Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 décembre 1926 14 décembre 1926
Description : 1926/12/14 (A27,N190). 1926/12/14 (A27,N190).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397240s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. No 190
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us NUMERO t 80 CENTIMES
MAHDI SOIl-t. Il DKllEMBllE 1926
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Le crédit agricole en Algérie 1
J'ai essayé de montrer, dans un article du
zo décembre, les conditions dans lesquelles
s'était ouvert, il y a quelques mois, le grave
conflit entre la Banque d'Algérie et les orga-
nisations agricoles, à propos du crédit agri-
cole, qui parut un moment insoluble. Il me
reste à dire comment il se développa et com-
ment il s'achemine, aujourd'hui, vers une
heureuse solution de conciliation.
En 1921, la Banque d'Algérie acceptait
de passer avec M. Steeg un accord ouvrant
aux caisses agricoles, par l'intermédiaire du
Crédit Foncier et de la Compagnie Algé-
rienne, des crédits strictement limités.
Les caisses profitèrent si largement de ce
crédit que la Banque d'Algérie s'inquiéta.
Au commencement de 1925, le conflit prit
une forme aiguë et, pour y mettre un terme,
la Banque proposa la création d'une Banque
agricole qui aurait pour mission d'assurer,
avec son aide. l'escompte du papier des
caisses régionales.
La Banque d'Algérie invoquait, à l'appui
de son projet, l'exemple du Maroc, où une
telle banque fonctionne sous le nom de
« Caisse de prêts immobiliers du Maroc m.
Dotée d'avances à longue échéance par la
Banque d'Etat et le Protectorat, cette caisse
émet des bons et des crédits hypothécaires,
et assure l'escompte du papier à court terme.
Le système fonctionne, au Maroc, à la satis-
faction de tous, pourquoi ne donnerait-il pas
les mêmes résultats en Algérie ?
La Banque d'Algérie faisait remarquer
que le concours qu'elle devait apporter au
fonctionnement du Crédit agricole était réglé
par la loi du 5 juillet 1900, qui prévoit que
les avances sans intérêts et le produit des
redevances payées par la Banque devaient
être portées à un compte spécial du Trésor
jusqu'à ce qu'une loi ait établi les conditions
de création et de fonctionnement du crédit
agricole. Depuis 1900, la Banque avait
ainsi versé à l'Algérie et à la Tunisie 107
millions de francs qui auraient dû être af-
fectés au développement du crédit agricole.
Ce n'est pas de sa faute si une partie des
r r - A t* .1^ .1
ionus a été ueuniriiw ne au UUU.HIVII.
Ainsi, la Banque d'Algérie réclamait la
création d'une caisse de crédit agricole, assu..
rant le fonctionnement de. tout le ('n« 1 it à
court et à long ternie, et prétendait, sous
cette condition, se maintenir stiictcmcnt eho-
mêtue dans les cadres Jo ses statuts, qui lui
interdisent d'escompter tout effet à échéance
lointain* ou à échéante Indéterminée,
Une campagne violente s'organisa dans
Ila Voix des Colons, dans VAlgérie Api-
cole et VtticoU, organe officiel de. la confé-
dération des vignerons des trois départe-
menb algériens et des syndicats agricoles,
en particulier, reprise bientôt par toute la
presse. - -
Une souscription pour la défense des in-
térêts agricoles contre la Banque d'Algérie
fut ouverte. C'était la guerre!
Les colons soutenaient qu'il était impossi.
ble, logiquement et pratiquement,, de ron-
fondre ainsi le crédit à long terme et le cré-
'dit à- court terme, même pratiqué sous la
forme du « crédit de campagne ». Pour ce
'dernier, à tout le moins, ils réclamaient le
maintien des pratiques suivies jusqu'à ce
jour, c'est-à-dire, le réescompte, toujours
possible, du papier des caisses régionales à
la Banque d'Algérie, soit par l'intermédiaire
'de la banque agricole à créer, soit par l'in-
termédiaire des autres banques algériennes.
Un moment, on put croire que l'accord
pourrait être réalisé sur un projet de ban-
que agricole qui fut soumis aux délégations
.financières, à leur session de novembre 1925,
et qui reçut leur approbation sous certaines
conditions.
Mais bientôt on apprenait que ce projet
avait été remanié et un nouveau texte envi-
sagé.
A l'assemblée générale des actionnaires
de la Banque d'Algérie du 26 novembre
1925, M. Moreau, alors directeur général de
la Banque, laissait entendre que le Gou-
vernement général de l'Algérie ne refuserait
pas de donner à la banque, en échange d'une
avance de 20 millions, le droit de refuser
tout papier las caisses agricoles jusqu'au
31 - décembre 14S.: -- - -.
Le conflit rebondissait et une conférence
:du 22 février 1926 entre les parlementaires
algériens et M. Moreau, directeur de la Ban-
que d'Algérie, ne faisait qu'accuser plus
fortement que jamais l'opposition des points
'de vue : la Banque d'Algérie consentait à
porter de 20 à 30 millions pour l'Algérie et
v !li* l_ fT» • • l) î ,11
a o millions pour ia lunisxe 1 avance 411 eue
devait faire pour la constitution de la ban-
que agricole ; mais, en rAême temps, elle
indiquait son désir de borner dorénavant
son action à l'escompte des seuls papiers
agricoles à cent jours, c'est-à-dire à carac-
tère proprement commercial.
On semblait être dans une impasse, lors-
que, au mois de juillet, M. Maurice Viol-
lette, Gouverneur général de l'Algérie, par-
venait, au cours d'un voyage à Paris, à con-
cilier les intérêts en présence, en partant lu
t "incipe de la distinction du c crédit de
Ampagne » et du crédit agricole à 'ong
terme.
La Banque d'Algérie acceptait d'enten;lre
le crédit agricole comme on l'a toujours en-
tendu jusqu'ici, avec deux renouvellements,
avec une fiche de réescompte de 100 mil-
lions. De leur cftté, les caisses régionales
acceptaient l'organisation d'un contrôle effi-
cace de toutes les caisses régionales et des
institutions agricoles faisant appel aux avan-
ces de l'Etat.
Par ailleurs, était prévue la création d'une
caisse de prêts immobiliers, pour le long et
le moyen terme, à laquelle la Banque d'AI-
gérie prêtait 30 millions à intérêt de 2 et
échéance de la date de renouvellement du
privilège.
Les délégations financières ont été saisies
du projet dans leur session de novembre. der-
nier et lui ont donné leur approbation.
Ainsi s'est trouvé heureusement arbitré un
conflit qui menaça un moment de devenir
fort grave.
Etienne Antonelli,
Député de ta Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
A L.U'IIOI COLONIALE
0-0
La mort du regretté Georges Dénouai,
secrétaire général de l'Union Coloniale et
qui en était depuis quatre lustres l'âme et la
cheville ouvrière, a été une perte sensible
pour ce puissant organisme.
A la dernière réunion de l'Union Colo-
niale, M. J. Le Cesne a déclaré qu'en ce
qui concernait le secrétariat général, la place
revenait de droit à M. Pierre Pegard, qui
dirige, depuis la mort de M. Milhe-Poutin-
gon, les services d'Afrique rue d'Anjou. On
sait que M. Pegard porte un nom glorieux
dans le 'monde colonial, car sa mère, Mme
Pegard, fonda, - il y a une trentaine d'an-
nées, sous l'égide et dans-les bureaux de
l'Union Coloniale, alors 44, Chaussée-
d'Antin, la Société pour l'émigration des
femmes aux colonies, qui valut à ( sa prési-
dente fondatrice, pour sa helle initiative, une
des premières croix de la Légion d'honneur
donnée à une femme.
M. J. Le Cesne a annoncé encore que
M. Joseph Chailley quittait également la
fonction de directeur général, et que lui-
même. vieux et usé, abandonnait le fauteuil
présidentiel.
En ce qui concerne la présidence, le choix
de l'Union Coloniale s'est porté sur M. F.
François-Marsal, ancien président du Con-
seil des ministres, qui porte depuis plusieurs
années vuie attention toujours en éveil
les lec'eur.*; des A nnoU s Coloniales l'oilt
constaté lors d'une vivante enquête aux
problèmes d'l)uhqmr. Nul doute que, sous
son égide, V Union Coloniale, ne reprenne le
vif essor qu'elle a connu avec les présidents
qui s'appelaient K, Mercet et J. Charles-
Roux.
Institnt international
de liagmtiqie et fdhMtope àfiricaiies
Le Comité exécutif de l'Institut Intcrnn-
tional pour l'étude dei§ langues et des civi-
lisations africaines s'est réuni hier au Mi-
nistère des Colonies sous la présidence de
Sir Frédérik Dugard, ancien Gouverneur
Général de la Nigéna.
Avant de commencer ses travaux, le
Conaeil a procédé à l'élection d'un direc-
teur pour J'cmrlncer M. le Gouverneur
Delafosse, décédé. Ji a porté son choix sur
M. Laboure t, administrateur des Colonies,
spécialiste de la linguistique et de l'ethno-
logie africaine.
Le Conseil a pris ensuite plusieurs déci-
dions importantes au sujet de l'alphabet a
employer pour noter les sons dans les
idiomes locaux et les orthographes a re-
commander pour écrire les textes indi-
gènes.
Il a tracé le cadre des grandes enquêtes
que l'institut international se propose
d'entamer très prochainement sur l'orga-
nisation de la famille et de la tribu en
Afrique noire. - - -. -
A Tissure de la réunion, M. Léon Per-
rier, Ministre des Colonies, a reçu une
délégation composée de : Sir Frédérik Lu-
igard, de M.Lévy Bruhl, de M. Labourct, di-
recteur, et du Major Vischer, secrétaire de
l'Institut international. Le Ministre a en-
tendu avec intérêt les renseignements
fournis par Sir Frédérik Lugard ot assuré
la délégation qu'il appuierait dans les co-
lonies françaises l'action du nouvel orga-
nisme.
L'AVIATION COLONIALE
00 -
Lyon-Alger-Rabat
Le capitaine' aviateur Parisot, accompagné
de l'adjudant Lanz, dont nous annoncions
hier le départ de Rabat pour Alicante, a
dû atterrir un peu avant Barcelone par suite
du grippage de la pompe à eau du moteur.
L'appareil se brisa à l'atterrissage. Les
deux aviateurs, légèrement blessés, sont ren-
tes à Lyon par le train.
Casablanca-Dakar
A la suite du dernier accident survenu à
l'avion de la ligne Casablanca-Dakar, et
dans lequel le pilote Gourp a trouvé la mort,
le trafic des voyageurs a été momentanément
supprimé sur cette ligne. Désormais et jus-
qu'à nouvel ordre, le courrier seul sera trans-
porté.
Le Bourget-Madagascar
Le commandant Dagnaux, poursuivant
son raid aérien France-Madagascar, a atterri
le 11 décembre, à 17 heures, à Tessaoua, lo-
calité située à 100 kilomètres à l'ouest de
Zinder (colonie du Niger) sur la route de
Niamey à Zinder, N'Guigni.
Etang de Barre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseau Bernard est ar-
rivé le 11 décembre à Quilimane (Mozam-
bique).
Fort Johnston sera la prochaine escale de
son voyage de retour de Madagascar en
France.
Les Américains
et les Philippines
---- 00
Le mouvement d'indépendance
qui agite les peuples d'Asie a tou-
ché naturellement les Philippines.
Les Philippines, d'ailleurs, n'ont pas
attendu ce jour pour protester contre la do.
mination étrangère. A la fin du siècle der-
nier, elles s'étaient soulevées contre les Es-
pagnols et avaient réussi à échapper à leur
autorité. Seulement, elles n'avaient fait que
changer de maître. Les Américains rempla-
cèrent les fonctionnaires envoyés de Madrid
et la situation ne fut pas, politiquement,
sensiblement modifiée. Les indigènes ne s'y
trompèrent pas et, sous la direction d'Agui-
naldo, ils continuèrent la lutte qu'ils avaient
commencée contre l'Espagne. Il fallut que
les nouveaux maîtres fissent la conquête des
îles qu'ils avaient ravies à cette dernière
puissance. Ils - ett vitrrent à bout, mais il est
plus tacile de dominer les corps que les
esprits et les sentiments d'indépendance res-
tèrent vivaces au fond du coeur des vaincus.
La situation ne fut jamais tris sûre, mais,
depuis quelques années, elle est devenue
assez grave et le Gouvernement de Washing-
ton l'a jugée assez inquiétante pour envoyer
le colonel Thompson faire une enquête dans
l'archipel.
On n'en connaît pas les conclusions, mais
la presse américaine n'en discute pas motns
avec vivacité les solutions éventuellement
conseillées le statu-quo ou Vindépendance.
Les journaux républicains s'opposent fran-
chement à toute concession et - préconisent
sinon la manière forte, tout au moins la ré-
sistance aux revendications des Philippins.
a Il ne saurait être question. écrit l'un
d'eux, d'accorder Vautonomie à un peuple
qui n'a. pas encore terminé son éducation
politique. » L'argument n'est pas nouveau.
Il est pour ainsi dire classique et presque
banal. Mais l'ancienneté n'ajoute pas à sa
valeur. On peut même se demander s'il est
fris habile, très politique.
La presse démocrate est d'un sentiment
diffèrent, et se montre Plus libérale. Elle
- - - _.,,
enmsage un cnsemwe ae conccsstom qut
aboutiraient pratiquement à réaliser l'indé-
pendance des Philippines.
Le grand journal de New-York, le World,
s*exprime ainsi : « On peut sorti, (le l'im-
passe en accordant aux Philippins les pou-
voirs dit gouvernement autonome, l'e.tt-à-
dire le pouvoir de choisir eux-mêmes leurs
administrateurs, aussi hic" que leurs législa-
teurs. Cette politique a en sa faveur toutes
les raisons qui l't'm'f"! la recommander, mais
elle a le défaut d'être défavourbU aux ex
ploiteurs. »
Ce langage est plein de *agfss?, mais il
hcxtrte tes ;ulÙil.i de personnages puissant?,
notamment des producteurs de caoutchouc,
et fait bon marché de certaines nécessités
militaires et politiques. Il a donc peu de
chance d'être entendu. Le Gouvernement
américain se préoccupe trop de l'approvi-
sionnement de l'industrie yankee ett caout-
chouc pour qu'il consente à donner l'indé-
pendance à un pays qui en produit beau-
coup et pourrait encore en produire davan-
tage. Les Philippines constituent, d'autre
Part, une excellente base militaire pour un
pays qui a de grands intérêts en Extrême-
Orient et paraît tout disposé à les défendre
sans défaillance.
Le président Coolidge n'est pas homme à
négliger pareilles considérations, mais il
pourrait bien être amené biClltôt, sous la
poussée des événements, à changer de poli-
; tique et à se montrer plus respectueux des
droits des peuples, d'autant ouc le mouve-
ment philipplit trouve dans les pays voisins
d'Extrême-Orient un appui moral. Et les
événements de Chine, les succès des Can-
tonnais en particulier, auront certainement
leur répercussion dans l'archipel. Nous voilà
devant F un des aspects du problème com-
plexe et redoutable du Pacifique.
Henry Fontanier,
> Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
Union ovine coloniale
04t
L'Assemblée générale constitutive de
K Union Quine Coloniale s'est tenue à Paris, au
siège de cette association, 282, boulevard
Saint-Germain, sous la présidence de M. Eu-
gène Mathon.
-- a - -
Ce nouveau groupement d intérêt général a
pour objet l'étude et la réalisation de toutes les
mesures susceptibles de développer et amélio-
rer la production de la laine, des cuirs et vian.
des de mouton dans les colonies françaises, à
"exclusion de l'Afrique du Notd, où le même
objet est déjà poursuivi par l'Union Ovine de
l'Afrique du Nord.
Les premiers administrateurs sont : MM. E.
Mathon, président ; F. François-Marsal, vice-
président ; M. Lallour, administrateur-déte-
gué ; J. Balsan, G. Capet, R. Legrand, H.
Nouvion, Saurin, administrateurs.
A L'ÉCOLE COLONIALE
--0.0--
M. Augagneur, Gouverneur Général ho-
noraires des Colonies, ancien ministre, est
nommé membre du Conseil de perfection-
nement de l'Ecole Coloniale, en remplace-
ment de M, Bru mon, conseiller d'Etat, dé-
cédé.
AU SENAT
--0-0--
CREDITS BUDGETAIRES DE LA GUERRE
,: La lutte contre Abd-el-Krim
Sous ce titre, M. Charles Dumont, séna-
t(f, du Jura va faire distribuer à aea col-
lègues un important Tapport concernant
les crédits budgétaires au titre du minis-
tère de lu Guerre, employés à préparer,
puis à exécuter les opérations offensives qui
ont forcé Abd-el-Krim à se rendre.
Le rapporteur du budget de la guerre
analyse le détail des opérations militaires
grâce à luqiielle se soude cette aunée à
l'Algérie le Maroc pacifié, » une des ptus
l'Algérie le Nla-t-oc on ), dit M. Ch. Du-
belles terres du monde /l, dit M. Ch. Du-
mont. A travers le ,l\IarQc soumis d.000 ki-
lomètres de routes s'offrent bordées de
lurges pistes. Un réseau ferré se construit.
Dans un an, la voie normale ira de Mar-
rokech à Fez pur Casahlanca, llabat et la
plaine du Gharb. Lorsqu'elle aura remflucô
la voie de 0 00 sur les J00 kilomètres qui sé-
parent Fez d'Oudjda, famine d'Atriquc
pourra circuler rapidement du Sud maro-
cain. au Sud tunisien. Pour le recrutement
de cette année d'Afrique, le Maroc con-
serve dans ses montagnes une udinirublo
race de guerriers.
Les résultats acquis sont grands. Outre
les centaines de millions dépensés, il y a
eu des milliers de vies sacrifiées. « bu 13
avril uu 21 juillet 1W5, dit M. Ch Dumont.
près de 0.000 hommes ont été mis hors
de eomhut, sur un effectif moyen de 30 à
40.000 hommes.
« L'angoisse du péril que, durant cette
période, notre empire de l'Afrique du Nord
a couru et des souffrances, d'abord soup-
çonnées. puis connues, que nos troupes ont
endurées, u laissé dans l'opinion publique
un»; impression profonde. » si
Le rapporteur se demande si de pareilles
pertes pouvaient être évitées. Il le croit
et analysant de très près les opérations qui
se sont déroulées, il constate que les pertes
ont dépassé 10 des effectifs lorsque ceux-
ci ont été trop peu nombreux. Le pourccn-
tage est tombé à 1 lorsque des renforts
suffisants ont été envoyés.
le C'est une fois de [dus hélas, dit-il, une
fois .de trop, ù condamner, à s'interdire la
politique gaspilleuse et" cruelle des et petits
iwpiets » que nous voudrions amener les
lecteurs de ce rapport. »
M. Ch. Dumont après avoir décrit le front
nord du Maroc expose pourquoi nous y
sommes restés passifs jusqu'au printemps
de Wtt Il rappelle notre installation au
nord de l'Ouergha (1921), dans quelles cir-
constances débuta l'agression d'Abd-el-
Krim (avril (1925) et étudie la question des
renforts.
Il Le problème ntpifnire. dit-il à sujet,
était tout autre que relui de. la pueidcalion
du Maruc ou cours dcs années précédentes.
Nos pertes hOlïjmlS, U-s dépenses -qui:
va en traîner la prolongation du la eon
pagna jusqu'en 1926, ont. pour cause iiulvèe
l'économie fI'dreclir el, de crédits qux» le
rn.it• e!;ni i yaulcy n cru pouvoir accepter
e? .Jeu 'leroîiielea insuffisantes d, renforts
qu 1! a formulées. »
l-o mppoi teur l'ait ensuite l'historique de
l'arrêt l'oifunsue rifaine, d 1 la .prépa-
-.!..a _J ,., - _.t.. f".- w. t "_:8
iiuiiui ne m eonire-01 wnsn e initM.'uisc tjiui-
let-septcmbre 1925) et de la première olfeu-
sive française (septembre-octobre 1925).
L'action politique pendant l'hiver 1l).
llfcîG et les pourparlers d'Oudjdu font l'objet
d'une étude très détaillée.
Ilov(,iiant aux opérations militain's, M.
Gli. Dumont rappelle la deuxième offensive
franco-espagnole et la reddition d'Alwl-el-
Krim ainsi que la soumission des Heni-
Zeroual (mai 1925).
C'est ensuite le récit de l'extinction des
foyers de dissidence.
« Pour indispensable qu'elle Huit, con-
clut M. Ch. Dumont, l'action de présence
d'effectifs suffisamment nombreux ne ga-
rantira pn-s par elle seuie la pacification
définitive du Maroc.
(c I)o plus : 1° l'armée 'française d'au-
delà. de la 'Méditerranée doit pouvoir être
transportée rapidement da.ms n'importe
quelle partie inenncéc de l'Afrique du
j Nord ; , -
u Les vues générales o une politique
ferme et constante doivent régler la répar-
tition et l'utilisation des crédits en vue de
maintenir les institutions historiques lyt-o.
près ù chaque race et de transformer le
milieu économique où doivent collaborer
indigènes et Français.
Après une étude très détaillée sur le
programme des voies de communication,
M. Ch. Dumont ajoute :
« Les voies de communications à confu
truire ne sont cependant qu'une dea parties
du vaste programme dont l'étude s'impose.
« Aux prochains budgets du ministère
métropolitain de la Guerre et du Protec-
torat seront inscrits, en dépenses et en re.
cettes ,les résultats des solutions données
à d'autres questions qui se posent : sécu-
rité, outillage, colonisation, régime doua..
nier, transports maritimes, libertés coi'ijxv
ratives pour le Maroc français et les Fran-
çais au Maroc, contrôle et soutien du déve..
loppement autonome des institutions et des
trihiiQ ihnphi^ros - mlln.hrvrnl inn nvw
* "- *-
l'élite de la société musulmane dans le
cadre du Maghzen, la souveraineté du sul-
tan étant respectée, recrutement et enca-
drement distincts des contingents arabes ôt
berbères de l'armée française d'Afrique et
des milices supplémentaires locales.
« Assurés du moins pour un temps de la
sécurité du Maroc, chefs civils et mili-
taires à Rabat et à Palris peuvent étudier
et se concerter en toute liberté d'esiprit.
u Cette sécurité, cette Ubertê, de quel
prix ont-elles été payées ? Nous l'avons
montré : des milliers d'hommes ont souf-
fert. oit sont morts pour qu'Abd-el-Krim
poit vaincu. Par la vertu de leur sncrifkc,
nous avons le droit de compter que, do
rénovant, )()nr la sauvegarde de l'oeuvre
française dans l'Afrique du Nord, l'armée
nouvelle sera ipréparée et chacun saura, il
temps, voir et faire son devoir. )t
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'Académie des Sciences Coloniales
Réunie lundi après-midi, sons la prési-
dence de M. Doumer, la Commission s6na-
lr.ria.le des finances a examiné les divers
amendements apportés à la loi de finances.
Elle a ndopté l'un die CM amendements
qui a pour objet de donner la personnalité
civile a l'Académie des Sciences Coloniales.
Au Conseil d'État
Tabacs de l'lndocldae
A la requête du Gouverneur Général de
l'Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté en date du 3 octobre 1923, par lequei
le Conseil du Contentieux administratif de
l'Indodiine a ordonné One expertise à ief-
fet d'apprécier si les tabacs possédés par
le sieur ';\guyen.angJMull, devaient être
réglementairement classés à la au ou à la
4e catégorie.
Cette décision a été prise pour les m/Jlifs
ci-après :
I Cmiunll 1'
L.t\.,Õ V^MIO». li. LWIIOIUI.1 (1111 \llJt;, U dj'lt o 1^9
dispositions de l'art. UVi- du décret du 30
décembre 1912 sur le régime linaneier des
colonies, l'autorité judiciaire connaît seule
des actions relatives fi la perception des
impôts indirects, qu'il suit de là que c'est à
tort que le Conseil du Contentieux adminis-
tratif, saisi par le sieur .Nguyen-Nang-Hou,
d'une réclamation relative à la perception
de la taxe de circulation sur les tabacs, et
d'une demande (l'il)d..mnit.' formée con'.re
le Gouvernement Général il raison du pré-
judice résultant pour le demandeur de cette
perception, ne s'est pas déclaré incompé-
tent pour y statuer, décide :
L'arrêta du Conseit du Conteutipux admi-
nistratif de l'fndoclhine en date du 3 octo-
bre 192,1 est annulé pour incompétence,
Requête du chef du canton de Giong-Ninh I
Le Conseil d'Elat a rejeté la requéU'
qu'un propriétaire anfNiinite M. Nguven-
llung-Nliuong. demeurant Il Yi-Tanh, pro-
vince de Rack-gice. avait introduite, tiux
fins dainiMlation d'un arrêté din Gouver-
neur de la Cochineliin,'*, en date du Ifjr jan-
vier 192-1, nommant à sa place, M. KhlllJ-
Phu
lin écartant lu candidature du requérant
faisait remarquer M. Nguyen-Hung,
dllm le t':'"no!s introduit - t-t pn nom-
mant M. Ivhun-Phuoe-Loc, aux fonctions
précitées, l'A Imiuis'ration a méconnu ll's
stipulations de fart. 2, combiné avec
Tari. 11 de l'arrêté du Gouverneur Général
ne I Indo-Chine, en date du septembre
19IX. aux termes duquel : Les chefs de
canton doivent être du «sis sur une liste
de trois candidats. nr', M. Khun-Phuo^
n'ayant ohU nu que 1M) votants, n'éJait pas désigné à la fonc-
tion dont n'agit, par lu majorité de>- suf-
frages du collège électoral, dès lors, l'ar-
rêt A «tu Gouverneur d»' la CochinChino en
date «lu lô janvier 1921, précitéit être
annulé.
Appelé à statuer sur ep4te hnporlante I
question, le Ouiseil d'Ktut a rejeté ladite
requête en motivant sa décision par des
atteaulus dont voici celui qui tintérpsse
1B :p"l l
li précise en effet, les <« droit.? « de r \d-
t qn
l e Coes. hl r Considérant qne *i l'ati êté
coit*-,uiU»iieu f¡I':" .ne aux articles \» fi. t'ii-
dn <» septembre 1918 dispose que dans la
vrmH, les «lee?cu!^ inscrivent tJ¡r kuis
bulletins les iif«n« trois (':ulfti(hl' et
',01.' )1'" rétv.iltals du dépouilleuv-iU
voies nlll .fonuii itiiq>t/s un Vi'oevenv ur
¡pU,/' l'Adiviui-d'r.itciii <1,ef »!e province, 'pli
propre N mm CIIOÎK JH.MS norna , jt/rwnc
dr.v/x.v./tioj ,/(/ nn-'!r o nnpusr iiu «roi!-
Vi'ineur ".)l>iitjitlwii .' /jorh'r sôn choie ,I.I,.
relut dos candidats qui a obtenu la majoritr
des suffrages. Ainsi par l'arrêté attaqué
1«» Gouverneur <><• flndo-Chine n. pu vala-
blement nommer le sieur Khun-Phuoc-I.oe.
bien que celui-ci n'ait 1 as obtenu la majo-
rité «les suffrages exprimés.
–-
De la Cite Allfriflne an Niger
Les missions algériennes du Niger ve-
nant de Rourem, sur le vapeur Mage, sont
arrivées à Kabara, le 1 décembre, lilles se
sont rendues de lit a cheval sur Tomboue-
tou, où elles ont été l'objet d'un accueil
enthousiaste de la part des autorités et. de
la population. -" - ---
Arrivées a une le oecembre, les Atis-
sions ont. visité lit les installations de la
Compagnie de cultures eotonniêres du
Niger et ont recueilli sur cee exploitations
des renseignements précieux.
Elles se sont. ensuite rendues à Oualadji
pour visiter la bergerie créée par l'Admi.
nistration de l'A. O. F. en vue d'améliorer
spécialement la production lainière. Après
un court arrêt à Niafounké, les Missions
se sont rendues, le r) décembTc, au lac De ho
pour atteindre Mopti le 7 au matin.
M. Broussais, ancien député, chef de la
Mission d'Alger au Niger, a adressé de
Bourem au Gouverneur Général de l'Algé-
rie Le télégramme suivait :
« un mission dn lu uhanibre de Commerce
d'Alger, arrivée sur le Niger le Ier décembre, est
particulièrement heureuse des constata lions fai-
tes au cours de sa traversée du SalinrîT. Klle il
observé que toutes les régions parcourue* con-
tiennent les principaux éléments des popula-
tions sahariennes et des jiarties utilisables au
poklt, de vue agricole et minier.
t Dans tout le Saha'ra français, les aspects
grandioses que la mission n'a cessé d'admirer
depuis l'Mpérie jusqu'au Soudan, sont certai-
nemont de nature i intéresser tous les voya-
geurs, et particulièrement les touristes. Il y a
donc le plus vif intérêt, A développer cette lipne
ae penerranon vers 1^\wique cemraie, uoiu le
développement économique et le développement
des relations avec l'Algérie seront évidemment
de nature ii donner une haute importance natio-
nale à la voie nouvelle que la mission vient
d'étudier. »
M. Carde, Gouverneur Général de l'A.
O. F., a envoyé aux Misseions algériennes
le télégramme suivant :
Je vous adresse mes meilleurs souhaits de
bienvenue sur le territoire de FA. 0. F. et mes
vives félicitations pour le raid brillant que vous
venez d'accomplir. »
-aie-
Scole de préparation coloniale
00
On vient d'inaugurer à Namur une école de
préparation coloniale créée par la Chambre de
Commerce de cette ville.
Sous l'égide de l'Institut technique de Na-
mur pour la Section professionnelle, sous celle
du Collège Notre-Dame de la Paix pour la
partie commerciale, la nouvelle institution for-
mera une élite de travailleurs qualifiés et avertit
des desiderata et des exigences de la vie afri -
caine.
La culture de Un au Maroc
00
Ll' difficultés de - recrutement de la
main-d'œuvre agricole et le prix de revient
do plus en plus élevé de cette culture, ont
sucoeasivemciiit amené les industriels d'Eu-
rope à faire pousser du Jin dans l'Inde, en
Egyple, en Afrique Orientale anglaise, et
nous-mêmes à envisuger la nécessité de ré-
pandre cette culture dans l'Afrique du
Nord, en Tunisie, et surtout au Maroc.
C'est qu'on effet, la filature de France
consomme une grande quantité de filasse
de lin. Avant la guerre, la Frurace était la
6onde puissance mondiale comnui nom-
bre de métiers :textile, en t, la
moyenne des terres ensemencées en lin
était de près de 100.000 hectares. En 1913,
on en faisait encore 28.000. Cependant à
C'etfJ} Úpoquc, la Hussie était devenue la
grande productrice mondiale du lin. Elle
fournissait près de 80 de la consomma-
tion mondiale, La France était tributaire
de la Russie dans cette proportion pour
l'alimentation de S08 tilaturcs et tissages.
Pendant la guerre, la culture du lin tom-
ba en France aux environs de 8 à 9.000
hectares. 'Mais, conséquence assez inatten-
due de l'invasion allemande en Belgique,
la Frrtnce vit se onéer chez elle des centres
de rouissage-teilloge nomihrcux et outillés,
de fa(;I)Il très moderne et dont un certain
nombre subsistent.
Actuellement, la surface cultivée en lin
varie aux environs de 18 fi 20.000 hectares
et la moyenne des récoltes obtenues os-
(iIle, selon les années, entre 4.500 et 6.000
kilos de paille à l'hectnrp.
Des études faites par les commissions in-
terministérielles du lin, il résulte que, pour
satisfaire n'ux besoins de l'Aviation et à
ceux de notre filature, il faudrait toue les
ans une moyenne de 4» à 70.000 hectares
de terre en culture de lin et que le produit
de cette récolte fût travaillé en France. On
soit quel écart existe entre la production
fraUl;u.ïs-e et les besoins de sa filature.
l u des motifs ayant déterminé les pro-
moteurs ue l extension de la culture un lin
textile dans les colonies françaises, à por-
ter leurs efforts vers le Maroc, est que
cette pluntc y était cultivée avec succès de-
puis longtemps, non pour la libre textile,
mais pour la graillf'. Ce seul fuit indiquuit
que le climat «-t le sul 11e s'opposaient pas à
sa croissance.
Il eût été surprenant d'ailleurs qu'il n'en
IÎII. pas ainsi. Le lin, quoi qu'on en ait dit
parfois, n'est pas une plante excessivement
'¡{'IÏt'atc, Il se. fait à des climats essentiel-
délicate. différents. Ce qu'il lui faut, c'est un
sol qui 11e soit constitué, ni par des sables
trop secs, ni par des terrains argileux trop
consistants. Il faut éviter aussi les terres
dont le MHi/.-uul, imperméable, ne iaisse pas
iiltrei i.M roux de 1 luio et forme poche, car
le Hvi l'sr, 'lW' plante e racine pivotante, et
si cette ncine baigne dans l'uüu, la pianU:
pourrit et s'étiole. Ce (N'il «'HW le ptu», ce
sent les terres assez légèi ',' 1 ayant une ccr-
lune humidité naturelle. I excès de limon
et de malien- :'i.oL';I: l,nIt. a la plante qui s
développe tV'. i> vite e; est, par suite, ',lJ.:t..
ii verser, vr. le lin versé ¡,.C! uno granoe
parte.' de sa valeur en Í:I:h:('.
Le lin aime, do plus èfre rafr iKlu par
t'l'iI' de. \i\< r. Or, tout cet, ensemble ', clr
constances favorables, on le renconlie au
Maroc. On y trouve fie très bonnes terres,
pas trop fortes, et dans un rayon pas trop
éloigné du littoral de l'Océan.
Des essais faits depuis plusieurs unnées
et qui sont plus que des essais théoriques
• 111 de laboratoire, puisqu'il y a eu jusqu'à
2.000 hectares ensemencés en lin dans le
Protectorat, 'P"IJI' une seule campagne, il
résulte «pie le climat et le sol conviennent
aussi bien dans la Chaouïa que dans le
Souss. ou dans la vallée du Sébou. On a ob-
tenu do bous rendements et de bonnes filas-
ses ausi bien dans les Sa.liels que dans les
Tirs. En un mot, au Maroc, le sol convient
nu lin t coiiditioti qu'il 11e suit ni trop léger
ni trop compact et le climat convient
bien.
(Juels sont les avantages de la culture du
lin au Maroc ? Ils sont multiples.
Tout d'abord ils permettent au colon
«l'augmenter la dispersion de ses risques en
ajoutant aux cumircstpiil pratique habi-
tuellement une autre culture supplémen-
taire.
11 peut ainsi, dans un assolejnent forcé-
ment assez limité, introduire une nouvelle
plante qui donne des résultats fort appré-
ciables.
Il a la possibilité après la récolte, qui se
fait toujours en avril, qui est par consé-
quent précoce, de faire des labours de prin-
temps ce qui est la meilleure prépara-
tion du sol pour la campagne suivante.
Cette culture permet «te îixer au sol, pen-
dant les quelques semaines qui pieceiiein la
moisson proprement dite. iiiie
vre indispensable aux travaux du domaine.
Elle permet, en égrenant dû suite, après
l'arrachage et le séchage et en vendant la
graine, de réaliser une assez jolie somme
d'argent, et cela ayant la moisson, c'est-
jVdire à un moment où le colon n'est pas
fâché de rentrer dans une certaine quantité
des débours qu'ij a du faire depuis le début
de la campague.
Tout cela - est fort appréciable, envisagé
au point de vue gênerai de la pratique agri-
cole. sans omettre le rendement bénéficiaire
de l'opération.
Louis Le Barbier.
Une foire coloniale
--00-
Dans les locaux de la Fondation Rothschild,
11, rue Berryer, à Paris, va se tenir, les 18 et
19 décembre, une Foire coloniale, au profit des
œuvres colonialc de l'Association des Dames
Françaises.
Fruits exotiques, tissus, châles, bijoux et
parfums, laques et tapis seront exposés et mis
en vente.
Un cyclone sur Madère
lin violent ouragan s'est abattu sur les
lies Matière. Plusieurs maisons d'hahita-
tion et nombre de plantations ont été sé-
rieusement éprouvées. A Funchal, deux
personnes ont été tuées et cmq autres ont.
disparu. tii( e,, t cintl aiitres oni.
,
us NUMERO t 80 CENTIMES
MAHDI SOIl-t. Il DKllEMBllE 1926
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= àm b~~ et me"
Le crédit agricole en Algérie 1
J'ai essayé de montrer, dans un article du
zo décembre, les conditions dans lesquelles
s'était ouvert, il y a quelques mois, le grave
conflit entre la Banque d'Algérie et les orga-
nisations agricoles, à propos du crédit agri-
cole, qui parut un moment insoluble. Il me
reste à dire comment il se développa et com-
ment il s'achemine, aujourd'hui, vers une
heureuse solution de conciliation.
En 1921, la Banque d'Algérie acceptait
de passer avec M. Steeg un accord ouvrant
aux caisses agricoles, par l'intermédiaire du
Crédit Foncier et de la Compagnie Algé-
rienne, des crédits strictement limités.
Les caisses profitèrent si largement de ce
crédit que la Banque d'Algérie s'inquiéta.
Au commencement de 1925, le conflit prit
une forme aiguë et, pour y mettre un terme,
la Banque proposa la création d'une Banque
agricole qui aurait pour mission d'assurer,
avec son aide. l'escompte du papier des
caisses régionales.
La Banque d'Algérie invoquait, à l'appui
de son projet, l'exemple du Maroc, où une
telle banque fonctionne sous le nom de
« Caisse de prêts immobiliers du Maroc m.
Dotée d'avances à longue échéance par la
Banque d'Etat et le Protectorat, cette caisse
émet des bons et des crédits hypothécaires,
et assure l'escompte du papier à court terme.
Le système fonctionne, au Maroc, à la satis-
faction de tous, pourquoi ne donnerait-il pas
les mêmes résultats en Algérie ?
La Banque d'Algérie faisait remarquer
que le concours qu'elle devait apporter au
fonctionnement du Crédit agricole était réglé
par la loi du 5 juillet 1900, qui prévoit que
les avances sans intérêts et le produit des
redevances payées par la Banque devaient
être portées à un compte spécial du Trésor
jusqu'à ce qu'une loi ait établi les conditions
de création et de fonctionnement du crédit
agricole. Depuis 1900, la Banque avait
ainsi versé à l'Algérie et à la Tunisie 107
millions de francs qui auraient dû être af-
fectés au développement du crédit agricole.
Ce n'est pas de sa faute si une partie des
r r - A t* .1^ .1
ionus a été ueuniriiw ne au UUU.HIVII.
Ainsi, la Banque d'Algérie réclamait la
création d'une caisse de crédit agricole, assu..
rant le fonctionnement de. tout le ('n« 1 it à
court et à long ternie, et prétendait, sous
cette condition, se maintenir stiictcmcnt eho-
mêtue dans les cadres Jo ses statuts, qui lui
interdisent d'escompter tout effet à échéance
lointain* ou à échéante Indéterminée,
Une campagne violente s'organisa dans
Ila Voix des Colons, dans VAlgérie Api-
cole et VtticoU, organe officiel de. la confé-
dération des vignerons des trois départe-
menb algériens et des syndicats agricoles,
en particulier, reprise bientôt par toute la
presse. - -
Une souscription pour la défense des in-
térêts agricoles contre la Banque d'Algérie
fut ouverte. C'était la guerre!
Les colons soutenaient qu'il était impossi.
ble, logiquement et pratiquement,, de ron-
fondre ainsi le crédit à long terme et le cré-
'dit à- court terme, même pratiqué sous la
forme du « crédit de campagne ». Pour ce
'dernier, à tout le moins, ils réclamaient le
maintien des pratiques suivies jusqu'à ce
jour, c'est-à-dire, le réescompte, toujours
possible, du papier des caisses régionales à
la Banque d'Algérie, soit par l'intermédiaire
'de la banque agricole à créer, soit par l'in-
termédiaire des autres banques algériennes.
Un moment, on put croire que l'accord
pourrait être réalisé sur un projet de ban-
que agricole qui fut soumis aux délégations
.financières, à leur session de novembre 1925,
et qui reçut leur approbation sous certaines
conditions.
Mais bientôt on apprenait que ce projet
avait été remanié et un nouveau texte envi-
sagé.
A l'assemblée générale des actionnaires
de la Banque d'Algérie du 26 novembre
1925, M. Moreau, alors directeur général de
la Banque, laissait entendre que le Gou-
vernement général de l'Algérie ne refuserait
pas de donner à la banque, en échange d'une
avance de 20 millions, le droit de refuser
tout papier las caisses agricoles jusqu'au
31 - décembre 14S.: -- - -.
Le conflit rebondissait et une conférence
:du 22 février 1926 entre les parlementaires
algériens et M. Moreau, directeur de la Ban-
que d'Algérie, ne faisait qu'accuser plus
fortement que jamais l'opposition des points
'de vue : la Banque d'Algérie consentait à
porter de 20 à 30 millions pour l'Algérie et
v !li* l_ fT» • • l) î ,11
a o millions pour ia lunisxe 1 avance 411 eue
devait faire pour la constitution de la ban-
que agricole ; mais, en rAême temps, elle
indiquait son désir de borner dorénavant
son action à l'escompte des seuls papiers
agricoles à cent jours, c'est-à-dire à carac-
tère proprement commercial.
On semblait être dans une impasse, lors-
que, au mois de juillet, M. Maurice Viol-
lette, Gouverneur général de l'Algérie, par-
venait, au cours d'un voyage à Paris, à con-
cilier les intérêts en présence, en partant lu
t "incipe de la distinction du c crédit de
Ampagne » et du crédit agricole à 'ong
terme.
La Banque d'Algérie acceptait d'enten;lre
le crédit agricole comme on l'a toujours en-
tendu jusqu'ici, avec deux renouvellements,
avec une fiche de réescompte de 100 mil-
lions. De leur cftté, les caisses régionales
acceptaient l'organisation d'un contrôle effi-
cace de toutes les caisses régionales et des
institutions agricoles faisant appel aux avan-
ces de l'Etat.
Par ailleurs, était prévue la création d'une
caisse de prêts immobiliers, pour le long et
le moyen terme, à laquelle la Banque d'AI-
gérie prêtait 30 millions à intérêt de 2 et
échéance de la date de renouvellement du
privilège.
Les délégations financières ont été saisies
du projet dans leur session de novembre. der-
nier et lui ont donné leur approbation.
Ainsi s'est trouvé heureusement arbitré un
conflit qui menaça un moment de devenir
fort grave.
Etienne Antonelli,
Député de ta Haute-Savoie, profes-
seur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
A L.U'IIOI COLONIALE
0-0
La mort du regretté Georges Dénouai,
secrétaire général de l'Union Coloniale et
qui en était depuis quatre lustres l'âme et la
cheville ouvrière, a été une perte sensible
pour ce puissant organisme.
A la dernière réunion de l'Union Colo-
niale, M. J. Le Cesne a déclaré qu'en ce
qui concernait le secrétariat général, la place
revenait de droit à M. Pierre Pegard, qui
dirige, depuis la mort de M. Milhe-Poutin-
gon, les services d'Afrique rue d'Anjou. On
sait que M. Pegard porte un nom glorieux
dans le 'monde colonial, car sa mère, Mme
Pegard, fonda, - il y a une trentaine d'an-
nées, sous l'égide et dans-les bureaux de
l'Union Coloniale, alors 44, Chaussée-
d'Antin, la Société pour l'émigration des
femmes aux colonies, qui valut à ( sa prési-
dente fondatrice, pour sa helle initiative, une
des premières croix de la Légion d'honneur
donnée à une femme.
M. J. Le Cesne a annoncé encore que
M. Joseph Chailley quittait également la
fonction de directeur général, et que lui-
même. vieux et usé, abandonnait le fauteuil
présidentiel.
En ce qui concerne la présidence, le choix
de l'Union Coloniale s'est porté sur M. F.
François-Marsal, ancien président du Con-
seil des ministres, qui porte depuis plusieurs
années vuie attention toujours en éveil
les lec'eur.*; des A nnoU s Coloniales l'oilt
constaté lors d'une vivante enquête aux
problèmes d'l)uhqmr. Nul doute que, sous
son égide, V Union Coloniale, ne reprenne le
vif essor qu'elle a connu avec les présidents
qui s'appelaient K, Mercet et J. Charles-
Roux.
Institnt international
de liagmtiqie et fdhMtope àfiricaiies
Le Comité exécutif de l'Institut Intcrnn-
tional pour l'étude dei§ langues et des civi-
lisations africaines s'est réuni hier au Mi-
nistère des Colonies sous la présidence de
Sir Frédérik Dugard, ancien Gouverneur
Général de la Nigéna.
Avant de commencer ses travaux, le
Conaeil a procédé à l'élection d'un direc-
teur pour J'cmrlncer M. le Gouverneur
Delafosse, décédé. Ji a porté son choix sur
M. Laboure t, administrateur des Colonies,
spécialiste de la linguistique et de l'ethno-
logie africaine.
Le Conseil a pris ensuite plusieurs déci-
dions importantes au sujet de l'alphabet a
employer pour noter les sons dans les
idiomes locaux et les orthographes a re-
commander pour écrire les textes indi-
gènes.
Il a tracé le cadre des grandes enquêtes
que l'institut international se propose
d'entamer très prochainement sur l'orga-
nisation de la famille et de la tribu en
Afrique noire. - - -. -
A Tissure de la réunion, M. Léon Per-
rier, Ministre des Colonies, a reçu une
délégation composée de : Sir Frédérik Lu-
igard, de M.Lévy Bruhl, de M. Labourct, di-
recteur, et du Major Vischer, secrétaire de
l'Institut international. Le Ministre a en-
tendu avec intérêt les renseignements
fournis par Sir Frédérik Lugard ot assuré
la délégation qu'il appuierait dans les co-
lonies françaises l'action du nouvel orga-
nisme.
L'AVIATION COLONIALE
00 -
Lyon-Alger-Rabat
Le capitaine' aviateur Parisot, accompagné
de l'adjudant Lanz, dont nous annoncions
hier le départ de Rabat pour Alicante, a
dû atterrir un peu avant Barcelone par suite
du grippage de la pompe à eau du moteur.
L'appareil se brisa à l'atterrissage. Les
deux aviateurs, légèrement blessés, sont ren-
tes à Lyon par le train.
Casablanca-Dakar
A la suite du dernier accident survenu à
l'avion de la ligne Casablanca-Dakar, et
dans lequel le pilote Gourp a trouvé la mort,
le trafic des voyageurs a été momentanément
supprimé sur cette ligne. Désormais et jus-
qu'à nouvel ordre, le courrier seul sera trans-
porté.
Le Bourget-Madagascar
Le commandant Dagnaux, poursuivant
son raid aérien France-Madagascar, a atterri
le 11 décembre, à 17 heures, à Tessaoua, lo-
calité située à 100 kilomètres à l'ouest de
Zinder (colonie du Niger) sur la route de
Niamey à Zinder, N'Guigni.
Etang de Barre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseau Bernard est ar-
rivé le 11 décembre à Quilimane (Mozam-
bique).
Fort Johnston sera la prochaine escale de
son voyage de retour de Madagascar en
France.
Les Américains
et les Philippines
---- 00
Le mouvement d'indépendance
qui agite les peuples d'Asie a tou-
ché naturellement les Philippines.
Les Philippines, d'ailleurs, n'ont pas
attendu ce jour pour protester contre la do.
mination étrangère. A la fin du siècle der-
nier, elles s'étaient soulevées contre les Es-
pagnols et avaient réussi à échapper à leur
autorité. Seulement, elles n'avaient fait que
changer de maître. Les Américains rempla-
cèrent les fonctionnaires envoyés de Madrid
et la situation ne fut pas, politiquement,
sensiblement modifiée. Les indigènes ne s'y
trompèrent pas et, sous la direction d'Agui-
naldo, ils continuèrent la lutte qu'ils avaient
commencée contre l'Espagne. Il fallut que
les nouveaux maîtres fissent la conquête des
îles qu'ils avaient ravies à cette dernière
puissance. Ils - ett vitrrent à bout, mais il est
plus tacile de dominer les corps que les
esprits et les sentiments d'indépendance res-
tèrent vivaces au fond du coeur des vaincus.
La situation ne fut jamais tris sûre, mais,
depuis quelques années, elle est devenue
assez grave et le Gouvernement de Washing-
ton l'a jugée assez inquiétante pour envoyer
le colonel Thompson faire une enquête dans
l'archipel.
On n'en connaît pas les conclusions, mais
la presse américaine n'en discute pas motns
avec vivacité les solutions éventuellement
conseillées le statu-quo ou Vindépendance.
Les journaux républicains s'opposent fran-
chement à toute concession et - préconisent
sinon la manière forte, tout au moins la ré-
sistance aux revendications des Philippins.
a Il ne saurait être question. écrit l'un
d'eux, d'accorder Vautonomie à un peuple
qui n'a. pas encore terminé son éducation
politique. » L'argument n'est pas nouveau.
Il est pour ainsi dire classique et presque
banal. Mais l'ancienneté n'ajoute pas à sa
valeur. On peut même se demander s'il est
fris habile, très politique.
La presse démocrate est d'un sentiment
diffèrent, et se montre Plus libérale. Elle
- - - _.,,
enmsage un cnsemwe ae conccsstom qut
aboutiraient pratiquement à réaliser l'indé-
pendance des Philippines.
Le grand journal de New-York, le World,
s*exprime ainsi : « On peut sorti, (le l'im-
passe en accordant aux Philippins les pou-
voirs dit gouvernement autonome, l'e.tt-à-
dire le pouvoir de choisir eux-mêmes leurs
administrateurs, aussi hic" que leurs législa-
teurs. Cette politique a en sa faveur toutes
les raisons qui l't'm'f"! la recommander, mais
elle a le défaut d'être défavourbU aux ex
ploiteurs. »
Ce langage est plein de *agfss?, mais il
hcxtrte tes ;ulÙil.i de personnages puissant?,
notamment des producteurs de caoutchouc,
et fait bon marché de certaines nécessités
militaires et politiques. Il a donc peu de
chance d'être entendu. Le Gouvernement
américain se préoccupe trop de l'approvi-
sionnement de l'industrie yankee ett caout-
chouc pour qu'il consente à donner l'indé-
pendance à un pays qui en produit beau-
coup et pourrait encore en produire davan-
tage. Les Philippines constituent, d'autre
Part, une excellente base militaire pour un
pays qui a de grands intérêts en Extrême-
Orient et paraît tout disposé à les défendre
sans défaillance.
Le président Coolidge n'est pas homme à
négliger pareilles considérations, mais il
pourrait bien être amené biClltôt, sous la
poussée des événements, à changer de poli-
; tique et à se montrer plus respectueux des
droits des peuples, d'autant ouc le mouve-
ment philipplit trouve dans les pays voisins
d'Extrême-Orient un appui moral. Et les
événements de Chine, les succès des Can-
tonnais en particulier, auront certainement
leur répercussion dans l'archipel. Nous voilà
devant F un des aspects du problème com-
plexe et redoutable du Pacifique.
Henry Fontanier,
> Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
Union ovine coloniale
04t
L'Assemblée générale constitutive de
K Union Quine Coloniale s'est tenue à Paris, au
siège de cette association, 282, boulevard
Saint-Germain, sous la présidence de M. Eu-
gène Mathon.
-- a - -
Ce nouveau groupement d intérêt général a
pour objet l'étude et la réalisation de toutes les
mesures susceptibles de développer et amélio-
rer la production de la laine, des cuirs et vian.
des de mouton dans les colonies françaises, à
"exclusion de l'Afrique du Notd, où le même
objet est déjà poursuivi par l'Union Ovine de
l'Afrique du Nord.
Les premiers administrateurs sont : MM. E.
Mathon, président ; F. François-Marsal, vice-
président ; M. Lallour, administrateur-déte-
gué ; J. Balsan, G. Capet, R. Legrand, H.
Nouvion, Saurin, administrateurs.
A L'ÉCOLE COLONIALE
--0.0--
M. Augagneur, Gouverneur Général ho-
noraires des Colonies, ancien ministre, est
nommé membre du Conseil de perfection-
nement de l'Ecole Coloniale, en remplace-
ment de M, Bru mon, conseiller d'Etat, dé-
cédé.
AU SENAT
--0-0--
CREDITS BUDGETAIRES DE LA GUERRE
,: La lutte contre Abd-el-Krim
Sous ce titre, M. Charles Dumont, séna-
t(f, du Jura va faire distribuer à aea col-
lègues un important Tapport concernant
les crédits budgétaires au titre du minis-
tère de lu Guerre, employés à préparer,
puis à exécuter les opérations offensives qui
ont forcé Abd-el-Krim à se rendre.
Le rapporteur du budget de la guerre
analyse le détail des opérations militaires
grâce à luqiielle se soude cette aunée à
l'Algérie le Maroc pacifié, » une des ptus
l'Algérie le Nla-t-oc on ), dit M. Ch. Du-
belles terres du monde /l, dit M. Ch. Du-
mont. A travers le ,l\IarQc soumis d.000 ki-
lomètres de routes s'offrent bordées de
lurges pistes. Un réseau ferré se construit.
Dans un an, la voie normale ira de Mar-
rokech à Fez pur Casahlanca, llabat et la
plaine du Gharb. Lorsqu'elle aura remflucô
la voie de 0 00 sur les J00 kilomètres qui sé-
parent Fez d'Oudjda, famine d'Atriquc
pourra circuler rapidement du Sud maro-
cain. au Sud tunisien. Pour le recrutement
de cette année d'Afrique, le Maroc con-
serve dans ses montagnes une udinirublo
race de guerriers.
Les résultats acquis sont grands. Outre
les centaines de millions dépensés, il y a
eu des milliers de vies sacrifiées. « bu 13
avril uu 21 juillet 1W5, dit M. Ch Dumont.
près de 0.000 hommes ont été mis hors
de eomhut, sur un effectif moyen de 30 à
40.000 hommes.
« L'angoisse du péril que, durant cette
période, notre empire de l'Afrique du Nord
a couru et des souffrances, d'abord soup-
çonnées. puis connues, que nos troupes ont
endurées, u laissé dans l'opinion publique
un»; impression profonde. » si
Le rapporteur se demande si de pareilles
pertes pouvaient être évitées. Il le croit
et analysant de très près les opérations qui
se sont déroulées, il constate que les pertes
ont dépassé 10 des effectifs lorsque ceux-
ci ont été trop peu nombreux. Le pourccn-
tage est tombé à 1 lorsque des renforts
suffisants ont été envoyés.
le C'est une fois de [dus hélas, dit-il, une
fois .de trop, ù condamner, à s'interdire la
politique gaspilleuse et" cruelle des et petits
iwpiets » que nous voudrions amener les
lecteurs de ce rapport. »
M. Ch. Dumont après avoir décrit le front
nord du Maroc expose pourquoi nous y
sommes restés passifs jusqu'au printemps
de Wtt Il rappelle notre installation au
nord de l'Ouergha (1921), dans quelles cir-
constances débuta l'agression d'Abd-el-
Krim (avril (1925) et étudie la question des
renforts.
Il Le problème ntpifnire. dit-il à sujet,
était tout autre que relui de. la pueidcalion
du Maruc ou cours dcs années précédentes.
Nos pertes hOlïjmlS, U-s dépenses -qui:
va en traîner la prolongation du la eon
pagna jusqu'en 1926, ont. pour cause iiulvèe
l'économie fI'dreclir el, de crédits qux» le
rn.it• e!;ni i yaulcy n cru pouvoir accepter
e? .Jeu 'leroîiielea insuffisantes d, renforts
qu 1! a formulées. »
l-o mppoi teur l'ait ensuite l'historique de
l'arrêt l'oifunsue rifaine, d 1 la .prépa-
-.!..a _J ,., - _.t.. f".- w. t "_:8
iiuiiui ne m eonire-01 wnsn e initM.'uisc tjiui-
let-septcmbre 1925) et de la première olfeu-
sive française (septembre-octobre 1925).
L'action politique pendant l'hiver 1l).
llfcîG et les pourparlers d'Oudjdu font l'objet
d'une étude très détaillée.
Ilov(,iiant aux opérations militain's, M.
Gli. Dumont rappelle la deuxième offensive
franco-espagnole et la reddition d'Alwl-el-
Krim ainsi que la soumission des Heni-
Zeroual (mai 1925).
C'est ensuite le récit de l'extinction des
foyers de dissidence.
« Pour indispensable qu'elle Huit, con-
clut M. Ch. Dumont, l'action de présence
d'effectifs suffisamment nombreux ne ga-
rantira pn-s par elle seuie la pacification
définitive du Maroc.
(c I)o plus : 1° l'armée 'française d'au-
delà. de la 'Méditerranée doit pouvoir être
transportée rapidement da.ms n'importe
quelle partie inenncéc de l'Afrique du
j Nord ; , -
u Les vues générales o une politique
ferme et constante doivent régler la répar-
tition et l'utilisation des crédits en vue de
maintenir les institutions historiques lyt-o.
près ù chaque race et de transformer le
milieu économique où doivent collaborer
indigènes et Français.
Après une étude très détaillée sur le
programme des voies de communication,
M. Ch. Dumont ajoute :
« Les voies de communications à confu
truire ne sont cependant qu'une dea parties
du vaste programme dont l'étude s'impose.
« Aux prochains budgets du ministère
métropolitain de la Guerre et du Protec-
torat seront inscrits, en dépenses et en re.
cettes ,les résultats des solutions données
à d'autres questions qui se posent : sécu-
rité, outillage, colonisation, régime doua..
nier, transports maritimes, libertés coi'ijxv
ratives pour le Maroc français et les Fran-
çais au Maroc, contrôle et soutien du déve..
loppement autonome des institutions et des
trihiiQ ihnphi^ros - mlln.hrvrnl inn nvw
* "- *-
l'élite de la société musulmane dans le
cadre du Maghzen, la souveraineté du sul-
tan étant respectée, recrutement et enca-
drement distincts des contingents arabes ôt
berbères de l'armée française d'Afrique et
des milices supplémentaires locales.
« Assurés du moins pour un temps de la
sécurité du Maroc, chefs civils et mili-
taires à Rabat et à Palris peuvent étudier
et se concerter en toute liberté d'esiprit.
u Cette sécurité, cette Ubertê, de quel
prix ont-elles été payées ? Nous l'avons
montré : des milliers d'hommes ont souf-
fert. oit sont morts pour qu'Abd-el-Krim
poit vaincu. Par la vertu de leur sncrifkc,
nous avons le droit de compter que, do
rénovant, )()nr la sauvegarde de l'oeuvre
française dans l'Afrique du Nord, l'armée
nouvelle sera ipréparée et chacun saura, il
temps, voir et faire son devoir. )t
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'Académie des Sciences Coloniales
Réunie lundi après-midi, sons la prési-
dence de M. Doumer, la Commission s6na-
lr.ria.le des finances a examiné les divers
amendements apportés à la loi de finances.
Elle a ndopté l'un die CM amendements
qui a pour objet de donner la personnalité
civile a l'Académie des Sciences Coloniales.
Au Conseil d'État
Tabacs de l'lndocldae
A la requête du Gouverneur Général de
l'Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté en date du 3 octobre 1923, par lequei
le Conseil du Contentieux administratif de
l'Indodiine a ordonné One expertise à ief-
fet d'apprécier si les tabacs possédés par
le sieur ';\guyen.angJMull, devaient être
réglementairement classés à la au ou à la
4e catégorie.
Cette décision a été prise pour les m/Jlifs
ci-après :
I Cmiunll 1'
L.t\.,Õ V^MIO». li. LWIIOIUI.1 (1111 \llJt;, U dj'lt o 1^9
dispositions de l'art. UVi- du décret du 30
décembre 1912 sur le régime linaneier des
colonies, l'autorité judiciaire connaît seule
des actions relatives fi la perception des
impôts indirects, qu'il suit de là que c'est à
tort que le Conseil du Contentieux adminis-
tratif, saisi par le sieur .Nguyen-Nang-Hou,
d'une réclamation relative à la perception
de la taxe de circulation sur les tabacs, et
d'une demande (l'il)d..mnit.' formée con'.re
le Gouvernement Général il raison du pré-
judice résultant pour le demandeur de cette
perception, ne s'est pas déclaré incompé-
tent pour y statuer, décide :
L'arrêta du Conseit du Conteutipux admi-
nistratif de l'fndoclhine en date du 3 octo-
bre 192,1 est annulé pour incompétence,
Requête du chef du canton de Giong-Ninh I
Le Conseil d'Elat a rejeté la requéU'
qu'un propriétaire anfNiinite M. Nguven-
llung-Nliuong. demeurant Il Yi-Tanh, pro-
vince de Rack-gice. avait introduite, tiux
fins dainiMlation d'un arrêté din Gouver-
neur de la Cochineliin,'*, en date du Ifjr jan-
vier 192-1, nommant à sa place, M. KhlllJ-
Phu
lin écartant lu candidature du requérant
faisait remarquer M. Nguyen-Hung,
dllm le t':'"no!s introduit - t-t pn nom-
mant M. Ivhun-Phuoe-Loc, aux fonctions
précitées, l'A Imiuis'ration a méconnu ll's
stipulations de fart. 2, combiné avec
Tari. 11 de l'arrêté du Gouverneur Général
ne I Indo-Chine, en date du septembre
19IX. aux termes duquel : Les chefs de
canton doivent être du «sis sur une liste
de trois candidats. nr', M. Khun-Phuo^
n'ayant ohU nu que 1M) votants, n'éJait pas désigné à la fonc-
tion dont n'agit, par lu majorité de>- suf-
frages du collège électoral, dès lors, l'ar-
rêt A «tu Gouverneur d»' la CochinChino en
date «lu lô janvier 1921, précité
annulé.
Appelé à statuer sur ep4te hnporlante I
question, le Ouiseil d'Ktut a rejeté ladite
requête en motivant sa décision par des
atteaulus dont voici celui qui tintérpsse
1B :p"l l
li précise en effet, les <« droit.? « de r \d-
t qn
l e Coes. hl r Considérant qne *i l'ati êté
coit*-,uiU»iieu f¡I':" .ne aux articles \» fi. t'ii-
dn <» septembre 1918 dispose que dans la
vrmH, les «lee?cu!^ inscrivent tJ¡r kuis
bulletins les iif«n« trois (':ulfti(hl' et
',01.' )1'" rétv.iltals du dépouilleuv-iU
voies nlll .fonuii itiiq>t/s un Vi'oevenv ur
¡pU,/' l'Adiviui-d'r.itciii <1,ef »!e province, 'pli
propre N mm CIIOÎK JH.MS norna , jt/rwnc
dr.v/x.v./tioj ,/(/ nn-'!r o nnpusr iiu «roi!-
Vi'ineur ".)l>iitjitlwii .' /jorh'r sôn choie ,I.I,.
relut dos candidats qui a obtenu la majoritr
des suffrages. Ainsi par l'arrêté attaqué
1«» Gouverneur <><• flndo-Chine n. pu vala-
blement nommer le sieur Khun-Phuoc-I.oe.
bien que celui-ci n'ait 1 as obtenu la majo-
rité «les suffrages exprimés.
–-
De la Cite Allfriflne an Niger
Les missions algériennes du Niger ve-
nant de Rourem, sur le vapeur Mage, sont
arrivées à Kabara, le 1 décembre, lilles se
sont rendues de lit a cheval sur Tomboue-
tou, où elles ont été l'objet d'un accueil
enthousiaste de la part des autorités et. de
la population. -" - ---
Arrivées a une le oecembre, les Atis-
sions ont. visité lit les installations de la
Compagnie de cultures eotonniêres du
Niger et ont recueilli sur cee exploitations
des renseignements précieux.
Elles se sont. ensuite rendues à Oualadji
pour visiter la bergerie créée par l'Admi.
nistration de l'A. O. F. en vue d'améliorer
spécialement la production lainière. Après
un court arrêt à Niafounké, les Missions
se sont rendues, le r) décembTc, au lac De ho
pour atteindre Mopti le 7 au matin.
M. Broussais, ancien député, chef de la
Mission d'Alger au Niger, a adressé de
Bourem au Gouverneur Général de l'Algé-
rie Le télégramme suivait :
« un mission dn lu uhanibre de Commerce
d'Alger, arrivée sur le Niger le Ier décembre, est
particulièrement heureuse des constata lions fai-
tes au cours de sa traversée du SalinrîT. Klle il
observé que toutes les régions parcourue* con-
tiennent les principaux éléments des popula-
tions sahariennes et des jiarties utilisables au
poklt, de vue agricole et minier.
t Dans tout le Saha'ra français, les aspects
grandioses que la mission n'a cessé d'admirer
depuis l'Mpérie jusqu'au Soudan, sont certai-
nemont de nature i intéresser tous les voya-
geurs, et particulièrement les touristes. Il y a
donc le plus vif intérêt, A développer cette lipne
ae penerranon vers 1^\wique cemraie, uoiu le
développement économique et le développement
des relations avec l'Algérie seront évidemment
de nature ii donner une haute importance natio-
nale à la voie nouvelle que la mission vient
d'étudier. »
M. Carde, Gouverneur Général de l'A.
O. F., a envoyé aux Misseions algériennes
le télégramme suivant :
Je vous adresse mes meilleurs souhaits de
bienvenue sur le territoire de FA. 0. F. et mes
vives félicitations pour le raid brillant que vous
venez d'accomplir. »
-aie-
Scole de préparation coloniale
00
On vient d'inaugurer à Namur une école de
préparation coloniale créée par la Chambre de
Commerce de cette ville.
Sous l'égide de l'Institut technique de Na-
mur pour la Section professionnelle, sous celle
du Collège Notre-Dame de la Paix pour la
partie commerciale, la nouvelle institution for-
mera une élite de travailleurs qualifiés et avertit
des desiderata et des exigences de la vie afri -
caine.
La culture de Un au Maroc
00
Ll' difficultés de - recrutement de la
main-d'œuvre agricole et le prix de revient
do plus en plus élevé de cette culture, ont
sucoeasivemciiit amené les industriels d'Eu-
rope à faire pousser du Jin dans l'Inde, en
Egyple, en Afrique Orientale anglaise, et
nous-mêmes à envisuger la nécessité de ré-
pandre cette culture dans l'Afrique du
Nord, en Tunisie, et surtout au Maroc.
C'est qu'on effet, la filature de France
consomme une grande quantité de filasse
de lin. Avant la guerre, la Frurace était la
6o
bre de métiers :textile, en t, la
moyenne des terres ensemencées en lin
était de près de 100.000 hectares. En 1913,
on en faisait encore 28.000. Cependant à
C'etfJ} Úpoquc, la Hussie était devenue la
grande productrice mondiale du lin. Elle
fournissait près de 80 de la consomma-
tion mondiale, La France était tributaire
de la Russie dans cette proportion pour
l'alimentation de S08 tilaturcs et tissages.
Pendant la guerre, la culture du lin tom-
ba en France aux environs de 8 à 9.000
hectares. 'Mais, conséquence assez inatten-
due de l'invasion allemande en Belgique,
la Frrtnce vit se onéer chez elle des centres
de rouissage-teilloge nomihrcux et outillés,
de fa(;I)Il très moderne et dont un certain
nombre subsistent.
Actuellement, la surface cultivée en lin
varie aux environs de 18 fi 20.000 hectares
et la moyenne des récoltes obtenues os-
(iIle, selon les années, entre 4.500 et 6.000
kilos de paille à l'hectnrp.
Des études faites par les commissions in-
terministérielles du lin, il résulte que, pour
satisfaire n'ux besoins de l'Aviation et à
ceux de notre filature, il faudrait toue les
ans une moyenne de 4» à 70.000 hectares
de terre en culture de lin et que le produit
de cette récolte fût travaillé en France. On
soit quel écart existe entre la production
fraUl;u.ïs-e et les besoins de sa filature.
l u des motifs ayant déterminé les pro-
moteurs ue l extension de la culture un lin
textile dans les colonies françaises, à por-
ter leurs efforts vers le Maroc, est que
cette pluntc y était cultivée avec succès de-
puis longtemps, non pour la libre textile,
mais pour la graillf'. Ce seul fuit indiquuit
que le climat «-t le sul 11e s'opposaient pas à
sa croissance.
Il eût été surprenant d'ailleurs qu'il n'en
IÎII. pas ainsi. Le lin, quoi qu'on en ait dit
parfois, n'est pas une plante excessivement
'¡{'IÏt'atc, Il se. fait à des climats essentiel-
délicate. différents. Ce qu'il lui faut, c'est un
sol qui 11e soit constitué, ni par des sables
trop secs, ni par des terrains argileux trop
consistants. Il faut éviter aussi les terres
dont le MHi/.-uul, imperméable, ne iaisse pas
iiltrei i.M roux de 1 luio et forme poche, car
le Hvi l'sr, 'lW' plante e racine pivotante, et
si cette ncine baigne dans l'uüu, la pianU:
pourrit et s'étiole. Ce (N'il «'HW le ptu», ce
sent les terres assez légèi ',' 1 ayant une ccr-
lune humidité naturelle. I excès de limon
et de malien- :'i.oL';I: l,nIt. a la plante qui s
développe tV'. i> vite e; est, par suite, ',lJ.:t..
ii verser, vr. le lin versé ¡,.C! uno granoe
parte.' de sa valeur en Í:I:h:('.
Le lin aime, do plus èfre rafr iKlu par
t'l'iI' de. \i\< r. Or, tout cet, ensemble ', clr
constances favorables, on le renconlie au
Maroc. On y trouve fie très bonnes terres,
pas trop fortes, et dans un rayon pas trop
éloigné du littoral de l'Océan.
Des essais faits depuis plusieurs unnées
et qui sont plus que des essais théoriques
• 111 de laboratoire, puisqu'il y a eu jusqu'à
2.000 hectares ensemencés en lin dans le
Protectorat, 'P"IJI' une seule campagne, il
résulte «pie le climat et le sol conviennent
aussi bien dans la Chaouïa que dans le
Souss. ou dans la vallée du Sébou. On a ob-
tenu do bous rendements et de bonnes filas-
ses ausi bien dans les Sa.liels que dans les
Tirs. En un mot, au Maroc, le sol convient
nu lin t coiiditioti qu'il 11e suit ni trop léger
ni trop compact et le climat convient
bien.
(Juels sont les avantages de la culture du
lin au Maroc ? Ils sont multiples.
Tout d'abord ils permettent au colon
«l'augmenter la dispersion de ses risques en
ajoutant aux cumircstpiil pratique habi-
tuellement une autre culture supplémen-
taire.
11 peut ainsi, dans un assolejnent forcé-
ment assez limité, introduire une nouvelle
plante qui donne des résultats fort appré-
ciables.
Il a la possibilité après la récolte, qui se
fait toujours en avril, qui est par consé-
quent précoce, de faire des labours de prin-
temps ce qui est la meilleure prépara-
tion du sol pour la campagne suivante.
Cette culture permet «te îixer au sol, pen-
dant les quelques semaines qui pieceiiein la
moisson proprement dite. iiiie
vre indispensable aux travaux du domaine.
Elle permet, en égrenant dû suite, après
l'arrachage et le séchage et en vendant la
graine, de réaliser une assez jolie somme
d'argent, et cela ayant la moisson, c'est-
jVdire à un moment où le colon n'est pas
fâché de rentrer dans une certaine quantité
des débours qu'ij a du faire depuis le début
de la campague.
Tout cela - est fort appréciable, envisagé
au point de vue gênerai de la pratique agri-
cole. sans omettre le rendement bénéficiaire
de l'opération.
Louis Le Barbier.
Une foire coloniale
--00-
Dans les locaux de la Fondation Rothschild,
11, rue Berryer, à Paris, va se tenir, les 18 et
19 décembre, une Foire coloniale, au profit des
œuvres colonialc de l'Association des Dames
Françaises.
Fruits exotiques, tissus, châles, bijoux et
parfums, laques et tapis seront exposés et mis
en vente.
Un cyclone sur Madère
lin violent ouragan s'est abattu sur les
lies Matière. Plusieurs maisons d'hahita-
tion et nombre de plantations ont été sé-
rieusement éprouvées. A Funchal, deux
personnes ont été tuées et cmq autres ont.
disparu. tii( e,, t cintl aiitres oni.
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