Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 mai 1927 16 mai 1927
Description : 1927/05/16 (A28,N76). 1927/05/16 (A28,N76).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451071x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annaîes Coloniales
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Srdaction & Administration:
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- RICHELIEU IMI
ABONNEMENTS
avec le supplément illlwdw :
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Franc* et
Celonle. 120.., Hip
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M lia toi– fl||^|^
La production maraîchère et fruitière
AU MAROC C
el..
M. Pierre Guillon a de qui tenir. Dans la
elYDaitie. l'amour de l'agriculture est de tra-
dition. On se le passe en héritage, de père en
61s, M. Pierre Guillon, tout jeune, a déjà
Tes qualités d'un bon inspecteur général de
eagriculturc. Quand je vous disais qu'il
avait de qui tenir! Le voici qui revient d'un
long voyage au Maroc, en Algérie, en Tuni-
sie, pour étudier ce qu'il appelle les régions
prirocuristcs. J'avoue que je n'aime pas
beaucoup ce néologisme, inconnu à Littré. De
petits dictionnaires plus hospitaliers acep-
tent le terme avec cette signification : « Jar-
diniers qui obtient des primeurs. » Accep-
tons-le uussi, en l'étendant du jardinier au
jardin, du contenu au contenant, si j'ose
m'exprimer ainsi.
Donc sur les régions « prirneuristes » de
tAfriclue du Nord, M. Pierre Guillon nous
pi omet un volume. Nous l'attendons avec
dautant plus d'impatience que nous venons
d'en lire un extrait, dans une brochure parue
.nous ce titre : « Les Fruits et Primeurs au
Maroc ». J'y renvoie le lecteur. Il y trou-
vera plaisir et profit.
L'occupation française a rendu là-bas
quelques services. Jusqu'en 1920, à peine si
quetques lopins étaient réservés aux cultures
maraîchères, aux environs de Casablanca et
des grandes villes du Maroc. Casablanca
prend un essor merveilleux; M. T. Steeg,
dans son heau volume : « La Paix Fran-
ise en Afrique du Nord » montre que ce
port majestueux est le point de ralliement de
Sous les courants, de toutes les puissances
agricoles, industrielles, commerciales du Ma-
toc. La ville, en s'aocroissant, accroît ses be-
autns en leguines frais jusqu alors tournis
pu les importations espagnoles; les prix
SllDDteot; les jardiniers primeuristes sont en-
C.'Otlms ; ils s'installent dans la zone co-
tière voisine, où ils trouvent ufl terrain ri-
«/he et facile à travailler, une eau abondante
et (loucc, un climat égal et humide ; les ré-
coltes sont abondantes et le deviennent de
plus en plus ; Casablanca est très largement
pourvu de primeurs; il faut procurer aux
eokms (le nouveaux délwuchés ; on les cher-
che. on les trouve; on organise le commerce
d'exportation. Toute la région des Zenattas.
aa nord-est de Casablanca, se couvre de cul-
tures maraîchères; les conditions naturelles
aottt exceptionnellement favorables et les
primeurs marocains sont plus précoces de
Qfuînzc jours ou d'un mois que les primeurs
d'Algérie. Bref, un millier d'hectares sodt
aujourd'hui consacrés aux cultures maraî-
dtères; trois milliers d'hectares peuvent y
e consacrés dans quelque temps.
Dans un nfyon de 25 kilomètres, autour
4e Casablanca, on rencontre des centres de
eulture, plus ou moins importants, suivant
Ifc quantité et la qualité de l'eau ; Aïn-Sha,
Beau lieu, Aïn-Bemoifesi, le marais des
Zenattus: lM Oulad-Hamminoun, Fedhala,
Ain-Tekki, Tit-Mellil, la vallée de l'Oued
Hellah, Bou-Skours et toute la banlieue de
la grande ville.
Certes, il y a une difficulté : 'la situation
jaridique des terres, qu'il faut acheter aux
indigènes ; jusqu'au jour où le titre foncier
d'inllnatrieulation est délivré au cultivateur,
oe dernier ne se risque pas aux travaux que
nécessite la injse en valeur, défoncement, fu-
mure, installation d'eau, brise-vent, planta-
tion d'arhres fruitiers etc. Il faut- surtout
q* avant tout,* être définitivement proprié-
taire. Mais quand on en est sûr, le reste va
«^finalement. A côté des indigènes maro-
cains qui se sont mis aux cultures maraîchè-
res avec succès, la première place est occu-
pée par les Français de la métropole et de
rAlgérie, les Italiens, les Espagnols, les
Maltais, jardiniers qui ont l'expérience ;
ayant réussi, ils ont appelé autour d'eux
parents, amis et connaissances; enfin, une
anain-d'oeuvre, abondante et stable, recrutée
particulièrement parmi les Soussis. assure
Inexécution des travaux agricoles. - -
Ces professionnels immigrés ont, en géné-
ral, des capitaux tout à fait insuffisants. On
Mompte que les frais de mise en valeur peu-
vent atteindre 5 à 6.000 francs par hectare;
ymis, ce sont les fonds de roulement néces-
saires au paiement de la main-d'œuvre, du
pompage de l'eait, de l'entretien des brise-
ments, de l'acquisition des semences, des se-
mis abrités, des traitements contre les mala-
dies, des binages, des frais de récolte et de
transport, d'assurances contre la grêle, etc.
Mais les Caisses de Crédit Agricole consen-
tent, soit des crédits de campagne à court
terme, soit des crédits à moyen terme. La
Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc ac-
corde des crédits à long terme aux colons
dont les propriétés sont immatriculées. « Ce
crédit hénéficie de ristournes d'intérêts de
TEtat, à condition de justifier l'emploi du
prf., consenti à des améliorations foncières
sur la propriété. » Enfin, de grandes entre-
prises commerciales pratiquent le mode
d'achat sur pied par contrat, ce qui revient
S consentir des avances à valoir sur les li-
vraisons futures.
Le propriétaire du sol conduit lui-même
l'exploitation; c'est la meilleure formule.
Quelques petites sociétés capitalistes ont dû
abandonner l'exploitation directe; elles ont
mnfié leurs domaines .soit a des métayers,
intéressés largement, .soit à des locataires
principaux avec progression du taux de loyer
d'année en année et obligation de mettre les
dinmaines en valeur conformément à un pro-
gramme déterminé; dans ce cas, les proprié-
taires font l'avance des constructions à ha.
Mter et de l'installation hydraulique. Les
maraîchers ont constitué des syndicats et des
coopératives, afin de défendre teurs intérêts
et aussi de faire pour les primeurs du Maroc
une propagande active sur les marchés fran-
çais et européens.
Pour la situation fiscale, voici les rensei-
gnements essentiels : le droit (Terbib) payé
par les cultures maraîchères est de 40 francs
par hectare. Les arbres fruitiers sont taxés
par nombre; o fr. 50 par amandier ; o fr, 25
par oranger ou citronnier; o fr. 05 par
figuier et par arbre d'autres espèces. A
l'exportation, la douane perçoit une taxe de
sortie de 5 ad valorem.
Il semble, désormais, que la division du
travail soit assurée : les producteurs à leur
exploitation, les commerçants aux transports
et aux opérations indispensables : emballage,
triage, calibrage, présentation. Le produc-
teur conduit ses fruits et ses légumes à Ca-
sablanca. Là, ils sont reçus dans les maga-
sins des maisons d'exportation, soit que ces
derniers aient signé un contrat avec tel ou
tel producteur, soit qu'on arrête chaque fois
les prix, deux jours avant le départ de cha-
que bateau. Le marché de gros de Casa-
blanca sert surtout à ravitailler la ville et,
en général, le Maroc français et espagnol ;
les achats pour l'exportation sont là assez
réduits. Les primeurs, emballés et soignés
par les négociants exportateurs, sont expé-
diés à Paris ou des agents les répartissent
chez les mandataires et eommissionnaircs;
l'acheminement se fait, soit par Marseille,
soit par Bordeaux. Aucun aménagement spé-
cial à bord; on se contente de placer les pri-
meurs loin des machines et d'aérer par les
cheminées d'appel d'air: les produits arri-
vent en parfait "état, après 7 ou 8 jours de
voyage. On compte exporter directement en
Angleterre dès que les paquebots anglais
toucheront Casablanca ; à ce moment, le Ma-
roc sera mieux placé que l'Algérie. Les expé-
ditions directes sur la Belgique peuvent ac-
tuellement être faites.
La conclusion n'est pas d'un optimisme
outrecuidant. M. Pierre Guillon ne nous
affirme pas que les résultats à ce jour per-
mettent de croire que grâce à ses légumes et
à ses fruits le Maroc va devenir une Cali-
fornie française, mais il énumère les espoirs
que son enquête lui fait apparaître comme
légitimes; la culture maraîchère ne peut pas
ne pas réussir au Maroc ; pour la production
fruitière, il faudra attendre quelques années
avant qu'elle soit véritablement rémunéra-
trice. Il termine sur ces lignes que je tiens
à citer : « Ce serait pour moi le plus pré-
cieux des encouragements si ces notes, - ce-
pendants bien incomplètes, pouvaient con-
tribuer à orienter les efforts de tous ceux
qui, poussés par l'esprit d'aventure et
l'amour du travail, ont le désir d'apporter
sur la terre marocaine toutes les vertus soli-
des du paysan français.. Nous répondons
à l'auteur que ses notes y contribueront beau-
coup, et ce sera sa meilleure récompense.
Mario Roaatan,
Sénateur de L'ilérauti, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Golontes.
LES ANNALES COLONIALES
publieront demain
PROPAGANDE COLONIALE
par IIENHY FONTANIF.R, député du Cantal
.1..
LE MOUVEMENT COMMERCIAL
dl Sradu Français pendu! l'aînée 1926
Le mouvement commercial du Soudan Fran-
çais s'est élevé, pendant l'année 1926, à la
somme de 92.124.174 francs; pendant l'an-
née précédente, il avait atteint celle de 63 mil-
lions 27.841 francs, d'où une différence de
9.096.333 francs en faveur de l'année 1926.
Les importations ont été de 85.907.623 fr. ;
elles comprennent les principales marchandises
suivantes: conserves alimentaires, 252.417 fr. ;
farine, 464.259 francs; sucre, 3.401.459 fr. ;
tabacs; 327.714 francs; vins, 1.667.836 fr. ;
spiritueux, 591.743 francs ; sels, 429.341 fr. ;
fils de. coton, 3.047.262 francs ; guinées, 3
millions 945.861 francs; tissus de coton, 20
millions 641.769 francs, etc.
La ped de la France est de 51.106.553 fr.,
soit 59,50 ; celle des colonies françaises,
de 1.044.013 francs, et la part de l'étranger
de 33.757.057 francs. Les importations de
l'Angleterre atteignent 20.718.249 francs ; de
U Belgique, 4.175.912 francs; de la Hol-
lande, 2.004.482 francs des Etats-Unis, 1
million 582.573 francs ; d' AlIemagn. I mil-
lion 59.091 francs, etc.
Les importations de la France consistent en
conserves, farines, sucres, denrées alimentaires,
matériaux de construction, vins, bières, limo-
nades, eaux-de-vie, chaux, ciments, sel, fers,
aciers, parfumerie, savons, tissus de jute et de
coton, effets d'habillement, machines agricole,
automobiles, vélocipèdes, etc.
L'Angleterre a importé principalement des
tissus, des tôles pour toitures, du pétrole et du
thé.
De Belgique, sont venus de la chaux, des
ciments, des fils et tissus de coton. De Hol-
lande, des tissus de jute et de coton, des arti-
cles de ménage en fer étamé et émaillé.
Les Elats-Unis ont fourni du pétrole, de
l'essence, des pièces détachées pour autos, etc.
Les exportations des produits du cru dédoua-
nés au Soudan donnent le chiffre de 6.216.551
francs : ces produits qui consistent en peaux de
bœufs et de mouton, en arachides, en gomme
arabique, beurre de karité, caoutchouc, coton,
kapock, etc., ont été en totalité dirigés sur la
France. Le chiffre indiqué ne oonne ou une
faible idée des exportations réelles du Soudan.
les produits exportés par cette colonie étant
dédouanés au SMlpI et en Guinée.
L'agave-sisal au Soudan
La culture de l'agëve sisal va
probablement prendre très 1 ITO.
c haine ment, au Soudan français,
une extension importante.
On connaît déjà les belles plantations qui
existent dans la région de Kayes. Entre-
prises sur Vintelligente et persévérante Illi.
tiative des frèrn Renoux, ces plantations
couvrent actuellement 3.000 hectares et pro-
duisent un millier de tonna de fibres an-
nuellement. Leur rendement dépasse les
prévisions les plus optimistes et la Société
qui en est devenue propriétaire distribue all-
jourd'hui à ses actionnaires des dividendes
qui atteignent et dépassent même le capital
versé Par eux.
Devant de tels résultats, la plupart des
autres colons soudanais qui ont tenté en
vain leur chance sur d'autres productions,
comprennent maintenant quelle fut leur
erreur. Tous, à leur tour, veulent faire du
sisal et s'élancer sur les traces des fier es
Renoux.
Tant mieux 1 Si nous regrettons les nom-
breux insuccès enregistrés au Soudan de-
puis une vingtaine d'années, nous applau-
dissons au revirement qui se manifeste et à
l'abandon d'espoirs un peu trop chiméri-
ques fondés sur certains produits. Pour être
pavants, c'est-à-dire rémunérateurs pour le
colon, il ne suffit pas que les produits ré-
coltés '-plissc,,! être vendus très cher ; il
faut qu'ils puissent être obtenus en quan-
tités suffisantes. (h, dans des régions aussi
peu favorisées que le Soudan, comme sol
et comme chutes d'eau, il est très peu de
cultures qui répondent à ce, double objec-
tif : donner en abondance un produit de
valeur élevée.
En fait, plusieurs colons déçus ou gênés
financièrement, par suite de mauvaises ré-
coltes répétées, en étaient venus à exploiter,
sous le couvert d'une Administration insuf-
fisamment imbue de ses devoirs et de ses
responsabilités, les travailleurs employés
par eux aux cultures.
Il ne faut pas se leurrer sur la valeur
productive d'un pays comme le Soudan et
c'est là une des raisons qui font que je reste
opposé à la construction d'tilt transsaharien.
La majeure partie est inutilisable par
l'llgriclilturr, parce que constituée de laté-
rite ou de roches diverses. Les parties cul-
tivables sont représentées par un sot peu
profond et généralement très maigre. Du
fumier, des engrais seraient nécessaires.
Car, même avec des arrosages copieux,
Vexpérience de Sama le prouve surabon-
damment, on n'y obtient pas tout ce que
Von veut; il est des cultures qui exigent da-
vantage que de la terre, de l'eau et du so-
leil.
Par contre, on sait que le sisal, plante
rustique par excellence, vient partout dans
la colonie et dans de très bonnes conditions.
Dès lors, pourquoi chercher autre chose?
Pourquoi ne pas faire porter l'effort de la
colonisation européenne sur cette culture
dont le produit nous sera aussi précieux que
n'importe quel autre, puisqu'il consiste
dans des fibres, pour cordages, ficelles et
sparterie, utilisables *chez nous par dizaines
de milliers de tonnes (nous les importons
actuellement de l'étranger), la pulpe ou
déchet de defibrage pouvant au surplus
nous donner en fortes quantités un excel-
lent alcool pour moteurs.
La culture dit sisal, au Soudan, peut
faire la fortmlt: des colons. Elle est suffi-
samment rémunératrice, point très impor-
tant, pour permettre, d'autre part, de ré-
tribuer -- et traiter comme il convient la main-
d'œuvre indigène employée.
Lorsqu'on aura trouvé d'autres produc-
tions, des variétés de coton, par exemple,
bien adaptées au pays et susceptibles d'un
rendement suffisant et régulier, je suis de
ceux qui préconisent leur vulgarisation et
leur développement. Mais qu'on ne lâche
pas, en attendant, la proie pour l'ombre.
L'aracliide pour les indigènes, le sisal pour
les colons européens sont les deux seules
productions qui, en dehors des cultures vi-
vrières, semblent pouvoir être entreprises et
développées avec succès dans la majeure
partie de la colonie. Ces deux productions
suffisent momentanément à la. mise en va-
leur du Soudan. Sans exclure la possibi-
lité de trouver mieux et de poursuivre tou-
tes études, tous essais nécessaires dans ce
but, on petit dire qu'elles suffiront pendant
longtemps, car l'une et l'autre sont rusti-
ques et rémunératrices et les débouchés de
plus en plus nombreux qui s'offrent à elles
ne font pas redouter un encombrement de
leur marché.
Pierre Vatade,
Député du Cher,
Ancien ministre
1 .1.
Le maréchal Foch à Rabat
M. Steeg et Mme Stee'g ont reçu à déjeu-
ner samedi dernier le maréchal Foch et Mme'
Foch, entourés du général Vidalon, com-'
mandant supérieur des troupes, et des hauts
fonctionnaires. Le maréchal est ensuite parti
pour Casablanca.
A Tanger
D'après notr« confrère la Dépêche Maro-
caine, les bruits de laudécouverte d'une con-
trebande à Tanger sont sans fondement. Ces
bruits, ajoufe notre confrère, constituent une
manœuvre de la part d'agitateurs voulant à
tout prix créer un motif d'intervention. Au-
cune contrebande n'existe.
T.mH EN SECONDE PAGE ;
v aviation cof,o\ïalr
1 GEOLOGIE SAHARIENNE
L'urbanisme colonial
--0-0..-
L'Exposition d'Urbanisme aux colonies
qui vient de s'ouvrir au Grand-Palais, à
côté du Salon des artistes coloniaux, ne fait
que. confirmer ce que nous savions des pro-
grès réalisés par nos architectes coloniaux
sous la haute direction de ceux qui prési-
dent, avec beau(oup de goût et de souci
de l'hygiène aux destinées de nos principa-
les colonies.
De très jolies photographies de l'Agence
Générale des Colonies nous montrent le
jardin colonial de Saint-Denis de la Réu-
nion et la Basilique de Fort-de-France
(justement appelée le Montmartre martini-
quais, par sa ressemblance avec le Sacré-
Cœur), œuvre de MM. WulflefT et Verrey.
L'Hôtel de Ville de Fort-de-France est
un beau monument pouvant rivaliser avec ce
que nous avons «le mieux dans la métro-
pole.
Dans nos Etablissements français de
l'Inde, nous avons de superbes pagodes,
celle de Goswamyghat (reconstitution de
l'ancienne pagode), celles de Barasette et
de Nonondoulal. Cliandernagor possède la
grandiose bibliothèque de Pusta'cagar. La
stntue do Dupleix, montée sur un socle
artistique, orne une des places de Pondi-
chéry.
Les lecteurs des Annales Coloniales se
souviennent du soin avec lequel le maréchal
Lyautey et Mr Georges Hardy ont veillé
au maintien du style arabe et du cachet
oriental dans l'entretien, la reconstitution
et 11 u rne la création des principaux monu-
ments du Maroc.
Au-dessus du plan d'une nouvelle ville
au - cap Ghir, -- nous lisons - cette pensée
d Aristote : Une vrlle doit être construite de
.fclfOll à donner à ses habitants la sécurité
et le bonheur.
Les vuet; Vie Casablanca, s'échelonnant
de J 91 1 à 1927, nous montrent les diffé-
rentes phases de l'heureuse transformation
de cette ville dont, à mon voyage de 1925,
j'avais déjà décrit les merveill es. Par des
aquarelles de la ville indigène de Casa-
blanca. nous voyons les heureuses transfor-
mations au point de vue de l'hygiène tout
en conservant à ce quartier son cachet per-
sonnel.
Les immeubles de rapport et les habita-
tions particulières de Rahat, en font une jo-
lie ville moderne mais quand même afri-
caine.
Les banques ont ( immeubles très con-
fortables avec leurs halls spacieux. Mar-
rakech possède un hel hôtel du tourisme et
les établissements administratif de Rabat,
construits dans un joli parc, n'en sont pas
moins bordés par le rempart almohade
construit en 1198. MM. Cadet, Brion, Fou-
gère et Gourdin sont les principaux archi-
tectes du Maroc.
Passant à l'Afrique Occidentale nous
voyons le projet du gouvernement de la
Côte d'Ivoire qui sera construit à Abidjan.
Sur le vaste plateau où la nouvelle ville
se construit peu à peu sons forme de très
coquettes et confortables villas entourées
d'arbres, à l'instar de la ville de Conilkry,
Jaussety et Olivier en sont les architectes.
A Dakar, nous retrouvons MM. les ar-
c hitectes WulflefT et Verrey avec leur projet
de l'Ecole de Médecine, d'un palais du
Conseil de Gouvernement qui s'accorderont
fort bien avec l'actuel palais'du Gouverne-
ment Général et la hasilique.
Conakry, la coquette capitale de la Gui-
née, est devenue ce que le Gouverneur Bal-
lay avait projeté. Le plan de 1896 êt celui
de 1927 nous montrent les progrès réalisés
dans la construction à l'américaine de cette
ville sur l'île Tumba qui, en 1896, ne
contenait au milieu de la forêt, que le pa-
lais du Gouverneur et quelques maisons
européennes.
Au Soudan, Kayes s'est normalement
développée, Bamako, ville plus récente, n'a
de l'ancienne que le vieux poste. Les noms
des rues sont toute l'histoire de la con-
quête : René Caillé, Borgnis-Desbordes,
Archinard, Mage, Enseigne-Aube, Bonnier,
Etienne, Combes (le père Combo des ti-
railleurs), etc. Le palais de Koulouba do-
mine toute la ville que bonle le lJjaliha.
L'ïndodnnc est, depuis plusieurs an-
nées, en pleine réalisation d'urbanisme. A
Saigon., ce sont les projets d'aménagement
du quartier de Khanh-Ho, de Saïgon-Cho-
Ion; des vues prises d'avions de Dalat.
Tam Dao, palais royal de Pnom-Penh,
l'anele de la citadelle de Hué, celle de
Vinh, - la rue de Ventiane, nous montrent
l'Indochine, le Cambodge et le Laos, sous
un jour nouveau.
Une carte en courbes de Dalat et du sa,
natorium de Lang-Bian, un plan de Hanoï
avec les différents itinéraires imposés aux
piétons, aux automohIlistes, aux pousse-
pousse indique la solution si difficile à
Paris, du problème de la circulation.
L'Exposition se termine par Madagascar
avec des plans et de jolies photographies
du palais de la reine, de la Résidence Gé-
nérale.
On comprend, après avoir vu tous ces
chefs-d'oeuvre, que les Européens et les
indigènes (le nos colonies se trouvent main-
tenant beaucoup plus à l'abri (les intempé-
ries dans dos conditions très confortables
et, si nos colonies ne sont pas encore des
colonies de peuplement, elles sont de plus
en plus habitables par les Européens qui
peuvent, en y vivant en famille, s'y créer
un fover et y demeurer plus lonetemps en
v faisant œuvre plus utile; l'instabilité
étant le pire des maux en matière
de colonisation.
Eatrène Drvemx.
L'exposition coloniale de Vincennes
---0-0--
Le Gouvernement a déposé vendredi sur le
bureau de la Chambre le projet de loi concer-
nant l'Exposition Coloniale Internationale de
Vincennes en 1929. Renvoyé à la Commission
des Fiances, c'est M. Léon Archimbaud, dé-
puté de la Drôme, rapporteur du Budget d"s
Colonies, qui doit rédiger le rapport, tandis
qu'à la Commission des Colonies, notre émi-
nent collaborateur et ami, M. Henri Michd,
député des Basses-Alpes, rédige l'avis.
dé Tous les deux sont naturellement favorahl
au Dro iet.
Le Gouvernement doit, on le sait, apporter
une subvention à l'Exposition. A la suite d'un
accord entre M. Raymond Poincaré, président
du Conseil, et M. Gabriel Angoulvant, com-
missaire général de l'Exposition, cette subven-
tion sera prise sur les impôts que doivent payer
les lots des bons émis par l'Exposition. La Di-
rection de l'Exposition doit verser à l'Etat ces
impôts et l'Etat en fera ristourne à ladite Di-
rection. Ce sera, d'ailleurs, une simple opéra-
tion de trésorerie, car l'Exposition Coloniale
doit verser aux associations de presse une som-
me dépassant 8 millions représentant exacte-
ment la subvention de l'Etat à l'Exposition.
C'est la mise en pratique d'une formule que
M. Gabriel Angoulvant avait adoptée, il y a
bientôt six ans. 6
On sait l'infortune desdites associations de
presse et on ne peut que se réjouir de l'initia-
tive de M. Angoulvant à laquelle M. Ray-
mond Poincaré a une adhésion absolue.
Les associations de presse recevront donc 8
millions pour leurs caisses de secours et de
pensions. Ces 8 millions seront versés à une
Fédération desdites associations qui sera consti-
tuée et reconnue par un décret.
Notre excellent confrère Commentaires, au
sujet de l'organisation de la publicité de
l'Exposition, écrit dans son numéro d'hier le
filet suivant :
L'OBJECTIF
On harcèle sans cesse M. Poincaré à propos
de l'Exposition Coloniale. Sait-on pourquoi ?
Parce que le projet de cette Exposition Colo-
niale comporte un budget de publicité de 8 mil-
liom. On comprend que certains louchent vers
ce beau fromage. 4
Le plus ardent, sinon le plus visible, est un
agent de publicité financière qui intrigue dans
tous les coins pour préparer sa place. Ne rêva-
t il pas, un instant, de faire renverser le minis-
tre des Colonies, qu'il jugeait difficile à ma-
nier selon ses vues ? Il crut réussir quand écla-
tèrent les scandales de l'Indochine. Mais M.
Poincaré ne lâcha pas son ministre. et l'autre,
souple et félin, modifia sa tactique.
L'emportera-t-il ?
Commentaires commet une légère erreur : il
confond les 8 millions destinés aux associations
de presse et dont nous venons de parler plus
haut et le budget de publicité.
Ceci dit, ses observations méritent d'être
retenues en ce qui concerne la publicité de
l'Exposition, publicité qui, d'ailleurs, ne sera
pas entreprise avant l'année prochaine. Quand
il parle d'un agent de publicité financière, nous
croyons savoir qu'il s'agit de M. Léon Rénier.
de l'Agence Havas qui a déjà monopolisé, il
y a trois ans, la publicité de r Exposition (!es
Arts Décoratifs.
Les journaux coloniaux sans exception sa-
vent l'hostilité systématique de l'Agence Ha-
vas - dreadgnouth de la publicité - et parti-
culièrement de M. Léon Rénier contre eux. Ils
n'ont jamais rien pu obtenir de cette firme que
de bonnes paroles. et pas toujours. C'est dire
que si gain de cause étit donné à M. Léon
Rénier, ceux qui luttent depuis si longtemps
pour la cause coloniale seraient régulièrement
évincés.
Nous avons pleine confiance en M. Ray-
mond Poincaré et en M. Gabriel Angoulvant,
commissaire général de l'Exposition, pour que
les droits si. légitimes de la presse coloniale
soient sauvegardés.
Les exploitations européennes de coton
el Afrique Occidentale Française
La plupart des superficies consacrées à la
culture du cotonnier en Afrique Occidentale
française sont entre les mains des populations
indigènes qui sèment et cultivent cet intéressant
textile. Elles prélèvent sur leur récolte les
quantités de fibres nécessaires à leurs besoins
et transportent sur les marchés régionaux orga-
nisés par l'Administration locale le coton brut
qui sera dirigé vers les centres d'égrenage par
les soins de l' acheteur avant d'être exporté.
Indépendamment de la culture indigène, plu-
sieurs exploitations européennes ont obtenu des
concessions importantes au Sénégal et au Sou-
dan français.
Au Sénégal, une concession de 3.000 hec-
tares a été accordée à Ouassadou, au confluent
de la Gambie et du Nieriko, dans le cercle
de Tambacounda. Dans cette exploitation, la
superficie plantée en coton est passée de 54
hectares en 1925 à 271 hectares en 1926.
Au Soudan, la concession la plus importante
est celle de Diré, dans le cercle de Goundam,
où les plantations recouvraient, au lor janvier
1927, une superficie de 1.160 hectares. Le
cercle de Ségou possède également deux autres
plantations à Sama-Dioro-Senenkou et Kene-
kou-Saisila (700 et 290 hectares respective-
ment). Puis c'est le cercle de Kayes qui compte
sept concessions : Ambidédi, Diakandapé. Sa-
mé-Dar-Salam. Tintiba, Kakoulou. M al ou et
Diamou, échelonnées en bordure de la voi e
ferrée, avec une superficie totale ensemencée de
1.050 hectares. Enfin, le cercle de Bamako
compte deux exploitations de 200 hectares cha-
cune plantés en textile (à Farabana et Saman-
ko), ce qui porte à 3.600 hectares la suoerficie
des plantations européennes du Soudan fran-
çais.
Le rendement moyen obtenu dans l'une de
ces exploitations a été de 336 kilos de coton
égrené à l'hectare.
Les fermes-écoles allSénêÆaI
o.
Les travaux entrepris à la station expérimen-
tale de l' arachide de M' Bamb-lr ctJt permis
de déterminer quatre types de gi^ir^s appro-
priées à quatre régions différentes a u Sénégal :
le type Louga au nord de la colonie ; le type
Sine-Baol couvrant les cercles de Tivaouane
jusqu'à Kébémer, de Thièl du JI et du
Sine ; le type Bas-Saloum s étendant sur tout
le sud du pays ; enfin, le type Vçjlète encore
peu répandu, mais susceptible d'cfaveur des exploitations travaillait tJ1&:afliq.\1e-
ment.
A la suite de ces travaux, l'étui nistiation
loca le a décidé la création de fesm^-cko les en
tenant compte, d'une part, du t)pk ie l'ara-
chide cultivée dans la région ; d' au tre ¡J.ut, de
la production des différents cerclt% 4e la co-
Ionie. Trois de ces fermes-écoto st déjà
construites à Louga, à Fenetel (DiM'Baba (Tivaouane) ; elles sont dfr-stinées à la
multiplication des semences scie*Uil3c|U £ m-€nt
sélectionnées en vue de l' augmentaijort du ren-
dement à l'hectare et de l' des
superficies par l'usage d'inst-tumenti aratoires et
l' emploi des engrais.
Ferme-école de Louga. - Elfe fcst située
sur un terrain siliceux de plus de5Ï7 hec-tares.
à 1 kilomètre environ de Louga H comprend
cinq cases pour les élèves, une salle, dit, réunion
réfectoire, deux magasins, une Ixrveriç, l'ha-
bitation du directeur et deux puits. Aut 31 dé-
cembre 4926. le troupeau de h fe":1tle était
composé de trois paires de bœuli, 4e quatre
ânes et de deux chevaux tous ent i(rt11nt dres-
sés pour la traction des chariots « instruments
agricoles. Le matériel comprend 1qiD ch ariot Le-
febvre pour boufs. sept charrues, sit houes
extensibles pour bœufs et chevaux, tris houes
pour ânes, deux herses à éléments Art jeu lés et
du petit matériel de ferme et d'aile !a%e.
Au cours de I année 1926. on 1 recédé au
défrichement et nivellement de las grtacfr con-
sacrée à un carré de ferme, au d,éfr.chement
et dessouchage des parcelles pré-¥J-es pour les
cultures cle démonstration et au des
animaux.
Ferme de Fenetel. - Elle s" tJ hectares et présente toutes les coitit) dési..
rables : sol s iliceux normal, eau 1 | £ rm ètres.
distance de Diourbel, 6 kilomètre), £ |Ic 4 été
construite sur les mêmes plans Louga.
Ferme de M'Baba. - Située pè de Ti-
vaouane, elle comprend une surf-atç; cultivable
de 80 hectares environ. Au 31 dé(elbwe 1926,
l' aménagement de la ferme de M boba, qui
ressemble en tous points aux préc^'er^es, était
presque terminé ; le défrichement ds terres
était commencé et déjà fortement JVafVCc. Une
petite culture de mil et de niébés. a apporté un
appoint pour la nourriture des ajiilMai**.
ap Les deux types d' arachicjes le IPIII irnpcx-
tants pour le Sénégal, le type S JUN-Baol et
Louga, trouvent désormais dan3 cet feHïies des
points de multiplication. Les traI\Jx de pté-
paration du sol pour la campagne 127" sont en
cours, car, en plus de l'édification (Je* bâti-
ments, des animaux ont été acheté) et dressés,
et la plus grande partie du matériel ccwninriandé
en France parvenue à destination.
Tous I es essais ont démontré l'h el.lt-eu in-
fluence des labours superficiels et engrais.
Les modèles simples de charrues Iè-fes con-
viennent parfaitement. Pour l' entiotHeft des ré-
coltes et pour se débarrasser d! i^jaiWaises
herbes qui se développent avec une jket jvit é que
l'apport des fumures ne fait qu* au^rnent-er, il
convenait de trouver une houe leçorw pouvant
être traînée pai un âne. Après pl uii «iH's essais,
r Administration adopta un modéle tic lioue
Alouette qui se compose d' un àgeeti fer* por-
tant ou une lame bineuse ayant latfortfïe d'hi-
laire, ou trois griffes assurant un Ç2t.itfage du
sol ; il est muni à l'avant d'une ic^uo el'" ê\Sel
grand diamètre et est maintenu par I indigène
à l'aide de deux mancherons. Cel inMriiqui s'est montré robuste et stable. va être in-
cessamment répandu chez les cul indi-
1 ènes.
LES DÉBOUCHES
pour la Parfumerie
en Afrique Occidentale fira nçqise
Qu'il soit manœuvre, cultivateurcomm-er-
çant. l'indigène de l'Afrique Ocfran-
çaise ne reste jamais indifférent devant des Ha-
cons d'odeur et de brillantine ou vystfjine par-
fumée. Il fait des uns et des a*jtf«-rs une très
forte consommation. Aussi la un-
portations des articles de parfunitMe suit-elle
chaque année une marche ascendant e la période triennale allant de 1923 À Ï90, est
passée de 174.283 kilos à 352.% "il()s, ce
qui représente un accroissement ife 102,3
avec un Dalier de 61.2 A en 19JL
Ces articles se divisent en parf itfVri es a lcoo-
liques et en parf umeries non alco) Jiflties. La
première catégorie est de plus en|0ii* deman-
dée : alors que les quantités imjxaitfr-Cs en 1^23
étaient de 89.449 kilos contre 81 .4 kilos
pour la seconde catégorie, elles ont ,iHeir>t, en
pour la secon d e cit é 5-967 ir,-,n d
1925, un tonnage de 215.967 lutas pendant
que les entrées de parfumeries non alcooliques
se chiffraient par 136.614 kilos.
Importations - a) Parfumeric,; <1 koofiques.
Les statistiques douanières dia.V;ii
celles des colonies du groupe qui lice lisant les
plus fortes entrées de parfumerie- ()Ir 1925,
on compte 53,9 "', des importation» d
F., soit 116.5^8 kilos. I .a Cot^ d tv^irfv vient
ensuite avec 32,1 ou 69.479 \J. t,a Gui-
née, le Dahomey et le Soudan svsuivent a-vec
des tonnages respectifs de 12-121, \),i>16 kilos
et 8.213 kilos.
h) Parfumeries non alcooliques,^ la Côtr
parfumeries non alcooliques, < la
d'Ivoire qui se montre le meilleuw (littit des
fournisseurs avec 53.207 kilos, Le SOné^al ne
vient qu'au deuxième rang avec >• 1,^07 kilo*
précédant le Dahomey : 23.145 li irp- , le, Sou-
\'&:,(iT-lIrITIUIE ANNEE. - No 70 Ut ftUMBRO - 80 CmriUBS LUNDI oln. il MAI lm
Les Annaîes Coloniales
,. -u}.- .y.,' .,. -
..,.. ".l m
>iiibctiuiks i Marool RUEDEL et L.-G. THÉBAULT Ida AMULU Comum m publimi qu des W&
4« *wd6g4 qw »W lm wo"u moi"w.
JOURNAL J^OTIDIER
Srdaction & Administration:
14, .-
PARIS AN
'rtutffl. j ILOUVM 1947
- RICHELIEU IMI
ABONNEMENTS
avec le supplément illlwdw :
Un se 4 NA, I Ht*
Franc* et
Celonle. 120.., Hip
brai" t., 04,
On t tbOMt mm Mv
M lia toi– fl||^|^
La production maraîchère et fruitière
AU MAROC C
el..
M. Pierre Guillon a de qui tenir. Dans la
elYDaitie. l'amour de l'agriculture est de tra-
dition. On se le passe en héritage, de père en
61s, M. Pierre Guillon, tout jeune, a déjà
Tes qualités d'un bon inspecteur général de
eagriculturc. Quand je vous disais qu'il
avait de qui tenir! Le voici qui revient d'un
long voyage au Maroc, en Algérie, en Tuni-
sie, pour étudier ce qu'il appelle les régions
prirocuristcs. J'avoue que je n'aime pas
beaucoup ce néologisme, inconnu à Littré. De
petits dictionnaires plus hospitaliers acep-
tent le terme avec cette signification : « Jar-
diniers qui obtient des primeurs. » Accep-
tons-le uussi, en l'étendant du jardinier au
jardin, du contenu au contenant, si j'ose
m'exprimer ainsi.
Donc sur les régions « prirneuristes » de
tAfriclue du Nord, M. Pierre Guillon nous
pi omet un volume. Nous l'attendons avec
dautant plus d'impatience que nous venons
d'en lire un extrait, dans une brochure parue
.nous ce titre : « Les Fruits et Primeurs au
Maroc ». J'y renvoie le lecteur. Il y trou-
vera plaisir et profit.
L'occupation française a rendu là-bas
quelques services. Jusqu'en 1920, à peine si
quetques lopins étaient réservés aux cultures
maraîchères, aux environs de Casablanca et
des grandes villes du Maroc. Casablanca
prend un essor merveilleux; M. T. Steeg,
dans son heau volume : « La Paix Fran-
ise en Afrique du Nord » montre que ce
port majestueux est le point de ralliement de
Sous les courants, de toutes les puissances
agricoles, industrielles, commerciales du Ma-
toc. La ville, en s'aocroissant, accroît ses be-
autns en leguines frais jusqu alors tournis
pu les importations espagnoles; les prix
SllDDteot; les jardiniers primeuristes sont en-
C.'Otlms ; ils s'installent dans la zone co-
tière voisine, où ils trouvent ufl terrain ri-
«/he et facile à travailler, une eau abondante
et (loucc, un climat égal et humide ; les ré-
coltes sont abondantes et le deviennent de
plus en plus ; Casablanca est très largement
pourvu de primeurs; il faut procurer aux
eokms (le nouveaux délwuchés ; on les cher-
che. on les trouve; on organise le commerce
d'exportation. Toute la région des Zenattas.
aa nord-est de Casablanca, se couvre de cul-
tures maraîchères; les conditions naturelles
aottt exceptionnellement favorables et les
primeurs marocains sont plus précoces de
Qfuînzc jours ou d'un mois que les primeurs
d'Algérie. Bref, un millier d'hectares sodt
aujourd'hui consacrés aux cultures maraî-
dtères; trois milliers d'hectares peuvent y
e consacrés dans quelque temps.
Dans un nfyon de 25 kilomètres, autour
4e Casablanca, on rencontre des centres de
eulture, plus ou moins importants, suivant
Ifc quantité et la qualité de l'eau ; Aïn-Sha,
Beau lieu, Aïn-Bemoifesi, le marais des
Zenattus: lM Oulad-Hamminoun, Fedhala,
Ain-Tekki, Tit-Mellil, la vallée de l'Oued
Hellah, Bou-Skours et toute la banlieue de
la grande ville.
Certes, il y a une difficulté : 'la situation
jaridique des terres, qu'il faut acheter aux
indigènes ; jusqu'au jour où le titre foncier
d'inllnatrieulation est délivré au cultivateur,
oe dernier ne se risque pas aux travaux que
nécessite la injse en valeur, défoncement, fu-
mure, installation d'eau, brise-vent, planta-
tion d'arhres fruitiers etc. Il faut- surtout
q* avant tout,* être définitivement proprié-
taire. Mais quand on en est sûr, le reste va
«^finalement. A côté des indigènes maro-
cains qui se sont mis aux cultures maraîchè-
res avec succès, la première place est occu-
pée par les Français de la métropole et de
rAlgérie, les Italiens, les Espagnols, les
Maltais, jardiniers qui ont l'expérience ;
ayant réussi, ils ont appelé autour d'eux
parents, amis et connaissances; enfin, une
anain-d'oeuvre, abondante et stable, recrutée
particulièrement parmi les Soussis. assure
Inexécution des travaux agricoles. - -
Ces professionnels immigrés ont, en géné-
ral, des capitaux tout à fait insuffisants. On
Mompte que les frais de mise en valeur peu-
vent atteindre 5 à 6.000 francs par hectare;
ymis, ce sont les fonds de roulement néces-
saires au paiement de la main-d'œuvre, du
pompage de l'eait, de l'entretien des brise-
ments, de l'acquisition des semences, des se-
mis abrités, des traitements contre les mala-
dies, des binages, des frais de récolte et de
transport, d'assurances contre la grêle, etc.
Mais les Caisses de Crédit Agricole consen-
tent, soit des crédits de campagne à court
terme, soit des crédits à moyen terme. La
Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc ac-
corde des crédits à long terme aux colons
dont les propriétés sont immatriculées. « Ce
crédit hénéficie de ristournes d'intérêts de
TEtat, à condition de justifier l'emploi du
prf., consenti à des améliorations foncières
sur la propriété. » Enfin, de grandes entre-
prises commerciales pratiquent le mode
d'achat sur pied par contrat, ce qui revient
S consentir des avances à valoir sur les li-
vraisons futures.
Le propriétaire du sol conduit lui-même
l'exploitation; c'est la meilleure formule.
Quelques petites sociétés capitalistes ont dû
abandonner l'exploitation directe; elles ont
mnfié leurs domaines .soit a des métayers,
intéressés largement, .soit à des locataires
principaux avec progression du taux de loyer
d'année en année et obligation de mettre les
dinmaines en valeur conformément à un pro-
gramme déterminé; dans ce cas, les proprié-
taires font l'avance des constructions à ha.
Mter et de l'installation hydraulique. Les
maraîchers ont constitué des syndicats et des
coopératives, afin de défendre teurs intérêts
et aussi de faire pour les primeurs du Maroc
une propagande active sur les marchés fran-
çais et européens.
Pour la situation fiscale, voici les rensei-
gnements essentiels : le droit (Terbib) payé
par les cultures maraîchères est de 40 francs
par hectare. Les arbres fruitiers sont taxés
par nombre; o fr. 50 par amandier ; o fr, 25
par oranger ou citronnier; o fr. 05 par
figuier et par arbre d'autres espèces. A
l'exportation, la douane perçoit une taxe de
sortie de 5 ad valorem.
Il semble, désormais, que la division du
travail soit assurée : les producteurs à leur
exploitation, les commerçants aux transports
et aux opérations indispensables : emballage,
triage, calibrage, présentation. Le produc-
teur conduit ses fruits et ses légumes à Ca-
sablanca. Là, ils sont reçus dans les maga-
sins des maisons d'exportation, soit que ces
derniers aient signé un contrat avec tel ou
tel producteur, soit qu'on arrête chaque fois
les prix, deux jours avant le départ de cha-
que bateau. Le marché de gros de Casa-
blanca sert surtout à ravitailler la ville et,
en général, le Maroc français et espagnol ;
les achats pour l'exportation sont là assez
réduits. Les primeurs, emballés et soignés
par les négociants exportateurs, sont expé-
diés à Paris ou des agents les répartissent
chez les mandataires et eommissionnaircs;
l'acheminement se fait, soit par Marseille,
soit par Bordeaux. Aucun aménagement spé-
cial à bord; on se contente de placer les pri-
meurs loin des machines et d'aérer par les
cheminées d'appel d'air: les produits arri-
vent en parfait "état, après 7 ou 8 jours de
voyage. On compte exporter directement en
Angleterre dès que les paquebots anglais
toucheront Casablanca ; à ce moment, le Ma-
roc sera mieux placé que l'Algérie. Les expé-
ditions directes sur la Belgique peuvent ac-
tuellement être faites.
La conclusion n'est pas d'un optimisme
outrecuidant. M. Pierre Guillon ne nous
affirme pas que les résultats à ce jour per-
mettent de croire que grâce à ses légumes et
à ses fruits le Maroc va devenir une Cali-
fornie française, mais il énumère les espoirs
que son enquête lui fait apparaître comme
légitimes; la culture maraîchère ne peut pas
ne pas réussir au Maroc ; pour la production
fruitière, il faudra attendre quelques années
avant qu'elle soit véritablement rémunéra-
trice. Il termine sur ces lignes que je tiens
à citer : « Ce serait pour moi le plus pré-
cieux des encouragements si ces notes, - ce-
pendants bien incomplètes, pouvaient con-
tribuer à orienter les efforts de tous ceux
qui, poussés par l'esprit d'aventure et
l'amour du travail, ont le désir d'apporter
sur la terre marocaine toutes les vertus soli-
des du paysan français.. Nous répondons
à l'auteur que ses notes y contribueront beau-
coup, et ce sera sa meilleure récompense.
Mario Roaatan,
Sénateur de L'ilérauti, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Golontes.
LES ANNALES COLONIALES
publieront demain
PROPAGANDE COLONIALE
par IIENHY FONTANIF.R, député du Cantal
.1..
LE MOUVEMENT COMMERCIAL
dl Sradu Français pendu! l'aînée 1926
Le mouvement commercial du Soudan Fran-
çais s'est élevé, pendant l'année 1926, à la
somme de 92.124.174 francs; pendant l'an-
née précédente, il avait atteint celle de 63 mil-
lions 27.841 francs, d'où une différence de
9.096.333 francs en faveur de l'année 1926.
Les importations ont été de 85.907.623 fr. ;
elles comprennent les principales marchandises
suivantes: conserves alimentaires, 252.417 fr. ;
farine, 464.259 francs; sucre, 3.401.459 fr. ;
tabacs; 327.714 francs; vins, 1.667.836 fr. ;
spiritueux, 591.743 francs ; sels, 429.341 fr. ;
fils de. coton, 3.047.262 francs ; guinées, 3
millions 945.861 francs; tissus de coton, 20
millions 641.769 francs, etc.
La ped de la France est de 51.106.553 fr.,
soit 59,50 ; celle des colonies françaises,
de 1.044.013 francs, et la part de l'étranger
de 33.757.057 francs. Les importations de
l'Angleterre atteignent 20.718.249 francs ; de
U Belgique, 4.175.912 francs; de la Hol-
lande, 2.004.482 francs des Etats-Unis, 1
million 582.573 francs ; d' AlIemagn. I mil-
lion 59.091 francs, etc.
Les importations de la France consistent en
conserves, farines, sucres, denrées alimentaires,
matériaux de construction, vins, bières, limo-
nades, eaux-de-vie, chaux, ciments, sel, fers,
aciers, parfumerie, savons, tissus de jute et de
coton, effets d'habillement, machines agricole,
automobiles, vélocipèdes, etc.
L'Angleterre a importé principalement des
tissus, des tôles pour toitures, du pétrole et du
thé.
De Belgique, sont venus de la chaux, des
ciments, des fils et tissus de coton. De Hol-
lande, des tissus de jute et de coton, des arti-
cles de ménage en fer étamé et émaillé.
Les Elats-Unis ont fourni du pétrole, de
l'essence, des pièces détachées pour autos, etc.
Les exportations des produits du cru dédoua-
nés au Soudan donnent le chiffre de 6.216.551
francs : ces produits qui consistent en peaux de
bœufs et de mouton, en arachides, en gomme
arabique, beurre de karité, caoutchouc, coton,
kapock, etc., ont été en totalité dirigés sur la
France. Le chiffre indiqué ne oonne ou une
faible idée des exportations réelles du Soudan.
les produits exportés par cette colonie étant
dédouanés au SMlpI et en Guinée.
L'agave-sisal au Soudan
La culture de l'agëve sisal va
probablement prendre très 1 ITO.
c haine ment, au Soudan français,
une extension importante.
On connaît déjà les belles plantations qui
existent dans la région de Kayes. Entre-
prises sur Vintelligente et persévérante Illi.
tiative des frèrn Renoux, ces plantations
couvrent actuellement 3.000 hectares et pro-
duisent un millier de tonna de fibres an-
nuellement. Leur rendement dépasse les
prévisions les plus optimistes et la Société
qui en est devenue propriétaire distribue all-
jourd'hui à ses actionnaires des dividendes
qui atteignent et dépassent même le capital
versé Par eux.
Devant de tels résultats, la plupart des
autres colons soudanais qui ont tenté en
vain leur chance sur d'autres productions,
comprennent maintenant quelle fut leur
erreur. Tous, à leur tour, veulent faire du
sisal et s'élancer sur les traces des fier es
Renoux.
Tant mieux 1 Si nous regrettons les nom-
breux insuccès enregistrés au Soudan de-
puis une vingtaine d'années, nous applau-
dissons au revirement qui se manifeste et à
l'abandon d'espoirs un peu trop chiméri-
ques fondés sur certains produits. Pour être
pavants, c'est-à-dire rémunérateurs pour le
colon, il ne suffit pas que les produits ré-
coltés '-plissc,,! être vendus très cher ; il
faut qu'ils puissent être obtenus en quan-
tités suffisantes. (h, dans des régions aussi
peu favorisées que le Soudan, comme sol
et comme chutes d'eau, il est très peu de
cultures qui répondent à ce, double objec-
tif : donner en abondance un produit de
valeur élevée.
En fait, plusieurs colons déçus ou gênés
financièrement, par suite de mauvaises ré-
coltes répétées, en étaient venus à exploiter,
sous le couvert d'une Administration insuf-
fisamment imbue de ses devoirs et de ses
responsabilités, les travailleurs employés
par eux aux cultures.
Il ne faut pas se leurrer sur la valeur
productive d'un pays comme le Soudan et
c'est là une des raisons qui font que je reste
opposé à la construction d'tilt transsaharien.
La majeure partie est inutilisable par
l'llgriclilturr, parce que constituée de laté-
rite ou de roches diverses. Les parties cul-
tivables sont représentées par un sot peu
profond et généralement très maigre. Du
fumier, des engrais seraient nécessaires.
Car, même avec des arrosages copieux,
Vexpérience de Sama le prouve surabon-
damment, on n'y obtient pas tout ce que
Von veut; il est des cultures qui exigent da-
vantage que de la terre, de l'eau et du so-
leil.
Par contre, on sait que le sisal, plante
rustique par excellence, vient partout dans
la colonie et dans de très bonnes conditions.
Dès lors, pourquoi chercher autre chose?
Pourquoi ne pas faire porter l'effort de la
colonisation européenne sur cette culture
dont le produit nous sera aussi précieux que
n'importe quel autre, puisqu'il consiste
dans des fibres, pour cordages, ficelles et
sparterie, utilisables *chez nous par dizaines
de milliers de tonnes (nous les importons
actuellement de l'étranger), la pulpe ou
déchet de defibrage pouvant au surplus
nous donner en fortes quantités un excel-
lent alcool pour moteurs.
La culture dit sisal, au Soudan, peut
faire la fortmlt: des colons. Elle est suffi-
samment rémunératrice, point très impor-
tant, pour permettre, d'autre part, de ré-
tribuer -- et traiter comme il convient la main-
d'œuvre indigène employée.
Lorsqu'on aura trouvé d'autres produc-
tions, des variétés de coton, par exemple,
bien adaptées au pays et susceptibles d'un
rendement suffisant et régulier, je suis de
ceux qui préconisent leur vulgarisation et
leur développement. Mais qu'on ne lâche
pas, en attendant, la proie pour l'ombre.
L'aracliide pour les indigènes, le sisal pour
les colons européens sont les deux seules
productions qui, en dehors des cultures vi-
vrières, semblent pouvoir être entreprises et
développées avec succès dans la majeure
partie de la colonie. Ces deux productions
suffisent momentanément à la. mise en va-
leur du Soudan. Sans exclure la possibi-
lité de trouver mieux et de poursuivre tou-
tes études, tous essais nécessaires dans ce
but, on petit dire qu'elles suffiront pendant
longtemps, car l'une et l'autre sont rusti-
ques et rémunératrices et les débouchés de
plus en plus nombreux qui s'offrent à elles
ne font pas redouter un encombrement de
leur marché.
Pierre Vatade,
Député du Cher,
Ancien ministre
1 .1.
Le maréchal Foch à Rabat
M. Steeg et Mme Stee'g ont reçu à déjeu-
ner samedi dernier le maréchal Foch et Mme'
Foch, entourés du général Vidalon, com-'
mandant supérieur des troupes, et des hauts
fonctionnaires. Le maréchal est ensuite parti
pour Casablanca.
A Tanger
D'après notr« confrère la Dépêche Maro-
caine, les bruits de laudécouverte d'une con-
trebande à Tanger sont sans fondement. Ces
bruits, ajoufe notre confrère, constituent une
manœuvre de la part d'agitateurs voulant à
tout prix créer un motif d'intervention. Au-
cune contrebande n'existe.
T.mH EN SECONDE PAGE ;
v aviation cof,o\ïalr
1 GEOLOGIE SAHARIENNE
L'urbanisme colonial
--0-0..-
L'Exposition d'Urbanisme aux colonies
qui vient de s'ouvrir au Grand-Palais, à
côté du Salon des artistes coloniaux, ne fait
que. confirmer ce que nous savions des pro-
grès réalisés par nos architectes coloniaux
sous la haute direction de ceux qui prési-
dent, avec beau(oup de goût et de souci
de l'hygiène aux destinées de nos principa-
les colonies.
De très jolies photographies de l'Agence
Générale des Colonies nous montrent le
jardin colonial de Saint-Denis de la Réu-
nion et la Basilique de Fort-de-France
(justement appelée le Montmartre martini-
quais, par sa ressemblance avec le Sacré-
Cœur), œuvre de MM. WulflefT et Verrey.
L'Hôtel de Ville de Fort-de-France est
un beau monument pouvant rivaliser avec ce
que nous avons «le mieux dans la métro-
pole.
Dans nos Etablissements français de
l'Inde, nous avons de superbes pagodes,
celle de Goswamyghat (reconstitution de
l'ancienne pagode), celles de Barasette et
de Nonondoulal. Cliandernagor possède la
grandiose bibliothèque de Pusta'cagar. La
stntue do Dupleix, montée sur un socle
artistique, orne une des places de Pondi-
chéry.
Les lecteurs des Annales Coloniales se
souviennent du soin avec lequel le maréchal
Lyautey et Mr Georges Hardy ont veillé
au maintien du style arabe et du cachet
oriental dans l'entretien, la reconstitution
et 11 u rne la création des principaux monu-
ments du Maroc.
Au-dessus du plan d'une nouvelle ville
au - cap Ghir, -- nous lisons - cette pensée
d Aristote : Une vrlle doit être construite de
.fclfOll à donner à ses habitants la sécurité
et le bonheur.
Les vuet; Vie Casablanca, s'échelonnant
de J 91 1 à 1927, nous montrent les diffé-
rentes phases de l'heureuse transformation
de cette ville dont, à mon voyage de 1925,
j'avais déjà décrit les merveill es. Par des
aquarelles de la ville indigène de Casa-
blanca. nous voyons les heureuses transfor-
mations au point de vue de l'hygiène tout
en conservant à ce quartier son cachet per-
sonnel.
Les immeubles de rapport et les habita-
tions particulières de Rahat, en font une jo-
lie ville moderne mais quand même afri-
caine.
Les banques ont ( immeubles très con-
fortables avec leurs halls spacieux. Mar-
rakech possède un hel hôtel du tourisme et
les établissements administratif de Rabat,
construits dans un joli parc, n'en sont pas
moins bordés par le rempart almohade
construit en 1198. MM. Cadet, Brion, Fou-
gère et Gourdin sont les principaux archi-
tectes du Maroc.
Passant à l'Afrique Occidentale nous
voyons le projet du gouvernement de la
Côte d'Ivoire qui sera construit à Abidjan.
Sur le vaste plateau où la nouvelle ville
se construit peu à peu sons forme de très
coquettes et confortables villas entourées
d'arbres, à l'instar de la ville de Conilkry,
Jaussety et Olivier en sont les architectes.
A Dakar, nous retrouvons MM. les ar-
c hitectes WulflefT et Verrey avec leur projet
de l'Ecole de Médecine, d'un palais du
Conseil de Gouvernement qui s'accorderont
fort bien avec l'actuel palais'du Gouverne-
ment Général et la hasilique.
Conakry, la coquette capitale de la Gui-
née, est devenue ce que le Gouverneur Bal-
lay avait projeté. Le plan de 1896 êt celui
de 1927 nous montrent les progrès réalisés
dans la construction à l'américaine de cette
ville sur l'île Tumba qui, en 1896, ne
contenait au milieu de la forêt, que le pa-
lais du Gouverneur et quelques maisons
européennes.
Au Soudan, Kayes s'est normalement
développée, Bamako, ville plus récente, n'a
de l'ancienne que le vieux poste. Les noms
des rues sont toute l'histoire de la con-
quête : René Caillé, Borgnis-Desbordes,
Archinard, Mage, Enseigne-Aube, Bonnier,
Etienne, Combes (le père Combo des ti-
railleurs), etc. Le palais de Koulouba do-
mine toute la ville que bonle le lJjaliha.
L'ïndodnnc est, depuis plusieurs an-
nées, en pleine réalisation d'urbanisme. A
Saigon., ce sont les projets d'aménagement
du quartier de Khanh-Ho, de Saïgon-Cho-
Ion; des vues prises d'avions de Dalat.
Tam Dao, palais royal de Pnom-Penh,
l'anele de la citadelle de Hué, celle de
Vinh, - la rue de Ventiane, nous montrent
l'Indochine, le Cambodge et le Laos, sous
un jour nouveau.
Une carte en courbes de Dalat et du sa,
natorium de Lang-Bian, un plan de Hanoï
avec les différents itinéraires imposés aux
piétons, aux automohIlistes, aux pousse-
pousse indique la solution si difficile à
Paris, du problème de la circulation.
L'Exposition se termine par Madagascar
avec des plans et de jolies photographies
du palais de la reine, de la Résidence Gé-
nérale.
On comprend, après avoir vu tous ces
chefs-d'oeuvre, que les Européens et les
indigènes (le nos colonies se trouvent main-
tenant beaucoup plus à l'abri (les intempé-
ries dans dos conditions très confortables
et, si nos colonies ne sont pas encore des
colonies de peuplement, elles sont de plus
en plus habitables par les Européens qui
peuvent, en y vivant en famille, s'y créer
un fover et y demeurer plus lonetemps en
v faisant œuvre plus utile; l'instabilité
étant le pire des maux en matière
de colonisation.
Eatrène Drvemx.
L'exposition coloniale de Vincennes
---0-0--
Le Gouvernement a déposé vendredi sur le
bureau de la Chambre le projet de loi concer-
nant l'Exposition Coloniale Internationale de
Vincennes en 1929. Renvoyé à la Commission
des Fiances, c'est M. Léon Archimbaud, dé-
puté de la Drôme, rapporteur du Budget d"s
Colonies, qui doit rédiger le rapport, tandis
qu'à la Commission des Colonies, notre émi-
nent collaborateur et ami, M. Henri Michd,
député des Basses-Alpes, rédige l'avis.
dé Tous les deux sont naturellement favorahl
au Dro iet.
Le Gouvernement doit, on le sait, apporter
une subvention à l'Exposition. A la suite d'un
accord entre M. Raymond Poincaré, président
du Conseil, et M. Gabriel Angoulvant, com-
missaire général de l'Exposition, cette subven-
tion sera prise sur les impôts que doivent payer
les lots des bons émis par l'Exposition. La Di-
rection de l'Exposition doit verser à l'Etat ces
impôts et l'Etat en fera ristourne à ladite Di-
rection. Ce sera, d'ailleurs, une simple opéra-
tion de trésorerie, car l'Exposition Coloniale
doit verser aux associations de presse une som-
me dépassant 8 millions représentant exacte-
ment la subvention de l'Etat à l'Exposition.
C'est la mise en pratique d'une formule que
M. Gabriel Angoulvant avait adoptée, il y a
bientôt six ans. 6
On sait l'infortune desdites associations de
presse et on ne peut que se réjouir de l'initia-
tive de M. Angoulvant à laquelle M. Ray-
mond Poincaré a une adhésion absolue.
Les associations de presse recevront donc 8
millions pour leurs caisses de secours et de
pensions. Ces 8 millions seront versés à une
Fédération desdites associations qui sera consti-
tuée et reconnue par un décret.
Notre excellent confrère Commentaires, au
sujet de l'organisation de la publicité de
l'Exposition, écrit dans son numéro d'hier le
filet suivant :
L'OBJECTIF
On harcèle sans cesse M. Poincaré à propos
de l'Exposition Coloniale. Sait-on pourquoi ?
Parce que le projet de cette Exposition Colo-
niale comporte un budget de publicité de 8 mil-
liom. On comprend que certains louchent vers
ce beau fromage. 4
Le plus ardent, sinon le plus visible, est un
agent de publicité financière qui intrigue dans
tous les coins pour préparer sa place. Ne rêva-
t il pas, un instant, de faire renverser le minis-
tre des Colonies, qu'il jugeait difficile à ma-
nier selon ses vues ? Il crut réussir quand écla-
tèrent les scandales de l'Indochine. Mais M.
Poincaré ne lâcha pas son ministre. et l'autre,
souple et félin, modifia sa tactique.
L'emportera-t-il ?
Commentaires commet une légère erreur : il
confond les 8 millions destinés aux associations
de presse et dont nous venons de parler plus
haut et le budget de publicité.
Ceci dit, ses observations méritent d'être
retenues en ce qui concerne la publicité de
l'Exposition, publicité qui, d'ailleurs, ne sera
pas entreprise avant l'année prochaine. Quand
il parle d'un agent de publicité financière, nous
croyons savoir qu'il s'agit de M. Léon Rénier.
de l'Agence Havas qui a déjà monopolisé, il
y a trois ans, la publicité de r Exposition (!es
Arts Décoratifs.
Les journaux coloniaux sans exception sa-
vent l'hostilité systématique de l'Agence Ha-
vas - dreadgnouth de la publicité - et parti-
culièrement de M. Léon Rénier contre eux. Ils
n'ont jamais rien pu obtenir de cette firme que
de bonnes paroles. et pas toujours. C'est dire
que si gain de cause étit donné à M. Léon
Rénier, ceux qui luttent depuis si longtemps
pour la cause coloniale seraient régulièrement
évincés.
Nous avons pleine confiance en M. Ray-
mond Poincaré et en M. Gabriel Angoulvant,
commissaire général de l'Exposition, pour que
les droits si. légitimes de la presse coloniale
soient sauvegardés.
Les exploitations européennes de coton
el Afrique Occidentale Française
La plupart des superficies consacrées à la
culture du cotonnier en Afrique Occidentale
française sont entre les mains des populations
indigènes qui sèment et cultivent cet intéressant
textile. Elles prélèvent sur leur récolte les
quantités de fibres nécessaires à leurs besoins
et transportent sur les marchés régionaux orga-
nisés par l'Administration locale le coton brut
qui sera dirigé vers les centres d'égrenage par
les soins de l' acheteur avant d'être exporté.
Indépendamment de la culture indigène, plu-
sieurs exploitations européennes ont obtenu des
concessions importantes au Sénégal et au Sou-
dan français.
Au Sénégal, une concession de 3.000 hec-
tares a été accordée à Ouassadou, au confluent
de la Gambie et du Nieriko, dans le cercle
de Tambacounda. Dans cette exploitation, la
superficie plantée en coton est passée de 54
hectares en 1925 à 271 hectares en 1926.
Au Soudan, la concession la plus importante
est celle de Diré, dans le cercle de Goundam,
où les plantations recouvraient, au lor janvier
1927, une superficie de 1.160 hectares. Le
cercle de Ségou possède également deux autres
plantations à Sama-Dioro-Senenkou et Kene-
kou-Saisila (700 et 290 hectares respective-
ment). Puis c'est le cercle de Kayes qui compte
sept concessions : Ambidédi, Diakandapé. Sa-
mé-Dar-Salam. Tintiba, Kakoulou. M al ou et
Diamou, échelonnées en bordure de la voi e
ferrée, avec une superficie totale ensemencée de
1.050 hectares. Enfin, le cercle de Bamako
compte deux exploitations de 200 hectares cha-
cune plantés en textile (à Farabana et Saman-
ko), ce qui porte à 3.600 hectares la suoerficie
des plantations européennes du Soudan fran-
çais.
Le rendement moyen obtenu dans l'une de
ces exploitations a été de 336 kilos de coton
égrené à l'hectare.
Les fermes-écoles allSénêÆaI
o.
Les travaux entrepris à la station expérimen-
tale de l' arachide de M' Bamb-lr ctJt permis
de déterminer quatre types de gi^ir^s appro-
priées à quatre régions différentes a u Sénégal :
le type Louga au nord de la colonie ; le type
Sine-Baol couvrant les cercles de Tivaouane
jusqu'à Kébémer, de Thièl du JI et du
Sine ; le type Bas-Saloum s étendant sur tout
le sud du pays ; enfin, le type Vçjlète encore
peu répandu, mais susceptible d'c
ment.
A la suite de ces travaux, l'étui nistiation
loca le a décidé la création de fesm^-cko les en
tenant compte, d'une part, du t)pk ie l'ara-
chide cultivée dans la région ; d' au tre ¡J.ut, de
la production des différents cerclt% 4e la co-
Ionie. Trois de ces fermes-écoto st déjà
construites à Louga, à Fenetel (Di
multiplication des semences scie*Uil3c|U £ m-€nt
sélectionnées en vue de l' augmentaijort du ren-
dement à l'hectare et de l' des
superficies par l'usage d'inst-tumenti aratoires et
l' emploi des engrais.
Ferme-école de Louga. - Elfe fcst située
sur un terrain siliceux de plus de5Ï7 hec-tares.
à 1 kilomètre environ de Louga H comprend
cinq cases pour les élèves, une salle, dit, réunion
réfectoire, deux magasins, une Ixrveriç, l'ha-
bitation du directeur et deux puits. Aut 31 dé-
cembre 4926. le troupeau de h fe":1tle était
composé de trois paires de bœuli, 4e quatre
ânes et de deux chevaux tous ent i(rt11nt dres-
sés pour la traction des chariots « instruments
agricoles. Le matériel comprend 1qiD ch ariot Le-
febvre pour boufs. sept charrues, sit houes
extensibles pour bœufs et chevaux, tris houes
pour ânes, deux herses à éléments Art jeu lés et
du petit matériel de ferme et d'aile !a%e.
Au cours de I année 1926. on 1 recédé au
défrichement et nivellement de las grtacfr con-
sacrée à un carré de ferme, au d,éfr.chement
et dessouchage des parcelles pré-¥J-es pour les
cultures cle démonstration et au des
animaux.
Ferme de Fenetel. - Elle s" tJ
rables : sol s iliceux normal, eau 1 | £ rm ètres.
distance de Diourbel, 6 kilomètre), £ |Ic 4 été
construite sur les mêmes plans
Ferme de M'Baba. - Située pè de Ti-
vaouane, elle comprend une surf-atç; cultivable
de 80 hectares environ. Au 31 dé(elbwe 1926,
l' aménagement de la ferme de M boba, qui
ressemble en tous points aux préc^'er^es, était
presque terminé ; le défrichement ds terres
était commencé et déjà fortement JVafVCc. Une
petite culture de mil et de niébés. a apporté un
appoint pour la nourriture des ajiilMai**.
ap Les deux types d' arachicjes le IPIII irnpcx-
tants pour le Sénégal, le type S JUN-Baol et
Louga, trouvent désormais dan3 cet feHïies des
points de multiplication. Les traI\Jx de pté-
paration du sol pour la campagne 127" sont en
cours, car, en plus de l'édification (Je* bâti-
ments, des animaux ont été acheté) et dressés,
et la plus grande partie du matériel ccwninriandé
en France parvenue à destination.
Tous I es essais ont démontré l'h el.lt-eu in-
fluence des labours superficiels et engrais.
Les modèles simples de charrues Iè-fes con-
viennent parfaitement. Pour l' entiotHeft des ré-
coltes et pour se débarrasser d! i^jaiWaises
herbes qui se développent avec une jket jvit é que
l'apport des fumures ne fait qu* au^rnent-er, il
convenait de trouver une houe leçorw pouvant
être traînée pai un âne. Après pl uii «iH's essais,
r Administration adopta un modéle tic lioue
Alouette qui se compose d' un àgeeti fer* por-
tant ou une lame bineuse ayant latfortfïe d'hi-
laire, ou trois griffes assurant un Ç2t.itfage du
sol ; il est muni à l'avant d'une ic^uo el'" ê\Sel
grand diamètre et est maintenu par I indigène
à l'aide de deux mancherons. Cel inMrii
cessamment répandu chez les cul indi-
1 ènes.
LES DÉBOUCHES
pour la Parfumerie
en Afrique Occidentale fira nçqise
Qu'il soit manœuvre, cultivateurcomm-er-
çant. l'indigène de l'Afrique Ocfran-
çaise ne reste jamais indifférent devant des Ha-
cons d'odeur et de brillantine ou vystfjine par-
fumée. Il fait des uns et des a*jtf«-rs une très
forte consommation. Aussi la un-
portations des articles de parfunitMe suit-elle
chaque année une marche ascendant e
passée de 174.283 kilos à 352.% "il()s, ce
qui représente un accroissement ife 102,3
avec un Dalier de 61.2 A en 19JL
Ces articles se divisent en parf itfVri es a lcoo-
liques et en parf umeries non alco) Jiflties. La
première catégorie est de plus en|0ii* deman-
dée : alors que les quantités imjxaitfr-Cs en 1^23
étaient de 89.449 kilos contre 81 .4 kilos
pour la seconde catégorie, elles ont ,iHeir>t, en
pour la secon d e cit é 5-967 ir,-,n d
1925, un tonnage de 215.967 lutas pendant
que les entrées de parfumeries non alcooliques
se chiffraient par 136.614 kilos.
Importations - a) Parfumeric,; <1 koofiques.
Les statistiques douanières dia.V;ii
celles des colonies du groupe qui lice lisant les
plus fortes entrées de parfumerie- ()Ir 1925,
on compte 53,9 "', des importation» d
F., soit 116.5^8 kilos. I .a Cot^ d tv^irfv vient
ensuite avec 32,1 ou 69.479 \J. t,a Gui-
née, le Dahomey et le Soudan svsuivent a-vec
des tonnages respectifs de 12-121, \),i>16 kilos
et 8.213 kilos.
h) Parfumeries non alcooliques,^ la Côtr
parfumeries non alcooliques, < la
d'Ivoire qui se montre le meilleuw (littit des
fournisseurs avec 53.207 kilos, Le SOné^al ne
vient qu'au deuxième rang avec >• 1,^07 kilo*
précédant le Dahomey : 23.145 li irp- , le, Sou-
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