Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 décembre 1926 17 décembre 1926
Description : 1926/12/17 (A27,N192). 1926/12/17 (A27,N192).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397242m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Le rapport de M.Lebrun
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MI-lllp eligilliew Lllbffl. cher.. rapport
Ai budget des CoIODies. a, suhraoft un maie
qui a - MI devenir une règle, fait précéder
l'examen an crédits d'une longue introduction.
Il n'a pas, comme M. Aicrombsud, exposé
des v. sur l'ensemble des problèmes politi-
quel, économiques et sociaux que pose la colo-
nisation. Il n'a pas notàhunent formulé son opi-
nion sur ce que son collègue de la Chambre
appetle la politique impériale. Est-ce oubli ?
hst-ce dédain 7 Noua ne saurions l' affirmer.
Mais nous serions assez portés à penser que, ne
pouvant tout dire, de crainte des longueurs ou
des répétitions, le rapporteur a préféré concen-
trer ses observations sur certains points consi-
dérés comme étant d une actualité plus vive
que u autre*.
Y en a-t-il qui méritent davantage de retenir
notre attention que ceux qui sont relatifs à la
toise en valeur de nos colonies ? M. Lebrun
ue le pense pas. Aussi consacre-t-il à cette
question des pages abondantes et instructives.
M. Lebrun ne veut pas être injuste pour
notre activité coloniale présente. Il n'est pas de
ceux qui, fidèles à un procédé classique, com-
mencent. afin de nous inciter à l'action, par
dresser un tableau excessivement noir de la
réalité. Ce n'est pas sa méthode. Il montre ce
qui a é'é réalisé, se félicite des progrès accom-
plis, des initiatives pIIIeI, et, cela fait, «dresse
un énergique appel à une plus grande activité.
« Le talleau de notre activité coloniale, écrit-
il, est en soi liés réconfortant, et constitue à
r actif d. nos coloniaux d'hier et d'aujourd'hui,
dont on méconnaît trop souvent le labeur et les
mérites, un véritable tableau d'honneur. M
Voilà pour le passé. Mais que va-t-on faire
dans l'avenir ? Faut-il se déclarer satisfait ?
Pas le moins du monde. « L' œuvre des colo-
niaux. poursuit M. Lebrun, est insuffisante, le
kt à atteindre est encore éloigné, les colonies
sont loin d'apporter à la e le concours
qu'elle attend d'elles, et par conséquent, un
pand effort doit être encore tenté. » Tel est
le but. Comment r atteindre ?
L' accroissement de production ne peut être
ohtenu que d'une seule façon, en donnant a
l'outillage public et privé un plus grand déve-
loppement. C'est la vérité même, et pourrais-je
titre une vérité évidente par elle-même ? Mais
il ncnl est pas moins utile d'insister sur ce
point, car, comme le dirait feu Roux dans un
autre ordre d'idées, il est nécessaire, pour en-
loncer un clou, de frapper longtemps dessus.
C'est ici le cas. C'est tout ru moins la pensée
de M. Lebrun. Mais le développement de
('oqti)jage puUic, c'estVdire la construction
: das toutes, des -voies ferrât*, des po'toi. If,
,', creusement de canin, pour la navigation ou
i itiiaatioo. et celui de I outillage privé, sup-
posent des dépenses considérables, des capi-
taux aboodaatt. Car pour rtolter, il faut se-
mer. Mais en fraltCe, nous avons peur de se-
mer. Nous hésitons à suivre I exemple des
Ëâttd,4 pays coloniaux. Les capitalistes d An-
giVtwrre, des Pays-Bas, de la Belgique, et
t\ ant la guerre ceux de l'Allemagne, avaient
tnvesti dans les entreprises coloniales des som-
me s ct,n!,d&able¡t.. - - L
Tel est le cas des grandes affaires de culture
tlanj les Indes néerlandaises, plantatioat de
labac, de caoutchouc, de thé, de Ceylan, de
V Inde, de la presqu'île de Malacca. « Si nous
xoulons, déclare-t-il, marcher de pair avec les
autres puissances coloDiala, si nous voulons
approvisionner la métropole des milliards de
matières premières qu'elle achète a I étranger,
et apporter aussi ces matières premières dans
• les pays européens auxquels elles font défaut,
pour le plus grand profit de notre change, il
but se résoudre à des efforts financiers compa-
rables à ceux des Anglo-Saxons, des HoIlall-
dnift où des Belges. »
- 1 - - -
Cet iL fera-t-il entendu t NOUS ne sau-
tions le due. Ces adjurations nous font penser
l celles du même genre que Colbert adressait,
a y aura bientôt trois siècles. à tous les Fran-
çais par l'organe des intendants et des corps
toiMtitués. Et puisque nous faisons allusion à
la politique colonial e du grand ministre de
Louis XIV. nous ne pouvons pas nous - empê-
cher de marquer la communauté d idées qui
existe entre ses conceptions et celles de certains
de noa coloniaux actuels, penni lesquels il faut
citer, au premier rang, les deux rapporteurs ciu
budget des Colonies à la CHwnofc et au Sâat,
Mais revenons à l'objet même de cet article.
T Ul C" tq-
M. Lebrun suppose le problème résolu, cà-dire qu'il pense que les capitalistes français
imiteront les pays voisins et appartelOllt leur
argent aux entreprises coloniales. Ceci admis,
considéré comme acquis, il recherche ce qu'il
Convient de faire dans les deux domaines qu'il
a indiaiiés : domaine de 1 oifcillage public, do-
maine de l'outillage privé.
En ce qui touche le premier, aucune dith-
rulté, autrement dit, chacun sait sur quels pointa
doit porter l'effort.
Il n'en est plus tout à fait de même en ce
qui regarde l'outillage privé. Ici, - il faut i.
scr, faire un choix, marquer ce qui est pouible,
écarter ce qui ne l'est pas, même dans un ave-
air assez lointain. 11 faut concilier des intérêts
oui se heurtent et s'opposent. Bief, l oeuvré à
tenter n'est pas seulement de longue haleine,
elle est aussi délicate et hérissée de difficultés.
Comment, se demande le rappalteur, parve-
nir à donner à notre production coloniale un
sérieux coup de fouet ? Le moyen le plus sim.
ple, ou plutôt celui qui l'oftte le ptemier à
l'esprit, consisterait pour les industries métro-
Doliaainel. métallurgie, filature et tissage» soie-
ries, papeteries, alimentation, qui demandent a
l'étranger ou aux colonies les mabètes pre-
mières qui leur sont nécessaires, à constituer
avec les hommes et les capitaux dont elles dis-
posent des sections coloniales destinées a pren-
dre en main, partout w l'expérience a démon-
tré que c'était possible, le développement des
cultures ou l'exploitation des mines dont elles
utilisent les produits.
Le plan comporte sans aucun doute des
aléas. Mais quelle est l'entreprise qui se trouve
abiolumt à I abri dt risque ? Cependant, il
Mérite d être pris en considération, car certains
symptômes doivent retenir notre attention : Ne
prêtât-on ! par exemple, aux Etatl-Unit et
à I Egypte I intention de limiter la culture du
coton, atn d empêcher la diminution du prix
de la fibre ? Que deviendraient, dans ce cas,
nos industries textiles du Nord, de l'Est ou de
la Normandie ?
Aussi certains industriels, et non pas seule-
ment ceux du coton, ont-ils déjà eu l'idée de
parer à ce danger. C'est ainsi que les lainiers
du Nord ont fait des efforts pour accroître la
production de la laine en Afrique Occidentale
et à Madagascar, et Que d'autrçs s'intéressent
à l'introduction ou à J'extension de la culture
du coton dans certaines colonies.
L'idée n'est donc pas absolument nouvelle.
Mais ce qu'il faut, c est qu'elle soit générali-
sée et mise en application par toutes les indus-
tries qui emploient des produits coloniaux. Il
faut qu'elles créent « systématiquement une
section coloniale avec le ferme dessein de sup-
porter en commun. des sacrifices qui pourront
temporairement limiter leurs profits actuels,
mais qui assureront leur propre avenir en même
temps qu'ils amélioreront pour le mieux-être
général la mise en valeur de notre domaine
extérieur. »
La fiche ne va pas évidemment sans diffi-
culté. Il ne faut pu en être lurprit. Mais n'y
a-t-il pas déjà une association - 1. Association
Nationale d'Expansion Economique qui
s est donné pour mitlion d établir une liaison
plus éroite entre l'activité métropolitaine et
l'activité coloniale, lesquelles, au lieu de se
compléter, s'ignorent le plus souvent ? Cette
association s'est tracé un programme d'action
fort judicieux qui tend à mettre en œuvre un
plan d. ensemble de développement colonial, et
qui consiste dans les principaux points suivants :
1° développement de la production des ma-
tières premières alimentaires et des matières
premières nécessaires à l'industrie.
2° Participation des entreprises métropoli.
taines a la création, à l'organisation et au fonc-
tionnement des entreprises et des exploitations
coloniales ayant un même objet.
M. Lebrun augure de l'initiative de cette
association les meilleurs résultats.
Et, tout de suite, il indiaue quelques exem-
ples, cite des produits que la France est obli-
gée de se procurer en grande partie à l'étran-
ger, et que ses colonie* pourraient facilement
lui fournir. Ce sont : le papic. le bois, le ta
bac, pour s'en tenir à ceux dont la prodt)(tlon
ou I ulilUation pourrait être trta î apioeinevit
augmenté*» dé façon à temédicr d' un* façon
sensible au déficit de notre balance commer-
ciale.
fVur 1 année 1926, si l'on eu juge par les
chiffres du premier trimestre, l'importation du
papier ne regréseateia pas moins d'un milliard
de francs. Certes, un effort pour la diminuer
peut être tenté en France même, soit en acti-
vant le reboisement, soit par un meilleur amé-
nagement de nos forêts, soit en important des
bois coloniaux de façon à libérer un tonnage
important de bois métropolitains (sapins, pin,
mélèzes, peupliers) qui conviennent mieux à id
papeterie. Mais il faut aussi son., à l'emploi
des fibres colonia l es dont certaines sont par-
faitement susceptibles d être utilisées. Toutes,
mdemment, ne répondent pas aux conditions
évi d emment, d'ime libre propre à fournir le pa-
qu'on exige d.wae Jibre propre à fournir l p:t.
pier, c'est le cas du papyrus du Gabon. Mair.
il en est d'autres, comme l'alfa de rAhique
du Nord, le bambou de l'Indochine, le t-àvi-
nala, le raphia et peut-être aussi le palétuvier
de Madagascar, le parasolier de l'A. O. F.,
que l'on rencontre aussi au Cameroun et en
A. E. F., qui y satisfont de la façon la plus
heureuse.
Pour ce qui est du bois, nos colonies en sont
largement pourvues. L'étendue de leurs forêts
égate dix fois celle des forêts udtropolitaineb.
L importation des bois coloniaux a fait de
grattas progrès depuis la guerre ; elle a septu-
plé depuis 1913, mais c'est encore bien peu.
« Il faut activer le mouvement, dit M. L.
brun, et faire qu'en ce domaine comme en tant
d'autres, la métropole échappe de plus en plus
A l'étreinte de l'étranger. Seulement, ici, les
difficultés sont grandes. Elles résultent moins
de l'état même des choses que des dispositions
des individus. C'est ainsi, notamment, que l'un
des obstacles à l'extension des importations de
bois coloniaux réside dans I opposition des
grands importateurs dont les intérêts sont liés
à ceux de grande» firmes étrangères. M. Le-
brun leur adresse de patriotiques objurptions,
qui seront peut-être entendues. Il est juste de
noter que certaines grandes institutions com-
merciales, comme la Chambre de Commerce de
Bordeaux, sont déjà engagées dans cette voie.
On pourrait, uns aucun doute, faire davan-
tage, et le rapporteur indique les moyens dont
K administration dispose à ce sujet.
Ce qui est vrai du bois l'est encore bien plus
du tabac. Des résultats intéressants ont déjà été
obtenus dans ce domaine. Certaines colonies
ont considérablement augmenté leur production
à la faveur de la guerre, l'Algérie notamment,
qui en a récolté, en 1925, 28 millions de kilo-
Brammes contre 10 millions en 1913.
Au Cameroun, au Dahomey, a Madagascar,
en Indochine, des progrès semblables sont pos.
sibles.
Telles sont les suggestions essentielles que
l'on note en feuilletant la rapport de M. Le-
brun. Nous avons analysé celles qui nous ont
paru les plus intéressantes, sans nous laisser
aller à les juger. Nous nous sommes efforcés de
traduire de la façon la plus impartiale les con-
ceptions de l'auteur. Nous aurons, sous peu,
l'occasion d'y revenir, car le sujet ne nous pa-
rait pas épuisé.
Henry Fontonicr,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires lUNftQlre.
membre de la Commtodon
des Colonie*.
1 -
1 fait des jagéwars agrsaaacs
", aux colonies
Au moment où MOUS devons e
miner d'urgence le problème Ve
la production agricole dans nos colo-
nies, il importe avant tout que la plupart
des exploitations dirigées ou tout au moins contrôlées par des
agents techniques, praticiens et techniciens
agricoles d'une valeur certaine. Leur nom-
bre, en France, se développe chaque jour et
M. le Gouveneur général Carde, qui prési-
tltlÍl, il y a quelques mois, au nom de M.
Perrier, ministre des Colonies, la 20' pro-
motion comprenant soixante élèves sortant de
VInstitut d' Agronomie Coloniale, se félicitait
des services déjà rendus par eux en Afrique
Occidentale Française.
Songeons que les exportations de nos colo-
nies en céréales ne représentent que 15 de
la consommation totale et que, pour les den-
rées purement coloniales : sucre, cacao, café-
thé, le pourcentage d'exportation est infime
en regard des besoins de la France.
Les enquêtes économiques récemment pour-
suivies par les gouvernements locaux des co-
lonies permettent, pourtant d'affirmer que
t exploitation rationnelle de nos possessions
d'outre mer ramènerait en peu Vannées au
minimum nos achats coûteux à l'étranger,
solutionnant ainsi rapidement l'angoissant
problème de la toie chère.
Presque toutes nos colonies se trouvent
situées dans la zone équatoriale ou tropicale
et offrent d'infinies variétés de production.
La culture du sol ne peut être obtenue, dans
la plupart d'entre cllcsf que par le travail
régulier de V indigène.
Malheureusement, ce seul élément d'acti-
vité, du fait de la défectuosité des méthodes
appliquées, ne permet d'obtenir que des ren-
dements fort inférieurs. Il faut donc, pour
obtenir la productivité sur une large échelle,
l'intervention d'agronomes européens, diri-
geant t agriculteur indigène, le conseillant sur
place dans l'application des méthodes de
cultures modernes et par procédés mécani-
ques.
- C'est sur l'agent technique qu'il fatit
compter pour l'action collective, car t insti-
tuteur de village n'est pas suffisamment apte
à solutionner ces questions.
D'autre part, pour la gérance et la direc-
tion des grandes exploitations agricoles, la
frisotte de l'ingénieur agronome est absotn-
nunt nécessaire, st on veut enter les mécomp-
h's dit début et obtenir rapidement un nn
don ait progressif,
La pondeur de cette tàeUe est bicèv jarie-
pour sltmula le zèle des Français décidés
f) s'expatrier et à contribuer N la mise en
valeur des hnmcmitès de nos lointaines pos-
IruJtms.
CIa.I. DMtrr*, #
Sénateur du Nord.
Membre de la Committion
des Affatres êirmngtree
Rmamr
Le gala Je la Léghn d'Homntmr
M. Léon Perrier. ministre des Colonies. a
assisté hier soir à l'Opéra au Gala de la So-
ciété de la Légion d'honneur, présidé par M.
Gaston Doumeraue. président de la Républi-
que. MM. Gaston J.. Gouverneur des
Colonies et directeur du Cabinet du ministre ;
Duchêne, directeur des Affaires politiques, et
Régismanset, directeur des Affaires économi-
ques, accompagnaient le ministre des Colonies.
La croisière de l'Atlantique
Les croiseurs La Motte-Picquct et Du-
guay-Trouin, qui vont effectuer des ma-
nœuvres au large de !a côte d'Afrique, onl
1 nouille dans le port de Casablanca, avanl-
hier après-midi.
Les bâtiments ont été survolt-s par une
osradrille du 37° régiment d'aviation.
Les torpilleurs Chacal, Simoun, Bourras-
que et Tempête sont arrivées aujourd'hui à
Casablanca. Tous ces bâtiments partiront
le 18 et rallieront Toulon.
L'AVIATION COLONIALE
---00--
De Séville en Guipée Espagnole
̃Nous apprenons que les aviateurs espa-
gnols qui comptent se rendre de Séville à
Bata en Guinée espagnole vers le 20 dé-
cembre espèrent couvrir ce trajet de 4.300
kilomètres en 24 heures.
GOLD COAST
Le prix des terrains à Takorodl
Adjugés à bail pour 99 ans, les terrains
du lotissement de la nouvelle ville de Ta-
korndi (où se construit le grand port dont
nous avons parlé) devront payer pour les
trente premières années une rente an-
nuelle variant de 20 à 50 liv. st.
La fièvre jaune 1
Le 2 décembre, on signalait à Accra un
Européen atteint de fièvre jaune.
La peste
Dans la semaine terminée te 19 novem-
bre il y eut 11 nouveaux cas de peste a
Lagos et 8 nouveaux cas et neuf décès
dans la semaine terminée le 26 novembre.
LE FILAGE DU KAPOK
Dr:.
Une Orme industrielle belge aurait dé-
couvert un procédé pour filer le kopock,
utilisé jusqu'à présent pour le rembourrage
des cOHssinR, matelas, meubles divers, etc.
Cette bourre végétale qui remplaçait éco-
nomiquement la laine, le crin animal et
même le crin végétal, était considérée jus-
qU'À présent, comme réfrnotaire à toute fi-
lature. Le fil obtenu serait de qualité égale
aux fils de coton ordinaires et aurait un
prix de revient bien inférenr.
AU SENAT
- *0
RAPPORT
Les droits de sortie en Indochine
Notre énunent collaborateur, M. Edouard
Néron; sénateur de la Haute Loire, mem-
bre des Commissions des Colonies et des
Douanes, a déposé sur le bureau du Sénat
un rapport, adopté par la Commission des
Colonies, sur le projet de loi modifiant les
droits de sortie en Indochine.
LE CONTROLE
DES VALEURS COLONIALES
L'opinion de M. le sénateur Milan
M. Milan, sénateur de la Savoie et pré-
sident de la Caisse d'amortissement, a ibien
voulu nous donner son opinion sur la dé-
cision prise par la Commission sénatoriale
des finances.
Je crois, noup dit M. Milan, a l'uti-
lité, nrôme à la nécessité d'un contrôle. Il
y a eu et il y a encore des graves ubuç.
« Mais je crois moins à l'efficacité de
celui que la Commission, dont j'ai l'hon-
neur de faire partie, entend créer par l'in-
troduction dans la loi de financée de l'arti-
cle 40 bis.
« Que propose-t-elle, en effet ? Que les
dispositions de la loi du 31 mars 1916
soient applicables à l'exposition, à la mise
(n vente et à l'introduction sur le marché
français des titrep de quelque nature
qu'ils soient, émanant de Sociétés ayant
pour objet une exploitation agricole, com-
merciale ou industrielle dans les Colonies
françaises, pays de protectorat ou ten-i-
loires soumis à mandat.
« Ce qui signifie que le Ministre des
Finances devra donner son autorisation,
comme il le fait pour les valeurs étran-
gères, avant que les valeurs coloniales
puissent être émises sur le marché.
« J'estime que c'est là un mauvais ra-
deau à faire au Ministre des Finances.
« En effet. Avaivt de donner son autori-
sation, le ministre devra se renseigner sui-
tes exploitations appartenant aux Sociétés
qui émettent les actions. Qui le rensei-
gnera si ce ne sont les administrations lo-
cales coloniales renseignées elles-mAnies
très souvent par les intéressé?.
« Pouru-t-oil toujours compter sur leur
compétence, leur haute impartialité ?
« Elles ne sont pas infaillible», quoi qu'il
arrive et dans certaine? circonstances, des
titres émis avec les meilleures garanties,
pourront peu de temps après ne pas valoir
grand'chose.
« Et cependant, le Ministre les aura au-
torisées sur le marché, avec la meilleure
hllnnc foi du monde et loc maximum de ga-
ranties possible. -
« Conihien d'cxploilutione minières, par
exemple, donnent d'abord ( magnifiques
,espérances vilo envolées ; IC$ litres, eux,
resteront HUV le muidlé, avec l'autorisa-
tion du la
ci Jo trouve eeVi très i,'avigeiwx, car rien
n'empêchera la pp&'Utrction vie jouer dl:
cette autorisation minintérie'lc
CI C'est. d'ailleurs puur t\11 /Ím:tpr les
effetsqu'elle ajou-Uil ;Y on kxte « qu'il srrait
interdit, (comme pour les valeurs étran-
gères), pous peine de retrait de l'autorisa-
tion, de mentionner celle-ci, soit sur les
titres à émettre, soit sur les lIotkes. affi-
ches, prospectus et documents de-stinéB à
faciliter l'émission autorisée. »
« Le ministre sera sans doute très pru-
dent. Peut-être le scra-t-il trop. Pcut-être
ne pourra-t-il pas engager ea rcsponsahi-
lité dans certaines circonstances. Il refu-
sera alors l'autorisation à des sociétés qui
ne peuvent se développer pans faire appel
au Crédit publie, il paralysera des exploi-
tations qui auraient pu donner les plus
magnifiques résultats. Ce sera lamentable
ct. notre domaine colonial en souffrira.
Et alors ?
Alors, je serais d'avis que le ministre
n'etit pas à s'occuper de cette question de
contrôle.
« Les sociétés ayant des .exploitotions
aux Colonies seraient tenues de publier
les bilans de deux années avant d'trc au-
torisèes à figurer sur le marché. Ces bi-
tans seraient soumis à l'examen de la
Compagnie des Agents de Change qui sta-
tuerait sur la demande on autorisation. -
-- « Il n'y aurait plus alors à craindre de
question? d'influence, plus de questions de
spéculation. Le public jugerait sur pièces
et la responsabilité ministérielle ne serait
uns engagée dans des affaires qui, prati-
quement, échappent à son contrôle di-
rect. n
A la Commission des Finances
A l'issue de la séance publique, jeudi soir,
la Commission sénatoriale des finances s'csl
réunie sous la présidence de M. Doumer,
pour examiner divers articlcs, notamment
l'art. 40 bis (nouveau) de la loi de finances
re'atif au contrôle des valeurs coloniales.
M. Poincaré était présent à cette séance
et il a pris part à la discussion ainsi que
M. Léon Perrier, ministre des Colonies ;
M. Schrameck, auteur de la proposition et
M. Messimy, président de la Commission
des Colonies.
M. Schrameck a exposé avec chaleur que
la principale spéculation avait lieu sur les
narts de fondateur. - -.
1 La Commission après une heure de dis-
cussion, a décidé en conséquence que les
parts de fondateur ou les parts bfnéficiai-
res créées par les Sociétés ayant pour objet
uno exploitation commerciale, industrielle
ou agricole, qui ont ce siège d'exploitation
en dehors du territoire métropohtain, se-
raient soumises au régime légal des actions
d'apport des sociétés françaises, ce qui si-
gnifie qu'elles ne seraient pas négociables
avant deux ans.
D'accord avec M. Poincaré, ministre des
Finances, M. Henrv Chéron, rapporteur gé-
néral du budget a été chargé de rédiger un
texte conforme à cette décision en rempla-
cement du texte primitif de l'article 40 bis
(nouveau"* de la loi de finnnces.
Peu après la Commission, sur la proposi-
tion de M. Henry Choron, rapporteur gé-
néral, a adopté le nouveau tt-xie, ainsi
conçu :
« Les parts de fondateur on parts bénéfi-
ciaires créées par des Sociétés françaises
ayant pour objet une exploitation agricole
commerciale ou industrielle sont soumises
au régime légal des actions d'apport. »
Ce texte n été voté ce matin i\ Il h. 1/2,
•\ l'unanimité par le Sénnt.
Au Conseil Municipal
00
Protection
des travailleurs nord-africains
Le Conseil municipal a - on le sait - créé
un Office de ci r 1 a - le sait - créé
un Office de surveillance des indigènes nord-
africains. Son but ? Soustraire ces travailleurs
aux manœuvres des mercantis qui les guettent
à leur arrivée a Paris. Cette oeuvre est utile,
elle rend de réels services aux H nord-afri-
cains » dont le nombre dépasse 40.000.
Mais comment est exercée cette surveil-
lance ? C'est ce que M. Morain, l'actif préfet
de police, a expliqué hier aux membres du
Conseil municipal, au cours de la réunion pu-
blique.
Le service de police indigène comprend deux
sections, l'une s occupe des conditions du tra-
vail et du logement, l' autre de la police pro-
prement dite, c'est-à-dire d'éliminer, ou plus
exactement « chasser » de la « grande famille
des travailleurs nord-africains » des bandits in-
digènes « auxiliaires des mercantis » qui ne
trouvent leurs moyens d'existence que dans le
vol, rescroquer.'e.
Le nombre des agents chargés de cette sur-
veillance est-il suffisant ?
« Non, a répondu le préfet, car il n'est
actuellement que de 18. Il d?it être augmenté,
si l' on veut que les intéressés soient protégés
avec efficacité. »
C'est au cours d'une séance ultérieure que
tiendra le Conseil municipal, que ce:te question
sera examinée et discutée en vue d'une de-
mande de crédits.
Ajoutons que l'assemblée municipale semble
disposée à les accorder au préfet de police.
00
A Alger, au coin de la rue Amiral-Pierre
et ci,. lu rue îcosium, un mur très élyvé
domine 1111 ôtroit terrain vague que borde
'41 IWl', Du huut de ce mur, certains Aîgé-
n l. is trt ôeipitent leurs ébats malades ou
dl venus tgénanls.
I.fs pauvres bèLes. quand elles survivent
il i. iw ebute, s.m.lrc-lk'voJ'eu.t, Ou bien, pur
forte mer. une vague les emporte.
t'ne lectrice de VIntransigeant a écrit à
nlttpc confrère qu'elle avait compté, cer-
tains jours, jusqu'il 25 (bats ainsi condum-
nés il lu plus cruelle agonie.
C'est évidemment il la municipalité d'AI-
ger qu'uppartiervl le devoir de mettre fin à
ce sandale.
Le mouton nigérien
à Marseille
La d-:',égatijn Algérienne des éleveius cl
exportateurs de moutons, dont les Avimlrs
Coloniales du 2 décembre ont annoncé
l'arrivée à Marseille, y a trouvé le plus
cordial accueil.
Réduire les risques du voyruge, trouver
des moyens plus rapides de transport, un
confort diminuant la mortalité, tels ont été
les sujets débattus à la Chambre de Com-
merce.
Cette réunion était présidée par M. Kmile
Hnstotn, président de la Chambre de Com-
merce, qui, en ouvrant la séance, souhaita
la bienvenue aux délégués algériens, et
attira l'attention de tous sur l'urgence
qu'il y avait à améliorer les conditions
d'importation du bétail alisjérien.
Toutes les questions furent examinées
longuement : celle de l'installation des na-
vires porteurs de bétail, les précautions
à prendre en cas d'épidémie (elaveléc, liè-
vre aphteuse). Tout ce problème sanitaire
retint longuement l'attention des délégués.
On envisaigea ensuite les places réservées
dans les ports pour les bestiaux, les con-
ditions d'nchnt et de vente. Toutes les
questions dérivantes, jours de marché, fer-
meture des boucheries, furent. également
débattues.
Mais un accord de celte importance, où
tant de parties se trouvaient engagées, ne
6e conclut pas en quelques heures. Une
Commission fut nommée, composée de re-
présentants des expéditeurs a.liçpériens, des
bouehers-chevillards, et des bouchera ma-
gasiniers.
- Une réunion des représentants des expé-
diteurs algériens, des commissionnaires en
bestiaux, des bouchers chevillards et des
bouchers magasiniers, sous la présidence
de M. Itieu, membre de la Chambre de
Commerce, eut lieu dans une salle de la
Chambre de Commerce.
Après un échanlr de vues des plus in-
téressants, l'assemblée s'est mise d'accord
sur ce point : la fermeture d('S boucheries
il Marseille aurait lieu le lundi et non plus
le jeudi pendant la durée de la plus forte
importation des moutons, soit pondant les
mois de mai, juin, juillet et août.
D'autre part, il a été décidé avec les
chevillards qu'à l'avenir trois1 marchés par
semaine de moutons algériens se tien-
draient à Marseille dans l'ordre suivant :
le mardi, pour les moutons d'Alger : le
mercredi, pour ceux de Constantine, et le
jeudi pour, ceux d'Oran.
A l'issue de cette réunion, les délégués
algériens et les présidents des syndicats
qui y étaient. représentés se sont rendus
chez * M. le Préfet pour lui faire connaître
leurs vœux relativement à la fermeture
des boucheries à Marseille. M. le Préfet a
fait le meilleur accueil à cette délégation.
Il s'est déclaré heureux de comst-atcr l'ac-
cord intervenu et a promis de faciliter,
dans la mesure de ses rnoyens, la ferme-
turc des boucheries au jour demandé, après
entente entre patrons et ouvriers.
RnOn, les membres de la délégation des
éleveurs et exportateurs algériens ont fait
visite à MM. les directeurs de la Compa-
icnie Mixte, de la Compagnie Générale
Transatlantique et celle des Transports
Maritiml's. Ils les ont entretenus des ques-
tions de transport de bétail algérien et no-
tamment des arrivées des navires trans-
porteurs en coïncidence avec les jours de
marchés fixés -à Marseille.
La cbarrol i ladalaaci
-0-0-
9. La grande plaine du Betsimitatatra, qu
s t étend au nord et a l'ouest de la colline dt:
Tananarive, ainsi que les vallées adjacentes,
arrosées par I Ikopa, la Mamba et les canaui
d irrigation alimentés par ces cours d'eaux
sont, chaque année, à deux époques différen
tes, aménagées pour la culture du riz. jusqu e
ces derniers temps, le sol de ces terrains maré-
cageux était exclusivement retourné à l' angady,
et, d'ordinaire, la main-d' œuvre employée à ce
genre d' occupations se recrutait parmi les indi-
gènes de la région, aidés par un certain nombre
de Betsileo à titre de travailleurs saisonniers.
La superficie globale des terrains dont il
s t agit dépassant 5.000 hectares, d' un seul te-
nant, et les façons culturales devant être exécu-
tées dans un très court délai, une main-d'œuvre
nombreuse est nécessaire.
Mais l'afflux de travailleurs tendant de plus
en plus à se restreindre, et en outre, le travail
à 1 angady exigeant un effort considérable qui
fatigue rapidement l'ouvrier et le prédispose
aux maladies, l'Administration entreprit, vers
1920, de vulgariser l'emploi de la charrue. A
cet effet, elle fit étudier par le service compé-
tent un engin adapté au milieu, à la nature du
sol et des cultures, à la taille et à la vigueur
des animaux tracteurs et des indigènes conduc-
teurs. A ces conditions, devait s'ajouter la mo-
dicité du prix de revient. Plusieurs types de
charrue furent retenus, après quelques modifi-
cations demandées aux constructeurs et accep-
tées par eux.
Les instruments aratoires mis à la disposition
des cultivateurs indigènes répondent pleinement
aux besoins envisagés. En général, la charrue
« araire » a les plus nombreux partisans. Elle
se recommande par sa légèreté (36 à 45 kilos)
qui n exclut pas sa résistance et sa solidité
et par son faible prix de revient. Bien que
traînée le plus souvent par deux paires de zé-
bus, elle peut, cependant, être utilisée avec
une seule paire de ces animaux, ckns les sols
friables et légers comme le sont les terrains
de rizières. La bande retournée atteint facile
ment une largeur de 25 à 30 centimètres, et le
sillon une profondeur de 13 à 22 centimètres.
Néanmoins, la pratique a démontré qu'une lar-
geur de 20 à 25 et une profondeur de 14 à 18
centimètres sont très suffisantes pour les labours
de rizières.
La charrue Brabnnt ,. aUI(!;i appréciée ;
tllfti", son poidt de ILS à 1 ki lm. f-X ige c-rtis-
tammeot un ailelagc de deux paires :1c beruf s :
eri outre, son prix fst semiblemeni plus élevé
que celui de la charruo ataire. El., Íou.,;::.àt un
très bon travail. et le* propriétaires les plus
aisés lui accordent wuveni la préférence.
Le travail de* ri «lit-, rc? à ia c harrue enhe de
plus en plus dans la pratique pormi les cultiva.
teurs ces environs de 1 ananarive. Mais, pour
faire accorder droit de cité à cet instrument s"
précieux pour l' agriculture, r administration t
dû lutter ardemment contre des préjugés ne re-
posant sur aucun fondement sérieux.
On aborda préalablement le dressage tics
bœufs, zébus du pays ou métis. Ces animaux,
qui traînaient déjà la charrette, n'eurent pas rn
long apprentissage à faire ; après quelques es-
sais, ils étaient en mesure de fournir le travail
qu'on exigeait d'eux.
Un point sur lequel il devint nécessaire d' I-
siser fut la conduite et le traitement des ani-
maux. Les apprentis-laboureurs purent se ren-
tre compte que point n' est besoin de brutaliser
les bêtes pour les faire obéir. Enfin, la nourri-
ture des bœufs de trait (labour ou tramport)
doit être abondante et non réduite aux seules
ressources des maigres pâturages de l'Imerina.
Ce fut ensuite l' apprentissage de. la conduite
et du réglage de la charrue. En quelques jours.
les indigènes acquirent une entière connaissance
du maniement de cet instrument aratoire.
Au cours de cette période d'instruction pra-
tique, les agents du service attirèrent l' attention
des intéressés sur les avantages du nouveau pro-
cédé de labourage : profondeur régulière du
sillon, destruction certaine des herbes envahis-
santes, prompte exécution du travail.
Cet enseignement a déjà porté ses fruits.
Actuellement, dans les plaines des environs
immédiats de la capitale, le labour des rizières
est exécuté en grande partie au moyen de la
charrue.
Dans la région qui nous occupe, la faible
étendue des terrains disponibles et susceptibles
de recevoir diverses cultures vivrières ou autres.
limite nécessairement l'usage de cet instrument
aratoire. De" plus, le labourage des rizières
s'exécute obligatoirement dans une période de
deux mois au maximum ; par suite, les cultiva-
teurs se sentent moins portés à faire l'acquisi-
tion d'un outil qui ne leur servira que durant
une faible partie de l'année, et pour lequel ils
devront, néanmoins, entretenir, d une manière
permanente, une ou deux paires da bœufs de
trait. Malgré cet inconvénient, le nombre des
acquéreurs de charrues s' accroît chaque année.
Une solution a, d'ailleurs, été trouvée, per-
mettant aux possesseurs de petites surfaces t ds
faire travailler leurs rizières à la charrue. C'est
le système de l'entreprise de labourage. L'en-
trepreneur, propriétaire de 1 instrument, passe
contrat pour l'exécution du travail, moyennant
un prix forfaitaire qui varie (année 1926) entre
220 et 240 francs 1 hectare, chiffre inférieur au
travail exécuté à l' angady. Outre que les la- -
bours sont exécutes plus rapidement et à meil-
leur compte, le procédé dispense de l'emploi
d'une main-d'œuvre nombreuse, qui serait, all
surplu, impossible à trouver. Les cultivateurs
de la région intéressée ont déclaré que, si la
plupart d'entre eux n'avaient pas eu recours
au travail à la charrue, la mise en valeur des
belles rizières faisant l' admiration de tous ceux
qui ont l' occasion de visiter Tananarive, n' 111-
rait pu être assurée en 1926, faute de main-
d' œuvre suffisante.
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Les Annales Cétemiaies
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bu III --
Le rapport de M.Lebrun
:', - '1'
-. c, &:¡.-
y - - -
MI-lllp eligilliew Lllbffl. cher.. rapport
Ai budget des CoIODies. a, suhraoft un maie
qui a - MI devenir une règle, fait précéder
l'examen an crédits d'une longue introduction.
Il n'a pas, comme M. Aicrombsud, exposé
des v. sur l'ensemble des problèmes politi-
quel, économiques et sociaux que pose la colo-
nisation. Il n'a pas notàhunent formulé son opi-
nion sur ce que son collègue de la Chambre
appetle la politique impériale. Est-ce oubli ?
hst-ce dédain 7 Noua ne saurions l' affirmer.
Mais nous serions assez portés à penser que, ne
pouvant tout dire, de crainte des longueurs ou
des répétitions, le rapporteur a préféré concen-
trer ses observations sur certains points consi-
dérés comme étant d une actualité plus vive
que u autre*.
Y en a-t-il qui méritent davantage de retenir
notre attention que ceux qui sont relatifs à la
toise en valeur de nos colonies ? M. Lebrun
ue le pense pas. Aussi consacre-t-il à cette
question des pages abondantes et instructives.
M. Lebrun ne veut pas être injuste pour
notre activité coloniale présente. Il n'est pas de
ceux qui, fidèles à un procédé classique, com-
mencent. afin de nous inciter à l'action, par
dresser un tableau excessivement noir de la
réalité. Ce n'est pas sa méthode. Il montre ce
qui a é'é réalisé, se félicite des progrès accom-
plis, des initiatives pIIIeI, et, cela fait, «dresse
un énergique appel à une plus grande activité.
« Le talleau de notre activité coloniale, écrit-
il, est en soi liés réconfortant, et constitue à
r actif d. nos coloniaux d'hier et d'aujourd'hui,
dont on méconnaît trop souvent le labeur et les
mérites, un véritable tableau d'honneur. M
Voilà pour le passé. Mais que va-t-on faire
dans l'avenir ? Faut-il se déclarer satisfait ?
Pas le moins du monde. « L' œuvre des colo-
niaux. poursuit M. Lebrun, est insuffisante, le
kt à atteindre est encore éloigné, les colonies
sont loin d'apporter à la e le concours
qu'elle attend d'elles, et par conséquent, un
pand effort doit être encore tenté. » Tel est
le but. Comment r atteindre ?
L' accroissement de production ne peut être
ohtenu que d'une seule façon, en donnant a
l'outillage public et privé un plus grand déve-
loppement. C'est la vérité même, et pourrais-je
titre une vérité évidente par elle-même ? Mais
il ncnl est pas moins utile d'insister sur ce
point, car, comme le dirait feu Roux dans un
autre ordre d'idées, il est nécessaire, pour en-
loncer un clou, de frapper longtemps dessus.
C'est ici le cas. C'est tout ru moins la pensée
de M. Lebrun. Mais le développement de
('oqti)jage puUic, c'estVdire la construction
: das toutes, des -voies ferrât*, des po'toi. If,
,', creusement de canin, pour la navigation ou
i itiiaatioo. et celui de I outillage privé, sup-
posent des dépenses considérables, des capi-
taux aboodaatt. Car pour rtolter, il faut se-
mer. Mais en fraltCe, nous avons peur de se-
mer. Nous hésitons à suivre I exemple des
Ëâttd,4 pays coloniaux. Les capitalistes d An-
giVtwrre, des Pays-Bas, de la Belgique, et
t\ ant la guerre ceux de l'Allemagne, avaient
tnvesti dans les entreprises coloniales des som-
me s ct,n!,d&able¡t.. - - L
Tel est le cas des grandes affaires de culture
tlanj les Indes néerlandaises, plantatioat de
labac, de caoutchouc, de thé, de Ceylan, de
V Inde, de la presqu'île de Malacca. « Si nous
xoulons, déclare-t-il, marcher de pair avec les
autres puissances coloDiala, si nous voulons
approvisionner la métropole des milliards de
matières premières qu'elle achète a I étranger,
et apporter aussi ces matières premières dans
• les pays européens auxquels elles font défaut,
pour le plus grand profit de notre change, il
but se résoudre à des efforts financiers compa-
rables à ceux des Anglo-Saxons, des HoIlall-
dnift où des Belges. »
- 1 - - -
Cet iL fera-t-il entendu t NOUS ne sau-
tions le due. Ces adjurations nous font penser
l celles du même genre que Colbert adressait,
a y aura bientôt trois siècles. à tous les Fran-
çais par l'organe des intendants et des corps
toiMtitués. Et puisque nous faisons allusion à
la politique colonial e du grand ministre de
Louis XIV. nous ne pouvons pas nous - empê-
cher de marquer la communauté d idées qui
existe entre ses conceptions et celles de certains
de noa coloniaux actuels, penni lesquels il faut
citer, au premier rang, les deux rapporteurs ciu
budget des Colonies à la CHwnofc et au Sâat,
Mais revenons à l'objet même de cet article.
T Ul C" tq-
M. Lebrun suppose le problème résolu, c
imiteront les pays voisins et appartelOllt leur
argent aux entreprises coloniales. Ceci admis,
considéré comme acquis, il recherche ce qu'il
Convient de faire dans les deux domaines qu'il
a indiaiiés : domaine de 1 oifcillage public, do-
maine de l'outillage privé.
En ce qui touche le premier, aucune dith-
rulté, autrement dit, chacun sait sur quels pointa
doit porter l'effort.
Il n'en est plus tout à fait de même en ce
qui regarde l'outillage privé. Ici, - il faut i.
scr, faire un choix, marquer ce qui est pouible,
écarter ce qui ne l'est pas, même dans un ave-
air assez lointain. 11 faut concilier des intérêts
oui se heurtent et s'opposent. Bief, l oeuvré à
tenter n'est pas seulement de longue haleine,
elle est aussi délicate et hérissée de difficultés.
Comment, se demande le rappalteur, parve-
nir à donner à notre production coloniale un
sérieux coup de fouet ? Le moyen le plus sim.
ple, ou plutôt celui qui l'oftte le ptemier à
l'esprit, consisterait pour les industries métro-
Doliaainel. métallurgie, filature et tissage» soie-
ries, papeteries, alimentation, qui demandent a
l'étranger ou aux colonies les mabètes pre-
mières qui leur sont nécessaires, à constituer
avec les hommes et les capitaux dont elles dis-
posent des sections coloniales destinées a pren-
dre en main, partout w l'expérience a démon-
tré que c'était possible, le développement des
cultures ou l'exploitation des mines dont elles
utilisent les produits.
Le plan comporte sans aucun doute des
aléas. Mais quelle est l'entreprise qui se trouve
abiolumt à I abri dt risque ? Cependant, il
Mérite d être pris en considération, car certains
symptômes doivent retenir notre attention : Ne
prêtât-on ! par exemple, aux Etatl-Unit et
à I Egypte I intention de limiter la culture du
coton, atn d empêcher la diminution du prix
de la fibre ? Que deviendraient, dans ce cas,
nos industries textiles du Nord, de l'Est ou de
la Normandie ?
Aussi certains industriels, et non pas seule-
ment ceux du coton, ont-ils déjà eu l'idée de
parer à ce danger. C'est ainsi que les lainiers
du Nord ont fait des efforts pour accroître la
production de la laine en Afrique Occidentale
et à Madagascar, et Que d'autrçs s'intéressent
à l'introduction ou à J'extension de la culture
du coton dans certaines colonies.
L'idée n'est donc pas absolument nouvelle.
Mais ce qu'il faut, c est qu'elle soit générali-
sée et mise en application par toutes les indus-
tries qui emploient des produits coloniaux. Il
faut qu'elles créent « systématiquement une
section coloniale avec le ferme dessein de sup-
porter en commun. des sacrifices qui pourront
temporairement limiter leurs profits actuels,
mais qui assureront leur propre avenir en même
temps qu'ils amélioreront pour le mieux-être
général la mise en valeur de notre domaine
extérieur. »
La fiche ne va pas évidemment sans diffi-
culté. Il ne faut pu en être lurprit. Mais n'y
a-t-il pas déjà une association - 1. Association
Nationale d'Expansion Economique qui
s est donné pour mitlion d établir une liaison
plus éroite entre l'activité métropolitaine et
l'activité coloniale, lesquelles, au lieu de se
compléter, s'ignorent le plus souvent ? Cette
association s'est tracé un programme d'action
fort judicieux qui tend à mettre en œuvre un
plan d. ensemble de développement colonial, et
qui consiste dans les principaux points suivants :
1° développement de la production des ma-
tières premières alimentaires et des matières
premières nécessaires à l'industrie.
2° Participation des entreprises métropoli.
taines a la création, à l'organisation et au fonc-
tionnement des entreprises et des exploitations
coloniales ayant un même objet.
M. Lebrun augure de l'initiative de cette
association les meilleurs résultats.
Et, tout de suite, il indiaue quelques exem-
ples, cite des produits que la France est obli-
gée de se procurer en grande partie à l'étran-
ger, et que ses colonie* pourraient facilement
lui fournir. Ce sont : le papic. le bois, le ta
bac, pour s'en tenir à ceux dont la prodt)(tlon
ou I ulilUation pourrait être trta î apioeinevit
augmenté*» dé façon à temédicr d' un* façon
sensible au déficit de notre balance commer-
ciale.
fVur 1 année 1926, si l'on eu juge par les
chiffres du premier trimestre, l'importation du
papier ne regréseateia pas moins d'un milliard
de francs. Certes, un effort pour la diminuer
peut être tenté en France même, soit en acti-
vant le reboisement, soit par un meilleur amé-
nagement de nos forêts, soit en important des
bois coloniaux de façon à libérer un tonnage
important de bois métropolitains (sapins, pin,
mélèzes, peupliers) qui conviennent mieux à id
papeterie. Mais il faut aussi son., à l'emploi
des fibres colonia l es dont certaines sont par-
faitement susceptibles d être utilisées. Toutes,
mdemment, ne répondent pas aux conditions
évi d emment, d'ime libre propre à fournir le pa-
qu'on exige d.wae Jibre propre à fournir l p:t.
pier, c'est le cas du papyrus du Gabon. Mair.
il en est d'autres, comme l'alfa de rAhique
du Nord, le bambou de l'Indochine, le t-àvi-
nala, le raphia et peut-être aussi le palétuvier
de Madagascar, le parasolier de l'A. O. F.,
que l'on rencontre aussi au Cameroun et en
A. E. F., qui y satisfont de la façon la plus
heureuse.
Pour ce qui est du bois, nos colonies en sont
largement pourvues. L'étendue de leurs forêts
égate dix fois celle des forêts udtropolitaineb.
L importation des bois coloniaux a fait de
grattas progrès depuis la guerre ; elle a septu-
plé depuis 1913, mais c'est encore bien peu.
« Il faut activer le mouvement, dit M. L.
brun, et faire qu'en ce domaine comme en tant
d'autres, la métropole échappe de plus en plus
A l'étreinte de l'étranger. Seulement, ici, les
difficultés sont grandes. Elles résultent moins
de l'état même des choses que des dispositions
des individus. C'est ainsi, notamment, que l'un
des obstacles à l'extension des importations de
bois coloniaux réside dans I opposition des
grands importateurs dont les intérêts sont liés
à ceux de grande» firmes étrangères. M. Le-
brun leur adresse de patriotiques objurptions,
qui seront peut-être entendues. Il est juste de
noter que certaines grandes institutions com-
merciales, comme la Chambre de Commerce de
Bordeaux, sont déjà engagées dans cette voie.
On pourrait, uns aucun doute, faire davan-
tage, et le rapporteur indique les moyens dont
K administration dispose à ce sujet.
Ce qui est vrai du bois l'est encore bien plus
du tabac. Des résultats intéressants ont déjà été
obtenus dans ce domaine. Certaines colonies
ont considérablement augmenté leur production
à la faveur de la guerre, l'Algérie notamment,
qui en a récolté, en 1925, 28 millions de kilo-
Brammes contre 10 millions en 1913.
Au Cameroun, au Dahomey, a Madagascar,
en Indochine, des progrès semblables sont pos.
sibles.
Telles sont les suggestions essentielles que
l'on note en feuilletant la rapport de M. Le-
brun. Nous avons analysé celles qui nous ont
paru les plus intéressantes, sans nous laisser
aller à les juger. Nous nous sommes efforcés de
traduire de la façon la plus impartiale les con-
ceptions de l'auteur. Nous aurons, sous peu,
l'occasion d'y revenir, car le sujet ne nous pa-
rait pas épuisé.
Henry Fontonicr,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires lUNftQlre.
membre de la Commtodon
des Colonie*.
1 -
1 fait des jagéwars agrsaaacs
", aux colonies
Au moment où MOUS devons e
miner d'urgence le problème Ve
la production agricole dans nos colo-
nies, il importe avant tout que la plupart
des exploitations
agents techniques, praticiens et techniciens
agricoles d'une valeur certaine. Leur nom-
bre, en France, se développe chaque jour et
M. le Gouveneur général Carde, qui prési-
tltlÍl, il y a quelques mois, au nom de M.
Perrier, ministre des Colonies, la 20' pro-
motion comprenant soixante élèves sortant de
VInstitut d' Agronomie Coloniale, se félicitait
des services déjà rendus par eux en Afrique
Occidentale Française.
Songeons que les exportations de nos colo-
nies en céréales ne représentent que 15 de
la consommation totale et que, pour les den-
rées purement coloniales : sucre, cacao, café-
thé, le pourcentage d'exportation est infime
en regard des besoins de la France.
Les enquêtes économiques récemment pour-
suivies par les gouvernements locaux des co-
lonies permettent, pourtant d'affirmer que
t exploitation rationnelle de nos possessions
d'outre mer ramènerait en peu Vannées au
minimum nos achats coûteux à l'étranger,
solutionnant ainsi rapidement l'angoissant
problème de la toie chère.
Presque toutes nos colonies se trouvent
situées dans la zone équatoriale ou tropicale
et offrent d'infinies variétés de production.
La culture du sol ne peut être obtenue, dans
la plupart d'entre cllcsf que par le travail
régulier de V indigène.
Malheureusement, ce seul élément d'acti-
vité, du fait de la défectuosité des méthodes
appliquées, ne permet d'obtenir que des ren-
dements fort inférieurs. Il faut donc, pour
obtenir la productivité sur une large échelle,
l'intervention d'agronomes européens, diri-
geant t agriculteur indigène, le conseillant sur
place dans l'application des méthodes de
cultures modernes et par procédés mécani-
ques.
- C'est sur l'agent technique qu'il fatit
compter pour l'action collective, car t insti-
tuteur de village n'est pas suffisamment apte
à solutionner ces questions.
D'autre part, pour la gérance et la direc-
tion des grandes exploitations agricoles, la
frisotte de l'ingénieur agronome est absotn-
nunt nécessaire, st on veut enter les mécomp-
h's dit début et obtenir rapidement un nn
don ait progressif,
La pondeur de cette tàeUe est bicèv jarie-
pour sltmula le zèle des Français décidés
f) s'expatrier et à contribuer N la mise en
valeur des hnmcmitès de nos lointaines pos-
IruJtms.
CIa.I. DMtrr*, #
Sénateur du Nord.
Membre de la Committion
des Affatres êirmngtree
Rmamr
Le gala Je la Léghn d'Homntmr
M. Léon Perrier. ministre des Colonies. a
assisté hier soir à l'Opéra au Gala de la So-
ciété de la Légion d'honneur, présidé par M.
Gaston Doumeraue. président de la Républi-
que. MM. Gaston J.. Gouverneur des
Colonies et directeur du Cabinet du ministre ;
Duchêne, directeur des Affaires politiques, et
Régismanset, directeur des Affaires économi-
ques, accompagnaient le ministre des Colonies.
La croisière de l'Atlantique
Les croiseurs La Motte-Picquct et Du-
guay-Trouin, qui vont effectuer des ma-
nœuvres au large de !a côte d'Afrique, onl
1 nouille dans le port de Casablanca, avanl-
hier après-midi.
Les bâtiments ont été survolt-s par une
osradrille du 37° régiment d'aviation.
Les torpilleurs Chacal, Simoun, Bourras-
que et Tempête sont arrivées aujourd'hui à
Casablanca. Tous ces bâtiments partiront
le 18 et rallieront Toulon.
L'AVIATION COLONIALE
---00--
De Séville en Guipée Espagnole
̃Nous apprenons que les aviateurs espa-
gnols qui comptent se rendre de Séville à
Bata en Guinée espagnole vers le 20 dé-
cembre espèrent couvrir ce trajet de 4.300
kilomètres en 24 heures.
GOLD COAST
Le prix des terrains à Takorodl
Adjugés à bail pour 99 ans, les terrains
du lotissement de la nouvelle ville de Ta-
korndi (où se construit le grand port dont
nous avons parlé) devront payer pour les
trente premières années une rente an-
nuelle variant de 20 à 50 liv. st.
La fièvre jaune 1
Le 2 décembre, on signalait à Accra un
Européen atteint de fièvre jaune.
La peste
Dans la semaine terminée te 19 novem-
bre il y eut 11 nouveaux cas de peste a
Lagos et 8 nouveaux cas et neuf décès
dans la semaine terminée le 26 novembre.
LE FILAGE DU KAPOK
Dr:.
Une Orme industrielle belge aurait dé-
couvert un procédé pour filer le kopock,
utilisé jusqu'à présent pour le rembourrage
des cOHssinR, matelas, meubles divers, etc.
Cette bourre végétale qui remplaçait éco-
nomiquement la laine, le crin animal et
même le crin végétal, était considérée jus-
qU'À présent, comme réfrnotaire à toute fi-
lature. Le fil obtenu serait de qualité égale
aux fils de coton ordinaires et aurait un
prix de revient bien inférenr.
AU SENAT
- *0
RAPPORT
Les droits de sortie en Indochine
Notre énunent collaborateur, M. Edouard
Néron; sénateur de la Haute Loire, mem-
bre des Commissions des Colonies et des
Douanes, a déposé sur le bureau du Sénat
un rapport, adopté par la Commission des
Colonies, sur le projet de loi modifiant les
droits de sortie en Indochine.
LE CONTROLE
DES VALEURS COLONIALES
L'opinion de M. le sénateur Milan
M. Milan, sénateur de la Savoie et pré-
sident de la Caisse d'amortissement, a ibien
voulu nous donner son opinion sur la dé-
cision prise par la Commission sénatoriale
des finances.
Je crois, noup dit M. Milan, a l'uti-
lité, nrôme à la nécessité d'un contrôle. Il
y a eu et il y a encore des graves ubuç.
« Mais je crois moins à l'efficacité de
celui que la Commission, dont j'ai l'hon-
neur de faire partie, entend créer par l'in-
troduction dans la loi de financée de l'arti-
cle 40 bis.
« Que propose-t-elle, en effet ? Que les
dispositions de la loi du 31 mars 1916
soient applicables à l'exposition, à la mise
(n vente et à l'introduction sur le marché
français des titrep de quelque nature
qu'ils soient, émanant de Sociétés ayant
pour objet une exploitation agricole, com-
merciale ou industrielle dans les Colonies
françaises, pays de protectorat ou ten-i-
loires soumis à mandat.
« Ce qui signifie que le Ministre des
Finances devra donner son autorisation,
comme il le fait pour les valeurs étran-
gères, avant que les valeurs coloniales
puissent être émises sur le marché.
« J'estime que c'est là un mauvais ra-
deau à faire au Ministre des Finances.
« En effet. Avaivt de donner son autori-
sation, le ministre devra se renseigner sui-
tes exploitations appartenant aux Sociétés
qui émettent les actions. Qui le rensei-
gnera si ce ne sont les administrations lo-
cales coloniales renseignées elles-mAnies
très souvent par les intéressé?.
« Pouru-t-oil toujours compter sur leur
compétence, leur haute impartialité ?
« Elles ne sont pas infaillible», quoi qu'il
arrive et dans certaine? circonstances, des
titres émis avec les meilleures garanties,
pourront peu de temps après ne pas valoir
grand'chose.
« Et cependant, le Ministre les aura au-
torisées sur le marché, avec la meilleure
hllnnc foi du monde et loc maximum de ga-
ranties possible. -
« Conihien d'cxploilutione minières, par
exemple, donnent d'abord ( magnifiques
,espérances vilo envolées ; IC$ litres, eux,
resteront HUV le muidlé, avec l'autorisa-
tion du la
ci Jo trouve eeVi très i,'avigeiwx, car rien
n'empêchera la pp&'Utrction vie jouer dl:
cette autorisation minintérie'lc
CI C'est. d'ailleurs puur t\11 /Ím:tpr les
effets
interdit, (comme pour les valeurs étran-
gères), pous peine de retrait de l'autorisa-
tion, de mentionner celle-ci, soit sur les
titres à émettre, soit sur les lIotkes. affi-
ches, prospectus et documents de-stinéB à
faciliter l'émission autorisée. »
« Le ministre sera sans doute très pru-
dent. Peut-être le scra-t-il trop. Pcut-être
ne pourra-t-il pas engager ea rcsponsahi-
lité dans certaines circonstances. Il refu-
sera alors l'autorisation à des sociétés qui
ne peuvent se développer pans faire appel
au Crédit publie, il paralysera des exploi-
tations qui auraient pu donner les plus
magnifiques résultats. Ce sera lamentable
ct. notre domaine colonial en souffrira.
Et alors ?
Alors, je serais d'avis que le ministre
n'etit pas à s'occuper de cette question de
contrôle.
« Les sociétés ayant des .exploitotions
aux Colonies seraient tenues de publier
les bilans de deux années avant d'trc au-
torisèes à figurer sur le marché. Ces bi-
tans seraient soumis à l'examen de la
Compagnie des Agents de Change qui sta-
tuerait sur la demande on autorisation. -
-- « Il n'y aurait plus alors à craindre de
question? d'influence, plus de questions de
spéculation. Le public jugerait sur pièces
et la responsabilité ministérielle ne serait
uns engagée dans des affaires qui, prati-
quement, échappent à son contrôle di-
rect. n
A la Commission des Finances
A l'issue de la séance publique, jeudi soir,
la Commission sénatoriale des finances s'csl
réunie sous la présidence de M. Doumer,
pour examiner divers articlcs, notamment
l'art. 40 bis (nouveau) de la loi de finances
re'atif au contrôle des valeurs coloniales.
M. Poincaré était présent à cette séance
et il a pris part à la discussion ainsi que
M. Léon Perrier, ministre des Colonies ;
M. Schrameck, auteur de la proposition et
M. Messimy, président de la Commission
des Colonies.
M. Schrameck a exposé avec chaleur que
la principale spéculation avait lieu sur les
narts de fondateur. - -.
1 La Commission après une heure de dis-
cussion, a décidé en conséquence que les
parts de fondateur ou les parts bfnéficiai-
res créées par les Sociétés ayant pour objet
uno exploitation commerciale, industrielle
ou agricole, qui ont ce siège d'exploitation
en dehors du territoire métropohtain, se-
raient soumises au régime légal des actions
d'apport des sociétés françaises, ce qui si-
gnifie qu'elles ne seraient pas négociables
avant deux ans.
D'accord avec M. Poincaré, ministre des
Finances, M. Henrv Chéron, rapporteur gé-
néral du budget a été chargé de rédiger un
texte conforme à cette décision en rempla-
cement du texte primitif de l'article 40 bis
(nouveau"* de la loi de finnnces.
Peu après la Commission, sur la proposi-
tion de M. Henry Choron, rapporteur gé-
néral, a adopté le nouveau tt-xie, ainsi
conçu :
« Les parts de fondateur on parts bénéfi-
ciaires créées par des Sociétés françaises
ayant pour objet une exploitation agricole
commerciale ou industrielle sont soumises
au régime légal des actions d'apport. »
Ce texte n été voté ce matin i\ Il h. 1/2,
•\ l'unanimité par le Sénnt.
Au Conseil Municipal
00
Protection
des travailleurs nord-africains
Le Conseil municipal a - on le sait - créé
un Office de ci r 1 a - le sait - créé
un Office de surveillance des indigènes nord-
africains. Son but ? Soustraire ces travailleurs
aux manœuvres des mercantis qui les guettent
à leur arrivée a Paris. Cette oeuvre est utile,
elle rend de réels services aux H nord-afri-
cains » dont le nombre dépasse 40.000.
Mais comment est exercée cette surveil-
lance ? C'est ce que M. Morain, l'actif préfet
de police, a expliqué hier aux membres du
Conseil municipal, au cours de la réunion pu-
blique.
Le service de police indigène comprend deux
sections, l'une s occupe des conditions du tra-
vail et du logement, l' autre de la police pro-
prement dite, c'est-à-dire d'éliminer, ou plus
exactement « chasser » de la « grande famille
des travailleurs nord-africains » des bandits in-
digènes « auxiliaires des mercantis » qui ne
trouvent leurs moyens d'existence que dans le
vol, rescroquer.'e.
Le nombre des agents chargés de cette sur-
veillance est-il suffisant ?
« Non, a répondu le préfet, car il n'est
actuellement que de 18. Il d?it être augmenté,
si l' on veut que les intéressés soient protégés
avec efficacité. »
C'est au cours d'une séance ultérieure que
tiendra le Conseil municipal, que ce:te question
sera examinée et discutée en vue d'une de-
mande de crédits.
Ajoutons que l'assemblée municipale semble
disposée à les accorder au préfet de police.
00
A Alger, au coin de la rue Amiral-Pierre
et ci,. lu rue îcosium, un mur très élyvé
domine 1111 ôtroit terrain vague que borde
'41 IWl', Du huut de ce mur, certains Aîgé-
n l. is trt ôeipitent leurs ébats malades ou
dl venus tgénanls.
I.fs pauvres bèLes. quand elles survivent
il i. iw ebute, s.m.lrc-lk'voJ'eu.t, Ou bien, pur
forte mer. une vague les emporte.
t'ne lectrice de VIntransigeant a écrit à
nlttpc confrère qu'elle avait compté, cer-
tains jours, jusqu'il 25 (bats ainsi condum-
nés il lu plus cruelle agonie.
C'est évidemment il la municipalité d'AI-
ger qu'uppartiervl le devoir de mettre fin à
ce sandale.
Le mouton nigérien
à Marseille
La d-:',égatijn Algérienne des éleveius cl
exportateurs de moutons, dont les Avimlrs
Coloniales du 2 décembre ont annoncé
l'arrivée à Marseille, y a trouvé le plus
cordial accueil.
Réduire les risques du voyruge, trouver
des moyens plus rapides de transport, un
confort diminuant la mortalité, tels ont été
les sujets débattus à la Chambre de Com-
merce.
Cette réunion était présidée par M. Kmile
Hnstotn, président de la Chambre de Com-
merce, qui, en ouvrant la séance, souhaita
la bienvenue aux délégués algériens, et
attira l'attention de tous sur l'urgence
qu'il y avait à améliorer les conditions
d'importation du bétail alisjérien.
Toutes les questions furent examinées
longuement : celle de l'installation des na-
vires porteurs de bétail, les précautions
à prendre en cas d'épidémie (elaveléc, liè-
vre aphteuse). Tout ce problème sanitaire
retint longuement l'attention des délégués.
On envisaigea ensuite les places réservées
dans les ports pour les bestiaux, les con-
ditions d'nchnt et de vente. Toutes les
questions dérivantes, jours de marché, fer-
meture des boucheries, furent. également
débattues.
Mais un accord de celte importance, où
tant de parties se trouvaient engagées, ne
6e conclut pas en quelques heures. Une
Commission fut nommée, composée de re-
présentants des expéditeurs a.liçpériens, des
bouehers-chevillards, et des bouchera ma-
gasiniers.
- Une réunion des représentants des expé-
diteurs algériens, des commissionnaires en
bestiaux, des bouchers chevillards et des
bouchers magasiniers, sous la présidence
de M. Itieu, membre de la Chambre de
Commerce, eut lieu dans une salle de la
Chambre de Commerce.
Après un échanlr de vues des plus in-
téressants, l'assemblée s'est mise d'accord
sur ce point : la fermeture d('S boucheries
il Marseille aurait lieu le lundi et non plus
le jeudi pendant la durée de la plus forte
importation des moutons, soit pondant les
mois de mai, juin, juillet et août.
D'autre part, il a été décidé avec les
chevillards qu'à l'avenir trois1 marchés par
semaine de moutons algériens se tien-
draient à Marseille dans l'ordre suivant :
le mardi, pour les moutons d'Alger : le
mercredi, pour ceux de Constantine, et le
jeudi pour, ceux d'Oran.
A l'issue de cette réunion, les délégués
algériens et les présidents des syndicats
qui y étaient. représentés se sont rendus
chez * M. le Préfet pour lui faire connaître
leurs vœux relativement à la fermeture
des boucheries à Marseille. M. le Préfet a
fait le meilleur accueil à cette délégation.
Il s'est déclaré heureux de comst-atcr l'ac-
cord intervenu et a promis de faciliter,
dans la mesure de ses rnoyens, la ferme-
turc des boucheries au jour demandé, après
entente entre patrons et ouvriers.
RnOn, les membres de la délégation des
éleveurs et exportateurs algériens ont fait
visite à MM. les directeurs de la Compa-
icnie Mixte, de la Compagnie Générale
Transatlantique et celle des Transports
Maritiml's. Ils les ont entretenus des ques-
tions de transport de bétail algérien et no-
tamment des arrivées des navires trans-
porteurs en coïncidence avec les jours de
marchés fixés -à Marseille.
La cbarrol i ladalaaci
-0-0-
9. La grande plaine du Betsimitatatra, qu
s t étend au nord et a l'ouest de la colline dt:
Tananarive, ainsi que les vallées adjacentes,
arrosées par I Ikopa, la Mamba et les canaui
d irrigation alimentés par ces cours d'eaux
sont, chaque année, à deux époques différen
tes, aménagées pour la culture du riz. jusqu e
ces derniers temps, le sol de ces terrains maré-
cageux était exclusivement retourné à l' angady,
et, d'ordinaire, la main-d' œuvre employée à ce
genre d' occupations se recrutait parmi les indi-
gènes de la région, aidés par un certain nombre
de Betsileo à titre de travailleurs saisonniers.
La superficie globale des terrains dont il
s t agit dépassant 5.000 hectares, d' un seul te-
nant, et les façons culturales devant être exécu-
tées dans un très court délai, une main-d'œuvre
nombreuse est nécessaire.
Mais l'afflux de travailleurs tendant de plus
en plus à se restreindre, et en outre, le travail
à 1 angady exigeant un effort considérable qui
fatigue rapidement l'ouvrier et le prédispose
aux maladies, l'Administration entreprit, vers
1920, de vulgariser l'emploi de la charrue. A
cet effet, elle fit étudier par le service compé-
tent un engin adapté au milieu, à la nature du
sol et des cultures, à la taille et à la vigueur
des animaux tracteurs et des indigènes conduc-
teurs. A ces conditions, devait s'ajouter la mo-
dicité du prix de revient. Plusieurs types de
charrue furent retenus, après quelques modifi-
cations demandées aux constructeurs et accep-
tées par eux.
Les instruments aratoires mis à la disposition
des cultivateurs indigènes répondent pleinement
aux besoins envisagés. En général, la charrue
« araire » a les plus nombreux partisans. Elle
se recommande par sa légèreté (36 à 45 kilos)
qui n exclut pas sa résistance et sa solidité
et par son faible prix de revient. Bien que
traînée le plus souvent par deux paires de zé-
bus, elle peut, cependant, être utilisée avec
une seule paire de ces animaux, ckns les sols
friables et légers comme le sont les terrains
de rizières. La bande retournée atteint facile
ment une largeur de 25 à 30 centimètres, et le
sillon une profondeur de 13 à 22 centimètres.
Néanmoins, la pratique a démontré qu'une lar-
geur de 20 à 25 et une profondeur de 14 à 18
centimètres sont très suffisantes pour les labours
de rizières.
La charrue Brabnnt ,. aUI(!;i appréciée ;
tllfti", son poidt de ILS à 1 ki lm. f-X ige c-rtis-
tammeot un ailelagc de deux paires :1c beruf s :
eri outre, son prix fst semiblemeni plus élevé
que celui de la charruo ataire. El., Íou.,;::.àt un
très bon travail. et le* propriétaires les plus
aisés lui accordent wuveni la préférence.
Le travail de* ri «lit-, rc? à ia c harrue enhe de
plus en plus dans la pratique pormi les cultiva.
teurs ces environs de 1 ananarive. Mais, pour
faire accorder droit de cité à cet instrument s"
précieux pour l' agriculture, r administration t
dû lutter ardemment contre des préjugés ne re-
posant sur aucun fondement sérieux.
On aborda préalablement le dressage tics
bœufs, zébus du pays ou métis. Ces animaux,
qui traînaient déjà la charrette, n'eurent pas rn
long apprentissage à faire ; après quelques es-
sais, ils étaient en mesure de fournir le travail
qu'on exigeait d'eux.
Un point sur lequel il devint nécessaire d' I-
siser fut la conduite et le traitement des ani-
maux. Les apprentis-laboureurs purent se ren-
tre compte que point n' est besoin de brutaliser
les bêtes pour les faire obéir. Enfin, la nourri-
ture des bœufs de trait (labour ou tramport)
doit être abondante et non réduite aux seules
ressources des maigres pâturages de l'Imerina.
Ce fut ensuite l' apprentissage de. la conduite
et du réglage de la charrue. En quelques jours.
les indigènes acquirent une entière connaissance
du maniement de cet instrument aratoire.
Au cours de cette période d'instruction pra-
tique, les agents du service attirèrent l' attention
des intéressés sur les avantages du nouveau pro-
cédé de labourage : profondeur régulière du
sillon, destruction certaine des herbes envahis-
santes, prompte exécution du travail.
Cet enseignement a déjà porté ses fruits.
Actuellement, dans les plaines des environs
immédiats de la capitale, le labour des rizières
est exécuté en grande partie au moyen de la
charrue.
Dans la région qui nous occupe, la faible
étendue des terrains disponibles et susceptibles
de recevoir diverses cultures vivrières ou autres.
limite nécessairement l'usage de cet instrument
aratoire. De" plus, le labourage des rizières
s'exécute obligatoirement dans une période de
deux mois au maximum ; par suite, les cultiva-
teurs se sentent moins portés à faire l'acquisi-
tion d'un outil qui ne leur servira que durant
une faible partie de l'année, et pour lequel ils
devront, néanmoins, entretenir, d une manière
permanente, une ou deux paires da bœufs de
trait. Malgré cet inconvénient, le nombre des
acquéreurs de charrues s' accroît chaque année.
Une solution a, d'ailleurs, été trouvée, per-
mettant aux possesseurs de petites surfaces t ds
faire travailler leurs rizières à la charrue. C'est
le système de l'entreprise de labourage. L'en-
trepreneur, propriétaire de 1 instrument, passe
contrat pour l'exécution du travail, moyennant
un prix forfaitaire qui varie (année 1926) entre
220 et 240 francs 1 hectare, chiffre inférieur au
travail exécuté à l' angady. Outre que les la- -
bours sont exécutes plus rapidement et à meil-
leur compte, le procédé dispense de l'emploi
d'une main-d'œuvre nombreuse, qui serait, all
surplu, impossible à trouver. Les cultivateurs
de la région intéressée ont déclaré que, si la
plupart d'entre eux n'avaient pas eu recours
au travail à la charrue, la mise en valeur des
belles rizières faisant l' admiration de tous ceux
qui ont l' occasion de visiter Tananarive, n' 111-
rait pu être assurée en 1926, faute de main-
d' œuvre suffisante.
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