Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 avril 1927 28 avril 1927
Description : 1927/04/28 (A28,N66). 1927/04/28 (A28,N66).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451061j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N* W. - LE NUMBRO : «9 CSNTIMS JEUDI SOIR, 28 AVRIL 1917
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MONNAIE, BANQUE & COLONISATION
Je n'ai pu, jeudi dernier, qu'esquisser la
i 6peose que je voulais faire à une note, fort
îtéressante, adressée aux Annales Coloniales
s ar un critique, que je sais particulièrement
utorisé, de deux de mes récents articles.
Je rappelle l'objet du débat : j'avais sou-
venu que le principe de l'assimilation nioné-
1 tire des colonies à la métropole ne peut pas
tre accepté, aujourd'hui, sans réserves et
m'il importe de distinguer entre les colo-
ies suivant qu'elles sont appelées, ou non,
• ; se développer dans les cadres de l'éco-
,>mie nationale métropolitaine. Par ailleurs,
ut en me félicitant des nouveaux principes
i scrits dans les lois fixant le statut des ban-
les de Madagascar et de l'Afrique Occi-
dentale et qui consacrent un incontestable
, ogres, je marquais ma préférence pour le
stème plus complexe mais plus moderne
: l'économie mixte, dans lequel tous les
intérêts des fondateurs, de l'Etat, des co-
lies et des usagers seraient réellement as-
ciés, sur le même plan.
Mon contradicteur me répond: en ma-
t re monétaire, il y a avantage, dans tous
• -i fas, à lier le système monétaire colonial
système métropolitain et, en matière ban-
ire, il y a toujours avantage à assurer, au
nrofit de l'Etat, le « caractère régalien du
: ivilège d'émission a.
J'ai dit que le problème ainsi posé, dans
< a espèces », était, au fond, tout le pro-
: me même de la colonisation. Je m'expli-
"e.
(Jn sait que, dans la doctrine classique, la
ionie est conçue comme une organisation
Inique de droit mise au service des inté-
, ,> s volitiqucs, économiques et sociaux d'un
1 at déterminé.
Cette conception juridique domine toute
euvre coloniale des grands Etats modernes
XVIII au xx" siècle, c'est elle qui inspire
politique dite du « Pacte colonial m,
st elle qui, malgré les atténuations qu'elle
lit subies au cours des temps, s'exprimait
"ore, en 1887, dans la formule célèbre de
Charles Dilke : « Là oit sont les intérêts,
doit être la domination ».
Mais à partir du milieu du XIX. siècle,
o/e nouvelle conception juridique de la « co-
lie » s'introduit dans le droit international
l" blic : la « colonie » est considérée comme
> ne entité politique, à culture sociale et éco-
i Í vat assume la charge d'organisation politi-
sée et la tutelle économique et sociale.
Cette conception est, aujourd'hui, à peu
l ès unhnimemcrtt admise et elle était expo-
•î, avec force et éloquence, il y a quelques
1rs encore, par M. Albert Sarraut.
Elle constitue, certes, un considérable
1 l'ogrès sur la précédente. Mais prenons
irdet elle présente aussi ses dangers.
Trop facilement, le tuteur a tendance à
̃ similer son intérêt propre avec tcelui de
humanité, de la civilisation, à l'encontre
hi intérêts immédiats de son pupille. Trop
i icilement, la nation civilisatrice oublie que
ne sont ni ses hommes ni ses intérêts qui
nt supérieurs, mais seulement les institu-
ions sociales qu'elle apporte.
Et l'expérience montre, malheureusement,
te l'Etat colonisateur, qui apporte ces ins-
itutions dans une colonie, n'agit pas tou-
sours uniquement en considération de la
ertu -- je dirai, objective de ces institu-
ions.
Aussi je pense, avec quelques autres,
,m'il convient de prendre quelques précau-
tions contré l'Etat civilisateur, comme jadis
ontre l'Etat souverain, dominateur et le mo-
nent me paraît venu de faire parcourir a
l i doctrine de la colonisation une étape nou-
velle : jadis ellb fut celle du « maitre e,
file est devenue celle du c bon maître », il
âut qu'elle devienne celle du simple
, cuide ».
Cette conception, au reste, où la puissance
publique colonisatrice n'est plus considérée
lans les vieux cadres traditionnels de la
ft souveraineté i, est celle même qui a pré-
sidé à l'élaboration des textes organisant le
ëgime des mandats coloniaux, dans le pacte
de la Société des Nations. L'article 22,
alinéa 2 du pacte présente le régime du
mandat comme une réalisation du principe
formulé, dans l'alinéa icr : « le bien-être et
le développement de ces peuples forment
une mission sacrée de civilisation m. Mais,
en posant ainsi la question, en considérant
le mandat non par rapport aux. sujets » de
ce mandat, mais d'abord et essentiellement
par rapport à « l'objet w, on bouleverse en-
tièrement les cadres traditionnels du droit
public. Ce n'est plus la souveraineté qui
justifie et délimite l'étendue des droits de
gouvernement; ce sont, au contraire, les de-
voirs de civilisation qui justifient et mesu-
rent l'étendue des droits positifs, limités, qui
sont accordés.
Certains, en présence de ces textes, ont,
dès le premier instant, reconnu ces transfor-
mations juridiques profondes. M. Bal four,
dans une déclaration faite le 4 février 19 t 9,
après avoir opposé le régime du mandat à
celui de la pleine souveraineté, reconnaissait
qu'il voyait dans cet état de chose une « dis-
symétrie théorique », mais il estimait que
cette diversité elle-même serait une cause de
progrès : « Si le système du mandat, disait-
il, fonctionne avec succès, l'opinion mon-
diale amènera, sans doute, dans une cer.
- taine - mesure du moins, l'application de prin-
cipes analogues dans les autres colonies. Si,
au contraire, les colonies soumises au mandat
apparaissent comme moins ordonnées et
comme donnant des résultats économiques
moins bons, rien n'empêchera de s'inspirer
des anciennes méthodes. 1»
J'ai, pour ma part, aujourd'hui encore,
la conviction que c'est vers ces conceptions
nouvelles de la colonisation que nous de-
vons nous orienter èt c'est pourquoi je me
méfie de toutes les réformes particulières,
même si elles constituent incontestablement
un progrès, quand elles sont conçues et réa-
lisées dans les cadres traditionnels de la
« souveraineté coloniale P.
J'ajouterai qujen matière de monnaie
comme en matière de banque, je m'en méfie
d'autant plus, que la a souveraineté de
l'Etat » n'est, bien souvent, que le masque
de la souveraineté de certains intérêts
particuliers.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à lu faculté de Droit
de Lyon.
Le budget local
du Soudan français en 1927
Les prévisions budgétaires du Soudan fran-
çais pour l' exercice 1927 ont été arrêtées en
Conseil de Gouvernement à la somme de 41
millions 993.700 francs. En rapprochant ces
chiffres de ceux d. 1920, date à laquelle re-
monte la scission du Haut-Sénégal-Niger qui a
donné naissance aux deux colonies du Soudan
fiançais et de la Haute- Volta, on constate pour
'927 un accroissement budgétaire de 28 mil-
lions 426.700 francs, autrement dit, en sept an-
nées, le Soudan français a plus que triplé son
budget primitif qui s'élevait à 13.567.000 fr.
Par rapport à l' année 1926, l'écart se traduit
par une augmentation de 22.7 fi". soit exacte-
ment 7.777.850 francs.
Grâce à sa politique financière, l'administra-
tion local e a pu donner un important et rapide
essor aux œuvres d'intérêt social et économi-
que.
Le service de Santé va être doté de nom-
breux dispensaires : Bamako aura son hôpital
indigène ; huit maternités seront créées, et l' e f-
fectif du personnel médical sera augmenté.
Dans le domaine de l' Instruction publique,
c'est la diffusion de l'enseignement par la mul-
tiplication des établissements scolaires. Dans
l'ordre économique, c'est la réorganisation du
Service zootechnique et des épizooties, la créa-
tion de fermes expérimentales, de fermes-écoles
et cotonnières. Enfin, dans les Travaux pu-
blics, c'est la continuation du réseau routier
automobilisable avec chaussées submersibles à
Kayes et à Sotuba, l'établissement de ponts dé-
finitifs, les forages de puits, etc., etc.
Dans leur ensemble, les dépenses du Service
local sont arrêtées pour la section ordinaire à
41.193.700 francs et pour la section extraordi-
naire à 800.000 francs, affectés au versement
de la deuxième et dernière tranche des frais
d'acquisition, de transport et de montage d'un
vapeur destiné au service de la navigation du
Niflér.
Parmi les dépenses ordinaires," celles du per-
sonnel s'élèvent à 19.888.980 francs et son! en
augmentation de 4.529.759 francs sur celles
de l' exercice précédent. Cette plus-value pro-
vient des relèvements de soldes et des majora-
tiens de traitements allouées au cours de 1926.
Par ai lieurs, les cours élevés des matières et
des diverses fournitures utilisées dans la colonie
a entraîné, pour les dépenses de matériel pré-
vues, pour 15.020.456 francs, une augmenta-
tion de 2.381.631 francs sur les crédits corres-
pondants de l'exercice nrécédent. Enfin, les
dépenses de travaux publics qui s'inscrivaient
pour 5.015.000 francs en 1926, figurent au
programme financier de 1927 pour 6.125.000
francs.
Pour faire face à ces dépenses, l'Adminis-
tration locale tire ses revenus de l'impôt per-
sonnel : 24.661.500 francs; des patentes et
licences : 4.292.500 francs ; de l'impôt zekkat
et di verses taxes : 3.513.800 fr. : de l'enre-
gistrement, des domaines et du timbre : 1 mil-
lion 201.100 francs; des exploitations indus-
trielles : 3.199 000 francs. Le service de la
navigation du Niger et les recettes diverses ap-
portent enfin au budget local un contingent de
4.325.800 francs, auquel il faut ajouter un
prélèvement de 800.000 francs sur la Caisse de
réserve de la colonie.
La réalisation de ces ressources impose à
l'habitant une charge annuelle moyenne de
15.84 ; elles permettront à la colonie du Sou-
dan français de continuer r œuvre de civilisa-
tion qu'elle s'efforce d'étendre d'année en
année.
"8 ------
M. Georges Poiret opéré
00-
M. Georges Poiret, gouverneur de la Gui-
née Française va être opéré d'une sinusite.
C'est en vue de cette opération qu'il est re-
venu en France, il y a dix jours.
M. Terrasson de Foogères en Algérie
018
M. Terrasson de Fougères, lieutenant gou-
verneur du Soudan qui représente M. G. Car-
de, gouverneur général de l'A. O. F. arrivera
le 2 mai à Oran ; il se rendra aussitôt à Alger
où il doit prendre part à la conférence an-
nuelle des gouverneurs généraux et résidents
généraux de l'Afrique.
-
RETOURS
M. Biaise Diagne, député du Sénégal, pré-
sident de la Commission de l'Algérie, des
Colonies et des protectorats est arrivé aujour-
d'hui à Matweine.
M. T.asnet, médedn-inspecteur actuelle-
ment en mission en A. O. F. reviendra à la
fin mai en France.
1..
Lire en seconde page
L'Aviation coloniale
Lois, Décréta et Arrêtés
LA LUTTE
contre la fièvre jaune
:' ---.0+--
Depuis la viole titf'tpidétnie fé
1900, la fièvre jaune ne lit en
A.O.F. que de courtes apparitions
sans causer de grands dommages grâce aux
précautions prises par les services sanitaires
de la colonie.
En 1906, elle éclatait brusquement au
Soudan (à cette époque, le Haut-Sénégal
Niger), une rigoureuse quarantaine lui inter-
dit Ventrce du Sénégal par la voie fluviale.
Il nous faut arriver jusqu'en 1926 pour
voir ce fléau quitter la Gold Coast, où il sé-
vissait depuis plus d'un an et pénétrer au
Soudan français et au Sénégal avec quelques
voyageurs que l'on suppose ctre des mar-
chands syriens. La colonie anglaise de la
Nigeria semble également garder la fièvre
ialille et la peste à l'état endémique.
Les quarantaines imposées aux navires
provenant des ports de Nigeria et de la
Gold Coast semblaient avoir suf fisamment
protégé les colonies du groupe de l'A.V.F.
Si nous relisons le rapport du médecin
inspecteur Lastlet, qui accompagna M. le
Gouverneur Général Carde dans son voyage
d" inspection en A.O.F., nous constatons
que, malgré les mesures de défense les plfts
rigoureuses, la fièvre jaune, si elle n'a causé
que deux décès au Dahomey et en Il autc.
Volta, a, par contre, relativement atteint la
population européenne du Sénégal et du
Soudan français.
Le distingué professeur de VInstitut Pas-
to", le docteur Marchons, en présentant à
VAeadhnie de Médecine, le travail de M.
te Médecin Inspecteur Général IAisne t a pn-
signaler, avec compétence, les difficultés
considérables que la dispersion des popula-
tions, Vimmensité du territoire opposent (1
l'applicatioll des mesures préventives.
Dans les villes ou les grandes aggloméra-
tions les précautions élémentaires sont aisées.
Le docteur M ar choux n'a-t-il pas fait lui-
même de Saint-Louis et de Dakar, des cen-
trrs fort habitables, délivrés des moustiques
et des rats, véhicules de tant de !IIuladies!
Par ses missions il Rio de Janeiro et dans
d'autres foyers de fièvre jaune, ce travail-
leur, ce chercheur infatigable a appris à lui-
fer contre let fièvre jaune et, quand il lisait
Vétude de son émitient collègue, il savait
combien cette lutte a dû être âpre et rude
pour arriver à juguler le fléau, au point
qu'il n' Y t'ul il déplorer que :H cas gra7't's et
29 décès. A'emploi du vaccin et du sérum
Novui a donné d'excellents résultats.
On en vint, somme toute, à l application
des mesures depuis longtemps préconisées
par h docteur M arc houx : isolement des ma-
lades sous grillage rêétallique; destruction
des stégomyas infectés dans les maisons at-
teintes et les maisons voisines; recherche et
suppression des gîtes à larves; surveillance
par passeports sanitaires des agents commer-
ciaux en déplacement.
C'est sans doute cette dernière mesure qui
est la plus difficile il appliquer ; la popula-
tion flottante est considérable et les mailles
du filet sanitaire ne peuvent être resserrées
suffisamment pour empecher les infiltra-
tions.
Néanmoins, avec le zèle de l Administra-
tion et du personnel sanitaire, on peut fspé-
rer que la fièvre jaune aura bien du mal à
revenir an Sénégal d 0111 la situation sani-
taire, dans son ensemble, -peut être consi-
dérée comme satisfaisante. Il en est de nffnie
pour les autres colonies du groupe.
A la Côte d'Ivoire, par exemple, dont
l'insalubrité était, il y a quelques années a
peine, très justifiée, on ne signale que de
très rares cas de bilieuse hematuritjui, h pa-
ludisme v est devenu beaucoup moins dange-
reux. Si Von arrivait à doter ces pays de
rc'f < ) '-!
snffisamment de médecins, on rendrait plus
I aisée leur tâche et on leur assurerait une dot-
sité de population suf fisante pour en permet-
tre la mise en valeur qu'une alerte de filvri
jaune ne saurait enrayer pas plus qu'elle n a
ébranlé la confiance en l'avenir de nos pos-
sessions ouest-africaines. Il nous faut tout
de même rendre hommage au dévouement in-
lassable du personnel médical qui s'est dé-
pensé sans compter pour sauver la colome
d'un désastre analogue à celui de IQOO.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
Après le cyclone de Madagascar 1
oo--
I e Gouverneur Général de Madagascar a
câblé au ministre des Colonies les rensei-
gnements ci-après :
A la dllte drt 25 a'l.',il, le bllC de Nossivé
était établi, fonctionnant dans de bonnes con-
ditions et permettant te transbordement d'un
minimum de 20 wagons par jour.
Le matériel de batelage du port de Tama-
tave s'accroît rapidement et comptera 450
tonnes fin avril.
Ainsi a-t-il pu être débarque le tonnage
suivant 1
Le 18 avril : 171 tonnes/
Le 10 avril : 119 tonnes;
Le 20 avril : 200 tonnes. - -
La construction en cours de deux apponrC-
ments en bois, ainsi que l'achèvement de la
passerelle en bois de Nossivê permettront
vraisemblablement pour fin mai une reprise
très approchée du trafic normal.
Les travaux sont rendus difficiles par la
chute pmj'stantc de pluies diluviennes.
M. Olivier sera à Tamatave dans la der-
nière semaine du mois pour se rendre compte
de la marche des travaux.
Le Gouverneur de la Réunion a fait con-
naître que cette colonie a envoyé au Gou-
verneur Général de Madagascar 200.000 fr.
destinés aux sinistrés du cyclone.
Le montant de la Participation des commu-
nes et des souscriptions privées sera adressé
ultérieurement h M. Olivier.
La sUUm radi«téicjrapfciqK
sumtim detrauivilk objet l' i nat>
La demain a pour objet l'jna.
guration officielle de la station radiotélégraphi-
que de Brazzaville qui fait partie du grand ré-
seau radioélectriq., colonial français confor-
mément au projet du Gouvernement.
Elle relie directement le Gouvernement Gé-
néral de l'Afrique Equatoriale Française avec
la Métropole. Placée au milieu de cette colo-
nie, elle recevra le trafic de ses divers éléments
et des pays étrangers voisins pour le transmettre
à la France, et inversement.
Son but n'est pas limité seulement à l'écou..
lement du trafic commercial. Elle servira aussi
à l'envoi de signaux horaires et météorologi-
ques destinés à augmenter la sécurité de la na-
vigation dans les mers voisines. Les explora-
teurs et les géodésiens utiliseront ses émissions
pour la détermination ou l' amélioration des po-
sitions géographiques.
La station de Brazzaville, située à proximité
de la ville, a été commencée en 1920. Elle
comprend une station d'émission et un centre de
réception à faible distance l'une de l'autre.
Les appareils émetteurs sont constitués par :
a) Une turbine de 600 kw. entraînant deux
dynamos de chacune 300 kw.. tension 500
volts, pouvant être couplées en série ou en pa-
rallèle ;
- h) Une machine à vaphr 550 CV entraî-
nant une dynamo de 300 kw., tension 500 volts
et une dvnamo de 160 kw., tension 110 volts
(groupe de secours).
La vapeur étant fournie par trois chaudières
c*e chacune 222 m2 de surface de chauffe
(3.600 kg. de vapeur à l'heure).
L'émission est assurée par deux arcs donnant
200 ampères dans r antenne. Puissance 70 kw.
antenne.
L'antenne est supportée par 8 pylônes de
150 mètres.
Service auxiliairê de l'usine :
a) Moteur 75 CV avec dynamo pour charge
el: accumulateurs 120-270 volts :
h) Machine à vppeur 25 CV avec généra-
trice.
Le personnel se compose de :
1 Lieutenant chef de Peste ;
2 Mécaniciens d. P. T. T. :
3 Commis des P. T. T. :
3 Contractuels (grosse mécanique) ;
Personnel indigène.
La France doit être fière à juste titre de la
réalisation du programme radioélectrique inter-
colonial qui, en contribuant largement au dé-
veloppement des relations économiques de ses
possessions, concourra à étendre le rayonnement
de son influence dans le monde.
t..
La ClIIIISIUDI il
Le ministre des Colonies a reçu daté du 15
avril K)27 un càblogrammc de M. Guyon,
gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, (lui
s'élève vigoureusement contre le prétendu in
succès des essais de colonisation tentés dans
cette possession par 236 émigrants accompa-
gnés de leurs familles et originaires du Nord
de la France. Le chef de la Colonie confirme
que les conditions de formation des groupe-
ments constitués sans étude préalable et sans
prise de contact avec l'Administration locale
et le Département ministériel qualifiés pour
les orienter constitue une erreur fondamen-
tale reconnue par les intéressés L'echec par-
tiel de la tentative des trois premiers groupe-
ments coopératifs tient en outre à leur com
position par des éléments hétérogènes dont la
majeure partie méconnaissait totalement le
travail de la terre et à l'insuffisance des ca-
pitaux nécessaires pour faire face aux exi-
gences d'une première installation.
., En dépit de ces considérations de début
défavorables, le nombre des rapatriements
arrivés ou sollicités se limite à 28. Ce pour-
centage insignifiant des défaillances indivi.
duelles (inévitables d'ailleurs dans toute es-
treprise de cette nature) atteste qu'un mouve-
ment aussi intéressant, loin d'avoir manqué
son but a pu au contraire grâce à l'aide spon-
tanée, effective et constante de l'Administra-
tion atteindre les premiers résultats escomp-
tés.
De l'avis très net du gouvernement local,
un succès complet ne peut manquer d'ailleurs
de récompenser, à brève échéance, les efforts
et la tenacité de ceux de nos compatriotes qui
i ontxonservé la volonté et le courage de per-
révérer.
1
Eches ? Conjrtsjte la Mninailie 1
Nous savions que le Ve Congrès de la
Mutualité Oiloniaâe qui vient de tenir ses
assises il Hulml était pré-sidiéc par M. Ua-
r{>t,y, député libéral dos Alllpcs-Muiritimcs,
mais ce que 11011s ne saviojie pas 0 est que
l'honorable président se contenta de pro-
noncer le classique discours d'usage et dis-
parut ("llSIÜte de la salle, diurant tous les
travaux.
NL L. lia rôt v, depuis qu'il vient au Maroc
« en mission», lisons-nous dans le Popu-
laire, s'est intéressé l\ {le nombreuses affai-
res, ec-rtes plus intéressantes pour lui que
les plus graves (tucstionaa agitées au cours
d'un Congrès, dont il 4irait loule la gloire,
puisqu'il) (Mi était président, et les congres-
sistes auraient dii compreratre qu'ils pas-
saient u.près le « petit commerce ».
Mais il ne l'entendirent i>a« de celle
oreille-liù, el M. V. 11. niante, président des
familles nombreuses, éleva une protesta-
tion acclamée par toute In salle.
Le soir, au banquet officicil, présidé par le
délégué général die la Résidence, lorsqu'un
..oralenr maladroit remercia « le pnnipmen-
Inire Aminpntquement bousculé ponr de nombreux « hou,
lion. hou. Il fi l'adresse du président fu-
miste.
VniMV tm signe des temps qu'il, est bon de
noter, ajoute notre conrfréire. Nos posses-
sions dToufre-mer en ont, asse7, des hommes
po'iiliquos qui parlent du prestige français
nnx colonies avec 11'n grand renfort de phra-
ses ronflaTtites, pendnnt que leur souci est
orienté vers les petits profits do leur pro-
rnnndp"
Mme Th. Steeg grande Mutualiste
A l'occasion du Congrès de la Mutualité,
M. Julien, délégué par M. André Faîtières,
». - 1. "- ilo-
ministre du Travail et de lr Ptévoyanete-So-
ciale, a remis la médaille d'or de la Mutua.
lité à Mme Steeg, pour les éminents services
qu'elle a rendus à la cause mutualiste.
A Tanger
On dément le prochain rétablissement du
cordon douanier espagnol autour de la zone
lungémise.
«f»
De Casablanca à Paris
en automobile
oe
MM. Bellaigue et Lefebvre, de Casablan-
ca, ont réussi dans des conditions extrême-
ment brillantes, le raid automobile que
nous annoncions dernièrement.
Partis de ( ";us;U>!anca Le 21 avril à 6 heu-
res, dans leur ô CV Citroën à son actif 13.000 kilomètres, ils firent l'éta-
pe Casablanca-Tanger, où ils embarquèrent
pour traverser le détroit de Gibraltar. Une
seconde étape les amena de Gibraltar ù Ma-
drid, qu'ils quittèrent aussitôt après avoir
graissé leur voiture. Effectuant de nuit la
traversée de la Sierra Nevada, ils firent,
en une troisième étape, Madrid-Paris, stop-
pant le S> avril, à 19 heures, devant l'usine
du qtiai de J-avel.
Leur vaillante petite voilure avait dfer-
tivement roulé 58 -heures, a une moyenne
de i.'l kilomètres.
Le raid automobile maMeHta s
–0-0–
Lu caravane de dix voilures de l'Auto-
niobile-Clul) de Marseille, partie d'Alger
pour traverser le désert et atteindre le
Maroc, est arrivé»; è Fez après la traversée
des solitudes désertiques du Sahara, pâl-
ies pistes du grand et du moyen Atlas, si-
tuées h plus de mètres d'ultitude.
Lu caravane a été» retardée par suite de
mesures de protection dans des zones d'in-
sécurité. Après avoir atteint les routes pra-
ticables du Maroc u utile », les touristes
marseillais ont reçu un accueil cordial de
la part des postes militaires de l'extrême
sud.
La caravane va poursuivi e sa randonnée,
ayant encore plus de :I.(on kilomètres à
couvrir au Maroc et dans le département
oronnis.
Le concours général aux Colonies
o- -
Les résultats du Concours Général aux Co-
lonies, retardés par les délais de transmission
des copies, viennent d'être communiqués pour
l'année 1926.
Les lycées coloniaux, concourant avec les
lycées de Paris et des départements, obtien-
nent trois récompenses :
Un accessit de composition française et un
accessit de version grecque : M. Hoareau
(Léonce), du Lycée de La Rcunion.
Un accessit de dissertation philosophique :
M. Monnerot (Jules). du Lycée de la Marti-
nique.
Cinéma colonial
O-O––
Fausse alerte
Ces jours derniers, vers la fin de l'après-
midi, lui attroupement se formait dans une
des rues les plus animées dé Tunis, autour
d'une fort jolie jeune femme qu'un Arabe
plein de prestance tentait d'entraîner vers
une somptueuse automobile. Un Européen in-
tervenait en faveur de l'intéressante victime.
I.es passants prenaient parti, qui pour l'Eu-
ropéen, qui pour l'Arabe, non sans s'indi-
gner de l'attitude singulière d'agents de po-
lice résolument passifs, et la scène allait
tourner à l'échauffourée, lorsque la jeune
femme, éclatant de rire, se précipita pour
délivrer l'Arabe sur le point d'être mis en
mauvaise posture.
Alors, on s'avisa. de la présence, non loin
de là, d'un tourneur de manivelle. Il s'agis-
sait d'un épisode du grand film Sous le ciel
d'Orient, que MM. Hayes et Leroy-Gran-
ville tournent actuellement en Afrique du
Nord pour les Etablissements Jacques Haik.
Dépêches de l'Indochine 1
t.e chemin de fer du Yunnan
La circulation îles trains est rétablie sur
tout la jxivcours chemin de fer r.aoUay-
Yunimufou., où une. handp. de pirates avait
coupé ta ligne. Elle a été dispersée par le.*
troupes régulières chinoises.
Indopa ci li.
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 20 n\ril, le taux do ln. pinstre i'i
Raïgon était de 12 fr. 00.
A Batavia
Quatre meneurs connus du Kuominlanei ont
été. arrétés peu apr^s leur arrivée. H Ratavia. Ils
seront "(,'II/I!I',<¡ à Canton. La, majorité des ':nr.m
lires du Kuomintang de, Ratavia s'est retournée,
t'onlre les rammunjstes paree que leurs proprié«
tés en Chine ont élf'̃ ronfisquées.
Par dépêche.)
LA PESTE AUX INDES NEERLANDAISES
On apprend qu'une épidémie de peste
R'cflt. déclarée dans l'est, des Indes néerlan-
daises, il y a deux mois, et a fait l.;15<>
victimes.
- u_------ - -,---'---.----- - - - - - --- - -
LE CHOLERA AUX INDES ANGLAISES
Une sérieuse épidémie de choléra, qui sé-
vit depuis frofcç mots dans le Bengale, a
déjà fait plus de 15.000 victimes. Parmi les
Européens la mortalité est négligeable.
(Par cU'pf.rh(\
M. Albert Sarraut en Algérie
- è-ô-
A PhilippeviUe
M. Albert Sarrtmt tin, à 8 heures, pour se rendre à Philippe-
ville. Après avoir traversé les immenses vi-
gnobles de femmapes, dont la récolte s'an-
nonce excellente, le ministre de VIntérieur
est entré dans Philippeville par une magnifi-
que avenue plantée \de palmierx et de pla-
fanes.
La ville, toute pavoisée de drapeaux tri-
colores, a fait au ministre une réception des
plus cordiales. De place en Place, des arcs
de triomphe étaient dressés pour souhaiter la
bienvenue ait représentant dll Gouvernement.
Après tine courte visite à la sous-préfec-
ture, M. Sarraut et sa suite se rendirent au
Nusictldi, puis assistèrent à un grand banquet
populaire.
A l'Issue du banquet, M. Passerieu, maire
de Philippeville, a remercié le ministre
d'avoir bien voulu honorer de sa présence
cette cérémonie donnée en Vhonneur du ju-
bilé parlementaire de .1/. Thomson. MM.
fiel, Sider, délégués financiers, Paul Cuttoli,
sénateur, s'associèrent à leur tour à l hom-
mage rendu au vieux parlementaire ; puis M.
Sarraut dit combien il était sensiIJlt, à la ré-
ception dont il avait été l'objet pendant son
séjour en Algérie.
Le ministre termina par un émouvant éloge
de la vie politique de M. Thomson, qui fut
longuement acclamé.
A Alger
Parti mardi soir, à 17 heures de Philippe-
ville, M. Albert Sarraut et sa suite sont arri-
vés à 8 h. 30 à Alger.
Comme il son arrivée par mer, les litm-
neurs militaires ont été rendus au ministre
qui a présidé, à midi, le lanquet offert à
AI. Thomson par le Conseil général de l'Al-
gérie à l'occasion de son jubilé parlemen-
tai,c.
Parmi les convives, on remarquait la pré-
sence de Mines Sarraut el Thomson, de MM.
Maurice I iollette, Gouverneur Général; ('l-
toli, Saitriu, Duroux, sénateurs ; Roux-Frais-
sineng, Mallarmé, députes; Hordes, préfet;
Jean Causseret, secrétaire général du (lOuver-
neur; Raffi, maire d'Alger, etc.
Pans un discours très applattdi. M. Duroux
rendit hommage à M. Alllot Sarraut el à
l'œuvre politique de .11. Thomson. Puis,
après avoir évoqué la mémoire des grands
gouverneurs de VAlgérie et avoir préconisé
la collaboration des indigènes et des colons à
Venivre commune, l'orateur a flétri le com-
munisme et proclamé qu'il ne serait jamais
article d'importation algérienne.
M. Cuttoli montra ilite les délégations
financières n'avaient pas trahi la conf iance
mise en elles. Il demanda au ministre l'appli-
cation pour les assemblées algériennes des
lois récentes accordant les libertés aux com-
mîmes.
/t son tOllr, M. Albert Sarraut lit appel li
l'union de tous, dans Vintérêt de l'Algérie et
de la France, Il rendit hommage à M. Thom-
son, puis stigmatisa les haines et les convoi-
tises de certains impérialistes européens, qui
voudraient annexer les territoires qu'ils con-
voitent. Le ministre /,olfrsllirit L en reconnais-
sant que tout était loin d'être parfait, que la
tâche entreprise n'était pas achevée et que.
si les races sur lesquelles pèsent de lourdes
hérédités ne com prennent pas toujours le pro-
grès, il fallait que la France prenne la pa-
tience de le leur faire comprend re.
M. Albert Sarraut, dans une pérotaison cha-
leureusement applaudie, exalta l'union de
tous pour l'idéal commun et l'unité de l'âme
algérienne dans le res pect et le culte de
l'amour de la fratrie.
• Fnfin, M. Gaston Thomson préconisa à son
tour une politique d'union nationale, .< poli-
tique de raison et de bon sens qui n'entrave
pas la marche en avant des progrès sociaux.»
M. Albert Sarraut a présidé aujourd'hui le
banquet de clôture dit Congrès des pèches et
industries maritimes.
(Par dép(('h('
--..---.. - - --''----'-- -- ------
Le bânquci ligs colors Tunisiens
-0-0 --
Le Banquet des Associations Agricoles de
Tunisie est toujours unr grandie manifestation,
qui se tient généralement au moment du pas-
sage cle M. de Warren, député de Meurthe-
et-Moselle, colon et fondateur de la Mutualité
Agricole en Tunisie.
Il a groupé, ces jours clerniers, au Restaurant
de Tunis, plus de trois cents convives.
M. Lucien Saint le présidait.
Ouitre M. Lucien Saint, qu'accompagnaient
M. Catat et M. de Warren. on pouvait noter
la présence à ce banquet de nombreuses per-
sonnalités, parmi lesquelles MM. Lescure et
Mourgnot, directeurs généraux de l'Agriculture
et des Travaux publics, M. Soubrane, direc-
teur adjoint des finances, M. Omar Bac-
couche. président de la Section indigène du
Grand Conseil, et d une façon générale tous
les présidents des Groupements agricoles.
Au champagne, M. Coanet prit la parole et
fit un bref exposé du développement pris en
Tunisie par la coopération, sous l'impulsion
active de l' Association Agricole, dont le prési-
dent est M. de Warren.
Au nom de la Société des Agriculteurs, M.
Delorme souhaita qu'une coordinat ion plus com-
plète soit établie dans les efforts d'expérimen-
tation agricole qui, dans un pays neuf comme
la Tunisie, ont une importance capitale.
Au nom des indigènes présents, M. Omar
Baccouche salua en M. de Warren l' apôtre de
la politique de collaboration. Il n ^as à
déclarer que. sans l'application c- ..h.)de5
re culture française, les fellahs auraient subi,
celle année, une véritable catastrophe.
M. Gounot, ice-président de la Chambre
d'Agriculture, 1 appela que l' année agricole est
nartimlièremcnt mauvaise et que la sécheresse
a atteint durement non seulement les récoltes,
mais aussi le bétail dent l'effrayante mortalité
a entraîné la ruine de nombreux colons.
Puis l'orateur exposa les remèdes qui <*oi vent
ctre employés pour parer à la situation pré-
fente : réglementation et endiguement des mi-
grations des nomades, création de gard es ru-
raux chargés de surveiller les propriétés, élabo-
ration d'un vaste programme tendant à assurer
les prochaines semailles, etc.
M. Edouard de Warren se lève ensuite et
jmmiljmti ti ta
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MéiscHou & AâmimUt» wMm t
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Les Annales Coloniales
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MONNAIE, BANQUE & COLONISATION
Je n'ai pu, jeudi dernier, qu'esquisser la
i 6peose que je voulais faire à une note, fort
îtéressante, adressée aux Annales Coloniales
s ar un critique, que je sais particulièrement
utorisé, de deux de mes récents articles.
Je rappelle l'objet du débat : j'avais sou-
venu que le principe de l'assimilation nioné-
1 tire des colonies à la métropole ne peut pas
tre accepté, aujourd'hui, sans réserves et
m'il importe de distinguer entre les colo-
ies suivant qu'elles sont appelées, ou non,
• ; se développer dans les cadres de l'éco-
,>mie nationale métropolitaine. Par ailleurs,
ut en me félicitant des nouveaux principes
i scrits dans les lois fixant le statut des ban-
les de Madagascar et de l'Afrique Occi-
dentale et qui consacrent un incontestable
, ogres, je marquais ma préférence pour le
stème plus complexe mais plus moderne
: l'économie mixte, dans lequel tous les
intérêts des fondateurs, de l'Etat, des co-
lies et des usagers seraient réellement as-
ciés, sur le même plan.
Mon contradicteur me répond: en ma-
t re monétaire, il y a avantage, dans tous
• -i fas, à lier le système monétaire colonial
système métropolitain et, en matière ban-
ire, il y a toujours avantage à assurer, au
nrofit de l'Etat, le « caractère régalien du
: ivilège d'émission a.
J'ai dit que le problème ainsi posé, dans
< a espèces », était, au fond, tout le pro-
: me même de la colonisation. Je m'expli-
"e.
(Jn sait que, dans la doctrine classique, la
ionie est conçue comme une organisation
Inique de droit mise au service des inté-
, ,> s volitiqucs, économiques et sociaux d'un
1 at déterminé.
Cette conception juridique domine toute
euvre coloniale des grands Etats modernes
XVIII au xx" siècle, c'est elle qui inspire
politique dite du « Pacte colonial m,
st elle qui, malgré les atténuations qu'elle
lit subies au cours des temps, s'exprimait
"ore, en 1887, dans la formule célèbre de
Charles Dilke : « Là oit sont les intérêts,
doit être la domination ».
Mais à partir du milieu du XIX. siècle,
o/e nouvelle conception juridique de la « co-
lie » s'introduit dans le droit international
l" blic : la « colonie » est considérée comme
> ne entité politique, à culture sociale et éco-
i
sée et la tutelle économique et sociale.
Cette conception est, aujourd'hui, à peu
l ès unhnimemcrtt admise et elle était expo-
•î, avec force et éloquence, il y a quelques
1rs encore, par M. Albert Sarraut.
Elle constitue, certes, un considérable
1 l'ogrès sur la précédente. Mais prenons
irdet elle présente aussi ses dangers.
Trop facilement, le tuteur a tendance à
̃ similer son intérêt propre avec tcelui de
humanité, de la civilisation, à l'encontre
hi intérêts immédiats de son pupille. Trop
i icilement, la nation civilisatrice oublie que
ne sont ni ses hommes ni ses intérêts qui
nt supérieurs, mais seulement les institu-
ions sociales qu'elle apporte.
Et l'expérience montre, malheureusement,
te l'Etat colonisateur, qui apporte ces ins-
itutions dans une colonie, n'agit pas tou-
sours uniquement en considération de la
ertu -- je dirai, objective de ces institu-
ions.
Aussi je pense, avec quelques autres,
,m'il convient de prendre quelques précau-
tions contré l'Etat civilisateur, comme jadis
ontre l'Etat souverain, dominateur et le mo-
nent me paraît venu de faire parcourir a
l i doctrine de la colonisation une étape nou-
velle : jadis ellb fut celle du « maitre e,
file est devenue celle du c bon maître », il
âut qu'elle devienne celle du simple
, cuide ».
Cette conception, au reste, où la puissance
publique colonisatrice n'est plus considérée
lans les vieux cadres traditionnels de la
ft souveraineté i, est celle même qui a pré-
sidé à l'élaboration des textes organisant le
ëgime des mandats coloniaux, dans le pacte
de la Société des Nations. L'article 22,
alinéa 2 du pacte présente le régime du
mandat comme une réalisation du principe
formulé, dans l'alinéa icr : « le bien-être et
le développement de ces peuples forment
une mission sacrée de civilisation m. Mais,
en posant ainsi la question, en considérant
le mandat non par rapport aux. sujets » de
ce mandat, mais d'abord et essentiellement
par rapport à « l'objet w, on bouleverse en-
tièrement les cadres traditionnels du droit
public. Ce n'est plus la souveraineté qui
justifie et délimite l'étendue des droits de
gouvernement; ce sont, au contraire, les de-
voirs de civilisation qui justifient et mesu-
rent l'étendue des droits positifs, limités, qui
sont accordés.
Certains, en présence de ces textes, ont,
dès le premier instant, reconnu ces transfor-
mations juridiques profondes. M. Bal four,
dans une déclaration faite le 4 février 19 t 9,
après avoir opposé le régime du mandat à
celui de la pleine souveraineté, reconnaissait
qu'il voyait dans cet état de chose une « dis-
symétrie théorique », mais il estimait que
cette diversité elle-même serait une cause de
progrès : « Si le système du mandat, disait-
il, fonctionne avec succès, l'opinion mon-
diale amènera, sans doute, dans une cer.
- taine - mesure du moins, l'application de prin-
cipes analogues dans les autres colonies. Si,
au contraire, les colonies soumises au mandat
apparaissent comme moins ordonnées et
comme donnant des résultats économiques
moins bons, rien n'empêchera de s'inspirer
des anciennes méthodes. 1»
J'ai, pour ma part, aujourd'hui encore,
la conviction que c'est vers ces conceptions
nouvelles de la colonisation que nous de-
vons nous orienter èt c'est pourquoi je me
méfie de toutes les réformes particulières,
même si elles constituent incontestablement
un progrès, quand elles sont conçues et réa-
lisées dans les cadres traditionnels de la
« souveraineté coloniale P.
J'ajouterai qujen matière de monnaie
comme en matière de banque, je m'en méfie
d'autant plus, que la a souveraineté de
l'Etat » n'est, bien souvent, que le masque
de la souveraineté de certains intérêts
particuliers.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à lu faculté de Droit
de Lyon.
Le budget local
du Soudan français en 1927
Les prévisions budgétaires du Soudan fran-
çais pour l' exercice 1927 ont été arrêtées en
Conseil de Gouvernement à la somme de 41
millions 993.700 francs. En rapprochant ces
chiffres de ceux d. 1920, date à laquelle re-
monte la scission du Haut-Sénégal-Niger qui a
donné naissance aux deux colonies du Soudan
fiançais et de la Haute- Volta, on constate pour
'927 un accroissement budgétaire de 28 mil-
lions 426.700 francs, autrement dit, en sept an-
nées, le Soudan français a plus que triplé son
budget primitif qui s'élevait à 13.567.000 fr.
Par rapport à l' année 1926, l'écart se traduit
par une augmentation de 22.7 fi". soit exacte-
ment 7.777.850 francs.
Grâce à sa politique financière, l'administra-
tion local e a pu donner un important et rapide
essor aux œuvres d'intérêt social et économi-
que.
Le service de Santé va être doté de nom-
breux dispensaires : Bamako aura son hôpital
indigène ; huit maternités seront créées, et l' e f-
fectif du personnel médical sera augmenté.
Dans le domaine de l' Instruction publique,
c'est la diffusion de l'enseignement par la mul-
tiplication des établissements scolaires. Dans
l'ordre économique, c'est la réorganisation du
Service zootechnique et des épizooties, la créa-
tion de fermes expérimentales, de fermes-écoles
et cotonnières. Enfin, dans les Travaux pu-
blics, c'est la continuation du réseau routier
automobilisable avec chaussées submersibles à
Kayes et à Sotuba, l'établissement de ponts dé-
finitifs, les forages de puits, etc., etc.
Dans leur ensemble, les dépenses du Service
local sont arrêtées pour la section ordinaire à
41.193.700 francs et pour la section extraordi-
naire à 800.000 francs, affectés au versement
de la deuxième et dernière tranche des frais
d'acquisition, de transport et de montage d'un
vapeur destiné au service de la navigation du
Niflér.
Parmi les dépenses ordinaires," celles du per-
sonnel s'élèvent à 19.888.980 francs et son! en
augmentation de 4.529.759 francs sur celles
de l' exercice précédent. Cette plus-value pro-
vient des relèvements de soldes et des majora-
tiens de traitements allouées au cours de 1926.
Par ai lieurs, les cours élevés des matières et
des diverses fournitures utilisées dans la colonie
a entraîné, pour les dépenses de matériel pré-
vues, pour 15.020.456 francs, une augmenta-
tion de 2.381.631 francs sur les crédits corres-
pondants de l'exercice nrécédent. Enfin, les
dépenses de travaux publics qui s'inscrivaient
pour 5.015.000 francs en 1926, figurent au
programme financier de 1927 pour 6.125.000
francs.
Pour faire face à ces dépenses, l'Adminis-
tration locale tire ses revenus de l'impôt per-
sonnel : 24.661.500 francs; des patentes et
licences : 4.292.500 francs ; de l'impôt zekkat
et di verses taxes : 3.513.800 fr. : de l'enre-
gistrement, des domaines et du timbre : 1 mil-
lion 201.100 francs; des exploitations indus-
trielles : 3.199 000 francs. Le service de la
navigation du Niger et les recettes diverses ap-
portent enfin au budget local un contingent de
4.325.800 francs, auquel il faut ajouter un
prélèvement de 800.000 francs sur la Caisse de
réserve de la colonie.
La réalisation de ces ressources impose à
l'habitant une charge annuelle moyenne de
15.84 ; elles permettront à la colonie du Sou-
dan français de continuer r œuvre de civilisa-
tion qu'elle s'efforce d'étendre d'année en
année.
"8 ------
M. Georges Poiret opéré
00-
M. Georges Poiret, gouverneur de la Gui-
née Française va être opéré d'une sinusite.
C'est en vue de cette opération qu'il est re-
venu en France, il y a dix jours.
M. Terrasson de Foogères en Algérie
018
M. Terrasson de Fougères, lieutenant gou-
verneur du Soudan qui représente M. G. Car-
de, gouverneur général de l'A. O. F. arrivera
le 2 mai à Oran ; il se rendra aussitôt à Alger
où il doit prendre part à la conférence an-
nuelle des gouverneurs généraux et résidents
généraux de l'Afrique.
-
RETOURS
M. Biaise Diagne, député du Sénégal, pré-
sident de la Commission de l'Algérie, des
Colonies et des protectorats est arrivé aujour-
d'hui à Matweine.
M. T.asnet, médedn-inspecteur actuelle-
ment en mission en A. O. F. reviendra à la
fin mai en France.
1..
Lire en seconde page
L'Aviation coloniale
Lois, Décréta et Arrêtés
LA LUTTE
contre la fièvre jaune
:' ---.0+--
Depuis la viole titf'tpidétnie fé
1900, la fièvre jaune ne lit en
A.O.F. que de courtes apparitions
sans causer de grands dommages grâce aux
précautions prises par les services sanitaires
de la colonie.
En 1906, elle éclatait brusquement au
Soudan (à cette époque, le Haut-Sénégal
Niger), une rigoureuse quarantaine lui inter-
dit Ventrce du Sénégal par la voie fluviale.
Il nous faut arriver jusqu'en 1926 pour
voir ce fléau quitter la Gold Coast, où il sé-
vissait depuis plus d'un an et pénétrer au
Soudan français et au Sénégal avec quelques
voyageurs que l'on suppose ctre des mar-
chands syriens. La colonie anglaise de la
Nigeria semble également garder la fièvre
ialille et la peste à l'état endémique.
Les quarantaines imposées aux navires
provenant des ports de Nigeria et de la
Gold Coast semblaient avoir suf fisamment
protégé les colonies du groupe de l'A.V.F.
Si nous relisons le rapport du médecin
inspecteur Lastlet, qui accompagna M. le
Gouverneur Général Carde dans son voyage
d" inspection en A.O.F., nous constatons
que, malgré les mesures de défense les plfts
rigoureuses, la fièvre jaune, si elle n'a causé
que deux décès au Dahomey et en Il autc.
Volta, a, par contre, relativement atteint la
population européenne du Sénégal et du
Soudan français.
Le distingué professeur de VInstitut Pas-
to", le docteur Marchons, en présentant à
VAeadhnie de Médecine, le travail de M.
te Médecin Inspecteur Général IAisne t a pn-
signaler, avec compétence, les difficultés
considérables que la dispersion des popula-
tions, Vimmensité du territoire opposent (1
l'applicatioll des mesures préventives.
Dans les villes ou les grandes aggloméra-
tions les précautions élémentaires sont aisées.
Le docteur M ar choux n'a-t-il pas fait lui-
même de Saint-Louis et de Dakar, des cen-
trrs fort habitables, délivrés des moustiques
et des rats, véhicules de tant de !IIuladies!
Par ses missions il Rio de Janeiro et dans
d'autres foyers de fièvre jaune, ce travail-
leur, ce chercheur infatigable a appris à lui-
fer contre let fièvre jaune et, quand il lisait
Vétude de son émitient collègue, il savait
combien cette lutte a dû être âpre et rude
pour arriver à juguler le fléau, au point
qu'il n' Y t'ul il déplorer que :H cas gra7't's et
29 décès. A'emploi du vaccin et du sérum
Novui a donné d'excellents résultats.
On en vint, somme toute, à l application
des mesures depuis longtemps préconisées
par h docteur M arc houx : isolement des ma-
lades sous grillage rêétallique; destruction
des stégomyas infectés dans les maisons at-
teintes et les maisons voisines; recherche et
suppression des gîtes à larves; surveillance
par passeports sanitaires des agents commer-
ciaux en déplacement.
C'est sans doute cette dernière mesure qui
est la plus difficile il appliquer ; la popula-
tion flottante est considérable et les mailles
du filet sanitaire ne peuvent être resserrées
suffisamment pour empecher les infiltra-
tions.
Néanmoins, avec le zèle de l Administra-
tion et du personnel sanitaire, on peut fspé-
rer que la fièvre jaune aura bien du mal à
revenir an Sénégal d 0111 la situation sani-
taire, dans son ensemble, -peut être consi-
dérée comme satisfaisante. Il en est de nffnie
pour les autres colonies du groupe.
A la Côte d'Ivoire, par exemple, dont
l'insalubrité était, il y a quelques années a
peine, très justifiée, on ne signale que de
très rares cas de bilieuse hematuritjui, h pa-
ludisme v est devenu beaucoup moins dange-
reux. Si Von arrivait à doter ces pays de
rc'f < ) '-!
snffisamment de médecins, on rendrait plus
I aisée leur tâche et on leur assurerait une dot-
sité de population suf fisante pour en permet-
tre la mise en valeur qu'une alerte de filvri
jaune ne saurait enrayer pas plus qu'elle n a
ébranlé la confiance en l'avenir de nos pos-
sessions ouest-africaines. Il nous faut tout
de même rendre hommage au dévouement in-
lassable du personnel médical qui s'est dé-
pensé sans compter pour sauver la colome
d'un désastre analogue à celui de IQOO.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
Après le cyclone de Madagascar 1
oo--
I e Gouverneur Général de Madagascar a
câblé au ministre des Colonies les rensei-
gnements ci-après :
A la dllte drt 25 a'l.',il, le bllC de Nossivé
était établi, fonctionnant dans de bonnes con-
ditions et permettant te transbordement d'un
minimum de 20 wagons par jour.
Le matériel de batelage du port de Tama-
tave s'accroît rapidement et comptera 450
tonnes fin avril.
Ainsi a-t-il pu être débarque le tonnage
suivant 1
Le 18 avril : 171 tonnes/
Le 10 avril : 119 tonnes;
Le 20 avril : 200 tonnes. - -
La construction en cours de deux apponrC-
ments en bois, ainsi que l'achèvement de la
passerelle en bois de Nossivê permettront
vraisemblablement pour fin mai une reprise
très approchée du trafic normal.
Les travaux sont rendus difficiles par la
chute pmj'stantc de pluies diluviennes.
M. Olivier sera à Tamatave dans la der-
nière semaine du mois pour se rendre compte
de la marche des travaux.
Le Gouverneur de la Réunion a fait con-
naître que cette colonie a envoyé au Gou-
verneur Général de Madagascar 200.000 fr.
destinés aux sinistrés du cyclone.
Le montant de la Participation des commu-
nes et des souscriptions privées sera adressé
ultérieurement h M. Olivier.
La sUUm radi«téicjrapfciqK
sumtim detrauivilk objet l' i nat>
La demain a pour objet l'jna.
guration officielle de la station radiotélégraphi-
que de Brazzaville qui fait partie du grand ré-
seau radioélectriq., colonial français confor-
mément au projet du Gouvernement.
Elle relie directement le Gouvernement Gé-
néral de l'Afrique Equatoriale Française avec
la Métropole. Placée au milieu de cette colo-
nie, elle recevra le trafic de ses divers éléments
et des pays étrangers voisins pour le transmettre
à la France, et inversement.
Son but n'est pas limité seulement à l'écou..
lement du trafic commercial. Elle servira aussi
à l'envoi de signaux horaires et météorologi-
ques destinés à augmenter la sécurité de la na-
vigation dans les mers voisines. Les explora-
teurs et les géodésiens utiliseront ses émissions
pour la détermination ou l' amélioration des po-
sitions géographiques.
La station de Brazzaville, située à proximité
de la ville, a été commencée en 1920. Elle
comprend une station d'émission et un centre de
réception à faible distance l'une de l'autre.
Les appareils émetteurs sont constitués par :
a) Une turbine de 600 kw. entraînant deux
dynamos de chacune 300 kw.. tension 500
volts, pouvant être couplées en série ou en pa-
rallèle ;
- h) Une machine à vaphr 550 CV entraî-
nant une dynamo de 300 kw., tension 500 volts
et une dvnamo de 160 kw., tension 110 volts
(groupe de secours).
La vapeur étant fournie par trois chaudières
c*e chacune 222 m2 de surface de chauffe
(3.600 kg. de vapeur à l'heure).
L'émission est assurée par deux arcs donnant
200 ampères dans r antenne. Puissance 70 kw.
antenne.
L'antenne est supportée par 8 pylônes de
150 mètres.
Service auxiliairê de l'usine :
a) Moteur 75 CV avec dynamo pour charge
el: accumulateurs 120-270 volts :
h) Machine à vppeur 25 CV avec généra-
trice.
Le personnel se compose de :
1 Lieutenant chef de Peste ;
2 Mécaniciens d. P. T. T. :
3 Commis des P. T. T. :
3 Contractuels (grosse mécanique) ;
Personnel indigène.
La France doit être fière à juste titre de la
réalisation du programme radioélectrique inter-
colonial qui, en contribuant largement au dé-
veloppement des relations économiques de ses
possessions, concourra à étendre le rayonnement
de son influence dans le monde.
t..
La ClIIIISIUDI il
Le ministre des Colonies a reçu daté du 15
avril K)27 un càblogrammc de M. Guyon,
gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, (lui
s'élève vigoureusement contre le prétendu in
succès des essais de colonisation tentés dans
cette possession par 236 émigrants accompa-
gnés de leurs familles et originaires du Nord
de la France. Le chef de la Colonie confirme
que les conditions de formation des groupe-
ments constitués sans étude préalable et sans
prise de contact avec l'Administration locale
et le Département ministériel qualifiés pour
les orienter constitue une erreur fondamen-
tale reconnue par les intéressés L'echec par-
tiel de la tentative des trois premiers groupe-
ments coopératifs tient en outre à leur com
position par des éléments hétérogènes dont la
majeure partie méconnaissait totalement le
travail de la terre et à l'insuffisance des ca-
pitaux nécessaires pour faire face aux exi-
gences d'une première installation.
., En dépit de ces considérations de début
défavorables, le nombre des rapatriements
arrivés ou sollicités se limite à 28. Ce pour-
centage insignifiant des défaillances indivi.
duelles (inévitables d'ailleurs dans toute es-
treprise de cette nature) atteste qu'un mouve-
ment aussi intéressant, loin d'avoir manqué
son but a pu au contraire grâce à l'aide spon-
tanée, effective et constante de l'Administra-
tion atteindre les premiers résultats escomp-
tés.
De l'avis très net du gouvernement local,
un succès complet ne peut manquer d'ailleurs
de récompenser, à brève échéance, les efforts
et la tenacité de ceux de nos compatriotes qui
i ontxonservé la volonté et le courage de per-
révérer.
1
Eches ? Conjrtsjte la Mninailie 1
Nous savions que le Ve Congrès de la
Mutualité Oiloniaâe qui vient de tenir ses
assises il Hulml était pré-sidiéc par M. Ua-
r{>t,y, député libéral dos Alllpcs-Muiritimcs,
mais ce que 11011s ne saviojie pas 0 est que
l'honorable président se contenta de pro-
noncer le classique discours d'usage et dis-
parut ("llSIÜte de la salle, diurant tous les
travaux.
NL L. lia rôt v, depuis qu'il vient au Maroc
« en mission», lisons-nous dans le Popu-
laire, s'est intéressé l\ {le nombreuses affai-
res, ec-rtes plus intéressantes pour lui que
les plus graves (tucstionaa agitées au cours
d'un Congrès, dont il 4irait loule la gloire,
puisqu'il) (Mi était président, et les congres-
sistes auraient dii compreratre qu'ils pas-
saient u.près le « petit commerce ».
Mais il ne l'entendirent i>a« de celle
oreille-liù, el M. V. 11. niante, président des
familles nombreuses, éleva une protesta-
tion acclamée par toute In salle.
Le soir, au banquet officicil, présidé par le
délégué général die la Résidence, lorsqu'un
..oralenr maladroit remercia « le pnnipmen-
Inire Aminpnt
lion. hou. Il fi l'adresse du président fu-
miste.
VniMV tm signe des temps qu'il, est bon de
noter, ajoute notre conrfréire. Nos posses-
sions dToufre-mer en ont, asse7, des hommes
po'iiliquos qui parlent du prestige français
nnx colonies avec 11'n grand renfort de phra-
ses ronflaTtites, pendnnt que leur souci est
orienté vers les petits profits do leur pro-
rnnndp"
Mme Th. Steeg grande Mutualiste
A l'occasion du Congrès de la Mutualité,
M. Julien, délégué par M. André Faîtières,
». - 1. "- ilo-
ministre du Travail et de lr Ptévoyanete-So-
ciale, a remis la médaille d'or de la Mutua.
lité à Mme Steeg, pour les éminents services
qu'elle a rendus à la cause mutualiste.
A Tanger
On dément le prochain rétablissement du
cordon douanier espagnol autour de la zone
lungémise.
«f»
De Casablanca à Paris
en automobile
oe
MM. Bellaigue et Lefebvre, de Casablan-
ca, ont réussi dans des conditions extrême-
ment brillantes, le raid automobile que
nous annoncions dernièrement.
Partis de ( ";us;U>!anca Le 21 avril à 6 heu-
res, dans leur ô CV Citroën
pe Casablanca-Tanger, où ils embarquèrent
pour traverser le détroit de Gibraltar. Une
seconde étape les amena de Gibraltar ù Ma-
drid, qu'ils quittèrent aussitôt après avoir
graissé leur voiture. Effectuant de nuit la
traversée de la Sierra Nevada, ils firent,
en une troisième étape, Madrid-Paris, stop-
pant le S> avril, à 19 heures, devant l'usine
du qtiai de J-avel.
Leur vaillante petite voilure avait dfer-
tivement roulé 58 -heures, a une moyenne
de i.'l kilomètres.
Le raid automobile maMeHta s
–0-0–
Lu caravane de dix voilures de l'Auto-
niobile-Clul) de Marseille, partie d'Alger
pour traverser le désert et atteindre le
Maroc, est arrivé»; è Fez après la traversée
des solitudes désertiques du Sahara, pâl-
ies pistes du grand et du moyen Atlas, si-
tuées h plus de mètres d'ultitude.
Lu caravane a été» retardée par suite de
mesures de protection dans des zones d'in-
sécurité. Après avoir atteint les routes pra-
ticables du Maroc u utile », les touristes
marseillais ont reçu un accueil cordial de
la part des postes militaires de l'extrême
sud.
La caravane va poursuivi e sa randonnée,
ayant encore plus de :I.(on kilomètres à
couvrir au Maroc et dans le département
oronnis.
Le concours général aux Colonies
o- -
Les résultats du Concours Général aux Co-
lonies, retardés par les délais de transmission
des copies, viennent d'être communiqués pour
l'année 1926.
Les lycées coloniaux, concourant avec les
lycées de Paris et des départements, obtien-
nent trois récompenses :
Un accessit de composition française et un
accessit de version grecque : M. Hoareau
(Léonce), du Lycée de La Rcunion.
Un accessit de dissertation philosophique :
M. Monnerot (Jules). du Lycée de la Marti-
nique.
Cinéma colonial
O-O––
Fausse alerte
Ces jours derniers, vers la fin de l'après-
midi, lui attroupement se formait dans une
des rues les plus animées dé Tunis, autour
d'une fort jolie jeune femme qu'un Arabe
plein de prestance tentait d'entraîner vers
une somptueuse automobile. Un Européen in-
tervenait en faveur de l'intéressante victime.
I.es passants prenaient parti, qui pour l'Eu-
ropéen, qui pour l'Arabe, non sans s'indi-
gner de l'attitude singulière d'agents de po-
lice résolument passifs, et la scène allait
tourner à l'échauffourée, lorsque la jeune
femme, éclatant de rire, se précipita pour
délivrer l'Arabe sur le point d'être mis en
mauvaise posture.
Alors, on s'avisa. de la présence, non loin
de là, d'un tourneur de manivelle. Il s'agis-
sait d'un épisode du grand film Sous le ciel
d'Orient, que MM. Hayes et Leroy-Gran-
ville tournent actuellement en Afrique du
Nord pour les Etablissements Jacques Haik.
Dépêches de l'Indochine 1
t.e chemin de fer du Yunnan
La circulation îles trains est rétablie sur
tout la jxivcours chemin de fer r.aoUay-
Yunimufou., où une. handp. de pirates avait
coupé ta ligne. Elle a été dispersée par le.*
troupes régulières chinoises.
Indopa ci li.
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 20 n\ril, le taux do ln. pinstre i'i
Raïgon était de 12 fr. 00.
A Batavia
Quatre meneurs connus du Kuominlanei ont
été. arrétés peu apr^s leur arrivée. H Ratavia. Ils
seront "(,'II/I!I',<¡ à Canton. La, majorité des ':nr.m
lires du Kuomintang de, Ratavia s'est retournée,
t'onlre les rammunjstes paree que leurs proprié«
tés en Chine ont élf'̃ ronfisquées.
Par dépêche.)
LA PESTE AUX INDES NEERLANDAISES
On apprend qu'une épidémie de peste
R'cflt. déclarée dans l'est, des Indes néerlan-
daises, il y a deux mois, et a fait l.;15<>
victimes.
- u_------ - -,---'---.----- - - - - - --- - -
LE CHOLERA AUX INDES ANGLAISES
Une sérieuse épidémie de choléra, qui sé-
vit depuis frofcç mots dans le Bengale, a
déjà fait plus de 15.000 victimes. Parmi les
Européens la mortalité est négligeable.
(Par cU'pf.rh(\
M. Albert Sarraut en Algérie
- è-ô-
A PhilippeviUe
M. Albert Sarrtmt
ville. Après avoir traversé les immenses vi-
gnobles de femmapes, dont la récolte s'an-
nonce excellente, le ministre de VIntérieur
est entré dans Philippeville par une magnifi-
que avenue plantée \de palmierx et de pla-
fanes.
La ville, toute pavoisée de drapeaux tri-
colores, a fait au ministre une réception des
plus cordiales. De place en Place, des arcs
de triomphe étaient dressés pour souhaiter la
bienvenue ait représentant dll Gouvernement.
Après tine courte visite à la sous-préfec-
ture, M. Sarraut et sa suite se rendirent au
Nusictldi, puis assistèrent à un grand banquet
populaire.
A l'Issue du banquet, M. Passerieu, maire
de Philippeville, a remercié le ministre
d'avoir bien voulu honorer de sa présence
cette cérémonie donnée en Vhonneur du ju-
bilé parlementaire de .1/. Thomson. MM.
fiel, Sider, délégués financiers, Paul Cuttoli,
sénateur, s'associèrent à leur tour à l hom-
mage rendu au vieux parlementaire ; puis M.
Sarraut dit combien il était sensiIJlt, à la ré-
ception dont il avait été l'objet pendant son
séjour en Algérie.
Le ministre termina par un émouvant éloge
de la vie politique de M. Thomson, qui fut
longuement acclamé.
A Alger
Parti mardi soir, à 17 heures de Philippe-
ville, M. Albert Sarraut et sa suite sont arri-
vés à 8 h. 30 à Alger.
Comme il son arrivée par mer, les litm-
neurs militaires ont été rendus au ministre
qui a présidé, à midi, le lanquet offert à
AI. Thomson par le Conseil général de l'Al-
gérie à l'occasion de son jubilé parlemen-
tai,c.
Parmi les convives, on remarquait la pré-
sence de Mines Sarraut el Thomson, de MM.
Maurice I iollette, Gouverneur Général; ('l-
toli, Saitriu, Duroux, sénateurs ; Roux-Frais-
sineng, Mallarmé, députes; Hordes, préfet;
Jean Causseret, secrétaire général du (lOuver-
neur; Raffi, maire d'Alger, etc.
Pans un discours très applattdi. M. Duroux
rendit hommage à M. Alllot Sarraut el à
l'œuvre politique de .11. Thomson. Puis,
après avoir évoqué la mémoire des grands
gouverneurs de VAlgérie et avoir préconisé
la collaboration des indigènes et des colons à
Venivre commune, l'orateur a flétri le com-
munisme et proclamé qu'il ne serait jamais
article d'importation algérienne.
M. Cuttoli montra ilite les délégations
financières n'avaient pas trahi la conf iance
mise en elles. Il demanda au ministre l'appli-
cation pour les assemblées algériennes des
lois récentes accordant les libertés aux com-
mîmes.
/t son tOllr, M. Albert Sarraut lit appel li
l'union de tous, dans Vintérêt de l'Algérie et
de la France, Il rendit hommage à M. Thom-
son, puis stigmatisa les haines et les convoi-
tises de certains impérialistes européens, qui
voudraient annexer les territoires qu'ils con-
voitent. Le ministre /,olfrsllirit L en reconnais-
sant que tout était loin d'être parfait, que la
tâche entreprise n'était pas achevée et que.
si les races sur lesquelles pèsent de lourdes
hérédités ne com prennent pas toujours le pro-
grès, il fallait que la France prenne la pa-
tience de le leur faire comprend re.
M. Albert Sarraut, dans une pérotaison cha-
leureusement applaudie, exalta l'union de
tous pour l'idéal commun et l'unité de l'âme
algérienne dans le res pect et le culte de
l'amour de la fratrie.
• Fnfin, M. Gaston Thomson préconisa à son
tour une politique d'union nationale, .< poli-
tique de raison et de bon sens qui n'entrave
pas la marche en avant des progrès sociaux.»
M. Albert Sarraut a présidé aujourd'hui le
banquet de clôture dit Congrès des pèches et
industries maritimes.
(Par dép(('h('
--..---.. - - --''----'-- -- ------
Le bânquci ligs colors Tunisiens
-0-0 --
Le Banquet des Associations Agricoles de
Tunisie est toujours unr grandie manifestation,
qui se tient généralement au moment du pas-
sage cle M. de Warren, député de Meurthe-
et-Moselle, colon et fondateur de la Mutualité
Agricole en Tunisie.
Il a groupé, ces jours clerniers, au Restaurant
de Tunis, plus de trois cents convives.
M. Lucien Saint le présidait.
Ouitre M. Lucien Saint, qu'accompagnaient
M. Catat et M. de Warren. on pouvait noter
la présence à ce banquet de nombreuses per-
sonnalités, parmi lesquelles MM. Lescure et
Mourgnot, directeurs généraux de l'Agriculture
et des Travaux publics, M. Soubrane, direc-
teur adjoint des finances, M. Omar Bac-
couche. président de la Section indigène du
Grand Conseil, et d une façon générale tous
les présidents des Groupements agricoles.
Au champagne, M. Coanet prit la parole et
fit un bref exposé du développement pris en
Tunisie par la coopération, sous l'impulsion
active de l' Association Agricole, dont le prési-
dent est M. de Warren.
Au nom de la Société des Agriculteurs, M.
Delorme souhaita qu'une coordinat ion plus com-
plète soit établie dans les efforts d'expérimen-
tation agricole qui, dans un pays neuf comme
la Tunisie, ont une importance capitale.
Au nom des indigènes présents, M. Omar
Baccouche salua en M. de Warren l' apôtre de
la politique de collaboration. Il n ^as à
déclarer que. sans l'application c- ..h.)de5
re culture française, les fellahs auraient subi,
celle année, une véritable catastrophe.
M. Gounot, ice-président de la Chambre
d'Agriculture, 1 appela que l' année agricole est
nartimlièremcnt mauvaise et que la sécheresse
a atteint durement non seulement les récoltes,
mais aussi le bétail dent l'effrayante mortalité
a entraîné la ruine de nombreux colons.
Puis l'orateur exposa les remèdes qui <*oi vent
ctre employés pour parer à la situation pré-
fente : réglementation et endiguement des mi-
grations des nomades, création de gard es ru-
raux chargés de surveiller les propriétés, élabo-
ration d'un vaste programme tendant à assurer
les prochaines semailles, etc.
M. Edouard de Warren se lève ensuite et
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