Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 avril 1927 25 avril 1927
Description : 1927/04/25 (A28,N64). 1927/04/25 (A28,N64).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451059g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - N* 64. - -------- LE NUMERO : 80 CBNTHIIB LUNDI SOin, 25 AVRIL 1W7.
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Les lies Britanniques
Obffl
Nous manquions d'une étude d'ensemble sur
ks liés Britanniques. M. Demangeon vient de
nous la donner.
M. Demangeon n'est pas un inconnu pour
les lecteurs des ArinaI. Il a publié, il y a
quelques années, un ouvrage remarquable sur
1 Empire britannique, et nous avons souvent
eu l'occuion de le citer. Celui qui vient de
paraître, il y a quelques semaines, est digne de
ses étudee antérieures où l'éminent professeur à
la Sorbonne a appris à de nombreux jeunes
gens à aimer la géographie.
La géographie n'est plus, d'ailleurs, la
science un peu rébarbative qu' elle était autre-
fois, dans la connaissance de laquelle la mé-
moire jouait le plus grand rôle parce qu'elle
était faite à peu près uniquement de nomencla-
ture. Aujourd'hui, elle ne rejette pas la nomen-
clature, mais elle ne borne pas là son effort.
Elle est descriptive, et surtout explicative. Elle
s'efforce de faire comprend re au lecteur, ou à
l'étudiant non seulement les divers aspects du
3lobe, mais aussi les différentes manifestations
de l'activité de la nature et des hommes.
Le développement des scieltces : météoro-
logie, océanographie, géologie, botanique,
zoologie, la découverte des régions polaires lui
ont permis d'atteindre son objet. Certes, il y
a encore bien des points obscurs ou insuffisam-
ment éclairés, bien des phénomènes dont:
l'explication. tenue longtemps pour vrair:, ne
répond plus aux travaux scientifiques récents.
Mais ces réserves n'empêchent pas de consta
ter que la connaissance géographique du monde
a fait, durant ces cinquante dernières années,
des progrès considérables.
Nous nous en apercevons en feuilletant les
ouvrages qui sont offerts au public et qui nous
montrent une science à la fois exacte, sérieuse,
attravante et au plus haut point éducative.
Il me semble - qu'en écrivant ces mots, je
donne mon sentiment sur l' ouvrage de M. De-
mangeon. A la vérité, c'est bien l'impression
qu' on en retire après une lecture tapide (et que
ne contredit pas un examen plus attentif) au
cours de laquelle les croquis, les cartes, les ta-
bleaux, les photographies de villes, de monu-
ments ou de sites viennent apporter au texte un
complément heureux.
Les lies Britanniques apparaissent comme un
phénomène géographique tout à fait particulier.
Si on ne considérait que leur superficie, on
donnerait de leur individualité et de leur impor-
tance une idée incomplète et fausse. Il faut
aussi envisager la masse de leurs habitants, qui
en fait un des pays ds l' Europe les plus peu-
plés et leur activité industrielle qui les place
sinon toujours au premier rang au moins à l'un
des. premiers postes, panni les grandes nations
du monde
* En outre, sur ce petit archipel européen
s'est greffé un empire immense qui donne au
monde 72 de son or, 42 de son étain, et
qui fournit 28 "{. de la récolte mondiale du
blé et 77 de la laine.
Enfin, plus de 100 millions d hommes par-
lent r anglais- « Ce peuple insulaire, qui n'a
pas eu raison chez lui de la langue des vaincus,
a porté la sienne en conquérante sur tous les
points du globe. Il _h'
« Le rôle de ce groupement d hommes dans
la vie universelle, dit M. Demangeon. n'est
pas à l'échelle de son habitat européen ; il
Eropose à la géographie le passionnant pro-
lème d'une destinée longtemps confinée en un
coin écarté cb l'Europe, maintenant élargie
jusqu'aux limites de la terre. »
C'est ce problème que se propose d' exami-
ner l'auteur. Il va essayer de nous en faire sai-
sir les données essentielles et variées. Déjà.
dans l'ouvrage que nous signalions plus haut,
il nous avait montré la formation et décrit les
multiples aspects de l' empire, en même temps
qu'il marquait les raisons de sa force et les
causes de sa faiblesse. Aujourd'hui, c'est un
autre sujet qu'il nous présente, mais qui n'est
pas moins digne d'intérêt.
Comment un petit groupe d îles perdues à
l'extrémité de l'Europe et longtemps ignorées
est-il devenu le centre d'une des plus puissan-
tes dominations que le monde connaisse ; voilà
une question qui ne saurait manquer de retenir
l'attention de ceux qui aiment à connaître les
raisons profondes des phénomènes dont ils sont
les témoins.
Il n est pas moins intéressant de voir la part
que les éléments naturels : sol, climat, mer ont
prise dans cette évolution et le rôle que l'élé-
ment humain y a joué. On se tromperait fort en
supposant que, du premier coup, l'Anglais
s'est risqué aux grandes entreprises commer-
ciales. Il avait fait, avant de tenter les grandes
aventures, un long apprentissage de la vie ma-
ritime et du commerce au cours de ses rela-
tions séculaires avec les pays de la mer du
Nord et de la Baltique. Il était préparé aux
entreprises audacieuses and les découvertes
maritimes et celle de 1 Amérique vinrent lui
ouvrir un champ plus vaste, à la conquête du-
quel il s'élança avec cette énergie qui ne s'ef-
fraie de rien et qu'il tenait de ses ancêtres Scan-
dinaves. - -
La découverte du Nouveau Monde, qui fut
une véritable révolution géographique, a plus
profondément affecté la Grai le-Bretagne que
tous les autres pays de l'Europe Occidentale.
L'archipel britannique, longtemps à l'écart et
toujours à l'extrémité du monde civilisé, cessa
« d'être en marge de la terre : avec 1 Es-
pagne, le Portugal, la France et les Pays-Bas,
il se trouva transporté dans le cercle des pays
de l'Atlantique septentrional, devenu un bas-
ain e circulation universelle ». Il y occupe,
d'ailleurs, une situation unique. puisqu'il est
au point le plus occidental de l'Europe et en
plein domaine des vents du sud-ouest sur le
chemin des voiliers qui viennent d'Amérique.
Aussi les commerçants et les marins qui
avaient fait leur apprentissage ne tardèrent pas
à partir à la conquête des march és nouveaux et
donnèrent au commerce anglais "e caractère
universel qui le distingue et en faire « le mo-
teur vital de toute l'activité britannique ».
Le commerce est, en effet, à l'origine du
développement industriel de la Grande- Breta-
gne. C est lui qui fournit les capitaux néces-
saires à l'établissement des premières fabriques.
C'est lui qui assure à la nouvelle industrie ses
débouchés et qui, en même temps, lui fournit
les matières premières qu'elle ne trouve pas
sur le 801 national. C'est encore lui qui apporte
à une population, que son sol ne peut nourrir,
les denrées qu'il va cherch er sur tous les points
du globe, dans les pays tropicaux aussi bien
que dans les pays tempérés.
Protéger ce commerce, lui assurer des voies
libres et certaines en toutes circonstances, c'est
une des grandes préoccupations ou plus exac-
tement la préoccupation fondamental e de la
politique britannique.
Mais les lies Britanniques n'ont pas donné
à la civilisation contemporaine le seul exemple
d'une grande puissance industrielle et commer-
ciale, elles ont encore essaimé à travers le
mond e des foyers de vie anglaise. Sur diffé-
rents points du globe, dans les deux hémis-
phères, dans l' ancien et le Nouveau-Monde,
leurs fils ont apporté la civilisation de la métro-
pole avec ses éléments caractéristiques. Grâce
à un puissant courant d'émigration, et qui est
l'un des phénomènes les plus curieux et les
plus importants des temps modernes, des so-
ciétés anglo-saxonnes, les moeurs politiques et
sociales de la Grande-Bretagne fleurissent aux
Antipodes.
Mais M. Demangeon ne s'en tient pas à ces
généralités. Il examine dans le détail le milieu
physique, économique et social des Iles Britan-
niques.
La géologie, le relief, les différents aspects
du pays, tout cela est expliqué, et les traits
caractéristiques sont mis en relief. Le climat,
l'hydrographie, la mer et signalons en pas-
sant quelques pages nouvelles sur le gulf-
stream sont aussi étudiés au double point de
vue physique, et si je puis dire économique.
L auteur veut donner de ce pays si varié à
la fois une idée d' ensemble et une description
détaillée. C'est pourquoi, après en avoir exposé
les grandes lignes, il nous présente une étude
détaillée de chacune des régions. Elude aussi
intéressante pour le profane car elle se lit
facilement que pour le géographe. La des-
cription est vivante, précise et colorée. Le
développement économique, l'évolution sociale
y sont présentés de la façon la plus agréable et
la plus heureuse, sans que l'on puisse jamais
reprocher à l'auteur d'avoir sacrifié les exi-
gences de la science à l'agrément de l'exposi-
tion.
Mais M. Demangeon ne veut pas nous lais-
ser sur cette impression un peu complexe que
laisse la lecture des pages consacrées aux Dif-
férents pays, et il termine par un tableau d'en-
semble où sont examinés les mouvements de
la population, les caractères essentiels du mou-
vement industriel et les traits généraux de celui
du commerce. Le chapitre consacré au com-
merce est d'un puissant intérêt et en particu-
lier les passages relatifs à la circulation des
capitaux.
Pour M. Demangeon, la Grande-Bretagne
tire de sa puissance capitaliste, « fruit des épar-
gnes de plusieurs siècles de négoce et de fa-
brique », une force matérielle que l'on ne soup-
çonne guère dans le public, « Elle distribue
cette réserve d'énergie dans le monde entier
pour alimenter les grandes entreprises d'où sor-
tiront de nouvelles richesses avec de nouvelles
opérations commerciales. Elle prête de l' ar-
gent aux pays qui grandissent et s'équipent,
elle féconde les terres vierges ; elle outille les
peuples jeunes. Cette dépendance financière.
dans laquelle la Grande-Bretagne tient une
partie du monde est une chaîne sans fin qui
multiplie les relations commerciales. »
Dans ce vaste monde qu elle exploite, il est
des terres qui sont politiquement rattachées à
l'Angleterre. Elles constituent l'Empire. M.
Demangeon, en quelques pages rapides, en re-
trace les traits essentiels et rappel fe les étapes
de sa constitution.
Nous n'insisterons pas sur ce point dont nous
avons eu souvent l'occasion d'entretenir nos
lecteurs.
M. Demangeon. après nous avoir décrit
cette puissance colossale, nous la montre en
recul devant les progrès des puissances nou-
vell.
Ce phénomène ne marque pas une diminu-
tion absolue de la puissance britannique, mais
une diminution relative. L'Angleterre ne dé-
cline pas, mais d' autres puissances se dévelop-
pent et progressent. Des foyers de grande in-
dustri e prospèrent hors d'Europe. Les com-
merçants et les banquiers de Londes voient
surgir des rivaux en plusieurs endroits, à New-
York. notamment. -
L'horizon de l'humanité s'est étendu. Le
centre de gravité du monde se déplace vers
l' ouest, il est passé de l'Atlantique au Paci-
fique. Cela explique le déclin de l' Europe, et
par voie de conséquence celui tout relatif de
l'Angleterre.
L'ouvrage de M. Demangeon est .olein de
ces considérations générales qui élèvent l'esprit
et le préparent à mieux comprendre le parti-
culier et le général. Nous n'avons pas la pré-
tention nous n'avions pas, d'ailleurs, cette
intention - d'en donner une analyse complète.
Notre but serait atteint si nous avions su inspi-
rer à nos lecteurs le désir de faire plus ample
connaissance avec l'ouvrage dont nous les
avons entretenus.
Heftp'.v Fontanier*
D*pioê du Cantal
Vicc-prAxirtent de la Commission
des Colonies
n
Brazzaville-Paris
–- OD
Vendredi prochain sera inauguré le poste
de T.S.F. qui doit relier l'Afrique équato-
riale française à la métropole. La cérémonie
aura lieu au ministère des Travaux publics
à 9 heures du matin.
1 Allo 1 Brareaville. Voilà Paris.
Un grave problème
O-
(L'«|M in la nMI'cane èt cNhar )
wv-
:.. Vôici iié nouveau 14 question te-
sée par Le Travailleur de la Mer,
organe de la Fédération Natio-
nale des Syndicats Maritimes : l'ernploi de
la main-d'oeuvre de couleur dans la navi-
gation est-elle un danger pour la mai*tj-doeu-
vre blanche, et quels sont les moyens d'y
parer t
La Fédération allemande du Trafic a fait
à ce sujet des démarches auprès des arma-
teurs; la Section des Marins de V Union des
ouvriers des Transports de Hollande a en-
gagé une action contre Venrôlement des jau-
nes (plusieurs milliers de Chinois sont déjà
à bord des navires hollandais).
Le Travailleur de la Mer s'élève d'abord
contre l'argument humanitaire : on n'engage
pas les marins de couleur parce qu'ils ont
plus de force de résistance pour le service
dans les tropiques et qu'ils sont moins expo-
sés aux fièvres que les blancs. Le service des
chauffeurs et soutiers sous les tropiques est
aussi exténuant pour les Chinois et les In-
diens que pour leurs camarades européens,
et le D1 Nocht, qui fait autorité en ces ma-
tières, affirme et démontre que la capacité
du travail dans le climat humide et chaud
des races tropicales est, dans tous les cas,
également réduite : chauffeur blanc, chauf-
feur de couleur apportent le même rende-
ment.
Voici le point important : on n'exige pas
le même service des marins de couleur et des
marins blancs, puisque les effectifs sont
augmentés dès qu'on emploie des jaunes à
rord. Mais alors, font observer les armateurs,
ce n'est donc pas que nous cherchions un vil
bénéfice! C'est bien une question humani-
taire, et non pécuniaire. A quoi les marins
répliquent : quel que soit le total des salai-
res que vous payez, ce n'est pas pour nous
l'essentiel ; mais le fait que vous augmentez
les effectifs dès que vous prenez des marins
de couleur proteve que nous, marins blancs,
nous faisons un travail qui nous surmène et
nous livre en proie aux maladies, lorsque
vous ne prenez pas des marins de couleur;
en d'autres termes, vous avouez que dans les
tropiques, il faut augmenter les équipages,
et, après l'avoir avoué, vous adoptez la
solution qui est la moins coûteuse en embar-
quant des marins de couleur.
Les armateurs hollandais répondront.
Mais les marins français pensent qu'ils doi-
vent, eux aussi, prendre position. Les marins
européens se sentent menacés par le chômage,
et, d'autre part, ils craignent que l'emploi
permanent des marins de couleur lasse dimi-
nuer les salaires. Nous ne voyons pas là un
problème de races, détlarellt-ils, mâis un
problème de salaires; la profession de marin
ne nous apparaît pas comme une prérogative
de la race blanche, mais les marins de cou-
leur non syndiqués nous paraissent appor-
ter aux marins blancs les mimes inquiétudes
pour les salaires, que les travailleurs blancs
non syndiqués à leurs camarades organisés
prof essionnellement.
On sent la largeur que prend le débat.
Les marins syndiqués proposent comme
moyens : l'inscription, dans les contrats col-
lectifs, d'un taux unique de rétribution sans
distinction de races; l'organisation de syndi-
cats dans les pays qui fournissent de la main-
d'iruvre de couleur et le développement des
assoÚations qui y sont déjà fondées,
Mais la question est posée dans toute son
ampleur par les marins :
« I'ensemble des travailleurs des anciens
pays industriels ressent le contre-coup de la
concurrence de la main-d'œuve inférieure-
rnent salariée des pays d' Extrême-Orient.
Ici comme là les possibilités d'emploi pour
les travailleurs blancs dont le niveau d'exis-
tence et de rétribution est plus élevé sont
compromises et les chances d'une améliora-
tion de leurs conditions de travail sont dimi-
nuées. » la forme a beau ne pas être la
même, le résultat. est identique : les marins
subissent « personnellement P, directement
la concurrence des travailleurs asiatiques ;
dans telle ou telle autre industrie « la con-
currence de la main-d'oeuvre de couleur se
fait sentir par le produit du travail » (on
sent bien ce que cela signifie). L'effet est
également dangereux. Avais-je raison de pen-
ser que nous sommes devant un des plus for-
midables problèmes de l'époque contempo-
raine, et qui laisse bien loin derrière lui un
tas d'autres auxquels nous accordons une
place peut-être e.-cagérée ? Nous le retrouve-
rons plus d'une fois, mais j'ai cru intéressant
de noter comment il se posait, en Allema-
gne, en Hollande, en France, et, d'une fa-
çon générale, dans les nations maritimes de
la vieille Europe, pour les travailleurs de la
mer.
Mario Routtan, 1
Stnat*.ur <1e l'Hérault, ancien ministre
vic-irtiideni de la Commission
,,.arnl' <1*9 Cnitmie».
-
Pauvre guenon
t! v n quelques mois, Mme Hélène TVfl-
mazures qui tient ou Un VIT, un débit die
vins, avait reçu de «on mari retour de lu
fWlo d'Ivoire une gentille guenon. Héeem-
ment, cil" vint à Paris afin de vendre
M Boubou ", qui valait ipairalt-il 8.000 fr. En
d¡'hnT'q, HI"' dans la capitale. Mme Wmnfi-
yures nMi trouver une jwre.ntie. î^ea deux
femme.; montèrent. Monlima.rttre oiir
trouver un amntieur ; sur it% bine (le la
pince CJUrhv. celui-ci se présenta sous les
appnronccu d'un nespeiotabte monsieur, qui
propasa nn acheteur. Rendez-vous fut pris
pour avant-hier après-midi dans tin dépit*
7fi, rue Saint-Maur. Après avoir bu A 1-.
snnM de la guenon, l'inconnu se fit conflei
la bAtc pour n.ller la montrer h son ami.
On ne le revit plus : la police le recherche
ainsi que l' Boubou ».
La soupe et l'hygiène 1
---cMJ-
J'avais d'abord envie d'iniituler les quel.
s lignes qui vont suivre : « En attendant la
poule au pot. » Mais ç t été cruel. Il y
I\ard indécence à évoquer quelque mets suc-
culent, alors que le sujet qui m occupe est un.
commencement de famine.
Cette calamité, il faut bien le dire, a sévi
dans le Sud-Algérien (comme, hélas ! au Ma-
roc et en Tunisie). La sécheresse anormale de
1926. a été suivie des rigueurs d'un hiver inter-
minable. En cette conjoncture, le nombre des
miséreux a, dans certaines régions, dépassé
celui des années de grande disette.
On sait l'effort considérable entrepris par
M. Maurice Viollette, Gouverneur Général
de l'Algérie, pour organiser l' assistance. M.
Maurice Viollette la tient, avec raison, pour
un problème essentiel. Il ne pouvait donc res-
ter indifférent aux nouvelles navrantes qui lui
venaient du Sud. Secon dé avec le plus grand
dévouement par les officiers du Service des
Affaires indigènes, aidé par des concours pri-
vés, il a créé des « soupes popu laires ». Et
l' on a vu des vieillards au dernier degré de
la misère physiologique, des infirmes, des fem-
mes et des enfants couverts de hâillons innom-
mables, se précipiter en foule aux distributions
de nourriture fumante. Au dire des témoins,
c'était un spectacle à tirer des larmes aux plus
endurcis.
Les prophètes de l'âge d'or ne veulent pas
entendre parler de charité, mais seulement de
justice, Peut-être n'ont-ils pas tort. je leur
proposerai cependant cette définition : « La
charité, c'est ce qui va au plus pressé. »
Et voici qu'en allant au plus pressé, les dis-
tributeurs d'aliments ont fait de tristes, mais
utiles découvertes : les soupes populaires ont
attiré de pauvres gens qu'aucune autre forme
d'assistance n'avait pu soustraire à leur torpeur
fataliste et ont fourni l'occasion de dépister au
fond des gourbis des souffrances et des misères
insoupçonnées. On ne conçoit que trop que la
faim ait été un aiguillon irrésistible, mais c'est
le cas de dire : « A quehjue chose malheur
est bon. » Car beaucoup d affamés qui igno-
raient nos médecins ont appris le chemin des
infirmeries placées à proximité des cuisines.
J' y songe : j aurais pu intituler aussi mon
papier : « Coup double »
R. B. de Laramilluière
Impression de voyage
--0-0--
L'écrivain Pierre Mille, qui se pique d'es-
prit, est revenu en avion de Tunis à Antibes ;
grûcc au nouveau service, il a mis 7 heures
à accomplir la traversée. La seule impres-
sion originale qu'il rapporte du voyage dans
Exççlsiory c'est que la carlingue manque de
w.-c.
---- giel
Le budget local
de la Gainée Française en 1927
0 Q
Prévu pour 29,862,979 francs, le budget
local de la Guinée française, exercice 1927,
piésente un accroissement de 8.338.424 fr.,
soit 38,75 sur le budget de l'exercice pré-
cédent. Il comprend une section ordinaire
dotée d'un crédit de 27.362.979 francs et une
section extraordinaire gagée par un prélè-
vement exceptionnel sur la caisse de reserve
de la colonie, de 2.500.000 francs en vue de
la construction à Conakry d'un entrepôt fri-
gorifique.
La section ordinaire du budget local de la
Guinée Française est alimentee par les im-
pôts perçus aux rôles qui s'élèvent, pour la
cote personnelle et mobilière à 20.900.000
francs, pour l'impôt foncier à 115.000 fr. ;
pour- les patentes et licences à 3.730.000 fr.
et pour la taxe sur les véhicules et sur les
chiens à 22.500 francs. L'ensemble de ces
contributions qui représentent 90,5 du
budget, soit 24.767.500 francs, accuse sur
iq26 une plus-value de 6.782.000 francs qui
provient tout d'abord du relèvement et de
la création de taxes et ensuite du rende-
ment plus élevé de certaines contributions
eu égard au développement des richesses lo-
cales dont l'exploitation est favorisée par les
changes et l'extension de la culture mécani-
que.
Les revenus de l'Enregistrement et des
Domaines ont été estimés à 327.000 francs,
ceux des exploitations industrielles à 1 mil-
lion 388.500 francs et les recettes diverses
à 879.979 francs.
Les dépenses ordinaires de l'exercice 1927
se divisent en dépenses de personnel, de
main-d'eruvre et de matériel, de travaux et
dépenses diverses.
1/Aministration locale a réalisé un gros
effort en réduisant de plus de neuf points
le pourcentage des dépenses de personnel de
l'année précédente et en inscrivant pour
1937 une prévision de 14.233.929 francs, soit
52,02 des inscriptions budgétaires.
Les dépenses de matériel et de main-d'eru-
vre s'élèvent à 4.556.515 francs contre
3.023.699 francs en 1926 ; celles de travaux
publics à 5.679.850 francs contre 3.234.2 5 1
francs en 1926 et enfin les dépenses diverses
atteignent 2.892.685 francs contre 1.523.976
francs l'année précédente.
La quote-part la plus importante de l'ac-
croissement des prévisions de 1927 a été af-
fectée aux dépenses de travaux publics dont
le, pourcentage passe de 16,15 à 20,75
Pa,rmi celles-ci, il faut citer les travaux d'en-
tretien : 979.000 francs ; les constructions et
réparations de bâtiments : 1.725,850 francs;
les constructions et réfections de routes :
2.320.000 francs: l'encouragement au déve-
loppement de l'agriculture : 600.000 francs
et une dotation de 55.000 francs pour tra-
vaux imprévus.
En dennitive, le budget local de la Gui-
née Française consacre le plus clair de ses
nouvelles ressources de 1927 aux dépenses
productives.
Lin". EN SRCOtibE PAGE :
À l.':\:\OF.Mtfo DES ÎNSCRIPriONS ET BEL-
l Ec: LETTRES.
T.' AV1ATION C.OI .0N1ALE.
NFATORTS POTIR L'NDOCHINE.
ALAIN OERBAULT VA CONTINUER.
Le X. Congrès des pêches
et industries maritimes
--0-0-
Ce congrès organisé par la Sté de l'Ensei-
gnement Professionnel et Technique des Pê-
tiies Ni ec le concours d'un co-
mité local algérien, préside par M. Tarting,
vice-président de la Chambre de Commerce
d'Alger et président du Syndicat Commer-
cial Algérien, s'est ouvert à Alger le 23
avril et durera jusqu'au 28 avril.
Les congressistes forment huit sections,
chargées respectivement des études suivan-
tes :
Etudes scientifiques maritimes ; Technique
des pêches maritimes; Armement à la pê-
che; Conservation des produits de la pêche;
Industries maritimes; Emploi des moteurs
marins à bord des bateaux de pêche ; Econo-
mie sociale et législation; La pêche dans les
colonies et pays de protectorat; Ostréicul.
ture.
Ce congrès auquel les milieux maritimes
attachent une grande importance, sera clô-
turé le 28 avril en une séance que présidera
M. Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur.
La séance d'ouverture était présidée par
M. Causeret, secrétaire général du Gouver-
nement général de l'Algérie, représentant M.
Viollette. M. Causeret était entouré de MM.
Tarting, président du Comité d'organisation
algérois ; Bordes, préfet ; Lecourbe, repré-
sentant le ministre des Travaux publics ;
l'amiral Vindrey; le général Naulin ; MM.
Roux-Freissineng, député ; Duroux, séna-
teur; Raffi, maire d'Alger; de Buen, délé-
gué espagnol ; Ajam, ancien ministre; le
professeur Pérard ; MM. Farjeon, Girault et
Gruvel.
M. Lecourbe, directeur des services des pê-
ches au ministère des Travaux publics, a fait
l'historique de la pêche au cours des cin-
quante dernières années et rappelé les pro-
grès réalisés par l'Algérie dans cette indus-
trie.
Le délégué du ministre des Travaux pu-
blics a terminé en souhaitant la bienvenue
aux délégués étrangers et en remerciant la
ville d'Alger et sa Chambre de commerce
pour l'hospitalité accordée au ioe Congrès.
M. Raffi, maire d'Alger, a souhaité à son
tour la bienvenue aux congressistes.
M. Tarting, vice-président de la Chambre
de commerce et président du Comité locai
du Congrès, a exposé le but de celui-ci, in-
sistant particulièrement sur les questions de
crédit et les mutuelles maritimes, à la so-
lution desquelles il accorde un grand inté-
rêt.
Puis M. Maurice Ajam, ancien sous-secré-
taire d'Etat, président de la Société d'ensei-
gnement professionnel et technique des pè-
ches maritimes, a retracé l'œuvre accomplie
par les congrès précédents et salué les prin-
cipaux délégués du-congrès actuel, duquel
il escompte les plus féconds résultats.
Au nom des délégué sespagnols, M. Ra-
phaël de Buen a fait part à l'assemblée du
désir de son pays de resserrer toujours plus
étroitement les relations économiques avec
la France et l'Afrique du Nord.
Enfin, M. Causeret, secrétaire général du
Gouvernement, a exalté la valeur du Con-
grès qui s'ouvre.
« Le Gouvernement, a-t-il déclaré, compte
sur votre Congrès pour que la pêche s'inten-
sifie. Travaillez, messieurs, pour vous et
pour nous. Rappelez-vous que l'Algérie n'est
plus le prolongement de la France, mais la
France elle-même. t)
Tous ces discours ont été chaleureusement
applaudis.
L'après-midi, les travaux des sections ont
commencé au palais consulaire, tandis que
les dames congressistes étaient reçues par
M. Tamzali, membre musulman de la Cham-
bre de Commerce d'Alger. A 21 heures, un
vin d'honneur a été offert aux congressistes
par le Comité local. Dimanche, une excur-
sion en automobile a eu lieu dans les envi-
rons d'Alger.
---- -.-.-------- -------- ---
M. Albert Sarraut en Algérie
--()o{)--
A Biskra
Parti samedi matin de Constantine à huit
heures, M. Albert Sarraut et M. Maurice
Viollette, Gouverneur général de l'Algérie,
sont arrivés à Biskra un peu avant trois heu-
res. Dans plusieurs agglomérations, durant
le parcours, le ministre de l'Intérieur avait
été salué par les autorités municipales et in-
digènes, notamment à Batna et à Mac-
Mahon. A cette dernière station, M. Sarraut
s'entretint longuement avec l'administrateur
de la région et les principaux caïds, venus
lui apporter l'assurance de leur fidélité en-
vers la France.
Biskra fit au représentant du Gouverne-
ment l'accueil le plus chaleureux. Ce fut
aux accents de la nouba des tirailleurs séné-
galais qui lui rendirent les honneurs à sa
descente du train, au son du canon et au
bruit crépitant des coups de fusils tirés par
les. goumiers que, précédé d'un peloton de
spahis, M. Albert Sarraut traversa la blan-
che cité, toute ornée de drapeaux,, d'étoffes
et de tapis aux couleurs éclatantes.
Après - avoir pris quelques instants de re-I
pos, le ministre, guidé par M. Cazenave,
maire, visita le vieux Biskra, peuplé d'Ara-
bes et de Berbères, qui lui firent fête. M. Al-
bert Sarraut s'arrêta à l'ouvroir indigène,
dirigé par de dévouées religieuses, où des
petites filles arabes tissaient sur les métiers
de somptueux tapis.
Cette journée se termina par un dîner
offert par le bach-aga ben Ganna, grand et
fidèle ami de la France. La soirée se ter-
mina par une fête arabe.
Le ministre et sa suite ont quitté Biskra
pour Batna.
-- - gole.
M. Mil Perrier a Marseille
Profitant de son séjour à Marseille, M.
Léon Perrier, ministre des Colonies, a vi-
sité l'Institut Colonial tonde par le regretté
docteur Edouard Heckel.
r
INTÉRIM
00
Par décret du 22 avril, paru au Journal offi-
ciel du 24, M. Léon Perrier, ministre des Co-
lonies. est chargé de l'intérim du Ministère de
la Guene à dater du 26 avril 1927.
A la mémoire
du Général Poeymirau
L'inauguration du monument (;Ivé a la
IIIÚllloire du général Poeymirau, qui fut
h' pucilieulour de la ,Iorltagn(:-B(:rbèrc, (tu
Moyen-Attas et des rudes coiilrées du nord
d'Onivzaii, a eu lieu hier mutin à Me-k-
nés. ;m milieu d'un grand concours de
population. Poeymirau fut non seulement
un soldat heureux, il fut aussi un grand
colonisateur de l'école des Faidherbe, des
li;illi<-ni d des Lyautey, La province fii
développée «h- Meknès, si riche en domai-
nes agricoles, si peuplée de Français, doit
entièrement ROll prodigieux essor à l'action
personnelle et directe du général EJoeymi-
̃mu quand il l'administrait.
Des l'aube. une foule énorme accourue
de tous les points du Maroc se dressait de.
vant le monument représentant le grand
soldat en tenue de campagne et drapé dans
le burnous des cavaliers d'Afrique. Les
orateurs retracèrent la vie magnifique du
sublime héros qui, après avoir donné un
pays immense à la France, cet mort glo-
rieusement à la tAehe.
La statue de bronze, due au sculpteur
Vannier, se dresse à Meknès sur la grande
place qui porte son nom. Cette ville fut
choisie parce que Poeymirau y exerça un
long commandement et que eYst (](; là qu'il
lança les colonnes qui pacifièrent l'Atlas et
le pays d'Ouezzan.
Nanti la tribune officielle, on remarquait-
M. Sleeg, qu'entouraient les hauts fonc-
tionnaires du protectorat ; MM. Barbey,
député des Alpes-Maritimes, président du
groupe parlementaire, f'n tournée nu Ma-
roc : Tounwn, sénateur ; Lassa lie et
Grinfla. députés, ainsi que les généraux
Mangin et Vidnlon et tous les officiers géné-
raux. La foule, très recueillie, écoula avec
une vive émotion les éloquents discours
qui furent prononcés par M. David, prési-
dent île la Qinmbre de Commerce ; i». gé-
néral Freydenberg, commandant la région
de Meknès ; M. Haréty et M. Steeg.
Avant cette cérémonie eut lieu la remis»;
du drnpenii nu 07* tirailleurs marocains,
coin mandé par le colonel Loiseau, qui reçut
l'emblème des mains du général Vidalon,
commandant supérieur des troupes du
Maroc.
M. Bouilloux-Lafont au Maroc
-0-0--
(Ve notre correspondant particulier.)
Notre collaborateur et ami M. Bouilloux-
Lafont, vice-président de la Chambre, quidé-
vient visiter le nord-marocain, nous a d
claré qu'au cours de son voyage, il a re-
cueilli partout les impressions les plus ré-
confortantes, et il a vu toutes les régions
d'Oudjda, de Taxa, de Meknès, etc., en
pleine expansion économique. Il a dit no-
tamment 1
Depuis mes précédents voyages, le peuplement
européen se fait à une cadence vraiment surpre-
nante ; des terres incultes l'an dernier sont
maintenant couvertes de moissons abondantes et
les efforts des nouveaux colons, qui profitent
de l'expérience de leurs devunrjefs, produisent.
des résultats ine.sj>érés.
Quant aux vilks, elles se transforment d'une
année a l'autre d'une fason surprenante. La
ville nouvelle de Meknès, avec sa moyenne de
dix immeubles par mois sortant de terre comme
par enchamtement, en est un exemple frap-
pant.
C'est non seulement comme rapporteur
des dépenses marocaines, mais aussi comme
rapporteur du budget de la guerte, que M.
Bouilloux-Lafont s'est rendu au Maroc. Il
s'est donc intéressé particulièrement aux
questions militaires et au bien-être des sol-
dats. La question du regroupement de nos
forces après la guerre du Rif lui a paru
être une des plus urgentes. Il doit permet-
tre le rapatriement d'une partie des troupes
dans la métropole et l'Algérie, tout en lais-
sant au Maroc les effectifs nécessaires pour
parer à toute agitation, notre zone bordant
des régions où la dissidence est encore tiès
agissante.
Parlant enfin de la crise que traveisent
actuellement tca populations du sud, M.
Bouilloux-Lafont a déclaré ;
J'ni vivement admiré l'eltort touchant de
solidarité qui s'est manifesté à cette occasion,
sur 1 initiative heureu.se de M. Steeg, iour parer
a la situation. Je continue d'ailleurs dans ces
répons l'enquête que je viens d'effectuer
d'Oudjda à Rabat.
(l'a, dépêche.)
Ajoutons que nous tenons par ailleurs de
source très sûre que le rapatriement d'une
partie des effectifs doit être fait avec la
plus grande modération, sans quoi on ris-
querait d'être dans l'impossibilité de parer
à cette agitation éventuelle à laquelle notre
honorable collaborateur a fait allusion. Ce
serait alors une nouvelle réédition de la mé-
thode coûteuse des ; petits paquets ».
Le statut de Tanger
M. Quinones de Léon, ambassadeur '¡'F.:"-
pagne, s'est présenté au Quai d'Orsay, sn-
medi matin, où il s'est entretenu awo M.
Léger, directeur adjoint au cabinet, M.
Briand étant t1"j¡\ parti jour Coeherel. A
propos d,t'5 négociations relatives il Tanr.
on a le sentiment que les deux chancelle-
ries de Madrid t't. de Paris attendent réci-
proquement l'es nouvelles propositions
qu'elles peinent avoir formuler.
A Tanger
---0.0--
A l'occasion d'un apéritif d'honneur offert
à M. de Maro-Giafferri, dont nous avons
annoncé l'arrivée Tanger, par 1« colonie
française, au lycée Pe-gBiauR, des toasts ont
été échangés «mire M. Daniel Kaurin, bâton-
nier des avocats A; Tanger et M. do Moro-
,(;iafr..rri. Celui-ci a prononcé une allocution
t.iès applaudie.
A la suite d'une intervention de M. Steeg,
eur sollicitation de la Chambre de Com-
merce de Tnngor et npr" une entrevue h
Rohat entre MM de Witasse. consul gé
néral de France à Tanger, ,(.t Dubeauelard,
directeur général des P.T.T. au Maroc, le
Gouvernement chériflm a consenti h ins-
crire nl1 budget un crédit de P20.000 francs
pour l'installation d'un nouveau poste de
télégraphie sans fil A Tanger, poste des-
NHHljNTIMI
Rédaction & Administratif» f
M, M ÉlMI-nW
PARIS en
, tÉiPII. t bOWVM 1H9
» tMeMMJMUMHM
Les Anna/es Coloniales
Sm _RI" rI .r. -
èwom du imrml
DimcnuM i MarMl RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
LM AJuLu COLONIALES ne publient que det «Ht-
obi inldiif, qui sont leur propriété trrhulnr
IBONNEIENTS
MlU le supplément illustri :
Un u fume simu
Franc* «t
Coloni" 120 * 8i, H »
Étranpr 1t0 i 100 » M»
On « KboliiM MM frtte 4U0
Um les Itu..- de vmta
Les lies Britanniques
Obffl
Nous manquions d'une étude d'ensemble sur
ks liés Britanniques. M. Demangeon vient de
nous la donner.
M. Demangeon n'est pas un inconnu pour
les lecteurs des ArinaI. Il a publié, il y a
quelques années, un ouvrage remarquable sur
1 Empire britannique, et nous avons souvent
eu l'occuion de le citer. Celui qui vient de
paraître, il y a quelques semaines, est digne de
ses étudee antérieures où l'éminent professeur à
la Sorbonne a appris à de nombreux jeunes
gens à aimer la géographie.
La géographie n'est plus, d'ailleurs, la
science un peu rébarbative qu' elle était autre-
fois, dans la connaissance de laquelle la mé-
moire jouait le plus grand rôle parce qu'elle
était faite à peu près uniquement de nomencla-
ture. Aujourd'hui, elle ne rejette pas la nomen-
clature, mais elle ne borne pas là son effort.
Elle est descriptive, et surtout explicative. Elle
s'efforce de faire comprend re au lecteur, ou à
l'étudiant non seulement les divers aspects du
3lobe, mais aussi les différentes manifestations
de l'activité de la nature et des hommes.
Le développement des scieltces : météoro-
logie, océanographie, géologie, botanique,
zoologie, la découverte des régions polaires lui
ont permis d'atteindre son objet. Certes, il y
a encore bien des points obscurs ou insuffisam-
ment éclairés, bien des phénomènes dont:
l'explication. tenue longtemps pour vrair:, ne
répond plus aux travaux scientifiques récents.
Mais ces réserves n'empêchent pas de consta
ter que la connaissance géographique du monde
a fait, durant ces cinquante dernières années,
des progrès considérables.
Nous nous en apercevons en feuilletant les
ouvrages qui sont offerts au public et qui nous
montrent une science à la fois exacte, sérieuse,
attravante et au plus haut point éducative.
Il me semble - qu'en écrivant ces mots, je
donne mon sentiment sur l' ouvrage de M. De-
mangeon. A la vérité, c'est bien l'impression
qu' on en retire après une lecture tapide (et que
ne contredit pas un examen plus attentif) au
cours de laquelle les croquis, les cartes, les ta-
bleaux, les photographies de villes, de monu-
ments ou de sites viennent apporter au texte un
complément heureux.
Les lies Britanniques apparaissent comme un
phénomène géographique tout à fait particulier.
Si on ne considérait que leur superficie, on
donnerait de leur individualité et de leur impor-
tance une idée incomplète et fausse. Il faut
aussi envisager la masse de leurs habitants, qui
en fait un des pays ds l' Europe les plus peu-
plés et leur activité industrielle qui les place
sinon toujours au premier rang au moins à l'un
des. premiers postes, panni les grandes nations
du monde
* En outre, sur ce petit archipel européen
s'est greffé un empire immense qui donne au
monde 72 de son or, 42 de son étain, et
qui fournit 28 "{. de la récolte mondiale du
blé et 77 de la laine.
Enfin, plus de 100 millions d hommes par-
lent r anglais- « Ce peuple insulaire, qui n'a
pas eu raison chez lui de la langue des vaincus,
a porté la sienne en conquérante sur tous les
points du globe. Il _h'
« Le rôle de ce groupement d hommes dans
la vie universelle, dit M. Demangeon. n'est
pas à l'échelle de son habitat européen ; il
Eropose à la géographie le passionnant pro-
lème d'une destinée longtemps confinée en un
coin écarté cb l'Europe, maintenant élargie
jusqu'aux limites de la terre. »
C'est ce problème que se propose d' exami-
ner l'auteur. Il va essayer de nous en faire sai-
sir les données essentielles et variées. Déjà.
dans l'ouvrage que nous signalions plus haut,
il nous avait montré la formation et décrit les
multiples aspects de l' empire, en même temps
qu'il marquait les raisons de sa force et les
causes de sa faiblesse. Aujourd'hui, c'est un
autre sujet qu'il nous présente, mais qui n'est
pas moins digne d'intérêt.
Comment un petit groupe d îles perdues à
l'extrémité de l'Europe et longtemps ignorées
est-il devenu le centre d'une des plus puissan-
tes dominations que le monde connaisse ; voilà
une question qui ne saurait manquer de retenir
l'attention de ceux qui aiment à connaître les
raisons profondes des phénomènes dont ils sont
les témoins.
Il n est pas moins intéressant de voir la part
que les éléments naturels : sol, climat, mer ont
prise dans cette évolution et le rôle que l'élé-
ment humain y a joué. On se tromperait fort en
supposant que, du premier coup, l'Anglais
s'est risqué aux grandes entreprises commer-
ciales. Il avait fait, avant de tenter les grandes
aventures, un long apprentissage de la vie ma-
ritime et du commerce au cours de ses rela-
tions séculaires avec les pays de la mer du
Nord et de la Baltique. Il était préparé aux
entreprises audacieuses and les découvertes
maritimes et celle de 1 Amérique vinrent lui
ouvrir un champ plus vaste, à la conquête du-
quel il s'élança avec cette énergie qui ne s'ef-
fraie de rien et qu'il tenait de ses ancêtres Scan-
dinaves. - -
La découverte du Nouveau Monde, qui fut
une véritable révolution géographique, a plus
profondément affecté la Grai le-Bretagne que
tous les autres pays de l'Europe Occidentale.
L'archipel britannique, longtemps à l'écart et
toujours à l'extrémité du monde civilisé, cessa
« d'être en marge de la terre : avec 1 Es-
pagne, le Portugal, la France et les Pays-Bas,
il se trouva transporté dans le cercle des pays
de l'Atlantique septentrional, devenu un bas-
ain e circulation universelle ». Il y occupe,
d'ailleurs, une situation unique. puisqu'il est
au point le plus occidental de l'Europe et en
plein domaine des vents du sud-ouest sur le
chemin des voiliers qui viennent d'Amérique.
Aussi les commerçants et les marins qui
avaient fait leur apprentissage ne tardèrent pas
à partir à la conquête des march és nouveaux et
donnèrent au commerce anglais "e caractère
universel qui le distingue et en faire « le mo-
teur vital de toute l'activité britannique ».
Le commerce est, en effet, à l'origine du
développement industriel de la Grande- Breta-
gne. C est lui qui fournit les capitaux néces-
saires à l'établissement des premières fabriques.
C'est lui qui assure à la nouvelle industrie ses
débouchés et qui, en même temps, lui fournit
les matières premières qu'elle ne trouve pas
sur le 801 national. C'est encore lui qui apporte
à une population, que son sol ne peut nourrir,
les denrées qu'il va cherch er sur tous les points
du globe, dans les pays tropicaux aussi bien
que dans les pays tempérés.
Protéger ce commerce, lui assurer des voies
libres et certaines en toutes circonstances, c'est
une des grandes préoccupations ou plus exac-
tement la préoccupation fondamental e de la
politique britannique.
Mais les lies Britanniques n'ont pas donné
à la civilisation contemporaine le seul exemple
d'une grande puissance industrielle et commer-
ciale, elles ont encore essaimé à travers le
mond e des foyers de vie anglaise. Sur diffé-
rents points du globe, dans les deux hémis-
phères, dans l' ancien et le Nouveau-Monde,
leurs fils ont apporté la civilisation de la métro-
pole avec ses éléments caractéristiques. Grâce
à un puissant courant d'émigration, et qui est
l'un des phénomènes les plus curieux et les
plus importants des temps modernes, des so-
ciétés anglo-saxonnes, les moeurs politiques et
sociales de la Grande-Bretagne fleurissent aux
Antipodes.
Mais M. Demangeon ne s'en tient pas à ces
généralités. Il examine dans le détail le milieu
physique, économique et social des Iles Britan-
niques.
La géologie, le relief, les différents aspects
du pays, tout cela est expliqué, et les traits
caractéristiques sont mis en relief. Le climat,
l'hydrographie, la mer et signalons en pas-
sant quelques pages nouvelles sur le gulf-
stream sont aussi étudiés au double point de
vue physique, et si je puis dire économique.
L auteur veut donner de ce pays si varié à
la fois une idée d' ensemble et une description
détaillée. C'est pourquoi, après en avoir exposé
les grandes lignes, il nous présente une étude
détaillée de chacune des régions. Elude aussi
intéressante pour le profane car elle se lit
facilement que pour le géographe. La des-
cription est vivante, précise et colorée. Le
développement économique, l'évolution sociale
y sont présentés de la façon la plus agréable et
la plus heureuse, sans que l'on puisse jamais
reprocher à l'auteur d'avoir sacrifié les exi-
gences de la science à l'agrément de l'exposi-
tion.
Mais M. Demangeon ne veut pas nous lais-
ser sur cette impression un peu complexe que
laisse la lecture des pages consacrées aux Dif-
férents pays, et il termine par un tableau d'en-
semble où sont examinés les mouvements de
la population, les caractères essentiels du mou-
vement industriel et les traits généraux de celui
du commerce. Le chapitre consacré au com-
merce est d'un puissant intérêt et en particu-
lier les passages relatifs à la circulation des
capitaux.
Pour M. Demangeon, la Grande-Bretagne
tire de sa puissance capitaliste, « fruit des épar-
gnes de plusieurs siècles de négoce et de fa-
brique », une force matérielle que l'on ne soup-
çonne guère dans le public, « Elle distribue
cette réserve d'énergie dans le monde entier
pour alimenter les grandes entreprises d'où sor-
tiront de nouvelles richesses avec de nouvelles
opérations commerciales. Elle prête de l' ar-
gent aux pays qui grandissent et s'équipent,
elle féconde les terres vierges ; elle outille les
peuples jeunes. Cette dépendance financière.
dans laquelle la Grande-Bretagne tient une
partie du monde est une chaîne sans fin qui
multiplie les relations commerciales. »
Dans ce vaste monde qu elle exploite, il est
des terres qui sont politiquement rattachées à
l'Angleterre. Elles constituent l'Empire. M.
Demangeon, en quelques pages rapides, en re-
trace les traits essentiels et rappel fe les étapes
de sa constitution.
Nous n'insisterons pas sur ce point dont nous
avons eu souvent l'occasion d'entretenir nos
lecteurs.
M. Demangeon. après nous avoir décrit
cette puissance colossale, nous la montre en
recul devant les progrès des puissances nou-
vell.
Ce phénomène ne marque pas une diminu-
tion absolue de la puissance britannique, mais
une diminution relative. L'Angleterre ne dé-
cline pas, mais d' autres puissances se dévelop-
pent et progressent. Des foyers de grande in-
dustri e prospèrent hors d'Europe. Les com-
merçants et les banquiers de Londes voient
surgir des rivaux en plusieurs endroits, à New-
York. notamment. -
L'horizon de l'humanité s'est étendu. Le
centre de gravité du monde se déplace vers
l' ouest, il est passé de l'Atlantique au Paci-
fique. Cela explique le déclin de l' Europe, et
par voie de conséquence celui tout relatif de
l'Angleterre.
L'ouvrage de M. Demangeon est .olein de
ces considérations générales qui élèvent l'esprit
et le préparent à mieux comprendre le parti-
culier et le général. Nous n'avons pas la pré-
tention nous n'avions pas, d'ailleurs, cette
intention - d'en donner une analyse complète.
Notre but serait atteint si nous avions su inspi-
rer à nos lecteurs le désir de faire plus ample
connaissance avec l'ouvrage dont nous les
avons entretenus.
Heftp'.v Fontanier*
D*pioê du Cantal
Vicc-prAxirtent de la Commission
des Colonies
n
Brazzaville-Paris
–- OD
Vendredi prochain sera inauguré le poste
de T.S.F. qui doit relier l'Afrique équato-
riale française à la métropole. La cérémonie
aura lieu au ministère des Travaux publics
à 9 heures du matin.
1 Allo 1 Brareaville. Voilà Paris.
Un grave problème
O-
(L'«|M in la nMI'cane èt cNhar )
wv-
:.. Vôici iié nouveau 14 question te-
sée par Le Travailleur de la Mer,
organe de la Fédération Natio-
nale des Syndicats Maritimes : l'ernploi de
la main-d'oeuvre de couleur dans la navi-
gation est-elle un danger pour la mai*tj-doeu-
vre blanche, et quels sont les moyens d'y
parer t
La Fédération allemande du Trafic a fait
à ce sujet des démarches auprès des arma-
teurs; la Section des Marins de V Union des
ouvriers des Transports de Hollande a en-
gagé une action contre Venrôlement des jau-
nes (plusieurs milliers de Chinois sont déjà
à bord des navires hollandais).
Le Travailleur de la Mer s'élève d'abord
contre l'argument humanitaire : on n'engage
pas les marins de couleur parce qu'ils ont
plus de force de résistance pour le service
dans les tropiques et qu'ils sont moins expo-
sés aux fièvres que les blancs. Le service des
chauffeurs et soutiers sous les tropiques est
aussi exténuant pour les Chinois et les In-
diens que pour leurs camarades européens,
et le D1 Nocht, qui fait autorité en ces ma-
tières, affirme et démontre que la capacité
du travail dans le climat humide et chaud
des races tropicales est, dans tous les cas,
également réduite : chauffeur blanc, chauf-
feur de couleur apportent le même rende-
ment.
Voici le point important : on n'exige pas
le même service des marins de couleur et des
marins blancs, puisque les effectifs sont
augmentés dès qu'on emploie des jaunes à
rord. Mais alors, font observer les armateurs,
ce n'est donc pas que nous cherchions un vil
bénéfice! C'est bien une question humani-
taire, et non pécuniaire. A quoi les marins
répliquent : quel que soit le total des salai-
res que vous payez, ce n'est pas pour nous
l'essentiel ; mais le fait que vous augmentez
les effectifs dès que vous prenez des marins
de couleur proteve que nous, marins blancs,
nous faisons un travail qui nous surmène et
nous livre en proie aux maladies, lorsque
vous ne prenez pas des marins de couleur;
en d'autres termes, vous avouez que dans les
tropiques, il faut augmenter les équipages,
et, après l'avoir avoué, vous adoptez la
solution qui est la moins coûteuse en embar-
quant des marins de couleur.
Les armateurs hollandais répondront.
Mais les marins français pensent qu'ils doi-
vent, eux aussi, prendre position. Les marins
européens se sentent menacés par le chômage,
et, d'autre part, ils craignent que l'emploi
permanent des marins de couleur lasse dimi-
nuer les salaires. Nous ne voyons pas là un
problème de races, détlarellt-ils, mâis un
problème de salaires; la profession de marin
ne nous apparaît pas comme une prérogative
de la race blanche, mais les marins de cou-
leur non syndiqués nous paraissent appor-
ter aux marins blancs les mimes inquiétudes
pour les salaires, que les travailleurs blancs
non syndiqués à leurs camarades organisés
prof essionnellement.
On sent la largeur que prend le débat.
Les marins syndiqués proposent comme
moyens : l'inscription, dans les contrats col-
lectifs, d'un taux unique de rétribution sans
distinction de races; l'organisation de syndi-
cats dans les pays qui fournissent de la main-
d'iruvre de couleur et le développement des
assoÚations qui y sont déjà fondées,
Mais la question est posée dans toute son
ampleur par les marins :
« I'ensemble des travailleurs des anciens
pays industriels ressent le contre-coup de la
concurrence de la main-d'œuve inférieure-
rnent salariée des pays d' Extrême-Orient.
Ici comme là les possibilités d'emploi pour
les travailleurs blancs dont le niveau d'exis-
tence et de rétribution est plus élevé sont
compromises et les chances d'une améliora-
tion de leurs conditions de travail sont dimi-
nuées. » la forme a beau ne pas être la
même, le résultat. est identique : les marins
subissent « personnellement P, directement
la concurrence des travailleurs asiatiques ;
dans telle ou telle autre industrie « la con-
currence de la main-d'oeuvre de couleur se
fait sentir par le produit du travail » (on
sent bien ce que cela signifie). L'effet est
également dangereux. Avais-je raison de pen-
ser que nous sommes devant un des plus for-
midables problèmes de l'époque contempo-
raine, et qui laisse bien loin derrière lui un
tas d'autres auxquels nous accordons une
place peut-être e.-cagérée ? Nous le retrouve-
rons plus d'une fois, mais j'ai cru intéressant
de noter comment il se posait, en Allema-
gne, en Hollande, en France, et, d'une fa-
çon générale, dans les nations maritimes de
la vieille Europe, pour les travailleurs de la
mer.
Mario Routtan, 1
Stnat*.ur <1e l'Hérault, ancien ministre
vic-irtiideni de la Commission
,,.arnl' <1*9 Cnitmie».
-
Pauvre guenon
t! v n quelques mois, Mme Hélène TVfl-
mazures qui tient ou Un VIT, un débit die
vins, avait reçu de «on mari retour de lu
fWlo d'Ivoire une gentille guenon. Héeem-
ment, cil" vint à Paris afin de vendre
M Boubou ", qui valait ipairalt-il 8.000 fr. En
d¡'hnT'q, HI"' dans la capitale. Mme Wmnfi-
yures nMi trouver une jwre.ntie. î^ea deux
femme.; montèrent. Monlima.rttre oiir
trouver un amntieur ; sur it% bine (le la
pince CJUrhv. celui-ci se présenta sous les
appnronccu d'un nespeiotabte monsieur, qui
propasa nn acheteur. Rendez-vous fut pris
pour avant-hier après-midi dans tin dépit*
7fi, rue Saint-Maur. Après avoir bu A 1-.
snnM de la guenon, l'inconnu se fit conflei
la bAtc pour n.ller la montrer h son ami.
On ne le revit plus : la police le recherche
ainsi que l' Boubou ».
La soupe et l'hygiène 1
---cMJ-
J'avais d'abord envie d'iniituler les quel.
s lignes qui vont suivre : « En attendant la
poule au pot. » Mais ç t été cruel. Il y
I\ard indécence à évoquer quelque mets suc-
culent, alors que le sujet qui m occupe est un.
commencement de famine.
Cette calamité, il faut bien le dire, a sévi
dans le Sud-Algérien (comme, hélas ! au Ma-
roc et en Tunisie). La sécheresse anormale de
1926. a été suivie des rigueurs d'un hiver inter-
minable. En cette conjoncture, le nombre des
miséreux a, dans certaines régions, dépassé
celui des années de grande disette.
On sait l'effort considérable entrepris par
M. Maurice Viollette, Gouverneur Général
de l'Algérie, pour organiser l' assistance. M.
Maurice Viollette la tient, avec raison, pour
un problème essentiel. Il ne pouvait donc res-
ter indifférent aux nouvelles navrantes qui lui
venaient du Sud. Secon dé avec le plus grand
dévouement par les officiers du Service des
Affaires indigènes, aidé par des concours pri-
vés, il a créé des « soupes popu laires ». Et
l' on a vu des vieillards au dernier degré de
la misère physiologique, des infirmes, des fem-
mes et des enfants couverts de hâillons innom-
mables, se précipiter en foule aux distributions
de nourriture fumante. Au dire des témoins,
c'était un spectacle à tirer des larmes aux plus
endurcis.
Les prophètes de l'âge d'or ne veulent pas
entendre parler de charité, mais seulement de
justice, Peut-être n'ont-ils pas tort. je leur
proposerai cependant cette définition : « La
charité, c'est ce qui va au plus pressé. »
Et voici qu'en allant au plus pressé, les dis-
tributeurs d'aliments ont fait de tristes, mais
utiles découvertes : les soupes populaires ont
attiré de pauvres gens qu'aucune autre forme
d'assistance n'avait pu soustraire à leur torpeur
fataliste et ont fourni l'occasion de dépister au
fond des gourbis des souffrances et des misères
insoupçonnées. On ne conçoit que trop que la
faim ait été un aiguillon irrésistible, mais c'est
le cas de dire : « A quehjue chose malheur
est bon. » Car beaucoup d affamés qui igno-
raient nos médecins ont appris le chemin des
infirmeries placées à proximité des cuisines.
J' y songe : j aurais pu intituler aussi mon
papier : « Coup double »
R. B. de Laramilluière
Impression de voyage
--0-0--
L'écrivain Pierre Mille, qui se pique d'es-
prit, est revenu en avion de Tunis à Antibes ;
grûcc au nouveau service, il a mis 7 heures
à accomplir la traversée. La seule impres-
sion originale qu'il rapporte du voyage dans
Exççlsiory c'est que la carlingue manque de
w.-c.
---- giel
Le budget local
de la Gainée Française en 1927
0 Q
Prévu pour 29,862,979 francs, le budget
local de la Guinée française, exercice 1927,
piésente un accroissement de 8.338.424 fr.,
soit 38,75 sur le budget de l'exercice pré-
cédent. Il comprend une section ordinaire
dotée d'un crédit de 27.362.979 francs et une
section extraordinaire gagée par un prélè-
vement exceptionnel sur la caisse de reserve
de la colonie, de 2.500.000 francs en vue de
la construction à Conakry d'un entrepôt fri-
gorifique.
La section ordinaire du budget local de la
Guinée Française est alimentee par les im-
pôts perçus aux rôles qui s'élèvent, pour la
cote personnelle et mobilière à 20.900.000
francs, pour l'impôt foncier à 115.000 fr. ;
pour- les patentes et licences à 3.730.000 fr.
et pour la taxe sur les véhicules et sur les
chiens à 22.500 francs. L'ensemble de ces
contributions qui représentent 90,5 du
budget, soit 24.767.500 francs, accuse sur
iq26 une plus-value de 6.782.000 francs qui
provient tout d'abord du relèvement et de
la création de taxes et ensuite du rende-
ment plus élevé de certaines contributions
eu égard au développement des richesses lo-
cales dont l'exploitation est favorisée par les
changes et l'extension de la culture mécani-
que.
Les revenus de l'Enregistrement et des
Domaines ont été estimés à 327.000 francs,
ceux des exploitations industrielles à 1 mil-
lion 388.500 francs et les recettes diverses
à 879.979 francs.
Les dépenses ordinaires de l'exercice 1927
se divisent en dépenses de personnel, de
main-d'eruvre et de matériel, de travaux et
dépenses diverses.
1/Aministration locale a réalisé un gros
effort en réduisant de plus de neuf points
le pourcentage des dépenses de personnel de
l'année précédente et en inscrivant pour
1937 une prévision de 14.233.929 francs, soit
52,02 des inscriptions budgétaires.
Les dépenses de matériel et de main-d'eru-
vre s'élèvent à 4.556.515 francs contre
3.023.699 francs en 1926 ; celles de travaux
publics à 5.679.850 francs contre 3.234.2 5 1
francs en 1926 et enfin les dépenses diverses
atteignent 2.892.685 francs contre 1.523.976
francs l'année précédente.
La quote-part la plus importante de l'ac-
croissement des prévisions de 1927 a été af-
fectée aux dépenses de travaux publics dont
le, pourcentage passe de 16,15 à 20,75
Pa,rmi celles-ci, il faut citer les travaux d'en-
tretien : 979.000 francs ; les constructions et
réparations de bâtiments : 1.725,850 francs;
les constructions et réfections de routes :
2.320.000 francs: l'encouragement au déve-
loppement de l'agriculture : 600.000 francs
et une dotation de 55.000 francs pour tra-
vaux imprévus.
En dennitive, le budget local de la Gui-
née Française consacre le plus clair de ses
nouvelles ressources de 1927 aux dépenses
productives.
Lin". EN SRCOtibE PAGE :
À l.':\:\OF.Mtfo DES ÎNSCRIPriONS ET BEL-
l Ec: LETTRES.
T.' AV1ATION C.OI .0N1ALE.
NFATORTS POTIR L'NDOCHINE.
ALAIN OERBAULT VA CONTINUER.
Le X. Congrès des pêches
et industries maritimes
--0-0-
Ce congrès organisé par la Sté de l'Ensei-
gnement Professionnel et Technique des Pê-
tiies Ni ec le concours d'un co-
mité local algérien, préside par M. Tarting,
vice-président de la Chambre de Commerce
d'Alger et président du Syndicat Commer-
cial Algérien, s'est ouvert à Alger le 23
avril et durera jusqu'au 28 avril.
Les congressistes forment huit sections,
chargées respectivement des études suivan-
tes :
Etudes scientifiques maritimes ; Technique
des pêches maritimes; Armement à la pê-
che; Conservation des produits de la pêche;
Industries maritimes; Emploi des moteurs
marins à bord des bateaux de pêche ; Econo-
mie sociale et législation; La pêche dans les
colonies et pays de protectorat; Ostréicul.
ture.
Ce congrès auquel les milieux maritimes
attachent une grande importance, sera clô-
turé le 28 avril en une séance que présidera
M. Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur.
La séance d'ouverture était présidée par
M. Causeret, secrétaire général du Gouver-
nement général de l'Algérie, représentant M.
Viollette. M. Causeret était entouré de MM.
Tarting, président du Comité d'organisation
algérois ; Bordes, préfet ; Lecourbe, repré-
sentant le ministre des Travaux publics ;
l'amiral Vindrey; le général Naulin ; MM.
Roux-Freissineng, député ; Duroux, séna-
teur; Raffi, maire d'Alger; de Buen, délé-
gué espagnol ; Ajam, ancien ministre; le
professeur Pérard ; MM. Farjeon, Girault et
Gruvel.
M. Lecourbe, directeur des services des pê-
ches au ministère des Travaux publics, a fait
l'historique de la pêche au cours des cin-
quante dernières années et rappelé les pro-
grès réalisés par l'Algérie dans cette indus-
trie.
Le délégué du ministre des Travaux pu-
blics a terminé en souhaitant la bienvenue
aux délégués étrangers et en remerciant la
ville d'Alger et sa Chambre de commerce
pour l'hospitalité accordée au ioe Congrès.
M. Raffi, maire d'Alger, a souhaité à son
tour la bienvenue aux congressistes.
M. Tarting, vice-président de la Chambre
de commerce et président du Comité locai
du Congrès, a exposé le but de celui-ci, in-
sistant particulièrement sur les questions de
crédit et les mutuelles maritimes, à la so-
lution desquelles il accorde un grand inté-
rêt.
Puis M. Maurice Ajam, ancien sous-secré-
taire d'Etat, président de la Société d'ensei-
gnement professionnel et technique des pè-
ches maritimes, a retracé l'œuvre accomplie
par les congrès précédents et salué les prin-
cipaux délégués du-congrès actuel, duquel
il escompte les plus féconds résultats.
Au nom des délégué sespagnols, M. Ra-
phaël de Buen a fait part à l'assemblée du
désir de son pays de resserrer toujours plus
étroitement les relations économiques avec
la France et l'Afrique du Nord.
Enfin, M. Causeret, secrétaire général du
Gouvernement, a exalté la valeur du Con-
grès qui s'ouvre.
« Le Gouvernement, a-t-il déclaré, compte
sur votre Congrès pour que la pêche s'inten-
sifie. Travaillez, messieurs, pour vous et
pour nous. Rappelez-vous que l'Algérie n'est
plus le prolongement de la France, mais la
France elle-même. t)
Tous ces discours ont été chaleureusement
applaudis.
L'après-midi, les travaux des sections ont
commencé au palais consulaire, tandis que
les dames congressistes étaient reçues par
M. Tamzali, membre musulman de la Cham-
bre de Commerce d'Alger. A 21 heures, un
vin d'honneur a été offert aux congressistes
par le Comité local. Dimanche, une excur-
sion en automobile a eu lieu dans les envi-
rons d'Alger.
---- -.-.-------- -------- ---
M. Albert Sarraut en Algérie
--()o{)--
A Biskra
Parti samedi matin de Constantine à huit
heures, M. Albert Sarraut et M. Maurice
Viollette, Gouverneur général de l'Algérie,
sont arrivés à Biskra un peu avant trois heu-
res. Dans plusieurs agglomérations, durant
le parcours, le ministre de l'Intérieur avait
été salué par les autorités municipales et in-
digènes, notamment à Batna et à Mac-
Mahon. A cette dernière station, M. Sarraut
s'entretint longuement avec l'administrateur
de la région et les principaux caïds, venus
lui apporter l'assurance de leur fidélité en-
vers la France.
Biskra fit au représentant du Gouverne-
ment l'accueil le plus chaleureux. Ce fut
aux accents de la nouba des tirailleurs séné-
galais qui lui rendirent les honneurs à sa
descente du train, au son du canon et au
bruit crépitant des coups de fusils tirés par
les. goumiers que, précédé d'un peloton de
spahis, M. Albert Sarraut traversa la blan-
che cité, toute ornée de drapeaux,, d'étoffes
et de tapis aux couleurs éclatantes.
Après - avoir pris quelques instants de re-I
pos, le ministre, guidé par M. Cazenave,
maire, visita le vieux Biskra, peuplé d'Ara-
bes et de Berbères, qui lui firent fête. M. Al-
bert Sarraut s'arrêta à l'ouvroir indigène,
dirigé par de dévouées religieuses, où des
petites filles arabes tissaient sur les métiers
de somptueux tapis.
Cette journée se termina par un dîner
offert par le bach-aga ben Ganna, grand et
fidèle ami de la France. La soirée se ter-
mina par une fête arabe.
Le ministre et sa suite ont quitté Biskra
pour Batna.
-- - gole.
M. Mil Perrier a Marseille
Profitant de son séjour à Marseille, M.
Léon Perrier, ministre des Colonies, a vi-
sité l'Institut Colonial tonde par le regretté
docteur Edouard Heckel.
r
INTÉRIM
00
Par décret du 22 avril, paru au Journal offi-
ciel du 24, M. Léon Perrier, ministre des Co-
lonies. est chargé de l'intérim du Ministère de
la Guene à dater du 26 avril 1927.
A la mémoire
du Général Poeymirau
L'inauguration du monument (;Ivé a la
IIIÚllloire du général Poeymirau, qui fut
h' pucilieulour de la ,Iorltagn(:-B(:rbèrc, (tu
Moyen-Attas et des rudes coiilrées du nord
d'Onivzaii, a eu lieu hier mutin à Me-k-
nés. ;m milieu d'un grand concours de
population. Poeymirau fut non seulement
un soldat heureux, il fut aussi un grand
colonisateur de l'école des Faidherbe, des
li;illi<-ni d des Lyautey, La province fii
développée «h- Meknès, si riche en domai-
nes agricoles, si peuplée de Français, doit
entièrement ROll prodigieux essor à l'action
personnelle et directe du général EJoeymi-
̃mu quand il l'administrait.
Des l'aube. une foule énorme accourue
de tous les points du Maroc se dressait de.
vant le monument représentant le grand
soldat en tenue de campagne et drapé dans
le burnous des cavaliers d'Afrique. Les
orateurs retracèrent la vie magnifique du
sublime héros qui, après avoir donné un
pays immense à la France, cet mort glo-
rieusement à la tAehe.
La statue de bronze, due au sculpteur
Vannier, se dresse à Meknès sur la grande
place qui porte son nom. Cette ville fut
choisie parce que Poeymirau y exerça un
long commandement et que eYst (](; là qu'il
lança les colonnes qui pacifièrent l'Atlas et
le pays d'Ouezzan.
Nanti la tribune officielle, on remarquait-
M. Sleeg, qu'entouraient les hauts fonc-
tionnaires du protectorat ; MM. Barbey,
député des Alpes-Maritimes, président du
groupe parlementaire, f'n tournée nu Ma-
roc : Tounwn, sénateur ; Lassa lie et
Grinfla. députés, ainsi que les généraux
Mangin et Vidnlon et tous les officiers géné-
raux. La foule, très recueillie, écoula avec
une vive émotion les éloquents discours
qui furent prononcés par M. David, prési-
dent île la Qinmbre de Commerce ; i». gé-
néral Freydenberg, commandant la région
de Meknès ; M. Haréty et M. Steeg.
Avant cette cérémonie eut lieu la remis»;
du drnpenii nu 07* tirailleurs marocains,
coin mandé par le colonel Loiseau, qui reçut
l'emblème des mains du général Vidalon,
commandant supérieur des troupes du
Maroc.
M. Bouilloux-Lafont au Maroc
-0-0--
(Ve notre correspondant particulier.)
Notre collaborateur et ami M. Bouilloux-
Lafont, vice-président de la Chambre, quidé-
vient visiter le nord-marocain, nous a d
claré qu'au cours de son voyage, il a re-
cueilli partout les impressions les plus ré-
confortantes, et il a vu toutes les régions
d'Oudjda, de Taxa, de Meknès, etc., en
pleine expansion économique. Il a dit no-
tamment 1
Depuis mes précédents voyages, le peuplement
européen se fait à une cadence vraiment surpre-
nante ; des terres incultes l'an dernier sont
maintenant couvertes de moissons abondantes et
les efforts des nouveaux colons, qui profitent
de l'expérience de leurs devunrjefs, produisent.
des résultats ine.sj>érés.
Quant aux vilks, elles se transforment d'une
année a l'autre d'une fason surprenante. La
ville nouvelle de Meknès, avec sa moyenne de
dix immeubles par mois sortant de terre comme
par enchamtement, en est un exemple frap-
pant.
C'est non seulement comme rapporteur
des dépenses marocaines, mais aussi comme
rapporteur du budget de la guerte, que M.
Bouilloux-Lafont s'est rendu au Maroc. Il
s'est donc intéressé particulièrement aux
questions militaires et au bien-être des sol-
dats. La question du regroupement de nos
forces après la guerre du Rif lui a paru
être une des plus urgentes. Il doit permet-
tre le rapatriement d'une partie des troupes
dans la métropole et l'Algérie, tout en lais-
sant au Maroc les effectifs nécessaires pour
parer à toute agitation, notre zone bordant
des régions où la dissidence est encore tiès
agissante.
Parlant enfin de la crise que traveisent
actuellement tca populations du sud, M.
Bouilloux-Lafont a déclaré ;
J'ni vivement admiré l'eltort touchant de
solidarité qui s'est manifesté à cette occasion,
sur 1 initiative heureu.se de M. Steeg, iour parer
a la situation. Je continue d'ailleurs dans ces
répons l'enquête que je viens d'effectuer
d'Oudjda à Rabat.
(l'a, dépêche.)
Ajoutons que nous tenons par ailleurs de
source très sûre que le rapatriement d'une
partie des effectifs doit être fait avec la
plus grande modération, sans quoi on ris-
querait d'être dans l'impossibilité de parer
à cette agitation éventuelle à laquelle notre
honorable collaborateur a fait allusion. Ce
serait alors une nouvelle réédition de la mé-
thode coûteuse des ; petits paquets ».
Le statut de Tanger
M. Quinones de Léon, ambassadeur '¡'F.:"-
pagne, s'est présenté au Quai d'Orsay, sn-
medi matin, où il s'est entretenu awo M.
Léger, directeur adjoint au cabinet, M.
Briand étant t1"j¡\ parti jour Coeherel. A
propos d,t'5 négociations relatives il Tanr.
on a le sentiment que les deux chancelle-
ries de Madrid t't. de Paris attendent réci-
proquement l'es nouvelles propositions
qu'elles peinent avoir formuler.
A Tanger
---0.0--
A l'occasion d'un apéritif d'honneur offert
à M. de Maro-Giafferri, dont nous avons
annoncé l'arrivée Tanger, par 1« colonie
française, au lycée Pe-gBiauR, des toasts ont
été échangés «mire M. Daniel Kaurin, bâton-
nier des avocats A; Tanger et M. do Moro-
,(;iafr..rri. Celui-ci a prononcé une allocution
t.iès applaudie.
A la suite d'une intervention de M. Steeg,
eur sollicitation de la Chambre de Com-
merce de Tnngor et npr" une entrevue h
Rohat entre MM de Witasse. consul gé
néral de France à Tanger, ,(.t Dubeauelard,
directeur général des P.T.T. au Maroc, le
Gouvernement chériflm a consenti h ins-
crire nl1 budget un crédit de P20.000 francs
pour l'installation d'un nouveau poste de
télégraphie sans fil A Tanger, poste des-
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