Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 02 avril 1927 02 avril 1927
Description : 1927/04/02 (A28,N52). 1927/04/02 (A28,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451048p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
1
L 1
4 ,
VINGR.»UITMME AÑNmE. N* M ..II-«UMBRCt i ôO CENTIMES SAMEDI som. 2 AVRIL 1927
, .!!ttl"l. «
Rédaction & A fminiittifïi i
kiwiiiwïw
PARIS «
tliini.itJOuvMiHv
- RIOHKLIKU IT4I
L' , 'or jII, .,,',' 1. ,', ,c. '.1 f
Les Annales Coloniales
l m mmmet» «I WHWB» «Mi NOM - m -
Nwi» *i iwinrt. l'
, |iRi#riuAir Hireu RUiOli #t L.-Q. Tl^dAULlT
Lu Ammuh Ohmwm» m bomi 0 du OF6
.:r..:::;.s-,. Ihr.
Ai • -
IBOMIEIEITS
mm» I» supplément (tbiMrd i
Ofljp IIWi IIM «
frtanal • f r *
--. frj
tir.,.. ,. -
On l' - -bc»:an.
III
- -- -1 ,.
, Us Montes iowiisKi el la Hante
- '-. -' .* ", ..,..
_: : -&." - -- - 1. 1 - -
pans l'Usine de Villeurbanne od. j'ai vu
traiter la Ramie, , j'ai assisté aux diverses
opérations qui transforment les lanières en
textiles. La filature est analogue à celle
du lin.
Les mèches qui ont été obtenues au pei-
- gnagé sont transformées en un ruban con-
tinu,. par un étirage, c'est-à-dire par , une
machine composée d'une série de peignes
métalliques, que les"Xhglais appellent « gills-
t»oxs 8..
Ces peignes sont animés d'un mouvement
dirigé dans le sens de la marche de cuirs
sans fini sur lesquels les femmes étalent
les mèches de Ramie peignés, qui passent
alors entre deux rouleaux. Ces mèches sont
entraînées sur les gills-boxs qui saisissent
les fibres, lestparallélisetit et les conduisent
vers les rouleaux de sortie entre lesquels
elles sont étirées. -
Le filage des rubans étirés s'exécute au
banc à broches et au métier continu, à sec
pour les gros numéros, ou au mouillé pour
les numéros fins.
La Ramie, nous a dit le patron de l'usine,
est on textile tout à fait supérieur au lin,
au chanvre, au cotqn; il est plus fort, plus
brillant d'aspect et plus soyeux, il est impu-
tr&çiBlfe, Nous aI:\'t)lik assisté à des expé-
irences indiscutables. Nous avons essayé
nous-mêmes au dynamomètre des fils de lin,
de coton, de ramie.
Aux Arts et Métiers, les résultats des
résistances comparatives ont été les sui-
vants :
Longueur des fils Force dyna-
au kilo mométriquc
Coton., , , , 50.000 m. 325
Lin 50.000 m. 480
Ramie 50.000 m. 650
- -.. 1 -
Les caractères mêmes de ce textile le ren-
dent propre à des emplois très variés : fils
à coudre, fils pour filets de pêche, fils pour
doptelles. pour tricotage (bonneterie), pout
titlage (linge de table, draps de lit), tissus
industriels etc. J'ai admiré tour à tour
des mandions à incnndescence. des nappes
aux dessins très artistiques; des « bleus * de
mécanicien, des corsages aux couleurs cha-
toyantes, des cache-cols souples, etc., etc.,
tout cela fabriqué avec la. ramie..
J'ai demandé quel était l'emploi -des
étoupes ou blousses, que je voyais s'amu-
muler dans une partie de l'usine. « Elles
sont recherchées pour la filature, m'a-,t-U
été répondu, et aussi pour les mélanges avec
la laine courte employée dans la confection
des tisdus de laine ordinaire, Et puis, nous
avons un bon, client 1 la Banque de France.
Comment. cela? Oui, les étoupes de
ramie font une pâte à papier excellente
avec laquelle on confectionne les billets de
banque. La ramie, complice de 1 t lofta.
ti 0n.
-- Non pas, m'a répliqué mon guide,
mais dites al* contraire : lit culturé de )a
ramie, dans la plos grande France, servant
à relever notre devise en nous dispensant
de payer un tribut élevé à des notions
étrangères, dans une période d& change ins-
table iet de spéculation permanente (cela
m'était dit il 'y a, quelques, mois). Le prix
de, la «marchandise pourrait d'ailleurs être
fort diminué, surtout si l'on .envisageait le
dégommage à 1 Origine : actuellement sur
rço kilos de matièfe première transportés,
nous utilisons à peine 70 kilos; voyez de
combien le fret serait allégé; il le serait
encore davantage* pour les balles qui vien-
draient de J'Afdquè du Nord, car ce n'est
pas seulement dans l'Indochine et à Mada-
gascar, c'est aussi tout près de nous que la
culture de la ramie pourrait se développer. t
Outre cette économiè sur le prix de trans-
port, il ajoutait que le dégommage -sur
place, immédiatement après la sortie de la.
décortiqueuse avait comme conséquences
avantageuses : la suppression du .séchage
(lanières humides à étaler et lanières sé-
chées à réunir), la facilité et la rapidité
plus grande Sur lanières fraîches, 1 inuti-
lité du blanchiment (les lanières Jfratches
donnant un produit blanc écru, les lanières
sèches donnant un produit bruni après le
dégommage).
Notre homme avait raison. Songez que
si la ramie est originaire des pays tropi-
Vux, elle peut être cultivée avec grand
profit dans tous les pays où fleurit loran-
ger. J'ai lu, depuis, que la variété blanche
s'avançait même dans la vallée du Rhône
et parvenait à végéter dans le bassin de
Paris. On m'a même assuré à l'usine que
des expériences avaient assez bien réussi,
du côté de Limoges,. je crois. Mais enfin, ce
n'est pas là que la ramie croîtra avec vi-
gueur. En Algérie, Tunisie, comme aux In-
des, certains traités prétendent qu'on peut
compter sur 4 à 6 coupes; au Tonkin, sut
7 à 8, les rendements à l'heétare étant d'ail-
leurs assez variables. Mais enfin, pour nous
en tenir à nos colonies, comprend-on que
le jour où la culture de cette plante y sera
organisée, le jour où les filatures françaises
pourront s'y approvisionner en matière pre-
mière à des prix "normaux et réguliers, nos
provinces lointaines y trouveront leur compte
et la métropole aussi.
« Il n'est pas impossible, nous déclarait
notre guide, de prévoir le jour où l'impor-
tation de la matière première, venue de nos
colonies, nous permettrait de produire des
fils à un prix de beaucoup inférieur à ce-
lui des fils de lin et se rapprochant sensi-
blement de celui des cotons et la rflmle rem,
placerait avantageusement ces deux textiles
dans tous leurs emplois. » L'uïi d'entre nous
ayant murmuré i « Peut-être alors lèserait-
on bien des Intetets. - Je m'en moque, a
Uqué motvvohin (je ne suis pas sûr que
cer soit ëkactfenltnt ce verbe "qu'il ait em-
ployé); l'intérêt le plus précieux est celui
de nos colonies et de la France métropoli-
taihe; nous devrions tôus signaler ce qu'il
y a à attendre du développement de- la cul-
ture de - la ramie dans nos provinces loin-
taines. »
Pour ma part, c'est fait.
1 Mario Rouât an t
Sénateur ne ItHtauU, ancien ministre
somteur- -de ltàqé+au i it de la colonie&.
Vice-prêsiddn de la Commission
sénatoriale dès Colo"w..
M* Doriot appellé 1 Annam
,
à la révolution
Le d 1 ttlé OmÎhuniste Dbrïot a qi4ititt
Le ddpMM' oomHiuniste Doriot a quitté
Canlon itour tlankëou, H a pf'onondé. Un
viotéftl discours, appelant VAnnam à la fëu
vôluiion. > ";"" .,' l t
Tefl#' ëSl la dépêcttèarrivéë hier de. Hong-
Kong. ',
Vraiftrieht, M. UorlOt n'a pas (peur. Une
impunit& dôjâ longue, M esterai, férlifieson
courdge. , :
I; iQuèlliêë qu'aient été, eh effet, les causes
de la guerre da Rif, ii est abâoliumeïit cor-
ilaiik que le - doctrinaire, communiste a ftur
leBt mains, pour i" part, un peu du sang
des. soldats français tombés ̃ au Maroc'
Or, il ne s'est pas trouvé un père, une
,, mère, un, frère de Boldat tué pour lui faire
< sentir sa responsabilité.
Que demain l'Indochine se soulève ce
que je suié loin de çroitfÊ il çoulera cn-
core du sâng françÉfis.
Pour ceufc qui, coftçne ïfioi, ont là-bas
des êlréS. très chersf une certaine* question
ne se PiDée-tièlle pas, comme je la sens se
poser devant ti1 fionscietice ?
x
R. B. cU Laramiguière
: ̃ T
rosi LES SUnSTK^ K lUDMiSCM.
",'" ––0-0––-
Mr )e Minière des Cttlonies vient d'être
aviyé qu une PmI" de 20.000 francs était
mise pat la coloni* de Saint^Pierre et Mique-
ten à la disposition tJes yictimes du cyclohe de
T_ 1 :, ';.:
-: .,
Lft trtlgSitfft danoise en 'A. 0. P.
"', ,',
., ^émintnl: explorâtes danois. M, Otuto,
dent mus ayons annoncé le projet de iitfesion
en. A. O. F., vient de quitter la
France nour Dakaf.
L'ithilraire de la iBtîSflficïTl à travers l' A.O.F. '1
cflliWrftJSfcyti, Bamsko, le Nteer, Thm-
booçtou, la Haute*Volta* Niamey, l'Air (Jans:
4e Sahara, pn' ts.Znider. La, mission gwgnera t%.ç
soitr Kano, en tfla, terminus - raRway
€pfi I* Ihènera 1 Lstojh où elle pourra rtga-
,fpiir Maw«ll^| le ;'t,tÆ" avec «es col-
lections et *qni a lté'
mMMhmit emloratew de rA«e centrale et
m février
1928 de Il lenr à «onie*
tour me- cWllWHHie à la Société fie Géogra*
-ww qu iw. la ""tois de lm
ifaBr
,L .AVlATlON' COLONIALE
--0+--:. 111':' ., l ':' .,
Inspection des côtes de l'Afrique du NorJ
,!.«,be.coil't ai Érochot, directeur géné-
ral, de l'Aéronautique maritime, vient d'ins-
pecter les centres d'aviation de Tunisie et
d'Algérie.
Les voyageurs sur les lignés Latécoère
La récente publication des statistiques éta-
blissant le pourcentage par nationalité des
passagers embarqués et débarqués au port
aérien du j^oùrget, au cours des années
1924, 1925 ,et 1926 a établi que le pourcen-
tage moyen des. passâgers français a été de
5' et celui des Anglo-Saxons de 74
L'examen des statistiques des. voyageurs
transportés, sur les lignes aériennes Laté-
-co.ère donne, d'après un communiqué de
cette .cÓIQpagni un résultat complètement
digèrent et du plus haut intérêt.
Ces statistiques qui portent sur 14.114
nassaeers. sont les suivantes :
- ; 1924 1925 1926 *
Français 80 82,5 85,5
Espagnols .i':; 7,:5 6,2 8,4
Anglo-Sàxons 6 4 2
Divers 6,5 7.3 - 4,1
PHILATÉLIE
Alaouïtes
Le timbre 4 p. 60 existe avec surdlianige
renversée.
Syrie. Le 6:piastres existe avec sur-
charge rcnvrtree"
Vente. L Agence coloniale mettra en
vente le 11 avril les timbres-poste ci-après,
créés par surcharge :
Guyane française : Timbres-poste à 0 90
et 1 90 ;
Nouvelle-Calédonie : Timbres*ipostc à
0 90, 1,50 et 20 Jrancs -1 .,' -
Moyen-Congo : TimbreS-posle à 0 90,.
1 50, 10 et 20 francs ;
SoJn.f,..Pierl'e-et..MiqUelon : Timbresr-post.e
à 0 90 1 00 10 et 20 francs ;
Martinique : Timbres-poste à 0 00, 1 50.
10 et 20 francs ; ,
Mauritanie : Timbres-poste à 0 fr. 90 et
1 fr. SC ;.
Soudan français Timbres-poste à 0 90
et 1 m :
et OuroftmKMri ll8 f : Timbres-pàsto à 0 90
et 1 - ; 11 1 r
TcbtBt i Timbres»poete à 0 90 et 1 50 ;
Iles Wallis 'et Fjitana -a TimV.res-ppste à
0 90 et ISO ;
, Hamte-Volta : Timbree-poste à 0 fr, 90
et t 60,
niwt mma me [AU cma. D-êtat
!!jt' &5. ll!,tt'- contre la filaladie,io
- blbne social "& £ tous les temps,
*! -*• fYenâ auto celâmes ut\ eaHtchre flfc
tli!i(Juè qui présente la plus haute Importallce.
̃ Â cet égard, l'Algérie- of+*-e un exemple
remarquable de V œuvre anomplie.
L'assistance médical* hospitali-èrlo vu Al-
gérie est ouverte à tous, sans disUMcïton de
nationalité ni - d'. race. Un arfêtê guber-
natorial du 7" mars 1926 a. organisé l'as-
sistance gratuite aux mères et-aux nourris-
sons, souj forme de soins médicaux et phar-
maceutiques et d'allocations en\nature. La
défloration des maladies traksmissibles et
ctntagiêùses, ta vaccination antivariolique,
là désinfection ont été "lHdues:obligatoircs.
t Administration est e'fl mesure de juguler
rapidement le typJtus et le c!loléra. Tout
récemment, une épidémie de '/Jesie bubonique
ayant fait une apparition, véritablément tra-
gique à Oran, a été vaitlcue en quelques se-
maines. Une lutte -énergique est commen-
cée contre la syphilis, la tuberculose, les
affections oculaires. m
fe tiens à signaler aussi une récente cir-
culaire de M. Maurice Viollette, me sem-
blant concilier heureusement et la nécessité
de perfectionner l'assistance médicale et les
nécessités budgétaires.
Elle -.révélait que tout n'était pas parfait
en Atgérié, dans le domaine de la santé ^H-
blique, mais elle prouvait une fois de plus
que celle-ci était en de bonnes mains. Il
s'agissait de la réforme, des infirmeries in-
digènes devenues désormais hôpitaux auxi-
liaires. M. Maurice Viollette démontrait
éloquemment Vintérêt qu'il y avait à amé-
liorer la tenue et le régime de ces formations,
qui peuvent et doivent épargnet aux budgets
communaux les frais considérables de l'hos-
pitalisation dans les grands hôpitaux. Et il
annonçait, en faveur des hôpitaux auxi-
liaires, une très appréciable sUbvclltiOll. Par
atlleurs, il a réorganisé, avec un souci du
détail, un sens pratique remarquable, le ser-
vice médical de eololtisatioll. Cette réorgani-
sation a consisté à transformer les postes les
plus déshérités, les plus éloignés et par con-
séquent les moins reenerenes. Cil « postes
pour centres ruraux 3 avec d'importants
avantages pécuniaires pour les titulaires.
Toutes ces mesures sont excellentes et
nous pouvons en attendre les plus heureux
effets.
Charlés Debierre,
Sénateur du Nord, - r
Membre de la Commission i
des Affaires étrangères.
--
Cinéma colonial
08
Razatl le Malgache
C'est un-documentaire que MM. Jean Le-:
grand et Jean d'Esme ont rapporté do Ma-
dagascar,
Ce filtn fut présenté une première fois au
Palais du Sénat, devant un public de choix,
comprenant presque exclusivement des par-
lementaires et leurs familles.
11 est maintenant soumis à l'appréciation
du grand public.
lean Letrrand et Tean d'Esme ont mêlé a
des scènes de village et à des vues pittores-
(lues, une petite anecdote qu'ils ont fait
jouer par des indigènes. Ceux-ci s'en sont
acquittés très adroitement,
<, L Le raid Paris-Madagascar
J."C, Bernard procède, actuellement, au
montage du film tourné par les aviateurs
Bernard et Bougault, au cours de leur ran-
donnée en hydravion de Paris à Madagas-
car.
L'opium à l'écran
M. Kauffmann, qui mit en scène la 'Gil'l
aux 'mâins fines, d'après la nouvelle de Mau-
rice Dekobra, Va prochainement réaliser un
nouveau film franco-allemand intitulé le
Poison de l'opium. Intérieurs à Paris et à
Berlin.
Pierre Benôlt et Rex Ingram en Algérie
Rex Ingram réalise lé Jardin d'Allah avec
Alice Terry, Petrovitch, Marcel Vibett. Dé-
sert, oasis, minaret sont évoqués par de lé-
gères constructions éphémères. Pierre Be-
noit a rendu visite au réalisateur, à Biskra.
Les fauves d'Abyssinie
Un intéressant documentaire : les Fauves
d'Abyssinie, passe en revue, des reptiles aux
grands hôtes de la brousse, tout un monde
curieux, griacieux ou hideux.' Les trois éta-
curieux, l'Abyssinie, qui lui valent trois cli.
ges de
mats, lui ont donné également une faune très
riche que ce film résume adroitement.
-.: <. --.
--- - - ..-
La vanille à la Guadeloupe
La culture du vanillier, à Ja Guadeloupe
a considérablement augmenté depuis quel.
quiCë années, à cause du prix rémunérateur
de lIa. vanille.
Il y a dans litle deux principal, es variétés
de vanille : le vanillon ou vanille indigèn§,
qoii croit naturellement dans les forêts, et
la vanille du Mexique, qui a été introduite
dans l'Ile. Cette dernière variété est colle
nui est aujourd'hui lEc plus récherchée, son
produit étant plus fin et plus aromatique.
Le vanillon trouve aussi son placement sur
les marchés de France et des EtulsUnis.
Il n'y a pas à proprement parler de plan-
tations régulières de vanille à la Guade-
loupe. La Vanillie est cultivée dans les crt-
réeries, en la palissant entre les arbres qui
servent d'aibris aux caféiers. Cette cul taire,
servent
qui ne demande pas beaucoup de capitaux
exige, du travail mais rapparie de gros be-
l néfices.
La. colonie exporte annuellement environ
80.000 kilos de vanille nu de vanillon. -
-1. 'f r --
1 , - < r ikw wgïa rotante :
-G-
A la date du 30 marsu te taux de la piastre à
Saigon était de 13 fr. 95.
L'in" de résidence n'est pas accor-
,,?a agents des postes en fonction
"ur , 1tiIoIiI. ,
Le Ccmseil d'Etat a rejeté la requiète que
MM, B.vf, et M., le premier contrôleur
et IQ second coanmis des Postes à Alger,
avaient introduite à l'effet d'obtenir Jan.
nulation d'une, èécision en date diui 28 juil-
let 1904, par laquelle le Gouverneur Géné-
l'ni de l'Algérie leur avait refusé de béné-
ficier de l'indemnité de résidence allouée
aux fonctionnaires en exercice dans la
métropole. -
Les requérants soutenaient que des
agents des P. T. T. en seirvice en Algérie
appartiennent, en vertu des dispositions
de la loi du £ 9 juin rIM et du décret du
.&!• septembre 1919 «u cadre métropolitain
d:1p. T. T., qu'ils ont, par suite, droit
aux traitements et indemnités allouées à
tours collègues" en service dons la métro-
pole et, notamment à l'indemnité >do rési-
dence instituée par la loi du 18 octobre
1919. Dès lors, J'administratioii ne saurait
leur refuser le .bénéfice de l'indemnité do
résidence dont s'agit.
Le Conseil d Etut a pris la décision du
rejet pour les motifs suivants :
Aux termes do l'article 65 de la loi du
10 avril 1895, aucune indemnité de rési-
dence ne pourra étire accordée aux agents
qui jouissent du quart colonial : d'autre
puirt, le décret du 11 décembre .1919, qui
Lin les conditions d'allocation des indem-
nités de résidence instituées en IfUiVCUJr des
fonctionnaires, agents et ouvriers, civils de
IMitat ipar la loi du 18 octobre précédent,
porté expressément en son article 7 que
ses dispositions ne sont pas applicables
aux ugcnts en fonction à l'étranger, aux
Colonies et dans ks puys de protectorat.
Tels sont les motifs pour lesquels le
.Conseil d'Etat a décidé que les requérants
n'étaient (pas fondés à soutenir, (t qu'on
tg leur déniant le droit aux indemnités de
Il résidence des fonctionnaires du même
le oindre eni service dans lu métropole,
it le 'Gouverneur Général de l'Algérie avait
Il excédé la limite do ses pouvoirs ».
+4+
Les conquêtes morales de M. Steeg
–0-0–
Acculés à la famine, à la suite d'une Ion.
gue période de sécheresse, les gens du Ta-
lilalet et de Dmu. sont venus demander à
la France du pain et du secours.
Leurs espoirs ne furent pas déçus, car
M. Steeg a fait ce qui lui avait, jadis,
réussi en Algérie : les centres d'hébergement
ont été multipliés le plus possible. Il fallait
ftu :plos tôt stabiliser les populations errnn-
tes, les empêcher de semer plus longtemps
les morts sur leur route, apaiser leurs souf-
frances le plus rapidement possible. Quinze
centre3 secondaires de secours furent ainsi
créés.
Les services de santé, ceux des transpoits
ont été admirables de dévouement et d'hé-
roïsme quotidiens. Nos médecins se sont dé-
pensés avec une générosité qui est au-dessus
de l'éloge. L'un d'eux, comme nous l'avons
annoncé, le docteur Daynes, de Rabat, père
de trois enfants, vient même de succomber
dans l'accomplissement de son devoir. Un
hommage particulier est dû aux sociétés de
prévoyance. Grâce à elles, nous avons pu
distribuer dans les zones agricoles éprou-
vées pour dix-huit millions de graines de
semences. Ces semences, il a d'ailleurs fallu
les «ijstribuev nous-mêmes, sur la place des
villages, veiller à ce qu'elles aillent bien
aux véritables avants droit, empêcher qu'el-
les ne soient détournées de leur destination.
L'autorité militaire nous a efficacement as-
sistés. Il y a encore de la misère, certes.
Mais on n'en meurt plus, comme hier.
Des chantiers ont accueilli les émigrés du
sud, Le gouvernement a; ouvert, sur le
budget de 1927, des crédits de secours se
fnôntant a 1.600.000 francs. Grâce à cet
argent, des travaux publics déià étudiés et
dont l'exécution était justement subordon-
née aux possibilités budgétaires ont été en-
trepris.
Ainsi la France a donné la-bas un sens
effectif au mot « protectiÓn ». Des hommes
étrangers à la zone qu'elle occupe ont été
secourus, relevés, conquis. « Conquis », en
effet, et de la seule manière qui puisse s'ad-
mettre humainement aujourd'hui.
N'est-ce pas une véritable victoire morale
que vient de remporter M. Steeg?
La pêche des ca mol
Les bancs de Ca-moï abordent la côte
d'Annam à la hauteur de Phan-Ri et de
Phan-Thiêt pendant les mois de février,
mars, avril et mai. Mais les. poissons sont à
ce moment assez maigres et en petit nom-
bre. Ils deviennent introuvables pendant le
mois de juin. Ils reparaissent en grand
nombre en août, septembre et octobre ; ils
sont alors très gros puis ils maigrissent
subitement pendant les' mois de novembre
et de décembre.
À ce moment, d'après les observations
des indigènes leur tube digestif contient une
matière noire qui passe dans les Nuoc-
tnam en les colorant fortement et en leur
communiquant un goût amer et une odeur
Qui les dénrécie.
- 'L
Cette circonstance rendant leur voleur in-
dustrielle nulle leur pèche est interrompue.
La pèche du Ca-moï se fait surtout pen-
dant la nuit en pleine mer à quelques milles
des côtes.
On obtient ITiui de Ca-moï par la cuisson
dans une touque à pétrole en présence
d'eau salée. Le Ga-moï ainsi tràité, consti.
tue un aliment excellent et d'un goût très
fin malgré un excès de sel. C'est probable"
ment le poisson d'Indochine le plus inté-
resaant au point de vue de l'industrie de la
ccn serve.
La CoiTOvrîéilon d'enquête
en Indochine
00 -
M. Richard, conseiller d'Etat, désigné,
ainsi que nom l'avons annoncé avant-hier, pour
prétklàr la^ Commission d euqqête sur les con-
cessions, s'mbarqûera le 8 avril pour l'Indo-
éhine; à bord du d'A rtagnan. Il sera accom-
pagné dé MM. Gasquet, maître des Requê-
tes, et Imbert, auditeur au Conseil d'Etat, d'un
inspecteur des Finances et peut-être également
d'un inspecteur des colonies. t
Au dernier moment, on nous informe que M.
Gàsquet ne pourra s'embarquer le 8 avril.
Un autre maître des requêtes va être désigné
d'ici 24 heure.
1
Dépêches de l'Indochine
--00--
Les événements de Chine
• La situation est calme dans les conces-
,sions ; quelques émeut-ïcrs ayant voulu
pénétrer hier malin dans la concussion
françaisc, les pompiers ont élé oPlJelés pour
les disperser, mais les pompiers chinois
,refusèrent d'obéir sous prétexte qu'ils ne
voulaient pas commettre d'acte de violence
tlis-il-vis de leurs contpatiiotes.
Sept destroyers ont été envoijés à Shan-
ghaï, d'autres navires de guerre croisent
dans les mers de Chine prêts à participer
aux mesures de précaution. On estimé que,
par suite des affaires de Nanlein, une ac-
tion concertée jest probable. Le ministère
des Affaires étrangères estime qu'un en-
voi de troupes en Chine est prématuré.
Un désordre absolu règne dans les pos-
les chinoises. Les employés ne travaillent
que cinq à six heures par jour, ce qui en-
traîne ta suppression du service des colis
postaux. D'après des nouvelles puisées à
une source autorisée, la @ grève est proba-
ble et peut se déclarer d'un jour à l autre.
Le renvoi de la moitié du personnel étran-
ger n'est qu'une question de quelques
fours. L'Amérique et l'Angleterre étu-
dient un projet permettant d'assurer le
service postal comme précédemment. On
suppose que la France suivra leur exem-
nie.
Malgré les assurances données à Shan-
g/wl par Tchang-Kai-Shcclc, à llanUéou,
par Eugène Chen, je pillage continue il
Nankin suivant un plan organisé métho-
diquement par le bureau communiste dit-
nois do'Nantcin, avec les éléments militai-
res. On signale un Japonais tué, trois
blessés.
Le tabac en Indochine
Le tabac est cultivé dans presque 'toutes
les provinces de l'Annam, rien que par les
indigènes.
Certains tabacs de rAn}uim,ceux de Cwn.
Ld, des terres rouges de QuangtH et du
plateau Mol sont très cotés. La Régie des
Tabacs de France les a déclarés susceptl.
bles d'être employés pour la fabrication
du scaferlati supérieur. Mais le taux de
la piastre entrave les transactions. -
La superficie cultivée en 126 a été de
H.440 hectares avec une production totale
de 580.000 kilos ce qui représente un ren-
dement à l'hectare de 168 kilos de feuilles
j sèches.
1.
L'enseignement supérieur
en Indochine
L'enseignement supérieur était distribué
le 101' juin 1924 dans les neuf écoles suivan-
tes formant l'Université indochinoise :
"Ecole de médecine,
Ecole vétérinaire, ,
Ecole de droit et d'administration,
Ecole de pédagogie,
Ecole d'agriculture et de sylviculture,
Ecole do travaux publics,
Ecole de sciences appliquées,
Ecole de commerce,
Ecole d'application commerciale.
Des réformes d'ordres divers ont été réa-
lisées dans ceL enseignement depuis 1924.
Ces réformes ont en pour objet le recrute-
ment des élèves, le choix des professeurs,
l'organisation des écoles et la nature de
leurs programmes, la création d'institutions
nouvelles. - -, -- , --
En principe les SlfVcs des différentes éco-
les d'enseignement supérieur devraient être
recrutés exclusivment parmi les jeunes gens
possédant le baccalauréat métropolitain ou
celui de l'enseignement secondaire franco-
indigène. En réalité il y a carence de can-
didats bacheliers et la majeure partie des
étudiants ne sont pourvus que du diplÓmo
d'études primaires supércurcs franco-indi-
gènes. Des mesures ont élé prises pour in-
citer la jeunesse annamite à s'orienter vers
l'enseignement secondaire franco-indigène.
En outre les candidats non bacheliera ne
sont plus admis à l'Universilé s'ils n'ont
pas dépassé l'âgo de 20 ans.
L'enseignement était donné dans les (lif-
férentes écoles d'enseignement supérieur
par 150 changés de cours. Comparé à celui
de la population scolaire de l'Université
(440 étudiants) ce chiffre était excessif. Il a
été réduit h, 72 unités. -, -
L école de droit et a aclminislration et
l'école des lettres ont été supprimées et
remplacées par l'école des hautes études in-
dochinoises qui prépare des fonctionnaires
qualifiés pour les cadres supérieurs de l'ad-
ministration et de la justice indigènes.
n'un caractère ne tiennent professionnel
les autres écoles d'enseignement supérieur
forment depuis plusieurs années pour les
diverses adminis'tralion-sl indochinoises des
auxiliaires dont l'utilité est déjà bien éta-
blie et répondent parfaitement A ileur but.
Les programmes de l'école de pédagogie
ont été mis en concordance avec les nou-
veaux programmes de l'enseignement pri-
maire supérieur et secondaire franco-indi-
gène.
Les cours ce 1 école aappiiuation com-
merciale de Saïgon ont été transférés à
l'école de commerce de Hanoi.
Une section des postes et télégraphes a
été organisée h l'école de commerce qui de-
vient désormais l'Ecole de commerce et des
Postes et Télégraphes. Cette innovation
permettra de parer à l'insuffisance numé-
rique du personnel européen en recrutant
Un cadre d'agents supérieurs indigènes.
Tel est -rétat actuel de l'enseignement su-
périeur en Indochine.
J»
AU SENAT
DEBATS
La culture du coton
dans les possessions françaises
Saisi d'u deuxième cahier de crédite sup-
plémentaires sur rexca-eioc 1926, le Sénat
a été mppolé jeudi dernier à se prononcer
Sua1 la disposition prévue aux articles
10 hid et lu ter du projet, disposition de-
mandée iixLr le Gouvernement et votée par
la Chambre leiukinit à l'établissemenit d'une
taxe en vue die développer la culture du
coton dutis les possessions françaises.
Le rapporteur général de la Commission
des finances, M. II. Ohéron, montra qu'il
s'agissait d'un, véhtajble problème- d'intérét
national.
« A l'heure actuelle, dit-il, il nous faut
exporter plus de quatre milliards pour
l'achat du coton dont la transformation
nccuipe da manière permanente un demi-
million d'ouvriers. Or les Etats-Unis et
Ernpiro britannique ont tendance à con-
ferver Le monopole de leur propre produc-
tion.
A l'cxemple di lu Belgique, de la iGrande-
Brekigne et de l'Italie, le Gouvernement
français avait le devoir de chercher dans
ses colonies un remède ti cctLe situation. Il
L'apport de nos eolonks, dit M. Chéron,
reste des plus faibles : t.ijiv Lonnes en
W21 ; 2.3JO tonnes en 1922 ; 2.800 tonnes
en 1923 ; 2.877 tomies en 1924 ; 7.053 ton-
nes en 1925.
« Bien (lue suivant une murohe ascen-
dante, ces résultats sont jwjttomenit dispro.
portionnés avec les possibilités d'ensemeu.
cement de notre domaine d'outre-mer qui,
duns lensemble se prête à merveille à la
culture du coton. Il
Mais les Colonies ne peuvent seules, réa.
liser le programme qui s'impose. La par-
liojpalioiii de la métropole est nécessaire
et elle peut être donnée sans qu'il en
résulte un accroissement de ohargcw bud-
gétaires. -
Déjà l'œuvre de l'Associalion Colonniùix;
Coloniale utilise la cotisation, versée par
̃O des industriels cotonniers pour CR.
ourager la culture du coton aux Colonies.
Mais l'œuvre de l'Association Coitonnièrc
1 Coloniale est sur le point d'être interrom-
pue en raison de son caractère précaire et
de i'in6ufn3an''e de ses ressources.
C'est pour remédier à cette situation,
lU'à l'exemple de .l'Angboterre, le Gouver-
nement a voulu donner un caractère géné-
ral et légal aux taxes volontaires des indus-
triels,
La taxe sera fixée it 1 franc par 100 kilos
de coton on laine ou en déchoit importés et
la perception sera assurée à, l'entrée en
France par Je Service des Douanes.
Au ibudig'ït du ministère des Colonies, un
crédit sera ouvert, grftce t\ cette reaette
nouvelle, pour seconder ou ,grou,pel' toutes
(es entreprises tendant à la création et l'Ln-
tensldcation do l'a culture cotonnière dans
les possession® d'outre-mer ainsi que dans
les pays de Protectorat et territoires
siais mandat français.
Le ministre des Colonies attribuera les
ressources ainsi mises à leur disposition
sous forme de subventions ou d'avances
aux entreprises, œuvres et organismes
publics on privés n'ayant aucun ca me tore
commercial et présentant un intérêt géné-
ral pour la culture du colon. -
Une Commission spéciale comprenant des
représentants des ministères des Colonies,
du Commerce ctdœ Finances et de l'Indus-
trie CoLonnière préparera la répartition.
La durée d'application de la taxe a été
limitée à dix années, mais on peut espérer
que les résultats de cet essai seront satis-
aisanils et que cette mesure aura dans la
suite un caractère, définHif.
Le Sénat, sans discussion, a ratifié le
vote de la Chambre sur l'établissement de
la taxe.
L'entretien de l'Ecole coloniale
Au coiuris de la même séance, le Sénat a
voté sans discussion des textes relevant la
contribution des Colonies pour contribu-
tion aux dépenses d'entretien de l'Ecole
coloniale, die l'Agence Générale des Colo-
nies et de l'Institut National d'Agronomie
Coloniale.
Le Sénat a en effet reconnu que le crédit
de 57.984 f raines mis à la disposition du
ministre des Colon.ics pour être mis à la
disposition de ces établisseanents devait
être remboursé par eux.
Le relèvement de la contribution des
Colonies leur permettra d'effectuer ce rem-
boursement.
DANS LES GROUPES
La défense des textiles nationaux
Sous La présidence die M. Gavillon, séna-
teur de la Somme, .le nouveau groupe sénn-
tcrial constitué pour la défense des texti-
les nationaux, groupe qui comprend actuel-
lement 1.12 adhércnts représentant 02 dépar-
tcmenLs, a formé, dams sa séance dû jeudi,
cinq commissions spéciales : l'une pour le
lin, le chanvre et la ramie, les quatre au-
tres pour le coton, la laine, la soie le jute.
Le .grou,pD demandera une utilisation plus
complète et plus méthodique dus ressour-
ces métropolitaines et coloniales.
Il a manifesté le regret que les tentati-
ves d'élevage du. mouton dans les Colonies
ne soient pas plus nombreuses.
Il a enfin émis lo vœu que le iGouver-
nement encourage dans line large mesure
tontes les initiatives en favorisant l'expan.
sion coloniale et en adoptant une Il poli-
tique des matières premières 11.
A LA COMMISSION DLS ETUDES
ALGERIENNES
La mission transsaharienne
La Commission des Etudes algériennes
réunie au Sénat sous la présidence de M.
Maurice Ordinaire a entendu dans sa der-
nière réunion une intéressante communi-
cation de notre nnii et collaborateur, M.
Roux Frossincng, député d'Oran, su>r l«
mission transsaharienne et le chemin (k
fer transsaharien.
M. Roux-Fressineng rappela éloqnom-
ment, comment la missiun automobile pnr.
tic d'Oran quinze jours après celles do
Conslantine et. d'Alger, était arrivée en
même temps qu'elles à Donrem, à 2.600
kilomNres. de Golomh-Réchan.
Il montra que de tous les trajets devant
relier Oran à l'Afrique Occidentale, celui
d'Oran est à la fois de plus couti et le
plus praticable. L'économie de temps est
L 1
4 ,
VINGR.»UITMME AÑNmE. N* M ..II-«UMBRCt i ôO CENTIMES SAMEDI som. 2 AVRIL 1927
, .!!ttl"l. «
Rédaction & A fminiittifïi i
kiwiiiwïw
PARIS «
tliini.itJOuvMiHv
- RIOHKLIKU IT4I
L' , 'or jII, .,,',' 1. ,', ,c. '.1 f
Les Annales Coloniales
l m mmmet» «I WHWB» «Mi NOM - m -
Nwi» *i iwinrt. l'
, |iRi#riuAir Hireu RUiOli #t L.-Q. Tl^dAULlT
Lu Ammuh Ohmwm» m bomi 0 du OF6
.:r..:::;.s-,. Ihr.
Ai • -
IBOMIEIEITS
mm» I» supplément (tbiMrd i
Ofljp IIWi IIM «
frtanal • f r *
--. frj
tir.,.. ,. -
On l' - -bc»:an.
III
- -- -1 ,.
, Us Montes iowiisKi el la Hante
- '-. -' .* ", ..,..
_: : -&." - -- - 1. 1 - -
pans l'Usine de Villeurbanne od. j'ai vu
traiter la Ramie, , j'ai assisté aux diverses
opérations qui transforment les lanières en
textiles. La filature est analogue à celle
du lin.
Les mèches qui ont été obtenues au pei-
- gnagé sont transformées en un ruban con-
tinu,. par un étirage, c'est-à-dire par , une
machine composée d'une série de peignes
métalliques, que les"Xhglais appellent « gills-
t»oxs 8..
Ces peignes sont animés d'un mouvement
dirigé dans le sens de la marche de cuirs
sans fini sur lesquels les femmes étalent
les mèches de Ramie peignés, qui passent
alors entre deux rouleaux. Ces mèches sont
entraînées sur les gills-boxs qui saisissent
les fibres, lestparallélisetit et les conduisent
vers les rouleaux de sortie entre lesquels
elles sont étirées. -
Le filage des rubans étirés s'exécute au
banc à broches et au métier continu, à sec
pour les gros numéros, ou au mouillé pour
les numéros fins.
La Ramie, nous a dit le patron de l'usine,
est on textile tout à fait supérieur au lin,
au chanvre, au cotqn; il est plus fort, plus
brillant d'aspect et plus soyeux, il est impu-
tr&çiBlfe, Nous aI:\'t)lik assisté à des expé-
irences indiscutables. Nous avons essayé
nous-mêmes au dynamomètre des fils de lin,
de coton, de ramie.
Aux Arts et Métiers, les résultats des
résistances comparatives ont été les sui-
vants :
Longueur des fils Force dyna-
au kilo mométriquc
Coton., , , , 50.000 m. 325
Lin 50.000 m. 480
Ramie 50.000 m. 650
- -.. 1 -
Les caractères mêmes de ce textile le ren-
dent propre à des emplois très variés : fils
à coudre, fils pour filets de pêche, fils pour
doptelles. pour tricotage (bonneterie), pout
titlage (linge de table, draps de lit), tissus
industriels etc. J'ai admiré tour à tour
des mandions à incnndescence. des nappes
aux dessins très artistiques; des « bleus * de
mécanicien, des corsages aux couleurs cha-
toyantes, des cache-cols souples, etc., etc.,
tout cela fabriqué avec la. ramie..
J'ai demandé quel était l'emploi -des
étoupes ou blousses, que je voyais s'amu-
muler dans une partie de l'usine. « Elles
sont recherchées pour la filature, m'a-,t-U
été répondu, et aussi pour les mélanges avec
la laine courte employée dans la confection
des tisdus de laine ordinaire, Et puis, nous
avons un bon, client 1 la Banque de France.
Comment. cela? Oui, les étoupes de
ramie font une pâte à papier excellente
avec laquelle on confectionne les billets de
banque. La ramie, complice de 1 t lofta.
ti 0n.
-- Non pas, m'a répliqué mon guide,
mais dites al* contraire : lit culturé de )a
ramie, dans la plos grande France, servant
à relever notre devise en nous dispensant
de payer un tribut élevé à des notions
étrangères, dans une période d& change ins-
table iet de spéculation permanente (cela
m'était dit il 'y a, quelques, mois). Le prix
de, la «marchandise pourrait d'ailleurs être
fort diminué, surtout si l'on .envisageait le
dégommage à 1 Origine : actuellement sur
rço kilos de matièfe première transportés,
nous utilisons à peine 70 kilos; voyez de
combien le fret serait allégé; il le serait
encore davantage* pour les balles qui vien-
draient de J'Afdquè du Nord, car ce n'est
pas seulement dans l'Indochine et à Mada-
gascar, c'est aussi tout près de nous que la
culture de la ramie pourrait se développer. t
Outre cette économiè sur le prix de trans-
port, il ajoutait que le dégommage -sur
place, immédiatement après la sortie de la.
décortiqueuse avait comme conséquences
avantageuses : la suppression du .séchage
(lanières humides à étaler et lanières sé-
chées à réunir), la facilité et la rapidité
plus grande Sur lanières fraîches, 1 inuti-
lité du blanchiment (les lanières Jfratches
donnant un produit blanc écru, les lanières
sèches donnant un produit bruni après le
dégommage).
Notre homme avait raison. Songez que
si la ramie est originaire des pays tropi-
Vux, elle peut être cultivée avec grand
profit dans tous les pays où fleurit loran-
ger. J'ai lu, depuis, que la variété blanche
s'avançait même dans la vallée du Rhône
et parvenait à végéter dans le bassin de
Paris. On m'a même assuré à l'usine que
des expériences avaient assez bien réussi,
du côté de Limoges,. je crois. Mais enfin, ce
n'est pas là que la ramie croîtra avec vi-
gueur. En Algérie, Tunisie, comme aux In-
des, certains traités prétendent qu'on peut
compter sur 4 à 6 coupes; au Tonkin, sut
7 à 8, les rendements à l'heétare étant d'ail-
leurs assez variables. Mais enfin, pour nous
en tenir à nos colonies, comprend-on que
le jour où la culture de cette plante y sera
organisée, le jour où les filatures françaises
pourront s'y approvisionner en matière pre-
mière à des prix "normaux et réguliers, nos
provinces lointaines y trouveront leur compte
et la métropole aussi.
« Il n'est pas impossible, nous déclarait
notre guide, de prévoir le jour où l'impor-
tation de la matière première, venue de nos
colonies, nous permettrait de produire des
fils à un prix de beaucoup inférieur à ce-
lui des fils de lin et se rapprochant sensi-
blement de celui des cotons et la rflmle rem,
placerait avantageusement ces deux textiles
dans tous leurs emplois. » L'uïi d'entre nous
ayant murmuré i « Peut-être alors lèserait-
on bien des Intetets. - Je m'en moque, a
Uqué motvvohin (je ne suis pas sûr que
cer soit ëkactfenltnt ce verbe "qu'il ait em-
ployé); l'intérêt le plus précieux est celui
de nos colonies et de la France métropoli-
taihe; nous devrions tôus signaler ce qu'il
y a à attendre du développement de- la cul-
ture de - la ramie dans nos provinces loin-
taines. »
Pour ma part, c'est fait.
1 Mario Rouât an t
Sénateur ne ItHtauU, ancien ministre
somteur- -de ltàqé+au i it de la colonie&.
Vice-prêsiddn de la Commission
sénatoriale dès Colo"w..
M* Doriot appellé 1 Annam
,
à la révolution
Le d 1 ttlé OmÎhuniste Dbrïot a qi4ititt
Le ddpMM' oomHiuniste Doriot a quitté
Canlon itour tlankëou, H a pf'onondé. Un
viotéftl discours, appelant VAnnam à la fëu
vôluiion. > ";"" .,' l t
Tefl#' ëSl la dépêcttèarrivéë hier de. Hong-
Kong. ',
Vraiftrieht, M. UorlOt n'a pas (peur. Une
impunit& dôjâ longue, M esterai, férlifieson
courdge. , :
I; iQuèlliêë qu'aient été, eh effet, les causes
de la guerre da Rif, ii est abâoliumeïit cor-
ilaiik que le - doctrinaire, communiste a ftur
leBt mains, pour i" part, un peu du sang
des. soldats français tombés ̃ au Maroc'
Or, il ne s'est pas trouvé un père, une
,, mère, un, frère de Boldat tué pour lui faire
< sentir sa responsabilité.
Que demain l'Indochine se soulève ce
que je suié loin de çroitfÊ il çoulera cn-
core du sâng françÉfis.
Pour ceufc qui, coftçne ïfioi, ont là-bas
des êlréS. très chersf une certaine* question
ne se PiDée-tièlle pas, comme je la sens se
poser devant ti1 fionscietice ?
x
R. B. cU Laramiguière
: ̃ T
rosi LES SUnSTK^ K lUDMiSCM.
",'" ––0-0––-
Mr )e Minière des Cttlonies vient d'être
aviyé qu une PmI" de 20.000 francs était
mise pat la coloni* de Saint^Pierre et Mique-
ten à la disposition tJes yictimes du cyclohe de
T_ 1 :, ';.:
-: .,
Lft trtlgSitfft danoise en 'A. 0. P.
"', ,',
., ^émintnl: explorâtes danois. M, Otuto,
dent mus ayons annoncé le projet de iitfesion
en. A. O. F., vient de quitter la
France nour Dakaf.
L'ithilraire de la iBtîSflficïTl à travers l' A.O.F. '1
cflliWrftJSfcyti, Bamsko, le Nteer, Thm-
booçtou, la Haute*Volta* Niamey, l'Air (Jans:
4e Sahara, pn' ts.Znider. La, mission gwgnera t%.ç
soitr Kano, en tfla, terminus - raRway
€pfi I* Ihènera 1 Lstojh où elle pourra rtga-
,fpiir Maw«ll^| le ;'t,tÆ" avec «es col-
lections et *qni a lté'
mMMhmit emloratew de rA«e centrale et
m février
1928 de Il lenr à «onie*
tour me- cWllWHHie à la Société fie Géogra*
-ww qu iw. la ""tois de lm
ifaBr
,L .AVlATlON' COLONIALE
--0+--:. 111':' ., l ':' .,
Inspection des côtes de l'Afrique du NorJ
,!.«,be.coil't ai Érochot, directeur géné-
ral, de l'Aéronautique maritime, vient d'ins-
pecter les centres d'aviation de Tunisie et
d'Algérie.
Les voyageurs sur les lignés Latécoère
La récente publication des statistiques éta-
blissant le pourcentage par nationalité des
passagers embarqués et débarqués au port
aérien du j^oùrget, au cours des années
1924, 1925 ,et 1926 a établi que le pourcen-
tage moyen des. passâgers français a été de
5' et celui des Anglo-Saxons de 74
L'examen des statistiques des. voyageurs
transportés, sur les lignes aériennes Laté-
-co.ère donne, d'après un communiqué de
cette .cÓIQpagni un résultat complètement
digèrent et du plus haut intérêt.
Ces statistiques qui portent sur 14.114
nassaeers. sont les suivantes :
- ; 1924 1925 1926 *
Français 80 82,5 85,5
Espagnols .i':; 7,:5 6,2 8,4
Anglo-Sàxons 6 4 2
Divers 6,5 7.3 - 4,1
PHILATÉLIE
Alaouïtes
Le timbre 4 p. 60 existe avec surdlianige
renversée.
Syrie. Le 6:piastres existe avec sur-
charge rcnvrtree"
Vente. L Agence coloniale mettra en
vente le 11 avril les timbres-poste ci-après,
créés par surcharge :
Guyane française : Timbres-poste à 0 90
et 1 90 ;
Nouvelle-Calédonie : Timbres*ipostc à
0 90, 1,50 et 20 Jrancs -1 .,' -
Moyen-Congo : TimbreS-posle à 0 90,.
1 50, 10 et 20 francs ;
SoJn.f,..Pierl'e-et..MiqUelon : Timbresr-post.e
à 0 90 1 00 10 et 20 francs ;
Martinique : Timbres-poste à 0 00, 1 50.
10 et 20 francs ; ,
Mauritanie : Timbres-poste à 0 fr. 90 et
1 fr. SC ;.
Soudan français Timbres-poste à 0 90
et 1 m :
et OuroftmKMri ll8 f : Timbres-pàsto à 0 90
et 1 - ; 11 1 r
TcbtBt i Timbres»poete à 0 90 et 1 50 ;
Iles Wallis 'et Fjitana -a TimV.res-ppste à
0 90 et ISO ;
, Hamte-Volta : Timbree-poste à 0 fr, 90
et t 60,
niwt mma me [AU cma. D-êtat
!!jt' &5. ll!,tt'- contre la filaladie,io
- blbne social "& £ tous les temps,
*! -*• fYenâ auto celâmes ut\ eaHtchre flfc
tli!i(Juè qui présente la plus haute Importallce.
̃ Â cet égard, l'Algérie- of+*-e un exemple
remarquable de V œuvre anomplie.
L'assistance médical* hospitali-èrlo vu Al-
gérie est ouverte à tous, sans disUMcïton de
nationalité ni - d'. race. Un arfêtê guber-
natorial du 7" mars 1926 a. organisé l'as-
sistance gratuite aux mères et-aux nourris-
sons, souj forme de soins médicaux et phar-
maceutiques et d'allocations en\nature. La
défloration des maladies traksmissibles et
ctntagiêùses, ta vaccination antivariolique,
là désinfection ont été "lHdues:obligatoircs.
t Administration est e'fl mesure de juguler
rapidement le typJtus et le c!loléra. Tout
récemment, une épidémie de '/Jesie bubonique
ayant fait une apparition, véritablément tra-
gique à Oran, a été vaitlcue en quelques se-
maines. Une lutte -énergique est commen-
cée contre la syphilis, la tuberculose, les
affections oculaires. m
fe tiens à signaler aussi une récente cir-
culaire de M. Maurice Viollette, me sem-
blant concilier heureusement et la nécessité
de perfectionner l'assistance médicale et les
nécessités budgétaires.
Elle -.révélait que tout n'était pas parfait
en Atgérié, dans le domaine de la santé ^H-
blique, mais elle prouvait une fois de plus
que celle-ci était en de bonnes mains. Il
s'agissait de la réforme, des infirmeries in-
digènes devenues désormais hôpitaux auxi-
liaires. M. Maurice Viollette démontrait
éloquemment Vintérêt qu'il y avait à amé-
liorer la tenue et le régime de ces formations,
qui peuvent et doivent épargnet aux budgets
communaux les frais considérables de l'hos-
pitalisation dans les grands hôpitaux. Et il
annonçait, en faveur des hôpitaux auxi-
liaires, une très appréciable sUbvclltiOll. Par
atlleurs, il a réorganisé, avec un souci du
détail, un sens pratique remarquable, le ser-
vice médical de eololtisatioll. Cette réorgani-
sation a consisté à transformer les postes les
plus déshérités, les plus éloignés et par con-
séquent les moins reenerenes. Cil « postes
pour centres ruraux 3 avec d'importants
avantages pécuniaires pour les titulaires.
Toutes ces mesures sont excellentes et
nous pouvons en attendre les plus heureux
effets.
Charlés Debierre,
Sénateur du Nord, - r
Membre de la Commission i
des Affaires étrangères.
--
Cinéma colonial
08
Razatl le Malgache
C'est un-documentaire que MM. Jean Le-:
grand et Jean d'Esme ont rapporté do Ma-
dagascar,
Ce filtn fut présenté une première fois au
Palais du Sénat, devant un public de choix,
comprenant presque exclusivement des par-
lementaires et leurs familles.
11 est maintenant soumis à l'appréciation
du grand public.
lean Letrrand et Tean d'Esme ont mêlé a
des scènes de village et à des vues pittores-
(lues, une petite anecdote qu'ils ont fait
jouer par des indigènes. Ceux-ci s'en sont
acquittés très adroitement,
<, L Le raid Paris-Madagascar
J."C, Bernard procède, actuellement, au
montage du film tourné par les aviateurs
Bernard et Bougault, au cours de leur ran-
donnée en hydravion de Paris à Madagas-
car.
L'opium à l'écran
M. Kauffmann, qui mit en scène la 'Gil'l
aux 'mâins fines, d'après la nouvelle de Mau-
rice Dekobra, Va prochainement réaliser un
nouveau film franco-allemand intitulé le
Poison de l'opium. Intérieurs à Paris et à
Berlin.
Pierre Benôlt et Rex Ingram en Algérie
Rex Ingram réalise lé Jardin d'Allah avec
Alice Terry, Petrovitch, Marcel Vibett. Dé-
sert, oasis, minaret sont évoqués par de lé-
gères constructions éphémères. Pierre Be-
noit a rendu visite au réalisateur, à Biskra.
Les fauves d'Abyssinie
Un intéressant documentaire : les Fauves
d'Abyssinie, passe en revue, des reptiles aux
grands hôtes de la brousse, tout un monde
curieux, griacieux ou hideux.' Les trois éta-
curieux, l'Abyssinie, qui lui valent trois cli.
ges de
mats, lui ont donné également une faune très
riche que ce film résume adroitement.
-.: <. --.
--- - - ..-
La vanille à la Guadeloupe
La culture du vanillier, à Ja Guadeloupe
a considérablement augmenté depuis quel.
quiCë années, à cause du prix rémunérateur
de lIa. vanille.
Il y a dans litle deux principal, es variétés
de vanille : le vanillon ou vanille indigèn§,
qoii croit naturellement dans les forêts, et
la vanille du Mexique, qui a été introduite
dans l'Ile. Cette dernière variété est colle
nui est aujourd'hui lEc plus récherchée, son
produit étant plus fin et plus aromatique.
Le vanillon trouve aussi son placement sur
les marchés de France et des EtulsUnis.
Il n'y a pas à proprement parler de plan-
tations régulières de vanille à la Guade-
loupe. La Vanillie est cultivée dans les crt-
réeries, en la palissant entre les arbres qui
servent d'aibris aux caféiers. Cette cul taire,
servent
qui ne demande pas beaucoup de capitaux
exige, du travail mais rapparie de gros be-
l néfices.
La. colonie exporte annuellement environ
80.000 kilos de vanille nu de vanillon. -
-1. 'f r --
1 , - < r ikw wgïa rotante :
-G-
A la date du 30 marsu te taux de la piastre à
Saigon était de 13 fr. 95.
L'in" de résidence n'est pas accor-
,,?a agents des postes en fonction
"ur , 1tiIoIiI. ,
Le Ccmseil d'Etat a rejeté la requiète que
MM, B.vf, et M., le premier contrôleur
et IQ second coanmis des Postes à Alger,
avaient introduite à l'effet d'obtenir Jan.
nulation d'une, èécision en date diui 28 juil-
let 1904, par laquelle le Gouverneur Géné-
l'ni de l'Algérie leur avait refusé de béné-
ficier de l'indemnité de résidence allouée
aux fonctionnaires en exercice dans la
métropole. -
Les requérants soutenaient que des
agents des P. T. T. en seirvice en Algérie
appartiennent, en vertu des dispositions
de la loi du £ 9 juin rIM et du décret du
.&!• septembre 1919 «u cadre métropolitain
d:1p. T. T., qu'ils ont, par suite, droit
aux traitements et indemnités allouées à
tours collègues" en service dons la métro-
pole et, notamment à l'indemnité >do rési-
dence instituée par la loi du 18 octobre
1919. Dès lors, J'administratioii ne saurait
leur refuser le .bénéfice de l'indemnité do
résidence dont s'agit.
Le Conseil d Etut a pris la décision du
rejet pour les motifs suivants :
Aux termes do l'article 65 de la loi du
10 avril 1895, aucune indemnité de rési-
dence ne pourra étire accordée aux agents
qui jouissent du quart colonial : d'autre
puirt, le décret du 11 décembre .1919, qui
Lin les conditions d'allocation des indem-
nités de résidence instituées en IfUiVCUJr des
fonctionnaires, agents et ouvriers, civils de
IMitat ipar la loi du 18 octobre précédent,
porté expressément en son article 7 que
ses dispositions ne sont pas applicables
aux ugcnts en fonction à l'étranger, aux
Colonies et dans ks puys de protectorat.
Tels sont les motifs pour lesquels le
.Conseil d'Etat a décidé que les requérants
n'étaient (pas fondés à soutenir, (t qu'on
tg leur déniant le droit aux indemnités de
Il résidence des fonctionnaires du même
le oindre eni service dans lu métropole,
it le 'Gouverneur Général de l'Algérie avait
Il excédé la limite do ses pouvoirs ».
+4+
Les conquêtes morales de M. Steeg
–0-0–
Acculés à la famine, à la suite d'une Ion.
gue période de sécheresse, les gens du Ta-
lilalet et de Dmu. sont venus demander à
la France du pain et du secours.
Leurs espoirs ne furent pas déçus, car
M. Steeg a fait ce qui lui avait, jadis,
réussi en Algérie : les centres d'hébergement
ont été multipliés le plus possible. Il fallait
ftu :plos tôt stabiliser les populations errnn-
tes, les empêcher de semer plus longtemps
les morts sur leur route, apaiser leurs souf-
frances le plus rapidement possible. Quinze
centre3 secondaires de secours furent ainsi
créés.
Les services de santé, ceux des transpoits
ont été admirables de dévouement et d'hé-
roïsme quotidiens. Nos médecins se sont dé-
pensés avec une générosité qui est au-dessus
de l'éloge. L'un d'eux, comme nous l'avons
annoncé, le docteur Daynes, de Rabat, père
de trois enfants, vient même de succomber
dans l'accomplissement de son devoir. Un
hommage particulier est dû aux sociétés de
prévoyance. Grâce à elles, nous avons pu
distribuer dans les zones agricoles éprou-
vées pour dix-huit millions de graines de
semences. Ces semences, il a d'ailleurs fallu
les «ijstribuev nous-mêmes, sur la place des
villages, veiller à ce qu'elles aillent bien
aux véritables avants droit, empêcher qu'el-
les ne soient détournées de leur destination.
L'autorité militaire nous a efficacement as-
sistés. Il y a encore de la misère, certes.
Mais on n'en meurt plus, comme hier.
Des chantiers ont accueilli les émigrés du
sud, Le gouvernement a; ouvert, sur le
budget de 1927, des crédits de secours se
fnôntant a 1.600.000 francs. Grâce à cet
argent, des travaux publics déià étudiés et
dont l'exécution était justement subordon-
née aux possibilités budgétaires ont été en-
trepris.
Ainsi la France a donné la-bas un sens
effectif au mot « protectiÓn ». Des hommes
étrangers à la zone qu'elle occupe ont été
secourus, relevés, conquis. « Conquis », en
effet, et de la seule manière qui puisse s'ad-
mettre humainement aujourd'hui.
N'est-ce pas une véritable victoire morale
que vient de remporter M. Steeg?
La pêche des ca mol
Les bancs de Ca-moï abordent la côte
d'Annam à la hauteur de Phan-Ri et de
Phan-Thiêt pendant les mois de février,
mars, avril et mai. Mais les. poissons sont à
ce moment assez maigres et en petit nom-
bre. Ils deviennent introuvables pendant le
mois de juin. Ils reparaissent en grand
nombre en août, septembre et octobre ; ils
sont alors très gros puis ils maigrissent
subitement pendant les' mois de novembre
et de décembre.
À ce moment, d'après les observations
des indigènes leur tube digestif contient une
matière noire qui passe dans les Nuoc-
tnam en les colorant fortement et en leur
communiquant un goût amer et une odeur
Qui les dénrécie.
- 'L
Cette circonstance rendant leur voleur in-
dustrielle nulle leur pèche est interrompue.
La pèche du Ca-moï se fait surtout pen-
dant la nuit en pleine mer à quelques milles
des côtes.
On obtient ITiui de Ca-moï par la cuisson
dans une touque à pétrole en présence
d'eau salée. Le Ga-moï ainsi tràité, consti.
tue un aliment excellent et d'un goût très
fin malgré un excès de sel. C'est probable"
ment le poisson d'Indochine le plus inté-
resaant au point de vue de l'industrie de la
ccn serve.
La CoiTOvrîéilon d'enquête
en Indochine
00 -
M. Richard, conseiller d'Etat, désigné,
ainsi que nom l'avons annoncé avant-hier, pour
prétklàr la^ Commission d euqqête sur les con-
cessions, s'mbarqûera le 8 avril pour l'Indo-
éhine; à bord du d'A rtagnan. Il sera accom-
pagné dé MM. Gasquet, maître des Requê-
tes, et Imbert, auditeur au Conseil d'Etat, d'un
inspecteur des Finances et peut-être également
d'un inspecteur des colonies. t
Au dernier moment, on nous informe que M.
Gàsquet ne pourra s'embarquer le 8 avril.
Un autre maître des requêtes va être désigné
d'ici 24 heure.
1
Dépêches de l'Indochine
--00--
Les événements de Chine
• La situation est calme dans les conces-
,sions ; quelques émeut-ïcrs ayant voulu
pénétrer hier malin dans la concussion
françaisc, les pompiers ont élé oPlJelés pour
les disperser, mais les pompiers chinois
,refusèrent d'obéir sous prétexte qu'ils ne
voulaient pas commettre d'acte de violence
tlis-il-vis de leurs contpatiiotes.
Sept destroyers ont été envoijés à Shan-
ghaï, d'autres navires de guerre croisent
dans les mers de Chine prêts à participer
aux mesures de précaution. On estimé que,
par suite des affaires de Nanlein, une ac-
tion concertée jest probable. Le ministère
des Affaires étrangères estime qu'un en-
voi de troupes en Chine est prématuré.
Un désordre absolu règne dans les pos-
les chinoises. Les employés ne travaillent
que cinq à six heures par jour, ce qui en-
traîne ta suppression du service des colis
postaux. D'après des nouvelles puisées à
une source autorisée, la @ grève est proba-
ble et peut se déclarer d'un jour à l autre.
Le renvoi de la moitié du personnel étran-
ger n'est qu'une question de quelques
fours. L'Amérique et l'Angleterre étu-
dient un projet permettant d'assurer le
service postal comme précédemment. On
suppose que la France suivra leur exem-
nie.
Malgré les assurances données à Shan-
g/wl par Tchang-Kai-Shcclc, à llanUéou,
par Eugène Chen, je pillage continue il
Nankin suivant un plan organisé métho-
diquement par le bureau communiste dit-
nois do'Nantcin, avec les éléments militai-
res. On signale un Japonais tué, trois
blessés.
Le tabac en Indochine
Le tabac est cultivé dans presque 'toutes
les provinces de l'Annam, rien que par les
indigènes.
Certains tabacs de rAn}uim,ceux de Cwn.
Ld, des terres rouges de QuangtH et du
plateau Mol sont très cotés. La Régie des
Tabacs de France les a déclarés susceptl.
bles d'être employés pour la fabrication
du scaferlati supérieur. Mais le taux de
la piastre entrave les transactions. -
La superficie cultivée en 126 a été de
H.440 hectares avec une production totale
de 580.000 kilos ce qui représente un ren-
dement à l'hectare de 168 kilos de feuilles
j sèches.
1.
L'enseignement supérieur
en Indochine
L'enseignement supérieur était distribué
le 101' juin 1924 dans les neuf écoles suivan-
tes formant l'Université indochinoise :
"Ecole de médecine,
Ecole vétérinaire, ,
Ecole de droit et d'administration,
Ecole de pédagogie,
Ecole d'agriculture et de sylviculture,
Ecole do travaux publics,
Ecole de sciences appliquées,
Ecole de commerce,
Ecole d'application commerciale.
Des réformes d'ordres divers ont été réa-
lisées dans ceL enseignement depuis 1924.
Ces réformes ont en pour objet le recrute-
ment des élèves, le choix des professeurs,
l'organisation des écoles et la nature de
leurs programmes, la création d'institutions
nouvelles. - -, -- , --
En principe les SlfVcs des différentes éco-
les d'enseignement supérieur devraient être
recrutés exclusivment parmi les jeunes gens
possédant le baccalauréat métropolitain ou
celui de l'enseignement secondaire franco-
indigène. En réalité il y a carence de can-
didats bacheliers et la majeure partie des
étudiants ne sont pourvus que du diplÓmo
d'études primaires supércurcs franco-indi-
gènes. Des mesures ont élé prises pour in-
citer la jeunesse annamite à s'orienter vers
l'enseignement secondaire franco-indigène.
En outre les candidats non bacheliera ne
sont plus admis à l'Universilé s'ils n'ont
pas dépassé l'âgo de 20 ans.
L'enseignement était donné dans les (lif-
férentes écoles d'enseignement supérieur
par 150 changés de cours. Comparé à celui
de la population scolaire de l'Université
(440 étudiants) ce chiffre était excessif. Il a
été réduit h, 72 unités. -, -
L école de droit et a aclminislration et
l'école des lettres ont été supprimées et
remplacées par l'école des hautes études in-
dochinoises qui prépare des fonctionnaires
qualifiés pour les cadres supérieurs de l'ad-
ministration et de la justice indigènes.
n'un caractère ne tiennent professionnel
les autres écoles d'enseignement supérieur
forment depuis plusieurs années pour les
diverses adminis'tralion-sl indochinoises des
auxiliaires dont l'utilité est déjà bien éta-
blie et répondent parfaitement A ileur but.
Les programmes de l'école de pédagogie
ont été mis en concordance avec les nou-
veaux programmes de l'enseignement pri-
maire supérieur et secondaire franco-indi-
gène.
Les cours ce 1 école aappiiuation com-
merciale de Saïgon ont été transférés à
l'école de commerce de Hanoi.
Une section des postes et télégraphes a
été organisée h l'école de commerce qui de-
vient désormais l'Ecole de commerce et des
Postes et Télégraphes. Cette innovation
permettra de parer à l'insuffisance numé-
rique du personnel européen en recrutant
Un cadre d'agents supérieurs indigènes.
Tel est -rétat actuel de l'enseignement su-
périeur en Indochine.
J»
AU SENAT
DEBATS
La culture du coton
dans les possessions françaises
Saisi d'u deuxième cahier de crédite sup-
plémentaires sur rexca-eioc 1926, le Sénat
a été mppolé jeudi dernier à se prononcer
Sua1 la disposition prévue aux articles
10 hid et lu ter du projet, disposition de-
mandée iixLr le Gouvernement et votée par
la Chambre leiukinit à l'établissemenit d'une
taxe en vue die développer la culture du
coton dutis les possessions françaises.
Le rapporteur général de la Commission
des finances, M. II. Ohéron, montra qu'il
s'agissait d'un, véhtajble problème- d'intérét
national.
« A l'heure actuelle, dit-il, il nous faut
exporter plus de quatre milliards pour
l'achat du coton dont la transformation
nccuipe da manière permanente un demi-
million d'ouvriers. Or les Etats-Unis et
Ernpiro britannique ont tendance à con-
ferver Le monopole de leur propre produc-
tion.
A l'cxemple di lu Belgique, de la iGrande-
Brekigne et de l'Italie, le Gouvernement
français avait le devoir de chercher dans
ses colonies un remède ti cctLe situation. Il
L'apport de nos eolonks, dit M. Chéron,
reste des plus faibles : t.ijiv Lonnes en
W21 ; 2.3JO tonnes en 1922 ; 2.800 tonnes
en 1923 ; 2.877 tomies en 1924 ; 7.053 ton-
nes en 1925.
« Bien (lue suivant une murohe ascen-
dante, ces résultats sont jwjttomenit dispro.
portionnés avec les possibilités d'ensemeu.
cement de notre domaine d'outre-mer qui,
duns lensemble se prête à merveille à la
culture du coton. Il
Mais les Colonies ne peuvent seules, réa.
liser le programme qui s'impose. La par-
liojpalioiii de la métropole est nécessaire
et elle peut être donnée sans qu'il en
résulte un accroissement de ohargcw bud-
gétaires. -
Déjà l'œuvre de l'Associalion Colonniùix;
Coloniale utilise la cotisation, versée par
̃O des industriels cotonniers pour CR.
ourager la culture du coton aux Colonies.
Mais l'œuvre de l'Association Coitonnièrc
1 Coloniale est sur le point d'être interrom-
pue en raison de son caractère précaire et
de i'in6ufn3an''e de ses ressources.
C'est pour remédier à cette situation,
lU'à l'exemple de .l'Angboterre, le Gouver-
nement a voulu donner un caractère géné-
ral et légal aux taxes volontaires des indus-
triels,
La taxe sera fixée it 1 franc par 100 kilos
de coton on laine ou en déchoit importés et
la perception sera assurée à, l'entrée en
France par Je Service des Douanes.
Au ibudig'ït du ministère des Colonies, un
crédit sera ouvert, grftce t\ cette reaette
nouvelle, pour seconder ou ,grou,pel' toutes
(es entreprises tendant à la création et l'Ln-
tensldcation do l'a culture cotonnière dans
les possession® d'outre-mer ainsi que dans
les pays de Protectorat et territoires
siais mandat français.
Le ministre des Colonies attribuera les
ressources ainsi mises à leur disposition
sous forme de subventions ou d'avances
aux entreprises, œuvres et organismes
publics on privés n'ayant aucun ca me tore
commercial et présentant un intérêt géné-
ral pour la culture du colon. -
Une Commission spéciale comprenant des
représentants des ministères des Colonies,
du Commerce ctdœ Finances et de l'Indus-
trie CoLonnière préparera la répartition.
La durée d'application de la taxe a été
limitée à dix années, mais on peut espérer
que les résultats de cet essai seront satis-
aisanils et que cette mesure aura dans la
suite un caractère, définHif.
Le Sénat, sans discussion, a ratifié le
vote de la Chambre sur l'établissement de
la taxe.
L'entretien de l'Ecole coloniale
Au coiuris de la même séance, le Sénat a
voté sans discussion des textes relevant la
contribution des Colonies pour contribu-
tion aux dépenses d'entretien de l'Ecole
coloniale, die l'Agence Générale des Colo-
nies et de l'Institut National d'Agronomie
Coloniale.
Le Sénat a en effet reconnu que le crédit
de 57.984 f raines mis à la disposition du
ministre des Colon.ics pour être mis à la
disposition de ces établisseanents devait
être remboursé par eux.
Le relèvement de la contribution des
Colonies leur permettra d'effectuer ce rem-
boursement.
DANS LES GROUPES
La défense des textiles nationaux
Sous La présidence die M. Gavillon, séna-
teur de la Somme, .le nouveau groupe sénn-
tcrial constitué pour la défense des texti-
les nationaux, groupe qui comprend actuel-
lement 1.12 adhércnts représentant 02 dépar-
tcmenLs, a formé, dams sa séance dû jeudi,
cinq commissions spéciales : l'une pour le
lin, le chanvre et la ramie, les quatre au-
tres pour le coton, la laine, la soie le jute.
Le .grou,pD demandera une utilisation plus
complète et plus méthodique dus ressour-
ces métropolitaines et coloniales.
Il a manifesté le regret que les tentati-
ves d'élevage du. mouton dans les Colonies
ne soient pas plus nombreuses.
Il a enfin émis lo vœu que le iGouver-
nement encourage dans line large mesure
tontes les initiatives en favorisant l'expan.
sion coloniale et en adoptant une Il poli-
tique des matières premières 11.
A LA COMMISSION DLS ETUDES
ALGERIENNES
La mission transsaharienne
La Commission des Etudes algériennes
réunie au Sénat sous la présidence de M.
Maurice Ordinaire a entendu dans sa der-
nière réunion une intéressante communi-
cation de notre nnii et collaborateur, M.
Roux Frossincng, député d'Oran, su>r l«
mission transsaharienne et le chemin (k
fer transsaharien.
M. Roux-Fressineng rappela éloqnom-
ment, comment la missiun automobile pnr.
tic d'Oran quinze jours après celles do
Conslantine et. d'Alger, était arrivée en
même temps qu'elles à Donrem, à 2.600
kilomNres. de Golomh-Réchan.
Il montra que de tous les trajets devant
relier Oran à l'Afrique Occidentale, celui
d'Oran est à la fois de plus couti et le
plus praticable. L'économie de temps est
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 54.04%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 54.04%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451048p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451048p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451048p/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451048p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451048p
Facebook
Twitter