Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 avril 1927 12 avril 1927
Description : 1927/04/12 (A28,N58). 1927/04/12 (A28,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510530
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - N* 6» LE NUMERO :»C®m*a5S MAHOI SOIH 12 WIUL wil-
JOURNAL OIOTIDIEI
Rédaction & Administration s
M, M II MHl-lfelftir
PARIS on
TlltWI. 1 IjOUVIW IMf
- RICHM.IKU INH
Les Annales Coloniales
La MIIOftC" et riclmmet tonl rqmu m
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Un an 6 Moil 8 N.
France et
Colonies 120 • 65 > al.
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tout Jea bureau: de poste.
LE DÉVELOPPEMENT «
lES CiMMUMCATlBMS FEiWYMBES AU IAIDC
! ––-–– 1.1 !
L'effort ferroviaire accompli dtpuis dix
ans au Maroc a été considérable.
Si l'on excepte les villes côtières du Maroc
1 occidental auxquelles leur situation en bor-
dure de pays de plaines permettra d'être
commodément reliées aux lignes de premier
établissement, toutes les principales villes
du Maroc seront avant peu desservies par le
train. Avantage des plus appréciables pour
le touriste puisque ces villes sont, non seu-
lement des centres commerciaux, mais aussi
des centres d'excursions très fréquentés.
Partons de Casablanca où l'on a coutume
de débarquer. De ce point le train s'aiguille
ou sur le sud : vers Marrakech, ou sur le
Maroc oriental : vers Fez et l'Algérie.
D'ordinaire, le touriste qui débarque à
Casablanca s'est assigné de quitter le Maroc
par la voie de l'Oriental. 11 se dirige d'abord
vers Marrakech, d'où il reviendra à Casa-
anca, ayant ainsi terminé la visite du Ma-
< occidental.
Actuellement, la ligne Casablanca-Mar-
kech s'arrête à Settat après avoir traversé
I; région agricole de la Chaouïa dont le nom
( ^oque les premières heures de la pacifica-
ln. A vrai dire, ce tronçon de ligne a été
rtout utilisé jusqu'ici pour le trafic des
; -liosphates.
Le réseau n'atteint pas encore Marrakech
:< lis tout porte à espérer que, dans le
.: uxième semestre de 1928, le train y par-
« »dra. Ce résultat est depuis longtemps
iî' siré, car Marrakech est avec Fez le but
ientiel de tout voyage d'agrément au Ma-
:. Le talent descriptif d'écrivains tels que
'levrillon et les Tharaud n'a pa peu con-
t. bué à éveiller une curiosité dont Marrakech
i, st pas indigne.
• La physionomie de Marrakech est faite
•' an saisissant conu.iste universellement
< - rinu : une végétation exotique entoure la
'le que dominent le.; chaînes de l'Atlas.
issi l'alpinisme maiocain a fait de cette
ville le point de départ de toutes les cara-
v. iaes. Le très bel « Hôtel de la Mamounia >
qui réalise le maximum de confort, adroitc-
nt niché dans une oasis de verdure a déjà
s' luit de nombreux étrangers qui en ont
! r It leur résidence hivernale de prédilection.
C'est en direction * du Maroc oriental que
lt, réseau de la Compagnie des Chemins de
tr du Maroc a porté jusqu'ici son principal
ctfort. l'ar trains pourvus de confortables
w.igons à boggies et de wagons-restaurants,
k parcours Casablanca-Fez (323 kilomètres)
1 effectue maintenant eh moins de 7 heures.
i train de nuit muni de restaurant et pro-
bablement de sleeping-car, assurant un
v yage aussi rapide que commode, circulera
,.,,\tre Casablanca et Fez vers la mi-juin.
En moins de deux heures, le train franchit
U s 92 kilomètres qui séparent Rabat de Ca-
ablanca. A signaler sur ce parcours les via-
''l'CS du Nffitik, du Cherrat et de l'Yquem,
• poutres métalliques. Cei ouvrages sont
• ;ssi remarquables par leur élégance que par
ie îr construction. La signe côtoie la mer du-
li-nt une assez longue partie du trajet.
La gare de Rabat, heureusement située a
proximité des grands hôtels, permet aux
yageurs de constater du premier coup
•! oçil la-beauté harmonieuse et la modernité
!e la ville. 'Plus que toute autre ville, Ra-
; lat, résidence habituelle du Sultan, et capi-
!;;le administrative du Protectorat, illustre
le double principe qui a guidé le Protectorat
dans sa politique municipale : respect du
patrimoine moral et artistique, des villes an-
tennes, application aux cités nouvelles des
gles de l'urbanisme le plus moderne.
Par un tunnel de 1.294 mètres, la ligne
m averse une grande partie de la ville eu-
ropéenne. A la sortie, on découvre l'es-
* taire du Bou Regreg, cours d'eau qui sé-
1 ire Rabat de Salé. A la pointe de la rive
de Rabat se dresse le rocher pittoresque des
Oudaïas. La ligne écorne la forêt de chênes-
lièges de la Mamora avant d'atteindre Kéni-
tra, ville et port modernes sur le Sebou, de
création purement française : en 1911, il n'y
avait sur son emplacement qu'une seule
casba. A sept kilomètres de là, se trouve
Méhédya, petit port sur l'océan.
Après Kénitra, la ligne longe la lisière
nord de la forêt de la Mamora. En lxirdure
de la forêt, la voie court parmi des terrains
sablonneux, dont la largeur varie entre 15
à 20 kilomètres. Dans cette région naguère
absolument aride, la colonisation a obtenu
d'intéressants résultats.
A Petitjean, centre européen situé à proxi-
mité du village indigène de Sidi-Kacem, se
rejoignent les deux réseaux de la Compagnie
des Chemins de fer du Maroc et du Tanger-
Fez. Le réseau du Tanger-Fez va sur Fez
par Meknès ou bifurque sur Tanger.
• Au sortir de Petit iean, la voie s'enfonce
dans la montagne, longeant la gorge sau-
vage de Bab Tisra. Puis à gauche se dresse
le Djebel Zerhoun, dont le chemin de fet
s'approche de plus en plus. Toute cette ré-
gion est aussi ricne que pittoresque. Les vil-
lages perchés à flanc de colline rappellent lc.s
villages de Kabylie.
A 22 kilomètres de Meknès, la station
d'Aïn Kerma dessert la ville sainte de Mou
lay Idriss, où ne réside aucun Européen et
qui a été conservée absolument intacte. Non
loin se trouvent les ruines de Volubilis.
Meknès, ville makhzen impériale, située a
530 mètres d'altitude, possède de très bel-
les ruines des monuments que fit construin.
le sultan contemporain de Louis XIV, Mou-
lay Ismaël.
De Meknès à Fei, le chemin de fer tra.
verse la plaine du Saïs. Oit aperçoit dan
cette région de nombreuses exploitations
agricoles.
Enfin, voici Fez, dont on peut dire qu'elle
est le cœur du Maroc et l'une des plus bel-
les villes de l'Islam.
Un service de correspondances automobi-
les assure une liaison régulière avec le ré-
seau algérien du P.-L.-M. qm commence a
Oudjda.
Telle est la situation aujourd'hui : elle se
transforme de mois en mois. La traction
prévue électrique ne le sera pour quelques
années que sur le Casablanca-Rabat : sur le
reste du réseau elle est à vapeur. Seule une
question de crédits empêche la réalisation de
cette transformation, évidemment onéreuse
au début, malgré les barrages établis ou à
établir, mais si économique ensuite en ma-
tériel et en hommes.
Nul doute que l'inauguration du Tanger-
Fez en septembre prochain, ne permette à
ceux qui y assisteront de constater que les
deux réseaux marocains sont dignes de l'oeu-
vre civilisatrice et pacificatrice de la France.
Ernëêt Haado9,
Sénateur de la Marné,
v. la CommMem
du Dmwmi
8..
l EIfWTW CflJjULE K 1129
--0-0--
Au cours de sa séance d'hier, le Conseil
municipal de Paris a adopté sans discussion la
convention définitive fixant remplacement de
l'Exposition Coloniale. Il a voté également la
construction immédiate de la ligne métropoli-
taine « Reuilly-Porte-Doiée », sous la réserve
qu'à la date du 20 mai prochain soit intervenu
le vote de la loi réglant le financement de
l'Exposition coloniale.
Cette décision est à signaler, car, au cours
de cette même séance, l'assemblée municipale
a procédé à l' ajournçment de presque toutes les
questions inscrites à son ordre du jour-
L'adoption de la convention avec la ville
de Paris et la signature récente de l'accord
avec le Crédit Foncier de France, vont per-
mettre la mise au point et le dépôt sur le bu-
reau de la Chambre du projet de 10i devant
être soumis à la ratification du Parlement dès
la rentrée.
Ajoutons que ce projet de loi ..- 'portera
aussi une convention passée avec tes associa-
tions de Presse françaises portant versement au
bénéfice de leurs caisses de retraites de sommes
importantes sur les recettes de l'Exposition co-
loniale.
Commission interministérielle
des retraites coloniales
--0-0--
M. Auber, sénateur de La Réunion, a pré-
sidé hier au Ministère des Colonies une séance
de cette Commission chargée d'élaborer le nou-
veau projet de décret concernant tes retraites
du personnel colonial.
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
avait tenu à ouvrir lui-même cette séance à la-
quelle assistaient MM. Accambray. Brunet,
Gasparin, Outrey, Proust, députés ; Georges
HcUtsenot, délégué au Conseil Supérieur des
Colonies; M. Diagne, actuellement au Séné-
gal, s'était fait excuser.
M. Léon Perrier a exposé à la Commission
sa décision de porter devant le Conseil d'Etat
le conflit existant entre son administration et le
Ministère des Finances.
Il a affirmé sa volonté de faire aboutir rapi-
dement la réforme du régime des retraites en
faisant bénéficier le personnel colonial de dis-
positions spéciales amplement justifiées par les
risques courus sous des climats meurtriers.
Après une courte discussion, la Commission
a chargé sa sous-commission d'élaborer un rap-
port d'ensemble sur le projet.
Comité consultatif
du contentieux des colonies
Aux termes d'un arrêté de M. Léon Per-
rier, ministre des Colonies, paru au Jour-
nal Officiel du 12 avril, cet acoeptéc da dé-
mission de membre du Comité consultatif
du contentieux des colonies présentée par
M. Maxime Petit, président de chambre à
in Cour dos comotes.
P- M. de Marcé, conseiller maître à la 'Cour
des comptes, membre du Comité consultatif
du contentieux, est désigné, en cette qua-
lité, en remplacement de M. Maxime Petit,
démissionnaire.
M. Sauty, conseiller référendaire de lrc
classe à là Cour des comptes, est nommé
membre du Comité consultatif du conten-
tieux des colonies, en remplacement de M.
de Marcé.
DBPAlT
-o--
M. Alexanche Varan ne, Gouverneur Géné-
ral de rlndochire. accompagné de Mme Va-
renne et des fonctionnaires de son Cabinet,
prendra passage sur le paquebot Y Angers qui
militera Marseille le 22 avril à destination de
Saïgon.
1
- -
INTERItM:
M. Gerbini-, Gouverneur de la Guade-
loupe, malade depuis plusieurs semaines, vient
de s'embarquer pour la France.
Nous croyons savoir aue M. Léon Penier
va charger M. Th. Tellier, administrateur en
chef de f ctasse des Colonies, qui a succeui-
vement assuré avec distinction l'intérim du
Gouvernement du Sénégal et Je la Côte fran-
çaise des Sotnalis, de se ret-dre à ia Basse-
Terre.
M. Th. Tellier s'embarquerait le 28 avril.
L'alimentation des noirs 1
Il est indiscutable que par suite
de son alimentation insuffisante, la
race noire présente. un terrain extrê-
mement favorable aux nombreuses maladies
qui la déciment de plus en plus, malgré tou-
tes les mesures prophylactiques qu'un nom-
bre Ilélasl trop restreint de médecins cher-
chent à généraliser. Il nous faut agir énergi-
que ment pour amener les indigènes à se bien
nourrir, à se couvrir et à se soigner.
Pour les couvrir, de louables efforts sont
réalisés et toute une industrie s'est créée en
France et à l'étranger pour vêtir les indi-
gènes africains. Pour les soigner des me-
sures, peut-itre encore incomplètes sont fai-
tes pour augmenter le nombre des médecins,
tant européens qu'indigènes.
Reste la nourriture. Et ce n'est pas la
question la plus facile à résoudre, car si dans
toutes nos possessions africaines, celles des
régions sahariennes exceptées, les graminées
(mil, maïs, ris) poussettt en abondance suf-
fisante et sont obtenues facilement, elles n'en
constituent pas moins une nourriture insuf-
fisante. Et les indigènes eux-mêmes s'en ren-
dt nt tellement compte que dans les chantiers
d,, la Côte d'Ivoire entr'autres, au moment
du renouvellement du contrat des travailleurs
a contraints », ces travailleurs deviennent des
travailleurs volontaires, parce qu'ils sont ha-
bitués à manger à leur faim et surtout à avoir
une nourriture qui les soutient.
Or, Valimentation carnée seule, peut main-
tenir les travailleurs en forme.
C'est pourquoi nous voyons une impor-
tante Société scientifique congolaise, le Co-
mité spécial du Katanga, s'occuper depuis
plusieurs années à encourager l'élevage du
gros bétail.
C'est dans ce but que cette Société a fait
rechercher par le docteur J. Sclrwds, agrégé
à l'Université de RrllxdltS, médecin inspec-
teur au Congo belge, les régions les moins
envahies par la fameuse mouche tsé-tsé (la
glossine). Notons, en passant, qu'à Mobaye,
dans le IIaut-Oubangui, le poste français
possédait, en 1911, un superbe troupeau de
50 bêtes à corts grâce à l'absence de tsé-
tsé sur le rocher qui domine le rapide entre
Mobaye (A.E.F.) et Hamyville (Congo
belge).
Des. Etudes et notes d'entomologie médi-
cale sur le Katanga », nous retiendrons donc
principalement ce qui a trait aux possibilités
d'élevage, puisque ce sont des insectes, les
mouches tsé-tsé qui sont le principal obsta-
cle à l'approvisionnement en viande des indi-
gènes.
Pour résoudre le grave problème de la
chcrté et du manque de vivres, écrit le doc-
teur Sdrwtfz, problème qui est d'ailleurs in-
timement lié à celui du manque de main-
d'oeuvre, il n'existe qu'un seul remède :
l'élevage en grand.
Les premiers essais tentés au Katanga
n'ont pas réussi à cause de la mouche tsé-
tsé (morsitans) d'abord, et du manque de
bons pâturages ensuite. -
Nous ne nous attarderons pas aux longues
considérations de l'auteur sur les différentes
sortes de tsé-tsé, qui sont aussi dangereuses
les unes que les autres, nous retiendrons seu-
lement que les quatre grands plateaux cités
plus haut sont exempts de toute tsé-tsé.
La végétation arborescente ne dépassant
pas au Katanga l'altitude approximative de
1.000 mètres, il suffit d'aller sur les hauts
plateaux herbeux pour être à l'abri des glos-
sines.
Dans le Lomani Vélevage en grand, le
ranching a réussi et la voie d'accès en est
facile par le chemin de fer du Katanga.
Tes pâturages sur les plateaux sont de
bonne qualité surtout sur le Marungu, sur le
Biano, deux centres d'élevage qui ont déjà
donné des résultats satisfaisants.
C'est au Kundeluttgu que le docteur
Sclrwetz conseille de commencer une expé-
rience immédiate. Sur le plateau Mande, de
la région du Kibara, on pourrait tenter l'éle-
vage des moutons.
Pour donne: à ces essais toute garantie et
pour pouvoir en tir:, des conclusions cer-
iaitres, il faut créer des centres de recherches
vétérinaires qui organiseront, d'une façon
méthodique, la lutte contre la trypanosomiase
(animale et humaine) et facileteront l'œuvre
des éleveurs qui eux, donneront à ces riches
contrées, la main-d'oeuvre qui leur fait dé-
faut.
- Nos grandes firmes de l'Afrique équato-
riales française, réunies pour le bien du
Congo renouvelant un geste qui date de trois
lustres, ne pour rai eut-elle s pas imiter le Co-
mité du Katanga après lui avoir donné
V exemple 1
Charleu Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Alfaires étrangères.
LES IELITIOIS COllEICIAlES
TUNISIE-TCHAD
de reconnaissance
A la suite du voyage de reconnaissance
effectué en autochenillcs par la mission
Courtot, du Sud tunisien au Tchad, une ca-
ravane composée cette fois d'indigènes con-
duisant des chameaux, avait quitté la Tuni-
liic pour se rendre au Tchad en suivant le
même itinéraire.
Cette caravane, après avoir atteint heu-
reusement le but de son voyage, a pris le
chemin du retour et elle est arrivée à Ta-
tahouine (Sud tunisien), où le colonel Cour-
tot s'était rendu pour la recevoir.
Le chef du convoi, Si Mohamed Allan, lui
a déclaré que les résultats commerciaux dé-
passaient toutes les espérances, et il a prié
le colonel de transmettre au Résident géné-
ral tous ses r?mercie*rents pour l'aide effi-
lace que le \.(lUVl' r.'menl tunisien lui a
prêtée pour menc r à :cn cette importante
entreprise.
AU CONSEIL D'ÉTAT
--(H)-
Le Gouvernement général de l'Indochine
et le protectorat du Tonkin paieront une
indemnité à un concessionnaire de ter-
rains.
* En vertu d'un oirété du Gouverneur Gê-
iiérut de K Indochine, en date du 12 juin
181)7, M. Giâlard, propriétaire, demeurant à
Hanoï, obtenait la concession provisoire de
1.170 hectares de terres sis sur la rive droite
du Song-Soi. Quelques mois auparavant,
M. G illard avait demandé et obtenu la con-
cession provisoire de terres situéee sur la
rive gauche du Song-Soi. «
En 18U8, Je Gouverneur Général entrait
en convercation avec le pirate Dé-Tham,
qui paraissait avoir fait sa soumission
ci l'installait à Phong-Dzoug, à la limite
des terres de M. GiHnnJ. Pendant onze ans,
ce dernier fut en quelque sorte abandonné
aux entreprises de Dé-l'hain et de sa ban-
de, sans pouvoir obtenir protection efficace
de l'administration.
Il subit ainsi de graves dommages lors
des opérations qui durent être entreprises
contre De-Tham en 1909, ù la suite de sa
tentative d'empoisonnement de la garnison
d Hanoï.
En raison du préjudice causé, M. Gillard
avait en vain demandé réparation à l'ad-
ministration. Satisfaction ne lui ayant pas
été donnée, il introduisit alors une requête
au Conseil d'Etat îux fins d'obtenir :
1° L'annulation d'un arrêté en date du 13
juin 1913, pur lequel le résident supérieur
au Tonkin a décluré opposer la déchéance
quinquennale ù ses demandes de domina-
gea-interets formées les 4 janvier 1908 et
31 inui 1911 devant le conseil du conten-
tieux de l'Indochine ;
2° L'annulaiion d'un arrêté du Conseil du
contentieux administratif de l'Indochine
du 28 septembre 1914, qui n'aurait admis
qu'une évaluation insuffisante du dom-
mage causé au requérant par la non exécu-
tion de travaux de réfection d'anciennes
routes militaires traversant lesdite ter-
rains ;
.'1° L'unnulntion d'un arrêté on date du
10 l janvier x 1914, pur lequel le Conseil de
Contentieux administratif de l'Indochine a
rejeté lus demandes tmi dommages intérêts
qu'il avait formées a raison du préjudice
que lui auraient causé le mauvais fonction-
nement de la police et la conduite de l'ad-
ministration envers le De-Tham.
Appelé ù statuer sur cette affaire, le Con-
seil d'Etat a rejeté la requête de M. Gillard
contre J'urrèté du 13 juin 1013 (110 1).
Mais, cette haute juridiction a fixe à
85.880 piastres l'indemnité due à M. Gil-
lard, par le Gouvernement général de l'In-
dochine cl par le protectorat du Tonkin.
Les intérêts seront capitalisés à la date
du 23 juillet 1919 pour produire eux-mêmes
intérêts à la date de ce jour.
t.ça dépens de première instance ont été
mis à la charge du Gouvernement général
de l'Indochine et du protectorat du Ton-
kin.
Les dépens exposés devant le Conseil
d'Etat ont été mis à la charge de M. Gil-
lard.
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protedorats
00
Dans sa dernière réunion, sous la présidence
de M. Louis Proust, vice-président, la Com-
mission a discuté à nouveau la Question de
l'exportation des tourteaux d'arachides.
Après un débat où ont été examinées les
thèses en présence, le vœu suivant a été adopté:
La Commission, saisie de plusieurs pro-
testations contre la réglementation qui res-
treint l'exportation des tourteaux d'arachi-
des, après avoir entendu les auteurs de ces
protestations, d'une part, et le ministre de
l'Agriculture, d'autre part :
Considérant que l'accroissement de l'ex-
portation des tourteaux ne manquera pas
d'entratner un accroiescment d'importation
d'arachides, de "développer en France une
industrie do transformation occupant de
nombreux travailleurs et de fortifier les
liens commerciaux qui unissent déjà l'Afri-
que Occidentale Française et la métropole ;
Considérant qu'un tel accroissement per-
mettrait certainement aux usines françaises
d'abaisser leurs prix de revient, ce qui
aurait pour résultat de mettre à la disposi-
tion des agriculteurs français de plus gran-
des quantités de tourteaux à des prix plus
avantageux ;
Emet - le vœu :
Que, sans priver dès aujourd'hui de tous
les avantages assurés par les restrictions
les cultivateurs français dont les produits
ne sont d'ailleurs pas librement exportés,
l'industrie de l'huilerie métropolitaine soit
!e plus rapidement possible replacée sous le
régime du droit commun et puisse ainsi
vendre, sans limitation ni restriction, les
tourteaux de toutes catégories à l'étranger,
La Commission a ensuite adopté :
(1) Un avis de M. Petit smr le projet de loi
ayant pour objet : 1° le rachat de voies
ferrées d'intérêt local de l'Algérie ; 20 le.
classement de voies ferrées d'intérêt local
dans le réseau des chemins de fer d'intérêt
général de la colonie.
b) Un avis de M. Louis Proust sur le pro-
jet de loi relatif au régime légal et financier
du chemin de fer de Kayes au Niger.
Enfin, la Commission a nommé M. Gas-
parin, rapporteur du projet de loi substi-
tuant aux articles 542 11 552 inclus des or-
donnances du 19 décembre 1827 et du 12
octobre 1828 portant application du Code
d'instruction criminelle à la Héunion, à la
Martinique et A la Guadeloune. le elmnitre
II du titre V du Code d'instruction crimi-
nelle métropolitain rclati; aux renvois d'un
tribunal il un autre pour cause de sûreté
publique ou de suspicion légitime.
FOUI LES VICTIMES DU CYCLONE
DE HUMkSCAK
---- 0 - 0 -
La Commisse i Coloniale de la Martinique
a voté 100 000 francs en faveur des sinistrés
de Tamatave.
M. STEEl miUBUIIE î
U SEHUHIE mm MiKOCAfflE
La troisième semaine agricole de Casa-
blanca a été inaugurée hier par M. Steeg.
Répondant à un discours de M. Guillemet,
président de la "Chambre d'agriculture, le
Résident général a défini ainsi l'ouvre de
colonisation qu'il poursuit :
Accroître la production, t Il obtenir lu
régularité, prolégeit ceux (iiii s'y emploient,
les appeler ù participer d'une façon de pins
en plus équitable a la prospérité qu'ils con-
tribuent à créer, telle est notre tâche.
Ah ! je le suis, dans l'uccornplissemenl. de
cette oeuvre, qui est à la fois et qui doit ù
la fois "!tr"e de mise en valeur économique et
(Vamélioration sociale, tes uns disent que
nous allons trop vite, les nulrcs estiment que
nous allons trop lentement ; ici, on nous accu
sera d'impatifmce et d'imprudence : lù, d'égoïs-
111c et de pusillanimité. Comment s'en étonner
et, surtout, comment s'en affliger?
L'histoire de notre pays n'est-elle pas faite
du conllit et filfllll'lIIcnt de l'harmonieux
équilibre de l'esprit de conservation et de l'es-
prit de transformation ? Ils sont anciens comme
l i vie et constituent pour un homme de gouver-
nement un aiguillon et un frein aussi nécessai-
res l'un que l'autre.
miel
Le congrès de la Mutualité Coloniale
à Kabat
Une délégation du Conseil municipal
doit s'y rendre
En réponse à l'invitation faite par la
Fédération de Mutualité Coloniale, le Con-
seil municipal de Paris a décidé de se
faire représenter par une délégation de
conseillons municipaux au 5* Congrès de la
Mutualité Coloniale et des pays de protec-
torat qui se tiendra ce mois-ci ù naba
Ce Congrès, dont la présidence a été dé-
volue à M. Huoul Péret, continuera l'œu.
vre des congrès antérieure on. s'efforçant
de chercher, notamment, les moyens pro-
pnes à favoriser, aussi bien allez nos pro-
tégés indigènes que chez nos nationaux, le
développement des organismes d'assistance
et de prévoyance sociale.
Le Congrès examinera les moyens
d'étendre les secours publics aux colo-
niaux habitant ta France, d'autre part il
recherchera quelles modifications il y a
lieu d'apporter fi la législation métropoli-
taine en vue de l'édification d'habitations
à bon marché pour nos coloaviaux.
Le Conseil municipal engagé en quoique
sorbe par son action antérieure, se devait
à lui-même de porter son avis sur ces deux
importantes questions aux congiresadstes
de Habat.
On connaît l'effort financier accompli
par la Ville de Paris en vue de la surveil-
lance et de la protection des indigènes
nord-afncain8.
C'est ainsi qu'un réseau de protection
morale et matérielle a été organisé en
conformité de la traditionnelle politique à
l'égard de l'Islam. Pour rendre ce réseau
plus compJct, la Ville de Paris se propose
de mettre au point une institution d'assis-
tance spécialisée qui sera l'hôpital franco-
musulman à Paris.
Plusieurs personnalités algériennes
d'origine ou d'élection, se sont groupées en
une association sous l'active impulsion
de M. le professeur Laffont, et ont étudié
les moyens d'organiser cet hôpital, qui,
reserve aux seuls musulmal/s, Jeur inspi-
rera confiance, resjjrctera. leurs traditions
les plus chères et tiendra compte au point
de vue technique, des prescriptions de leur
rdigioll.
Le Cxmiité de l'hôpital franco-musulman
s'est mis en instance auprès des pays mu-
sulmans, colonies ou pays de piotectorat
qui lui ont laissé espérer un concours el-
feclk prochain.
Telles sont les importantes questions
que 'I délégation municipale à Paris se
propose de luire connaître nu Cx>ngrès de
Rabat.
La délégation s'embarquera à Marseille
le 16 avril.
-00-
L' AVIATION COLONIALE
--0-0--
Le raid portugais
L'hydravion Argus, du commandant de
Sarmento de Beires, a amerri dans la baie
de Guanabara, à Rio-de-Janeiro, le 10 avril,
à 16 h. 25.
Une escadrille brésilienne salua les avia-
teurs portugais et une foule immense les ac-
clama sur les quais et dans des centaines
d'embarcations.
L'une des premières personnes à serrer les
mains des aviateurs portugais fut l'amiral
Gago Coutinho, qui est au Brésil depuis un
mois.
La colonie portugaise va offrir à l'avia-
teur Sarmente de Beires un nouvel hydra-
vion pour qu'il continue, sa randonnée au-
tour du monde.
Les Américains
Les quatre hydravions américains qui, sous
la direction du commandant Dargue, effec-
tuent un raid panaméricain, sont arrivés le
10 avril à 11 heures, à la Pointe-à-Pitre. Les
autorités et la population leur ont fait un
accueil enthousiaste. L'escadrille est repar-
tie pour Saint-Thomas.
Le mariage du commandant Bernard 1
Hier a été célébré, en l'église Saint-Louis
des Invalides, le mariage du lieutenant de
vaisseau Marc Bernard, qui vient d'act em-
plir le raid France-Madagascar, avec Mlle
Marguerite Gélin.
Le raid de Pinedo
Le nouvel appareil du colonel de Pinedo
le Santa-Maria-î - arrivera à New-York
vers la fin du moi?. Les colonies italiennes
d'Amérique ont télégraphié à M. Mussolini
pour lui demander l'autorisation d'offrir le
nouvel appareil à l'aviateur de Pinedo.
Le capitaine del Prcte, le deuxième pilote
du Santa-Maria, a été victime d'un accident
qui a failli lui coûter la vie. Etant monté
sur un avion américain piloté par le lieu-
tenant Hetwas, l'appareil est tombé au sol
où il s'est écrasé. Le capitaine del Prete et
le lieutenant Hetwas ont échappé miracu-
leusement à la mort.
LE MOUVEMEUT COMMERCIAL
DU SOUDiimnCAIS EH 102S
Depuis l'année 1920, date à laquelle re-
monte la dernière organisation administra-
tive et territoriale du Soudan français, le
commerce généra! de cette colonie est passé
de 16.810.043 francs à 92.124.174 francs
en 1926. Ces derniers chiffres présentent sur
1925, où le mouvement commercial avait at-
teint 83.097.841 francs, un accroissement de
plus de 10
Sur 85.907.623 francs d'artides importés
en 1926, la part des marchandises d'origine
française est de 52.150.566 francs et celle
des articles provenant de l'étranger est de
33-757 057 francs.
Il est intéressant de noter que l'importa-
tion des produits français qui se traduisait,
en 1925, par un pourcentage de 52,6 a dé-
passé 60 en 1926.
Alors que l'accroissement des importations
de 1926 ne représente que 7,6 par rap-
, par tip-
port à l'année 1925, les exportations du Sou-
dan français ont marqué une progression de
plus de 90 passant de 3.259.377 francs en
1925 à 6.216.551 francs en 1926. Si ce der-
nier chiffre paraît encore faible, il ne f.'ut
pas oublier que la majorité des exportations
du Soudan français est reprise aux statisti-
ques de sortie du Sénégal, colonie côtiere.
0091
Dépêches de l'Indochine
00
Le port de Saigon
Les mouvements en mars 1927 du port
de Saïgon ont été pour les entrées de 84
navires, jauge brute totale 315.931 tonnes
pour les sorties de 311.831 à savoir :
Importations : 19 français avec 24.926
tonnes de marchandises ? 13 anglais avec
4.000 tonnes de marchandises ; 1 américain
avec 638 tonnes de marchantiises ; 22 japo.
nais avec .434 tonnes de marchandises ;
13 norvégiens avec 40ti0 tonnes de ma".
cfuitulises ; 4 hollandais avec 3.821 tonnes
de marchandises.
Exportations : 20 français avec, 10.531 ton-
nes de marchandises ; 15 anglais avec
3\.V!.Y,) tonnes de marchandises ; 1 améri-
cain sur lest ; 25 faponais avec *.)4.900 ton-
nes de marchandises : 17 norvégiens avec
atu.tw tonnes de marchandises ; 10 chinois
avec 22.901 tonnes de marchandises ; 3 hol-
landais avec 4.515 tonnes de marcl/unclises.
La légion étrangère
Dans le but de compléter nos effectift
militaires et de pouvoir parer, le cai
échéant, aux consequences d'un soulève-
ment du Yunnan, un pataillon de la Lé-
gion étrangère a été envoyé à Saigon le
mois dernier ; il est question d'en envoyer
un autre prochainement, ce qui porterait
leur nombre à quatre. Il y avait autrefois
deux ou trois bataillons de la Légion en
Indochine. Depuis plusieurs années et la
formation des régiments de tirailleurs an-
namites et tonkinois, un seul bataillon
avait été maintenu. La valeur légendaire
de la l-éflion étrangère suffira pour parer
à tout péril.
alo
Les événements de Chine
A Shanghaï
Des Chinois embusqués dans des maisons
ont tiré sur des soldats japonais. Ces der- ,
niers ripostèrent. On signale quelques vic-
times.
A Pékin
Après avoir accordé les mandats régu-
liers et suivant la procédure habituelle, le.
consul de France ù Tientsin a autorisé des
perquisitions dans cinq maisons russes sur
te territoire de la concession française,
mais ne pouvant plus revendiquer le béné-
fice de l'exterritorialité, la police française
opéra assistée d'un délégué chinois. Des
documents russes furent emportés pour
examen.
La Dalbank et les bureaux Costorg ont
détruit quantité de papiers, à la suite de
nouvelles perguisilions à Péliin.
Nouveau vicaire apostolique
Mgr Stanislas Iiuudnj, né à la Pomme-
raie-sur-Sf'ine, arrondissement de Fonte-
nay-le-Comte, vient d'être nommé vicaire
apostolique de i'ïT/!/!/lwn"ou' (Kientchanq),
où il se trnuve deJluis plusieurs années
(groupe des fuissions de l'Ouest de la
Chine).
La colonisation de la Cochinchine
Des informations erronées concernant le dé-
veloppement de la colonisation en Cochinchine
ont paru ces derniers mois dans certains jour-
naux français ou annamites.
D'après le relevé pour la Cochinchine des
demandes de concession de plus de 50 hectares
en instance dans les bureaux des inspections à
la date du 31 décembre 1926, il a été demandé
565.577 hectares sur lesquels 124.001 seule-
ment étaient demandés en concçssion par des
Européens.
La différence en faveur de la colonisation
annamite apparaîtrait encore plus forte si l'on
tenait compte des terres que l'Administration
locale a attribuées au titre de terrains commu-
naux depuis quelques mois aux villages. En
outre, sur les instructions récentes du Gouver-
neur de la Cochinchine, un cinquième de terres
domaniales disponibles doit être alloti incessam-
ment en lots de 5 à 50 hectares pour favoriser
le développement de la petite colonisation indi-
gène à laquelle les caisses de prêts des syndi-
cats agricoles consentent cks avances dans des
conditions exceptionnellement favorables.
Les Annamites conservent donc dans la mi!!.e
en valeur de la Cochinchine la large prépondé-
rance qu'ils ont eue déjà dans le passé, et dont
témoigne le nombre élevé des grandes fortunes
foncières indigènes qui se sont constituées dans
ce pays depuis l' établissement de la paix fran-
çaise.
JOURNAL OIOTIDIEI
Rédaction & Administration s
M, M II MHl-lfelftir
PARIS on
TlltWI. 1 IjOUVIW IMf
- RICHM.IKU INH
Les Annales Coloniales
La MIIOftC" et riclmmet tonl rqmu m
fevrMu du journal.
DiMcrauits > Maroal RUE DEL et L.-O. THÉBAUL T
LM Arralrs Golomâles M publient que det Uti.
clet 'nédU,. qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
avec le supplément illlislrd:
Un an 6 Moil 8 N.
France et
Colonies 120 • 65 > al.
Etranger.. 180 > 100 > 50 »
On s'abonne "«f frais daas
tout Jea bureau: de poste.
LE DÉVELOPPEMENT «
lES CiMMUMCATlBMS FEiWYMBES AU IAIDC
! ––-–– 1.1 !
L'effort ferroviaire accompli dtpuis dix
ans au Maroc a été considérable.
Si l'on excepte les villes côtières du Maroc
1 occidental auxquelles leur situation en bor-
dure de pays de plaines permettra d'être
commodément reliées aux lignes de premier
établissement, toutes les principales villes
du Maroc seront avant peu desservies par le
train. Avantage des plus appréciables pour
le touriste puisque ces villes sont, non seu-
lement des centres commerciaux, mais aussi
des centres d'excursions très fréquentés.
Partons de Casablanca où l'on a coutume
de débarquer. De ce point le train s'aiguille
ou sur le sud : vers Marrakech, ou sur le
Maroc oriental : vers Fez et l'Algérie.
D'ordinaire, le touriste qui débarque à
Casablanca s'est assigné de quitter le Maroc
par la voie de l'Oriental. 11 se dirige d'abord
vers Marrakech, d'où il reviendra à Casa-
anca, ayant ainsi terminé la visite du Ma-
< occidental.
Actuellement, la ligne Casablanca-Mar-
kech s'arrête à Settat après avoir traversé
I; région agricole de la Chaouïa dont le nom
( ^oque les premières heures de la pacifica-
ln. A vrai dire, ce tronçon de ligne a été
rtout utilisé jusqu'ici pour le trafic des
; -liosphates.
Le réseau n'atteint pas encore Marrakech
:< lis tout porte à espérer que, dans le
.: uxième semestre de 1928, le train y par-
« »dra. Ce résultat est depuis longtemps
iî' siré, car Marrakech est avec Fez le but
ientiel de tout voyage d'agrément au Ma-
:. Le talent descriptif d'écrivains tels que
'levrillon et les Tharaud n'a pa peu con-
t. bué à éveiller une curiosité dont Marrakech
i, st pas indigne.
• La physionomie de Marrakech est faite
•' an saisissant conu.iste universellement
< - rinu : une végétation exotique entoure la
'le que dominent le.; chaînes de l'Atlas.
issi l'alpinisme maiocain a fait de cette
ville le point de départ de toutes les cara-
v. iaes. Le très bel « Hôtel de la Mamounia >
qui réalise le maximum de confort, adroitc-
nt niché dans une oasis de verdure a déjà
s' luit de nombreux étrangers qui en ont
! r It leur résidence hivernale de prédilection.
C'est en direction * du Maroc oriental que
lt, réseau de la Compagnie des Chemins de
tr du Maroc a porté jusqu'ici son principal
ctfort. l'ar trains pourvus de confortables
w.igons à boggies et de wagons-restaurants,
k parcours Casablanca-Fez (323 kilomètres)
1 effectue maintenant eh moins de 7 heures.
i train de nuit muni de restaurant et pro-
bablement de sleeping-car, assurant un
v yage aussi rapide que commode, circulera
,.,,\tre Casablanca et Fez vers la mi-juin.
En moins de deux heures, le train franchit
U s 92 kilomètres qui séparent Rabat de Ca-
ablanca. A signaler sur ce parcours les via-
''l'CS du Nffitik, du Cherrat et de l'Yquem,
• poutres métalliques. Cei ouvrages sont
• ;ssi remarquables par leur élégance que par
ie îr construction. La signe côtoie la mer du-
li-nt une assez longue partie du trajet.
La gare de Rabat, heureusement située a
proximité des grands hôtels, permet aux
yageurs de constater du premier coup
•! oçil la-beauté harmonieuse et la modernité
!e la ville. 'Plus que toute autre ville, Ra-
; lat, résidence habituelle du Sultan, et capi-
!;;le administrative du Protectorat, illustre
le double principe qui a guidé le Protectorat
dans sa politique municipale : respect du
patrimoine moral et artistique, des villes an-
tennes, application aux cités nouvelles des
gles de l'urbanisme le plus moderne.
Par un tunnel de 1.294 mètres, la ligne
m averse une grande partie de la ville eu-
ropéenne. A la sortie, on découvre l'es-
* taire du Bou Regreg, cours d'eau qui sé-
1 ire Rabat de Salé. A la pointe de la rive
de Rabat se dresse le rocher pittoresque des
Oudaïas. La ligne écorne la forêt de chênes-
lièges de la Mamora avant d'atteindre Kéni-
tra, ville et port modernes sur le Sebou, de
création purement française : en 1911, il n'y
avait sur son emplacement qu'une seule
casba. A sept kilomètres de là, se trouve
Méhédya, petit port sur l'océan.
Après Kénitra, la ligne longe la lisière
nord de la forêt de la Mamora. En lxirdure
de la forêt, la voie court parmi des terrains
sablonneux, dont la largeur varie entre 15
à 20 kilomètres. Dans cette région naguère
absolument aride, la colonisation a obtenu
d'intéressants résultats.
A Petitjean, centre européen situé à proxi-
mité du village indigène de Sidi-Kacem, se
rejoignent les deux réseaux de la Compagnie
des Chemins de fer du Maroc et du Tanger-
Fez. Le réseau du Tanger-Fez va sur Fez
par Meknès ou bifurque sur Tanger.
• Au sortir de Petit iean, la voie s'enfonce
dans la montagne, longeant la gorge sau-
vage de Bab Tisra. Puis à gauche se dresse
le Djebel Zerhoun, dont le chemin de fet
s'approche de plus en plus. Toute cette ré-
gion est aussi ricne que pittoresque. Les vil-
lages perchés à flanc de colline rappellent lc.s
villages de Kabylie.
A 22 kilomètres de Meknès, la station
d'Aïn Kerma dessert la ville sainte de Mou
lay Idriss, où ne réside aucun Européen et
qui a été conservée absolument intacte. Non
loin se trouvent les ruines de Volubilis.
Meknès, ville makhzen impériale, située a
530 mètres d'altitude, possède de très bel-
les ruines des monuments que fit construin.
le sultan contemporain de Louis XIV, Mou-
lay Ismaël.
De Meknès à Fei, le chemin de fer tra.
verse la plaine du Saïs. Oit aperçoit dan
cette région de nombreuses exploitations
agricoles.
Enfin, voici Fez, dont on peut dire qu'elle
est le cœur du Maroc et l'une des plus bel-
les villes de l'Islam.
Un service de correspondances automobi-
les assure une liaison régulière avec le ré-
seau algérien du P.-L.-M. qm commence a
Oudjda.
Telle est la situation aujourd'hui : elle se
transforme de mois en mois. La traction
prévue électrique ne le sera pour quelques
années que sur le Casablanca-Rabat : sur le
reste du réseau elle est à vapeur. Seule une
question de crédits empêche la réalisation de
cette transformation, évidemment onéreuse
au début, malgré les barrages établis ou à
établir, mais si économique ensuite en ma-
tériel et en hommes.
Nul doute que l'inauguration du Tanger-
Fez en septembre prochain, ne permette à
ceux qui y assisteront de constater que les
deux réseaux marocains sont dignes de l'oeu-
vre civilisatrice et pacificatrice de la France.
Ernëêt Haado9,
Sénateur de la Marné,
v. la CommMem
du Dmwmi
8..
l EIfWTW CflJjULE K 1129
--0-0--
Au cours de sa séance d'hier, le Conseil
municipal de Paris a adopté sans discussion la
convention définitive fixant remplacement de
l'Exposition Coloniale. Il a voté également la
construction immédiate de la ligne métropoli-
taine « Reuilly-Porte-Doiée », sous la réserve
qu'à la date du 20 mai prochain soit intervenu
le vote de la loi réglant le financement de
l'Exposition coloniale.
Cette décision est à signaler, car, au cours
de cette même séance, l'assemblée municipale
a procédé à l' ajournçment de presque toutes les
questions inscrites à son ordre du jour-
L'adoption de la convention avec la ville
de Paris et la signature récente de l'accord
avec le Crédit Foncier de France, vont per-
mettre la mise au point et le dépôt sur le bu-
reau de la Chambre du projet de 10i devant
être soumis à la ratification du Parlement dès
la rentrée.
Ajoutons que ce projet de loi ..- 'portera
aussi une convention passée avec tes associa-
tions de Presse françaises portant versement au
bénéfice de leurs caisses de retraites de sommes
importantes sur les recettes de l'Exposition co-
loniale.
Commission interministérielle
des retraites coloniales
--0-0--
M. Auber, sénateur de La Réunion, a pré-
sidé hier au Ministère des Colonies une séance
de cette Commission chargée d'élaborer le nou-
veau projet de décret concernant tes retraites
du personnel colonial.
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
avait tenu à ouvrir lui-même cette séance à la-
quelle assistaient MM. Accambray. Brunet,
Gasparin, Outrey, Proust, députés ; Georges
HcUtsenot, délégué au Conseil Supérieur des
Colonies; M. Diagne, actuellement au Séné-
gal, s'était fait excuser.
M. Léon Perrier a exposé à la Commission
sa décision de porter devant le Conseil d'Etat
le conflit existant entre son administration et le
Ministère des Finances.
Il a affirmé sa volonté de faire aboutir rapi-
dement la réforme du régime des retraites en
faisant bénéficier le personnel colonial de dis-
positions spéciales amplement justifiées par les
risques courus sous des climats meurtriers.
Après une courte discussion, la Commission
a chargé sa sous-commission d'élaborer un rap-
port d'ensemble sur le projet.
Comité consultatif
du contentieux des colonies
Aux termes d'un arrêté de M. Léon Per-
rier, ministre des Colonies, paru au Jour-
nal Officiel du 12 avril, cet acoeptéc da dé-
mission de membre du Comité consultatif
du contentieux des colonies présentée par
M. Maxime Petit, président de chambre à
in Cour dos comotes.
P- M. de Marcé, conseiller maître à la 'Cour
des comptes, membre du Comité consultatif
du contentieux, est désigné, en cette qua-
lité, en remplacement de M. Maxime Petit,
démissionnaire.
M. Sauty, conseiller référendaire de lrc
classe à là Cour des comptes, est nommé
membre du Comité consultatif du conten-
tieux des colonies, en remplacement de M.
de Marcé.
DBPAlT
-o--
M. Alexanche Varan ne, Gouverneur Géné-
ral de rlndochire. accompagné de Mme Va-
renne et des fonctionnaires de son Cabinet,
prendra passage sur le paquebot Y Angers qui
militera Marseille le 22 avril à destination de
Saïgon.
1
- -
INTERItM:
M. Gerbini-, Gouverneur de la Guade-
loupe, malade depuis plusieurs semaines, vient
de s'embarquer pour la France.
Nous croyons savoir aue M. Léon Penier
va charger M. Th. Tellier, administrateur en
chef de f ctasse des Colonies, qui a succeui-
vement assuré avec distinction l'intérim du
Gouvernement du Sénégal et Je la Côte fran-
çaise des Sotnalis, de se ret-dre à ia Basse-
Terre.
M. Th. Tellier s'embarquerait le 28 avril.
L'alimentation des noirs 1
Il est indiscutable que par suite
de son alimentation insuffisante, la
race noire présente. un terrain extrê-
mement favorable aux nombreuses maladies
qui la déciment de plus en plus, malgré tou-
tes les mesures prophylactiques qu'un nom-
bre Ilélasl trop restreint de médecins cher-
chent à généraliser. Il nous faut agir énergi-
que ment pour amener les indigènes à se bien
nourrir, à se couvrir et à se soigner.
Pour les couvrir, de louables efforts sont
réalisés et toute une industrie s'est créée en
France et à l'étranger pour vêtir les indi-
gènes africains. Pour les soigner des me-
sures, peut-itre encore incomplètes sont fai-
tes pour augmenter le nombre des médecins,
tant européens qu'indigènes.
Reste la nourriture. Et ce n'est pas la
question la plus facile à résoudre, car si dans
toutes nos possessions africaines, celles des
régions sahariennes exceptées, les graminées
(mil, maïs, ris) poussettt en abondance suf-
fisante et sont obtenues facilement, elles n'en
constituent pas moins une nourriture insuf-
fisante. Et les indigènes eux-mêmes s'en ren-
dt nt tellement compte que dans les chantiers
d,, la Côte d'Ivoire entr'autres, au moment
du renouvellement du contrat des travailleurs
a contraints », ces travailleurs deviennent des
travailleurs volontaires, parce qu'ils sont ha-
bitués à manger à leur faim et surtout à avoir
une nourriture qui les soutient.
Or, Valimentation carnée seule, peut main-
tenir les travailleurs en forme.
C'est pourquoi nous voyons une impor-
tante Société scientifique congolaise, le Co-
mité spécial du Katanga, s'occuper depuis
plusieurs années à encourager l'élevage du
gros bétail.
C'est dans ce but que cette Société a fait
rechercher par le docteur J. Sclrwds, agrégé
à l'Université de RrllxdltS, médecin inspec-
teur au Congo belge, les régions les moins
envahies par la fameuse mouche tsé-tsé (la
glossine). Notons, en passant, qu'à Mobaye,
dans le IIaut-Oubangui, le poste français
possédait, en 1911, un superbe troupeau de
50 bêtes à corts grâce à l'absence de tsé-
tsé sur le rocher qui domine le rapide entre
Mobaye (A.E.F.) et Hamyville (Congo
belge).
Des. Etudes et notes d'entomologie médi-
cale sur le Katanga », nous retiendrons donc
principalement ce qui a trait aux possibilités
d'élevage, puisque ce sont des insectes, les
mouches tsé-tsé qui sont le principal obsta-
cle à l'approvisionnement en viande des indi-
gènes.
Pour résoudre le grave problème de la
chcrté et du manque de vivres, écrit le doc-
teur Sdrwtfz, problème qui est d'ailleurs in-
timement lié à celui du manque de main-
d'oeuvre, il n'existe qu'un seul remède :
l'élevage en grand.
Les premiers essais tentés au Katanga
n'ont pas réussi à cause de la mouche tsé-
tsé (morsitans) d'abord, et du manque de
bons pâturages ensuite. -
Nous ne nous attarderons pas aux longues
considérations de l'auteur sur les différentes
sortes de tsé-tsé, qui sont aussi dangereuses
les unes que les autres, nous retiendrons seu-
lement que les quatre grands plateaux cités
plus haut sont exempts de toute tsé-tsé.
La végétation arborescente ne dépassant
pas au Katanga l'altitude approximative de
1.000 mètres, il suffit d'aller sur les hauts
plateaux herbeux pour être à l'abri des glos-
sines.
Dans le Lomani Vélevage en grand, le
ranching a réussi et la voie d'accès en est
facile par le chemin de fer du Katanga.
Tes pâturages sur les plateaux sont de
bonne qualité surtout sur le Marungu, sur le
Biano, deux centres d'élevage qui ont déjà
donné des résultats satisfaisants.
C'est au Kundeluttgu que le docteur
Sclrwetz conseille de commencer une expé-
rience immédiate. Sur le plateau Mande, de
la région du Kibara, on pourrait tenter l'éle-
vage des moutons.
Pour donne: à ces essais toute garantie et
pour pouvoir en tir:, des conclusions cer-
iaitres, il faut créer des centres de recherches
vétérinaires qui organiseront, d'une façon
méthodique, la lutte contre la trypanosomiase
(animale et humaine) et facileteront l'œuvre
des éleveurs qui eux, donneront à ces riches
contrées, la main-d'oeuvre qui leur fait dé-
faut.
- Nos grandes firmes de l'Afrique équato-
riales française, réunies pour le bien du
Congo renouvelant un geste qui date de trois
lustres, ne pour rai eut-elle s pas imiter le Co-
mité du Katanga après lui avoir donné
V exemple 1
Charleu Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Alfaires étrangères.
LES IELITIOIS COllEICIAlES
TUNISIE-TCHAD
de reconnaissance
A la suite du voyage de reconnaissance
effectué en autochenillcs par la mission
Courtot, du Sud tunisien au Tchad, une ca-
ravane composée cette fois d'indigènes con-
duisant des chameaux, avait quitté la Tuni-
liic pour se rendre au Tchad en suivant le
même itinéraire.
Cette caravane, après avoir atteint heu-
reusement le but de son voyage, a pris le
chemin du retour et elle est arrivée à Ta-
tahouine (Sud tunisien), où le colonel Cour-
tot s'était rendu pour la recevoir.
Le chef du convoi, Si Mohamed Allan, lui
a déclaré que les résultats commerciaux dé-
passaient toutes les espérances, et il a prié
le colonel de transmettre au Résident géné-
ral tous ses r?mercie*rents pour l'aide effi-
lace que le \.(lUVl' r.'menl tunisien lui a
prêtée pour menc r à :cn cette importante
entreprise.
AU CONSEIL D'ÉTAT
--(H)-
Le Gouvernement général de l'Indochine
et le protectorat du Tonkin paieront une
indemnité à un concessionnaire de ter-
rains.
* En vertu d'un oirété du Gouverneur Gê-
iiérut de K Indochine, en date du 12 juin
181)7, M. Giâlard, propriétaire, demeurant à
Hanoï, obtenait la concession provisoire de
1.170 hectares de terres sis sur la rive droite
du Song-Soi. Quelques mois auparavant,
M. G illard avait demandé et obtenu la con-
cession provisoire de terres situéee sur la
rive gauche du Song-Soi. «
En 18U8, Je Gouverneur Général entrait
en convercation avec le pirate Dé-Tham,
qui paraissait avoir fait sa soumission
ci l'installait à Phong-Dzoug, à la limite
des terres de M. GiHnnJ. Pendant onze ans,
ce dernier fut en quelque sorte abandonné
aux entreprises de Dé-l'hain et de sa ban-
de, sans pouvoir obtenir protection efficace
de l'administration.
Il subit ainsi de graves dommages lors
des opérations qui durent être entreprises
contre De-Tham en 1909, ù la suite de sa
tentative d'empoisonnement de la garnison
d Hanoï.
En raison du préjudice causé, M. Gillard
avait en vain demandé réparation à l'ad-
ministration. Satisfaction ne lui ayant pas
été donnée, il introduisit alors une requête
au Conseil d'Etat îux fins d'obtenir :
1° L'annulation d'un arrêté en date du 13
juin 1913, pur lequel le résident supérieur
au Tonkin a décluré opposer la déchéance
quinquennale ù ses demandes de domina-
gea-interets formées les 4 janvier 1908 et
31 inui 1911 devant le conseil du conten-
tieux de l'Indochine ;
2° L'annulaiion d'un arrêté du Conseil du
contentieux administratif de l'Indochine
du 28 septembre 1914, qui n'aurait admis
qu'une évaluation insuffisante du dom-
mage causé au requérant par la non exécu-
tion de travaux de réfection d'anciennes
routes militaires traversant lesdite ter-
rains ;
.'1° L'unnulntion d'un arrêté on date du
10 l janvier x 1914, pur lequel le Conseil de
Contentieux administratif de l'Indochine a
rejeté lus demandes tmi dommages intérêts
qu'il avait formées a raison du préjudice
que lui auraient causé le mauvais fonction-
nement de la police et la conduite de l'ad-
ministration envers le De-Tham.
Appelé ù statuer sur cette affaire, le Con-
seil d'Etat a rejeté la requête de M. Gillard
contre J'urrèté du 13 juin 1013 (110 1).
Mais, cette haute juridiction a fixe à
85.880 piastres l'indemnité due à M. Gil-
lard, par le Gouvernement général de l'In-
dochine cl par le protectorat du Tonkin.
Les intérêts seront capitalisés à la date
du 23 juillet 1919 pour produire eux-mêmes
intérêts à la date de ce jour.
t.ça dépens de première instance ont été
mis à la charge du Gouvernement général
de l'Indochine et du protectorat du Ton-
kin.
Les dépens exposés devant le Conseil
d'Etat ont été mis à la charge de M. Gil-
lard.
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protedorats
00
Dans sa dernière réunion, sous la présidence
de M. Louis Proust, vice-président, la Com-
mission a discuté à nouveau la Question de
l'exportation des tourteaux d'arachides.
Après un débat où ont été examinées les
thèses en présence, le vœu suivant a été adopté:
La Commission, saisie de plusieurs pro-
testations contre la réglementation qui res-
treint l'exportation des tourteaux d'arachi-
des, après avoir entendu les auteurs de ces
protestations, d'une part, et le ministre de
l'Agriculture, d'autre part :
Considérant que l'accroissement de l'ex-
portation des tourteaux ne manquera pas
d'entratner un accroiescment d'importation
d'arachides, de "développer en France une
industrie do transformation occupant de
nombreux travailleurs et de fortifier les
liens commerciaux qui unissent déjà l'Afri-
que Occidentale Française et la métropole ;
Considérant qu'un tel accroissement per-
mettrait certainement aux usines françaises
d'abaisser leurs prix de revient, ce qui
aurait pour résultat de mettre à la disposi-
tion des agriculteurs français de plus gran-
des quantités de tourteaux à des prix plus
avantageux ;
Emet - le vœu :
Que, sans priver dès aujourd'hui de tous
les avantages assurés par les restrictions
les cultivateurs français dont les produits
ne sont d'ailleurs pas librement exportés,
l'industrie de l'huilerie métropolitaine soit
!e plus rapidement possible replacée sous le
régime du droit commun et puisse ainsi
vendre, sans limitation ni restriction, les
tourteaux de toutes catégories à l'étranger,
La Commission a ensuite adopté :
(1) Un avis de M. Petit smr le projet de loi
ayant pour objet : 1° le rachat de voies
ferrées d'intérêt local de l'Algérie ; 20 le.
classement de voies ferrées d'intérêt local
dans le réseau des chemins de fer d'intérêt
général de la colonie.
b) Un avis de M. Louis Proust sur le pro-
jet de loi relatif au régime légal et financier
du chemin de fer de Kayes au Niger.
Enfin, la Commission a nommé M. Gas-
parin, rapporteur du projet de loi substi-
tuant aux articles 542 11 552 inclus des or-
donnances du 19 décembre 1827 et du 12
octobre 1828 portant application du Code
d'instruction criminelle à la Héunion, à la
Martinique et A la Guadeloune. le elmnitre
II du titre V du Code d'instruction crimi-
nelle métropolitain rclati; aux renvois d'un
tribunal il un autre pour cause de sûreté
publique ou de suspicion légitime.
FOUI LES VICTIMES DU CYCLONE
DE HUMkSCAK
---- 0 - 0 -
La Commisse i Coloniale de la Martinique
a voté 100 000 francs en faveur des sinistrés
de Tamatave.
M. STEEl miUBUIIE î
U SEHUHIE mm MiKOCAfflE
La troisième semaine agricole de Casa-
blanca a été inaugurée hier par M. Steeg.
Répondant à un discours de M. Guillemet,
président de la "Chambre d'agriculture, le
Résident général a défini ainsi l'ouvre de
colonisation qu'il poursuit :
Accroître la production, t Il obtenir lu
régularité, prolégeit ceux (iiii s'y emploient,
les appeler ù participer d'une façon de pins
en plus équitable a la prospérité qu'ils con-
tribuent à créer, telle est notre tâche.
Ah ! je le suis, dans l'uccornplissemenl. de
cette oeuvre, qui est à la fois et qui doit ù
la fois "!tr"e de mise en valeur économique et
(Vamélioration sociale, tes uns disent que
nous allons trop vite, les nulrcs estiment que
nous allons trop lentement ; ici, on nous accu
sera d'impatifmce et d'imprudence : lù, d'égoïs-
111c et de pusillanimité. Comment s'en étonner
et, surtout, comment s'en affliger?
L'histoire de notre pays n'est-elle pas faite
du conllit et filfllll'lIIcnt de l'harmonieux
équilibre de l'esprit de conservation et de l'es-
prit de transformation ? Ils sont anciens comme
l i vie et constituent pour un homme de gouver-
nement un aiguillon et un frein aussi nécessai-
res l'un que l'autre.
miel
Le congrès de la Mutualité Coloniale
à Kabat
Une délégation du Conseil municipal
doit s'y rendre
En réponse à l'invitation faite par la
Fédération de Mutualité Coloniale, le Con-
seil municipal de Paris a décidé de se
faire représenter par une délégation de
conseillons municipaux au 5* Congrès de la
Mutualité Coloniale et des pays de protec-
torat qui se tiendra ce mois-ci ù naba
Ce Congrès, dont la présidence a été dé-
volue à M. Huoul Péret, continuera l'œu.
vre des congrès antérieure on. s'efforçant
de chercher, notamment, les moyens pro-
pnes à favoriser, aussi bien allez nos pro-
tégés indigènes que chez nos nationaux, le
développement des organismes d'assistance
et de prévoyance sociale.
Le Congrès examinera les moyens
d'étendre les secours publics aux colo-
niaux habitant ta France, d'autre part il
recherchera quelles modifications il y a
lieu d'apporter fi la législation métropoli-
taine en vue de l'édification d'habitations
à bon marché pour nos coloaviaux.
Le Conseil municipal engagé en quoique
sorbe par son action antérieure, se devait
à lui-même de porter son avis sur ces deux
importantes questions aux congiresadstes
de Habat.
On connaît l'effort financier accompli
par la Ville de Paris en vue de la surveil-
lance et de la protection des indigènes
nord-afncain8.
C'est ainsi qu'un réseau de protection
morale et matérielle a été organisé en
conformité de la traditionnelle politique à
l'égard de l'Islam. Pour rendre ce réseau
plus compJct, la Ville de Paris se propose
de mettre au point une institution d'assis-
tance spécialisée qui sera l'hôpital franco-
musulman à Paris.
Plusieurs personnalités algériennes
d'origine ou d'élection, se sont groupées en
une association sous l'active impulsion
de M. le professeur Laffont, et ont étudié
les moyens d'organiser cet hôpital, qui,
reserve aux seuls musulmal/s, Jeur inspi-
rera confiance, resjjrctera. leurs traditions
les plus chères et tiendra compte au point
de vue technique, des prescriptions de leur
rdigioll.
Le Cxmiité de l'hôpital franco-musulman
s'est mis en instance auprès des pays mu-
sulmans, colonies ou pays de piotectorat
qui lui ont laissé espérer un concours el-
feclk prochain.
Telles sont les importantes questions
que 'I délégation municipale à Paris se
propose de luire connaître nu Cx>ngrès de
Rabat.
La délégation s'embarquera à Marseille
le 16 avril.
-00-
L' AVIATION COLONIALE
--0-0--
Le raid portugais
L'hydravion Argus, du commandant de
Sarmento de Beires, a amerri dans la baie
de Guanabara, à Rio-de-Janeiro, le 10 avril,
à 16 h. 25.
Une escadrille brésilienne salua les avia-
teurs portugais et une foule immense les ac-
clama sur les quais et dans des centaines
d'embarcations.
L'une des premières personnes à serrer les
mains des aviateurs portugais fut l'amiral
Gago Coutinho, qui est au Brésil depuis un
mois.
La colonie portugaise va offrir à l'avia-
teur Sarmente de Beires un nouvel hydra-
vion pour qu'il continue, sa randonnée au-
tour du monde.
Les Américains
Les quatre hydravions américains qui, sous
la direction du commandant Dargue, effec-
tuent un raid panaméricain, sont arrivés le
10 avril à 11 heures, à la Pointe-à-Pitre. Les
autorités et la population leur ont fait un
accueil enthousiaste. L'escadrille est repar-
tie pour Saint-Thomas.
Le mariage du commandant Bernard 1
Hier a été célébré, en l'église Saint-Louis
des Invalides, le mariage du lieutenant de
vaisseau Marc Bernard, qui vient d'act em-
plir le raid France-Madagascar, avec Mlle
Marguerite Gélin.
Le raid de Pinedo
Le nouvel appareil du colonel de Pinedo
le Santa-Maria-î - arrivera à New-York
vers la fin du moi?. Les colonies italiennes
d'Amérique ont télégraphié à M. Mussolini
pour lui demander l'autorisation d'offrir le
nouvel appareil à l'aviateur de Pinedo.
Le capitaine del Prcte, le deuxième pilote
du Santa-Maria, a été victime d'un accident
qui a failli lui coûter la vie. Etant monté
sur un avion américain piloté par le lieu-
tenant Hetwas, l'appareil est tombé au sol
où il s'est écrasé. Le capitaine del Prete et
le lieutenant Hetwas ont échappé miracu-
leusement à la mort.
LE MOUVEMEUT COMMERCIAL
DU SOUDiimnCAIS EH 102S
Depuis l'année 1920, date à laquelle re-
monte la dernière organisation administra-
tive et territoriale du Soudan français, le
commerce généra! de cette colonie est passé
de 16.810.043 francs à 92.124.174 francs
en 1926. Ces derniers chiffres présentent sur
1925, où le mouvement commercial avait at-
teint 83.097.841 francs, un accroissement de
plus de 10
Sur 85.907.623 francs d'artides importés
en 1926, la part des marchandises d'origine
française est de 52.150.566 francs et celle
des articles provenant de l'étranger est de
33-757 057 francs.
Il est intéressant de noter que l'importa-
tion des produits français qui se traduisait,
en 1925, par un pourcentage de 52,6 a dé-
passé 60 en 1926.
Alors que l'accroissement des importations
de 1926 ne représente que 7,6 par rap-
, par tip-
port à l'année 1925, les exportations du Sou-
dan français ont marqué une progression de
plus de 90 passant de 3.259.377 francs en
1925 à 6.216.551 francs en 1926. Si ce der-
nier chiffre paraît encore faible, il ne f.'ut
pas oublier que la majorité des exportations
du Soudan français est reprise aux statisti-
ques de sortie du Sénégal, colonie côtiere.
0091
Dépêches de l'Indochine
00
Le port de Saigon
Les mouvements en mars 1927 du port
de Saïgon ont été pour les entrées de 84
navires, jauge brute totale 315.931 tonnes
pour les sorties de 311.831 à savoir :
Importations : 19 français avec 24.926
tonnes de marchandises ? 13 anglais avec
4.000 tonnes de marchandises ; 1 américain
avec 638 tonnes de marchantiises ; 22 japo.
nais avec .434 tonnes de marchandises ;
13 norvégiens avec 40ti0 tonnes de ma".
cfuitulises ; 4 hollandais avec 3.821 tonnes
de marchandises.
Exportations : 20 français avec, 10.531 ton-
nes de marchandises ; 15 anglais avec
3\.V!.Y,) tonnes de marchandises ; 1 améri-
cain sur lest ; 25 faponais avec *.)4.900 ton-
nes de marchandises : 17 norvégiens avec
atu.tw tonnes de marchandises ; 10 chinois
avec 22.901 tonnes de marchandises ; 3 hol-
landais avec 4.515 tonnes de marcl/unclises.
La légion étrangère
Dans le but de compléter nos effectift
militaires et de pouvoir parer, le cai
échéant, aux consequences d'un soulève-
ment du Yunnan, un pataillon de la Lé-
gion étrangère a été envoyé à Saigon le
mois dernier ; il est question d'en envoyer
un autre prochainement, ce qui porterait
leur nombre à quatre. Il y avait autrefois
deux ou trois bataillons de la Légion en
Indochine. Depuis plusieurs années et la
formation des régiments de tirailleurs an-
namites et tonkinois, un seul bataillon
avait été maintenu. La valeur légendaire
de la l-éflion étrangère suffira pour parer
à tout péril.
alo
Les événements de Chine
A Shanghaï
Des Chinois embusqués dans des maisons
ont tiré sur des soldats japonais. Ces der- ,
niers ripostèrent. On signale quelques vic-
times.
A Pékin
Après avoir accordé les mandats régu-
liers et suivant la procédure habituelle, le.
consul de France ù Tientsin a autorisé des
perquisitions dans cinq maisons russes sur
te territoire de la concession française,
mais ne pouvant plus revendiquer le béné-
fice de l'exterritorialité, la police française
opéra assistée d'un délégué chinois. Des
documents russes furent emportés pour
examen.
La Dalbank et les bureaux Costorg ont
détruit quantité de papiers, à la suite de
nouvelles perguisilions à Péliin.
Nouveau vicaire apostolique
Mgr Stanislas Iiuudnj, né à la Pomme-
raie-sur-Sf'ine, arrondissement de Fonte-
nay-le-Comte, vient d'être nommé vicaire
apostolique de i'ïT/!/!/lwn"ou' (Kientchanq),
où il se trnuve deJluis plusieurs années
(groupe des fuissions de l'Ouest de la
Chine).
La colonisation de la Cochinchine
Des informations erronées concernant le dé-
veloppement de la colonisation en Cochinchine
ont paru ces derniers mois dans certains jour-
naux français ou annamites.
D'après le relevé pour la Cochinchine des
demandes de concession de plus de 50 hectares
en instance dans les bureaux des inspections à
la date du 31 décembre 1926, il a été demandé
565.577 hectares sur lesquels 124.001 seule-
ment étaient demandés en concçssion par des
Européens.
La différence en faveur de la colonisation
annamite apparaîtrait encore plus forte si l'on
tenait compte des terres que l'Administration
locale a attribuées au titre de terrains commu-
naux depuis quelques mois aux villages. En
outre, sur les instructions récentes du Gouver-
neur de la Cochinchine, un cinquième de terres
domaniales disponibles doit être alloti incessam-
ment en lots de 5 à 50 hectares pour favoriser
le développement de la petite colonisation indi-
gène à laquelle les caisses de prêts des syndi-
cats agricoles consentent cks avances dans des
conditions exceptionnellement favorables.
Les Annamites conservent donc dans la mi!!.e
en valeur de la Cochinchine la large prépondé-
rance qu'ils ont eue déjà dans le passé, et dont
témoigne le nombre élevé des grandes fortunes
foncières indigènes qui se sont constituées dans
ce pays depuis l' établissement de la paix fran-
çaise.
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