Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 mai 1927 03 mai 1927
Description : 1927/05/03 (A28,N69). 1927/05/03 (A28,N69).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451064s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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IM NUMERO : 80 GBNTIMEB
MARDI SOtR, 3 MAI 1927.
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- sy ontame soulève,
ai-je dit, quelques. objections. Résumons les
brièvement et commençons par Jupiter, je
veux dire par le. souverain.
Pour refaire l'unité entre les pays com-
posés des mêmes éléments ethniques et so-
ciaux, l'empereur de l'Annam serait aussi
celui du Tonkin et de la Cochinchine. C'est
beaucoup, et qui ne voit, malgré tout ce
qu'on peut nous dire, le dangèr? Le Fils du
Ciel, père de ses su jets et qui se disait l'égal
vie l'empereur de la Chine, jadis pourtant
son suzerain, se bornera-t-il longtemps au
rôle qu'on veut lui confier? D'ailleurs, la
Cochinchine ne tient probablement pas (je
n'en sais rien, je le suppose) à cette unifi-
cation. Il n'y a qu'à parcourir l'histoire de
tous ces pays, pour voir que cela n'a pas
touiours marché tout seul. Vous êtes fort
bien à Hué, fils du ciel; nous aussi à Saigon.
Restons chacun chez soi.
Au-dessous, les mandarins. Je n'ai qu'à
relire attentivement le livre de M. A.-R.
Fontaine pour avoir immédiatement quel-
ques doutes. Plus d'une fois, quand il mon-
tre la nécessité de nous appuyer sur les an-
ciens cadres, il ajoute que nous avons tout
fait pour les démolir : « si fatigués soient-
ils, et quelque durs que soient les-coups que
nous leur avons portés l, déclare-t-il, en par-
font des cadres du mandarinat. c Avouons
franchement que ce corps mandarinal est en
ruines, écrit-il ailleurs, et que, de ces rui-
Des, nous sommes, pour une certaine part,
responsables. » Pour une grande part, oui.
C'est volontairement, méthodiquement, que
nous l'avons réduit à l'état - d'un organisme
mécanique, obéissant et enregistreur. et
incapable désormais d'actions comme de
réactions. » Peut-il en redevenir capable?
On nous l'affirme, et il est vrai qu'il y a
Ahns ces races, dont les- traditions se perdent
dans la nuit des temps, des réserves de for-
ces de résistance infinies. Mais cependant
,¡uand on nous conseille 1 d'appuyer notre
folonté réformatrice. sur. ce corps "énervé
auquel il nous faut rendre un peu de vi-
gueur et dlasticité, indices certains d'une
personnalité politique relative l, nous nous
ftetpandons si l'étai n'est pas trop délabré
yt s'il est possible de le retaper pour qu'il
résiste : d autant plus que nous craignons
(j'y reviendrai bientôt), qu'on méconnaisse
quelque peu les résultats de l'action inces-
sante des jeunes Annamites qui continuent à
tuer les mandarins, dans leurs discours et
ieurs écrits et leur reprochent durement leur
eaillite. En tout cas, ce n'est pas « un peu
ïe vigueur », * un peu d'élasticité » qui
suffiraient : rnJ!me limité comme l'entend
hauteur, le rôle est de taille; il serait trop
sourd pour des gens qui ne seraient même
qu'à demi usés.
Et puis, n est-ce pas? nous aurions été
hieh coupables si nous avions affaibli, jus-
qu'à le ruiner, le corps mandarinal, unique-
ment pour enlever aux populations indo-
chinoises leurs défenseurs et en vue de les
jsservir plus complètement : ou, par la qua-
rte même et l'intensité de leur culture, les
mandarins lettrés, décorés de tous les sacre-
ments et de tous les grades, nourrissent con-
tre nous une haine séculaire et que rien ne
aurait affaiblir; ou ce sont des exacteurs,
110nt la principale préoccupation était de
• 'emplir les poches. Ces défenseurs des po-
pulations les dépouillaient sans aucune ver-
gogne et voilà pourquoi les Indochinois nous
iccueillaient comme des messagers de la dé-
livrance. Il paraît que cela continue, d'ail-
eurs. là où le mandarin a quelque vigueur
<. t quelque élasticité, je veux dire là oit, on
tui a laissé les mains libres. Il s'empresse
Ae les fourrer dans les poches de ses enfants.
On nous en cite des exemples. Mais, re-
prend-on, ils seront surveillés, contrôlés!
Pardon! Il est question de leur rendre un
certain nombre de leurs prérogatives : or,
.tn redoute qu'ils les fassent servir à des fins
non désintéressées, si .j'ose employer cet
euphémisme et ce qui. est sûr c'est que, s'ils
reprennent les. hàbitudes traditionnelles, ils
pilleront d'autant plus que leurs prérogati-
ves seront plus grandes. Voilà, du moins, ce
'lue répètent des gens qui connaissent bien
le pays.
Alors, M. A.-R. Fontaine nous eut qu on
1tura bien du mal à donner de rouvelles for-
tes au corps mandarinal et il compte sur une
,;érie de manifestations officielles pour per-
suader les populations que l'ère du manda-
rinat recommence, que leur action adminis-
crative recommence, que leur, rèspdnsâbihté
recommence ; il est vraisemblable que les
indigènes vont crasndfe que recommencent
fM aries nui tendent à les détrousser.
D'autant plus que les jeunes Annamites
sont là pour le leur faire entendre. J'ai peur
tlU'on n'apprécie pas, dans ce livre, leur
influence à sa juste valeur. Oh t je ne suis
pas suspect : j'ai insisté plus d'une fois sur
la façon dont les races, différentes de Ja
nôtre, digéraient ou ne digéraient pas les no-
tions que le vieil Occident entassait dans
leurs cerveaux, et, pour un grand nombre
de raisons qu'il serait trop long d'énumérel'
et dont la plupart sont tirées de mon expé-
rience personnelle, je n'ai pas la superstition
des diplômes, pas même de ceux de
l'Extrême-Orient. Mais j'ai rOTContré de ces
feunes Annamites, chez ,lesquls n y avait
! sans doute beaucoup de rhétorique, sans
fpt'il n'y eût que cela. Ils ne mettent pas
sous les vocables de démocratie, de progres,'
de liberté, les mêmes choses que nous ils y
mettent surtout des choses analogues. Et
puis, leur rhétorique n'est pas-complètement
à dédaigner. Ce sont des triomphateurs de
réunions politiques?" Ne l'est pas qui veut.
I.ibre à M. de Buffon de mépriser
- T, 4 r
naturelle -de- -parler ;qui^ n'est;
qu'un talent, une qualité accordée à tous
ceux dont les passions sont fortes, les orga-
nes souples et l'imagination prompte : ce
ne sont pas qualités qui courent les rues.
Par là s'explique l'art d'entraîner la mul-
titude. Et ce sont ces gens que M. A.-R.
Fontaine prétend n'avoir « aucune influence
sur autrui P. Il nous dira plus tard que
leurs attaques ont porté de rudes coups
aux mandarins. A ces qualités de beaux par-
leurs il faut reconnaître, chez certains de ces
jeunes, d'autres mérites. S'ils ignorent l'art
'de conduire les peuples, qui est sans contre-
dit plus difficile que l'autre, clest à nous
à le leur apprendre et nous 1 apprendrons à
ceux qui n'ont pas l'imprudence de se croire
déjà nos maitres, et qui sont convaincus
qu'ils tireront profit de nos leçons.
Nous arrivons, maintenant, à la base de
l'organisation, à la commune qui apparaît,
aux yeux de l'auteur, comme « le contre-
poids de l'autorité souveraine, autocratique
et théocratique 8. M. A.-R. Fontâine con-
naît beaucoup mieux que nous la commune
annamite; me permettra-t-il, après l'avoir
lu, de mettre les Occidentaux en garde con-
tre de fausses interprétations? Par une
erreur inverse de celle que j'ai souvent,
critiquée, ndué risquons souvent de mettre
sous le même mot ou sous un mot voisin,
des choses totalement différentes de celles
qu'y mettent d'autres races. Nous associons
toujours les termes : libertés communales.
La commune, cela signifie pour nous une
organisation où les magistrats sont désignés
par le suffrage des habitants et l'idée éveille
en nous à la fois des souvenirs de la lati-
nité et du moyen âge : les municipçs ro-
mains, les communes de notre Languedoc et
de notre Provence, les communes de l'Italie
qui devinrent des républiques, etc.; tout
cela est pêle-mêle dans notre mémoire. N 'ou-
blions pas cependant que le régime muni-
cipal romain devint un instrument d'oppres-
sion et que, dans beaucoup d'organisations
plus modernes, une sorte d'oligarchie s'est
créée qui a pris et gardé le monopole des
charges et des honneurs. C'est, nous affirme-
t-on, le caractère même de la commune an-
namite. Une poignée de privilégiés la" mène
où bon lui semble; c'est elle qui fait fonc-
tion de répartir les charges fiscales et mili-
taires, on devine comment. En outre « le
maire -- », - n'est pas le premier entre les pre-
miers; il est l agent d'exécution de magis-
trats qui nous échappent, c'est-à-dire au
service de gens sur lesquels nous n'avons
pas de prise et qui mettent cet avantage à
profit. En d'autres termes, rétablir cette
commune annamite, ce n'est pas affranchir
le pays; c'est perpétuer une forme vieillie
.d'un régime qui a fait son temps, qui est
un point de départ et non un point d'arrivée,
qui ne mérite pas de survivre.
J'ai terminé. Je n avance ces objections
que timidement, je l'ai écrit, et tout prêt à
m'incliner devant les réfutations possibles.
Ces objections sont à la fois vraisemblables
et conformes à l'opinion de gens qui connais-
sent fort bien le paya Ceux-là, tout en ren-
dant hommage aux idées de M. A.-R. Fon-
taine et à la façon remarquable dont il les
présente, désapprouvent un système qui se-
rait, à leur sens, un recul et qui s'appuierait
sur des éléments incertains ou dangereux.
Ils lui reprochent surtout de ne pas chercher
des appris parmi ceux qui, somme toute,
sont le plus près de nous : similia similibus.
Mario Rouet an >
Sénateur de tj Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Galantes.
M. Poiicaré et l'empire colonial
de la France
00
Au cours de son discours d'ouverture
de la session du Conseil général de la
Meuse dont il est le président, M. Ray-
Meuse, Poincaré, président du Conseil, a dé-
mond
fini comme suit notre politique coloniale :
Dans la protection de son sol, la France ne
distingue pas Fes colonies de son territoire mé-
tropolitain. Nous Lvons eu récemment le triste
spectacle de communistes assez égarés pour re-
nier leur patrie et pour essayer de soulever
contre elle, en Afrique et en Asie, les popula-
tions qui vivent à l'abri de son drapeau. Notre
pays s'est toujours honoré, en cherchant dans
toutes ses possessions à améliorer le sort des
indigènes. Jl a dans toutes les parties du mon-
de de magnifiques colonies dont les habitants,
autochtones ont montré, pendant la guerre, un
courage et un .dévouement dont nous gardons
surtout dans un département, comme le nôtre
un. souvenir reconnaissant. Nos colons ont. de
leur côté, réalisé, partout de tels prodiges d'ac-
leur qu'ils ont fécondé et enrichi des contrées
tivité
autrefois stériles et offert à l'admiration des
voyageurs étrangers de nouveaux centres, de
civilisation créés par le génie français. Nous ne
tdlérerons pas qtie, ni de l'extérieur, ni de l'in-
térieur, on essaye ae détruire ce patrimoine ma-
tériel et moral. Il appartient à la France. Nous
ne le laisserons pas entamer.
«ï»
afcacBleanlm l'élépkut
odo-
Il parait que les indigènes de l'Afrique
Equatoriale, après avoir -abattu un élé-
phant, se battent souvent autour de son
corps pour savoir qui mangera. le emur.
Cest un morceau de choix. Et nous ne le
savions ipfltrfl, qutend on a ttié l'éléphant
amoureux du jardin zoologique, l'éléphartt
au grand cœur 1 lisons-nous dans'le Petit
Journal, mais il n'y a pas que le cœur de
l'éléphant qui soit apprécié des CWinais-
seurs. La trompe (qui dmlanoo une longue
cuisson) ressemble à la langue de bœuf,
l'intérieur du pied est également très recher-
ché, - J*
(. -"
-' -, L ," ":.. t -.
La créatipod'oDuPaysainat
gaz ;
.r-,,,:';cfDI' e ".1
.y 1 ; -' ': - , ., - 1 J'
A
• * C'tst ufie entreprise difficile, de
longue haleine, mais gui peut et
dllit réussir. L'on a mteux Que des
présomptions en faveur du s'ccès. -
E" 1896, dans la comrhuhe mixte de la
Meherrat une surface de 3.000 hectares fut
divisée, (moins 320 hectares réservés au
a parcours P) en 400 lotsf dont la location
fut consentie à un certain nombre d'indigè-
nes au prit vraiment minime de 3 francs par
an, avec bail.
L'autorité locale fit mieux encore : elle
créa air véritable Mllage, muni d'abord d'une
conduite d'eau et d'un abreuvoir, doté en-
suite d'écoles de garçons et de filles; et aussi
de silos en maçonnerie.
En 1896, la commune possédait 50 char-
rues arabes, 46 chevaux ou mulets et 164
ânes. Elle récoltait 1.000 quintaux de blé et
5.000 d'orge. En 1926, l'on a pu compter
dans ce centre, 120 charrues françaises, 102
chariots ou tombereaux, Il herses, 250 che-
vaux ou mulets et 50 ânes, et la récolte a
fourbi 4.600 quintaux de blé, 9.600 d'orge,
8.000 d'avoine. La population de Bedtabi",
qui se composait en 1896 de 24 familles et
169 habitants, est aujourd'hui de 189 fa.
milles et J.O habitants, tour la plupart
rJparJis dans 1,53. fnaisom-èétiés en maçon*
nerié et ibmiertes en tuiles.
Ainsi s'est constitué, à cet endroit, un
« paysannat » indigène qui ne demande qu'à
croître en nombre et en qualités : ces qualités
paysannes, Vattachement à la terre, l'esprit
d'épargne et de prévoyance, qui ont tait si
longtemps la force la plus certaine de la
France,
Une tentative du même genre, plus récente
et due à l'initiative d'un délégué financier
de Sétif, M. Lévy, a elle aussi brillamment
réussi.
Il est à peine besoin d'indiquer l'intérêt
qu'il y aurait à généraliser de telles créa-
tions.
- L'hygiène, l'instruction, les méthodes mo-
dernes de production, ne peuvent que très
difficilement atteindre et élever socialement
des populations errantes ou disséminées sur
de grands espaces, dans des habitats aussi
isolés les. uns des autres, que des centres ctvi-t
Usés.
Et quels habitatst te gouverneur général
de l'Algérie, dans une note récente, a pu,
sans exagération aucune, aller jusqu'à écrire :
1 C'est l'absence d'habitation hygiénique et
à l'abri des intempéries qui est dans la plus
latae mesure la cause de la propagation des
maladies épidémiques.
M. Maurtce Viollclte, ayant parcouru le
bled, a senti la nécessité dtamener peu à
peu et par persuasion l'indigène à une autre
conception de l'existence. Il vient d'entre-
prendre une propagande qui tend au a re-
groupement ae toutes les habitations, isolées,
autant que possible à proxtmité d'une voie
de communication, existant ou en projet. '»
mais, écrit:il encore, il faut qu'autour du
village, il y ait pour sa population présente
comme pour sa population future, une quan-
tité de terres suffisante attssi bien pour la
culture que pour le parcours des animaux.
Les lots pas plus que la maison ne devront
jamais faire l'objet d'une vente. le recom-
mande surtout le bail cmfhythcotiquc de
99 ans que l'ai présent pour Séttf et qui
donne à l'Administration qui reste proprié-
taire un droit d'intervention pour assurer le
bon entretien de l'habitation. En même temps
l'indigène est protégé contre son impré-
voyance qui pourrait l'amener à vendre plus
ou moins rapidement. En réalité, par le bail
de 99 ans, on arrive à constituer en pratique
le bien de famille inaliénable et insaisissable,
sauf pour défaut de paiement du loyer et
.J J.,AJH..
Enfin, après avoir instamment recommandé
de pourvoir chaque village 'de deux ou trois
artisans du fer, du bois et., * la mafonne-
rie, M. Maurice Viollette indique les voies
et moyens qui pourraient permettrè de réali-
ser la grande œuvre entrevue. Ils consiste-'
raient en des emprunts faits par les commu-
nes (par exemple, aux caisses de, prévoyance),
gagés par de minimes redevances annuelles.
C'est ainsi qu'un lotissement de 4.000 hec-
tares, en lois de 10 à 25 hectares loués seu-
lement 5 francs l'hectare, Procurerait une
annuité de 20.000 francs permettant de ga-
g-er un emprunt de 200.000 francs environ,
amortissable en trente ans.
En résumé, le but immédiat est de créer
des villages indigènes où l'hygiène, le pro-
grès agricole, l'artisanat, Venir'ai de Mu-
tuelle, l'instruction puissent se développer :
évolution quasi impossible dans des habitats
éparpillés et isolés. Le but lontain, c'est,
par là fixâtion au sol et l'élévation progres-
sive de populdtions jusqu'à présent restées
rifflitives, lu constitution d'un paysannat
indigène. -
Il est d'ores et déjà prévu la formation,
dans chaque arrondissement, d'une « com-
mission de paysannat indigène ii présidée
par le sous-préfet * et composée de quatre
coHseillèrs généraux dont deux européens et
deux indigènes.
Nous assistons là aux débuts d'une œuvre
très belle et que nous croyons être d'une
immense portée.
Ernest Haatlo.,
, Sénateur de la Marné,
du imuba
-
Le fchïuffetlT Html Loffrecïo, brûlé lofs *de
l'explosion (l'un collecteur de vapeur à bord
du Manonh-a, dont nous avons rendu compte
hier. est tmm cette nuit.
C'est le deuxième bteHé qui succombe.
L'AVIATION COLONIALE
–(H)
Alger-liarseille
Un pénible accident, dont les causes
exactes n'ont pu encore être déterminées,
.cs. jaurvanU iiier matin à. un hydravion as-
surant là liaison Marseille-Alger. A 6 h. 15,
le Météore avait pris son vol d'Alger-Mai-
son-Blanche pour Marseille, mais par suite
d'un incident sans grande importance, le
pilote Larmor fut obligé d'amérir à cinq
kilomètres au nord d'Alger. Le pilote
poursuivit ses tentatives et fit repartir son
apparèiL qui continua à glisser, sur l'eau
pendlant 5 ou 6 kilomètres. Arrivé À heuteur
des deux moulins, l'hydravion a légè-
rement mais cevint sur Ofeaui et faisant
« cheval de bois » capota complètement.
Le radio-navigateur Ducaud put qprtir de
l'appareil et se maintenir sur 'la coque de
l'hyairavion complètement retourné. Comme
l'accident s'était produit près de la côte,
M. Ducaud appela au secours et peu après
de nombreuses embarcations se portaient
sur les lieux de l'accident ; il était 6 h. 37.
Le mécanicien Riéra fut retiré dans un état
extrêmement grave ; il avait le poumon
peilforé et le bras gamotie froctturé ; le pilote
Larmor avait l'artère du poignet gauche
sectionnée, et était mort. , - --
Le pilote Larmor était né en janvier 1903,
et avait été breveté en 1924. Il pilotait sur
la ligne aérienne Marseille-Alper depuis le
mois de décembre dernier. Il "laisse une
veuve qui attend un. bébé.'
Ducaud faillit déjà trouver la mort dans
un accident où l'hydravion à bord duquel il
,so trouvait prit feu et où ses deux compa-
gnons périrent.
La randonnée africaine. abandonnée
Le capitaine Devé et l'adjudant Rossi, qui
avaient quitté Oran., hier matin, à 9 heu-
res, ont atterri à Casalbllonoo ù 14 h. 30,
après un excellent voyage.
Après leur atterrissage, les deux avia-
teurs ont déclaré, comme ils l'avaient déjà
fait une premièro fois, qu'ils renonçaient à
leur projet de survoler le Sahara. Ils ont drt
reprendre leur vol aujourd'hui ipour rentrer
en France.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
L'aviateur do Saint-Roman a atterri, le
10r mai, à 18 h. 25, -à Sainit-Louis-du-Séné-
gal» IL reprendra son vol mercredi après
avoir procédé à une nouvelle vérification de
son areil.
son apdistance p de 1.800 kilomètres séparant
Agadir de Sairit-Louis-dti-Sénégal a été par-
courue sans défaiitaance en 11 h. 45, à la
vitesse moyenne de 158 kilomètres.
En Indochine
Voici quelques détails sur la magnifique
randonnée qui vient d'être accomplie dans
le Haut-Laos par d'aviation indochinoisc.
Un groupe de trois avions, commandé par
le lieutenant-colonel Leblanc, directeur de
le , féutenatit-colone.1 Leblanc llonoï le 2 fé-
t'néronautique, est parti de Hanoï le 2 fé-
vrier pour Vinh, où il fit sa première
bsooAe. De hi, la petite escadrille se rendit
directement à Vientiamo et prit à son bord
M. Bosc, Résident Supérieur, et Tiao Peht-
sarath, haut-mandarin laotien, beau-frère
du roi de Luangipraibang, qu'elle conduisit
dans cette dernière ville en une heure qua-
rante minutes, ce qui par le Mékong, exige
un voyage de vingt-cinq jours environ.
De Luangprabang l'escadirille, franchis-
sant les hautes et abruptes montagnes qui
sillonnent cette région, se posait au milieu
de la vaste et mystérieuse plaine des Jar-
res, sur le plateau du Tran-Ninih, à 1.200
mètres d'altitude, en présence d'une foule
d'indigènes muets d'admiration et n'en
croyant par leurs yeux de voir descendre
du cicdi le chef de la Colonie, tfn prince lao-
tien, et un grand mandarin militaire, chef
de toutes les « pirogues volantes » de l'In-
dochine. C'est ainsi que' les montagnards
ont baptisé nos avions.
Deux jours après, les appareils quittaient
le Tr-4n-Ninh, retraversaient une région
chaotique pour atterrir à Samneua, chef-
lieU d'une des provinces les moins accessi-
bles du Haut-Laos, où jamais encore aucun
avion n'avait pénétré. On juge de l'ébahis-
sèment des populations qui, averties quel-
ques jours à l'avamce, attendaient scepti-
ques, l'arrivée des aviateurs.
De Samneua, l'escadrille reprenait sa
route pour Hanoï où elle arrivait le 18 fé-
vrier, ayant fait un périple de 1.500 kilo-
mètres, aceoinpli, sauf le voyage Hanoï-
Vinh; dans la région la plus montagneuse
de l'Indochine où jamais encore aucun levé
- typographique n'a été exécuté. Il est à
remarquer - que sur le trajet Vinh, Vien"
tiane, Luangprabang, Xiengtklhouang, Sam-
neua, Hanoï, soit 1.300 kilomètres environ,
Il n'existe, que cinq champs d'atterrissage.
La nature du sol est tellement bouleversée
dans le Haut-Laos qu'on n'a. pu jusqu'à ce
Jçur y établir un plus igrandi nombre de
terrains, ce qui rend les randonnées parti-
culièrement délicates et dHftoCiles, Celle-ci
fut réussie en tous points et produisit, au
point de vue politique, les meilleurs résul-
tats en donnant aux populations monta-
gnardes de ces contrées excentriques un
spectacle qui matérialisait à leurs yeux la
tuiissanioo et le génie de la France tu Maire.
-
Un marin littérateur
Le commandant Paul Chack. chef du Ser-
vice historique au Ministère de la Marine,
vient de recevoir le prix de la Renaissance
pour son livre On se bat sur mer.
Collaborateur de Claude Farrère dans Corn-
bats et Batailles sur mer le capitaine de fré-
gate Paul Chack fut aid de camp du Gou-
verneur Général de K Indochine ; il prit une
part active aux opérations navales de la grande
guerre, 11 nous donnera sous peu un récit colo.
nial et des souvenirs du Tonkin : Hoang-Hoa
Pham, pirate.
M. Steeg se rend à Alger
M. Steeg, accompagné dos membres de
Spn cabirtet -civil et militaire, a quitté Ra-
bat pour se rendre à Fei.
Le Résident Général visitera les popula-
tions' du Maroc oriental, puis il poursuivra
son voyage sur Alaer, où il assistera à la
conférence Nord-Africaine.
- 1 (Par dépêche.)
Pour iMtBBBWiMH Traroatariw
---0-0--
Consommation d'eau = 0
Une fort intéressante lettre adressée à là
Direction des « Annales Coloniales ». nè
lui dst janfatè parvenue. Son auteur, heut
reusement, en avait donné communication
à notre confrère le Il Français de Tunis »,
par l'intermédiaire duquel nous venons
d'en prendre connaissance.
11 s agit d'une invention que nbus avions
srignalée le 10 mars. Elle nous parait d'im-
portance.
Voici la lettre, qui est de l'inventeur :
Monsieur le Directeur des Annales coloniales,
à Paris,
Monsieur le Directeur, -
Votre journal du 10 mars publie, sous le titre :
« Est-ce vrai ? », un cntrelilet ayant trait a un
appareil permettant de réaliser une économie
considérable de l'eau employée au - refroidisse-
ment des moteurs d'automobile.
Je me permets aujourd'hui, en qualité d'in-
venteur de l'appareil en question, de vous don-
ner quelques précisions.
Ce que vous avez lu dans un journal de Tunis
est absolument exact. J'ai été mis sur la voie de
cette découverte par la nécessité de trouver un
remède à réchauffement considérable qui se ma-
nifestait au moteur de ma 6 CV. Renault dès
que je poussais la vitesse au delà de 60 kilo-
mètres a l'heure ; en outre, la consommation
d'eau était de 3 a 4 litres aux 100 kilomètres, ce
qui nécessitait des arrêts fréquents pour le ra-
vitaillement.
J'ui muni ma voilure du « Récupérateur
d'eau » en septembre et je n'ai plus ajouté une
goutte d'eau jusqu'à fin décembre. A cette épo-
que j'ai dû faire démonter la culasse du moteur
pour le rodage des soupapes et il a fallu naturel-
lement vidanger le radiateur. J'aurai pu certai-
nement poursuivre l'expérience sur plusieurs
milliers de kilomètres encore, mais je l'ai jugée
suffisamment concluante au bout de 8.000 kilo-
mètres. La consommation d'eau est réduite à
zéro.
Une 10 GV. Ci trot n modèle B 12 va partir
dons quelques jours pour une randonnée de 4
ù 5.000 kilomètres dans le Sahara. Elle est mu-
nie de l'appareil depuis un mois environ. Je
suis certuin qu'elle reviendra du désert avec la
même eau dans son radiateur.
Une autre application intéressante du « Hé.
cupéroteur d'pau Il est faite sur un camion Ln-
til et. donne les mômes résultats satisfaisants.
L'étude pour l'adaptation aux tracteurs agricoles
est en ('ours et je suis sûr d'obtenir les mêmes
résultats.
Comme avantages accessoires de J'opporeil. je
vous signale la suppression complète de l'pntar-
trage du l'odlnteur, l'indicotlon immédiate de
la moindre fuite dans lu partie basse du radia-
tcuj, la Suppression des petites fuites et la forte
atténuation des grosses fuites dans la partie
haute du rndinlcur. En outre, l'eau ne peut plus
bouillir et la température ne dépasse pas la nor-
male (85. ii 90'), quel que soit l'effort demandé
au moteur et quelle que soit la température at-
mosphérique. J'en ni fait l'expérience au mois
de septembre sur deux étapes de SOO^ilométres
par jour par 45* à 48* à l'ombre (siroco vio-
lent)
Je pense que ces renseignements intéresseront,
vos lecteurs et je vous prie d'ogréer. Monsieur le
nlrecleur, l'assurance de ma considératioa dis-
tinguée.
Mauduech.
Nous avions, intitulé notre premier arti-
cle « Est-ce vrai » ?
N'ayant aucune raison de mettre en
doute les affirmations de M. Mauduech,
nous n'avons plus aujourd'hui qu'à lui ex-
primer nos chaleureuses (félicitations.
41»
Le Congrès des Loges Marocaines
G o -
Le droit de coloniser
Le Congrès des loges marocaines du Grand
Orient de France a étudié l'importante ques-
tion de la Il Légitimité de la Colonisation ».
Après une discussion où toutes les théories
se sont affrontées, il a été conclu à cette légi-
timité dans le cadre ci-après :
Le Congrès des Loges Marocaines du
G. 0. D. P.,
Considérant que le droit de coloniser se
fonde :
io Du point de vue « économique » : sur
le besoin qu'éprouve l'humanité d'exploiter
entièrement son patrimoine pour le bien de
tous;
20 Du point de vue « politique » : sur la
nécessité absolue pour les peuples policés de
se mettre à l'abri des entreprises désordon-
nées et anarchiques des peuples qui n'ont pas
les sentiments de solidarité universelle;
3° Du point de vue « moral » : sur le de-
voir qui incombe aux peuples évolués d'éle-
ver au plus haut degré de civilisation possi-
ble ceux dont l'évolution a été retardée à
leur détriment et au détriment de l'huma-
nité ;
Considérant que si l'idéal maçonnique n'est
pas en contradiction avec le principe de co-
lonisation, il ne saurait cependant s'accom-
moder des doctrines de force (comme l'exploi-
tation par les grandes compagnies, l'exter-
mination, le refoulement ou le cantonnement
des peuples dits inférieurs), de formules déjà
dépassées (comme l'association, l'assimila-
tion, le protectorat et l'exploitation au profit
des humanités nationales) ; ,. --
Considérant qu'il importe d'aller jusqu'aux
théories découlant de la notion de liberté et
des Droits de l'Homme, telles que l'autono-
mie, l'émancipation et. l'indépendance des
peuples ayant atteint leur majorité économi-
que, politique et morale; et qu'au principe
de l'individualisme colonisateur doit se subs-
tituer celui de la colonisation au nom de la
collectivité universelle ;
Emet le vœu :
i° Que soit intensifiée la colonisation ainsd
définie, qui poursuit la mise en valeur, au
profit de l'humanité entière, de la totalité
des richesses mondiales ;
20 Que soit dressé par les gouvernements
un plan. de réformes administratives, juridi-
ques, sociales et économiques, conformes au
respect dû aux Droits de l'Homme et desti-
nées à transformer les « sujets protégés »
d'aujourd'hui en citoyens éclairés, capables
par la suite de s'administrer cux-mêmes,
d'abord dans le cadre des souverainetés na-
tionales protectrices ou mandataires, p".lis en
plorine indépendance, dans le cadre de la So-
ciété des Nations, une fois que cette dernière
aura constaté leur pleine majorité politique,
économique et morale.
RETOURS
–o -o––
A bord du paquebot GowDemenr-ùénêral-
Grêwy, courber de Tunis, arrivé hier matin
à Marseille, se trouvaient le maréchal Fran.
cliet d'Esperey et l'amiral Dumesnil qui ont
pris le ttain pour Paris, ':
Les mélaiis flejajièvre jaune
--0-0--
Reproduisant in extenso dans un but fort
louable de propagande, tes conférences faites
à Dakar par les docteurs Cazanove et Couvy
sur la fièvre jaune, la France Coloniale de Da-
kar nous donne une relation résumée des épi-
démies de fièvre jaune depuis 1829 :
En 1829. - L'épidémie débute à Gorée,
à la fin de
En 1829. l'hivernage ; elle reste limitée à
Gorée ; sur 113 Européens qui étaient dans
l'île, il en succombe 14 en trois mois.
En 1830. L'épidémie débute en juin à
Gorée; elle atteint Saint-Louis en août.
A Gorée, sur 152 habitants, il y a 144 ma-
lades et 52 décès ; 5 médecins en service don-
nent 4 cas, 2 décès. A Saint-Louis, sur 650
habitants, il se produit 320 décès ; 12 méde-
cins en service donnent 10 cas et 6 décès.
En 1837. L'épidémie est localisée à
Gorée, elle dure du 13 août au 23 novembre.
Sur 160 EUtopéens, 80 cas et 46 décès.
En 1859. L'épidémie se manifeste sur-
tout à Gorée, où elle duré du 30 septembre à
fin décembre, Sur 267 habitants, elle fournit
244 cas et 162 décès.
A Saint-Louis, on n'observe que quelques
atteintes peu nombreuses : 40 cas, 11 décès.
En 1866. L'épidémie se manifeste sur-
tout à Gorée, où elle dure du 12 octobre au
22 janvier 1867 ; elle fournit 178 cas avec 83
décès. De là, elle se répand dans les petits
postes du voisinage : Dakar, Rufisque, Sed-
hiou, mais elle n atteint pas Saint-Louis.
En 1867. L'épidémie commence à Go-
rée, au cours du mois de juillet ; elle se géné-
ralise, atteint Saint-Louis et se répand dans
nombre de petits postes du fleuve et des envi-
rons.
En 1878. L'épidémie, la plus terrible
qui ait frappé le Sénégal, commence à Gorée
le 6 juillet ; elle se généralise à tout le Séné-
gal. Sur une population d'ensemble de 1.474
Européens, il se produit 769 décès ; sur 26
médecins en service, 22 décès.
En 1880. Il y a quelques cas à Saint-
Louis, en mars, et une épidémie en octobre,
qui fournit 80 décès.
En 1881. Epidém ie de Saint- Louis (de
juillet à septembre), au cours de laquelle suc-
combe le Gouverneur de la colonie. Epidémie
de Gorée (du 23 octobre à fin décembre), qui
fournit 14 cas.
En 1882. - Epidémie de Gorée du 12 juin
au 27 septembre ; sur 67 Européens, il se
produit 2 atteintes et 15 décès.
Epidémie de Dakar en automne, qui frappe
un seul quartier, celui où logent surtout des
ingénieurs et employés du chemin de fer en
construction.
En 1900. - L'épidémie commence à Da-
kar le 16 avril. En juin, juillet, elle se géné-
ralise à tout le Sénégal et fournit 116 cas avec
225 décès.
A LA CHAMBRE
--0-0--
QUESTIONS ECRITES
Maison française ayant des dépôts en Algérie
M. Pierre liaincil, lléputé, demande à M. le
ministre des Finances : l' quelle est la situation
contributive d'une maison pratiquant la location
des sacs ou emballages, dont le sioge social est
en Krance, qui possèdc, en Algérie, de simples
dépôts demeurant sous son entière et étroite
dépendance et qui a, jusqu'en 10SG inclus, été
cousue u 1 impôt sur les bénéfices commerciaux
et industriels, et après les résultats de sa compta-
bHUe tenue en France, donnant le bénéfice réel
global, sans qu'il soit nossiblr. fin r)<'.
la du
la discrimination du profit, réalisé en Franco
ou flans les dépflts : 2' si cette maison peut, au-
jourd nui, se voir imposée une deuxième fois
l'n Aigrie, sur un bénéOce évalué d'office par
le contrôleur du bureau d'Oran, alors que l'im-
pôt 0. été intégralement payé en France- sur la
i iî • « bénéfices, et, ce, avec menace de
pénalité ; 3* étant donné que, dans ce cas, la
somme a exiger du contribuable serait très forte
ct- que les délais de réclamations, m ce qui con-
cerne les rôles émis depuis six nns, on France,
sont expirés, quel moyen aurait ledit contribua-
ble pour n'être pas a découvert d'une somme
importante ; ajoute qu'il n'est pas légal de per-
cevoir deux fois le môme impôt sur les mêmes
sommes et qu'il serait peu équitable de détenir
ainsi des deniers sur lesquels le Trésor n'a au-
cun droit. (Question du IS janvier 1927.1
liénonstP. - La nuf-sliim flr> cnvriiT» ci l'nnlim.
prise en cause n'est imposable qu'en France
pour 1 ensemble de ses bénéfices, ou si elle doit
oralement être taxée en Algérie est une ques-
tion de fait qui ne pourrait être résolue qu'après
enquête effectuée sur les conditions dans les-
quelles fonctionnent les dépôts exploités en Al-
fioiie. En tout, cas, s'il était reconnu que les im-
positions réclamées en Alpérie sont justifiées, la
fraction de l'impôt établi dans la métropole qui
formerait double emploi pourrait faire, l'objet
d'un dégrèvement d'office, sans qun la forclu-
sion fût opposée.
Le mérite agricole
M. Graticn Candacr., député, dnmande t¡, M. le
ministre de l'Agriculture J" pourquoi il so mon.
tre si parcimonieux dans l'attribution de croix
du mérite agricole à. l'égard de nos colonies
(une vingtaine de croix occordOes sur plusieurs
milliers attribuées à. la (métropole). alors que lit).
Ire: vaste domaine colonial, dont l'appoint est sé-
rieux dans l'ensemble dn l'économie nationale,
comprend 53 millions d'habitants, dont l'im-
mense majorité est composée d'agriculteurs et
de cultivateurs ; 2" pour quelles raisons le (jou-
vernement ne croit pas que le dévouement, l'ini-
tiative et le zèle des agriculteurs coloniaux méri-
teraient d'être encourages. (Question du 24 fé-
vrier 1027.) -
Héponse, - Le contingent des croix à attri-
buer chaquc semestre dans l'ordre du mérite
agricole au titre de l'Algérie, coloriu-s, pays de
protectorat, a été fixé par les décrets des 3t) juil-
let 1013 et 9 avril l)2:")o. de la manière suivante
commandeurs. 2. ; officiers, 30 : chevaliers. 200.
Sur ce contingent, il a été attribué aux colonies,
ii l'occasion de la promotion dite, de janvier
1927, six croix d'officier et cinquante cl une
croix de chevalier du mérite agricole. Tous les
agriculteurs coloniaux proposés ;V l'occasion do
cette promotion ont reçu satisfaction.
Le prix du vin
M. Charles François, député, demande -k M. le
ministre de l'Agriculture. : 1* quelles mesures il
oomptc prendre pour arrêter ou allumer la
hausse du prix des vins ; 2.' s'il ne sprait pn*
urgent : a) d'accorder îi La Tunisie un- contin-
gent supplémentaire ; b) de réduire les droits
de douano sur les vins étrangers comme cela a
été fait pour les blés étrangers. (Question du 1<ï
mars 1987.)
nt!ponse. - Un contingent supplémentaire
pour l'importation des vins de Tunisie a été ou.
IM NUMERO : 80 GBNTIMEB
MARDI SOtR, 3 MAI 1927.
1 JllMlJjMTIBIH
Réfaction & Aimïnihrqtion t 4-
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tlOMNEREKTS
fiOle le supplément illustré :
Un an 6 Moi» a nom
Franc* et
Colonies 120 » 66 » si il
Étranrpr 180 > W0 i 89 »
On s'abonne sans frais lUI
tou les Iturea. de poste.
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kria politique indigène e nlndochine
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- , - -.-- , »
t ,
r4 --
- sy ontame soulève,
ai-je dit, quelques. objections. Résumons les
brièvement et commençons par Jupiter, je
veux dire par le. souverain.
Pour refaire l'unité entre les pays com-
posés des mêmes éléments ethniques et so-
ciaux, l'empereur de l'Annam serait aussi
celui du Tonkin et de la Cochinchine. C'est
beaucoup, et qui ne voit, malgré tout ce
qu'on peut nous dire, le dangèr? Le Fils du
Ciel, père de ses su jets et qui se disait l'égal
vie l'empereur de la Chine, jadis pourtant
son suzerain, se bornera-t-il longtemps au
rôle qu'on veut lui confier? D'ailleurs, la
Cochinchine ne tient probablement pas (je
n'en sais rien, je le suppose) à cette unifi-
cation. Il n'y a qu'à parcourir l'histoire de
tous ces pays, pour voir que cela n'a pas
touiours marché tout seul. Vous êtes fort
bien à Hué, fils du ciel; nous aussi à Saigon.
Restons chacun chez soi.
Au-dessous, les mandarins. Je n'ai qu'à
relire attentivement le livre de M. A.-R.
Fontaine pour avoir immédiatement quel-
ques doutes. Plus d'une fois, quand il mon-
tre la nécessité de nous appuyer sur les an-
ciens cadres, il ajoute que nous avons tout
fait pour les démolir : « si fatigués soient-
ils, et quelque durs que soient les-coups que
nous leur avons portés l, déclare-t-il, en par-
font des cadres du mandarinat. c Avouons
franchement que ce corps mandarinal est en
ruines, écrit-il ailleurs, et que, de ces rui-
Des, nous sommes, pour une certaine part,
responsables. » Pour une grande part, oui.
C'est volontairement, méthodiquement, que
nous l'avons réduit à l'état - d'un organisme
mécanique, obéissant et enregistreur. et
incapable désormais d'actions comme de
réactions. » Peut-il en redevenir capable?
On nous l'affirme, et il est vrai qu'il y a
Ahns ces races, dont les- traditions se perdent
dans la nuit des temps, des réserves de for-
ces de résistance infinies. Mais cependant
,¡uand on nous conseille 1 d'appuyer notre
folonté réformatrice. sur. ce corps "énervé
auquel il nous faut rendre un peu de vi-
gueur et dlasticité, indices certains d'une
personnalité politique relative l, nous nous
ftetpandons si l'étai n'est pas trop délabré
yt s'il est possible de le retaper pour qu'il
résiste : d autant plus que nous craignons
(j'y reviendrai bientôt), qu'on méconnaisse
quelque peu les résultats de l'action inces-
sante des jeunes Annamites qui continuent à
tuer les mandarins, dans leurs discours et
ieurs écrits et leur reprochent durement leur
eaillite. En tout cas, ce n'est pas « un peu
ïe vigueur », * un peu d'élasticité » qui
suffiraient : rnJ!me limité comme l'entend
hauteur, le rôle est de taille; il serait trop
sourd pour des gens qui ne seraient même
qu'à demi usés.
Et puis, n est-ce pas? nous aurions été
hieh coupables si nous avions affaibli, jus-
qu'à le ruiner, le corps mandarinal, unique-
ment pour enlever aux populations indo-
chinoises leurs défenseurs et en vue de les
jsservir plus complètement : ou, par la qua-
rte même et l'intensité de leur culture, les
mandarins lettrés, décorés de tous les sacre-
ments et de tous les grades, nourrissent con-
tre nous une haine séculaire et que rien ne
aurait affaiblir; ou ce sont des exacteurs,
110nt la principale préoccupation était de
• 'emplir les poches. Ces défenseurs des po-
pulations les dépouillaient sans aucune ver-
gogne et voilà pourquoi les Indochinois nous
iccueillaient comme des messagers de la dé-
livrance. Il paraît que cela continue, d'ail-
eurs. là où le mandarin a quelque vigueur
<. t quelque élasticité, je veux dire là oit, on
tui a laissé les mains libres. Il s'empresse
Ae les fourrer dans les poches de ses enfants.
On nous en cite des exemples. Mais, re-
prend-on, ils seront surveillés, contrôlés!
Pardon! Il est question de leur rendre un
certain nombre de leurs prérogatives : or,
.tn redoute qu'ils les fassent servir à des fins
non désintéressées, si .j'ose employer cet
euphémisme et ce qui. est sûr c'est que, s'ils
reprennent les. hàbitudes traditionnelles, ils
pilleront d'autant plus que leurs prérogati-
ves seront plus grandes. Voilà, du moins, ce
'lue répètent des gens qui connaissent bien
le pays.
Alors, M. A.-R. Fontaine nous eut qu on
1tura bien du mal à donner de rouvelles for-
tes au corps mandarinal et il compte sur une
,;érie de manifestations officielles pour per-
suader les populations que l'ère du manda-
rinat recommence, que leur action adminis-
crative recommence, que leur, rèspdnsâbihté
recommence ; il est vraisemblable que les
indigènes vont crasndfe que recommencent
fM aries nui tendent à les détrousser.
D'autant plus que les jeunes Annamites
sont là pour le leur faire entendre. J'ai peur
tlU'on n'apprécie pas, dans ce livre, leur
influence à sa juste valeur. Oh t je ne suis
pas suspect : j'ai insisté plus d'une fois sur
la façon dont les races, différentes de Ja
nôtre, digéraient ou ne digéraient pas les no-
tions que le vieil Occident entassait dans
leurs cerveaux, et, pour un grand nombre
de raisons qu'il serait trop long d'énumérel'
et dont la plupart sont tirées de mon expé-
rience personnelle, je n'ai pas la superstition
des diplômes, pas même de ceux de
l'Extrême-Orient. Mais j'ai rOTContré de ces
feunes Annamites, chez ,lesquls n y avait
! sans doute beaucoup de rhétorique, sans
fpt'il n'y eût que cela. Ils ne mettent pas
sous les vocables de démocratie, de progres,'
de liberté, les mêmes choses que nous ils y
mettent surtout des choses analogues. Et
puis, leur rhétorique n'est pas-complètement
à dédaigner. Ce sont des triomphateurs de
réunions politiques?" Ne l'est pas qui veut.
I.ibre à M. de Buffon de mépriser
- T, 4 r
naturelle -de- -parler ;qui^ n'est;
qu'un talent, une qualité accordée à tous
ceux dont les passions sont fortes, les orga-
nes souples et l'imagination prompte : ce
ne sont pas qualités qui courent les rues.
Par là s'explique l'art d'entraîner la mul-
titude. Et ce sont ces gens que M. A.-R.
Fontaine prétend n'avoir « aucune influence
sur autrui P. Il nous dira plus tard que
leurs attaques ont porté de rudes coups
aux mandarins. A ces qualités de beaux par-
leurs il faut reconnaître, chez certains de ces
jeunes, d'autres mérites. S'ils ignorent l'art
'de conduire les peuples, qui est sans contre-
dit plus difficile que l'autre, clest à nous
à le leur apprendre et nous 1 apprendrons à
ceux qui n'ont pas l'imprudence de se croire
déjà nos maitres, et qui sont convaincus
qu'ils tireront profit de nos leçons.
Nous arrivons, maintenant, à la base de
l'organisation, à la commune qui apparaît,
aux yeux de l'auteur, comme « le contre-
poids de l'autorité souveraine, autocratique
et théocratique 8. M. A.-R. Fontâine con-
naît beaucoup mieux que nous la commune
annamite; me permettra-t-il, après l'avoir
lu, de mettre les Occidentaux en garde con-
tre de fausses interprétations? Par une
erreur inverse de celle que j'ai souvent,
critiquée, ndué risquons souvent de mettre
sous le même mot ou sous un mot voisin,
des choses totalement différentes de celles
qu'y mettent d'autres races. Nous associons
toujours les termes : libertés communales.
La commune, cela signifie pour nous une
organisation où les magistrats sont désignés
par le suffrage des habitants et l'idée éveille
en nous à la fois des souvenirs de la lati-
nité et du moyen âge : les municipçs ro-
mains, les communes de notre Languedoc et
de notre Provence, les communes de l'Italie
qui devinrent des républiques, etc.; tout
cela est pêle-mêle dans notre mémoire. N 'ou-
blions pas cependant que le régime muni-
cipal romain devint un instrument d'oppres-
sion et que, dans beaucoup d'organisations
plus modernes, une sorte d'oligarchie s'est
créée qui a pris et gardé le monopole des
charges et des honneurs. C'est, nous affirme-
t-on, le caractère même de la commune an-
namite. Une poignée de privilégiés la" mène
où bon lui semble; c'est elle qui fait fonc-
tion de répartir les charges fiscales et mili-
taires, on devine comment. En outre « le
maire -- », - n'est pas le premier entre les pre-
miers; il est l agent d'exécution de magis-
trats qui nous échappent, c'est-à-dire au
service de gens sur lesquels nous n'avons
pas de prise et qui mettent cet avantage à
profit. En d'autres termes, rétablir cette
commune annamite, ce n'est pas affranchir
le pays; c'est perpétuer une forme vieillie
.d'un régime qui a fait son temps, qui est
un point de départ et non un point d'arrivée,
qui ne mérite pas de survivre.
J'ai terminé. Je n avance ces objections
que timidement, je l'ai écrit, et tout prêt à
m'incliner devant les réfutations possibles.
Ces objections sont à la fois vraisemblables
et conformes à l'opinion de gens qui connais-
sent fort bien le paya Ceux-là, tout en ren-
dant hommage aux idées de M. A.-R. Fon-
taine et à la façon remarquable dont il les
présente, désapprouvent un système qui se-
rait, à leur sens, un recul et qui s'appuierait
sur des éléments incertains ou dangereux.
Ils lui reprochent surtout de ne pas chercher
des appris parmi ceux qui, somme toute,
sont le plus près de nous : similia similibus.
Mario Rouet an >
Sénateur de tj Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Galantes.
M. Poiicaré et l'empire colonial
de la France
00
Au cours de son discours d'ouverture
de la session du Conseil général de la
Meuse dont il est le président, M. Ray-
Meuse, Poincaré, président du Conseil, a dé-
mond
fini comme suit notre politique coloniale :
Dans la protection de son sol, la France ne
distingue pas Fes colonies de son territoire mé-
tropolitain. Nous Lvons eu récemment le triste
spectacle de communistes assez égarés pour re-
nier leur patrie et pour essayer de soulever
contre elle, en Afrique et en Asie, les popula-
tions qui vivent à l'abri de son drapeau. Notre
pays s'est toujours honoré, en cherchant dans
toutes ses possessions à améliorer le sort des
indigènes. Jl a dans toutes les parties du mon-
de de magnifiques colonies dont les habitants,
autochtones ont montré, pendant la guerre, un
courage et un .dévouement dont nous gardons
surtout dans un département, comme le nôtre
un. souvenir reconnaissant. Nos colons ont. de
leur côté, réalisé, partout de tels prodiges d'ac-
leur qu'ils ont fécondé et enrichi des contrées
tivité
autrefois stériles et offert à l'admiration des
voyageurs étrangers de nouveaux centres, de
civilisation créés par le génie français. Nous ne
tdlérerons pas qtie, ni de l'extérieur, ni de l'in-
térieur, on essaye ae détruire ce patrimoine ma-
tériel et moral. Il appartient à la France. Nous
ne le laisserons pas entamer.
«ï»
afcacBleanlm l'élépkut
odo-
Il parait que les indigènes de l'Afrique
Equatoriale, après avoir -abattu un élé-
phant, se battent souvent autour de son
corps pour savoir qui mangera. le emur.
Cest un morceau de choix. Et nous ne le
savions ipfltrfl, qutend on a ttié l'éléphant
amoureux du jardin zoologique, l'éléphartt
au grand cœur 1 lisons-nous dans'le Petit
Journal, mais il n'y a pas que le cœur de
l'éléphant qui soit apprécié des CWinais-
seurs. La trompe (qui dmlanoo une longue
cuisson) ressemble à la langue de bœuf,
l'intérieur du pied est également très recher-
ché, - J*
(. -"
-' -, L ," ":.. t -.
La créatipod'oDuPaysainat
gaz ;
.r-,,,:';cfDI' e ".1
.y 1 ; -' ': - , ., - 1 J'
A
• * C'tst ufie entreprise difficile, de
longue haleine, mais gui peut et
dllit réussir. L'on a mteux Que des
présomptions en faveur du s'ccès. -
E" 1896, dans la comrhuhe mixte de la
Meherrat une surface de 3.000 hectares fut
divisée, (moins 320 hectares réservés au
a parcours P) en 400 lotsf dont la location
fut consentie à un certain nombre d'indigè-
nes au prit vraiment minime de 3 francs par
an, avec bail.
L'autorité locale fit mieux encore : elle
créa air véritable Mllage, muni d'abord d'une
conduite d'eau et d'un abreuvoir, doté en-
suite d'écoles de garçons et de filles; et aussi
de silos en maçonnerie.
En 1896, la commune possédait 50 char-
rues arabes, 46 chevaux ou mulets et 164
ânes. Elle récoltait 1.000 quintaux de blé et
5.000 d'orge. En 1926, l'on a pu compter
dans ce centre, 120 charrues françaises, 102
chariots ou tombereaux, Il herses, 250 che-
vaux ou mulets et 50 ânes, et la récolte a
fourbi 4.600 quintaux de blé, 9.600 d'orge,
8.000 d'avoine. La population de Bedtabi",
qui se composait en 1896 de 24 familles et
169 habitants, est aujourd'hui de 189 fa.
milles et J.O habitants, tour la plupart
rJparJis dans 1,53. fnaisom-èétiés en maçon*
nerié et ibmiertes en tuiles.
Ainsi s'est constitué, à cet endroit, un
« paysannat » indigène qui ne demande qu'à
croître en nombre et en qualités : ces qualités
paysannes, Vattachement à la terre, l'esprit
d'épargne et de prévoyance, qui ont tait si
longtemps la force la plus certaine de la
France,
Une tentative du même genre, plus récente
et due à l'initiative d'un délégué financier
de Sétif, M. Lévy, a elle aussi brillamment
réussi.
Il est à peine besoin d'indiquer l'intérêt
qu'il y aurait à généraliser de telles créa-
tions.
- L'hygiène, l'instruction, les méthodes mo-
dernes de production, ne peuvent que très
difficilement atteindre et élever socialement
des populations errantes ou disséminées sur
de grands espaces, dans des habitats aussi
isolés les. uns des autres, que des centres ctvi-t
Usés.
Et quels habitatst te gouverneur général
de l'Algérie, dans une note récente, a pu,
sans exagération aucune, aller jusqu'à écrire :
1 C'est l'absence d'habitation hygiénique et
à l'abri des intempéries qui est dans la plus
latae mesure la cause de la propagation des
maladies épidémiques.
M. Maurtce Viollclte, ayant parcouru le
bled, a senti la nécessité dtamener peu à
peu et par persuasion l'indigène à une autre
conception de l'existence. Il vient d'entre-
prendre une propagande qui tend au a re-
groupement ae toutes les habitations, isolées,
autant que possible à proxtmité d'une voie
de communication, existant ou en projet. '»
mais, écrit:il encore, il faut qu'autour du
village, il y ait pour sa population présente
comme pour sa population future, une quan-
tité de terres suffisante attssi bien pour la
culture que pour le parcours des animaux.
Les lots pas plus que la maison ne devront
jamais faire l'objet d'une vente. le recom-
mande surtout le bail cmfhythcotiquc de
99 ans que l'ai présent pour Séttf et qui
donne à l'Administration qui reste proprié-
taire un droit d'intervention pour assurer le
bon entretien de l'habitation. En même temps
l'indigène est protégé contre son impré-
voyance qui pourrait l'amener à vendre plus
ou moins rapidement. En réalité, par le bail
de 99 ans, on arrive à constituer en pratique
le bien de famille inaliénable et insaisissable,
sauf pour défaut de paiement du loyer et
.J J.,AJH..
Enfin, après avoir instamment recommandé
de pourvoir chaque village 'de deux ou trois
artisans du fer, du bois et., * la mafonne-
rie, M. Maurice Viollette indique les voies
et moyens qui pourraient permettrè de réali-
ser la grande œuvre entrevue. Ils consiste-'
raient en des emprunts faits par les commu-
nes (par exemple, aux caisses de, prévoyance),
gagés par de minimes redevances annuelles.
C'est ainsi qu'un lotissement de 4.000 hec-
tares, en lois de 10 à 25 hectares loués seu-
lement 5 francs l'hectare, Procurerait une
annuité de 20.000 francs permettant de ga-
g-er un emprunt de 200.000 francs environ,
amortissable en trente ans.
En résumé, le but immédiat est de créer
des villages indigènes où l'hygiène, le pro-
grès agricole, l'artisanat, Venir'ai de Mu-
tuelle, l'instruction puissent se développer :
évolution quasi impossible dans des habitats
éparpillés et isolés. Le but lontain, c'est,
par là fixâtion au sol et l'élévation progres-
sive de populdtions jusqu'à présent restées
rifflitives, lu constitution d'un paysannat
indigène. -
Il est d'ores et déjà prévu la formation,
dans chaque arrondissement, d'une « com-
mission de paysannat indigène ii présidée
par le sous-préfet * et composée de quatre
coHseillèrs généraux dont deux européens et
deux indigènes.
Nous assistons là aux débuts d'une œuvre
très belle et que nous croyons être d'une
immense portée.
Ernest Haatlo.,
, Sénateur de la Marné,
du imuba
-
Le fchïuffetlT Html Loffrecïo, brûlé lofs *de
l'explosion (l'un collecteur de vapeur à bord
du Manonh-a, dont nous avons rendu compte
hier. est tmm cette nuit.
C'est le deuxième bteHé qui succombe.
L'AVIATION COLONIALE
–(H)
Alger-liarseille
Un pénible accident, dont les causes
exactes n'ont pu encore être déterminées,
.cs. jaurvanU iiier matin à. un hydravion as-
surant là liaison Marseille-Alger. A 6 h. 15,
le Météore avait pris son vol d'Alger-Mai-
son-Blanche pour Marseille, mais par suite
d'un incident sans grande importance, le
pilote Larmor fut obligé d'amérir à cinq
kilomètres au nord d'Alger. Le pilote
poursuivit ses tentatives et fit repartir son
apparèiL qui continua à glisser, sur l'eau
pendlant 5 ou 6 kilomètres. Arrivé À heuteur
des deux moulins, l'hydravion a légè-
rement mais cevint sur Ofeaui et faisant
« cheval de bois » capota complètement.
Le radio-navigateur Ducaud put qprtir de
l'appareil et se maintenir sur 'la coque de
l'hyairavion complètement retourné. Comme
l'accident s'était produit près de la côte,
M. Ducaud appela au secours et peu après
de nombreuses embarcations se portaient
sur les lieux de l'accident ; il était 6 h. 37.
Le mécanicien Riéra fut retiré dans un état
extrêmement grave ; il avait le poumon
peilforé et le bras gamotie froctturé ; le pilote
Larmor avait l'artère du poignet gauche
sectionnée, et était mort. , - --
Le pilote Larmor était né en janvier 1903,
et avait été breveté en 1924. Il pilotait sur
la ligne aérienne Marseille-Alper depuis le
mois de décembre dernier. Il "laisse une
veuve qui attend un. bébé.'
Ducaud faillit déjà trouver la mort dans
un accident où l'hydravion à bord duquel il
,so trouvait prit feu et où ses deux compa-
gnons périrent.
La randonnée africaine. abandonnée
Le capitaine Devé et l'adjudant Rossi, qui
avaient quitté Oran., hier matin, à 9 heu-
res, ont atterri à Casalbllonoo ù 14 h. 30,
après un excellent voyage.
Après leur atterrissage, les deux avia-
teurs ont déclaré, comme ils l'avaient déjà
fait une premièro fois, qu'ils renonçaient à
leur projet de survoler le Sahara. Ils ont drt
reprendre leur vol aujourd'hui ipour rentrer
en France.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
L'aviateur do Saint-Roman a atterri, le
10r mai, à 18 h. 25, -à Sainit-Louis-du-Séné-
gal» IL reprendra son vol mercredi après
avoir procédé à une nouvelle vérification de
son areil.
son apdistance p de 1.800 kilomètres séparant
Agadir de Sairit-Louis-dti-Sénégal a été par-
courue sans défaiitaance en 11 h. 45, à la
vitesse moyenne de 158 kilomètres.
En Indochine
Voici quelques détails sur la magnifique
randonnée qui vient d'être accomplie dans
le Haut-Laos par d'aviation indochinoisc.
Un groupe de trois avions, commandé par
le lieutenant-colonel Leblanc, directeur de
le , féutenatit-colone.1 Leblanc llonoï le 2 fé-
t'néronautique, est parti de Hanoï le 2 fé-
vrier pour Vinh, où il fit sa première
bsooAe. De hi, la petite escadrille se rendit
directement à Vientiamo et prit à son bord
M. Bosc, Résident Supérieur, et Tiao Peht-
sarath, haut-mandarin laotien, beau-frère
du roi de Luangipraibang, qu'elle conduisit
dans cette dernière ville en une heure qua-
rante minutes, ce qui par le Mékong, exige
un voyage de vingt-cinq jours environ.
De Luangprabang l'escadirille, franchis-
sant les hautes et abruptes montagnes qui
sillonnent cette région, se posait au milieu
de la vaste et mystérieuse plaine des Jar-
res, sur le plateau du Tran-Ninih, à 1.200
mètres d'altitude, en présence d'une foule
d'indigènes muets d'admiration et n'en
croyant par leurs yeux de voir descendre
du cicdi le chef de la Colonie, tfn prince lao-
tien, et un grand mandarin militaire, chef
de toutes les « pirogues volantes » de l'In-
dochine. C'est ainsi que' les montagnards
ont baptisé nos avions.
Deux jours après, les appareils quittaient
le Tr-4n-Ninh, retraversaient une région
chaotique pour atterrir à Samneua, chef-
lieU d'une des provinces les moins accessi-
bles du Haut-Laos, où jamais encore aucun
avion n'avait pénétré. On juge de l'ébahis-
sèment des populations qui, averties quel-
ques jours à l'avamce, attendaient scepti-
ques, l'arrivée des aviateurs.
De Samneua, l'escadrille reprenait sa
route pour Hanoï où elle arrivait le 18 fé-
vrier, ayant fait un périple de 1.500 kilo-
mètres, aceoinpli, sauf le voyage Hanoï-
Vinh; dans la région la plus montagneuse
de l'Indochine où jamais encore aucun levé
- typographique n'a été exécuté. Il est à
remarquer - que sur le trajet Vinh, Vien"
tiane, Luangprabang, Xiengtklhouang, Sam-
neua, Hanoï, soit 1.300 kilomètres environ,
Il n'existe, que cinq champs d'atterrissage.
La nature du sol est tellement bouleversée
dans le Haut-Laos qu'on n'a. pu jusqu'à ce
Jçur y établir un plus igrandi nombre de
terrains, ce qui rend les randonnées parti-
culièrement délicates et dHftoCiles, Celle-ci
fut réussie en tous points et produisit, au
point de vue politique, les meilleurs résul-
tats en donnant aux populations monta-
gnardes de ces contrées excentriques un
spectacle qui matérialisait à leurs yeux la
tuiissanioo et le génie de la France tu Maire.
-
Un marin littérateur
Le commandant Paul Chack. chef du Ser-
vice historique au Ministère de la Marine,
vient de recevoir le prix de la Renaissance
pour son livre On se bat sur mer.
Collaborateur de Claude Farrère dans Corn-
bats et Batailles sur mer le capitaine de fré-
gate Paul Chack fut aid de camp du Gou-
verneur Général de K Indochine ; il prit une
part active aux opérations navales de la grande
guerre, 11 nous donnera sous peu un récit colo.
nial et des souvenirs du Tonkin : Hoang-Hoa
Pham, pirate.
M. Steeg se rend à Alger
M. Steeg, accompagné dos membres de
Spn cabirtet -civil et militaire, a quitté Ra-
bat pour se rendre à Fei.
Le Résident Général visitera les popula-
tions' du Maroc oriental, puis il poursuivra
son voyage sur Alaer, où il assistera à la
conférence Nord-Africaine.
- 1 (Par dépêche.)
Pour iMtBBBWiMH Traroatariw
---0-0--
Consommation d'eau = 0
Une fort intéressante lettre adressée à là
Direction des « Annales Coloniales ». nè
lui dst janfatè parvenue. Son auteur, heut
reusement, en avait donné communication
à notre confrère le Il Français de Tunis »,
par l'intermédiaire duquel nous venons
d'en prendre connaissance.
11 s agit d'une invention que nbus avions
srignalée le 10 mars. Elle nous parait d'im-
portance.
Voici la lettre, qui est de l'inventeur :
Monsieur le Directeur des Annales coloniales,
à Paris,
Monsieur le Directeur, -
Votre journal du 10 mars publie, sous le titre :
« Est-ce vrai ? », un cntrelilet ayant trait a un
appareil permettant de réaliser une économie
considérable de l'eau employée au - refroidisse-
ment des moteurs d'automobile.
Je me permets aujourd'hui, en qualité d'in-
venteur de l'appareil en question, de vous don-
ner quelques précisions.
Ce que vous avez lu dans un journal de Tunis
est absolument exact. J'ai été mis sur la voie de
cette découverte par la nécessité de trouver un
remède à réchauffement considérable qui se ma-
nifestait au moteur de ma 6 CV. Renault dès
que je poussais la vitesse au delà de 60 kilo-
mètres a l'heure ; en outre, la consommation
d'eau était de 3 a 4 litres aux 100 kilomètres, ce
qui nécessitait des arrêts fréquents pour le ra-
vitaillement.
J'ui muni ma voilure du « Récupérateur
d'eau » en septembre et je n'ai plus ajouté une
goutte d'eau jusqu'à fin décembre. A cette épo-
que j'ai dû faire démonter la culasse du moteur
pour le rodage des soupapes et il a fallu naturel-
lement vidanger le radiateur. J'aurai pu certai-
nement poursuivre l'expérience sur plusieurs
milliers de kilomètres encore, mais je l'ai jugée
suffisamment concluante au bout de 8.000 kilo-
mètres. La consommation d'eau est réduite à
zéro.
Une 10 GV. Ci trot n modèle B 12 va partir
dons quelques jours pour une randonnée de 4
ù 5.000 kilomètres dans le Sahara. Elle est mu-
nie de l'appareil depuis un mois environ. Je
suis certuin qu'elle reviendra du désert avec la
même eau dans son radiateur.
Une autre application intéressante du « Hé.
cupéroteur d'pau Il est faite sur un camion Ln-
til et. donne les mômes résultats satisfaisants.
L'étude pour l'adaptation aux tracteurs agricoles
est en ('ours et je suis sûr d'obtenir les mêmes
résultats.
Comme avantages accessoires de J'opporeil. je
vous signale la suppression complète de l'pntar-
trage du l'odlnteur, l'indicotlon immédiate de
la moindre fuite dans lu partie basse du radia-
tcuj, la Suppression des petites fuites et la forte
atténuation des grosses fuites dans la partie
haute du rndinlcur. En outre, l'eau ne peut plus
bouillir et la température ne dépasse pas la nor-
male (85. ii 90'), quel que soit l'effort demandé
au moteur et quelle que soit la température at-
mosphérique. J'en ni fait l'expérience au mois
de septembre sur deux étapes de SOO^ilométres
par jour par 45* à 48* à l'ombre (siroco vio-
lent)
Je pense que ces renseignements intéresseront,
vos lecteurs et je vous prie d'ogréer. Monsieur le
nlrecleur, l'assurance de ma considératioa dis-
tinguée.
Mauduech.
Nous avions, intitulé notre premier arti-
cle « Est-ce vrai » ?
N'ayant aucune raison de mettre en
doute les affirmations de M. Mauduech,
nous n'avons plus aujourd'hui qu'à lui ex-
primer nos chaleureuses (félicitations.
41»
Le Congrès des Loges Marocaines
G o -
Le droit de coloniser
Le Congrès des loges marocaines du Grand
Orient de France a étudié l'importante ques-
tion de la Il Légitimité de la Colonisation ».
Après une discussion où toutes les théories
se sont affrontées, il a été conclu à cette légi-
timité dans le cadre ci-après :
Le Congrès des Loges Marocaines du
G. 0. D. P.,
Considérant que le droit de coloniser se
fonde :
io Du point de vue « économique » : sur
le besoin qu'éprouve l'humanité d'exploiter
entièrement son patrimoine pour le bien de
tous;
20 Du point de vue « politique » : sur la
nécessité absolue pour les peuples policés de
se mettre à l'abri des entreprises désordon-
nées et anarchiques des peuples qui n'ont pas
les sentiments de solidarité universelle;
3° Du point de vue « moral » : sur le de-
voir qui incombe aux peuples évolués d'éle-
ver au plus haut degré de civilisation possi-
ble ceux dont l'évolution a été retardée à
leur détriment et au détriment de l'huma-
nité ;
Considérant que si l'idéal maçonnique n'est
pas en contradiction avec le principe de co-
lonisation, il ne saurait cependant s'accom-
moder des doctrines de force (comme l'exploi-
tation par les grandes compagnies, l'exter-
mination, le refoulement ou le cantonnement
des peuples dits inférieurs), de formules déjà
dépassées (comme l'association, l'assimila-
tion, le protectorat et l'exploitation au profit
des humanités nationales) ; ,. --
Considérant qu'il importe d'aller jusqu'aux
théories découlant de la notion de liberté et
des Droits de l'Homme, telles que l'autono-
mie, l'émancipation et. l'indépendance des
peuples ayant atteint leur majorité économi-
que, politique et morale; et qu'au principe
de l'individualisme colonisateur doit se subs-
tituer celui de la colonisation au nom de la
collectivité universelle ;
Emet le vœu :
i° Que soit intensifiée la colonisation ainsd
définie, qui poursuit la mise en valeur, au
profit de l'humanité entière, de la totalité
des richesses mondiales ;
20 Que soit dressé par les gouvernements
un plan. de réformes administratives, juridi-
ques, sociales et économiques, conformes au
respect dû aux Droits de l'Homme et desti-
nées à transformer les « sujets protégés »
d'aujourd'hui en citoyens éclairés, capables
par la suite de s'administrer cux-mêmes,
d'abord dans le cadre des souverainetés na-
tionales protectrices ou mandataires, p".lis en
plorine indépendance, dans le cadre de la So-
ciété des Nations, une fois que cette dernière
aura constaté leur pleine majorité politique,
économique et morale.
RETOURS
–o -o––
A bord du paquebot GowDemenr-ùénêral-
Grêwy, courber de Tunis, arrivé hier matin
à Marseille, se trouvaient le maréchal Fran.
cliet d'Esperey et l'amiral Dumesnil qui ont
pris le ttain pour Paris, ':
Les mélaiis flejajièvre jaune
--0-0--
Reproduisant in extenso dans un but fort
louable de propagande, tes conférences faites
à Dakar par les docteurs Cazanove et Couvy
sur la fièvre jaune, la France Coloniale de Da-
kar nous donne une relation résumée des épi-
démies de fièvre jaune depuis 1829 :
En 1829. - L'épidémie débute à Gorée,
à la fin de
En 1829. l'hivernage ; elle reste limitée à
Gorée ; sur 113 Européens qui étaient dans
l'île, il en succombe 14 en trois mois.
En 1830. L'épidémie débute en juin à
Gorée; elle atteint Saint-Louis en août.
A Gorée, sur 152 habitants, il y a 144 ma-
lades et 52 décès ; 5 médecins en service don-
nent 4 cas, 2 décès. A Saint-Louis, sur 650
habitants, il se produit 320 décès ; 12 méde-
cins en service donnent 10 cas et 6 décès.
En 1837. L'épidémie est localisée à
Gorée, elle dure du 13 août au 23 novembre.
Sur 160 EUtopéens, 80 cas et 46 décès.
En 1859. L'épidémie se manifeste sur-
tout à Gorée, où elle duré du 30 septembre à
fin décembre, Sur 267 habitants, elle fournit
244 cas et 162 décès.
A Saint-Louis, on n'observe que quelques
atteintes peu nombreuses : 40 cas, 11 décès.
En 1866. L'épidémie se manifeste sur-
tout à Gorée, où elle dure du 12 octobre au
22 janvier 1867 ; elle fournit 178 cas avec 83
décès. De là, elle se répand dans les petits
postes du voisinage : Dakar, Rufisque, Sed-
hiou, mais elle n atteint pas Saint-Louis.
En 1867. L'épidémie commence à Go-
rée, au cours du mois de juillet ; elle se géné-
ralise, atteint Saint-Louis et se répand dans
nombre de petits postes du fleuve et des envi-
rons.
En 1878. L'épidémie, la plus terrible
qui ait frappé le Sénégal, commence à Gorée
le 6 juillet ; elle se généralise à tout le Séné-
gal. Sur une population d'ensemble de 1.474
Européens, il se produit 769 décès ; sur 26
médecins en service, 22 décès.
En 1880. Il y a quelques cas à Saint-
Louis, en mars, et une épidémie en octobre,
qui fournit 80 décès.
En 1881. Epidém ie de Saint- Louis (de
juillet à septembre), au cours de laquelle suc-
combe le Gouverneur de la colonie. Epidémie
de Gorée (du 23 octobre à fin décembre), qui
fournit 14 cas.
En 1882. - Epidémie de Gorée du 12 juin
au 27 septembre ; sur 67 Européens, il se
produit 2 atteintes et 15 décès.
Epidémie de Dakar en automne, qui frappe
un seul quartier, celui où logent surtout des
ingénieurs et employés du chemin de fer en
construction.
En 1900. - L'épidémie commence à Da-
kar le 16 avril. En juin, juillet, elle se géné-
ralise à tout le Sénégal et fournit 116 cas avec
225 décès.
A LA CHAMBRE
--0-0--
QUESTIONS ECRITES
Maison française ayant des dépôts en Algérie
M. Pierre liaincil, lléputé, demande à M. le
ministre des Finances : l' quelle est la situation
contributive d'une maison pratiquant la location
des sacs ou emballages, dont le sioge social est
en Krance, qui possèdc, en Algérie, de simples
dépôts demeurant sous son entière et étroite
dépendance et qui a, jusqu'en 10SG inclus, été
cousue u 1 impôt sur les bénéfices commerciaux
et industriels, et après les résultats de sa compta-
bHUe tenue en France, donnant le bénéfice réel
global, sans qu'il soit nossiblr. fin r)<'.
la du
la discrimination du profit, réalisé en Franco
ou flans les dépflts : 2' si cette maison peut, au-
jourd nui, se voir imposée une deuxième fois
l'n Aigrie, sur un bénéOce évalué d'office par
le contrôleur du bureau d'Oran, alors que l'im-
pôt 0. été intégralement payé en France- sur la
i iî • « bénéfices, et, ce, avec menace de
pénalité ; 3* étant donné que, dans ce cas, la
somme a exiger du contribuable serait très forte
ct- que les délais de réclamations, m ce qui con-
cerne les rôles émis depuis six nns, on France,
sont expirés, quel moyen aurait ledit contribua-
ble pour n'être pas a découvert d'une somme
importante ; ajoute qu'il n'est pas légal de per-
cevoir deux fois le môme impôt sur les mêmes
sommes et qu'il serait peu équitable de détenir
ainsi des deniers sur lesquels le Trésor n'a au-
cun droit. (Question du IS janvier 1927.1
liénonstP. - La nuf-sliim flr> cnvriiT» ci l'nnlim.
prise en cause n'est imposable qu'en France
pour 1 ensemble de ses bénéfices, ou si elle doit
oralement être taxée en Algérie est une ques-
tion de fait qui ne pourrait être résolue qu'après
enquête effectuée sur les conditions dans les-
quelles fonctionnent les dépôts exploités en Al-
fioiie. En tout, cas, s'il était reconnu que les im-
positions réclamées en Alpérie sont justifiées, la
fraction de l'impôt établi dans la métropole qui
formerait double emploi pourrait faire, l'objet
d'un dégrèvement d'office, sans qun la forclu-
sion fût opposée.
Le mérite agricole
M. Graticn Candacr., député, dnmande t¡, M. le
ministre de l'Agriculture J" pourquoi il so mon.
tre si parcimonieux dans l'attribution de croix
du mérite agricole à. l'égard de nos colonies
(une vingtaine de croix occordOes sur plusieurs
milliers attribuées à. la (métropole). alors que lit).
Ire: vaste domaine colonial, dont l'appoint est sé-
rieux dans l'ensemble dn l'économie nationale,
comprend 53 millions d'habitants, dont l'im-
mense majorité est composée d'agriculteurs et
de cultivateurs ; 2" pour quelles raisons le (jou-
vernement ne croit pas que le dévouement, l'ini-
tiative et le zèle des agriculteurs coloniaux méri-
teraient d'être encourages. (Question du 24 fé-
vrier 1027.) -
Héponse, - Le contingent des croix à attri-
buer chaquc semestre dans l'ordre du mérite
agricole au titre de l'Algérie, coloriu-s, pays de
protectorat, a été fixé par les décrets des 3t) juil-
let 1013 et 9 avril l)2:")o. de la manière suivante
commandeurs. 2. ; officiers, 30 : chevaliers. 200.
Sur ce contingent, il a été attribué aux colonies,
ii l'occasion de la promotion dite, de janvier
1927, six croix d'officier et cinquante cl une
croix de chevalier du mérite agricole. Tous les
agriculteurs coloniaux proposés ;V l'occasion do
cette promotion ont reçu satisfaction.
Le prix du vin
M. Charles François, député, demande -k M. le
ministre de l'Agriculture. : 1* quelles mesures il
oomptc prendre pour arrêter ou allumer la
hausse du prix des vins ; 2.' s'il ne sprait pn*
urgent : a) d'accorder îi La Tunisie un- contin-
gent supplémentaire ; b) de réduire les droits
de douano sur les vins étrangers comme cela a
été fait pour les blés étrangers. (Question du 1<ï
mars 1987.)
nt!ponse. - Un contingent supplémentaire
pour l'importation des vins de Tunisie a été ou.
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