Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 février 1927 17 février 1927
Description : 1927/02/17 (A28,N27). 1927/02/17 (A28,N27).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. Nb 27 LK NUMERO : 10 CBNTIICBS - JKIJT I )lR, 17 FEVRIER 1
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Les Annales Coloniales
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DIRECTEURS T Marcel RIIEDEL et L.-G. THÉBAULT
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te :ne
Indochine et Japon
..1.
M. Katsutaro Inabata, sénateur, président
de la Chambre de commerce d'Osaka; gros
industriel, qui se rend en Europe'pour as-
sister a Genève, en qualité de délégué patro-
nal, à la prochaine conférence internationale
du Travail, s'est arrêté en Indochine pour y
tendre, au nom des chambres de commerce
japonaises, la visite que M. Merlin, alors
Gouverneur Général de l'Indochine, avait
faite, au Japon, en 1924.
Accompagné de M. Ishimaru, secretaire
général de l' Union des Chambres de com-
merce du Japon, il a été reçu à la fin du
mois de décembre ptar les Cliambres de
commerce de Haïphong, Hanoï et Saïgon.
Au banquet qui lui était offert, le 23 dé-
cembre, par la Chambre de commerce de
Haïphong, il a, dans un substantiel discours
d'homme d'affaires qui ne s'embarrasse pas
d'une diplomatie subtile et tortueuse, posé,
avec force et simplicité, le problème
des relations économiques entre l'Indochine
et le Japon, en ces termes :
«. Les questions économiques s'imposent
également pressantes à nos vies nationales.
Le Japon, peu favorisé, mal pourvu en ma-
tières premières, doit vous en demander; il
serait très heureux, en échange, de vous
pourvoir en produits manufacturés que vous
ne trouvez pas toujours en votre puissante
mère-patrie.
L'importation japonaise en Indochine re-
présente peu en regard de vos exportations
au Japon, le treizième à peine. Cette dispro-
portion marquée provient uniquement de ta-
rifs généraux qui nous défavorisent plus en-
core que nos rivaux. Notez bien, messieurs,
que nous n'avons aucune intention de faire
concurrence aux produits manufacturés lo-
caux ni à ceux de France ; mais ne pourriez-
vous nous donner, au moins, la préférence
sur les produits commerciaux importés d'ail-
leurs? Ne pourrions-nous, en commun ac-
cord, rechercher des avantages communs ou
tes atténuations heureuses? Ayant toujours
été bons amis, ne pourrions-nous de façon
générale, accorder nos préférences à nos
amis plutôt qu'à leurs concurrents?. »
Cet appel, si loyal et si franc, mériterait
d'être entendu pour la seule personnalité
de celui qui le lance si crânement, à la
ftaaçaise, oserai-je dire. M. Katsutaro Ina-
bata, élevé en France, qui a reçu une forte
culture française, qui prend plaisir, comme
il le dit lui-même, à s'entendre appeler
e Français 9, dans son pays, est un ami de
toujours. Et derrière un appel de ce genre,
quand il vient d'un ami sincère, on doit tou-
jours se demander s'il ne se cache pas quel-
que inquiétude, plus ou moins lointaine,
d'une faute à ne pas commettre.
Mais l'appel trouve sa raison suffisante
Bans les faits les plus évidents du commerce
International de 1Indochine.
Un rapport récent du directeur des Doua-
nes et Régies de l'Indochine sur le trafic
maritime et le mouvement commercial de la
coloaie pendant l'année 1925, nous fournit,
sur ce point, de fort suggestifs renseigne-
ments.
Il nous apprend que ce commerce général
a augmenté, de 1924 à 1925, de 12 à
l'importation et de 15 à l'exportation. Et
si, au lieu de calculer en or, on établit la
comparaison en francs-papier, la plus-
value apparente est même de 30 pour les
importations et de 36 pour les exporta,
fions. Ainsi, d'année en année, la prospérité
économique de l'Indochine ne cesse de
grandir.
Mais le rapport que nous analysons at-
tire l'attention sur la part croissante que
prend le Japon dans cette expansion écono-
mique.
Le pavillon japonais a été représenté,
dans les ports indochinois, en 1925, par 574
vapeurs contre 432 en 1924, alors que le pa-
villon français comptait également 574 va-
peurs, en 1925, contre 649, en 1924, et que
le pavillon anglais, lui-même, reculait de
691 vapeurs en 1924 à 614 en 1925. Les
progrès sont encore plus sensibles si l'on
considère le tonnage. Celui-ci passe, pour le
Japon, de 1.142.135 tonneaux, en 1924, à
1-727.547, en 1925, alors-que celui de l'An-
gleterre rétrograde de 1.479.759 tonneaux,
en 1924, à 1.445.361 en 1925 et que celui
de la France augmente à peine de 2 mil-
lions, 272.463, en 1924, à 2.344.588 en
1925. -
- La statistique du commerce des marchan-
dises confirme, par ailleurs, pleinement ces
impressions. Le Japon, en 1925, double
presque la valeur de ses importations (46 mil-
lions 834.000 francs contre 23.766.000 fr.
« *925)-
en 1925).
En ce qui concerne les exportations JQtto-
cbiaoises, le Japon passe du 58 au 28 rang,
tout de suite après Hongkong, avec une
valeur de 351.906.965 francs contre 108 mil-
lions 954.926 francs en 19*4. Et si l'on
observe que les principaux produits exportés
au Japon ont été le riz, la houille crue, le
minerai de zinc, la laque, le coton en laine
où non égrené, les sacs en jute, c'est-à-dire
tous les produits qui, avec le caoutchouc et
la cannelle, constituent les éléments essen-
tiels de la richesse économique de 1 Indo-
chine, on se rend compte de la place que
tient déjà et que peut tenir de plus en plus
le Japon dans la vie économique de notre
grande colonie.
Enfin, pour prendre une vue d'ensemble
du problème soulevé à nouveau par M. Kat-
sutaro Inabata, à llaiphong, il convient de
noter que si l'importation française a dé-
passé celle de l'étranger de 35.981.140 fr. en
1924 et de 89.614.773 francs en 1925, rette
progression est due, en majeure partie, au
taux élevfe de la piastre qui a permis d'effec-
tuer des opérations avantageuses avec la
Métropole. La stabilisation monétaire fera
disparaître cet avantage factice et -passager.
Les plus fortes augmentations constatées,
sur les envois de la Métropole portent sur
les tissus de coton blanchis, écrus ou teints,
les automobiles, les chambres à air et ban-
dages en caoutchouc, les vins, les appareils
électriques, les tissus de soie en couleur au-
tre que noire, etc., alors que les principaux
produits importés du Japon ont été la porce-
laine décorée, les tissus de coton unis et
écrts, les gazes et crêpes de soie, la gobelet-
terie de verre et de cristal, les fils de coton
fabriqués à simple torsion, les articles de
ménage, etc.
Ces brèves indications suffisent à montrer
que la France et le Japon se présentent com-
me directement concurrents à l'importation
en Indochine et, au contraire, occupent une
position complémentaire en ce qui concerne
les exportations des produits indochinois.
Par là se trouve mise en valeur toute la
complexité du problème :
La concession du tarif minimum à l'en-
trée en Indochine sur les articles que la
France peut exporter dans la colonie risque
d'entraîner une perte sèche pour notre in-
dustrie, sans aucune contre-partie directe ni
pour la métropole ni pour la colonie.
- Par ailleurs, le développement de la jeune
industrie indochinoise a besoin d'être protégé
davantage contre le Japon que contre la
concurrence de la métropole, qui cessera
d'être redoutable pour elle dès que la stabi-
lisation aura fait disparaître la prime qui
résulte de la hausse régulière et considérable
du cours de la piastre par rapport au
franc.
Enfin les consommateurs indochinois et
les exportateurs de produits naturels, riz,
houille, minerais, caoutchouc, qui, pendant
longtemps encore fourniront les éléments es-
sentiels de l'activité économique du pays,
ont avantage à ouvrir leur marché aux pro-
duits fabriqués du Japon au risque de gêner
la concurrence de la métropole.
C'est de la conciliation de ces intérêts
souvent divergents que doit être faite la solu-
tion du problème posé par M. Katsutaro
Inabata.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, prof»#•
Mur de itgitlatlon coloniale et d'éco-
nomie polUtque à la Faculté de Droit
de Lyon.
81..
A LA CHAMBRE
00
DANS LES COMMlflttONI
La Banque de l'A. O. à la Gommiaak»
des Colonies
Ln Commission des Colonies était réunie
hier nu grand compte!, sous la présidence
de M. Prouet, vice-président, remplaçant
M Diagne en route pour le Sénégal.
Tout d'abord, la Commission a opposé un
fefua à la prétention de la Commission des
marchéa qtii voulait être saisie pour avis,
de la question de la Banque de l'A. O.
Puis le débat fut ouvert sur le texte de la
convention. Il fut long et extrêmement agité.
On sait que l'article 55 des statuts de la
Banque de l'Afrique Occidentale est celui
qui précise les conditions de la direction
de cet institut d'émission.
De multiples observations ont été présen-
tées notamment par MM. Pierre Tuiltingcr,
Edouard de Warren, Alcide Delmont, Henry
Fougère, Oabriel Angoulvnnt et le rap-
porteur Auguste Brunet qui s'est rallié aux
observations présentées la semaine précé-
dente par M. Ernest Lafont. Il fut décidé
que le ministre des Colonies serait invité
à donner son avis et à départager les par-
tisans de t'amendement présenté en fin do
compte par -- M. Gabriel .Angoulvant, et -- ses
adversaires
Un autre amendement pour lequel il ne
fut également pris aucune décision et dont
M. Angoulvant est l'auteur, avait pour ob-
jet d'enlever au Président du Conseil d'ad-
ministration de la Banque, le droit de veto
absolu sur les opérations d'escompte et
d'avances que 'e règlement lui confère à
l'heure actuelle.
QUESTIONS ECRITES
Pour entrer dans les compagnies sahariennes
M. Edouard Soulier, député, demande à M.
te ministre de la Guerre ce que doit faire un
jeune Français, du deuxième contingent de la
classe 1927, actuellement élève à l'institut agri-
cole de Maison-Carrée (Algérie), pour obtenir
d'être incorporé directement aux compagnies
sahariennes (sans passer d'abord par une autre
garnison), au cas où il ne serait pas reçu au
prevet de préparation militaire supérieure ou
au cas où il serait reçu à ce brevet, pour ne
taire (en place de six mois à Saumur et six
mois dans une garnison comme officier de ré-
serve) qu'un an comme simple soldat aux
compagnies sahariennes (bénélice quand même
de la diminution de service ciue permet le bre-
vet obtenu). (Question du 14 janvier 1927.)
IfépÓnse. Le contingent français des com-
pagnies sahariennes est formé, en principe, de
militaires de carrière, et complété, le cas
t'chéant, par des apipelés appartenant à des for-
mations de l'Afrique du Nord. Aucun jeune
soldat n'étant affecté, directement, aux compa-
gnies sahariennes, si l'intéressé n'obtient pas
le brevet de préparation militaire supérieure, il
ne peut que demander au commandant du bureau
de recrutement dont il dépend, il être incorporé
dans un corps de troupes stationné on Afrique
du Nôrd, et solliciter, ultérieurement, d'être en-
voyé à ces unités. Il est ajouté que le bénéfice
de - la réduction de service de six mois n'est
prévu par la lot de recrutement (art. 34) pour
les jeunes gens munis du brevet de préparation
militaire supérieure, que s'ils ont satisfait au
concours d'officier ou de sous-officier de réserve,
après six mois de présence au peloton d'élèves
officiers de réserve.
1.
RBTOITR
00
Le navire Havraise qu, était retenu de-
puis un an. A la Réunion A la suite d'un raz
de marée, est arrivé à Marseille. rr va re-
partir pour le Havre. (pftr dépêche.)
(Petr dépêche )
Du coton ! Du coton!
---0-0--
J'y reviens et j'y reviendrai en-
core, sur l'air des lampions, sur;
Vair qu'on voudra; j'y reviens, il
faut y revenir.
Les rapports sur la récolte du coton dans
VAfrique du Nord nous arrivent. Pour la
dernière campagne, 1.400 tonnes à V expor-
tation (chiffres arrêtés en avrU); on s'at-
tendait à 3.000 pour cette année : nous at-
teindrons vraisemblablement 1.800 à 2.000.
Toujours mentes plaintes : été trop sec,
manque d'eau pour l'arrosage, préparation
des terres insuffisante. Qualités très varia-
bles, très belles là où la sélection à été faite
sur place et où certaines répartitions de
graines « officielles. ont afporté leurs
bienfaits; qualités médiocres ailleurs et par-
fois tout à fait bl/érieures. Pour y remédier,
on recommence à préconiser certaines mesu-
res : la variété unique, la sélection sur place,
c'est-à-dire sur les plants eux-mêmes, le
a roguing » des Américains, la reproduc-
tion, confiée à des agriculteurs désignés,
des graines produites par les stations de se-
mences.
MtIÍI, il Y a un mais. Il faut de l'argent.
Les planteurs qui seront chargés de re pro-
duire les graines et qui devront subir la sé-
lection sur les plants des cotonniers, ne s'y
prêteront pas gratis pro Deo. Cela coûtera
fort cher, si cher qu'on se demande si ce
programme est réalisable : nous voulons
croire qu'il l'est.
Sans cela, soyez en sûrs, nous lirons en-
core dans les rapports du Bureau d'égre-
ttage et de contrôle douanier des phrases
comme celles-ci : e la qualité des colons
égrenés reste assez mièvre. Les efforts de
tous doivent tendre à l'amélioration cons-
tante de la classe et de la qualité du coton
algérien. Nous avons dû constater en-de
nombreux points une régression parfois très
sensible de la fibre. A notre avis, cela pro-
vient de non-sélection de nos semences et
de la pénurie de graines qui amène bien des
planteurs à mettre en terre jusqu'à des grai-
nes rebutées par l'huilerie. »
Les stations expérimentales, en utilisant
toutes leurs terres disponibles, peuvent cul-
tiver 60 à 80 hectares en vue de fournir des
graines sélectionnées ; il faudrait cultiver un
millier d'hectares pour répondre aux de-
mandes des planteurs présentement. Ou on
créera l'organisme qui permettra financière-
mettt et matériellement cette lællVfe, ou on
ne fera que de la littérature ; que messieurs
les filateurs se le disent!
Au Maroc, on débute à peine : 120 hec-
tares dans le sud, 80 à 100 dans le nord
oriental, 200 à 250 dans le Maroc occi-
dental; total : 50 tonnes à l'exportation. Peu
de dégâts d'insectes; un ou deux arrosages
ont suffi dans les terres fortes; chacun s'in-
génie à utiliser les cours de rivières ou ceux
des nappes souterraines, en attendant l'exé-
cution des grands barrages. On en fait au-
tant en Algérie, dans la vallée du Chéliff,
notamment : là où les barrages réservoirs
s'ensablent tous les jour s ^n fore des puits;
on se rend compte de plus en plus de l'im-
portance des nappes souterraines pour la
mise en valeur de notre Afrique du Nord.
Nous en reparlerons.
Quant au coton non irrigué,- la récolte est
meilleure à Hône, où il tomba 660 millimè-
tres d'eau : le coton y couvre plus de 400
hectares.
Mais la question est toujours la même.
Sélection des semences et organisation de la
vente, tout est là : nous ne pourrons rien
contre les produits d'Egypte ou d'Améri-
que, tant qu'un organisme assez riche et as-
sez bien outillé pour développer, multiplier
et mettre à profit les premiers résultats dus
aux services d'expérimentation ne se sera
pas. constitué.
Messieurs les filateurs, vous avez la pa-
role. Sans cela, toutes les fois que sur un
air quelconque, nous nous mettrons à redire :
Du cotopri Du coton t les producteurs de
l'Afrique du Nord nous riposterons par
cette autre « scie » :
De l'argentl De l'argentl
Mario Rouai.
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vfœ.prf4ddMlt de la Commission
ténatonale des Cabomm.
1
Le commerce de I* France nec T'II«
0-0
La statistique officielle du trafic commer-
cial de Tanger pour l'année 1900 indique
que sur un total de 174 millions de francs,
1 Angld.crre intorviont pour 20 millions,
l'Espagne pour 30 millions et demi, la
France pour 87 misions et demi ; le sur-
plus est réparti entre ces divers pays. la
France seule a fourni plus de la moitié du
chiffre total dos importations et des expor-
tation.
D'autre part, sur 1.600.000 tonnes de
jauge de navires entrés dans la rade de
tancer, la France compte pour 688.000
tonnes contre 209.000 à l'Espagne, 242.0JO
A l'Angleterre, le surplus à divers pays. Le
pavillon français représente 43 du mou-
vement toi al de la navigation ; le pavillon
espagnol 15
- .t.
CONFÉRENCE
---
Le dimanche 27 février, à 17 heures, à l'Ecole
Coloniale, 2, avenue de l'Observatoire. M. La-
1 ouret. administrateur des Golonfes, chargé de
cours & l'Ecole Coloniale, fera une conférence
sur l' « Amn Noire S.
Des projections illustreront cette conférence.
T.es lecteurs des Annales Coloniale t se rappel-
lent la brillante conférence qu,. nt M. Labouret
A la société de Géographie, a son retour de la
Boucle du Niger. Ils ne sauraient manquer d'al
1er entendre cet ethnographe éminent.
AU SENAT
RAPPORTS
Chemin de fer d'Orléansville à Vialar
Au nom de la Commission des Travaux
publics, M. Maurice Ordinaire a déposé
son rapport concluant. à l'adoption du pro-.
jet adopté par la Chambre relatif à la dé-
clairutkm d'utilité publique d'un chemin de
fer à voie de 1 m. Wb d'Orléansville à
Yioiar.
- - -- _8
Dans son rapport, M. M. Unanaire rap-
pelle que des objections ont été faites con-
tre ce projet. Le Conseil général des Ponts
et Chaussées avait émis un avis défavora-
ble. Il allègue les difficultés de construction
de cette ligue et l'impossibilité de lui faire
produire des recettes suffisantes. Le déficit
prévu est de 414.000 rNldl<', somme qui
grossie de l'intérêt et de l'urnortissoment à
9 représenterait pour le Trésor algérien
une charge annuelle de 6 millions.
Cefxendunt la Commission sénatoriale a
considéré que l'Algérie, pourvue de l'auto-
nomie financière, devait avoir en fin de
compte la responsabilité de travaux dont
elle fait tous les frais sans qu'aucun con-
cours puisse être demandé à la métropole.
La aôclaration d'utilité publique, dans
ces conditions, dit le rapporteur, est une
formalité qui fournit au Parlement l'ocoo-
sion d'exenoer ce qu'on a appelé son
Il droit de regard » sur les affaires algé-
riennes et lui permet de donner, le cas
écfhéani, des avertissements à nos compa-
triotes droutm-Méditei-ranée.
« C'est-ce qu'il n'a pas manqué de faire
et on se plaU à reconnaître que les assem-
blées alfférieniv-s, guidées d'aiitours par
leur intérêt bien entendu, en ont tenu
compte. »
lin eonst'quonicc, le rapport conclut à la
déclaration d'utilité i«rbliquo dans les
départements d'Alger et d'Or an d'un die
11 lia de fer d'intérêt général entre Orléans-
ville et Vilar par la vallée de l'oued Sly et
par où prés Moseena et Souk-ct-Haad.
Le chemin de fer de SaiDt-Charles
à Guelma
L., rapport de M. Maurice Ordinaire, au
m ni de ki Commission des Travaux publics
conclut également à la déclaration d'utilité
publique d un chemin de fer à voie nor-
male entre Cuelnui et Suiiit-Cihurles par
ftilKtU.
Cette construction aurait pour consé-
quence la suppression de la section Saint-
Chul'les-Gustu du chemin de fer d'intérêt
local de Bonc à Suint-Charles par AIn-
Mokra.
Ie trafic serait modeste et laisserait un
déficit qui intérêt et amortissement com-
pris, approcherait de 6 millions.
Lo Conseil général des Millcs a émis,
A deux reprises l'avis que le coût de ce
chemin de fer serait hors de proportion
avec les récoltés escomptées.
Le OouvornenwMit Général de i'Algéric a
cependant insisté pour obtenir la llora-
tion d'utilité publique.
('est pour les mûmes raisons que celles
qui ont été exposées dans le rapport pré-
cédent, que la Commission a décidé de
conclure favorablement à la demande de
déclaration d'utidité publique du chemin
die fer de Saint-Charles 11 Guclmo.
Les expropriations en Algérie
Au nom de la Commission sénatoriale
des Travaux publics, M. Maurice Ordi-
naire a dépose son rapport concluant à
l'adoption du projet, adopté par la Cham-
brc, relatif aux expropriations pour cause
d'utilité publique, avec prise de possession
d'urgence, en Algérie.
L'élection de l'Inde
Le neuvième bureau du Sénat, chargé
d'examiner le dossier des opérations élec-
torales du 9 janvier, dans Ylnde, s'est
réuni hier après-midi au Luxembourg.
Il a nommé une sous~comimisaion com-
posée de MM. Loubet, Mauger et Henry
Hoy. qui devra examiner le dossier qui
contient une réclamation.
On sait que M. Paul Bluysen, sénateur
sortant, avait été proclamé réélu, à une
voix de majorité contre M. Le Moignic,
chargé de mission au cabinet de M. Paul
! lJainlevé.
DANS LES COMMISSIONS
La question du papier de presse
La Commission sénatoriale des Douanes
s'est réunie hier au Luxembourg, sous la
présidence de M. Ohapsal.
Après avoir entendu un exposé de M.
Claude Rajon sur la question du papier de
presse, la Commission a adopté l onire du
jour suivant :
« La Commission, constatant que dans la
déclaration commune publiée le 5 courant
par la Fédération nationale des journaux
français et le Syndicat des Fabricants de
ŒXlpier de France, est insérée la conclu-
sion suivante : u Que les Pouvoirs publics
« ont le devoir pressant, en dieihors de toute
« élévation de droits de douane pour le pa-
u I)ier de presse, de pourvoir par d'autres
« moyens également efficaces à la protec-
« tion die cette importante industrie. » de-
mande au Gouvernement de saisir la
Chambre conjointement au projet de revi-
sion douanière de toutes dispositions, qui
tendraient à assurer la protection de. l'in-
dustrie nationale du papier par d'autres
moyens que ceux résultant do l'établisse-
ment d'uin tarif. t)
QUESTIONS BOUTES
8ociétéa coloniale*
Af. Edouard Néron, sénateur, demande a M. le
ministre des Finances, en suite des questions
n'I 7800 et 7801, comment devront procéder les
Rooiét/is maritimes ou coloniales qui ne reçoi-
vent de leurs agences, situées hors de France,
les renseignements nécessaires A l'établisse-
ment de leur bilan que plusieurs mois après la
clôture de leur exercice. (Question du 14 dé-
cembre 1926.)
Réponse. Les entreprises qui effectuent des
opérations il l'étranger et qui, de ce fait. ne
reçoivent les renseignements nécessaires à réta-
blissement de leur bilan que plusieurs mois
aprfts la clôture de leur exercice, doivent néan-
moins produire, dans le détai légal, une décla-
ration provisoire basée sur les résultats pro-
bables de l'exploitation, sauf à la rectifier dès
1 arrêté des étritiireq- de l'exercice.
L'OPIUM
.0-
On a découvert une fumerie d'opium dans
la chambre du second-maitre aviateur Charles
Le Quillier, 11, rue Courbet, a Toulon.
Les caisses d'épargne
en Afrique Occidentale Française
Un décret en date du 22 juillet 1920 a créé
en Afrique Occidentale française une Caisse
d'épargne et de prévoyance destinée à rece-
voir et faire fructifier les sommes qui lui sont
confiées. Cette institution répondait à la né-
cessité de faire rentrer en circulation les réser-
ves de numéraire de plus en plus importantes
que les indigènes avaient constituées depuis la
guerre, et qui demeuraient improductives entre
leurs mains.
La Caisse d'épargne de l' A. O. F., dont
le siège est à Dakar, a ouvert ses guichets le
1er octobre 1922, et depuis cette date, trois
succursales ont été créées : en Guinée Fran-
çaise, à ConakrY, le 6 janvier 1923 ; au Daho-
mey, à Porto-Novo, le 10 février 1923, et au
Sénégal, à Saint-Louis, le 10 décembre 1923.
En outre, un certain nombre de bureaux de
poste de ce* colonies sont ouverts au service
de la Caisse d'épargne : on en compte actuel-
lement 10 en Guinée, 12 au Dahomey et 6 au
Séuépl.
A défaut de fonds de dotation, le Budget
général de l'A. O. F. verse annuellement à
la Caisse d'épargne une subvention de 16.000
Ca i sse d"
francs. Cette subvention, augmentée des inté-
rêts bonifiés par la Caispe des Dépôts et Consi -
gnations et des bénéfices réalisés sur les dépôts,
portait le montant du compte Fonds de réserve
à 92.378 fr. 39 au 1er janvier 1926.
Le taux de l'intérêt servi aux déposants qui
ne peut être inférieur à celui des caisses d'épar-
gne métropolitaines, est fixé par arrêté du
Gouverneur Général. Il est actuellement de
4 l'an. Au 31 décembre de chaque année,
l'intérêt acquis s'ajoute au capital et devient
lui-même productif d'intérêts. Le compte ou-
vert à chaque déposant ne peut excéder 7.500
francs. Pour les Société, de secours mutuels,
de bienfaisance et de coopération, ainsi que
les institutions spécialement autorisées, le maxi-
mum est de 40.000 francs. Des propositions
ont été formulées en vue du relèvement de ces
maxima.
Au 30 juin 1926, la Caisse d'épargne de
l'A. O. F. comprenait 4.111 titulaires de li-
vrets représentant 1690 versements s'élevant
en totalité à 5.597.205 fr. 30, sur lesquels une
somme- de 3.643.150 fr. 39 fait l'objet de
remboursement. A cette même date, le solde
créditeur des déposants était de 2.050.158
francs 39.
Si l' on considère qu'en France la première
caisse d'épargne fut créée en 1818. mais que
l'institution n'entra définitivement dans les
habitudes du public qu'en 1835, on peut s'esti-
mer satisfait des résultats obtenus depuis 1922
en Afrique Occidentale Française.
1..
18 ublts tillira M Seifigal
--0-0--
Des recherches relativement récentes ont
amené la découverte sur les plages qui s'éten-
dent entre Rufisque et Jœl et. de la Casamance
de sables titanifères rassemblés par endroits en
dépôts très importants.
Ces sables contiennent surtout de l'ilménite
provenant de la désagrégation des roches énip-
tives sous-marines. Les va apportent l'il-
ménite à marée haute et la déposent sur le
sable, où elle forme des plaques noirâtres et
brillantes.
L'ilménite du Sénégal contient, avec des
teneurs très variables. du bioxyde de titane. du
sesquioxyde de fer et de la silice. Sur certaines
plages de la petite côte, le mouvement des
vagues a produit un classement mécanique qui
donne naissance à des poches où la concentra-
tion atteint jusqu' à 90 de métal pur.
Les emplois industriels du titane sont très
variés. La métallurgie l'utilise pour des allia-
ges légers et résistants dénommés ferro-titane.
cupro-titane et mangano-titane, selon qu'il entre
dans leur composition du fer, du cuivre ou du
manganèse. Les premiers servent à l'épuration
des fontes et aciers, tandis que les second et
troisième jouent le même rôle auprès des lai-
tons et des bronzes.
L'industrie de la peinture en extrait un pro-
duit de base servant à la fabrication du blanc
de titane appelé à remplacer la céruse dont il
n'a pas la toxicité ; il a l'avantage d'avoir une
surface couvrante plus grande que celle-ci et
une densit6 plus faible que les blancs usuels ;
il se broie facilement à l'huile, supporte sans
réaction toutes les peintures et ne noircit pas
comme les dérivés du plomb, car les sels de
titane ne sont pas attaqués par l'hydrogène sul-
furé.
L'ilménite permet aussi la fabrication du vert
de titane et d un minium dont les propriété? en
font une peinture sous-marine appréciée.
Le chlorure de titane est un support pour les
gaz asphyxiants, il sert aussi de fumigène et
peut concurrencer le tétrachlorure d'étain, dans
l'industrie textile. Le titane est encore employé
dans la fabrication des électrodes de lampes
électriques, et ce ne sont là que quelques-uns
de ses nombreux dérivét,
Les premières exploitations, depuis la guerre,
remontent à 1922, où 5.600 kilos de sables
titanifères étaient chargés à destination de la
métropole. Au cours de l'année 1926, plus de
5.200 tonnes ont été exportées du Sénégal,
dont 100 tonnes sur la France et le reste sur
l'étranger.
-00-
L'enseignement de l'arabe
00
Dans le programme de l'examen du bac-
calauréat do langues classiques récem-
ment créé par l'Université de Madrid, la
connaissance de l'arabe ou de t'hébreu est
exigée comme langue tmpplémentaire. Le
Gouvernement espagnol semble s'être en-
fin rendu compte que sa présence au Ma-
roc, doit en faire une puissance musul-
mane. Qu'en pense M. Louis Bertrand ?
A la Coaaissioa de rjMférif,
des Ctlaaies et des Protectorats
–wi–
La Commission de l'Algérie et des
nies se réunira demain vendredi 18 févrfÉI m
15 heures.
A l'ordre du jour, figure l'audition de M. le
colonel Sée sur la situation en Indochine.
Dépêches de l'Indochine
80
aes recettes du budget général
Le total des recettes effectuées au 31 dém
sembre 1926 au compte du budget générdl.
donne pour les douanes 14.1M.&6 piastres,
pour les contributions indirectes et les fé-
gies 45.086.316, pour l'enregistrement 4 mû-
lions 7:13.580, pour les postes et télégraphe.
2.806.227.
La comparaison des recettes effectuées
au 31 décembre 196Î5, fait ressortir l'ac-
croissement suivant :
Douanes. P. 5.250.299
Contributions indirectes 770.508
~Mft~Postes. , ,. , 496.666
les exportations en sne
Pendant le auatrième trimestre de l'an-
née 1926 les chiffres des exportations de
l'Indochine atteignent en tonnes ;
Houille 243.703 tonnes
Ciments , 11.334 -
Minerais de zinc 11.162 -
Kapock 33
Bois de teeT, ., 2.525 -
Caoutchouc 2.514 -
Poivre 619
Coprah 2.064
Soies grèges 22
Poissons secs 3.993 -
Peaux brutes 75
Le total général des exportations des
produits de l'Indochine pendant Vannée
1926 a atteint en tonnes :
Houille 889.5% tonnes
Ciments. , - 61.513 -
Minerais de zinc 47.578 -
Kapocl, 586
Rois de teck 13.237 -
Caoutchouc 8.778 -
Poivre 2.792 -
Coprah 11.&12
Soies grèges 69
Poissons secs.,. 33.038
Peaux t,rotes.,. 2.186 -
Le mouvement du port de RaipboDg
Le mouvement en janvier 1927 du port
de Haïphong a été de 32 navires cntf"ÍB,
jauge brute totale 93.509 tonnes, sortis TO,
jauge brute 96.452 tonnes à savoir : im-
portations 15 français avec 12.438 tonnes
de marchandises, 7 anglais avec 3.388 ton-
nes, 6 japonais, 125 tonnes ; 1 hollandais,
1.076 tonnes ; un américain, 1.120 ; 2 chi-
nois, 47 tonnes.
Exportations : 16 français avec 13.275
tonnes de marchandises ; 7 anglais, 6.818
tonnes ; 7 japonais, 15.226 tonnes : 1 hol-
landais, 23 tonnes ; 8 chinois, 3.671 ton*
nes.
Le mouvement du port de Saigon
Le mouvement en janvier 1927 du port
de Saigon a été de 6-1 navires entrés, jauge
brute totale 232.981 tonnes ; 70 sortis jauge
totale 269.824 tonnes à savoir :
Importations : 18 français avec 20.227
tonnes ; 10 anglais ; 9.150 tonnes; 2 ami..
ricains, 752 tonnes ; 9 japonais, 6.025 ton-
nes ; 1,'J norvégiens, 5.956 tonnes ; 6 chi-
nois 2,.080 tonnes ; 6 hollandais, 5.05-4 tOft-
nés.
Exportations : 24 français avec 29.574
tonnes ; 10 anglais, 22.884 tonnes; 2 am-
ricains sur lest : 9 japonais, 21.325 tonnes.
11 twrvégiens, 15.742 tonnes ; 7 chinois,
17.739 tonrufs ; 6 hollandais, 7.137 tonnefs;
1 italien, 6.083 tonnes. Indop.aeift.
Indopacifl.
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 14 février, le taux do la piastre,
à Saïgon, était do 12 7r. 95.
L'AVIATION COLONIALE
Le raid Pinedo
Pinedo Ctyt arrivé mardi matin à 8 h. 15
ti Bolama (Guinée portugaise), parcourant
les 1.600 kilomètres de l'étape à la moyenne
de 166 kilomètres à l'heure.
Le départ de l'aviateur pour la traversée
de l'Atlantique est prévu pour demain soir
20 heures. la distance entre Bolama et Na-
tal (Brésil) est d'environ 3.000 kilomètres.
(S'il est besoin, Pinedo fera escale en
cours de route à l'ile Fernando-Soronha, 4
560 kilomètres de Natal.]
Pise-Rio de Janeiro
Un équipage composé de quatre Uru-
guayens, dont le pilote capitaine Lorre Bor-
ges, compte quitter Pise après-demain ma-
tin pour tenter le voyage Pise-Buenos-Aires
il bord d'un hydravion muni de deux mo-
teurs français 600 CV.
Les escuks prévues sont Malaga, Las-
Palmas, Dakar, Pornambouc et Rio.
Les aviateurs espèrent rejoindre Pinedo
en cours de rouk.
Du Caire à Croydon
Sir Samuel Hoare, ministre britannique
de l'air, de retour dea Indes, eu il a inaai-
guiré la ligne aérienne le Caire-Delhi, 031
arrivé à Paris hier.
Si le temps le permet (la Manche et l'An-
gleterre étant couvertes depuis cinq jours
d'un brouillard gênant oonsidérablemeikl
toute navigation), le ministre champion de
la distance en avion pour hommes d'Etat,
partira aujourd'hui du Bourget pour Croy-
don.
l'emando-Po-IN.uJe
Les hydravions espagnols du raid Séville-
Fernando-Po et retour, partis ce matin do
Las Palmas (Canaries) a 9 heures pour Ca-
sablanca, ne sont pas encore arrivés à 19
heures.
On sait qu'ils ont dû naviguer par fort
vent eontrmrf". Toutefois on se montre as-
sez inquiet sur leur sort.
MIMAI QVITIDIER
Méiaciion & Administration
u.mummim*
paris an
TÉLÉVB. 1 uvni tffl
17 l 0
Les Annales Coloniales
La «»Moi et réclamé» «ml reçue» m
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DIRECTEURS T Marcel RIIEDEL et L.-G. THÉBAULT
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te :ne
Indochine et Japon
..1.
M. Katsutaro Inabata, sénateur, président
de la Chambre de commerce d'Osaka; gros
industriel, qui se rend en Europe'pour as-
sister a Genève, en qualité de délégué patro-
nal, à la prochaine conférence internationale
du Travail, s'est arrêté en Indochine pour y
tendre, au nom des chambres de commerce
japonaises, la visite que M. Merlin, alors
Gouverneur Général de l'Indochine, avait
faite, au Japon, en 1924.
Accompagné de M. Ishimaru, secretaire
général de l' Union des Chambres de com-
merce du Japon, il a été reçu à la fin du
mois de décembre ptar les Cliambres de
commerce de Haïphong, Hanoï et Saïgon.
Au banquet qui lui était offert, le 23 dé-
cembre, par la Chambre de commerce de
Haïphong, il a, dans un substantiel discours
d'homme d'affaires qui ne s'embarrasse pas
d'une diplomatie subtile et tortueuse, posé,
avec force et simplicité, le problème
des relations économiques entre l'Indochine
et le Japon, en ces termes :
«. Les questions économiques s'imposent
également pressantes à nos vies nationales.
Le Japon, peu favorisé, mal pourvu en ma-
tières premières, doit vous en demander; il
serait très heureux, en échange, de vous
pourvoir en produits manufacturés que vous
ne trouvez pas toujours en votre puissante
mère-patrie.
L'importation japonaise en Indochine re-
présente peu en regard de vos exportations
au Japon, le treizième à peine. Cette dispro-
portion marquée provient uniquement de ta-
rifs généraux qui nous défavorisent plus en-
core que nos rivaux. Notez bien, messieurs,
que nous n'avons aucune intention de faire
concurrence aux produits manufacturés lo-
caux ni à ceux de France ; mais ne pourriez-
vous nous donner, au moins, la préférence
sur les produits commerciaux importés d'ail-
leurs? Ne pourrions-nous, en commun ac-
cord, rechercher des avantages communs ou
tes atténuations heureuses? Ayant toujours
été bons amis, ne pourrions-nous de façon
générale, accorder nos préférences à nos
amis plutôt qu'à leurs concurrents?. »
Cet appel, si loyal et si franc, mériterait
d'être entendu pour la seule personnalité
de celui qui le lance si crânement, à la
ftaaçaise, oserai-je dire. M. Katsutaro Ina-
bata, élevé en France, qui a reçu une forte
culture française, qui prend plaisir, comme
il le dit lui-même, à s'entendre appeler
e Français 9, dans son pays, est un ami de
toujours. Et derrière un appel de ce genre,
quand il vient d'un ami sincère, on doit tou-
jours se demander s'il ne se cache pas quel-
que inquiétude, plus ou moins lointaine,
d'une faute à ne pas commettre.
Mais l'appel trouve sa raison suffisante
Bans les faits les plus évidents du commerce
International de 1Indochine.
Un rapport récent du directeur des Doua-
nes et Régies de l'Indochine sur le trafic
maritime et le mouvement commercial de la
coloaie pendant l'année 1925, nous fournit,
sur ce point, de fort suggestifs renseigne-
ments.
Il nous apprend que ce commerce général
a augmenté, de 1924 à 1925, de 12 à
l'importation et de 15 à l'exportation. Et
si, au lieu de calculer en or, on établit la
comparaison en francs-papier, la plus-
value apparente est même de 30 pour les
importations et de 36 pour les exporta,
fions. Ainsi, d'année en année, la prospérité
économique de l'Indochine ne cesse de
grandir.
Mais le rapport que nous analysons at-
tire l'attention sur la part croissante que
prend le Japon dans cette expansion écono-
mique.
Le pavillon japonais a été représenté,
dans les ports indochinois, en 1925, par 574
vapeurs contre 432 en 1924, alors que le pa-
villon français comptait également 574 va-
peurs, en 1925, contre 649, en 1924, et que
le pavillon anglais, lui-même, reculait de
691 vapeurs en 1924 à 614 en 1925. Les
progrès sont encore plus sensibles si l'on
considère le tonnage. Celui-ci passe, pour le
Japon, de 1.142.135 tonneaux, en 1924, à
1-727.547, en 1925, alors-que celui de l'An-
gleterre rétrograde de 1.479.759 tonneaux,
en 1924, à 1.445.361 en 1925 et que celui
de la France augmente à peine de 2 mil-
lions, 272.463, en 1924, à 2.344.588 en
1925. -
- La statistique du commerce des marchan-
dises confirme, par ailleurs, pleinement ces
impressions. Le Japon, en 1925, double
presque la valeur de ses importations (46 mil-
lions 834.000 francs contre 23.766.000 fr.
« *925)-
en 1925).
En ce qui concerne les exportations JQtto-
cbiaoises, le Japon passe du 58 au 28 rang,
tout de suite après Hongkong, avec une
valeur de 351.906.965 francs contre 108 mil-
lions 954.926 francs en 19*4. Et si l'on
observe que les principaux produits exportés
au Japon ont été le riz, la houille crue, le
minerai de zinc, la laque, le coton en laine
où non égrené, les sacs en jute, c'est-à-dire
tous les produits qui, avec le caoutchouc et
la cannelle, constituent les éléments essen-
tiels de la richesse économique de 1 Indo-
chine, on se rend compte de la place que
tient déjà et que peut tenir de plus en plus
le Japon dans la vie économique de notre
grande colonie.
Enfin, pour prendre une vue d'ensemble
du problème soulevé à nouveau par M. Kat-
sutaro Inabata, à llaiphong, il convient de
noter que si l'importation française a dé-
passé celle de l'étranger de 35.981.140 fr. en
1924 et de 89.614.773 francs en 1925, rette
progression est due, en majeure partie, au
taux élevfe de la piastre qui a permis d'effec-
tuer des opérations avantageuses avec la
Métropole. La stabilisation monétaire fera
disparaître cet avantage factice et -passager.
Les plus fortes augmentations constatées,
sur les envois de la Métropole portent sur
les tissus de coton blanchis, écrus ou teints,
les automobiles, les chambres à air et ban-
dages en caoutchouc, les vins, les appareils
électriques, les tissus de soie en couleur au-
tre que noire, etc., alors que les principaux
produits importés du Japon ont été la porce-
laine décorée, les tissus de coton unis et
écrts, les gazes et crêpes de soie, la gobelet-
terie de verre et de cristal, les fils de coton
fabriqués à simple torsion, les articles de
ménage, etc.
Ces brèves indications suffisent à montrer
que la France et le Japon se présentent com-
me directement concurrents à l'importation
en Indochine et, au contraire, occupent une
position complémentaire en ce qui concerne
les exportations des produits indochinois.
Par là se trouve mise en valeur toute la
complexité du problème :
La concession du tarif minimum à l'en-
trée en Indochine sur les articles que la
France peut exporter dans la colonie risque
d'entraîner une perte sèche pour notre in-
dustrie, sans aucune contre-partie directe ni
pour la métropole ni pour la colonie.
- Par ailleurs, le développement de la jeune
industrie indochinoise a besoin d'être protégé
davantage contre le Japon que contre la
concurrence de la métropole, qui cessera
d'être redoutable pour elle dès que la stabi-
lisation aura fait disparaître la prime qui
résulte de la hausse régulière et considérable
du cours de la piastre par rapport au
franc.
Enfin les consommateurs indochinois et
les exportateurs de produits naturels, riz,
houille, minerais, caoutchouc, qui, pendant
longtemps encore fourniront les éléments es-
sentiels de l'activité économique du pays,
ont avantage à ouvrir leur marché aux pro-
duits fabriqués du Japon au risque de gêner
la concurrence de la métropole.
C'est de la conciliation de ces intérêts
souvent divergents que doit être faite la solu-
tion du problème posé par M. Katsutaro
Inabata.
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, prof»#•
Mur de itgitlatlon coloniale et d'éco-
nomie polUtque à la Faculté de Droit
de Lyon.
81..
A LA CHAMBRE
00
DANS LES COMMlflttONI
La Banque de l'A. O. à la Gommiaak»
des Colonies
Ln Commission des Colonies était réunie
hier nu grand compte!, sous la présidence
de M. Prouet, vice-président, remplaçant
M Diagne en route pour le Sénégal.
Tout d'abord, la Commission a opposé un
fefua à la prétention de la Commission des
marchéa qtii voulait être saisie pour avis,
de la question de la Banque de l'A. O.
Puis le débat fut ouvert sur le texte de la
convention. Il fut long et extrêmement agité.
On sait que l'article 55 des statuts de la
Banque de l'Afrique Occidentale est celui
qui précise les conditions de la direction
de cet institut d'émission.
De multiples observations ont été présen-
tées notamment par MM. Pierre Tuiltingcr,
Edouard de Warren, Alcide Delmont, Henry
Fougère, Oabriel Angoulvnnt et le rap-
porteur Auguste Brunet qui s'est rallié aux
observations présentées la semaine précé-
dente par M. Ernest Lafont. Il fut décidé
que le ministre des Colonies serait invité
à donner son avis et à départager les par-
tisans de t'amendement présenté en fin do
compte par -- M. Gabriel .Angoulvant, et -- ses
adversaires
Un autre amendement pour lequel il ne
fut également pris aucune décision et dont
M. Angoulvant est l'auteur, avait pour ob-
jet d'enlever au Président du Conseil d'ad-
ministration de la Banque, le droit de veto
absolu sur les opérations d'escompte et
d'avances que 'e règlement lui confère à
l'heure actuelle.
QUESTIONS ECRITES
Pour entrer dans les compagnies sahariennes
M. Edouard Soulier, député, demande à M.
te ministre de la Guerre ce que doit faire un
jeune Français, du deuxième contingent de la
classe 1927, actuellement élève à l'institut agri-
cole de Maison-Carrée (Algérie), pour obtenir
d'être incorporé directement aux compagnies
sahariennes (sans passer d'abord par une autre
garnison), au cas où il ne serait pas reçu au
prevet de préparation militaire supérieure ou
au cas où il serait reçu à ce brevet, pour ne
taire (en place de six mois à Saumur et six
mois dans une garnison comme officier de ré-
serve) qu'un an comme simple soldat aux
compagnies sahariennes (bénélice quand même
de la diminution de service ciue permet le bre-
vet obtenu). (Question du 14 janvier 1927.)
IfépÓnse. Le contingent français des com-
pagnies sahariennes est formé, en principe, de
militaires de carrière, et complété, le cas
t'chéant, par des apipelés appartenant à des for-
mations de l'Afrique du Nord. Aucun jeune
soldat n'étant affecté, directement, aux compa-
gnies sahariennes, si l'intéressé n'obtient pas
le brevet de préparation militaire supérieure, il
ne peut que demander au commandant du bureau
de recrutement dont il dépend, il être incorporé
dans un corps de troupes stationné on Afrique
du Nôrd, et solliciter, ultérieurement, d'être en-
voyé à ces unités. Il est ajouté que le bénéfice
de - la réduction de service de six mois n'est
prévu par la lot de recrutement (art. 34) pour
les jeunes gens munis du brevet de préparation
militaire supérieure, que s'ils ont satisfait au
concours d'officier ou de sous-officier de réserve,
après six mois de présence au peloton d'élèves
officiers de réserve.
1.
RBTOITR
00
Le navire Havraise qu, était retenu de-
puis un an. A la Réunion A la suite d'un raz
de marée, est arrivé à Marseille. rr va re-
partir pour le Havre. (pftr dépêche.)
(Petr dépêche )
Du coton ! Du coton!
---0-0--
J'y reviens et j'y reviendrai en-
core, sur l'air des lampions, sur;
Vair qu'on voudra; j'y reviens, il
faut y revenir.
Les rapports sur la récolte du coton dans
VAfrique du Nord nous arrivent. Pour la
dernière campagne, 1.400 tonnes à V expor-
tation (chiffres arrêtés en avrU); on s'at-
tendait à 3.000 pour cette année : nous at-
teindrons vraisemblablement 1.800 à 2.000.
Toujours mentes plaintes : été trop sec,
manque d'eau pour l'arrosage, préparation
des terres insuffisante. Qualités très varia-
bles, très belles là où la sélection à été faite
sur place et où certaines répartitions de
graines « officielles. ont afporté leurs
bienfaits; qualités médiocres ailleurs et par-
fois tout à fait bl/érieures. Pour y remédier,
on recommence à préconiser certaines mesu-
res : la variété unique, la sélection sur place,
c'est-à-dire sur les plants eux-mêmes, le
a roguing » des Américains, la reproduc-
tion, confiée à des agriculteurs désignés,
des graines produites par les stations de se-
mences.
MtIÍI, il Y a un mais. Il faut de l'argent.
Les planteurs qui seront chargés de re pro-
duire les graines et qui devront subir la sé-
lection sur les plants des cotonniers, ne s'y
prêteront pas gratis pro Deo. Cela coûtera
fort cher, si cher qu'on se demande si ce
programme est réalisable : nous voulons
croire qu'il l'est.
Sans cela, soyez en sûrs, nous lirons en-
core dans les rapports du Bureau d'égre-
ttage et de contrôle douanier des phrases
comme celles-ci : e la qualité des colons
égrenés reste assez mièvre. Les efforts de
tous doivent tendre à l'amélioration cons-
tante de la classe et de la qualité du coton
algérien. Nous avons dû constater en-de
nombreux points une régression parfois très
sensible de la fibre. A notre avis, cela pro-
vient de non-sélection de nos semences et
de la pénurie de graines qui amène bien des
planteurs à mettre en terre jusqu'à des grai-
nes rebutées par l'huilerie. »
Les stations expérimentales, en utilisant
toutes leurs terres disponibles, peuvent cul-
tiver 60 à 80 hectares en vue de fournir des
graines sélectionnées ; il faudrait cultiver un
millier d'hectares pour répondre aux de-
mandes des planteurs présentement. Ou on
créera l'organisme qui permettra financière-
mettt et matériellement cette lællVfe, ou on
ne fera que de la littérature ; que messieurs
les filateurs se le disent!
Au Maroc, on débute à peine : 120 hec-
tares dans le sud, 80 à 100 dans le nord
oriental, 200 à 250 dans le Maroc occi-
dental; total : 50 tonnes à l'exportation. Peu
de dégâts d'insectes; un ou deux arrosages
ont suffi dans les terres fortes; chacun s'in-
génie à utiliser les cours de rivières ou ceux
des nappes souterraines, en attendant l'exé-
cution des grands barrages. On en fait au-
tant en Algérie, dans la vallée du Chéliff,
notamment : là où les barrages réservoirs
s'ensablent tous les jour s ^n fore des puits;
on se rend compte de plus en plus de l'im-
portance des nappes souterraines pour la
mise en valeur de notre Afrique du Nord.
Nous en reparlerons.
Quant au coton non irrigué,- la récolte est
meilleure à Hône, où il tomba 660 millimè-
tres d'eau : le coton y couvre plus de 400
hectares.
Mais la question est toujours la même.
Sélection des semences et organisation de la
vente, tout est là : nous ne pourrons rien
contre les produits d'Egypte ou d'Améri-
que, tant qu'un organisme assez riche et as-
sez bien outillé pour développer, multiplier
et mettre à profit les premiers résultats dus
aux services d'expérimentation ne se sera
pas. constitué.
Messieurs les filateurs, vous avez la pa-
role. Sans cela, toutes les fois que sur un
air quelconque, nous nous mettrons à redire :
Du cotopri Du coton t les producteurs de
l'Afrique du Nord nous riposterons par
cette autre « scie » :
De l'argentl De l'argentl
Mario Rouai.
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vfœ.prf4ddMlt de la Commission
ténatonale des Cabomm.
1
Le commerce de I* France nec T'II«
0-0
La statistique officielle du trafic commer-
cial de Tanger pour l'année 1900 indique
que sur un total de 174 millions de francs,
1 Angld.crre intorviont pour 20 millions,
l'Espagne pour 30 millions et demi, la
France pour 87 misions et demi ; le sur-
plus est réparti entre ces divers pays. la
France seule a fourni plus de la moitié du
chiffre total dos importations et des expor-
tation.
D'autre part, sur 1.600.000 tonnes de
jauge de navires entrés dans la rade de
tancer, la France compte pour 688.000
tonnes contre 209.000 à l'Espagne, 242.0JO
A l'Angleterre, le surplus à divers pays. Le
pavillon français représente 43 du mou-
vement toi al de la navigation ; le pavillon
espagnol 15
- .t.
CONFÉRENCE
---
Le dimanche 27 février, à 17 heures, à l'Ecole
Coloniale, 2, avenue de l'Observatoire. M. La-
1 ouret. administrateur des Golonfes, chargé de
cours & l'Ecole Coloniale, fera une conférence
sur l' « Amn Noire S.
Des projections illustreront cette conférence.
T.es lecteurs des Annales Coloniale t se rappel-
lent la brillante conférence qu,. nt M. Labouret
A la société de Géographie, a son retour de la
Boucle du Niger. Ils ne sauraient manquer d'al
1er entendre cet ethnographe éminent.
AU SENAT
RAPPORTS
Chemin de fer d'Orléansville à Vialar
Au nom de la Commission des Travaux
publics, M. Maurice Ordinaire a déposé
son rapport concluant. à l'adoption du pro-.
jet adopté par la Chambre relatif à la dé-
clairutkm d'utilité publique d'un chemin de
fer à voie de 1 m. Wb d'Orléansville à
Yioiar.
- - -- _8
Dans son rapport, M. M. Unanaire rap-
pelle que des objections ont été faites con-
tre ce projet. Le Conseil général des Ponts
et Chaussées avait émis un avis défavora-
ble. Il allègue les difficultés de construction
de cette ligue et l'impossibilité de lui faire
produire des recettes suffisantes. Le déficit
prévu est de 414.000 rNldl<', somme qui
grossie de l'intérêt et de l'urnortissoment à
9 représenterait pour le Trésor algérien
une charge annuelle de 6 millions.
Cefxendunt la Commission sénatoriale a
considéré que l'Algérie, pourvue de l'auto-
nomie financière, devait avoir en fin de
compte la responsabilité de travaux dont
elle fait tous les frais sans qu'aucun con-
cours puisse être demandé à la métropole.
La aôclaration d'utilité publique, dans
ces conditions, dit le rapporteur, est une
formalité qui fournit au Parlement l'ocoo-
sion d'exenoer ce qu'on a appelé son
Il droit de regard » sur les affaires algé-
riennes et lui permet de donner, le cas
écfhéani, des avertissements à nos compa-
triotes droutm-Méditei-ranée.
« C'est-ce qu'il n'a pas manqué de faire
et on se plaU à reconnaître que les assem-
blées alfférieniv-s, guidées d'aiitours par
leur intérêt bien entendu, en ont tenu
compte. »
lin eonst'quonicc, le rapport conclut à la
déclaration d'utilité i«rbliquo dans les
départements d'Alger et d'Or an d'un die
11 lia de fer d'intérêt général entre Orléans-
ville et Vilar par la vallée de l'oued Sly et
par où prés Moseena et Souk-ct-Haad.
Le chemin de fer de SaiDt-Charles
à Guelma
L., rapport de M. Maurice Ordinaire, au
m ni de ki Commission des Travaux publics
conclut également à la déclaration d'utilité
publique d un chemin de fer à voie nor-
male entre Cuelnui et Suiiit-Cihurles par
ftilKtU.
Cette construction aurait pour consé-
quence la suppression de la section Saint-
Chul'les-Gustu du chemin de fer d'intérêt
local de Bonc à Suint-Charles par AIn-
Mokra.
Ie trafic serait modeste et laisserait un
déficit qui intérêt et amortissement com-
pris, approcherait de 6 millions.
Lo Conseil général des Millcs a émis,
A deux reprises l'avis que le coût de ce
chemin de fer serait hors de proportion
avec les récoltés escomptées.
Le OouvornenwMit Général de i'Algéric a
cependant insisté pour obtenir la llora-
tion d'utilité publique.
('est pour les mûmes raisons que celles
qui ont été exposées dans le rapport pré-
cédent, que la Commission a décidé de
conclure favorablement à la demande de
déclaration d'utidité publique du chemin
die fer de Saint-Charles 11 Guclmo.
Les expropriations en Algérie
Au nom de la Commission sénatoriale
des Travaux publics, M. Maurice Ordi-
naire a dépose son rapport concluant à
l'adoption du projet, adopté par la Cham-
brc, relatif aux expropriations pour cause
d'utilité publique, avec prise de possession
d'urgence, en Algérie.
L'élection de l'Inde
Le neuvième bureau du Sénat, chargé
d'examiner le dossier des opérations élec-
torales du 9 janvier, dans Ylnde, s'est
réuni hier après-midi au Luxembourg.
Il a nommé une sous~comimisaion com-
posée de MM. Loubet, Mauger et Henry
Hoy. qui devra examiner le dossier qui
contient une réclamation.
On sait que M. Paul Bluysen, sénateur
sortant, avait été proclamé réélu, à une
voix de majorité contre M. Le Moignic,
chargé de mission au cabinet de M. Paul
! lJainlevé.
DANS LES COMMISSIONS
La question du papier de presse
La Commission sénatoriale des Douanes
s'est réunie hier au Luxembourg, sous la
présidence de M. Ohapsal.
Après avoir entendu un exposé de M.
Claude Rajon sur la question du papier de
presse, la Commission a adopté l onire du
jour suivant :
« La Commission, constatant que dans la
déclaration commune publiée le 5 courant
par la Fédération nationale des journaux
français et le Syndicat des Fabricants de
ŒXlpier de France, est insérée la conclu-
sion suivante : u Que les Pouvoirs publics
« ont le devoir pressant, en dieihors de toute
« élévation de droits de douane pour le pa-
u I)ier de presse, de pourvoir par d'autres
« moyens également efficaces à la protec-
« tion die cette importante industrie. » de-
mande au Gouvernement de saisir la
Chambre conjointement au projet de revi-
sion douanière de toutes dispositions, qui
tendraient à assurer la protection de. l'in-
dustrie nationale du papier par d'autres
moyens que ceux résultant do l'établisse-
ment d'uin tarif. t)
QUESTIONS BOUTES
8ociétéa coloniale*
Af. Edouard Néron, sénateur, demande a M. le
ministre des Finances, en suite des questions
n'I 7800 et 7801, comment devront procéder les
Rooiét/is maritimes ou coloniales qui ne reçoi-
vent de leurs agences, situées hors de France,
les renseignements nécessaires A l'établisse-
ment de leur bilan que plusieurs mois après la
clôture de leur exercice. (Question du 14 dé-
cembre 1926.)
Réponse. Les entreprises qui effectuent des
opérations il l'étranger et qui, de ce fait. ne
reçoivent les renseignements nécessaires à réta-
blissement de leur bilan que plusieurs mois
aprfts la clôture de leur exercice, doivent néan-
moins produire, dans le détai légal, une décla-
ration provisoire basée sur les résultats pro-
bables de l'exploitation, sauf à la rectifier dès
1 arrêté des étritiireq- de l'exercice.
L'OPIUM
.0-
On a découvert une fumerie d'opium dans
la chambre du second-maitre aviateur Charles
Le Quillier, 11, rue Courbet, a Toulon.
Les caisses d'épargne
en Afrique Occidentale Française
Un décret en date du 22 juillet 1920 a créé
en Afrique Occidentale française une Caisse
d'épargne et de prévoyance destinée à rece-
voir et faire fructifier les sommes qui lui sont
confiées. Cette institution répondait à la né-
cessité de faire rentrer en circulation les réser-
ves de numéraire de plus en plus importantes
que les indigènes avaient constituées depuis la
guerre, et qui demeuraient improductives entre
leurs mains.
La Caisse d'épargne de l' A. O. F., dont
le siège est à Dakar, a ouvert ses guichets le
1er octobre 1922, et depuis cette date, trois
succursales ont été créées : en Guinée Fran-
çaise, à ConakrY, le 6 janvier 1923 ; au Daho-
mey, à Porto-Novo, le 10 février 1923, et au
Sénégal, à Saint-Louis, le 10 décembre 1923.
En outre, un certain nombre de bureaux de
poste de ce* colonies sont ouverts au service
de la Caisse d'épargne : on en compte actuel-
lement 10 en Guinée, 12 au Dahomey et 6 au
Séuépl.
A défaut de fonds de dotation, le Budget
général de l'A. O. F. verse annuellement à
la Caisse d'épargne une subvention de 16.000
Ca i sse d"
francs. Cette subvention, augmentée des inté-
rêts bonifiés par la Caispe des Dépôts et Consi -
gnations et des bénéfices réalisés sur les dépôts,
portait le montant du compte Fonds de réserve
à 92.378 fr. 39 au 1er janvier 1926.
Le taux de l'intérêt servi aux déposants qui
ne peut être inférieur à celui des caisses d'épar-
gne métropolitaines, est fixé par arrêté du
Gouverneur Général. Il est actuellement de
4 l'an. Au 31 décembre de chaque année,
l'intérêt acquis s'ajoute au capital et devient
lui-même productif d'intérêts. Le compte ou-
vert à chaque déposant ne peut excéder 7.500
francs. Pour les Société, de secours mutuels,
de bienfaisance et de coopération, ainsi que
les institutions spécialement autorisées, le maxi-
mum est de 40.000 francs. Des propositions
ont été formulées en vue du relèvement de ces
maxima.
Au 30 juin 1926, la Caisse d'épargne de
l'A. O. F. comprenait 4.111 titulaires de li-
vrets représentant 1690 versements s'élevant
en totalité à 5.597.205 fr. 30, sur lesquels une
somme- de 3.643.150 fr. 39 fait l'objet de
remboursement. A cette même date, le solde
créditeur des déposants était de 2.050.158
francs 39.
Si l' on considère qu'en France la première
caisse d'épargne fut créée en 1818. mais que
l'institution n'entra définitivement dans les
habitudes du public qu'en 1835, on peut s'esti-
mer satisfait des résultats obtenus depuis 1922
en Afrique Occidentale Française.
1..
18 ublts tillira M Seifigal
--0-0--
Des recherches relativement récentes ont
amené la découverte sur les plages qui s'éten-
dent entre Rufisque et Jœl et. de la Casamance
de sables titanifères rassemblés par endroits en
dépôts très importants.
Ces sables contiennent surtout de l'ilménite
provenant de la désagrégation des roches énip-
tives sous-marines. Les va apportent l'il-
ménite à marée haute et la déposent sur le
sable, où elle forme des plaques noirâtres et
brillantes.
L'ilménite du Sénégal contient, avec des
teneurs très variables. du bioxyde de titane. du
sesquioxyde de fer et de la silice. Sur certaines
plages de la petite côte, le mouvement des
vagues a produit un classement mécanique qui
donne naissance à des poches où la concentra-
tion atteint jusqu' à 90 de métal pur.
Les emplois industriels du titane sont très
variés. La métallurgie l'utilise pour des allia-
ges légers et résistants dénommés ferro-titane.
cupro-titane et mangano-titane, selon qu'il entre
dans leur composition du fer, du cuivre ou du
manganèse. Les premiers servent à l'épuration
des fontes et aciers, tandis que les second et
troisième jouent le même rôle auprès des lai-
tons et des bronzes.
L'industrie de la peinture en extrait un pro-
duit de base servant à la fabrication du blanc
de titane appelé à remplacer la céruse dont il
n'a pas la toxicité ; il a l'avantage d'avoir une
surface couvrante plus grande que celle-ci et
une densit6 plus faible que les blancs usuels ;
il se broie facilement à l'huile, supporte sans
réaction toutes les peintures et ne noircit pas
comme les dérivés du plomb, car les sels de
titane ne sont pas attaqués par l'hydrogène sul-
furé.
L'ilménite permet aussi la fabrication du vert
de titane et d un minium dont les propriété? en
font une peinture sous-marine appréciée.
Le chlorure de titane est un support pour les
gaz asphyxiants, il sert aussi de fumigène et
peut concurrencer le tétrachlorure d'étain, dans
l'industrie textile. Le titane est encore employé
dans la fabrication des électrodes de lampes
électriques, et ce ne sont là que quelques-uns
de ses nombreux dérivét,
Les premières exploitations, depuis la guerre,
remontent à 1922, où 5.600 kilos de sables
titanifères étaient chargés à destination de la
métropole. Au cours de l'année 1926, plus de
5.200 tonnes ont été exportées du Sénégal,
dont 100 tonnes sur la France et le reste sur
l'étranger.
-00-
L'enseignement de l'arabe
00
Dans le programme de l'examen du bac-
calauréat do langues classiques récem-
ment créé par l'Université de Madrid, la
connaissance de l'arabe ou de t'hébreu est
exigée comme langue tmpplémentaire. Le
Gouvernement espagnol semble s'être en-
fin rendu compte que sa présence au Ma-
roc, doit en faire une puissance musul-
mane. Qu'en pense M. Louis Bertrand ?
A la Coaaissioa de rjMférif,
des Ctlaaies et des Protectorats
–wi–
La Commission de l'Algérie et des
nies se réunira demain vendredi 18 févrfÉI m
15 heures.
A l'ordre du jour, figure l'audition de M. le
colonel Sée sur la situation en Indochine.
Dépêches de l'Indochine
80
aes recettes du budget général
Le total des recettes effectuées au 31 dém
sembre 1926 au compte du budget générdl.
donne pour les douanes 14.1M.&6 piastres,
pour les contributions indirectes et les fé-
gies 45.086.316, pour l'enregistrement 4 mû-
lions 7:13.580, pour les postes et télégraphe.
2.806.227.
La comparaison des recettes effectuées
au 31 décembre 196Î5, fait ressortir l'ac-
croissement suivant :
Douanes. P. 5.250.299
Contributions indirectes 770.508
~Mft~
les exportations en sne
Pendant le auatrième trimestre de l'an-
née 1926 les chiffres des exportations de
l'Indochine atteignent en tonnes ;
Houille 243.703 tonnes
Ciments , 11.334 -
Minerais de zinc 11.162 -
Kapock 33
Bois de teeT, ., 2.525 -
Caoutchouc 2.514 -
Poivre 619
Coprah 2.064
Soies grèges 22
Poissons secs 3.993 -
Peaux brutes 75
Le total général des exportations des
produits de l'Indochine pendant Vannée
1926 a atteint en tonnes :
Houille 889.5% tonnes
Ciments. , - 61.513 -
Minerais de zinc 47.578 -
Kapocl, 586
Rois de teck 13.237 -
Caoutchouc 8.778 -
Poivre 2.792 -
Coprah 11.&12
Soies grèges 69
Poissons secs.,. 33.038
Peaux t,rotes.,. 2.186 -
Le mouvement du port de RaipboDg
Le mouvement en janvier 1927 du port
de Haïphong a été de 32 navires cntf"ÍB,
jauge brute totale 93.509 tonnes, sortis TO,
jauge brute 96.452 tonnes à savoir : im-
portations 15 français avec 12.438 tonnes
de marchandises, 7 anglais avec 3.388 ton-
nes, 6 japonais, 125 tonnes ; 1 hollandais,
1.076 tonnes ; un américain, 1.120 ; 2 chi-
nois, 47 tonnes.
Exportations : 16 français avec 13.275
tonnes de marchandises ; 7 anglais, 6.818
tonnes ; 7 japonais, 15.226 tonnes : 1 hol-
landais, 23 tonnes ; 8 chinois, 3.671 ton*
nes.
Le mouvement du port de Saigon
Le mouvement en janvier 1927 du port
de Saigon a été de 6-1 navires entrés, jauge
brute totale 232.981 tonnes ; 70 sortis jauge
totale 269.824 tonnes à savoir :
Importations : 18 français avec 20.227
tonnes ; 10 anglais ; 9.150 tonnes; 2 ami..
ricains, 752 tonnes ; 9 japonais, 6.025 ton-
nes ; 1,'J norvégiens, 5.956 tonnes ; 6 chi-
nois 2,.080 tonnes ; 6 hollandais, 5.05-4 tOft-
nés.
Exportations : 24 français avec 29.574
tonnes ; 10 anglais, 22.884 tonnes; 2 am-
ricains sur lest : 9 japonais, 21.325 tonnes.
11 twrvégiens, 15.742 tonnes ; 7 chinois,
17.739 tonrufs ; 6 hollandais, 7.137 tonnefs;
1 italien, 6.083 tonnes. Indop.aeift.
Indopacifl.
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 14 février, le taux do la piastre,
à Saïgon, était do 12 7r. 95.
L'AVIATION COLONIALE
Le raid Pinedo
Pinedo Ctyt arrivé mardi matin à 8 h. 15
ti Bolama (Guinée portugaise), parcourant
les 1.600 kilomètres de l'étape à la moyenne
de 166 kilomètres à l'heure.
Le départ de l'aviateur pour la traversée
de l'Atlantique est prévu pour demain soir
20 heures. la distance entre Bolama et Na-
tal (Brésil) est d'environ 3.000 kilomètres.
(S'il est besoin, Pinedo fera escale en
cours de route à l'ile Fernando-Soronha, 4
560 kilomètres de Natal.]
Pise-Rio de Janeiro
Un équipage composé de quatre Uru-
guayens, dont le pilote capitaine Lorre Bor-
ges, compte quitter Pise après-demain ma-
tin pour tenter le voyage Pise-Buenos-Aires
il bord d'un hydravion muni de deux mo-
teurs français 600 CV.
Les escuks prévues sont Malaga, Las-
Palmas, Dakar, Pornambouc et Rio.
Les aviateurs espèrent rejoindre Pinedo
en cours de rouk.
Du Caire à Croydon
Sir Samuel Hoare, ministre britannique
de l'air, de retour dea Indes, eu il a inaai-
guiré la ligne aérienne le Caire-Delhi, 031
arrivé à Paris hier.
Si le temps le permet (la Manche et l'An-
gleterre étant couvertes depuis cinq jours
d'un brouillard gênant oonsidérablemeikl
toute navigation), le ministre champion de
la distance en avion pour hommes d'Etat,
partira aujourd'hui du Bourget pour Croy-
don.
l'emando-Po-IN.uJe
Les hydravions espagnols du raid Séville-
Fernando-Po et retour, partis ce matin do
Las Palmas (Canaries) a 9 heures pour Ca-
sablanca, ne sont pas encore arrivés à 19
heures.
On sait qu'ils ont dû naviguer par fort
vent eontrmrf". Toutefois on se montre as-
sez inquiet sur leur sort.
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