Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 avril 1927 14 avril 1927
Description : 1927/04/14 (A28,N59). 1927/04/14 (A28,N59).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451054d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
LM mmonees et fMfMMM I0Il8 régnés -
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DIRBCTIURS : Marcel RUEDEL et L.-Q. THÊBAULT
Les ADAta COLONIALES ne publient que des ertt-
des IMdU.. qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
8M le supplément illustré!
Un M 0 Mei.
Franc* si
Colonies 120 » 65 » M »
Etranger 110 » 100 » M »
On l'abonna sans frais Aaaft
Ions les bureau de poste.
Essai de politique indigène en Indochine
M. A.-R. Fontaine est un homme qui voit
net. Il trouvera des gens pour lui reprocher
de ne pas voir juste. Cela ne sera pas pour
le surprendre. Il répondra : Nous n'avons
pas regardé avec les mêmes yeux. Mais ce
qu'il voit, il le distingue nettement, et il
1 explique de même : ses idées sont bien ar-
rêtées, son opuscule bien composé, sa forme
sobre et serrée. « La netteté épargne les
longueurs, écrit Joubet, et sert de épreuve
aux idées. » Voyons celles que M. A.-R.
Fontaine nous présente dans son « Essai de
Tolitique indigène en Indochine 9.
Avant tout, il dégage ce qu'il appelle. les
principales génératrices de la situation » :
JO Troubles en Chine, dont les mouve-
ments se prolongent par-dessus les frontières
indochinoises, malgré les baïonnettes et les
mitrailleuses; idées nouvelles et violentes,
rapportées de France après la guerre, par
des cerveaux qui les ont déformées et alté-
rées;
2° Promesses faites par nos gouverneurs
généraux, qui ont autorisé toutes les espé-
rances, même les plus dangereuses, et dont
l'échéance parait proche;
3° Infatuation des générations nouvelles
qui, frottées d'une science récente, se croient
imprudemment capables, après avoir détruit
tout ce qui existe, de remplacer ce qu'ils
auraient détruit.
Deuxième partie du prologue : à quelle si-
tuation de fait nous ont conduits ces causes?
L'erreur initiale remonte aux amiraux
conquérants de la Cochinchine. Les premiers
occupants, après la conquête du sol, rêvent
la conquête de l'habitant : assimilation,
francisation, tels sont les deux stades entre-
vus. Mauvais calcul, qu'il s'agisse de primi-
tifs ou de peuplades « moyennes * ; calcul
plus dangereux encore quand il s'agit de
peuples qui ont eux-mêmes une antique et
excellente civilisation. En Indochine, des
qu'on réfléchit, on sent qu'aux deux autres
trimes, il faut suhstitucr celui d'association;
et ce n'est que trente années après l'expé-
rience cochinch inoise (l'Union Indochinoisc
étant instituée et à peu près tranquille) que
les gouverneurs généraux font ces promesses,
qui nous gênent, parce que l'évolution anna-
mite s'est précipitée et qu'on demande là-
bas à réaliser sur-le-champ les espérances
qu'elles ont fait naître.
Double malentendu : celui des amiraux,
celui des gouverneurs, l'un venant de notre
goût de la conquête, l'autre de notre géné-
rosité naturelle. Si encore notre générosité
avait eu le temps de s'exercer dans l'ordre,
c'est-à-dire si l'octroi de chaque améliora-
tion pouvait suivre ou accompagner chacun
des progrès intellectuels et moraux de l'An-
aamite! De ces progrès, d'ailleurs, ils nous
sont évidemment - redevables : hygiène géné-
rale, assistance, instruction à tous las degrés,
développement des institutions capables de
garantir et de multiplier le travail sous toutes
ses formes, liberté de penser, de parler et
d'écrire, mais progressivement accordée à un
peuple qui n'avait aucune idée de la liberté
de la personne en dehors des libertés commu-
nales, qui sont collectives. Curieux mélange,
en effet, de collectivisme et d'autocratie! Un
gouvernement autocratique et même théocra-
tique, appuyé - sur -- la base que constituent les
libertés collectives de la Commune annamite !
Voilà bien de quoi déconcerter des Occiden-
taux! Et comme on devine à peu près (car
toute précision nous serait impossible) ce que
serait, écrit par un Annamite dont l'esprit
ne serait pas trop farci d'une idéologie occi-
dentale, pour qu'il pût voir clair en lui-
même, l'article que j'ai publié ici-même sous
ce titre : Philosophie et colonisation! Figu-
rons-nous Montesquieu obligé de rendre
compte de cette institution politique. Peut-
être, cette fois, c'est lui qui se demanderait:
Comment peut-on être Annamite?
On aperçoit distinctement la difficulté de
la tâche : élever peu à peu à la liberté in-
dividuelle, telle que nous la concevons (et
comment la concevrions-nous d'autre façon?)
- des peuples dont les traditions sont plus
anciennes que les nôtres et non mois véné-
rables, mais qui n'ont connu de tout temps
que des libertés collectives. Il y fallait,
semblait-il, de longues, de très longues an-
-nées. Remarquez qu'au fond c'étaient des
habitudes millénaires de sentir, de penser,
de iuger qu'il était nécessaire de transformer
et parfois de faire disparaître; des plis
intellectuels et moraux, profondément gra-
vés par des milliers d'années, qu'il était
indispensable d'effacer. Opération délicate,
complexe, disons-le : impossible et peut-être
absurde pour qui n'a pas devant soi un vaste,
un très vaste espace d'années.
Or, l'évolution de la race jaune, et sur-
tout des Indochinois, s'est précipitée à une
vitesse qu'il ne nous était pas permis de
prévoir. Ici encore, les événements nous com-
mandent et nous dépassent. Non, l'avenir
n'est à personne. Nous ne sommes pas maî-
tres de « la commande ». Nous aurions - voulu
aller plus lentement pour aller plus sûre-
ment. Nous voilà obligés d'aller rapidement.
Vite et bien. Rapidité, sûreté ou sécurité.
Marche! marche! Demain, répondons-
nous. - Aujourd'hui, répondent les Anna-
mites. Vous avez promis, nous vous pres-
sons de tenir vos promesses : vous voyez
bien, d'ailleurs, que vous ne pouvez plus
attendre, et que c'est dans votre intérêt même
que nous vous demandons de ne plus diffé-
rer.
Situation angoissante : tels sont les pro-
légomènes du drame qui va s'ouvrir.
Donc, plus de paroles, des actes. Nous
sommes, malgré tout, les maîtres de l'heure;
il nous appartient de délimiter notre action;
mais l'action s'impose. Elle est un devoir
de conscience. Elle est de notre intérêt poli-
tique et économique. Il n'y va de rien dé
moins que de notre influence en Asie et de
notre fonction même sur le Champ interna-
tional du Pacifique. Il y va aussi de nos
exploitations agricoles, commerciales, indus-
trielles. Même si l'intérêt politique dispa-
raissait, l'intérêt économique resterait.
Mettons-nous donc à l'oeuvre : sans les
Annamites et contre les Annamites? ou avec
eux? voici le nœud du problème.
Contre eux, nous n'y songeons pas : ce
qui était possible, il y a plus d'un demi-
siècle, ne l'est plus; nous avons été consi-
dérés comme des conquérants invincibles; il
ne nous a pas fallu, pour cela. beaucoup
d'hommes, beaucoup de canons, beaucoup
de munitions. Nous sommes descendus du
piédestal. L'Annamite nous connaît, et nous
connaît bien : il n'a plus ni adoration ni
peur. Notre prestige demeure ; il est moindre,
mais réel ; seulement, nous le perdrions si,
le moment venu, il n'était pas secondé par
la foïce. L'Annamite a servi à nos côtés
pendant la guerre; il sait de quels éléments
se compose notre puissance militaire; elle
n'a pour lui rien de mystérieux. Il sent
qu'elle est insuffisante pour établir un ré-
gime sur la contrainte : nous sommes supé-
rieurs à eux, non seulement à cause de la
qualité de notre matériel, mais encore à
cause de la qualité -- de nos -- renforts métro-
politains. Notre infériorité, c est que la
France est loin et que notre marine mettrait
de longues semaines avant de nous rendre
les services que nous attendons d'elle.
Ajoutons celle qui nattrait des divisions
qui, en cas de soulèvement en Indochine,
agiteraient la métropole. Les guerres colo-
niales ont toujours eu une mauvaise presse;
elle serait pire à notre époque : et puis, nous
avons besoin de garder nos troupes en Eu-
rope et notre argent pour d'autres emplois.
Le « Tonkinois » d'aujourd'hui serait dans
une situation plus délicate et plus fâcheuse
que celui du siècle dernier.
Bref, gouverner contre les Annamites, sans
les Annamites, n'est pas possible; alors, il
est logique de gouverner avec eux, de créer
une collaboration continue, ou l'un et l'autre
des collaborateurs trouverait son compte.
M. A.-R. Fontaine nous guide petit à petit
vers la solution.
Et d'abord, il n'est pas trop tard, nous af-
firme-t-il. Il n'est pas difficile de s'assurer,
avec la collaboration des capacités autochto-
nes, le consentement satisfait des peuples de
l'Annam.
L'évolution d'une race commence toujours
par l'élite. Plus cette élite est nombreuse
et puissante, plus l'évolution est rapide et
profonde. En Indochine, l'élite est neuve,
elle a vingt ans à peine; la masse du peu-
ple l'ignore, elle est indifférente à l'évo-
lution. D'un côté, le jeune Annam qui ré-
clame une transformation rapide et totale
de l'ancien état social; de l'autre, tout un
peuple resté fidèle au culte des Ancêtres et à
un passé dans le cadre duquel il veut voir
rester les institutions. D'un côté, le jeune
Annam, agité, fiévreux, nerveux, et n'ayant
qu'une minorité infime; de l'autre, tout l'An-
nam avec ses qualités séculaires de disci-
pline, de résignation, sa défiance envers les
novateurs, sa crainte des changements brus-
ques. Rien n'est perdu, d'autant plus que
les jeunes Annamites sentent bien qu'ils ont
besoin de nous soit pour améliorer le sort
de leurs compatriotes soit pour arrêter les
ambitions de voisins moins commodes que
nous.
Logiquement, nous sommes amenés à pen-
ser qu'une nouvelle politique indigène de
collahoration est la seule possible et pra-
tique ; qu'elle préconisera « l'accession pro-
giessive des capacités autochtones au gou-
vernement intérieur et à sa gestion adminis-
trative du pays ib. Quelles sont les applica-
tions pratiques de ce principe, quelle est la
méthode qui doit présider à cette action colla-
boratrice; quelle est la nouvelle potitique
indigène « capable de nous procurer, dans
li France d'Asie, pour le plus longtemps
possible, la sécurité et la paix intérieures,
garanties de la prospérité que nous devons,
pour prix de leur indépendance perdue, aux
peuples que nous avons couverts de notre
protection » ; la question se pose sous cette
forme, et nous vefrons comment M. A.-R.
Fontaine l'a résolue
Il nous sera permis de noter, en terminant,
avec quelle force, avec quelle sûreté l'auteur
nous a conduits, comme par la main, au
point culminant de son argumentation. Dia-
lectique précise et bien ordonnée. L'attention
ne faiblit pas, nous sommes entraînés par la
série des observations qui se complètent et
des faits qui s'enchaînent ; c'est d'un intérêt
vivant et dramatique. Nous irons la pro-
chaine fois jusqu'au rlénouemenr.
Mario Rouit an,
Sénateur d* r Hérault. ancien ministre
Vtee'fJ'ddeftt de la Commission
sénatoriale des Colonies.
PEROUS EN MER ?
Le trois-mât s Ktéber, parti de Saint-Malo
le 14 février pour Saint-Pierre et Miquelon,
n'a donné depuis aucune nouvelle, et on craint
qu'il ne soit perdu corps et biens.
Commindé par le capitaine Hardouin avec
10 hommes d'ipage: le montier Klihr
était décoré de la Croix de guerre. Il avait
coulé, en 1917, un sous-mtrm allemand dans
l'Atlantique, ce qui valut aux marins de l'équi-
page, tous blessés au cours d9 uil combat hbol.
que. d'être décorés à Lorient rar M. Poin-
caré, alors président dp la République.
0
- Eloge - des nomades
*
La lutte des nomades et des sé-
dentaires est aussi vieille que Vhis-
- toire de V humanité, au moins si
nous en croyons les hommes experts est cétte
science.
Aussi loin que fuissent remonter nos sou-
venirs, nous les trouvons aux prises l'un avec
l'autre. De nombreux récits et de multiples
légendes nous montrent l'agriculteur culti-
vant son champ avec ténacité et vivant sous
la menace constante du nomade plus belli-
queux qui convoite les fruits de son labeur.
Longtemps le nomade a pu piller, razzier
le paisible cultivateur, lui imposant son au-
torité et farfois lui faisant payer tribut.
Durant de nombreux siècles, le sédentaire
se laissa faire et l'aire de son activité se ré-
duisit devant les incursions de son adversaire.
Avec l'introduction de la civilisation mo-
derne ou même de la civilisation méditer-
ranéenne, les rôles se sont inversés. C'est le
nomade qui, à son tour, a reculé devant l'ef-
fort patient et envahissant de son antago-
niste. Certes, il opérait parfois des retours
violents et redoutables, mais les succès qu'il
remportait étaient sans lendemain.
Ce recul du nomadisme, nous le remar-
quons à V heure présente partout où les deux
genres de vie qui nous occupent sont en con-
tact, se heurtent même. L Algérie nous en
montre un exemfle que M. Augustin Ber-
nard a mis en relief dans ses belles études
sur l'Afrique du Nord.
De ce long fossé de luttes et de combats,
farfois fort violents, une mentalité s'est dé-
gagée faite d'hostilité, ou tout au moins de
défiance réciproque. le sédentaire apprécie
le nomade en termes sévères et quelquefois
excessifs, tandis que celui-ci n'est pas flps
juste en ses propos.
M. Spielmann qui a été fendant de lon-
gues années colon en Algérie veut réhabiliter
le nomade.
D'abord le nomade n'est pas Vennemi du
sédentaire. C'est possible. Mais les plus hau-
tes autorités en la matière nous l'avaient si
souvent réfété que nous myions fini par le
croire.
M. Sfielmann allirme avec force le con-
traire et il nous cite des faits, ce qui vaut
mieux que de nous faire de longs discours.
« Les nomades, écrit-il, ne sont pas des
brigands, j'en puis fournir une preuve fer-
sonnelle. En 1889 j'étais colon à Senaado-
Billans, lorsqu'une bande de ces nomades
passa dans ma région, allant au Ora-Matneu,
montagne dénudée, pour y pâturer. Une
fraction me demanda la fet mission d: s'ins..
taller sur mes terres en friche. le l'accordai.
Arrivèrent les moissons auxquelles ces noma-
des farticifèrent avec empressement. Afrès
la construction de la meule de blé, un in-
cendie se déclara. Les plus dévoués pour ai-
der à éteindre le tell lurent les nomades,
dont Vun eut les jambes brûlées. Le nomade
est-il l'ennemi du sédentairet »
Non certes, si l'on en croit ce témoignage.
Mais en revanche, il est souvent victime
de l'indélicatesse du sédentaire et aussi des
abus d'autorité de la fuissance dominatrice.
M. Sfielmann d'ailleurs, ne s'en tient pas
là. Il ne frèche pas une croisade du nomade
contre son rival. Dans l'étude à laquelle nous
faisons ces emprunts, il se propose, au con-
traire, de concilier les intérêts de Vun et de
'l'autre oui ne s'excluent pas du tout.
Il n'est pas dans mon intention de discu-
ter les solutions qu'il propose. Il m'a suffi
de noter son 0 fini on sur le nomadisme qui
mérite d'être retentit.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de ta Commission
des Colorias
Secrétaire de la Commission
des A [[aires Etrangères.
A l'Exposition culinaire
---00--
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
accompagné de M. le lieutenant-colonel Fau-
chier, a visité hier l' Exposition Culinaire et
Gastronomique à Magic-City.
Reçu à son arrivée par M. Sabatier, com
missaire général, le ministre, auquel s'étaient
joints M. Angoulvant, commissaire général de
l'Exposition Coloniale et divers parlementaires.
s'est - intéressé particulièrement aux stands
d'exposition des produits alimentaires origi-
naires des Colonies.
..1. –-–
M. Albert Sarraut en Algérie
M. Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur,
se rendra prochainement en Algérie, où il pas-
sera une huitaine de jours.
Le ministre de l'Intérieur, qui visitera les
principales villes des trois départements algé-
riens, présidera les fêtes qui seront données à
Contantine en l'honneur du 50* anniversaire de
la première élection de M. Thomson à la
Chambre des députés.
labib
Les huiles d'olive nord-africaines
-()o()-
Les prévisions officielles pour les produc-
tions en huile d'olive de l'Afrique du Nord
(récolte 1926-27), atteignent 555.000 quintaux
métriques contre 600.000 qx produits par la
récolte 1925-26. La dernière récolte d olives
a été en général déficitaire. Pour l'Algérie,
les prévisions sont de 110.000 qx (contre
250.000 en 1925-26), pour notre protectorat
marocain de 45.000 qx (contre 100.000), pour
la Tunisie de 400.000 qx (contre 340.000).
A noter que la production d'huile de l'Afri-
que du Nord représente environ le quart de
celle d'Espagne (le plus gros producteur),
et la moitié de celle de Grèce.
A noter également que la récolte d'huile
d'olive en Syrie équivaut à peu près à celle
d'Algérie (140.000 qx sont prévus pour cette
année).
L'AVIATION COLONIALE
--00---
Photographie aérienne
L'escadrille d'hydravions qui, ainsi que
nous l'avions annoncé, avait été chargée du
relèvement photographique et géographique
des côtes africaines dans le but de dresser
les cartes de ces régions encore peu con-
nues, vient de rentrer à la base d'Agadir
après avoir terminé sa mission dans d'excel-
lentes conditions, malgré les difficultés con-
sidérables qu'elle eut parfois à surmonter.
L'importance des travaux de cette mission
est en raison directe de la sécurité de la
route aérienne Casablanca-Dakar qui s'effec-
tue, comme on le sait, en survolant la côte
de l'Atlantique.
Le commandant Gutibaud
aux « Vieilles Tiges »
L'Association des « Vieilles Tiges t n, avia-
teurs d'avant-guerre, a reçu avant-hier le
capitaine de corvette Guilbaud et le mécani-
cien Rapin, de retour de leur raid à tra-
vers l'Afrique.
sakt-Raphag-Amérique du Sud
L'aviateur Drouhin, chef pilote, a procédé
ce matin à un nouveau vol d'essai avec l'ap-
pareil du capitaine de Saint-Roman. L'hy-
dravion a décollé avec 7.500 kilos de charge
totale. L'appareil est donc largement en état
d'emporter le poids d'essence nécessaire
pour la traversée de l'Antlantique.
Drouhin, considérant les essais comme
terminés, est rentré à Paris.
Le départ des aviateurs aura lieu dès que
le temps le permettra pour effectuer la pre-
mière étape : Berre-Casablanca.
Le raid de Pinedo
L'aviateur de Pinedo a déclaré aux jour-
nalistes, à Los Angelès, qu'il rentrerait,
coûte que coûte, en Italie par la voie des
airs, même si son raid aérien devait durer
plus d'un an.
Le raid portugais
L'aviateur portugais Sarmento de Beires
a annoncé qu il abandonne définitivement sa
randonnée autour du monde. Il ajouta,
néanmoins, qu'il comptait retourner au Por-
tugal avec son hydravion Argus.
Paris-Tombouctou
Les lieutenants aviateurs Cornillot et Gi-
rardot qui effectuèrent le raid Paris-Maroc,
guidés uniquement par T. S. F., sont par-
tis ce matin même, à 5 heures de l'aéro-
drome du Bourget, dans la direction du Cen-
tre-Afrique.
Comme lors de leur premier essai, les
aviateurs seront guidés par radio.
8.. -
Un raid italien
OD
Un raid de motocyclettes Tripoii-Rome,
via Tunisie-Algéric-Espagne-Fianee, a été
organisé pur un Club sportif italien de Tri-
poli. Le départ a eu lieu le avril. Les con-
currents espèrent atteindre Home le
mai.
-– 8.8
Cinéma colonial
o<––
Le Roi lépreux
Jacques Feyder, dont nous annoncions
dernièrement le retour, est à Paris depuis
quelques jours, ainsi que Henri Chomette,
metteur en scène adjoint. Les ruines d'Ang-
kor, notamment, ont produit sur eux la plus
vive impression, et ils ont choisi, pour ca-
dre du Roi lépreux, des extérieurs d'une in-
comparable beauté. D'ailleurs, l'opérateur
t orster a rapporté un très beau documen-
taire qui fera entrevoir les splendeurs de
ces pays légendaires. L'accueil fait à lac-
ques Feyder et à Henri Chomette par les
autorités françaises a montré aux cinéastes
que les hauts fonctionnaires d'Indochine
s'intéressaient vivement aux progrès du sep-
tième art, et n'ignoraient rien de l'effort ci-
nématographique français. Grâce aux con-
cours dévoués qu'il a trouvés à Saïgon et à
Angkor, Jacques Feyder a pu réunir, en l'es-
pace d'un mois, une documentation extrême-
ment abondante. Le repérage a eu lieu dans
les meilleures conditions, et tout sera à pied
d'œuvre lorsque les cinéastes retourneront
là-bas pour - y commencer leurs prises de
vues d'extérieurs. Auparavant, Jacques Fey-
der écrira le scénario qu'il a tiré du célèbre
roman de Pierre Benoit, puis choisira ses in-
terprètes, et tournera au studio les inté-
rieurs du film. C'est vers les premiers jours
de juin que sera donné le premier tour de
manivelle de cette grande production
d' « Indochine-Films ».
-bu-
La maiit-meuvr a Brazzaville
00
Les Maisons de Commerce et les entreprises
françaises installées à Brazzaville se heurtent à
de grosses difficultés quand il s'agit de recru-
ter de la main-d'oeuvre indigène, ou même de
faire travailler dans des conditions normales les
travailleurs recrutés péniblement. Les villages
qui constituent l'agglomération indigène de
Brazzaville sont peuplés de milliers de noirs.
adultes et enfants, qui vivent d'expédients et
se refusent à travailler. L' « Association des
Colons et des Commerçants de Brazzaville » a
demandé que le travai' soit déclaré obligatoire
et que tout indigène ne justifiant pas d'un em-
ploi soit renvoyé Jans son village. Le Gouver-
nement Géné-.al est d'ailleurs également parti-
san de suorrimer ce vagabondage et d'empê-
cher que des milliers de bouches inutiles vien-
nent raréfier les approvisionnements de Brazza-
ville au détriment des véritables travailleurs.
-
Magistrature Nord-Africaine
Sont nommés :
Président de rhamhre prés la Cour d'nppol
d'\li/or. M .Chambre.
Conseiller à ln Cour d'appel d'Alger : M. Hil-
leenrd.
Président de tribunal fi Ornn M. Moche.
retirée en France des vias d'IIttrlt
–00
Sur la proposition de M. Dennis, le
Conseil municipal n émis un vœu tendant.
A ohtonir l'entrée libre en Frnnce dos vins
d'Algérie on vue do lutter contre ln hmisse
i::ir?'iiV" du ',-iix du vin.
L'ASSISTANCE MÉDICALE
INDIGENE EN A. 0. F.
00
Au retour de son voyage d'inspection en
Guinée et au Soudan français, M. le Gou-
verneur Général Carde a adressé aux lieu-
tenants gouverneurs des Colonies du Grou-
pe de t' A. O. 1". des instructions qui résul-
tent de ses récente» observations sur le
Tunctionne-ment des services de santé et
d'assistance duJis lu plupart des postes qu'il
a visités.
M. Carde insiste tout particulièrement sur
la fréquence des tournées dans la campa-
gne qui doivent occuper le bon tiers du
temps des agents européens et indigènes du
Service de Santé.
Les infirmières visiteuses et les infir-
miers sanitaires doivent continuer à jouer
leur rôle déjà suivi d'heureux résuttats,
ainsi que me lo disait récemment le H. P.
Aujias, du Dahomey. C'est aussi l'avis de
Mgr Le Hunsce qui a insisté, lui aussi,
sur l'influence des sages-femmes indigènes
auprès des matrones de villages lors des
accouchements pour abaisser la mortalité
Infantile.
C'est dans le village et dans la case qu'ils
doivent agir, ajoute M. Carde. Ce sont sur-
tout des dépisteurs, des contrôleurs et des
éducateurs.
L'hygiène des travailleurs est l'objet
d'instructions dètnillél's, prévoyant les dis-
tributions de noix de kola, de collations lé-
gère le matin avant le travail avec des
boissons rafraîchissantes au cours du tra-
vail.
L'éminent Gouverneur Général indique
également la nécessité de postes de se-
cours, d'infirmeries, de services hospitaliers
qui doivent être mis à la disposition des
Indigènes sur les grands chantiers.
Il préconise également le repos hebdoma-
maire, neuf heures de travail au maximum
et l'après-midi du samedi consacré aux
soins corporels.
Le ravitaillement en médicaments et pan-
sements doit être aussi large que possible.
Je vous signale, en particulier, écrit M.
Oirde, l'utilité des dérivés nrsénienux et
des médicaments untipnrasitaires, qui, les
uns et les autres, réussissent si bien chez
les Indigènes et constituent souvent le meil-
leur traitement des foyers dysentériformes,
qui menacent parfois les chantiers. La vac-
cination antipneumococcique, qui aujour-
d'hui 'donne des résultats très nets parmi
les troupes indigènes, sera également A
généraliser toutes les fois que le Service
médical en rcconnattra l'utilité.
Le service d'hygiène des villes, Hamakn
en particulier, ne laisse rien h désirer. Pour
Dakar, il commence à être bien outillé et
en généralisant les méthodes actuelles de
prophylaxie, la protection des races indi-
gènes, l'assainissement du pays et la santé
des européens seront singulièrement amé-
liorés.
M. le Gouverneur Général Carde a su
voir clairement ce qu'il fallait faire.
E. D
-480
Le budget du Seneuill en 1927
--0-0--
Le budget local du Sénégal, exercice 1927,
a été arrêté à 108.861.249 francs, chiffre su-
périeur de 23.059.925 francs à cetui de rex-
cice précédent. Il est alimenté par des re-'
cettes ordinaires s'élevant à 101.361.249 francs
et par un prélèvement sur la caisse de réserve
de la colonie se chiffrant par 7.500.000 francs
destinés à la construction du chemin de fer
Louga-Linguéré et à la prospection minière.
Parmi les ressources ordinaires, l'impôt per-
sonnel s'inscrit pour 16.763.000 francs, 1 im-
p6t foncier pour 1.630.000 francs, les patentes
et licences pour 57.850.000 francs, et enfin
les droits de port d' armes, taxes sur les voi-
tures et les animaux pour 3.275.000 francs.
Ces différentes contributions directes, dont l'en.
semble est de 79 3 ! 3.000 francs, représentent,
par rapport à la section ordinaire du budget,
un pourcentage de 78,4 contre 80,6 en
1926.
La colonie du Sénégal tire ses autres reve-
nus du produit des droits d'enregistrement, des
domaines, du timbre et des forêts, soit 4 mil-
lions 504.200 francs ; de ses exploitations in-
dustrielles (Postes et Télégraphes, usines, fa-
briques, ports), 11.149-000 francs, et enfin de
recettes diverses constituées par les quotes-parts
des communes, divers fonds de concours, etc.,
6.190.049 francs.
Les dépenses ordinaires de la colonie com-
prennent des dépenses de personnel et de ma-
tériel, de travaux publics, et des dépenses di-
verses, celles-ci étant de beaucoup les moins
importantes, puisqu'elles ne représentent que
3,5 du budget avec 360.721 francs. La part
des dépenses de personnel atteint 34,1 avec
une prévision de 34 609.029 francs contre
31,4 l'année précédente. Cette augmentation
provient des relèvements et majorations de trai-
tements alloués au cours de 1926.
De 29.506.748 francs en 1926, les prévi-
sions de dépenses de matériel sont passées à
39.358.499 francs pour l'exercice 1927 et cor-
respondent à 38,8 de la section ordinaire.
Cette différence est due aux cours élevés des
matières premières et des fournitures utilisées
dans la colonie.
Un crédit de 27.033.000 francs a été ins-
crit pour l' exécution d'un programme de tra-
vaux qui comprend non seulement des travaux
d'entretien et de menues réparations, mais en-
core d'importants travaux neufs, et notamment
des travaux maritimes, hydrauliques, d'édilité,
d'adduction d'eau, d'assainissement, l' organi-
sation de fermes agricoles, la construction de
groupes scolaires et la réfection du réseau - télé-
graphique. -- -- _-n-m_-u --- ---.-._- nn
Si l'on ajoute à ce crédit de 27.033.000 fr.
la prévision de 7.500.000 francs inscrite pour
la voie ferrée de Longa à Linguéré, on obtient
un chiffre global de 34.533.000 francs sen-
siblement égal au tiers du budget de 1927 et
consacré exclusivement au programme de mi se
en valeur de la colonie.
L'EMBALLAGE DES BANANES
EN GUlNtE FRANÇAISE
-<>-0--
Tant que le frigorifique de Conakry ne
sera pas installé et que les bateaux à cales
réfrigérées n'auront pas été mis en service
entre la Guinéc et la France, le déchet des
bananes récoltées dans cette colonie sera
considrablc. Toutefois, quelques soins as-
sez simples apportés par les planteurs à la
préparation des bananes avant la coupe, à
la coupe elle-même et ensuite à leur embal-
lage, pourraient réduire très sensiblement
cette perte.
C'est ainsi que très souvent les régimes
coupés comprennent des fruits il régulière-
ment mûrs, soit trop avancés, soit au con-
traire trop verts et ne pouvant mûrir; les
caisses manquent de solidité, elles sont in-
suffisamment bourrées et les régimes roulent
dans les caisses, entrainant le détachement
des bananes; à l'arrivée, ces fruits détachés
se vendent un prix dérisoire ; souvent enfin,
le papier est mis pour la forme, sans même
envelopper les régimes. Ces fâcheuses pra-
tiques doivent être abandonnées par les
planteurs s'ils veulent que leur production
leur donne des bénéfices et s'ils désirent
prendre dans la métropole la place à la,
quelle ils aspirent.
Les soins à donner pour améliorer les en-
vois peuvent se résumer ainsi :
1° Préparation des bananes avant la coupe.
Trois semaines ou un mois avant la
coupe, il faut supprimer l'excroissance qui
est à l'extrémité de chaque banane ; après
cette opération qui doit être faite à la main,
le fruit s'arrondit du bout et parait plus
gros, le régime plus propre.
2° Coupe. - La coupe doit être faite êrf'
prenant les plus grandes précautions pour
éviter les heurts et grattages. Les hampe.
doivent être coupées en sifflet et très net-
tement, sans hachures. L'extrémité dC3 axes
et les attaches des mains doivent être sau-
poudrées de carbonate de chaux (craie pure).
Il faut s'abstenir de poser les régimes à
même le sol et éviter même le contact di-
rect avec la paille en attendant l'emballage.
Une bonne précaution à prendre serait de
faire des sacs avec de vieilles couvertures,
de placer chaque régime dans un sac et do
le transporter dans une caisse ou panier
spécial, en évitant le transport direct du ré-
gime à tête d'homme qui peut entraîner le
détachage des fruits. Dans le hangar, en
attendant l'emballage, les régimes doivent
être mis debout et non couchés et isolés de
la paille par du papier ou mieux avec des
couvertures.
30 Emballage. Avant d'être emballés,
les régimes doivent être garnis de tampons
de papier dans les endroits où les mains se-
ront trop espacées pour éviter des blessures
qui paraissent légères au départ mais qui
font pourrir les bananes en cours de route.
Ce travail devra être fait en saison sèche
avant la coupe; de cette manière, le fruit au
moment de son transport sera moins fragile.
Les régimes doivent être enveloppés dans
du coton ou de l'ouatellose ; cette dernière
a l'avantage de coûter moins cher tout en
rendant les mêmes services, à condition de
ne pas la déchirer au moment de l'embal-
- lage. Le coton, pas plus nue l'ouatellose, ne
protège beaucoup du froid ; son utilité est
surtout d'empêcher le grattage contre la.
paille. De plus, les bananes ainsi emballées
prennent une couleur se rapprochant plus
de celle des Canaries, que lorsqu'elles sont
seulement enveloppées de papier.
Trop souvent, ces papiers ,.;()nt complète-
ment déchirés et ces déchirures sont faites
principalement au moment où les manœu-
vres bourrent les caisses de paille après
l'emballage. Enfin, les pailles très fines sont
très échauffantes et sont souvent cause de
graves cMgâts.
4° Caissagc. - l.es causes faites en bois
de brousse (rondins) sont à proscrire. a
moins d'être renforcées par six lattos dis-
posées, quatre sur les côtés à onglet-, une
sur le dessus, une sur le dessous. Fn opé-
rant autrement, les caisses ne résistent pas
à un fort chargement, elles arrivent apla-
tics et les bananes écrasées ne sont plus
vendables.
Les caisses devraient aussi, en attendan t
d'avoir une classification comme celles des
Canaries, avoir un poids à peu uniforme de
45 à 4S kilos, avec indication sur chaque
caisse du nombre des régime?.
Le dernier - et le plus fort -- grief fait
1 aux bananes de Guinée, est la pourriture de
l'axe; elle serait moins accentuée, d'après
les constatations déjà faites, si tous le* ter-
rains de plantation recevaient des engrais
chimiques (potasse et acide phosphoriqueV
Tels sont les «oins, en somme peu oné-
reux, qui devraient être apportés à la ré-
colte et à l'emballage des bananes de Gui-
née : il y aurait intérêt a ce qu'il soient
mis en pratique immédiatement par les plan-
teurs.
AU YUNNAN
--0-0--
« On téléjjTaphie de Birmanie à Londres
qu'un coup d ILtat H cantonaisJ vient d'avoir
lieu à Yunnanfou. capitale du Yunnan.
« Le Gouverneur de la province du Yun-
nan, bien qu'il reste nominalement à la tête
des affaires, serait tenu prisonnier entre les
mains de ses trois généraux, passés au parti bol-
cheviste. >>
Tel était I essentiel de la dépêche publiée
par les Annales Coloniales du 5 avril.
Il est intéressant (le noter aujourd'hui les
prodromes de cet événement. D'après une lettre
reçue du Tonkin par notre confrère le Petit
Parisien, ils ont été les suivants
Depuis plus d'un an un ('l'l;llil imvontenlo-
ment régnait, parmi les grands ̃ !. f* militaires
eonlre le more, liai Tan g Kl S iu •. >.̃ uMrnour ito
la provinee. (»n lui repivu-hait la mauvaise ges-
tion d« s linan- e^ par les geii< d- n entourage
et -qiécialemenl 1(> non-pnieni.'ii! dr> lroupo>.
Les en étaient là quacd; le dimanche
lt février, à la nuit, la n nnetle -e répandit ùk
Yminan-Fou que le général 1, III, d'accord avec
les autres intendants jmlitauvs. Hou a Mon^ts^
et Tehang à TchaoTong allaient le lendemain
attaquer la ville, s'emparer de la personne di»
ninrécluïl et lui demander des e.MUpte-.
\f. T.épissier, consul de Frinve. nv'i >ar lo
sentiment de ses re^|«>nsal)ilil(''s et, a!.\ieu\ d'as-
surer la sécurité d,. nos eompnlri'.tcs qui allaient
se trouver flII milieu du «langer, se posa en
médiateur entre les troupes du maie liai dispev
I" A déféndiv la ville et ,.,.\1." des généraux
dissidents.
Avant le jour, des délégués étuient envoyés
MNILJJMTIMCA
Rédaction & A dmimirtratfêtI ï
Kieiiw-iwr
paitis a"
iMPttiUOUVMINV
McmuniiMi
Les Annales Coloniales
LM mmonees et fMfMMM I0Il8 régnés -
hireu du (ONTML
DIRBCTIURS : Marcel RUEDEL et L.-Q. THÊBAULT
Les ADAta COLONIALES ne publient que des ertt-
des IMdU.. qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
8M le supplément illustré!
Un M 0 Mei.
Franc* si
Colonies 120 » 65 » M »
Etranger 110 » 100 » M »
On l'abonna sans frais Aaaft
Ions les bureau de poste.
Essai de politique indigène en Indochine
M. A.-R. Fontaine est un homme qui voit
net. Il trouvera des gens pour lui reprocher
de ne pas voir juste. Cela ne sera pas pour
le surprendre. Il répondra : Nous n'avons
pas regardé avec les mêmes yeux. Mais ce
qu'il voit, il le distingue nettement, et il
1 explique de même : ses idées sont bien ar-
rêtées, son opuscule bien composé, sa forme
sobre et serrée. « La netteté épargne les
longueurs, écrit Joubet, et sert de épreuve
aux idées. » Voyons celles que M. A.-R.
Fontaine nous présente dans son « Essai de
Tolitique indigène en Indochine 9.
Avant tout, il dégage ce qu'il appelle. les
principales génératrices de la situation » :
JO Troubles en Chine, dont les mouve-
ments se prolongent par-dessus les frontières
indochinoises, malgré les baïonnettes et les
mitrailleuses; idées nouvelles et violentes,
rapportées de France après la guerre, par
des cerveaux qui les ont déformées et alté-
rées;
2° Promesses faites par nos gouverneurs
généraux, qui ont autorisé toutes les espé-
rances, même les plus dangereuses, et dont
l'échéance parait proche;
3° Infatuation des générations nouvelles
qui, frottées d'une science récente, se croient
imprudemment capables, après avoir détruit
tout ce qui existe, de remplacer ce qu'ils
auraient détruit.
Deuxième partie du prologue : à quelle si-
tuation de fait nous ont conduits ces causes?
L'erreur initiale remonte aux amiraux
conquérants de la Cochinchine. Les premiers
occupants, après la conquête du sol, rêvent
la conquête de l'habitant : assimilation,
francisation, tels sont les deux stades entre-
vus. Mauvais calcul, qu'il s'agisse de primi-
tifs ou de peuplades « moyennes * ; calcul
plus dangereux encore quand il s'agit de
peuples qui ont eux-mêmes une antique et
excellente civilisation. En Indochine, des
qu'on réfléchit, on sent qu'aux deux autres
trimes, il faut suhstitucr celui d'association;
et ce n'est que trente années après l'expé-
rience cochinch inoise (l'Union Indochinoisc
étant instituée et à peu près tranquille) que
les gouverneurs généraux font ces promesses,
qui nous gênent, parce que l'évolution anna-
mite s'est précipitée et qu'on demande là-
bas à réaliser sur-le-champ les espérances
qu'elles ont fait naître.
Double malentendu : celui des amiraux,
celui des gouverneurs, l'un venant de notre
goût de la conquête, l'autre de notre géné-
rosité naturelle. Si encore notre générosité
avait eu le temps de s'exercer dans l'ordre,
c'est-à-dire si l'octroi de chaque améliora-
tion pouvait suivre ou accompagner chacun
des progrès intellectuels et moraux de l'An-
aamite! De ces progrès, d'ailleurs, ils nous
sont évidemment - redevables : hygiène géné-
rale, assistance, instruction à tous las degrés,
développement des institutions capables de
garantir et de multiplier le travail sous toutes
ses formes, liberté de penser, de parler et
d'écrire, mais progressivement accordée à un
peuple qui n'avait aucune idée de la liberté
de la personne en dehors des libertés commu-
nales, qui sont collectives. Curieux mélange,
en effet, de collectivisme et d'autocratie! Un
gouvernement autocratique et même théocra-
tique, appuyé - sur -- la base que constituent les
libertés collectives de la Commune annamite !
Voilà bien de quoi déconcerter des Occiden-
taux! Et comme on devine à peu près (car
toute précision nous serait impossible) ce que
serait, écrit par un Annamite dont l'esprit
ne serait pas trop farci d'une idéologie occi-
dentale, pour qu'il pût voir clair en lui-
même, l'article que j'ai publié ici-même sous
ce titre : Philosophie et colonisation! Figu-
rons-nous Montesquieu obligé de rendre
compte de cette institution politique. Peut-
être, cette fois, c'est lui qui se demanderait:
Comment peut-on être Annamite?
On aperçoit distinctement la difficulté de
la tâche : élever peu à peu à la liberté in-
dividuelle, telle que nous la concevons (et
comment la concevrions-nous d'autre façon?)
- des peuples dont les traditions sont plus
anciennes que les nôtres et non mois véné-
rables, mais qui n'ont connu de tout temps
que des libertés collectives. Il y fallait,
semblait-il, de longues, de très longues an-
-nées. Remarquez qu'au fond c'étaient des
habitudes millénaires de sentir, de penser,
de iuger qu'il était nécessaire de transformer
et parfois de faire disparaître; des plis
intellectuels et moraux, profondément gra-
vés par des milliers d'années, qu'il était
indispensable d'effacer. Opération délicate,
complexe, disons-le : impossible et peut-être
absurde pour qui n'a pas devant soi un vaste,
un très vaste espace d'années.
Or, l'évolution de la race jaune, et sur-
tout des Indochinois, s'est précipitée à une
vitesse qu'il ne nous était pas permis de
prévoir. Ici encore, les événements nous com-
mandent et nous dépassent. Non, l'avenir
n'est à personne. Nous ne sommes pas maî-
tres de « la commande ». Nous aurions - voulu
aller plus lentement pour aller plus sûre-
ment. Nous voilà obligés d'aller rapidement.
Vite et bien. Rapidité, sûreté ou sécurité.
Marche! marche! Demain, répondons-
nous. - Aujourd'hui, répondent les Anna-
mites. Vous avez promis, nous vous pres-
sons de tenir vos promesses : vous voyez
bien, d'ailleurs, que vous ne pouvez plus
attendre, et que c'est dans votre intérêt même
que nous vous demandons de ne plus diffé-
rer.
Situation angoissante : tels sont les pro-
légomènes du drame qui va s'ouvrir.
Donc, plus de paroles, des actes. Nous
sommes, malgré tout, les maîtres de l'heure;
il nous appartient de délimiter notre action;
mais l'action s'impose. Elle est un devoir
de conscience. Elle est de notre intérêt poli-
tique et économique. Il n'y va de rien dé
moins que de notre influence en Asie et de
notre fonction même sur le Champ interna-
tional du Pacifique. Il y va aussi de nos
exploitations agricoles, commerciales, indus-
trielles. Même si l'intérêt politique dispa-
raissait, l'intérêt économique resterait.
Mettons-nous donc à l'oeuvre : sans les
Annamites et contre les Annamites? ou avec
eux? voici le nœud du problème.
Contre eux, nous n'y songeons pas : ce
qui était possible, il y a plus d'un demi-
siècle, ne l'est plus; nous avons été consi-
dérés comme des conquérants invincibles; il
ne nous a pas fallu, pour cela. beaucoup
d'hommes, beaucoup de canons, beaucoup
de munitions. Nous sommes descendus du
piédestal. L'Annamite nous connaît, et nous
connaît bien : il n'a plus ni adoration ni
peur. Notre prestige demeure ; il est moindre,
mais réel ; seulement, nous le perdrions si,
le moment venu, il n'était pas secondé par
la foïce. L'Annamite a servi à nos côtés
pendant la guerre; il sait de quels éléments
se compose notre puissance militaire; elle
n'a pour lui rien de mystérieux. Il sent
qu'elle est insuffisante pour établir un ré-
gime sur la contrainte : nous sommes supé-
rieurs à eux, non seulement à cause de la
qualité de notre matériel, mais encore à
cause de la qualité -- de nos -- renforts métro-
politains. Notre infériorité, c est que la
France est loin et que notre marine mettrait
de longues semaines avant de nous rendre
les services que nous attendons d'elle.
Ajoutons celle qui nattrait des divisions
qui, en cas de soulèvement en Indochine,
agiteraient la métropole. Les guerres colo-
niales ont toujours eu une mauvaise presse;
elle serait pire à notre époque : et puis, nous
avons besoin de garder nos troupes en Eu-
rope et notre argent pour d'autres emplois.
Le « Tonkinois » d'aujourd'hui serait dans
une situation plus délicate et plus fâcheuse
que celui du siècle dernier.
Bref, gouverner contre les Annamites, sans
les Annamites, n'est pas possible; alors, il
est logique de gouverner avec eux, de créer
une collaboration continue, ou l'un et l'autre
des collaborateurs trouverait son compte.
M. A.-R. Fontaine nous guide petit à petit
vers la solution.
Et d'abord, il n'est pas trop tard, nous af-
firme-t-il. Il n'est pas difficile de s'assurer,
avec la collaboration des capacités autochto-
nes, le consentement satisfait des peuples de
l'Annam.
L'évolution d'une race commence toujours
par l'élite. Plus cette élite est nombreuse
et puissante, plus l'évolution est rapide et
profonde. En Indochine, l'élite est neuve,
elle a vingt ans à peine; la masse du peu-
ple l'ignore, elle est indifférente à l'évo-
lution. D'un côté, le jeune Annam qui ré-
clame une transformation rapide et totale
de l'ancien état social; de l'autre, tout un
peuple resté fidèle au culte des Ancêtres et à
un passé dans le cadre duquel il veut voir
rester les institutions. D'un côté, le jeune
Annam, agité, fiévreux, nerveux, et n'ayant
qu'une minorité infime; de l'autre, tout l'An-
nam avec ses qualités séculaires de disci-
pline, de résignation, sa défiance envers les
novateurs, sa crainte des changements brus-
ques. Rien n'est perdu, d'autant plus que
les jeunes Annamites sentent bien qu'ils ont
besoin de nous soit pour améliorer le sort
de leurs compatriotes soit pour arrêter les
ambitions de voisins moins commodes que
nous.
Logiquement, nous sommes amenés à pen-
ser qu'une nouvelle politique indigène de
collahoration est la seule possible et pra-
tique ; qu'elle préconisera « l'accession pro-
giessive des capacités autochtones au gou-
vernement intérieur et à sa gestion adminis-
trative du pays ib. Quelles sont les applica-
tions pratiques de ce principe, quelle est la
méthode qui doit présider à cette action colla-
boratrice; quelle est la nouvelle potitique
indigène « capable de nous procurer, dans
li France d'Asie, pour le plus longtemps
possible, la sécurité et la paix intérieures,
garanties de la prospérité que nous devons,
pour prix de leur indépendance perdue, aux
peuples que nous avons couverts de notre
protection » ; la question se pose sous cette
forme, et nous vefrons comment M. A.-R.
Fontaine l'a résolue
Il nous sera permis de noter, en terminant,
avec quelle force, avec quelle sûreté l'auteur
nous a conduits, comme par la main, au
point culminant de son argumentation. Dia-
lectique précise et bien ordonnée. L'attention
ne faiblit pas, nous sommes entraînés par la
série des observations qui se complètent et
des faits qui s'enchaînent ; c'est d'un intérêt
vivant et dramatique. Nous irons la pro-
chaine fois jusqu'au rlénouemenr.
Mario Rouit an,
Sénateur d* r Hérault. ancien ministre
Vtee'fJ'ddeftt de la Commission
sénatoriale des Colonies.
PEROUS EN MER ?
Le trois-mât s Ktéber, parti de Saint-Malo
le 14 février pour Saint-Pierre et Miquelon,
n'a donné depuis aucune nouvelle, et on craint
qu'il ne soit perdu corps et biens.
Commindé par le capitaine Hardouin avec
10 hommes d'ipage: le montier Klihr
était décoré de la Croix de guerre. Il avait
coulé, en 1917, un sous-mtrm allemand dans
l'Atlantique, ce qui valut aux marins de l'équi-
page, tous blessés au cours d9 uil combat hbol.
que. d'être décorés à Lorient rar M. Poin-
caré, alors président dp la République.
0
- Eloge - des nomades
*
La lutte des nomades et des sé-
dentaires est aussi vieille que Vhis-
- toire de V humanité, au moins si
nous en croyons les hommes experts est cétte
science.
Aussi loin que fuissent remonter nos sou-
venirs, nous les trouvons aux prises l'un avec
l'autre. De nombreux récits et de multiples
légendes nous montrent l'agriculteur culti-
vant son champ avec ténacité et vivant sous
la menace constante du nomade plus belli-
queux qui convoite les fruits de son labeur.
Longtemps le nomade a pu piller, razzier
le paisible cultivateur, lui imposant son au-
torité et farfois lui faisant payer tribut.
Durant de nombreux siècles, le sédentaire
se laissa faire et l'aire de son activité se ré-
duisit devant les incursions de son adversaire.
Avec l'introduction de la civilisation mo-
derne ou même de la civilisation méditer-
ranéenne, les rôles se sont inversés. C'est le
nomade qui, à son tour, a reculé devant l'ef-
fort patient et envahissant de son antago-
niste. Certes, il opérait parfois des retours
violents et redoutables, mais les succès qu'il
remportait étaient sans lendemain.
Ce recul du nomadisme, nous le remar-
quons à V heure présente partout où les deux
genres de vie qui nous occupent sont en con-
tact, se heurtent même. L Algérie nous en
montre un exemfle que M. Augustin Ber-
nard a mis en relief dans ses belles études
sur l'Afrique du Nord.
De ce long fossé de luttes et de combats,
farfois fort violents, une mentalité s'est dé-
gagée faite d'hostilité, ou tout au moins de
défiance réciproque. le sédentaire apprécie
le nomade en termes sévères et quelquefois
excessifs, tandis que celui-ci n'est pas flps
juste en ses propos.
M. Spielmann qui a été fendant de lon-
gues années colon en Algérie veut réhabiliter
le nomade.
D'abord le nomade n'est pas Vennemi du
sédentaire. C'est possible. Mais les plus hau-
tes autorités en la matière nous l'avaient si
souvent réfété que nous myions fini par le
croire.
M. Sfielmann allirme avec force le con-
traire et il nous cite des faits, ce qui vaut
mieux que de nous faire de longs discours.
« Les nomades, écrit-il, ne sont pas des
brigands, j'en puis fournir une preuve fer-
sonnelle. En 1889 j'étais colon à Senaado-
Billans, lorsqu'une bande de ces nomades
passa dans ma région, allant au Ora-Matneu,
montagne dénudée, pour y pâturer. Une
fraction me demanda la fet mission d: s'ins..
taller sur mes terres en friche. le l'accordai.
Arrivèrent les moissons auxquelles ces noma-
des farticifèrent avec empressement. Afrès
la construction de la meule de blé, un in-
cendie se déclara. Les plus dévoués pour ai-
der à éteindre le tell lurent les nomades,
dont Vun eut les jambes brûlées. Le nomade
est-il l'ennemi du sédentairet »
Non certes, si l'on en croit ce témoignage.
Mais en revanche, il est souvent victime
de l'indélicatesse du sédentaire et aussi des
abus d'autorité de la fuissance dominatrice.
M. Sfielmann d'ailleurs, ne s'en tient pas
là. Il ne frèche pas une croisade du nomade
contre son rival. Dans l'étude à laquelle nous
faisons ces emprunts, il se propose, au con-
traire, de concilier les intérêts de Vun et de
'l'autre oui ne s'excluent pas du tout.
Il n'est pas dans mon intention de discu-
ter les solutions qu'il propose. Il m'a suffi
de noter son 0 fini on sur le nomadisme qui
mérite d'être retentit.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de ta Commission
des Colorias
Secrétaire de la Commission
des A [[aires Etrangères.
A l'Exposition culinaire
---00--
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
accompagné de M. le lieutenant-colonel Fau-
chier, a visité hier l' Exposition Culinaire et
Gastronomique à Magic-City.
Reçu à son arrivée par M. Sabatier, com
missaire général, le ministre, auquel s'étaient
joints M. Angoulvant, commissaire général de
l'Exposition Coloniale et divers parlementaires.
s'est - intéressé particulièrement aux stands
d'exposition des produits alimentaires origi-
naires des Colonies.
..1. –-–
M. Albert Sarraut en Algérie
M. Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur,
se rendra prochainement en Algérie, où il pas-
sera une huitaine de jours.
Le ministre de l'Intérieur, qui visitera les
principales villes des trois départements algé-
riens, présidera les fêtes qui seront données à
Contantine en l'honneur du 50* anniversaire de
la première élection de M. Thomson à la
Chambre des députés.
labib
Les huiles d'olive nord-africaines
-()o()-
Les prévisions officielles pour les produc-
tions en huile d'olive de l'Afrique du Nord
(récolte 1926-27), atteignent 555.000 quintaux
métriques contre 600.000 qx produits par la
récolte 1925-26. La dernière récolte d olives
a été en général déficitaire. Pour l'Algérie,
les prévisions sont de 110.000 qx (contre
250.000 en 1925-26), pour notre protectorat
marocain de 45.000 qx (contre 100.000), pour
la Tunisie de 400.000 qx (contre 340.000).
A noter que la production d'huile de l'Afri-
que du Nord représente environ le quart de
celle d'Espagne (le plus gros producteur),
et la moitié de celle de Grèce.
A noter également que la récolte d'huile
d'olive en Syrie équivaut à peu près à celle
d'Algérie (140.000 qx sont prévus pour cette
année).
L'AVIATION COLONIALE
--00---
Photographie aérienne
L'escadrille d'hydravions qui, ainsi que
nous l'avions annoncé, avait été chargée du
relèvement photographique et géographique
des côtes africaines dans le but de dresser
les cartes de ces régions encore peu con-
nues, vient de rentrer à la base d'Agadir
après avoir terminé sa mission dans d'excel-
lentes conditions, malgré les difficultés con-
sidérables qu'elle eut parfois à surmonter.
L'importance des travaux de cette mission
est en raison directe de la sécurité de la
route aérienne Casablanca-Dakar qui s'effec-
tue, comme on le sait, en survolant la côte
de l'Atlantique.
Le commandant Gutibaud
aux « Vieilles Tiges »
L'Association des « Vieilles Tiges t n, avia-
teurs d'avant-guerre, a reçu avant-hier le
capitaine de corvette Guilbaud et le mécani-
cien Rapin, de retour de leur raid à tra-
vers l'Afrique.
sakt-Raphag-Amérique du Sud
L'aviateur Drouhin, chef pilote, a procédé
ce matin à un nouveau vol d'essai avec l'ap-
pareil du capitaine de Saint-Roman. L'hy-
dravion a décollé avec 7.500 kilos de charge
totale. L'appareil est donc largement en état
d'emporter le poids d'essence nécessaire
pour la traversée de l'Antlantique.
Drouhin, considérant les essais comme
terminés, est rentré à Paris.
Le départ des aviateurs aura lieu dès que
le temps le permettra pour effectuer la pre-
mière étape : Berre-Casablanca.
Le raid de Pinedo
L'aviateur de Pinedo a déclaré aux jour-
nalistes, à Los Angelès, qu'il rentrerait,
coûte que coûte, en Italie par la voie des
airs, même si son raid aérien devait durer
plus d'un an.
Le raid portugais
L'aviateur portugais Sarmento de Beires
a annoncé qu il abandonne définitivement sa
randonnée autour du monde. Il ajouta,
néanmoins, qu'il comptait retourner au Por-
tugal avec son hydravion Argus.
Paris-Tombouctou
Les lieutenants aviateurs Cornillot et Gi-
rardot qui effectuèrent le raid Paris-Maroc,
guidés uniquement par T. S. F., sont par-
tis ce matin même, à 5 heures de l'aéro-
drome du Bourget, dans la direction du Cen-
tre-Afrique.
Comme lors de leur premier essai, les
aviateurs seront guidés par radio.
8.. -
Un raid italien
OD
Un raid de motocyclettes Tripoii-Rome,
via Tunisie-Algéric-Espagne-Fianee, a été
organisé pur un Club sportif italien de Tri-
poli. Le départ a eu lieu le avril. Les con-
currents espèrent atteindre Home le
mai.
-– 8.8
Cinéma colonial
o<––
Le Roi lépreux
Jacques Feyder, dont nous annoncions
dernièrement le retour, est à Paris depuis
quelques jours, ainsi que Henri Chomette,
metteur en scène adjoint. Les ruines d'Ang-
kor, notamment, ont produit sur eux la plus
vive impression, et ils ont choisi, pour ca-
dre du Roi lépreux, des extérieurs d'une in-
comparable beauté. D'ailleurs, l'opérateur
t orster a rapporté un très beau documen-
taire qui fera entrevoir les splendeurs de
ces pays légendaires. L'accueil fait à lac-
ques Feyder et à Henri Chomette par les
autorités françaises a montré aux cinéastes
que les hauts fonctionnaires d'Indochine
s'intéressaient vivement aux progrès du sep-
tième art, et n'ignoraient rien de l'effort ci-
nématographique français. Grâce aux con-
cours dévoués qu'il a trouvés à Saïgon et à
Angkor, Jacques Feyder a pu réunir, en l'es-
pace d'un mois, une documentation extrême-
ment abondante. Le repérage a eu lieu dans
les meilleures conditions, et tout sera à pied
d'œuvre lorsque les cinéastes retourneront
là-bas pour - y commencer leurs prises de
vues d'extérieurs. Auparavant, Jacques Fey-
der écrira le scénario qu'il a tiré du célèbre
roman de Pierre Benoit, puis choisira ses in-
terprètes, et tournera au studio les inté-
rieurs du film. C'est vers les premiers jours
de juin que sera donné le premier tour de
manivelle de cette grande production
d' « Indochine-Films ».
-bu-
La maiit-meuvr a Brazzaville
00
Les Maisons de Commerce et les entreprises
françaises installées à Brazzaville se heurtent à
de grosses difficultés quand il s'agit de recru-
ter de la main-d'oeuvre indigène, ou même de
faire travailler dans des conditions normales les
travailleurs recrutés péniblement. Les villages
qui constituent l'agglomération indigène de
Brazzaville sont peuplés de milliers de noirs.
adultes et enfants, qui vivent d'expédients et
se refusent à travailler. L' « Association des
Colons et des Commerçants de Brazzaville » a
demandé que le travai' soit déclaré obligatoire
et que tout indigène ne justifiant pas d'un em-
ploi soit renvoyé Jans son village. Le Gouver-
nement Géné-.al est d'ailleurs également parti-
san de suorrimer ce vagabondage et d'empê-
cher que des milliers de bouches inutiles vien-
nent raréfier les approvisionnements de Brazza-
ville au détriment des véritables travailleurs.
-
Magistrature Nord-Africaine
Sont nommés :
Président de rhamhre prés la Cour d'nppol
d'\li/or. M .Chambre.
Conseiller à ln Cour d'appel d'Alger : M. Hil-
leenrd.
Président de tribunal fi Ornn M. Moche.
retirée en France des vias d'IIttrlt
–00
Sur la proposition de M. Dennis, le
Conseil municipal n émis un vœu tendant.
A ohtonir l'entrée libre en Frnnce dos vins
d'Algérie on vue do lutter contre ln hmisse
i::ir?'iiV" du ',-iix du vin.
L'ASSISTANCE MÉDICALE
INDIGENE EN A. 0. F.
00
Au retour de son voyage d'inspection en
Guinée et au Soudan français, M. le Gou-
verneur Général Carde a adressé aux lieu-
tenants gouverneurs des Colonies du Grou-
pe de t' A. O. 1". des instructions qui résul-
tent de ses récente» observations sur le
Tunctionne-ment des services de santé et
d'assistance duJis lu plupart des postes qu'il
a visités.
M. Carde insiste tout particulièrement sur
la fréquence des tournées dans la campa-
gne qui doivent occuper le bon tiers du
temps des agents européens et indigènes du
Service de Santé.
Les infirmières visiteuses et les infir-
miers sanitaires doivent continuer à jouer
leur rôle déjà suivi d'heureux résuttats,
ainsi que me lo disait récemment le H. P.
Aujias, du Dahomey. C'est aussi l'avis de
Mgr Le Hunsce qui a insisté, lui aussi,
sur l'influence des sages-femmes indigènes
auprès des matrones de villages lors des
accouchements pour abaisser la mortalité
Infantile.
C'est dans le village et dans la case qu'ils
doivent agir, ajoute M. Carde. Ce sont sur-
tout des dépisteurs, des contrôleurs et des
éducateurs.
L'hygiène des travailleurs est l'objet
d'instructions dètnillél's, prévoyant les dis-
tributions de noix de kola, de collations lé-
gère le matin avant le travail avec des
boissons rafraîchissantes au cours du tra-
vail.
L'éminent Gouverneur Général indique
également la nécessité de postes de se-
cours, d'infirmeries, de services hospitaliers
qui doivent être mis à la disposition des
Indigènes sur les grands chantiers.
Il préconise également le repos hebdoma-
maire, neuf heures de travail au maximum
et l'après-midi du samedi consacré aux
soins corporels.
Le ravitaillement en médicaments et pan-
sements doit être aussi large que possible.
Je vous signale, en particulier, écrit M.
Oirde, l'utilité des dérivés nrsénienux et
des médicaments untipnrasitaires, qui, les
uns et les autres, réussissent si bien chez
les Indigènes et constituent souvent le meil-
leur traitement des foyers dysentériformes,
qui menacent parfois les chantiers. La vac-
cination antipneumococcique, qui aujour-
d'hui 'donne des résultats très nets parmi
les troupes indigènes, sera également A
généraliser toutes les fois que le Service
médical en rcconnattra l'utilité.
Le service d'hygiène des villes, Hamakn
en particulier, ne laisse rien h désirer. Pour
Dakar, il commence à être bien outillé et
en généralisant les méthodes actuelles de
prophylaxie, la protection des races indi-
gènes, l'assainissement du pays et la santé
des européens seront singulièrement amé-
liorés.
M. le Gouverneur Général Carde a su
voir clairement ce qu'il fallait faire.
E. D
-480
Le budget du Seneuill en 1927
--0-0--
Le budget local du Sénégal, exercice 1927,
a été arrêté à 108.861.249 francs, chiffre su-
périeur de 23.059.925 francs à cetui de rex-
cice précédent. Il est alimenté par des re-'
cettes ordinaires s'élevant à 101.361.249 francs
et par un prélèvement sur la caisse de réserve
de la colonie se chiffrant par 7.500.000 francs
destinés à la construction du chemin de fer
Louga-Linguéré et à la prospection minière.
Parmi les ressources ordinaires, l'impôt per-
sonnel s'inscrit pour 16.763.000 francs, 1 im-
p6t foncier pour 1.630.000 francs, les patentes
et licences pour 57.850.000 francs, et enfin
les droits de port d' armes, taxes sur les voi-
tures et les animaux pour 3.275.000 francs.
Ces différentes contributions directes, dont l'en.
semble est de 79 3 ! 3.000 francs, représentent,
par rapport à la section ordinaire du budget,
un pourcentage de 78,4 contre 80,6 en
1926.
La colonie du Sénégal tire ses autres reve-
nus du produit des droits d'enregistrement, des
domaines, du timbre et des forêts, soit 4 mil-
lions 504.200 francs ; de ses exploitations in-
dustrielles (Postes et Télégraphes, usines, fa-
briques, ports), 11.149-000 francs, et enfin de
recettes diverses constituées par les quotes-parts
des communes, divers fonds de concours, etc.,
6.190.049 francs.
Les dépenses ordinaires de la colonie com-
prennent des dépenses de personnel et de ma-
tériel, de travaux publics, et des dépenses di-
verses, celles-ci étant de beaucoup les moins
importantes, puisqu'elles ne représentent que
3,5 du budget avec 360.721 francs. La part
des dépenses de personnel atteint 34,1 avec
une prévision de 34 609.029 francs contre
31,4 l'année précédente. Cette augmentation
provient des relèvements et majorations de trai-
tements alloués au cours de 1926.
De 29.506.748 francs en 1926, les prévi-
sions de dépenses de matériel sont passées à
39.358.499 francs pour l'exercice 1927 et cor-
respondent à 38,8 de la section ordinaire.
Cette différence est due aux cours élevés des
matières premières et des fournitures utilisées
dans la colonie.
Un crédit de 27.033.000 francs a été ins-
crit pour l' exécution d'un programme de tra-
vaux qui comprend non seulement des travaux
d'entretien et de menues réparations, mais en-
core d'importants travaux neufs, et notamment
des travaux maritimes, hydrauliques, d'édilité,
d'adduction d'eau, d'assainissement, l' organi-
sation de fermes agricoles, la construction de
groupes scolaires et la réfection du réseau - télé-
graphique. -- -- _-n-m_-u --- ---.-._- nn
Si l'on ajoute à ce crédit de 27.033.000 fr.
la prévision de 7.500.000 francs inscrite pour
la voie ferrée de Longa à Linguéré, on obtient
un chiffre global de 34.533.000 francs sen-
siblement égal au tiers du budget de 1927 et
consacré exclusivement au programme de mi se
en valeur de la colonie.
L'EMBALLAGE DES BANANES
EN GUlNtE FRANÇAISE
-<>-0--
Tant que le frigorifique de Conakry ne
sera pas installé et que les bateaux à cales
réfrigérées n'auront pas été mis en service
entre la Guinéc et la France, le déchet des
bananes récoltées dans cette colonie sera
considrablc. Toutefois, quelques soins as-
sez simples apportés par les planteurs à la
préparation des bananes avant la coupe, à
la coupe elle-même et ensuite à leur embal-
lage, pourraient réduire très sensiblement
cette perte.
C'est ainsi que très souvent les régimes
coupés comprennent des fruits il régulière-
ment mûrs, soit trop avancés, soit au con-
traire trop verts et ne pouvant mûrir; les
caisses manquent de solidité, elles sont in-
suffisamment bourrées et les régimes roulent
dans les caisses, entrainant le détachement
des bananes; à l'arrivée, ces fruits détachés
se vendent un prix dérisoire ; souvent enfin,
le papier est mis pour la forme, sans même
envelopper les régimes. Ces fâcheuses pra-
tiques doivent être abandonnées par les
planteurs s'ils veulent que leur production
leur donne des bénéfices et s'ils désirent
prendre dans la métropole la place à la,
quelle ils aspirent.
Les soins à donner pour améliorer les en-
vois peuvent se résumer ainsi :
1° Préparation des bananes avant la coupe.
Trois semaines ou un mois avant la
coupe, il faut supprimer l'excroissance qui
est à l'extrémité de chaque banane ; après
cette opération qui doit être faite à la main,
le fruit s'arrondit du bout et parait plus
gros, le régime plus propre.
2° Coupe. - La coupe doit être faite êrf'
prenant les plus grandes précautions pour
éviter les heurts et grattages. Les hampe.
doivent être coupées en sifflet et très net-
tement, sans hachures. L'extrémité dC3 axes
et les attaches des mains doivent être sau-
poudrées de carbonate de chaux (craie pure).
Il faut s'abstenir de poser les régimes à
même le sol et éviter même le contact di-
rect avec la paille en attendant l'emballage.
Une bonne précaution à prendre serait de
faire des sacs avec de vieilles couvertures,
de placer chaque régime dans un sac et do
le transporter dans une caisse ou panier
spécial, en évitant le transport direct du ré-
gime à tête d'homme qui peut entraîner le
détachage des fruits. Dans le hangar, en
attendant l'emballage, les régimes doivent
être mis debout et non couchés et isolés de
la paille par du papier ou mieux avec des
couvertures.
30 Emballage. Avant d'être emballés,
les régimes doivent être garnis de tampons
de papier dans les endroits où les mains se-
ront trop espacées pour éviter des blessures
qui paraissent légères au départ mais qui
font pourrir les bananes en cours de route.
Ce travail devra être fait en saison sèche
avant la coupe; de cette manière, le fruit au
moment de son transport sera moins fragile.
Les régimes doivent être enveloppés dans
du coton ou de l'ouatellose ; cette dernière
a l'avantage de coûter moins cher tout en
rendant les mêmes services, à condition de
ne pas la déchirer au moment de l'embal-
- lage. Le coton, pas plus nue l'ouatellose, ne
protège beaucoup du froid ; son utilité est
surtout d'empêcher le grattage contre la.
paille. De plus, les bananes ainsi emballées
prennent une couleur se rapprochant plus
de celle des Canaries, que lorsqu'elles sont
seulement enveloppées de papier.
Trop souvent, ces papiers ,.;()nt complète-
ment déchirés et ces déchirures sont faites
principalement au moment où les manœu-
vres bourrent les caisses de paille après
l'emballage. Enfin, les pailles très fines sont
très échauffantes et sont souvent cause de
graves cMgâts.
4° Caissagc. - l.es causes faites en bois
de brousse (rondins) sont à proscrire. a
moins d'être renforcées par six lattos dis-
posées, quatre sur les côtés à onglet-, une
sur le dessus, une sur le dessous. Fn opé-
rant autrement, les caisses ne résistent pas
à un fort chargement, elles arrivent apla-
tics et les bananes écrasées ne sont plus
vendables.
Les caisses devraient aussi, en attendan t
d'avoir une classification comme celles des
Canaries, avoir un poids à peu uniforme de
45 à 4S kilos, avec indication sur chaque
caisse du nombre des régime?.
Le dernier - et le plus fort -- grief fait
1 aux bananes de Guinée, est la pourriture de
l'axe; elle serait moins accentuée, d'après
les constatations déjà faites, si tous le* ter-
rains de plantation recevaient des engrais
chimiques (potasse et acide phosphoriqueV
Tels sont les «oins, en somme peu oné-
reux, qui devraient être apportés à la ré-
colte et à l'emballage des bananes de Gui-
née : il y aurait intérêt a ce qu'il soient
mis en pratique immédiatement par les plan-
teurs.
AU YUNNAN
--0-0--
« On téléjjTaphie de Birmanie à Londres
qu'un coup d ILtat H cantonaisJ vient d'avoir
lieu à Yunnanfou. capitale du Yunnan.
« Le Gouverneur de la province du Yun-
nan, bien qu'il reste nominalement à la tête
des affaires, serait tenu prisonnier entre les
mains de ses trois généraux, passés au parti bol-
cheviste. >>
Tel était I essentiel de la dépêche publiée
par les Annales Coloniales du 5 avril.
Il est intéressant (le noter aujourd'hui les
prodromes de cet événement. D'après une lettre
reçue du Tonkin par notre confrère le Petit
Parisien, ils ont été les suivants
Depuis plus d'un an un ('l'l;llil imvontenlo-
ment régnait, parmi les grands ̃ !. f* militaires
eonlre le more, liai Tan g Kl S iu •. >.̃ uMrnour ito
la provinee. (»n lui repivu-hait la mauvaise ges-
tion d« s linan- e^ par les geii< d- n entourage
et -qiécialemenl 1(> non-pnieni.'ii! dr> lroupo>.
Les en étaient là quacd; le dimanche
lt février, à la nuit, la n nnetle -e répandit ùk
Yminan-Fou que le général 1, III, d'accord avec
les autres intendants jmlitauvs. Hou a Mon^ts^
et Tehang à TchaoTong allaient le lendemain
attaquer la ville, s'emparer de la personne di»
ninrécluïl et lui demander des e.MUpte-.
\f. T.épissier, consul de Frinve. nv'i >ar lo
sentiment de ses re^|«>nsal)ilil(''s et, a!.\ieu\ d'as-
surer la sécurité d,. nos eompnlri'.tcs qui allaient
se trouver flII milieu du «langer, se posa en
médiateur entre les troupes du maie liai dispev
I" A déféndiv la ville et ,.,.\1." des généraux
dissidents.
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