Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 février 1927 05 février 1927
Description : 1927/02/05 (A28,N20). 1927/02/05 (A28,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451014w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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Um III batmm de pu"
A propos de Varenne
En écrivant que Varenne pourrait être
réintégré dans le parti, j'ai pris mes dé-
sirs pour des réalités.
C'est du moins ce que m'écrit un Cler-.
montois lequel a lu, dans la Montagne,
la reproduction de l'article publié, sous
ma signature, dans les Annales Colo-
niales du 3 janvier.
D'abord, me dit mon coriespon-
dant, « votre Varenne » a été confirmé
dans ses fonctions par M. Poincaré, il
devient un gouverneur d'Union Natio-
nale. C'est la preuve qu'il a renié ses
origines, on l'aurait remplacé sans
cela n.
C'est simple, évidemment, trop sim-
ple.
Je renvoie, en premier lieu, mon an-
tagoniste à la lecture de la presse des
pires écumeurs de l'Indochine, dont j'ai
un recueil sur ma table. Les attaques
dont elle abreuve Varenne le ramène-
ront, vite, j'en suis certain, à une plus
saine notion des réalités.
On ne peut pas ignorer que c'est
malgré une formidable campagne de
calomnies que Varenhe retourne là-bas"
où les pseudo-fascistes ont annoncé des
mois durant, que Varenne avait gâché
leur avenir en même temps que sa situa-
tion, où ils ont affirmé urbt et orbi, qu'on
allait en être débarrassé et qu'il rentrait
définitivement en France.
On lui reproche quoi? Tout, c'est-à-
dire rien.
En Indochine on n'agit pas autrement
qu'en Auvergne. Quand on veut se dé-
barrasser de son chien on dit qu'il est
enragé.
Varenne prend-il l'initiative d'une ré-
forme ? C'est de la démagogie.
Consacre-t-il quelques mois à mûrir un
sérieux projet ? On l'accuse d'incompé-
tence.
Modifie-t-il les rouages de l'adminis-
tration en tenant compte des études, à
peine amorcées, de quelques-uns de ses
prédécesseurs ? Il s'attribue des idées
qui ne sont pas les siennes ; il les démar-
que en les dénaturant.
La plupart du temps les attaques dé-
passent tellement leur but affaire de
climat sans doute qu'un Français
moyen, fût-il Clermontois, ne peut man-
✓ quer d'avoir quelque sympathie pour
Varenne au bout d'un mois de ce régime
de bourrage de crâne..,.
J'ai montré, le 3 janvier, les embû-
ches qui lui ont été tendues. Je laisse
de côté les difficultés de la tâche à ac-
complir, dans un pays où les traditions
de la population indigène sont si diffé-
rentes des nôtres.
En dehors des réformes déjà notées, il
en est d'autres, auquelles nous ne pou-
vons qu'applaudir.
Il n'est pas banal de voir un Gouver-
neur général développer, au détriment
de son autorité, la vie communale. Ex-
cellent moyen, on le reconnaîtra, d'asso-
cier les populations à l'effort du gouver-
nement.
On ne voit pas souvent, non plus,
outre-mer, un haut fonctionnaire deman-
der à une assemblée de désigner elle-
même, librement, une commission qui
passera au crible ses contrats et qui les
présentera au grand jour.
Et les concessions, les fameuses con-
cessions, attribuées si souvent sans rè-
gle, dans des conditions dont il vaut
mieux ne par parler ! Ne doit-on pas féli-
citer Varenne d'avoir fixé les dispositions
essentielles des demandes, des modes et
conditions de cessions de terrain, du con-
trôle de la mise en valeur.
N'a-t-il pas mis ainsi les colons à
l'abri de traitements différents ! N'a-t-il
pas créé, là, une garantie sérieuse contre
les spéculateurs! 1
Il est évidemment en Indochine pour
cela. à condition de ne renier ni sa for-
mation républicaine, ni son passé socia-
liste.
Mais où il lui faut un certain courage,
c'est lorsqu'il amène des assemblées déli-
bérantes, composées en grande, partie
d'Européens à le laisser prendre des me-
sures ouvrant les portes de ces assem-
blées aux Annamites, préparant leur
émancipation, rapprochant les races.
« Sujet délicat disait-il dans le dis-
cours qu'il prononçait le 20 septembre
1926, devant le Conseil du gouvernement
de l'Indochine sujet délicat, Mes-
sieurs, que je n'aborde qu'avec une cer-
taine gêne. Ne s'agit-il pas en effet de
vous proposer votre propre mort, de vous
exhorter à disparaître pour faire place
à une assemblée toute différente, conçue
suivant un type nouveau ? Et puis, tou-
cher à l'arche sainte des décrets consti-
tutifs, entreprendre une réforme de nos
institutions - représentatives, quelle af-
faire! Que vont dire les conservateurs
obstinés pour qui tout changement prend
la figure grimaçante des révolutions. »
Et puis, pour en revenir à mon cor-
respondant, est-ce que, de son passé,
Fernand Bouisson a fait table rase, en
devenant président d'une Chambre
d'Union Nationale ?
Croit-il que Paul-Boncour a renié ses
origines, parce qu'il a été, lui aussi,
« confirmé dans ses fonctions par M.
Poincaré » en tant que représentant à
Genève d'un gouvernement d'union na-
tionale ?
Albert Thomas, lui aussi, ne serait-il
qu'un renégat, parce que le gouverne-
ment d'union nationale l'a « confirmé
dans ses fonctions ? »
Convenez-en, mon cher Clermontois,
il n'y a aucune raison de traiter votre
compatriote autrement que nos amis
Fernand Bouisson, Albert Thomas et
Paul-Boncour! C.Q.F.D.
E. Goude.
Dùputé du Finistère
Membre de la Commission
des Colonies
moeui
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats
, o.a
La Commission des Colonies de la Chambre
a tenu hier une réunion et a amorcé la question
du statut des Banques coloniales.
M. Angoulvant a défendu un amendement
définissant le rôle des directeurs et des admi-
nistrateurs de Banques, tandis que M. Auguste
Brunet a soutenu le projet du Gouvernement.
Finalement, le débat s'étemisant, M. Louis
Proust qui présidait la réunion en plein accord
avec la Commission, a décidé d'ajourner la
discussion.
D'autre part, la Commission de l'Algérie et
le groupe colonial réunis ont entendu le récit
du voyage de M. Roux-Freissineng à travers
le Sahara avec la mission oranaise.
11 a fait ressortir que le résultat de cette mis-
s ion était la consécration d'une nouvelle route
commode et rapide à travers le Tanesrouf,
route qui permet en quelques jours la liaison
entre l'Algérie et l'A.O.F. La mission d'Oran
a - accompli le voyage d'aller en sept jours.
celui du retour en cinq jours, alors que les mis-
sions d'Alger et de Constantine employaient
17 et 18 jourp. L'orateur a conclu que c'était
sur cette route que doit être institué le service
régulier pour les voyageurs en automobile, et
que devra être finalement construit le chemin de
fer transsaharien qui, seul , fera disparaître la
barrière séparant aujourd'hui r Afrique du
Nord de l'Afrique centrale.
La Commission a été vivement intéressée par
cet exposé et par les horizons nouveaux que le
conférencier a ouverts devant elle. Elle a féli-
cité chaleureusement M. Roux-F reissineng de
son initiative et s'est ralliée à ses conclusions.
La Commission a ensuite désigné ses rap-
porteurs pour les projets suivants :
M. Taittinger pour le projet nu 3605, ayant
pour objet d autoriser la cession à la colonie
de la Guadeloupe, de l'ancienne batterie Gus-
tave III, à Saint-Barthélémy ;
M. H. Fougère pour le projet n" 3647,
tendant à la suppression du Conseil d'appel des
îles Saint-Pierre et Miquelon et du Tribunal
d'appel de la côte des Somalis;
M. H. Fougère pour le projet n° 3599, por-
tant modification à la réglementation forestière
de la Guadeloupe ;
M. Auguste Brunet pour le projet n° 3604,
tendant à modifier l'article 4, paragraphe 1er de
la loi du 21 mars 1919 portant renouvellement
du privilège des banques de la Martinique, de
la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réu-
nion :
M. Taittinger pour le projet n° 3733, ayant
pour objet d'autoriser la cession à la colonie
de la Guyane des bâtiments et des tenains du
Fort-Cépérou à Cayenne ;
M. Auguste Brunet pour le projet n° 3533,
tendant à créer des Commissions consultatives
du travail et de l'agriculture dans les colonies
de la Guadeloupe, de la Martinique et de la
Réunion, et à permettre aux Gouvernements
de ces colonies de fixer par arrêté le prix de
la tonne de cannes en fonction des cours du
sucre ;
M. Auguste Brunet pour le projet n° 3532,
ayant pour but d'assurer la liberté et la sincé-
rité du vote dans toutes les élections et dans
les colonies où fonctionne le suffrage universel.
Désignation de rapporteurs pour avis :
M. Accambray pour la proposition de loi
3362 de M. Edmond Boyer tendant à instituer
un monopole des concessions accordées dans les
colonies françaises ;
M. Proust pour le projet de loi 3606 por-
tant modification du régime légal et ifnancier
du chemin de fer de KaYeJ au Niger.
Etaient présents : MM. Accambray, Alcide
Del mont, André Payer, Angoulvant, Barthé-
lémy Robaglia, Brocard, Brunet (Auguste)
(Réunion), Daladier, Fontanier (Henry), Gou-
de (Finistère), Henri Michel, Henry Fougère,
Lafont (Ernest) (Loire), Mazerand, Petit
(Claude), Proust, Reynpuard, Roux-Freissi-
neng, Saint-Just (général de), Taittinger, War-
ren (Edouard de).
1
L'opim i la des latiels
1,
La Commission de l'opium a terminé, sous
la présidence de sir John Campbell, les travaux
de sa neuvième session qui avaient commencé
le 17 janvier. Elle a adopté le rapport qui sera
soumis au Conseil de la Société des Nations
Ion de Il prochaine réunion au mois de mars.
Ce rapport résume les résultats des travaux de
cette session notamment sur le trafic de l'opium.
Développement économique
de la Gold-Coast
00
La belle participation de? la
Gold-Coast à VExposition interna-
tionale du caoutchouc et autres
produits tropicaux, nous amène à jeter un
coup d'ail sur le remarquable développe-
ment économique de cette colonie anglaise,
puis à établir une comparaison avec celui
de nos possessions voisines de l'Afrique
Occidentale.
La Gold-Coast, dont la superficie est in-
férieure à celle de la Côte d'Ivoire, est peu-
plée de 2 millions et demi d* habitants (Côte
d'Ivoire : 1.500.000; ensemble A. O. F. :
13 millions). Son sol, son climat, ses pro-
ductions agrÜoles, présentent toutes analo-
gies avec le sol, le climat, les productions
de la Côte d'Ivoire. Son sous-sol aussi pro-
bablement, mais les richesses de celui de la
colonie française sont encore dans le ilo-
maine des hypothèses, tandis que celles du
sOlls-sol de la Gold-Coast, si elles ne sont
pas connues entièrement, font néanmoins
l'objet d'exploitations fort intéressantes ci
laissent entrevoir des perspectives plus bel-
les encore.
Sans doute, la Gold-Coast est-elle occu-
pée effectivement et administrée par les
Anglais depuis plus de temps que ne l'est
ta Côte d* Ivoire par nos compatriotes. Nt/lIS.'
sommes en tout cas très en retard sur elle
et notre hante administration africaine fe-
rait peut-être bien de. s'inspirer des métho-
des britanniques pour activer la mise en va-
leur des territoires que nous fijssédons dans
te voisinage. Car, si les progrès réalisés chez
nous, progrès que nous ne méconnaissons,
ni ne sous-estimons, sont incontestablement
très appréciables, ceux que l'on constate tn
Gold-Coast, tiennent tout simplement dit
prodige.
Qu'on en juge, du reste :
La Gold-Coast possède un réseau ferrf
de 800 kilomètres et un réseau routier de
8.000 kilomètres (fresque le tout dans Ici
zone côtière) sur lesquels circulent fins de
2.500 camions automobiles. Le trafic d'im-
portation et d'exportation, pour 192 5, s'est
élevé à 920.000 tonnes.
Le cacao, à lui seul, a fourni 218.000 ton-
nes (52 de la froduction mondiale) ; le
manganèse, 340.000; le 'Pis d'acajou,
30.000 tonnes. L'or, extrait des mines du
pays ackallti a été tvalué, pour cette même
année, à 840.000 j £ , soit plus de 100 mil-
lions de notre monnaie; les diamants, pour
98,000 j £
Des gisements intéressants de bauxite ont
été découverts en flusieurs endroits; ils vont
donner lieu incessamment à des exploita-
tions importalllts. Les gisements de manga-
nèse connus représentent d'ores et déjà plus
de 12 millions de tonnes. Etam, arsenic,
molybdène, huile minérale, bitume, pierre
a el/aux, marbre, platine, ont été découverts
en maints endroits. Qu'attend dotte le Ser-
vice des Recherches géologiques de l'A.O.F.
pour prospecter la Côte d'Ivoire qui, sans
nul doute, possède des gisements identi-
ques f
Parmi les productions agricoles autres que
le cacao, il y a lieu de citer, pour la Gold-
Coast, les noix de Kola, les huiles et aman-
des de palme, le coprah, le sisal, le coton,
etc. Au nord du territoire, l'arbre a karité
existe partout en peuplements denses et
Von cstijne que lorsque le chemin de fer
partant de la côte aura été prolongé jusque
dans la partie septentrionale de la colonie,
il pourra être fourni à l'exportatiotl, 200.000
tonnes de beurre végétal.
Le dêvcloffentent du trafic ci fait appa-
raitre l'insuffisance des forts d'Accra et de
Secondi, rades foraines desservies par des
wharfs, comme Gr ind-Bassam et Cotonou
ci la nécessité de disposer d'un port abrité
en eau frofonde. Des travaux gigantesques
ont été entrepris pour cela à Takoradi, près
de Sekondi; ils seront terminés en 1928.
Nul doute que leur achèvement marquera le
début d'une période d'intense prospérité,
car l'embarquement des frodttits ou mine-
rais étant considérablement facilités, les
oférations seront beaucoup plus rapides et
les tarifs de fret pourront alors être abais-
sés dans une proportion très sensible.
Ajoutons, pour donner une idée précise
de la richesse et de l'activité économique
de la Gold-Coast que le budget de cette co-
lonie dépasse, avec 4 millions de jQ, soit 500
millions de Iralles, tous les budgets réunis
de notre Afrique Occidentale. Si l'on songe,
ail surplus, que l'effort de mise en valeur
a porté presque exclusivement jusqu'ici sur
les productions agricoles dit sud de la co-
lonie, on entrevoit quels résultats pourront
être atteints lorsque sera réalisé le pro-
gramme de travaux en cours, programme
permettant, avec Vexploitation intensive des
gisements de manganèse et de bauxite re-
copieiiis, de tirer farii des riches peuple-
mellts de Karite qui se trouvent dans la
zone nord.
Nous voudrions en entrevoir de sembla
bles four la Côte d'Ivoire, ne serait-ce que
dans une vingtaine d'années.
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
–-–
DECKHttTlON POBTRUME.
Sur la proposition du ministre des Affaires
étraitoères, la croix do chevalier de la Légion
6t va nacres, à titre posthume est décernée A M.
d'honneur à titre posthume est dkernée à M.
Victor Robert, interprète chargé du consulats®
France à LonRtehéou et Nanpinff, masaacré
par des pirates chinois, le 30 octobre dernier et
qui a été récemment cité à l'ordre do la na-
on.
..:' AU SENAT
:, DEBATS
Validation
1; Le Sénat après lecture du rapport de. M.
Langldls, sénateur de rOiSc au nom du 9*
bureau, u validé sans discussion l'élection
de M. aul'in à Oran.
QUESTIONS ECRITES
Le dégagement des cadres de l'armée
M. haVez, senaicur, ueinanuc à M. le ministre
d-- lu ouerro si les dispositions du l'unide ,>
lill UOcrei ou 13 novcuuire IvidO, concernant le
w:gugelUent des cuures de l'urmoe, s appiiqucnl
IlluluerenUlient : lu aux ofucitrs ug révolus désignes pour les tueuires d oporutions
v\ieneurs ; f a ceux du luenie uge luisani
m demande de servir aux t loutres d operuiioiis
e.vietueurs i 3* u ceux uges de jo uns qui, bulià
cire uesifciies ou luire ue demande, lont cuns-
luier leur inaptitude pnysique a servir uux Uieu-
lies d operauons exterieurs. t 'JU1101L du 12
junvier !Vtt J,
if *(,I)Urtb;e. 1' Les dispositions de l'arlicle 5
du uecret du 13 novembre ivab s'appliquent a
tous les olucicrs de lurniCe metropoinuine sun*
uisunonon auge, en po^seasign de dTv>its a
pension dunciennete, non titulaires d'une pen-
sion d invalidité uu litre de la loi du al murs»
lVhl et inscrits sur les listes de tour de depurt,
.;;. reponse négative ; 3° réponse négative. ltUIS
ies dispositions de l'urticio a du decret du U
novemure WiWi joueront a leur égard a purlir
du moment ou leur ancienneté les appellera u
ugurer sur les listes de tour de départ.
Les phosphates marocaine
M. Gauiliti de itlllinc, sénateur, demande il
M. le ministre des Affaires étrangères d'obtenir
uu gouVeruwncut ohérinen une oontriDulion uu-
uwtne en nature de 1 million de tonue» de
pliospliutes marocains, pour une periode de
cinq uns a partir de PJ27, alin d'uuginenter la
production de blÓ en France et de diminuer le
prix du puni. (Question du 25 novembre ltü.)
ltfpon se. Le phosphate naturel n'est em-
ployé directement que dans des eus particu-
liers ussez limités, il faut le transformer en
superpliospluites pour le rendre utilisable, ce
qui, au surplus, entraine des frais de prépara-
tion, d'ensocliagc, etc., iigurant pour plus des
trois quurls dans le prix des superphosphates.
-- iJês lors, les sacriilces demundés - au Maroc
sous forme de contribution en nuturo seraient
surtout proiltables aux usiniers et ne IIHlIlqllC-
raient pas d'être réclamés par les industriels
étrangers invoquant le principe de l'égalité
économique posé par l'acte d'Algésiras. On
peut A ce sujet, se reporter aux déclarations
fuites pur M. le ministre de l'Agriculture à la
Chambre des dépuLs lo lCb neveuibre dernier.
D'uutre part, la mesure préconisée par l'ho-
norable sénateur uurait pour euet d'écraser, non
seulement l'industrie Vhosphut.úrc marocaine,
qui ne peut évidenunent fournir gratuitement un
produit dont l'extraction, la préparation et le
transport entraînent des trais considérables,
mais encore les exploitations françaises d'Al.
gérie et de Tunisio qui ont sur le marché métro-
politain, un débouché très important.
L'AVIATION COLONIALE
v Madagascar-Etang de Berre
I.' Aéro-Club de France, fidèle à ses tra-
ditions, a fêté l'autre soir à leur tour, au
cours de son diner mensuel, le lieutenant de
vaisseau Bernard et l'offttier Bougault.
M. Georges Leygucs, ministre de la Ma-
rine, présidait.
MM. Flandin, Terrier et Leygues prirent
la parole, et ce fut pour glorifier, avec les
deux magnifiques réalisateurs du grand raid,
ceux qui le préparèrent ainsi que la belle re-
naissance de la marine française.
Bernard, enfin, parla pour retracer briè-
vement son raid.
«Obée-
Le reglle douanlerdes vins lanislens
-<>-0-
Cet après-midi, s'est réunie au Ministère des
Affaires étrangères la Commission récemment
constituée sous la présidence de M. Queuille,
ministre de r Agriculture.-
Elle a été saisie des conclusions de la sous-
Commission qui avait été chargée à la dernière
réunion plénière de faire des propositions. M.
Aristide Briand, d'accord avec M. Poincaré, a
été chargé par le Gouvernement de défendre
les intérêts des viticulteurs tunisiens, afin d'ar-
river à une entente. Il s'agit, en l'espèce, de
cohtingenter à 700.000 hectolitres les vins tuni-
siens autorisés à être importés chaque année
dans la métropole.
Si une décision dans ce sens n'intervenait
pas, la Tunisie serait menacée d'une crise éco-
nomique grave qui pourrait aussi revêtir une
forme politique.
Nous sommes persuadés que la sagesse et
l'intelligence de la Commission arriveront à
donner satisfaction aux colons qui ont fait de-
puis quarante ans d'énormes plantations dans
la Régence et dont la production n' est que très
faible par rapport à la production de la France
qui atteint 60 à 70 millions d'hectolitres.
Du frigo à Casablanca
Le Maroc, on le sait, est un fays d'expor-
talion, four denrées alimentaires. La viande,
le mouton surtout, s'y trouve en abondance,
Cela n'a pas empêche l'Argentine de
tenter et avec succès une expérience. et une
concurrence.
Il vient de s'ouvrir à Casablanca une
boucherie de viande frigorifiée qui arrive
directement de l'Amérique du Sud. Pour
du frigo, comme on dirait à Paris, c'est du
beau frigo, et à des prix modiques; aussi
la clientèle des petits employés et fonction-
naires a-t-elle afflué à ce nouvel étal, et
notre correspondant nous écrit dans sa lan-
gue imagée que les autres détaillants font
1411 blair IOllg comme la grande jetée du
port. les prix vont donc baisser. ra t'onrur,
rence, il n'y a que cela.
Ajoutons que la pluie bienfaisante tombe
sur le bled. génératrice de récoltes produc-
trices
1 -
L'exposition coloniale
--0-0--
Un décret paru à l'Officiel du 5 février nom-
me membre du Conseil * supérieur de l'Exposi-
tion Coloniale Internationale de 1929 M. Ma-
hieu, sénateur, président du Conseil Supérieur
des Chemins de fer.
t
Le statut de Tanger
00
Lo journal ta Sucioti, organe officieux
du Gouvernement espagnol, analyse dans
son numéro du 1er février U s commentaires
provoqués dmi» la presse française par les
récentes décluralions nu roi u i^upu^ne et
du général Primo (i<' Kivoiu sur !a question
de Tanger.
Le journul officieuse dém unir à la presse;
françuise d'étudier la question sans passion
et sans attribuer à riCspagne des intentions
qui jio sont pas les siennes .11 ne s'agit,
déclare la Nation, ni d'impérialisme ni d'in-
lluenee à ucquérir dans un détroit dont les
côtes Sont espagnoles dans la proportion
de neuf dixièmes, Il s'agit seulement d'ar-
river à une solulion qui évite tout fruisse-
ment et qui rende moins difficile l'exercice
du protectorat. Le journal officieux termine
en disant qu'il est pénible de voir les inten-
tions du Gouvernement et du peuple espa-
gnols aussi sévèrement interprétées par
l'opinion française, le Gouvernement et la
Nation espagnols ayant toujours pour la
France, au milieu des luîtes de lu vie, la
plus vive admiration et la plus sincère ufrcc.
tion.
11 est certain, pour qui a voyagé récem-
ment en Espagne. qUI la Xacion reflète bien
les sentiments des Espagnols vis-à-vis de
nous. En s'inspirant des directives de ce
journal, nos diplomates régleront la ques-
tion de Tanger au mieux des intérêts de
tous.
M. Mérillon, consul de Elance à TUILg',
est parti via Algue ira s pour ParUs, où il
participera aux conversations franco-espa-
gnoles sur Tanger.
M. Aguirccarcor. un des délégués espa-
gnols aux pourparlers qui auront lieu à l'a-
ris an sujet de Tanger, s'est entretenu avec
le tjénéra' Primo d/^ IV:vera. Il partira lundi
pour Paris.
M. Henri Pon ot en France
---(H)---
Par le paquelml l.mnurlinr. courrier de
Syrie et d'Egypte, vient d'arriver à Mar-
seille M. Henri Ponsnt, haut-commissaire do
la République en Syrie.
Très eourtoiseinriit. mais d'une faeon ca-
tégorique, M. Henri Pon*>ol s'est refusé à
faire aucune déclaration aux représentant
s'était, entretenu avec l de la presse. Il a seulement indiqué qu'il
salem et avec M. Georges Lloyd au Caire.
- nu reste, u-l-il ajouté, il n'y a que qua-
tre mois que je suis en Syrie et je n'ai en-
core rien à dire.
-M. Henri Ponsol a pris immédiatement le
train pour Paris où il est arrivé jeudi soir.
Hommage à M Marcel Olivier
–0-0–
Le déjeuner offert à M. Marcel Olivier,
Gouverneur Général de Madagascar, par
l'Union Coloniale Française, a réuni quelque
trois cents convives dans la Salle des fêtes du
Palais d'Orsay.
Au champagnc, M. François Marsal, séna-
teur du Cantal. ancien président du Conseil et
président de l'Union Coloniale, et M. de la
Motte Saint-Pierre, président de la Section de
Madagascar de l'Union Coloniale, ont pris suc-
cessivement la parole. M. Marcel Olivier a
ensuite, à grands traits, retracé sa politique et
évoqué ses projets.
Enfin, M. Léon Perrier, ministre des Colo-
nies, a assuré M. Marcel Olivier de l'appui
total des Pouvoirs publics.
La main-d'œuvre au Tonkin
00
Toutes les colonies qui manquent de main-
d'oeuvre, et toutes en manquent, demandent à
l'Indochine de leur en fournir. Selon certains,
le Tonkin serait un réservoir inépuisable de
main-d' oeuvre.
Notre confrère France-Indochine qui estime
que le Tonkin n'offre pas des ressources aussi
infinies que ce que des informateurs mal ren-
seignés, ou d'un optimisme parfois intéressé
ont bien voulu prétendre, a remis les choses au
point en publiant ce qui suit :
« La demande actuelle de main-d' œuvTe pa-
raît bien près de dépasser les possibilités d'un
recrutement permettant d'être opéré sans nuire
aux intérêts généraux du pays. La Nouvelle-
Calédonie et -les Nouvelles-Hébrides, la Co-
chinchine, et maintenant le Kontum, ont des
exigences auxquelles il faudra peut-être appor-
ter quelque modération. Outre ces mises en va-
leur dans lesquelles, parfois, la collectivité in-
dochinoise n'est pas intéressée, il y a les grands
travaux d'utilité générale à exécuter, il y a les
exploitations industrielles ou minières actuelle-
ment en marche à ne pas désorganiser ; il y a
enfin la vie agricole actuelle à ne pas arrêter,
sous prétexte d'en créer une autre ai lleurs, et
le fond du fameux réservoir inépuisable d' après
certains, commencerait à être aperçu. Au Ton-
kin, les représentants des populations, d' accord
avec ceux de l'agriculture et de l'industrie, ont
déjà, à plusieurs reprises, jeté des cris
d'alarme, cris qui sans doute ont fini par être
entendus, puisque le ministre vient de prescrire
une enquête des plus sérieuses sur cette impor-
tante question.
––-– 11'.
Les dépenses du personnel en Indochine
Los dépenses du personnel figurant au
budget général de rimlœhine en 19l?7 con-
duisent à la con.slaUdion suivante :
Le budget général de l'Indochine entre-
tiendra, on 1927. 8.N70 fonetionna.ir<*5 dont
O.diH) indigènes. La dépense totale est éva-
luée à ir>.l."Y7..TïO .piaslres. soit l'.V» "lI dc'
l'ensemble du budget. Les dépenses du per-
sonnel ourtHpéen représentent KV1 'Y, cl
celle du personnel indigène 5,0 'Y,.
Ce pourcentage ne dépasse pas de beau-
coup celui du budgel1913, où la ipropm l ion des dépenses de
celte nature, par rapport à l'importance
totale du budget, ae chiffrait ù 18,7
Les dépenses d'abondemont des soldes CI
indemnités des personnels militaires (.li-
sant partie du corps d'occupation ne son!
pas comprises dans le total de ces chiffrer.
AU CONSEIL D'ÉTAT
0-0
UNE HISTOIRE DE SALINES
¡,r.
M. Octave Homberg, président du Conseil
d'administration de la Société des Salines de
Djibouti avait demandé en octobre 1922 à
M. Albert Sarraut, ministre des Colonies,
d'annuler une décision du Gouverneur de la
Cote française des Somalis accordant une con-
cession de salines à M. Henri La Fay. M. Al-
bert Sarraut donna des instructions en ce sens à
M. Leuret, Gouverneur, qui les exécuta. M.
La Fay s' est pourvu devant le Conseil d'Etat
qui lui a donné raison par l'arrêt ci -dessous :
Le Conseil d'Etat, statuant au Contentieux,
Section du Contentieux. 1 rc Sou-Seclion,
Sur le rapport du l'r Comité d'instivction de
la - Section du Contentieux, ---
Vu la requête sommaire et le mémoire am-
pliatij présentés pour le sieur Henri La Fay,
demeurant à Djibouti (Côte française des Soma-
lis) et tendant à ce qu'il plaise au Conseil an-
nuler, pour cxcès de pouvoir, un arrêté en date
du 27 novembre 1922 par lequel le Goûter-
netrr par intérim de la Côte française des So-
malis, agissant conformément aux instructions
données le 24 novembre 1922 par le ministre
des Colonies. a rapporté son arrêté du 6 octo-
brc précédent accordant au sieur La Fay la
concession d'un terrain rural ;
Out, M. Basset, conseiller d'Etat, en M
rapport ;
Oui, Af Aubert, avocat du sieur La Pay,
M' Labbé, avocat du ministre des Colonies et
iV/c y lannolin. avocat de la Société des Sa-
litres de Djibouti, en leurs observations ;
Ouï, M. Rivet. maître des Requêtes, Com-
missaire du Gouvernement, en ses conclusions ;
Sur l intervention de la Société des Salines
de Djibouti :
Considérant que la Société des Salines de
Djibouti a intérêt au maintien de l'arrêté atta-
qué ; que, dès lors, son intervention est receva-
ble ;
Sur la légalité de l' arrêté attaqué':
Considérant que s'il appartient à une auto-
rité administrative de prononcer clic-même, tant
que les délais du recours contentieux ne sont
pas expires, annulation d'une décision prise
par telle et ayant créé des droits, elle ne peut
le faire valablement qu'au'ant que cette déci-
sion est entachée d'une illégalité de nature à en
entraîner l'annulation par la voie contentieuse ;
Considérant qu'il résulte de la lettre qu'il a
adressée le 25 novembre 1922 au sieur La Fay,
que le Gouverneur de la Côte Française des
Somalis pour rapporter, par arrêté du 27 no.
vembre 1922, son arrêté du 6 octobre 1922
accordant la concession d'un terrain rural audit
sieur La Fay, s'est fondé uniquement sur le
motif que ledit terrain dont la concession avait
été demandée par plusieurs concurrents, aurait
dû donner lieu à une mise en adjudication ;
considérant que si l'arrêté réglementaire du 29
décembre 1899 relatif au régime des terrains à
la Côte française des Somalis porte, dans son
article 8, qu'en cas de plusieurs demandes
ayant pour objet le même terrain, les nationaux
sujets français jouiront d'un droit de préférence,
cef arrêté. loin de rendre une adjudication obli-
gatoire en cas de compétition entre plusieurs
demandeurs français, a, au contraire, en édic-
tant à l' article 7 le principe de la gratuité de la
concession des terrains ruraux, interdit de pro-
céder à une adjudication ; qu'ainsi l'arrêté pris
le 6 octobre 1922 par le Gouverneur de la
Côte française des Somalis en vertu du pou-
voir souverain d'appréciation que l'arrêté du
29 décembre 1899 lui donnait pour accorder ou
refuser les concessions à lui demandées, n'était
pas entaché d'excès de pouvoir, et, dès lors,
ne pouvait être rapporté ;
Considérant que les instructions données par
le ministre des Colonies au Gouverneur de la
Côte française des Somalis pour l inviter à rap-
porter l'arrêté pris par lui le 6 octobre 1922
dans l'exercice de ses pouvoirs propres, ne
constituent pas une décision pouvant préjudicier
aux droits du sieur La Fay et susceptible d'être
déférée au Conseil d'Etat, statuant au Conten-
tieux ; qu'il y a lieu d'annuler seulement l'ar-
rêté du Gouverneur en date du 27 novembre
1922, qui seul fait grief au requérant ;
Décide :
Article Premier
L'inlavcniion de la Société des Salines de
Djibouti est admise.
Article 2
L'arrêté susvisé du Gouverneur de la Côte
française des Somalis en date du 27 novembre
1922 est annulé.
Article 3
Les frais de timbre exposés par le sieur La
Fay lui seront rembourses par la Société des
Salines de Djibouti.
FONCTIONNAIRE CONTRE MINISTRE
M. Joulia, administrateur en chef des Colo-
nies, ancien Gouverneur par intérim de la Côte
française des Somalis, s'était plaint d'avoir,
sans motif, été maintenu en France par M. Al-
bert Sarraul, alors qu'il avait été affecté au
Secrétariat général du Gouvernement de la
Guyane. Il a fait appel de cette ctccision au
Conseil d'Etat qui, par l' arrêté suivant, lui a
tVi ne gain de cause :
Le Conseil d'Etat. slaivani au Contenticux,
(Section du Contentieux, I sous-section),
Sur le mpport dit 2" Comité d Instruction de
la Section du Contentieux ;
Vu la requête présentée pour le sieur Jou/ia,
administrateur en chef des Colonies, ladite re-
quête enregistrée au Secrétariat du Contentieux
dit Conseil d'Etat, le 25 mai 1925, et tendant
à cc qu'il plcise au Conseil annuler une déci-
sion, en date du 24 mars 1925, par laquelle le
ministre des Colonies a refusé de liquider
comme dette de l'Etat, la somme qui lui était
duc à titie de solde, et indemnités pow la pé-
riod e du I mars ou 21 septembre 1923 pen.
JIURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration t
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PARIS a-)
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Les Annales Coloniales
Lu tnnoncêt et rêclamn «oui wpm m
buremi du ,.
DiMcnum > Memel RUIOH et L-Q. THftBAULT
lM AMW Coumialm m publient ni lu «rti-
du tudffl, gtrt uni leur proprtfitf tiraud".
ABONNEMENTS
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otrtufw.. 1M » 100 > » »
On < tbOtUM au* Ira" 4mm
Um III batmm de pu"
A propos de Varenne
En écrivant que Varenne pourrait être
réintégré dans le parti, j'ai pris mes dé-
sirs pour des réalités.
C'est du moins ce que m'écrit un Cler-.
montois lequel a lu, dans la Montagne,
la reproduction de l'article publié, sous
ma signature, dans les Annales Colo-
niales du 3 janvier.
D'abord, me dit mon coriespon-
dant, « votre Varenne » a été confirmé
dans ses fonctions par M. Poincaré, il
devient un gouverneur d'Union Natio-
nale. C'est la preuve qu'il a renié ses
origines, on l'aurait remplacé sans
cela n.
C'est simple, évidemment, trop sim-
ple.
Je renvoie, en premier lieu, mon an-
tagoniste à la lecture de la presse des
pires écumeurs de l'Indochine, dont j'ai
un recueil sur ma table. Les attaques
dont elle abreuve Varenne le ramène-
ront, vite, j'en suis certain, à une plus
saine notion des réalités.
On ne peut pas ignorer que c'est
malgré une formidable campagne de
calomnies que Varenhe retourne là-bas"
où les pseudo-fascistes ont annoncé des
mois durant, que Varenne avait gâché
leur avenir en même temps que sa situa-
tion, où ils ont affirmé urbt et orbi, qu'on
allait en être débarrassé et qu'il rentrait
définitivement en France.
On lui reproche quoi? Tout, c'est-à-
dire rien.
En Indochine on n'agit pas autrement
qu'en Auvergne. Quand on veut se dé-
barrasser de son chien on dit qu'il est
enragé.
Varenne prend-il l'initiative d'une ré-
forme ? C'est de la démagogie.
Consacre-t-il quelques mois à mûrir un
sérieux projet ? On l'accuse d'incompé-
tence.
Modifie-t-il les rouages de l'adminis-
tration en tenant compte des études, à
peine amorcées, de quelques-uns de ses
prédécesseurs ? Il s'attribue des idées
qui ne sont pas les siennes ; il les démar-
que en les dénaturant.
La plupart du temps les attaques dé-
passent tellement leur but affaire de
climat sans doute qu'un Français
moyen, fût-il Clermontois, ne peut man-
✓ quer d'avoir quelque sympathie pour
Varenne au bout d'un mois de ce régime
de bourrage de crâne..,.
J'ai montré, le 3 janvier, les embû-
ches qui lui ont été tendues. Je laisse
de côté les difficultés de la tâche à ac-
complir, dans un pays où les traditions
de la population indigène sont si diffé-
rentes des nôtres.
En dehors des réformes déjà notées, il
en est d'autres, auquelles nous ne pou-
vons qu'applaudir.
Il n'est pas banal de voir un Gouver-
neur général développer, au détriment
de son autorité, la vie communale. Ex-
cellent moyen, on le reconnaîtra, d'asso-
cier les populations à l'effort du gouver-
nement.
On ne voit pas souvent, non plus,
outre-mer, un haut fonctionnaire deman-
der à une assemblée de désigner elle-
même, librement, une commission qui
passera au crible ses contrats et qui les
présentera au grand jour.
Et les concessions, les fameuses con-
cessions, attribuées si souvent sans rè-
gle, dans des conditions dont il vaut
mieux ne par parler ! Ne doit-on pas féli-
citer Varenne d'avoir fixé les dispositions
essentielles des demandes, des modes et
conditions de cessions de terrain, du con-
trôle de la mise en valeur.
N'a-t-il pas mis ainsi les colons à
l'abri de traitements différents ! N'a-t-il
pas créé, là, une garantie sérieuse contre
les spéculateurs! 1
Il est évidemment en Indochine pour
cela. à condition de ne renier ni sa for-
mation républicaine, ni son passé socia-
liste.
Mais où il lui faut un certain courage,
c'est lorsqu'il amène des assemblées déli-
bérantes, composées en grande, partie
d'Européens à le laisser prendre des me-
sures ouvrant les portes de ces assem-
blées aux Annamites, préparant leur
émancipation, rapprochant les races.
« Sujet délicat disait-il dans le dis-
cours qu'il prononçait le 20 septembre
1926, devant le Conseil du gouvernement
de l'Indochine sujet délicat, Mes-
sieurs, que je n'aborde qu'avec une cer-
taine gêne. Ne s'agit-il pas en effet de
vous proposer votre propre mort, de vous
exhorter à disparaître pour faire place
à une assemblée toute différente, conçue
suivant un type nouveau ? Et puis, tou-
cher à l'arche sainte des décrets consti-
tutifs, entreprendre une réforme de nos
institutions - représentatives, quelle af-
faire! Que vont dire les conservateurs
obstinés pour qui tout changement prend
la figure grimaçante des révolutions. »
Et puis, pour en revenir à mon cor-
respondant, est-ce que, de son passé,
Fernand Bouisson a fait table rase, en
devenant président d'une Chambre
d'Union Nationale ?
Croit-il que Paul-Boncour a renié ses
origines, parce qu'il a été, lui aussi,
« confirmé dans ses fonctions par M.
Poincaré » en tant que représentant à
Genève d'un gouvernement d'union na-
tionale ?
Albert Thomas, lui aussi, ne serait-il
qu'un renégat, parce que le gouverne-
ment d'union nationale l'a « confirmé
dans ses fonctions ? »
Convenez-en, mon cher Clermontois,
il n'y a aucune raison de traiter votre
compatriote autrement que nos amis
Fernand Bouisson, Albert Thomas et
Paul-Boncour! C.Q.F.D.
E. Goude.
Dùputé du Finistère
Membre de la Commission
des Colonies
moeui
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats
, o.a
La Commission des Colonies de la Chambre
a tenu hier une réunion et a amorcé la question
du statut des Banques coloniales.
M. Angoulvant a défendu un amendement
définissant le rôle des directeurs et des admi-
nistrateurs de Banques, tandis que M. Auguste
Brunet a soutenu le projet du Gouvernement.
Finalement, le débat s'étemisant, M. Louis
Proust qui présidait la réunion en plein accord
avec la Commission, a décidé d'ajourner la
discussion.
D'autre part, la Commission de l'Algérie et
le groupe colonial réunis ont entendu le récit
du voyage de M. Roux-Freissineng à travers
le Sahara avec la mission oranaise.
11 a fait ressortir que le résultat de cette mis-
s ion était la consécration d'une nouvelle route
commode et rapide à travers le Tanesrouf,
route qui permet en quelques jours la liaison
entre l'Algérie et l'A.O.F. La mission d'Oran
a - accompli le voyage d'aller en sept jours.
celui du retour en cinq jours, alors que les mis-
sions d'Alger et de Constantine employaient
17 et 18 jourp. L'orateur a conclu que c'était
sur cette route que doit être institué le service
régulier pour les voyageurs en automobile, et
que devra être finalement construit le chemin de
fer transsaharien qui, seul , fera disparaître la
barrière séparant aujourd'hui r Afrique du
Nord de l'Afrique centrale.
La Commission a été vivement intéressée par
cet exposé et par les horizons nouveaux que le
conférencier a ouverts devant elle. Elle a féli-
cité chaleureusement M. Roux-F reissineng de
son initiative et s'est ralliée à ses conclusions.
La Commission a ensuite désigné ses rap-
porteurs pour les projets suivants :
M. Taittinger pour le projet nu 3605, ayant
pour objet d autoriser la cession à la colonie
de la Guadeloupe, de l'ancienne batterie Gus-
tave III, à Saint-Barthélémy ;
M. H. Fougère pour le projet n" 3647,
tendant à la suppression du Conseil d'appel des
îles Saint-Pierre et Miquelon et du Tribunal
d'appel de la côte des Somalis;
M. H. Fougère pour le projet n° 3599, por-
tant modification à la réglementation forestière
de la Guadeloupe ;
M. Auguste Brunet pour le projet n° 3604,
tendant à modifier l'article 4, paragraphe 1er de
la loi du 21 mars 1919 portant renouvellement
du privilège des banques de la Martinique, de
la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réu-
nion :
M. Taittinger pour le projet n° 3733, ayant
pour objet d'autoriser la cession à la colonie
de la Guyane des bâtiments et des tenains du
Fort-Cépérou à Cayenne ;
M. Auguste Brunet pour le projet n° 3533,
tendant à créer des Commissions consultatives
du travail et de l'agriculture dans les colonies
de la Guadeloupe, de la Martinique et de la
Réunion, et à permettre aux Gouvernements
de ces colonies de fixer par arrêté le prix de
la tonne de cannes en fonction des cours du
sucre ;
M. Auguste Brunet pour le projet n° 3532,
ayant pour but d'assurer la liberté et la sincé-
rité du vote dans toutes les élections et dans
les colonies où fonctionne le suffrage universel.
Désignation de rapporteurs pour avis :
M. Accambray pour la proposition de loi
3362 de M. Edmond Boyer tendant à instituer
un monopole des concessions accordées dans les
colonies françaises ;
M. Proust pour le projet de loi 3606 por-
tant modification du régime légal et ifnancier
du chemin de fer de KaYeJ au Niger.
Etaient présents : MM. Accambray, Alcide
Del mont, André Payer, Angoulvant, Barthé-
lémy Robaglia, Brocard, Brunet (Auguste)
(Réunion), Daladier, Fontanier (Henry), Gou-
de (Finistère), Henri Michel, Henry Fougère,
Lafont (Ernest) (Loire), Mazerand, Petit
(Claude), Proust, Reynpuard, Roux-Freissi-
neng, Saint-Just (général de), Taittinger, War-
ren (Edouard de).
1
L'opim i la des latiels
1,
La Commission de l'opium a terminé, sous
la présidence de sir John Campbell, les travaux
de sa neuvième session qui avaient commencé
le 17 janvier. Elle a adopté le rapport qui sera
soumis au Conseil de la Société des Nations
Ion de Il prochaine réunion au mois de mars.
Ce rapport résume les résultats des travaux de
cette session notamment sur le trafic de l'opium.
Développement économique
de la Gold-Coast
00
La belle participation de? la
Gold-Coast à VExposition interna-
tionale du caoutchouc et autres
produits tropicaux, nous amène à jeter un
coup d'ail sur le remarquable développe-
ment économique de cette colonie anglaise,
puis à établir une comparaison avec celui
de nos possessions voisines de l'Afrique
Occidentale.
La Gold-Coast, dont la superficie est in-
férieure à celle de la Côte d'Ivoire, est peu-
plée de 2 millions et demi d* habitants (Côte
d'Ivoire : 1.500.000; ensemble A. O. F. :
13 millions). Son sol, son climat, ses pro-
ductions agrÜoles, présentent toutes analo-
gies avec le sol, le climat, les productions
de la Côte d'Ivoire. Son sous-sol aussi pro-
bablement, mais les richesses de celui de la
colonie française sont encore dans le ilo-
maine des hypothèses, tandis que celles du
sOlls-sol de la Gold-Coast, si elles ne sont
pas connues entièrement, font néanmoins
l'objet d'exploitations fort intéressantes ci
laissent entrevoir des perspectives plus bel-
les encore.
Sans doute, la Gold-Coast est-elle occu-
pée effectivement et administrée par les
Anglais depuis plus de temps que ne l'est
ta Côte d* Ivoire par nos compatriotes. Nt/lIS.'
sommes en tout cas très en retard sur elle
et notre hante administration africaine fe-
rait peut-être bien de. s'inspirer des métho-
des britanniques pour activer la mise en va-
leur des territoires que nous fijssédons dans
te voisinage. Car, si les progrès réalisés chez
nous, progrès que nous ne méconnaissons,
ni ne sous-estimons, sont incontestablement
très appréciables, ceux que l'on constate tn
Gold-Coast, tiennent tout simplement dit
prodige.
Qu'on en juge, du reste :
La Gold-Coast possède un réseau ferrf
de 800 kilomètres et un réseau routier de
8.000 kilomètres (fresque le tout dans Ici
zone côtière) sur lesquels circulent fins de
2.500 camions automobiles. Le trafic d'im-
portation et d'exportation, pour 192 5, s'est
élevé à 920.000 tonnes.
Le cacao, à lui seul, a fourni 218.000 ton-
nes (52 de la froduction mondiale) ; le
manganèse, 340.000; le 'Pis d'acajou,
30.000 tonnes. L'or, extrait des mines du
pays ackallti a été tvalué, pour cette même
année, à 840.000 j £ , soit plus de 100 mil-
lions de notre monnaie; les diamants, pour
98,000 j £
Des gisements intéressants de bauxite ont
été découverts en flusieurs endroits; ils vont
donner lieu incessamment à des exploita-
tions importalllts. Les gisements de manga-
nèse connus représentent d'ores et déjà plus
de 12 millions de tonnes. Etam, arsenic,
molybdène, huile minérale, bitume, pierre
a el/aux, marbre, platine, ont été découverts
en maints endroits. Qu'attend dotte le Ser-
vice des Recherches géologiques de l'A.O.F.
pour prospecter la Côte d'Ivoire qui, sans
nul doute, possède des gisements identi-
ques f
Parmi les productions agricoles autres que
le cacao, il y a lieu de citer, pour la Gold-
Coast, les noix de Kola, les huiles et aman-
des de palme, le coprah, le sisal, le coton,
etc. Au nord du territoire, l'arbre a karité
existe partout en peuplements denses et
Von cstijne que lorsque le chemin de fer
partant de la côte aura été prolongé jusque
dans la partie septentrionale de la colonie,
il pourra être fourni à l'exportatiotl, 200.000
tonnes de beurre végétal.
Le dêvcloffentent du trafic ci fait appa-
raitre l'insuffisance des forts d'Accra et de
Secondi, rades foraines desservies par des
wharfs, comme Gr ind-Bassam et Cotonou
ci la nécessité de disposer d'un port abrité
en eau frofonde. Des travaux gigantesques
ont été entrepris pour cela à Takoradi, près
de Sekondi; ils seront terminés en 1928.
Nul doute que leur achèvement marquera le
début d'une période d'intense prospérité,
car l'embarquement des frodttits ou mine-
rais étant considérablement facilités, les
oférations seront beaucoup plus rapides et
les tarifs de fret pourront alors être abais-
sés dans une proportion très sensible.
Ajoutons, pour donner une idée précise
de la richesse et de l'activité économique
de la Gold-Coast que le budget de cette co-
lonie dépasse, avec 4 millions de jQ, soit 500
millions de Iralles, tous les budgets réunis
de notre Afrique Occidentale. Si l'on songe,
ail surplus, que l'effort de mise en valeur
a porté presque exclusivement jusqu'ici sur
les productions agricoles dit sud de la co-
lonie, on entrevoit quels résultats pourront
être atteints lorsque sera réalisé le pro-
gramme de travaux en cours, programme
permettant, avec Vexploitation intensive des
gisements de manganèse et de bauxite re-
copieiiis, de tirer farii des riches peuple-
mellts de Karite qui se trouvent dans la
zone nord.
Nous voudrions en entrevoir de sembla
bles four la Côte d'Ivoire, ne serait-ce que
dans une vingtaine d'années.
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
–-–
DECKHttTlON POBTRUME.
Sur la proposition du ministre des Affaires
étraitoères, la croix do chevalier de la Légion
6t va nacres, à titre posthume est décernée A M.
d'honneur à titre posthume est dkernée à M.
Victor Robert, interprète chargé du consulats®
France à LonRtehéou et Nanpinff, masaacré
par des pirates chinois, le 30 octobre dernier et
qui a été récemment cité à l'ordre do la na-
on.
..:' AU SENAT
:, DEBATS
Validation
1; Le Sénat après lecture du rapport de. M.
Langldls, sénateur de rOiSc au nom du 9*
bureau, u validé sans discussion l'élection
de M. aul'in à Oran.
QUESTIONS ECRITES
Le dégagement des cadres de l'armée
M. haVez, senaicur, ueinanuc à M. le ministre
d-- lu ouerro si les dispositions du l'unide ,>
lill UOcrei ou 13 novcuuire IvidO, concernant le
w:gugelUent des cuures de l'urmoe, s appiiqucnl
IlluluerenUlient : lu aux ofucitrs ug
v\ieneurs ; f a ceux du luenie uge luisani
m demande de servir aux t loutres d operuiioiis
e.vietueurs i 3* u ceux uges de jo uns qui, bulià
cire uesifciies ou luire ue demande, lont cuns-
luier leur inaptitude pnysique a servir uux Uieu-
lies d operauons exterieurs. t 'JU1101L du 12
junvier !Vtt J,
if *(,I)Urtb;e. 1' Les dispositions de l'arlicle 5
du uecret du 13 novembre ivab s'appliquent a
tous les olucicrs de lurniCe metropoinuine sun*
uisunonon auge, en po^seasign de dTv>its a
pension dunciennete, non titulaires d'une pen-
sion d invalidité uu litre de la loi du al murs»
lVhl et inscrits sur les listes de tour de depurt,
.;;. reponse négative ; 3° réponse négative. ltUIS
ies dispositions de l'urticio a du decret du U
novemure WiWi joueront a leur égard a purlir
du moment ou leur ancienneté les appellera u
ugurer sur les listes de tour de départ.
Les phosphates marocaine
M. Gauiliti de itlllinc, sénateur, demande il
M. le ministre des Affaires étrangères d'obtenir
uu gouVeruwncut ohérinen une oontriDulion uu-
uwtne en nature de 1 million de tonue» de
pliospliutes marocains, pour une periode de
cinq uns a partir de PJ27, alin d'uuginenter la
production de blÓ en France et de diminuer le
prix du puni. (Question du 25 novembre ltü.)
ltfpon se. Le phosphate naturel n'est em-
ployé directement que dans des eus particu-
liers ussez limités, il faut le transformer en
superpliospluites pour le rendre utilisable, ce
qui, au surplus, entraine des frais de prépara-
tion, d'ensocliagc, etc., iigurant pour plus des
trois quurls dans le prix des superphosphates.
-- iJês lors, les sacriilces demundés - au Maroc
sous forme de contribution en nuturo seraient
surtout proiltables aux usiniers et ne IIHlIlqllC-
raient pas d'être réclamés par les industriels
étrangers invoquant le principe de l'égalité
économique posé par l'acte d'Algésiras. On
peut A ce sujet, se reporter aux déclarations
fuites pur M. le ministre de l'Agriculture à la
Chambre des dépuLs lo lCb neveuibre dernier.
D'uutre part, la mesure préconisée par l'ho-
norable sénateur uurait pour euet d'écraser, non
seulement l'industrie Vhosphut.úrc marocaine,
qui ne peut évidenunent fournir gratuitement un
produit dont l'extraction, la préparation et le
transport entraînent des trais considérables,
mais encore les exploitations françaises d'Al.
gérie et de Tunisio qui ont sur le marché métro-
politain, un débouché très important.
L'AVIATION COLONIALE
v Madagascar-Etang de Berre
I.' Aéro-Club de France, fidèle à ses tra-
ditions, a fêté l'autre soir à leur tour, au
cours de son diner mensuel, le lieutenant de
vaisseau Bernard et l'offttier Bougault.
M. Georges Leygucs, ministre de la Ma-
rine, présidait.
MM. Flandin, Terrier et Leygues prirent
la parole, et ce fut pour glorifier, avec les
deux magnifiques réalisateurs du grand raid,
ceux qui le préparèrent ainsi que la belle re-
naissance de la marine française.
Bernard, enfin, parla pour retracer briè-
vement son raid.
«Obée-
Le reglle douanlerdes vins lanislens
-<>-0-
Cet après-midi, s'est réunie au Ministère des
Affaires étrangères la Commission récemment
constituée sous la présidence de M. Queuille,
ministre de r Agriculture.-
Elle a été saisie des conclusions de la sous-
Commission qui avait été chargée à la dernière
réunion plénière de faire des propositions. M.
Aristide Briand, d'accord avec M. Poincaré, a
été chargé par le Gouvernement de défendre
les intérêts des viticulteurs tunisiens, afin d'ar-
river à une entente. Il s'agit, en l'espèce, de
cohtingenter à 700.000 hectolitres les vins tuni-
siens autorisés à être importés chaque année
dans la métropole.
Si une décision dans ce sens n'intervenait
pas, la Tunisie serait menacée d'une crise éco-
nomique grave qui pourrait aussi revêtir une
forme politique.
Nous sommes persuadés que la sagesse et
l'intelligence de la Commission arriveront à
donner satisfaction aux colons qui ont fait de-
puis quarante ans d'énormes plantations dans
la Régence et dont la production n' est que très
faible par rapport à la production de la France
qui atteint 60 à 70 millions d'hectolitres.
Du frigo à Casablanca
Le Maroc, on le sait, est un fays d'expor-
talion, four denrées alimentaires. La viande,
le mouton surtout, s'y trouve en abondance,
Cela n'a pas empêche l'Argentine de
tenter et avec succès une expérience. et une
concurrence.
Il vient de s'ouvrir à Casablanca une
boucherie de viande frigorifiée qui arrive
directement de l'Amérique du Sud. Pour
du frigo, comme on dirait à Paris, c'est du
beau frigo, et à des prix modiques; aussi
la clientèle des petits employés et fonction-
naires a-t-elle afflué à ce nouvel étal, et
notre correspondant nous écrit dans sa lan-
gue imagée que les autres détaillants font
1411 blair IOllg comme la grande jetée du
port. les prix vont donc baisser. ra t'onrur,
rence, il n'y a que cela.
Ajoutons que la pluie bienfaisante tombe
sur le bled. génératrice de récoltes produc-
trices
1 -
L'exposition coloniale
--0-0--
Un décret paru à l'Officiel du 5 février nom-
me membre du Conseil * supérieur de l'Exposi-
tion Coloniale Internationale de 1929 M. Ma-
hieu, sénateur, président du Conseil Supérieur
des Chemins de fer.
t
Le statut de Tanger
00
Lo journal ta Sucioti, organe officieux
du Gouvernement espagnol, analyse dans
son numéro du 1er février U s commentaires
provoqués dmi» la presse française par les
récentes décluralions nu roi u i^upu^ne et
du général Primo (i<' Kivoiu sur !a question
de Tanger.
Le journul officieuse dém unir à la presse;
françuise d'étudier la question sans passion
et sans attribuer à riCspagne des intentions
qui jio sont pas les siennes .11 ne s'agit,
déclare la Nation, ni d'impérialisme ni d'in-
lluenee à ucquérir dans un détroit dont les
côtes Sont espagnoles dans la proportion
de neuf dixièmes, Il s'agit seulement d'ar-
river à une solulion qui évite tout fruisse-
ment et qui rende moins difficile l'exercice
du protectorat. Le journal officieux termine
en disant qu'il est pénible de voir les inten-
tions du Gouvernement et du peuple espa-
gnols aussi sévèrement interprétées par
l'opinion française, le Gouvernement et la
Nation espagnols ayant toujours pour la
France, au milieu des luîtes de lu vie, la
plus vive admiration et la plus sincère ufrcc.
tion.
11 est certain, pour qui a voyagé récem-
ment en Espagne. qUI la Xacion reflète bien
les sentiments des Espagnols vis-à-vis de
nous. En s'inspirant des directives de ce
journal, nos diplomates régleront la ques-
tion de Tanger au mieux des intérêts de
tous.
M. Mérillon, consul de Elance à TUILg',
est parti via Algue ira s pour ParUs, où il
participera aux conversations franco-espa-
gnoles sur Tanger.
M. Aguirccarcor. un des délégués espa-
gnols aux pourparlers qui auront lieu à l'a-
ris an sujet de Tanger, s'est entretenu avec
le tjénéra' Primo d/^ IV:vera. Il partira lundi
pour Paris.
M. Henri Pon ot en France
---(H)---
Par le paquelml l.mnurlinr. courrier de
Syrie et d'Egypte, vient d'arriver à Mar-
seille M. Henri Ponsnt, haut-commissaire do
la République en Syrie.
Très eourtoiseinriit. mais d'une faeon ca-
tégorique, M. Henri Pon*>ol s'est refusé à
faire aucune déclaration aux représentant
s'était, entretenu avec l
salem et avec M. Georges Lloyd au Caire.
- nu reste, u-l-il ajouté, il n'y a que qua-
tre mois que je suis en Syrie et je n'ai en-
core rien à dire.
-M. Henri Ponsol a pris immédiatement le
train pour Paris où il est arrivé jeudi soir.
Hommage à M Marcel Olivier
–0-0–
Le déjeuner offert à M. Marcel Olivier,
Gouverneur Général de Madagascar, par
l'Union Coloniale Française, a réuni quelque
trois cents convives dans la Salle des fêtes du
Palais d'Orsay.
Au champagnc, M. François Marsal, séna-
teur du Cantal. ancien président du Conseil et
président de l'Union Coloniale, et M. de la
Motte Saint-Pierre, président de la Section de
Madagascar de l'Union Coloniale, ont pris suc-
cessivement la parole. M. Marcel Olivier a
ensuite, à grands traits, retracé sa politique et
évoqué ses projets.
Enfin, M. Léon Perrier, ministre des Colo-
nies, a assuré M. Marcel Olivier de l'appui
total des Pouvoirs publics.
La main-d'œuvre au Tonkin
00
Toutes les colonies qui manquent de main-
d'oeuvre, et toutes en manquent, demandent à
l'Indochine de leur en fournir. Selon certains,
le Tonkin serait un réservoir inépuisable de
main-d' oeuvre.
Notre confrère France-Indochine qui estime
que le Tonkin n'offre pas des ressources aussi
infinies que ce que des informateurs mal ren-
seignés, ou d'un optimisme parfois intéressé
ont bien voulu prétendre, a remis les choses au
point en publiant ce qui suit :
« La demande actuelle de main-d' œuvTe pa-
raît bien près de dépasser les possibilités d'un
recrutement permettant d'être opéré sans nuire
aux intérêts généraux du pays. La Nouvelle-
Calédonie et -les Nouvelles-Hébrides, la Co-
chinchine, et maintenant le Kontum, ont des
exigences auxquelles il faudra peut-être appor-
ter quelque modération. Outre ces mises en va-
leur dans lesquelles, parfois, la collectivité in-
dochinoise n'est pas intéressée, il y a les grands
travaux d'utilité générale à exécuter, il y a les
exploitations industrielles ou minières actuelle-
ment en marche à ne pas désorganiser ; il y a
enfin la vie agricole actuelle à ne pas arrêter,
sous prétexte d'en créer une autre ai lleurs, et
le fond du fameux réservoir inépuisable d' après
certains, commencerait à être aperçu. Au Ton-
kin, les représentants des populations, d' accord
avec ceux de l'agriculture et de l'industrie, ont
déjà, à plusieurs reprises, jeté des cris
d'alarme, cris qui sans doute ont fini par être
entendus, puisque le ministre vient de prescrire
une enquête des plus sérieuses sur cette impor-
tante question.
––-– 11'.
Les dépenses du personnel en Indochine
Los dépenses du personnel figurant au
budget général de rimlœhine en 19l?7 con-
duisent à la con.slaUdion suivante :
Le budget général de l'Indochine entre-
tiendra, on 1927. 8.N70 fonetionna.ir<*5 dont
O.diH) indigènes. La dépense totale est éva-
luée à ir>.l."Y7..TïO .piaslres. soit l'.V» "lI dc'
l'ensemble du budget. Les dépenses du per-
sonnel ourtHpéen représentent KV1 'Y, cl
celle du personnel indigène 5,0 'Y,.
Ce pourcentage ne dépasse pas de beau-
coup celui du budgel
celte nature, par rapport à l'importance
totale du budget, ae chiffrait ù 18,7
Les dépenses d'abondemont des soldes CI
indemnités des personnels militaires (.li-
sant partie du corps d'occupation ne son!
pas comprises dans le total de ces chiffrer.
AU CONSEIL D'ÉTAT
0-0
UNE HISTOIRE DE SALINES
¡,r.
M. Octave Homberg, président du Conseil
d'administration de la Société des Salines de
Djibouti avait demandé en octobre 1922 à
M. Albert Sarraut, ministre des Colonies,
d'annuler une décision du Gouverneur de la
Cote française des Somalis accordant une con-
cession de salines à M. Henri La Fay. M. Al-
bert Sarraut donna des instructions en ce sens à
M. Leuret, Gouverneur, qui les exécuta. M.
La Fay s' est pourvu devant le Conseil d'Etat
qui lui a donné raison par l'arrêt ci -dessous :
Le Conseil d'Etat, statuant au Contentieux,
Section du Contentieux. 1 rc Sou-Seclion,
Sur le rapport du l'r Comité d'instivction de
la - Section du Contentieux, ---
Vu la requête sommaire et le mémoire am-
pliatij présentés pour le sieur Henri La Fay,
demeurant à Djibouti (Côte française des Soma-
lis) et tendant à ce qu'il plaise au Conseil an-
nuler, pour cxcès de pouvoir, un arrêté en date
du 27 novembre 1922 par lequel le Goûter-
netrr par intérim de la Côte française des So-
malis, agissant conformément aux instructions
données le 24 novembre 1922 par le ministre
des Colonies. a rapporté son arrêté du 6 octo-
brc précédent accordant au sieur La Fay la
concession d'un terrain rural ;
Out, M. Basset, conseiller d'Etat, en M
rapport ;
Oui, Af Aubert, avocat du sieur La Pay,
M' Labbé, avocat du ministre des Colonies et
iV/c y lannolin. avocat de la Société des Sa-
litres de Djibouti, en leurs observations ;
Ouï, M. Rivet. maître des Requêtes, Com-
missaire du Gouvernement, en ses conclusions ;
Sur l intervention de la Société des Salines
de Djibouti :
Considérant que la Société des Salines de
Djibouti a intérêt au maintien de l'arrêté atta-
qué ; que, dès lors, son intervention est receva-
ble ;
Sur la légalité de l' arrêté attaqué':
Considérant que s'il appartient à une auto-
rité administrative de prononcer clic-même, tant
que les délais du recours contentieux ne sont
pas expires, annulation d'une décision prise
par telle et ayant créé des droits, elle ne peut
le faire valablement qu'au'ant que cette déci-
sion est entachée d'une illégalité de nature à en
entraîner l'annulation par la voie contentieuse ;
Considérant qu'il résulte de la lettre qu'il a
adressée le 25 novembre 1922 au sieur La Fay,
que le Gouverneur de la Côte Française des
Somalis pour rapporter, par arrêté du 27 no.
vembre 1922, son arrêté du 6 octobre 1922
accordant la concession d'un terrain rural audit
sieur La Fay, s'est fondé uniquement sur le
motif que ledit terrain dont la concession avait
été demandée par plusieurs concurrents, aurait
dû donner lieu à une mise en adjudication ;
considérant que si l'arrêté réglementaire du 29
décembre 1899 relatif au régime des terrains à
la Côte française des Somalis porte, dans son
article 8, qu'en cas de plusieurs demandes
ayant pour objet le même terrain, les nationaux
sujets français jouiront d'un droit de préférence,
cef arrêté. loin de rendre une adjudication obli-
gatoire en cas de compétition entre plusieurs
demandeurs français, a, au contraire, en édic-
tant à l' article 7 le principe de la gratuité de la
concession des terrains ruraux, interdit de pro-
céder à une adjudication ; qu'ainsi l'arrêté pris
le 6 octobre 1922 par le Gouverneur de la
Côte française des Somalis en vertu du pou-
voir souverain d'appréciation que l'arrêté du
29 décembre 1899 lui donnait pour accorder ou
refuser les concessions à lui demandées, n'était
pas entaché d'excès de pouvoir, et, dès lors,
ne pouvait être rapporté ;
Considérant que les instructions données par
le ministre des Colonies au Gouverneur de la
Côte française des Somalis pour l inviter à rap-
porter l'arrêté pris par lui le 6 octobre 1922
dans l'exercice de ses pouvoirs propres, ne
constituent pas une décision pouvant préjudicier
aux droits du sieur La Fay et susceptible d'être
déférée au Conseil d'Etat, statuant au Conten-
tieux ; qu'il y a lieu d'annuler seulement l'ar-
rêté du Gouverneur en date du 27 novembre
1922, qui seul fait grief au requérant ;
Décide :
Article Premier
L'inlavcniion de la Société des Salines de
Djibouti est admise.
Article 2
L'arrêté susvisé du Gouverneur de la Côte
française des Somalis en date du 27 novembre
1922 est annulé.
Article 3
Les frais de timbre exposés par le sieur La
Fay lui seront rembourses par la Société des
Salines de Djibouti.
FONCTIONNAIRE CONTRE MINISTRE
M. Joulia, administrateur en chef des Colo-
nies, ancien Gouverneur par intérim de la Côte
française des Somalis, s'était plaint d'avoir,
sans motif, été maintenu en France par M. Al-
bert Sarraul, alors qu'il avait été affecté au
Secrétariat général du Gouvernement de la
Guyane. Il a fait appel de cette ctccision au
Conseil d'Etat qui, par l' arrêté suivant, lui a
tVi ne gain de cause :
Le Conseil d'Etat. slaivani au Contenticux,
(Section du Contentieux, I sous-section),
Sur le mpport dit 2" Comité d Instruction de
la Section du Contentieux ;
Vu la requête présentée pour le sieur Jou/ia,
administrateur en chef des Colonies, ladite re-
quête enregistrée au Secrétariat du Contentieux
dit Conseil d'Etat, le 25 mai 1925, et tendant
à cc qu'il plcise au Conseil annuler une déci-
sion, en date du 24 mars 1925, par laquelle le
ministre des Colonies a refusé de liquider
comme dette de l'Etat, la somme qui lui était
duc à titie de solde, et indemnités pow la pé-
riod e du I mars ou 21 septembre 1923 pen.
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