Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 13 décembre 1926 13 décembre 1926
Description : 1926/12/13 (A27,N189). 1926/12/13 (A27,N189).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972394
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
Vf\"( i F-SKPTI KM li ANNK.E. N» 180
LK NUMERO : 30 CENTIMES
MJNDI soin, l:{ hKŒMHHK I"!r.
JOURML QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
14, RM «IMM-IM*
PARIS an
fltitl. 1 lovvu lm
.t)t ff 0
Les Annales 401* 1 iales
tm mmonoe$et ,. -
htnM du lonmol.
Diae«eu» a M. RUEDEL et Llû."™eBAULtM/
IL - ir
Lee Amtum Cmtmmm m piWwi m 4m mU-
«tet *édK$t ., Itmr pupfMM emekukn.
alogmENEITS
mec l* supplément illustrée
Un m 0 Mai.. Je..
Franc* et
Colonies 'ln. 6i. 15.
Etranger 118 » 100 » M »
Ot s'aboeu uni rmto Sun
tm - kONMi és ptK»
L'alcoolisme à Madagascar
–-. aie
Par le dernier courrier de Madagas-
car ih'esl arrivée une fort attristante
lettre signalant les ravayes de l'alcoo-
lisme parmi la population indigène de
la grande lie.
On sait par ailleurs qu'un décret
paru ou Journal Officiel du 2 décem-
bre o. apporté une nouvelle réglemen-
tation au commerce de l'alcool et des
pwdnils alcooliques à Madagascar.
Si /> publie la lettre de mon corl'es-
jxindnut, c'est justement pour montrer
qlftll ("nit devenu urgent que « les cou.
suls veillent #.
La l'onsomniiition de l'alcool aug-
menta, dans la Grande Ile, dans des l'ro-
i m lions MiMuiéUuilos, depuis quelques
amitiés. Il est malheureusement à re-
mar'tm'r que ni le Gouvernement Gé-
néral. ni les assemblées locales ne se
piVi^Tiipeiit d'un mal qui avait pu être
rwr.iyé avant la iruerro et dont le réveil
menace de rendre vains les efforts pas-
:((":; i.1 les espoirs d'avenir.
L'.»l< "Ktlisme a toujours été dénoncé
avf-T le paludisme et la syphilis, comme
f 'uri de-s lléaux provoquant dans la po-
/►uliiïiwii malgache < I s'i>)»p(isant à l'adion de l'assistance
,..,¡l/t'a îe | m m i r le relèvement de la nata-
lité..Avant la guerre, des réglenienla-
lion Niirressives avaient réussi fi atté-
nuer re mal. sinon à le supprinvr. Les
autonlés uni un moyeu radical de sup-
l,,.;nH'" le danger 1'11 interdi.-ant la
vente de rakI/III à l'imligèno. l ue lelln
décision oût permis de relever ta condi-
HOIl murale et matérielle de nos sujets
n atfgmcntanl le rendement des services
>fo t'as^islanee médicale indigène, pour
5<\-u|tiels la colonie dépense actuellement
millions. Il est inutile, en effet, de
* S'éti/ir sur l'impossibilité de doter ce
«crvie.e des i essoiirees suHlsante< pour
son si. par ailleurs,
in favorise les ravages d'un fléau à l'oe-
«̃asion duquel l'administration locale a
ci li pouvoir absolu, ('est d'ailleurs ce
IIU'OI" fait récemment les autorités nn-
JClaise?, de Kenya, ('elte décision aurait
«"lie. prise dès le début de notre oc-
""p;,I.,I" car aujourd'hui elle soulève
.11':, dil'iloultés assez nombreuses.
mtHfrce de l'alcool apporte nu
V.id, f : lo 1. par ses licences, ses taxes
• i ou indirectes, une somme an-
i.v ̃ :V Je près, > » .!'<.,:'Io'met'et' bipft établi et .hs dis-
;'»• '̃ »'••> bien outillé» s.
.1. vcberebe d'inu ôls nouveaux pour
f':n" l ',,\, ('f' ruillions ne parait pas
»• r m :rt' facile. Un ce qui concerne
ft-s distillateurs, ils pourraient travail-
ler nnur l'exportation, mais quant à la
vente de l'alcool elle est malheureuse-
ment le monopole d'étrangers, grecs
M chinois, qui ont réalisé des fortunes
rtnns ce trafic l't sont non disposés et
Mimer ailleurs leur activité. Les inté-
- - --
rêts en ie»i sont considérables, et c est
Yi, je. rrois, la raison du silence observé
i\ ce «.ujet. Les distillateurs de la Réu-
nion. eux-mêmes, touchés par la ré-
forme, s'y opposeraient sans douf-e, et
pourtant elle s'impose. Tous les colons
m conviennent.
Comment les règlements d'avant-
.«ruerre. toujours en viuueur, d'ailleurs,
avaient-ils atténué le fléau ?
Lor-. de notre installation à Madagas-
car. Je s indigènes distillaient, un peu
pnrfou* Le premier soin du pénéral
fciUh'm fut d'interdire la fabrication de
l'alcool et l'on peut dire que pratique-
nient celte interdiction est observée.
Oi s recriemenianons successives con-
cernant la vente de l'alcool furent édic-
férs ensuite. Kilos eurent pour résultnt.
♦îe restreindre le nombre de débits en
n'autorisant l'ouverture que dans les
f.f'n' l'C poupes. Puis elle s'attaquèrent
n la vente même qui ne peut se faire
que pur quantité supérieure à 2 litres.
Avant guerre celte dernière disposition
fjail. l'ninwnt efficace, peu d'indigènes
ayant. les ressources nécessaires pour
nciieter plus de 2 litres d'alcool. En ce
rçui concerne la limitation du nombre
Je débits, le Gouvernement Général eut
le tort de faire une exception en faveur
rfetf restaurants autorisés à vendre de
l'alcool it emporter et ne comptant pas
dans le nombre des débits autorisés.
Ce fui la porte ouverte A tous les abus
fi l'on, vit s'ouvrir des restaurants dont
funione but est de vendre de l'alcool
;mx mdieenos. Quant a la disposition
leïalivr i\ la vente par quantité supé-
rieure fi deux titres, elle est devenue
inopérante depuis que l'indigène con-
naît, une prospérité inespérée. Ce n'est
plus par litres mais par quantités plus
ri an ries qu'il achète le rhum et par
cuisse* les anis. Et le voyageur est sou-
vent attristé quand, traversant des vil-
lages, il aperçoit les habitants manifcs-
lonient sows l'influence de l'ivresse.
Un grand nombre de colporteurs in-
digènes se sont mis également à vendre
fTi fraude de l'alcool. Commerce lucra-
tif, car un litro de rhum valant de 12 à
15 francs ebéz le débitant est revendu
à guflque 50 kilomètres de là, de 40 à
nos. Contre ce trafic l'administra-
Uon locale est désarmée. Il faut, en ef-
fçt, que le vendeur soit pris en flagrant,
«itèlif. Comment réaliser une telle condi-
tion alors que la population entière est
complice.
Les causes du mat sont donc nom-
hreuses et profondes. En deux ans les
importations ont plus que doublé. Nous
arrivons, pour les cinq premiers mois
de l'année 1920, à 720.700 litres et si la
progression a continué pendant le se-
cond semestre nous enregistrerons une
consommation de deux millions de li-
tres d'alcool. Le remède, à défaut de la
décision radicale indiquée, n'existe que
dans une augmentation considérable
des taxes de consommation frappant les
ateools, ou certaines catégories d'al-
cools, celles consommées par l'indi-
gèrw, tant à J'entrée à la Colonie qu'à la
fabrication. Ces droits sont actuelle-
ment de 11 francs par litre d'alcool pur.
En les portant il 50 francs on imposera
de 25 francs le litre habituellement
vendu à 50 degrés, ce qui mettra son
prix do vente aux environs de 40 i 50
francs chez le débitant. Un pareil prix,
tout on laissant au Trésor ses ressour-
ces, apporterait une entrave à la vente
elïrenée do l'alcool.
Le mal est grave et il faut y apporter
rapidement un énergique remède. C'est
l'avenir de la race malgache qui est en
jeu. Déjà on signale une augmentation
des décès et une diminution des nais-
sances sur les chiffres normaux. C'est
aussi notre prestige dé nation colonisa-
trice qui est en jeu. Car nos ennemis
ne manqueront pas de dénoncer notre
carence à cet égard.
On ,,, roit. il était temps !
Charte. Debierre,
Sénateur du S'ord.
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
–-– 8.8
L'AVIATION COLONIALE
---0-0-
Le Bourget-Madagascar
Le commandant Dagnaux, dont on était
sans nouvelles depuis son arrivée à Achar,
a heureusement atteint Niamey, le S décem-
bre.
L'aviateur était attendu le lendemain à
Zinder.
Rappelons que le commandant Dagnaux
a quitté Paris le 28 novembre et qu'il a fait
successivement escale à Bron, à Istres (30
novembre), à Alicante (rr décembre), à Oran
(3 décembre), à Colomb-Béchar C4 décembre)
et à Adrar (5 décembre).
D'Espagne en Guinée espagnole
L'esc.ulrillo de l'Atlantiqiv\ composée de
trols hydravion*, a quitté Melilla 1,. k> dé-
cembre. Elle a atteint (.'asablaw;* vers
midi, itnti::i un vol sans incident. L'esca-
drille cVt ?ou6 les ordres du ce-aninaudant
Lorrentc. chaque machine a à son bord trois
équipi» r>• et un méronicien. L'itinéraire cora-
prît' mut étapes.
Elle a été reçue à ?on Arrivée par le con-
sul d'Espagne à Casablanca et les représen-
tants des autorités françaises, civiles, mili-
taires et navales.
Après s'être ravitaillée, l'escadrille a re-
pris son vol le lendemain à 7 heures à desti-
nation de Las l'aimas, où elle arriva sans in-
cident le 12 décembre à 16 h. 15.
Le voilier à moteur Cabo-Blanco, condui-
sant les pièces de rechange des hydravions
de l'escadrille de l'Atlantique, a quitté Las
Palmas pour Fernando-Po.
Lyon-Alger-Rabat
Le capitaine Parisot et l'adjudant Lanz,
qui accomplissent le raid aérien Lyon-Alger-
Rabat et retour, sont partis de Rabat le 10
décembre dans d'excellentes conditions, en
direction d'Alicante.
Etang de Berre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseau Bernard rega-
gnera la France par la route des grands
acs africains et la vallée du Nil ; il a quitté
Majunga et a amerri le 10 décembre à Mo-
zambique.
Vers les Grands Lacs, Bernard retrouvera
son camarade Guilbeaud, malencontreuse-
ment arrêté par une panne, aujourd'hui ré-
parée.
De Zurich au Cap
L'hydravion piloté par l'aviateur Mittel-
holzer, est parti de Naples le 10 décembre à
8 h. 30, pour Athènes.
..1
Plus fort qu'à Versailles
00
La prison de Versailles est, on le sait, un
séjour très familial. Les journaux ont conté ré-
cemment avec de curieux détails les parties de
manille entre geôliers et prisonniers au café du
coin, tandis qu'un détenu sûr assurait la garde
de la prison.
Notre correspondant de Mai unga nous adresse
des détails sur un scandale à la prison de cette
ville. De nombreux vols avaient ému la cité, et
la police ne parvenait jama i s à en arrêter les
auteurs, et pour cause ! -
On a enfin fini par percer le mystère. Les
agents de police eux-mêmes, gardiens de nuit
à la prison, ouvraient la porte aux détenus qui,
dans le calme de la nuit, opéraient en toute
tranquillité. A l' aube, la maison familiale réin-
tégrée, le butin était partagé.
Il y avait mieux. Certaines corvées employées
au déchargement des bateaux en plein jour ren-
traient au bercail avec, cachés sous les vête-
ments, les derniers prélèvements sur le com-
merce local. Mieux encore : les détenus em-
ployés la nuit se servaient des tinettes transpor-
tées pour dissimuler les produits volés I
a--
LUXE ASIATIQUE
- O
Ce sont, à Saïgon et à Cholon, des Chi-
nois et des Annamites qui louent les plus
belles villas pour leur famille, achètent les
perles les plus pures pour leurs épouses,
choisissent les iouets les plus chers pour
leurs enfants. Et, rue Catinat, boulevard
Charner, leurs automobiles se font remar-
quer par la splendeur de leurs carrosseries.
Cependant, le « Français moyen n, con-
quérant besogneux, les regarde passer avec
quelque mélancolie.
Pour la propagande
coloniale
00.
Premier chapitre contre la piraterie
- -
Le Sénat vient d%Vre appelé 0
< 'examiner le texte qui lui était SOIl-
* nus, concernant V exposition, la
mise en vente, Vintroduction sur le marché
français, des titres, de quelque nature qu'ils
soient, émanant de sociétés ayallt pour objet
une exploitation agricole, commerciale ou in
dustrieUe dans les colonies françaises, pays
de protectorat ou territoires à malldat,
Un orateur disait l'autre jour à la Cham-
bre des députés que le problème financier
pour hs colonies est beaucoup moins difficile
qu'un vain peuple ne le pense. Il s'agit de
s'entendre. Les colonies, allirmait-il, peuvent
suffire aux travaux indispensables, grâce aux
plus-values de leur budget. Il ajoutait, sans
doute : a A la condition qu'elles soient sures
de ne pas contribuer aux dépenses de la mé-
tropole. 1 Même ainsi, je ne suis pas enclin
à partagcr cet optimisme; et je me demande
avec inquiétude si précisément ces travaux in-
dispensables ne doivent pas nécessairement
déterminer les plus-values sur lesquelles on
compte pour les exécuter. Post hoc, ergo
propter hoc, déclarerait un pédant. Les tra-
vaux d'abord, les plus-values ensuite.
Failo entrer sous ce vocable « travaux »
toutes les entreprises qui servent à la mise
en valeur des provinces lointaines. llo rate tir
rappelait que les Anglais avaient emprunte
plus de 200 milliards pour faire rapporter
le ter s colonies, et que nous avions emprunte
à peine 4 ou .5 milliards. Donc, tournons-
nous vers tes emprunts : les bas de laÎllf
s'emplissent de notmeau, ou plutôt, car cela
n'est désormais qu'une métaphore, les petits
portefeuilles se constituent.
.--- - - ---
Oui, mais il ne faut pas que les gros dévo-
rent les petits impunément et ne leur laissent
même pas les yeux pour pleurer. « Cette
épargne a les yeux dirigés vers les entre prises
coloniales. Là. nous pouvons trouver une
force considérable au service de la mise en
valeur de nos colonies, force considérable non
pas seulement au point de vue matériel et
finander, mais au point de vue moral. Tou-
tefois, il faut faire attention que celte épar-
gne ne soit pas exposée aux entreprises d'ai-
grefins qui lui feraient perdre toute con-
fiance et IIOliS priveraient de la force que
nous pouvons trouver auprès de ces milliers
de petits é pargnants français. »
C es méchants, qp: sont il (h. n'a, paraît-
il, que Vembarras dit choix. Cuv cppetlc
ses exemples. Les dettomseurs de t('rl..
feuilles sont fégion, et h mal ytiits fMlf
est considérable. Il sera demain sans tente lt
st on ne les dénonce pas avant .Vm/v opi ra-
tions. e Un contrôle est donc nécessaire JI,
concluait l'orateur, évidemment, et un con-
trôle permanent, sérieux, efficace, qui décou-
rage une bonne fois pour foutes les fripons,
nui /#'« arrête et le c entbèche d'esta miter tes
if - - -. -. - -.. -.- f - -- ,
épargnants petits, moyens t't même hs épar-
gnants de plus gros calibre, s'il en est dans
les rangs des t,ictimes probables. Mais cela
n'est pas commode, je vous le jure, et on
s'en aperçoit bien dès qu' on examine le pro-
blème de prèi et que l'on a quitté le terrain
des protestations éloquentes pour celui des
-- tangibles réalités,
La preuve. c'est que les paroles que je
•itens de citer, ples, n'ont eu nullement pour conclusion l'in-
dication d'une mesure pratique, mais cette
formule de la civilité puérile et honnête à
l'usage des orateurs parlementaires s'adres-
Stlut à une l'excellence : « Ce contrôle, je suis
(O/lvaiucu, Monsieur le ministre, que vous
l'exercerez. » Comment donc, mon cher col-
lègue ? L'Excellence fatt un sigpie d'assen-
timent, plus ou moins marqué, et la séance
continue.
Le Sénat a voulu faire autre chose. A-t-il
réussi? Tous les honnêtes gens le désirent de
tout coeiir, tous ceux qui veulent notre plus
grande France prospère le souhaitent avec
passion. Il s'est trouvé en présence d'une
proposition en vertu de laquelle l'autorisa-
tion du ministre des Finances doit être indis-
pensable à qui voudrait émettre , exposer,
mettre en vente, introduire sur le mi .";'t des
1 t
valeurs coloniales ; c'est une h J'riction
sérieuse au droit d'émission trop longtemps
laissé indifféremment aux mains des pirates
on des honnêtes gens. Car il y a des honité-
les çens et qui mettent debout des entreprises
coloniales honnêtes, l à aussi, les exemples
abondent. C'est pour défendre retix-ci con-
tre aux-Zii que des mesures ont été réclamées,
Celle dont il s'agit na-t-elle que des
avantages ? Non, apparemment, mais elle
marque du moins un premier pas, un pre-
mier effort, dans une voie où il faut s'enga-
ger résolument. ,
C'est avoir fait la moitié de l'ouvrage que
de commencer. A l'usage, nous verrons les
Possibilités de perfectionnement.
El si vos échafauds sont, petits, changez-
les ; nous les ferons fins grands et plus
solides si le besoin s'en fait sentir.
, Mario Rouafan,
Sénateur de l'Hérault, ancien mlnltlMU
Vlca-présldent de la Commission
sénatoriale des Colonies.
TAUX DE LA PIASTRE
-et-
Le Ciouverncur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu à
la date du 11 décembre 1926, le taux ofliciel
de la piastre était de 12 fr. 25.
–< 8..
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des établissements français
dans rtndc vient de faire connaître au mi-
nistre des Colonies qu'à la date du 11 décembre
1926, le taux officiel de la roupie était de
a fr. 65.
AU SENAT
A LA COMMISSION DES FINANCES
Le contrôle des valeurs coloniales
v\u cou-rs de su dernière séance consa-
crée à J'cxbmen du budget, la Commission
SiTmlorialo des Finunoes a été appelée a
s; prononcer sur la proposition de M.
Schiameck tendant à l'établissement d'un
*:
Comme lions l'avons indiqué lors d'une
iirécédenU; séance d'o la Commission des
Finances, l'ancien ministre de l'Intérieur
soti éinoi dse 1a trop grande
{m ilité avec laquelle nont introduits sur le
marché d' Paris des titres .se rapportant à
drs ulTaiivs dont la valeur lit,
c<4MVri|MMid pas -- loin de lil au capilul
émis ou demandé au public.
Il avait eit,\ par exemple, le cas d'une
«flaire de Madagascar, la Société des
Minwiis de la Crande Ile, acquise pour
quelques inillionj et dont le capital vient,
d'être poussi' -jusqu'à 11C> millions.
Or. Il résulte d'expertises qu'il est
impossible d'escompter de celte affaire un
rennu'nt annuel supérieur à trois inil-
lioins. Ivl encore n'aM-on pas tenu compte
dl certaines contingences inhérentes à
Madagascar : les «tiriicultés de trons|K»rls
ed la pénurie de la main-d'ieuvre qui peu-
vent xMMitrurier le développement de l'en-
treprise.
iJ'u'itres affaires dont le capital a été
ni tilieielleiaenl u soufflé »> et qui oui leur
Riêjrc cmi Indo-Chine avaient élé également
.évôquées
» Après une longue l't parfoi s orageuse
discussion à laquelle ont pris part notre
excellent, ami. Mario Itouslan et MM
Schr.imeck, Milan. i)li<>. P« viral, Pasqih l.
I.ebrun, la Commission a 'décidé d'intro-
duire dans la loi de linauccs une disposi-
tion rendant applicable l'article premier de
la loi du 31 mai P.)M! relatif à l'exposition.
U la mise en veille cl à l'inlrodnction sur
le marché français des titres de quelque
nature qu'ils soiend. émanant de sociétés
oyant «tour objet une exploitation agricole,
commerciale ou iiKhistirielle dans les colo-
nies françaises, pays de Protectorat on
territoire» A mandat.
Il en resulv, njoute la note qm a cle
communiquée l'issue de la séance, que
ces opérations seront soumises à l'aulori-
*ation par arréîé du minisliv des Finances.
« H s'agit d'empêcher des s|>érulations
nbusivs qui auraient pour résultat de
détourner l'épargne française des place-
ments coloniaux, alors qu'il faut au con-
traire réserver les capitaux pour la mise
en valeur de no-» Possessions ». •
T a loi du .limai P.H0 actuellement apph-
'¡IItIf.; aux vu.eurs étrangères serait de1-
,fn appliqué.- au\ valeurs coloniales.
ht. vérité celle solution n'a pus euliè-
i t'i , il,! i snîisfait -ans les membres de la
CoricuH-rinn et î.or.s croyons savoir que
NI. Sehraavck "stime préférable son texir
"rirnill! > end ou! n mH Ire en observation
les val1 mus roloninles. pendant une année
par exemple. C aile proposition a cependant
soulevé d'anse/, vives observations et la
Commission s'ed finalement, ralliée h
lVxlensioti de lu loi du iit mai WICi du
conlrAle des valeurs coloniales.
M. Milan a fait observer que certains
émetteurs pourraient faire porter sur le*
titres une nieiMion coiiiine celle-ci ; <1 Finis
avec l'autorisation' de M. le ministre des
Finances », ce qui pourrait, favoriser une
nouvelle forme de spéculation. Celte men-
tion serait h tout le moins inutile, d'ail-
leurs, puisque j-euls les titres autorisés
devraient être mis sur le marché.
Kn conséquence, la Commission s'est
ralliée à la suggestion du sénateur de la
Savoie, président de la Caisse d'amortis-
sem 'lit el a décidé (pie le texte de la loi
de finances nréciserait qu'aucune mention
fit» l'autorisation ministérielle ne piturraii
figurer sur les titres émis.
T,'opinion d'un grand nombre des mem-
bres de la Ha.ub» Assemblée est que M.
Poinearé, Président dm Conseil, ministre
des FillntwN, ne pourra accepter, au
Moins sous cel le forme, la suggestion ri
laquelle s'est arrêtée la Commission séna-
torial ̃ des finances.
L'équilibre du budget
l.a Comimssion sénatoriale des finances
a terminé l'examen de la loi des receltes.
Par suite de la suppression de certaines
recelées d'une part, et en réalisant d'autre
part des économies, la Commission séna-
toriale n établi l'équilibre de la manière
suivante !
Heceltes :W.f>15.r>M.:)92 fr.
:U)..t78.857.0Kl »
Fvcédenl des recettes. 1.?>2.C,11
---dbotb--
Dépêches de Fhdochme
- 0.0-
Les communications au Laos
;'. d m inis t ration {ta nçaise poursuivant,
a 11 I.ans son programme pour le développe-
ment des communications vient d'inaivqu-
rer une nouvelle piste « autonwbilable »,
qui va de S ara va ne à Thatrnq vers Pali-
thone et qui rend possible aux 10uaqeurs
et aux marchandises l'accès dans des ré-
gions jusqu'à présent difficilement péllé-
trables.
Des travaux sont activement entrepris
pour diriger les nouvelles pistes sur le pla-
teau des Bolovens, vers le Mélwnq et vers
Kongtoum. Par l'accueil chaleureux qu'ils
lui réservèrent, les habitants exprimèrent
au Résident Supérieur Bosc, leur satisfac-
tion pour les résultats obtenus en ttf( de
débloquer 14 pays. Une évolution intéres-
sante Se produit d'ameurs dans l'esprit, des
populations des régions montagneuses du
Bas-T,aos car elles donnent un concours
de plus en plus effectif à L'muiire de pro-
grès matériel et moral poursuivie par l'Ad-
ministration dans ces réglons difficiles.
Un Japonais en visite
M. Katsutara Inhata, envoyé par le
Gouvernement, japonais en Indochine, pour
rendre la visite, que If! Gouverneur qénéral
Merlin fit au Japon on 192i, s'est, embar-
qué, le 11 décembre A Mnii, à bord du
,,'
(Indopaeitî.)
*
En Afrique Occidentale Française
8..
Les établissements demeignement
--0-0--
Lors de la création du Gouvernement Gé-
né; ral de I A.O.F. en 1904, les établissements
scolaires de la colonie étaient au nombre de 70
pour 2.500 elèves ; on en compte aujourd'hui
370 fréquentés par plus de 30.000 enfants.
Encore faut-il ajouter à ces chiffres 142 cours
d'adultes suivis par 5.614 auditeurs et un cer-
tain nombre d'écoles privées dirigées par des
congrégations françaises, catholiques et protes-
tantes qui groupent plus de 5.500 élèves dans
leurs 57 institutions.
Dans cet ensemble, il y a lieu de faire une
place particulière à certains établissements
d'enseignement spécial : tout d'abord, le Ly-
cée Faidherbe, de Saint-Louis, où 200 élèves
sont inscrits et à la tête duquel sont placés un
proviseur, six professeurs et onze chargés de
cours et instituteurs, puis le cours secondaire
de Dakar, organisé en collège, avec 4 profes-
seurs et 5 instituteurs contractuels. Ces deux
institutions préparent à un brevet de capacité
correspondant au baccalauréat de l'enseigne-
ment secondaire - - méiropoiitain. -- Viennent en-
suite l'Ecole de Médecine de Dakar et l'Ecole
Vétérinaire de Bamako, où se spécialisent les
jeunes gens diplômés de l'Ecole Normale W.
Ponty. qui prépare, en outre, des instituteurs
du cadre de l'A.O.F. et des agents subalter-
nes pour tous les services. Elle comprend une
section administrative et postale, une section
douanière et commerciale. et enfin une section
préparatoire à l'Ecole de Médecine.
L'enseignement professionnel est représenté
à Dakar par l' Ecole Pinet-Laprade, destinée
à former des dessinateurs, des géomètres, des
surveillants de Travaux publics, des ouvriers
d art et des imprimeurs ; 1 Ecole de Pupilles
mécaniciens qui se propose de former des mé-
caniciens indigènes pour la marine de guerre,
la marine marchande et la navigation fluviale;
et l' Ecole de Navigation de Dakar, récemment
créée, où se perfectionnent certains marins indi-
gènes appelés à faire des maîtres d'équipage
susceptibles de commander en mer au grand et
au petit cabotage.
Chaque chef-lieu de colonie possède son
école primaire supérieure doublée souvent
d'une section professionnelle.
Après cette première sé lection, loi autres
groupes scolaires que l' on icneontre, non scu
Irment dans les chefs-lieux- de colonies, mais
encore c'ans les postes les piui reculés de l' 111-
térieur. comprennent : 83 écoles urbaines ou
régionales. I 19 écoles élémentaires, 142 écok'S
préparatoires. 2 écoles d' apprentissage. me-
dersah s et 5 orphelinats.
Ces établissement* se répartissent de ia laçon
suivante (A&ns les coloni es du groupe de l'A.
°. F.
Circonscription de Dakar : 5 écoles élémen-
taires.
Sénégal
16 écoles urbaines ou régionales de garçons.
2 écoles urbaines de filles, 6 écoles élémen-
taires de garçons, 2 écoles élémentaires et pré-
paratoires de filles, 37 écoles préparatoires de
garçons, 1 médersah.
Guinée
12 écoles régionales, 1 école urbaine de
filles, 25 écoles préparatoires. 1 école d'ap-
prentissage.
Côte d'Ivoire
11 écoles régionales, 2 écoles de filles. 35
écoles élémentaires, 17 écoles préparatoires.
1 école d'apprentissage, 1 orphelinat de métis.
Dahomey
--- - -
7 écoles régionales, 3 écoles de filles, 31
écoles préparatoires, 1 orphelinat de métis.
Soudan
11 écoles régionales, 7 écoles de filles, 64
écoles élémentaires, 2 orphelinats, 1 médersah.
Haute- Volta
6 écoles régionales, 1 école de filles, 5 éco-
les élémentaires, 8 écoles préparatoires, 1 école
professionnelle.
Mauritanie
2 écoles régionales, 2 écoles préparatoires,
6 écoles de postes, 1 médersah.
Niger
2 écoles régionales, 16 écoles préparatoires,
1 orphelinat.
Indépendamment du personnel affecté au
Lycée Faidherbe, au cours secondaire de Da-
kar et aux Etablissements spéciaux, comme
l' Ecole de Médecine et les écoles profession-
nelles qui disposent de professeurs techniques,
l'enseignement primaire et primaire supérieur en
Afrique Occidentale française est assuré par
- -.,.,. -.. ,
166 instituteurs européens, tJZ instituteurs du
cadre local, 130 surveillants et moniteurs, soit
au total 748 maîtres.
»♦»
Les établissements sanitaires
Quoiqtte la politique sanitaire actuellement
suivie en Afrique Occidentale française s ins-
pire d'une formul a éminemment pratique qui
consiste plutôt en des principes d'hygiène et de
médecine sociale distribués sur place aux indi-
gènes, le nombre des formations sanitaires de
la colonie n'en est pas moins déjà important.
Quelques-unes de ces formations comme l'hô-
pital Ballay, à Conakry, et l'hôpital central
indigène de Dakar, constituent même de véri-
tables établissements modèles. A l'intérieur de
la colonie, il existe dans beaucoup de centres
urbains et certains villages éloignés, des am-
bulances, des dispensaires, des maternités, des
postes d'assistance où les indigènes, leurs fem-
mes et leurs enfants, sont désormais assurés de
trouver auprès des médecins, infirmiers et sages.
femmes, les soins médicaux dont ils étaient pri-
vés autrefois.
En dehors de neuf hôpitaux installés à Da.
kar (2), Saint-Louis, Conakry, Bamako, Oua-
gadougou, Grand-Bassam, Bingerville, Abid-
jan, l'Afrique Occidentale française compte
actuellement 14 ambulances, 16 centres vacci-
nogènes avec laboratoires et institut d'hygiène,
34 services urbains d'hygiène, 46 dispensaires,
23 maternités, 1 crèche, 34 centres et postes
d'assistance médicale indigène, 4 lazarets, 2
léproseries, 1 institut vaccinogène, 2 instituts
Pasteur et 1 centre de trypanosomes.
Ces établissements auxquels on doit ajouter
un grand nombre d'infirmeries et de petits pos-
tes médicaux, sont répartis comme suit dans les
colonies du groupe :
Sénégal
1 hôpitaux, 21 services d'hygiène, Il cen-
tres d'assistance médicale indigène, 4 mater-
nités, 3 dispensaires, 1 crèche, 3 laboratoires,
1 institut d'hygiène, 1 institut Pasteur, 1 lé-
proserie, 2 lazarets.
Guinée
1 hôpital, 7 services d'hygiène, 1 institut
Pasteur. L'assistance médicale indigène s'étend
sur 9 circonscriptions divisées en 21 secteurs.
Côte d' I voire
3 hôpitaux. 9 ambulances, 2 laboratoires, 2
dispensaires, 1 maternité, 5 postes d'assistance
médicale. 1 léproserie, 1 institut vaccinogène,
1 centre de trypanosomes à Korhogo.
Dahomey;
4 ambulances, 5 dispensaireg, 6 maternités.
2 lazarets, 13 centres et postes d' assistance
médicale. 1
Soudan
1 hôpital. 1 ambulance, 1 laboratoire et 4
centres yaccinogènes, 6 services urbains, 30
dispensaires, 7 maternités.
Haute-Volfa
1 hôpital, 5 stations vaccinogènes, 1 dispen-
saire, 5 maternités.
Mauritanie
2 dispensaires.
Niger
3 dispensaires 1) c postes d assistance médi-
cale.
V V..UYl'JCC
Le rx>r\)J¡ne! rn¿d'l'ci! ;••• A faqu Occiden-
taie comr-^mi 74 rtrédecins des
♦roupoâ coloniale* >6 médr-un? de Passistance
médicale i".r!ig'V,c, 1 ¡n.','c:r.ill;l contractuels,
i') médecin" étrn;io, is iecrutcs sous II'. déno-
min.»5'on 'h\'t.,i:"i:" :'\d;oint:; et 10 médecin»
privés, 7 pharmaciens des troupes coloniales et
7 pharmaciens auxilu ires, 38 médecins auxi-
liaires indigènes, 63 sages-femmes et plus de
900 infirmiers et infirmières.
1
La recherche des gîtes minéraux
-0-0-
L exploitation des produits miniers en A.
0. F. n ayant pas suivi jusqu'alors l'essor de
la mise en valeur du sol, M. le Gouverneur
Général Carde, dès octobre 1924, avait, dans
une circulaire qu'il adressait aux chefs de cha-
cune des colonies de l'Ouest-Africain, jeté les
bases d un vaste programme de recherches des
gîtes minéraux. Il laissait à l'initiative des Lieu-
tenants-Gouverneurs, la reconnaissance métho-
dique et minutieuse des régions plus particu-
lièrement intéressantes tout en leur conseillant
de s'inspirer des travaux du même ordre effec-
tués dans les colonies étrangères voisines,
comme la Gold-Coast et la Nigéria, où l'in-
dustrie minière joue déjà un rôle très important.
Après une période de deux années, durant
lesquelles les administrations locales ont pu.
par quelques prospections, procéder à l'inven-
taire général des ressources minières de leur
territoire, M. Carde vient, dans une nouvelle
circulaire en date du 8 octobre 1926, d'indi-
quer, en vue d'intensifier ces recherches, les
directives qui, en cette matière, lui paraissent
le mieux adaptées à la coordination des efforts
et à l'obtention du meilleur rendement.
Le but à atteindre est la découverte le plus
rapidement possible de gîtes de substances mi-
nérales utiles et leur étude en vue d'une exploi-
tation ultérieure. Pour y parvenir. trois phases
successives se présentent : d'abord, la recon-
naissance géologique d'ordre général, puis la
recherche des gîtes minéraux, et enfin l'étude
des matériaux recueillis.
La reconnaissance géologique exige un per-
sonnel technique ayant des connaissances éten-
dues. Elle facilitera non seulement la recherche
éventuelle des gîtes minéraux, mais encore ap-
portera immédiatement un précieux concours
aux entreprises de travaux publics, d'irrigation,
d'agriculture à poursuivre dans le pays.
La recherche des gîtes minéraux se fera de
préférence au milieu des formations géologiques
qui ont le plus de chances d'être minéralisées
et devra porter sur les zones côtières ou à proxi-
mité de grandes voies de communication qui en
faciliteront r exploitation éventuelle.
Enfin, Pétude des matériaux recueillis com-
portera une série d'essais, de mesures, d'ana-
lyses qui seront effectués dans un laboratoire
central installé dans chaque colonie en vue de
la détermination des échantillons prélevés et de
l'évaluation de leur valeur économique.
Cette circulaire ne se borne pas à tracer les
grandes lignes de l' organisation envisagée, Elle
prévoit aussi le personnel technique qu'il fau-
dra engager et énumère le matériel de recher-
ches géologiques et de laboratoire indispensa-
général si intéressante pour la métropole et à
laquelle la colonie va consacrer de sérieux
efforts.
LK NUMERO : 30 CENTIMES
MJNDI soin, l:{ hKŒMHHK I"!r.
JOURML QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
14, RM «IMM-IM*
PARIS an
fltitl. 1 lovvu lm
.t)t ff 0
Les Annales 401* 1 iales
tm mmonoe$et ,. -
htnM du lonmol.
Diae«eu» a M. RUEDEL et Llû."™eBAULtM/
IL - ir
Lee Amtum Cmtmmm m piWwi m 4m mU-
«tet *édK$t ., Itmr pupfMM emekukn.
alogmENEITS
mec l* supplément illustrée
Un m 0 Mai.. Je..
Franc* et
Colonies 'ln. 6i. 15.
Etranger 118 » 100 » M »
Ot s'aboeu uni rmto Sun
tm - kONMi és ptK»
L'alcoolisme à Madagascar
–-. aie
Par le dernier courrier de Madagas-
car ih'esl arrivée une fort attristante
lettre signalant les ravayes de l'alcoo-
lisme parmi la population indigène de
la grande lie.
On sait par ailleurs qu'un décret
paru ou Journal Officiel du 2 décem-
bre o. apporté une nouvelle réglemen-
tation au commerce de l'alcool et des
pwdnils alcooliques à Madagascar.
Si /> publie la lettre de mon corl'es-
jxindnut, c'est justement pour montrer
qlftll ("nit devenu urgent que « les cou.
suls veillent #.
La l'onsomniiition de l'alcool aug-
menta, dans la Grande Ile, dans des l'ro-
i m lions MiMuiéUuilos, depuis quelques
amitiés. Il est malheureusement à re-
mar'tm'r que ni le Gouvernement Gé-
néral. ni les assemblées locales ne se
piVi^Tiipeiit d'un mal qui avait pu être
rwr.iyé avant la iruerro et dont le réveil
menace de rendre vains les efforts pas-
:((":; i.1 les espoirs d'avenir.
L'.»l< "Ktlisme a toujours été dénoncé
avf-T le paludisme et la syphilis, comme
f 'uri de-s lléaux provoquant dans la po-
/►uliiïiwii malgache
,..,¡l/t'a îe | m m i r le relèvement de la nata-
lité..Avant la guerre, des réglenienla-
lion Niirressives avaient réussi fi atté-
nuer re mal. sinon à le supprinvr. Les
autonlés uni un moyeu radical de sup-
l,,.;nH'" le danger 1'11 interdi.-ant la
vente de rakI/III à l'imligèno. l ue lelln
décision oût permis de relever ta condi-
HOIl murale et matérielle de nos sujets
n atfgmcntanl le rendement des services
>fo t'as^islanee médicale indigène, pour
5<\-u|tiels la colonie dépense actuellement
millions. Il est inutile, en effet, de
* S'éti/ir sur l'impossibilité de doter ce
«crvie.e des i essoiirees suHlsante< pour
son si. par ailleurs,
in favorise les ravages d'un fléau à l'oe-
«̃asion duquel l'administration locale a
ci li pouvoir absolu, ('est d'ailleurs ce
IIU'OI" fait récemment les autorités nn-
JClaise?, de Kenya, ('elte décision aurait
«"lie. prise dès le début de notre oc-
""p;,I.,I" car aujourd'hui elle soulève
.11':, dil'iloultés assez nombreuses.
mtHfrce de l'alcool apporte nu
V.id, f : lo 1. par ses licences, ses taxes
• i ou indirectes, une somme an-
i.v ̃ :V Je près
;'»• '̃ »'••> bien outillé» s.
.1. vcberebe d'inu ôls nouveaux pour
f':n" l ',,\, ('f' ruillions ne parait pas
»• r m :rt' facile. Un ce qui concerne
ft-s distillateurs, ils pourraient travail-
ler nnur l'exportation, mais quant à la
vente de l'alcool elle est malheureuse-
ment le monopole d'étrangers, grecs
M chinois, qui ont réalisé des fortunes
rtnns ce trafic l't sont non disposés et
Mimer ailleurs leur activité. Les inté-
- - --
rêts en ie»i sont considérables, et c est
Yi, je. rrois, la raison du silence observé
i\ ce «.ujet. Les distillateurs de la Réu-
nion. eux-mêmes, touchés par la ré-
forme, s'y opposeraient sans douf-e, et
pourtant elle s'impose. Tous les colons
m conviennent.
Comment les règlements d'avant-
.«ruerre. toujours en viuueur, d'ailleurs,
avaient-ils atténué le fléau ?
Lor-. de notre installation à Madagas-
car. Je s indigènes distillaient, un peu
pnrfou* Le premier soin du pénéral
fciUh'm fut d'interdire la fabrication de
l'alcool et l'on peut dire que pratique-
nient celte interdiction est observée.
Oi s recriemenianons successives con-
cernant la vente de l'alcool furent édic-
férs ensuite. Kilos eurent pour résultnt.
♦îe restreindre le nombre de débits en
n'autorisant l'ouverture que dans les
f.f'n' l'C poupes. Puis elle s'attaquèrent
n la vente même qui ne peut se faire
que pur quantité supérieure à 2 litres.
Avant guerre celte dernière disposition
fjail. l'ninwnt efficace, peu d'indigènes
ayant. les ressources nécessaires pour
nciieter plus de 2 litres d'alcool. En ce
rçui concerne la limitation du nombre
Je débits, le Gouvernement Général eut
le tort de faire une exception en faveur
rfetf restaurants autorisés à vendre de
l'alcool it emporter et ne comptant pas
dans le nombre des débits autorisés.
Ce fui la porte ouverte A tous les abus
fi l'on, vit s'ouvrir des restaurants dont
funione but est de vendre de l'alcool
;mx mdieenos. Quant a la disposition
leïalivr i\ la vente par quantité supé-
rieure fi deux titres, elle est devenue
inopérante depuis que l'indigène con-
naît, une prospérité inespérée. Ce n'est
plus par litres mais par quantités plus
ri an ries qu'il achète le rhum et par
cuisse* les anis. Et le voyageur est sou-
vent attristé quand, traversant des vil-
lages, il aperçoit les habitants manifcs-
lonient sows l'influence de l'ivresse.
Un grand nombre de colporteurs in-
digènes se sont mis également à vendre
fTi fraude de l'alcool. Commerce lucra-
tif, car un litro de rhum valant de 12 à
15 francs ebéz le débitant est revendu
à guflque 50 kilomètres de là, de 40 à
nos. Contre ce trafic l'administra-
Uon locale est désarmée. Il faut, en ef-
fçt, que le vendeur soit pris en flagrant,
«itèlif. Comment réaliser une telle condi-
tion alors que la population entière est
complice.
Les causes du mat sont donc nom-
hreuses et profondes. En deux ans les
importations ont plus que doublé. Nous
arrivons, pour les cinq premiers mois
de l'année 1920, à 720.700 litres et si la
progression a continué pendant le se-
cond semestre nous enregistrerons une
consommation de deux millions de li-
tres d'alcool. Le remède, à défaut de la
décision radicale indiquée, n'existe que
dans une augmentation considérable
des taxes de consommation frappant les
ateools, ou certaines catégories d'al-
cools, celles consommées par l'indi-
gèrw, tant à J'entrée à la Colonie qu'à la
fabrication. Ces droits sont actuelle-
ment de 11 francs par litre d'alcool pur.
En les portant il 50 francs on imposera
de 25 francs le litre habituellement
vendu à 50 degrés, ce qui mettra son
prix do vente aux environs de 40 i 50
francs chez le débitant. Un pareil prix,
tout on laissant au Trésor ses ressour-
ces, apporterait une entrave à la vente
elïrenée do l'alcool.
Le mal est grave et il faut y apporter
rapidement un énergique remède. C'est
l'avenir de la race malgache qui est en
jeu. Déjà on signale une augmentation
des décès et une diminution des nais-
sances sur les chiffres normaux. C'est
aussi notre prestige dé nation colonisa-
trice qui est en jeu. Car nos ennemis
ne manqueront pas de dénoncer notre
carence à cet égard.
On ,,, roit. il était temps !
Charte. Debierre,
Sénateur du S'ord.
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
–-– 8.8
L'AVIATION COLONIALE
---0-0-
Le Bourget-Madagascar
Le commandant Dagnaux, dont on était
sans nouvelles depuis son arrivée à Achar,
a heureusement atteint Niamey, le S décem-
bre.
L'aviateur était attendu le lendemain à
Zinder.
Rappelons que le commandant Dagnaux
a quitté Paris le 28 novembre et qu'il a fait
successivement escale à Bron, à Istres (30
novembre), à Alicante (rr décembre), à Oran
(3 décembre), à Colomb-Béchar C4 décembre)
et à Adrar (5 décembre).
D'Espagne en Guinée espagnole
L'esc.ulrillo de l'Atlantiqiv\ composée de
trols hydravion*, a quitté Melilla 1,. k> dé-
cembre. Elle a atteint (.'asablaw;* vers
midi, itnti::i un vol sans incident. L'esca-
drille cVt ?ou6 les ordres du ce-aninaudant
Lorrentc. chaque machine a à son bord trois
équipi» r>• et un méronicien. L'itinéraire cora-
prît' mut étapes.
Elle a été reçue à ?on Arrivée par le con-
sul d'Espagne à Casablanca et les représen-
tants des autorités françaises, civiles, mili-
taires et navales.
Après s'être ravitaillée, l'escadrille a re-
pris son vol le lendemain à 7 heures à desti-
nation de Las l'aimas, où elle arriva sans in-
cident le 12 décembre à 16 h. 15.
Le voilier à moteur Cabo-Blanco, condui-
sant les pièces de rechange des hydravions
de l'escadrille de l'Atlantique, a quitté Las
Palmas pour Fernando-Po.
Lyon-Alger-Rabat
Le capitaine Parisot et l'adjudant Lanz,
qui accomplissent le raid aérien Lyon-Alger-
Rabat et retour, sont partis de Rabat le 10
décembre dans d'excellentes conditions, en
direction d'Alicante.
Etang de Berre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseau Bernard rega-
gnera la France par la route des grands
acs africains et la vallée du Nil ; il a quitté
Majunga et a amerri le 10 décembre à Mo-
zambique.
Vers les Grands Lacs, Bernard retrouvera
son camarade Guilbeaud, malencontreuse-
ment arrêté par une panne, aujourd'hui ré-
parée.
De Zurich au Cap
L'hydravion piloté par l'aviateur Mittel-
holzer, est parti de Naples le 10 décembre à
8 h. 30, pour Athènes.
..1
Plus fort qu'à Versailles
00
La prison de Versailles est, on le sait, un
séjour très familial. Les journaux ont conté ré-
cemment avec de curieux détails les parties de
manille entre geôliers et prisonniers au café du
coin, tandis qu'un détenu sûr assurait la garde
de la prison.
Notre correspondant de Mai unga nous adresse
des détails sur un scandale à la prison de cette
ville. De nombreux vols avaient ému la cité, et
la police ne parvenait jama i s à en arrêter les
auteurs, et pour cause ! -
On a enfin fini par percer le mystère. Les
agents de police eux-mêmes, gardiens de nuit
à la prison, ouvraient la porte aux détenus qui,
dans le calme de la nuit, opéraient en toute
tranquillité. A l' aube, la maison familiale réin-
tégrée, le butin était partagé.
Il y avait mieux. Certaines corvées employées
au déchargement des bateaux en plein jour ren-
traient au bercail avec, cachés sous les vête-
ments, les derniers prélèvements sur le com-
merce local. Mieux encore : les détenus em-
ployés la nuit se servaient des tinettes transpor-
tées pour dissimuler les produits volés I
a--
LUXE ASIATIQUE
- O
Ce sont, à Saïgon et à Cholon, des Chi-
nois et des Annamites qui louent les plus
belles villas pour leur famille, achètent les
perles les plus pures pour leurs épouses,
choisissent les iouets les plus chers pour
leurs enfants. Et, rue Catinat, boulevard
Charner, leurs automobiles se font remar-
quer par la splendeur de leurs carrosseries.
Cependant, le « Français moyen n, con-
quérant besogneux, les regarde passer avec
quelque mélancolie.
Pour la propagande
coloniale
00.
Premier chapitre contre la piraterie
- -
Le Sénat vient d%Vre appelé 0
< 'examiner le texte qui lui était SOIl-
* nus, concernant V exposition, la
mise en vente, Vintroduction sur le marché
français, des titres, de quelque nature qu'ils
soient, émanant de sociétés ayallt pour objet
une exploitation agricole, commerciale ou in
dustrieUe dans les colonies françaises, pays
de protectorat ou territoires à malldat,
Un orateur disait l'autre jour à la Cham-
bre des députés que le problème financier
pour hs colonies est beaucoup moins difficile
qu'un vain peuple ne le pense. Il s'agit de
s'entendre. Les colonies, allirmait-il, peuvent
suffire aux travaux indispensables, grâce aux
plus-values de leur budget. Il ajoutait, sans
doute : a A la condition qu'elles soient sures
de ne pas contribuer aux dépenses de la mé-
tropole. 1 Même ainsi, je ne suis pas enclin
à partagcr cet optimisme; et je me demande
avec inquiétude si précisément ces travaux in-
dispensables ne doivent pas nécessairement
déterminer les plus-values sur lesquelles on
compte pour les exécuter. Post hoc, ergo
propter hoc, déclarerait un pédant. Les tra-
vaux d'abord, les plus-values ensuite.
Failo entrer sous ce vocable « travaux »
toutes les entreprises qui servent à la mise
en valeur des provinces lointaines. llo rate tir
rappelait que les Anglais avaient emprunte
plus de 200 milliards pour faire rapporter
le ter s colonies, et que nous avions emprunte
à peine 4 ou .5 milliards. Donc, tournons-
nous vers tes emprunts : les bas de laÎllf
s'emplissent de notmeau, ou plutôt, car cela
n'est désormais qu'une métaphore, les petits
portefeuilles se constituent.
.--- - - ---
Oui, mais il ne faut pas que les gros dévo-
rent les petits impunément et ne leur laissent
même pas les yeux pour pleurer. « Cette
épargne a les yeux dirigés vers les entre prises
coloniales. Là. nous pouvons trouver une
force considérable au service de la mise en
valeur de nos colonies, force considérable non
pas seulement au point de vue matériel et
finander, mais au point de vue moral. Tou-
tefois, il faut faire attention que celte épar-
gne ne soit pas exposée aux entreprises d'ai-
grefins qui lui feraient perdre toute con-
fiance et IIOliS priveraient de la force que
nous pouvons trouver auprès de ces milliers
de petits é pargnants français. »
C es méchants, qp: sont il (h. n'a, paraît-
il, que Vembarras dit choix. Cuv cppetlc
ses exemples. Les dettomseurs de t('rl..
feuilles sont fégion, et h mal ytiits fMlf
est considérable. Il sera demain sans tente lt
st on ne les dénonce pas avant .Vm/v opi ra-
tions. e Un contrôle est donc nécessaire JI,
concluait l'orateur, évidemment, et un con-
trôle permanent, sérieux, efficace, qui décou-
rage une bonne fois pour foutes les fripons,
nui /#'« arrête et le c entbèche d'esta miter tes
if - - -. -. - -.. -.- f - -- ,
épargnants petits, moyens t't même hs épar-
gnants de plus gros calibre, s'il en est dans
les rangs des t,ictimes probables. Mais cela
n'est pas commode, je vous le jure, et on
s'en aperçoit bien dès qu' on examine le pro-
blème de prèi et que l'on a quitté le terrain
des protestations éloquentes pour celui des
-- tangibles réalités,
La preuve. c'est que les paroles que je
•itens de citer, p
dication d'une mesure pratique, mais cette
formule de la civilité puérile et honnête à
l'usage des orateurs parlementaires s'adres-
Stlut à une l'excellence : « Ce contrôle, je suis
(O/lvaiucu, Monsieur le ministre, que vous
l'exercerez. » Comment donc, mon cher col-
lègue ? L'Excellence fatt un sigpie d'assen-
timent, plus ou moins marqué, et la séance
continue.
Le Sénat a voulu faire autre chose. A-t-il
réussi? Tous les honnêtes gens le désirent de
tout coeiir, tous ceux qui veulent notre plus
grande France prospère le souhaitent avec
passion. Il s'est trouvé en présence d'une
proposition en vertu de laquelle l'autorisa-
tion du ministre des Finances doit être indis-
pensable à qui voudrait émettre , exposer,
mettre en vente, introduire sur le mi .";'t des
1 t
valeurs coloniales ; c'est une h J'riction
sérieuse au droit d'émission trop longtemps
laissé indifféremment aux mains des pirates
on des honnêtes gens. Car il y a des honité-
les çens et qui mettent debout des entreprises
coloniales honnêtes, l à aussi, les exemples
abondent. C'est pour défendre retix-ci con-
tre aux-Zii que des mesures ont été réclamées,
Celle dont il s'agit na-t-elle que des
avantages ? Non, apparemment, mais elle
marque du moins un premier pas, un pre-
mier effort, dans une voie où il faut s'enga-
ger résolument. ,
C'est avoir fait la moitié de l'ouvrage que
de commencer. A l'usage, nous verrons les
Possibilités de perfectionnement.
El si vos échafauds sont, petits, changez-
les ; nous les ferons fins grands et plus
solides si le besoin s'en fait sentir.
, Mario Rouafan,
Sénateur de l'Hérault, ancien mlnltlMU
Vlca-présldent de la Commission
sénatoriale des Colonies.
TAUX DE LA PIASTRE
-et-
Le Ciouverncur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu à
la date du 11 décembre 1926, le taux ofliciel
de la piastre était de 12 fr. 25.
–< 8..
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des établissements français
dans rtndc vient de faire connaître au mi-
nistre des Colonies qu'à la date du 11 décembre
1926, le taux officiel de la roupie était de
a fr. 65.
AU SENAT
A LA COMMISSION DES FINANCES
Le contrôle des valeurs coloniales
v\u cou-rs de su dernière séance consa-
crée à J'cxbmen du budget, la Commission
SiTmlorialo des Finunoes a été appelée a
s; prononcer sur la proposition de M.
Schiameck tendant à l'établissement d'un
*:
Comme lions l'avons indiqué lors d'une
iirécédenU; séance d'o la Commission des
Finances, l'ancien ministre de l'Intérieur
soti éinoi dse 1a trop grande
{m ilité avec laquelle nont introduits sur le
marché d' Paris des titres .se rapportant à
drs ulTaiivs dont la valeur lit,
c<4MVri|MMid pas -- loin de lil au capilul
émis ou demandé au public.
Il avait eit,\ par exemple, le cas d'une
«flaire de Madagascar, la Société des
Minwiis de la Crande Ile, acquise pour
quelques inillionj et dont le capital vient,
d'être poussi' -jusqu'à 11C> millions.
Or. Il résulte d'expertises qu'il est
impossible d'escompter de celte affaire un
rennu'nt annuel supérieur à trois inil-
lioins. Ivl encore n'aM-on pas tenu compte
dl certaines contingences inhérentes à
Madagascar : les «tiriicultés de trons|K»rls
ed la pénurie de la main-d'ieuvre qui peu-
vent xMMitrurier le développement de l'en-
treprise.
iJ'u'itres affaires dont le capital a été
ni tilieielleiaenl u soufflé »> et qui oui leur
Riêjrc cmi Indo-Chine avaient élé également
.évôquées
» Après une longue l't parfoi s orageuse
discussion à laquelle ont pris part notre
excellent, ami. Mario Itouslan et MM
Schr.imeck, Milan. i)li<>. P« viral, Pasqih l.
I.ebrun, la Commission a 'décidé d'intro-
duire dans la loi de linauccs une disposi-
tion rendant applicable l'article premier de
la loi du 31 mai P.)M! relatif à l'exposition.
U la mise en veille cl à l'inlrodnction sur
le marché français des titres de quelque
nature qu'ils soiend. émanant de sociétés
oyant «tour objet une exploitation agricole,
commerciale ou iiKhistirielle dans les colo-
nies françaises, pays de Protectorat on
territoire» A mandat.
Il en resulv, njoute la note qm a cle
communiquée l'issue de la séance, que
ces opérations seront soumises à l'aulori-
*ation par arréîé du minisliv des Finances.
« H s'agit d'empêcher des s|>érulations
nbusivs qui auraient pour résultat de
détourner l'épargne française des place-
ments coloniaux, alors qu'il faut au con-
traire réserver les capitaux pour la mise
en valeur de no-» Possessions ». •
T a loi du .limai P.H0 actuellement apph-
'¡IItIf.; aux vu.eurs étrangères serait de1-
,fn appliqué.- au\ valeurs coloniales.
ht. vérité celle solution n'a pus euliè-
i t'i , il,! i snîisfait -ans les membres de la
CoricuH-rinn et î.or.s croyons savoir que
NI. Sehraavck "stime préférable son texir
"rirnill! > end ou! n mH Ire en observation
les val1 mus roloninles. pendant une année
par exemple. C aile proposition a cependant
soulevé d'anse/, vives observations et la
Commission s'ed finalement, ralliée h
lVxlensioti de lu loi du iit mai WICi du
conlrAle des valeurs coloniales.
M. Milan a fait observer que certains
émetteurs pourraient faire porter sur le*
titres une nieiMion coiiiine celle-ci ; <1 Finis
avec l'autorisation' de M. le ministre des
Finances », ce qui pourrait, favoriser une
nouvelle forme de spéculation. Celte men-
tion serait h tout le moins inutile, d'ail-
leurs, puisque j-euls les titres autorisés
devraient être mis sur le marché.
Kn conséquence, la Commission s'est
ralliée à la suggestion du sénateur de la
Savoie, président de la Caisse d'amortis-
sem 'lit el a décidé (pie le texte de la loi
de finances nréciserait qu'aucune mention
fit» l'autorisation ministérielle ne piturraii
figurer sur les titres émis.
T,'opinion d'un grand nombre des mem-
bres de la Ha.ub» Assemblée est que M.
Poinearé, Président dm Conseil, ministre
des FillntwN, ne pourra accepter, au
Moins sous cel le forme, la suggestion ri
laquelle s'est arrêtée la Commission séna-
torial ̃ des finances.
L'équilibre du budget
l.a Comimssion sénatoriale des finances
a terminé l'examen de la loi des receltes.
Par suite de la suppression de certaines
recelées d'une part, et en réalisant d'autre
part des économies, la Commission séna-
toriale n établi l'équilibre de la manière
suivante !
Heceltes :W.f>15.r>M.:)92 fr.
:U)..t78.857.0Kl »
Fvcédenl des recettes. 1.?>2.C,11
---dbotb--
Dépêches de Fhdochme
- 0.0-
Les communications au Laos
;'. d m inis t ration {ta nçaise poursuivant,
a 11 I.ans son programme pour le développe-
ment des communications vient d'inaivqu-
rer une nouvelle piste « autonwbilable »,
qui va de S ara va ne à Thatrnq vers Pali-
thone et qui rend possible aux 10uaqeurs
et aux marchandises l'accès dans des ré-
gions jusqu'à présent difficilement péllé-
trables.
Des travaux sont activement entrepris
pour diriger les nouvelles pistes sur le pla-
teau des Bolovens, vers le Mélwnq et vers
Kongtoum. Par l'accueil chaleureux qu'ils
lui réservèrent, les habitants exprimèrent
au Résident Supérieur Bosc, leur satisfac-
tion pour les résultats obtenus en ttf( de
débloquer 14 pays. Une évolution intéres-
sante Se produit d'ameurs dans l'esprit, des
populations des régions montagneuses du
Bas-T,aos car elles donnent un concours
de plus en plus effectif à L'muiire de pro-
grès matériel et moral poursuivie par l'Ad-
ministration dans ces réglons difficiles.
Un Japonais en visite
M. Katsutara Inhata, envoyé par le
Gouvernement, japonais en Indochine, pour
rendre la visite, que If! Gouverneur qénéral
Merlin fit au Japon on 192i, s'est, embar-
qué, le 11 décembre A Mnii, à bord du
,,'
(Indopaeitî.)
*
En Afrique Occidentale Française
8..
Les établissements demeignement
--0-0--
Lors de la création du Gouvernement Gé-
né; ral de I A.O.F. en 1904, les établissements
scolaires de la colonie étaient au nombre de 70
pour 2.500 elèves ; on en compte aujourd'hui
370 fréquentés par plus de 30.000 enfants.
Encore faut-il ajouter à ces chiffres 142 cours
d'adultes suivis par 5.614 auditeurs et un cer-
tain nombre d'écoles privées dirigées par des
congrégations françaises, catholiques et protes-
tantes qui groupent plus de 5.500 élèves dans
leurs 57 institutions.
Dans cet ensemble, il y a lieu de faire une
place particulière à certains établissements
d'enseignement spécial : tout d'abord, le Ly-
cée Faidherbe, de Saint-Louis, où 200 élèves
sont inscrits et à la tête duquel sont placés un
proviseur, six professeurs et onze chargés de
cours et instituteurs, puis le cours secondaire
de Dakar, organisé en collège, avec 4 profes-
seurs et 5 instituteurs contractuels. Ces deux
institutions préparent à un brevet de capacité
correspondant au baccalauréat de l'enseigne-
ment secondaire - - méiropoiitain. -- Viennent en-
suite l'Ecole de Médecine de Dakar et l'Ecole
Vétérinaire de Bamako, où se spécialisent les
jeunes gens diplômés de l'Ecole Normale W.
Ponty. qui prépare, en outre, des instituteurs
du cadre de l'A.O.F. et des agents subalter-
nes pour tous les services. Elle comprend une
section administrative et postale, une section
douanière et commerciale. et enfin une section
préparatoire à l'Ecole de Médecine.
L'enseignement professionnel est représenté
à Dakar par l' Ecole Pinet-Laprade, destinée
à former des dessinateurs, des géomètres, des
surveillants de Travaux publics, des ouvriers
d art et des imprimeurs ; 1 Ecole de Pupilles
mécaniciens qui se propose de former des mé-
caniciens indigènes pour la marine de guerre,
la marine marchande et la navigation fluviale;
et l' Ecole de Navigation de Dakar, récemment
créée, où se perfectionnent certains marins indi-
gènes appelés à faire des maîtres d'équipage
susceptibles de commander en mer au grand et
au petit cabotage.
Chaque chef-lieu de colonie possède son
école primaire supérieure doublée souvent
d'une section professionnelle.
Après cette première sé lection, loi autres
groupes scolaires que l' on icneontre, non scu
Irment dans les chefs-lieux- de colonies, mais
encore c'ans les postes les piui reculés de l' 111-
térieur. comprennent : 83 écoles urbaines ou
régionales. I 19 écoles élémentaires, 142 écok'S
préparatoires. 2 écoles d' apprentissage. me-
dersah s et 5 orphelinats.
Ces établissement* se répartissent de ia laçon
suivante (A&ns les coloni es du groupe de l'A.
°. F.
Circonscription de Dakar : 5 écoles élémen-
taires.
Sénégal
16 écoles urbaines ou régionales de garçons.
2 écoles urbaines de filles, 6 écoles élémen-
taires de garçons, 2 écoles élémentaires et pré-
paratoires de filles, 37 écoles préparatoires de
garçons, 1 médersah.
Guinée
12 écoles régionales, 1 école urbaine de
filles, 25 écoles préparatoires. 1 école d'ap-
prentissage.
Côte d'Ivoire
11 écoles régionales, 2 écoles de filles. 35
écoles élémentaires, 17 écoles préparatoires.
1 école d'apprentissage, 1 orphelinat de métis.
Dahomey
--- - -
7 écoles régionales, 3 écoles de filles, 31
écoles préparatoires, 1 orphelinat de métis.
Soudan
11 écoles régionales, 7 écoles de filles, 64
écoles élémentaires, 2 orphelinats, 1 médersah.
Haute- Volta
6 écoles régionales, 1 école de filles, 5 éco-
les élémentaires, 8 écoles préparatoires, 1 école
professionnelle.
Mauritanie
2 écoles régionales, 2 écoles préparatoires,
6 écoles de postes, 1 médersah.
Niger
2 écoles régionales, 16 écoles préparatoires,
1 orphelinat.
Indépendamment du personnel affecté au
Lycée Faidherbe, au cours secondaire de Da-
kar et aux Etablissements spéciaux, comme
l' Ecole de Médecine et les écoles profession-
nelles qui disposent de professeurs techniques,
l'enseignement primaire et primaire supérieur en
Afrique Occidentale française est assuré par
- -.,.,. -.. ,
166 instituteurs européens, tJZ instituteurs du
cadre local, 130 surveillants et moniteurs, soit
au total 748 maîtres.
»♦»
Les établissements sanitaires
Quoiqtte la politique sanitaire actuellement
suivie en Afrique Occidentale française s ins-
pire d'une formul a éminemment pratique qui
consiste plutôt en des principes d'hygiène et de
médecine sociale distribués sur place aux indi-
gènes, le nombre des formations sanitaires de
la colonie n'en est pas moins déjà important.
Quelques-unes de ces formations comme l'hô-
pital Ballay, à Conakry, et l'hôpital central
indigène de Dakar, constituent même de véri-
tables établissements modèles. A l'intérieur de
la colonie, il existe dans beaucoup de centres
urbains et certains villages éloignés, des am-
bulances, des dispensaires, des maternités, des
postes d'assistance où les indigènes, leurs fem-
mes et leurs enfants, sont désormais assurés de
trouver auprès des médecins, infirmiers et sages.
femmes, les soins médicaux dont ils étaient pri-
vés autrefois.
En dehors de neuf hôpitaux installés à Da.
kar (2), Saint-Louis, Conakry, Bamako, Oua-
gadougou, Grand-Bassam, Bingerville, Abid-
jan, l'Afrique Occidentale française compte
actuellement 14 ambulances, 16 centres vacci-
nogènes avec laboratoires et institut d'hygiène,
34 services urbains d'hygiène, 46 dispensaires,
23 maternités, 1 crèche, 34 centres et postes
d'assistance médicale indigène, 4 lazarets, 2
léproseries, 1 institut vaccinogène, 2 instituts
Pasteur et 1 centre de trypanosomes.
Ces établissements auxquels on doit ajouter
un grand nombre d'infirmeries et de petits pos-
tes médicaux, sont répartis comme suit dans les
colonies du groupe :
Sénégal
1 hôpitaux, 21 services d'hygiène, Il cen-
tres d'assistance médicale indigène, 4 mater-
nités, 3 dispensaires, 1 crèche, 3 laboratoires,
1 institut d'hygiène, 1 institut Pasteur, 1 lé-
proserie, 2 lazarets.
Guinée
1 hôpital, 7 services d'hygiène, 1 institut
Pasteur. L'assistance médicale indigène s'étend
sur 9 circonscriptions divisées en 21 secteurs.
Côte d' I voire
3 hôpitaux. 9 ambulances, 2 laboratoires, 2
dispensaires, 1 maternité, 5 postes d'assistance
médicale. 1 léproserie, 1 institut vaccinogène,
1 centre de trypanosomes à Korhogo.
Dahomey;
4 ambulances, 5 dispensaireg, 6 maternités.
2 lazarets, 13 centres et postes d' assistance
médicale. 1
Soudan
1 hôpital. 1 ambulance, 1 laboratoire et 4
centres yaccinogènes, 6 services urbains, 30
dispensaires, 7 maternités.
Haute-Volfa
1 hôpital, 5 stations vaccinogènes, 1 dispen-
saire, 5 maternités.
Mauritanie
2 dispensaires.
Niger
3 dispensaires 1) c postes d assistance médi-
cale.
V V..UYl'JCC
Le rx>r\)J¡ne! rn¿d'l'ci! ;••• A faqu Occiden-
taie comr-^mi 74 rtrédecins des
♦roupoâ coloniale* >6 médr-un? de Passistance
médicale i".r!ig'V,c, 1 ¡n.','c:r.ill;l contractuels,
i') médecin" étrn;io, is iecrutcs sous II'. déno-
min.»5'on 'h\'t.,i:"i:" :'\d;oint:; et 10 médecin»
privés, 7 pharmaciens des troupes coloniales et
7 pharmaciens auxilu ires, 38 médecins auxi-
liaires indigènes, 63 sages-femmes et plus de
900 infirmiers et infirmières.
1
La recherche des gîtes minéraux
-0-0-
L exploitation des produits miniers en A.
0. F. n ayant pas suivi jusqu'alors l'essor de
la mise en valeur du sol, M. le Gouverneur
Général Carde, dès octobre 1924, avait, dans
une circulaire qu'il adressait aux chefs de cha-
cune des colonies de l'Ouest-Africain, jeté les
bases d un vaste programme de recherches des
gîtes minéraux. Il laissait à l'initiative des Lieu-
tenants-Gouverneurs, la reconnaissance métho-
dique et minutieuse des régions plus particu-
lièrement intéressantes tout en leur conseillant
de s'inspirer des travaux du même ordre effec-
tués dans les colonies étrangères voisines,
comme la Gold-Coast et la Nigéria, où l'in-
dustrie minière joue déjà un rôle très important.
Après une période de deux années, durant
lesquelles les administrations locales ont pu.
par quelques prospections, procéder à l'inven-
taire général des ressources minières de leur
territoire, M. Carde vient, dans une nouvelle
circulaire en date du 8 octobre 1926, d'indi-
quer, en vue d'intensifier ces recherches, les
directives qui, en cette matière, lui paraissent
le mieux adaptées à la coordination des efforts
et à l'obtention du meilleur rendement.
Le but à atteindre est la découverte le plus
rapidement possible de gîtes de substances mi-
nérales utiles et leur étude en vue d'une exploi-
tation ultérieure. Pour y parvenir. trois phases
successives se présentent : d'abord, la recon-
naissance géologique d'ordre général, puis la
recherche des gîtes minéraux, et enfin l'étude
des matériaux recueillis.
La reconnaissance géologique exige un per-
sonnel technique ayant des connaissances éten-
dues. Elle facilitera non seulement la recherche
éventuelle des gîtes minéraux, mais encore ap-
portera immédiatement un précieux concours
aux entreprises de travaux publics, d'irrigation,
d'agriculture à poursuivre dans le pays.
La recherche des gîtes minéraux se fera de
préférence au milieu des formations géologiques
qui ont le plus de chances d'être minéralisées
et devra porter sur les zones côtières ou à proxi-
mité de grandes voies de communication qui en
faciliteront r exploitation éventuelle.
Enfin, Pétude des matériaux recueillis com-
portera une série d'essais, de mesures, d'ana-
lyses qui seront effectués dans un laboratoire
central installé dans chaque colonie en vue de
la détermination des échantillons prélevés et de
l'évaluation de leur valeur économique.
Cette circulaire ne se borne pas à tracer les
grandes lignes de l' organisation envisagée, Elle
prévoit aussi le personnel technique qu'il fau-
dra engager et énumère le matériel de recher-
ches géologiques et de laboratoire indispensa-
général si intéressante pour la métropole et à
laquelle la colonie va consacrer de sérieux
efforts.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 63.68%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 63.68%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63972394/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63972394/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63972394/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63972394
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63972394