Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 mai 1927 19 mai 1927
Description : 1927/05/19 (A28,N78). 1927/05/19 (A28,N78).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451073r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANN. N° 78
iM NUMÉRO : 30 CENTIMES
JEUDI SOin, 19 MAI 1927
Les Annales Coloniales
Les, tnndncti 8 et téctémet sont reçues ou
bureau' dufoûttwL 1 1
^rwl RyeOBL ,t L.. Q THfeBAULT
i t~ N t' S S~ - - '- -" "'* -
Les ÀmÂute Coloniales lie publient que des arti-
elles inédits, qui sbnt leur propriété exclusive.
iolémil gloTiolÉo.
RSdaiïioft & Administration i
ai, .- .-
<- PARIS UV)
Tlbim, ( LOUVRC If-W
- .,. "I.U ..,.
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avec le supplément illustré :
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France et
Colonies - - 120 à 65 » 36 a
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INDOCHINE ET JAPON
M. Katsoutaro' Inabata, président de la
Chambre *, Commerce d'Osaka, 'rendait
1 a quelques niois, visite aux Chambras de
Coigmerçe^ d'ftatohofag- et d'Hanoï.' Ilué.
- ntânqua pas, à cette occasion, de spu lever r
avec tact mais fermeté, le délicat problème
des rapports économiques et, d'abord, com-
merciaux entre l'Indochine et le Japon.
Arrive en France, aujourd'hui, il repose
la question. 11 ne faudrait pas qu'on s'ima-
ginât que nous pourrons. l'écarter cette fois
encore, par un silence calculé ou par les
méthodes classiques de l'atermoiement di-
plomatique. Nous ne pouvons .pas nous con-
.tentei*. toujours de la formule de style que
l'on trouve encore dans le" rapport de M.
Haréty, sur le budget du ministère du Com-
merce de 1527. * Malgré ces difficultés,
fes pourparlers se poursuivent activement et
'I.'bn est en droit d'espérer la conclusion pro-
chaine d'une convention conforme à nos in-
térêts autant qu'à nos sentiments. »
Mais, pour résoudre le problème, il faut
parler franc. Un article du journal Le
Temps fait dire à M. Inabata, parlant au
nom du Japon : -
« Je ne songe certes pas a concur-
sencer les produits de l'industrie française,
métropolitaine ou coloniale : je comprends
qu'ils soient protégés. Je demande seule-
ment à pouvoir vendre à l'Indochine ce que
l'industrie française ne fabrique pas et ce
qu'elle achète à l'Angleterre, aux Etats-
Unis, à l'Allemagne ou à d'autres pays.
ïvl. André Duboscl n uteur de l'article du
Temps, n'a point de peine à montrer que
- i'argument est « quelque peu spécieux » :
pomme nous introduisons surtout des pro-
duits français en Indochine, la concession
demandée, même si la discrimination entre
produits d'origine française et d'origine
étrangère était pratiquement aisée, se rédui-
rait à peu de chose.
La vérité, c'est qu'il faut, si l'on veut
aboutir, laisser' là ces subtilités diplomati-
ques et regarder le problème bien en face.
L'Indochine, géographiquement et socia-
lement., regarde le Pacifique, doit vivre
dans et du Pacifique.
Or, nous avons apporté et nous continuons
à, apporter à l'Indochine nos capitaux et nos
techniciens, nous développons son outillage
économique, sa puissance industrielle et, en
même temps, nous élevons autour d'elle une
..véritable muraille. de Chine douanière.
- C'est une politique économique, contradic-
* toire. On peut téserver le .marché indochi-
nois dU commerce métropolitain, mais alors
il ne faut pas. développer ses forces natu-
telîes d'expansion, économique. On peut en-
courager, exciter par un large apport de
capitaux son expansion économique normale,
mais alors il ne faut lui fermer ses débou-
tés normaux, naturels.
C'est une politique extrêmement dange-
reuse. Car on ne heurte pas seulement les
intérêts économiques de peuples du Pacifir
que, comme le Japon, mais encore les in-
* stérêts les plus Certains de l'Indochine elle-
même.
Or, la Chambre des Députés vient de vo..
ter des textes qui apportent au régime doua-
nier colonial de réelles et sensibles amélio-
nations.
Le projet, aujourd'hui voté par la Cham.
bre? admet, de Ja façon la plus large, le
droit pout les « colonies assimilées » de de-
mander l'établissement de régfmes douaniers
dérogatoires spéciaux.
Alors que la loi actuelle (art. 319 de la
eodiftca.tion) dit : « Des décrets. -déter'mi-
nent les produits qui, par exception à la
règle poste à Varticle 318, font l'objet
d'une tavificatiori ,s})éciale. -., l'article 19
du projet dit : « Les conseils. peuvent.,
toutefois, prendre des délibérations pour
demander que, par dérogation au tarif de la
métropole, des produits déterminés soiént
t'objet, dans Ja colonie, de tarincâtions spé-
eiales. » Et les commentaires du rappor-
teur de, la Commission indiquent bien clai-
-tcment que la Coçnnitàsion a voulu laisser
aux colonies assimilées « le droit d'examiner
si cette loi, btmne par définitiôn pour ia
métropole, n'est ou ne - sera pas mauvaise
sur un autre point du globe. »
Ainsi l'Indochine a le droit - et je di-
zai le rlé,,voir d examiner non pas seule-
ment Si quelques "droits du tarif métropoli-
tain doivent être supprimés ou modifiés,
tians 'leur taux, mais bien s'il ne convient
dans, d'établir, ën réalité, un régime doua-
nier mieux adapté à' ses conditions économi-
ques Présentes.
Je souhaite, pour ma part, que cette in-
terprétation large, mais non point forcée,
des textes se réalise flarts les faits et que,
nous libérant enfin du vieux dogme du
« pacte colonl),qt)i esjt vraiment indi-
gne, même soUs cette fofme détournée, de
la grande nation civilisée et civilisatrice que
prétend être la France, nous laissions lin-
dochine et le Japon discuter librement de
leurs intérêts" rébiproques, sans avoir be,
soin d'user de tous les subterfuges d'une
diplomatie misérables ,' ,
11 est beau de nous réclamer de la doc-
trine de la colonisation civilisatrice dans les
discours de nos ministres j il serait bon de
nous en inspirer dans notre action coloni-
satrice.
L'Indochine exporte du rte, exporte déjà
et pourra bientôt, enk quantités considérables,
exporter du charbon, des minerais, des tné-
rau* bruts. Mais il" est évidept que les dé-
bouchés, pour ces produits d'exportattertt
ne se trouveront pas, ne pourront pas se
trouver en Europe, mais d'abord et prïnci-
palement, dans le Pacifique, dans la aorre
de son expansion économique naturelle.
Par ailleurs, le Japon qui a, en ces der-
nières années, développé considérablement
son Outillage industriel, peut apporter à l'In-
bien d s,p)-o û uit&-textiles, métal-
:dotihiç £ bien des, purc^uits-fêxtiles, métal-,
lùrgiq&g, 0tc,: : ':. -
Pourquoi entraverions-nous* par des pro-
cédés factices de protection (!) douanière,
ces relations naturelles d'échange?
Il ne s'agit pas de protéger la France, il
11e s'agit pas de savoir si la France gagne
ou perd à cette politique. -Nous ne sommes
pas en Indochine, n'est-ce pas, messieurs
les ministres, pour gagner 10U perdre.
Nous y sommes pour aider l'Indochine à se
faire sa place dans le concert économique et
social des grandes nations du monde.
Sans doute nous avons le droit de. nous
faire payer cette aide, de demander une
juste rémunération de nos capitaux, de nos
techniciens, de notre activité.
Mais nous n'avons pas le droit de ré-
clamer. autre chose. Et M. Katsoutaro Ina-
bata - qu'il me pardonne de parler aussi
brutalement ne dit pas ce qu'il pense,
quand il déclare : « Je comprends que l'in-
dustrie française soit protégée, au. nom de
la raison du plus fort, je veiix dire au nom
du principe de « souveraineté.. politique.
Mais je me trompe peut-être. M. Katsou-
taro lnabata pense peut-être comme un
« colonisateur » européen. Mais alors no-
tre devoir est seulernentaje défendre l'Indo-
chine contre la « colonisation » de M. Ina-
bata. C'est une autre face de la question.
Etienne Antonelli,
Député de la lIautc-lSaVolc, profes-
seur de léffistation coloniale et d'éco-
nomie politique à la faculté de DrOit
de Lyon.
- 41»
- M. Alexandre Varenne gagne Hanoi
- 0- 0 --
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Géné-
ral, regagnant son poste, a débarqué mardi ma-
tin à Saigon, où il a été l'objel d'une imposante
manifestation de cordiale et respectueuse sym-
pathie.
M.' Varenne a été reçu au débarcadère par
le Gouverneur Général intérimaire, le Gouver-
neur de la Cochinchine, le Résident Supérieur
du Cambodge, les autorités civiles et militaires
et les notabilités françaises of annamites. Le
maire. de Saigon entouré du corps municipal, a
prononcé une adresse de bienvenue.
Le Gouverneur Général, en remerciant, a af-
firmé son émotion et sa satisfaction de se revoir.
dans cette belle ville. Il va reprendre avec une
nouvelle énergie la tâche entreprise, qu'il pour-
suivra dans une atmosphère' d'apaisement, d'ore
dre et Je concorde; Il a prolongé son séjour .en
France pour régler, d'accord avec le Gouver-
nament. les questions nombreuses et délicates
dont la solution intéresse la prospérité et la vie
même de la colonie. Les circonstances actuelles
exigent de tous les sacrifices les plus étendus
sur les préférences personnelles et les passions.
Ce qui seul importe, c'est la grandeur du pays
et le rapprochement des populations qui y vi-
vent côte à côte dans des labeurs communs et
des intérêts solidaires.
Le Gouverneur Général a ensuite regagné
son palais par les principales rues de la ollie.
où les troupes de la garnison formaient une haie
derrière laquelle se pressait une.ltfanJe affluence
de Francais et d'indigènes.
M. Varenne, après avoir reçu les corps élus,
les principaux groupements et les notabilités
françaises et indigènes, est parti par voie de
terre pour Hanoi, où, reprenant contact avec les
chefs de service du Gouvernement Général, il
réglera les questions administratives importantes
qui avaient été réservées jusqu'à son retour.
(Par dépêche.)
- '11' --
BONNMAMÈM
Officier de !a Légion d'Honneur
- 'III -
Uàns une promotion supplémentaire parue ce
matin à l'Officiel, M- Bonnecatrère, Gouver-
neur de 2' classe des Colonies, Commissaire de
la République au Togo, est promu officier de
la Légion d'honneur.
Nous sommes heureux-de cette distinction,
tardive récompense d'un labeur ininter-
rompu commencé il y a bientôt vingt-cinq ans
en A. O. F. C'est un des rares fonctionnaires,
docteur eh Droit, quii ait débuté comme ad-
joint des Affaires indigène*. Il a été, durant
de longues années, le collaborateur dé choix de
M. Martial Merlin. Secrétaire Général du Da.
homey le 20 septembre 1918, il fut envoyé
comme commissaire de la République au Togo
lé 5 janvier 1922. six mois après sa nomination
,de Gouverneur; Il a réussi, au cours de ces
cinq dernières années, à accomplir un ensemble
découvres sociales et de réalisations économiques
oui font honneur « la France et qui lui valent
les félicitations régulières èt annuelles de ta
Société des Nations. -
.:' -' ""t. -
DANS LA LEGION D'HONNEIII»
- --"
Ministère Àm âoiontes _1
Sont promus t |
Officiers : MM. Bomnecarrère, gouver-
neur de classe des coloniea, commissaire
de la République au Togo ; Cravoisier, pu-
bliciste, secrétaire du syndicat de la pressp
coloniale et de la Société dis géographie
commerciale de Paris.
Chevaliers : MM. Portail, imprimeur étil-
ttmr, membre de la Chambre de Commerce
df Saigon, de Coppet, administrateur en
chef des. colonies ; Caseier, commis prin-
cipal du secrétariat général du fjotivernë-
ment de la Nouvelle-Calédonie ; Vincent,
administrateur en chef des colonies Ér-
Tvesi-Emile. dit Laçante, avocat défenseur A
Tananarive ; Gayot, arèlRer-notalre à Ba-
mako (Soudan français).
.Prlo
Depuis que M. Messimy & attiw
V attention de Vopiniàn publiqv^
sur. cette question, cétiïun, s- effoii-1
ce de secouer l\apathie ou lUttdiffêreHce jies
•Fhinçais étivers lis tytojffî's,': :;: y
Vu beau stle se manifeste TftcCes ûrîi/lts,
.des conférences, des concours èt mille au- ̃
très procédés ca; le Français est né ingé-
nieux ei sait insinuer sa conviction aux
cœurs les plus rebelles.
Un journal dont lès mm nous échappe a
même proposé au public de vouloir bien lui
laire connaître les meilleurs moyens pour
développer dans notre pays le goût de l'ac-
tion coloniale.
Les réponses sont, dit-on, arrivées nom-
breuses et on affirme que certaines sont in-
téressantes. Nous le croyons Volontiers.
M. Pierre Deloncle nous donne la- sienne
a ans un aes aermers numéros ae la Re-
naissance: Elle mérite de retenir l'attention
et qu'on l'examine avec quelque Soin.
Reprenant les arguments exposés dapis
les Annales Coloniales par plusieurs d'en-
tre nous et moi-même, M. Pierre 'Deloncle,
se plaint, comme tout le monde, de la place
insuf fisante faite aux colonies dans nos
programmes d'enseignement, quel que 'soit
V ordre d'enseignement. Ses critiques
s'adressent, en effet, aussi bic'n à l'ensei-
gnement primaire, qu'au secondaire ou au
supérieur.
Laissons de côté ce dernier qui se (tonne
dans des conditions particulières et' oti fàs
améliorations demandées seraient très sim-
pies à réaliser si les colonies, nos 6gra"des
colonies s'entend, le voulaient bien. Un lé-
ger sacri fice pécuniaire leur permettrait de
donner à l'enseignement de la géographie
coloniale une extension dont elles seraient
fatalement les bénéficiaires.
La question est autre pour Venseignement
secondaire et primaire. Ici il s'agit de four-
nir aux enfants une culture étendue, sinon
générale, de leur présenter des cléments de
la plupart de nos connaissances. Ce n'est pas
un enseignement universel mais qui com-
prend cependant Vétude d'un nombre tOllsi.
d érable de - Entre elles il faut
réaliser un équilibre judicieux et qui ne lèse
pas certaines disciplines au détriment d'au-
tres.
Je pense, en ce qui me concerne, que l'àn
a fait à. peu près tout ce qui était possible
au poillt de vue qui nous occupe. Quand on
relève le nombre d'heures consacré à l'étude
a -
des colonies dans l enseignement secondaire,
on commet généralement quelques erreurs
et on ne tient pas d'alltre part assez compte
du total des heures de classes dans une alI-
liée scolaire. Je considère que le temps dén-
ué à cet enseignement est fort suffisant si
les professeurs le distribuent comme le veu-
lent les circulaires ministérielles. Il en était
au moins ainsi dvec lès dnciens programmes,
à l'époque oit je donnait cet enseignement.
Des conversations -avec d'anciens collègues
me permettent de penser que les nouveaux
programmes n'ont pas modifié la situation
dans un sens défavorable.
Ç est hors de l'école, après les études fM-
tes, qu'il faut porter son effort. Et M A
Pierre Delonçle a parfaitement rqi/oit de
préconiser l'utilisation du cinématographe,
dont l'emploi serait conjugué avec celui de
conférences explicatives, à caractère scienti-
fique. Car nous ne tenons pas pour fort ef-
ficaus, ces discours littéraires où Vautchr
s'essouffle en descriptions déclamatoires cù..
pays qu'il ne connaît pas. Ce genre qui à
pu plaire à de certains moments, n'est plus
de notre époque. Laissons le dormir au ma-
gasin des accessoires.
J'apprécie beaucoup moins l'intervention
du Ministère de la Guerre que certains Iol.
iicitent. ,
L'idée d'expositions coloniales ambulan-
tes et celle de musées installées dans quel-
ques grands centres judicieusement choisis,
sont sans doute à retenir.
Ces procédés qu'indique M. Pierre De-
loncle, peuvent donner certains résultats et
déterminer les vocations coloÍiiales que l'àn
cherche à faite" éclore. J'ai eu l'occasion de
dire mon sentiment à ce sujet et je ne veux.
pas y revenir. Mais si les moyens que nous
venons de signaler ne provoquent pas util
tuée de Français vers nos possessions loin-
taines, ils auront contribué à les instruire, à
leur donner une idée de notre monde si varié
et si curieux. Et ce résultat n'est pas négli-
geable.
Henry Fonfontef.
Déput du Cantal.
Vice-prêslaent de la Commission
,-. des Colonies,
Sccrèlaitè dé la Commission
des Affaires étrangères.
4
Le Général et le Caïd
- Lors de son séjour à Marrakech. raconte
l'Atlas, le général- d'Amad reçut les diffé-
rentes notabilités européennes et indigènes.
Toutes lui rappelaient peu ou plus quelques
souvenirs de - - son passade en too8 et toca en
Chaouia. - ;
Après lui avoir présenté ses hommages, le
caïd M'Tougui lui dit
- Tu devrais me remercier de m'être mis
à la tête de mes mehallas à Settat.
? ? ?
- Mais oui, car si nous ne t'avions pas
combattu, tu n'aurais eu aucune raison de
rester en Chaouïa; la France n'ayant plus
d'ordre à remettre au Maroc en serait partie.
: il!
Ils CI ..L.. en Angleterre
----0-0.--
VôfftçHt de Calcutta, 1.000 sfhtfeà iftnt ftnflyfo
4Xflndrps. Certains sont destinés h Atrc feffifiri-
JRt'tfltt xontoaitrue. crA\1tres figureront
iMM Et enfin, ^jqflte un jje
JiBWSWfls plus JntsBl'
irenis seront offerls en holocauste pour lrt greffe
inventée par le célèbre rloerenT. * r
5 U LEÇON
- l ,.ú
dfs raid* aériens tragiques
Ainsi, l'on désespère de revoir jamais Nun-
gebsçr et Coli, Saint-Roman et Mounayres.
On Ide permettra de souhaiter que la didu-
rabBe ob serve à quelque chose. Un de
mW. pïwniS^ ancien aviateur de la guerre,
a tftK peU connu Nungesser. Parmi des jeu-
nes gais tous ardents, tous enflammés d'ému-
iation et qui s'y connaissaient en courage,
Nungesser 1 déambulant dans un camp
d'aviation, était suivi - m'a-t-il été dit -
d'un regard où l'admiration se mêlait tou-
jours d'un peu de stupeur, à cause que ce
héros avait une vigueur physique et une vi-
gueur morale qui ne paraissaient plus appar-
tenir à un homme.
11 faut que de telles Il valeurs u. soient
défendues contre elles-mêmes. Que ceux qui
s'étaient juré de vaincre l'Atlantique revien-
nent (ah! cette folie de joie, s'ils revenaient!)
ou clue les flots inddiffe ei e- , s'i l s revenaient 1)
ou que les flots indifférents les aient ense-
velis, le meilleur hommage à leur rendre est
de protéger leurs émules.
Quand on songe que I;Oisealt Blanc ne
pouvait ni atterrir, ni amerrir, sauf à l'ex-
trémité de son vol et presque toute son es-
sence épuisée, on croit rêver.
Etait-il donc impossible de munir l'avion
d'un dispositif quelconque de sécurité, fût-il
le plus précaire ?
Je sais la vanité de suggestions que n'ins-
pire en aucune façon, malheureusement, la
compétence technique. Cependant, ne pou-
vait-on concevoir une provision de « messa-
ges flottants » qui eussent jalonné la route
sthvie? L appareil ne pouvait-il supporter le
poids supplémentaire d'une ceinture pneu-
matique automatiquement gonflée en cas de
chute?.
Je fais sans doute sourire les spécialistes.
Mais voici où j'en voulais venir :
L'aviation, à mon humble avis, fait abso-
lument fausse route tant qu'elle ne subor-
donne pas toutes ses recherches à celle d'un
engin de sauvetage : parachutes individuels
ou parachute collectif'pour les avions ter-
restres, vaste flotteur insubmersible pour les
avions marins, surfaces portantes variables
pour remédier à une panne par le « vol à
Voile ». et que saii-je encore?
On cherche, je ne l'ignore pas. Mais que
ne s'avisc-t-on de méttre imernationalement
en commun les efforts inventifs? Quel Etat
civilisé refuserait une somme importante à
un institut spécialisé dans cet ordre de tra-
vaux?
11 me semble invraisemblable qu'un tel or-
ganisme, muni de ressources qui seraient cer-
tainement très importantes, ne parvienne pas
à la solution du redoutable problème : solu-
tion collective et donc impossible à trans-
former en supériorité guerrière.
Cet institut, pour ma part. J'aimerais le
voir s'édifier, symboliquement, à Genève:
Nous Français, en tout cas, ne devons pas
petdrc de vue que la sécurité aérienne est
une question coloniale au premier chef.
R. B. de Lari mi gui ère
La tenue des coloniaux
---0-0-
En lisant attentivement les considérants
c1 la proposition de loi de M. Fiori, député
d'Alger, tendant h établir la tenue des mi-
Jitaires des troupes coioniatcs, j'étais, de
suite, tombé d'accord avec l'honorable dé-
puté sur les difficultés rencontrées dans le
recrutement des militaires de cairière des
troupes coloniales. La question de tenue sur
laquelle je reviendrai plus loin est certaine-
ment fort importante, mais ce que M. Fiori
ignore, ce sont les interminables formalités
auxquelles sont soumis les candidats avant
de pouvoir signer leur rengagement. En al-
lant, au plus pressé; il faut un mois au mi-
nimum pour l'établissement du dossier du
candidat. Il en est qui attendent trois mois,
hébergés il est vrai jusqu'à ce que le dos-
sier soit complet, mais au prix de 6 francs
par jour, au compte de la princesse.
Rapprochons ces lenteurs de la rapidité
avec laquelle on peut s'engager sans papiers
dans la Légion étrangère.
Hoc posito, si j'examine le projet Fiori,
je crois qu'il y manque Vaddindum suivant :
Les anciens gradés de l'armée coloniale
seront rengagés avec leur grade, surtout s'ils
ont fait la campagne contre l'Allemagne et
obtenu des citations.
Rien n'est plus décourageant pour un an-
cien, gradé, qui a été au féu, de se voir
obligé de passer de nouveau par les diffé-
rents pelotons d'instruction..
Pour ce qui est de la tenue proprement
dite, M. Fiori fait allusion au prestige de
l'uniforme des chasseurs à pied dont la teinte
a été conservée même pendant la guerre. Je
ne crois pas qu'il soit nécessaire dé revenir
à la tenue bleue qui s'est illustrée à Ba-
zeilles, car le kaki est assez en faveur chez
les marsouins. Il suffirait de veiller à ce
que les vêtements soient, comme ceux de
nos sapeurs-pompiers, ajustés à la taille de
l'homme.
La suppression du col droit, véritable car-
ean, s'impose ; bien cravatés, comme le sont
nos chasseurs à pied, ou les soldats et offi-
ciers anglais, nos coloniaux seront corrects.
Ce qu'il faut avant tout, c'est exiger que
tes officiers eux-mêmes donnent l'exemple de
la bonne tenue. Et à ce sujet, nous sommes
loin de compte.
Ne voitron pas en plein après-midi, sur le
boulevard, des officiers en jambières et sou-
liers de marche, sans gants, le képi en ar-
rière !
De - mon. temps, celui de la cocarde, après
une heure de 1 après-midi, on sortait en
gants blancs et en sabre.
C'est aussi ce qu'il faut rendre à nos sol-
dats de carrière : l'épée ou le sabre au côté,
à ce compte-là seulement, ils auront l'allure
martiale.
Que 'la tenue soit bleue ou kaki, l'essen-
tiel est qu'èllé soit bien portée et digne-
tnent portée, c'est ce à quoi n'â sans doute
pas songé M. Fiori dont la. proposition est
cependant à retenir.
Cafêvw OfMRur,
̃ it ̃ i - -4
TAUX toE LA PIASTRE
- ts, Gouverneur pénéral de r Indochine vient
de faire connaître ntt fltlniStrc des Colonies qu'à
-la date du 1R mai 19Z7 le tnux officiel de la
piastre était de 1*2 fr. 75.
LE BUDGET LOCAL
de II c*ÏMie di Hijer eu 1927
.o-
Arrêtées à 13.225.650 francs, tes prévisions
budgétaires de la colonie du Niger ont, en
1927, presque doublé celles de l'exercice 1926
Cet
gui se ctytiraient par 7..191..413 francs. Cet
effort ifnancier a pu êtfenfëâlîsë s&ris 'qu il' ait
été nécessaire de modifier Je programme fiscal
établi précédemment. Il a suffi d' ajuster le taux
de divers impôts et taxes à la situation actuelle
pour atteindre Je résultat désiré. Seules deux
redevances nouvelles ont été créées : une taxe
additionnelle de change à la patente due par
tous les commerçants et marchand s forains se
livrant à l'achat et à la vente des monnaies àw
l' occasion ou en dehors de leurs propres opéra-
tions commerciales et un droit de circulation sur
les peaux originaires de la colonie.
Les principaux revenus du Niger sont esti-
més, en ce qui concerne l'impôt de capitation
et les prestations, à 6.639.100 francs ; les pa-
tentes et licences à 1.321 000 francs, la taxe
sur le bétail à 3.700.000 francs. Les Domai-
nes, l'Enregistrement et le Timbre rapportent
135.000 francs au service local et les exploita-
tions industrielles, 487.000 francs. La colonie
demande ses autres ressources à des taxes di-
verses, parmi lesquelles les droits de pacage à
percevoir sur les troupeaux de provenance étran-
gère sont évalués à 355.000 francs.
En pleine transformation administrative du
fait du rattachement de territoires appartenant
jusqu'alors à la Haute-Volta et du transfert du
chef-lieu à Niamey, le Gouvernement local a
été conduit à prévoir des dépenses de person-
nel, de matériel - et de travaux très supérieures à
celles de l' exercice précédent. Toutefois, les
dépenses du personnel qui ont été inscrites pour
5.582.076 fr. ne représentent que 42,2 du
budget, alors qu'en 1926 les prévisions de même
nature avaient été arrêtées à 3.429.211 fr. et
représentaient 49,5 des inscriptions budgé-
taires. Par contre, le pourcentage des dépenses
de matériel est en légère augmentation sur
l'exercice 1926, passant de 33,9 à 34.4 cor-
respondant à une prévision de 4.549.854 fr.
Le chapitre des travaux a été très largement
doté aveun crédit de 3.025.000 francs contre
t.090.000 en 1926 et permettra de réaliser un
plan de campagne dans lequel les constructions
neuves de logements, de routes, de puits, d'éta-
blissements hospitaliers 4bsorberont près de
2.900.000 francs. Enfin. une inscription de
68.720 francs représente les dotations des au-
tres chapitres du budget.
Avec ses ressources en main.d'œuvre en
bétail et son mouvement d'affaires, la colonie
du Niger possède, sans aucun doute, en 1927,
les éléments nécessaires à l'exécution de son
programme financier.
-
Une usine d'égrenage
du coton à Matam
Pour encourager et développer la culture co-
touniète au Sénégal, l'Administration locale
procédait, en 1925, à Matam. avec des moyens
de fortune, à l'installation d'un groupe moteur
actionnant une égreneuse de 40 scies. Cette
initiative permit d'égrener environ 400 tonnes
de coton brut en échange d'un faible rede-
vance de 400 francs par tonne de fibres, pres-
sage compris. -
En présence des résultats acquis, un crédit
d.e 290.000 francs était inscrit au budget pour
le développement de l'usine d'égrenage de
Matam, mais comme le montage et le fonction-
nement d'une telle exploitation en régie directe
paraissait difficile, F Administration "fit appel,
par voie de concours, à l'initiative privée.
D'après le contrat intervenu avec un groupe-
ment industriel, la firme contractante monte et
équipe une installation capabt p de traiter tout
le cçton de la région ; elle abandonne à r Ad-
ministration toutes les graines reconnue^ les
meilleures pour l'ensemencement. Les prix
d'égrenage et de pressage seront homologués
par une Commission administrative, moyennant
quoi les usiniers recevront une subvention pto-
portionnelle à la valeur de l'usine, mais ne
pouvant, toutefois, dépasser un certain chiffre.
La nouvelle usine est actuellement en cours
de construction et d'installation ; elle égrènera
en 1927 à l'aide d'un petit groupe et fonction-
nera à plein rendement lors de la prochaine
campagne 1927-1928.
A Matam, a été également décidée la créa-
tion d'une station expérimentale du coton dou-
blée d'une ferme-école. Elle sera chargée de
toutes recherches culturales en vue de l'amé-
lioration du produit, de la sélection dès graines
et de l'utilisation des engrais.
I ;
L'utilisation des bois coloniaux
!̃«
Afin de permettre au public de se rendre
compte de la beauté des bois d'ébénisterie ori-
g inaires des Colonies françaises, le directeur de
l'Agence Générale des Colonies vient, avec
le concours de fabricants de meubles de Paris,
d'installer dans les bureaux de l' Agence Géné-
rale, Galeri e d'Orléans, au Palais-Royal, une
salle d'exposition de mobiliers composés entiè.
rement avec des bois de cette provenance.
L'installation sera transformée tous les mois.
Les variétés d'essences employées sont indi-
quées sur chaque meuble.
Nous nous plaisons à constater et à louer une
fois dé plus dans cette très intéressAnte initia-
tive les efforts poursuivis par l'Agence Géné-
rale des Colonies en vue de faire connaître et
apprécier dans la métropole les produits de
notre domaine d'outré-mer.
Cinéma colonial
<( Vers, la Terre qui brûle »
Une nouvelle mission cinématographi-
ttue vient de partir pour l'Egypte, l'Afrique
Occidentale et le Soudan afin de tourner un
important documentaire Vers la Terre qui
bniïle, qui sera édité en France par le Star
Film édition.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Le Régime douanier
Seuls mit été examinés à .Ut Chambre les
articles du régime douanier intéressant les
colonies.
Qn entendit d'abord, à l'article 10, M.
l'alcal, rapporteur général, expliquer pour-
quoi la Commission, pour donner satisfac-
tion à un amendement présenté par la Com-
mission des colonies, a supprimé un para-
graphe concernant l'introductiull de& mélas-
ses autres que celles destinées à la distilla-
tion et qui supportaient uni droit égal à la
moitié des dl'uils du tarif minimum métro-
LJolilulu,
Cotte décision provoque une intervention
de M. Escoulcllt, député de la Drôme.
Celui-ci s'élève contre une rédaction qui
permettrait l'introduction en franchise do
mélasses qui viendraient concurrencer les
produits dérivés de lu betterave. M demande
te rétablissement de l'ancien texte.
Il aippartenail à. un parlementaire colonial
de réfuter cette thèse. M. Candace affirme
que tous les députés des colonies appuient
i'uniendemciit de M. Auguste Uiunet, ac-
cepté par la Commission. On veut que les
produits de la métropole entrent en fran-
chise dans les colonies et on refuserait aux
colonies la réciprocité ! Ce n'est pas la jus-
tice. Ce n'est llIe la raison du :lu::-i fort.
Est-ce ainsi qu'on veut faire l'unité de la
France métropolitaine et coloniale ? (Appl.)
Le rapporteur maintient son v'xlc tandis
que le minisire des Colonies insiste pour le
rejet de l'amendement et pour le vote du
texte nouveau de ln Commission qui est le
texte proposé primitivement par le Gouver-
nement.
L'amende-menl, mis aux \'oi:, n'cst pas
ndopté.
I.'article Hi est alors adopte.
L'article 17 également qui souligne l'éga-
lité rie truitiemeut et le principe de la réci-
procité qui présideront dorénavant aux
échangeas Ifanc^coloniaux.
Ou passe à l'article 18 Imitai1! des droits
fi l'importation en tarif général et en tarif
minimum lL'. produits étrangers dans l'cr.
taines colonies. A ce sujet, le rapporteur
général fournil quelques précisions qui ai-
dent ii l'adoption - de cet article. -
Sur la demande de M. Thomson, on ap-
prend qu'est applicable l'Algérie l'article
l!) accordant dans certaines condilions aux
conseils de gouvernement des culonies, le
droit de prendre des délibérations pour de-
mandermétropole, des produits déterminés soient
l'objet, dans la colonie, de tarifications spé-
ciales.
- - a -. -
¡Les Inl'irs locaux font 1 objet d un article
20 qui est adopté sans discussion.
C'est alors l'adoption successive et accé-
lérée des articles suivunta :
Lrs produits originaires d'une colonie fran-
çaise importés dans une autre colonie française
sont admissibles en franchise des droits de
douane sntlf dans les territoires 011 des actes
internationaux ne permettent pas l'application
de ce J'égime,
Ces dispositions sont, applicables également
aux échanges entre les colonies et les territoi-
res africains pinces sous mandat français.
Sont exceptés de cette ri\gle, les IIIg et tissus
de coton de IMude française qui demeurent sou-
mis aux dispositions île l'article 322 du décret
du 28 décembre 1926 portant codification des
textes législatifs concernant les douanes.
L'ai-licic concernant les produits étran-
gers nationalisés en France, en Algérie ou
dans une colonie pur le payement des droits
de douane cl réexpédiés dans im autre de
ces territoires ; les arlicles ul ;M- fixant
certaines 'exemptions, modérations, droits
et prohibitions de sortie dans les colonies ;
l.'arlicle 2"> qui stipule :
Fes prohibitions ou restrictions établies par
le tarif d'enliée de la métropole dans un inl/rèl
d'ordre public, ou comme conséquence d'un
monopole, sont applicables aux produits origi-
naires d'Algérie, des colonies ou des territoires
africains placés sons mandat français.
L'nrlicle 20 spécifiant que :
Les décrets tondus eu vertu des articles 1.6
îi seront soumis à la ratiiicnlion des Cham-
bres, en ménie temps qu'ils seront publiés au
Il Journal officiel », si les Chambres sont réu-
nies, 011 sinon dans le mois qui suivra leur
plus prochaine l'éunioll.
Knfin. l'arlicle i?7.
Le rapporteur 'général demande- alors à
M. Angoulvanl de retirer un article '27 lus
qu'il a proposé et. -qui est inutile, les pou-
voirs qu'U voulait attribuer au Gouverne-
ment lui îipparlenaiit déjà.
M. Angoulvanl relire son amendement.
L'arlicle 58 est réservé.
Puis M. Emile Rorel, député de l'Aveyrou -
demande le renvoi à la C"nunission de
l'ol'.tiolc additionnel suivant pr- posé par
lui :
A parlir du J'I' janvier qui suivra la promul-
gation de cette loi, tous les droits qui y sont,
inscrits seront diminués d'un vingtième. Une
diminution égale sera faite au 1er janvier de
chacune des années suivantes, de t cl 1g manière
que tous les droits se trouveront, supprimés la
vingtième année.
11 explique qu'il ne serait pas possible, dans
les circonstances actuelles de supprimer tous
les droits de douane sans provoquer une crise
économique très grave. D'autre part, il os', dir-
flcile de nier qu'une telle suppression doit èlre
envisagée comme un idéal vers lequel doivent
tendre les efforts de tous les peuples. L'amen-
dement a pour but de concilier ces doux points
de vue contradictoires. La date, du lor janvier
été - choisie afin de permettre au Parlement,
dans la loi de finances mmUclIO, de suspendre
l'npplirnlion de celte diminution des droits pour
tels articles aussi longtemps qu'il le jugerait
nécessaire. Mais, à défaut, (\!,¡m{' décision du
Parlement, la. diminution automatique sernit ln.
règle ; si certains des droits inscrits dans la loi
étaient excessifs, ils se trouvnvacnt ainsi atté-
nués progressivement, assez lentement toutefois
pour que les inconvénients de celte atténuation
pour les industries intéressées fusant réduits
nu minimum.
Le rapporteur général réplique :
La Commission rend hommage ii l'esprit qui
inspire cet amendement. L'Europe doit évidem-
ment tendre à supprimer sur son territoire les
barrières douanières. Mais en attendant, il faut
réserver aux divers pays les possibilités de
vivre, et, c'est pour cela qu'on fait des tarifs
douaniers.
L'amendement petit être pris en considération,
mais il sera difficile d'insérer dîne 'i 1.1 une
telle disposition Rnn qu'elle, nit, d'abord fait
l'objet d'une entente internationale. i. t
M. Emile nord exprime l'espoir que si la
iM NUMÉRO : 30 CENTIMES
JEUDI SOin, 19 MAI 1927
Les Annales Coloniales
Les, tnndncti 8 et téctémet sont reçues ou
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i t~ N t' S S~ - - '- -" "'* -
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INDOCHINE ET JAPON
M. Katsoutaro' Inabata, président de la
Chambre *, Commerce d'Osaka, 'rendait
1 a quelques niois, visite aux Chambras de
Coigmerçe^ d'ftatohofag- et d'Hanoï.' Ilué.
- ntânqua pas, à cette occasion, de spu lever r
avec tact mais fermeté, le délicat problème
des rapports économiques et, d'abord, com-
merciaux entre l'Indochine et le Japon.
Arrive en France, aujourd'hui, il repose
la question. 11 ne faudrait pas qu'on s'ima-
ginât que nous pourrons. l'écarter cette fois
encore, par un silence calculé ou par les
méthodes classiques de l'atermoiement di-
plomatique. Nous ne pouvons .pas nous con-
.tentei*. toujours de la formule de style que
l'on trouve encore dans le" rapport de M.
Haréty, sur le budget du ministère du Com-
merce de 1527. * Malgré ces difficultés,
fes pourparlers se poursuivent activement et
'I.'bn est en droit d'espérer la conclusion pro-
chaine d'une convention conforme à nos in-
térêts autant qu'à nos sentiments. »
Mais, pour résoudre le problème, il faut
parler franc. Un article du journal Le
Temps fait dire à M. Inabata, parlant au
nom du Japon : -
« Je ne songe certes pas a concur-
sencer les produits de l'industrie française,
métropolitaine ou coloniale : je comprends
qu'ils soient protégés. Je demande seule-
ment à pouvoir vendre à l'Indochine ce que
l'industrie française ne fabrique pas et ce
qu'elle achète à l'Angleterre, aux Etats-
Unis, à l'Allemagne ou à d'autres pays.
ïvl. André Duboscl n uteur de l'article du
Temps, n'a point de peine à montrer que
- i'argument est « quelque peu spécieux » :
pomme nous introduisons surtout des pro-
duits français en Indochine, la concession
demandée, même si la discrimination entre
produits d'origine française et d'origine
étrangère était pratiquement aisée, se rédui-
rait à peu de chose.
La vérité, c'est qu'il faut, si l'on veut
aboutir, laisser' là ces subtilités diplomati-
ques et regarder le problème bien en face.
L'Indochine, géographiquement et socia-
lement., regarde le Pacifique, doit vivre
dans et du Pacifique.
Or, nous avons apporté et nous continuons
à, apporter à l'Indochine nos capitaux et nos
techniciens, nous développons son outillage
économique, sa puissance industrielle et, en
même temps, nous élevons autour d'elle une
..véritable muraille. de Chine douanière.
- C'est une politique économique, contradic-
* toire. On peut téserver le .marché indochi-
nois dU commerce métropolitain, mais alors
il ne faut pas. développer ses forces natu-
telîes d'expansion, économique. On peut en-
courager, exciter par un large apport de
capitaux son expansion économique normale,
mais alors il ne faut lui fermer ses débou-
tés normaux, naturels.
C'est une politique extrêmement dange-
reuse. Car on ne heurte pas seulement les
intérêts économiques de peuples du Pacifir
que, comme le Japon, mais encore les in-
* stérêts les plus Certains de l'Indochine elle-
même.
Or, la Chambre des Députés vient de vo..
ter des textes qui apportent au régime doua-
nier colonial de réelles et sensibles amélio-
nations.
Le projet, aujourd'hui voté par la Cham.
bre? admet, de Ja façon la plus large, le
droit pout les « colonies assimilées » de de-
mander l'établissement de régfmes douaniers
dérogatoires spéciaux.
Alors que la loi actuelle (art. 319 de la
eodiftca.tion) dit : « Des décrets. -déter'mi-
nent les produits qui, par exception à la
règle poste à Varticle 318, font l'objet
d'une tavificatiori ,s})éciale. -., l'article 19
du projet dit : « Les conseils. peuvent.,
toutefois, prendre des délibérations pour
demander que, par dérogation au tarif de la
métropole, des produits déterminés soiént
t'objet, dans Ja colonie, de tarincâtions spé-
eiales. » Et les commentaires du rappor-
teur de, la Commission indiquent bien clai-
-tcment que la Coçnnitàsion a voulu laisser
aux colonies assimilées « le droit d'examiner
si cette loi, btmne par définitiôn pour ia
métropole, n'est ou ne - sera pas mauvaise
sur un autre point du globe. »
Ainsi l'Indochine a le droit - et je di-
zai le rlé,,voir d examiner non pas seule-
ment Si quelques "droits du tarif métropoli-
tain doivent être supprimés ou modifiés,
tians 'leur taux, mais bien s'il ne convient
dans, d'établir, ën réalité, un régime doua-
nier mieux adapté à' ses conditions économi-
ques Présentes.
Je souhaite, pour ma part, que cette in-
terprétation large, mais non point forcée,
des textes se réalise flarts les faits et que,
nous libérant enfin du vieux dogme du
« pacte colonl),qt)i esjt vraiment indi-
gne, même soUs cette fofme détournée, de
la grande nation civilisée et civilisatrice que
prétend être la France, nous laissions lin-
dochine et le Japon discuter librement de
leurs intérêts" rébiproques, sans avoir be,
soin d'user de tous les subterfuges d'une
diplomatie misérables ,' ,
11 est beau de nous réclamer de la doc-
trine de la colonisation civilisatrice dans les
discours de nos ministres j il serait bon de
nous en inspirer dans notre action coloni-
satrice.
L'Indochine exporte du rte, exporte déjà
et pourra bientôt, enk quantités considérables,
exporter du charbon, des minerais, des tné-
rau* bruts. Mais il" est évidept que les dé-
bouchés, pour ces produits d'exportattertt
ne se trouveront pas, ne pourront pas se
trouver en Europe, mais d'abord et prïnci-
palement, dans le Pacifique, dans la aorre
de son expansion économique naturelle.
Par ailleurs, le Japon qui a, en ces der-
nières années, développé considérablement
son Outillage industriel, peut apporter à l'In-
bien d s,p)-o û uit&-textiles, métal-
:dotihiç £ bien des, purc^uits-fêxtiles, métal-,
lùrgiq&g, 0tc,: : ':. -
Pourquoi entraverions-nous* par des pro-
cédés factices de protection (!) douanière,
ces relations naturelles d'échange?
Il ne s'agit pas de protéger la France, il
11e s'agit pas de savoir si la France gagne
ou perd à cette politique. -Nous ne sommes
pas en Indochine, n'est-ce pas, messieurs
les ministres, pour gagner 10U perdre.
Nous y sommes pour aider l'Indochine à se
faire sa place dans le concert économique et
social des grandes nations du monde.
Sans doute nous avons le droit de. nous
faire payer cette aide, de demander une
juste rémunération de nos capitaux, de nos
techniciens, de notre activité.
Mais nous n'avons pas le droit de ré-
clamer. autre chose. Et M. Katsoutaro Ina-
bata - qu'il me pardonne de parler aussi
brutalement ne dit pas ce qu'il pense,
quand il déclare : « Je comprends que l'in-
dustrie française soit protégée, au. nom de
la raison du plus fort, je veiix dire au nom
du principe de « souveraineté.. politique.
Mais je me trompe peut-être. M. Katsou-
taro lnabata pense peut-être comme un
« colonisateur » européen. Mais alors no-
tre devoir est seulernentaje défendre l'Indo-
chine contre la « colonisation » de M. Ina-
bata. C'est une autre face de la question.
Etienne Antonelli,
Député de la lIautc-lSaVolc, profes-
seur de léffistation coloniale et d'éco-
nomie politique à la faculté de DrOit
de Lyon.
- 41»
- M. Alexandre Varenne gagne Hanoi
- 0- 0 --
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Géné-
ral, regagnant son poste, a débarqué mardi ma-
tin à Saigon, où il a été l'objel d'une imposante
manifestation de cordiale et respectueuse sym-
pathie.
M.' Varenne a été reçu au débarcadère par
le Gouverneur Général intérimaire, le Gouver-
neur de la Cochinchine, le Résident Supérieur
du Cambodge, les autorités civiles et militaires
et les notabilités françaises of annamites. Le
maire. de Saigon entouré du corps municipal, a
prononcé une adresse de bienvenue.
Le Gouverneur Général, en remerciant, a af-
firmé son émotion et sa satisfaction de se revoir.
dans cette belle ville. Il va reprendre avec une
nouvelle énergie la tâche entreprise, qu'il pour-
suivra dans une atmosphère' d'apaisement, d'ore
dre et Je concorde; Il a prolongé son séjour .en
France pour régler, d'accord avec le Gouver-
nament. les questions nombreuses et délicates
dont la solution intéresse la prospérité et la vie
même de la colonie. Les circonstances actuelles
exigent de tous les sacrifices les plus étendus
sur les préférences personnelles et les passions.
Ce qui seul importe, c'est la grandeur du pays
et le rapprochement des populations qui y vi-
vent côte à côte dans des labeurs communs et
des intérêts solidaires.
Le Gouverneur Général a ensuite regagné
son palais par les principales rues de la ollie.
où les troupes de la garnison formaient une haie
derrière laquelle se pressait une.ltfanJe affluence
de Francais et d'indigènes.
M. Varenne, après avoir reçu les corps élus,
les principaux groupements et les notabilités
françaises et indigènes, est parti par voie de
terre pour Hanoi, où, reprenant contact avec les
chefs de service du Gouvernement Général, il
réglera les questions administratives importantes
qui avaient été réservées jusqu'à son retour.
(Par dépêche.)
- '11' --
BONNMAMÈM
Officier de !a Légion d'Honneur
- 'III -
Uàns une promotion supplémentaire parue ce
matin à l'Officiel, M- Bonnecatrère, Gouver-
neur de 2' classe des Colonies, Commissaire de
la République au Togo, est promu officier de
la Légion d'honneur.
Nous sommes heureux-de cette distinction,
tardive récompense d'un labeur ininter-
rompu commencé il y a bientôt vingt-cinq ans
en A. O. F. C'est un des rares fonctionnaires,
docteur eh Droit, quii ait débuté comme ad-
joint des Affaires indigène*. Il a été, durant
de longues années, le collaborateur dé choix de
M. Martial Merlin. Secrétaire Général du Da.
homey le 20 septembre 1918, il fut envoyé
comme commissaire de la République au Togo
lé 5 janvier 1922. six mois après sa nomination
,de Gouverneur; Il a réussi, au cours de ces
cinq dernières années, à accomplir un ensemble
découvres sociales et de réalisations économiques
oui font honneur « la France et qui lui valent
les félicitations régulières èt annuelles de ta
Société des Nations. -
.:' -' ""t. -
DANS LA LEGION D'HONNEIII»
- --"
Ministère Àm âoiontes _1
Sont promus t |
Officiers : MM. Bomnecarrère, gouver-
neur de classe des coloniea, commissaire
de la République au Togo ; Cravoisier, pu-
bliciste, secrétaire du syndicat de la pressp
coloniale et de la Société dis géographie
commerciale de Paris.
Chevaliers : MM. Portail, imprimeur étil-
ttmr, membre de la Chambre de Commerce
df Saigon, de Coppet, administrateur en
chef des. colonies ; Caseier, commis prin-
cipal du secrétariat général du fjotivernë-
ment de la Nouvelle-Calédonie ; Vincent,
administrateur en chef des colonies Ér-
Tvesi-Emile. dit Laçante, avocat défenseur A
Tananarive ; Gayot, arèlRer-notalre à Ba-
mako (Soudan français).
.Prlo
Depuis que M. Messimy & attiw
V attention de Vopiniàn publiqv^
sur. cette question, cétiïun, s- effoii-1
ce de secouer l\apathie ou lUttdiffêreHce jies
•Fhinçais étivers lis tytojffî's,': :;: y
Vu beau stle se manifeste TftcCes ûrîi/lts,
.des conférences, des concours èt mille au- ̃
très procédés ca; le Français est né ingé-
nieux ei sait insinuer sa conviction aux
cœurs les plus rebelles.
Un journal dont lès mm nous échappe a
même proposé au public de vouloir bien lui
laire connaître les meilleurs moyens pour
développer dans notre pays le goût de l'ac-
tion coloniale.
Les réponses sont, dit-on, arrivées nom-
breuses et on affirme que certaines sont in-
téressantes. Nous le croyons Volontiers.
M. Pierre Deloncle nous donne la- sienne
a ans un aes aermers numéros ae la Re-
naissance: Elle mérite de retenir l'attention
et qu'on l'examine avec quelque Soin.
Reprenant les arguments exposés dapis
les Annales Coloniales par plusieurs d'en-
tre nous et moi-même, M. Pierre 'Deloncle,
se plaint, comme tout le monde, de la place
insuf fisante faite aux colonies dans nos
programmes d'enseignement, quel que 'soit
V ordre d'enseignement. Ses critiques
s'adressent, en effet, aussi bic'n à l'ensei-
gnement primaire, qu'au secondaire ou au
supérieur.
Laissons de côté ce dernier qui se (tonne
dans des conditions particulières et' oti fàs
améliorations demandées seraient très sim-
pies à réaliser si les colonies, nos 6gra"des
colonies s'entend, le voulaient bien. Un lé-
ger sacri fice pécuniaire leur permettrait de
donner à l'enseignement de la géographie
coloniale une extension dont elles seraient
fatalement les bénéficiaires.
La question est autre pour Venseignement
secondaire et primaire. Ici il s'agit de four-
nir aux enfants une culture étendue, sinon
générale, de leur présenter des cléments de
la plupart de nos connaissances. Ce n'est pas
un enseignement universel mais qui com-
prend cependant Vétude d'un nombre tOllsi.
d érable de - Entre elles il faut
réaliser un équilibre judicieux et qui ne lèse
pas certaines disciplines au détriment d'au-
tres.
Je pense, en ce qui me concerne, que l'àn
a fait à. peu près tout ce qui était possible
au poillt de vue qui nous occupe. Quand on
relève le nombre d'heures consacré à l'étude
a -
des colonies dans l enseignement secondaire,
on commet généralement quelques erreurs
et on ne tient pas d'alltre part assez compte
du total des heures de classes dans une alI-
liée scolaire. Je considère que le temps dén-
ué à cet enseignement est fort suffisant si
les professeurs le distribuent comme le veu-
lent les circulaires ministérielles. Il en était
au moins ainsi dvec lès dnciens programmes,
à l'époque oit je donnait cet enseignement.
Des conversations -avec d'anciens collègues
me permettent de penser que les nouveaux
programmes n'ont pas modifié la situation
dans un sens défavorable.
Ç est hors de l'école, après les études fM-
tes, qu'il faut porter son effort. Et M A
Pierre Delonçle a parfaitement rqi/oit de
préconiser l'utilisation du cinématographe,
dont l'emploi serait conjugué avec celui de
conférences explicatives, à caractère scienti-
fique. Car nous ne tenons pas pour fort ef-
ficaus, ces discours littéraires où Vautchr
s'essouffle en descriptions déclamatoires cù..
pays qu'il ne connaît pas. Ce genre qui à
pu plaire à de certains moments, n'est plus
de notre époque. Laissons le dormir au ma-
gasin des accessoires.
J'apprécie beaucoup moins l'intervention
du Ministère de la Guerre que certains Iol.
iicitent. ,
L'idée d'expositions coloniales ambulan-
tes et celle de musées installées dans quel-
ques grands centres judicieusement choisis,
sont sans doute à retenir.
Ces procédés qu'indique M. Pierre De-
loncle, peuvent donner certains résultats et
déterminer les vocations coloÍiiales que l'àn
cherche à faite" éclore. J'ai eu l'occasion de
dire mon sentiment à ce sujet et je ne veux.
pas y revenir. Mais si les moyens que nous
venons de signaler ne provoquent pas util
tuée de Français vers nos possessions loin-
taines, ils auront contribué à les instruire, à
leur donner une idée de notre monde si varié
et si curieux. Et ce résultat n'est pas négli-
geable.
Henry Fonfontef.
Déput du Cantal.
Vice-prêslaent de la Commission
,-. des Colonies,
Sccrèlaitè dé la Commission
des Affaires étrangères.
4
Le Général et le Caïd
- Lors de son séjour à Marrakech. raconte
l'Atlas, le général- d'Amad reçut les diffé-
rentes notabilités européennes et indigènes.
Toutes lui rappelaient peu ou plus quelques
souvenirs de - - son passade en too8 et toca en
Chaouia. - ;
Après lui avoir présenté ses hommages, le
caïd M'Tougui lui dit
- Tu devrais me remercier de m'être mis
à la tête de mes mehallas à Settat.
? ? ?
- Mais oui, car si nous ne t'avions pas
combattu, tu n'aurais eu aucune raison de
rester en Chaouïa; la France n'ayant plus
d'ordre à remettre au Maroc en serait partie.
: il!
Ils CI ..L.. en Angleterre
----0-0.--
VôfftçHt de Calcutta, 1.000 sfhtfeà iftnt ftnflyfo
4Xflndrps. Certains sont destinés h Atrc feffifiri-
JRt'tfltt xontoaitrue. crA\1tres figureront
iMM Et enfin, ^jqflte un jje
JiBWSWfls plus JntsBl'
irenis seront offerls en holocauste pour lrt greffe
inventée par le célèbre rloerenT. * r
5 U LEÇON
- l ,.ú
dfs raid* aériens tragiques
Ainsi, l'on désespère de revoir jamais Nun-
gebsçr et Coli, Saint-Roman et Mounayres.
On Ide permettra de souhaiter que la didu-
rabBe ob serve à quelque chose. Un de
mW. pïwniS^ ancien aviateur de la guerre,
a tftK peU connu Nungesser. Parmi des jeu-
nes gais tous ardents, tous enflammés d'ému-
iation et qui s'y connaissaient en courage,
Nungesser 1 déambulant dans un camp
d'aviation, était suivi - m'a-t-il été dit -
d'un regard où l'admiration se mêlait tou-
jours d'un peu de stupeur, à cause que ce
héros avait une vigueur physique et une vi-
gueur morale qui ne paraissaient plus appar-
tenir à un homme.
11 faut que de telles Il valeurs u. soient
défendues contre elles-mêmes. Que ceux qui
s'étaient juré de vaincre l'Atlantique revien-
nent (ah! cette folie de joie, s'ils revenaient!)
ou clue les flots inddiffe ei e- , s'i l s revenaient 1)
ou que les flots indifférents les aient ense-
velis, le meilleur hommage à leur rendre est
de protéger leurs émules.
Quand on songe que I;Oisealt Blanc ne
pouvait ni atterrir, ni amerrir, sauf à l'ex-
trémité de son vol et presque toute son es-
sence épuisée, on croit rêver.
Etait-il donc impossible de munir l'avion
d'un dispositif quelconque de sécurité, fût-il
le plus précaire ?
Je sais la vanité de suggestions que n'ins-
pire en aucune façon, malheureusement, la
compétence technique. Cependant, ne pou-
vait-on concevoir une provision de « messa-
ges flottants » qui eussent jalonné la route
sthvie? L appareil ne pouvait-il supporter le
poids supplémentaire d'une ceinture pneu-
matique automatiquement gonflée en cas de
chute?.
Je fais sans doute sourire les spécialistes.
Mais voici où j'en voulais venir :
L'aviation, à mon humble avis, fait abso-
lument fausse route tant qu'elle ne subor-
donne pas toutes ses recherches à celle d'un
engin de sauvetage : parachutes individuels
ou parachute collectif'pour les avions ter-
restres, vaste flotteur insubmersible pour les
avions marins, surfaces portantes variables
pour remédier à une panne par le « vol à
Voile ». et que saii-je encore?
On cherche, je ne l'ignore pas. Mais que
ne s'avisc-t-on de méttre imernationalement
en commun les efforts inventifs? Quel Etat
civilisé refuserait une somme importante à
un institut spécialisé dans cet ordre de tra-
vaux?
11 me semble invraisemblable qu'un tel or-
ganisme, muni de ressources qui seraient cer-
tainement très importantes, ne parvienne pas
à la solution du redoutable problème : solu-
tion collective et donc impossible à trans-
former en supériorité guerrière.
Cet institut, pour ma part. J'aimerais le
voir s'édifier, symboliquement, à Genève:
Nous Français, en tout cas, ne devons pas
petdrc de vue que la sécurité aérienne est
une question coloniale au premier chef.
R. B. de Lari mi gui ère
La tenue des coloniaux
---0-0-
En lisant attentivement les considérants
c1 la proposition de loi de M. Fiori, député
d'Alger, tendant h établir la tenue des mi-
Jitaires des troupes coioniatcs, j'étais, de
suite, tombé d'accord avec l'honorable dé-
puté sur les difficultés rencontrées dans le
recrutement des militaires de cairière des
troupes coloniales. La question de tenue sur
laquelle je reviendrai plus loin est certaine-
ment fort importante, mais ce que M. Fiori
ignore, ce sont les interminables formalités
auxquelles sont soumis les candidats avant
de pouvoir signer leur rengagement. En al-
lant, au plus pressé; il faut un mois au mi-
nimum pour l'établissement du dossier du
candidat. Il en est qui attendent trois mois,
hébergés il est vrai jusqu'à ce que le dos-
sier soit complet, mais au prix de 6 francs
par jour, au compte de la princesse.
Rapprochons ces lenteurs de la rapidité
avec laquelle on peut s'engager sans papiers
dans la Légion étrangère.
Hoc posito, si j'examine le projet Fiori,
je crois qu'il y manque Vaddindum suivant :
Les anciens gradés de l'armée coloniale
seront rengagés avec leur grade, surtout s'ils
ont fait la campagne contre l'Allemagne et
obtenu des citations.
Rien n'est plus décourageant pour un an-
cien, gradé, qui a été au féu, de se voir
obligé de passer de nouveau par les diffé-
rents pelotons d'instruction..
Pour ce qui est de la tenue proprement
dite, M. Fiori fait allusion au prestige de
l'uniforme des chasseurs à pied dont la teinte
a été conservée même pendant la guerre. Je
ne crois pas qu'il soit nécessaire dé revenir
à la tenue bleue qui s'est illustrée à Ba-
zeilles, car le kaki est assez en faveur chez
les marsouins. Il suffirait de veiller à ce
que les vêtements soient, comme ceux de
nos sapeurs-pompiers, ajustés à la taille de
l'homme.
La suppression du col droit, véritable car-
ean, s'impose ; bien cravatés, comme le sont
nos chasseurs à pied, ou les soldats et offi-
ciers anglais, nos coloniaux seront corrects.
Ce qu'il faut avant tout, c'est exiger que
tes officiers eux-mêmes donnent l'exemple de
la bonne tenue. Et à ce sujet, nous sommes
loin de compte.
Ne voitron pas en plein après-midi, sur le
boulevard, des officiers en jambières et sou-
liers de marche, sans gants, le képi en ar-
rière !
De - mon. temps, celui de la cocarde, après
une heure de 1 après-midi, on sortait en
gants blancs et en sabre.
C'est aussi ce qu'il faut rendre à nos sol-
dats de carrière : l'épée ou le sabre au côté,
à ce compte-là seulement, ils auront l'allure
martiale.
Que 'la tenue soit bleue ou kaki, l'essen-
tiel est qu'èllé soit bien portée et digne-
tnent portée, c'est ce à quoi n'â sans doute
pas songé M. Fiori dont la. proposition est
cependant à retenir.
Cafêvw OfMRur,
̃ it ̃ i - -4
TAUX toE LA PIASTRE
- ts, Gouverneur pénéral de r Indochine vient
de faire connaître ntt fltlniStrc des Colonies qu'à
-la date du 1R mai 19Z7 le tnux officiel de la
piastre était de 1*2 fr. 75.
LE BUDGET LOCAL
de II c*ÏMie di Hijer eu 1927
.o-
Arrêtées à 13.225.650 francs, tes prévisions
budgétaires de la colonie du Niger ont, en
1927, presque doublé celles de l'exercice 1926
Cet
gui se ctytiraient par 7..191..413 francs. Cet
effort ifnancier a pu êtfenfëâlîsë s&ris 'qu il' ait
été nécessaire de modifier Je programme fiscal
établi précédemment. Il a suffi d' ajuster le taux
de divers impôts et taxes à la situation actuelle
pour atteindre Je résultat désiré. Seules deux
redevances nouvelles ont été créées : une taxe
additionnelle de change à la patente due par
tous les commerçants et marchand s forains se
livrant à l'achat et à la vente des monnaies àw
l' occasion ou en dehors de leurs propres opéra-
tions commerciales et un droit de circulation sur
les peaux originaires de la colonie.
Les principaux revenus du Niger sont esti-
més, en ce qui concerne l'impôt de capitation
et les prestations, à 6.639.100 francs ; les pa-
tentes et licences à 1.321 000 francs, la taxe
sur le bétail à 3.700.000 francs. Les Domai-
nes, l'Enregistrement et le Timbre rapportent
135.000 francs au service local et les exploita-
tions industrielles, 487.000 francs. La colonie
demande ses autres ressources à des taxes di-
verses, parmi lesquelles les droits de pacage à
percevoir sur les troupeaux de provenance étran-
gère sont évalués à 355.000 francs.
En pleine transformation administrative du
fait du rattachement de territoires appartenant
jusqu'alors à la Haute-Volta et du transfert du
chef-lieu à Niamey, le Gouvernement local a
été conduit à prévoir des dépenses de person-
nel, de matériel - et de travaux très supérieures à
celles de l' exercice précédent. Toutefois, les
dépenses du personnel qui ont été inscrites pour
5.582.076 fr. ne représentent que 42,2 du
budget, alors qu'en 1926 les prévisions de même
nature avaient été arrêtées à 3.429.211 fr. et
représentaient 49,5 des inscriptions budgé-
taires. Par contre, le pourcentage des dépenses
de matériel est en légère augmentation sur
l'exercice 1926, passant de 33,9 à 34.4 cor-
respondant à une prévision de 4.549.854 fr.
Le chapitre des travaux a été très largement
doté aveun crédit de 3.025.000 francs contre
t.090.000 en 1926 et permettra de réaliser un
plan de campagne dans lequel les constructions
neuves de logements, de routes, de puits, d'éta-
blissements hospitaliers 4bsorberont près de
2.900.000 francs. Enfin. une inscription de
68.720 francs représente les dotations des au-
tres chapitres du budget.
Avec ses ressources en main.d'œuvre en
bétail et son mouvement d'affaires, la colonie
du Niger possède, sans aucun doute, en 1927,
les éléments nécessaires à l'exécution de son
programme financier.
-
Une usine d'égrenage
du coton à Matam
Pour encourager et développer la culture co-
touniète au Sénégal, l'Administration locale
procédait, en 1925, à Matam. avec des moyens
de fortune, à l'installation d'un groupe moteur
actionnant une égreneuse de 40 scies. Cette
initiative permit d'égrener environ 400 tonnes
de coton brut en échange d'un faible rede-
vance de 400 francs par tonne de fibres, pres-
sage compris. -
En présence des résultats acquis, un crédit
d.e 290.000 francs était inscrit au budget pour
le développement de l'usine d'égrenage de
Matam, mais comme le montage et le fonction-
nement d'une telle exploitation en régie directe
paraissait difficile, F Administration "fit appel,
par voie de concours, à l'initiative privée.
D'après le contrat intervenu avec un groupe-
ment industriel, la firme contractante monte et
équipe une installation capabt p de traiter tout
le cçton de la région ; elle abandonne à r Ad-
ministration toutes les graines reconnue^ les
meilleures pour l'ensemencement. Les prix
d'égrenage et de pressage seront homologués
par une Commission administrative, moyennant
quoi les usiniers recevront une subvention pto-
portionnelle à la valeur de l'usine, mais ne
pouvant, toutefois, dépasser un certain chiffre.
La nouvelle usine est actuellement en cours
de construction et d'installation ; elle égrènera
en 1927 à l'aide d'un petit groupe et fonction-
nera à plein rendement lors de la prochaine
campagne 1927-1928.
A Matam, a été également décidée la créa-
tion d'une station expérimentale du coton dou-
blée d'une ferme-école. Elle sera chargée de
toutes recherches culturales en vue de l'amé-
lioration du produit, de la sélection dès graines
et de l'utilisation des engrais.
I ;
L'utilisation des bois coloniaux
!̃«
Afin de permettre au public de se rendre
compte de la beauté des bois d'ébénisterie ori-
g inaires des Colonies françaises, le directeur de
l'Agence Générale des Colonies vient, avec
le concours de fabricants de meubles de Paris,
d'installer dans les bureaux de l' Agence Géné-
rale, Galeri e d'Orléans, au Palais-Royal, une
salle d'exposition de mobiliers composés entiè.
rement avec des bois de cette provenance.
L'installation sera transformée tous les mois.
Les variétés d'essences employées sont indi-
quées sur chaque meuble.
Nous nous plaisons à constater et à louer une
fois dé plus dans cette très intéressAnte initia-
tive les efforts poursuivis par l'Agence Géné-
rale des Colonies en vue de faire connaître et
apprécier dans la métropole les produits de
notre domaine d'outré-mer.
Cinéma colonial
<( Vers, la Terre qui brûle »
Une nouvelle mission cinématographi-
ttue vient de partir pour l'Egypte, l'Afrique
Occidentale et le Soudan afin de tourner un
important documentaire Vers la Terre qui
bniïle, qui sera édité en France par le Star
Film édition.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Le Régime douanier
Seuls mit été examinés à .Ut Chambre les
articles du régime douanier intéressant les
colonies.
Qn entendit d'abord, à l'article 10, M.
l'alcal, rapporteur général, expliquer pour-
quoi la Commission, pour donner satisfac-
tion à un amendement présenté par la Com-
mission des colonies, a supprimé un para-
graphe concernant l'introductiull de& mélas-
ses autres que celles destinées à la distilla-
tion et qui supportaient uni droit égal à la
moitié des dl'uils du tarif minimum métro-
LJolilulu,
Cotte décision provoque une intervention
de M. Escoulcllt, député de la Drôme.
Celui-ci s'élève contre une rédaction qui
permettrait l'introduction en franchise do
mélasses qui viendraient concurrencer les
produits dérivés de lu betterave. M demande
te rétablissement de l'ancien texte.
Il aippartenail à. un parlementaire colonial
de réfuter cette thèse. M. Candace affirme
que tous les députés des colonies appuient
i'uniendemciit de M. Auguste Uiunet, ac-
cepté par la Commission. On veut que les
produits de la métropole entrent en fran-
chise dans les colonies et on refuserait aux
colonies la réciprocité ! Ce n'est pas la jus-
tice. Ce n'est llIe la raison du :lu::-i fort.
Est-ce ainsi qu'on veut faire l'unité de la
France métropolitaine et coloniale ? (Appl.)
Le rapporteur maintient son v'xlc tandis
que le minisire des Colonies insiste pour le
rejet de l'amendement et pour le vote du
texte nouveau de ln Commission qui est le
texte proposé primitivement par le Gouver-
nement.
L'amende-menl, mis aux \'oi:, n'cst pas
ndopté.
I.'article Hi est alors adopte.
L'article 17 également qui souligne l'éga-
lité rie truitiemeut et le principe de la réci-
procité qui présideront dorénavant aux
échangeas Ifanc^coloniaux.
Ou passe à l'article 18 Imitai1! des droits
fi l'importation en tarif général et en tarif
minimum lL'. produits étrangers dans l'cr.
taines colonies. A ce sujet, le rapporteur
général fournil quelques précisions qui ai-
dent ii l'adoption - de cet article. -
Sur la demande de M. Thomson, on ap-
prend qu'est applicable l'Algérie l'article
l!) accordant dans certaines condilions aux
conseils de gouvernement des culonies, le
droit de prendre des délibérations pour de-
mander
l'objet, dans la colonie, de tarifications spé-
ciales.
- - a -. -
¡Les Inl'irs locaux font 1 objet d un article
20 qui est adopté sans discussion.
C'est alors l'adoption successive et accé-
lérée des articles suivunta :
Lrs produits originaires d'une colonie fran-
çaise importés dans une autre colonie française
sont admissibles en franchise des droits de
douane sntlf dans les territoires 011 des actes
internationaux ne permettent pas l'application
de ce J'égime,
Ces dispositions sont, applicables également
aux échanges entre les colonies et les territoi-
res africains pinces sous mandat français.
Sont exceptés de cette ri\gle, les IIIg et tissus
de coton de IMude française qui demeurent sou-
mis aux dispositions île l'article 322 du décret
du 28 décembre 1926 portant codification des
textes législatifs concernant les douanes.
L'ai-licic concernant les produits étran-
gers nationalisés en France, en Algérie ou
dans une colonie pur le payement des droits
de douane cl réexpédiés dans im autre de
ces territoires ; les arlicles ul ;M- fixant
certaines 'exemptions, modérations, droits
et prohibitions de sortie dans les colonies ;
l.'arlicle 2"> qui stipule :
Fes prohibitions ou restrictions établies par
le tarif d'enliée de la métropole dans un inl/rèl
d'ordre public, ou comme conséquence d'un
monopole, sont applicables aux produits origi-
naires d'Algérie, des colonies ou des territoires
africains placés sons mandat français.
L'nrlicle 20 spécifiant que :
Les décrets tondus eu vertu des articles 1.6
îi seront soumis à la ratiiicnlion des Cham-
bres, en ménie temps qu'ils seront publiés au
Il Journal officiel », si les Chambres sont réu-
nies, 011 sinon dans le mois qui suivra leur
plus prochaine l'éunioll.
Knfin. l'arlicle i?7.
Le rapporteur 'général demande- alors à
M. Angoulvanl de retirer un article '27 lus
qu'il a proposé et. -qui est inutile, les pou-
voirs qu'U voulait attribuer au Gouverne-
ment lui îipparlenaiit déjà.
M. Angoulvanl relire son amendement.
L'arlicle 58 est réservé.
Puis M. Emile Rorel, député de l'Aveyrou -
demande le renvoi à la C"nunission de
l'ol'.tiolc additionnel suivant pr- posé par
lui :
A parlir du J'I' janvier qui suivra la promul-
gation de cette loi, tous les droits qui y sont,
inscrits seront diminués d'un vingtième. Une
diminution égale sera faite au 1er janvier de
chacune des années suivantes, de t cl 1g manière
que tous les droits se trouveront, supprimés la
vingtième année.
11 explique qu'il ne serait pas possible, dans
les circonstances actuelles de supprimer tous
les droits de douane sans provoquer une crise
économique très grave. D'autre part, il os', dir-
flcile de nier qu'une telle suppression doit èlre
envisagée comme un idéal vers lequel doivent
tendre les efforts de tous les peuples. L'amen-
dement a pour but de concilier ces doux points
de vue contradictoires. La date, du lor janvier
été - choisie afin de permettre au Parlement,
dans la loi de finances mmUclIO, de suspendre
l'npplirnlion de celte diminution des droits pour
tels articles aussi longtemps qu'il le jugerait
nécessaire. Mais, à défaut, (\!,¡m{' décision du
Parlement, la. diminution automatique sernit ln.
règle ; si certains des droits inscrits dans la loi
étaient excessifs, ils se trouvnvacnt ainsi atté-
nués progressivement, assez lentement toutefois
pour que les inconvénients de celte atténuation
pour les industries intéressées fusant réduits
nu minimum.
Le rapporteur général réplique :
La Commission rend hommage ii l'esprit qui
inspire cet amendement. L'Europe doit évidem-
ment tendre à supprimer sur son territoire les
barrières douanières. Mais en attendant, il faut
réserver aux divers pays les possibilités de
vivre, et, c'est pour cela qu'on fait des tarifs
douaniers.
L'amendement petit être pris en considération,
mais il sera difficile d'insérer dîne 'i 1.1 une
telle disposition Rnn qu'elle, nit, d'abord fait
l'objet d'une entente internationale. i. t
M. Emile nord exprime l'espoir que si la
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