Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 décembre 1926 21 décembre 1926
Description : 1926/12/21 (A27,N194). 1926/12/21 (A27,N194).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397244f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VtNGT SKPTÏEME ANNEE. - N* 196
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MARDI SOIR. 21 DECEMBRE 1926
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Les Annales Coloniales
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Ctraapr. : Hi> H»> alb
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Médecins indigènes
.: • o
': un décret en date du 17 décembre
M. avait compfrôW des dîBp0Bîtr6ÏÏT
datant de 1900 (décret du 4 juillet) et
même de IM (décret du 21 juin), rela-
tives à l'organisation du corps de santé
des troupes coloniales.
Il donnait aux aides médecins mili-
taires indigènes, l'appellation deom-
ciers de santé, leur attribuait désor-
mais l'assimilation non plus seulement
du grade de sous-officier, mais du grade
d'officier indigène et prévoyait que
leur recrutement, leur répartition et
leur emploi feraient l'objet de décrets
ultérieurs.
L'organisation du cadre ainsi prévu
est accomplie par un nouveau décret
paru au Journal Officiel du 15 décem-
bre 1909. - -,-
Ce texte qui porte la signature de
MM. Raymond Poincaré, Paul Painlevé
et Léon Perrier a toute lai mesure, la
sagesse que l'on pouvait attendre d'une
si éminente collaboration.
Recrutés parmi les médecins diplô*
mée des Ecoles de médecine de Ha-
noi, Tananarive et Dakar, qui ont con-
tracté un enJrUement volontaire sné-
cial ou qui sont appelés sous les drâr
peaux pour accomplir le service mili-
taire obligatoire, « les officiers de santé
auxiliaires indigènes et officiers de
santé indigènes sont employés, sous
l'autorité des médecins du corps de
santé des troupes coloniales, à l'exécu-
tion des divers détails du service de
santé, soit dans les troupes de même
race, soit dans les formations sanitai-
res et dans les autres services médi-
caux et sanitaires confiés au corps de
Min té des troupes coloniales dans la
colonie dont ils sont originaires.
« Ils peuvent être mis hors-cadres a
la charge des services employeurs,
lans les mêmes conditions que les mé-
leoins du corps de santé des troupes
1 oliales.
« Les officiers de santé auxiliaires
(ont affectés aux formations sanitaires
lu service général dans leur Colonie
l'origine. Au bout d'un an de grade,
118 peuvent être nommés officier s de
̃nanté s'ils sont jugés aptes.
"m En cas d'insuffisance reconnue, les
, ilfteiers de santé «toxHiaiies peuvent &
eur choix continuer b servir avec ce
îrade ou rentrer dans la-via civile. »
,. Notons encore que « 1m officiers de
santé auxiliaires et les orfioiet-i do. santé
encourent pour la médaille militaire
iit pour la Légion d'honneur dans les
conditions qui sont prévues pour les
idjudants et les officiers indigènes *
tt, enfin, que gi les officiers de santé in-
digènes peuvent, sur leur demande, et
(ans les conditions fixées par la légis-
lation en vigueur, obtenir la qualité de
titoyens français n, sans que la natura-
lisation leur confère le droit de servir
m titre français ni l'autorisation
l'exercer la médecine en France ou
tux colonies dans les conditions exclu-
sivement réservées aux docteurs en
médecine.
L'on voit., par ces extraits du décret
lu 15 décembre, avec quelle prudenoe
a été conciliée la sympathie à l'égard
des jeunes diplômés indigènes avec la
sollicitude à l'égard de leurs futurs
malades. C'est là, à tous points de vue,
de la bonne « indigénophilie ». On lit,
d'ailleurs, dans le rapport des trois mi-
nistres au Péésident de la République,
ces choses excellentes :
« L'organisatiéh d'un cadre d'offi-
ciers de santé militaires africains, an-
namites et malgaches,^ destinés h servir
dans les troupes de leur race, appor-
tera. ati corps de santé des troupes co-
loniales, dont le personnel déficitaire
est actuellement l'objet de nos très vi-
ves préoccupations, un concours et une
aide extrêmement précieux, Le rôle de
ces officiers de santé auprès des indi-
gènes de - race, sera d'une importance
exceptionnelle, tant au point de vue
moral et psychologique qu'au point de
vue technique ; aptes à parler leur lan-
gue, à pénétrer leur mentalité, ils se-
ront auprès d'eux les meilleurs agents
de diffusion de nos méthodes de théra-
peutique et d'hygiène. »
Il n'a donc pas échappé aux auteurs
du décret que le « toubib », en dehors
de son rôle professionnel si important,
est ou peut être le plus efficace soutien
du loyalisme indigène.
CIa.,.,.. DcKcrrc,
, ", Sénateur du Nord.
Membre de ta Commission
des Affaires étrangères
La valeur de l'art nègre
,
Voici quelques prix atteints par une col-
lection d art nègre vendue récemment par
M* Flagèl :
Une statue en bois doré incrusté de cut-
vre représentant une tête d'oiseau stylisé
monté sur un long col et figurant la Déesse
de la Maternité, travail des régions des
rivières du Sud, a été poussée Y 30.000 fr.
Une grande statue fétiche, en bois, déco,
rée de clous et peinte, travail du Congo,
5.950 francs.
Des masques grimaçants, en bois peint,
ont varié entre 200 et 2.000 '-rancI.
,
L'évoktioi de la Toupie
; i
V évolution de la Turquie inti-
reste toutes les fuisseaues MWW-
éremierranz desouellet
iêtrowe ls France. Elle peut woit sur fes
habitants musulmans de nos colonies une ri-
percussion plus ou moins profonde, mais gui
nous semble certaine.
La Turquie a abandonné sa coiffure natio-
nale, et son antique code qui n'était attire
que le Coran pour adopter le chapeau et le
code civil suisse. Aujourd'hui, elle se pré-
pare à fatre un pas de plus : elle veut un
nouvel alphabet et s'apprête à remplacer les
caractères arabes par les caractères latins.
Les esprits paraissent mûrs pour ce chan-
gement. L'Assemblée d'Angora a désigné une
Commission qui étudiera le problème sous
toutes ses faets. Les discussions techniques
ont tout aussitôt commencé. Les Turcs, d'ail-
leurs, ont déjà changé une fois d'alphabet,
mais cela remonte à une époque bien loin-
taine. puisque ce fut au moment où ils adhé-
rèrent à l'islamisme. C'est bien vieux, et l'on
ne saurait en toute vérité rien aueurer de ce
fait.
Ce n'est pas la première fois que Von ver-
rait un peuple changer d'alphabet. Les Hon-
grois, les Polonais, les Tchèques, les Croates,
les Albanais l'ont déjà fait, et l'on cite des
peuples qui sont, à l'heure présente, disposés
à entrer dans cette voie.
On rapporte, en effet, qu'au Japon un
mouvement dans ce sens se dessine. Un
groupe d'intellectuels, que Von donne comme
important, s'est réuni pour prendre une ré-
solution tendant à substituer nos caractères
aux caractères japonais. L'Académie impé-
riale de Tokio s'intéresse à la réforme, et
elle a désigné une commission de huit mem-
bres pour l'étudier. Un publiciste autorisé
écrit à ce sujet: « La pénétration de notre
alphabet en Asie constitue à tous les points
de vue, social, politique, économique et mo-
ral, un phénomène d'une rare importance. »
On peut se demander pourquoi les Turcs
abandonnent les caractères dans lesquels est
écrit la loi du Prophète. Vexplication est
assez simple. Les caractères arabes présen-
tent, tant au point de vue de la lecture qu'à ce-
lui de Vécriture, de grands inconvénients. Les
enfants sont obligés de sacrifier plus de la
moitié de l'année à la lecture. L'impression
des livres est longue et etJteust, il". des
difficultés pour répandre les ouvrages qui
¡:(mt d'un prix Ht!fé.
Cr. d'fil ces considérations 1>t< ont. dritr-
miné le Gouvernement à: A',gr.',.J à prendre
cette décision.
ne semble que té réforme doive st f d'utt seul coup, File s'opérera graduellement
et pendant, assej longtemps les deux ifritures
coexisteront. lt changement ,:'(J néanmoins
délicat et donnera Iteu à des ennms. Mais Von
est bien décidé à le faire. Déjà, le Ministère
a résolu que, dans les cours de mathématiques,
de chimie et de physique, à l'Université de
Constantinople, les formules ne seraient plus
enseignées en caractères arabes. De mime, on
a remarqué qu'à Stamboul certaines sociétés
ont libellé leurs enseignes en caractères Imtns.
La réalisation de la réforme est donc une
question de jours. Elle aura pour la Tur-
quie une grande importante : elle permettra
à ce pays de s'adapter plus facilement au
développement scientifique moderne. Vexem-
ple peut à la longue devenir contagieux.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission,
des AI/aire. Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
Le congrès du parti
républicain socialiste français
DO
Le Congrès au parti républicain socialiste
français vient de tenir ses dernières séun
CM.
La politique économique et coloniale du
parti a occupé tout d'abord l'attention des
congressistes, qui se sont élevés Il contre
toute espèce de conquête ou d'expansion co-
loniale n, mais se sont prononcés pour la
mise en valeur de nos colonies.
L'assemblée a approuvé le rapport sur la
politique coloniale, lu par" M. Péronne, qui
demande notamment Te droit de vote pour
les indigènes musulmans algériens et la li-
berté totale de la presse en Tunisie.
JUSTE HOMMAGE
On sait que la commémoration du cente- ¡
naire de la conquête de l'Algérie donnera
lieu en juillet 1, à des cérémonies solen-
nelies. A juste titre, nombre d'algériens se
sont déjà préoccupés des modalités de ces
fêtes. C'est ainsi qu'un comité vient de se
créer à Alger pour élever un monument à
un grand Français, auquel on a négligé
jusqu'à présent de rendre hommage.
En 1806, Napolénii donnait ordre à l'ami-
ral Dec rte, ministre de la Marine, d'en-
voyer à Alger un ingénieur chargé de rap-
porter tous les plans et tous les renseigne-
ments nécessaires. Il faut, disait-il « un
homme de tact et de talent. »
Decrès choisit le colonel du génie Boutin;
et celui-ci, en dépit de mille difficultés, au
tiéril de sa vie, rapporta des plans si par-
faits, que vingt-deux ans plus tard, quand
Charles X entreprit la campagne - projetée
par Napoléon, on ne trouva rien de mieux
que de s'en rapporter à ses travaux pour
tous les préparatifs de l'expédition, le enoix
des points de débarquement, en un mot
pour tous les (létails de l'attaque par terre
et par mer.
En rappelant rœuvre admirable du pre-
mier ouvrier de la conquête, les organisa-
teurs du Comité Boutin obéissent à une
belle pensée et à un noble sentiment de jus-
tice.
L'atoeiUtto» ta cas de Taris
aa"
M. le Résident général Lucien Saint a
donné connaissance au Grand Gonseil. an
sujet du très important problème de l'air.
mentation en eau de Tuais, dei latérar
santés précUione ttivifetee.
Ttmrmvx ancnmpMi oa en coan
Les travaux effectuée depuis 1980 ont eu
pour résultat d'augmenter le cube d'eau
potable et d'amener le aébit d'étiage ft
17.900 mètres cubea en 18001
Les travaux entrepris pour arriver à ce
résultat sont les suivants : remise en état
des aqueducs de Zaghouan et du Ojoq-
flar ; réfection du captage d'/vin-Ziga ré-
fection àu captage d'Aln^rebomok ; adduc-
tion des eaux d'AIn.Mzata : Ain-ben-Aima
et Aln-Ayed, et oaptage de l'AIn-GueLb.
Les travaux de construction du barrage
sur l'Oued Kébir, ajoute le rapport, com-
mencés en 1922, ont été adhevês en février
19&
Le barrage a emmagasiné les eaux Cie
ruissellement de l'hiver 1925-1906. Deux
crues survenues les 26 septembre et 8 oc-
tobre 1925 ont fourni 2.600.000 mètres cu-
bes d'eau ; la hauteur du plan d'eau attei-
gnait, en octobre 1926, 16 mètres mesurés
ou point le plus., bas et 8 mètres en
moyenne.
Depuis le mois d'octobre 1925, aucune
criie importante n'a eu lieu ; ifi régime des
pluies pendant cet hiver a été caractérisé
par des pluies nombreuses mais peu abon-
dantes, tombant avec une très faible rapi-
dité horaire ; ces pluies fines, bonnes pour
l'agriculture, sont très défavorables aa
ruissellement.
La conduite de 38 kilomètres de longueur
qui doit amener les eaux du barrage ôlans
1 aqueduc de Zaghounn, à Mogtvranie, a été
adjugée en janvier 1926.
Cette conduite doit être achevée à la fin
elle l'été 1967.
ralèl-ement à ces travaux, l'Adminis-
tmtion a étudié et exécuté le coptage par
drains puits des sources de Sidi-bou-Bec-
ker, sisev A 1 kilomètre oen aval du barrage.
Bile envisage 1 exécution e.- une conduite
en ciment armé, d'un diamètre de 0 m. 650
et de 2 km de longueur, pour admettre,
par gravité, ces eaux captées dans la con-
duite en construction.
En attendant la réalisation de cette con-
duite, une station de pompage a été instat.
lée sur le puits de captage des sources.
Cette station, qui comporte 2 moteurs de au
chevaux actionnant une pompe centrifuge,
permet «te refouler dans to conduite actuelle
ou Bargou un volume de 2.500 mètres eu-
bes d'eau par jour et de faire le plein de
cette conduite.
Cette installation, qui a fourni cet été
2V "nille rruMi'H.1:1 cibes "t'Ill!, a jnvim; (L;
d-istribuer :!«̃' rMu A Tuni de r) al. »» 13 h.
téu* IW, JVibseac-* -de pluje.
lùAIn ,18 rôtvMvoirs qui '¡1Jnnl.'nt t'+s.
lom-mt Ton;". crvt 'dotèrié* tattivcar'&cilt
Int'lc qui doit rlt .,C()O eubÜB a
\t'(, pnrt.l-t. Ú 83.000. EHp Btra {N W.000 ITIÊ-
tro« nVbes qiiavxl 1ns travaux er. cours
seront a<"hev«*s.
Les tmvaux actuellement achevés, ont
permis de récupérer 8.400 mètres cubes
par jour, provenant de diverses fuites dans
plusieurs sources et aqueducs.
Prochains travaux
La dotation en eau nécessaire pour la
ville de Tunis est estimée a 30.000 mètres
cubes par jour en été jusqu'en 1990. Les
besoins d'eau en été entrent seuls en ligne
de compte les besoins étant moindres et
le débit des sources plus abondant - en
hivor.
Il faut compter que ces besoins, par suite
du développement des canalisations, du
nombre des abonnés de la surface des
voies publiques, des établissements indus-
triels, augmenteront de 500 mètres cubes
par au environ jusqu'à atteindre le plein
développement du régime des abonne-
ments, qui ne sera guère obtenu avant
quinze ans, c'est-ii-dire aux alentours de
Tannée 1940.
Lo programme à envisager est donc
celui-ci :
Donner 30.000 mètres cubes d'eau à Tu-
nis immédiatement ; porter cette dotation
progressivement de 30.000 à 40.000 mètres
cubes de 1930 à 1940.
Le barrage sur l'Oued-Kébir, dès qu'il
aura pu être rempli stdHsnmmcnt, permet-
tra de fournir 35.000 mètres cubes d'eau a
Tunis eu piSriodte d'étiage, savoir :
Eaux de sources. me 15.000
iPrélèvement au barrage 20.000
Les travaux exécutés permettront donc
d'envisager l'avenir avec contlance pour
une dizaine d'années.
Néanmoins, l'Administration a déjà fait
mettre A l'étude les moyens propres à
augmenter dans l'avenir les ressources en
eau et à porter dans quelques années la
dotation de 'Dunis et banlieue à 50.000 mè-
tres cubes par jour.
Dans ce but, toutE, les sources dont les
eaux sont susceptibles d'être amenées à
Tunis vont être mises minutieusement, en
obscrvation, dégagées et jaugées.
observation, l'administration étudie la possi-
En outre l'administration étudie la o8Sl.
bilité d'amener dans le bassin de 1 oued
Kêbir, -par l'intermédiaire du tunnel de
Bou-Ties, les eaux des oueds D'nja et Bar-
gou. 'La source de Bou-Saadia (Bargou),
dont le débit normal varie de 3.800 mètres
cubes par l'étiage à 8.000 mètres eutoes en
hiver, déverse parfois jusqu'à 80.000 mè-
tres cubes par jour dans l'oued 'Bargou où
Us s'écoulent en pure perte.
On étudie les moyens à mettre en œuvre
pour jeter ces eaux -de suirversc dans l'oued
Lébir.
L'appoint ainsi apporté au bassin du
KéMr par les oueds Drija et Bargou serait
dif- 1 million et demi de métros cubes.
J.a question de l'alimentation on eau de
Tunis serait ainsi résolue p,isir de nom-
breuses années.
.t.
A riastitat de aéiècint colofiiale
-0-
Vendredi prochain, à 10 heures et demie du
matin, M. Léon Perrier, ministre des Colo-
nies, présidera la remise des diplômes de l' Ins-
titut de Médecine coloniale.
Cette cérémonie aura lieu dans la salle du
Conseil de la Faculté de Médecine, 12, rue
de l'Ecole-de-Méclecine.
18 CMMH jéaéral de la léIIIIl
M. Jules Repiquet, Gouverneur de la
Réunion, a ouvert, le 30 octobre 1906, la
deuxième session ordinaire du Conseil gé-
Jifoal* A cette occasion; il a prononcé un
remarquable discours où il a commencé
par saluer les nouveaux conseillers géné-
raux du canton de Saint-Pierre, le docteur
Archambeaud, et M* Mouton, avocat,
remplaçant MM. Ninon, décédé, et Fréja-
vllle, rentré en France définitivement.
Puis, constatant que le budget pour l'exer-
cice 1927 s'élève à la somme de 35.761.974
francs, il nota que les excédents de dé-
penses à prévoir pour l'augmentation des
soldes de salaires, des frais d'outillage ou
de transport, seront couverts grâce au re-
maniement de certaines taxes (patentes
notamment). la plus grande prudence s'im-
pose pour les dépenses.
En 1996, on a appliqué pour la première
fois dans la colonie la loi sur les accidents
du travail. En 1927, fonctionneront la Caisse
d'épongée postale, la Caisse régionale de
Crédit agricole et probablement une sta-
tion agronomique gérée par la Chambre
d'Agriculture. Les fonctionnaires d'autre
part jouiront d'une augmentation des sol-
des et des indemnités pour charges de fa-
mille. M. Repiquet note aussi le relèvement
des secours accordés aux malheureux qui
souffrent de plus en plus du haut cours
des riz importés de iBirmamie et d'Indo-
chine. Ce péril du change aurait pu être
sinon tout à fait écarté, du moins nota-
blement diminué si les hdbitants du litto-
ral avaient eu la sagesse de continuer &
se nourrir de manioc et de mais, produits
du pays, comme le font encore les créoles
des « lia ut s ». Une campagne s'impose pour
amener les cultivateurs à revenir à ta
culture du mais. Il y aurait également un
palliatif à la vie chère, si l'on organisait
une Société de pêche qui fournirait les
rivages de l'Océan Indien de poisson aéché,
Importé d'Europe actuellement à grands
frais. 11 est paradoxal de voir que nos
mers si poissonneuses restent inexploitées.
Le problème de l'hygiène retient l'atten-
tion, non moins que celui de l'alimenta-
tion. La mission de M. Petit, préparateur
au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.
sur nos ressources ichtyologiques, a eu
pour pendant celle du docteur Arlo qui a
entrepris une lutte consciencieuse pour
l'assainissement.
An point de vue de l'enseignement, on
termine les agrandissements de locaux du
Lycée Leconte de Lisle et on ouvre une
école de Droit. Sept écoles communales
nouvelles ont été criées ce qui porte leur
nombre à 195, tant publiques que privées,
donnant l'instruction à 17.000 enfants.
Le ^reboisement n'est pas perdu de vue
On étudie une législation protégeant plus
efficacement les sources de la Colonie. On
a'd4Ky*é-gratuitement LîSHl.OOO j'Wn'te d'ar-
bustes. Knfins on a mis en terro t\.J)(JtI utfmts
de quinquina, et il sera ,'ré( une pépinière
d'arbres ft'uHj,'rs.
Les travaux puMLen poussent activaiienî
la construction de la i-oute qui mène à
Cilaos et ont réparé de nombreux ponts.
Ces sacrifices n'ont pas été vains puis-
que le commerce de la Colonie en 1925 s'est
monté & 260 millions dont 112 millions
pour l'exportation (sucres en. poudre, es-
sences à parfum, vanille, tapiocas bruts,
rhums, 35.000 hectolitre d'alcool @ pur) et 148
millions pour l'importation. L'exportation
va en majeure partie sur la France ; l'im-
portation, au contraire, comprend 22 mil-
lions - pour la houille anglaise, le pétrole
américain, le riz et les sacs de l'Inde, la
farine et les animaux de luxe d'Australie.
En 1926, pour les six premiers mois, le
commerce a été de 144 millions. Deux
points noirs seulement : la pénurie de main-
d'œuvre à laquelle remédiera la continua-
tion de l'immigration malgache ; le bou-
chage du Port que les dragues ne parvien-
nent pas à dégager de ses galets. Néan-
moins un wharf n été établi A Saint-Paul et,
comme l'année précédente, l'évacuation des
sucres aura lieu par chalands.
M. Repiquet a terminé cet exposé précis
et réconfortant en remerciant la population
d'avoir répondu à son appel -pour la contri-
bution volontaire qui a attoint la somme
de 1.661.000 francs.
Caravanes lumineuses
---tHt--.
Un troupeau d'ânes se promenait la nuit sans
être signalé par un appareil lumineux, d'où
contravention au propriétaire dudit troupeau.
Le Progrès de Fez, qui relate cette aven-
ture, ajoute ;
« Au nom du pittoresque, en ne peut qu'ap-
prouver le dahir qui impose cet'e mesure. Nos
routes seront moins monotones, la nuit, lorsque
tous les animaux seront pourvus de clochettes
et que leur pont-arrière sera signalé par un feu
rouge.
« Les caravanes d'ânes lumineux ! Quelle
réclame pour le Maroc ! »
.1.
A l'Académie des Sciences
Poissons d'eaux douces africaines
Continuant ses recherches sur les pois-
sons des eaux douces africaines, le docteur
JacquesTeTlegrin, professeur adjoint au Mu-
séum d'histoire naturelle, dans une intéres-
sante note présentée par M. Bouvier, a
constaté que dans le groupe des clariidés
l'on rencontre tous les termes de passage
entre les poissons du type des silures ordi-
naire pourvus de toutes leurs nageoires, et
d'autres poissons au corps très allongé, ser-
nentiforme et privé complètement de mem-
bres, e.'est-à-dire de nageoires pectorales et
ventrales, si bien que, s ils ne possédaient
leurs barbillons, caractéristiques, de la fa-
mine des siluridés, ces derniers poissons
pourrraient être confondus avec de petites
anguilles.
TAUX DE LA PIASTRE
A la Ilatp. dn 1S rttVriribre. le tnox de la
I in^lro à Snïgon - lait de 12/25.
Dépêches de l'Indochine
00
Troubles près de la frontière du Tonkin
Un gouvernement soutenu par les. bolche-
vistes et un autre aniibolcheviste se sont
installés dans des localités du Yunnan,
province voisine du Tonkin.
D'après un. correspondant de la « Gazette
de Rangoon », des désordres assez sérieux
sont A prévoir à brel délai dans la partie
occidentale du Yuunan, touchant la Bir*
manie et le Tonkin. Le centre de cette pro-
vince chinoise est actuellement aux mains
des rebelles, qlli ont capturé plusieurs vil-
les, pillant et incendiant. et massacrant
les habitants.
(Par dépêche de Londres).
Les communications télégraphiques
Saigon-Bangkok
Sur le désir exprimé par le prince Pura-
cliatra, le ministre des Voies et Communi-
cations du Siam, au cours de son récent sé-
four à Saigon, qui faisait suite au voyage
l'Ilectué en août dernier à Bangkok paf le
Gouverneur général Varenne, L'organisa-
tion d'un service télégraphique rapide en-
tre Saigon et Bangkok a été décidée. On
emploiera les appareils Baudot du type uti-
lisé en tnducNne. L'administration des P.
T. T. d'Indochine est chargée de fournir le
personnel et le matériel nécessaires. Cette
mesure est de nature à favoriser l'écoule-
ment du trafic télégraphique siamois pour
l'étranger par la station de T. S. F. de Sai-
gon.
Baaol-llaigon par la vallée du lUlEaDg
L'administration fait étudier la possi-
bilité de transformer la jriste qui longe ac-
tuellement le Mékong de Pahsé à Tak-
Iceh (Laos) sur une longueur de 380 kilomè-
tres, en route « automobilable » constituant
une artère commerciale et touristique de
premier ordre. Le progès des études du
tracé de la roule de Paksé à Khone, actuel-
lement en cours, fait espérer que le raccor-
dement avec Stungtreng sera accompli dans
deux ans, permettant la liaison HanoI-Sar-
gon par la vallée du Méliong.
Le cours du riz
--0.0--
SAIOON
18 décembre
(les 100 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 brisures.. 11 30
Biz n° 2, 40 brisures.. 10 50
Hiz no 2, 50 brisures.. 9 95
Brisures N°. Î et 2..A.R. 8 65/8 20 N. R.
Brisures nOB 3 et 4 A.R. 7 50/7 20 N. R.
Farines 3 20
P.~Kh "f\h-L,,\tg 1. Ît0/in'
Paé'J;- H,., -' t.'n 7 1;\ ,. :.1:)
P:,. 'd)r (jo.C:ng 7 .Kl'7 -lPr¡.dJy BrtiY.iU .., -::}t} Ij :-')
G«f'r«U o.,",,,,,,,, j8 :!:)'
Le port de Saïgon
00
Le port de Saigon vient de compléter son
outillage par la construction de hangars, l'achat
de grues électriques et de voies Decauville,
l'installation d' un pont-bascule et de nouveaux
postes d'amarrage. En outre, on construit ac-
tuellement deux grands ponts : l'un, sur le
canal de dérivation, est destiné à supprimer le
bac de la route du Nha-Bé, l' autre sur le rach
Ong-Pon reliera Qiolon au nouveau port de
Khanh-Hoi par la rive Sud du canal de dou-
blement.
D'autre part, la procéchve d'expropriation
est entamée pour l' acquisition de terrains en
bordure de la rive droite de la rivière de Sai-
gon, au delà du canal de dérivation en vue de
l'extension ultérieure des ouvrages d'accostage
et des services du port.
En ce qui concerne le port fluvial propre-
ment dit, le Conseil d'administration poursuit
l'édification de penés et de terre-pleins desti-
nés au commerce local le long de l'anoyo chi-
nois et la construction de murs de quais en bor-
dure du canal de doublement à Cholon.
Tous ces travaux sont devenus impérieuse-
ment nécessaires pour satisfaire aux exigences
du trafic maritime.
Le tonnage des entrées et sorties croissant
chaque année, a atteint, en 1925, 3.949.839
tonneaux. Si on ajoute à cela le tonnage des
navires fluviaux (207.778 t.), on verra que le
tonnage a dépassé 4 millions de tonneaux clas-
sant ainsi Saigon parmi les plus grands ports
français.
Au Congo belge :-
Grave Incendie à Matadl
Un grand, incendie a éclaté dans l'a nuit
tic vendredi à samedi, à Matadi. port et tllte
de ligne du chemin (le fer commandant ac-
tuellement les débouches du Congo beUje
et du Congo français. Dix huit immeubles
et factoreries sont complètement détruits
dans la partie commerçante de la ville. Les
installations dit chemin de fer sont, intactes.
(Par dépêche.)
Circumnavigation africaine
Les navires de la Compagnie belge afri-
caine de navigation ont été admis à faire
partie des lignes formant la Confédération
Sud-Africaine.
Pour la première fois, des vapeurs arbo-
rant le pavillon belge et appartenant à une
ligne régulière belge visiteront les ports
sud-africains et étendront le prestige de la
Belgique.
Service hydrographique
Le ministre des Colonies de Belgique
vient de prendre option d'achat sur 10 des
vedettes de la marine de l'Etat se trouvant
parmi les unités mises récemment en ad-
judication à Bruges.
Il fait étudier la possibilité de les utiliser
sur le Congo pour, le service hydrographi-
que. L'amélioration de ce service permet-
tra le balisage du fleuve, en vue de rendre
possible la navigation de nuit et d'intcnsi.
fier de la sorte le trafic fluvial'de la colonie.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
Vacances accordées aux écoles publiques
M. Capo ras, député, demande & M. le ministre
des Colonie n : t. si les vacances annuelles ac-
cordées aux écoles publiques des colonies (Afri-
que ocoidentale française, Afrique équatoriaje
française, Cameroun, Madagascar, etc.), sont
une faveur ou un droit ; 2* si le gouverneur
générai ou commissaire d'une de ces colonies
peut, durant ces deux mois de repos créer des
cours de vacances et obliger les maîtres à les
assurer. (Question du 23 novembre 1926.)
Première réponse. - Pour pouvoir répondre
aux questions précitées posées par M. Capgras,
députe, le département des Colonies réclame un
délai à titre exceptionnel, afin de rassembler
tous les éléments de la réponse.
Sous-lieutenant de réserve
en stage au Maroc
M, Lesuchê, député, demande ù AI. le ministre
de la gtterre : 1* si un sous-lieutenonl de ré-
serve du génie, âgé de vfrmt-quatre ans, qui
accomplirait au Maroc, un stage de deux ans,
dont une partie en qualité de sous-lieutenant et
le reste connue ilieutcnunt de réserve, pourrait
être admis dans l'active comme lieutenant ou
sous-lieutenant à la fin de ces périodes ;
2° quels autres avantages il pourrait retirer
d'un séjour au Maroc ; 3* s'il est possible à
un lieutenant de réserve du génie accomplis-
sant des stages renouvelables eu France d'être
admis dans l'active comme lieutenant à vingt-
six ans. (Question du tu novembre 1926.)
Réponse. - t* Cet officier pourra être admis
dans l'année active avec le grade de lieute-
nant ; 2* le temps passé en stage au Maroc
avant la titularisation de l'intéressé dans
l'armée active et les annuités de campagne - ac-
quises par lui entreront en compte pour l'éta-
blissement du droit a pension militaire ; 3* ré-
ponse négative. Ce lieutenant de réserve, à
l'issue de son stage, ne pourra être titularisé
dans U'armée active que comme sou-s-lieute-
nant. Il demeure, d'ailleurs, entendu que 'es
admissions au stage et les titularisations dans
l'armée active sont prononcées dans les limites
de nombre iixeeo par des circulaires annuelles.
Affaire classée
M. Martus Aloutet, député, demande à M. le
ministre de la Justice quels ont été les résultats
de l'enquête a laquelle il a dû faire procéder sur
l'attitude des juges du tribunal correctionnel
de Tiaret envers un témoin cité par la défense,
il l'audience du 27 août mw, dans une affaire
T. (Question du 12 novembre WiO.)
Réponse. L'enquête à laquelle il a été pro-
cédé ayant démontré le peu d'importance des
faits, l'affaire a été classée sans suite.
Armée du Rhin et T. O. E.
U. Lesaché, député, demande à M. le ministre
de la Guerre si les hommes qui ont accompli
leur service actif ù l'arlllte du Rhin, sont assi-
milés aux théâtres d'opérations extérieurs, et,
a ce titre, exemptés de périodes d'exercices
comme réservistes. (Question du 29 novembre
1926.)
Hêponse. - Réponse négative.
vio-
L'AVIATION COLONIALE
-,-()-()---
De Croydou uux Indes
L avion trimoteur anglais UCP!in»'« au ser-
vic." de lu ligne aérienne Le Caire-Ies 1mlos,
nnièri cire arrive la ù 0 i' 30, i.t :V'ii.
igw.!uw, a pi'H >n '.lépurt h"I' mutin, ù.
7 li. 30, pilote lAir i'uvidtuur Wgltll 1 ud/j
et uyunt il bord sept passagers, parmi les-
quels lo vite-amiral Bruucker. 11 compte ef-
fectuer en un seul vol le trajet Marignanne-
Nunles, soit 800 kilomètres.
Un second avion du même type est arrivé
à l'uérodroine de Murignmino à 15 h. 30.
piloté pur llinchclilï. Parti do Croydon ù 4
heuress cet appareil avait fait escale au
Bourgel, de 9 h. 10 il 10 h. :JO, et à Dijon,
de 12 h. 10 il 12 h. 50.
Vers la Guinée Portugaise
Plusieurs ofliciers du corps de l'aviuîlpn
prépurent un raid de Lisbonne vers la Gui-
née Portugaise.
De Séville en Guinée espagnole
Les aviateurs espagnols sont arrivés A
Conakry ù 17 li. hier.
8.. --
Afrique du Sud et Portugal
- --o-o–
M. Tielinnn Hups, •ministre de la Justice
de l'Afrique du Sud. a.déclaré à un journa-
liste qu'il estimait que des relations diplo-
matiques pouvaient être établies entre le
Mozambique et l'Afrique du Sud comme
résultat de la Conférence impériale.
Le ministre a exprimé ensuite sa recon-
naissance pour l'accueil réservé au général
Uiirtzog à Lisbonne.
Il espère qu'une convention avec le
Mozambique pou I TU être signée l'année
prochaine. 'M. Tielrnan J100s est opposé à
toute idée d'expansion allemande en Afri-
que et il a affirmé qu'il l'expiration du
régime des mandats .n Afrique du sud-
ouest, ce territoire sera incorporé à r Union
Sud-Africaine.
PHlLATfcLih
------
Guadeloupe
En 1!X)3, la vente des timbres au type
« groupe » marquant un ralentissement sen-
sible et les recettes buissuut, une grande
offensive est montée contre le porte-monnaie
des collectionneurs et l'on décide la création
de nouvelles surcharges.
Les cinq nouveaux timbres se présentè-
rent avec "a variétés très apparentes, puis
quelques feuilles de eluujue valeur passè-
rent à la machine dans le mauvais sens, ce
qui lit encore 53 variétés de surcharges ren-
versées. eiiiin des io centimes existaient eu
exemplaires isolés, en paires uu en bloca
de i. Un ne pouvait, évidemment, pas les
-il la machine, on ne pouvait
raisonnablement les utiliser tels que pour
un affranchissement ; on les surchargent
avec un cachet à main, ce qui lit la 107°
variété, dont la cote est seulement de "-'oO
francs, une misère pour un pièce dont il no
fut fabriqué, dit-on, que 19 exemplaires.
Fit. cette cote dérisoire, lorsqu'on voit co-
ter francs le n° 13 de Monaco, sur-
chargé lui aussi, montre bien en quelle es-
time les philatélistes tiennent. les timbres
de Guadeloupe 1903.
Les timbres normaux de cette émission
sont :
5 sur 30 c. valeur environ 1.25 ;
10 sur iO c. valeur environ LOo:
15 sur T»0 c. valeur environ 1.00 ;
10 ^nr 1 fr. valeur environ 5.00 :
1 fr. sur 75 c. valeur environ 22.00.
l,tt xirMBWO .î ao rjpmum
MARDI SOIR. 21 DECEMBRE 1926
JMMSAl fltTIBIf I
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MMtditu & Administration *
M, IM II MMMfeff
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Les Annales Coloniales
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Médecins indigènes
.: • o
': un décret en date du 17 décembre
M. avait compfrôW des dîBp0Bîtr6ÏÏT
datant de 1900 (décret du 4 juillet) et
même de IM (décret du 21 juin), rela-
tives à l'organisation du corps de santé
des troupes coloniales.
Il donnait aux aides médecins mili-
taires indigènes, l'appellation deom-
ciers de santé, leur attribuait désor-
mais l'assimilation non plus seulement
du grade de sous-officier, mais du grade
d'officier indigène et prévoyait que
leur recrutement, leur répartition et
leur emploi feraient l'objet de décrets
ultérieurs.
L'organisation du cadre ainsi prévu
est accomplie par un nouveau décret
paru au Journal Officiel du 15 décem-
bre 1909. - -,-
Ce texte qui porte la signature de
MM. Raymond Poincaré, Paul Painlevé
et Léon Perrier a toute lai mesure, la
sagesse que l'on pouvait attendre d'une
si éminente collaboration.
Recrutés parmi les médecins diplô*
mée des Ecoles de médecine de Ha-
noi, Tananarive et Dakar, qui ont con-
tracté un enJrUement volontaire sné-
cial ou qui sont appelés sous les drâr
peaux pour accomplir le service mili-
taire obligatoire, « les officiers de santé
auxiliaires indigènes et officiers de
santé indigènes sont employés, sous
l'autorité des médecins du corps de
santé des troupes coloniales, à l'exécu-
tion des divers détails du service de
santé, soit dans les troupes de même
race, soit dans les formations sanitai-
res et dans les autres services médi-
caux et sanitaires confiés au corps de
Min té des troupes coloniales dans la
colonie dont ils sont originaires.
« Ils peuvent être mis hors-cadres a
la charge des services employeurs,
lans les mêmes conditions que les mé-
leoins du corps de santé des troupes
1 oliales.
« Les officiers de santé auxiliaires
(ont affectés aux formations sanitaires
lu service général dans leur Colonie
l'origine. Au bout d'un an de grade,
118 peuvent être nommés officier s de
̃nanté s'ils sont jugés aptes.
"m En cas d'insuffisance reconnue, les
, ilfteiers de santé «toxHiaiies peuvent &
eur choix continuer b servir avec ce
îrade ou rentrer dans la-via civile. »
,. Notons encore que « 1m officiers de
santé auxiliaires et les orfioiet-i do. santé
encourent pour la médaille militaire
iit pour la Légion d'honneur dans les
conditions qui sont prévues pour les
idjudants et les officiers indigènes *
tt, enfin, que gi les officiers de santé in-
digènes peuvent, sur leur demande, et
(ans les conditions fixées par la légis-
lation en vigueur, obtenir la qualité de
titoyens français n, sans que la natura-
lisation leur confère le droit de servir
m titre français ni l'autorisation
l'exercer la médecine en France ou
tux colonies dans les conditions exclu-
sivement réservées aux docteurs en
médecine.
L'on voit., par ces extraits du décret
lu 15 décembre, avec quelle prudenoe
a été conciliée la sympathie à l'égard
des jeunes diplômés indigènes avec la
sollicitude à l'égard de leurs futurs
malades. C'est là, à tous points de vue,
de la bonne « indigénophilie ». On lit,
d'ailleurs, dans le rapport des trois mi-
nistres au Péésident de la République,
ces choses excellentes :
« L'organisatiéh d'un cadre d'offi-
ciers de santé militaires africains, an-
namites et malgaches,^ destinés h servir
dans les troupes de leur race, appor-
tera. ati corps de santé des troupes co-
loniales, dont le personnel déficitaire
est actuellement l'objet de nos très vi-
ves préoccupations, un concours et une
aide extrêmement précieux, Le rôle de
ces officiers de santé auprès des indi-
gènes de - race, sera d'une importance
exceptionnelle, tant au point de vue
moral et psychologique qu'au point de
vue technique ; aptes à parler leur lan-
gue, à pénétrer leur mentalité, ils se-
ront auprès d'eux les meilleurs agents
de diffusion de nos méthodes de théra-
peutique et d'hygiène. »
Il n'a donc pas échappé aux auteurs
du décret que le « toubib », en dehors
de son rôle professionnel si important,
est ou peut être le plus efficace soutien
du loyalisme indigène.
CIa.,.,.. DcKcrrc,
, ", Sénateur du Nord.
Membre de ta Commission
des Affaires étrangères
La valeur de l'art nègre
,
Voici quelques prix atteints par une col-
lection d art nègre vendue récemment par
M* Flagèl :
Une statue en bois doré incrusté de cut-
vre représentant une tête d'oiseau stylisé
monté sur un long col et figurant la Déesse
de la Maternité, travail des régions des
rivières du Sud, a été poussée Y 30.000 fr.
Une grande statue fétiche, en bois, déco,
rée de clous et peinte, travail du Congo,
5.950 francs.
Des masques grimaçants, en bois peint,
ont varié entre 200 et 2.000 '-rancI.
,
L'évoktioi de la Toupie
; i
V évolution de la Turquie inti-
reste toutes les fuisseaues MWW-
éremierranz desouellet
iêtrowe ls France. Elle peut woit sur fes
habitants musulmans de nos colonies une ri-
percussion plus ou moins profonde, mais gui
nous semble certaine.
La Turquie a abandonné sa coiffure natio-
nale, et son antique code qui n'était attire
que le Coran pour adopter le chapeau et le
code civil suisse. Aujourd'hui, elle se pré-
pare à fatre un pas de plus : elle veut un
nouvel alphabet et s'apprête à remplacer les
caractères arabes par les caractères latins.
Les esprits paraissent mûrs pour ce chan-
gement. L'Assemblée d'Angora a désigné une
Commission qui étudiera le problème sous
toutes ses faets. Les discussions techniques
ont tout aussitôt commencé. Les Turcs, d'ail-
leurs, ont déjà changé une fois d'alphabet,
mais cela remonte à une époque bien loin-
taine. puisque ce fut au moment où ils adhé-
rèrent à l'islamisme. C'est bien vieux, et l'on
ne saurait en toute vérité rien aueurer de ce
fait.
Ce n'est pas la première fois que Von ver-
rait un peuple changer d'alphabet. Les Hon-
grois, les Polonais, les Tchèques, les Croates,
les Albanais l'ont déjà fait, et l'on cite des
peuples qui sont, à l'heure présente, disposés
à entrer dans cette voie.
On rapporte, en effet, qu'au Japon un
mouvement dans ce sens se dessine. Un
groupe d'intellectuels, que Von donne comme
important, s'est réuni pour prendre une ré-
solution tendant à substituer nos caractères
aux caractères japonais. L'Académie impé-
riale de Tokio s'intéresse à la réforme, et
elle a désigné une commission de huit mem-
bres pour l'étudier. Un publiciste autorisé
écrit à ce sujet: « La pénétration de notre
alphabet en Asie constitue à tous les points
de vue, social, politique, économique et mo-
ral, un phénomène d'une rare importance. »
On peut se demander pourquoi les Turcs
abandonnent les caractères dans lesquels est
écrit la loi du Prophète. Vexplication est
assez simple. Les caractères arabes présen-
tent, tant au point de vue de la lecture qu'à ce-
lui de Vécriture, de grands inconvénients. Les
enfants sont obligés de sacrifier plus de la
moitié de l'année à la lecture. L'impression
des livres est longue et etJteust, il". des
difficultés pour répandre les ouvrages qui
¡:(mt d'un prix Ht!fé.
Cr. d'fil ces considérations 1>t< ont. dritr-
miné le Gouvernement à: A',gr.',.J à prendre
cette décision.
ne semble que té réforme doive st f
et pendant, assej longtemps les deux ifritures
coexisteront. lt changement ,:'(J néanmoins
délicat et donnera Iteu à des ennms. Mais Von
est bien décidé à le faire. Déjà, le Ministère
a résolu que, dans les cours de mathématiques,
de chimie et de physique, à l'Université de
Constantinople, les formules ne seraient plus
enseignées en caractères arabes. De mime, on
a remarqué qu'à Stamboul certaines sociétés
ont libellé leurs enseignes en caractères Imtns.
La réalisation de la réforme est donc une
question de jours. Elle aura pour la Tur-
quie une grande importante : elle permettra
à ce pays de s'adapter plus facilement au
développement scientifique moderne. Vexem-
ple peut à la longue devenir contagieux.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission,
des AI/aire. Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
Le congrès du parti
républicain socialiste français
DO
Le Congrès au parti républicain socialiste
français vient de tenir ses dernières séun
CM.
La politique économique et coloniale du
parti a occupé tout d'abord l'attention des
congressistes, qui se sont élevés Il contre
toute espèce de conquête ou d'expansion co-
loniale n, mais se sont prononcés pour la
mise en valeur de nos colonies.
L'assemblée a approuvé le rapport sur la
politique coloniale, lu par" M. Péronne, qui
demande notamment Te droit de vote pour
les indigènes musulmans algériens et la li-
berté totale de la presse en Tunisie.
JUSTE HOMMAGE
On sait que la commémoration du cente- ¡
naire de la conquête de l'Algérie donnera
lieu en juillet 1, à des cérémonies solen-
nelies. A juste titre, nombre d'algériens se
sont déjà préoccupés des modalités de ces
fêtes. C'est ainsi qu'un comité vient de se
créer à Alger pour élever un monument à
un grand Français, auquel on a négligé
jusqu'à présent de rendre hommage.
En 1806, Napolénii donnait ordre à l'ami-
ral Dec rte, ministre de la Marine, d'en-
voyer à Alger un ingénieur chargé de rap-
porter tous les plans et tous les renseigne-
ments nécessaires. Il faut, disait-il « un
homme de tact et de talent. »
Decrès choisit le colonel du génie Boutin;
et celui-ci, en dépit de mille difficultés, au
tiéril de sa vie, rapporta des plans si par-
faits, que vingt-deux ans plus tard, quand
Charles X entreprit la campagne - projetée
par Napoléon, on ne trouva rien de mieux
que de s'en rapporter à ses travaux pour
tous les préparatifs de l'expédition, le enoix
des points de débarquement, en un mot
pour tous les (létails de l'attaque par terre
et par mer.
En rappelant rœuvre admirable du pre-
mier ouvrier de la conquête, les organisa-
teurs du Comité Boutin obéissent à une
belle pensée et à un noble sentiment de jus-
tice.
L'atoeiUtto» ta cas de Taris
aa"
M. le Résident général Lucien Saint a
donné connaissance au Grand Gonseil. an
sujet du très important problème de l'air.
mentation en eau de Tuais, dei latérar
santés précUione ttivifetee.
Ttmrmvx ancnmpMi oa en coan
Les travaux effectuée depuis 1980 ont eu
pour résultat d'augmenter le cube d'eau
potable et d'amener le aébit d'étiage ft
17.900 mètres cubea en 18001
Les travaux entrepris pour arriver à ce
résultat sont les suivants : remise en état
des aqueducs de Zaghouan et du Ojoq-
flar ; réfection du captage d'/vin-Ziga ré-
fection àu captage d'Aln^rebomok ; adduc-
tion des eaux d'AIn.Mzata : Ain-ben-Aima
et Aln-Ayed, et oaptage de l'AIn-GueLb.
Les travaux de construction du barrage
sur l'Oued Kébir, ajoute le rapport, com-
mencés en 1922, ont été adhevês en février
19&
Le barrage a emmagasiné les eaux Cie
ruissellement de l'hiver 1925-1906. Deux
crues survenues les 26 septembre et 8 oc-
tobre 1925 ont fourni 2.600.000 mètres cu-
bes d'eau ; la hauteur du plan d'eau attei-
gnait, en octobre 1926, 16 mètres mesurés
ou point le plus., bas et 8 mètres en
moyenne.
Depuis le mois d'octobre 1925, aucune
criie importante n'a eu lieu ; ifi régime des
pluies pendant cet hiver a été caractérisé
par des pluies nombreuses mais peu abon-
dantes, tombant avec une très faible rapi-
dité horaire ; ces pluies fines, bonnes pour
l'agriculture, sont très défavorables aa
ruissellement.
La conduite de 38 kilomètres de longueur
qui doit amener les eaux du barrage ôlans
1 aqueduc de Zaghounn, à Mogtvranie, a été
adjugée en janvier 1926.
Cette conduite doit être achevée à la fin
elle l'été 1967.
ralèl-ement à ces travaux, l'Adminis-
tmtion a étudié et exécuté le coptage par
drains puits des sources de Sidi-bou-Bec-
ker, sisev A 1 kilomètre oen aval du barrage.
Bile envisage 1 exécution e.- une conduite
en ciment armé, d'un diamètre de 0 m. 650
et de 2 km de longueur, pour admettre,
par gravité, ces eaux captées dans la con-
duite en construction.
En attendant la réalisation de cette con-
duite, une station de pompage a été instat.
lée sur le puits de captage des sources.
Cette station, qui comporte 2 moteurs de au
chevaux actionnant une pompe centrifuge,
permet «te refouler dans to conduite actuelle
ou Bargou un volume de 2.500 mètres eu-
bes d'eau par jour et de faire le plein de
cette conduite.
Cette installation, qui a fourni cet été
2V "nille rruMi'H.1:1 cibes "t'Ill!, a jnvim; (L;
d-istribuer :!«̃' rMu A Tuni de r) al. »» 13 h.
téu* IW, JVibseac-* -de pluje.
lùAIn ,18 rôtvMvoirs qui '¡1Jnnl.'nt t'+s.
lom-mt Ton;". crvt 'dotèrié* tattivcar'&cilt
Int'lc qui doit rlt .,C()O eubÜB a
\t'(, pnrt.l-t. Ú 83.000. EHp Btra {N W.000 ITIÊ-
tro« nVbes qiiavxl 1ns travaux er. cours
seront a<"hev«*s.
Les tmvaux actuellement achevés, ont
permis de récupérer 8.400 mètres cubes
par jour, provenant de diverses fuites dans
plusieurs sources et aqueducs.
Prochains travaux
La dotation en eau nécessaire pour la
ville de Tunis est estimée a 30.000 mètres
cubes par jour en été jusqu'en 1990. Les
besoins d'eau en été entrent seuls en ligne
de compte les besoins étant moindres et
le débit des sources plus abondant - en
hivor.
Il faut compter que ces besoins, par suite
du développement des canalisations, du
nombre des abonnés de la surface des
voies publiques, des établissements indus-
triels, augmenteront de 500 mètres cubes
par au environ jusqu'à atteindre le plein
développement du régime des abonne-
ments, qui ne sera guère obtenu avant
quinze ans, c'est-ii-dire aux alentours de
Tannée 1940.
Lo programme à envisager est donc
celui-ci :
Donner 30.000 mètres cubes d'eau à Tu-
nis immédiatement ; porter cette dotation
progressivement de 30.000 à 40.000 mètres
cubes de 1930 à 1940.
Le barrage sur l'Oued-Kébir, dès qu'il
aura pu être rempli stdHsnmmcnt, permet-
tra de fournir 35.000 mètres cubes d'eau a
Tunis eu piSriodte d'étiage, savoir :
Eaux de sources. me 15.000
iPrélèvement au barrage 20.000
Les travaux exécutés permettront donc
d'envisager l'avenir avec contlance pour
une dizaine d'années.
Néanmoins, l'Administration a déjà fait
mettre A l'étude les moyens propres à
augmenter dans l'avenir les ressources en
eau et à porter dans quelques années la
dotation de 'Dunis et banlieue à 50.000 mè-
tres cubes par jour.
Dans ce but, toutE, les sources dont les
eaux sont susceptibles d'être amenées à
Tunis vont être mises minutieusement, en
obscrvation, dégagées et jaugées.
observation, l'administration étudie la possi-
En outre l'administration étudie la o8Sl.
bilité d'amener dans le bassin de 1 oued
Kêbir, -par l'intermédiaire du tunnel de
Bou-Ties, les eaux des oueds D'nja et Bar-
gou. 'La source de Bou-Saadia (Bargou),
dont le débit normal varie de 3.800 mètres
cubes par l'étiage à 8.000 mètres eutoes en
hiver, déverse parfois jusqu'à 80.000 mè-
tres cubes par jour dans l'oued 'Bargou où
Us s'écoulent en pure perte.
On étudie les moyens à mettre en œuvre
pour jeter ces eaux -de suirversc dans l'oued
Lébir.
L'appoint ainsi apporté au bassin du
KéMr par les oueds Drija et Bargou serait
dif- 1 million et demi de métros cubes.
J.a question de l'alimentation on eau de
Tunis serait ainsi résolue p,isir de nom-
breuses années.
.t.
A riastitat de aéiècint colofiiale
-0-
Vendredi prochain, à 10 heures et demie du
matin, M. Léon Perrier, ministre des Colo-
nies, présidera la remise des diplômes de l' Ins-
titut de Médecine coloniale.
Cette cérémonie aura lieu dans la salle du
Conseil de la Faculté de Médecine, 12, rue
de l'Ecole-de-Méclecine.
18 CMMH jéaéral de la léIIIIl
M. Jules Repiquet, Gouverneur de la
Réunion, a ouvert, le 30 octobre 1906, la
deuxième session ordinaire du Conseil gé-
Jifoal* A cette occasion; il a prononcé un
remarquable discours où il a commencé
par saluer les nouveaux conseillers géné-
raux du canton de Saint-Pierre, le docteur
Archambeaud, et M* Mouton, avocat,
remplaçant MM. Ninon, décédé, et Fréja-
vllle, rentré en France définitivement.
Puis, constatant que le budget pour l'exer-
cice 1927 s'élève à la somme de 35.761.974
francs, il nota que les excédents de dé-
penses à prévoir pour l'augmentation des
soldes de salaires, des frais d'outillage ou
de transport, seront couverts grâce au re-
maniement de certaines taxes (patentes
notamment). la plus grande prudence s'im-
pose pour les dépenses.
En 1996, on a appliqué pour la première
fois dans la colonie la loi sur les accidents
du travail. En 1927, fonctionneront la Caisse
d'épongée postale, la Caisse régionale de
Crédit agricole et probablement une sta-
tion agronomique gérée par la Chambre
d'Agriculture. Les fonctionnaires d'autre
part jouiront d'une augmentation des sol-
des et des indemnités pour charges de fa-
mille. M. Repiquet note aussi le relèvement
des secours accordés aux malheureux qui
souffrent de plus en plus du haut cours
des riz importés de iBirmamie et d'Indo-
chine. Ce péril du change aurait pu être
sinon tout à fait écarté, du moins nota-
blement diminué si les hdbitants du litto-
ral avaient eu la sagesse de continuer &
se nourrir de manioc et de mais, produits
du pays, comme le font encore les créoles
des « lia ut s ». Une campagne s'impose pour
amener les cultivateurs à revenir à ta
culture du mais. Il y aurait également un
palliatif à la vie chère, si l'on organisait
une Société de pêche qui fournirait les
rivages de l'Océan Indien de poisson aéché,
Importé d'Europe actuellement à grands
frais. 11 est paradoxal de voir que nos
mers si poissonneuses restent inexploitées.
Le problème de l'hygiène retient l'atten-
tion, non moins que celui de l'alimenta-
tion. La mission de M. Petit, préparateur
au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.
sur nos ressources ichtyologiques, a eu
pour pendant celle du docteur Arlo qui a
entrepris une lutte consciencieuse pour
l'assainissement.
An point de vue de l'enseignement, on
termine les agrandissements de locaux du
Lycée Leconte de Lisle et on ouvre une
école de Droit. Sept écoles communales
nouvelles ont été criées ce qui porte leur
nombre à 195, tant publiques que privées,
donnant l'instruction à 17.000 enfants.
Le ^reboisement n'est pas perdu de vue
On étudie une législation protégeant plus
efficacement les sources de la Colonie. On
a'd4Ky*é-gratuitement LîSHl.OOO j'Wn'te d'ar-
bustes. Knfins on a mis en terro t\.J)(JtI utfmts
de quinquina, et il sera ,'ré( une pépinière
d'arbres ft'uHj,'rs.
Les travaux puMLen poussent activaiienî
la construction de la i-oute qui mène à
Cilaos et ont réparé de nombreux ponts.
Ces sacrifices n'ont pas été vains puis-
que le commerce de la Colonie en 1925 s'est
monté & 260 millions dont 112 millions
pour l'exportation (sucres en. poudre, es-
sences à parfum, vanille, tapiocas bruts,
rhums, 35.000 hectolitre d'alcool @ pur) et 148
millions pour l'importation. L'exportation
va en majeure partie sur la France ; l'im-
portation, au contraire, comprend 22 mil-
lions - pour la houille anglaise, le pétrole
américain, le riz et les sacs de l'Inde, la
farine et les animaux de luxe d'Australie.
En 1926, pour les six premiers mois, le
commerce a été de 144 millions. Deux
points noirs seulement : la pénurie de main-
d'œuvre à laquelle remédiera la continua-
tion de l'immigration malgache ; le bou-
chage du Port que les dragues ne parvien-
nent pas à dégager de ses galets. Néan-
moins un wharf n été établi A Saint-Paul et,
comme l'année précédente, l'évacuation des
sucres aura lieu par chalands.
M. Repiquet a terminé cet exposé précis
et réconfortant en remerciant la population
d'avoir répondu à son appel -pour la contri-
bution volontaire qui a attoint la somme
de 1.661.000 francs.
Caravanes lumineuses
---tHt--.
Un troupeau d'ânes se promenait la nuit sans
être signalé par un appareil lumineux, d'où
contravention au propriétaire dudit troupeau.
Le Progrès de Fez, qui relate cette aven-
ture, ajoute ;
« Au nom du pittoresque, en ne peut qu'ap-
prouver le dahir qui impose cet'e mesure. Nos
routes seront moins monotones, la nuit, lorsque
tous les animaux seront pourvus de clochettes
et que leur pont-arrière sera signalé par un feu
rouge.
« Les caravanes d'ânes lumineux ! Quelle
réclame pour le Maroc ! »
.1.
A l'Académie des Sciences
Poissons d'eaux douces africaines
Continuant ses recherches sur les pois-
sons des eaux douces africaines, le docteur
JacquesTeTlegrin, professeur adjoint au Mu-
séum d'histoire naturelle, dans une intéres-
sante note présentée par M. Bouvier, a
constaté que dans le groupe des clariidés
l'on rencontre tous les termes de passage
entre les poissons du type des silures ordi-
naire pourvus de toutes leurs nageoires, et
d'autres poissons au corps très allongé, ser-
nentiforme et privé complètement de mem-
bres, e.'est-à-dire de nageoires pectorales et
ventrales, si bien que, s ils ne possédaient
leurs barbillons, caractéristiques, de la fa-
mine des siluridés, ces derniers poissons
pourrraient être confondus avec de petites
anguilles.
TAUX DE LA PIASTRE
A la Ilatp. dn 1S rttVriribre. le tnox de la
I in^lro à Snïgon - lait de 12/25.
Dépêches de l'Indochine
00
Troubles près de la frontière du Tonkin
Un gouvernement soutenu par les. bolche-
vistes et un autre aniibolcheviste se sont
installés dans des localités du Yunnan,
province voisine du Tonkin.
D'après un. correspondant de la « Gazette
de Rangoon », des désordres assez sérieux
sont A prévoir à brel délai dans la partie
occidentale du Yuunan, touchant la Bir*
manie et le Tonkin. Le centre de cette pro-
vince chinoise est actuellement aux mains
des rebelles, qlli ont capturé plusieurs vil-
les, pillant et incendiant. et massacrant
les habitants.
(Par dépêche de Londres).
Les communications télégraphiques
Saigon-Bangkok
Sur le désir exprimé par le prince Pura-
cliatra, le ministre des Voies et Communi-
cations du Siam, au cours de son récent sé-
four à Saigon, qui faisait suite au voyage
l'Ilectué en août dernier à Bangkok paf le
Gouverneur général Varenne, L'organisa-
tion d'un service télégraphique rapide en-
tre Saigon et Bangkok a été décidée. On
emploiera les appareils Baudot du type uti-
lisé en tnducNne. L'administration des P.
T. T. d'Indochine est chargée de fournir le
personnel et le matériel nécessaires. Cette
mesure est de nature à favoriser l'écoule-
ment du trafic télégraphique siamois pour
l'étranger par la station de T. S. F. de Sai-
gon.
Baaol-llaigon par la vallée du lUlEaDg
L'administration fait étudier la possi-
bilité de transformer la jriste qui longe ac-
tuellement le Mékong de Pahsé à Tak-
Iceh (Laos) sur une longueur de 380 kilomè-
tres, en route « automobilable » constituant
une artère commerciale et touristique de
premier ordre. Le progès des études du
tracé de la roule de Paksé à Khone, actuel-
lement en cours, fait espérer que le raccor-
dement avec Stungtreng sera accompli dans
deux ans, permettant la liaison HanoI-Sar-
gon par la vallée du Méliong.
Le cours du riz
--0.0--
SAIOON
18 décembre
(les 100 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 brisures.. 11 30
Biz n° 2, 40 brisures.. 10 50
Hiz no 2, 50 brisures.. 9 95
Brisures N°. Î et 2..A.R. 8 65/8 20 N. R.
Brisures nOB 3 et 4 A.R. 7 50/7 20 N. R.
Farines 3 20
P.~Kh "f\h-L,,\tg 1. Ît0/in'
Paé'J;- H,., -' t.'n 7 1;\ ,. :.1:)
P:,. 'd)r (jo.C:ng 7 .Kl'7 -lPr¡.dJy BrtiY.iU .., -::}t} Ij :-')
G«f'r«U o.,",,,,,,,, j8 :!:)'
Le port de Saïgon
00
Le port de Saigon vient de compléter son
outillage par la construction de hangars, l'achat
de grues électriques et de voies Decauville,
l'installation d' un pont-bascule et de nouveaux
postes d'amarrage. En outre, on construit ac-
tuellement deux grands ponts : l'un, sur le
canal de dérivation, est destiné à supprimer le
bac de la route du Nha-Bé, l' autre sur le rach
Ong-Pon reliera Qiolon au nouveau port de
Khanh-Hoi par la rive Sud du canal de dou-
blement.
D'autre part, la procéchve d'expropriation
est entamée pour l' acquisition de terrains en
bordure de la rive droite de la rivière de Sai-
gon, au delà du canal de dérivation en vue de
l'extension ultérieure des ouvrages d'accostage
et des services du port.
En ce qui concerne le port fluvial propre-
ment dit, le Conseil d'administration poursuit
l'édification de penés et de terre-pleins desti-
nés au commerce local le long de l'anoyo chi-
nois et la construction de murs de quais en bor-
dure du canal de doublement à Cholon.
Tous ces travaux sont devenus impérieuse-
ment nécessaires pour satisfaire aux exigences
du trafic maritime.
Le tonnage des entrées et sorties croissant
chaque année, a atteint, en 1925, 3.949.839
tonneaux. Si on ajoute à cela le tonnage des
navires fluviaux (207.778 t.), on verra que le
tonnage a dépassé 4 millions de tonneaux clas-
sant ainsi Saigon parmi les plus grands ports
français.
Au Congo belge :-
Grave Incendie à Matadl
Un grand, incendie a éclaté dans l'a nuit
tic vendredi à samedi, à Matadi. port et tllte
de ligne du chemin (le fer commandant ac-
tuellement les débouches du Congo beUje
et du Congo français. Dix huit immeubles
et factoreries sont complètement détruits
dans la partie commerçante de la ville. Les
installations dit chemin de fer sont, intactes.
(Par dépêche.)
Circumnavigation africaine
Les navires de la Compagnie belge afri-
caine de navigation ont été admis à faire
partie des lignes formant la Confédération
Sud-Africaine.
Pour la première fois, des vapeurs arbo-
rant le pavillon belge et appartenant à une
ligne régulière belge visiteront les ports
sud-africains et étendront le prestige de la
Belgique.
Service hydrographique
Le ministre des Colonies de Belgique
vient de prendre option d'achat sur 10 des
vedettes de la marine de l'Etat se trouvant
parmi les unités mises récemment en ad-
judication à Bruges.
Il fait étudier la possibilité de les utiliser
sur le Congo pour, le service hydrographi-
que. L'amélioration de ce service permet-
tra le balisage du fleuve, en vue de rendre
possible la navigation de nuit et d'intcnsi.
fier de la sorte le trafic fluvial'de la colonie.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
Vacances accordées aux écoles publiques
M. Capo ras, député, demande & M. le ministre
des Colonie n : t. si les vacances annuelles ac-
cordées aux écoles publiques des colonies (Afri-
que ocoidentale française, Afrique équatoriaje
française, Cameroun, Madagascar, etc.), sont
une faveur ou un droit ; 2* si le gouverneur
générai ou commissaire d'une de ces colonies
peut, durant ces deux mois de repos créer des
cours de vacances et obliger les maîtres à les
assurer. (Question du 23 novembre 1926.)
Première réponse. - Pour pouvoir répondre
aux questions précitées posées par M. Capgras,
députe, le département des Colonies réclame un
délai à titre exceptionnel, afin de rassembler
tous les éléments de la réponse.
Sous-lieutenant de réserve
en stage au Maroc
M, Lesuchê, député, demande ù AI. le ministre
de la gtterre : 1* si un sous-lieutenonl de ré-
serve du génie, âgé de vfrmt-quatre ans, qui
accomplirait au Maroc, un stage de deux ans,
dont une partie en qualité de sous-lieutenant et
le reste connue ilieutcnunt de réserve, pourrait
être admis dans l'active comme lieutenant ou
sous-lieutenant à la fin de ces périodes ;
2° quels autres avantages il pourrait retirer
d'un séjour au Maroc ; 3* s'il est possible à
un lieutenant de réserve du génie accomplis-
sant des stages renouvelables eu France d'être
admis dans l'active comme lieutenant à vingt-
six ans. (Question du tu novembre 1926.)
Réponse. - t* Cet officier pourra être admis
dans l'année active avec le grade de lieute-
nant ; 2* le temps passé en stage au Maroc
avant la titularisation de l'intéressé dans
l'armée active et les annuités de campagne - ac-
quises par lui entreront en compte pour l'éta-
blissement du droit a pension militaire ; 3* ré-
ponse négative. Ce lieutenant de réserve, à
l'issue de son stage, ne pourra être titularisé
dans U'armée active que comme sou-s-lieute-
nant. Il demeure, d'ailleurs, entendu que 'es
admissions au stage et les titularisations dans
l'armée active sont prononcées dans les limites
de nombre iixeeo par des circulaires annuelles.
Affaire classée
M. Martus Aloutet, député, demande à M. le
ministre de la Justice quels ont été les résultats
de l'enquête a laquelle il a dû faire procéder sur
l'attitude des juges du tribunal correctionnel
de Tiaret envers un témoin cité par la défense,
il l'audience du 27 août mw, dans une affaire
T. (Question du 12 novembre WiO.)
Réponse. L'enquête à laquelle il a été pro-
cédé ayant démontré le peu d'importance des
faits, l'affaire a été classée sans suite.
Armée du Rhin et T. O. E.
U. Lesaché, député, demande à M. le ministre
de la Guerre si les hommes qui ont accompli
leur service actif ù l'arlllte du Rhin, sont assi-
milés aux théâtres d'opérations extérieurs, et,
a ce titre, exemptés de périodes d'exercices
comme réservistes. (Question du 29 novembre
1926.)
Hêponse. - Réponse négative.
vio-
L'AVIATION COLONIALE
-,-()-()---
De Croydou uux Indes
L avion trimoteur anglais UCP!in»'« au ser-
vic." de lu ligne aérienne Le Caire-Ies 1mlos,
nnièri cire arrive la ù 0 i' 30, i.t :V'ii.
igw.!uw, a pi'H >n '.lépurt h"I' mutin, ù.
7 li. 30, pilote lAir i'uvidtuur Wgltll 1 ud/j
et uyunt il bord sept passagers, parmi les-
quels lo vite-amiral Bruucker. 11 compte ef-
fectuer en un seul vol le trajet Marignanne-
Nunles, soit 800 kilomètres.
Un second avion du même type est arrivé
à l'uérodroine de Murignmino à 15 h. 30.
piloté pur llinchclilï. Parti do Croydon ù 4
heuress cet appareil avait fait escale au
Bourgel, de 9 h. 10 il 10 h. :JO, et à Dijon,
de 12 h. 10 il 12 h. 50.
Vers la Guinée Portugaise
Plusieurs ofliciers du corps de l'aviuîlpn
prépurent un raid de Lisbonne vers la Gui-
née Portugaise.
De Séville en Guinée espagnole
Les aviateurs espagnols sont arrivés A
Conakry ù 17 li. hier.
8.. --
Afrique du Sud et Portugal
- --o-o–
M. Tielinnn Hups, •ministre de la Justice
de l'Afrique du Sud. a.déclaré à un journa-
liste qu'il estimait que des relations diplo-
matiques pouvaient être établies entre le
Mozambique et l'Afrique du Sud comme
résultat de la Conférence impériale.
Le ministre a exprimé ensuite sa recon-
naissance pour l'accueil réservé au général
Uiirtzog à Lisbonne.
Il espère qu'une convention avec le
Mozambique pou I TU être signée l'année
prochaine. 'M. Tielrnan J100s est opposé à
toute idée d'expansion allemande en Afri-
que et il a affirmé qu'il l'expiration du
régime des mandats .n Afrique du sud-
ouest, ce territoire sera incorporé à r Union
Sud-Africaine.
PHlLATfcLih
---
Guadeloupe
En 1!X)3, la vente des timbres au type
« groupe » marquant un ralentissement sen-
sible et les recettes buissuut, une grande
offensive est montée contre le porte-monnaie
des collectionneurs et l'on décide la création
de nouvelles surcharges.
Les cinq nouveaux timbres se présentè-
rent avec "a variétés très apparentes, puis
quelques feuilles de eluujue valeur passè-
rent à la machine dans le mauvais sens, ce
qui lit encore 53 variétés de surcharges ren-
versées. eiiiin des io centimes existaient eu
exemplaires isolés, en paires uu en bloca
de i. Un ne pouvait, évidemment, pas les
-il la machine, on ne pouvait
raisonnablement les utiliser tels que pour
un affranchissement ; on les surchargent
avec un cachet à main, ce qui lit la 107°
variété, dont la cote est seulement de "-'oO
francs, une misère pour un pièce dont il no
fut fabriqué, dit-on, que 19 exemplaires.
Fit. cette cote dérisoire, lorsqu'on voit co-
ter francs le n° 13 de Monaco, sur-
chargé lui aussi, montre bien en quelle es-
time les philatélistes tiennent. les timbres
de Guadeloupe 1903.
Les timbres normaux de cette émission
sont :
5 sur 30 c. valeur environ 1.25 ;
10 sur iO c. valeur environ LOo:
15 sur T»0 c. valeur environ 1.00 ;
10 ^nr 1 fr. valeur environ 5.00 :
1 fr. sur 75 c. valeur environ 22.00.
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