Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 décembre 1926 16 décembre 1926
Description : 1926/12/16 (A27,N191). 1926/12/16 (A27,N191).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972416
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VIiNGT-SEPTIEW ANNEE. N° 191
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JEUDI SOIR, 16 DECEMBRE 1ÎJ0O
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III --
L'évolution dans la communauté musulmane
..8
J'ai souvent entendu dire : a & la population
de a Afrique au INoid, qui n est pas ethmque-
ment éloignée de cette de I Lurope méndlO-
aaie. n était pas hgée dans le cadre ImmuaDie,
uaide de llsiam, elle se sentirait assez rapide-
ment solidaire de notre civilisation française; les
MI¡els de Jugurtua n étaient SI séparés des Ko-
WlaUlB par les lois de Hptam ; aussi sont-ils en-
ttés, au moins tes urbains, dans la vie romaine;
tana L empreinte musulmane, leure petits-tils se-
ment retournés dans la vie des Koumis qui leur
I" revenus sous la forme trançalse. M J ai cha-
que toi*, il taut l'avouer, entendu des objec-
tions nombreuses et fortes à cette opinion. Mais
cafoi, elle vaut d'être examinée, et ne serait-ce
qu'à ce point de vue, rien de ce qui intéresse
Vévolution de la communauté musulmane ne
saurait nous laisser indifférents.
Oi, la Revue Internationale de Sociologie
publiait, il y a quelque temps, une étude des-
bée à montrer à quel point exact d évolution
est parvenue, de nos jows, le monde de 1 Is-
lam. « Le nouveau monde de 1 Islam », tel est
Ve titre de l' ouvrage de Lothrop Stoddard, au-
quel l'auteur de cette étude a fait de larges em-
V
U, est la ramille qui, dans les collectivités
«ientales, est au centre même de la vie politi-
*m. morale, sociale : elle a subi des niodifica-
Mou déjlt profondes dans le monde de 1 Islam.
S m polygamie a fléchi un peu partout. Quand
Montesquieu la condamnait sous prétexte qu elle
¡¡. était point utile au genre humain, ni à aucun
&s deux sexes, ni aux enfants, il ajoutait tow.
tefois : u indépendamment des circonstances qui
IMiivent un peu la faire- tolérer. » Un peu, ce
n'était pas dire assez. Les circonstances où se
trouvait le Prophète ne permettaient pas un au-
tre régime : besoins d'une société qui vivait en
tribus et où les domestiques étaient indispensa-
b1. d'une société guerrière et religieuse qui
tvait Jolidé ses eipoirs mr le nombre de ses
loldats et de ses propagandistes, d'une société
qui. avant rlslam. suivait dans le Hedjaz la
pratique du meurtre des petites filles. Prescrip-
tion coranique, croit-on çà et là. Pas du tout,
tuait usage consacré. Il faut ajouter : réglé,
codifié, si l'on veut, par le Coran, et importé
Mf les Musultnans. partout où ils se sont éta-
blis. En tout cas, selon la Reûue Internationale
de Sociologie, pas d'empêchement religieux à
ta diminution ou À la suppression de la polyga-
me.
,Alors, à wie-me-quo la semoule est plus
ctéte et que le mouton augmente , de prix, lu
; devient tin luxe et on a en passe do
Cwt une taison économique, ou,
pour-mieux dire, d'économie. Cet'.© explication}
aiderait confirmée, nous dit-on, par l'exemple des
fellah* pâuvres en Algérie devenant, même
avant la,guerre,peu à peu monogames : « faulte
j'aurgentt c est douleur non pareille. » Autre ex-
plication : le contact des Musulmanes et des
Européennes a permis aux premières de com-
parer de plus près l'instabilité des unions mu-
sulmanes polygames et la stabilité, relative mais
séetfc, des unions européennes monogames. Les
jeunes filles arabes. dans les villes, ont de-
mandé à leur. parents d'imposer à leur fiancé
rengagement de ne pas pratiquer la polygamie.
D'ailleurs, l'islamisme a beau considérer la
femme comme un être inférieur, il marque un
grand progrès sùr d'autres civilisations^ en ce
Umd progrès siu
sens "UI'i1 reconnaît à la jeune fille le droit d être
consultée et de refuser : si bien que dans le
Coran même, la fiancée peut trouver la justifica-
tion de ses* exigence quand ene ne veut pas de
partage. Notez, d'autre part, que ces exigences
mêmes étaient en parfait accord avec la préoc-
.t:upa ion des pères désireux d'éviter à teurs
filles la menace d'un divorce, plus facile avec
le régime de la polygamie, et l'émiettement des
successions. « En somme, la polygamie, forme
Je mariage de sociétés plus simples, moins con-
ditionnées par la division du travail industriel,
.cette conséquence de la vie sédentaire, particu-
libement de l' existence urbaine, est en voie
d'abandon quand la monogamie gagne partout et
Prmellement du terrain. » - , 1
- Il est juste, d'ailler, de distinguer entre les
c lastes sociales : les femmes de la campagne
sont les plus misérables, et. par suite, celles
dont l'émancipation est le plus en retard. Les
Musulmanes des classes aisées, et, à fortiori,
celles des classes riches, ne sont rien moins que
des esclaves, elles ne l'ont jamais été. Moham-
méd, le Très-Loué, après avoir été bçrger et
conducteur de caravanes, entra, vers 1 âge de
au service d'une riche veuve de La
vingt ans, Khadidja, plus âgée que lui, et finit
Mecque, Khadidja, plU9 8gée que lui. et finit
par l'épouser cinq ans après. Union parfaite :
tant que Khadidja vécut, le Prophète ne voulut
pas d'autre femme, et quand elle mourut, après
vingt-quatre années de vie commune. il ne l'ou-
blia jamais et il répétait avec reconnaissance :
« Plus j'ai souffert, e. plus elle m'a aimé. »
• • + t* l
fclle lui avait donné six entants, deux tus tnom
jeunes, et quatre filles, parmi lesquelles Fatima,
qu'il aimait d'une tendresse infinie ; .c'est elle
oui épousa plus tard son cousin Aly, fils d'Abou
Talib : elle était l'objet d'une admiration dont
Hiistoire nous a transmis plus d'un témoignage.
Ni Khadidja, ni Fatima, n'ont vécu dans une
situation humiliée ; elles ont apporté au Pro-
phète des conseils, une collaboration, un appui
précieux, et c'est pour tout cela que Moham.
med les a placées toutes deux parmi les quatre
femmes qui ont atteint à la perfection.
L'exemple vient de haut. « Les Musulmanes
let classes supérieures ou moyennes ne sortaient
on. a visage découvert et ne fréquentaient pas
d'autres hommes que le mari, mais leur condi-
tion n'était pas misérable ; servies et adulées,
comblées de cadeaux, beaucoup d'entre elles
regretteront peut-êtrç le bon vieux temps du
hafem, exempt de soucis. il
Il y a là autre chose qu'un suiet de gaudri o-
IffS nil de r>laîsp-twi*q tin ", HSJ:,.,c:. ",..-. 'il
en soit. même dans les milieux rupaux. la con-
dîtïon des femme?' se tr,,"sfo+me. Le Corpn ne
stipule pas la coutume de* femmes des ville*,
•ri RéAml:-e- •• W oour "tu
*
paysannes, qui n'ont jamais été voilées. Détails
de coelume qui sont d'une grande importance.
C'est toute une révolution, je l'ai déjà montré,
qui s'est accomplie chez les Turcs quand la
mise extérieure a été changée. Un peu partout,
les hommes se sont débarrassés des vêtements
flottants, moins commodes, ont quitté les cou-
leurs claires, trop vite salies, dès qu'ils ont été
obligés de travailler à r usine, de monter dans
un train, de se faire une place dans un tramway
ou dans un autobus. Sans doute le turban, le
tarbouch, le fez, la chéchia n'ont pas, dans
tous les pays musulmans, cédé la place au me.
lon ou au chapeau mou ; mai. Mustapha Kem.,1
a porté un coup définitif à t'attirait des garde-
de M l :ar -
robes islamiques : « Il y a plus de Mahomé.
tans qu'on ne croit, qui pensent, comme les
Israélites africains ou orientaux, que l'imitation
des chrétiens dans leur costume n'empêche pas
de pratiquer sa religion à son foyer. Il Qui nous
empêchera d'ajouter que pratiquer la religion
ainsi, c'est déjà la comprendre différemment l
Revenons aux femmes musulmanes. En Tur-
quie, - elles confient le soi n de leurs - toilettes aux
magasins de nouveautés de France ; le voile a
cédé devant le chapeau, et la robe courte triom-
phe. Ailleurs, elles ont pris des libertés avec
les traditions désuètes. A Stamboul et en Ana-
tolie, en Egypte, aux Indes» elles s'instruisent
sérieusement. Il parait qu'en Turquie, certaines
d' entre elles ont demandé l'autorisation de faire
des con férences, dans les mosquées, pour
l'émancipation honnête. Il y a une Université
pour les étudiantes musulmanes, hindoues : il
y en aura une aussi en Afghanistan, pays qui
passe pour être plus fidèle aux anciennes habi-
tudes. On nous signale qu'en Tunisie, des jeu.
nés femmes font des causeries sur l'instruction
et sur l'éducation moderne, ce qui est fort bie,-.
et sur les avantages de la monogamie comparée
à la polYRamie. ce qui nous laisse quelque peu
rêveurs. Des Musulmans notables d'Algérie ré-
clament des écoles françaises pour leurs jeune,
filles. Décidément, on a marché.
Plus vite ici, plus lentement là, mais on a
marché.
Cette femme qui. en Tunisie ou en Algérie,
porte le voile, est vêtue, en dessous. d'un cor.
sage à la mode et d'une chemise moderne. iLn
Russie, on note que des TarLares musulmanes
sont vêtues exactement comme des Russes or-
thodoxes ; en France, des Musulmanes de
i' A!\ic Centrale, dont les jupes ne dépassent
pas les genoux et qui se font couper les che-
veux ù la ili..çOfmc, « Que cela ne \:AarrtlMe pas
puéril : l'abandon du costuma pour un Oriental
est un signe d'européanisation (sic), c 'est-à-dire
d entrée dans le commerce universel. »
Il y a du vrai, beaucoup de vrai dans celtô
constatation ; non. cela ne saurait paraître pué-
ril. pas plus que l'abandon des formes tradi-
tionnelles du travail. Les femmes sont de moins
en moins les artisans domestiques du vêtement,
des ustensiles en terre, en sputerie, etc. ; les
hommes sont de moins en moins les ouvriers ou
artisans de 1 atelier de bazar, plus ou moins fa.
milial, et ottillés avec des instruments qui re-
montent aux premiers siècles de l'hégire ; ils
prennent place dans le vaste établissement mo-
derne, avec ses machines mues par la vapeur et
l'électricité. Que les artistes regrettent la va-
leur artistique des objets cf autrefois 1 Produire
beaucoup, pour vendre davantage, et gagner
pJus, c'est la devise. La loi de l'offre et de U
demande joue comme dans tous les climats,
celle de la concifrrence aussi. Autrefois, les
chefs du soulc ou du bazar répartissaienr les de-
mandes entre les sociétaires ; les principes
(J éoalité et Je fraternité entr,. les Croyants ont
cédé le pas aux principes de l'industrie contem-
poraine. On constate la persistance de ce sys-
tème ancien au Maroc et en Tunisie ; la com-
munauté musulmane disparaît ou se transforme
en Egypte et surtout en Turquie.
Ce qui est moins à négliger encore, c'est
l'affaiblissement de la solidarité musulmane due
aux liens religieux : nous y reviendrons bientôt,
et nous concluerons ensuite.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien m, infiltre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Gokmwàt.
.-– –-–
Dépêches de l'Indochine
Un « Comité privé » indigène
Un arrêté institue auprès du Résident
Supérieur du Tonkin un « Comité privé in-
digène » appelé à donner son avis sur
toutes les questions relatives A VAdminis-
tration indigène du pays, qui lui seront
soumises par le Chef du Protectorat. Ce
Comité comprend des membres indigènes
choisis pour une durée de deux ans par le
tlésident Supérieur.
Elections complémentaires
Le 12 décembre ont eu lieu à Saïgon les
élections municipales complémentaires pour
la désignation de quatre conseillers sup-
pléants français et de quatre indigènes. Il
y a ballotage, les Français n'ayant pas ob-
ienu ie quorum et tes Annamites n'ayant
pas ootenu ta majorité.
(Par dôpêclie Indopacifi.)
.1.
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des établissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre; des Colonies qu'à la date du 15 décembre
1906 le taux officiel de la roupie était de
8 fr. 60.
---.
RUE OUDINOT
--0.0--
M. Glûitz, le sympathique directeur du
Personnel et de la Comptabilité au Mi-
nistère des Colonies, a été il y a quelques
jours, atteint de congestion pulmonaire.
Les renseignements favorables qui nous
sont, parvenus swr l'amélioration de sa
santé permettent d'espérer que M. Gleitz
pourra, d'ici quelques jours, reprendre la
direction de ses services.
Le budget du personnel
en Indochine
-o--
A propos de la question dès
a passages » des familles de fonc-
tionnaires pour V Indochine aui
vient d être évoquée lors de la discus-
sion du budget des Colonies au Sénat, la
qttcstton de réduction du personnel se pose.
Il semblerait très possible de comprimer
sérieusemetlt les dépenses du personnel, sur-
tout pour les cadres stlbalÜrnes. Dans Vadmi-
nistration des Services civils, le cadre supé-
rieur est pléthorique, au point que pour don-
ner des emplois à tous les administrateurs, on
est obligé de conserver de nombreuses pro-
vinces qui devraient être supprimées depuis
longtemps.
Ainsi, en Cochittc/tine, nous avons gardé
depuis la conquête la division en vingt arron-
dissements, alors que les Annamites n'avaient
réparti ce territoire qu'en six provinces, et
que, depuis 1860, on importa le téléphone,
les chemins de fer, les chaloupes à vapeur,
les automobiles, la télégraphie sans fil, les
avions! Il n'y a plus de centre en Coclriti-
chine où l'on ne puisse se rendre de Saigon
en automobile en moins de cinq heures, alors
qu'il fallait jadis plusieurs jours. Les chefs-
lieux des diverses provinces sont à moins de
3o kilomètres les uns des autres. Ainsi, de
Saigon à Mytlio, il y a 80 kilomètres qui se
répartissent sur trois provinces : Chohn, Ta-
nan, Mytho. Bienhoa n'est distant de Saïgon
que de 30 kilomètres qui se déroutant cepen-
dant sur deux provinces, Gia-dink, Bienhoa.
Il en est de même dans le delta dit Tonkin,
où les provinces sont également très recher-
chées pour les commodités qu'elles offrent et
leurs relations faciles avec Hanoi. Mais a la
périphérie, comme d'ailleurs en Annam et au
Laos, où i on est très isolé, et où la vie est
beaucoup moins agrrable. les provinces ont
des étendues énormes, et cependant un seul
lldminisirateur se trouve alors considéré com-
me parfaitement capable d'en assumer la
charge.
Pour les autres administrations, ce serait
surtout le personnel inférieur qu'il faudrait
réduire. C'est lui qui, d'ailleurs, pèse lourde-
ment sur le budget de la colonie. Un fonc-
tionnaire payé 18.000 francs, c'est-à-dire qui
a atteint le sommet de la hiérarchie indocht-
n{lih', touchait mptsttdlcnunt, avant la
gi'crrt, tfo fi a du s. Aciutlle;ncnt, il touche
:.'¡ho piastres. Il n a (l'one contribué in rien à
/'aui/.hltll/rJ.!;;(?!l du dé-pensit dt la eolonic,
dont le budget est établi en piastres. M ah
comme fa::",\ hi prix en piastres ont aug-
Mf", *,l se trouve dans une situation moins
avantageuse qu'il y a douce (lUS,
Par contre, l'agent qui touchait alors 4.000
francs recevait 127 piastres par mois. Il en
reçoit actuellement 200, c'est-à-dire 57 0/0
'de plus. Aussi les agents de cette catégorie
ont-ils presque tous de petites voitures auto-
mobiles, alors que les fonctionnaires d'zin
grade élevé utilisent seulement ce moyen de
transport lorsque la colonie en met une à
leur dispositon du fait de la situation qu'ils
occupent.
Comme les employés de grade inférieur
sont extrêmement nombreux, ce sont leurs trai-
tements qui grèvent lourdement lès finances
indachinoises. Or, il serait facile de remédier
à cet état de choses. Le personnel européen
subalterne des bureaux, qui n est que très mé-
diocrement instruit, pourrait être dans une-
large mesure remplacé par des Annamites.
La politique de MM. Sarraut et Varenne
s'est d'ailleurs inspirée de ces considérations.
Maurice BouiUoux-Lafont
Député au Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
L'AVIATION COLONIALE
Madagascar-Etang de Berre
Le lieutenant de vaisseau Bernard est bien
arrivé à Fort-Johnston, pointe sud du lac
Nyassa, à Il heures, le 12 décembre.
Le Bourget-Madagascar
Poursuivant son raid vers Madagascar, le
commandant Dagnaux, venant de Tessacua,
est arrivé à Zinder le 12 décembre.
Antibes-Tunis
Le pilote Carouge qui, lundi, avait dû
amerrir en rade d Ajaccio, a pu reprendre
son vol hier matin et, à 13 h. 40, il arrivait
à Tunis.
La récolte des vins en Algérie
00 --
Le gouvernement général de l'Algérie
vient de faire connaître les résultats des
déclarations de la récolte des vins en ce qui
concerne à la fois les stocks anciens et les
vins nouveaux.
Voici les chiffres totaux pour la colonie :
stocks anciens, 99.506 hectolitres ; vins
nouveaux, 8.251.839. Les disponibilités s'élè-
vent donc à 8.351.345 hectolitres, contre
12.315.092 l'an dernier. Soit un déficit de
33 0/0. -
I .,.
Conseil Supérieur des Colonies
--0..0-
Hier à 14 h. 1/2 s'est réunie au ministère
des Colonies, dans la salle des Commissions,
la Section des bois coloniaux du Conseil supé-
rieur des Colonies.
Aujourd'hui, à 10 heures et à 15 heures,
les Sections des Textiles et des Produits Colo-
niaux ont tenu également séance.
A l'ordre du jour de ces diverses sections
figure la nomination de délégués à la Commis-
sion générale de la main-d'œuvre.
-. i - M 1 -
LrffMiMWiiirK
it riHp fctiéMtahJniçatsc pur 1127
* 1.
Le Conseil de Gouvernement Général de
fAfttque Occidentalë Française s'est réuni à
Dakar, au début de décembre 1926, sous la
présidence de M. le Gouverneur Général
Carde.
Les projets de budgets soumis à cette assem-
blée pour l'exercice 1927 étaient provisoire-
ment arrêtés en recettes et en dépenses aux
chiffres ci-après :
10 Budgets général et locaux : Francs
Budget général. 213.807,000
Budget local du Sénégal 108-861 -249
- - de la Cote d'Iv. 41.714.500
--- - du Soudan 39.620.000
- - du Dahomey 31.000-000
- - de la Guinée.. 29.862.979
- - de la Hte-Volta 22 357.736
- –- de la Mauritanie tO. 225.600
20 Budgets annexes :
Ch. de f. de Thiès au Niger. 103-616.665
Circonscription de Dakar et dé-
pendances 34. 184. 180
Ch. de f. de la Côte d'Ivoire. 27.627.000
Ch. de f. de Conakry au Niger 11.954.500
Port de Commerce de Dakar.. 7-545.000
Ensemble 682.376.609
Les prévisions budgétaires de l' exercice 1926
,c eéleiràient à 4781131.102 francs, soit un ac-
croissement pour 1927 de 204.245.507 francs
non compris le budget de la colonie du Niger
dont les prévisions ne sont pas encore parve-
nues.
-««•» •
La campagne cotonnière 1925-1926
à la Côte." 'Ivoire
i 10
Les résultats de la campagne cotonnière
1925-1926 en Côte d'Ivoire se traduisent par
les chiffres ci-après : récolte totale 4.150 ton-
nes brut; coton vendu pour l'exportation,
2.707 tonnes; coton consommé par les indi-
gènes, 1.443 tonnes.
La campagne précédente (1924-1923), les
résultats avaient été les suivants : récolte
totale, 2.638 t: coton brut; vendu pour l'ex-
portation, 1.688 t. ; consommé sur place, 95c
tonnes.
La campagne 1923-1924 avait donne : ré-
colte totale, 1.450 t. brut; vendu pour l'ex-
portation, 855 t. ; consommé sur place, 601 t.
C'est donc, sur la précédente campagne,
ur.e augmentation pour la récolte totale de
1. 512 t. brut, soi'. s7 1 ; pour le coton des-
tine k l'exportation, l'augmentation est d;
1.019 t., soit Go %; 493 t. pour la. consom-
'ttutti',>D. ']'(Jcak, soit 51
En résumé, de 19^4 à 1926, la production
rotonnière '-(lwle de la colonie a presque tii-
plé et les ..ttlal,titt..S disp,mi.blc peut 1 expor-
tation ont plus que triplé,
En 1924, six cercles seulement ét:d.n'. pro-
ducteurs de coton pour l'exportation ; mais en
1925, l'installation de stations d'égrenage à
bras a permis à trois nouvelles circonscrip-
tions de participer à la vente du coton pour
l'exportation. En 1926, un nouveau cercle
entrait à son tour dans le mouvement et réus-
1 sissait à fournir 77 tonnes de coton brut au
commerce.
En 1926, on peut espérer qu'une nouvelle
circonscription deviendra productrice, dans la
région du Nord-Est.
Le mouvement commercial
du Dahomey en Septembre 1926
Le mouvement commercial de septembre
1926 s'est élevé aux importations à la somme
de 21.799,759 francs, contre 6.605.397 francs
en septemre 1925, soit une progression de
15.194.362 francs en faveur de 1926.
Les principales marchandises importées
sont : les vins, de France 180.982 litres, d'Es-
pagne 29.776 litres ; les tabacs en feuilles,
des Etats-Unis; le pétrole 450.931 kuos, des
Etats-Unis; les sels. de France 156.863 kgs,
d'Allemagne 32.282 kgs; les tissus de coton,
d'Angleterre 68.397 kgs, de France 4.494,
de Belgique 2.684, d'Italie 225 et d'Allema-
gne 229 kgs; les alcools, de France 23.649 li-
tres, des colonies françaises 40.046 litres, de
Hollande 47.701 litres.
Les pays producteurs ont été les suivants ;
France, 1.499 tonnes; colonies françaises, 87
tonnes; Angleterre, 187 tonnes; colonies an-
glaises, 22 tonnes; Hollande, 359 tonnes;
Etats-Unis, 414 tonnes; Allemagne, 84 ton-
nes ; Belgique, 9 tonnes ; Espagne, 9 tonnes ;
Italie, 2 tonnes ; Cameroun, 4 tonnes.
Le mouvement commercial a 1 exportation
a atteint 13.598.158 francs contre 12,609.170
francs, soit 988.988 francs en plus.
Les principaux produits exportés sont
amandes de palme, 2.867.209 kilos dont
309.733 kgs pour la France; 8^69.620 kgs
pour l'Angleterre; 1.687.856 kgs pour l'Al-
lemagne. Les huiles de palme, 750.305 kgs :
France, 163.838 kgs; Allemagne, 81.462 kgs;
Etats-Unis, 402.171 kgs; Hollande, 102.834
kilos. Le beurre de karité 11.369 kgs, le co-
ton en laine 157.756 kgs pour la France.
En résumé, le mouvement global du com-
merce se chiffre par 35.31)7.917 francs, en
augmentation de 16.183.350 francs sur le
mois correspondant de 1925.
44 navires sont entrés dans les ports du
Dahomey, dont 17 français, 15 anglais, 5
américains, 4 allemands, 2 hollandais et 1 ita-
lien; ils ont débarqué 2.666 tonnes de mar-
chandises et embarqué 4.466 tonnes de pro-
duits. La France tient le premier rang pour
le nombre des navires ; son pourcentage à
l'importation est de 70,70 et de 17,50 à
l'exportation.
Comité d'Action
Républicaine aux Colonies
M. Alexandre Varenne, député, Gouver-
neur Général de l'Indochine, fera mardi 21
décembre une communication au Comité d'Ac-
tion Républicaine aux Colonies françaises.
La réunion est fixée à 17 heures à la mairie
du 9° arrondissement, rue Drouot.
A. U SBNAT
- *1»
RAPPORT
Le budget des ÇolonJes
« Le problème colonial est de plus en plus
à l'ordre du jour n, dit en léty de l'impor-
tant rapport qu'il a rédigé sur lo budget du
ministère des Colonies, M. Albert Lebrun,
sénateur de Meurthe-et-Moselle.
it Jamais, seinble-t-il, ajoute le rappor-
teur, il n'a occupé autant l'opinion publi-
que. Sous l'action d'une propagande menée
avec vigueur et persévérunue, il a pénétré
tous les milieux. »
M. Albert Lebrun, montre qu'il côté de
la presse colon iule, « toujours mieux in-
formée, poursuivant efficacement son œu-
vre déjà ancienne, la grande presse ne dé-
daigne pas de pencher parfois son regard
sur les mêmes problèmes Il,
Et le rapporteur énumère les nombreux
groupements qui, il Paris et dans quelques
grandes villes, se sont spécialement atta-
chés à l'étude des questions coloniales.
« Le Conseil des Colonies lui-même,
ajoute le rapporteur, demeuré si longtemps
en sommeil, s'est réveillé de sa torpeur. »
Mais il ne suffit pas de parler, il faut pas-
ser à l'action.
Nos colonies sont en pleine activité,
mais dit M. Lebrun, ce n'est pas amoindrir
leur œuvre d'afllrmer quelle est insufti-
eantc en soi, que le but à atteindre est en-
core éloigné, que les Colonies sont loin
d'apporter à la métropole le concours
qu'elle attend d'elles, et que par consé-
quent un grand effort doit encore ôlre
tenté ?
Comment et par qui doit être fait cet ef-
fort ? M. Lebrun l'examine rapidement. Il
rappelle que quelle que soit la bonrie volonté
des ministres, des gouverneurs ou des co-
lons, on ne peut créer des richesses nou-
velles avec rien ou presque rien. Il faut des
HIUls. Si l'on ne décuiple pas les moyens
d'action uux Colonies, on ne décuplera pus
les exportations eoloniules.
Le rapporteur cite l'exemple des Colonies
ullgluist:, hollandaises et belges et montre
que si nous voulons approvisionner la mé-
tropole des milliards de matière première
qu elle achète à l'étranger, il faut se résou-
dre ù des efforts financiers comparables ̃
a ceux des Anglo-.Saxons, des Hollundais ou
des Belges.
Depuis la guerre, lu situation, du marché
métropolitain n'a pas permis aux Colonies,
sauf pour quelques menues tranches d'em-
prunts anciens de rapprovisionner chez
nous. Elli's ont dû, suit travailler avec leurs
seuls excédents budgétaires, comme l'Afri-
que Occidentale et Madagascar, suit, com-
me rirdocJjtine susp^mH1 en partie l'exé
filIion leuiS Irjv.-r.'v -1 u>.
La 1 • :»..-i 11 iêx'.* d>; <:lh pointions est ! '':\)Ill-
maiidâ.bUî partout ou ^Ue se pratiquer
su us cxiigcrution des imp<)'.s .>t luxe*. j.uu'
te seul développement <-'e« Iru as-e'tii m s o nonii'|U>.'s et des riehesse^ joealea. Le rnu-
porteur cite ce quâ a é!T» réuli;" d" «-cite
u 11 <.>!, ajoulc-t-i'., du clrvoi.' • ie !" Admi-
nuiuièri. en Afrique t»cc-.dviiU»lc. ti t t(Il o li
nistration centrale de suivre avec attention
la préparation et l'exécution des budgets
des Colonius. Comme elle juge les choses de
haut et de loin, comme elle est dégagée
des passions locales, cummu elle a des élé-
ments de comparaison lui permettant de
porter sur les projets une plus juste appré-
ciUUOIl, elle est vraiment en état de sur-
veiller et de guider utilement les adminis-
trations locales et d'obtenir d'eUes qu'elles
réclament de la colonie conliée ù. leurs
soins l'effort Unancier nécessaire. Il
M. Albert Lebrun demande qu'au mo-
ment où la métropole s'impose des sncrill-
ces supérieurs tout ce que l'espril le plus
audacieux eût pu concevoir naguère, les
Colonies, sans aller aussi loin, Raeheut mo-
derniser leurs taxes et impéts dans la for-
me et dans les chiffrcR, pour mettre sur
pied des budgets prospères, capables de
pourvoir à l'exécution des travaux d outil-
lage économique.
Le rapporteur rappelle, pour pourvoir a.
l'outillage public, la solution des emprunts
internationaux garantis par nos diverses
colonies, solulioa « qui 11c manque pas
d'originalité » proposée par la section per-
manente du Conseil Supérieur des Colonies.
En ce qui concerne l'outillage privé, -NI.
Albert Lebrun, fait appel à nos industries :
métallurgie, lHature et tissage, soierie, pa-
peterie, alimentation.
(t Pourquoi, dit-il, ne constitueraient-elles
pas avec les capitaux et les hommes dont
elle disposent, des sortes de sections colo-
niales, non plus seulement pour étudier
plus ou moins théoriquement les possibili-
tés de développement de telle ou telle colo-
nie, mais pour prendre en main ce dévelop-
pement la où des expériences sérieuses
l'ont montré possible, pour constituer avec
leurs techniciens avertis des missions qui
iraient. étudier sur place la production on
l'exploitation do la matière première les
concernant, cnlhi pour rassembler les ca-
pitaux nécessaires à la mise en œuvre de
telles initiatives ? »
Le rapporteur reconnaît que de telles ini-
tiatives comportent des risques, des aléas.
« Peut-être, dit-il, un pas sérieux va-t-il
être fait. dans cette voie à la suite de l'ini-
tiative heureuse prise par l'Association na-
tionale d'expansion économique. Kilo se
propose de coordonner les efforts de ceux
qui se sont révélés des animateurs, pour
mettre en œuvre un plan d'ensemble de
développement colonial.
Le rapporteur passe en - revue les diver-
ses productions que la France achète à
l'étranger et qu'elle pourrait se procurer
dans nos Colonies. C'est d'a.bord la pftte h
papier que pourraient, nous fournir le Nord-
Afrique, l'Indochine, Madagascar, l'Afrique
occidentale française ; les succédanés pour
la panification et les bois que nous trou-
vons dans toutes nos colonies : le tabac
que nous fournissent l'Algérie, le r.amC'.
roun, Madagascar, l'Indochine, le Daho-
mnv ..tf'-
XL Albert. Lebrun examine ensuite la t-
tuation de chacune de nos colonies. Il mon-
tre avant de passer iY la présentation des
chapitres du budget comment le budget, no
1Ô27 remédie ¡\ la situation défectueuse, dans
laquelle se trouvaient, certains de nos nr-
mements coloniaux et par quelles mesm es
nos forces défensives coloniales ont eto
nméliorécs.
DEBATS
Le Budget des Colonies
Le Sénat a discuté mercredi matin et ra-
pidement adopté le budget du Ministère
des Colonie?.
Il n'y a pas de discussion générale, on
adopte sans débat les articles 1 à 28.
M. Sehrameck. se plaint qu'on ait sup-
primé l'ancien* chapitre 29, (repoussé par
la Chambre) et qui était destiné à réaliser
un projet d'hôpital-sanatorium à Marseille.
Cet établissement, dit-il, prévu depuie
longtemps dans tous ses détails par le
ministère des Colonies doit recevoir, à
leur débarquement les coloniaux ayant
besoin de refaire leur santé et étudléer,
avec l'Ecole de Médecine, les * maladie?
coloniales encore peu connues.
Est-il possible qu'on ait abandonné cette
initiative d'intérôt primordial ?
M. Léon Perrier, ministre des Colonies
expose qu'en arrivant au 'Ministère, il a
trouvé un contrat par lequel l'Etat, avait
cédé à la ville de Marseille la propriété de
Campagne-l'Evêque où devait s'établir ce
sanatorium.
M. Léon Perrier. - Je n'ai pu qu'enre-
gistrer la transaction déjà accomplie.
a L'ancien chapitre 21) ne comportait
qu'un crédit de 4.000 francs destiné à li-
quider l'opération.
Pratiquement, te projet de sanatorium est
définitivement abandonné. En revanche, la
ville de ,.\lul'scWc va réserver dans un de
ses hôpitaux une section spéciale aux ma-
lades coloniaux.
M. Sehrameck s'explique mal la dispa-
rition d'un projet aussi intéressant qui
aurait coûté moins et servi plus que la ré-
cente exposition coloniale.
Le ministre dit que l'emplacement seui
est abandonné. La ville de Marseille doit
créer J'hùpitul en question.
Président d-e ln. Commission des Colo-
nies, M. Mesisimy dit que pour snlislni.
sante que paraisse l'activité coloniale, elle
accuse cependant des chiffres d'opérations
commerciales qui ne dépassent pas, compte
tenu des situations respectives, ceux de
IflOC.
Ai. Mcssimy. - Il faut développdr dans
nos colonies l'organisation scientifique.
Nous n'y avons que 1.000 médecins pour
45 millions d'indigènes.
Il Créons des laboratoires, imitons pour
les jardins d'essai les Hollandais qui sont
devenus les maîtres du marché de l'huilo
de palme et du quinquina.
» En France, il y a quatre ou cinq InJlo-
ratoires coloniaux qui se disfmtejit les
crédits. Us LKtni trop nombreux. Lo pru.
grès colonial ne peut fur<.' qu<. l'iW ia
-- e f-iire que i*vr la
f:!HJCcntru,thn des >' ! 1 f .rf vt 'IVrcipioi ri (ion-
veux de 1.l rnéth'.d,: F,.i..1.td\Í"
C't'.sf. m .1 prÓ'}i"'ipuLI:l ;.;,(':ülièn', dit.
M. Léon \>,'rrj¡'I'.
Jü nj < i».<̃ de ci 11 i"aliîT-j; !.* travail
scientifique -.n "':()Iltit!l,'I;! une. cot:'.inu*sioii
qui sera chargée d'exnminer les demandes
de subvention des divers organismes scien-
tifiques.
M. Albert Lebrun, rapporteur du budget,
des Colonies, appuie ley observations de
M- Messimy et le remercie pour l'œuvre
qu'il accomplit en sa qualité de président
de « Colonies-Sciences T.
Le distingué rapporteur rappelle qu'il
avait l'an dernier insisté sur la question.
11 n'a repris cette année son. travail qu'en
ce qui concerne l'Afrique Occidentale fran-
çaise où la théorie de M. Mespimy trouve
une application précise.
M. Albert Iscbrun. - Pour veiller à cetle
application dans tout notre domaine exté-
rieur, nous avons pleine confiance on M. le
Ministre.
Les articles 19 à X\S sont adoptés sans
discussion.
Sur l'article 29, M. Léon Porrior, répon-
dant au colonel Josse, dit : « Nous faisons
tout ce qui est en notre pouvoir pour favo-
riser les efforts de nos congréganistes dans
les colonies n.
Adoption sans débat des chapitres 29 et
30.
Le ministre demande au chapitra 31 le
rétablissement du chiffre de million voté
par la (Uiambre pour l'Afrique Equaloriale
en raison des maladies et de la sôns-ali-
mentation dont souffrent les populations.
La réduction,, explique M. Lebrun, n'a été
proposée que parce que le crédit voté pour
1 HZH n'avait pas été entièrement engagé.
Cependant, en raisun do l'insistance de
M. Léon. Perrier, le rapporteur accepte le
rétablissement à .i million^, 1'1 condition,
que le crédit soit géré avec prudence et
lconomie, --- - -.
Ce n'est, pas sans regrets que la Commis-
sion des finances abandonne la réduction
proposée.
M. lhnunrr. - Nous ne nous dissimulons
pas que nous avons en Afrique Equato-
riale une grande œuvre à accomplir.
Le crédit de millions est adopté, ainsi
que ll's chapitres ;"!3 ¡la,
Sur le chapitre -i-5, le ,-onite de Blois de-
mande au ministre pourquoi il refuse les
frais de passage aux familles des officiers
qui se rendent en Indochine alors qu'il l'ac-
corde aux fonctionnaires « ivils.
M. L ron PelTier. - Les frais de passage
pour les familles des officiers no consti-
tuant pas un (lroit, mais une faveur.
Si je les ai supprimés pour l'Indochine,
c'est, d'abord par souci d'économie budgé
taire, en raison du prix du voyage qui nt.
teint !),;)OO francs. C'est aussi" par mesura
de justice, parce que la situation des offi-
ciers en Indochine est très supérieure à
celle de leurs eollègucs vivant, dans les
autres colonies. Us sont payés en partie en
piastres : aussi les officiers d'infanterie co-
loniale demandent-ils tous ;"i aller en Indo-
chine.
Le ministre dit. que pas un officier ou
sons-oflicicr ne rentre en France sans rap-
porter au moins 00.00) mi SQ.000 francs
d'économies
S'ils tiennent amener leur femme et
leurs enfants avec eux. » ̃ -. : 1 < * 1 n t. le ministre,
ils ei^onl les moyens.
A gauche on approuve, m ni s on proteste
au editre et à droite.
T.e comte de Blois msisle .-t M. Paul
Il
LB mTMEno r ao centimes
JEUDI SOIR, 16 DECEMBRE 1ÎJ0O
mmi QUOTIDIEN
Midaction & A dm inistrmtion t
M, KM II MlM-TMfeir
PARIS (W
titlra. 1 bovni M
Les Annales Mmloniates
ab aumm fi résioma am vwm m
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Dirbotium I MipmI RMftDIL il 9lj|||feMMULT
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MnIn 1M» Il > 1
ttrufar.. tWw log M*
08 - - -
III --
L'évolution dans la communauté musulmane
..8
J'ai souvent entendu dire : a & la population
de a Afrique au INoid, qui n est pas ethmque-
ment éloignée de cette de I Lurope méndlO-
aaie. n était pas hgée dans le cadre ImmuaDie,
uaide de llsiam, elle se sentirait assez rapide-
ment solidaire de notre civilisation française; les
MI¡els de Jugurtua n étaient SI séparés des Ko-
WlaUlB par les lois de Hptam ; aussi sont-ils en-
ttés, au moins tes urbains, dans la vie romaine;
tana L empreinte musulmane, leure petits-tils se-
ment retournés dans la vie des Koumis qui leur
I" revenus sous la forme trançalse. M J ai cha-
que toi*, il taut l'avouer, entendu des objec-
tions nombreuses et fortes à cette opinion. Mais
cafoi, elle vaut d'être examinée, et ne serait-ce
qu'à ce point de vue, rien de ce qui intéresse
Vévolution de la communauté musulmane ne
saurait nous laisser indifférents.
Oi, la Revue Internationale de Sociologie
publiait, il y a quelque temps, une étude des-
bée à montrer à quel point exact d évolution
est parvenue, de nos jows, le monde de 1 Is-
lam. « Le nouveau monde de 1 Islam », tel est
Ve titre de l' ouvrage de Lothrop Stoddard, au-
quel l'auteur de cette étude a fait de larges em-
V
U, est la ramille qui, dans les collectivités
«ientales, est au centre même de la vie politi-
*m. morale, sociale : elle a subi des niodifica-
Mou déjlt profondes dans le monde de 1 Islam.
S m polygamie a fléchi un peu partout. Quand
Montesquieu la condamnait sous prétexte qu elle
¡¡. était point utile au genre humain, ni à aucun
&s deux sexes, ni aux enfants, il ajoutait tow.
tefois : u indépendamment des circonstances qui
IMiivent un peu la faire- tolérer. » Un peu, ce
n'était pas dire assez. Les circonstances où se
trouvait le Prophète ne permettaient pas un au-
tre régime : besoins d'une société qui vivait en
tribus et où les domestiques étaient indispensa-
b1. d'une société guerrière et religieuse qui
tvait Jolidé ses eipoirs mr le nombre de ses
loldats et de ses propagandistes, d'une société
qui. avant rlslam. suivait dans le Hedjaz la
pratique du meurtre des petites filles. Prescrip-
tion coranique, croit-on çà et là. Pas du tout,
tuait usage consacré. Il faut ajouter : réglé,
codifié, si l'on veut, par le Coran, et importé
Mf les Musultnans. partout où ils se sont éta-
blis. En tout cas, selon la Reûue Internationale
de Sociologie, pas d'empêchement religieux à
ta diminution ou À la suppression de la polyga-
me.
,Alors, à wie-me-quo la semoule est plus
ctéte et que le mouton augmente , de prix, lu
; devient tin luxe et on a en passe do
Cwt une taison économique, ou,
pour-mieux dire, d'économie. Cet'.© explication}
aiderait confirmée, nous dit-on, par l'exemple des
fellah* pâuvres en Algérie devenant, même
avant la,guerre,peu à peu monogames : « faulte
j'aurgentt c est douleur non pareille. » Autre ex-
plication : le contact des Musulmanes et des
Européennes a permis aux premières de com-
parer de plus près l'instabilité des unions mu-
sulmanes polygames et la stabilité, relative mais
séetfc, des unions européennes monogames. Les
jeunes filles arabes. dans les villes, ont de-
mandé à leur. parents d'imposer à leur fiancé
rengagement de ne pas pratiquer la polygamie.
D'ailleurs, l'islamisme a beau considérer la
femme comme un être inférieur, il marque un
grand progrès sùr d'autres civilisations^ en ce
Umd progrès siu
sens "UI'i1 reconnaît à la jeune fille le droit d être
consultée et de refuser : si bien que dans le
Coran même, la fiancée peut trouver la justifica-
tion de ses* exigence quand ene ne veut pas de
partage. Notez, d'autre part, que ces exigences
mêmes étaient en parfait accord avec la préoc-
.t:upa ion des pères désireux d'éviter à teurs
filles la menace d'un divorce, plus facile avec
le régime de la polygamie, et l'émiettement des
successions. « En somme, la polygamie, forme
Je mariage de sociétés plus simples, moins con-
ditionnées par la division du travail industriel,
.cette conséquence de la vie sédentaire, particu-
libement de l' existence urbaine, est en voie
d'abandon quand la monogamie gagne partout et
Prmellement du terrain. » - , 1
- Il est juste, d'ailler, de distinguer entre les
c lastes sociales : les femmes de la campagne
sont les plus misérables, et. par suite, celles
dont l'émancipation est le plus en retard. Les
Musulmanes des classes aisées, et, à fortiori,
celles des classes riches, ne sont rien moins que
des esclaves, elles ne l'ont jamais été. Moham-
méd, le Très-Loué, après avoir été bçrger et
conducteur de caravanes, entra, vers 1 âge de
au service d'une riche veuve de La
vingt ans, Khadidja, plus âgée que lui, et finit
Mecque, Khadidja, plU9 8gée que lui. et finit
par l'épouser cinq ans après. Union parfaite :
tant que Khadidja vécut, le Prophète ne voulut
pas d'autre femme, et quand elle mourut, après
vingt-quatre années de vie commune. il ne l'ou-
blia jamais et il répétait avec reconnaissance :
« Plus j'ai souffert, e. plus elle m'a aimé. »
• • + t* l
fclle lui avait donné six entants, deux tus tnom
jeunes, et quatre filles, parmi lesquelles Fatima,
qu'il aimait d'une tendresse infinie ; .c'est elle
oui épousa plus tard son cousin Aly, fils d'Abou
Talib : elle était l'objet d'une admiration dont
Hiistoire nous a transmis plus d'un témoignage.
Ni Khadidja, ni Fatima, n'ont vécu dans une
situation humiliée ; elles ont apporté au Pro-
phète des conseils, une collaboration, un appui
précieux, et c'est pour tout cela que Moham.
med les a placées toutes deux parmi les quatre
femmes qui ont atteint à la perfection.
L'exemple vient de haut. « Les Musulmanes
let classes supérieures ou moyennes ne sortaient
on. a visage découvert et ne fréquentaient pas
d'autres hommes que le mari, mais leur condi-
tion n'était pas misérable ; servies et adulées,
comblées de cadeaux, beaucoup d'entre elles
regretteront peut-êtrç le bon vieux temps du
hafem, exempt de soucis. il
Il y a là autre chose qu'un suiet de gaudri o-
IffS nil de r>laîsp-twi*q tin ", HSJ:,.,c:. ",..-. 'il
en soit. même dans les milieux rupaux. la con-
dîtïon des femme?' se tr,,"sfo+me. Le Corpn ne
stipule pas la coutume de* femmes des ville*,
•ri RéAml:-e- •• W oour "tu
*
paysannes, qui n'ont jamais été voilées. Détails
de coelume qui sont d'une grande importance.
C'est toute une révolution, je l'ai déjà montré,
qui s'est accomplie chez les Turcs quand la
mise extérieure a été changée. Un peu partout,
les hommes se sont débarrassés des vêtements
flottants, moins commodes, ont quitté les cou-
leurs claires, trop vite salies, dès qu'ils ont été
obligés de travailler à r usine, de monter dans
un train, de se faire une place dans un tramway
ou dans un autobus. Sans doute le turban, le
tarbouch, le fez, la chéchia n'ont pas, dans
tous les pays musulmans, cédé la place au me.
lon ou au chapeau mou ; mai. Mustapha Kem.,1
a porté un coup définitif à t'attirait des garde-
de M l :ar -
robes islamiques : « Il y a plus de Mahomé.
tans qu'on ne croit, qui pensent, comme les
Israélites africains ou orientaux, que l'imitation
des chrétiens dans leur costume n'empêche pas
de pratiquer sa religion à son foyer. Il Qui nous
empêchera d'ajouter que pratiquer la religion
ainsi, c'est déjà la comprendre différemment l
Revenons aux femmes musulmanes. En Tur-
quie, - elles confient le soi n de leurs - toilettes aux
magasins de nouveautés de France ; le voile a
cédé devant le chapeau, et la robe courte triom-
phe. Ailleurs, elles ont pris des libertés avec
les traditions désuètes. A Stamboul et en Ana-
tolie, en Egypte, aux Indes» elles s'instruisent
sérieusement. Il parait qu'en Turquie, certaines
d' entre elles ont demandé l'autorisation de faire
des con férences, dans les mosquées, pour
l'émancipation honnête. Il y a une Université
pour les étudiantes musulmanes, hindoues : il
y en aura une aussi en Afghanistan, pays qui
passe pour être plus fidèle aux anciennes habi-
tudes. On nous signale qu'en Tunisie, des jeu.
nés femmes font des causeries sur l'instruction
et sur l'éducation moderne, ce qui est fort bie,-.
et sur les avantages de la monogamie comparée
à la polYRamie. ce qui nous laisse quelque peu
rêveurs. Des Musulmans notables d'Algérie ré-
clament des écoles françaises pour leurs jeune,
filles. Décidément, on a marché.
Plus vite ici, plus lentement là, mais on a
marché.
Cette femme qui. en Tunisie ou en Algérie,
porte le voile, est vêtue, en dessous. d'un cor.
sage à la mode et d'une chemise moderne. iLn
Russie, on note que des TarLares musulmanes
sont vêtues exactement comme des Russes or-
thodoxes ; en France, des Musulmanes de
i' A!\ic Centrale, dont les jupes ne dépassent
pas les genoux et qui se font couper les che-
veux ù la ili..çOfmc, « Que cela ne \:AarrtlMe pas
puéril : l'abandon du costuma pour un Oriental
est un signe d'européanisation (sic), c 'est-à-dire
d entrée dans le commerce universel. »
Il y a du vrai, beaucoup de vrai dans celtô
constatation ; non. cela ne saurait paraître pué-
ril. pas plus que l'abandon des formes tradi-
tionnelles du travail. Les femmes sont de moins
en moins les artisans domestiques du vêtement,
des ustensiles en terre, en sputerie, etc. ; les
hommes sont de moins en moins les ouvriers ou
artisans de 1 atelier de bazar, plus ou moins fa.
milial, et ottillés avec des instruments qui re-
montent aux premiers siècles de l'hégire ; ils
prennent place dans le vaste établissement mo-
derne, avec ses machines mues par la vapeur et
l'électricité. Que les artistes regrettent la va-
leur artistique des objets cf autrefois 1 Produire
beaucoup, pour vendre davantage, et gagner
pJus, c'est la devise. La loi de l'offre et de U
demande joue comme dans tous les climats,
celle de la concifrrence aussi. Autrefois, les
chefs du soulc ou du bazar répartissaienr les de-
mandes entre les sociétaires ; les principes
(J éoalité et Je fraternité entr,. les Croyants ont
cédé le pas aux principes de l'industrie contem-
poraine. On constate la persistance de ce sys-
tème ancien au Maroc et en Tunisie ; la com-
munauté musulmane disparaît ou se transforme
en Egypte et surtout en Turquie.
Ce qui est moins à négliger encore, c'est
l'affaiblissement de la solidarité musulmane due
aux liens religieux : nous y reviendrons bientôt,
et nous concluerons ensuite.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien m, infiltre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Gokmwàt.
.-– –-–
Dépêches de l'Indochine
Un « Comité privé » indigène
Un arrêté institue auprès du Résident
Supérieur du Tonkin un « Comité privé in-
digène » appelé à donner son avis sur
toutes les questions relatives A VAdminis-
tration indigène du pays, qui lui seront
soumises par le Chef du Protectorat. Ce
Comité comprend des membres indigènes
choisis pour une durée de deux ans par le
tlésident Supérieur.
Elections complémentaires
Le 12 décembre ont eu lieu à Saïgon les
élections municipales complémentaires pour
la désignation de quatre conseillers sup-
pléants français et de quatre indigènes. Il
y a ballotage, les Français n'ayant pas ob-
ienu ie quorum et tes Annamites n'ayant
pas ootenu ta majorité.
(Par dôpêclie Indopacifi.)
.1.
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des établissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre; des Colonies qu'à la date du 15 décembre
1906 le taux officiel de la roupie était de
8 fr. 60.
---.
RUE OUDINOT
--0.0--
M. Glûitz, le sympathique directeur du
Personnel et de la Comptabilité au Mi-
nistère des Colonies, a été il y a quelques
jours, atteint de congestion pulmonaire.
Les renseignements favorables qui nous
sont, parvenus swr l'amélioration de sa
santé permettent d'espérer que M. Gleitz
pourra, d'ici quelques jours, reprendre la
direction de ses services.
Le budget du personnel
en Indochine
-o--
A propos de la question dès
a passages » des familles de fonc-
tionnaires pour V Indochine aui
vient d être évoquée lors de la discus-
sion du budget des Colonies au Sénat, la
qttcstton de réduction du personnel se pose.
Il semblerait très possible de comprimer
sérieusemetlt les dépenses du personnel, sur-
tout pour les cadres stlbalÜrnes. Dans Vadmi-
nistration des Services civils, le cadre supé-
rieur est pléthorique, au point que pour don-
ner des emplois à tous les administrateurs, on
est obligé de conserver de nombreuses pro-
vinces qui devraient être supprimées depuis
longtemps.
Ainsi, en Cochittc/tine, nous avons gardé
depuis la conquête la division en vingt arron-
dissements, alors que les Annamites n'avaient
réparti ce territoire qu'en six provinces, et
que, depuis 1860, on importa le téléphone,
les chemins de fer, les chaloupes à vapeur,
les automobiles, la télégraphie sans fil, les
avions! Il n'y a plus de centre en Coclriti-
chine où l'on ne puisse se rendre de Saigon
en automobile en moins de cinq heures, alors
qu'il fallait jadis plusieurs jours. Les chefs-
lieux des diverses provinces sont à moins de
3o kilomètres les uns des autres. Ainsi, de
Saigon à Mytlio, il y a 80 kilomètres qui se
répartissent sur trois provinces : Chohn, Ta-
nan, Mytho. Bienhoa n'est distant de Saïgon
que de 30 kilomètres qui se déroutant cepen-
dant sur deux provinces, Gia-dink, Bienhoa.
Il en est de même dans le delta dit Tonkin,
où les provinces sont également très recher-
chées pour les commodités qu'elles offrent et
leurs relations faciles avec Hanoi. Mais a la
périphérie, comme d'ailleurs en Annam et au
Laos, où i on est très isolé, et où la vie est
beaucoup moins agrrable. les provinces ont
des étendues énormes, et cependant un seul
lldminisirateur se trouve alors considéré com-
me parfaitement capable d'en assumer la
charge.
Pour les autres administrations, ce serait
surtout le personnel inférieur qu'il faudrait
réduire. C'est lui qui, d'ailleurs, pèse lourde-
ment sur le budget de la colonie. Un fonc-
tionnaire payé 18.000 francs, c'est-à-dire qui
a atteint le sommet de la hiérarchie indocht-
n{lih', touchait mptsttdlcnunt, avant la
gi'crrt, tfo fi a du s. Aciutlle;ncnt, il touche
:.'¡ho piastres. Il n a (l'one contribué in rien à
/'aui/.hltll/rJ.!;;(?!l du dé-pensit dt la eolonic,
dont le budget est établi en piastres. M ah
comme fa::",\ hi prix en piastres ont aug-
Mf", *,l se trouve dans une situation moins
avantageuse qu'il y a douce (lUS,
Par contre, l'agent qui touchait alors 4.000
francs recevait 127 piastres par mois. Il en
reçoit actuellement 200, c'est-à-dire 57 0/0
'de plus. Aussi les agents de cette catégorie
ont-ils presque tous de petites voitures auto-
mobiles, alors que les fonctionnaires d'zin
grade élevé utilisent seulement ce moyen de
transport lorsque la colonie en met une à
leur dispositon du fait de la situation qu'ils
occupent.
Comme les employés de grade inférieur
sont extrêmement nombreux, ce sont leurs trai-
tements qui grèvent lourdement lès finances
indachinoises. Or, il serait facile de remédier
à cet état de choses. Le personnel européen
subalterne des bureaux, qui n est que très mé-
diocrement instruit, pourrait être dans une-
large mesure remplacé par des Annamites.
La politique de MM. Sarraut et Varenne
s'est d'ailleurs inspirée de ces considérations.
Maurice BouiUoux-Lafont
Député au Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
L'AVIATION COLONIALE
Madagascar-Etang de Berre
Le lieutenant de vaisseau Bernard est bien
arrivé à Fort-Johnston, pointe sud du lac
Nyassa, à Il heures, le 12 décembre.
Le Bourget-Madagascar
Poursuivant son raid vers Madagascar, le
commandant Dagnaux, venant de Tessacua,
est arrivé à Zinder le 12 décembre.
Antibes-Tunis
Le pilote Carouge qui, lundi, avait dû
amerrir en rade d Ajaccio, a pu reprendre
son vol hier matin et, à 13 h. 40, il arrivait
à Tunis.
La récolte des vins en Algérie
00 --
Le gouvernement général de l'Algérie
vient de faire connaître les résultats des
déclarations de la récolte des vins en ce qui
concerne à la fois les stocks anciens et les
vins nouveaux.
Voici les chiffres totaux pour la colonie :
stocks anciens, 99.506 hectolitres ; vins
nouveaux, 8.251.839. Les disponibilités s'élè-
vent donc à 8.351.345 hectolitres, contre
12.315.092 l'an dernier. Soit un déficit de
33 0/0. -
I .,.
Conseil Supérieur des Colonies
--0..0-
Hier à 14 h. 1/2 s'est réunie au ministère
des Colonies, dans la salle des Commissions,
la Section des bois coloniaux du Conseil supé-
rieur des Colonies.
Aujourd'hui, à 10 heures et à 15 heures,
les Sections des Textiles et des Produits Colo-
niaux ont tenu également séance.
A l'ordre du jour de ces diverses sections
figure la nomination de délégués à la Commis-
sion générale de la main-d'œuvre.
-. i - M 1 -
LrffMiMWiiirK
it riHp fctiéMtahJniçatsc pur 1127
* 1.
Le Conseil de Gouvernement Général de
fAfttque Occidentalë Française s'est réuni à
Dakar, au début de décembre 1926, sous la
présidence de M. le Gouverneur Général
Carde.
Les projets de budgets soumis à cette assem-
blée pour l'exercice 1927 étaient provisoire-
ment arrêtés en recettes et en dépenses aux
chiffres ci-après :
10 Budgets général et locaux : Francs
Budget général. 213.807,000
Budget local du Sénégal 108-861 -249
- - de la Cote d'Iv. 41.714.500
--- - du Soudan 39.620.000
- - du Dahomey 31.000-000
- - de la Guinée.. 29.862.979
- - de la Hte-Volta 22 357.736
- –- de la Mauritanie tO. 225.600
20 Budgets annexes :
Ch. de f. de Thiès au Niger. 103-616.665
Circonscription de Dakar et dé-
pendances 34. 184. 180
Ch. de f. de la Côte d'Ivoire. 27.627.000
Ch. de f. de Conakry au Niger 11.954.500
Port de Commerce de Dakar.. 7-545.000
Ensemble 682.376.609
Les prévisions budgétaires de l' exercice 1926
,c eéleiràient à 4781131.102 francs, soit un ac-
croissement pour 1927 de 204.245.507 francs
non compris le budget de la colonie du Niger
dont les prévisions ne sont pas encore parve-
nues.
-««•» •
La campagne cotonnière 1925-1926
à la Côte." 'Ivoire
i 10
Les résultats de la campagne cotonnière
1925-1926 en Côte d'Ivoire se traduisent par
les chiffres ci-après : récolte totale 4.150 ton-
nes brut; coton vendu pour l'exportation,
2.707 tonnes; coton consommé par les indi-
gènes, 1.443 tonnes.
La campagne précédente (1924-1923), les
résultats avaient été les suivants : récolte
totale, 2.638 t: coton brut; vendu pour l'ex-
portation, 1.688 t. ; consommé sur place, 95c
tonnes.
La campagne 1923-1924 avait donne : ré-
colte totale, 1.450 t. brut; vendu pour l'ex-
portation, 855 t. ; consommé sur place, 601 t.
C'est donc, sur la précédente campagne,
ur.e augmentation pour la récolte totale de
1. 512 t. brut, soi'. s7 1 ; pour le coton des-
tine k l'exportation, l'augmentation est d;
1.019 t., soit Go %; 493 t. pour la. consom-
'ttutti',>D. ']'(Jcak, soit 51
En résumé, de 19^4 à 1926, la production
rotonnière '-(lwle de la colonie a presque tii-
plé et les ..ttlal,titt..S disp,mi.blc peut 1 expor-
tation ont plus que triplé,
En 1924, six cercles seulement ét:d.n'. pro-
ducteurs de coton pour l'exportation ; mais en
1925, l'installation de stations d'égrenage à
bras a permis à trois nouvelles circonscrip-
tions de participer à la vente du coton pour
l'exportation. En 1926, un nouveau cercle
entrait à son tour dans le mouvement et réus-
1 sissait à fournir 77 tonnes de coton brut au
commerce.
En 1926, on peut espérer qu'une nouvelle
circonscription deviendra productrice, dans la
région du Nord-Est.
Le mouvement commercial
du Dahomey en Septembre 1926
Le mouvement commercial de septembre
1926 s'est élevé aux importations à la somme
de 21.799,759 francs, contre 6.605.397 francs
en septemre 1925, soit une progression de
15.194.362 francs en faveur de 1926.
Les principales marchandises importées
sont : les vins, de France 180.982 litres, d'Es-
pagne 29.776 litres ; les tabacs en feuilles,
des Etats-Unis; le pétrole 450.931 kuos, des
Etats-Unis; les sels. de France 156.863 kgs,
d'Allemagne 32.282 kgs; les tissus de coton,
d'Angleterre 68.397 kgs, de France 4.494,
de Belgique 2.684, d'Italie 225 et d'Allema-
gne 229 kgs; les alcools, de France 23.649 li-
tres, des colonies françaises 40.046 litres, de
Hollande 47.701 litres.
Les pays producteurs ont été les suivants ;
France, 1.499 tonnes; colonies françaises, 87
tonnes; Angleterre, 187 tonnes; colonies an-
glaises, 22 tonnes; Hollande, 359 tonnes;
Etats-Unis, 414 tonnes; Allemagne, 84 ton-
nes ; Belgique, 9 tonnes ; Espagne, 9 tonnes ;
Italie, 2 tonnes ; Cameroun, 4 tonnes.
Le mouvement commercial a 1 exportation
a atteint 13.598.158 francs contre 12,609.170
francs, soit 988.988 francs en plus.
Les principaux produits exportés sont
amandes de palme, 2.867.209 kilos dont
309.733 kgs pour la France; 8^69.620 kgs
pour l'Angleterre; 1.687.856 kgs pour l'Al-
lemagne. Les huiles de palme, 750.305 kgs :
France, 163.838 kgs; Allemagne, 81.462 kgs;
Etats-Unis, 402.171 kgs; Hollande, 102.834
kilos. Le beurre de karité 11.369 kgs, le co-
ton en laine 157.756 kgs pour la France.
En résumé, le mouvement global du com-
merce se chiffre par 35.31)7.917 francs, en
augmentation de 16.183.350 francs sur le
mois correspondant de 1925.
44 navires sont entrés dans les ports du
Dahomey, dont 17 français, 15 anglais, 5
américains, 4 allemands, 2 hollandais et 1 ita-
lien; ils ont débarqué 2.666 tonnes de mar-
chandises et embarqué 4.466 tonnes de pro-
duits. La France tient le premier rang pour
le nombre des navires ; son pourcentage à
l'importation est de 70,70 et de 17,50 à
l'exportation.
Comité d'Action
Républicaine aux Colonies
M. Alexandre Varenne, député, Gouver-
neur Général de l'Indochine, fera mardi 21
décembre une communication au Comité d'Ac-
tion Républicaine aux Colonies françaises.
La réunion est fixée à 17 heures à la mairie
du 9° arrondissement, rue Drouot.
A. U SBNAT
- *1»
RAPPORT
Le budget des ÇolonJes
« Le problème colonial est de plus en plus
à l'ordre du jour n, dit en léty de l'impor-
tant rapport qu'il a rédigé sur lo budget du
ministère des Colonies, M. Albert Lebrun,
sénateur de Meurthe-et-Moselle.
it Jamais, seinble-t-il, ajoute le rappor-
teur, il n'a occupé autant l'opinion publi-
que. Sous l'action d'une propagande menée
avec vigueur et persévérunue, il a pénétré
tous les milieux. »
M. Albert Lebrun, montre qu'il côté de
la presse colon iule, « toujours mieux in-
formée, poursuivant efficacement son œu-
vre déjà ancienne, la grande presse ne dé-
daigne pas de pencher parfois son regard
sur les mêmes problèmes Il,
Et le rapporteur énumère les nombreux
groupements qui, il Paris et dans quelques
grandes villes, se sont spécialement atta-
chés à l'étude des questions coloniales.
« Le Conseil des Colonies lui-même,
ajoute le rapporteur, demeuré si longtemps
en sommeil, s'est réveillé de sa torpeur. »
Mais il ne suffit pas de parler, il faut pas-
ser à l'action.
Nos colonies sont en pleine activité,
mais dit M. Lebrun, ce n'est pas amoindrir
leur œuvre d'afllrmer quelle est insufti-
eantc en soi, que le but à atteindre est en-
core éloigné, que les Colonies sont loin
d'apporter à la métropole le concours
qu'elle attend d'elles, et que par consé-
quent un grand effort doit encore ôlre
tenté ?
Comment et par qui doit être fait cet ef-
fort ? M. Lebrun l'examine rapidement. Il
rappelle que quelle que soit la bonrie volonté
des ministres, des gouverneurs ou des co-
lons, on ne peut créer des richesses nou-
velles avec rien ou presque rien. Il faut des
HIUls. Si l'on ne décuiple pas les moyens
d'action uux Colonies, on ne décuplera pus
les exportations eoloniules.
Le rapporteur cite l'exemple des Colonies
ullgluist:, hollandaises et belges et montre
que si nous voulons approvisionner la mé-
tropole des milliards de matière première
qu elle achète à l'étranger, il faut se résou-
dre ù des efforts financiers comparables ̃
a ceux des Anglo-.Saxons, des Hollundais ou
des Belges.
Depuis la guerre, lu situation, du marché
métropolitain n'a pas permis aux Colonies,
sauf pour quelques menues tranches d'em-
prunts anciens de rapprovisionner chez
nous. Elli's ont dû, suit travailler avec leurs
seuls excédents budgétaires, comme l'Afri-
que Occidentale et Madagascar, suit, com-
me rirdocJjtine susp^mH1 en partie l'exé
filIion leuiS Irjv.-r.'v -1 u>.
La 1 • :»..-i 11 iêx'.* d>; <:lh pointions est ! '':\)Ill-
maiidâ.bUî partout ou ^Ue se pratiquer
su us cxiigcrution des imp<)'.s .>t luxe*. j.uu'
te seul développement <-'e« Iru as-e'tii m s o
porteur cite ce quâ a é!T» réuli;" d" «-cite
u 11 <.>!, ajoulc-t-i'., du clrvoi.' • ie !" Admi-
nuiuièri. en Afrique t»cc-.dviiU»lc. ti t t(Il o li
nistration centrale de suivre avec attention
la préparation et l'exécution des budgets
des Colonius. Comme elle juge les choses de
haut et de loin, comme elle est dégagée
des passions locales, cummu elle a des élé-
ments de comparaison lui permettant de
porter sur les projets une plus juste appré-
ciUUOIl, elle est vraiment en état de sur-
veiller et de guider utilement les adminis-
trations locales et d'obtenir d'eUes qu'elles
réclament de la colonie conliée ù. leurs
soins l'effort Unancier nécessaire. Il
M. Albert Lebrun demande qu'au mo-
ment où la métropole s'impose des sncrill-
ces supérieurs tout ce que l'espril le plus
audacieux eût pu concevoir naguère, les
Colonies, sans aller aussi loin, Raeheut mo-
derniser leurs taxes et impéts dans la for-
me et dans les chiffrcR, pour mettre sur
pied des budgets prospères, capables de
pourvoir à l'exécution des travaux d outil-
lage économique.
Le rapporteur rappelle, pour pourvoir a.
l'outillage public, la solution des emprunts
internationaux garantis par nos diverses
colonies, solulioa « qui 11c manque pas
d'originalité » proposée par la section per-
manente du Conseil Supérieur des Colonies.
En ce qui concerne l'outillage privé, -NI.
Albert Lebrun, fait appel à nos industries :
métallurgie, lHature et tissage, soierie, pa-
peterie, alimentation.
(t Pourquoi, dit-il, ne constitueraient-elles
pas avec les capitaux et les hommes dont
elle disposent, des sortes de sections colo-
niales, non plus seulement pour étudier
plus ou moins théoriquement les possibili-
tés de développement de telle ou telle colo-
nie, mais pour prendre en main ce dévelop-
pement la où des expériences sérieuses
l'ont montré possible, pour constituer avec
leurs techniciens avertis des missions qui
iraient. étudier sur place la production on
l'exploitation do la matière première les
concernant, cnlhi pour rassembler les ca-
pitaux nécessaires à la mise en œuvre de
telles initiatives ? »
Le rapporteur reconnaît que de telles ini-
tiatives comportent des risques, des aléas.
« Peut-être, dit-il, un pas sérieux va-t-il
être fait. dans cette voie à la suite de l'ini-
tiative heureuse prise par l'Association na-
tionale d'expansion économique. Kilo se
propose de coordonner les efforts de ceux
qui se sont révélés des animateurs, pour
mettre en œuvre un plan d'ensemble de
développement colonial.
Le rapporteur passe en - revue les diver-
ses productions que la France achète à
l'étranger et qu'elle pourrait se procurer
dans nos Colonies. C'est d'a.bord la pftte h
papier que pourraient, nous fournir le Nord-
Afrique, l'Indochine, Madagascar, l'Afrique
occidentale française ; les succédanés pour
la panification et les bois que nous trou-
vons dans toutes nos colonies : le tabac
que nous fournissent l'Algérie, le r.amC'.
roun, Madagascar, l'Indochine, le Daho-
mnv ..tf'-
XL Albert. Lebrun examine ensuite la t-
tuation de chacune de nos colonies. Il mon-
tre avant de passer iY la présentation des
chapitres du budget comment le budget, no
1Ô27 remédie ¡\ la situation défectueuse, dans
laquelle se trouvaient, certains de nos nr-
mements coloniaux et par quelles mesm es
nos forces défensives coloniales ont eto
nméliorécs.
DEBATS
Le Budget des Colonies
Le Sénat a discuté mercredi matin et ra-
pidement adopté le budget du Ministère
des Colonie?.
Il n'y a pas de discussion générale, on
adopte sans débat les articles 1 à 28.
M. Sehrameck. se plaint qu'on ait sup-
primé l'ancien* chapitre 29, (repoussé par
la Chambre) et qui était destiné à réaliser
un projet d'hôpital-sanatorium à Marseille.
Cet établissement, dit-il, prévu depuie
longtemps dans tous ses détails par le
ministère des Colonies doit recevoir, à
leur débarquement les coloniaux ayant
besoin de refaire leur santé et étudléer,
avec l'Ecole de Médecine, les * maladie?
coloniales encore peu connues.
Est-il possible qu'on ait abandonné cette
initiative d'intérôt primordial ?
M. Léon Perrier, ministre des Colonies
expose qu'en arrivant au 'Ministère, il a
trouvé un contrat par lequel l'Etat, avait
cédé à la ville de Marseille la propriété de
Campagne-l'Evêque où devait s'établir ce
sanatorium.
M. Léon Perrier. - Je n'ai pu qu'enre-
gistrer la transaction déjà accomplie.
a L'ancien chapitre 21) ne comportait
qu'un crédit de 4.000 francs destiné à li-
quider l'opération.
Pratiquement, te projet de sanatorium est
définitivement abandonné. En revanche, la
ville de ,.\lul'scWc va réserver dans un de
ses hôpitaux une section spéciale aux ma-
lades coloniaux.
M. Sehrameck s'explique mal la dispa-
rition d'un projet aussi intéressant qui
aurait coûté moins et servi plus que la ré-
cente exposition coloniale.
Le ministre dit que l'emplacement seui
est abandonné. La ville de Marseille doit
créer J'hùpitul en question.
Président d-e ln. Commission des Colo-
nies, M. Mesisimy dit que pour snlislni.
sante que paraisse l'activité coloniale, elle
accuse cependant des chiffres d'opérations
commerciales qui ne dépassent pas, compte
tenu des situations respectives, ceux de
IflOC.
Ai. Mcssimy. - Il faut développdr dans
nos colonies l'organisation scientifique.
Nous n'y avons que 1.000 médecins pour
45 millions d'indigènes.
Il Créons des laboratoires, imitons pour
les jardins d'essai les Hollandais qui sont
devenus les maîtres du marché de l'huilo
de palme et du quinquina.
» En France, il y a quatre ou cinq InJlo-
ratoires coloniaux qui se disfmtejit les
crédits. Us LKtni trop nombreux. Lo pru.
grès colonial ne peut fur<.' qu<. l'iW ia
-- e f-iire que i*vr la
f:!HJCcntru,thn des >' ! 1 f .rf vt 'IVrcipioi ri (ion-
veux de 1.l rnéth'.d,: F,.i..1.td\Í"
C't'.sf. m .1 prÓ'}i"'ipuLI:l ;.;,(':ülièn', dit.
M. Léon \>,'rrj¡'I'.
Jü nj < i».<̃ de ci 11 i"aliîT-j; !.* travail
scientifique -.n "':()Iltit!l,'I;! une. cot:'.inu*sioii
qui sera chargée d'exnminer les demandes
de subvention des divers organismes scien-
tifiques.
M. Albert Lebrun, rapporteur du budget,
des Colonies, appuie ley observations de
M- Messimy et le remercie pour l'œuvre
qu'il accomplit en sa qualité de président
de « Colonies-Sciences T.
Le distingué rapporteur rappelle qu'il
avait l'an dernier insisté sur la question.
11 n'a repris cette année son. travail qu'en
ce qui concerne l'Afrique Occidentale fran-
çaise où la théorie de M. Mespimy trouve
une application précise.
M. Albert Iscbrun. - Pour veiller à cetle
application dans tout notre domaine exté-
rieur, nous avons pleine confiance on M. le
Ministre.
Les articles 19 à X\S sont adoptés sans
discussion.
Sur l'article 29, M. Léon Porrior, répon-
dant au colonel Josse, dit : « Nous faisons
tout ce qui est en notre pouvoir pour favo-
riser les efforts de nos congréganistes dans
les colonies n.
Adoption sans débat des chapitres 29 et
30.
Le ministre demande au chapitra 31 le
rétablissement du chiffre de million voté
par la (Uiambre pour l'Afrique Equaloriale
en raison des maladies et de la sôns-ali-
mentation dont souffrent les populations.
La réduction,, explique M. Lebrun, n'a été
proposée que parce que le crédit voté pour
1 HZH n'avait pas été entièrement engagé.
Cependant, en raisun do l'insistance de
M. Léon. Perrier, le rapporteur accepte le
rétablissement à .i million^, 1'1 condition,
que le crédit soit géré avec prudence et
lconomie, --- - -.
Ce n'est, pas sans regrets que la Commis-
sion des finances abandonne la réduction
proposée.
M. lhnunrr. - Nous ne nous dissimulons
pas que nous avons en Afrique Equato-
riale une grande œuvre à accomplir.
Le crédit de millions est adopté, ainsi
que ll's chapitres ;"!3 ¡la,
Sur le chapitre -i-5, le ,-onite de Blois de-
mande au ministre pourquoi il refuse les
frais de passage aux familles des officiers
qui se rendent en Indochine alors qu'il l'ac-
corde aux fonctionnaires « ivils.
M. L ron PelTier. - Les frais de passage
pour les familles des officiers no consti-
tuant pas un (lroit, mais une faveur.
Si je les ai supprimés pour l'Indochine,
c'est, d'abord par souci d'économie budgé
taire, en raison du prix du voyage qui nt.
teint !),;)OO francs. C'est aussi" par mesura
de justice, parce que la situation des offi-
ciers en Indochine est très supérieure à
celle de leurs eollègucs vivant, dans les
autres colonies. Us sont payés en partie en
piastres : aussi les officiers d'infanterie co-
loniale demandent-ils tous ;"i aller en Indo-
chine.
Le ministre dit. que pas un officier ou
sons-oflicicr ne rentre en France sans rap-
porter au moins 00.00) mi SQ.000 francs
d'économies
S'ils tiennent amener leur femme et
leurs enfants avec eux. » ̃ -. : 1 < * 1 n t. le ministre,
ils ei^onl les moyens.
A gauche on approuve, m ni s on proteste
au editre et à droite.
T.e comte de Blois msisle .-t M. Paul
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