Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 avril 1927 19 avril 1927
Description : 1927/04/19 (A28,N61). 1927/04/19 (A28,N61).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510567
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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ABONNEMENTS
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L'ACOtOOlAGË DE LA BANQUE DE L'A. 0.
- - t
- : Le prôjétde. loi ^ur le privilège démis-
sion He la banque de l'A. O*. parait, une fois
encore, sérieusement « acCrodhé la- Gôm*
mission des Finances de la Chambre.
Ôniit que la Commission a trouvé que
̃ le projet faisait vraiment la part tfop belle
aux actionnaires actuels et qu'elle a de-
mandé qu'en envisageât la création d'une
banque d'Etat: •
- je ne puis m'empêcher de donner, tout
dfc même, raison à la fonunission des Fi-
nanc^S. «
-Sans douté, il est navrant de constater
que, depuis 1921, pn traine cette affaire de
ptorogafcion provisoire ,èn prorogation provi-
soire, pour le seul bénéfice de la Société ac-
tuelle et pour le plus grand dommage des
colonies intéressées et de 'l'E tat.
Mais, tout de même, comment ne pas ap-
prouver la Commission des Finances I.
Le projet est compliqué, très compliqué.
Qui oserait le contester ?
Je me cohtenterai de donner un seul exem-
ple de cette complication.
Au moment où M. Daladier, alors minis-
tie des Colonies, engageait «es premiers
pourparlers avec la banque de l'A. O., en
41 décembre 1924% un certain nombre de prin-
cipes fondamentaux étalent admis d'un com-
mun ^ccord, parmi lesquels figurait celui-ci t
- Avances de lâ.banqOe à des œuvres d'in-
térêt agricole J.
Vous pensez que l'application de ce prin-
cipe était'aisée. Il suffisait d'inscrire dans
la convention entre l'Etat et la banque
f obligation pour cette dernière de mettre à
la disposition des organismes officiels d'în-
tétêt agricole, désignes, par exemple, pr les
colonies, dei avances gratuites et des ub.
ventions annuelles il prélever sur la rede-
vance due L l'Etat.
Mais cette solution étrtit simple, beaucoup
trop simple et voici celle que nous trouvons
anB le projet :
Il est créé f .000 parts bénéficiaires, au
- nom dé FËtat. Ces parts donnent droit à
une partie" des. bénéfices nets - calculés
àprès prélèvements de. 15 pour les réser-
ves 8 jl)Oùt le capital-actioosf 10 pour
le personnel - qui varie de 50 à 75 de
ces bénéfices suivant leur importance.
.Mais, ces parts bénéficiaires, l'Etat les
Yetrocède immédiatement aux colonies inté-
ressées et ce sont celles-ci qui, avec ces res-
sources, doivent créer et taire fonctionner
, leslnstitutioftS d'intérêt agricole. -
- Peut-on imaginer système plus inutilement
compliqué?
Ces complications, il est vrai, qu'on re-
trouve à presque tous les articles de la loi,
de la convention et des statuts servent. par-
•fdUj à dissimuler ce que l'on veut cacher.
* Considérons, par exemple, la façon dont
le capital de la nouvelle société est constitué.
1 rappelons d'abord les précédents. En
1901, ra banque du Sénégal jouissait d'un
monopole d'émission, prorogé provisoirement
depuis 1894, Un groupe de commerçants et
financiers bordelais songea à créer une ban-
qtie nouvelle sur le modèle de la banque de
T Indochine. Les actionnaires de la banque
du-Senecal décidèrent de liquider leur so-
- - - - - po -
1 ciëté, pour entrer dans la nouvelle. Com-
ment celle-ci fut-elle constituée? Son capital
fut fixé à 1.500.000 francs et divisé en 3.000
actions dont 1.800 furent attribuées au U-
quidtttéur. de la banque du Sénégal - en rè-
glemerit de son apport. -
Aujourd'hui, la situation est, juridique*
ment, la même qu'alors.. Le monopole
dission de la banque de l'A. O. est
prorogé provisoirement depuis 1921. On a
décide de ^réorganiser l'institut bancaire sur
des bases nouvelles pour y intéresser l'Etat,
les colonies et les particuliers habitant les
colonies intéressées. A.
La - solution simple, celle de 1901, eut
consisté à dissoudre la société actuelle qui
aurait çédé son fonds, contre des actions
rapport, <\ la nouvelle institution. Notons
que, sans le privilège d'émission, cette va-
leur du fnds éthit tout juste celle des réser-
ves, du triatériel et, si l'on veut, du per-
sonnel.. -
Clette solution était simple, trop simple.
On a décidé que la société actuelle obtien-
drait le renouvellement de son etivilègç pour
26 ans, mais que son capital nominal serait
porté , à 35 millions dont le quart seulement
serait effectivement versé et réparti de la
façon suivante !..
- (Actions) (Francs)
Anciens actionnaires. 12.000 1.500:000
Colonies 20.000 2.500.000
Actions réservées aux
anciens actionnaires. 24.000 3.000.000
Acticsis réservées aux
ntmveau actionnai- ;
res'i. T,. 14.1500 1,758.000
» ; -
Total 70.000 8.750.060
t,
Les nouveaux actionnaires verseront, en
plus du quart de leur action, une prime de
SoofraTOS.
1 Cette prime sera versée à un fonds de
prévoyance avec 10.500.000 francs prove-
nant du fonds' dé féserve de l'ancienne so-
ciété. ̃ -
Ce fonds de prévoyance recevra 8 d'in-
térêt et son revenu sera distribué entre ton-
( les 1er actions sans tiismnkm, à titre de
su perdivîdew|ë»
Ainsi le* mutions recevront 8 dg pranief
dividende sur le capital effectivement VBTBe,
ptois leur part dons la répartition du revenu
du fonds ^^Mnssenem tt enfin leur pàft
1 dans le-reliquat* apiès*tious^prél®veBWi» et
S * œrâee des pwtâ tëfffttlaTft*8r
FWt-ce «ssee compliqué? -
Mais, dans 'cette' complication, tout n'est
pas - sans profit pour certains. l' -*
Notons ?fl'abwd que lés< colonies qui rç-
çf oiverit 20.000- actions sur *70.000 n'auront
aucun pouvoir effectif ni à l'Assemblée gé-
nérale ni au Conseil d'Adminstraticia, si
elles y sont représentées, ce qui n'est guère
probable, autrement que par les deux admi-
nistrateurs convoqués par le ministre. Il en
sera, bien entendu, de même pour les colons
et habitants des colonies auxquels sont ré-
servées les 14.000 actions nouvelles avec
prime.
Quant aux actionnaires anciens, on peut
dire qu'ils se taillent la part du lion.
Ils auront 56.000 actions, c'est-à-dire
qu'ils resteront maîtres de l'Assemblée géné-
rale et du Conseil d'Administration.
Ils recevront, pour une àction ancienne,
deux. actions nouvelles pour chacune des-
quelles ils verseront 125 francs, sans prime.
Et dans les revenus de l'entreprise, ils.
auront encore une situation privilégiée.
Prenons un exemple emprunté, au reste,
au projet de loi lui-même.
En prenant comme base les bénéfices nets
acquis au titre de l'exercice 1924-25, soit
9.000.000 fr., on aurait la répartition sui-
vante t
Redevance à l'Etat. Fr. 4.500.000
Reste 4. 500,000
se partageant de la façon suivante :
Aux réserves : Fr. 675.000
Ati personnel. 172.000
Aux parts bénéficiaires 776.000
Aux actions 2.876.250
Le dividende à distribuer par action se-
rait, ainsi, de 41 francs, soit d'un peu plus
de 8 de la valeur nominale des actions.
Mais comme les anciennes actions n'ont
jamais été libérées que du 1/4 du capital,
chaque actionnaire primitif recevra pour un
capital effectivement versé de 375 francs un
revenu de 123 francs, ce qui représente non
du 8 mais du 32 C'est évidemment
un beau placenientl
Ajoutons que les nouveaux actionnaires,
les colons, les usagers de la banque, ceux
qui la font vivre, recevant le même divi-
dende de 41 francs pour un versement effec-
tif de 625 (12g d'action et 500 francs de
primo), toucheraient en réalité du 6,50
C'est un moins beau placement !
La complication a quelquefois ses avanta-
ges. Après les statuts de la nouvelle ban-
que de l'Afrique Occidentale, j'ai relu le
fameux mémoire de « l'Avare » dicté par
Harpagon prêteur, pour son fils Cléante,
emprunteur et qui débute, on le sait, ainsi t
« .« Le prêteur, pour ne charger sa cons-
cience d'aucun scrupule, prétend ne donner
son argent qu'au denier dix-huit. mais
comme ledit prêteur. 1
Etienne AntonelU,
Mputé dé ta Haute-Savoie, protes.
Mur dé législation coloniale et d'écty
nomie politique à ta Faculté de Droit
tUf Lyon.
- .,.
M. if Ptrrttr 1 Marseille
0"0
Le ministre des Colonies quittera Paris ven-
dredi soir, se rendant à Marseille, où il visi-
tera samedi, dans la matinée, l'Institut Colo-
nial qui offrira un grand déjeuner en son hon-
neur, 1
Dans l'après-midi. le ministre des Colonies
se rendra au Foyer colonial que dirige l'inten-
dant Général du cadbe de rélerve Lallier du
Coudray,1 puis visitera les Services coloniaux
du port.
Le soir, M. Léon Pemer assistera au Ban-
quet de clôture de la Journée Mécfccale.
Le 24, le ministre dés Colonies se joindra
au cortège ptrésidentiet, M. Gaston Doumer-
gue devànt visiter à cette date la grande cité
pnoceenne.
oiel
Dépêches de l lndoclime
00
Betour
Le Résident Supérieur Robin a quitté
IIanoï le 18 avril pour la France où il .se
rend en congé, après avoir, durant son
dernier séjour ininterrompu de sept ans,
exercé les fonctions de secrétaire général
du Gouvernement général et de Résident
Supérieur du Tonkin. L'intérim sera exercé
par l'administtaleur de première classe;
Graffcuil, actuellement, inspecteur des affaU
rès politiques'du Tonkin.
MiMion d'étude
MM. Jabouille et ÙJW", inembres de la 1
missiort Delacour viennent d'achever la
campagne 1926-1927, qui a porté sur la ré- 1
? ton-est du Tonkin., le centre et le sud de
fitnnam, le nord-est de ta Cochifichîné. M
ont récueilli plus de 4.800 exemplaires d'oi-
seaux portant sur plus de Écnt espèces di-
verses, ainsi que plus de 200 mammifères.
Recettes budgétaires
Les recettes effectuées au 28 février au
titre des trois premiers articles du budget
général ont. atteint un total de 11,994.812
piastres 61 cents à savoir :
1° Douanes, Regies, 10.427.483 piastres,
soit une moins-value de 835.017 piastres sur
les douzièmes- échus des évaluations bud-
gétaires ; ,
20 Enregistrements, Domaines, Timbres,
1.001.557 *piastres 11 cents, suit une plus-
value de 9.890 Piastres 40 crmtl r
30 P. T, T. 165,772 piastres 50 cents,
suit une plus-value de 2.894 piastres 16
cene,.
Lçs muettes efiectmSes pour les douanes
et régies depuis le 1CT iamfàr accusent une
augmentation de 8,905.077 piastres sur les
recettes de la mêm&ffériQde etft..
• r
Juste - howmagé
, a 0 --
À
S'il fallait classer, par ordre de
mérite, les Français qui concourent
à la ârandeur 41 -à ta prospérité >dt
notte domaine* càlçnial, fm doyc det&mi-
êtrè mis au premier rang, du fonction#aïeej
du soldat, du médecin, ifau colon, du com-
mençant, de Vingénieur) Ils sont, en réalité,
les agents également utiles de la civilisa-
tion (de la civilisation d'Occident, dont il
est peut-être opportun de rappeler, en pas-,
sant, la qualité éminente, afin qu'en un mo-
ment dangereux, elle ne doute pas d'elle-
tliêHte).
Il est cependant des tâches plus ou moins
profitables à ceux qui les remplisstllt, plus
ou moins obscures, et, si' je ne dis pas plus
ou moins ingrates, c'est que, pensant aux
fonctionnaires, je sais qu'ils ne qualifient
pas ainsi leur labeur et qu'ils ont même
conscience d'assumer non des tâches, mais
des missions.
Le Gouverneur Général de l'Algérie, par
une de ses plus récentes circulaires, n'a pro-
bablement pas eu dessein d'assigner fin rang
à une certaine catégorie de fonctionnaires; tl
lui a simplement rendu justice, en prenant
des mesures destinées à la tirer de l'ano-
nymat.
Je yeux parler des administrateurs de
communes .mixtes, au sujet desquels M. Viol-
Utte a écrit à ses préfets.: ,N
« Plus je parcours la Colonie, plus j'ai
11 conviction qu'on ne rendra jamais assez
justice à l'effort de nos Administrateurs
et si les défaillances doivent être réprimées,
les. dévouements doivent être récompensés et
il n'y a pas de r tison pour qu'ils restent
anonymes.
Je décide donc :
1° Qu'un tableau mis à jour alliellé au
siège de la commune mixte mentionnera le
nom des Administrateurs qui se sont succédé
atec les dates de nomination et de départ;
20 Lorsqu'un Administrateur quittera la
commune, vous tttJreele, droit de décider d'of-
fice ou sur la proposition de la commission
municipale, que sur ce tableau seront résu-
mées en trois lignes les principales cru.
lions de cet administrateur.1 Vous arrêterez
vous même les Ht mes de cette rédaction;
3" Lorsqu'uni Administrateur aura réalisé
une oeuvre particulièrement importaI/te, jot
vous autorise à me prop oser, même s'il est
encore dans la commune, mais à la condi-
tion toutefois qu'il y - soit depuis plus de
cinq ans, de conférer officiellement son nom
à s. principale création. Il sera alors statué
par un arrêté pris après avis du Conseil. de
Gouvernement, »
Si {es voyages forment la jeunesse, ils
informent les Gouverneurs mieux que ne sau-
raient faire les rapports les plus conscien-
cieux. C'est pourquoi AI. Viollette a cru de-
voir parcourir en tous setts l'Algérie et scru-
ter de ses yeux les différentes formes de son
activité,
Les observations qu'il a rapportées de ses
déplacements Vont toujours bien inspiré,
mais singulièrement en ce qui concerne ces
attisons de la paix et du progrès français,
qui, loin du confort matériel - et l'on peut
ajouter : intellectuel et moral des grands
centres, préparent en silence l'avcyir durant
de longs jours d'abnégation.
Désormais, les belles œuvres accomplies
dans 1er. plus lointaines communes seront si-
gnées et il faut espérer que les noms de leurs
auteurs viendront, jusqu'à la métropole.
fe formerai, d'ailleurs, au autre souhait.
Une espèce d'exagérée austérité républicaine
veut que le zèle des représentants de la puis-
sance publique soit désintéressé et n'ait d'au.
,tr'] récompense qu'honorifique. L'état de nos
finances, j'en conviens, est bien fait pour
fortifier un si noble sentiment. Mais je vou-
drais qu'tm jour - pas trop lointain si pos-
sible la République, qui ne cesse de par-
1er, par la bouche de ses hommes politiques
et de ses économistes, de « mise en valeur B,
zînt à s'apercvai, qu'en attribuant à ses
bons serviteurs une « participation aux béné-
fices » de la vaste maison française, elle
pourrait bien faire un placement de tout pre-
mier ordre.
En attendant la réalisa/ion de ce vœu,
dont, au demeurallt" je ne prétends pas re-
vendiquer la pdtelltité, remercions le GOtt..
verneur Général de l'Algérie d'avoir traduit
par un geste heureux, une pensée venue du
cieur.
Diogène cherchait un haipiteee, M. Iliol-
lette, ayant trouvé des hommes, les a mis à
l'honneur. Qu'il en soit, et qu'ils en soienl
félicités.
Lucien Gaqmin.
Député de la Réunion*
1 !̃ ̃̃ -
Grave accident de mer |
Le contre-torpilleur Spahi avait quitté M
port de Sousse el se dirigeait vers le large,
quand un retour de flamme se produisit.,
brûlant grièvement six matelots. Le navire
revint immédiatement à Sousse et les victi-
tues furent transportées à l'hdpital.
Vun des marins est mort en arrivant,
les autres sont dans un état inquiétant.
-- -. (Par dépêche.)
CXMS&tt HtlTOE MUNMK
Une escadrr allemand#1 composée dea cuiras-
séB : Slcsvtfl*Hol$ieih, Elsass*,ffes8en, des croi-
wnrs" Amazone, Berlina JVffmpw, exécute actuel-
lmmft1t.. US, dimftvftîiuuifeuk qukse ,
suivra jusque dans le courant du. flgnsrfta loin.
Elle visitera des ports eiUffiiwls A porfugBïB, lpq nIAI ConarM9.
L'AVlATttN COLONIALE
, - Q o
Batàt4ti$haël-Amérfque du £ ud
Le ^oliath Pafis-Afnéribue latine, muni de
deux tqo$èbrs traJlçal, a'uùe puissance., to-
tale de Obp cBevaUx, a qtUt té Berre le 16
liltfjfl Ù ifî Ti Tfj 1 E°ur ltt.i>tejmèreétape Berre-
-ntlal CIe la rance-puenos-Airés.
Se trouvaient à bord : le capitaine comte
de Saint-Roman, chef de la mission; le lieu-
tenant de vaisseau Mouneyres, pilote ; l'in-
génieur mécanicien Matins et un journaliste
argentih, M. Carlos del Carril. -
Les étapes prévues sont les suivantes :
aris-Casablanca, 1.600 kilomètres;
Casablanca-Port-Etienne, 1.900 kilomètres;
Port-Etienne-Porto-Prala, 1.000 kilom. ;
Porto-Praïa-Pernambouc, 2.700 kilom. ;
Pernambouc-Rio, 1.100 kilomètres;
Rio-Montevideo;-- 1.700 kilomètres;
Montevideo-B uenos-A ires, 300 kilomètres.
Le goliath du capitaine de Saint-Roman est
arrivé à Casablanca à 16 h. 20 le même jour.
L'équipage a été reçu par le général Mau-
rel, t commandant la subdivision, le comman-
dant Ret différentes personnalités du Maroc.
Le voyage a été très. dur.
Les aviateur ont été reçus par 1 Aero-
Club du Maroc.
En raison d'une fuite à son réservoir d'es-
sence et de réparations à un flotteur, la date
à laquelle de Saint-Roman reprendra l'air
pour Port-Etienne n'est pas encore fixée.
Le raid de Pinedo
, L'hydravion Santa-Maria-2. destiné à
l'aviatcur de Pinedo, est arrivé à Gênes, ve-
nant de Sesto-Calende.
Les opérations de démontage de l'appareil,
qui va etre embarqué pour New-York, ont été
commencées.
Casablanca-Toulouse
Par suite d'une panne de moteur, un avion
ppstal rentrant du Maroc avec un sac de
dépêches, a atterri hier soir, près de Nar-
bonne, dans un champ. Le pilote est in-
demne, mais l'appareil a quelque peu souf-
fert. Le courrier a été dirigé par le train
sur Toulouse.
Paris Tombouctou
Les aviateurs Cornillon et Gérardot, qui,
poursuivant leurs études de guidage par ra-
diogoniométrie, étaient le 16 avril au cap
Bon, en sont repartis le lendemain et ils ont
atterri à El Ouina, près de Tunis, sur l'aéro-
drbtae Garros. Ils ont quitté Tunis le 18 à
6 h. -25 pour Colomb-Béchar leur deuxième
étape.
Inspection au Maroc
Le général Hergault, inspecteur général
de l'aéronautique militaire, et le général
Sacconey, inspecteur général du matériel de
l'aéronautique militaire, devaient quitter ce
matin le Bourget à bord de deux avions du
jt48 régiment d'aviation, pilotés par le ca-
pitaine Fargeau et le lieutenant Thénot,
dans le but de faire une inspection de l'aéro-
nautique militaire au Maroc.
Bandonnée africaine
L'adjudant pilote Rossi et le capitaine
Devé, professeur à l'Ecole supérieure d'aé-
ronautique, ayant essayé leur avion, hier,
sont partis ce matin de Villncoublay pour
effectuer le raid africain Paris-Colomb-Bé-
char-Niamey-Bqmako-Dakar-Poi t-EticnneXa-
sablanca-Paris.
Leur première étape de Villacoublay à Co-
lomb-Béchar est d'environ 2.000 kilomètres
avec la traversée de la Méditerranée, de Car-
thagène (Espagne) à Port-Say (Algérie). C'est
la première fois qu'un voyage aérien Paris¡
Afrique du Nord sans escale doit être réa-
lisé.
La seconde étape Colomb-Béchar-Niamcy
ou Gao, sur .le Niger, comporte la traversée
du Sahara. Elle mesure environ 2.000 kilo-
métrés.
̃ •
Les événements de Chine
A Shanghaï
Tchang-KaiShck vient, de réussir un
coup d'Etal à Shanghaï, mais les principaux
journaux du, Japon, font remarquer qiig
l'avenir des affaires de Chine demeure
néanmoins toujours incertain.
Dans la cité chinoise les ouvriers voulant
reprendre les armes confisquées par les
soldats fhrent reçus. à cov/ps de mitrail-
leuses. Il y en ettt cent de tués, cinq cents
de blessés.
On signale différents incidents sans grar
vité, sur les limites de la concession, inter-
nationale entre Chinois et soldats euro-
péens. j
La grève générale a été déclarée, mais il
n'y a encore que 100.000 grévistes. Les pos-
tes et les services publics ne sont pas en-
core affectés *
A Hankow
.A Mankow, la situation est très tendue.
Femmes et enfants sont totalement éva-
cués.
um opinion scr l'illielloi
,00
M. Lacroix, secrétaire perpétuel de l'Aca-
démie des Sciences, dont nous avons ré-
cemment annoncé -io retour à Paris, après
311 i'1 en t représenté la France au Congrès
e Tokio a donné h notre confrèm le Petil
Journal cette opinion enthousiaste sur
l'hidoettine :
-L'effort que nous avons accompli là-bas
dépasse tout ce que l'on peut imaginer, nous
dit-11. Les mauvais plaisants, ou les ignorants,
nui osent nier la puissance colonisatrice des
Français, prendront dans notre Extrême-Orient
une leçon de choses édifianoo ! Dans certaines
régions comme la Gochincliine ou l'est du Cam-
bodge, on se trouve au sein d'une fièvre de
travail littéralement étourdissante. On brûle, on
sarcte. la forêt tropicale, par hectares, pour
mettre à la place en un clin d'oeil de formi-
dables.- plantations d'hévéa. l'arbre à caout-
chour,. Quant aux ritiùres elles sont d'une opu-
chouc. qW dépasse les mots. J'ai fait plus do
lent®
huit mille kilomètres d'auto m Indochine, et
mon allégresse est alite sans cesse croissant.
THrtt WngjnASTWG
A ew-ls aWtt, le-Unrc.de la piastre
h SnTÇBr*MUl«e 1S Ikv «.
(
M. Sleeg à Marrakech
O/Q
, M. Steeg. résident général, est arrivé le
10 avril à 17 heures, à Marrakech où il fut
l'objet d'une réception enthùusiate.
Le résident général a demandé à tous les
groupements françcûfi du Maroc dUntervea
rur en faveur des fâmeïlquës marocains ;
tous. acceptèrent 'et des dons en espèces
ont déjà été remis dans ce but.
Le lendemain matin, le résident général
a présidé la séance d'installation, “au tri-
bunal de première instance de 'Marrakech.
Au cours de cette cérémonie, à laquelle as-
gis-taient louteg les autorités locales, ainsi
que le koliifat du sultan et le pacha, de la
ville, M. Blondeau, président de la cour
d'appel de llabat, a prononcé un discours
rappelant la nécessité de l'organisation
d'un tribunal à Marrakech, ville 'peuplée de
plus de 100.000 Ornes et véritable capitale
du sud marocain.
M. Blondeau a signalé tous les /bienfaits
que nos protégés attendent de notre, justice
qui facilite leurs travaux. Puis il a fait
l éloge des éminents juristes qui ont entre-
pris la tùche ardue de créer une législa.
tion française au Maroc.
M. Steeg. a répondu, disant son émotion,
lui, ancien garde des sceaux, de présider
une semblable installation. Il a souMgné en.
suite le geste du gouvernement français
créant, un -tribunal ù Marrakech où il y a
quinze ans à peine, les hordes d'une ré-
volte combattaient encore les tribus fidèles
du mughzen et les troupes françaises.
Le résident général a terminé en célé-
brant les vertus de la victoire française qui
ne s'arrête pas au succès des armes, mais
qui réalise l'adhésion des- esprits et des
cceurs et se manifeste par l'établissement
d'uno justice forte et parfaitement juste.
Au cours des réceptions de la matinée,
le président de da chaniQjre de commerce,
après avoir remercié le résident général
d'être venu .inaugurer officiellement la foire
annuelle de Marakcch, a dit :
Nous vous savons gré d'avoir aussi efficace-
ment combattu les fléaux que l'on pouvait ap-
préhender de la pénible situation provoquée ici
pur des années déficitaires consécutives. Grâce
aux crédits qui ont été alloués, aux secours qui
ont été distribués en nature par le centre d'hé-
bErgement. nux chantiers qui ont été ouverts,
au diligent Concours des autorités régionales
civiles et mililuires, le spectre hideux de la fa-
mine a été écorté,
'nMB sa réponse, M.^Steeg a donné l'as-
surance (fu'il apportera tous ses soins à ré-
soudre Je .problème de l'eau qui présentu
pour la région de Marrakech, une impor-
Lalncee Quant aux autres questions
posées, M. stoeg dit qu'il les étudiera de fa-
çon à inetilre d'aocord les ibesoins des popu-
lations et les disponibilités du gouverne-
ment.
Dans l'après-midi, M. Steeg a inauguré
la nouvelle adduction d'eau potable à Mar-
rakech, au milieu des autorités locales-réu-
nies sur la grande place.
Le président de la commission munici-
pale a salué le résident général, disant qu'il
appartenait au « résident de l'eau » de'pré-
sider cette solennité .de prertiôre distribu-
tion de l'eau duns toute la grande cité. Il a
ajouté que les travaux étaient (Itl.*"au con-
cours éclairé et au dévouement de tous et
qu'ils permettraient, l'essor certain do Mar-
rakech.
M. Steeg a dit combien il étairt, flatté de
[iréeider cette inauguration. Il tt félicité les
auteurs de cette réalisation et il u. fait, l'élo-
ge de l'oeuvre colonisatrice de la France,
toujours à ia recherche de nouveaux pro-
grès.
I.e résident général 11 procédé ensuite à
l'ouverture de la vanne, après uvoir coupé
le ruban symbolique.
FUIS, M. steeg et «a sunc ont visite les 1
centres d'hébergement de& indigents, où
sont soignés plus de 1.500 pauvres recueil-
lis dans le bled mourant de misère physio-
logique. Tous ces pauvres ont remercié en
longues litanies, lej'ésident^ la municipalité
et fe pocha de Marrakech d'avoir organisé
dçs secours qui leur ont parmis, ainsi qtiVi
leurs familles, d'échapper à une mort cer-
taine.
Le résident jénél'[\,) a visité e-ueuile les
rentres de colonisation en compagnie des
coluns, auxquels il a assuré que tous les
services compétents de la résidence étu-
dient les moyens rapides de développer le
régime des eaux dune toute cette région.
La foire commerciale
C'est 80ug une violente pluie tant. atten-
due par tous les cotons de la région que M.
Steeg, accompagné de Moulai" Idriss, klia-
lifat du sultan, du gônéial l-kiré, comman-
dant la région ; Hadj 'j"¡hmlli el Glaoui, pa-
cha de la. ville, et de toutes les autorités
locales, a procédé à l'inauguration de la 7"
foire commerciale de Marrakech. Les hon-
neurs akûent rendus devant la porte mo-
numentale à l'entrée de la foire par lin es-
cadron du 22° régiment de spahis maro-
Oitins. Le résident et sa suite ont été reçois
il leur arrivée par le comité d'organisation
puis ils se sont rendus au pavillon de Mnr,
rakech, où un Champagne d'honneur leur
a été offert.
En quelques mots, le président du co-
mité a salué le résident et a rappelé l'idée
1 qui a guidé les organiser tours et les a ame-
nés à faire de la foire une manifestation
annuelle.
Aujourd'hui, a-t-il dit, le succès de la foire
est assuré, grâce au concours du gouverne-
ment, du protectorat et clps autorités.
Il a remercié le résident de ce concours.
M. Si'eeg a répondu en félicitant le comité
pour les résultats obtenus grâce à la col-
laboration amicale de races diverses et de
génies différents unis pour une œuvre de
richesse et de bonté.
Le résident général a souligné le prestige
actuel de la foire de Marrakeoli,T qui est
maintenant classée parmi les grandes ma-
nifestations économiques mondiales, et a
terminé en disant au comité :
vous aussi, vous avez ainsi servi la grande
cause civilisatrice fi laquelle nous sommes tous
si profondément attachés,
De nombreux applaudissements ont sa-
lué les paroles du résident.
M. Steeg a remis ensuite la croix d'offi-
cier du Ouissam-Alaouite à M. Ruslereeci,
adjoint aux affaires indigènes, qui s'est di.
tingué particulièrement Jnans la création de
centres d'Hébergement destinée à 'coMMI
tre la détresse des populations du Sud.
Le TéltdMtt. général et sa saHe ont quitté
Marrakech litar h y Heures, rentrant dircc-
fmmnt à Rabat.
Le Congrès national
des Victimes de la Guerre
--+0-
La journée du 16, du 10° Congrès de la
Fédération des mutilés et victimes de la
guerre, avait été marquée par un grand
tait : le vote de la modification, du statut,
qUi va perfiïettre" aux1 corrfbattànîs "non pen-
sionnés de faire partie de la Fédération,
et par conséquent de regrouper comme au
front tous ceux qui ont fait leur devoir.
Un autre grand fait a marqué la journée
du 17. L'assemblée générale que les congres-
sistes ont tenue le matin, au Grand Théâ-
tre, a souligné le caractère de fraternité
complète qui unit tous les fils de 'France.
Le choix de Tunis pour la tenue du
Congrès avait pour but cette démonstration.
La foule des indigènes se pressant dans la
soJle, les déclarations faites par leurs man-
dataires et leurs chefs qualifiés ont prouvé
la sincérité et la profondeur des sentiments
de tous les Français d'au delà des mers..
Cette' réunion a mùme donné lieu à une
vibrante manifestation de l'amitié franco-
italiennev
En une allocution familière, M. Maginot
souhaita la bienvenue aux congressistes.
M. de Warren, député de Mcurthc-el-
Moselle et président des coopératives agri-
coles de Tuisie, dont on sait les attaches à
la Herre tunisienne, répondit à 'M. Maginot,
au nom des anciens combattants du pro-
tectorat :
- Vous avez pu, dit-il notamment, vous
rendre compte do la concorde qui règne dans
cette populution..Vtous voyez oomblen nous
avons développé ce .pays. Ce n'est pas sims
peine, sans un labeur incessant que de tels ré.
sultats ont été obtenus et que l'on a fait d''
cette contrée magnifique ume teire bien fran-
çalse. La France est une grande éduratrice, qui
développe partout sa puissance et l'oriente tou-
jours vers uni progrès social plus ffrand. Ici
tous les Français, ."ndigèries, travailleurs des
pays allié9 sont réunis sous l'épidc .de lu
France et collaborent étroitement.
M. Maginot associa l'assemblée tout en-
tière aux paroles si françaises quo venait
de prononcer M. de Warren et l'on se mit
au travail.
M. Soulmagnon, président de l'Associa-
tion générale des mutilés de Tunisio, dégage
la haute portée morale d'une manifestation
qui réunit les représentants de tous les
mutilés de France aux mutilés et combat-
tants d'Algérie, du Maroc et do la Tunisie,
et aux combattants musulmans et italiens
de Tunisie.
- Les victimes de la guerre, dit-il, attiraient
ainsi quo l'Afrique du Nord tout entière est
une grande province française.
Dans la Tunisie, indissolublement liée par lr
coeur a la mère pntrie. 1 coinbattants français
indigènes et. aillés entendent collaborer, sous
le drappnu), français, Jt une œuvre grandiose de
progrès et do paix.
Les applaudissements calmés, on réélit
par acclamations M. 'Maginot comme prési-
dont de la Fédération. dlamouda ben Amar,
président des mutilés tunisiens, s'avance
alors sur la scène et, en phrases vibrantes,
il proclame l'amour indéfectible des Tuni-
siens pour la France, et assure l'assistance
que les enfants sauront suivre les traces
de leurs pères.
M. ÜétJgnc, président des mutilés ita-
liens, le bras tendu pour le salut fasciste
dans la direction de la logo du irez-dc-
chaussée, qu'occupe le consul général d'Ita-
lie, va se faire acclamer à son tour. D'une
voix rapide et éclatante, il assure que les
deux nations qni ont. eombattu, souffert et
remporté ensemble la victoire sauront en-
semble travailler à la reconstruction de la
paix. On applaudit frénétiquement.
A son tour, M. Iaginol prend la parole.
C'est d'abord pour rappeler pourquoi Tunis
a été choisie pour In. tenue du 'Congrès.
- C'est dit-il, parce que .nous avons pensé
qu'il était bon, en raison dos circonslanres
d'afllrmer la fraternité do tous les fils do Franco.
C'est aussi que nous voulions montrer l'unité
indestructible et immuable de la France.
En terminant, M. Maginot tient à, remer-
cier tous ceux qui ont aidé ii la réussite
du Congrès, et notamment M. Saint, Rési-
dent -Général, qui assiste à la réunion dans
une loge, devant la scène.
On écoute debout la Marseillaise, l'hynl-
ne beylical et l'hymne italien, que joue avec
brio la musique du 1° zouaves.
iPuis les congressistes se rendent au Tu-
nisiaPatace, où est servi le banquet do
- clôture.
Le banquet de clôture du Congrès, quo
présidait M. Lucien Saint, tR-ésident Géné-
ral -de France en Tunisie, s'est terminé à
4 h. 30.
Ce banquet s'est achevé comme s'était
achevée l'assemblée du matin au théâtre de
l'Opéra. Ce fut un hymne à la fraternité
franco-tunisienne, à l'union franco-italienne,
à l'union de la France avec, tous les alliés
qui versèrent leur sang sur les champs di,
bataille anx côtés de ses enfants.
Une quinzaine d'orateurs, particulière-
ment qualifiés, surent, pour célébrer ces
sentiments, trouver les accents simples et.
sincères qui vont au cœur.
M. Lucien Saint, à son tour, dÓgagla
en terme heureux et d'une belle inspirat ion,
la haute siignitication qui se dégage du choix
de Tunis pour Ja tenue du congrès. Il rap-
pela ce que fut l'œuvre de paix et de civili-
sation que la France poursuit depuis qU,I-
rnnte-cilnq ans sur lu terre tunisienne, cl.
il n'eut pas à s'étendre longuement pour en
montrer les résultats, puisque les congres-
sistes ont été fi même de les apprécier.
Les congressistes lui firent une ehaleureuso
et lonffue ovation.
Au nom du ministre des Pensions, HIIIl
délégué, M. Chnlnnson, qui prend la parole
après M. 'Lucien Saint, promet, qu'il ne sera
pas louché à la loi du 3t mars 1910, c'osl-
à-cHrc qaie les pensions ne seront pas revi-
Sées.
Le représentant dai ministre assure les
mutilés et victimes de la guorro qu'un cer-
tain, nombre de vœux formulés au cours
du congrès sont déjà en voie de réali-
sallon.
Ces bonnes nouvelles sont accueillies par
des appiaudisssement s.
Les congressistes sont aillés lo lendemain
«n- excuraiOTt lt. Kairouan.
Un fâcheux accident
Lei fêtM organisées à- Ka&tman- en
l'honneur dfea mutilés et des victimes, de
la gnf" ont flê; atbisfées- par w* acci-
* * 0
-: '[" -: , 0
* * > - X, v"
VINGT'HUiTIlûME ANNEI& N# 6} tif, »bium,:. MARDI MR, 19 AVRIL 19ff -
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Vnh les brnéum de poil*
L'ACOtOOlAGË DE LA BANQUE DE L'A. 0.
- - t
- : Le prôjétde. loi ^ur le privilège démis-
sion He la banque de l'A. O*. parait, une fois
encore, sérieusement « acCrodhé la- Gôm*
mission des Finances de la Chambre.
Ôniit que la Commission a trouvé que
̃ le projet faisait vraiment la part tfop belle
aux actionnaires actuels et qu'elle a de-
mandé qu'en envisageât la création d'une
banque d'Etat: •
- je ne puis m'empêcher de donner, tout
dfc même, raison à la fonunission des Fi-
nanc^S. «
-Sans douté, il est navrant de constater
que, depuis 1921, pn traine cette affaire de
ptorogafcion provisoire ,èn prorogation provi-
soire, pour le seul bénéfice de la Société ac-
tuelle et pour le plus grand dommage des
colonies intéressées et de 'l'E tat.
Mais, tout de même, comment ne pas ap-
prouver la Commission des Finances I.
Le projet est compliqué, très compliqué.
Qui oserait le contester ?
Je me cohtenterai de donner un seul exem-
ple de cette complication.
Au moment où M. Daladier, alors minis-
tie des Colonies, engageait «es premiers
pourparlers avec la banque de l'A. O., en
41 décembre 1924% un certain nombre de prin-
cipes fondamentaux étalent admis d'un com-
mun ^ccord, parmi lesquels figurait celui-ci t
- Avances de lâ.banqOe à des œuvres d'in-
térêt agricole J.
Vous pensez que l'application de ce prin-
cipe était'aisée. Il suffisait d'inscrire dans
la convention entre l'Etat et la banque
f obligation pour cette dernière de mettre à
la disposition des organismes officiels d'în-
tétêt agricole, désignes, par exemple, pr les
colonies, dei avances gratuites et des ub.
ventions annuelles il prélever sur la rede-
vance due L l'Etat.
Mais cette solution étrtit simple, beaucoup
trop simple et voici celle que nous trouvons
anB le projet :
Il est créé f .000 parts bénéficiaires, au
- nom dé FËtat. Ces parts donnent droit à
une partie" des. bénéfices nets - calculés
àprès prélèvements de. 15 pour les réser-
ves 8 jl)Oùt le capital-actioosf 10 pour
le personnel - qui varie de 50 à 75 de
ces bénéfices suivant leur importance.
.Mais, ces parts bénéficiaires, l'Etat les
Yetrocède immédiatement aux colonies inté-
ressées et ce sont celles-ci qui, avec ces res-
sources, doivent créer et taire fonctionner
, leslnstitutioftS d'intérêt agricole. -
- Peut-on imaginer système plus inutilement
compliqué?
Ces complications, il est vrai, qu'on re-
trouve à presque tous les articles de la loi,
de la convention et des statuts servent. par-
•fdUj à dissimuler ce que l'on veut cacher.
* Considérons, par exemple, la façon dont
le capital de la nouvelle société est constitué.
1 rappelons d'abord les précédents. En
1901, ra banque du Sénégal jouissait d'un
monopole d'émission, prorogé provisoirement
depuis 1894, Un groupe de commerçants et
financiers bordelais songea à créer une ban-
qtie nouvelle sur le modèle de la banque de
T Indochine. Les actionnaires de la banque
du-Senecal décidèrent de liquider leur so-
- - - - - po -
1 ciëté, pour entrer dans la nouvelle. Com-
ment celle-ci fut-elle constituée? Son capital
fut fixé à 1.500.000 francs et divisé en 3.000
actions dont 1.800 furent attribuées au U-
quidtttéur. de la banque du Sénégal - en rè-
glemerit de son apport. -
Aujourd'hui, la situation est, juridique*
ment, la même qu'alors.. Le monopole
dission de la banque de l'A. O. est
prorogé provisoirement depuis 1921. On a
décide de ^réorganiser l'institut bancaire sur
des bases nouvelles pour y intéresser l'Etat,
les colonies et les particuliers habitant les
colonies intéressées. A.
La - solution simple, celle de 1901, eut
consisté à dissoudre la société actuelle qui
aurait çédé son fonds, contre des actions
rapport, <\ la nouvelle institution. Notons
que, sans le privilège d'émission, cette va-
leur du fnds éthit tout juste celle des réser-
ves, du triatériel et, si l'on veut, du per-
sonnel.. -
Clette solution était simple, trop simple.
On a décidé que la société actuelle obtien-
drait le renouvellement de son etivilègç pour
26 ans, mais que son capital nominal serait
porté , à 35 millions dont le quart seulement
serait effectivement versé et réparti de la
façon suivante !..
- (Actions) (Francs)
Anciens actionnaires. 12.000 1.500:000
Colonies 20.000 2.500.000
Actions réservées aux
anciens actionnaires. 24.000 3.000.000
Acticsis réservées aux
ntmveau actionnai- ;
res'i. T,. 14.1500 1,758.000
» ; -
Total 70.000 8.750.060
t,
Les nouveaux actionnaires verseront, en
plus du quart de leur action, une prime de
SoofraTOS.
1 Cette prime sera versée à un fonds de
prévoyance avec 10.500.000 francs prove-
nant du fonds' dé féserve de l'ancienne so-
ciété. ̃ -
Ce fonds de prévoyance recevra 8 d'in-
térêt et son revenu sera distribué entre ton-
( les 1er actions sans tiismnkm, à titre de
su perdivîdew|ë»
Ainsi le* mutions recevront 8 dg pranief
dividende sur le capital effectivement VBTBe,
ptois leur part dons la répartition du revenu
du fonds ^^Mnssenem tt enfin leur pàft
1 dans le-reliquat* apiès*tious^prél®veBWi» et
S * œrâee des pwtâ tëfffttlaTft*8r
FWt-ce «ssee compliqué? -
Mais, dans 'cette' complication, tout n'est
pas - sans profit pour certains. l' -*
Notons ?fl'abwd que lés< colonies qui rç-
çf oiverit 20.000- actions sur *70.000 n'auront
aucun pouvoir effectif ni à l'Assemblée gé-
nérale ni au Conseil d'Adminstraticia, si
elles y sont représentées, ce qui n'est guère
probable, autrement que par les deux admi-
nistrateurs convoqués par le ministre. Il en
sera, bien entendu, de même pour les colons
et habitants des colonies auxquels sont ré-
servées les 14.000 actions nouvelles avec
prime.
Quant aux actionnaires anciens, on peut
dire qu'ils se taillent la part du lion.
Ils auront 56.000 actions, c'est-à-dire
qu'ils resteront maîtres de l'Assemblée géné-
rale et du Conseil d'Administration.
Ils recevront, pour une àction ancienne,
deux. actions nouvelles pour chacune des-
quelles ils verseront 125 francs, sans prime.
Et dans les revenus de l'entreprise, ils.
auront encore une situation privilégiée.
Prenons un exemple emprunté, au reste,
au projet de loi lui-même.
En prenant comme base les bénéfices nets
acquis au titre de l'exercice 1924-25, soit
9.000.000 fr., on aurait la répartition sui-
vante t
Redevance à l'Etat. Fr. 4.500.000
Reste 4. 500,000
se partageant de la façon suivante :
Aux réserves : Fr. 675.000
Ati personnel. 172.000
Aux parts bénéficiaires 776.000
Aux actions 2.876.250
Le dividende à distribuer par action se-
rait, ainsi, de 41 francs, soit d'un peu plus
de 8 de la valeur nominale des actions.
Mais comme les anciennes actions n'ont
jamais été libérées que du 1/4 du capital,
chaque actionnaire primitif recevra pour un
capital effectivement versé de 375 francs un
revenu de 123 francs, ce qui représente non
du 8 mais du 32 C'est évidemment
un beau placenientl
Ajoutons que les nouveaux actionnaires,
les colons, les usagers de la banque, ceux
qui la font vivre, recevant le même divi-
dende de 41 francs pour un versement effec-
tif de 625 (12g d'action et 500 francs de
primo), toucheraient en réalité du 6,50
C'est un moins beau placement !
La complication a quelquefois ses avanta-
ges. Après les statuts de la nouvelle ban-
que de l'Afrique Occidentale, j'ai relu le
fameux mémoire de « l'Avare » dicté par
Harpagon prêteur, pour son fils Cléante,
emprunteur et qui débute, on le sait, ainsi t
« .« Le prêteur, pour ne charger sa cons-
cience d'aucun scrupule, prétend ne donner
son argent qu'au denier dix-huit. mais
comme ledit prêteur. 1
Etienne AntonelU,
Mputé dé ta Haute-Savoie, protes.
Mur dé législation coloniale et d'écty
nomie politique à ta Faculté de Droit
tUf Lyon.
- .,.
M. if Ptrrttr 1 Marseille
0"0
Le ministre des Colonies quittera Paris ven-
dredi soir, se rendant à Marseille, où il visi-
tera samedi, dans la matinée, l'Institut Colo-
nial qui offrira un grand déjeuner en son hon-
neur, 1
Dans l'après-midi. le ministre des Colonies
se rendra au Foyer colonial que dirige l'inten-
dant Général du cadbe de rélerve Lallier du
Coudray,1 puis visitera les Services coloniaux
du port.
Le soir, M. Léon Pemer assistera au Ban-
quet de clôture de la Journée Mécfccale.
Le 24, le ministre dés Colonies se joindra
au cortège ptrésidentiet, M. Gaston Doumer-
gue devànt visiter à cette date la grande cité
pnoceenne.
oiel
Dépêches de l lndoclime
00
Betour
Le Résident Supérieur Robin a quitté
IIanoï le 18 avril pour la France où il .se
rend en congé, après avoir, durant son
dernier séjour ininterrompu de sept ans,
exercé les fonctions de secrétaire général
du Gouvernement général et de Résident
Supérieur du Tonkin. L'intérim sera exercé
par l'administtaleur de première classe;
Graffcuil, actuellement, inspecteur des affaU
rès politiques'du Tonkin.
MiMion d'étude
MM. Jabouille et ÙJW", inembres de la 1
missiort Delacour viennent d'achever la
campagne 1926-1927, qui a porté sur la ré- 1
? ton-est du Tonkin., le centre et le sud de
fitnnam, le nord-est de ta Cochifichîné. M
ont récueilli plus de 4.800 exemplaires d'oi-
seaux portant sur plus de Écnt espèces di-
verses, ainsi que plus de 200 mammifères.
Recettes budgétaires
Les recettes effectuées au 28 février au
titre des trois premiers articles du budget
général ont. atteint un total de 11,994.812
piastres 61 cents à savoir :
1° Douanes, Regies, 10.427.483 piastres,
soit une moins-value de 835.017 piastres sur
les douzièmes- échus des évaluations bud-
gétaires ; ,
20 Enregistrements, Domaines, Timbres,
1.001.557 *piastres 11 cents, suit une plus-
value de 9.890 Piastres 40 crmtl r
30 P. T, T. 165,772 piastres 50 cents,
suit une plus-value de 2.894 piastres 16
cene,.
Lçs muettes efiectmSes pour les douanes
et régies depuis le 1CT iamfàr accusent une
augmentation de 8,905.077 piastres sur les
recettes de la mêm&ffériQde etft..
• r
Juste - howmagé
, a 0 --
À
S'il fallait classer, par ordre de
mérite, les Français qui concourent
à la ârandeur 41 -à ta prospérité >dt
notte domaine* càlçnial, fm doyc det&mi-
êtrè mis au premier rang, du fonction#aïeej
du soldat, du médecin, ifau colon, du com-
mençant, de Vingénieur) Ils sont, en réalité,
les agents également utiles de la civilisa-
tion (de la civilisation d'Occident, dont il
est peut-être opportun de rappeler, en pas-,
sant, la qualité éminente, afin qu'en un mo-
ment dangereux, elle ne doute pas d'elle-
tliêHte).
Il est cependant des tâches plus ou moins
profitables à ceux qui les remplisstllt, plus
ou moins obscures, et, si' je ne dis pas plus
ou moins ingrates, c'est que, pensant aux
fonctionnaires, je sais qu'ils ne qualifient
pas ainsi leur labeur et qu'ils ont même
conscience d'assumer non des tâches, mais
des missions.
Le Gouverneur Général de l'Algérie, par
une de ses plus récentes circulaires, n'a pro-
bablement pas eu dessein d'assigner fin rang
à une certaine catégorie de fonctionnaires; tl
lui a simplement rendu justice, en prenant
des mesures destinées à la tirer de l'ano-
nymat.
Je yeux parler des administrateurs de
communes .mixtes, au sujet desquels M. Viol-
Utte a écrit à ses préfets.: ,N
« Plus je parcours la Colonie, plus j'ai
11 conviction qu'on ne rendra jamais assez
justice à l'effort de nos Administrateurs
et si les défaillances doivent être réprimées,
les. dévouements doivent être récompensés et
il n'y a pas de r tison pour qu'ils restent
anonymes.
Je décide donc :
1° Qu'un tableau mis à jour alliellé au
siège de la commune mixte mentionnera le
nom des Administrateurs qui se sont succédé
atec les dates de nomination et de départ;
20 Lorsqu'un Administrateur quittera la
commune, vous tttJreele, droit de décider d'of-
fice ou sur la proposition de la commission
municipale, que sur ce tableau seront résu-
mées en trois lignes les principales cru.
lions de cet administrateur.1 Vous arrêterez
vous même les Ht mes de cette rédaction;
3" Lorsqu'uni Administrateur aura réalisé
une oeuvre particulièrement importaI/te, jot
vous autorise à me prop oser, même s'il est
encore dans la commune, mais à la condi-
tion toutefois qu'il y - soit depuis plus de
cinq ans, de conférer officiellement son nom
à s. principale création. Il sera alors statué
par un arrêté pris après avis du Conseil. de
Gouvernement, »
Si {es voyages forment la jeunesse, ils
informent les Gouverneurs mieux que ne sau-
raient faire les rapports les plus conscien-
cieux. C'est pourquoi AI. Viollette a cru de-
voir parcourir en tous setts l'Algérie et scru-
ter de ses yeux les différentes formes de son
activité,
Les observations qu'il a rapportées de ses
déplacements Vont toujours bien inspiré,
mais singulièrement en ce qui concerne ces
attisons de la paix et du progrès français,
qui, loin du confort matériel - et l'on peut
ajouter : intellectuel et moral des grands
centres, préparent en silence l'avcyir durant
de longs jours d'abnégation.
Désormais, les belles œuvres accomplies
dans 1er. plus lointaines communes seront si-
gnées et il faut espérer que les noms de leurs
auteurs viendront, jusqu'à la métropole.
fe formerai, d'ailleurs, au autre souhait.
Une espèce d'exagérée austérité républicaine
veut que le zèle des représentants de la puis-
sance publique soit désintéressé et n'ait d'au.
,tr'] récompense qu'honorifique. L'état de nos
finances, j'en conviens, est bien fait pour
fortifier un si noble sentiment. Mais je vou-
drais qu'tm jour - pas trop lointain si pos-
sible la République, qui ne cesse de par-
1er, par la bouche de ses hommes politiques
et de ses économistes, de « mise en valeur B,
zînt à s'apercvai, qu'en attribuant à ses
bons serviteurs une « participation aux béné-
fices » de la vaste maison française, elle
pourrait bien faire un placement de tout pre-
mier ordre.
En attendant la réalisa/ion de ce vœu,
dont, au demeurallt" je ne prétends pas re-
vendiquer la pdtelltité, remercions le GOtt..
verneur Général de l'Algérie d'avoir traduit
par un geste heureux, une pensée venue du
cieur.
Diogène cherchait un haipiteee, M. Iliol-
lette, ayant trouvé des hommes, les a mis à
l'honneur. Qu'il en soit, et qu'ils en soienl
félicités.
Lucien Gaqmin.
Député de la Réunion*
1 !̃ ̃̃ -
Grave accident de mer |
Le contre-torpilleur Spahi avait quitté M
port de Sousse el se dirigeait vers le large,
quand un retour de flamme se produisit.,
brûlant grièvement six matelots. Le navire
revint immédiatement à Sousse et les victi-
tues furent transportées à l'hdpital.
Vun des marins est mort en arrivant,
les autres sont dans un état inquiétant.
-- -. (Par dépêche.)
CXMS&tt HtlTOE MUNMK
Une escadrr allemand#1 composée dea cuiras-
séB : Slcsvtfl*Hol$ieih, Elsass*,ffes8en, des croi-
wnrs" Amazone, Berlina JVffmpw, exécute actuel-
lmmft1t.. US, dimftvftîiuuifeuk qukse ,
suivra jusque dans le courant du. flgnsrfta loin.
Elle visitera des ports eiUffiiwls A porfugBïB,
L'AVlATttN COLONIALE
, - Q o
Batàt4ti$haël-Amérfque du £ ud
Le ^oliath Pafis-Afnéribue latine, muni de
deux tqo$èbrs traJlçal, a'uùe puissance., to-
tale de Obp cBevaUx, a qtUt té Berre le 16
liltfjfl Ù ifî Ti Tfj 1 E°ur ltt.i>tejmèreétape Berre-
-ntlal CIe la ran
Se trouvaient à bord : le capitaine comte
de Saint-Roman, chef de la mission; le lieu-
tenant de vaisseau Mouneyres, pilote ; l'in-
génieur mécanicien Matins et un journaliste
argentih, M. Carlos del Carril. -
Les étapes prévues sont les suivantes :
aris-Casablanca, 1.600 kilomètres;
Casablanca-Port-Etienne, 1.900 kilomètres;
Port-Etienne-Porto-Prala, 1.000 kilom. ;
Porto-Praïa-Pernambouc, 2.700 kilom. ;
Pernambouc-Rio, 1.100 kilomètres;
Rio-Montevideo;-- 1.700 kilomètres;
Montevideo-B uenos-A ires, 300 kilomètres.
Le goliath du capitaine de Saint-Roman est
arrivé à Casablanca à 16 h. 20 le même jour.
L'équipage a été reçu par le général Mau-
rel, t commandant la subdivision, le comman-
dant R
Le voyage a été très. dur.
Les aviateur ont été reçus par 1 Aero-
Club du Maroc.
En raison d'une fuite à son réservoir d'es-
sence et de réparations à un flotteur, la date
à laquelle de Saint-Roman reprendra l'air
pour Port-Etienne n'est pas encore fixée.
Le raid de Pinedo
, L'hydravion Santa-Maria-2. destiné à
l'aviatcur de Pinedo, est arrivé à Gênes, ve-
nant de Sesto-Calende.
Les opérations de démontage de l'appareil,
qui va etre embarqué pour New-York, ont été
commencées.
Casablanca-Toulouse
Par suite d'une panne de moteur, un avion
ppstal rentrant du Maroc avec un sac de
dépêches, a atterri hier soir, près de Nar-
bonne, dans un champ. Le pilote est in-
demne, mais l'appareil a quelque peu souf-
fert. Le courrier a été dirigé par le train
sur Toulouse.
Paris Tombouctou
Les aviateurs Cornillon et Gérardot, qui,
poursuivant leurs études de guidage par ra-
diogoniométrie, étaient le 16 avril au cap
Bon, en sont repartis le lendemain et ils ont
atterri à El Ouina, près de Tunis, sur l'aéro-
drbtae Garros. Ils ont quitté Tunis le 18 à
6 h. -25 pour Colomb-Béchar leur deuxième
étape.
Inspection au Maroc
Le général Hergault, inspecteur général
de l'aéronautique militaire, et le général
Sacconey, inspecteur général du matériel de
l'aéronautique militaire, devaient quitter ce
matin le Bourget à bord de deux avions du
jt48 régiment d'aviation, pilotés par le ca-
pitaine Fargeau et le lieutenant Thénot,
dans le but de faire une inspection de l'aéro-
nautique militaire au Maroc.
Bandonnée africaine
L'adjudant pilote Rossi et le capitaine
Devé, professeur à l'Ecole supérieure d'aé-
ronautique, ayant essayé leur avion, hier,
sont partis ce matin de Villncoublay pour
effectuer le raid africain Paris-Colomb-Bé-
char-Niamey-Bqmako-Dakar-Poi t-EticnneXa-
sablanca-Paris.
Leur première étape de Villacoublay à Co-
lomb-Béchar est d'environ 2.000 kilomètres
avec la traversée de la Méditerranée, de Car-
thagène (Espagne) à Port-Say (Algérie). C'est
la première fois qu'un voyage aérien Paris¡
Afrique du Nord sans escale doit être réa-
lisé.
La seconde étape Colomb-Béchar-Niamcy
ou Gao, sur .le Niger, comporte la traversée
du Sahara. Elle mesure environ 2.000 kilo-
métrés.
̃ •
Les événements de Chine
A Shanghaï
Tchang-KaiShck vient, de réussir un
coup d'Etal à Shanghaï, mais les principaux
journaux du, Japon, font remarquer qiig
l'avenir des affaires de Chine demeure
néanmoins toujours incertain.
Dans la cité chinoise les ouvriers voulant
reprendre les armes confisquées par les
soldats fhrent reçus. à cov/ps de mitrail-
leuses. Il y en ettt cent de tués, cinq cents
de blessés.
On signale différents incidents sans grar
vité, sur les limites de la concession, inter-
nationale entre Chinois et soldats euro-
péens. j
La grève générale a été déclarée, mais il
n'y a encore que 100.000 grévistes. Les pos-
tes et les services publics ne sont pas en-
core affectés *
A Hankow
.A Mankow, la situation est très tendue.
Femmes et enfants sont totalement éva-
cués.
um opinion scr l'illielloi
,00
M. Lacroix, secrétaire perpétuel de l'Aca-
démie des Sciences, dont nous avons ré-
cemment annoncé -io retour à Paris, après
311 i'1 en t représenté la France au Congrès
e Tokio a donné h notre confrèm le Petil
Journal cette opinion enthousiaste sur
l'hidoettine :
-L'effort que nous avons accompli là-bas
dépasse tout ce que l'on peut imaginer, nous
dit-11. Les mauvais plaisants, ou les ignorants,
nui osent nier la puissance colonisatrice des
Français, prendront dans notre Extrême-Orient
une leçon de choses édifianoo ! Dans certaines
régions comme la Gochincliine ou l'est du Cam-
bodge, on se trouve au sein d'une fièvre de
travail littéralement étourdissante. On brûle, on
sarcte. la forêt tropicale, par hectares, pour
mettre à la place en un clin d'oeil de formi-
dables.- plantations d'hévéa. l'arbre à caout-
chour,. Quant aux ritiùres elles sont d'une opu-
chouc. qW dépasse les mots. J'ai fait plus do
lent®
huit mille kilomètres d'auto m Indochine, et
mon allégresse est alite sans cesse croissant.
THrtt WngjnASTWG
A ew-ls aWtt, le-Unrc.de la piastre
h SnTÇBr*MUl«e 1S Ikv «.
(
M. Sleeg à Marrakech
O/Q
, M. Steeg. résident général, est arrivé le
10 avril à 17 heures, à Marrakech où il fut
l'objet d'une réception enthùusiate.
Le résident général a demandé à tous les
groupements françcûfi du Maroc dUntervea
rur en faveur des fâmeïlquës marocains ;
tous. acceptèrent 'et des dons en espèces
ont déjà été remis dans ce but.
Le lendemain matin, le résident général
a présidé la séance d'installation, “au tri-
bunal de première instance de 'Marrakech.
Au cours de cette cérémonie, à laquelle as-
gis-taient louteg les autorités locales, ainsi
que le koliifat du sultan et le pacha, de la
ville, M. Blondeau, président de la cour
d'appel de llabat, a prononcé un discours
rappelant la nécessité de l'organisation
d'un tribunal à Marrakech, ville 'peuplée de
plus de 100.000 Ornes et véritable capitale
du sud marocain.
M. Blondeau a signalé tous les /bienfaits
que nos protégés attendent de notre, justice
qui facilite leurs travaux. Puis il a fait
l éloge des éminents juristes qui ont entre-
pris la tùche ardue de créer une législa.
tion française au Maroc.
M. Steeg. a répondu, disant son émotion,
lui, ancien garde des sceaux, de présider
une semblable installation. Il a souMgné en.
suite le geste du gouvernement français
créant, un -tribunal ù Marrakech où il y a
quinze ans à peine, les hordes d'une ré-
volte combattaient encore les tribus fidèles
du mughzen et les troupes françaises.
Le résident général a terminé en célé-
brant les vertus de la victoire française qui
ne s'arrête pas au succès des armes, mais
qui réalise l'adhésion des- esprits et des
cceurs et se manifeste par l'établissement
d'uno justice forte et parfaitement juste.
Au cours des réceptions de la matinée,
le président de da chaniQjre de commerce,
après avoir remercié le résident général
d'être venu .inaugurer officiellement la foire
annuelle de Marakcch, a dit :
Nous vous savons gré d'avoir aussi efficace-
ment combattu les fléaux que l'on pouvait ap-
préhender de la pénible situation provoquée ici
pur des années déficitaires consécutives. Grâce
aux crédits qui ont été alloués, aux secours qui
ont été distribués en nature par le centre d'hé-
bErgement. nux chantiers qui ont été ouverts,
au diligent Concours des autorités régionales
civiles et mililuires, le spectre hideux de la fa-
mine a été écorté,
'nMB sa réponse, M.^Steeg a donné l'as-
surance (fu'il apportera tous ses soins à ré-
soudre Je .problème de l'eau qui présentu
pour la région de Marrakech, une impor-
Lalncee Quant aux autres questions
posées, M. stoeg dit qu'il les étudiera de fa-
çon à inetilre d'aocord les ibesoins des popu-
lations et les disponibilités du gouverne-
ment.
Dans l'après-midi, M. Steeg a inauguré
la nouvelle adduction d'eau potable à Mar-
rakech, au milieu des autorités locales-réu-
nies sur la grande place.
Le président de la commission munici-
pale a salué le résident général, disant qu'il
appartenait au « résident de l'eau » de'pré-
sider cette solennité .de prertiôre distribu-
tion de l'eau duns toute la grande cité. Il a
ajouté que les travaux étaient (Itl.*"au con-
cours éclairé et au dévouement de tous et
qu'ils permettraient, l'essor certain do Mar-
rakech.
M. Steeg a dit combien il étairt, flatté de
[iréeider cette inauguration. Il tt félicité les
auteurs de cette réalisation et il u. fait, l'élo-
ge de l'oeuvre colonisatrice de la France,
toujours à ia recherche de nouveaux pro-
grès.
I.e résident général 11 procédé ensuite à
l'ouverture de la vanne, après uvoir coupé
le ruban symbolique.
FUIS, M. steeg et «a sunc ont visite les 1
centres d'hébergement de& indigents, où
sont soignés plus de 1.500 pauvres recueil-
lis dans le bled mourant de misère physio-
logique. Tous ces pauvres ont remercié en
longues litanies, lej'ésident^ la municipalité
et fe pocha de Marrakech d'avoir organisé
dçs secours qui leur ont parmis, ainsi qtiVi
leurs familles, d'échapper à une mort cer-
taine.
Le résident jénél'[\,) a visité e-ueuile les
rentres de colonisation en compagnie des
coluns, auxquels il a assuré que tous les
services compétents de la résidence étu-
dient les moyens rapides de développer le
régime des eaux dune toute cette région.
La foire commerciale
C'est 80ug une violente pluie tant. atten-
due par tous les cotons de la région que M.
Steeg, accompagné de Moulai" Idriss, klia-
lifat du sultan, du gônéial l-kiré, comman-
dant la région ; Hadj 'j"¡hmlli el Glaoui, pa-
cha de la. ville, et de toutes les autorités
locales, a procédé à l'inauguration de la 7"
foire commerciale de Marrakech. Les hon-
neurs akûent rendus devant la porte mo-
numentale à l'entrée de la foire par lin es-
cadron du 22° régiment de spahis maro-
Oitins. Le résident et sa suite ont été reçois
il leur arrivée par le comité d'organisation
puis ils se sont rendus au pavillon de Mnr,
rakech, où un Champagne d'honneur leur
a été offert.
En quelques mots, le président du co-
mité a salué le résident et a rappelé l'idée
1 qui a guidé les organiser tours et les a ame-
nés à faire de la foire une manifestation
annuelle.
Aujourd'hui, a-t-il dit, le succès de la foire
est assuré, grâce au concours du gouverne-
ment, du protectorat et clps autorités.
Il a remercié le résident de ce concours.
M. Si'eeg a répondu en félicitant le comité
pour les résultats obtenus grâce à la col-
laboration amicale de races diverses et de
génies différents unis pour une œuvre de
richesse et de bonté.
Le résident général a souligné le prestige
actuel de la foire de Marrakeoli,T qui est
maintenant classée parmi les grandes ma-
nifestations économiques mondiales, et a
terminé en disant au comité :
vous aussi, vous avez ainsi servi la grande
cause civilisatrice fi laquelle nous sommes tous
si profondément attachés,
De nombreux applaudissements ont sa-
lué les paroles du résident.
M. Steeg a remis ensuite la croix d'offi-
cier du Ouissam-Alaouite à M. Ruslereeci,
adjoint aux affaires indigènes, qui s'est di.
tingué particulièrement Jnans la création de
centres d'Hébergement destinée à 'coMMI
tre la détresse des populations du Sud.
Le TéltdMtt. général et sa saHe ont quitté
Marrakech litar h y Heures, rentrant dircc-
fmmnt à Rabat.
Le Congrès national
des Victimes de la Guerre
--+0-
La journée du 16, du 10° Congrès de la
Fédération des mutilés et victimes de la
guerre, avait été marquée par un grand
tait : le vote de la modification, du statut,
qUi va perfiïettre" aux1 corrfbattànîs "non pen-
sionnés de faire partie de la Fédération,
et par conséquent de regrouper comme au
front tous ceux qui ont fait leur devoir.
Un autre grand fait a marqué la journée
du 17. L'assemblée générale que les congres-
sistes ont tenue le matin, au Grand Théâ-
tre, a souligné le caractère de fraternité
complète qui unit tous les fils de 'France.
Le choix de Tunis pour la tenue du
Congrès avait pour but cette démonstration.
La foule des indigènes se pressant dans la
soJle, les déclarations faites par leurs man-
dataires et leurs chefs qualifiés ont prouvé
la sincérité et la profondeur des sentiments
de tous les Français d'au delà des mers..
Cette' réunion a mùme donné lieu à une
vibrante manifestation de l'amitié franco-
italiennev
En une allocution familière, M. Maginot
souhaita la bienvenue aux congressistes.
M. de Warren, député de Mcurthc-el-
Moselle et président des coopératives agri-
coles de Tuisie, dont on sait les attaches à
la Herre tunisienne, répondit à 'M. Maginot,
au nom des anciens combattants du pro-
tectorat :
- Vous avez pu, dit-il notamment, vous
rendre compte do la concorde qui règne dans
cette populution..Vtous voyez oomblen nous
avons développé ce .pays. Ce n'est pas sims
peine, sans un labeur incessant que de tels ré.
sultats ont été obtenus et que l'on a fait d''
cette contrée magnifique ume teire bien fran-
çalse. La France est une grande éduratrice, qui
développe partout sa puissance et l'oriente tou-
jours vers uni progrès social plus ffrand. Ici
tous les Français, ."ndigèries, travailleurs des
pays allié9 sont réunis sous l'épidc .de lu
France et collaborent étroitement.
M. Maginot associa l'assemblée tout en-
tière aux paroles si françaises quo venait
de prononcer M. de Warren et l'on se mit
au travail.
M. Soulmagnon, président de l'Associa-
tion générale des mutilés de Tunisio, dégage
la haute portée morale d'une manifestation
qui réunit les représentants de tous les
mutilés de France aux mutilés et combat-
tants d'Algérie, du Maroc et do la Tunisie,
et aux combattants musulmans et italiens
de Tunisie.
- Les victimes de la guerre, dit-il, attiraient
ainsi quo l'Afrique du Nord tout entière est
une grande province française.
Dans la Tunisie, indissolublement liée par lr
coeur a la mère pntrie. 1 coinbattants français
indigènes et. aillés entendent collaborer, sous
le drappnu), français, Jt une œuvre grandiose de
progrès et do paix.
Les applaudissements calmés, on réélit
par acclamations M. 'Maginot comme prési-
dont de la Fédération. dlamouda ben Amar,
président des mutilés tunisiens, s'avance
alors sur la scène et, en phrases vibrantes,
il proclame l'amour indéfectible des Tuni-
siens pour la France, et assure l'assistance
que les enfants sauront suivre les traces
de leurs pères.
M. ÜétJgnc, président des mutilés ita-
liens, le bras tendu pour le salut fasciste
dans la direction de la logo du irez-dc-
chaussée, qu'occupe le consul général d'Ita-
lie, va se faire acclamer à son tour. D'une
voix rapide et éclatante, il assure que les
deux nations qni ont. eombattu, souffert et
remporté ensemble la victoire sauront en-
semble travailler à la reconstruction de la
paix. On applaudit frénétiquement.
A son tour, M. Iaginol prend la parole.
C'est d'abord pour rappeler pourquoi Tunis
a été choisie pour In. tenue du 'Congrès.
- C'est dit-il, parce que .nous avons pensé
qu'il était bon, en raison dos circonslanres
d'afllrmer la fraternité do tous les fils do Franco.
C'est aussi que nous voulions montrer l'unité
indestructible et immuable de la France.
En terminant, M. Maginot tient à, remer-
cier tous ceux qui ont aidé ii la réussite
du Congrès, et notamment M. Saint, Rési-
dent -Général, qui assiste à la réunion dans
une loge, devant la scène.
On écoute debout la Marseillaise, l'hynl-
ne beylical et l'hymne italien, que joue avec
brio la musique du 1° zouaves.
iPuis les congressistes se rendent au Tu-
nisiaPatace, où est servi le banquet do
- clôture.
Le banquet de clôture du Congrès, quo
présidait M. Lucien Saint, tR-ésident Géné-
ral -de France en Tunisie, s'est terminé à
4 h. 30.
Ce banquet s'est achevé comme s'était
achevée l'assemblée du matin au théâtre de
l'Opéra. Ce fut un hymne à la fraternité
franco-tunisienne, à l'union franco-italienne,
à l'union de la France avec, tous les alliés
qui versèrent leur sang sur les champs di,
bataille anx côtés de ses enfants.
Une quinzaine d'orateurs, particulière-
ment qualifiés, surent, pour célébrer ces
sentiments, trouver les accents simples et.
sincères qui vont au cœur.
M. Lucien Saint, à son tour, dÓgagla
en terme heureux et d'une belle inspirat ion,
la haute siignitication qui se dégage du choix
de Tunis pour Ja tenue du congrès. Il rap-
pela ce que fut l'œuvre de paix et de civili-
sation que la France poursuit depuis qU,I-
rnnte-cilnq ans sur lu terre tunisienne, cl.
il n'eut pas à s'étendre longuement pour en
montrer les résultats, puisque les congres-
sistes ont été fi même de les apprécier.
Les congressistes lui firent une ehaleureuso
et lonffue ovation.
Au nom du ministre des Pensions, HIIIl
délégué, M. Chnlnnson, qui prend la parole
après M. 'Lucien Saint, promet, qu'il ne sera
pas louché à la loi du 3t mars 1910, c'osl-
à-cHrc qaie les pensions ne seront pas revi-
Sées.
Le représentant dai ministre assure les
mutilés et victimes de la guorro qu'un cer-
tain, nombre de vœux formulés au cours
du congrès sont déjà en voie de réali-
sallon.
Ces bonnes nouvelles sont accueillies par
des appiaudisssement s.
Les congressistes sont aillés lo lendemain
«n- excuraiOTt lt. Kairouan.
Un fâcheux accident
Lei fêtM organisées à- Ka&tman- en
l'honneur dfea mutilés et des victimes, de
la gnf" ont flê; atbisfées- par w* acci-
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