Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 février 1927 03 février 1927
Description : 1927/02/03 (A28,N19). 1927/02/03 (A28,N19).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451013g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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La mise en valeur coloniale
La France au Togfo
M Samuel Fer jus, administrateur colo-
nial, vient de nous donner une thèse de
doctorat en droit sur a La mise en valeur
du Togo sous le mandat français ib.
C'est uti bon travail, conçu suivant la
plus sûre, la seule méthode scientifique,
qui ïs»t la luéthode purement expérimentale.
M. Ferjus n'écrit pas pour défendre une
thèse consciente ou inconsciente, mais pour
dire ce qu'il observe et rien que ce qu'il
observe, ce qui est beaucoup plus difficile
et méritoire qu'on ne se l'imagine ordi-
naire1» ici r.
Mais romme M. Ferjus observe, avec des
yeux et un esprit clairvoyants, le fond et
non [joint seulement l'aspect superficiel des
choMs, sa mince étude est plus riche d'idées
que bkn des compilations prétentieuses et
gonflées de documentation livresque.
Ayant mis en relief les deux éléments
fondamentaux de la mise en valeur du Togo,
comme île toute colonie neuve, la terre et
les lionimes mais encore trop brièvement
à mes yeux il nous montre ce que l'ad-
ministration a- fait dans ces deux domaines
d'activité.
Pour la terre, l'auteur débute par qoelz-
ques indications très brèves sur les concep-
tions .indigènes touchant la propriété fon-
cière, lit, après avoir rappelé combien l'ad-
iniuistraticn. allemande respectait peu les
droiis cout umiers des indigènes, il dégage,
avec: sûreté, le principe qui dominé toute
LI réglementation française :
« Ce qui importe, dit-il, c'est qu'il soit
laissé aux indigènes sérieux, laborieux, qui
J'OcoiwJeraient une parcelle déterminée de ré-
servea (collectives), la possibilité d'obtenir
im litre définitif individuel. C'est aussi que
les villages puissent, pour leur fixité même
et Iur libre développement, s'assurer la
possession exclusive et définitive. des terres
qui leur s îtit réellement nécessaires. «
Mais aussitôt il ajoute:
« Nous soulignons à dessein les mots
« réellement nécessaires ». Il serait, en ef-
fet, ont i-économique d'immobiliser, au nom
des collectivités indigènes, des surfaces exa-
gérée*, (l'instituer une sorte de main-morte
en bur faveur, au détriment évident de la
mise en valeur du pays. »
B les extraits des rapports officiels, que
citt- Y. Ferjtts, montrent combien le pro-
blème pratique est complexe et délicat.
V!.1id, par exemple, le cercle de Palimé,
dam lequel chaque membre de la famille
collective cultive, généralement, pour son
compte, une parcelle mise à sa disposition
par le chef de famille. Mais, bien souvent,
la collectivité familiale intervient, lorsque
le sol a été travaillé et planté, pour reven-
diquer (les droits, dans le seul but d'obtenir
mi dédommagement en nature ou en espèces.
La législation a dû intervenir - en de-
hors, on le voit, de tout parti-pris doctrinal
¡:'fJlIr empêcher ces abus qui mettent obs-
tacle-- à la mise en valeur économique du sol.
Kl le a facilité l'appropriation individuelle
ùu t wvaillcur qui désire aménager une par-
celb de la réserve collective de la famille.
Mais eu même temps, il fallait craindre
les abus contraires et on a dû défendre la
propriété collective familiale contre des dé-
membrements par voie de ventes ou locations
léonines de réduire à la misère les individus dé-
pou mes.
iCt résumant les enseignements de cette
expérience prudente, progressive et raison-
née de l'évolution des institutions, l'auteur
&;Íit
* Avant l'occupation européenne, le pays
t ét:iit périodiquement envahi et pillé par des
é liment s venus de l'Ouest et de l'Est
<. Ahanti et Dahoméens). I.es habitants
étaient alors obligés de maintenir dans l'in-
division leurs cultures pour mieux les défen-
dr. I.'ordre et la paix régnant partout
> maintenant, la conception individualiste de
la propriété se dégage et se répand: Les
habitants qui, jadis, fuyaient les plaines
fertiles mais trop accessibles au pillage,
montrent une tendance, chaque jour plus
abusée, à y revenir pour s'y fixer. » -
L'observation i igoureusement expérimen-
tale de ce cas social n'est-elle pas sugges-
tive, pour l'explication de l'évolution de
bcoucoup d'autres milieux sociaux.
Et voici le second élément de la mise
• il valeur coloniale : l'homme. Non point
Piomnie abstrait, entité philosophique, mais
i homme réel avec ses passions, ses vices,
- s qualités, qu'il faut comprendre :
« Pouvons-nous professer un respect
afini pour l'éternelle paresse, pour la cons-
ulte indolence de nos protégés et adminis-
lIést Dilemme grave, problème épineux, dont
iCJmbri d'administrateurs, pressés par des
::-,lons légitimement mpatients, ont, comme
nous, connu l'obsession désagréable. »
L'auteur pourtant répond nettement :
« Nous estimons, quant à nous, que le
ilroit de paresse ne saurait exister. Les pre-
mières victimes de ce droit seraient les indi-
gènes eux-mêmes, dont seul l'effort peut
imencr le bien-être. »
Mais, ici encore, combien les problèmes
pratiques d'application restent complexes.
D'abord, parmi les indigènes eux-mêmes,
il faut distinguer : « Aussi bien n'est-il
pas sans intérêt d'observer que depuis une
muée, nombre de chefs, écoutant nos con-
seils, s'orientent de plus en plus vers l'agri-
culture. Ils paraissent s'être enfin rendu
compte que la meilleure façon d'acquérir ou
de conserver l'aisance ne consiste pas à
prélever des (Urnes ou à recevoir des épices
et beaucoup ont entrepris de grandes plan-
tations de cacao, de coton ou de café, of-
frant ainsi leur exemple à leurs adminis-
trés. » (Rapport de 1923.)
Mais un autre rapport constate :
a Ici et là se rencontrent des indivi-
dus irréductibles, paresseux et contribuables
récalcitrants qui, malgré la volonté de leur
chef de village ou de canton, refusent de
se plier à la règle commune. Dans ce cas,
vous devrez obliger les contribuables récal-
citrants ou dépourvus de ressources à entre-
prendre, à leur bénéfice exclusif, des cultu-
res. 9
Et entre ces deux types extrêmes nous
trouvons la masse des paresseux, sans be-
soins matériels, émotifs, instables, imper-
méables à notre logique et pour lesquels nos
qualités mêmes sont des défauts, au point
que notre exactitude, notre régularité cns
les relations sociales comme notre propreté
leur deviennent odieuses.
Il faut inciter cette masse au travail sans
l'y contraindre, lier chez elle le sentiment
du travail nécessaire à celui du bien-être
accru. Œuvre d'éducation sociale dont le
facteur principal doit être le « temps J.
Au Togo, on a créé des stations modèles,
des champs-témoins; mettant à profit l'ha-
bitude des indigènes de travailler en com-
mun, on les a incités à aménager des champs
dits communaux, de cotonniers notamment;
on a créé des écoles de moniteurs agricoles;
on a encouragé l'enseignement technique
agricole dans les écoles primaires.
Enfin on a protégé, par une réglemen-
tation parfaitement adaptée au milieu social,
les travailleurs salariés. Après avoir sup-
primé totalement l'esclavage, on a assuré un
contrôle sérieux des conditions pécuniaires
et matérielles du travail par l'administrateur
et le médecin, qui apparaissent comme de
véritables tuteurs,, plus indispensables que
partout ailleurs. dans ces pays où l'em-
ployeur devient si facilement un exploiteur,
au sens le plus direct du mot.
En achevant la lecture de l'étude de
M. Ferjus, West revenue à la. mémoire l'ob-
servation par laquelle un sociologue, par-
faitement averti des choses coloniales, termi-
nait, récemment, sa critique du livre de
Willoughby sur le pays bantou (Races pro-
blems in the New Africa), où est étudiée,
avec tant de pénétration et de sage pru-
dence, la question du a contact des races » :
a Adapter plutôt que détruire; et con-
naître afin d'adapter; voilà ce que serait
une politique coloniale d'esprit sociologi-
que. »
Oui, mais cette formule n'est-elle pas
celte-même de la politique coloniale fran-
çaise, telle que la comprennent et la prati-
quent, de plus en plus, nos administrateurs.
Etienne Antonelli,
Député de la Ilaute-Savote. prole.-
leur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
̃è
- «++* –- J
M. Lucien Saint à Paris
M. Lucien Saint, Uésident général de
Franco, à Tunis, a été reçu hier matin à
Il heures par M. Aristùle liriand, ministre
des Affaires étrangères, et l'après-midi à 6
heures, par M. Poincaré. Président du
Conseil.
4..
Mission en Algérie
10
A. la suite de la grève des étudiants d'Al-
ger, et conformément au désir exprimé par
M. Viollette, gouverneur général de 1 Al-
gérie, nu ministre de l'Instruction publique,
M. CavaLier, directeur de renseignement su-
périeur, se rend en Algérie pour examiner
les différentes questions univrsitaires in-
téressant l'enseignement supérieur.
Magistrature coloniale
Sont nommés :
Conseiller à la Cour d'appel de Saïgon,
M. Canavaggio, juge président au Tribunal
de première instance de Cantho.
Juige président au Tribunal de première
instance de CanLho, M. Josa, conseiller à
la Cour d'appel de l'Afrique Occidentale
française..
Conseiller à la Cour d'appel de l'Afrique
Occidentale française, M. Falgayrac, con-
seiller à la Cour d'appel de L'Inde fran-
çaise.
Conseiller à la Cour d'appel de Saïgon
(emploi créé), M. Larcgueillier, procureur
de la République à Touranc.
Juge président du Tribunal de première
instance de Bac-lieu, en remplacement de
M. Wcil, précédemment nommé vice-prési-
dent à Saïgon, M. NicoLas, juge à Hanoï.
j
La production du caoutchouc
--:-- -=--
Le ministère des Colonies britanniques
fait savoir officiellement que le pourcentage
de la production standardisée du caout-
chouc pouvant être exnortée de Ceylan et de
la Malaisie au taux d'exportation minima,
serait de 70 0/0 pendant le trimestre com-
mençant le 1er février.
̃»
La T. S. F. en A. E. F.
00
M. Antonetti, Gouverneur Général de l'A.
E. F., a profité de l'ouverture du poste de
T. S. F., de Brazzaville, pour adresser un
radiogramme daté du 1er février à M. Léon
Perrier, ministre dl"" Colonies.
A propos du nouveau
chef.lieu du Niger
----0-0-
Niamey, sur - - la bn*nehe oriti&
taie de la Boucle du Niger, a re-
pris, par le décret du 28 décembre
1926, son rôle de chef -lté u de ce qui était
il y a quelques années le territoire militaire
du Niger, et qui a été érigé en territoire ci-
vil en 1922, sous le nom de Colonie du Ni-
ger avec Zinder comme (kc-li(u.
Niamey présente par sa situation sur le
fleuve surtout Vcroantage de placer le centre
administratif de la colonie plus à proximité
de Dakar et plus en relations avec les chefs-
lieux des colonies de l'A. O. F., côtières du
golfe du Bénin.
Par le fait du rattachement à la colonie
du Niger du cercle de Say, sauf le canton
GOllrllta/ltcllé de Botou et des cantons du
cercle de Dori qui relevaient jadis dit terri-
toire militaire du Niger, Niamey se trouve
au centre de régions relativement fertiles qui
s1 étendent vers l'est par Dogoudoutchi, Ma-
radi, Madaoua, iJlagaria. Gouré, jusqu'à
A"Guigtti, sur le Tchad.
Si le dé placement de Zinder à Niamey a
soulevé plusieurs objections, c'est que Nia-
mey se trouve bien loin de la majeure partie
de la région saharienne de la colonie, où ce-
pendant l'autorité du Lieutenant-Gouver-
frenr doit se faire sentir et s'exercer 'avee
profit.
Si les Haoussas, pasteurs et mi-sédentai-
res n'offrent aucune crainte-pour l'avenir,
il n'en reste pas moim évident qu'au nord
de Zinder, on se trouve en zone touareg
que surveillent nos pelotons méharistes à
fferouane, Bilma et depuis peu jusqu'au
Tibesti que. nous réoccupons.
C'est donc bien une véritable marche mi-
litaire que celle qui s'étend du Soudan fran-
çais au Borgou et au Tibesti. marche dont
l'organisation militaire il facilité le dévelop-
pement de nos voisins méridionaux de la
Nigeria britannique. »
On se demande donc si, placés devant le
lait accompli de l'instllllqtioll à Niamey, du
chef-lieu de la colonie du Niger, il n'y au-
rait pas lieu de remanier quelque peu l'or-
ganisation territoriale de la Boucle du Ni-
ger au nord du Dahomey au profit de la
colonie du Niger et de confier de nouveau
exclusivement aux militaires installés à Zin-
der, le soin de battre l'estrade dans la zone
saharienne de l'ancien territoire militaire.
Là oit il n'y a guère que dit sable à P/at-
ter, comme en Mauritanie Saharienne, c'est
encore mieux la place des militaires que des
civils à qui l'on doit réserver l'administra-
tion et Vorganisation des régions d'une i-a-
leur économique certaine.
Ernest Haudo., 1
Sénateur de 14 Marne.
Vice-président de l* Commit rien
dos De»nos
<4>»
Exposition coloniale de Paris
Le Journal U/Jïcil'/ de ce matin iptil)[ic un
lonçî décret eoucei..unt la direction de
l'Exposition, les attributions du Commis-
saire général, des Cnniniissuiivs de chacu-
ne des sections ut du Conseil supérieur de
l'Exposition Coloniale qui eoi 11,prend :
MM. :
Messimy, sénateur, ancien ministre des
Culoail's, président de Colonies et Scien-
ces.
CJémcnlel, sénateur, ancien ministre (ieî
Colonies, président du Conseil d'adminis-
tration de l'Office aliut\,l du Conwneree
extérieur.
Chauniet, sénateur, ancien ministre, pré-
sident de la Ligue Maritime et Coloniale.
Krançois-Mursafl, sénateur, uncicn prési-
dent du Conseil, président de l'Union Co-
loniale française.
Chapsal, sénateur, ancien ministre, pré-
sident du Comité français aux expositions.
Larozc, Gouverneur du Crédit Foncier de
France.
l/amiral Lacaze, président de l'Institut
Colonial français.
Dal Piaz, président du Comité Central
des Armateurs de France.
Marius IManchet, ancien Commissaire
Généra] de l'Exposition tuternationate de la
Houille Blanche et du Tourisme.
'Regnauill, ambassadeur de France, délé-
gué du ministre des Affaires Etrangères.
Delannoy, Ambassadeur de Franco, an-
cien préfet de la Seine, délégué du Ministre
de l'Intérieur. -
Clmrnwil, directeur au ministère du com-
merce, délégué du ministre du Commerce
et de l'Industrie.
Sont nommés :
Vicc-iprésident du Conseil supérieur : M.
Messimy.
Secrétaire général permanent : M. In-
rius Blanchet.
t •'
A
D'autre part, sont nommés memibres du
Comité technique de l'Exposition Coloniale:
MM. : -
Hermant, ancien architecte en chef de
la Ville de Paris.
Le Gavrian, ingénieur en chef des ponts,
et chaussées.
Regnoult, ingénieur en chef, adjoint à la
Direction des Chemins de fer de Paris h
Lyon et à la Méditerranée.
PrilinsUy, ingénieur, président du Comité
Electro-Tecbnique français.
A L'OFFICIEL
--00-
Le Journal Officiel du ler février 1927 publie
le relevé des produits d'origine et de provenance
tunisiennes importés en France ou en Algérie
pendant la deuxième décade du mois de jan,
vier 1927.
Le relevé fait ressortir notamment qu'l\ la date
du 20 janvier, les quantités totales imputées
ti l'arrivée sur les crédits en cours étaient les
suivantes :
Pour les huiles d'olives et de grignons, 10.758
quintaux sur un crédit de 300.000.
Pour les fèvrs, 05.558 quintaux sur un crédit
de 200.000.
Pour Je* tllpi, <19 mq. sur ir ".,.Mit d-, 1!î.fW)
AU SÉNAT
V* '::': DEBATS
produite du Cameroun et du Togo 1,
* - Au cours de sa dernière 'sooncê,""të'Séi.at
a adopité sans discussion, le projet voté
pm' la Oiambre des Députés tendant à ruli-
lier et à convertir en loi les décrets des 20
mai Wc?2 et (i juin liYZi akx-oi-daittdw détaxes
à l'entrée en France à certains produits ori-
ginaires des territoires du Cameroun et du
Togo placés sMis le mandat français.
Ces décrets qui réduisaient certains droits
de douame avaient pour but de favoriser
les échanges entre ces deux pays et la
France, faciliter surtout l'importation
dans la métropole des produits coloniaux :
huiilcs, bois, cacaos, cales, etc., qui ne peu-
vent pas porter préjudice à nos industrits.
Aiucunie protestation n'avait été soulevée
au moment de l'application de ces décrets.
L'admission des caroubes
Le Sénat a égakmionil adopté les conclu-
sions du rapport dé M. Noël au nom de la
Commission des Domines, étendant le ré-
gime de l'admission temporaire aux carou-
bes ou caroubes importées en vue du con-
cassagie en grumeaux et de l'extraction des
graines. *
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
Réuni dans ses bureaux, avant la séance
de mardi, le Sénat a nommé la Commis-
sion de vingt-se>pl membres chargée de
f"clee 1..rojefS"1!tv pl"opogttlOrUfltè 101
Concernant les Colonies, Protectorats et
possessions ressortissant au piimstére des
Colonies.
Voici la composition de cette Commis-
Ilion. 4'
lor bureau : MM. Saint-Martin, Jacques
Du roux et Martin 13 inaction ;
2° bureau : MM. Mario HoustUIl, IluJian
et Tournan ;
3o bureau : MM. Emile Sari, Chagnauil et
Jean Philip ;
.ie bureau : MM. Messimy, Charles Dc-
lonclo et Maurice Ordinaire ;
oe bureau : MM. Gaudaire, Bergeon et
Marcei Donon ;
0e bureau : MM. Henry Iléi-elleel., Jeati
Durand et Mollard ;
7" bureau : MM. V. Dérard, Jeuouvrier
et Reaumont ;
8e bureau : MM. Urindeau, Machet et
Dndouy,t ;
9* bureau : MM. Lnuminc, Albert Leibrun
et Lucien Hubert.
Cette Commission nommera son bureau
mardi prochain.
A la Commission des finances
La Commission sénatoriale des llnnnces a
nommé, par acclamations, M. Clémentel,
président, en remplacement de M. Paul Dou-
•iner, devenu président de. la Haute-Assem-
blée.
La place de vice-président laissée ainsi va-
it
mité, attribuée j'i M..leannene.y.
Les noifveaux commissaires élus pour
compléter la Commission ont pris séance.
Ce sont : MM. Joseph Chaillaux, Albert
Maliieu, Joseph Courtier, Farjon, lierthou-
lat et le, général stuhl.
L'élection sénatoriale d'Oran
Le neuvième bureau du Sénal s'est réuni
mercredi après-midi pour examiner les opé-
rations électorales du 0 janvier à Oran.
Le Bureau s'est prononcé pour la vullda-
tion de M. Saurin, élu contre M. Casser, sé-
nateur sortant.
M. Saurin s'est fait inscrire au groupe l'Union républicaine.
0060-
Dépêches de l'Indochine
La mutinerie de Laï-Cliau
Les uitsùques des victimes européennes
de la mutinerie, du pénitencier de Laï-
Chau uni eu lieu le 27 lanvier.
Aux dernières nouvelles, les évadés,
maintenant encerclés et serrés de près par
les détachements chargés de les poursui-
vre, se sânt heurtés à plusieurs reprises
contre "des barrages établis en vue de leur
interdire l'accès des routes vers la Cllinc.
Deux évadés capturés le 30 janvier ont in-
diqué que la bande comprenait encore 5:>
individus armés d'une, trentaine de fusils,
mais presque totalement dépourvus de mu-
nitions.
Depuis le commencement de la poursuite,
onze évadés ont été tués et cinq ont été
1 captnrés. La mort de deux gardes indigè-
nes est à déplorer.
Piraterie
Le vapeur anglais Sct\ng-Bc'c de 6.000
tonnes, provenant de Singapoor avec le
courrier d'Europe et 700 passagers, (ut
attaqué à une centaine de milles au sud, de
Hong-Kong•, par une centaine de pirates
embarqués comme passagers. Le comman-
dant lui, obligé de conduire le bateau à
JJias-Jîaq, rendez-vous habituel des pirates.
Cinq riches- chinois furent emmenés en
olaijes. Le montant du vol dépasse 100.000
tlollms. Le chargement et le courrier sont
intacts, Le bateau est arrivé à Hong-Kong
sans dommage.
Le Têt
A J'occasion des fêtes du têt les Banques
de Saigon ont fermé leurs guichets mardi
après-midi jusqu'à vendredi inclus.
Indopaciti.
Concert
--0-0- !
Le concert, de musique annamite e! canv |
bodgienne organisé par les soins de
r Agence Economique de l'Indochine qui de-
vait avoir lieu le 5 février ¡'t 16 h. MO aux
P. T, T., avec le concours de Mme Joseph
Archainbaud, est remis au samedi 12 fé-
vrier à la même heure.
11 sera précédé d'une causerie sur « Le
neu Jardin de l'Indochine », par M. Emile
C rdonnier.
o
TAUX DE LA PIASTRE
vient
Le gouverneur général de l'Indochine, vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 1or février 1927 le taux ofll-
ciel de la piastre était de 13 fr. 75.
L'AVIATIONCOLONIALE
Les lignes Latécoère -
L'activité du réseau aérien des Lignes
Aérienne» Latécoère pe s'est pas. ralentie. au
cours de l'année écoulVe, ainsi qu'il est fa-
cile d'eij juger par la lecture des statistiques
de 1926.
Voici comment se résume ce trafic :
2.458.570 kilomètres parcourus,
5.426 passagers transportés,
6.149.4U9 correspondances aériennes, d'un
poids total de prés de 110 tonnes et 145 ton-
nes de messageries.
Par ces chiffres, on peut se faire une idée
de la place de tout premier plan qu'occu-
pent les Lignes Latécoère dans les relations
de la France avec l'Algérie, le Maroc et
l'Afrique Occidentale' Française.
Depuis le début de leur exploitation jus-
qu'à ce jour, les avions de cette Compagnie
ont parcouru 11.150.000 kilomètres et ont
transporté près de 23 millions de lettres.
Régularité, rapidité, sécurité, telles sont
les trois qualités qui ont fait le succès des
Lignes Aériennes Latécoère.
Ajoutons que la Compagnie Latécoère
poursuit la réalisation méthodique de son
vaste projet de liaison aérienne France-Da-
kar-Amérique du Sud. Les deux premières
étapes de cette gigantesque entreprise furent
d'abord la création, en 1919, de la ligne
Toulouse-Casablanca et en 1925, son prolon-
gement jusqu'à Dakar.
Si, comme il est permis de l'espérer, les
négociations actuellement poursuivies par
Compagxûe^.a.vec“ les Et?*s intéressés
de l'Amérique du'Sud, aboutissent prochai-
nement à un heureux résultat, cette immense
ligne aérienne de 12.400 kilomètres pourra
être inaueurée dans le courant de 1027.
Paris-Maroc
Le voyage entrepris au Maroc par M. Bar-
del, directeur technique de la Compagnie
Air-Union, aurait pour but l'étude d une
ligne aérienne nouvelle reliant directement
Paris à Casablanca.
Madagascar-Etang de Berre
AL Georges Leygucs, ministre de la Ma-
iine, a présidé hier soir le banquet offert
par la Société de Géographie et l'Institut
Colonial, en l'honneur des aviateurs de la
marine qui accomplirent le raid France-
Madagascar à travers la Méditerranée et
l'Afrique, le lieutenant de vaisseau Bernard
et l'officier des équipages Bougault.
M. Léon Périer, qui assistait à ce banquet,
souligna dans le raid France-Madagascar
la préface "de la liaison postale aérienne en-
tre la France et ses colonies les plus éloi-
gnées.
- A l'issue du banquet, le Gouverneur Gé-
néral des Colonies Roume, a félicité chaleu-
reusement les deux réalisateurs du raid
France-Madagascar et retour. M. Georges
Leygucs s'est associé avec éloquence aux
éloges décernés aux aviateurs.
Le lieutenant de vaisseau Bernard fit en-
suite un spirituel et pittoresque récit de son
raid de 30.000 kilomètres.
Lp dîner de l'Aéro-Club de France en
l'honneur du lieutenant de vaisseau Ber-
nard et de l'officier des équipages Bougault,
qui devait avoir lieu ce soir à l'Ermitage,
aura lieu à l'hôtel Lutetia.
Des Indes à Croydon
Sir Samuel Hoare, ministre de l'Air bri-
tannique, lady Hoare et sir Sefton Branckcr,
directeur de l'aviation civile, qui ont accom-
pli en avion le voyage de Croydon aux In-
des, ont commencé le i(l' février leur voyage
de retour à Londres. Partis à 11 h. 30 de
Delhi, ils ont atterri le soir à iq h. 20 à Ka-
rachi, ayant fait escale à Jotpur. Hier, ils
ont repris les airs à destination de Jask.
Mort de M. Henri Boucher
M. Henry Boucher, qui célébrait, il y a
quelques mois, ses noces d'or, vient de mourir
à l'âge de 80 ans. Il avait été sénateur des
Vosges, ministre du Commerce, dans le cabi-
net Méline. Rappelons aussi le rôle impor-
tant qu'il joua dans la mise en valeur de la
Tunisie.
Avec plusieurs de ses collègues, notamment
MM. Cochery, Hanotaux, Mougeot, il
s'était rendu dans la Régence et avait fondé
des plantations d' ol iviers sur des terrains ache-
tés 10 francs l'hectare, qui, selon la méthode
employée, restèrent une dizaine d années sans
donner d'intérêts et devinrent, par la suite, une
source magnifique de richesses à la fois pour
leurs propriétaires et pour le pays.
Henry Boucher se rendait régulièrement à
Sfax et dans les plantations d'oliviers que son
fils dirige. Il suivait attentivement le dévelop-
pement du sud de la Régence.
La maladie du sommeil
00
Un Américain, M. d'Orsay Palmer, gradué
en droit de l'Université de Harward, serait
actuellement soigné à Paris dans une clinique
privée. pour la maladie contractée en Afrique
Centrale où il chassait récemment le gros gibier.
Il serait intéressant de savoir à quel trai-
tement est soumis ce malade atteint de trypa-
nosomiase et surtout d'apprendre si ledit trai-
tement a été efficace. Jusqu'à présent, les in-
jections d'atoxyl ont seules donné quelques ré-
sultats, et nous savons que dans les pays chauds
l'emploi de l'atoxyl n est pas sans présenter
parfois quelque danger.
Gnora IV, ex roi dahoméen, lera sa prison
-0-0--
Dans le Dahomey, le roi Gnora IV, du
DjoujL?ou (l)a.homfévrier UrA par le 1 rihunn 1 d, son pays,
h vingt ans de prison pour avoir assassiné
deux enfants de 15 ans.
Sorcier. !e roi du Djouiï'ou aurait, commis
ce douibio crime pour accomplir de mysté-
rieuses et infernales cérémonies !
(¡!lora IV a toujours clamé son inno-
cence : il se prétend victime d'une machi-
nation politique île son ennemi le prince
Tekpaha, qui régne présentement à sa
place. •
Par l'intermédiaire de son avocat. M®
Pierre Greffe, le roi condamné et déchu a
demandé sa gl'Ùl'I au Président de la Répu-
blique : M. Onumergue la lui n refusée.
Les bwigets des cheaus de fer
de fAMqwe Ocrideible Française
":..;..;.o:.4t. en 1927 ,.(¡Io.,,";t-K.--',&.-i.,
-0-0--
Les budgets annexes au budget général de
l'Afrique Occidentale française ont, en même
temps que ce dernier, été approuvés par un
décret en date du 31 décembre 1926. Les
prévisions budgétaires inscrites, pour l'exer-
cice 1927, au titre des chemin? de fer de la
Fédération, s'élèvent à la somme globale de
143.198.165 francs, dont 11.954.500 francs
pour le Conakry-Niger ; 27.627.000 pour le
chemin de fer de la Côte d'Ivoire, et 103
millions 616.665 francs pour le Thiès-Niger.
Les deux premiers de ces budgets ont, au-
jourd'hui, plus de vingt ans d'existence. Le
plus ancien, celui de la Guinée, remonte à
1905, et les résultats des opérations budgé-
taires de cet exercice étaient alors de 806.683
francs 18 contre 759.735 francs de dépenses
correspondant à une exploitation de 152 kilo-
mètres. Le budget primitif du chemin de fer
de la Côte d'Ivoire concernant l'exercice 1907
et l' exploitation des 77 kilomètres de voie qui
s'étendaient d'Abidjan à Makouguié produi-
sait 305.292 fr. 73 de recettes pour 305.093
francs 46 de dépenses. Enfin, le réseau Thiès-
Niger est né le 1er janvier 1924 de la fusion
des deux.$ecfè»n& Kayes-Niger et Thiù..
Kayes qui forment un long ruban d'acier de
1.220 kilomètres reliant Dakar au Niger.
Chemin de fer de Conakry au Niger
La construction du chemin de fer de la Gui-
née a été entreprise en 1899 sur les fonds des
emprunts contractés par la colonie et achevée,
en ce qui concerne le dernier tronçon Kou-
roussa-Kankan. sur les fonds du budget géné-
ral, en 1914. Sa dépense est évaluée à 67
millions 600.000 francs, matériel compris et
toutes installations réalisées. Depuis le 1er jan-
vier 1925, trois lignes de transports par auto-
mobiles sur routes, de Conakry à Forécariah.
de Mamou à Labé et de Dabolah à Faranah,
s'étendant sur une longueur de 360 kilomètres.
ont été rattachées au service de l'exploitation
du chemin de fer. Le budget de 1927 est,
de ce fait, comme celui de deux années pré-
cédentes. divisé en deux sections : l'une com-
prenant les transports par voie ferrée,' l'autre
les transports sur routes par automobiles.
La première de ces sections a été arrêtée,
dans l'ensemble, à 11.570.000 francs, et la
seconde à 384.500 francs. Ces prévisions de
dépenses sont gagées : 10 sur les ressources
propres du chemin de fer estimées à 1 I mil-
lions 639.500 francs ; 2" sur une subvention
de 100.000 francs allouée par le budget géné-
ral de l'A. O. F. pour achat de matériel neuf
et travaux complémentaires df" ligne? de trans-
ports automobiles ; 3° sur un prélèvement de
215.000 francs au fond s de renouvellement
destiné à l'achèvement des améliorations à
apporter aux installations des gares et au paie-
ment des retenues de garantie affectant des
travaux exécutés en 1926.
Les évaluations budgétaires clu chemin de
fer de Conakry au Niger comprennent tout
d'abord les dépenses normales du service, soit
9.273.500 francs pour les transports sur voie
ferrée, et 284.500 francs pour les transports
sur routes. Les dépenses extraordinaires attei-
gnent 315.000 francs et forment, avec les dé-
penses ordinaires. un chiffre de 9.873.000 fr.
inférieur de 2.081.500 francs au montant to-
&lal des recettes. Pour rétablir l'équilibre bud-
gétaire, cette somme de 2.081.500 francs a
été incorporée à un chapitre de dépenses sous
la rubrique : « Versement au fonds de réserve
et au budget général. »
Sur 9.558.000 francs de dépenses ordi-
naires, les traitements du personnel en absor-
bent 5.243.500 francs, soit 54.9 ; la main-
d'œuvre est prévue pour 1.962.000 francs,
soit 20,3 ; le matériel pour 2.076.500 fr.,
soit 21,7 Les dépenses de cessions et fa-
brications, diverses et imprévues, évaluées à
276.000 francs, constituent le reliquat du
pourcentage sur les dépenses ordinaires, soit
2,9.
En 1926, les dépenses du même ordre
s'élevaient, pour le personnel, à 3.917.000
francs, soit 59,3 %, la main-d'œuvre à 1 mil-
lion 361.000, soit 20,6; le matériel. à 1 mil-
lion 114.500, soit 16,9, et les autres dé-
penses à 207.500, soit 3,2 ":"
En résumé, la plus-value de 1.719.500 fr.
que présente, dans l' ensemble, le budget an-
nexe de l'exploitation du chemin de fer de
Conakry au Niger, exercice 1927, sur celui
de 1926, est due, pour une large part, au
relèvement des traitements et salaires du per-
sonnel et à la hausse des matières dont la
consommation de plus en plus grande est fonc-
tion de l'intensité du trafic. - --
D après les comptes de l exercice 1925,
le bilan de l'exploitation du réseau de la Gui-
née, dépouillé de tous éléments étrangers à
la période budgétaire, accuse un excédent -le
1.819.178 fr. 90, correspondant à 20 millions
696.084 voyageurs-kilométriques, et à 18 mil-
l ions 902.782 tonnes kilométriques. Le béné-
fice net par kilomètre ressort ainsi à 2.748 fr.
et donne un coefficient d'exploitation de 77
supérieur de 3 points à celui obtenu en 1924.
Les résultats connus des six premiers mois
de l'exercice 1926 approchent 4.700.000 fr.
en chiffres rond s et présentent un excédent de
plus de 900.000 francs sur les dépenses ordi-
naires.
Chemin de fer de la Côte d'Ivoire
Commencée en 1903 sur les crédits de
l' emprunt de 65 millions, la construction du
chemin de fer de la Côte d'Ivoire a été pous-
sée jusqu'à Bouaké et au delà à l'aide des
fonds dempnint de 100 et 167 millions. De-
puis le Ier janvier 1925, les travaux de pro-
ongement vers le Nord sont poursuivis à
l'aide des ressources du budget général de
l'A. O. F. Le r mai 1926. les gares de
Tiangata (km. 396) et de Niangbo (km. 453)
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La mi se en va l eur co l onia l e
La mise en valeur coloniale
La France au Togfo
M Samuel Fer jus, administrateur colo-
nial, vient de nous donner une thèse de
doctorat en droit sur a La mise en valeur
du Togo sous le mandat français ib.
C'est uti bon travail, conçu suivant la
plus sûre, la seule méthode scientifique,
qui ïs»t la luéthode purement expérimentale.
M. Ferjus n'écrit pas pour défendre une
thèse consciente ou inconsciente, mais pour
dire ce qu'il observe et rien que ce qu'il
observe, ce qui est beaucoup plus difficile
et méritoire qu'on ne se l'imagine ordi-
naire1» ici r.
Mais romme M. Ferjus observe, avec des
yeux et un esprit clairvoyants, le fond et
non [joint seulement l'aspect superficiel des
choMs, sa mince étude est plus riche d'idées
que bkn des compilations prétentieuses et
gonflées de documentation livresque.
Ayant mis en relief les deux éléments
fondamentaux de la mise en valeur du Togo,
comme île toute colonie neuve, la terre et
les lionimes mais encore trop brièvement
à mes yeux il nous montre ce que l'ad-
ministration a- fait dans ces deux domaines
d'activité.
Pour la terre, l'auteur débute par qoelz-
ques indications très brèves sur les concep-
tions .indigènes touchant la propriété fon-
cière, lit, après avoir rappelé combien l'ad-
iniuistraticn. allemande respectait peu les
droiis cout umiers des indigènes, il dégage,
avec: sûreté, le principe qui dominé toute
LI réglementation française :
« Ce qui importe, dit-il, c'est qu'il soit
laissé aux indigènes sérieux, laborieux, qui
J'OcoiwJeraient une parcelle déterminée de ré-
servea (collectives), la possibilité d'obtenir
im litre définitif individuel. C'est aussi que
les villages puissent, pour leur fixité même
et Iur libre développement, s'assurer la
possession exclusive et définitive. des terres
qui leur s îtit réellement nécessaires. «
Mais aussitôt il ajoute:
« Nous soulignons à dessein les mots
« réellement nécessaires ». Il serait, en ef-
fet, ont i-économique d'immobiliser, au nom
des collectivités indigènes, des surfaces exa-
gérée*, (l'instituer une sorte de main-morte
en bur faveur, au détriment évident de la
mise en valeur du pays. »
B les extraits des rapports officiels, que
citt- Y. Ferjtts, montrent combien le pro-
blème pratique est complexe et délicat.
V!.1id, par exemple, le cercle de Palimé,
dam lequel chaque membre de la famille
collective cultive, généralement, pour son
compte, une parcelle mise à sa disposition
par le chef de famille. Mais, bien souvent,
la collectivité familiale intervient, lorsque
le sol a été travaillé et planté, pour reven-
diquer (les droits, dans le seul but d'obtenir
mi dédommagement en nature ou en espèces.
La législation a dû intervenir - en de-
hors, on le voit, de tout parti-pris doctrinal
¡:'fJlIr empêcher ces abus qui mettent obs-
tacle-- à la mise en valeur économique du sol.
Kl le a facilité l'appropriation individuelle
ùu t wvaillcur qui désire aménager une par-
celb de la réserve collective de la famille.
Mais eu même temps, il fallait craindre
les abus contraires et on a dû défendre la
propriété collective familiale contre des dé-
membrements par voie de ventes ou locations
léonines
pou mes.
iCt résumant les enseignements de cette
expérience prudente, progressive et raison-
née de l'évolution des institutions, l'auteur
&;Íit
* Avant l'occupation européenne, le pays
t ét:iit périodiquement envahi et pillé par des
é liment s venus de l'Ouest et de l'Est
<. Ahanti et Dahoméens). I.es habitants
étaient alors obligés de maintenir dans l'in-
division leurs cultures pour mieux les défen-
dr. I.'ordre et la paix régnant partout
> maintenant, la conception individualiste de
la propriété se dégage et se répand: Les
habitants qui, jadis, fuyaient les plaines
fertiles mais trop accessibles au pillage,
montrent une tendance, chaque jour plus
abusée, à y revenir pour s'y fixer. » -
L'observation i igoureusement expérimen-
tale de ce cas social n'est-elle pas sugges-
tive, pour l'explication de l'évolution de
bcoucoup d'autres milieux sociaux.
Et voici le second élément de la mise
• il valeur coloniale : l'homme. Non point
Piomnie abstrait, entité philosophique, mais
i homme réel avec ses passions, ses vices,
- s qualités, qu'il faut comprendre :
« Pouvons-nous professer un respect
afini pour l'éternelle paresse, pour la cons-
ulte indolence de nos protégés et adminis-
lIést Dilemme grave, problème épineux, dont
iCJmbri d'administrateurs, pressés par des
::-,lons légitimement mpatients, ont, comme
nous, connu l'obsession désagréable. »
L'auteur pourtant répond nettement :
« Nous estimons, quant à nous, que le
ilroit de paresse ne saurait exister. Les pre-
mières victimes de ce droit seraient les indi-
gènes eux-mêmes, dont seul l'effort peut
imencr le bien-être. »
Mais, ici encore, combien les problèmes
pratiques d'application restent complexes.
D'abord, parmi les indigènes eux-mêmes,
il faut distinguer : « Aussi bien n'est-il
pas sans intérêt d'observer que depuis une
muée, nombre de chefs, écoutant nos con-
seils, s'orientent de plus en plus vers l'agri-
culture. Ils paraissent s'être enfin rendu
compte que la meilleure façon d'acquérir ou
de conserver l'aisance ne consiste pas à
prélever des (Urnes ou à recevoir des épices
et beaucoup ont entrepris de grandes plan-
tations de cacao, de coton ou de café, of-
frant ainsi leur exemple à leurs adminis-
trés. » (Rapport de 1923.)
Mais un autre rapport constate :
a Ici et là se rencontrent des indivi-
dus irréductibles, paresseux et contribuables
récalcitrants qui, malgré la volonté de leur
chef de village ou de canton, refusent de
se plier à la règle commune. Dans ce cas,
vous devrez obliger les contribuables récal-
citrants ou dépourvus de ressources à entre-
prendre, à leur bénéfice exclusif, des cultu-
res. 9
Et entre ces deux types extrêmes nous
trouvons la masse des paresseux, sans be-
soins matériels, émotifs, instables, imper-
méables à notre logique et pour lesquels nos
qualités mêmes sont des défauts, au point
que notre exactitude, notre régularité cns
les relations sociales comme notre propreté
leur deviennent odieuses.
Il faut inciter cette masse au travail sans
l'y contraindre, lier chez elle le sentiment
du travail nécessaire à celui du bien-être
accru. Œuvre d'éducation sociale dont le
facteur principal doit être le « temps J.
Au Togo, on a créé des stations modèles,
des champs-témoins; mettant à profit l'ha-
bitude des indigènes de travailler en com-
mun, on les a incités à aménager des champs
dits communaux, de cotonniers notamment;
on a créé des écoles de moniteurs agricoles;
on a encouragé l'enseignement technique
agricole dans les écoles primaires.
Enfin on a protégé, par une réglemen-
tation parfaitement adaptée au milieu social,
les travailleurs salariés. Après avoir sup-
primé totalement l'esclavage, on a assuré un
contrôle sérieux des conditions pécuniaires
et matérielles du travail par l'administrateur
et le médecin, qui apparaissent comme de
véritables tuteurs,, plus indispensables que
partout ailleurs. dans ces pays où l'em-
ployeur devient si facilement un exploiteur,
au sens le plus direct du mot.
En achevant la lecture de l'étude de
M. Ferjus, West revenue à la. mémoire l'ob-
servation par laquelle un sociologue, par-
faitement averti des choses coloniales, termi-
nait, récemment, sa critique du livre de
Willoughby sur le pays bantou (Races pro-
blems in the New Africa), où est étudiée,
avec tant de pénétration et de sage pru-
dence, la question du a contact des races » :
a Adapter plutôt que détruire; et con-
naître afin d'adapter; voilà ce que serait
une politique coloniale d'esprit sociologi-
que. »
Oui, mais cette formule n'est-elle pas
celte-même de la politique coloniale fran-
çaise, telle que la comprennent et la prati-
quent, de plus en plus, nos administrateurs.
Etienne Antonelli,
Député de la Ilaute-Savote. prole.-
leur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
̃è
- «++* –- J
M. Lucien Saint à Paris
M. Lucien Saint, Uésident général de
Franco, à Tunis, a été reçu hier matin à
Il heures par M. Aristùle liriand, ministre
des Affaires étrangères, et l'après-midi à 6
heures, par M. Poincaré. Président du
Conseil.
4..
Mission en Algérie
10
A. la suite de la grève des étudiants d'Al-
ger, et conformément au désir exprimé par
M. Viollette, gouverneur général de 1 Al-
gérie, nu ministre de l'Instruction publique,
M. CavaLier, directeur de renseignement su-
périeur, se rend en Algérie pour examiner
les différentes questions univrsitaires in-
téressant l'enseignement supérieur.
Magistrature coloniale
Sont nommés :
Conseiller à la Cour d'appel de Saïgon,
M. Canavaggio, juge président au Tribunal
de première instance de Cantho.
Juige président au Tribunal de première
instance de CanLho, M. Josa, conseiller à
la Cour d'appel de l'Afrique Occidentale
française..
Conseiller à la Cour d'appel de l'Afrique
Occidentale française, M. Falgayrac, con-
seiller à la Cour d'appel de L'Inde fran-
çaise.
Conseiller à la Cour d'appel de Saïgon
(emploi créé), M. Larcgueillier, procureur
de la République à Touranc.
Juge président du Tribunal de première
instance de Bac-lieu, en remplacement de
M. Wcil, précédemment nommé vice-prési-
dent à Saïgon, M. NicoLas, juge à Hanoï.
j
La production du caoutchouc
--:-- -=--
Le ministère des Colonies britanniques
fait savoir officiellement que le pourcentage
de la production standardisée du caout-
chouc pouvant être exnortée de Ceylan et de
la Malaisie au taux d'exportation minima,
serait de 70 0/0 pendant le trimestre com-
mençant le 1er février.
̃»
La T. S. F. en A. E. F.
00
M. Antonetti, Gouverneur Général de l'A.
E. F., a profité de l'ouverture du poste de
T. S. F., de Brazzaville, pour adresser un
radiogramme daté du 1er février à M. Léon
Perrier, ministre dl"" Colonies.
A propos du nouveau
chef.lieu du Niger
----0-0-
Niamey, sur - - la bn*nehe oriti&
taie de la Boucle du Niger, a re-
pris, par le décret du 28 décembre
1926, son rôle de chef -lté u de ce qui était
il y a quelques années le territoire militaire
du Niger, et qui a été érigé en territoire ci-
vil en 1922, sous le nom de Colonie du Ni-
ger avec Zinder comme (kc-li(u.
Niamey présente par sa situation sur le
fleuve surtout Vcroantage de placer le centre
administratif de la colonie plus à proximité
de Dakar et plus en relations avec les chefs-
lieux des colonies de l'A. O. F., côtières du
golfe du Bénin.
Par le fait du rattachement à la colonie
du Niger du cercle de Say, sauf le canton
GOllrllta/ltcllé de Botou et des cantons du
cercle de Dori qui relevaient jadis dit terri-
toire militaire du Niger, Niamey se trouve
au centre de régions relativement fertiles qui
s1 étendent vers l'est par Dogoudoutchi, Ma-
radi, Madaoua, iJlagaria. Gouré, jusqu'à
A"Guigtti, sur le Tchad.
Si le dé placement de Zinder à Niamey a
soulevé plusieurs objections, c'est que Nia-
mey se trouve bien loin de la majeure partie
de la région saharienne de la colonie, où ce-
pendant l'autorité du Lieutenant-Gouver-
frenr doit se faire sentir et s'exercer 'avee
profit.
Si les Haoussas, pasteurs et mi-sédentai-
res n'offrent aucune crainte-pour l'avenir,
il n'en reste pas moim évident qu'au nord
de Zinder, on se trouve en zone touareg
que surveillent nos pelotons méharistes à
fferouane, Bilma et depuis peu jusqu'au
Tibesti que. nous réoccupons.
C'est donc bien une véritable marche mi-
litaire que celle qui s'étend du Soudan fran-
çais au Borgou et au Tibesti. marche dont
l'organisation militaire il facilité le dévelop-
pement de nos voisins méridionaux de la
Nigeria britannique. »
On se demande donc si, placés devant le
lait accompli de l'instllllqtioll à Niamey, du
chef-lieu de la colonie du Niger, il n'y au-
rait pas lieu de remanier quelque peu l'or-
ganisation territoriale de la Boucle du Ni-
ger au nord du Dahomey au profit de la
colonie du Niger et de confier de nouveau
exclusivement aux militaires installés à Zin-
der, le soin de battre l'estrade dans la zone
saharienne de l'ancien territoire militaire.
Là oit il n'y a guère que dit sable à P/at-
ter, comme en Mauritanie Saharienne, c'est
encore mieux la place des militaires que des
civils à qui l'on doit réserver l'administra-
tion et Vorganisation des régions d'une i-a-
leur économique certaine.
Ernest Haudo., 1
Sénateur de 14 Marne.
Vice-président de l* Commit rien
dos De»nos
<4>»
Exposition coloniale de Paris
Le Journal U/Jïcil'/ de ce matin iptil)[ic un
lonçî décret eoucei..unt la direction de
l'Exposition, les attributions du Commis-
saire général, des Cnniniissuiivs de chacu-
ne des sections ut du Conseil supérieur de
l'Exposition Coloniale qui eoi 11,prend :
MM. :
Messimy, sénateur, ancien ministre des
Culoail's, président de Colonies et Scien-
ces.
CJémcnlel, sénateur, ancien ministre (ieî
Colonies, président du Conseil d'adminis-
tration de l'Office aliut\,l du Conwneree
extérieur.
Chauniet, sénateur, ancien ministre, pré-
sident de la Ligue Maritime et Coloniale.
Krançois-Mursafl, sénateur, uncicn prési-
dent du Conseil, président de l'Union Co-
loniale française.
Chapsal, sénateur, ancien ministre, pré-
sident du Comité français aux expositions.
Larozc, Gouverneur du Crédit Foncier de
France.
l/amiral Lacaze, président de l'Institut
Colonial français.
Dal Piaz, président du Comité Central
des Armateurs de France.
Marius IManchet, ancien Commissaire
Généra] de l'Exposition tuternationate de la
Houille Blanche et du Tourisme.
'Regnauill, ambassadeur de France, délé-
gué du ministre des Affaires Etrangères.
Delannoy, Ambassadeur de Franco, an-
cien préfet de la Seine, délégué du Ministre
de l'Intérieur. -
Clmrnwil, directeur au ministère du com-
merce, délégué du ministre du Commerce
et de l'Industrie.
Sont nommés :
Vicc-iprésident du Conseil supérieur : M.
Messimy.
Secrétaire général permanent : M. In-
rius Blanchet.
t •'
A
D'autre part, sont nommés memibres du
Comité technique de l'Exposition Coloniale:
MM. : -
Hermant, ancien architecte en chef de
la Ville de Paris.
Le Gavrian, ingénieur en chef des ponts,
et chaussées.
Regnoult, ingénieur en chef, adjoint à la
Direction des Chemins de fer de Paris h
Lyon et à la Méditerranée.
PrilinsUy, ingénieur, président du Comité
Electro-Tecbnique français.
A L'OFFICIEL
--00-
Le Journal Officiel du ler février 1927 publie
le relevé des produits d'origine et de provenance
tunisiennes importés en France ou en Algérie
pendant la deuxième décade du mois de jan,
vier 1927.
Le relevé fait ressortir notamment qu'l\ la date
du 20 janvier, les quantités totales imputées
ti l'arrivée sur les crédits en cours étaient les
suivantes :
Pour les huiles d'olives et de grignons, 10.758
quintaux sur un crédit de 300.000.
Pour les fèvrs, 05.558 quintaux sur un crédit
de 200.000.
Pour Je* tllpi, <19 mq. sur ir ".,.Mit d-, 1!î.fW)
AU SÉNAT
V* '::': DEBATS
produite du Cameroun et du Togo 1,
* - Au cours de sa dernière 'sooncê,""të'Séi.at
a adopité sans discussion, le projet voté
pm' la Oiambre des Députés tendant à ruli-
lier et à convertir en loi les décrets des 20
mai Wc?2 et (i juin liYZi akx-oi-daittdw détaxes
à l'entrée en France à certains produits ori-
ginaires des territoires du Cameroun et du
Togo placés sMis le mandat français.
Ces décrets qui réduisaient certains droits
de douame avaient pour but de favoriser
les échanges entre ces deux pays et la
France, faciliter surtout l'importation
dans la métropole des produits coloniaux :
huiilcs, bois, cacaos, cales, etc., qui ne peu-
vent pas porter préjudice à nos industrits.
Aiucunie protestation n'avait été soulevée
au moment de l'application de ces décrets.
L'admission des caroubes
Le Sénat a égakmionil adopté les conclu-
sions du rapport dé M. Noël au nom de la
Commission des Domines, étendant le ré-
gime de l'admission temporaire aux carou-
bes ou caroubes importées en vue du con-
cassagie en grumeaux et de l'extraction des
graines. *
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
Réuni dans ses bureaux, avant la séance
de mardi, le Sénat a nommé la Commis-
sion de vingt-se>pl membres chargée de
f"clee 1..rojefS"1!tv pl"opogttlOrUfltè 101
Concernant les Colonies, Protectorats et
possessions ressortissant au piimstére des
Colonies.
Voici la composition de cette Commis-
Ilion. 4'
lor bureau : MM. Saint-Martin, Jacques
Du roux et Martin 13 inaction ;
2° bureau : MM. Mario HoustUIl, IluJian
et Tournan ;
3o bureau : MM. Emile Sari, Chagnauil et
Jean Philip ;
.ie bureau : MM. Messimy, Charles Dc-
lonclo et Maurice Ordinaire ;
oe bureau : MM. Gaudaire, Bergeon et
Marcei Donon ;
0e bureau : MM. Henry Iléi-elleel., Jeati
Durand et Mollard ;
7" bureau : MM. V. Dérard, Jeuouvrier
et Reaumont ;
8e bureau : MM. Urindeau, Machet et
Dndouy,t ;
9* bureau : MM. Lnuminc, Albert Leibrun
et Lucien Hubert.
Cette Commission nommera son bureau
mardi prochain.
A la Commission des finances
La Commission sénatoriale des llnnnces a
nommé, par acclamations, M. Clémentel,
président, en remplacement de M. Paul Dou-
•iner, devenu président de. la Haute-Assem-
blée.
La place de vice-président laissée ainsi va-
it
mité, attribuée j'i M..leannene.y.
Les noifveaux commissaires élus pour
compléter la Commission ont pris séance.
Ce sont : MM. Joseph Chaillaux, Albert
Maliieu, Joseph Courtier, Farjon, lierthou-
lat et le, général stuhl.
L'élection sénatoriale d'Oran
Le neuvième bureau du Sénal s'est réuni
mercredi après-midi pour examiner les opé-
rations électorales du 0 janvier à Oran.
Le Bureau s'est prononcé pour la vullda-
tion de M. Saurin, élu contre M. Casser, sé-
nateur sortant.
M. Saurin s'est fait inscrire au groupe
0060-
Dépêches de l'Indochine
La mutinerie de Laï-Cliau
Les uitsùques des victimes européennes
de la mutinerie, du pénitencier de Laï-
Chau uni eu lieu le 27 lanvier.
Aux dernières nouvelles, les évadés,
maintenant encerclés et serrés de près par
les détachements chargés de les poursui-
vre, se sânt heurtés à plusieurs reprises
contre "des barrages établis en vue de leur
interdire l'accès des routes vers la Cllinc.
Deux évadés capturés le 30 janvier ont in-
diqué que la bande comprenait encore 5:>
individus armés d'une, trentaine de fusils,
mais presque totalement dépourvus de mu-
nitions.
Depuis le commencement de la poursuite,
onze évadés ont été tués et cinq ont été
1 captnrés. La mort de deux gardes indigè-
nes est à déplorer.
Piraterie
Le vapeur anglais Sct\ng-Bc'c de 6.000
tonnes, provenant de Singapoor avec le
courrier d'Europe et 700 passagers, (ut
attaqué à une centaine de milles au sud, de
Hong-Kong•, par une centaine de pirates
embarqués comme passagers. Le comman-
dant lui, obligé de conduire le bateau à
JJias-Jîaq, rendez-vous habituel des pirates.
Cinq riches- chinois furent emmenés en
olaijes. Le montant du vol dépasse 100.000
tlollms. Le chargement et le courrier sont
intacts, Le bateau est arrivé à Hong-Kong
sans dommage.
Le Têt
A J'occasion des fêtes du têt les Banques
de Saigon ont fermé leurs guichets mardi
après-midi jusqu'à vendredi inclus.
Indopaciti.
Concert
--0-0- !
Le concert, de musique annamite e! canv |
bodgienne organisé par les soins de
r Agence Economique de l'Indochine qui de-
vait avoir lieu le 5 février ¡'t 16 h. MO aux
P. T, T., avec le concours de Mme Joseph
Archainbaud, est remis au samedi 12 fé-
vrier à la même heure.
11 sera précédé d'une causerie sur « Le
neu Jardin de l'Indochine », par M. Emile
C rdonnier.
o
TAUX DE LA PIASTRE
vient
Le gouverneur général de l'Indochine, vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 1or février 1927 le taux ofll-
ciel de la piastre était de 13 fr. 75.
L'AVIATIONCOLONIALE
Les lignes Latécoère -
L'activité du réseau aérien des Lignes
Aérienne» Latécoère pe s'est pas. ralentie. au
cours de l'année écoulVe, ainsi qu'il est fa-
cile d'eij juger par la lecture des statistiques
de 1926.
Voici comment se résume ce trafic :
2.458.570 kilomètres parcourus,
5.426 passagers transportés,
6.149.4U9 correspondances aériennes, d'un
poids total de prés de 110 tonnes et 145 ton-
nes de messageries.
Par ces chiffres, on peut se faire une idée
de la place de tout premier plan qu'occu-
pent les Lignes Latécoère dans les relations
de la France avec l'Algérie, le Maroc et
l'Afrique Occidentale' Française.
Depuis le début de leur exploitation jus-
qu'à ce jour, les avions de cette Compagnie
ont parcouru 11.150.000 kilomètres et ont
transporté près de 23 millions de lettres.
Régularité, rapidité, sécurité, telles sont
les trois qualités qui ont fait le succès des
Lignes Aériennes Latécoère.
Ajoutons que la Compagnie Latécoère
poursuit la réalisation méthodique de son
vaste projet de liaison aérienne France-Da-
kar-Amérique du Sud. Les deux premières
étapes de cette gigantesque entreprise furent
d'abord la création, en 1919, de la ligne
Toulouse-Casablanca et en 1925, son prolon-
gement jusqu'à Dakar.
Si, comme il est permis de l'espérer, les
négociations actuellement poursuivies par
Compagxûe^.a.vec“ les Et?*s intéressés
de l'Amérique du'Sud, aboutissent prochai-
nement à un heureux résultat, cette immense
ligne aérienne de 12.400 kilomètres pourra
être inaueurée dans le courant de 1027.
Paris-Maroc
Le voyage entrepris au Maroc par M. Bar-
del, directeur technique de la Compagnie
Air-Union, aurait pour but l'étude d une
ligne aérienne nouvelle reliant directement
Paris à Casablanca.
Madagascar-Etang de Berre
AL Georges Leygucs, ministre de la Ma-
iine, a présidé hier soir le banquet offert
par la Société de Géographie et l'Institut
Colonial, en l'honneur des aviateurs de la
marine qui accomplirent le raid France-
Madagascar à travers la Méditerranée et
l'Afrique, le lieutenant de vaisseau Bernard
et l'officier des équipages Bougault.
M. Léon Périer, qui assistait à ce banquet,
souligna dans le raid France-Madagascar
la préface "de la liaison postale aérienne en-
tre la France et ses colonies les plus éloi-
gnées.
- A l'issue du banquet, le Gouverneur Gé-
néral des Colonies Roume, a félicité chaleu-
reusement les deux réalisateurs du raid
France-Madagascar et retour. M. Georges
Leygucs s'est associé avec éloquence aux
éloges décernés aux aviateurs.
Le lieutenant de vaisseau Bernard fit en-
suite un spirituel et pittoresque récit de son
raid de 30.000 kilomètres.
Lp dîner de l'Aéro-Club de France en
l'honneur du lieutenant de vaisseau Ber-
nard et de l'officier des équipages Bougault,
qui devait avoir lieu ce soir à l'Ermitage,
aura lieu à l'hôtel Lutetia.
Des Indes à Croydon
Sir Samuel Hoare, ministre de l'Air bri-
tannique, lady Hoare et sir Sefton Branckcr,
directeur de l'aviation civile, qui ont accom-
pli en avion le voyage de Croydon aux In-
des, ont commencé le i(l' février leur voyage
de retour à Londres. Partis à 11 h. 30 de
Delhi, ils ont atterri le soir à iq h. 20 à Ka-
rachi, ayant fait escale à Jotpur. Hier, ils
ont repris les airs à destination de Jask.
Mort de M. Henri Boucher
M. Henry Boucher, qui célébrait, il y a
quelques mois, ses noces d'or, vient de mourir
à l'âge de 80 ans. Il avait été sénateur des
Vosges, ministre du Commerce, dans le cabi-
net Méline. Rappelons aussi le rôle impor-
tant qu'il joua dans la mise en valeur de la
Tunisie.
Avec plusieurs de ses collègues, notamment
MM. Cochery, Hanotaux, Mougeot, il
s'était rendu dans la Régence et avait fondé
des plantations d' ol iviers sur des terrains ache-
tés 10 francs l'hectare, qui, selon la méthode
employée, restèrent une dizaine d années sans
donner d'intérêts et devinrent, par la suite, une
source magnifique de richesses à la fois pour
leurs propriétaires et pour le pays.
Henry Boucher se rendait régulièrement à
Sfax et dans les plantations d'oliviers que son
fils dirige. Il suivait attentivement le dévelop-
pement du sud de la Régence.
La maladie du sommeil
00
Un Américain, M. d'Orsay Palmer, gradué
en droit de l'Université de Harward, serait
actuellement soigné à Paris dans une clinique
privée. pour la maladie contractée en Afrique
Centrale où il chassait récemment le gros gibier.
Il serait intéressant de savoir à quel trai-
tement est soumis ce malade atteint de trypa-
nosomiase et surtout d'apprendre si ledit trai-
tement a été efficace. Jusqu'à présent, les in-
jections d'atoxyl ont seules donné quelques ré-
sultats, et nous savons que dans les pays chauds
l'emploi de l'atoxyl n est pas sans présenter
parfois quelque danger.
Gnora IV, ex roi dahoméen, lera sa prison
-0-0--
Dans le Dahomey, le roi Gnora IV, du
DjoujL?ou (l)a.hom
h vingt ans de prison pour avoir assassiné
deux enfants de 15 ans.
Sorcier. !e roi du Djouiï'ou aurait, commis
ce douibio crime pour accomplir de mysté-
rieuses et infernales cérémonies !
(¡!lora IV a toujours clamé son inno-
cence : il se prétend victime d'une machi-
nation politique île son ennemi le prince
Tekpaha, qui régne présentement à sa
place. •
Par l'intermédiaire de son avocat. M®
Pierre Greffe, le roi condamné et déchu a
demandé sa gl'Ùl'I au Président de la Répu-
blique : M. Onumergue la lui n refusée.
Les bwigets des cheaus de fer
de fAMqwe Ocrideible Française
":..;..;.o:.4t. en 1927 ,.(¡Io.,,";t-K.--',&.-i.,
-0-0--
Les budgets annexes au budget général de
l'Afrique Occidentale française ont, en même
temps que ce dernier, été approuvés par un
décret en date du 31 décembre 1926. Les
prévisions budgétaires inscrites, pour l'exer-
cice 1927, au titre des chemin? de fer de la
Fédération, s'élèvent à la somme globale de
143.198.165 francs, dont 11.954.500 francs
pour le Conakry-Niger ; 27.627.000 pour le
chemin de fer de la Côte d'Ivoire, et 103
millions 616.665 francs pour le Thiès-Niger.
Les deux premiers de ces budgets ont, au-
jourd'hui, plus de vingt ans d'existence. Le
plus ancien, celui de la Guinée, remonte à
1905, et les résultats des opérations budgé-
taires de cet exercice étaient alors de 806.683
francs 18 contre 759.735 francs de dépenses
correspondant à une exploitation de 152 kilo-
mètres. Le budget primitif du chemin de fer
de la Côte d'Ivoire concernant l'exercice 1907
et l' exploitation des 77 kilomètres de voie qui
s'étendaient d'Abidjan à Makouguié produi-
sait 305.292 fr. 73 de recettes pour 305.093
francs 46 de dépenses. Enfin, le réseau Thiès-
Niger est né le 1er janvier 1924 de la fusion
des deux.$ecfè»n& Kayes-Niger et Thiù..
Kayes qui forment un long ruban d'acier de
1.220 kilomètres reliant Dakar au Niger.
Chemin de fer de Conakry au Niger
La construction du chemin de fer de la Gui-
née a été entreprise en 1899 sur les fonds des
emprunts contractés par la colonie et achevée,
en ce qui concerne le dernier tronçon Kou-
roussa-Kankan. sur les fonds du budget géné-
ral, en 1914. Sa dépense est évaluée à 67
millions 600.000 francs, matériel compris et
toutes installations réalisées. Depuis le 1er jan-
vier 1925, trois lignes de transports par auto-
mobiles sur routes, de Conakry à Forécariah.
de Mamou à Labé et de Dabolah à Faranah,
s'étendant sur une longueur de 360 kilomètres.
ont été rattachées au service de l'exploitation
du chemin de fer. Le budget de 1927 est,
de ce fait, comme celui de deux années pré-
cédentes. divisé en deux sections : l'une com-
prenant les transports par voie ferrée,' l'autre
les transports sur routes par automobiles.
La première de ces sections a été arrêtée,
dans l'ensemble, à 11.570.000 francs, et la
seconde à 384.500 francs. Ces prévisions de
dépenses sont gagées : 10 sur les ressources
propres du chemin de fer estimées à 1 I mil-
lions 639.500 francs ; 2" sur une subvention
de 100.000 francs allouée par le budget géné-
ral de l'A. O. F. pour achat de matériel neuf
et travaux complémentaires df" ligne? de trans-
ports automobiles ; 3° sur un prélèvement de
215.000 francs au fond s de renouvellement
destiné à l'achèvement des améliorations à
apporter aux installations des gares et au paie-
ment des retenues de garantie affectant des
travaux exécutés en 1926.
Les évaluations budgétaires clu chemin de
fer de Conakry au Niger comprennent tout
d'abord les dépenses normales du service, soit
9.273.500 francs pour les transports sur voie
ferrée, et 284.500 francs pour les transports
sur routes. Les dépenses extraordinaires attei-
gnent 315.000 francs et forment, avec les dé-
penses ordinaires. un chiffre de 9.873.000 fr.
inférieur de 2.081.500 francs au montant to-
&lal des recettes. Pour rétablir l'équilibre bud-
gétaire, cette somme de 2.081.500 francs a
été incorporée à un chapitre de dépenses sous
la rubrique : « Versement au fonds de réserve
et au budget général. »
Sur 9.558.000 francs de dépenses ordi-
naires, les traitements du personnel en absor-
bent 5.243.500 francs, soit 54.9 ; la main-
d'œuvre est prévue pour 1.962.000 francs,
soit 20,3 ; le matériel pour 2.076.500 fr.,
soit 21,7 Les dépenses de cessions et fa-
brications, diverses et imprévues, évaluées à
276.000 francs, constituent le reliquat du
pourcentage sur les dépenses ordinaires, soit
2,9.
En 1926, les dépenses du même ordre
s'élevaient, pour le personnel, à 3.917.000
francs, soit 59,3 %, la main-d'œuvre à 1 mil-
lion 361.000, soit 20,6; le matériel. à 1 mil-
lion 114.500, soit 16,9, et les autres dé-
penses à 207.500, soit 3,2 ":"
En résumé, la plus-value de 1.719.500 fr.
que présente, dans l' ensemble, le budget an-
nexe de l'exploitation du chemin de fer de
Conakry au Niger, exercice 1927, sur celui
de 1926, est due, pour une large part, au
relèvement des traitements et salaires du per-
sonnel et à la hausse des matières dont la
consommation de plus en plus grande est fonc-
tion de l'intensité du trafic. - --
D après les comptes de l exercice 1925,
le bilan de l'exploitation du réseau de la Gui-
née, dépouillé de tous éléments étrangers à
la période budgétaire, accuse un excédent -le
1.819.178 fr. 90, correspondant à 20 millions
696.084 voyageurs-kilométriques, et à 18 mil-
l ions 902.782 tonnes kilométriques. Le béné-
fice net par kilomètre ressort ainsi à 2.748 fr.
et donne un coefficient d'exploitation de 77
supérieur de 3 points à celui obtenu en 1924.
Les résultats connus des six premiers mois
de l'exercice 1926 approchent 4.700.000 fr.
en chiffres rond s et présentent un excédent de
plus de 900.000 francs sur les dépenses ordi-
naires.
Chemin de fer de la Côte d'Ivoire
Commencée en 1903 sur les crédits de
l' emprunt de 65 millions, la construction du
chemin de fer de la Côte d'Ivoire a été pous-
sée jusqu'à Bouaké et au delà à l'aide des
fonds dempnint de 100 et 167 millions. De-
puis le Ier janvier 1925, les travaux de pro-
ongement vers le Nord sont poursuivis à
l'aide des ressources du budget général de
l'A. O. F. Le r mai 1926. les gares de
Tiangata (km. 396) et de Niangbo (km. 453)
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