Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 mai 1927 09 mai 1927
Description : 1927/05/09 (A28,N72). 1927/05/09 (A28,N72).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510671
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
-.' c
VINGT-HUITIEME ANNEE. o 72 LAS NUM»BO j 30CKNTIMES LUNDI SOIR, 9 MAI 19Z7
JOURHALJDUOTIOIEH
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Rédaction & Administration :
S4, KMMMlt-Tftaftir
PARIS a*>
TtllUH. iLOUVIW 1HV
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Les Anna/es Coloniales
liât mmmèi et réeUtmes «m* reçues mt
Nnm du tournai.
Dimctiuiis i Miml ftUÉfcBL - L.-O. THIBAULT
Les Annales CoLOIftWII ne publient que des arti-
cil, fnldtis, gui Sont leur propriété moluit».
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un » 6 Mois 8".
Franot et
colonies 120 » 65 9 SI »
Ètranrfr 180 » 100t M »
On s'abooM mus trais dtaf
Ions les buienr do part*
.,
Le colon à Madagascar
- :- :.' -
St notre colonie tle Madagascar n'exporta
pas de cotou, il n'en est-pas moins vrai que
le (jotonriiér pousse dans' toûte~lJ 1,1e, oirpres-
que. Jl y existait déjà en l'année 1500. Mais
jusqu'à t'occupation frMçn.ise,' il n'était cul-
tivé que par les moyens indigènes, les plus
rudimentaires. Néanmoins, la récolte était
suffisante pour satisfaire aux besoins locaux
de la population. -
Du - fait, cependant, que le cotonnier
pousse presque partout, est-ce à dire que
toutes -les * régions de la Grande Ile soient
propices à sa culture? Non pas. Son éta-
blissement et son. développement nécessitent
un certain nombre de conditions indispen-
sables : conditions de climat, de sol, de
main-d'œuvre, etc., que seules quelques con-
trées .de Madagascar peuvent remplir ac-
tuellement. Les résultats de l'importante
mission d'études accomplie, au cours de
J924, par M. V. Cayla, ingénieur agronome,
particulièrement averti, en vue de détermi-
ner l'avenir de la culture du coton dans la
Grande Ile, l'ont d'ailleifrs parfaitement
montré.
D'une manière générale, le climat et le
sol de Madagascar sont (favorables au co-
tonnier, mais plus spécialement dans la
partie Ouest et Sud-Ouest, comprenant l'ar-
rière-pavs de Majunga et les basses vallées
de la. Tsiribibihina et du Mangôky, « terre
« bénie où la nature paie au centuple le
« moindre travail de l'homme, où le rende-
« ment n'a pour limites que la valeur des
« méthodes d'exploitation et l'importance
a de la main-d'œuvre 1.
LI j en effet, soit le long du littoral, soit
sur le versant ouest du plateau jusqu'à 800
," mitres d'altitude, se trouvent des terres à
coton dont la superficie n'est pas inférieure
à 350,000 hectares, qu'il s'agisse de culture
sèche ou de culture irriguée.
Mais, pour réaliser Me vaste plan d'action
préconisé par M. Cayla, en vue du dévelop-
pement Intensif de la culture cotonnière, les
facteurs climat et sol ne sauraient suffire
sans une main-d'œuvre abondante et lia bile.
La mnjrt-d '.œuvre? Cette, question est
fune des plus importantes et aussi des plus
difficiles à résoudre à Madagascar, où elle
est considérée actuellement, à juste titre,
* comme le principal obstacle à l'extension de
la produçtion. 11 ne faut pas oublier^ en
effet, que la G'rande. Ile, dont la superficie
.est égale à celle de la France de la Bel-
gique et de-la. Hollande réunies, ne compte
que 3.400.000 habitants, soit une densité
moyenne pour l'Ile éntière, d'environ 5,4
habitants seulement par kilomètre carré.
Cette densité varie, d'ailleurs, avec les
régions, et la côte occidentale qui nous
occupe plus particulièrement demeure
encore l'une des moins peuplées.
- La qualité de cette main'd'oeuvre diffère
également" beaucoup- suivant 'les races dont
: est composée la population. Elle apparaît
généralement comme indolente, peu labo-
rieuse, se livrant de préférence aux travaux
- agricoles pour. son propre compte.
- Telle qu'elle existe, pourtant, avec ses
qualités et ses défauts, il est certain qu'on
peut en tirer un parti intéressant pour la
► culture du coton. Il faut la préserver d'abord
contre la mortalité très grande qui sévit chez
elle. Blous "rte saurions manquer de rendre
ici - hommage au distingué - Gouverneur Gé-
néral, mon émanent amiJt M. Olivier, dont
l'une des .premières préoccupations,, a été et
est encore de lutter, par tous0 les - moyens,
p0uf limiter les ravagés causés par ces deux
terribles fléaux qui frappent cruellement les
Malgaches : le, paludisme et la syphilfs.
L'amélioration, des méthodes de travail,
l'emploi'intensif du. -rnirhi ismet là réduc-
tion du portage que rendra possible le déve-
loppement des réseaux routiers en cours de
construction, permettront d'augmenter le
nombre des travailleurs agricoles devenus
ainsi disponibles. ',,'
Cette question de la main-d'geuvre est
également liée à ce lle non moins importante
des voies de communication indispensables
pour l'acheminement du Coton vers les ports
du littoral. N'oublions tiaâ que la côte occi-
dentale n'est encore reliée au plateau que
par une seule route carrossable. Le reste du
réseau n'est constitué que de pistes (une
dizaine), atnénagées. pour le passage des
bœufs. Plusieurs voies ferrées existent, - il
est vrai, sur le plateau.- D'autre part, les
travaux du chemin de fer du Betsilëo vont
rommehder incessamment. Néanmoins, si le
développement de la production ̃ cotonnière
permettait d'ëxporter, de nouveaux moyens
, de communications seraient, immédiatement
, nécessaires. Ajoutons* en outre, qu'à l'excèp-
"tion de Majunga, Hellyille et Tuléàr, les
ports de' la côtetïuest sont notoirement in-
suf fisanté.,
« Par le plan de tartftpagne qu'il' .a'(Jtlit éla- I
ooré pour 1926, M. le Gouverneur Oénéral
"Olivier ti montré l'importance qu'il attache
à cette question ; aussi A-t-il prévu la cons-
ttuction de rtfutes carrossables reliant Fiana-
rantçoa à Tuléar, Tuléar à Bekolea., Maeva-
.tanana à -Majunga, celle de la voie ferréê
Fianarantsoa à la côte est, etc.
Si l'on veut pratiquer à MadagâscaT une
culture du coton à la fois- rémunératrice et
durahle, il faut ajouter à l'amélioration el
régime et du rfendemeHt de la main-d'oeôvre,
à l'amélioration et au développement des
moyens de transport, la multiplîcatioiï des
1mltTl!lloIJlt mécaniques perfectionnés et
t'application, d'un, programme que :
création de fermes d'expérimentation bien
outillêos pour les recherches et essais, orga-
on de agi Tmtu PaT la cr&-
IfttHÉon de l'achat d«T réGBltes par la créa-
tion dtr rnSTCltés dans 1er centres pmduç.
teurs, sélection des graines de semenC6S> miré
sur pied de l'indOStrtttlisation fles "pfljflWtï
- -
par l'installatioh de statioité d'égrenage, de
pressage, etc. ,' -
Il nfiport& 'Éjifin de 'Tëîjîï, £ rftT}d" <»niptê
de ce que l'éloignement de la métropole et
des centres d'achats européens entraîne, pour
les marchandises, des frais de transports
éleyés. En ce qui concerne le coton, des me-
sures spéciales seraient à envisager, afin que
les frets s'appliquant à ce produit ne soient
pas prohibitifs.
En résumé, compte tenu des considérations
qui précèdent, rien ne parait s'opposer à ce
que la Grande lie puisse nous fournir, dans
quelques années, des quantités appréciables
de ce textile, dont nos industries ont tant
besoin. A l'heure présente, nos tissages uti-
lisent de 300 à 350.000 tonnes de coton par
an, soit 4 milliards 100 millions de francs,
sur lesquels nos colonies ne fournissent que
2 à peine pour les quantités (7 à 8.000
tonnes) et 1 pour les valeurs (43 millions).
Une pareille situation ne doit-elle pas
nous inciter à intensifier notre production
cotonnière coloniale d?ns toutes nos posses-
sions qui présentent des possibilités à cet
égard. Madagascar n'est-elle pas au nombre
de ces possessions?
Une étroltê et intelligente collaboration
entre l'Administration locale et les groupe-
ments industriels et commerciaux, notam-
ment l'Association Cotonnière Coloniale à
qui revient la si heureuse initiative de la
mission Cayla, est déjà réalisée.
Aussi n'est-il pas exagéré de penser qu'une
politique du coton bien dirigée dans la
Grande Ile, grâce à cette collaboration,
puisse donner des résultats positifs plus ra-
pides peut-être que partout ailleurs.
Henri Michel,
Député des fiasscs'Alpes, Vice-Prèsictent
de la Commission de VAlgérie, des
Colonies et des Pays de protcclorat,
Vico-Pn'sidcnt de la Commission do
la Marine MflHaire.
8.8"
L'AVIATION COLONIALE
-0-0--
A Alger
Hier à 17 heures, pour rehausser la ma-
nifestation. organisée par l'Automobilo-aub
d'Algor, entre Alger et Maison-Carrée, le
pilote Bonin, dit centre d'aviation de Mai-
son-Blanche, effectuait des exorcices. ; déjà,
la parachutiste Mme Gmndveaud avait
réussi a se laisser tomber de l'apparolj aux
applaudissements de la foule, et Bonin
était reparti pour un sooond vol ayant à
bord M. Grandveaud, également parachu-
tiste, et r élève pilole Morand, quand, par
suite d'une porte de vitesse, l'avion vint
s'écraser sur le sol.
Le pilote Bonin a été tué sur le coup,
ainsi que le parachutisme Grandveaud ;
l'élève pilote Mornnd., trèe grièvement bles.
sé, est à toute extrémité.
Croisière aérienne en Corse
La première impression des -voyageurs
dont nous avons annoncé l'arrivée à Ajac-
çio, a été que l'avion ôtaJt un merveilleux
instmmpnt do tourisme collectif ; tfuMl y
avait une grtynde éconorrtie de temps sur le
bateau et que, de l'avion, on avait sur des
paysages montagneux comme le cap Corse
et les Calanques de Piava1 l'archipel des
Sanifuinaires, etc., des pointe de vue que
n'offrent ni le bateau ni le train.
Samedi la croisière est partie en auto
pour Sagone, Vico, Evisa, Porto-Piana et
les Roches Houges. Elle rentrera à Paris,
par Marseille ,dans une huitaine de jours.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
Voici la teneur du dernier télégramme
•parvenu do Pernambouc le 7 mai relati-
vement au raid SainWftaphaël-Amérique du
Sud ;
Bien que tous les radiotélégrammes émis par
les na\ires naviguant dans le sud de i'Atlanti-
.que <4 par les postes situés des deux côtés de
l'Atlantique aient été interceptés, on est encore
lans nouvelles de l'aviateur français, le capi-
taine de Saint-Roman.
«
* «
E11 dato d'aujourd'hui, selon un bruit re-
cueilli à Pernambouc et enregistré par la.
presse, les aviateurs de Saint-Roman et
(Mounayres auraient atterri dans une lie dé-
serte de l'archipel du Cap Vert.
Le Bourgèt-New-York
Les aviateurs Nungesser et Coli ont quit- 1
té le Bourget hier matin à 5 h. 20 sur
l' (( Oiseau blond ».
L'observatoire du cavl Re à Terrè-Neu.
ve annonce à minuit (heure de Greenwiidh)
qu'il n'avait encore rien vu ou appris. de
Nungesser.
Au ûongo belge
En vertu d'une loi qui date de. 1923, 16
gouvernement belge intervient annueftement
à concurrence de a. 100.000 francs dans le dé-
ficit de la Société belge de Navigation aé-
rienne;
Cette loi n'a éé votée que pour une du-
rée de'Cinq ans. Mais une de ses disposi-
tions prescrit qu'une nouvelle loi. devra être
votée avant le lw juillet 1927 potuir détermi-
ner que! sera, ptmr. un nouveau .terme de
cinq ans, le subside ;de l'Etat. Le gouver-
nement compte saisir incessamment les
Chambres de ce projet qui tiendra-compte
notamment.de la situation créée parla dé-
valorisation de la monnaie et du dàvelop-
pement pris par les services de la Sflbcnn.
ail Congo.
D'après. VESsor Colonial et Maritime le
subside nouveau annuel serait porté à 6
millions 100.000 fr. pour un nouveau ierme
de cinq années.
Il est 6 remarquer, qUre la Société a réa-
lisé des progrès très satisfaisants. C'est
ainsi, que les dépenses qui étaient à rori.
gine plus de qtiatTO fois supérieures an re-t
cettes, ne le sont pMis'aujourd'hui que deux
fois ;,elles arriveront très vite à l'eiquilibre
avec les. recettes.
L'octroi du subside Sera subordonné ce-
pendant à certaines condition a : les avions
ne la Sabena devront nôtainifiBut parcourir
dans rannée un nombre de kilomètres dé-
tImIIné.
.- La pacification I
de la Maurttanié t
, J -' .,---H)O---. :.t 1
'.:, Il gpifûrtenail .à la -
réaliser, de p-arachever uTJiétifica-
tion de cette marche militaire lU' elt
la Mauritanie par rapport à nos possessions
de VOuest-A fricain.
, C'est, eit effet, grâce à la création de pos-
tes de T. S. F. que les derniers mcàjboúrs
ont été-éventés dès leur mise en route et ils
se sont heurtés à nos pelotons mèharistes
alertés à temps et, par cela même. en mesure
de les disfrcrser.
La politique d'ensemble que le cotnman-
dant breveté Gillier préconisait dans son ou-
vrage sur la Pénétration en Mauritanie' (1),
a déjà été, en partie, suivie par VAfrique
du Nord et l'A.. O. F. depuis la dernière
conférence Nord-A fricaine.. Au cours de
celle qui vient de s'ouvrir à Alger, la délé-
gation de l'A. O. F. n'aura pas de peine à
déiHontrer que la Mauritanie, comme l'écrit
le commandant Gillier, a atteint la limite de
tu progression. Elle pourrait tout au plus,
pour refondre à l'avance marocaine éven-
ttulle" installer un dernier poste avancé à. la
Koudia- d'Idjil. La pacification de la fartie
occidentale du désert est donc, désormais, un
problème marocain. Mais, en attendant que
l'occupation marocainet ait dépassé l'Atlas et
fui s s? 'cèiH^îfftr sfi efforts avec - ceux Wei
méharistes, de Mauritanie et d'Algérie', la
surveillance devra s'exercer constante et ac-
tive en Mauritanie dont les formations mé-
haristes devront être renforcées, composées
uniquement dj nomades. Problème qui. ne
dtvra être abordé qu'avec la plus extrême
prudence, conseille le commandant Gillier ctt
parfait accord avec un ancien membre de la
mission Coffolani qui me disait qu'il n' était
pas de nteillettr ouvrage, de meilleur guide,
que ce livre du commandait Gillier pour tous
aux qui sont appelés à servir ou qui servent
dans nos confins sahariens.
L'auteur nous conduit, par une documen-
tation des plus complètes, du périple de
Hannon à la période actuelle. Rappelant les
premiers contacts avec les Maures de la rive
droite du Sénégal auxquels nous payions des
coutumes pour les inciter à faire chez nous le
commerce de la gomme, le commandant Gil-
lier nous raconte avec force détails précis,
ignorés pour la plupart, les grands voyages,
de 'Paul Imbertf Muttgo Park, René Caillé j
Bou el Mogdad {fere de l'interprète frinci-
fal), Douls, Soleillets Alioutt-Sal, Domtet,
Blatlcllct. Puis c'est l'œuvre du. grand afô-
re Coppolani, cette grande figure de la pé-
nétration française en Mauritanie. Grâce à
Coffolani, un fait unique dans les antla/cs
musulmanes, se produisit les religieux, les
marabouts nous ont préparé les voies, puis
introduits en Mauritanie,
L'ascendant que Coffolani exerçait sur les 1
Maures, me disait aussi l'ancien membre tic
sa mission,, n'a été dépassé ni même atteint,
par aucun de ses successeurs. TJassassinat
de Coffolani à Tidjikja, en 1905, nffus con-
duisit ultérieurement à V occufation de la
Mauritanie septentrionale, Tagant et Adrar.
Ce que nous coûtèrent ces opérations, le com-
mandant Gillier nous le montre en rendant
hommage à l'héroïsme de nos troupes et de
nos cadres, mais il n'oublie pas 'de signaler,
à l'adresse de ceux qui vivent en Maurita-
nie, que tout défaut de surveillance amène
de véritables catastropltes, il nous démontre
aussi que ce n'est pas de Paris que l'on Plut
diriger la politique mauritanienne.
Si l'on veut que l'auvre remarquable (lu
GdUverneur Gaden (digne continuateur de la
politique de Coffolani) ait quelque effica-
cité) si Von veut, en un mot, que la paix
française ne soit pas une vaine expression, il
faut faire toute confiance à ceux qui sont
actuellement chargés de Vorganisation de nos
marches sahariennes à l'abri desqtelles, il
ne faut pas l'oublier, la civilisation française
réalise la mise en valeur de notre domaine
africain. * *
Ernest Hattdo*,
Sénateur de la Marne,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
1 .-O«b
PEINTUIES COlGrtlALES
L'Exposition chez Allard du reliquat des
œuvres du peintre feu Charles Cottet renferme
quelques croûtes de l'Afrique du Nord, per-
dues au milieu de souvenirs de Bretagne d'un
dessin suffisant et d'une inspiration monotone ;
mais, hélas ! trois nus de femmes callypigei
aux chairs débordantes, aux hanches retom*
bantes en plis épais sur les croupe^, nous font
penser qu'il est heureux pour feu maître Cottet
que ses croûtes africaines portent d ores et
déjà la mention, vendu ». Et c'est le triste
sort de .beaucoup de - peintres poussés ( au-de s-
sus de leur valeur par des considérations qiii
n'ont, autun rapport avec l'art, et dont le plus
.bel ornement est un nommé Forain, dont les
évolutions et non le talent ont permis son accès
à l'Institut.
E. D.
l
A la Guyane
Une session extrlardifurire 'du Conseil Gé-
néral de la 'CVJtmre' s'imorini le 12 mai pour
l'exonération on la. îtioéêrotion des êfoHs de
taxe focale, articles InJtspénsubles à la oie et
mr déoeloppethent agricole et industriel de la
culohie.
m
(1) La TOhStretion en Msnfnafnc, Comman-
dant Gillier de l'infanterie coloniale. Librairie
orientaliste Paul fleulhner, 13, rue Jacob, Paris.
1 Leç expwtadÎNis de l'Afrique
Ocadentale Française en 1926
Lë( &portations de.l'Afrique Occidentale
'française sont passées- dé 693.000 toIiet, en
1925, à 7477000 tonnes en 1926, marquant
ainsi une progression de 7,79 sur l' année
précédente qui, elle-même, étàit en augmen-
tation de 23 sur les chiffres de 1924.
- Par rapport à la movenne quinquennale
d'avant-guerre, qui était de 330.000 tonnes,
les exportations de 1926 présentent sur la pé-
riode 1909-1913 un accroissement de tonnage
de 133 Il y a là pour notre groupe de
colonies de t Ouest-Africain un indice évident
de prospérité économique.
Sur ce total, les oléagineux figurent pour
394.000 tonnes et représentent à eux seuls
79,5 des sorties de J'A. O. F. ; dans ce
chiffré, les arachi des figurent pour 488.637
tonnes, soit 65,4 des exportations totales.
Ces résultats laissent loin derrière eux les sor-
ties d'arachides constatées en 1860 et qui attei-
gnaient à peine 4.000 tonnes. A l'exception
de ces graines qui accusent une augmentation
de près de 35.000 tonnes sur l'année précé-
dente, les chiffres des autres produits oléagi-
neux sont, à quelques centaines de tonnes près,
les mêmes qu en 1925, qui il y a lieu de
l'àjouter étaient tous des chiffres records.
On note pour les amandes de palme 71.948
tonnes ; I huile de palme, 25.509 tonnes ; les
tourteaux, 3.059 tonnes ; le beurre de karité,
f 1.756 tonnes; les amandes de karité, 1.206
tonnes; les graines de sésame, 1.026 ton-
nes, etc.
Après les oléagineux, les produits forestiers
prennent la seconde place avec 108.000 ton-
nes (soit 14,4 des exportations) contre
93.000 tonnes en 1925. L augmentation pro-
vient principalement des bois de la Côte
d'ivoire (100.000 tonnes en 1926, contre
86.000 en 1925), et notamment des bois
d'ébénisterie, des gommes (5.924 tonnes con-
tre 4.760) et du caoutchouc (1.913 tonnes
contre 1.737).
Les animaux vivants (boeufs, chevaux, mou-
tons, etc.) viennent au troisième rang avec
22.000 tonnes. Puis ce sont les denrées colo-
niales, 7.500 tonnes, dont 6.866 tonnes de
cacao contre 6.300 en 1925 ; les textiles,
4.000 tonnes ; les produits animaux, 4.000
tonnes, et enfin 7.500 tonnes de produits di-
vers.
Les testes accusent sur l'adnée précédente
une progression de 70 qui provient, pour la
plus grande partie, de l'accroissement de pro-
duction, du coton dont lé tonnage exporté est
passé de 2.250 tonnes, en 1925, à 3.986 ton-
nes en 1926. Par ailleurs, les sorttea de .kapok
ont atteint 205 tonnes contre 164 en 1925.
Parmi les produits divers, la progression des
exportations de .bananes (1.948 tonnes) est de
l'ordre de 63 et permet d'entrevoir le dé-
veloppement que prendra ce commerce dès que
l'organisation spéciale" actuellement en cours
de réalisation, pourra être exploitée.
Enfin, les sables titanifères du Sénégal ont
fait -l'objet d'un commencement d'exportation
active en 1926. 5.248 tonnes ont été expor-
tées en 1926, alors qu'il n'en était sorties que
181 tonnes en 1925, 435 en 1924, 492 en
1923. et 6 tonnes en 1922.
Tels sont, d'après les chiffres actuellement
connus, les résultats provisoires du commerce
à l'exportation qui s élève approximativement
en valeur à 1.350.000.000 de francs, contre
899 millions en 1925. La valeur des impor-
tations étant de 1.550.000.000 de francs.. il
s'ensuit que l'ensemble du mouvement com-
mercial de l'A. O. F.. pour l'année 1926, a
atteint environ 2.900.000.000 contre 2 mil-
liards i4.OOQ.OOO en 1925.
« 44*>
Le nouvel académicien
00
Né A Ronncs en 1878, nouveau membre
de l'Académie des Inscriptions et Belles
Lettres, M. William Mnrçais, dont nous
avons annoncé l'élection est un an'abisant
des plus distingués.
De son séjour à Tl-cmcen, dont il dirigea
la. médersa, M. William Marçais nous
donna le dialecte arabe parlé à Tlemcen,
le Musée de Tlemcen, les Monuments ara-
bes de Tlemcen (ouvrage paru sous les
auspices du Gouvernement général de l'Al-
gérie). Linguistique asiatique, le nouvel
académicien a publié le Dialecte arabe des
Alad-Brahim de Saïda, et a transcrit et
annoté les Textes arabes de Tanger. On
lui doit, enfin, une traduction de l'alle-
mand, en collaboration avec M. Gohen, du
ji Précis de linguistique sémitique de C,
Brockelmanne.
y. ̃
- Croisière en Mé i iterranée
Les bâtiments de la première escadre, cui-
rassés, croiseurs, torpilleurs et sous-marins,
placés sous le commandement en chef du
vice-amiral Viollette, vont exécuter une croi-
sière et" des exercices sur les. côtes de 1 Afri-
que du nord et du Maroc, Le programme de
cette croisière est le suivant : appareillage
de Toulon le.2 juin; séjour à Oran du 4 au
è juin; à Rabat, du tu au 145 à Casablanca,
du 14 au 20. - -
, Plusieurs groupes iront mouiller devant
Méhédïa, Fédhala, Mazagan, Safi et Moga-
dor. L'escadre se concentrera ensuite devant
Agadir, où elle séjournera jusqu'au 22, puis
devant Mogador et Safi, si le temps le per-
met.
Le retour à Toulon aura lieu le âo juillet,
après Une série de manœuvres, d'exercices
et de mouillages sur la côte d'Algérie et de
Tunisie.
AU SENAT
Demain, M. Léon Perrier, ministre des
Golonies, déposera sur le bureau du Sénat
le projet de lot adopté par la Chambre ten-
dant a la modification de la réglementation
forestière de la Guadeloupe. -
*
DANS LA GRANDE ILE
Après la Catastrophe
c --
- Le Gouverneur Général de Madagascar
vient de rendre compte par céblogramme, 4 MIn
retour de Tamataoe, de l'état des travaux qui
p sont poussés activement pour réparer les dé-
gdls causés par le cyclone.
L'installation d'un ferryboat à Nossi-Bé
constitue une réalisation remarquable et fonc-
tionne dans des conditions excellentes: la 'pas-
serelle sera achevée dans un délai très pro-
chain.
Les travaux d'aménagement des quais, ainsi
que la reconstitution du batelage, avancent ra-
pidement.
Le déblaiement des décombres et détritus
en ville sera terminé à bref délai.
L'évolution de Madagascar
Les préoccupations de la Grande lie au len-
demain du cyclone de Tamatave se tournent
vers un relèvement économique. Madagascar
s'est révélé, au cours des études et prospec-
tions faites sur son territoire, riche en possibili-
tés agricoles et m inières. Dans cet ordre d'idées,
le charbon, le pétrole pourront donner lieu
bientôt à une exploitation intensive dès que
les capitaux d Europe auront la possibilité de
s'intéresser à nouveau à nos richesses colo-
niales. - -
Dane le domaine agricole également, un
très gros effort a été fait et se continue.
Tout cela est entrepris avec une population
peu nombreuse, et dont il ne faut pas espérer
voir augmenter la densité.
Pour soutenir ces effort, l'Administration
locale se fait fort de poursuivre un programme
rationnel d' aménagements économiques de la
colonie, portant création de routes, de canaux
et de rivières navigables étendant le télégraphe
et surtout le téléphone, comprenant la cons-
truction de ports, bien outillés, prévoyant de
grands travaux d'irrigation et l'installation de
grands barrages, enfin et surtout l'achat de
Poutillage moderne permettant d'économiser
la main-d'œuvre humaine qui, à Madagascar,
fait défaut.
Pour la réalisation d'un tel programme, il
faut évidemment mettre à la tête des grands
services financiers et économiques des hommes
jeunes, actifs, fonctionnaires imbus des mé-
thodes modernes.
Nous ne doutons pas que M. Marcel Oli-
vier, avec son esprit de décision, saura les
trouver.
1 <»̃'
Après la Conférence
On estime que la Conférence nord-afri-
caine finira demain, mardi.
M. Lucien Saint, Résident Général de
France à Tunis, s'embarquera immédiate-
ment pour Paris. M. Duchêne rejoindra éga-
lement la capitale.
M. Maurice Viollette restera à Alger et
M. Terrasson de Fougères, Gouverneur du
Soudan, rentrera en Afrique Occidentale
française.
A la mémoire de Francis Garoicr
0-0
Hier matin, à Sa ini-Etienne, après une vi-
site du général Goujaud au monument Francis
Garnier, s'est déroulée la cérémonie de la re-
nnaise de la médaitic ,jJ' oc au générai
par la Société de Géographie de Saint-
Etienne. Une compagnie d'infanterie rendait
les honneurs. Des discours ont été prononcés
par MM. le docteur Montagnon, président de
a Société ; Paul Doumer, président du Sé-
nat, et le général Gouraud.
Ce dernier a retracé les grandes lignes de
nos conquêtes coloniales, dont le Stéphanois
Francis Garnier fut un des principaux artisans
au Tonkin, et a flétri les menées de certain
parti politique pour détacher les colonies de
a France. Il a rappelé des épisodes de la
k guerre et a démontré l' attachement des colo-
nies à la métropole. Le général a terminé en
disant que l'effort poursuivi par les Sociétés
de Géographie était de plus en plus nécessaire.
M. Doumer a remis ensuite au général la
médaille d'or Francis-Garnier.
«
Il faut protéger nos soldats annamites
.0
L'Humanité signale qu'au 310" régiment
d'artillerie a Rucil, les Annamites qui sont
cependant de bons petits soldats, subissent
brimades sur brimades. L'un d'eux se faisant
porter malade vit son inscription sur le
cahier de visite tefusée par un fourrier.
La moindre enquête présentée par l'auto-
iité supérieure, le Gouverneur militaire de
Paris, suffira à mettre fin à ces brimades.
A LA CHAMBRE
----0-0-
QUESTIONS ECRITES
Les interprètes judiciaires en Tunisie.
M. ICdouurd Soulier, député, demmido il M. le
ministre des Affaires étrangères l' à iuel agi-
les interprètes judiciaires de Tunisie, nommés
par decrel présidentiel, doivent être ini.-i ii la
retraite d'officc ; 2* si le décret du 10 septembre
UîM, irui lixe à soixante-dix ans l'Age de mise
a la retraite, est applicable à liuTunisie ; ajoute.
0\ que la lui du 27 mars 18*3, régissant l'inter-
prélariat judiciaire en Algérie et qui est appli-
cable ù la Tunisie, semble le faire croire - b)
rpl actuellement, deux illlf!l'prNl' judiciaires de
iunis, qui ont dépassé soixante-dix ans Tun
d'eux en compte soixante-douze), sont maintenus
eu fonctions ; ,.; que re Illuintiell arrête tout
avancement dans un corps qui ne compte que
nuinze membres et qui exige de la part des fone-
tionnaires une lucidité d'esprit et une certains
vigueur rliysique (transports à l'intérieur du
l'fl,\"S, etc.i. (Question du li janvier 1!)*!7.)
Ibiponsc. - a) La législation en vigueur en
Tunisie ne prévoit pas d'une fax' ,,oii explicite de
limite d'ace pour les interprètes judiciaires ; b)
le décret du 16 septembre lU,24 llxant a soixante-
dix uns l'Age de la mise fi la retraite des inter-
prètes judiciaires en Algérie n'est pus de piano
applicable il la Tunisie. En effet, les auteurs de
In loi du 27 mars 1883 n'uvaient pas qualité (et
Il est certain d'autre part que telle n'a pas été
leur intention) pour lier l'avenir des juridictions
nigérienne et tunisienne, (^pendant, le gouver-
nement du protectorat peut, s'il le juge utile et
équitable, s'inspirer des dispositions du décret
précité du 16 septembre USA. Ce texte est en
effet entièrement conforme ii l'esprit de tft. légis-
lation française et de la législation tunisienne.
C'e^t df-ns ces conditions que le cn3 des deux
Interprètes en question sera soumis nu Conseil
des ministres tunisiens, conformément fi la lû-
gislation en vigueur dans le protectorat.
La conférence Nord-Africaine
motio
Samedi dernier, 7 mai, a eu lieu à Alger,
l'ouverture de la Conférence Nord-Africaine
à laquelle prennent part, ainsi que nous
l'avons annoncé, MM. Maurice Viollette,
Stceg et Saint, qui président aux destinées
de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie et
de M. Duchêne représentant le ministre des
Colonies. M. Terrasson de Fougères, repré-
sentant l'A. O. F., et assistés les uns et les
autres de conseillers techniques.
Voici les principaux passages du discours
d'ouverture prononcé par M. Steeg :
Discours de M. Stôeg
La destinée de l'Afrique française du Nord
tout entière fut un des enjeux de la terrible
partie qui s'est engagée en 1914. La victoire
nous l'a conservée et l'épreuve a démontré
là solidité de I'oeuvre accomplie. Cependant,
la splendeur même de ces résultats excite
l'envie de nos adversaires, qui cherchent sur
cette terre africaine le défaut de notre ar-
mure. Par des prédications fanatiques, par
des propagandes corruptrices, on s'efforce de
dresser l'Islam du nord africain - contre
la France occidentale, éprise de clarté et de
liberté. Nous ne nous plaignons pas des
avertissements salutaires : nous assurons la
sécurité du présent par notre force et notre
vigilance, celle de 1 avenir par la nécessité
du progrès d'organisation, qui implique un
effort convergent de nos trois gouverne-
ments. Nous devons entre nous multiplier et
accélérer les communications.
- T' -
M. Delcassé me disait un iour : « Une
locomotive vaut une division. » L'Afrique
du Nord a des réseaux ferroviaires ; elle
n'a pas d'artère centrale qui supporte tout
le système. Marrakcch-Bizerte n'est pas fa;t.
Le rail atteindra Marrakech dans quelques
mois, mais entre Fez et Oudjda, un tronçon
capital n'est pas encore en chantier. Si on
avait pu le construire avant 1925, Taza n'eût
pas été en danger et il eût suffi de quelques
semaines pour régler une affaire qui a duré
un an et entraîné de lourdes dépenses.
L'épine dorsale de l'Afrique française est
moins avancée encore, et pourtant il sera
aussi essentiel pour notre sécurité airicame
que pour la sécurité européenne et pour la
sécurité économique d'avoir le (éditerranée- 1
Niger, qu'il l'est aujourd'hui d'achever Mar-
rakech-Bizerte.
L'armée nouvelle que la France pacifique
va se donner n'aura plus qu'un nombre ré-
duit de divisions. Rappelons-nous le mot de
Dclcassé, et maintenons nos forces intactes
en rendant la mobilisation rapide d'un bout
a l'antre de notre domaine africain. La route
prépare et continue le rail. Tl rous faut les
routes de notre politique ou la politique de
nos routes. Les automobiles ont bouleversé
les termes du problème colonial. Les ques-
fions sahariennes sont inscrites à l'ordre du
jour d'une conférence comme la nôtre, où
on ne se paye ni de mots, ni d'illusions. Oui,
ce sont des perspectives d'avenir et non plus
des mirages que le grand désert étale sous
nos yeux. L'automobile, l'aéroplane ont eu
raison de ses mystères et l'intrépidité de la
volonté humaine rève de faire revivre sur
un sol dévasté la "florissante gloire de l'an-
tique Atlantide. Peut-on dire encore que le
Sahara existe vraiment, alors que trois mis-
sions algériennes partie des rivages méditer-
ranéens ::e sont rejointes .quatre jours après
sous le ciel soudanais. Les dernières har-
rières tombent devant l'industiie humaine,
triomphante,..
Notre moyen âge, hérissé de bourgs (t
d'enceintes crénelées, cachait le trésor de
ses grains dans des souterrains et multipliait
les péages ; il ne parvenait pas à se protéger
contre les jacqueries de la faim. Ici, les
horreurs du passé ne sont pas encore bien
lointaines. I.e Maroc nous en offre un der-
nier exemple. Cet hiver, il a senti la menace,
mais il a écarté le péril. Bien mieux, de
la zone insoumise du sud, des populations
affamées se sont présentées à nos postes. La
paix française attire par l'assurance de la
vie meilleure qu'elle procure, nous la por-
terons plus loin encore. La parole biblique
sur les vaches maigres n'enferme plus de
malédiction éternelle.
En ce qui concerne le problème de l'eau,
commun à toute l'Afrique du Nord :
- Qu'il s'agisse des oliveraies du Sud
tunisien qui ont rendu à l'ancienne Friquiya
sa légendaire splendeur ou bien des oasis
algériennes où le palmier ne so plaît que la
tête dans le feu et les- pieds dans l'eau, ou
bien encore des plaines assoiffées de Marra-
kech en face de l'Atlas éblouissant de neige,
partout la conquête de l'cau doit concilier
les droits acquis des indigènes avec les be-
soins croissants de la civilisation.
Nous n'avons d'autre objet que d'appor-
ter à une. population de plus en plus nom-
breuse sur un territoire qui n'est pas
indéfiniment extensible des conditions d'exis-
tence plus hautes et mieux assurées. La
question indigène, diverse d'aspect, demeure
toujours f'mhlabl!' quanf au fond des tho-
ses. Car l'Islam, pour déchiré qu'il soit par
des sectes et des animosités séculaires, est
-
un par rapport à nous. Là, plus que partout
ailleurs, nous sommes appelés à élaborcT
une, politique vigilante dans la pratique quo-
tidienne, large, hardie dans ses conceptions
d'avenir, mais au premier chef inspirée de
directions communes. On ne la concevrait
pas ici libérale, ailleurs oppressive, plus loin
téméraire, complaisante aux revendications
̃ locales.1 La douceur de l'idflll français pro-
fondément humain nous a toujours einpïxhâs
de voir dans les colonies de simples terres
VINGT-HUITIEME ANNEE. o 72 LAS NUM»BO j 30CKNTIMES LUNDI SOIR, 9 MAI 19Z7
JOURHALJDUOTIOIEH
.i»
Rédaction & Administration :
S4, KMMMlt-Tftaftir
PARIS a*>
TtllUH. iLOUVIW 1HV
--' ItlCHlLlIU «7-M
Les Anna/es Coloniales
liât mmmèi et réeUtmes «m* reçues mt
Nnm du tournai.
Dimctiuiis i Miml ftUÉfcBL - L.-O. THIBAULT
Les Annales CoLOIftWII ne publient que des arti-
cil, fnldtis, gui Sont leur propriété moluit».
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un » 6 Mois 8".
Franot et
colonies 120 » 65 9 SI »
Ètranrfr 180 » 100t M »
On s'abooM mus trais dtaf
Ions les buienr do part*
.,
Le colon à Madagascar
- :- :.' -
St notre colonie tle Madagascar n'exporta
pas de cotou, il n'en est-pas moins vrai que
le (jotonriiér pousse dans' toûte~lJ 1,1e, oirpres-
que. Jl y existait déjà en l'année 1500. Mais
jusqu'à t'occupation frMçn.ise,' il n'était cul-
tivé que par les moyens indigènes, les plus
rudimentaires. Néanmoins, la récolte était
suffisante pour satisfaire aux besoins locaux
de la population. -
Du - fait, cependant, que le cotonnier
pousse presque partout, est-ce à dire que
toutes -les * régions de la Grande Ile soient
propices à sa culture? Non pas. Son éta-
blissement et son. développement nécessitent
un certain nombre de conditions indispen-
sables : conditions de climat, de sol, de
main-d'œuvre, etc., que seules quelques con-
trées .de Madagascar peuvent remplir ac-
tuellement. Les résultats de l'importante
mission d'études accomplie, au cours de
J924, par M. V. Cayla, ingénieur agronome,
particulièrement averti, en vue de détermi-
ner l'avenir de la culture du coton dans la
Grande Ile, l'ont d'ailleifrs parfaitement
montré.
D'une manière générale, le climat et le
sol de Madagascar sont (favorables au co-
tonnier, mais plus spécialement dans la
partie Ouest et Sud-Ouest, comprenant l'ar-
rière-pavs de Majunga et les basses vallées
de la. Tsiribibihina et du Mangôky, « terre
« bénie où la nature paie au centuple le
« moindre travail de l'homme, où le rende-
« ment n'a pour limites que la valeur des
« méthodes d'exploitation et l'importance
a de la main-d'œuvre 1.
LI j en effet, soit le long du littoral, soit
sur le versant ouest du plateau jusqu'à 800
," mitres d'altitude, se trouvent des terres à
coton dont la superficie n'est pas inférieure
à 350,000 hectares, qu'il s'agisse de culture
sèche ou de culture irriguée.
Mais, pour réaliser Me vaste plan d'action
préconisé par M. Cayla, en vue du dévelop-
pement Intensif de la culture cotonnière, les
facteurs climat et sol ne sauraient suffire
sans une main-d'œuvre abondante et lia bile.
La mnjrt-d '.œuvre? Cette, question est
fune des plus importantes et aussi des plus
difficiles à résoudre à Madagascar, où elle
est considérée actuellement, à juste titre,
* comme le principal obstacle à l'extension de
la produçtion. 11 ne faut pas oublier^ en
effet, que la G'rande. Ile, dont la superficie
.est égale à celle de la France de la Bel-
gique et de-la. Hollande réunies, ne compte
que 3.400.000 habitants, soit une densité
moyenne pour l'Ile éntière, d'environ 5,4
habitants seulement par kilomètre carré.
Cette densité varie, d'ailleurs, avec les
régions, et la côte occidentale qui nous
occupe plus particulièrement demeure
encore l'une des moins peuplées.
- La qualité de cette main'd'oeuvre diffère
également" beaucoup- suivant 'les races dont
: est composée la population. Elle apparaît
généralement comme indolente, peu labo-
rieuse, se livrant de préférence aux travaux
- agricoles pour. son propre compte.
- Telle qu'elle existe, pourtant, avec ses
qualités et ses défauts, il est certain qu'on
peut en tirer un parti intéressant pour la
► culture du coton. Il faut la préserver d'abord
contre la mortalité très grande qui sévit chez
elle. Blous "rte saurions manquer de rendre
ici - hommage au distingué - Gouverneur Gé-
néral, mon émanent amiJt M. Olivier, dont
l'une des .premières préoccupations,, a été et
est encore de lutter, par tous0 les - moyens,
p0uf limiter les ravagés causés par ces deux
terribles fléaux qui frappent cruellement les
Malgaches : le, paludisme et la syphilfs.
L'amélioration, des méthodes de travail,
l'emploi'intensif du. -rnirhi ismet là réduc-
tion du portage que rendra possible le déve-
loppement des réseaux routiers en cours de
construction, permettront d'augmenter le
nombre des travailleurs agricoles devenus
ainsi disponibles. ',,'
Cette question de la main-d'geuvre est
également liée à ce lle non moins importante
des voies de communication indispensables
pour l'acheminement du Coton vers les ports
du littoral. N'oublions tiaâ que la côte occi-
dentale n'est encore reliée au plateau que
par une seule route carrossable. Le reste du
réseau n'est constitué que de pistes (une
dizaine), atnénagées. pour le passage des
bœufs. Plusieurs voies ferrées existent, - il
est vrai, sur le plateau.- D'autre part, les
travaux du chemin de fer du Betsilëo vont
rommehder incessamment. Néanmoins, si le
développement de la production ̃ cotonnière
permettait d'ëxporter, de nouveaux moyens
, de communications seraient, immédiatement
, nécessaires. Ajoutons* en outre, qu'à l'excèp-
"tion de Majunga, Hellyille et Tuléàr, les
ports de' la côtetïuest sont notoirement in-
suf fisanté.,
« Par le plan de tartftpagne qu'il' .a'(Jtlit éla- I
ooré pour 1926, M. le Gouverneur Oénéral
"Olivier ti montré l'importance qu'il attache
à cette question ; aussi A-t-il prévu la cons-
ttuction de rtfutes carrossables reliant Fiana-
rantçoa à Tuléar, Tuléar à Bekolea., Maeva-
.tanana à -Majunga, celle de la voie ferréê
Fianarantsoa à la côte est, etc.
Si l'on veut pratiquer à MadagâscaT une
culture du coton à la fois- rémunératrice et
durahle, il faut ajouter à l'amélioration el
régime et du rfendemeHt de la main-d'oeôvre,
à l'amélioration et au développement des
moyens de transport, la multiplîcatioiï des
1mltTl!lloIJlt mécaniques perfectionnés et
t'application, d'un, programme que :
création de fermes d'expérimentation bien
outillêos pour les recherches et essais, orga-
on de agi Tmtu PaT la cr&-
IfttHÉon de l'achat d«T réGBltes par la créa-
tion dtr rnSTCltés dans 1er centres pmduç.
teurs, sélection des graines de semenC6S> miré
sur pied de l'indOStrtttlisation fles "pfljflWtï
- -
par l'installatioh de statioité d'égrenage, de
pressage, etc. ,' -
Il nfiport& 'Éjifin de 'Tëîjîï, £ rftT}d" <»niptê
de ce que l'éloignement de la métropole et
des centres d'achats européens entraîne, pour
les marchandises, des frais de transports
éleyés. En ce qui concerne le coton, des me-
sures spéciales seraient à envisager, afin que
les frets s'appliquant à ce produit ne soient
pas prohibitifs.
En résumé, compte tenu des considérations
qui précèdent, rien ne parait s'opposer à ce
que la Grande lie puisse nous fournir, dans
quelques années, des quantités appréciables
de ce textile, dont nos industries ont tant
besoin. A l'heure présente, nos tissages uti-
lisent de 300 à 350.000 tonnes de coton par
an, soit 4 milliards 100 millions de francs,
sur lesquels nos colonies ne fournissent que
2 à peine pour les quantités (7 à 8.000
tonnes) et 1 pour les valeurs (43 millions).
Une pareille situation ne doit-elle pas
nous inciter à intensifier notre production
cotonnière coloniale d?ns toutes nos posses-
sions qui présentent des possibilités à cet
égard. Madagascar n'est-elle pas au nombre
de ces possessions?
Une étroltê et intelligente collaboration
entre l'Administration locale et les groupe-
ments industriels et commerciaux, notam-
ment l'Association Cotonnière Coloniale à
qui revient la si heureuse initiative de la
mission Cayla, est déjà réalisée.
Aussi n'est-il pas exagéré de penser qu'une
politique du coton bien dirigée dans la
Grande Ile, grâce à cette collaboration,
puisse donner des résultats positifs plus ra-
pides peut-être que partout ailleurs.
Henri Michel,
Député des fiasscs'Alpes, Vice-Prèsictent
de la Commission de VAlgérie, des
Colonies et des Pays de protcclorat,
Vico-Pn'sidcnt de la Commission do
la Marine MflHaire.
8.8"
L'AVIATION COLONIALE
-0-0--
A Alger
Hier à 17 heures, pour rehausser la ma-
nifestation. organisée par l'Automobilo-aub
d'Algor, entre Alger et Maison-Carrée, le
pilote Bonin, dit centre d'aviation de Mai-
son-Blanche, effectuait des exorcices. ; déjà,
la parachutiste Mme Gmndveaud avait
réussi a se laisser tomber de l'apparolj aux
applaudissements de la foule, et Bonin
était reparti pour un sooond vol ayant à
bord M. Grandveaud, également parachu-
tiste, et r élève pilole Morand, quand, par
suite d'une porte de vitesse, l'avion vint
s'écraser sur le sol.
Le pilote Bonin a été tué sur le coup,
ainsi que le parachutisme Grandveaud ;
l'élève pilote Mornnd., trèe grièvement bles.
sé, est à toute extrémité.
Croisière aérienne en Corse
La première impression des -voyageurs
dont nous avons annoncé l'arrivée à Ajac-
çio, a été que l'avion ôtaJt un merveilleux
instmmpnt do tourisme collectif ; tfuMl y
avait une grtynde éconorrtie de temps sur le
bateau et que, de l'avion, on avait sur des
paysages montagneux comme le cap Corse
et les Calanques de Piava1 l'archipel des
Sanifuinaires, etc., des pointe de vue que
n'offrent ni le bateau ni le train.
Samedi la croisière est partie en auto
pour Sagone, Vico, Evisa, Porto-Piana et
les Roches Houges. Elle rentrera à Paris,
par Marseille ,dans une huitaine de jours.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
Voici la teneur du dernier télégramme
•parvenu do Pernambouc le 7 mai relati-
vement au raid SainWftaphaël-Amérique du
Sud ;
Bien que tous les radiotélégrammes émis par
les na\ires naviguant dans le sud de i'Atlanti-
.que <4 par les postes situés des deux côtés de
l'Atlantique aient été interceptés, on est encore
lans nouvelles de l'aviateur français, le capi-
taine de Saint-Roman.
«
* «
E11 dato d'aujourd'hui, selon un bruit re-
cueilli à Pernambouc et enregistré par la.
presse, les aviateurs de Saint-Roman et
(Mounayres auraient atterri dans une lie dé-
serte de l'archipel du Cap Vert.
Le Bourgèt-New-York
Les aviateurs Nungesser et Coli ont quit- 1
té le Bourget hier matin à 5 h. 20 sur
l' (( Oiseau blond ».
L'observatoire du cavl Re à Terrè-Neu.
ve annonce à minuit (heure de Greenwiidh)
qu'il n'avait encore rien vu ou appris. de
Nungesser.
Au ûongo belge
En vertu d'une loi qui date de. 1923, 16
gouvernement belge intervient annueftement
à concurrence de a. 100.000 francs dans le dé-
ficit de la Société belge de Navigation aé-
rienne;
Cette loi n'a éé votée que pour une du-
rée de'Cinq ans. Mais une de ses disposi-
tions prescrit qu'une nouvelle loi. devra être
votée avant le lw juillet 1927 potuir détermi-
ner que! sera, ptmr. un nouveau .terme de
cinq ans, le subside ;de l'Etat. Le gouver-
nement compte saisir incessamment les
Chambres de ce projet qui tiendra-compte
notamment.de la situation créée parla dé-
valorisation de la monnaie et du dàvelop-
pement pris par les services de la Sflbcnn.
ail Congo.
D'après. VESsor Colonial et Maritime le
subside nouveau annuel serait porté à 6
millions 100.000 fr. pour un nouveau ierme
de cinq années.
Il est 6 remarquer, qUre la Société a réa-
lisé des progrès très satisfaisants. C'est
ainsi, que les dépenses qui étaient à rori.
gine plus de qtiatTO fois supérieures an re-t
cettes, ne le sont pMis'aujourd'hui que deux
fois ;,elles arriveront très vite à l'eiquilibre
avec les. recettes.
L'octroi du subside Sera subordonné ce-
pendant à certaines condition a : les avions
ne la Sabena devront nôtainifiBut parcourir
dans rannée un nombre de kilomètres dé-
tImIIné.
.- La pacification I
de la Maurttanié t
, J -' .,---H)O---. :.t 1
'.:, Il gpifûrtenail .à la -
réaliser, de p-arachever uTJiétifica-
tion de cette marche militaire lU' elt
la Mauritanie par rapport à nos possessions
de VOuest-A fricain.
, C'est, eit effet, grâce à la création de pos-
tes de T. S. F. que les derniers mcàjboúrs
ont été-éventés dès leur mise en route et ils
se sont heurtés à nos pelotons mèharistes
alertés à temps et, par cela même. en mesure
de les disfrcrser.
La politique d'ensemble que le cotnman-
dant breveté Gillier préconisait dans son ou-
vrage sur la Pénétration en Mauritanie' (1),
a déjà été, en partie, suivie par VAfrique
du Nord et l'A.. O. F. depuis la dernière
conférence Nord-A fricaine.. Au cours de
celle qui vient de s'ouvrir à Alger, la délé-
gation de l'A. O. F. n'aura pas de peine à
déiHontrer que la Mauritanie, comme l'écrit
le commandant Gillier, a atteint la limite de
tu progression. Elle pourrait tout au plus,
pour refondre à l'avance marocaine éven-
ttulle" installer un dernier poste avancé à. la
Koudia- d'Idjil. La pacification de la fartie
occidentale du désert est donc, désormais, un
problème marocain. Mais, en attendant que
l'occupation marocainet ait dépassé l'Atlas et
fui s s? 'cèiH^îfftr sfi efforts avec - ceux Wei
méharistes, de Mauritanie et d'Algérie', la
surveillance devra s'exercer constante et ac-
tive en Mauritanie dont les formations mé-
haristes devront être renforcées, composées
uniquement dj nomades. Problème qui. ne
dtvra être abordé qu'avec la plus extrême
prudence, conseille le commandant Gillier ctt
parfait accord avec un ancien membre de la
mission Coffolani qui me disait qu'il n' était
pas de nteillettr ouvrage, de meilleur guide,
que ce livre du commandait Gillier pour tous
aux qui sont appelés à servir ou qui servent
dans nos confins sahariens.
L'auteur nous conduit, par une documen-
tation des plus complètes, du périple de
Hannon à la période actuelle. Rappelant les
premiers contacts avec les Maures de la rive
droite du Sénégal auxquels nous payions des
coutumes pour les inciter à faire chez nous le
commerce de la gomme, le commandant Gil-
lier nous raconte avec force détails précis,
ignorés pour la plupart, les grands voyages,
de 'Paul Imbertf Muttgo Park, René Caillé j
Bou el Mogdad {fere de l'interprète frinci-
fal), Douls, Soleillets Alioutt-Sal, Domtet,
Blatlcllct. Puis c'est l'œuvre du. grand afô-
re Coppolani, cette grande figure de la pé-
nétration française en Mauritanie. Grâce à
Coffolani, un fait unique dans les antla/cs
musulmanes, se produisit les religieux, les
marabouts nous ont préparé les voies, puis
introduits en Mauritanie,
L'ascendant que Coffolani exerçait sur les 1
Maures, me disait aussi l'ancien membre tic
sa mission,, n'a été dépassé ni même atteint,
par aucun de ses successeurs. TJassassinat
de Coffolani à Tidjikja, en 1905, nffus con-
duisit ultérieurement à V occufation de la
Mauritanie septentrionale, Tagant et Adrar.
Ce que nous coûtèrent ces opérations, le com-
mandant Gillier nous le montre en rendant
hommage à l'héroïsme de nos troupes et de
nos cadres, mais il n'oublie pas 'de signaler,
à l'adresse de ceux qui vivent en Maurita-
nie, que tout défaut de surveillance amène
de véritables catastropltes, il nous démontre
aussi que ce n'est pas de Paris que l'on Plut
diriger la politique mauritanienne.
Si l'on veut que l'auvre remarquable (lu
GdUverneur Gaden (digne continuateur de la
politique de Coffolani) ait quelque effica-
cité) si Von veut, en un mot, que la paix
française ne soit pas une vaine expression, il
faut faire toute confiance à ceux qui sont
actuellement chargés de Vorganisation de nos
marches sahariennes à l'abri desqtelles, il
ne faut pas l'oublier, la civilisation française
réalise la mise en valeur de notre domaine
africain. * *
Ernest Hattdo*,
Sénateur de la Marne,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
1 .-O«b
PEINTUIES COlGrtlALES
L'Exposition chez Allard du reliquat des
œuvres du peintre feu Charles Cottet renferme
quelques croûtes de l'Afrique du Nord, per-
dues au milieu de souvenirs de Bretagne d'un
dessin suffisant et d'une inspiration monotone ;
mais, hélas ! trois nus de femmes callypigei
aux chairs débordantes, aux hanches retom*
bantes en plis épais sur les croupe^, nous font
penser qu'il est heureux pour feu maître Cottet
que ses croûtes africaines portent d ores et
déjà la mention, vendu ». Et c'est le triste
sort de .beaucoup de - peintres poussés ( au-de s-
sus de leur valeur par des considérations qiii
n'ont, autun rapport avec l'art, et dont le plus
.bel ornement est un nommé Forain, dont les
évolutions et non le talent ont permis son accès
à l'Institut.
E. D.
l
A la Guyane
Une session extrlardifurire 'du Conseil Gé-
néral de la 'CVJtmre' s'imorini le 12 mai pour
l'exonération on la. îtioéêrotion des êfoHs de
taxe focale, articles InJtspénsubles à la oie et
mr déoeloppethent agricole et industriel de la
culohie.
m
(1) La TOhStretion en Msnfnafnc, Comman-
dant Gillier de l'infanterie coloniale. Librairie
orientaliste Paul fleulhner, 13, rue Jacob, Paris.
1 Leç expwtadÎNis de l'Afrique
Ocadentale Française en 1926
Lë( &portations de.l'Afrique Occidentale
'française sont passées- dé 693.000 toIiet, en
1925, à 7477000 tonnes en 1926, marquant
ainsi une progression de 7,79 sur l' année
précédente qui, elle-même, étàit en augmen-
tation de 23 sur les chiffres de 1924.
- Par rapport à la movenne quinquennale
d'avant-guerre, qui était de 330.000 tonnes,
les exportations de 1926 présentent sur la pé-
riode 1909-1913 un accroissement de tonnage
de 133 Il y a là pour notre groupe de
colonies de t Ouest-Africain un indice évident
de prospérité économique.
Sur ce total, les oléagineux figurent pour
394.000 tonnes et représentent à eux seuls
79,5 des sorties de J'A. O. F. ; dans ce
chiffré, les arachi des figurent pour 488.637
tonnes, soit 65,4 des exportations totales.
Ces résultats laissent loin derrière eux les sor-
ties d'arachides constatées en 1860 et qui attei-
gnaient à peine 4.000 tonnes. A l'exception
de ces graines qui accusent une augmentation
de près de 35.000 tonnes sur l'année précé-
dente, les chiffres des autres produits oléagi-
neux sont, à quelques centaines de tonnes près,
les mêmes qu en 1925, qui il y a lieu de
l'àjouter étaient tous des chiffres records.
On note pour les amandes de palme 71.948
tonnes ; I huile de palme, 25.509 tonnes ; les
tourteaux, 3.059 tonnes ; le beurre de karité,
f 1.756 tonnes; les amandes de karité, 1.206
tonnes; les graines de sésame, 1.026 ton-
nes, etc.
Après les oléagineux, les produits forestiers
prennent la seconde place avec 108.000 ton-
nes (soit 14,4 des exportations) contre
93.000 tonnes en 1925. L augmentation pro-
vient principalement des bois de la Côte
d'ivoire (100.000 tonnes en 1926, contre
86.000 en 1925), et notamment des bois
d'ébénisterie, des gommes (5.924 tonnes con-
tre 4.760) et du caoutchouc (1.913 tonnes
contre 1.737).
Les animaux vivants (boeufs, chevaux, mou-
tons, etc.) viennent au troisième rang avec
22.000 tonnes. Puis ce sont les denrées colo-
niales, 7.500 tonnes, dont 6.866 tonnes de
cacao contre 6.300 en 1925 ; les textiles,
4.000 tonnes ; les produits animaux, 4.000
tonnes, et enfin 7.500 tonnes de produits di-
vers.
Les testes accusent sur l'adnée précédente
une progression de 70 qui provient, pour la
plus grande partie, de l'accroissement de pro-
duction, du coton dont lé tonnage exporté est
passé de 2.250 tonnes, en 1925, à 3.986 ton-
nes en 1926. Par ailleurs, les sorttea de .kapok
ont atteint 205 tonnes contre 164 en 1925.
Parmi les produits divers, la progression des
exportations de .bananes (1.948 tonnes) est de
l'ordre de 63 et permet d'entrevoir le dé-
veloppement que prendra ce commerce dès que
l'organisation spéciale" actuellement en cours
de réalisation, pourra être exploitée.
Enfin, les sables titanifères du Sénégal ont
fait -l'objet d'un commencement d'exportation
active en 1926. 5.248 tonnes ont été expor-
tées en 1926, alors qu'il n'en était sorties que
181 tonnes en 1925, 435 en 1924, 492 en
1923. et 6 tonnes en 1922.
Tels sont, d'après les chiffres actuellement
connus, les résultats provisoires du commerce
à l'exportation qui s élève approximativement
en valeur à 1.350.000.000 de francs, contre
899 millions en 1925. La valeur des impor-
tations étant de 1.550.000.000 de francs.. il
s'ensuit que l'ensemble du mouvement com-
mercial de l'A. O. F.. pour l'année 1926, a
atteint environ 2.900.000.000 contre 2 mil-
liards i4.OOQ.OOO en 1925.
« 44*>
Le nouvel académicien
00
Né A Ronncs en 1878, nouveau membre
de l'Académie des Inscriptions et Belles
Lettres, M. William Mnrçais, dont nous
avons annoncé l'élection est un an'abisant
des plus distingués.
De son séjour à Tl-cmcen, dont il dirigea
la. médersa, M. William Marçais nous
donna le dialecte arabe parlé à Tlemcen,
le Musée de Tlemcen, les Monuments ara-
bes de Tlemcen (ouvrage paru sous les
auspices du Gouvernement général de l'Al-
gérie). Linguistique asiatique, le nouvel
académicien a publié le Dialecte arabe des
Alad-Brahim de Saïda, et a transcrit et
annoté les Textes arabes de Tanger. On
lui doit, enfin, une traduction de l'alle-
mand, en collaboration avec M. Gohen, du
ji Précis de linguistique sémitique de C,
Brockelmanne.
y. ̃
- Croisière en Mé i iterranée
Les bâtiments de la première escadre, cui-
rassés, croiseurs, torpilleurs et sous-marins,
placés sous le commandement en chef du
vice-amiral Viollette, vont exécuter une croi-
sière et" des exercices sur les. côtes de 1 Afri-
que du nord et du Maroc, Le programme de
cette croisière est le suivant : appareillage
de Toulon le.2 juin; séjour à Oran du 4 au
è juin; à Rabat, du tu au 145 à Casablanca,
du 14 au 20. - -
, Plusieurs groupes iront mouiller devant
Méhédïa, Fédhala, Mazagan, Safi et Moga-
dor. L'escadre se concentrera ensuite devant
Agadir, où elle séjournera jusqu'au 22, puis
devant Mogador et Safi, si le temps le per-
met.
Le retour à Toulon aura lieu le âo juillet,
après Une série de manœuvres, d'exercices
et de mouillages sur la côte d'Algérie et de
Tunisie.
AU SENAT
Demain, M. Léon Perrier, ministre des
Golonies, déposera sur le bureau du Sénat
le projet de lot adopté par la Chambre ten-
dant a la modification de la réglementation
forestière de la Guadeloupe. -
*
DANS LA GRANDE ILE
Après la Catastrophe
c --
- Le Gouverneur Général de Madagascar
vient de rendre compte par céblogramme, 4 MIn
retour de Tamataoe, de l'état des travaux qui
p sont poussés activement pour réparer les dé-
gdls causés par le cyclone.
L'installation d'un ferryboat à Nossi-Bé
constitue une réalisation remarquable et fonc-
tionne dans des conditions excellentes: la 'pas-
serelle sera achevée dans un délai très pro-
chain.
Les travaux d'aménagement des quais, ainsi
que la reconstitution du batelage, avancent ra-
pidement.
Le déblaiement des décombres et détritus
en ville sera terminé à bref délai.
L'évolution de Madagascar
Les préoccupations de la Grande lie au len-
demain du cyclone de Tamatave se tournent
vers un relèvement économique. Madagascar
s'est révélé, au cours des études et prospec-
tions faites sur son territoire, riche en possibili-
tés agricoles et m inières. Dans cet ordre d'idées,
le charbon, le pétrole pourront donner lieu
bientôt à une exploitation intensive dès que
les capitaux d Europe auront la possibilité de
s'intéresser à nouveau à nos richesses colo-
niales. - -
Dane le domaine agricole également, un
très gros effort a été fait et se continue.
Tout cela est entrepris avec une population
peu nombreuse, et dont il ne faut pas espérer
voir augmenter la densité.
Pour soutenir ces effort, l'Administration
locale se fait fort de poursuivre un programme
rationnel d' aménagements économiques de la
colonie, portant création de routes, de canaux
et de rivières navigables étendant le télégraphe
et surtout le téléphone, comprenant la cons-
truction de ports, bien outillés, prévoyant de
grands travaux d'irrigation et l'installation de
grands barrages, enfin et surtout l'achat de
Poutillage moderne permettant d'économiser
la main-d'œuvre humaine qui, à Madagascar,
fait défaut.
Pour la réalisation d'un tel programme, il
faut évidemment mettre à la tête des grands
services financiers et économiques des hommes
jeunes, actifs, fonctionnaires imbus des mé-
thodes modernes.
Nous ne doutons pas que M. Marcel Oli-
vier, avec son esprit de décision, saura les
trouver.
1 <»̃'
Après la Conférence
On estime que la Conférence nord-afri-
caine finira demain, mardi.
M. Lucien Saint, Résident Général de
France à Tunis, s'embarquera immédiate-
ment pour Paris. M. Duchêne rejoindra éga-
lement la capitale.
M. Maurice Viollette restera à Alger et
M. Terrasson de Fougères, Gouverneur du
Soudan, rentrera en Afrique Occidentale
française.
A la mémoire de Francis Garoicr
0-0
Hier matin, à Sa ini-Etienne, après une vi-
site du général Goujaud au monument Francis
Garnier, s'est déroulée la cérémonie de la re-
nnaise de la médaitic ,jJ' oc au générai
par la Société de Géographie de Saint-
Etienne. Une compagnie d'infanterie rendait
les honneurs. Des discours ont été prononcés
par MM. le docteur Montagnon, président de
a Société ; Paul Doumer, président du Sé-
nat, et le général Gouraud.
Ce dernier a retracé les grandes lignes de
nos conquêtes coloniales, dont le Stéphanois
Francis Garnier fut un des principaux artisans
au Tonkin, et a flétri les menées de certain
parti politique pour détacher les colonies de
a France. Il a rappelé des épisodes de la
k guerre et a démontré l' attachement des colo-
nies à la métropole. Le général a terminé en
disant que l'effort poursuivi par les Sociétés
de Géographie était de plus en plus nécessaire.
M. Doumer a remis ensuite au général la
médaille d'or Francis-Garnier.
«
Il faut protéger nos soldats annamites
.0
L'Humanité signale qu'au 310" régiment
d'artillerie a Rucil, les Annamites qui sont
cependant de bons petits soldats, subissent
brimades sur brimades. L'un d'eux se faisant
porter malade vit son inscription sur le
cahier de visite tefusée par un fourrier.
La moindre enquête présentée par l'auto-
iité supérieure, le Gouverneur militaire de
Paris, suffira à mettre fin à ces brimades.
A LA CHAMBRE
----0-0-
QUESTIONS ECRITES
Les interprètes judiciaires en Tunisie.
M. ICdouurd Soulier, député, demmido il M. le
ministre des Affaires étrangères l' à iuel agi-
les interprètes judiciaires de Tunisie, nommés
par decrel présidentiel, doivent être ini.-i ii la
retraite d'officc ; 2* si le décret du 10 septembre
UîM, irui lixe à soixante-dix ans l'Age de mise
a la retraite, est applicable à liuTunisie ; ajoute.
0\ que la lui du 27 mars 18*3, régissant l'inter-
prélariat judiciaire en Algérie et qui est appli-
cable ù la Tunisie, semble le faire croire - b)
rpl actuellement, deux illlf!l'prNl' judiciaires de
iunis, qui ont dépassé soixante-dix ans Tun
d'eux en compte soixante-douze), sont maintenus
eu fonctions ; ,.; que re Illuintiell arrête tout
avancement dans un corps qui ne compte que
nuinze membres et qui exige de la part des fone-
tionnaires une lucidité d'esprit et une certains
vigueur rliysique (transports à l'intérieur du
l'fl,\"S, etc.i. (Question du li janvier 1!)*!7.)
Ibiponsc. - a) La législation en vigueur en
Tunisie ne prévoit pas d'une fax' ,,oii explicite de
limite d'ace pour les interprètes judiciaires ; b)
le décret du 16 septembre lU,24 llxant a soixante-
dix uns l'Age de la mise fi la retraite des inter-
prètes judiciaires en Algérie n'est pus de piano
applicable il la Tunisie. En effet, les auteurs de
In loi du 27 mars 1883 n'uvaient pas qualité (et
Il est certain d'autre part que telle n'a pas été
leur intention) pour lier l'avenir des juridictions
nigérienne et tunisienne, (^pendant, le gouver-
nement du protectorat peut, s'il le juge utile et
équitable, s'inspirer des dispositions du décret
précité du 16 septembre USA. Ce texte est en
effet entièrement conforme ii l'esprit de tft. légis-
lation française et de la législation tunisienne.
C'e^t df-ns ces conditions que le cn3 des deux
Interprètes en question sera soumis nu Conseil
des ministres tunisiens, conformément fi la lû-
gislation en vigueur dans le protectorat.
La conférence Nord-Africaine
motio
Samedi dernier, 7 mai, a eu lieu à Alger,
l'ouverture de la Conférence Nord-Africaine
à laquelle prennent part, ainsi que nous
l'avons annoncé, MM. Maurice Viollette,
Stceg et Saint, qui président aux destinées
de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie et
de M. Duchêne représentant le ministre des
Colonies. M. Terrasson de Fougères, repré-
sentant l'A. O. F., et assistés les uns et les
autres de conseillers techniques.
Voici les principaux passages du discours
d'ouverture prononcé par M. Steeg :
Discours de M. Stôeg
La destinée de l'Afrique française du Nord
tout entière fut un des enjeux de la terrible
partie qui s'est engagée en 1914. La victoire
nous l'a conservée et l'épreuve a démontré
là solidité de I'oeuvre accomplie. Cependant,
la splendeur même de ces résultats excite
l'envie de nos adversaires, qui cherchent sur
cette terre africaine le défaut de notre ar-
mure. Par des prédications fanatiques, par
des propagandes corruptrices, on s'efforce de
dresser l'Islam du nord africain - contre
la France occidentale, éprise de clarté et de
liberté. Nous ne nous plaignons pas des
avertissements salutaires : nous assurons la
sécurité du présent par notre force et notre
vigilance, celle de 1 avenir par la nécessité
du progrès d'organisation, qui implique un
effort convergent de nos trois gouverne-
ments. Nous devons entre nous multiplier et
accélérer les communications.
- T' -
M. Delcassé me disait un iour : « Une
locomotive vaut une division. » L'Afrique
du Nord a des réseaux ferroviaires ; elle
n'a pas d'artère centrale qui supporte tout
le système. Marrakcch-Bizerte n'est pas fa;t.
Le rail atteindra Marrakech dans quelques
mois, mais entre Fez et Oudjda, un tronçon
capital n'est pas encore en chantier. Si on
avait pu le construire avant 1925, Taza n'eût
pas été en danger et il eût suffi de quelques
semaines pour régler une affaire qui a duré
un an et entraîné de lourdes dépenses.
L'épine dorsale de l'Afrique française est
moins avancée encore, et pourtant il sera
aussi essentiel pour notre sécurité airicame
que pour la sécurité européenne et pour la
sécurité économique d'avoir le (éditerranée- 1
Niger, qu'il l'est aujourd'hui d'achever Mar-
rakech-Bizerte.
L'armée nouvelle que la France pacifique
va se donner n'aura plus qu'un nombre ré-
duit de divisions. Rappelons-nous le mot de
Dclcassé, et maintenons nos forces intactes
en rendant la mobilisation rapide d'un bout
a l'antre de notre domaine africain. La route
prépare et continue le rail. Tl rous faut les
routes de notre politique ou la politique de
nos routes. Les automobiles ont bouleversé
les termes du problème colonial. Les ques-
fions sahariennes sont inscrites à l'ordre du
jour d'une conférence comme la nôtre, où
on ne se paye ni de mots, ni d'illusions. Oui,
ce sont des perspectives d'avenir et non plus
des mirages que le grand désert étale sous
nos yeux. L'automobile, l'aéroplane ont eu
raison de ses mystères et l'intrépidité de la
volonté humaine rève de faire revivre sur
un sol dévasté la "florissante gloire de l'an-
tique Atlantide. Peut-on dire encore que le
Sahara existe vraiment, alors que trois mis-
sions algériennes partie des rivages méditer-
ranéens ::e sont rejointes .quatre jours après
sous le ciel soudanais. Les dernières har-
rières tombent devant l'industiie humaine,
triomphante,..
Notre moyen âge, hérissé de bourgs (t
d'enceintes crénelées, cachait le trésor de
ses grains dans des souterrains et multipliait
les péages ; il ne parvenait pas à se protéger
contre les jacqueries de la faim. Ici, les
horreurs du passé ne sont pas encore bien
lointaines. I.e Maroc nous en offre un der-
nier exemple. Cet hiver, il a senti la menace,
mais il a écarté le péril. Bien mieux, de
la zone insoumise du sud, des populations
affamées se sont présentées à nos postes. La
paix française attire par l'assurance de la
vie meilleure qu'elle procure, nous la por-
terons plus loin encore. La parole biblique
sur les vaches maigres n'enferme plus de
malédiction éternelle.
En ce qui concerne le problème de l'eau,
commun à toute l'Afrique du Nord :
- Qu'il s'agisse des oliveraies du Sud
tunisien qui ont rendu à l'ancienne Friquiya
sa légendaire splendeur ou bien des oasis
algériennes où le palmier ne so plaît que la
tête dans le feu et les- pieds dans l'eau, ou
bien encore des plaines assoiffées de Marra-
kech en face de l'Atlas éblouissant de neige,
partout la conquête de l'cau doit concilier
les droits acquis des indigènes avec les be-
soins croissants de la civilisation.
Nous n'avons d'autre objet que d'appor-
ter à une. population de plus en plus nom-
breuse sur un territoire qui n'est pas
indéfiniment extensible des conditions d'exis-
tence plus hautes et mieux assurées. La
question indigène, diverse d'aspect, demeure
toujours f'mhlabl!' quanf au fond des tho-
ses. Car l'Islam, pour déchiré qu'il soit par
des sectes et des animosités séculaires, est
-
un par rapport à nous. Là, plus que partout
ailleurs, nous sommes appelés à élaborcT
une, politique vigilante dans la pratique quo-
tidienne, large, hardie dans ses conceptions
d'avenir, mais au premier chef inspirée de
directions communes. On ne la concevrait
pas ici libérale, ailleurs oppressive, plus loin
téméraire, complaisante aux revendications
̃ locales.1 La douceur de l'idflll français pro-
fondément humain nous a toujours einpïxhâs
de voir dans les colonies de simples terres
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