Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 mai 1927 10 mai 1927
Description : 1927/05/10 (A28,N73). 1927/05/10 (A28,N73).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451068f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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VINGT-HUITIEME ANNEE. - NO 73 m NUMERO .< 30 CENTlMa MARDI SOIR 10 MAI \W7
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La Turquie nouvelle
.1.
La Turquie est sortie fort diminuée de la
guerre où elle était entrée pow obéir aux sug-
gestions inums" des empirer centraux. Elle
y a perdu une bonne partie de son. territoire et
de sa population, et le désastre aurait été en-
core plus grand si quelques hommes énergiques,
avec b. leur tète - Mustapha Kemal, n'étaient
intervenus pour arrêter la débacle.
On sait les résultats de Jeun efforts et com-
ment ils ont réussi à préserver une partie du
trimoine de l'ancien empire des sultans. La
urquie, telle que l'ont faite les derniers trai-
tés, est bien plus petite et bien moins peuplée
que r ancienne, mais elle est beaucoup plus
bomogène" et par là, constitue un élément
probablement plus important de la politique
internationale.
Cette puissance, en quelque sorte accrue,
elle la tire de certaines conjonctures mondiales,
mais aussi de la politique que lui imposent les
kemmes qui se sont donné pour mission de la
régénérer en attendant qu'elle devienne le pale
d'attraction du monde touranÍeb.
Cette restauration dp la puissance turque ne
* aurait laisser indifférents les pays qui ont de
grandes possessions coloniales et ceux surtout
fui comptent des millions de musulmans au
nombre de leurs administrés. Le panislamisme
tst probablement exposé comme le font cer-
tains, une simple vue de l'esprit, peu en rap-
t avec la réalité ; d'autre part, certaines
réformes introduites par Kemal dans le domaine
religieux, ont sans aucun doute modifié à
l'égard de la Turquie les sentiments des masfces
musulmanes ; mais il existe cependant encore
assez de l iens qui font que les groupements
mahométans vivant hors de l' Asie-Mineure,
tournent en certaines circonstances leurs regarda
icrs ce pays.
* Aussi les transformations qui se sont pro-
duites depuis quelques années ne doivent-elles
pas nous rester inconnues, non pas qu'il s'agiste
éc les aider ou de les contrecarrer, mais tout
simplement parce qu'elles sont susceptibles
d' avoir des effets qui peuvent, à la longue,
ecus toucher.
Ce qu'est la Turquie nouvelle. ou plus
exactement ce qu elle tend à devenir, M.
Maurice Pernot qui nous a déjà donné sur la
Perse. l'Afghanistan et les pays de l'Océan
Indien. des ctudes du plus grand intérft, nous
le dit dans un récent article de la Reoue des
Deux-Mondes. - --
Les efforts de la Turquie actuelle ont un
objet essentiel : faire de ce pays un Etat occi-
dental. Il ne s'agit pas d'une plate imitation,
d'une copie de la civilisation de rEurope,
mais d'une adaptation de nos institutions aux
besoins de la nouvelle République. Auuitat,
les comparaisons se présentent entre ce qui
est tenté là-bas sur les plateaux d* Asie-Mi-
neure et ce qui a été fait au cours des temps
modernes dans d'autres pays. La personnalité
de Mustapha Kemal fait songer à celle de
Pierre-le-ôrand et le sentiment dans lequel les
Turcs s'approprient la civilisation occidentale
à ceux qui ont animé les Japonais après 1868.
Evidemment. des ressemblances existent, mais
il ne faudrait pas pousser le parallèle bop loin,
car on risquerait de donner des faits une inter-
prétation abusive.
Et puis ne vaut-il pas mieux dire ce qui a
été fait. ce qui se fait, et laisser le lecteur qui
en a le goût ou le loisir, tirer les conclusions
qu'il juge convenables.
« Une première constatation frappe le voya-
geur étranger, dit M. Pemot, c' est la grande
popularité de Mustapha Kemal, proclamé le
Ghazi. le vainqueur, le glorieux. Deux senti-
ments dominent aujourd'hui en Turquie : le
premier est que rien a 1est impossible au Ghazi,
le second que tout ce qu'il fait est bien.
L'opposition existe à peine, ou tout au moins
ose à peine s' affirmer. Elle ne comprend que
3uelaues députés à la Chambre, lesquels,
d'ailleurs, se gardent bien d'attaquer le Gou-
vernement et se contentent de riposter aux atta-
ques qu'on leur adresse. Opposition brillante
moins par le nombre que. par la qualité de ses
représentants, mais dont le rôle est tout à fait
réduit depuis le fameux procès de Smyrne dont
r issue jeta une crainte profonde parmi ceux
uui n'aimaient pas le Gouvernement.
Pas de résistance au Parlement, pas de ré-
sistance dans le pays. C'est ainsi que sont
acceptées les réformes concernant le vêtement,
la coiffure, la vie sociale. Sans protester, les
Turcs adoptent une coiffure à rebord ou à vi-
sière, chapeau ou casquette, bien que de temps
immémorial ils en aient porté d'autres plus
commodes pour accomplir quotidiennement les
rites de la prière. Us ont consenti à se décou-
vrir pour saluer, alors que de tout temps ils
n'enlevaient leur coiffure que chez le coiffeur
ou au bain. Ils participent au bal en habit, et
tes femmes s'y comportent comme leurs pa-
reilles d' Europe.
Ces mesures sont reçues avec soitnission et
le sentiment qu'elles sont prises pour le bien
de tous. Le Gouvernement donne l'impression
qu'il n'agit que dans l'intértt public. Grftce à
tui, le pays connaît une prospérité qu'il n'avait
pas vue depuis de multiples années. « Les
paysans sont moins malhelaeux, ils sont mieux
nourris et leurs enfants sont robustes. Les villes
prennent peu à peu un aspect plus propre et
européen. Des chemins de fer se construisent,
des routes sont tracées, - des travaux d'irriga-
tion sont réalisés. Des usines s'édifient : usines
pour traiter le sucre, filatures de coton, tis-
sages, etc. L'étendue des terres cultivées aug-
mente et toutes les cultures sont en progrès.
Des institutions de crédit vinent en aide aux
agriculteurs.
Oncomtlle un eMor général du commerce
et des différentes formes d'activité économique.
Ce développement est l'OMN" des Turcs, des
capitaux hwb, mais l'intervention étrangère se
produit ami. Dd iupéiiifuri allemands, polo-
nais. hongrois voient leurs services Utilisés. Des
eapitau ClinDin MM hnfettis dan* det entre-
prise*. Un groupe suédois a obtenu la cons-
truction de 1.000 kilomètres de chemin de fer.
Une société françai se a obtenu le monopole de
la poudre, des cartouches, des explosifs. De*
Américains, des Suisses» clet Btlg/m ont été
chargés de l'exécution de travaux publics ou
autret. Mais les préférences du Gouvernement
d' Angora vont aux ressortissants des petits
Etats dépourvus d'ambition politique. La Tur-
quie est très l ouse de son indépendance, et,
déclare M. Pernot : « Toute entreprise étran-
gère qui, de près ou de loin, tendrait à une
installation définitive, à une colonisation dEfini.
tive, n'a plus aucune chance d'être agréée par
le Gouvernement d'Angora. »
Ce souci d indépendance nationale apparaît
dans toute l'œuvre de réforme, réalisée ou en-
gagée depuis que Mustapha Kemal est au pou-
voir, et elle s'allie au désir de faire de ce pays
arriéré un Etat civilité.
Cette double préoccupation se manifeste
dans la réforme du droit, dans celle des écoles.
Le Gouvernement a voulu, comme en Occi-
dent, laïciser celles-ci et celui-là- Il a rejeté
le Coran comme code et a emprunté à la
Suisse, à 1" Allemagne, à l'Italie, à l'Autriche
les éléments de sa législation civile, commer-
ciale et pénale.
Il a laissé subsister l'enseignement religieux
dans les écoles primaires, mais l' a remplacé
dans les écoles moyennes et secondaires par
celui de la morale et de la sociologie.
La part de notre pays semble avoir été fai-
ble dans la réforme juridique. mais elle est très
m -mi 6*
appréciable dans l'organisation de I'mW#mà
ment, et en particulier de l'enseignement supé-
rieur. Il a été fait appel au concours d'un grand
nombre de nos maitres, agrégés ou docteurs de
nos - universités.
La tentative la plus curieuse dans 1 ordre
intellectuel est celle qui vise la constitution
d' une langue turque originale, débarrassée de
tous les éléments étrangers que le contact avec
d'autres peuples ou d' autres civilisations y avait
apportés. Il est en particulier question d expul-
ser du vocabulaire les termes d'origine arabe
ou persane.
Il a été constitué sous la direction d. un jeune
philologue qui a fait de fortes études dans les
Universités d'Occident, un Comité qui a pour
mission de constituer un trésor de la langue. Il
s' agit non seulement de procéder à un travail
d'épuration, mais aussi à une œuvre de recher-
che et d'enrichissement. On se propose, en
effet, pour faire de cette langue assez pauvre
un moyen d'expression convenable pour un
peuple civilisé, de récupérer les trésors du
vieux langage turc abandonné par les ancêtres
le long des routes d'invasion. - -,
Dans ce but, des fonctionnaires vont recueil.
lir, sur place, hors de Turqu. les locution.
perdues grâce auxquelles on enrichira le voca-
bulaire un peu court de ses habitants. Il est
aussi question de créer une académie compre.
nant des savants de toutes les régions où le
turc est parlé et de lui donner pour tâche d'édi-
ter, dans la langue la plus pure, les fables. con-
tes, légendes, chansons populaires en usage.
Le seu l obstacle résidait dans l'obligation
d'employer 57 alphabets pour écrire les aiverh
dialectes turcs. On l'a tourné en décidant
l'emploi de l'alphabet latin.
Ces e fforts tendent, en somme, à faire de
la Turquie un foyer de civilisation qui rayon-
nera sur les pays voisins où vivent quelque vingt
millions de Turcs. Certains espèrent attirer,
par ces moyens, les frères qui sont sous des
dominations étrangères et grouper autour d' An-
Kora les peuples musulmans d'Europe et
d'Asie.
Il est prématuré de dire ce qui adviendra
de ces prétentions. Mais il est nécessaire d'at-
tirer l' attention du public sur les intentions dont
témoignent ces réformes. La Turquie ne veut
plus d'hégémonie ou de tutelle étrangère. Pour
mieux garantir son indépendance elle s 'est rap-
prochée de ses voisins d Asie ou d'Europe,
Perse, Russie. Il ne semble pas qu'aucune pen-
sée d'agression ou d'impérialisme anime cette
politique. Mais le Gouvernement d' Angora
désire jouer dans la politique mondiale un rôle
moins effacé que celui qui a été le sien jus-
qu'ici. Tend-ilt avec le concours de Moscou,
de constituer un groupement des peuples asia-
tiques ? On ne saurait le dire. Mais ce qu'il
faut retenir, c'est le sens de l'évolution dont il
a pris l'initiative et qu'il dirige avec énergie
sinon avec brutalité.
Henry Fontanier.
Diput du Cantal,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
k -m»
L'animal le plus rapide du monde
D'après une curieuse épreuve organisée par
des éleveurs australiens, l'animal le plus ra-
pide du monde ne serait certainement pas le
cheval, mais l'émeu ou le kangourou.
Le Sydney Guardian raconte qu'un des
meilleurs chevaux du pays, monte par le
célèbre jockey australien Wooton a été battu
à plate couture par un jeune kangourou con-
tre lequel il se mesurait. Les bonds prodi-
gieux de ce mammifère -dont certains dépas-
saient Il mètres, lui permirent de laisser
loin derrière lui le cheval, malgré tous les
efforts de son cavalier.
Puis, une nouvelle course eut lieu entre un
autre excellent cheval et l'émeu. Pendant
quelque temps les deux concurrents dispara-
tes avancèrent côte à côte, mais bientôt le
bipède dépassa - le - cheval qui -- ne put jamais
le - rattraper.
L'épreuve entre l'émeu et le kangourou
s'imposait alors. Mais le Sydney Guardian
déclare que cette dernière n'a pas encore eu
lieu. Pourtant, le kangourou est favori, car
l'un des grands éleveurs du pays, M. Falki-
ner, qui ra souvent poursuivi en automobile,
assure qu'il faut faire au moins 60 kilomètres
à l'heure pour prendre sur lui une avance sé-
rieuse.
D'où il ressort, en fin de compte, que l'ani-
mal le plus rapide du monde, c'est l'homme.
PEUPLEMENT :
ET INFLUENCE
1 4 1 ̃–
D'après le dernier bulletin pério-
dique du Comité Bugeaud, nous
pouvons nous faire e une idée grè&
nette du problème du peuplement européen
en Tunisie 9, en visitant quatre centres im-
portants de colonisation situés à proximité
immédiate de Tunis.
Cette excursion nous conduit d'abord, par
la route dit Kef, au lotissement de la Mor.
na ghia, où c l'Ecole renferme 15 élèves fran-
çais et 40 enfants italiens ». Les Italiens t'nt
acheté là beaucoup d'anciens lots. « Ils sont
actuellement 39 familles ayant 131 enfants.
Il y a encore 27 propriétaires français, ayant
ensemble 51 enfants, t
Non loin, a le centre de Saint-Cyprien ap-
partient en grande partie à la Société des
Fermes Françaises de Tunisie qui Vavait
fondée, il y a près de 30 ans. Sur 2.000 hic-
tares environ, sont installées 20 familles
françaises avec 56 enfants et 7 familles ita-
liennes avec 17 enfants ».
Puis, c'est le centre de Saïda, où vivent
sur 458 hectares 130 familles et 332 enfants
et où seul, l'instituteur représente l'élément
français. &
Enfin, sur la route de Saida à la Manouba,
le village d'Oued'Ellil est complètement ita-
lien.
« Dans cette excursion rapide, note le Bul-
letin, deux ordres de faits se seront présentés
aux jqkx non prévenus. L'insuffisance au
point de vue dit peuplement français de 71
colonisation officielle, et en second lieu, les
conditions de Vassimilation de Vêlement ita.
lien.
a Si l'assimilation des Italiens est facile
dans le centre de Saint-C yprien, notammsnt
par mariage, possible encore à la Mornagîua,
elle rencontre un obstacle insurmontable
dans le centre de Saïda. Ici le rôle de l'insti-
tuteur consiste à enseigner une langue étran-
gère qu'on n'entend jamais parler ni dans
la famille ni dans le t,illage. C'est vraiment
un village sicilien transplanté sur ce coin de
sol tunisien. e
De ces constatations et de quelques aulres
faites un peu partout dans la Régence, le
« Bulletin P, (tout en rendant hommage
à Voeuvre admirable accomplie par les colons
français au point de vue économique), tire
des conclusions tout en faveur des méthodes
de peuplement et d'assimilation employées
autrefois par Bugeaud en Algérie.
Notre dessein n'est pas de discuter ces con.
clusions : au fottd de la question tunisienne
(encore que nous ne soyons pât du tout obli-
gés d'admettre qu'il existe une a question tu-
nisienne 9), il y a notre insuf fisante natalité,
problème que nous n'examinerons pas datan.
tage, du moins aujourd'hui.
Nous rappellerons seulement aux lecteurs
des Annales Coloniales les derniers recense-
ments, qui Yont voir que l'élément français
en Tunisie tend manifestement à gagner sur
l'élément italien.
Mais il n'y a pas que des Français et des
Italiens dans la Régence il y a des Musul-
mans autochtones et l'on nous permettra de
faire remarquer que ces derniers ont un mot
fort important à dire dans le débat.
Ce mot, je le trouve dans un récent article
du docteur Dinguizli, paru dansqia presse de
Tunis. Ce savant a le secret d'un langage
qui ne manque jamais de nous émouvoir.
Il rappelait, ces jours derniers, qu'il de-
vait sa science à notre pays, et, se réjouissant
de voir de ses jeunes coreligionnaires prendre
à son exemple le chemin des écoles médicales
françaises, il leur montrait leur devoir) qui
est, non seulement de faire pénétrer dans les
masses indigènes des notions d'hygiène en-
core si ignorées « et cependant, ajoute-t-il,
si conformes à nos prescriptions religieu-
ses », mais encore d'aider la France à rem-
plir sa mission civilisatrice.
L'article du docteur Dinguizli se terminait
ainsi :
La France protectrice de notre pays, qui a
été notre mère nourricière de sciences, qui
nous a reçu chez elle les bras largement ou-
verts avec cette bienveillance et cette bonté
que nous ne devons jamais oublier, qui nous
a traité à l'égal de ses propres enfants pen-
dant notre long séjour sur les bancs de ses
Universités, et qui plus est a solennel-
lement ménagé et respecté nos croyances re-
ligieuses, attend de nous, médecins musul-
mans que nous la fassions mieuXi connaître et
aimer comme elle mérite de l'être dans n-itie
propre milieu, A cette tâche, le devoi; nous
commande de ne pas faillir, et nous ne fail-
lirons jamais !
- Si tant est, je le répète, qu'il y ait une
« question tunisienne », n'oublions pas, quant
à nous, que notre politique doit viser, par les
voies 'de la justice, de la bonté, de la généro-
sité, à en faire dire le maître mol par les
principaux intéressés, dont nous avons su
jusqu'à présent « respecter solennellement les
croyances ».
Ckarlmn Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
1.1 1
L'AVIATION COLONIALE
00
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
On n'a. pas reçu à Rio de Janeiro, confir-
mation de la nouvelle selon laquelle l'avion
du capitaine de Saint-Roman et du lieu-
tenant Mounayres n'a pas été retrouvé
dans une des llea du Cap'Vcrt.
On dit que la nouvelle est sans fonde-
ment.
ARRIVEE
> ;
00
M. Tellier, Gouverneur par intérim de la
Guadeloupe, est arrivé à Baise-Terre.
LI MNCI INI-mme
Télégramme au maréchal Lyautey
M. Viollette, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, en tant que président de la Confé-
rence nord-africaine, vient d'adresser au ma-
réchal Lyautey le télégramme suivant :
« Ne pouvons délibérer sur les choses du
Maroc sans penser à témoigner notre défé-
rente sympathie à celui qui fut le fondateur
de l'empire chérifien et qui sut le conserver
à la France après le lui avoir donné. »
Le maréchal a répondu en ces termes :
« Très ému du témoignage que vous
m'adressez en termes qui me vont au cœur. Il
Tmvaux de la Conférence
Dans la séance d'hier matin la Conférence
a adopté, notamment, une résolution deman-
dant qu'un poste radiotélégraphique de
grande puissance soit créé pour relier l'Afri-
que du Nord au poste soudanais de Ba-
mako, et que des mesures soient prises pour
que tout convoi automobile, groupe d'avions
ou détachement de méharistes se déplaçant
dans le Sahara soit pourvu d'appareils per-
mettant la liaison avec le reseau radiotélé-
graphique. (Plusieurs medjbours on été éven-
tés au cours de l'année dernière, grâce à la
T.S.F., ainsi que le signalait notre distingué
collaborateur et ami. M. Ernest Haudos,
dans lés Annales Coloniales du 9 mai 1927.)
La Conférence a également demandé la
terminaison du chemin de fer Casablanca-
Tunis. et la .construction d'un transsaharien
aussitôt que possible.
-. On a fixé les conditions dans lesquelles
sera réalisé un concours intercolonial de vé-
hicules à gazogène. Ce concours sera réservé
aux camionnettes d'une tonne et demie et
aux camions de trois tonnes et demie et de
cinq tonnes. Il aura lieu en octobre 1927,
sur l'itinéraire Tunis, Bône, Bougie, Alger,
Oran, Tlemeen. Fez, Rabat. Casablanca.
»
La cartographie
en Côte d'Ivoire
--0-0--
Dans le compte rendu que les Annales
Coloniales du 9 avril 1927 ont fait d'une ré-
cente réunion de la Chambre de Commerce,
de la Côte d Ivoire, d'après le bulletin pé-
riodique de cette Assemblée, il était question
de l'établissement d'une carte routière de la
colonie et l'Assemblée se plaignait dans des
termes fantaisistes et quelque peu malveil-
lants, du retard apporté dans ces travaux
cartographiques.
Or, nous recevons du Service Géographi-
que de l'A.O.F. l'assurance que le Gouver-
neur Général a facilement fait justice de ces
suppositions et de plus, de l'exposé fait
par le commandant de Martonne de l'état
actuel de la Cartographie en A.O.F. publié
dans le Bulletin du Comité d'Etudes Histo-
riques et Scientifiques de l' A.O.F., nous
extrayons ce qui suit, relatif aux travaux
cartographiques exécutés à la Côte d'Ivoire,
sous la haute direction de cet officier supé-
rieur, dont nous avons déjà signalé à nos
lecteurs la haute compétence :
La Côte d'Ivoire n'a jamais été jusqu'à
nos jours le théâtre de levers précis; l'uni-
que tentative de triangulation faite en 1905
y a échoué et, depuis lors, aucun travail de
topographie régulière n'y a été entrepris. La
cartographie de la Côte d'Ivoire est donc
uniquement tributaire des levés de recon-
naissance et d'itinéraires appuyés sur un
canevas astronomique qui comprenait avant
1924 environ 80 positions de valeur variable
dont à peine une dizaine complètes, le reste
comportant seulement la latitude. Il en ré-
sulte, dans les documents cartographiques,
quels qu'ils soient, une certaine incertitude
dans le placement de la carte en longitude,
incertitude que seules peuvent dissiper de
nouvelles mesures astronomiques. --
Enfin, ajoute le commandant de Martonne,
la Côte d'Ivoire a été la première des co-
lonies qui ait été traitée dans la Carte de
reconnaissance des colonies de l'A. O. F. au
r/500.000e, entreprise en 1923 par le Service
Géographique du Gouvernement Général
(Barrère, éditeur), ainsi que dans la série
des Atlas des cercles (Forest, éditeur).
Cette colonie est donc un pays où l'on a
beaucoup travaillé au point de vue carto-
graphique.
La Carte semi-régulière au 1/200.000®, com-
mencée en 1924, sur les mêmes bases qu'au
Soudan et en Haute-Volta, continuera à re-
nouveler sur des données sûres la connais-
sance du pays.
Les colons de la Côte d'Ivoire ont donc
mauvaise grâce de se plaindre, car c'e. sont
les mieux partagés.
Eugène Devaax
EN SYRIE
CH
Le Druze Aminoe Mohamed Mnrconlaheb,
condamné à mort pour avoir participé à
l'assassinat de cinq chrétiens en novembre
1925, a été pendu.
La fête de Jeanne d Arc
A L'occasion de la fi4le nationale de Jeanne
d'Arc, une grand'messe a été célébrée hier
matin en Véglise latine par Mgr Remondy
évthjue de C lis ma, aumônier général des ar-
mées françaises, en présence du Haut-Com-
missaire de la République française, M.
Ponsot, des généraux, commandant les trou-
pes françaises, des consuls étrangers et dtt
chef du gouvernement lihatlab.
Les Honneurs liturgiques ont été rendus
au Ifaut-Commissaire.
Un banquet offert par la Mission des Ca-
pucins a réuni ensuite autour de Mgr Re-
mond les principales autorités religieuses,
politiques et mflWlfrB.
(Par dépèche.)
Ministère iéml–tennaire
Le ministère libanais, mis en minorité par le
Sénat, a démissionné.
(Par dépêche).
Cinéma colonial,
Retour d'Alger de l' « Esclave Blanche »
Parmi les passagers du Manouba, à bord
duquel se produisit la terrible explosion qui a
coûté la vie à un chauffeur et causé de très
graves blessures à une douzaine d' autres, se
tretroaieM Augurto Génina et sa troupe : Re-
née Heribel, Charles Vanel, Liane Haid et
Vladimir Gaidaroff, oui revenaient en France,
ayant terminé en Algérie les extérieurs de
Y Esclaoe Blanche.
Dès que se produisit l'accident, les rtistes
descendirent dans la chaufferie, et comme l' un
d'eux possédait une petite pharmacie, ils pro-
diguèrent leurs soins aux blessés, abandonnant
leurs cabines aux plus gravement atteints et
prenant une part active à la collecte faite en
faveur des victimes.
Les artistes, notamment Renée. Heribel et
Liane Haid, sont toujours sous l'émotion bien
compréhensible causée par l'accident qui se
produisit au milieu du diner.
Néanmoins, la réalisation de V Esclave Blan-
che va être activement ppussée et ne subira
aucun retard.
A Sfax : La Maison du Maltais
Henri Fescourt vient d'aniver à Sfax, où il
à "é lie
a donné le premier tour de manivelle de la
Maison du Maltais, le grand film qu'il tourne,
d' après le roman de Jean Vignaud, pour la
Société des Cinéromans-Films de France. Le
metteur en scène de La Glu, qui vient de rem-
porter, tors de sa présentation, un si grand
succès, a tourné de très importants extérieurs
de sa nouvelle œuvre, avec le concours de
Tina Mellcr et de Silvio de Pedrelli.
Les mm IIIICI- lc si-inwm-ldmm
---o.
La liste unique de M. Léon us Benard a été
élue dimanche 8 mai par 2.418 voix sur 3.225
votants. M. Léonus Benard est un ami de
MM. Auber, sénateur, Lucien Gasparin et
Auguste Brunet, député.
IJne vieille question
d*
La situation juridique et politique des ori-
ginaires de Sainte-Marie de lyladagascar a été
récemment encore examinée par le ministre
des Colonies. M. Léon Perrier. Il demande
si un tel texte est nécessaire après la jurispru-
dence établie à ce sujet par la Cour de cassa-
tion le 6 mats 1924, et qui doit suffire à elle-
même. La question serait plus clairement po-
sée en se demandant s'il y aurait inconvénient
à consacrer l'arrêt par une loi. - -
Cette question ne doit pas être considérée
sous le seul angle des Saint-Manena. Le sta-
tut personnel le statut civil la qualité de
citoyens français la situation au point de
vue service militaire des habitants des quatre
communes de plein exercice du Sénégal, de
Saint-Pierre et Miquelon des établissements
français de l'Inde. des Antilles, de La Réu-
nion, de la Guyane et des villes de la Côte
de Madagascar, est assez complexe.
Successivement, un décret de 1" an Il a dé-
claré « que tous les hommes domiciliés dans
les colonies - sont citoyens français et. jouissent
de tous les droits assurés par la Constitution 1).
Une loi de 1833 a décidé ensuite que
« toute personne libre ou ayant acquis légale-
ment sa liberté dans les colonies françaises,
jouit des droits civils et politiques ». A ces
textes fondamentaux sont venus s' en ajouter
d' autres réglant le statut personnel des popu-
lations de l'Inde, jugées suivant les lois et cou-
tumes de leurs pays, puis pas moins de huit
décrets de 1857 à 1915, pour les indigènes
des quatre communes du Sénégal, ont reconnu
à ces derniers l'exercice de leur droit spécial
écrit ou coutumier.
Quant aux Saint-Mariens, possèdent-ils la
pleine qualité de citoyens français ? La Cour
d'appel de Madagascar, la Cour de cassation
au civil et au criminel en ont délibéré parfois
en sens contraire. M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, dans sa récente lettre, le rap-
pelle, et il est à souhaiter qu' un texte législa-
tif vienne enfin et définitivement trancher cette
vieille question.
Pour les sinistrés de WaJogMCor
Domann mercredi 11 et jeudi 12 mai, salle
des Amis des ivascicp*. 52, avenue de Bre-
tcnill, aura. lion une vente fle charité en
faveur des églises et. oeuvres de la Mission
<1> Madagascar (Tananarive) détruites .par
le cyclone du 3 mars. Nomibrctises curiosi-
tés malgaches ayant figuré À l'exposition
missionnaire de Rome.
Adresser dons et offrandes au P. de la
Devèze 79, avenue de Breteuil (15e) ; chèque
postal 567.39.
t - -..
Le Maréchal Foch à Rabat
Venant de Fez, le maréchal Foch est
arrivé à Rabat.
.060-
LA PAIX AU MAROC
-o--
Chez les Djeballa
En pays Djeballa, l'autorité de l'agitateur
El Beggar parait faire de sensibles progrès.
Sa propagande trouve chez les montagnards
fanatiques du djebel de faciles échos. Le
poste de commandement d'El Beggar se
trouve à Tazrout, qu'habitait jadis Rais-
souli, ou au djebel Aleur, plein du souvenir
du plus vénéré des Chorfas de l'Afrique du
Nord : Moulaï Abd es Selam. Il proclame
avoir trouvé de nombreuses armes cachées
jadis par Baissouli chez les Beni-Aros et
être régulièrement ravitaillé en cartouches
par d'actifs contrebandiers.
Le frère de Klems
---- 0 - 0 -
lA police allemande a arrêté il la station
frontière polonaise de Stensch, un certain
Klems, sous l'inculpation de vol.
L'inculpé eet le frère du légionnaire alle-
mand Klems, qui fut condamné a mort, au
Maroc, par un Conseil de guerre français.
UN PRÉCIEUX RÉPERTOIRE COLONIAL
Sous la direction Société de ClIli Industrielle, 49, rue des
Mathurins, Paris (VUi-) vient de faire pa-
raître le deuxième volume de Dix ans d'ef-
forts scientifique, industriels et coloniaux.
dont les deuxième et troisième parties sont
consacrées respectivement à l'effort colonial
de la France et A VouUltage économique des
colonies.
Les études tecli*ii de la France sont précédées de deux remar-
quables vues d'eoseu\blç sur <1 la production
coloniale et les bcs«ûif*s de la métropole" par
M. Régismanset, directeur des affaires éco-
nomiques au ministère des Colonies et sur
« le commerce et l'industrie des colonies »,
par M. Gaston Joseph, gouverneur des co-
lonies, directeur du Cabinet du ministre des
Colonies et directeur de l'Agence Economi-
que de l'A. O. ï.
De l'étude de Régismanset, la conclu-
sion est à - citer et - à méditer :
Il est sage de pf!!'hS'¿, qué l'empire colonial
de la France, pdr tirte mise en valeur pro-
gressive, verra s'Ittté,.,uet les conflits d'inté-
rêt qui ne sont biew sotevenf que l'indice
d'une activité métëotre et, te jour-là, les be-
soins de la Franif- seront abondamment ser-
vis par la prodttllÍott. ie ses colonies fidèle-
ment associées à non effort et dont les ap-
ports divers et JUIS cesse renouvelés pour-
ront être pour elleg ttfte inépuisable jouvence
et viendront rajtmir let face de son destin.
L'outillage économique des colonies, ré-
digé en entier par M. Pètre, administrateur
en chef des colonies, constitue la documen-
tation la plus coin pJtc réunie à ce jour sur
la vie économique de rios diverses possses-
sions. Une centaine d'ouvrages et de publi-
cations avaient déjëi traité la question en par-
tie. Il s'agissait lie constituer avec tous les
documents existant 5 \jn groupement de chif-
fies, de renseignements préci3, facile à con-
sulter et agréable à lire. Le travail de M.
Pètre répond à etr besoin et comble la la-
cune.
C'est donc non seulement un précieux ré-
pertoire que cette publication de la Société
Chimie et Industrie, mais aussi l'encyclopé-
die coloniale la |>.lu& complète et la mieux
illustrée que notis ptissëdons. Ce volume de
vulgarisation et de propagande coloniale
sera à sa place 4atis toutes les bibliothèques.
E. D.
La cOaltrflet coloniale de Londres
Les Gouverneur) et représentants de la plu-
part des colonies de protectorat et territoires
à mandat se réuni'gefM aujourd'hui au Minis-
tère des Colonies à. Londres.
Ils examineront, en premier lieu, l'oppor-
tunité de convoquer- d'une manière plus régu-
lière et plus fréquente des conférences colo-
niales ; ensuite, laqcurtférence étudiera s'il n'y
a pas lieu de crr un organisme qui assurerait
une coopération plus e fficace entre les divers
gouvernements coloniaux en ce qui concerne
l' administration tHérale., le développement
économique et les recherch es techniques et
scientifiques.
Les travaux de 1% conférence seront vraisem-
blablement terminé i la fin de mai.
AU YUNNAN
---0-0--
I.e calme le plM absolu règne dnns le
chof-lieu de la pio»viuco où la colonie fraii-
gaiso n'est l'objet d'aucune manifestation
hostile. Les traiiiy circulent normalement.
Les bandes de pirates sont poursuivies
dans toutes les Arrcetions par lies troupes
gouvcrrieiniMitales du général IIouyuju.
•
COUIIIII DU mot
IX Via ADMINISTRATIVE
Organisation territoriale *
La région de t'.cz, qui viqçt d'titre réor-
ganisée, compreMroi désormais : un bu-
reau régional d ci ulïnircs indigènes à Fez,
chargé Lie centraliser les affaires politiques
de la région ; un*? organisation municipale
de la ville de Fez ; te teiiitoire do Fez-nord,
dont le siège sera à Fe7. ; le territoire
d'Ouezzan, dunt lu siège sera à Ouezzan.
Le territoire ite L"elnol'd contrôlera les
tribus Hiuua, Médiat, Megraoua, M'Tioua,
Hayaina, "Senhailju, Bcni-Brahim, Beni-M'
Ka, Sless, Jaïa e t Beni-Ouriaghel, qui ap-
partiennent au liroiU nord. 11 contrôlera
également les tribus Puelialik, Ait-Tsegon»
chen, AH- Y uussi úu liaison, Aït-Scgrouchcn
du Tiolioukt, qui. appartiennent au front
du Moyen-Atlas cl dt Itl tache de Taza.
Le territoire POuez^an centralisera et
contrôlera les airtiitês indigènes du cercle
de Loukkos, des tribiiâ Hhouna et Sarsap,
du cercle du Zonmi, des tribus Beni-Mestara
et des tribus Ben i«Mestfuilda, ('est le géné-
ral de Cltalllhnlll (jui réunit tous ces com-
mandements SOUfg sa liaute autorité.
Lots de colonisation
Il sera remis cette année A la colonisa-
lion un millier crf hectares dans les Abda-
Alimar (régiun di? ignH). De plus importan-
les surfaces vont, suivre en 1928. Ces ter-
res sont, non pas cédées gratuitement par
le Protectorat, nwjs concédées à titre
payant.
LA VM ECONOMIQUE
Contre la vie cltèrfe
l.x* cartel contre la vie chère réuni en
assemblée plénièye Caablalln., tenant
comple du coût toujours croissant de la vie,
it Considérant«rpKî Pouvrier ou l'employé
diargé df famill e ,lio\l, avec un salaire
égal <\ celui d*ut* cV>libnt.-iir<\ ."Subvenir i\ la
vie et ù. l'entretien d'un nombre, beaucoup
plus grand de |ievd«vmuvs. u
<1 (.onsuleranl xpio tfs allocations fami-
liales servies pin* (Vrtninos administrations
publiques on privés sont une cause d'évic
tion, par celle-ci d'\$ouvriers ou employés
chargés do fa mit le, placent ainsi ces der-
niers dpoint de vue eiMb&uohe. par rapport aux
célibataires.
« Considérant que remède ne peut être
apporté à celtosituation qu'en .t(lctlfirNm\
- » -
VINGT-HUITIEME ANNEE. - NO 73 m NUMERO .< 30 CENTlMa MARDI SOIR 10 MAI \W7
JOURIIL QUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
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PARIS (T)
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Les Annales Coloniales
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DiiKiCTBUlKS t Marcel RUIWL et L-0. THIBBAULT
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Ètranrf*.. ICO» 110 > M»
On iktotM* «M Irai» VMi
lm JtI bqlibm «• padà
La Turquie nouvelle
.1.
La Turquie est sortie fort diminuée de la
guerre où elle était entrée pow obéir aux sug-
gestions inums" des empirer centraux. Elle
y a perdu une bonne partie de son. territoire et
de sa population, et le désastre aurait été en-
core plus grand si quelques hommes énergiques,
avec b. leur tète - Mustapha Kemal, n'étaient
intervenus pour arrêter la débacle.
On sait les résultats de Jeun efforts et com-
ment ils ont réussi à préserver une partie du
trimoine de l'ancien empire des sultans. La
urquie, telle que l'ont faite les derniers trai-
tés, est bien plus petite et bien moins peuplée
que r ancienne, mais elle est beaucoup plus
bomogène" et par là, constitue un élément
probablement plus important de la politique
internationale.
Cette puissance, en quelque sorte accrue,
elle la tire de certaines conjonctures mondiales,
mais aussi de la politique que lui imposent les
kemmes qui se sont donné pour mission de la
régénérer en attendant qu'elle devienne le pale
d'attraction du monde touranÍeb.
Cette restauration dp la puissance turque ne
* aurait laisser indifférents les pays qui ont de
grandes possessions coloniales et ceux surtout
fui comptent des millions de musulmans au
nombre de leurs administrés. Le panislamisme
tst probablement exposé comme le font cer-
tains, une simple vue de l'esprit, peu en rap-
t avec la réalité ; d'autre part, certaines
réformes introduites par Kemal dans le domaine
religieux, ont sans aucun doute modifié à
l'égard de la Turquie les sentiments des masfces
musulmanes ; mais il existe cependant encore
assez de l iens qui font que les groupements
mahométans vivant hors de l' Asie-Mineure,
tournent en certaines circonstances leurs regarda
icrs ce pays.
* Aussi les transformations qui se sont pro-
duites depuis quelques années ne doivent-elles
pas nous rester inconnues, non pas qu'il s'agiste
éc les aider ou de les contrecarrer, mais tout
simplement parce qu'elles sont susceptibles
d' avoir des effets qui peuvent, à la longue,
ecus toucher.
Ce qu'est la Turquie nouvelle. ou plus
exactement ce qu elle tend à devenir, M.
Maurice Pernot qui nous a déjà donné sur la
Perse. l'Afghanistan et les pays de l'Océan
Indien. des ctudes du plus grand intérft, nous
le dit dans un récent article de la Reoue des
Deux-Mondes. - --
Les efforts de la Turquie actuelle ont un
objet essentiel : faire de ce pays un Etat occi-
dental. Il ne s'agit pas d'une plate imitation,
d'une copie de la civilisation de rEurope,
mais d'une adaptation de nos institutions aux
besoins de la nouvelle République. Auuitat,
les comparaisons se présentent entre ce qui
est tenté là-bas sur les plateaux d* Asie-Mi-
neure et ce qui a été fait au cours des temps
modernes dans d'autres pays. La personnalité
de Mustapha Kemal fait songer à celle de
Pierre-le-ôrand et le sentiment dans lequel les
Turcs s'approprient la civilisation occidentale
à ceux qui ont animé les Japonais après 1868.
Evidemment. des ressemblances existent, mais
il ne faudrait pas pousser le parallèle bop loin,
car on risquerait de donner des faits une inter-
prétation abusive.
Et puis ne vaut-il pas mieux dire ce qui a
été fait. ce qui se fait, et laisser le lecteur qui
en a le goût ou le loisir, tirer les conclusions
qu'il juge convenables.
« Une première constatation frappe le voya-
geur étranger, dit M. Pemot, c' est la grande
popularité de Mustapha Kemal, proclamé le
Ghazi. le vainqueur, le glorieux. Deux senti-
ments dominent aujourd'hui en Turquie : le
premier est que rien a 1est impossible au Ghazi,
le second que tout ce qu'il fait est bien.
L'opposition existe à peine, ou tout au moins
ose à peine s' affirmer. Elle ne comprend que
3uelaues députés à la Chambre, lesquels,
d'ailleurs, se gardent bien d'attaquer le Gou-
vernement et se contentent de riposter aux atta-
ques qu'on leur adresse. Opposition brillante
moins par le nombre que. par la qualité de ses
représentants, mais dont le rôle est tout à fait
réduit depuis le fameux procès de Smyrne dont
r issue jeta une crainte profonde parmi ceux
uui n'aimaient pas le Gouvernement.
Pas de résistance au Parlement, pas de ré-
sistance dans le pays. C'est ainsi que sont
acceptées les réformes concernant le vêtement,
la coiffure, la vie sociale. Sans protester, les
Turcs adoptent une coiffure à rebord ou à vi-
sière, chapeau ou casquette, bien que de temps
immémorial ils en aient porté d'autres plus
commodes pour accomplir quotidiennement les
rites de la prière. Us ont consenti à se décou-
vrir pour saluer, alors que de tout temps ils
n'enlevaient leur coiffure que chez le coiffeur
ou au bain. Ils participent au bal en habit, et
tes femmes s'y comportent comme leurs pa-
reilles d' Europe.
Ces mesures sont reçues avec soitnission et
le sentiment qu'elles sont prises pour le bien
de tous. Le Gouvernement donne l'impression
qu'il n'agit que dans l'intértt public. Grftce à
tui, le pays connaît une prospérité qu'il n'avait
pas vue depuis de multiples années. « Les
paysans sont moins malhelaeux, ils sont mieux
nourris et leurs enfants sont robustes. Les villes
prennent peu à peu un aspect plus propre et
européen. Des chemins de fer se construisent,
des routes sont tracées, - des travaux d'irriga-
tion sont réalisés. Des usines s'édifient : usines
pour traiter le sucre, filatures de coton, tis-
sages, etc. L'étendue des terres cultivées aug-
mente et toutes les cultures sont en progrès.
Des institutions de crédit vinent en aide aux
agriculteurs.
Oncomtlle un eMor général du commerce
et des différentes formes d'activité économique.
Ce développement est l'OMN" des Turcs, des
capitaux hwb, mais l'intervention étrangère se
produit ami. Dd iupéiiifuri allemands, polo-
nais. hongrois voient leurs services Utilisés. Des
eapitau ClinDin MM hnfettis dan* det entre-
prise*. Un groupe suédois a obtenu la cons-
truction de 1.000 kilomètres de chemin de fer.
Une société françai se a obtenu le monopole de
la poudre, des cartouches, des explosifs. De*
Américains, des Suisses» clet Btlg/m ont été
chargés de l'exécution de travaux publics ou
autret. Mais les préférences du Gouvernement
d' Angora vont aux ressortissants des petits
Etats dépourvus d'ambition politique. La Tur-
quie est très l ouse de son indépendance, et,
déclare M. Pernot : « Toute entreprise étran-
gère qui, de près ou de loin, tendrait à une
installation définitive, à une colonisation dEfini.
tive, n'a plus aucune chance d'être agréée par
le Gouvernement d'Angora. »
Ce souci d indépendance nationale apparaît
dans toute l'œuvre de réforme, réalisée ou en-
gagée depuis que Mustapha Kemal est au pou-
voir, et elle s'allie au désir de faire de ce pays
arriéré un Etat civilité.
Cette double préoccupation se manifeste
dans la réforme du droit, dans celle des écoles.
Le Gouvernement a voulu, comme en Occi-
dent, laïciser celles-ci et celui-là- Il a rejeté
le Coran comme code et a emprunté à la
Suisse, à 1" Allemagne, à l'Italie, à l'Autriche
les éléments de sa législation civile, commer-
ciale et pénale.
Il a laissé subsister l'enseignement religieux
dans les écoles primaires, mais l' a remplacé
dans les écoles moyennes et secondaires par
celui de la morale et de la sociologie.
La part de notre pays semble avoir été fai-
ble dans la réforme juridique. mais elle est très
m -mi 6*
appréciable dans l'organisation de I'mW#mà
ment, et en particulier de l'enseignement supé-
rieur. Il a été fait appel au concours d'un grand
nombre de nos maitres, agrégés ou docteurs de
nos - universités.
La tentative la plus curieuse dans 1 ordre
intellectuel est celle qui vise la constitution
d' une langue turque originale, débarrassée de
tous les éléments étrangers que le contact avec
d'autres peuples ou d' autres civilisations y avait
apportés. Il est en particulier question d expul-
ser du vocabulaire les termes d'origine arabe
ou persane.
Il a été constitué sous la direction d. un jeune
philologue qui a fait de fortes études dans les
Universités d'Occident, un Comité qui a pour
mission de constituer un trésor de la langue. Il
s' agit non seulement de procéder à un travail
d'épuration, mais aussi à une œuvre de recher-
che et d'enrichissement. On se propose, en
effet, pour faire de cette langue assez pauvre
un moyen d'expression convenable pour un
peuple civilisé, de récupérer les trésors du
vieux langage turc abandonné par les ancêtres
le long des routes d'invasion. - -,
Dans ce but, des fonctionnaires vont recueil.
lir, sur place, hors de Turqu. les locution.
perdues grâce auxquelles on enrichira le voca-
bulaire un peu court de ses habitants. Il est
aussi question de créer une académie compre.
nant des savants de toutes les régions où le
turc est parlé et de lui donner pour tâche d'édi-
ter, dans la langue la plus pure, les fables. con-
tes, légendes, chansons populaires en usage.
Le seu l obstacle résidait dans l'obligation
d'employer 57 alphabets pour écrire les aiverh
dialectes turcs. On l'a tourné en décidant
l'emploi de l'alphabet latin.
Ces e fforts tendent, en somme, à faire de
la Turquie un foyer de civilisation qui rayon-
nera sur les pays voisins où vivent quelque vingt
millions de Turcs. Certains espèrent attirer,
par ces moyens, les frères qui sont sous des
dominations étrangères et grouper autour d' An-
Kora les peuples musulmans d'Europe et
d'Asie.
Il est prématuré de dire ce qui adviendra
de ces prétentions. Mais il est nécessaire d'at-
tirer l' attention du public sur les intentions dont
témoignent ces réformes. La Turquie ne veut
plus d'hégémonie ou de tutelle étrangère. Pour
mieux garantir son indépendance elle s 'est rap-
prochée de ses voisins d Asie ou d'Europe,
Perse, Russie. Il ne semble pas qu'aucune pen-
sée d'agression ou d'impérialisme anime cette
politique. Mais le Gouvernement d' Angora
désire jouer dans la politique mondiale un rôle
moins effacé que celui qui a été le sien jus-
qu'ici. Tend-ilt avec le concours de Moscou,
de constituer un groupement des peuples asia-
tiques ? On ne saurait le dire. Mais ce qu'il
faut retenir, c'est le sens de l'évolution dont il
a pris l'initiative et qu'il dirige avec énergie
sinon avec brutalité.
Henry Fontanier.
Diput du Cantal,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
k -m»
L'animal le plus rapide du monde
D'après une curieuse épreuve organisée par
des éleveurs australiens, l'animal le plus ra-
pide du monde ne serait certainement pas le
cheval, mais l'émeu ou le kangourou.
Le Sydney Guardian raconte qu'un des
meilleurs chevaux du pays, monte par le
célèbre jockey australien Wooton a été battu
à plate couture par un jeune kangourou con-
tre lequel il se mesurait. Les bonds prodi-
gieux de ce mammifère -dont certains dépas-
saient Il mètres, lui permirent de laisser
loin derrière lui le cheval, malgré tous les
efforts de son cavalier.
Puis, une nouvelle course eut lieu entre un
autre excellent cheval et l'émeu. Pendant
quelque temps les deux concurrents dispara-
tes avancèrent côte à côte, mais bientôt le
bipède dépassa - le - cheval qui -- ne put jamais
le - rattraper.
L'épreuve entre l'émeu et le kangourou
s'imposait alors. Mais le Sydney Guardian
déclare que cette dernière n'a pas encore eu
lieu. Pourtant, le kangourou est favori, car
l'un des grands éleveurs du pays, M. Falki-
ner, qui ra souvent poursuivi en automobile,
assure qu'il faut faire au moins 60 kilomètres
à l'heure pour prendre sur lui une avance sé-
rieuse.
D'où il ressort, en fin de compte, que l'ani-
mal le plus rapide du monde, c'est l'homme.
PEUPLEMENT :
ET INFLUENCE
1 4 1 ̃–
D'après le dernier bulletin pério-
dique du Comité Bugeaud, nous
pouvons nous faire e une idée grè&
nette du problème du peuplement européen
en Tunisie 9, en visitant quatre centres im-
portants de colonisation situés à proximité
immédiate de Tunis.
Cette excursion nous conduit d'abord, par
la route dit Kef, au lotissement de la Mor.
na ghia, où c l'Ecole renferme 15 élèves fran-
çais et 40 enfants italiens ». Les Italiens t'nt
acheté là beaucoup d'anciens lots. « Ils sont
actuellement 39 familles ayant 131 enfants.
Il y a encore 27 propriétaires français, ayant
ensemble 51 enfants, t
Non loin, a le centre de Saint-Cyprien ap-
partient en grande partie à la Société des
Fermes Françaises de Tunisie qui Vavait
fondée, il y a près de 30 ans. Sur 2.000 hic-
tares environ, sont installées 20 familles
françaises avec 56 enfants et 7 familles ita-
liennes avec 17 enfants ».
Puis, c'est le centre de Saïda, où vivent
sur 458 hectares 130 familles et 332 enfants
et où seul, l'instituteur représente l'élément
français. &
Enfin, sur la route de Saida à la Manouba,
le village d'Oued'Ellil est complètement ita-
lien.
« Dans cette excursion rapide, note le Bul-
letin, deux ordres de faits se seront présentés
aux jqkx non prévenus. L'insuffisance au
point de vue dit peuplement français de 71
colonisation officielle, et en second lieu, les
conditions de Vassimilation de Vêlement ita.
lien.
a Si l'assimilation des Italiens est facile
dans le centre de Saint-C yprien, notammsnt
par mariage, possible encore à la Mornagîua,
elle rencontre un obstacle insurmontable
dans le centre de Saïda. Ici le rôle de l'insti-
tuteur consiste à enseigner une langue étran-
gère qu'on n'entend jamais parler ni dans
la famille ni dans le t,illage. C'est vraiment
un village sicilien transplanté sur ce coin de
sol tunisien. e
De ces constatations et de quelques aulres
faites un peu partout dans la Régence, le
« Bulletin P, (tout en rendant hommage
à Voeuvre admirable accomplie par les colons
français au point de vue économique), tire
des conclusions tout en faveur des méthodes
de peuplement et d'assimilation employées
autrefois par Bugeaud en Algérie.
Notre dessein n'est pas de discuter ces con.
clusions : au fottd de la question tunisienne
(encore que nous ne soyons pât du tout obli-
gés d'admettre qu'il existe une a question tu-
nisienne 9), il y a notre insuf fisante natalité,
problème que nous n'examinerons pas datan.
tage, du moins aujourd'hui.
Nous rappellerons seulement aux lecteurs
des Annales Coloniales les derniers recense-
ments, qui Yont voir que l'élément français
en Tunisie tend manifestement à gagner sur
l'élément italien.
Mais il n'y a pas que des Français et des
Italiens dans la Régence il y a des Musul-
mans autochtones et l'on nous permettra de
faire remarquer que ces derniers ont un mot
fort important à dire dans le débat.
Ce mot, je le trouve dans un récent article
du docteur Dinguizli, paru dansqia presse de
Tunis. Ce savant a le secret d'un langage
qui ne manque jamais de nous émouvoir.
Il rappelait, ces jours derniers, qu'il de-
vait sa science à notre pays, et, se réjouissant
de voir de ses jeunes coreligionnaires prendre
à son exemple le chemin des écoles médicales
françaises, il leur montrait leur devoir) qui
est, non seulement de faire pénétrer dans les
masses indigènes des notions d'hygiène en-
core si ignorées « et cependant, ajoute-t-il,
si conformes à nos prescriptions religieu-
ses », mais encore d'aider la France à rem-
plir sa mission civilisatrice.
L'article du docteur Dinguizli se terminait
ainsi :
La France protectrice de notre pays, qui a
été notre mère nourricière de sciences, qui
nous a reçu chez elle les bras largement ou-
verts avec cette bienveillance et cette bonté
que nous ne devons jamais oublier, qui nous
a traité à l'égal de ses propres enfants pen-
dant notre long séjour sur les bancs de ses
Universités, et qui plus est a solennel-
lement ménagé et respecté nos croyances re-
ligieuses, attend de nous, médecins musul-
mans que nous la fassions mieuXi connaître et
aimer comme elle mérite de l'être dans n-itie
propre milieu, A cette tâche, le devoi; nous
commande de ne pas faillir, et nous ne fail-
lirons jamais !
- Si tant est, je le répète, qu'il y ait une
« question tunisienne », n'oublions pas, quant
à nous, que notre politique doit viser, par les
voies 'de la justice, de la bonté, de la généro-
sité, à en faire dire le maître mol par les
principaux intéressés, dont nous avons su
jusqu'à présent « respecter solennellement les
croyances ».
Ckarlmn Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
1.1 1
L'AVIATION COLONIALE
00
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
On n'a. pas reçu à Rio de Janeiro, confir-
mation de la nouvelle selon laquelle l'avion
du capitaine de Saint-Roman et du lieu-
tenant Mounayres n'a pas été retrouvé
dans une des llea du Cap'Vcrt.
On dit que la nouvelle est sans fonde-
ment.
ARRIVEE
> ;
00
M. Tellier, Gouverneur par intérim de la
Guadeloupe, est arrivé à Baise-Terre.
LI MNCI INI-mme
Télégramme au maréchal Lyautey
M. Viollette, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, en tant que président de la Confé-
rence nord-africaine, vient d'adresser au ma-
réchal Lyautey le télégramme suivant :
« Ne pouvons délibérer sur les choses du
Maroc sans penser à témoigner notre défé-
rente sympathie à celui qui fut le fondateur
de l'empire chérifien et qui sut le conserver
à la France après le lui avoir donné. »
Le maréchal a répondu en ces termes :
« Très ému du témoignage que vous
m'adressez en termes qui me vont au cœur. Il
Tmvaux de la Conférence
Dans la séance d'hier matin la Conférence
a adopté, notamment, une résolution deman-
dant qu'un poste radiotélégraphique de
grande puissance soit créé pour relier l'Afri-
que du Nord au poste soudanais de Ba-
mako, et que des mesures soient prises pour
que tout convoi automobile, groupe d'avions
ou détachement de méharistes se déplaçant
dans le Sahara soit pourvu d'appareils per-
mettant la liaison avec le reseau radiotélé-
graphique. (Plusieurs medjbours on été éven-
tés au cours de l'année dernière, grâce à la
T.S.F., ainsi que le signalait notre distingué
collaborateur et ami. M. Ernest Haudos,
dans lés Annales Coloniales du 9 mai 1927.)
La Conférence a également demandé la
terminaison du chemin de fer Casablanca-
Tunis. et la .construction d'un transsaharien
aussitôt que possible.
-. On a fixé les conditions dans lesquelles
sera réalisé un concours intercolonial de vé-
hicules à gazogène. Ce concours sera réservé
aux camionnettes d'une tonne et demie et
aux camions de trois tonnes et demie et de
cinq tonnes. Il aura lieu en octobre 1927,
sur l'itinéraire Tunis, Bône, Bougie, Alger,
Oran, Tlemeen. Fez, Rabat. Casablanca.
»
La cartographie
en Côte d'Ivoire
--0-0--
Dans le compte rendu que les Annales
Coloniales du 9 avril 1927 ont fait d'une ré-
cente réunion de la Chambre de Commerce,
de la Côte d Ivoire, d'après le bulletin pé-
riodique de cette Assemblée, il était question
de l'établissement d'une carte routière de la
colonie et l'Assemblée se plaignait dans des
termes fantaisistes et quelque peu malveil-
lants, du retard apporté dans ces travaux
cartographiques.
Or, nous recevons du Service Géographi-
que de l'A.O.F. l'assurance que le Gouver-
neur Général a facilement fait justice de ces
suppositions et de plus, de l'exposé fait
par le commandant de Martonne de l'état
actuel de la Cartographie en A.O.F. publié
dans le Bulletin du Comité d'Etudes Histo-
riques et Scientifiques de l' A.O.F., nous
extrayons ce qui suit, relatif aux travaux
cartographiques exécutés à la Côte d'Ivoire,
sous la haute direction de cet officier supé-
rieur, dont nous avons déjà signalé à nos
lecteurs la haute compétence :
La Côte d'Ivoire n'a jamais été jusqu'à
nos jours le théâtre de levers précis; l'uni-
que tentative de triangulation faite en 1905
y a échoué et, depuis lors, aucun travail de
topographie régulière n'y a été entrepris. La
cartographie de la Côte d'Ivoire est donc
uniquement tributaire des levés de recon-
naissance et d'itinéraires appuyés sur un
canevas astronomique qui comprenait avant
1924 environ 80 positions de valeur variable
dont à peine une dizaine complètes, le reste
comportant seulement la latitude. Il en ré-
sulte, dans les documents cartographiques,
quels qu'ils soient, une certaine incertitude
dans le placement de la carte en longitude,
incertitude que seules peuvent dissiper de
nouvelles mesures astronomiques. --
Enfin, ajoute le commandant de Martonne,
la Côte d'Ivoire a été la première des co-
lonies qui ait été traitée dans la Carte de
reconnaissance des colonies de l'A. O. F. au
r/500.000e, entreprise en 1923 par le Service
Géographique du Gouvernement Général
(Barrère, éditeur), ainsi que dans la série
des Atlas des cercles (Forest, éditeur).
Cette colonie est donc un pays où l'on a
beaucoup travaillé au point de vue carto-
graphique.
La Carte semi-régulière au 1/200.000®, com-
mencée en 1924, sur les mêmes bases qu'au
Soudan et en Haute-Volta, continuera à re-
nouveler sur des données sûres la connais-
sance du pays.
Les colons de la Côte d'Ivoire ont donc
mauvaise grâce de se plaindre, car c'e. sont
les mieux partagés.
Eugène Devaax
EN SYRIE
CH
Le Druze Aminoe Mohamed Mnrconlaheb,
condamné à mort pour avoir participé à
l'assassinat de cinq chrétiens en novembre
1925, a été pendu.
La fête de Jeanne d Arc
A L'occasion de la fi4le nationale de Jeanne
d'Arc, une grand'messe a été célébrée hier
matin en Véglise latine par Mgr Remondy
évthjue de C lis ma, aumônier général des ar-
mées françaises, en présence du Haut-Com-
missaire de la République française, M.
Ponsot, des généraux, commandant les trou-
pes françaises, des consuls étrangers et dtt
chef du gouvernement lihatlab.
Les Honneurs liturgiques ont été rendus
au Ifaut-Commissaire.
Un banquet offert par la Mission des Ca-
pucins a réuni ensuite autour de Mgr Re-
mond les principales autorités religieuses,
politiques et mflWlfrB.
(Par dépèche.)
Ministère iéml–tennaire
Le ministère libanais, mis en minorité par le
Sénat, a démissionné.
(Par dépêche).
Cinéma colonial,
Retour d'Alger de l' « Esclave Blanche »
Parmi les passagers du Manouba, à bord
duquel se produisit la terrible explosion qui a
coûté la vie à un chauffeur et causé de très
graves blessures à une douzaine d' autres, se
tretroaieM Augurto Génina et sa troupe : Re-
née Heribel, Charles Vanel, Liane Haid et
Vladimir Gaidaroff, oui revenaient en France,
ayant terminé en Algérie les extérieurs de
Y Esclaoe Blanche.
Dès que se produisit l'accident, les rtistes
descendirent dans la chaufferie, et comme l' un
d'eux possédait une petite pharmacie, ils pro-
diguèrent leurs soins aux blessés, abandonnant
leurs cabines aux plus gravement atteints et
prenant une part active à la collecte faite en
faveur des victimes.
Les artistes, notamment Renée. Heribel et
Liane Haid, sont toujours sous l'émotion bien
compréhensible causée par l'accident qui se
produisit au milieu du diner.
Néanmoins, la réalisation de V Esclave Blan-
che va être activement ppussée et ne subira
aucun retard.
A Sfax : La Maison du Maltais
Henri Fescourt vient d'aniver à Sfax, où il
à "é lie
a donné le premier tour de manivelle de la
Maison du Maltais, le grand film qu'il tourne,
d' après le roman de Jean Vignaud, pour la
Société des Cinéromans-Films de France. Le
metteur en scène de La Glu, qui vient de rem-
porter, tors de sa présentation, un si grand
succès, a tourné de très importants extérieurs
de sa nouvelle œuvre, avec le concours de
Tina Mellcr et de Silvio de Pedrelli.
Les mm IIIICI- lc si-inwm-ldmm
---o.
La liste unique de M. Léon us Benard a été
élue dimanche 8 mai par 2.418 voix sur 3.225
votants. M. Léonus Benard est un ami de
MM. Auber, sénateur, Lucien Gasparin et
Auguste Brunet, député.
IJne vieille question
d*
La situation juridique et politique des ori-
ginaires de Sainte-Marie de lyladagascar a été
récemment encore examinée par le ministre
des Colonies. M. Léon Perrier. Il demande
si un tel texte est nécessaire après la jurispru-
dence établie à ce sujet par la Cour de cassa-
tion le 6 mats 1924, et qui doit suffire à elle-
même. La question serait plus clairement po-
sée en se demandant s'il y aurait inconvénient
à consacrer l'arrêt par une loi. - -
Cette question ne doit pas être considérée
sous le seul angle des Saint-Manena. Le sta-
tut personnel le statut civil la qualité de
citoyens français la situation au point de
vue service militaire des habitants des quatre
communes de plein exercice du Sénégal, de
Saint-Pierre et Miquelon des établissements
français de l'Inde. des Antilles, de La Réu-
nion, de la Guyane et des villes de la Côte
de Madagascar, est assez complexe.
Successivement, un décret de 1" an Il a dé-
claré « que tous les hommes domiciliés dans
les colonies - sont citoyens français et. jouissent
de tous les droits assurés par la Constitution 1).
Une loi de 1833 a décidé ensuite que
« toute personne libre ou ayant acquis légale-
ment sa liberté dans les colonies françaises,
jouit des droits civils et politiques ». A ces
textes fondamentaux sont venus s' en ajouter
d' autres réglant le statut personnel des popu-
lations de l'Inde, jugées suivant les lois et cou-
tumes de leurs pays, puis pas moins de huit
décrets de 1857 à 1915, pour les indigènes
des quatre communes du Sénégal, ont reconnu
à ces derniers l'exercice de leur droit spécial
écrit ou coutumier.
Quant aux Saint-Mariens, possèdent-ils la
pleine qualité de citoyens français ? La Cour
d'appel de Madagascar, la Cour de cassation
au civil et au criminel en ont délibéré parfois
en sens contraire. M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, dans sa récente lettre, le rap-
pelle, et il est à souhaiter qu' un texte législa-
tif vienne enfin et définitivement trancher cette
vieille question.
Pour les sinistrés de WaJogMCor
Domann mercredi 11 et jeudi 12 mai, salle
des Amis des ivascicp*. 52, avenue de Bre-
tcnill, aura. lion une vente fle charité en
faveur des églises et. oeuvres de la Mission
<1> Madagascar (Tananarive) détruites .par
le cyclone du 3 mars. Nomibrctises curiosi-
tés malgaches ayant figuré À l'exposition
missionnaire de Rome.
Adresser dons et offrandes au P. de la
Devèze 79, avenue de Breteuil (15e) ; chèque
postal 567.39.
t - -..
Le Maréchal Foch à Rabat
Venant de Fez, le maréchal Foch est
arrivé à Rabat.
.060-
LA PAIX AU MAROC
-o--
Chez les Djeballa
En pays Djeballa, l'autorité de l'agitateur
El Beggar parait faire de sensibles progrès.
Sa propagande trouve chez les montagnards
fanatiques du djebel de faciles échos. Le
poste de commandement d'El Beggar se
trouve à Tazrout, qu'habitait jadis Rais-
souli, ou au djebel Aleur, plein du souvenir
du plus vénéré des Chorfas de l'Afrique du
Nord : Moulaï Abd es Selam. Il proclame
avoir trouvé de nombreuses armes cachées
jadis par Baissouli chez les Beni-Aros et
être régulièrement ravitaillé en cartouches
par d'actifs contrebandiers.
Le frère de Klems
---- 0 - 0 -
lA police allemande a arrêté il la station
frontière polonaise de Stensch, un certain
Klems, sous l'inculpation de vol.
L'inculpé eet le frère du légionnaire alle-
mand Klems, qui fut condamné a mort, au
Maroc, par un Conseil de guerre français.
UN PRÉCIEUX RÉPERTOIRE COLONIAL
Sous la direction
Mathurins, Paris (VUi-) vient de faire pa-
raître le deuxième volume de Dix ans d'ef-
forts scientifique, industriels et coloniaux.
dont les deuxième et troisième parties sont
consacrées respectivement à l'effort colonial
de la France et A VouUltage économique des
colonies.
Les études tecli*ii
quables vues d'eoseu\blç sur <1 la production
coloniale et les bcs«ûif*s de la métropole" par
M. Régismanset, directeur des affaires éco-
nomiques au ministère des Colonies et sur
« le commerce et l'industrie des colonies »,
par M. Gaston Joseph, gouverneur des co-
lonies, directeur du Cabinet du ministre des
Colonies et directeur de l'Agence Economi-
que de l'A. O. ï.
De l'étude de Régismanset, la conclu-
sion est à - citer et - à méditer :
Il est sage de pf!!'hS'¿, qué l'empire colonial
de la France, pdr tirte mise en valeur pro-
gressive, verra s'Ittté,.,uet les conflits d'inté-
rêt qui ne sont biew sotevenf que l'indice
d'une activité métëotre et, te jour-là, les be-
soins de la Franif- seront abondamment ser-
vis par la prodttllÍott. ie ses colonies fidèle-
ment associées à non effort et dont les ap-
ports divers et JUIS cesse renouvelés pour-
ront être pour elleg ttfte inépuisable jouvence
et viendront rajtmir let face de son destin.
L'outillage économique des colonies, ré-
digé en entier par M. Pètre, administrateur
en chef des colonies, constitue la documen-
tation la plus coin pJtc réunie à ce jour sur
la vie économique de rios diverses possses-
sions. Une centaine d'ouvrages et de publi-
cations avaient déjëi traité la question en par-
tie. Il s'agissait lie constituer avec tous les
documents existant 5 \jn groupement de chif-
fies, de renseignements préci3, facile à con-
sulter et agréable à lire. Le travail de M.
Pètre répond à etr besoin et comble la la-
cune.
C'est donc non seulement un précieux ré-
pertoire que cette publication de la Société
Chimie et Industrie, mais aussi l'encyclopé-
die coloniale la |>.lu& complète et la mieux
illustrée que notis ptissëdons. Ce volume de
vulgarisation et de propagande coloniale
sera à sa place 4atis toutes les bibliothèques.
E. D.
La cOaltrflet coloniale de Londres
Les Gouverneur) et représentants de la plu-
part des colonies de protectorat et territoires
à mandat se réuni'gefM aujourd'hui au Minis-
tère des Colonies à. Londres.
Ils examineront, en premier lieu, l'oppor-
tunité de convoquer- d'une manière plus régu-
lière et plus fréquente des conférences colo-
niales ; ensuite, laqcurtférence étudiera s'il n'y
a pas lieu de crr un organisme qui assurerait
une coopération plus e fficace entre les divers
gouvernements coloniaux en ce qui concerne
l' administration tHérale., le développement
économique et les recherch es techniques et
scientifiques.
Les travaux de 1% conférence seront vraisem-
blablement terminé i la fin de mai.
AU YUNNAN
---0-0--
I.e calme le plM absolu règne dnns le
chof-lieu de la pio»viuco où la colonie fraii-
gaiso n'est l'objet d'aucune manifestation
hostile. Les traiiiy circulent normalement.
Les bandes de pirates sont poursuivies
dans toutes les Arrcetions par lies troupes
gouvcrrieiniMitales du général IIouyuju.
•
COUIIIII DU mot
IX Via ADMINISTRATIVE
Organisation territoriale *
La région de t'.cz, qui viqçt d'titre réor-
ganisée, compreMroi désormais : un bu-
reau régional d ci ulïnircs indigènes à Fez,
chargé Lie centraliser les affaires politiques
de la région ; un*? organisation municipale
de la ville de Fez ; te teiiitoire do Fez-nord,
dont le siège sera à Fe7. ; le territoire
d'Ouezzan, dunt lu siège sera à Ouezzan.
Le territoire ite L"elnol'd contrôlera les
tribus Hiuua, Médiat, Megraoua, M'Tioua,
Hayaina, "Senhailju, Bcni-Brahim, Beni-M'
Ka, Sless, Jaïa e t Beni-Ouriaghel, qui ap-
partiennent au liroiU nord. 11 contrôlera
également les tribus Puelialik, Ait-Tsegon»
chen, AH- Y uussi úu liaison, Aït-Scgrouchcn
du Tiolioukt, qui. appartiennent au front
du Moyen-Atlas cl dt Itl tache de Taza.
Le territoire POuez^an centralisera et
contrôlera les airtiitês indigènes du cercle
de Loukkos, des tribiiâ Hhouna et Sarsap,
du cercle du Zonmi, des tribus Beni-Mestara
et des tribus Ben i«Mestfuilda, ('est le géné-
ral de Cltalllhnlll (jui réunit tous ces com-
mandements SOUfg sa liaute autorité.
Lots de colonisation
Il sera remis cette année A la colonisa-
lion un millier crf hectares dans les Abda-
Alimar (régiun di? ignH). De plus importan-
les surfaces vont, suivre en 1928. Ces ter-
res sont, non pas cédées gratuitement par
le Protectorat, nwjs concédées à titre
payant.
LA VM ECONOMIQUE
Contre la vie cltèrfe
l.x* cartel contre la vie chère réuni en
assemblée plénièye Caablalln., tenant
comple du coût toujours croissant de la vie,
it Considérant«rpKî Pouvrier ou l'employé
diargé df famill e ,lio\l, avec un salaire
égal <\ celui d*ut* cV>libnt.-iir<\ ."Subvenir i\ la
vie et ù. l'entretien d'un nombre, beaucoup
plus grand de |ievd«vmuvs. u
<1 (.onsuleranl xpio tfs allocations fami-
liales servies pin* (Vrtninos administrations
publiques on privés sont une cause d'évic
tion, par celle-ci d'\$ouvriers ou employés
chargés do fa mit le, placent ainsi ces der-
niers dpoint de vue eiMb&uohe. par rapport aux
célibataires.
« Considérant que remède ne peut être
apporté à celtosituation qu'en .t(lctlfirNm\
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