Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 22 février 1927 22 février 1927
Description : 1927/02/22 (A28,N30). 1927/02/22 (A28,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510248
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITUUM ANNIIB - N* »
us NUMÉRO : IP CNMBS
MARDI SOin, 22 FEvnnn 1927
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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CE QU'IL FAUT CONNAITRE
DE NOS RESSOURCES COLONIALES
aloi..
a Le Français est un excellent colonisa-
teur qui ne le sait pas. Il possède un magni-
fique empire qu'il ignore. Et comment
pourrais-je mieux clore ces pages consacrées
à la grandeur coloniale de ma patrie qu'en
leur donnant comme conclusion le brçf et
haut éloge que formulait naguère Lord
Northcliffe : « Je tire le chapeau à la
France : « c'est un grand pays colonisa-
teur? »
Voilà le point de départ, et le point d ar-
rivée du livre où mon excellent collègue et
ami Lucien Hubert nous apprend : t Ce
qu'il faut connaître de nos ressources colo-
niales. » (i ) Faites le voyage avec lui. C'est
un guide sûr, qui sait "OÙ il vous mène. Il
vous fera profiter de toute une longue expé-
rience, et, quand vous serez arrivé au bout,
vous aurez beaucoup appris, beaucoup re-
tenu; j'ajoute : beaucoup réfléchi. Ce livre
est un de ceux qui font penser. Il vous don-
nera l'exacte compréhension de ce que doit
être la politique coloniale moderne, la poli-
tique coloniale française. Il vous rappellera
ce que ne doit pas être la colonisation, ce
au'elle doit être : « Une œuvre de créa-
tion : création de richesse, et, à la base,
créatiod d'humanité, car la première ri-
chesse à développer, le premier capital à
mettre en valeur et sans lequel toutes Iss
tentatives sont vouées à la stérilité, c'est
l'homme lui-même. » -
Des phrases de ce genre (et il y en a
beaucoup dans cet ouvrage, où les faits,
les chiffres, les statistiques ne sont pas éta-
lés par un homme qui compte, mais par un
homme qui s'élève facilement aux idées gé-
nérales) situent Lucien Hubert; elles le pla-
cent parmi ces démocrates pour lesquels
la politique de la France est une, qu'il
s'agisse de la Métropole ou des colonies, et
qui n'estiment pas que les principes répu-
91 blicains ne soient pas des articles d expor-
tation. Ce n'est pas sur la résignation des
peuples soumis, écrit-il, que nous devons
asseoir notre innuence, mais sur leur adhé-
sion et leur bonne volonté : conquête des in-
telligences et des coeurs, voilà la vraie con.
quête, la seule qui compte. Comment (;n
peut, comment on doit l'assurer, on le verra
dans la partie qui s'appelle : « La Poli-
tique Coloniale m. C'est, à mon sens, la par-
tie centrale de l'ouvrage, celle qui, après
un résumé vigoureux des efforts passés, ra-
inasse sous cette rubrique : « La Politique
Coloniale actuelle 9. l'ensemble des efforts
à réaliser en vue d'établir définitivement la
, paix française, la justice, le respect des cou-
tumes; de fonder une administration intelli-
gente et souple, humaine surtout ; de four-
nir une main-d'œuvre aussi régulière et aussi
abondante que possible, un outillage agricole
de plus en plus perfectionné; (Varrêter la
maladie et la mort par les œuvres d'assis-
tance et d'hygiène; et enfin, après avoir
donné à tous le pain et un peu de beurre
dessus, de distribuer à tous, mais successi-
vement, avec autant de prudence que de gé-
nérosité, le pain de l'esprit et, après avoir
sauvé les existences et les richesses, de cul-
tiver les âmes et les intelligences.
Cette partie du livre fait suite à un ta-
bleau historique qui nous présente la forma-
tion de l'empire colonial français et nous
conduit à l'examen des besoins de la France
et de ses ressources coloniales. Eclairée par
tout ce qui précède, cette étude devient vi-
vante et l'intérêt ne faiblit pas. Lucien Hu-
bert connaît l'art de reposer l'attention et
de chasser les craintes de ceux qu'effraye
la vue des colonnes de çhiffres et de ta-
Neaux statistiques. TO'I!; les genres sont
bons, hors le genre ennuyeux. Ce n'est ja-
mais le genre de Lucien Hubert; non pas
qu'il tombe dans cette a vulgarisation.
dont je suis loin de nier l'utilité, surtout
en ces matières, et qu'il se laisse emporter
par les grands courants de cette littérature
coloniale qui ont transporté tant de bateaux.
Nous sommes en présence, je'le répète, d'un
esprit positif, pratique, mais aussi d'un
homme-qui ne se contente pas d'énumérer,
d'exposer, d'un homme qui juge et qui veut
< que nous jugions.
a De tels résultats sont particulièrement
brillants. Ces chiffres sont profondément
réconfortants. Ces derniers chiffres décè-
lent une puissance d'échange et de produc-
tion qui vient augmenter d'autartt celle de
la nation française. », voilà ce qui nous
rend fiers du nrésent et confiants dans
l'avenir. « Est-ce à dire que les colonies
Hé peuvent faire davantage encore pour
l'amé!ioration 'Je notre situation financière
et économique?. Le tableau suivant per-
met de mesurer l'importance de l'effort à
réaliser. Ce tableau fait ressortir la marge
considérable qui existe entre ce que nous de-
vons acheter à l'extérieur et ce que nos co-
lonies nous procurent effectivement », voilà
ce qui nous garde de l'optimisme béat et
nous invite à réfléchir à tout ce qu'il y a
encore à faire : « Attention des Pouvoirs
publics, esprit d'entreprise, capitaux na-
tionaux, saine utilisation des facteurs de la
production, transports appropriés », tout
cela est nécessaire pour tirer parti des pos-
sibilités que nous offrent ros provinces
lointaines, tout cela et bien d'autres choses
encore. Ce n'est pas en chantant des hymnes
à la production coloniale, en célébrant les
vertus militaires de ceux qui sont tombés,
hélas! pour agrandir le domaine d'outre-
mer et les vertus civiles de ceux qui l'ont
organisé, en orchestrant ce thème devenu
banal que les colonies sauveront le franc,
ce n'est pas, dis-je, par le lyrismc oratoire
(1 volume, Boivin et Cie, éditeurs.)
que nous aboutirons à un accroissement de
la production sucrière, de la production des
rhums, des cafés, des cacaos, des thés, des
viandes, des poissons, conserves et salai-
sons, des matières grasses et azotées offer-
tes par les habitants des mers et des fleu-
ves, des riz, des légumes secs, des épices, de
la vanille, des fruits de table, des espèces
médicinales et des essences de parfumerie,
des minéraux et des minerais, des phospha-
tes, des pétroles, de l'or, des ivoires, - des
laines, des cotons, des textiles végétaux, du
caoutchouc, des écorces tannantes, des bois
et des pâtes à papier, des tabacs, des oléa-
gineux, etc. J'écris : etc , car Lucien Hu-
bert nous fait faire rapidement le tour de
tous ces problèmes et nous laisse le soin
de compléter cette promenade instructive et
intéressante. C'est ainsi qu'il a laissé dans
l'ombre le problème de l'alcool colonial.
Croyez hien qu'il le connaît et qu'il le
connaît parfaitement. Il vous le prouvera
à l'occasion : me permettra-t-il de souhaiter
que cette occasion soit proche?
Nous sommes conduits à cette double con-
clusion :
10 Les achats de la France à l'étran-
ger, pouvant intéresser nos colonies
(achats qui pèsent lourdement sur notre
change) portent sur un petit nombre de
grandes catégories de produits ; - et cette
considération calmera les effusions lyriques
de ceux qui ont de trop vastes pensées ;
20 Mais nos colonies produisent en quan-
tités importantes d'autres maicliandises qui,
ans intéresser directement la métropole,
font l'objet d'un commerce considérable à
l'étranger; et cette considération calmera
les effusions lyriques de ces nationalistes
exaspérés qui croient, dur comme fer, qu'un
pays peut et doit se suffire à lui-même.
Quels sont les procédés et les moyens de
mise en valeur destinés à exploiter ces res-
sources lieaucoup mieux qu'on ne l'a fait
jusqu'à ce jour, comment aménager le mi-
lieu humain (densité de la population, ré-
partition, éducation, rendement), comment
réaliser une meilleure organisation économi-
que (transports internes, transports mariti-
mes, marchés, régime douanier), c'est ce
que l'auteur nous montre à grands traits,
et nous sommes convaincus que la besogne
est encore longue et complexe et que cha-
que raison de croire et d espérer se double
d'une raison de travailler davantage. Il y
faut de l'argent, beaucoup d'argent; une
volonté tenace pour former les corps et les
âmes; et aussi une ardeur de propagande
dans la métropole même, une éducation in-
cessante qui triomphe de l'ignorance du
peuple français. Agences économiques, expo-
sitions coloniales, foires, çinémas, tout ce
qui peut agir sur la jeunesse française doit
être mise en œuvre. Des livres comme celui
de Lucien Hubert doivent être lus, répan-
dus, mis en toutes les mains ; ce sont des
« actes 9, et qui comptent dans cette pro-
pagande indispensable. Voilà pourquoi, en
écrivant ces lignes, j'ai le sentiment que je
sers cette grande cause à laquelle Lucien
Hultert s'est dévoué et pour laquelle il
combat si brillamment. Pour ma part, je
n'hésiterais pas à demander au ministre de
l'Instruction publique d'inscrire ce volume
dans les listes des ouvrages qui doivent pé-
nétrer par milliers dans tous nos établisse-
ments scolaires, depuis l'humble école du
village jusqu au lycée des très grandes
villes. Peut-être même a-t-il sa place dans
des ^bibliothèques plus savantes et l'expé-
rience m'a montré que tel détenteur d'un
diplôme' de marque est loin de savoir ce
qu'il y a dans les 160 pages que je viens
de lire. C'est biçn c ce qu'il faut connaître
de nos ressources coloniales w. non seulement
pour que naisse la foi et l'espérance, mais
pour que se multiplient les dévouements et
les activités.
Mario Rountan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vite-pré.eidpnf de la Commotion
»ênatonale des Colonie».
La propagande coloniale
1 -c.-
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
chargé de représenter le gouvernement auX¡
fêtes qui auront lieu dimanche prochain à Di-
ion, profitera de son séjour dans cette ville
pour présider une réunion de la Chambre de
Commerce, en vue de la constitution d'un
groupement de propagande coloniale.
les vistes coloniales allemandes
00
Au cours do la discussion nu ff\ci au sujet do la prorogation de l'accord pro-
visoire commercial franco-allemand, le dé-
puté populiste Schnecfc a rappelé que le
droit pour les Allemands de prendre place
dans les Colonies françaises et dans les
Territoires sous mandat, français dépendait
uniquement de la bonne volonté du (îou-
vemement. français :
Il faudrait aussi, a-t-il ajout/!, neviser la
question des anciennes possessions allemandes
n'ont re-mer. Il est inadmissible qu'après son en-
trée dains la S. n. N.. In Reich n'ait pas les
munies droits que les autres Nations. Cette dis-
tinction entre le Hoich et les puissances de l'En.
tente dnns le domaine colonial ine peut qu'être
une source do conflits. Par conséquent, le. gou-
vernement du Reich a pour devoir de me plus
se soumettre A cette position subordonnée.
TAUX DE LA PIASTRE
-0--
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connatre au ministre des Cofoniop qu'îi la
date du 20 février 11)27 le taux ofliciel de la pias
lrc était de 13 fr. 15.
UDe bonoe prupagande aimait
--0-0--
Condenser en une brochure la
documentation si substantielle tù.
son Bulletin Mensuel de 1926, tel
était le but que se proposait VAgence Econo-
mique du Gouvernement Général de l'Afri-
que Occidentale française, et il nous faut re-
connaître que ce travail nous est présenté
d'une façon si remarquable qu'il complète à
merveille la vulgarisation des choses de
l'A. 0. F., oeuvre à laquelle M. le Gouver-
neur Général Carde, et ses collaborateurs,
ont consacré tous leurs efforts.
« VAfrique Occidentale française », édi-
tée chez Larose, renferme, en 71 pages, tous
les renseignements les plus exacts et les
Plus complets sur la situation économique
actuelle de notre empire ouest-ofricai" qui
s'étend sur une superficie de 3.588.202 kilo-
mètres carrés, non compris les régions dé-
sertiques, et possède une .populoiiofl de 13
millions 499.745 Ilabitallis, avec une densité
moyenne de 5,5. Cette faible densité n'a,
cependant, pas empêché ce vaste domaine
tropical d'avoir atteint, en quel iJtlC vingt an-
nées, un magnifique essor.
Si nous nous reportons, en effet, à la bro-
chure de l'Agence Economique de l'A.O.F.,
nous lisons qu'en 1904, le total du com-
merce sénéral de la colonie s'élevait à !«
millions 952-303 francs, pour atteindre, en
1925, la somme de 2.014.034.214 fr. (Plus
de treize fois le chiffre de 1904).
Ce résultat s'explique tout simplement
par la continuité de vues avec laquelle la
mise en valeur de la colonie a été poursuivie
far les Gouverneurs Généraux qui se sont
succédé à la tête de l'A. O. F. Œuvre que
le Gouverneur Géntral actuel, M. Carde,
parachève, comme on sait, par l'exécution
d'un programme de grands travaux qui per-
mettra l'évacuation rapide et Vembarque-
ment facile des différents produits du cru.
Et si M. Carde a pu établir ce pro-
gramme, c'est grâce à lUI équilibre budgé-
taire solidement basé sur les excédents de
recettes des derniers exercices qui, au 30 jutn
1926, formaient à la caisse de réserve un
disponible de près de 75 millions.
Sur les renseignements fournis par
« l'Afrique Occidentale française 8, il y a
cependant quelques observations à faire, ob-
servations qui ne diminuent en rien la valeur
de cet ouvrage, mais qui ont seulement poyr
but une mise au point qui fera, du travail
des différents collaboratrurs de VAgence de
VA. O. F., un véritable vade mecum du
colon, et surtout du futur colon.
Les ports de VA. O. F. seraient, d'abris
cette brochure, au nombre de 12. Or, il n'y
a guère que Dakar, Conakry et Saint-Louis
(quaml la barre du Sénégal sera fixée) qui
soient réellement dignes de ce nom. Tes au-
tres escales de la colonie ne sont que des
rades foraines, et leur transformation fil
ports est une des nécessités qu'impose le dé-
veloppement économique de ces régions. Il
n'y a donc, en réalité, que deux ports en
A. O. F. : Dakar et Conakry, et encore ne
répondent-ils fas aux exigences actuelles,
leur agrandissement et le perfectionnement
de leur outillage sont, du reste, e trois a gis
dans le programme de M. Carde.
Sur les progrès de l'aviation, nous som-
mes amplement fCllst'igltés : VA. O. F. pos-
sède 270 terrains d'atterrissage et 14 lignes
de navigation aérienne.
277 bureaux assurent le service postal et
télégraphique tîcc un réseau télégraphique
de 23.278 kilomètres de fil et un réseau rll-
diotélégraphique de 17 stations, dont la
plus puissante est celle de Bamako, qui est
• en communication directe dans les deux
sens, avec la métropole.
Sur les produits du cru de l'A. O. F.,
les lecteurs trouveront des indications tout à
fait exactes, et ils se rendront compte qu'il
y a de la besogne pour toutes les bonnes
volontés en A. O. F., et aussi de sérieuses
garanties d'avenir. la part de la France
dans le commerce de lA. O. F. doit deve-
nir de plus en plus grande. En 1925, elle
était de 47,1 aux importations et de
62, T aux exportations; 625 millidns
étaient investis dans les entreprises privées,
sur les emprunts du Gouvernement Général
de l'A. O. F., autorises par les lois de
1903, 1907, 1910 et 1913, 346 millions ont
été autorisés (t 304 millions ont été émis,
les capitaux investis en A. O. F. se mon-
taient donc, au Irr janvier 1926, à la somme
totale de 929 millimls.
Les résultats acquis, la oualite de ceux
qui ont en mains les destinées de l'Afrique
Occidentale Française permettetU d'es-
compter les plus heureuses perspectives pour
l'avenir économique de l'Ouest afrlcai"
français, avenir qu'avait prévu son vérita-
ble fondateur, Faid herbe, (llumd il préconi-
sait la campagne du llaut-Fleu1't', qui de-
vait nous donner le Soudan français, la
Haute Volta, avec sa réserve d'hommes, el
assurer à la France VHinterlnnd de l'Afri..
que tropicale qui réserve à notre pays une
place prépondérante dans Voeuvre de coloni-
sation et de civilisation en A frique noire.
Pour nous avoir montré tout cela dans
leur brochure de « l'Afrique Occidentale
Française ». le directeur de l'Agence Eco-
nomique de 1'.4. O. /-' et ses collaborateurs
méritent toutes nos félicitations, car e'est
de la très bonne propagande coloniale, et ou-
est assuré de trouver auprès d'eux rensei-
gnements précieux et encouragements à aller
là-bas seconder aux qui travaillent et pei-
nent pour que nos colonies apportent à la
",¡.rf patrie le concours qu'elle en attend
avec raison et < n tonte confiance.
Erneat Hautlos,
Sénateur ri* la Marne.
Vlcê-prêtident de la CommUtlon
dtt Douanes
Le statut de Tanger
La démission de M. Vanguas, ministre
des Affaires étrangères du Gouvernement
espagnol. a été acceptée par le roi, qui a
wmiié ce d portefeuille au général Primo du
Kivera, déjà président du Conseil et mi-
nistre de UIntérieur.
Officiellement, la démission de M. Yan-
guas est due À des divergences de vues
entre Primo de Hivera et le ministre au
sujet de leurs attributions respectives dans
les négociations internationales relatives
aux affaires marocaines.
Dans son éditorial d'hier, notre distin-
gué collaborateur et ami M. Henry Fon-
tmiier laissait entrevoir que la conférence
de Paris apporterait quelques déceptions
au général Primo de Hivera ; il semble
Lien avoir raison.
A Tanger
0
L'enseignement français
La statistique oflieiello, de l'enseignement
primaire à Tanger indique que onze éta-
blissements scolaires intruisent 2.151 élèves
dont 115 Français, 529 Espagnols, 328 indi-
gènes musulmans, 1.110 iSraélites, 21 Ita-
liens et 48 élèves de nationalités diverses.
Poijr renseignement secondaire, les ly-
cées Hegnault et Saint-Aulairo totalisent
52G Nèyes, dont H6 Français. 6 ltalien,
70 Espagnols, 13 indigènes musulmans, 233
Israélites et 52 appartenant à diverses na-
tionalités. Les progrès réalisés dans l'en-
seignement de - la langue française sont
constants. v
En ce qui concerne les écoles françaises
de la zone espagnole, l'instruction primaire
française à Larache totalise 113 élèves es-
pagnols.
8..
Une mission économique
--0-0-
La (Compagnie d'Orléans organise, en col-
ic:hor:ttiull avec les principaux Syndicats de
l'alimentation de Paris, une mission qui
se rendra au Maroc pour visiter les centres
de production agricole de l'empire clhéri-
flen. -
L'objet de cette mission cet tout particu-
lièrement d'étudier, sur place, les condi-
tions dans iesquclles notre protectorat peut
contribuer a 1 approvisionnement de la Mé-
tropole en denrées périssables, notamment
par l'onvoi de fruits, lég-urnes, céréales, bes-
tiaux, viandes abattues, triperie, volailles,
œufs, etc.
An Maroc, la mission sera reçue par M.
te Ilésident Général, par le Direur de
l'Agriculture et du Commerce, par les Syn-
dicats agricoles des principales villee de la
rstdence.
L'AVIATION COLONIALE
France-Maroc
Le bruit court avec une certaine persis*
tance, mais que nous ne répandons que
sous toutes réserves, que les autorités es-
pugnotes, faisant état de ce que le Gou-
vernement d'Espagne n'a pas adhéré à la
convention internationale de navigation
aérienne au bas de laquelle les représen-
tants accrédités de la (îrande-Hretagne, la
Belgique, l'Italie, la France, la Hollande,
le Japon, le Portugal, le Brésil, le Chili,
la Hépublique Argentine ont apposé leurs
signatures, interdiraient bientôt aux avions
français le libre passage en Espagne et
dans les colonies espagnoles.
On prendrait comme prétexte la préten-
due contrebande faite par des passagers
entre l'Espagne et la Franc.
Cette mesure serait prise pII)ua' tenter de
retarder la mise on fonctionnement de la
ligne aérienne France-Amérique du Sud
pur l'Espagne (Barcelone, Alicante, Ma-
Inga) et par la colonie espagnole de Rio de
Oro (cap Juby et Villa Cisneros)
Elle favoriserait, d'autre part, l'organi-
sation du service aérien hispano-allemand,
dont les directeurs en Espagne sont le co-
lonel Herrera, cependant oflicier supérieur
en activité de service, et le commandant
Franco.
Le raid Pinedo
L'aviateur Pinedo aurait quitté Porto-
Praia (lie de San-Iago, archipel du Cap
Vert) hier A 23 h. 30, à destination de
Porto-Sao-Martino (Brésil).
Pise-Rio-de-Janeiro
L'hydravion Uruguay est arrivé à Ali-
cante, après 9 heures de route à une vi-
tesse horaire de 133 kilomètres.
Hier, l'équipage de VUruguay venant
d'Alicante, est arrivé à Malaga A 17 heu-
res.
La prochaine étape doit être Malaga.
Vilia-Cisncros (Hio de Oro).
De Zurich au Cap
L'aviateur suisse, lieutenant Mittelhol-
zer, a terminé hier son vol de Zurich au
Cap.
1
Dépêches de l'Indochine !
- <>O-- 1
, Une adresse au « Congrès Il
des nations opprimées »
On mandr. de Hanflonn à Saigon que, les
bureaux fin travail des' Indes réunis en
Congrus ont adopté une résolution autori-
sant leur président à transmettre au se-
crétaire du Congrès des Nations opprimées
à Hruxelles, les félicitations du Congrès
National Indien qui offre sa plus complète
coopération pour la campagne entreprise
contre la tyrannie et t'impérialisme.
IS opinion indienne de toutes les nuances
est unanime fi condamner l'emploi des trou-
pes indiennes contre la Chine et l'action du
Vicc-Hoi des Indes qui a. interdit aux is-
sem Idées législatives de discuter cette
qurstion. v
Marseille-Vladivostock
Le premier navire marchand français
vient d'arriver à Vladirostock, inaugurant
ainsi la liaison commerciale entre Marseille
et l'Extrême-Orient russe.
1
M. Viollette en France
M. Viollette, Gouverneur général de l'Al-
gérie, s'est embarqué hier à bord du Gotiver-
nerir-Gépiéral-Ci:attzy pour Marseille, où il
est arrivé cet après-midi.
M. Viollette se rend en France afin d'en,
tretenir le Gouvernement du projet de bud-
get extraordinaire pour 1928 et de certaines
questions qui doivént faire l'objet d'un
séance particulière de la Conférence Nord-
Africaine en mai prochain.
Les indigènes d'Algérie
en surveillance spéciale
Le Journal ofliciet du 20 février publie
le compte rendu annuel du ministre de l'In-
térieur au Président de la République sur
l'application des loi des 15 juillet 1914 et
4 août 1020 relatives à la mise en surveil-
lance spéciale des indigènes d'Algérie.
En 1926, écrit le ministre, les propositions de
mise en surveillance spéciale présentées par les
préfets ont visé 27 indigènes contre 28 en lWiô.
J'indiquerai successivement, par département,
la suite reservée aux affuires dont l'administra.
tion îflgérienne a été saisie.
Département d'Alger.
Sur huit affaires présentées par le préfet et
concennuit 14 indigènes, quatre ont été soumi-
ses au conseil de gouvernement.
Indigènes mis en cause sous l'inculpation de
menées de nature à porter atteinte à la sécurité
publique, 0.
Indigènes inculpés de prédications politiques
et d'actes d'hostilité contre la souveraineté fran-
çaise, 8.
Indigènes uns on surveillance spéciale, S.
Indigènes l'eluxés par le conseil de gouverne-
ment, néant.
Quatre affaires intéressant, quatre indigènes
n'ont pas été soumises au conseil de gouverne-
ment, les faits relevés à la charge des inculpés
n'ayant pas paru sultisamrnent établis ou ayant
donné lieu à des poursuites judiefaires.
Département d'Oran
Sur quatre alfaires présentées par le préfet et
coneernuint cinq indigènes, une seule a etc sou-
mise uu conseil de gouvernement.
Indigènes inculpes d'actes d'hostilité contre la
souveraineté française, j.
Indigènes Illis HU surveillance spéciale, 2.
Indigènes l'duxés par le conseil de gouverne-
ment, néuut.
Trois affaires intéressant trois indigènes n'ont
pas été soumises au conseil de gouvernemcnt,
tes faits reprochés aux inculpés n'ayant pas
paru suffisamment établis.
Département de Conatantina
Sur cinq affaires présentées par le préfet con-
cernant huit indigènes, trois ont été soumises au
conseil do gouvernement.
Indigènes mis en cause sous l'inculpation d'ac-
tes do béchara et de menées de nature à porter
atteinte a la sécurité publiquc, 6.
Indigènes mis eu surveillance spéciale, 6.
Indigènes relaxés pm' le conseil de gouverne-
ment, néant.
Deux affaires intéressant deux indigènes n'ont
pas été soumises uu conseil de gouvernement
étant donné que los faits relevés à la charge des
inculpés n'ont pas été sufllsaminent établis.
En résumé, au cours de l'année 1926, seize in-
digènes ont été mis en surveillance spéciale
après avis conrorme du conseil de gouverne-
ment. Sur ce nombre .duq se sont rendus cou-
pables de prédications politiques et d'actes
d'hostilité contre la souveraineté française.
Parmi les individus cités il comparaitre devant
le conseil de gouvernement. certains se sont
fait assister d'un avocat tandis que d'autres ont
présenté eux-mêmes leur défense.
Le conseil de gouvernement n'u prononcé la
relaxe d'aucun inculpé et n u pus provoqué de
complément d'information.
tinlin, aucun recours n'a été introduit soit au-
près de mon département, soit auprès du conseil
d'Etat.
Et le ministre de l'Intérieur note en ter-
minant son rnpport, que, comme pour les
années précédentes, la mise en surveillance
spéciale a produit des résultats très appfé-
ctahtes au point de vue du maintien de la
sécurité publique et que cette mesure a eu
pour effet d'éloigner pour un certain temps
du théAtro. de leurs exploits les béchars de
profession et les malfaiteurs habituels dont
les agissements constituaient un réel dan-
ger pour la sécurité des colons et des culti-
j vateurs indigènes honnêtes et laborieux.
–-
Les chômeurs nord-africains
0-0
M. Louis Soulié, maire de Saint-Etienne,
sénateur de la Loire, a adressé au ministre
de l'Intérieur une lettre par laquelle il lui
rappelle que beaucoup d'industries font ap-
pel, depuis huit ans, à la collaboration des
travailleurs du Nord de l'Afrique. Quand
cette main-d'ceuvw n'est plus nécessaire, ces
malheureux se trouvent dans la rue sans tra-
vail et sans pain. De graves difficultés assail-
lent alors les municipalités intéressées. A
Saint-Etienne, le nombre de cette catégorie
de chômeurs est considérable. Plusieurs cen-
taines de travailleurs du Nord de l'Afrique
se sont présentés à la mairie pour demander
« du travail ou du pain ». La Ville de Saint-
Etienne est dans l'impossibilité d'assurer la
subsistance de ton* ces travailleurs. M. Louis
Soùlié demande donc au ministre de l'Inté-
rieur d'examiner la question.
DANS La LEfilON DtHONNEUP
0
Marine marchande
Sont nommés Chevaliers:
M. Laurent, ingénieur conseil de ta Société
industrielle et agrimle de la Pointe-tf-Pilre. M-
Arnaud Legasse, arniah ur, M. \Ia!.¡ny, agent de
ln Compagnie. (ïéneiule Transatlantique ; M.
Hnslolll, agent, général de la Compagnie des
Messageries iMariUmes.
•
• •
Parmi les rhovaliors dont nous donnons ci-
dessus les noms ik>us sonurirs heureux de voir
ligurer M. Arnaud Legassl" armateur indus-
triel.
M. Arnaud Legasse est une des personnalités
marquantes du inonde maritime français et en
particulier de l'armement la grande 'a
petite piVhe. Sa compétence éclairée dans les
affaires et sa haute correction sont unanime-
ment appréciées. -
Membre du (Ymseil d'administration du C)
inilé central des Armateurs de France de-
puis l'origine d-' celte Compagnie, il est, l'ancien
vice-président de la Chambre de Commerce de
Sainl-Pierre et Miquelon.
Fondateur et administrateur dé'égné de la
Société anonyme I.a Morue française et Séehe-
ries de Féeamp, il est adminislrateiir-déluné
de la Pèche Francise, une des principale* nffai.
res d'armement à la pèche fraîche.
Il est aussi administrateur délégué de nom-
breuses Sociétés touchant aux affaires d'arme-
ment de pèche, d'ostréiculture et d'industrie.
Nous lui adressons nos vives félicitations.
Les phosphates
de l'Afrique au Nord
M. Charles Baron, député des Basses-Al-
pes, président de la Commission des mines
et de la force motrice, vient de faire dis-
tribuer son rapport « sur la situation de l'in-
dustrie phosphatière tunisienne et sur l'ap-
portunité d'un contingentement de la pro-
duction entre les trois pays français de l'Afri-
que du Nord ».
C'est un remarquable document. L'un des
plus importants et des plus complexes pro-
blèmes économiques de 1 heure présente y est
exposé avec autant de concision que de clarté.
L'auteur fait d'abord l'historique de la
production phosphatière tunisienne depuis
son origine :
L'exploitation du minerai de phosphate a
déhuté, en 1899, à Gafsa, avec une produc-
tion initiale de 70.000 tonnes qui s'est accrue
rapidement pour atteindre :
1.020.000 tonnes en 1907;
2.170.000 tonnes en 1913;
2.862.000 tonnes en 1924.
Depuis Vorigine, la Tunisie a exporté en
Europe 34 millions de tonnes de minerais de.
phosphate dosant 58/63 et bybZ de phos-
phate tricalcique, à moins de 2 de fer et
alumine rélmis, et représentant aux ports
d'exportation de la Régence une valeur glo-
bale d'environ 1.500 mtllious de francs.
Ce sont les exploitations de phosphates,
avee leur effectif de 12.000 ouvriers qui four-
nissent aux voies ferrées principales et aux
ports de Tunis, Sousse et Sfax. leur élément
régidier de trafic pondéreux, à raison de
7.000 à 8.000 tonnes par jour en moyenne,
ainsi que leurs ressources financières les plus
substantielles.
Par son énorme courant commercial et fer-
roviaire, l'industrie phosphatière joue un
rôle considérable dans la vie économique 'et
la prospérité dit pays. Sa contribution pro-
gressive dans les recettes budgétaires, en
taxts spéciales afférentes aux phosphates, a
atteint 8.314.000 francs en 1925.
Le rapport offre ensuite un « aperçu sur
les mouvements de la production et des dé-
bouchés » avant, pendant et après la guerre.
De 1899, année de départ, à 1923, la pro-
duction phosphatière tunisienne passe par
diverses alternatives : augmentation régu-
lière jusqu'en 1913; grave ralentissement, en
1914, causé par la mobilisation -- du personnel
dirigeant, exclusivement français; reprise de
la progression des exportations en 1918; puis,
crise intense de main-d'œuvre, appel à des
travailleurs italiens, algériens, marocains,
perfectionnement des procédés mécaniques,
mise en valeur de nouveaux gisements.
A partir de 1923, la production de la Tu-
nisie surpasse largement ses exportations, et
viennent alors la crise de surproduction et
la mévente des produits.
Les riches gisements de phosphates maro-
cains, mia en exploitation par l'office ché-
rifien commencent à prendre place sur le
marché où ils font prime. De 80.000 tonnes
en 1922, leur production 5 élève vite ù 900.000
tonnes environ en 1926.
La crise de surproduction résulte donc dit
développement simultané des exploitations
algéro-tunisiennes préexistantes, parallèle-
ment à la mise en valeur des gisements ma-
rocains et à la stagnation de la consomma-
tion européenne en Phosphates de citaux, sen-
siblement la marne en 1924 qu'eu 1913.
La surabondance de production détermine
naturellement un avilissement des cours, dont
l'étranger est le principal bénéficiaire, et Qui
atteint doublement les phosphates à bas tttre
de provenance' tunisienne par la baisse désor-
donnée des prix et par les quantités inven-
dues.
Le phosphate tunisien ne vaut guère au-
jourd'hui que deux fois et demi son Prix
d'avant-guerre, tandis que le prix du super-
phosphate est cinq fois plus élevé que le prix
du blé.
Le phosphate 58/63, d'où provient le super-
phosphate à 14 d'acide phosphorique le
plus employé, s'est vendu en 1020 à raison
de o fr. 80 l'unité franco-bord ports tunisiens,
soit 48 il 50 francs la tonne pour une tenef/T
moyenne voisine de 6o %,
Le phosphate marocain 75/77 a été li-
vré franco-bord Casablanca sur la base de
1 fr. 75 l'unité, soit environ 130 francs la
tonne.
Une telle disproportion films la valeur res-
pective de deux* produits qui subissent les
mîmes charges d'exploitation, dl} manïttentfbn
et de transport, sans distinction de quaNti,
handicape totalement l'industrie des phospha-
tes à bas titre.
L'avilissement des cours de ce produit, ui
menace gravement Vexistence de certaines
mines tunisiennes, se trouve encore accru de
l'inquiétude où se trouvent les exploitants de
ne pouvoir écouler toute leur production.
Pour éviter l'entassement onéreux du phos-
phate sur les CllrrCIJut: des milles, ils sont ame-
nés il consentir aux acheteurs étrangers des
priv de vente dérisoires qui, biNltât, ne per-
mettraient plus aux entreprises de subsister.
Telle est la situation précaire de l'industrie
phosphatière tunisienne, du fctif de la sura-
bondance de production et du défaut d'en-
tente entre producteurs de l'Afrique du Nord.
Or. toute crise persistante, qui finirait par
paralyser certaines entreprises phosphàtivres
tunisiennes ou algériennes, susciterait des
ré percussions extrêmement graves et de plus
d'une sorte, non seulement pour les produc-
teurs et les budgets des intéressés, mais e".
core pour l'agriculture en général.
Epi effet, les phosphates à bas titre 58/63,
les plus menacés, représentent encore 50
de la consommation l'ttrnpéemlc qui ne sau-
rait s'en passer, pour Vinstant du moins.
a Il sait nue 1rs e;sements de phosphates de
Tunisie, d'Algérie et du Mat oc renferment
des tonnages énormes, ie l'ordre de disaines
de milliards de tonnes, facilement exploita-
bles et susceptibles d'alimenter l'hnrope
pendant des ntilléwlirc.l.
Dans ces cOllditiùlU, si l'industrie phospha-
tière de cc pays nyest pas disciplinée, coor-
donnée par la Métropole, elle restera en per-
manence sous la menace de crises successives'
de surproduction, an plus grand profit le.
V étranger.
est Il < historique et criti-
fjuc". peut-on dire, du rapport de M. Char-
les Duniont. Voici nDinknant la partie
oon-ïtt net ive >1 :
(îrâce <) ses possessions de l'Afrique dIt
':\I>rd, la France serait en mesure de con-
trôl er efficacement le marché euro péen des
us NUMÉRO : IP CNMBS
MARDI SOin, 22 FEvnnn 1927
ïl
JOURNAL QUOTIDIEN
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II.
PARIS AN
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Les Annales Coloniales
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On iIImi mm frtli flMM
tm lu bwmm di port*.
CE QU'IL FAUT CONNAITRE
DE NOS RESSOURCES COLONIALES
aloi..
a Le Français est un excellent colonisa-
teur qui ne le sait pas. Il possède un magni-
fique empire qu'il ignore. Et comment
pourrais-je mieux clore ces pages consacrées
à la grandeur coloniale de ma patrie qu'en
leur donnant comme conclusion le brçf et
haut éloge que formulait naguère Lord
Northcliffe : « Je tire le chapeau à la
France : « c'est un grand pays colonisa-
teur? »
Voilà le point de départ, et le point d ar-
rivée du livre où mon excellent collègue et
ami Lucien Hubert nous apprend : t Ce
qu'il faut connaître de nos ressources colo-
niales. » (i ) Faites le voyage avec lui. C'est
un guide sûr, qui sait "OÙ il vous mène. Il
vous fera profiter de toute une longue expé-
rience, et, quand vous serez arrivé au bout,
vous aurez beaucoup appris, beaucoup re-
tenu; j'ajoute : beaucoup réfléchi. Ce livre
est un de ceux qui font penser. Il vous don-
nera l'exacte compréhension de ce que doit
être la politique coloniale moderne, la poli-
tique coloniale française. Il vous rappellera
ce que ne doit pas être la colonisation, ce
au'elle doit être : « Une œuvre de créa-
tion : création de richesse, et, à la base,
créatiod d'humanité, car la première ri-
chesse à développer, le premier capital à
mettre en valeur et sans lequel toutes Iss
tentatives sont vouées à la stérilité, c'est
l'homme lui-même. » -
Des phrases de ce genre (et il y en a
beaucoup dans cet ouvrage, où les faits,
les chiffres, les statistiques ne sont pas éta-
lés par un homme qui compte, mais par un
homme qui s'élève facilement aux idées gé-
nérales) situent Lucien Hubert; elles le pla-
cent parmi ces démocrates pour lesquels
la politique de la France est une, qu'il
s'agisse de la Métropole ou des colonies, et
qui n'estiment pas que les principes répu-
91 blicains ne soient pas des articles d expor-
tation. Ce n'est pas sur la résignation des
peuples soumis, écrit-il, que nous devons
asseoir notre innuence, mais sur leur adhé-
sion et leur bonne volonté : conquête des in-
telligences et des coeurs, voilà la vraie con.
quête, la seule qui compte. Comment (;n
peut, comment on doit l'assurer, on le verra
dans la partie qui s'appelle : « La Poli-
tique Coloniale m. C'est, à mon sens, la par-
tie centrale de l'ouvrage, celle qui, après
un résumé vigoureux des efforts passés, ra-
inasse sous cette rubrique : « La Politique
Coloniale actuelle 9. l'ensemble des efforts
à réaliser en vue d'établir définitivement la
, paix française, la justice, le respect des cou-
tumes; de fonder une administration intelli-
gente et souple, humaine surtout ; de four-
nir une main-d'œuvre aussi régulière et aussi
abondante que possible, un outillage agricole
de plus en plus perfectionné; (Varrêter la
maladie et la mort par les œuvres d'assis-
tance et d'hygiène; et enfin, après avoir
donné à tous le pain et un peu de beurre
dessus, de distribuer à tous, mais successi-
vement, avec autant de prudence que de gé-
nérosité, le pain de l'esprit et, après avoir
sauvé les existences et les richesses, de cul-
tiver les âmes et les intelligences.
Cette partie du livre fait suite à un ta-
bleau historique qui nous présente la forma-
tion de l'empire colonial français et nous
conduit à l'examen des besoins de la France
et de ses ressources coloniales. Eclairée par
tout ce qui précède, cette étude devient vi-
vante et l'intérêt ne faiblit pas. Lucien Hu-
bert connaît l'art de reposer l'attention et
de chasser les craintes de ceux qu'effraye
la vue des colonnes de çhiffres et de ta-
Neaux statistiques. TO'I!; les genres sont
bons, hors le genre ennuyeux. Ce n'est ja-
mais le genre de Lucien Hubert; non pas
qu'il tombe dans cette a vulgarisation.
dont je suis loin de nier l'utilité, surtout
en ces matières, et qu'il se laisse emporter
par les grands courants de cette littérature
coloniale qui ont transporté tant de bateaux.
Nous sommes en présence, je'le répète, d'un
esprit positif, pratique, mais aussi d'un
homme-qui ne se contente pas d'énumérer,
d'exposer, d'un homme qui juge et qui veut
< que nous jugions.
a De tels résultats sont particulièrement
brillants. Ces chiffres sont profondément
réconfortants. Ces derniers chiffres décè-
lent une puissance d'échange et de produc-
tion qui vient augmenter d'autartt celle de
la nation française. », voilà ce qui nous
rend fiers du nrésent et confiants dans
l'avenir. « Est-ce à dire que les colonies
Hé peuvent faire davantage encore pour
l'amé!ioration 'Je notre situation financière
et économique?. Le tableau suivant per-
met de mesurer l'importance de l'effort à
réaliser. Ce tableau fait ressortir la marge
considérable qui existe entre ce que nous de-
vons acheter à l'extérieur et ce que nos co-
lonies nous procurent effectivement », voilà
ce qui nous garde de l'optimisme béat et
nous invite à réfléchir à tout ce qu'il y a
encore à faire : « Attention des Pouvoirs
publics, esprit d'entreprise, capitaux na-
tionaux, saine utilisation des facteurs de la
production, transports appropriés », tout
cela est nécessaire pour tirer parti des pos-
sibilités que nous offrent ros provinces
lointaines, tout cela et bien d'autres choses
encore. Ce n'est pas en chantant des hymnes
à la production coloniale, en célébrant les
vertus militaires de ceux qui sont tombés,
hélas! pour agrandir le domaine d'outre-
mer et les vertus civiles de ceux qui l'ont
organisé, en orchestrant ce thème devenu
banal que les colonies sauveront le franc,
ce n'est pas, dis-je, par le lyrismc oratoire
(1 volume, Boivin et Cie, éditeurs.)
que nous aboutirons à un accroissement de
la production sucrière, de la production des
rhums, des cafés, des cacaos, des thés, des
viandes, des poissons, conserves et salai-
sons, des matières grasses et azotées offer-
tes par les habitants des mers et des fleu-
ves, des riz, des légumes secs, des épices, de
la vanille, des fruits de table, des espèces
médicinales et des essences de parfumerie,
des minéraux et des minerais, des phospha-
tes, des pétroles, de l'or, des ivoires, - des
laines, des cotons, des textiles végétaux, du
caoutchouc, des écorces tannantes, des bois
et des pâtes à papier, des tabacs, des oléa-
gineux, etc. J'écris : etc , car Lucien Hu-
bert nous fait faire rapidement le tour de
tous ces problèmes et nous laisse le soin
de compléter cette promenade instructive et
intéressante. C'est ainsi qu'il a laissé dans
l'ombre le problème de l'alcool colonial.
Croyez hien qu'il le connaît et qu'il le
connaît parfaitement. Il vous le prouvera
à l'occasion : me permettra-t-il de souhaiter
que cette occasion soit proche?
Nous sommes conduits à cette double con-
clusion :
10 Les achats de la France à l'étran-
ger, pouvant intéresser nos colonies
(achats qui pèsent lourdement sur notre
change) portent sur un petit nombre de
grandes catégories de produits ; - et cette
considération calmera les effusions lyriques
de ceux qui ont de trop vastes pensées ;
20 Mais nos colonies produisent en quan-
tités importantes d'autres maicliandises qui,
ans intéresser directement la métropole,
font l'objet d'un commerce considérable à
l'étranger; et cette considération calmera
les effusions lyriques de ces nationalistes
exaspérés qui croient, dur comme fer, qu'un
pays peut et doit se suffire à lui-même.
Quels sont les procédés et les moyens de
mise en valeur destinés à exploiter ces res-
sources lieaucoup mieux qu'on ne l'a fait
jusqu'à ce jour, comment aménager le mi-
lieu humain (densité de la population, ré-
partition, éducation, rendement), comment
réaliser une meilleure organisation économi-
que (transports internes, transports mariti-
mes, marchés, régime douanier), c'est ce
que l'auteur nous montre à grands traits,
et nous sommes convaincus que la besogne
est encore longue et complexe et que cha-
que raison de croire et d espérer se double
d'une raison de travailler davantage. Il y
faut de l'argent, beaucoup d'argent; une
volonté tenace pour former les corps et les
âmes; et aussi une ardeur de propagande
dans la métropole même, une éducation in-
cessante qui triomphe de l'ignorance du
peuple français. Agences économiques, expo-
sitions coloniales, foires, çinémas, tout ce
qui peut agir sur la jeunesse française doit
être mise en œuvre. Des livres comme celui
de Lucien Hubert doivent être lus, répan-
dus, mis en toutes les mains ; ce sont des
« actes 9, et qui comptent dans cette pro-
pagande indispensable. Voilà pourquoi, en
écrivant ces lignes, j'ai le sentiment que je
sers cette grande cause à laquelle Lucien
Hultert s'est dévoué et pour laquelle il
combat si brillamment. Pour ma part, je
n'hésiterais pas à demander au ministre de
l'Instruction publique d'inscrire ce volume
dans les listes des ouvrages qui doivent pé-
nétrer par milliers dans tous nos établisse-
ments scolaires, depuis l'humble école du
village jusqu au lycée des très grandes
villes. Peut-être même a-t-il sa place dans
des ^bibliothèques plus savantes et l'expé-
rience m'a montré que tel détenteur d'un
diplôme' de marque est loin de savoir ce
qu'il y a dans les 160 pages que je viens
de lire. C'est biçn c ce qu'il faut connaître
de nos ressources coloniales w. non seulement
pour que naisse la foi et l'espérance, mais
pour que se multiplient les dévouements et
les activités.
Mario Rountan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vite-pré.eidpnf de la Commotion
»ênatonale des Colonie».
La propagande coloniale
1 -c.-
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
chargé de représenter le gouvernement auX¡
fêtes qui auront lieu dimanche prochain à Di-
ion, profitera de son séjour dans cette ville
pour présider une réunion de la Chambre de
Commerce, en vue de la constitution d'un
groupement de propagande coloniale.
les vistes coloniales allemandes
00
Au cours do la discussion nu ff\ci
visoire commercial franco-allemand, le dé-
puté populiste Schnecfc a rappelé que le
droit pour les Allemands de prendre place
dans les Colonies françaises et dans les
Territoires sous mandat, français dépendait
uniquement de la bonne volonté du (îou-
vemement. français :
Il faudrait aussi, a-t-il ajout/!, neviser la
question des anciennes possessions allemandes
n'ont re-mer. Il est inadmissible qu'après son en-
trée dains la S. n. N.. In Reich n'ait pas les
munies droits que les autres Nations. Cette dis-
tinction entre le Hoich et les puissances de l'En.
tente dnns le domaine colonial ine peut qu'être
une source do conflits. Par conséquent, le. gou-
vernement du Reich a pour devoir de me plus
se soumettre A cette position subordonnée.
TAUX DE LA PIASTRE
-0--
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connatre au ministre des Cofoniop qu'îi la
date du 20 février 11)27 le taux ofliciel de la pias
lrc était de 13 fr. 15.
UDe bonoe prupagande aimait
--0-0--
Condenser en une brochure la
documentation si substantielle tù.
son Bulletin Mensuel de 1926, tel
était le but que se proposait VAgence Econo-
mique du Gouvernement Général de l'Afri-
que Occidentale française, et il nous faut re-
connaître que ce travail nous est présenté
d'une façon si remarquable qu'il complète à
merveille la vulgarisation des choses de
l'A. 0. F., oeuvre à laquelle M. le Gouver-
neur Général Carde, et ses collaborateurs,
ont consacré tous leurs efforts.
« VAfrique Occidentale française », édi-
tée chez Larose, renferme, en 71 pages, tous
les renseignements les plus exacts et les
Plus complets sur la situation économique
actuelle de notre empire ouest-ofricai" qui
s'étend sur une superficie de 3.588.202 kilo-
mètres carrés, non compris les régions dé-
sertiques, et possède une .populoiiofl de 13
millions 499.745 Ilabitallis, avec une densité
moyenne de 5,5. Cette faible densité n'a,
cependant, pas empêché ce vaste domaine
tropical d'avoir atteint, en quel iJtlC vingt an-
nées, un magnifique essor.
Si nous nous reportons, en effet, à la bro-
chure de l'Agence Economique de l'A.O.F.,
nous lisons qu'en 1904, le total du com-
merce sénéral de la colonie s'élevait à !«
millions 952-303 francs, pour atteindre, en
1925, la somme de 2.014.034.214 fr. (Plus
de treize fois le chiffre de 1904).
Ce résultat s'explique tout simplement
par la continuité de vues avec laquelle la
mise en valeur de la colonie a été poursuivie
far les Gouverneurs Généraux qui se sont
succédé à la tête de l'A. O. F. Œuvre que
le Gouverneur Géntral actuel, M. Carde,
parachève, comme on sait, par l'exécution
d'un programme de grands travaux qui per-
mettra l'évacuation rapide et Vembarque-
ment facile des différents produits du cru.
Et si M. Carde a pu établir ce pro-
gramme, c'est grâce à lUI équilibre budgé-
taire solidement basé sur les excédents de
recettes des derniers exercices qui, au 30 jutn
1926, formaient à la caisse de réserve un
disponible de près de 75 millions.
Sur les renseignements fournis par
« l'Afrique Occidentale française 8, il y a
cependant quelques observations à faire, ob-
servations qui ne diminuent en rien la valeur
de cet ouvrage, mais qui ont seulement poyr
but une mise au point qui fera, du travail
des différents collaboratrurs de VAgence de
VA. O. F., un véritable vade mecum du
colon, et surtout du futur colon.
Les ports de VA. O. F. seraient, d'abris
cette brochure, au nombre de 12. Or, il n'y
a guère que Dakar, Conakry et Saint-Louis
(quaml la barre du Sénégal sera fixée) qui
soient réellement dignes de ce nom. Tes au-
tres escales de la colonie ne sont que des
rades foraines, et leur transformation fil
ports est une des nécessités qu'impose le dé-
veloppement économique de ces régions. Il
n'y a donc, en réalité, que deux ports en
A. O. F. : Dakar et Conakry, et encore ne
répondent-ils fas aux exigences actuelles,
leur agrandissement et le perfectionnement
de leur outillage sont, du reste, e trois a gis
dans le programme de M. Carde.
Sur les progrès de l'aviation, nous som-
mes amplement fCllst'igltés : VA. O. F. pos-
sède 270 terrains d'atterrissage et 14 lignes
de navigation aérienne.
277 bureaux assurent le service postal et
télégraphique tîcc un réseau télégraphique
de 23.278 kilomètres de fil et un réseau rll-
diotélégraphique de 17 stations, dont la
plus puissante est celle de Bamako, qui est
• en communication directe dans les deux
sens, avec la métropole.
Sur les produits du cru de l'A. O. F.,
les lecteurs trouveront des indications tout à
fait exactes, et ils se rendront compte qu'il
y a de la besogne pour toutes les bonnes
volontés en A. O. F., et aussi de sérieuses
garanties d'avenir. la part de la France
dans le commerce de lA. O. F. doit deve-
nir de plus en plus grande. En 1925, elle
était de 47,1 aux importations et de
62, T aux exportations; 625 millidns
étaient investis dans les entreprises privées,
sur les emprunts du Gouvernement Général
de l'A. O. F., autorises par les lois de
1903, 1907, 1910 et 1913, 346 millions ont
été autorisés (t 304 millions ont été émis,
les capitaux investis en A. O. F. se mon-
taient donc, au Irr janvier 1926, à la somme
totale de 929 millimls.
Les résultats acquis, la oualite de ceux
qui ont en mains les destinées de l'Afrique
Occidentale Française permettetU d'es-
compter les plus heureuses perspectives pour
l'avenir économique de l'Ouest afrlcai"
français, avenir qu'avait prévu son vérita-
ble fondateur, Faid herbe, (llumd il préconi-
sait la campagne du llaut-Fleu1't', qui de-
vait nous donner le Soudan français, la
Haute Volta, avec sa réserve d'hommes, el
assurer à la France VHinterlnnd de l'Afri..
que tropicale qui réserve à notre pays une
place prépondérante dans Voeuvre de coloni-
sation et de civilisation en A frique noire.
Pour nous avoir montré tout cela dans
leur brochure de « l'Afrique Occidentale
Française ». le directeur de l'Agence Eco-
nomique de 1'.4. O. /-' et ses collaborateurs
méritent toutes nos félicitations, car e'est
de la très bonne propagande coloniale, et ou-
est assuré de trouver auprès d'eux rensei-
gnements précieux et encouragements à aller
là-bas seconder aux qui travaillent et pei-
nent pour que nos colonies apportent à la
",¡.rf patrie le concours qu'elle en attend
avec raison et < n tonte confiance.
Erneat Hautlos,
Sénateur ri* la Marne.
Vlcê-prêtident de la CommUtlon
dtt Douanes
Le statut de Tanger
La démission de M. Vanguas, ministre
des Affaires étrangères du Gouvernement
espagnol. a été acceptée par le roi, qui a
wmiié ce d portefeuille au général Primo du
Kivera, déjà président du Conseil et mi-
nistre de UIntérieur.
Officiellement, la démission de M. Yan-
guas est due À des divergences de vues
entre Primo de Hivera et le ministre au
sujet de leurs attributions respectives dans
les négociations internationales relatives
aux affaires marocaines.
Dans son éditorial d'hier, notre distin-
gué collaborateur et ami M. Henry Fon-
tmiier laissait entrevoir que la conférence
de Paris apporterait quelques déceptions
au général Primo de Hivera ; il semble
Lien avoir raison.
A Tanger
0
L'enseignement français
La statistique oflieiello, de l'enseignement
primaire à Tanger indique que onze éta-
blissements scolaires intruisent 2.151 élèves
dont 115 Français, 529 Espagnols, 328 indi-
gènes musulmans, 1.110 iSraélites, 21 Ita-
liens et 48 élèves de nationalités diverses.
Poijr renseignement secondaire, les ly-
cées Hegnault et Saint-Aulairo totalisent
52G Nèyes, dont H6 Français. 6 ltalien,
70 Espagnols, 13 indigènes musulmans, 233
Israélites et 52 appartenant à diverses na-
tionalités. Les progrès réalisés dans l'en-
seignement de - la langue française sont
constants. v
En ce qui concerne les écoles françaises
de la zone espagnole, l'instruction primaire
française à Larache totalise 113 élèves es-
pagnols.
8..
Une mission économique
--0-0-
La (Compagnie d'Orléans organise, en col-
ic:hor:ttiull avec les principaux Syndicats de
l'alimentation de Paris, une mission qui
se rendra au Maroc pour visiter les centres
de production agricole de l'empire clhéri-
flen. -
L'objet de cette mission cet tout particu-
lièrement d'étudier, sur place, les condi-
tions dans iesquclles notre protectorat peut
contribuer a 1 approvisionnement de la Mé-
tropole en denrées périssables, notamment
par l'onvoi de fruits, lég-urnes, céréales, bes-
tiaux, viandes abattues, triperie, volailles,
œufs, etc.
An Maroc, la mission sera reçue par M.
te Ilésident Général, par le Direur de
l'Agriculture et du Commerce, par les Syn-
dicats agricoles des principales villee de la
rstdence.
L'AVIATION COLONIALE
France-Maroc
Le bruit court avec une certaine persis*
tance, mais que nous ne répandons que
sous toutes réserves, que les autorités es-
pugnotes, faisant état de ce que le Gou-
vernement d'Espagne n'a pas adhéré à la
convention internationale de navigation
aérienne au bas de laquelle les représen-
tants accrédités de la (îrande-Hretagne, la
Belgique, l'Italie, la France, la Hollande,
le Japon, le Portugal, le Brésil, le Chili,
la Hépublique Argentine ont apposé leurs
signatures, interdiraient bientôt aux avions
français le libre passage en Espagne et
dans les colonies espagnoles.
On prendrait comme prétexte la préten-
due contrebande faite par des passagers
entre l'Espagne et la Franc.
Cette mesure serait prise pII)ua' tenter de
retarder la mise on fonctionnement de la
ligne aérienne France-Amérique du Sud
pur l'Espagne (Barcelone, Alicante, Ma-
Inga) et par la colonie espagnole de Rio de
Oro (cap Juby et Villa Cisneros)
Elle favoriserait, d'autre part, l'organi-
sation du service aérien hispano-allemand,
dont les directeurs en Espagne sont le co-
lonel Herrera, cependant oflicier supérieur
en activité de service, et le commandant
Franco.
Le raid Pinedo
L'aviateur Pinedo aurait quitté Porto-
Praia (lie de San-Iago, archipel du Cap
Vert) hier A 23 h. 30, à destination de
Porto-Sao-Martino (Brésil).
Pise-Rio-de-Janeiro
L'hydravion Uruguay est arrivé à Ali-
cante, après 9 heures de route à une vi-
tesse horaire de 133 kilomètres.
Hier, l'équipage de VUruguay venant
d'Alicante, est arrivé à Malaga A 17 heu-
res.
La prochaine étape doit être Malaga.
Vilia-Cisncros (Hio de Oro).
De Zurich au Cap
L'aviateur suisse, lieutenant Mittelhol-
zer, a terminé hier son vol de Zurich au
Cap.
1
Dépêches de l'Indochine !
- <>O-- 1
, Une adresse au « Congrès Il
des nations opprimées »
On mandr. de Hanflonn à Saigon que, les
bureaux fin travail des' Indes réunis en
Congrus ont adopté une résolution autori-
sant leur président à transmettre au se-
crétaire du Congrès des Nations opprimées
à Hruxelles, les félicitations du Congrès
National Indien qui offre sa plus complète
coopération pour la campagne entreprise
contre la tyrannie et t'impérialisme.
IS opinion indienne de toutes les nuances
est unanime fi condamner l'emploi des trou-
pes indiennes contre la Chine et l'action du
Vicc-Hoi des Indes qui a. interdit aux is-
sem Idées législatives de discuter cette
qurstion. v
Marseille-Vladivostock
Le premier navire marchand français
vient d'arriver à Vladirostock, inaugurant
ainsi la liaison commerciale entre Marseille
et l'Extrême-Orient russe.
1
M. Viollette en France
M. Viollette, Gouverneur général de l'Al-
gérie, s'est embarqué hier à bord du Gotiver-
nerir-Gépiéral-Ci:attzy pour Marseille, où il
est arrivé cet après-midi.
M. Viollette se rend en France afin d'en,
tretenir le Gouvernement du projet de bud-
get extraordinaire pour 1928 et de certaines
questions qui doivént faire l'objet d'un
séance particulière de la Conférence Nord-
Africaine en mai prochain.
Les indigènes d'Algérie
en surveillance spéciale
Le Journal ofliciet du 20 février publie
le compte rendu annuel du ministre de l'In-
térieur au Président de la République sur
l'application des loi des 15 juillet 1914 et
4 août 1020 relatives à la mise en surveil-
lance spéciale des indigènes d'Algérie.
En 1926, écrit le ministre, les propositions de
mise en surveillance spéciale présentées par les
préfets ont visé 27 indigènes contre 28 en lWiô.
J'indiquerai successivement, par département,
la suite reservée aux affuires dont l'administra.
tion îflgérienne a été saisie.
Département d'Alger.
Sur huit affaires présentées par le préfet et
concennuit 14 indigènes, quatre ont été soumi-
ses au conseil de gouvernement.
Indigènes mis en cause sous l'inculpation de
menées de nature à porter atteinte à la sécurité
publique, 0.
Indigènes inculpés de prédications politiques
et d'actes d'hostilité contre la souveraineté fran-
çaise, 8.
Indigènes uns on surveillance spéciale, S.
Indigènes l'eluxés par le conseil de gouverne-
ment, néant.
Quatre affaires intéressant, quatre indigènes
n'ont pas été soumises au conseil de gouverne-
ment, les faits relevés à la charge des inculpés
n'ayant pas paru sultisamrnent établis ou ayant
donné lieu à des poursuites judiefaires.
Département d'Oran
Sur quatre alfaires présentées par le préfet et
coneernuint cinq indigènes, une seule a etc sou-
mise uu conseil de gouvernement.
Indigènes inculpes d'actes d'hostilité contre la
souveraineté française, j.
Indigènes Illis HU surveillance spéciale, 2.
Indigènes l'duxés par le conseil de gouverne-
ment, néuut.
Trois affaires intéressant trois indigènes n'ont
pas été soumises au conseil de gouvernemcnt,
tes faits reprochés aux inculpés n'ayant pas
paru suffisamment établis.
Département de Conatantina
Sur cinq affaires présentées par le préfet con-
cernant huit indigènes, trois ont été soumises au
conseil do gouvernement.
Indigènes mis en cause sous l'inculpation d'ac-
tes do béchara et de menées de nature à porter
atteinte a la sécurité publiquc, 6.
Indigènes mis eu surveillance spéciale, 6.
Indigènes relaxés pm' le conseil de gouverne-
ment, néant.
Deux affaires intéressant deux indigènes n'ont
pas été soumises uu conseil de gouvernement
étant donné que los faits relevés à la charge des
inculpés n'ont pas été sufllsaminent établis.
En résumé, au cours de l'année 1926, seize in-
digènes ont été mis en surveillance spéciale
après avis conrorme du conseil de gouverne-
ment. Sur ce nombre .duq se sont rendus cou-
pables de prédications politiques et d'actes
d'hostilité contre la souveraineté française.
Parmi les individus cités il comparaitre devant
le conseil de gouvernement. certains se sont
fait assister d'un avocat tandis que d'autres ont
présenté eux-mêmes leur défense.
Le conseil de gouvernement n'u prononcé la
relaxe d'aucun inculpé et n u pus provoqué de
complément d'information.
tinlin, aucun recours n'a été introduit soit au-
près de mon département, soit auprès du conseil
d'Etat.
Et le ministre de l'Intérieur note en ter-
minant son rnpport, que, comme pour les
années précédentes, la mise en surveillance
spéciale a produit des résultats très appfé-
ctahtes au point de vue du maintien de la
sécurité publique et que cette mesure a eu
pour effet d'éloigner pour un certain temps
du théAtro. de leurs exploits les béchars de
profession et les malfaiteurs habituels dont
les agissements constituaient un réel dan-
ger pour la sécurité des colons et des culti-
j vateurs indigènes honnêtes et laborieux.
–-
Les chômeurs nord-africains
0-0
M. Louis Soulié, maire de Saint-Etienne,
sénateur de la Loire, a adressé au ministre
de l'Intérieur une lettre par laquelle il lui
rappelle que beaucoup d'industries font ap-
pel, depuis huit ans, à la collaboration des
travailleurs du Nord de l'Afrique. Quand
cette main-d'ceuvw n'est plus nécessaire, ces
malheureux se trouvent dans la rue sans tra-
vail et sans pain. De graves difficultés assail-
lent alors les municipalités intéressées. A
Saint-Etienne, le nombre de cette catégorie
de chômeurs est considérable. Plusieurs cen-
taines de travailleurs du Nord de l'Afrique
se sont présentés à la mairie pour demander
« du travail ou du pain ». La Ville de Saint-
Etienne est dans l'impossibilité d'assurer la
subsistance de ton* ces travailleurs. M. Louis
Soùlié demande donc au ministre de l'Inté-
rieur d'examiner la question.
DANS La LEfilON DtHONNEUP
0
Marine marchande
Sont nommés Chevaliers:
M. Laurent, ingénieur conseil de ta Société
industrielle et agrimle de la Pointe-tf-Pilre. M-
Arnaud Legasse, arniah ur, M. \Ia!.¡ny, agent de
ln Compagnie. (ïéneiule Transatlantique ; M.
Hnslolll, agent, général de la Compagnie des
Messageries iMariUmes.
•
• •
Parmi les rhovaliors dont nous donnons ci-
dessus les noms ik>us sonurirs heureux de voir
ligurer M. Arnaud Legassl" armateur indus-
triel.
M. Arnaud Legasse est une des personnalités
marquantes du inonde maritime français et en
particulier de l'armement la grande 'a
petite piVhe. Sa compétence éclairée dans les
affaires et sa haute correction sont unanime-
ment appréciées. -
Membre du (Ymseil d'administration du C)
inilé central des Armateurs de France de-
puis l'origine d-' celte Compagnie, il est, l'ancien
vice-président de la Chambre de Commerce de
Sainl-Pierre et Miquelon.
Fondateur et administrateur dé'égné de la
Société anonyme I.a Morue française et Séehe-
ries de Féeamp, il est adminislrateiir-déluné
de la Pèche Francise, une des principale* nffai.
res d'armement à la pèche fraîche.
Il est aussi administrateur délégué de nom-
breuses Sociétés touchant aux affaires d'arme-
ment de pèche, d'ostréiculture et d'industrie.
Nous lui adressons nos vives félicitations.
Les phosphates
de l'Afrique au Nord
M. Charles Baron, député des Basses-Al-
pes, président de la Commission des mines
et de la force motrice, vient de faire dis-
tribuer son rapport « sur la situation de l'in-
dustrie phosphatière tunisienne et sur l'ap-
portunité d'un contingentement de la pro-
duction entre les trois pays français de l'Afri-
que du Nord ».
C'est un remarquable document. L'un des
plus importants et des plus complexes pro-
blèmes économiques de 1 heure présente y est
exposé avec autant de concision que de clarté.
L'auteur fait d'abord l'historique de la
production phosphatière tunisienne depuis
son origine :
L'exploitation du minerai de phosphate a
déhuté, en 1899, à Gafsa, avec une produc-
tion initiale de 70.000 tonnes qui s'est accrue
rapidement pour atteindre :
1.020.000 tonnes en 1907;
2.170.000 tonnes en 1913;
2.862.000 tonnes en 1924.
Depuis Vorigine, la Tunisie a exporté en
Europe 34 millions de tonnes de minerais de.
phosphate dosant 58/63 et bybZ de phos-
phate tricalcique, à moins de 2 de fer et
alumine rélmis, et représentant aux ports
d'exportation de la Régence une valeur glo-
bale d'environ 1.500 mtllious de francs.
Ce sont les exploitations de phosphates,
avee leur effectif de 12.000 ouvriers qui four-
nissent aux voies ferrées principales et aux
ports de Tunis, Sousse et Sfax. leur élément
régidier de trafic pondéreux, à raison de
7.000 à 8.000 tonnes par jour en moyenne,
ainsi que leurs ressources financières les plus
substantielles.
Par son énorme courant commercial et fer-
roviaire, l'industrie phosphatière joue un
rôle considérable dans la vie économique 'et
la prospérité dit pays. Sa contribution pro-
gressive dans les recettes budgétaires, en
taxts spéciales afférentes aux phosphates, a
atteint 8.314.000 francs en 1925.
Le rapport offre ensuite un « aperçu sur
les mouvements de la production et des dé-
bouchés » avant, pendant et après la guerre.
De 1899, année de départ, à 1923, la pro-
duction phosphatière tunisienne passe par
diverses alternatives : augmentation régu-
lière jusqu'en 1913; grave ralentissement, en
1914, causé par la mobilisation -- du personnel
dirigeant, exclusivement français; reprise de
la progression des exportations en 1918; puis,
crise intense de main-d'œuvre, appel à des
travailleurs italiens, algériens, marocains,
perfectionnement des procédés mécaniques,
mise en valeur de nouveaux gisements.
A partir de 1923, la production de la Tu-
nisie surpasse largement ses exportations, et
viennent alors la crise de surproduction et
la mévente des produits.
Les riches gisements de phosphates maro-
cains, mia en exploitation par l'office ché-
rifien commencent à prendre place sur le
marché où ils font prime. De 80.000 tonnes
en 1922, leur production 5 élève vite ù 900.000
tonnes environ en 1926.
La crise de surproduction résulte donc dit
développement simultané des exploitations
algéro-tunisiennes préexistantes, parallèle-
ment à la mise en valeur des gisements ma-
rocains et à la stagnation de la consomma-
tion européenne en Phosphates de citaux, sen-
siblement la marne en 1924 qu'eu 1913.
La surabondance de production détermine
naturellement un avilissement des cours, dont
l'étranger est le principal bénéficiaire, et Qui
atteint doublement les phosphates à bas tttre
de provenance' tunisienne par la baisse désor-
donnée des prix et par les quantités inven-
dues.
Le phosphate tunisien ne vaut guère au-
jourd'hui que deux fois et demi son Prix
d'avant-guerre, tandis que le prix du super-
phosphate est cinq fois plus élevé que le prix
du blé.
Le phosphate 58/63, d'où provient le super-
phosphate à 14 d'acide phosphorique le
plus employé, s'est vendu en 1020 à raison
de o fr. 80 l'unité franco-bord ports tunisiens,
soit 48 il 50 francs la tonne pour une tenef/T
moyenne voisine de 6o %,
Le phosphate marocain 75/77 a été li-
vré franco-bord Casablanca sur la base de
1 fr. 75 l'unité, soit environ 130 francs la
tonne.
Une telle disproportion films la valeur res-
pective de deux* produits qui subissent les
mîmes charges d'exploitation, dl} manïttentfbn
et de transport, sans distinction de quaNti,
handicape totalement l'industrie des phospha-
tes à bas titre.
L'avilissement des cours de ce produit, ui
menace gravement Vexistence de certaines
mines tunisiennes, se trouve encore accru de
l'inquiétude où se trouvent les exploitants de
ne pouvoir écouler toute leur production.
Pour éviter l'entassement onéreux du phos-
phate sur les CllrrCIJut: des milles, ils sont ame-
nés il consentir aux acheteurs étrangers des
priv de vente dérisoires qui, biNltât, ne per-
mettraient plus aux entreprises de subsister.
Telle est la situation précaire de l'industrie
phosphatière tunisienne, du fctif de la sura-
bondance de production et du défaut d'en-
tente entre producteurs de l'Afrique du Nord.
Or. toute crise persistante, qui finirait par
paralyser certaines entreprises phosphàtivres
tunisiennes ou algériennes, susciterait des
ré percussions extrêmement graves et de plus
d'une sorte, non seulement pour les produc-
teurs et les budgets des intéressés, mais e".
core pour l'agriculture en général.
Epi effet, les phosphates à bas titre 58/63,
les plus menacés, représentent encore 50
de la consommation l'ttrnpéemlc qui ne sau-
rait s'en passer, pour Vinstant du moins.
a Il sait nue 1rs e;sements de phosphates de
Tunisie, d'Algérie et du Mat oc renferment
des tonnages énormes, ie l'ordre de disaines
de milliards de tonnes, facilement exploita-
bles et susceptibles d'alimenter l'hnrope
pendant des ntilléwlirc.l.
Dans ces cOllditiùlU, si l'industrie phospha-
tière de cc pays nyest pas disciplinée, coor-
donnée par la Métropole, elle restera en per-
manence sous la menace de crises successives'
de surproduction, an plus grand profit le.
V étranger.
est Il < historique et criti-
fjuc". peut-on dire, du rapport de M. Char-
les Duniont. Voici nDinknant la partie
oon-ïtt net ive >1 :
(îrâce <) ses possessions de l'Afrique dIt
':\I>rd, la France serait en mesure de con-
trôl er efficacement le marché euro péen des
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