quand l'ac-
cord existe, il importe, à tout le moins, qu'un
organisme permanent maintienne le contact
entre les services intéressés et facilite le
travail de préparation et de coordination in-
dispensable.
Et l'expérience de cette année, s'ajou-
tant â celle de l'an passé, ne fait que con-
firmer en moi cette conviction : il faut créer
le secrétariat permanent de la conférence de
l'Afrique française.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, pro/es-
scur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
* de Lyon.
1 la Commission sAnltoriale du Coloiin
00
La Commission des Colonies du Sénat s'est
réunie mardi sous la présidence de M. Mes-
IImy.
Elle a désigné :
1° M. Mario Roustan, comme rapporteur
provisoire pour avis à donner sur le projet de
loi relatif à la revision du tarif général des
douanes ;
2° M. Charles Deloncle, comme rapporteur
firovîsbire pour avis à donner sur le projet de
oi relatif à l'Exposition Internationale Colo-
niale de Vincennes ;
3° M. Gaudaire, comme rapporteur pour
avis à donner sur le projet de loi relatif à la
Caisse d'épargne de Saint-Pierre (Martinique);
4" M. Beaumont, comme rapporteur pour
avis à donner sur le projet de loi concernant
l' autorisation de mettre en vente la redoute de
Case-Navire (Martinique).
D' autre part, un autre membre de la Com-
mission des Colonies, M. Tournan, sénateur,
avait été chargé, au nom de la Commission des
Douanes, d'examiner le même problème.
Immédiatement après la fin du débat à la
Chambre, la Commission des Colonies du
Sénat a décidé qu'elle se réunirait pour enten-
dre le rapport de M. Mario Roustan et le dis-
cuter.
f"
A la Commission de r Algérie
des Colonies et des Protectorats
---0.0--
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats, s'est réunie cet après-midi
à 15 heures.
A l'ordre du jour figure la désignation de
rapporteurs pour avis :
1° Pour la proposition 4340 de M. Charles
Desjardins tendant à modifier l' art. 17 de la loi
du 31 mars 1927 établissant un droit spécial sur
les cotons importés ;
2" Pour le projet 4386 tendant à assurer
aux ouvriers et employés des mines, allant tra-
vailler dans les exploitations minières de rAI.
gérie et des Colonies, le bénéfice de la législa-
tion sur les retraites des ouvriers mineurs,
Questions diverses.
-–
Le Budget du Finistère (tes Colonies
en 1012s
-0
.f'S «-rédils demandés par le Ministère
des Colonies pour le hmlgel de 19^8 attei-
gnent en chiffre.s ronds i-ntf.7-W.000 francs.
Mais iÚ-desus les CI Services pénitentiai-
res » absorbent plus de 29 millions, et les
« dépenses militaires », s'nppliquunl à nos
irotipe-s coloniales, dont une PHl't i.. est d'ail-
louis «MI garnison M France ou sur ie
Rhin, comptent pour :i,)7 millions ; tandis
que les dépenses civiles » ne dopassent
pas 2lî.-Wô.ddD fmues, soit seulement i mil-
lions 5:59.000 de plus qu'en 1927.
Il s'ngil, en l'espèce pour la majeure
partie, de dépenses intéressant l'Adminis-
tration centrale du Ministère des Colonies it
Pct-is (traitements de fonctionnaires, ma-
ériel, etc.)
En dehors de ces dépenses d'un caractère
spécial, on remarque un crédit de 2.500.000
francs destiné h encourager la culture du
cnton. niais en rénlit<\ cette dépense sera
compensée par la taxe sur les cotons bruts
importés, prévue par la T.oi du 31 mars
1927.
- a - -
(niant a la subvention «le 4 millions qui
était necordee au budget général de l'A. E.
l,'. elle est réduite il 1 million. TontefoiR,
l'économie de 3 millions ainsi réalisée est.
fi ff(' (.ft" en 102R, h la lutte contre la mala-
die fin sommeil.
–-.
Le Président du Libéria
en France
–- 00
M. King, président de la République de
Libéria, s'est rendu hier à 11 h. 30 à l' Arc
de Triomphe pour déposer une couronne sur la
tombe du Soldat Inconnu.
Il était accompagné de sa femme, de plu-
sieurs parents, du baron Lehmann, ministre
plénipotentiaire à Paris, et du colonel Davies,
de sa Maison militaire. Une compagnie de
li Garde républicaine en grande tenue rendait
les honneurs.
Lentement, le p-ésident .s' avança entre la
double haie de gardes jusqu'à la* tombe, sur
laquelle il. déposa une magnifique couronne.
Après s'être un instant recueillis, le chef d'Etat
et sa femme regagnèrent l'Hôtel de la Léga-
tion.
Le statut jt Tanger
M. A. nrinnd, ministre des Affaires
étrangères a reçu hior M. Quinonca de
Léon, ambassadeur d'Espagne. L'entretien
a routé orincipalemont sur les pourparlers
franco-espagnols sur le statut de Tanger.
Le travail à Madagascar
»♦«
le viens de parcourir un docUr
ment curieux et suggestif. C'est un
rapport du ministre des Colorbét
relatif à Vemploi des hommes du 2" contin-
gent militaire aux travaux d'intérêt général
à Madagascar. M. Léon Perrier précise :
« L'exécution de tous ces travaux se
« heurte à des difficultés de main-d'œuvre
« fort graves dues en grande partie à ce
« que dans certaines régions excentriques de
« Vile, notamment dans le sud et dans
« l'ouest les indigènes vivent isolés, complè-
« tement oisifs, figés dans une existence des
« plus primitives. Malgré tous les conseils,
« malgré tous les efforts de persuasion qui
« ont été tentés, il a été jusqu'ici impossible
« de provoquer chez eux un changement ap-
e préciable de leurs habitudes. 8
Voici pour la première fois probablement,
la plus haute autorité coloniale, le ministre
des Colonies lui-même qui par de fortes pa-
roles et en un raccourci saisissant, ose pro-
clamer la nécessité de l'action et du travail
des indigènes. En présence de la situation
exposée si nettement par le ministre, il
n'existe qu'un seul remède : le travail.
Certes, l'installation de jardins à proxi-
mité des camps de travailleurs pourra les
initier à l'usage de nos instruments de cul-
ture et à nos méthodes et les rapprochera de
notre civilisation; mais on doit se souvenir
qu'une expérience a déjà été faite, que 40.000
Malgaches engages pendant la guerre ont
été envoyés en France. Ils ont été bien ha-
billés, bien nourris. Ils ont dû aussi se plicr
à nos méthodes de travail : que ce soit à
l'usine, aux champs ou à l'atelier. Ils ont
été les témoins de cet effort humain prodi-
gieux aussi bien au front qu'à l'arrière. En
un mot, ils ont t,écu de notre vie intense, re-
ccvant une leçon de chose vivante et com-
plète.
Eh! bien, de celte leçon magnifique. il sem-
ble n'être tien resté à ceux qui l'ont reçue.
Démobilisés et de refour dans leur village,
ils ont vite repris le CI salaka 9 ancestral et
la vie contemplative. On avait espéré qu'ils
coopéreraient à la police des villages, s'es-
saieraient à créer chez eux ce qu'ils avaient
vu en France. Il n'en a rien été. Ils n'ont
retenu qu'une chose : le droit qu'ils avaient
de prétendre à un emploi de surveillant, de
cantonniers, de gardiens.
La question reste donc alttère et a on re-
tenir l'attention des Pouvoirs publics, sur-
tout au moment où la Grande lie a plus que
jamais besoin de main-d'œuvre.
Maurice BouiUoux-LMfont
Député au Finiitère.
VIet-Prénident Ue la Chambre,
L'AVIATION COLONIALE
Pour les grands voyages sans escale
Dans une note présentée à l'Académie des
Sciences, M. R. Bayeux préconise des injec-
tions sous-cutanées d'oxygène pour l'atténua-
tion, sans risque, des accidents d'altitude.
Cette méthode parait devoir s'imposer pour
les grands voyages interocéaniques sans es-
cale possible et qui s'effectueront obligatoi-
rement parfois à de grandes altitudes.
Fréjus-Buenos-Ayres
Le ministère de la Marine a démenti la
nouvelle que nous avions reproduitc que deux
équipages d'aviateurs de la Marine devaient
prochainement effectuer un raid t réjus-liuc-
nos-Ayres.
Londres-Tunis
La ligne aérienne Antibes-1 unis n'est que
le tronçon provisoire de la grande ligne par-
lant de Londres et qui aboutira à Tunis en
passant par Paris, Lyon, Marseille et Ajac-
cio.
Le premier voyage de liaison entre Lon-
dres et Marseille a été réalisé ces jours der-
niers par le célèbre chef pilote Bajac accom-
pagné de M. Bardel, directeur technique de
la Compagnie Air-Union. - - - -
Parti - dans la soirée de l'aérodrome de
Croydon, l'avion après avoir touché le Bour-
get, a atterri à 1 heure du matin à Bron, aéro-
drome de Lyon, qu'il a quitté à 1 h. 20 pour
Marseille où il arriva sans encombre.
Cette intéressante expérience montre que
le temps n'est pas loin où les voyages de nuit
en avion seront aussi courants que les voya-
ges de jour. D'après le projet dont la réali-
sation est si proche, le voyageur qui voudra
aller d'Angleterre en Tunisie, quittera Lon-
dres vers Il heures du soir, sera à Paris à
1 heure du matin, à Marseille à 5 heures, à
Ajaccio à 9 heures et à Tunis à 13 heures,
après avoir effectué le parcours de nuit dans
un exceller avion muni de couchettes.
8.8
Tamatave renaît
Le Gouverneur Général de Madagascar
vient de câbler au département des Colonies
pour faire connaître que les travaux de restau-
ration de Tamatave se poursuivent et sont
poussés d'une façon très active.
L'évacuation rapide des marchandises dé-
barquées cît maintenant assurée grâce ?u dé-
blaiement des quais, à la tomise o éta: du
matériel de levage et à la pose de rails.
La moyenne journahère des débarquements
dépasse actuellement 200 tonnes.
Le rétablissement du pont de Nossy-Vé rend
possible la circulation des trains et la reprise
complète des horaires antérieurs.
L'aspect de la ville de Tamatave se trans-
forme rapidement sous l'impulsion énergique de
l'Administration locale.
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'A la date du 1er juin 1927 le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. M.
AU SENAT
DEBATS
Les tarifs douaniers dans les Colonies
Dcme ao. dernière séance, le Sénat a
Adopté sur le rapport de M. Roussel :
1° Le projet adopté par la Chambre des
Députés, portant ratification de l'arrêté du
19 janvier 1021 qui a promulgué dans la
colonie de la (juyane les décret? des 8 juil-
let, 28 août, 23 septembre, 1 octobre 1919,
10 janvier, il et 20 février, 27 mars, 12, 14,
21, 22 avril et 22 juillet 1920, établissant ou
modifiant des coefficients de majoration des
droits de douane.
20 Le projet adopté pur la Chambre des
Députés ,portant ratification du décret du
15 ruui 1922 qui a modifié le tableau des
coefficients de majoration des droits du ta-
rif spécial de l'Indochine.
30 Le projet de loi adopté par la Chambre
tendant à ratifier et convertir en lois divers
nnrôtés portant promulgation et mise eu
vigueur, dans certaines colonies françai-
ses ,de décrets modifiant le tarif douanier
métropolitain ou instituant des coefficients
de majoration des droits spécifiques.
4" Le projet de loi adopté par la Chambre
des Oéputés, tendant à ratifier et conver-
tir en lois divers arrêtés portant promul-
gation et mise en vigueur, dans certaines
colonies françaises, de décrets modifiant
le tarif douanier métropolitain, ou insti-
tuant des coefficients de majoration des
droits de douane.
Sur les rapports de M. Auber, le Sénat a
adopté:
( 1° Le projet adopté par la Chambre des
Députés portant ratification de l'arrété du
8 nwr's 1921, qui a promulgué dans la coto-
nif' de la Nouvelle-Lnlédonie les décrets des
23 décembre 1919 et 29 aortt 1920, portant
modification du tableau A annexé à la loi
du 11 janvier 1892 en ce qui concerne les
automobiles et les instruments de musique.
2° Le projet adopté par la Cluimbre des
Députés tendant a. ratifier et convertir en
loi l'arrété du Gouverneur de la Nouvelle-
Calédonie, du 8 octobre 1923, qui a promul-
gué dans cette colonie différents textes rela-
tifs aux douanes.
3° Le projet de loi adopté nnr la Chambre
des Députés tendant à ratifier et convertir
on loi divers arrétés du gouverneur g«^né-
ral de Madagascar, nyont. promulgué dans
cotte colonie différents textes relatifs aux
douanes.
40 Le projet de loi adopté pnr la Chnmbre
Députés portant ratification de l'arrété du
ler octobre 1920 qui a promulgué dans la
colonie de la Guadeloupe les décrets des 14
juin, 8 juillet. 28 aortt, 23 septembre, 4 oc-
tobre 1919, 10 janvier, 3 et 2G février, 27
mars. 12. 14, 21, 22 avril, 27 juin et 22 juil-
let 1920 établissant ou modiflnnt des coeffi-
cients de majoration des droits de douane.
DANS LES COMMISSIONS
Audition de M. Ponsot
La commission sénatoriale des Affaires
étrangères a entendu aujourd'hui M. Pon-
sot, haut-commissaire du gouvernement en
Syrie.
.1.
A LA CHAMBRE
--oo---
LE JUBILE DE M. THOMSON
Hier après-midi a eu lieu, dan^ les sa-
luns de la présidence, une manifestation de
sympathie à l'égurd de M. Gaston Thum-
son, qui fait partie de la Cluunbre depuis
cinquante ans. De nombreux députés ap-
partenant, ù toutes les fractions de l'as-
semblée ont répondu à l'appel qui leur
avait été ndwssé par le buieuu du groupe
de lu. gauchi' radicale, présidé par M. Paul
More!, ancien ministre, et la plupart des
membres du gouverneiruMit en 11 tenu à
s'associer à celle cérémonie, aux côtés du
président du la Chambre et du président
du Conseil.
M. Kernnud Houisson, après avoir évo-
qué le récent, hommage rendu par l'Algé-
rie au député de C.onstanline, parle «les lut-
tes poli!iqi;es auxquelles il fut donné ù M.
Gaston Thomson, «le prendre part :
La jeune Hépnlilii|iie clîiil encore bien contes-
tCe, attaquée de front par les représentants des
régimes déclins, minée à l'iutérieur par quel-
ques-uns de ceux qu'on avait «là appeler a la
tOte tle son gouvernement, discutée su us cesse
dans son principe et jusque dans son nom. Mais
en face de tant hommes hésitants et qui re-
doutaient le déchaînement des foires démocra-
tiques, une génération nouvelle était prête, LI)-
moin dé reU'ondreiueiit du régime impérial et
des malheurs de la nation, niùrie de lionne
heure, par l'épreuve, el dont Léon inunbettu,
son jeune ainé, était l'animateur et le chef. Kn
187T, «luand le siège de Coiislantine se trouva
vacant, il imposa a vos scrupules, à votre mo-
destie, le soin tle rallier à sa politique les ré-
publicains d'Algérie. KI11 le 22 avril 1 •).?, vous
reveniez, à l'aris au moment, même où se dé-
nouait le long conllit engagé entre le maréchal
de Mae-Mahon et la Chambre. Vous fûtes des
M'ù\ ; vous fûtes aussi de ceux à qui le suffrage
universel continua sa l'onfillllce. Et yolre yic
parlementaire va se dérouler des lors dans une
parfaite unité.
M. Paul Mot el, à son tour, u. rendu hom-
mage à M. Gaston Thomson.
M. Poincaré a exprimé ensuite, au 11011»
du gouveriienient «'t en son propre nom,
les sentiments d'affectueuse vénération qui
entourent le député de Constantinc.
M. Gaston Thomson s'est déclaré très
touché des témoignages de sympathie qui
lui avaient élé adressés.
DEBATS
L'Exposition Coloniale
M. Léon Perricr, ministre des Colonne,
a en lin de séance inarijU, demandé la «lis-
cussion immédiate d'un projet de loi relatif
A l'exposition coloniale el dont nous avons
déiù parlé.
f ,Il «lis«ussion immédiate a été ordonnée
el la Chambre décide de passer a la dis-
Mission des articles. Les articles 1 à 14 et
l'ensemble ont élé adophte.
Certaines oppositions qu'on avait annon-
cées ne se sont pas pnxliiites.
Ce projet de -loi autorise le (Jouvernr-
ment à jvisser avec la Ville de Paris une
convention aux termes de laquelle les ter-
rains du bois de Vincennes sont mis à la
disposition de la Ville pour l'organisation
de l' « Exposition coloniale de 19*29 ». La
Ville de Paris devra, en échange, voter
une subvention de 15 millions, remhoursa-
bles sur les bénéfices de l'Exposition.
A la Société des Nations
Travaux du mois de juin
Parmi les questions à l'ordre du jour de
la Cour permanente de Justice internatio-
nale se trouve le différend entre la France
et la Turquie à propos de la collision sur-
venue entre le paquebot Lotus et un navire
turc.
Lu commission permuiu'iile des mandats
tiendra sa onzième session. Klle examinera
Ip8 rapports annuels des PUÎSKANCES man-
datllins, notamment ceux qui concernent
la Syrie et le Liban.
8..
100 millions d'habitants
.o--
Les derniers recensements indiquent que
depuis 1921, la population française de nos
colonies et protectorats s'est augmentée de
160.000 unités, dont 88.000 en Algérie, 16.000
en Tunisie, 14.000 au Maroc, i4.o en In-
dochine, 2.500 en A. O. F. et 1.500 à Mada-
dochine, L'Afrique du Nord à elle seule re-
gascar.
présente un accroissement de 118.000 Fran-
çais en cinq ans. Le total de nos compatrio-
tes fixés en Afrique du Nord et dans nos pos-
sessions coloniales dépasse actuellement
1.600.000.
Par ailleurs, on a pu constater des aug-
mentations sérieuses dans la population in-
digène, augmentations dues en partie, il est
vrai. à de meilleurs procédés de recense-
ment : en A.O.F., 1.200.000 indigènes de plus
qu'en 1921 ; en Indochine, 500.000; en Algé-
rie, 300.000, etc.
Français, étrangers et indigènes fixés dans
nos colonies et protectorats atteignent le to-
tal de 58 millions d'habitants.
La France métropolitaine et la France co-
loniale ne sont donc pas loin de former une
nation de 100 millions d'habitants.
Mérinos australiens
pour l'Afrique du Nord
--()-ù--
Le cargo Commissaire-Ramel, des « Mes-
sageries Maritimes », qui vient d' arriver de
Sydney à Marseille, a débarqué une cinquan-
taine de magnifiques moutons mérino, austra-
liens qui ont été réexpédiés immédiatement sur
Tunis et sur Casablanca pour servir de repro-
ducteurs dans les fermes tunisiennes et maro-
caines. 4
Cette initiative est due à V Union Ovine de
l'Afrique du Nord, qui a organisé le transport
et la répartition de ces animaux de prix, dont
la valeur n'est pas inférieure à 2.000 francs
par tête. On ne peut qu'en augurer les plus
heureux effets pour l'avenir de l'élevage en
Afrique du Nord et pour l'industrie textile
métropolitaine.
Un « manager » australien réputé, M.
Fisher, spécialement engagé, accompagne le
lot destiné à Casablanca et passera au moins
deux ans au Maroc pour donner tous ses soins
à cet élevage.
L'enseignement agricole
-- 1 au Sénégal.
- --0..0--
Les différents essais d'enseignement agricole
et de vulgarisation des méthodes culturales
européennes au Sénégal n' ont pas toujours
donné les résultats que l'on espérait. Le mau-
vais recrutement des élèves et le manque de
continuité d'action en furent généralement les
principales causes.
L'indigène est né routinier, et quand il s'agit
du cultivateur, celui-ci préfère souvent recourir
à des procédés primitifs et rudimentaires que
d'écouter l'enseignement donné par les agents
des services d'agriculture.
Pour mettre fin à cet état de choses, il faut
tout d'abord initier à nos méthodes les jeunes
gens appartenant à la classe dirigeante, de fa-
çon à en faire des conseillers écoutés de leurs
administrés ; il faut ensuite instruire profession-
nellement l'ensemble de la population.
Pour résoudre la première condition, le pro-
gramme d'enseignement donné à l'Ecole des
fils de chefs et des interprètes du Sénégal a été
remanié par un arrêté du Gouverneur Général
de l'A.O.F. en date du 19 février 1926. Aux
termes de la nouvelle réglementation, les élèves
doivent, à la fin de leur troisième année,
accomplir un stage à la ferme de Louga, au
cours duquel ils exécutent la série des travaux
agricoles se rapportant aux plantes de grande
culture. A l'expiration de leur quatrième année
d'études, les jeunes gens diplômés sont affectés
comme élèves-chefs et pour une durée maxi -
mum d'un an à la ferme-école la plus voisine
de leur région d'origine.
Sous l'autorité du directeur de la ferme-
école, ils sont alors chargés de la direction
d'une équipe de fils de notables admis comme
élèves et conduisent avec eux les cultures qui
leur sont confiées tout en se spécialisant sur
les productions agricoles régionales.
Le but du nouvel enseignement n est pas de
former des ouvriers agricoles, mais de donner
aux fils de chefs des connaissances agricoles
yuffisamment pratioucs et étendues pour qu 'ils
puissent, par la suite, en faire bénéficier leurs
ressortissants, ou même, au besoin, prendre en
mains la direction d'une exploitation agricole
conçue selon les procédés modernes.
En ce oui concerne l' instruction profession-
nelle de la masse, les fermes-écol es de la co-
lonie ont reçu, depuis le début de l'année
1927, un contingent de jeunes gens qui rece-
vront pendant deux ans un enseignement d or-
dre pratique. Peur éviter la dispersion des ef-
forts, ils ont été choisis autant que possible
dans une même région, afin d constituer plus
tard un noyau de bons ouvriers agricoles.
A leur sortie de l'école, ces indigènes pour-
ront recevoir des allocations et avances qui leur
permettront d'entreprendre une exploitation à
leur compte et de mettre en application les
meilleurs procédés de culture de l'arachide,
principale richesse du Sénépa).
Le raid Tunis- Tamanrasset
à motocyclette
00
Nous n'avons peut-être pus donné au
raid du motocycliste Ihjssion toute l'inipor-
lunco qu'il méritait, encore que nous ayons
tenu à signaler l'essentiel de cet extraor-
dinaire voyage sur deux roues.
Si Itpssion n'a pas «lécouvert le lloggur,
il en a rapporté cependant des observa-
lions de grand intérêt. Mais ce qui vaut
surtout et doit être glorifié, c'est l'énergie
de l'homme. Kn voici «pu-hpies traits, Ilue
nous empruntons à 1111 article de M. (jC-Of-
ges Curie, pu ru dans le Petit Malin de Tu-
nis.
Il en est d'à peine vraisemblables et flue
nous tenons cependant pour vrais, étant
donné le journal qui les rapporte :
Lll dernière difficulté en date, fut celle qui
arriva à Mossion au retour, quelque part entre
Sélif et Tutns. Sur la route, il se trouve brus-
(juement en difficulté avec sa pompe à huile,
TouL simplemenL il raccorde le tuvau uvec sa
bouche et, pétulant trois Heures de marche sa
langue et son palais font office de pompe.
Autre trait. Rossion arrive a Héja avec son
piston qui cogne. Mais il sait qu'on l'attend
«i lunis le lendemain matin, et de minuit à
cimj heures, il démonte et répare son moteur,
t rois heures plus tard, le revoilà en route.
Sa grande coquetterie, c'est de tout faire
lui-même. Il est forgeron, aj usteur, électricien.
Dans les subIes, il casse sa fourche avant.
I ne peau de loue et un tuyau de hois lui font
un soufflet de forge. Soufflet combien primitif,
puisque pendant (luatre heures consécutives son
bras l'actionne sans arrêt. Mais il a réussi à
braser sa fourche, et si solidement que c'est
avec la même qu'il arrive au but et en revient.
Les disques d'embrayage sont plusieurs fois
« bouffés ». Il en faille d'autres dans une gibe-
cière de cuir. Un changement de vitesse trop
brusque lui arrache un pignon a sa boîte do
vitesse. 11 continue, en prise, jusqu'à In-Salah
où heureusement il en trouve une de rechanL'e
Dans les gorges d'Anik, une chute dans un
ravin avec sa machine, fausse b; vilebrequin et
fend le carter. Il fait encore 1.S00 kilomètres
dans ces conditions, plus souvent pous.'janj, que
pousse, car c'est tout juste si son moteur dé-
veloppe maintenant 1111 chenal.
Au sud d'Inifelt, Hossion s'aperçoit qu'il n'a
pas assez d'eau pour continuer. Il desceml (le
machine, revient sur ses pas et fait û pied, en
la pOllssallt, '.)!̃ kilomètres. Jusqu'au point d'eau
île l'oued Marzoumu.
Sans appuis officiels, sans dépôts d'upprovi*.
sionneinenl préparés, Ho-siou était obligé de
tout emporter avec, lui. Ouarunte-cinq litres d'es-
sence, 2 d'huile. 10 d'eau. Le tout représen-
tant à peu près une étape de 1)00 à 1.000 kilomè-
tres. Plus 1 outillage, les vivres, la carabine, le
plus strict minimum.
« Cette «-barge, nous dit Rossion. fut mon
plus grand ennemi. »
C'est peut-être à elle aussi qu'il doit lu chute,
ln seule qu'il fil, en n'l>ordunt les SHbles. Il s'en
tira avec un pietl foulé.
Sa nourriture dattes sèclieq, biscuits, con-
serves en hottes. Los mêmes dattes qui lui ser-
virent une fois à réparer son tuyau d'Agence
cassé ; un petit empiAtre de dattes mâchées,
rpcouvert de chatterton. Il parait que c'est mer-
rcllleux,
« Les nuits, raconte Rossion, je dormais,
et je dormais même a poings fermés sens la
moindre inquiétude. Sauf en janvier où cou-
ché à fi heures, le froid me réveillait généra-
lement à onze heures. Alors je passais le reste
de la nuit prés du feu, sous ma couverture*.
Kn résumé, de 'l'unis à Tamunrasset et retour,
Rossion a couvert 1111 peu plus de 9.000 kilo-
mètres.
Cette distance, il l'a parcourue en 2G jours
de voyage pffedif. compte non tenu de ses
arrêts évidemment.
ltossion a su trouver temps el place pour
tout.
Chargé d'une mission par le Muséum d'!!!a<-
tolre .Naturelle de Paris, il a rapporté des rep-
tiles vivants, des pÜiSSClllS t'oIlSt'I'V,'.S, des bi-
joux touaregs, etc. cl un.- quantité de notes.
Les poissons proviennent de ces gorges
d'Arak si pittoresques. Ils vivent, lù dans des
j>oches d'eau douce ou d'eau salée. Rossion
y a même trouvé des algues marines.
Dans ces gorges d'Arak une surprise atten-
dait Rossion. Il y découvrit un jardin mer-
veilleux et inattendu. Tout y pousse : tous les
arbres fruitiers, tous les légumes, des saules
pleureurs, des cuoiitchouticrs, etc. A côté, des
champs d'orge et do 'blé témoignent «te la niêin»
aboiidimhr végétation. C'est l\eu\ iv de M. Gia-
fiuis, ancien adjudant qui vit la avec, sa femme.
n a pour mission d'aménager les pistes, d mai-
gre qu'il le fasse si pieu que ce soit les seules
qui aient ft nu ef qui tiennent, il trouve encore
le temps de profiter de la richesse du sol.
A quand les lots de colonisation, dans le
lloggar
Une autre surprise pour Rossion îi l'aman.
vnsset, ipi il connaissait déjà, et où il nous dit
avoir trouve, depuis un an et demi, un change-
ment considérable. Dans le village propre et bien
entretenu, les rues s'alignent, les places se for-
ment. l'ordre règne. Les champs de blé et d'orge
prospèrent tout autour. On sent la main et 1a
tète d't.n administrateur. Cet administrateur bien
modeste c'est l'adjudant Roches, chef de poste,
un des quatre Français de lù-bas avec un capo-
ral el deux télégraphistes sans-fihstes. Tout sort
travail ] ersonn.ilie le génie civ ilisateur et pacifl-
(ateur de la France étendant ses bienfaits jus-
qu'au c.eur du lloggar.
Mais puisque nous parlons de surprise, y d
eut - il une meilleur*; pour Rossion que celle qui
l'attendait à Touggourlh. avec sa nomination
dans l'oidre de la Légion d honneur. De cclfe-ia
il ne nous a pas parlé. Mais nous tenons à
l-i rappeler pour l'en féliciter, bien chaudement.
(:\'sl de loul l'H'tir que nous nous asso
rions h ces félicibitions. auxquelles nous
ajoutons, à rudesse de l'adjudant Cha-
jHiis. jardinier de IWrnk, d de ! adjudant
Roches, qui représente si dignement la
t-'t-.inr" à Tanmnrnsset, nos plus chaleu-
reux complimenls.
A
Les produits de provenance tunisienne
l*> Journal officiel du 1er juin 1)27 public le
relevé des produits d'origine et de provenance
tunisiennes importés en France ou en Algérie
pendant la deuxième décade du mois de mai
1 I2Î,
Le relevé fait ressortir notamment qu'à itv
date du 20 mai. les quantités totales imputées
à l'arrivé^ sur les crédits en cours étaient les
suivantes :
Pour les huiles d'olive et, de griglions, .{..;-.I)
quintauv sur un crédit de. :WO.OOO.
Pour les fèves. :t5 quintaux sur un crédit, do
200.00(1 (nouvelle période commencée lo 1er
mai).
Pour les tards, 2.807 mètres carrés sur un
crédit de 1.").00rt.
Pour les dattes, l.ftO? qllinlnux, sur un crédit
de 7.) .000.
i ̃ «
ARRIVEE
M. Amery, sous-secrétaire anglais nu.
('ol(;n!¿, vient d'arriver ù Paris.
LE NUMERO : 80 CENTIMES
JEUDI *Om, 2 .11 IN 1927
1
1 1 1 1
Les Annales Colonî
Lu auwmm et rdcienu font ftÇMM m
burom du lmrow.
DIRICTBURS i Marool RUEDEL et L.-G. THeBAUL T
Lm AUM» C L
Lté ruH«fiv\i futatofcHmf au
4M <«i4d<««. q~
JOURNAL QMOTtDtEtt
Réduction & Administration :
>4, MliMM-Tiair
PARIS a"
VÉLAM. 1 LOUVmi 19-97
RICHKLIKU 97-94
IlallEIEITS
ma le supplément illustré :
U* M < Met* llioi.
Franc* et
Colonies 120. 66 » 31 »
Êtraaoer - 180 » 100 » M »
On l'abonne uns frala dam
tous les bureaux de poste.
La 4' Conférence Nord-Africaine
8.e
La quatrième conférence annuelle nord-
africaine s'est tenue à Alger du 7 au 10 mai
1927.
Comme l'an dernier, à Tunis, MM. Lu-
cien Saint, Maurice Viollette, Steeg et Du-
chène ont examiné, avec la collaboration de
leurs principaux chefs de services, un grand
nombre - je dirai même un trop grand
nombre - de questions communes à l'Algé-
rie, la Tunisie, le Maroc et l'A.O.F.
L'ordre du jour comportait l'étude de
quarante-trois questions parmi lesquelles je
cite, au hasard : application du régime de
transit international aux transports effectués
sur la ligne ferrée Casablanca-Tunis ; tou-
risme; union douanière de la Tunisie avec
la France et l'Algérie et unification des régi-
mes fiscaux des deux pays; politique générale
de l'alfa; chemins de fer; liaison sanitaire,
tuberculose ; liaisons intersahariennes :
a) par automobiles; b) par avions; rénova-
tion des arts indigènes ; solutions apportées
à la question agraire et au régime foncier
en Afrique du Nord, etc.
Cinq séances suffirent à la Commission
pour épuiser son ordre du jour et pour voter
sur chacune des questions, des résolutions
ou décisions. Ai-je besoin d'ajouter que le
texte même des résolutions votées prouve que
la Commission dut se borner à affirmer l'ac-
cord d'ensemble des diverses administra-
tions mises en présence, sur les questions
examinées.
Kt je suis ainsi amené à redire, après la
lecture attentive du compte rendu officiel des
travaux de la conférence d' Alger, ce que je
disais, ici-même, l'an dernier, après la con-
---- férence - de - Tunis.
La conception qui a présidé à la création
de cette conférence nord-africaine est excel-
lente. Elle me paraît très certainement pré-
férable à celle d'un organisme d'unité admi-
nistrative de superposition comme pourrait
l'être un « ministère de rAfrique du Nord
ou de l'Afrique Française ib.
Mais les méthodes de travail ilu, la confé-
rence laissent encore beaucoup à désirer,
dans la pratiquc. Disons le mot : l'orga-
nisme ne paraît pas au point.
Il semble que sur le modèle de ce qui a
été fait pour les organisations techniques de
la S.D.N., il conviendrait de doter la con-
férence annuelle nord-africaine d'un secré-
tariat permanent chargé de préparer, en ac-
cord avec les gouvernements intéressés, l'or-
dre du jour de la conférence, de faciliter,
comme organe de liaison, l'étude prélimi-
naire (les questions portées a cet ordre du
jour, de régler l'organisation matérielle, de la
conférence, d'assurer le contrôle de l'applica-
tion des décisions prises par la conférence
pour en rendre compte à celle-ci à la réu-
;nion suivante.
Je prendrai un exemple qui illustrera, me
semble-t-il, assez clairement ma pensée sur
:lç rôle que j'attribue, à ce a secrétariat per-
manent ».
Etudiant la vaste question des relations
sahariennes, la conférence a émis le vœu
qu'un poste radio de grande puissance soit
- créé en vue de relier directement, par T.S.F.,
l'Afrique du Nord au poste soudanais de
Bamako et que tout convoi d'automobiles,
tout groupe d'avions, tout détachement
méhariste se déplaçant dans le Sahara soit
pourvu-d'appareils leur permettant de se te-
nir constamment en liaison avec le réseau
radio.
D'autre part, Lt conférence, constatant
que (lès maintenant, des relations intersaha-
riennes par automobile sont de réalisation f a-
cite et courante, a tracé le programme à sui-
vre pour hâter l'établissement de liaisons
complètes par automobile et par avion entre
l'Afriqye du Nord et le Soudan. Ce pro-
gramme comporte en particulier : a) la conti-
nuation de l'aménagement et (le l'équipe-
ment du réseau de pistes déterminé dans ses
grandes lignes à la conférence de Tunis;
'b) l'achèvement de la mise en état de la
voie transsaharienne occidentale et de la créa-
tion d'une piste orientale; c) l'installation
de terra ins d'atterrissage et (le terrains de
secours sur la ligne Adrar-Hoggar avec pro-
longement ultérieur vers le Soudan ; d) l'éta-
blissement de cartes des parcours sahariens
utilisables par les avions et les automobiles.
La conférence a reconnu, enfin, qu'il y
avait utilité à organiser, par une réunion des
services techniques des quatre pays, la coo-
pération des services météorologiques de l'Al-
gérie, de la Tunisie, du Maroc et de l'A.
O. F., en vue de la protection de la naviga-
tion aérienne. Elle a décidé, en conséquence,
-qu'un projet d'organisation d'ensemble, dans
.le sens indiqué ci-dessus, sera soumis à la
--- prochaine conférence. -
- Il est bien évident qu on trouve dans ces
divers vœux et résolutions l'amorce d'un
programme d'ensemble des liaisons commer-
,ciales et sociales entre les diverses parties
de notre domaine africain, à travers ie Sa-
hara. Sur un point spécial même, celui de
la protection météorologique de la naviga*
tion aérienne, la conférence elle-même a dé-
cidé qu'un projet d'ensemhle lui serait sou-
mis à sa prochaine réunion.
Mais qui donc préparera ce projet d'en-
semble, ou, plus exactement, qui coordon-
nera les divers projets préparés par les,,
.pays intéressés? Qui en suivra l'exécution et
en rendra compte aux futures conférences.
Et ces questions pourraient être posées
pour toutes, ou presque toutes les questions
abordées par la conférence.
Certes, les gouvernements doivent conser-
ver leur entière .liberté d'action et il n'en-
tre point du tout èans ma pensée de leur
faire imposer, par uai organisme quelconque
de superposition des solutions qu'ils n'au-
raient point approuvées. Mais quand l'ac-
cord existe, il importe, à tout le moins, qu'un
organisme permanent maintienne le contact
entre les services intéressés et facilite le
travail de préparation et de coordination in-
dispensable.
Et l'expérience de cette année, s'ajou-
tant â celle de l'an passé, ne fait que con-
firmer en moi cette conviction : il faut créer
le secrétariat permanent de la conférence de
l'Afrique française.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, pro/es-
scur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
* de Lyon.
1 la Commission sAnltoriale du Coloiin
00
La Commission des Colonies du Sénat s'est
réunie mardi sous la présidence de M. Mes-
IImy.
Elle a désigné :
1° M. Mario Roustan, comme rapporteur
provisoire pour avis à donner sur le projet de
loi relatif à la revision du tarif général des
douanes ;
2° M. Charles Deloncle, comme rapporteur
firovîsbire pour avis à donner sur le projet de
oi relatif à l'Exposition Internationale Colo-
niale de Vincennes ;
3° M. Gaudaire, comme rapporteur pour
avis à donner sur le projet de loi relatif à la
Caisse d'épargne de Saint-Pierre (Martinique);
4" M. Beaumont, comme rapporteur pour
avis à donner sur le projet de loi concernant
l' autorisation de mettre en vente la redoute de
Case-Navire (Martinique).
D' autre part, un autre membre de la Com-
mission des Colonies, M. Tournan, sénateur,
avait été chargé, au nom de la Commission des
Douanes, d'examiner le même problème.
Immédiatement après la fin du débat à la
Chambre, la Commission des Colonies du
Sénat a décidé qu'elle se réunirait pour enten-
dre le rapport de M. Mario Roustan et le dis-
cuter.
f"
A la Commission de r Algérie
des Colonies et des Protectorats
---0.0--
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats, s'est réunie cet après-midi
à 15 heures.
A l'ordre du jour figure la désignation de
rapporteurs pour avis :
1° Pour la proposition 4340 de M. Charles
Desjardins tendant à modifier l' art. 17 de la loi
du 31 mars 1927 établissant un droit spécial sur
les cotons importés ;
2" Pour le projet 4386 tendant à assurer
aux ouvriers et employés des mines, allant tra-
vailler dans les exploitations minières de rAI.
gérie et des Colonies, le bénéfice de la législa-
tion sur les retraites des ouvriers mineurs,
Questions diverses.
-–
Le Budget du Finistère (tes Colonies
en 1012s
-0
.f'S «-rédils demandés par le Ministère
des Colonies pour le hmlgel de 19^8 attei-
gnent en chiffre.s ronds i-ntf.7-W.000 francs.
Mais iÚ-desus les CI Services pénitentiai-
res » absorbent plus de 29 millions, et les
« dépenses militaires », s'nppliquunl à nos
irotipe-s coloniales, dont une PHl't i.. est d'ail-
louis «MI garnison M France ou sur ie
Rhin, comptent pour :i,)7 millions ; tandis
que les dépenses civiles » ne dopassent
pas 2lî.-Wô.ddD fmues, soit seulement i mil-
lions 5:59.000 de plus qu'en 1927.
Il s'ngil, en l'espèce pour la majeure
partie, de dépenses intéressant l'Adminis-
tration centrale du Ministère des Colonies it
Pct-is (traitements de fonctionnaires, ma-
ériel, etc.)
En dehors de ces dépenses d'un caractère
spécial, on remarque un crédit de 2.500.000
francs destiné h encourager la culture du
cnton. niais en rénlit<\ cette dépense sera
compensée par la taxe sur les cotons bruts
importés, prévue par la T.oi du 31 mars
1927.
- a - -
(niant a la subvention «le 4 millions qui
était necordee au budget général de l'A. E.
l,'. elle est réduite il 1 million. TontefoiR,
l'économie de 3 millions ainsi réalisée est.
fi ff(' (.ft" en 102R, h la lutte contre la mala-
die fin sommeil.
–-.
Le Président du Libéria
en France
–- 00
M. King, président de la République de
Libéria, s'est rendu hier à 11 h. 30 à l' Arc
de Triomphe pour déposer une couronne sur la
tombe du Soldat Inconnu.
Il était accompagné de sa femme, de plu-
sieurs parents, du baron Lehmann, ministre
plénipotentiaire à Paris, et du colonel Davies,
de sa Maison militaire. Une compagnie de
li Garde républicaine en grande tenue rendait
les honneurs.
Lentement, le p-ésident .s' avança entre la
double haie de gardes jusqu'à la* tombe, sur
laquelle il. déposa une magnifique couronne.
Après s'être un instant recueillis, le chef d'Etat
et sa femme regagnèrent l'Hôtel de la Léga-
tion.
Le statut jt Tanger
M. A. nrinnd, ministre des Affaires
étrangères a reçu hior M. Quinonca de
Léon, ambassadeur d'Espagne. L'entretien
a routé orincipalemont sur les pourparlers
franco-espagnols sur le statut de Tanger.
Le travail à Madagascar
»♦«
le viens de parcourir un docUr
ment curieux et suggestif. C'est un
rapport du ministre des Colorbét
relatif à Vemploi des hommes du 2" contin-
gent militaire aux travaux d'intérêt général
à Madagascar. M. Léon Perrier précise :
« L'exécution de tous ces travaux se
« heurte à des difficultés de main-d'œuvre
« fort graves dues en grande partie à ce
« que dans certaines régions excentriques de
« Vile, notamment dans le sud et dans
« l'ouest les indigènes vivent isolés, complè-
« tement oisifs, figés dans une existence des
« plus primitives. Malgré tous les conseils,
« malgré tous les efforts de persuasion qui
« ont été tentés, il a été jusqu'ici impossible
« de provoquer chez eux un changement ap-
e préciable de leurs habitudes. 8
Voici pour la première fois probablement,
la plus haute autorité coloniale, le ministre
des Colonies lui-même qui par de fortes pa-
roles et en un raccourci saisissant, ose pro-
clamer la nécessité de l'action et du travail
des indigènes. En présence de la situation
exposée si nettement par le ministre, il
n'existe qu'un seul remède : le travail.
Certes, l'installation de jardins à proxi-
mité des camps de travailleurs pourra les
initier à l'usage de nos instruments de cul-
ture et à nos méthodes et les rapprochera de
notre civilisation; mais on doit se souvenir
qu'une expérience a déjà été faite, que 40.000
Malgaches engages pendant la guerre ont
été envoyés en France. Ils ont été bien ha-
billés, bien nourris. Ils ont dû aussi se plicr
à nos méthodes de travail : que ce soit à
l'usine, aux champs ou à l'atelier. Ils ont
été les témoins de cet effort humain prodi-
gieux aussi bien au front qu'à l'arrière. En
un mot, ils ont t,écu de notre vie intense, re-
ccvant une leçon de chose vivante et com-
plète.
Eh! bien, de celte leçon magnifique. il sem-
ble n'être tien resté à ceux qui l'ont reçue.
Démobilisés et de refour dans leur village,
ils ont vite repris le CI salaka 9 ancestral et
la vie contemplative. On avait espéré qu'ils
coopéreraient à la police des villages, s'es-
saieraient à créer chez eux ce qu'ils avaient
vu en France. Il n'en a rien été. Ils n'ont
retenu qu'une chose : le droit qu'ils avaient
de prétendre à un emploi de surveillant, de
cantonniers, de gardiens.
La question reste donc alttère et a on re-
tenir l'attention des Pouvoirs publics, sur-
tout au moment où la Grande lie a plus que
jamais besoin de main-d'œuvre.
Maurice BouiUoux-LMfont
Député au Finiitère.
VIet-Prénident Ue la Chambre,
L'AVIATION COLONIALE
Pour les grands voyages sans escale
Dans une note présentée à l'Académie des
Sciences, M. R. Bayeux préconise des injec-
tions sous-cutanées d'oxygène pour l'atténua-
tion, sans risque, des accidents d'altitude.
Cette méthode parait devoir s'imposer pour
les grands voyages interocéaniques sans es-
cale possible et qui s'effectueront obligatoi-
rement parfois à de grandes altitudes.
Fréjus-Buenos-Ayres
Le ministère de la Marine a démenti la
nouvelle que nous avions reproduitc que deux
équipages d'aviateurs de la Marine devaient
prochainement effectuer un raid t réjus-liuc-
nos-Ayres.
Londres-Tunis
La ligne aérienne Antibes-1 unis n'est que
le tronçon provisoire de la grande ligne par-
lant de Londres et qui aboutira à Tunis en
passant par Paris, Lyon, Marseille et Ajac-
cio.
Le premier voyage de liaison entre Lon-
dres et Marseille a été réalisé ces jours der-
niers par le célèbre chef pilote Bajac accom-
pagné de M. Bardel, directeur technique de
la Compagnie Air-Union. - - - -
Parti - dans la soirée de l'aérodrome de
Croydon, l'avion après avoir touché le Bour-
get, a atterri à 1 heure du matin à Bron, aéro-
drome de Lyon, qu'il a quitté à 1 h. 20 pour
Marseille où il arriva sans encombre.
Cette intéressante expérience montre que
le temps n'est pas loin où les voyages de nuit
en avion seront aussi courants que les voya-
ges de jour. D'après le projet dont la réali-
sation est si proche, le voyageur qui voudra
aller d'Angleterre en Tunisie, quittera Lon-
dres vers Il heures du soir, sera à Paris à
1 heure du matin, à Marseille à 5 heures, à
Ajaccio à 9 heures et à Tunis à 13 heures,
après avoir effectué le parcours de nuit dans
un exceller avion muni de couchettes.
8.8
Tamatave renaît
Le Gouverneur Général de Madagascar
vient de câbler au département des Colonies
pour faire connaître que les travaux de restau-
ration de Tamatave se poursuivent et sont
poussés d'une façon très active.
L'évacuation rapide des marchandises dé-
barquées cît maintenant assurée grâce ?u dé-
blaiement des quais, à la tomise o éta: du
matériel de levage et à la pose de rails.
La moyenne journahère des débarquements
dépasse actuellement 200 tonnes.
Le rétablissement du pont de Nossy-Vé rend
possible la circulation des trains et la reprise
complète des horaires antérieurs.
L'aspect de la ville de Tamatave se trans-
forme rapidement sous l'impulsion énergique de
l'Administration locale.
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'A la date du 1er juin 1927 le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. M.
AU SENAT
DEBATS
Les tarifs douaniers dans les Colonies
Dcme ao. dernière séance, le Sénat a
Adopté sur le rapport de M. Roussel :
1° Le projet adopté par la Chambre des
Députés, portant ratification de l'arrêté du
19 janvier 1021 qui a promulgué dans la
colonie de la (juyane les décret? des 8 juil-
let, 28 août, 23 septembre, 1 octobre 1919,
10 janvier, il et 20 février, 27 mars, 12, 14,
21, 22 avril et 22 juillet 1920, établissant ou
modifiant des coefficients de majoration des
droits de douane.
20 Le projet adopté pur la Chambre des
Députés ,portant ratification du décret du
15 ruui 1922 qui a modifié le tableau des
coefficients de majoration des droits du ta-
rif spécial de l'Indochine.
30 Le projet de loi adopté par la Chambre
tendant à ratifier et convertir en lois divers
nnrôtés portant promulgation et mise eu
vigueur, dans certaines colonies françai-
ses ,de décrets modifiant le tarif douanier
métropolitain ou instituant des coefficients
de majoration des droits spécifiques.
4" Le projet de loi adopté par la Chambre
des Oéputés, tendant à ratifier et conver-
tir en lois divers arrêtés portant promul-
gation et mise en vigueur, dans certaines
colonies françaises, de décrets modifiant
le tarif douanier métropolitain, ou insti-
tuant des coefficients de majoration des
droits de douane.
Sur les rapports de M. Auber, le Sénat a
adopté:
( 1° Le projet adopté par la Chambre des
Députés portant ratification de l'arrété du
8 nwr's 1921, qui a promulgué dans la coto-
nif' de la Nouvelle-Lnlédonie les décrets des
23 décembre 1919 et 29 aortt 1920, portant
modification du tableau A annexé à la loi
du 11 janvier 1892 en ce qui concerne les
automobiles et les instruments de musique.
2° Le projet adopté par la Cluimbre des
Députés tendant a. ratifier et convertir en
loi l'arrété du Gouverneur de la Nouvelle-
Calédonie, du 8 octobre 1923, qui a promul-
gué dans cette colonie différents textes rela-
tifs aux douanes.
3° Le projet de loi adopté nnr la Chambre
des Députés tendant à ratifier et convertir
on loi divers arrétés du gouverneur g«^né-
ral de Madagascar, nyont. promulgué dans
cotte colonie différents textes relatifs aux
douanes.
40 Le projet de loi adopté pnr la Chnmbre
Députés portant ratification de l'arrété du
ler octobre 1920 qui a promulgué dans la
colonie de la Guadeloupe les décrets des 14
juin, 8 juillet. 28 aortt, 23 septembre, 4 oc-
tobre 1919, 10 janvier, 3 et 2G février, 27
mars. 12. 14, 21, 22 avril, 27 juin et 22 juil-
let 1920 établissant ou modiflnnt des coeffi-
cients de majoration des droits de douane.
DANS LES COMMISSIONS
Audition de M. Ponsot
La commission sénatoriale des Affaires
étrangères a entendu aujourd'hui M. Pon-
sot, haut-commissaire du gouvernement en
Syrie.
.1.
A LA CHAMBRE
--oo---
LE JUBILE DE M. THOMSON
Hier après-midi a eu lieu, dan^ les sa-
luns de la présidence, une manifestation de
sympathie à l'égurd de M. Gaston Thum-
son, qui fait partie de la Cluunbre depuis
cinquante ans. De nombreux députés ap-
partenant, ù toutes les fractions de l'as-
semblée ont répondu à l'appel qui leur
avait été ndwssé par le buieuu du groupe
de lu. gauchi' radicale, présidé par M. Paul
More!, ancien ministre, et la plupart des
membres du gouverneiruMit en 11 tenu à
s'associer à celle cérémonie, aux côtés du
président du la Chambre et du président
du Conseil.
M. Kernnud Houisson, après avoir évo-
qué le récent, hommage rendu par l'Algé-
rie au député de C.onstanline, parle «les lut-
tes poli!iqi;es auxquelles il fut donné ù M.
Gaston Thomson, «le prendre part :
La jeune Hépnlilii|iie clîiil encore bien contes-
tCe, attaquée de front par les représentants des
régimes déclins, minée à l'iutérieur par quel-
ques-uns de ceux qu'on avait «là appeler a la
tOte tle son gouvernement, discutée su us cesse
dans son principe et jusque dans son nom. Mais
en face de tant hommes hésitants et qui re-
doutaient le déchaînement des foires démocra-
tiques, une génération nouvelle était prête, LI)-
moin dé reU'ondreiueiit du régime impérial et
des malheurs de la nation, niùrie de lionne
heure, par l'épreuve, el dont Léon inunbettu,
son jeune ainé, était l'animateur et le chef. Kn
187T, «luand le siège de Coiislantine se trouva
vacant, il imposa a vos scrupules, à votre mo-
destie, le soin tle rallier à sa politique les ré-
publicains d'Algérie. KI11 le 22 avril 1 •).?, vous
reveniez, à l'aris au moment, même où se dé-
nouait le long conllit engagé entre le maréchal
de Mae-Mahon et la Chambre. Vous fûtes des
M'ù\ ; vous fûtes aussi de ceux à qui le suffrage
universel continua sa l'onfillllce. Et yolre yic
parlementaire va se dérouler des lors dans une
parfaite unité.
M. Paul Mot el, à son tour, u. rendu hom-
mage à M. Gaston Thomson.
M. Poincaré a exprimé ensuite, au 11011»
du gouveriienient «'t en son propre nom,
les sentiments d'affectueuse vénération qui
entourent le député de Constantinc.
M. Gaston Thomson s'est déclaré très
touché des témoignages de sympathie qui
lui avaient élé adressés.
DEBATS
L'Exposition Coloniale
M. Léon Perricr, ministre des Colonne,
a en lin de séance inarijU, demandé la «lis-
cussion immédiate d'un projet de loi relatif
A l'exposition coloniale el dont nous avons
déiù parlé.
f ,Il «lis«ussion immédiate a été ordonnée
el la Chambre décide de passer a la dis-
Mission des articles. Les articles 1 à 14 et
l'ensemble ont élé adophte.
Certaines oppositions qu'on avait annon-
cées ne se sont pas pnxliiites.
Ce projet de -loi autorise le (Jouvernr-
ment à jvisser avec la Ville de Paris une
convention aux termes de laquelle les ter-
rains du bois de Vincennes sont mis à la
disposition de la Ville pour l'organisation
de l' « Exposition coloniale de 19*29 ». La
Ville de Paris devra, en échange, voter
une subvention de 15 millions, remhoursa-
bles sur les bénéfices de l'Exposition.
A la Société des Nations
Travaux du mois de juin
Parmi les questions à l'ordre du jour de
la Cour permanente de Justice internatio-
nale se trouve le différend entre la France
et la Turquie à propos de la collision sur-
venue entre le paquebot Lotus et un navire
turc.
Lu commission permuiu'iile des mandats
tiendra sa onzième session. Klle examinera
Ip8 rapports annuels des PUÎSKANCES man-
datllins, notamment ceux qui concernent
la Syrie et le Liban.
8..
100 millions d'habitants
.o--
Les derniers recensements indiquent que
depuis 1921, la population française de nos
colonies et protectorats s'est augmentée de
160.000 unités, dont 88.000 en Algérie, 16.000
en Tunisie, 14.000 au Maroc, i4.
dochine, 2.500 en A. O. F. et 1.500 à Mada-
dochine, L'Afrique du Nord à elle seule re-
gascar.
présente un accroissement de 118.000 Fran-
çais en cinq ans. Le total de nos compatrio-
tes fixés en Afrique du Nord et dans nos pos-
sessions coloniales dépasse actuellement
1.600.000.
Par ailleurs, on a pu constater des aug-
mentations sérieuses dans la population in-
digène, augmentations dues en partie, il est
vrai. à de meilleurs procédés de recense-
ment : en A.O.F., 1.200.000 indigènes de plus
qu'en 1921 ; en Indochine, 500.000; en Algé-
rie, 300.000, etc.
Français, étrangers et indigènes fixés dans
nos colonies et protectorats atteignent le to-
tal de 58 millions d'habitants.
La France métropolitaine et la France co-
loniale ne sont donc pas loin de former une
nation de 100 millions d'habitants.
Mérinos australiens
pour l'Afrique du Nord
--()-ù--
Le cargo Commissaire-Ramel, des « Mes-
sageries Maritimes », qui vient d' arriver de
Sydney à Marseille, a débarqué une cinquan-
taine de magnifiques moutons mérino, austra-
liens qui ont été réexpédiés immédiatement sur
Tunis et sur Casablanca pour servir de repro-
ducteurs dans les fermes tunisiennes et maro-
caines. 4
Cette initiative est due à V Union Ovine de
l'Afrique du Nord, qui a organisé le transport
et la répartition de ces animaux de prix, dont
la valeur n'est pas inférieure à 2.000 francs
par tête. On ne peut qu'en augurer les plus
heureux effets pour l'avenir de l'élevage en
Afrique du Nord et pour l'industrie textile
métropolitaine.
Un « manager » australien réputé, M.
Fisher, spécialement engagé, accompagne le
lot destiné à Casablanca et passera au moins
deux ans au Maroc pour donner tous ses soins
à cet élevage.
L'enseignement agricole
-- 1 au Sénégal.
- --0..0--
Les différents essais d'enseignement agricole
et de vulgarisation des méthodes culturales
européennes au Sénégal n' ont pas toujours
donné les résultats que l'on espérait. Le mau-
vais recrutement des élèves et le manque de
continuité d'action en furent généralement les
principales causes.
L'indigène est né routinier, et quand il s'agit
du cultivateur, celui-ci préfère souvent recourir
à des procédés primitifs et rudimentaires que
d'écouter l'enseignement donné par les agents
des services d'agriculture.
Pour mettre fin à cet état de choses, il faut
tout d'abord initier à nos méthodes les jeunes
gens appartenant à la classe dirigeante, de fa-
çon à en faire des conseillers écoutés de leurs
administrés ; il faut ensuite instruire profession-
nellement l'ensemble de la population.
Pour résoudre la première condition, le pro-
gramme d'enseignement donné à l'Ecole des
fils de chefs et des interprètes du Sénégal a été
remanié par un arrêté du Gouverneur Général
de l'A.O.F. en date du 19 février 1926. Aux
termes de la nouvelle réglementation, les élèves
doivent, à la fin de leur troisième année,
accomplir un stage à la ferme de Louga, au
cours duquel ils exécutent la série des travaux
agricoles se rapportant aux plantes de grande
culture. A l'expiration de leur quatrième année
d'études, les jeunes gens diplômés sont affectés
comme élèves-chefs et pour une durée maxi -
mum d'un an à la ferme-école la plus voisine
de leur région d'origine.
Sous l'autorité du directeur de la ferme-
école, ils sont alors chargés de la direction
d'une équipe de fils de notables admis comme
élèves et conduisent avec eux les cultures qui
leur sont confiées tout en se spécialisant sur
les productions agricoles régionales.
Le but du nouvel enseignement n est pas de
former des ouvriers agricoles, mais de donner
aux fils de chefs des connaissances agricoles
yuffisamment pratioucs et étendues pour qu 'ils
puissent, par la suite, en faire bénéficier leurs
ressortissants, ou même, au besoin, prendre en
mains la direction d'une exploitation agricole
conçue selon les procédés modernes.
En ce oui concerne l' instruction profession-
nelle de la masse, les fermes-écol es de la co-
lonie ont reçu, depuis le début de l'année
1927, un contingent de jeunes gens qui rece-
vront pendant deux ans un enseignement d or-
dre pratique. Peur éviter la dispersion des ef-
forts, ils ont été choisis autant que possible
dans une même région, afin d constituer plus
tard un noyau de bons ouvriers agricoles.
A leur sortie de l'école, ces indigènes pour-
ront recevoir des allocations et avances qui leur
permettront d'entreprendre une exploitation à
leur compte et de mettre en application les
meilleurs procédés de culture de l'arachide,
principale richesse du Sénépa).
Le raid Tunis- Tamanrasset
à motocyclette
00
Nous n'avons peut-être pus donné au
raid du motocycliste Ihjssion toute l'inipor-
lunco qu'il méritait, encore que nous ayons
tenu à signaler l'essentiel de cet extraor-
dinaire voyage sur deux roues.
Si Itpssion n'a pas «lécouvert le lloggur,
il en a rapporté cependant des observa-
lions de grand intérêt. Mais ce qui vaut
surtout et doit être glorifié, c'est l'énergie
de l'homme. Kn voici «pu-hpies traits, Ilue
nous empruntons à 1111 article de M. (jC-Of-
ges Curie, pu ru dans le Petit Malin de Tu-
nis.
Il en est d'à peine vraisemblables et flue
nous tenons cependant pour vrais, étant
donné le journal qui les rapporte :
Lll dernière difficulté en date, fut celle qui
arriva à Mossion au retour, quelque part entre
Sélif et Tutns. Sur la route, il se trouve brus-
(juement en difficulté avec sa pompe à huile,
TouL simplemenL il raccorde le tuvau uvec sa
bouche et, pétulant trois Heures de marche sa
langue et son palais font office de pompe.
Autre trait. Rossion arrive a Héja avec son
piston qui cogne. Mais il sait qu'on l'attend
«i lunis le lendemain matin, et de minuit à
cimj heures, il démonte et répare son moteur,
t rois heures plus tard, le revoilà en route.
Sa grande coquetterie, c'est de tout faire
lui-même. Il est forgeron, aj usteur, électricien.
Dans les subIes, il casse sa fourche avant.
I ne peau de loue et un tuyau de hois lui font
un soufflet de forge. Soufflet combien primitif,
puisque pendant (luatre heures consécutives son
bras l'actionne sans arrêt. Mais il a réussi à
braser sa fourche, et si solidement que c'est
avec la même qu'il arrive au but et en revient.
Les disques d'embrayage sont plusieurs fois
« bouffés ». Il en faille d'autres dans une gibe-
cière de cuir. Un changement de vitesse trop
brusque lui arrache un pignon a sa boîte do
vitesse. 11 continue, en prise, jusqu'à In-Salah
où heureusement il en trouve une de rechanL'e
Dans les gorges d'Anik, une chute dans un
ravin avec sa machine, fausse b; vilebrequin et
fend le carter. Il fait encore 1.S00 kilomètres
dans ces conditions, plus souvent pous.'janj, que
pousse, car c'est tout juste si son moteur dé-
veloppe maintenant 1111 chenal.
Au sud d'Inifelt, Hossion s'aperçoit qu'il n'a
pas assez d'eau pour continuer. Il desceml (le
machine, revient sur ses pas et fait û pied, en
la pOllssallt, '.)!̃ kilomètres. Jusqu'au point d'eau
île l'oued Marzoumu.
Sans appuis officiels, sans dépôts d'upprovi*.
sionneinenl préparés, Ho-siou était obligé de
tout emporter avec, lui. Ouarunte-cinq litres d'es-
sence, 2 d'huile. 10 d'eau. Le tout représen-
tant à peu près une étape de 1)00 à 1.000 kilomè-
tres. Plus 1 outillage, les vivres, la carabine, le
plus strict minimum.
« Cette «-barge, nous dit Rossion. fut mon
plus grand ennemi. »
C'est peut-être à elle aussi qu'il doit lu chute,
ln seule qu'il fil, en n'l>ordunt les SHbles. Il s'en
tira avec un pietl foulé.
Sa nourriture dattes sèclieq, biscuits, con-
serves en hottes. Los mêmes dattes qui lui ser-
virent une fois à réparer son tuyau d'Agence
cassé ; un petit empiAtre de dattes mâchées,
rpcouvert de chatterton. Il parait que c'est mer-
rcllleux,
« Les nuits, raconte Rossion, je dormais,
et je dormais même a poings fermés sens la
moindre inquiétude. Sauf en janvier où cou-
ché à fi heures, le froid me réveillait généra-
lement à onze heures. Alors je passais le reste
de la nuit prés du feu, sous ma couverture*.
Kn résumé, de 'l'unis à Tamunrasset et retour,
Rossion a couvert 1111 peu plus de 9.000 kilo-
mètres.
Cette distance, il l'a parcourue en 2G jours
de voyage pffedif. compte non tenu de ses
arrêts évidemment.
ltossion a su trouver temps el place pour
tout.
Chargé d'une mission par le Muséum d'!!!a<-
tolre .Naturelle de Paris, il a rapporté des rep-
tiles vivants, des pÜiSSClllS t'oIlSt'I'V,'.S, des bi-
joux touaregs, etc. cl un.- quantité de notes.
Les poissons proviennent de ces gorges
d'Arak si pittoresques. Ils vivent, lù dans des
j>oches d'eau douce ou d'eau salée. Rossion
y a même trouvé des algues marines.
Dans ces gorges d'Arak une surprise atten-
dait Rossion. Il y découvrit un jardin mer-
veilleux et inattendu. Tout y pousse : tous les
arbres fruitiers, tous les légumes, des saules
pleureurs, des cuoiitchouticrs, etc. A côté, des
champs d'orge et do 'blé témoignent «te la niêin»
aboiidimhr végétation. C'est l\eu\ iv de M. Gia-
fiuis, ancien adjudant qui vit la avec, sa femme.
n a pour mission d'aménager les pistes, d mai-
gre qu'il le fasse si pieu que ce soit les seules
qui aient ft nu ef qui tiennent, il trouve encore
le temps de profiter de la richesse du sol.
A quand les lots de colonisation, dans le
lloggar
Une autre surprise pour Rossion îi l'aman.
vnsset, ipi il connaissait déjà, et où il nous dit
avoir trouve, depuis un an et demi, un change-
ment considérable. Dans le village propre et bien
entretenu, les rues s'alignent, les places se for-
ment. l'ordre règne. Les champs de blé et d'orge
prospèrent tout autour. On sent la main et 1a
tète d't.n administrateur. Cet administrateur bien
modeste c'est l'adjudant Roches, chef de poste,
un des quatre Français de lù-bas avec un capo-
ral el deux télégraphistes sans-fihstes. Tout sort
travail ] ersonn.ilie le génie civ ilisateur et pacifl-
(ateur de la France étendant ses bienfaits jus-
qu'au c.eur du lloggar.
Mais puisque nous parlons de surprise, y d
eut - il une meilleur*; pour Rossion que celle qui
l'attendait à Touggourlh. avec sa nomination
dans l'oidre de la Légion d honneur. De cclfe-ia
il ne nous a pas parlé. Mais nous tenons à
l-i rappeler pour l'en féliciter, bien chaudement.
(:\'sl de loul l'H'tir que nous nous asso
rions h ces félicibitions. auxquelles nous
ajoutons, à rudesse de l'adjudant Cha-
jHiis. jardinier de IWrnk, d de ! adjudant
Roches, qui représente si dignement la
t-'t-.inr" à Tanmnrnsset, nos plus chaleu-
reux complimenls.
A
Les produits de provenance tunisienne
l*> Journal officiel du 1er juin 1)27 public le
relevé des produits d'origine et de provenance
tunisiennes importés en France ou en Algérie
pendant la deuxième décade du mois de mai
1 I2Î,
Le relevé fait ressortir notamment qu'à itv
date du 20 mai. les quantités totales imputées
à l'arrivé^ sur les crédits en cours étaient les
suivantes :
Pour les huiles d'olive et, de griglions, .{..;-.I)
quintauv sur un crédit de. :WO.OOO.
Pour les fèves. :t5 quintaux sur un crédit, do
200.00(1 (nouvelle période commencée lo 1er
mai).
Pour les tards, 2.807 mètres carrés sur un
crédit de 1.").00rt.
Pour les dattes, l.ftO? qllinlnux, sur un crédit
de 7.) .000.
i ̃ «
ARRIVEE
M. Amery, sous-secrétaire anglais nu.
('ol(;n!¿, vient d'arriver ù Paris.
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